L'emménageant avait été dur, mais nous étions arrivés. Avec Siobhan, on avait trouvé une maison parfaite pour accueillir le petit pois.J'avais repris le travail et Siobhan aussi. Je devais d'ailleurs la rejoindre à l'hôpital en début d'après-midi. Elle avait rendez-vous avec le gynécologue. On allait enfin savoir si elle était enceinte d'une fille ou d'un garçon. Mais, surtout savoir combien ils étaient à l’intérieur. Siobhan me taquinait en me disant qu'elle penser attendre des jumeaux. J'étais plutôt terrifié à l'idée d'en avoir deux d'un coup. Dans tous les cas, je n'étais pas rassuré. Je ne doutais pas du tout de ma moitié. Mais, plus de moi. Comment je pouvais être un bon père alors que j'avais eu un modèle paternel des plus absents ? Je ne voulais pas être comme lui. Fuir ses responsabilités de père, en laissant mes enfants et ma femme derrière moi. Ma mère avait été mon le seul modèle. C'est plus sur elle que je prendrais exemple. Puis, je savais qu'elle aurait tant aimé pouvoir connaitre ses petits-enfants. Hélas c'est une chose qui n'arriverait jamais. Je sortais de mes pensées, alors que j'avais la tête sous le capot d'une voiture. Je m'occuperais du moteur, quand mon téléphone commençait à vibrer. J'attrapais de quoi retirer le cambouis de mes mains, puis je jetais un coup d’œil à l'écran. Le prénom de Siobhan y était inscrit. Je lisais le message téléphonique qu'elle venait de me laisser. Elle me rappelait que le rendez-vous était dans une heure. Et que je ne devais pas l'oublier. Je répondais à son message avant de me remettre au boulot. Absorbé par mon travail, je me rendais pas compte que l'heure avait tourné. C'est l'alarme de mon téléphone qui me prévenait que j'allais être retard. Je laissais aussitôt ce que j'étais en train de faire, je me rendais à la voiture. J'en sortais mon téléphone pour prévenir Siobhan. Mais, celui-ci me lâchait. Sans doute le manque de batterie Je prenais la route. J'arrivais à mi-chemin, quand la circulation commençait à se ralentir. Les minutes continuaient de défilé. Et mon retard se fessait de plus en plus grand. Je savais que Siobhan allait m'en vouloir. L'hôpital n'était cas une quinzaine de minute. Mais, en courant. J'y réfléchissais un moment. Puis, je garais la voiture sur un trottoir. Il pouvait la mettre à la fourrière. Pour le moment, elle n'était pas ma priorité. Je courais aussi vite que je le pouvais. Je bousculais des passants sans le vouloir. « Excusez-moi, pardon! » leur dis-je en continuant de courir. Je voyais l'hôpital dans mon champ de vision. J'accélérais pour me retrouver à l'entrée. Puis, je cherchais l'accueil pour demandé ou se trouver le service de gynécologie. On m'indiquait la cinquième étape. Je me rendais devant les ascenseurs. Mais, ils étaient trop lents à venir. Je prenais les escaliers pour m'y rendre. J'étais essoufflé. Et je m'en pouvais plus. Enfin arrivais à l'étage. Je suivais les indications pour trouver le service gynécologique. Je me retrouverais dans une salle d'attente en compagnie de femme enceinte. Siobhan devait déjà être avec le docteur. Sans réfléchir, j'ouvrais la porte. Le médecin et Siobhan se trouvait dans la pièce. Elles se tournaient vers moi. Je regardais ma moitié. J'essayais de prendre la parole, mais j'étais trop à bout de souffle pour parler. La doctoresse commençait à me réprimander. Je ne répondais pas. J'étais plus occupé à reprendre mon souffle. Siobhan intervenait avant qu'elle ne me mène à la porte. Je m'approchais de ma moitié. « Je suis désolé d'être en retard. Qu'est-ce que j'ai manqué ? » lui dis-je en déposant un baiser sur ses lèvres. Je prenais une chaise en m'installant près de Siobhan. Puis, je posais ma main sur la mienne. J'avais raté les battements du cœur de bébé Queen. J'étais un déçu, car je ne voulais pas loupé. La doctoresse pointait un instrument sur le ventre de Siobhan. Probablement pour essayer de savoir où est cacher le petit pois. De nouveau on pouvait entendre le battement de cœur du bébé. Je souris à ma moitié. Entendre son petit cœur battre me fessait quelque chose. Siobhan parlait au médecin. Il y avait une irrégularité dans les battements. Je serrais sa main. L’inquiétude montait en moi. J'espérais que tout allé quand même bien. Le médecin reprit la parole. Les battements étaient tout à fait normaux. C'est juste qu'il y avait deux cœurs. Je restais à la fixait. « Vous avez dit deux ? » lui dis-je en me retournant vers Siobhan. Le regard posait sur l'écran, on pouvait bien distinguer deux petits pois.

Je courais pour essayer d'atteindre l'hôpital. J'avais laissé ma voiture sur un trottoir. Je me doutais qu'elle ne serait pas là à mon retour. Mais, cela m'était égal. J'avais une chose plus importante en tête. Siobhan devait m'attendre dans la salle d'examen et se demandait si j'avais oublié le rendez-vous. En plus de ça mon téléphone n'avait plus de batterie. J'allais surement avoir quelques messages un peu énervés de sa part. Et cela se comprenait. Elle avait passé la semaine à me le rappelait. J'avais tellement été adsorbé par le travail. Connaissant Siobhan, elle n'allait pas me le pardonnait d'aussitôt. Oubliait le rendez-vous le plus important. Celui où on allait enfin savoir le sexe du bébé. Je n'avais jamais couru aussi rapidement. Même quand j'étais militaire. Je voyais la façade de l'immeuble de l'hôpital. J'accélérais encore plus le pas. Pas une fois je m'étais arrêté pour reprendre mon souffle. Arrivé dans le bâtiment, je me dirigeais vers le service de gynécologie. C'est à bout de souffle que j'ouvrais la porte de la salle d'examen où se trouvait Siobhan. Je voyais son regard se poser sur moi. Et il en disait long. Je crois que si la doctoresse n'était pas présente avec nous, je me serais fait tirer les oreilles. Le médecin essayait de me faire sortir de la salle mais, Siobhan lui faisait comprendre que ce n'était pas la peine. Je regardais la scène en reprenant ma respiratoire les mains posaient sur mes jambes. Puis, je m'installais près de Siobhan. Tout se passait jusqu'à ce que la doctoresse nous parlait d'une irrégularité dans les battements du cœur de bébé Queen. Je ne voulais pas commencer à penser au pire. Tant ce n'était rien de grave. Je serrais la main de Siobhan pour me rassurer. Elle nous annonce que l'irrégularité venait de deux battements de cœur. Et que ce n'était pas un petit pois mais, deux petits pois qui se cachaient à l'intérieur du ventre de Siobhan. Je restais pétrifié en fixant le moniteur. Elle fessait glissé la sonde sur le ventre de ma moitié pour essayer de trouver un des petits pois. Bougeant l'instrument, elle en repérait un. Et le premier dont montrait le bout de son nez était un petit garçon. Je voyais le regard de Siobhan se retourner vers moi. Elle avait eu raison. Mais, il restait encore une chance pour qu'on est une fille. Le médecin fessait la sonde une nouvelle fois. En espérant que l'autre petit pois décide de se montrer. Puis, elle s'arrêtait de nouveau. Le deuxième bébé était là. Pour ma part, je ne distinguais pas grand-chose. Mais, Siobhan me montrait du doigt. Cette fois, elle nous révélait que c'était une petite fille. La pièce était plongée dans le silence. Aucun de nous ne prenait la parole. Le médecin voyait bien qu'on était sous le choc. On était venu à ce rendez-vous pensant voir un bébé. Et au final, c'est des jumeaux qu'on avait trouvés. Elle nous laissait donc un moment seul. Je passais mes mains sur mon visage. Je n'en croyais pas mes yeux. Décidément la banquette arrière de la voiture avait très bien marché. J'entendais la voix de Siobhan me parlait. Une de ses mains se posait sur ma joue. Je retournais ma tête vers elle pour crosait son sourire. « Tu me demandes si ça va? Je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient deux. C'est une belle surprise. Je n'ai juste pas les mots pour décrire à quel point je suis heureux à cet instant. Et tout ça grâce à toi, Siobhan. » lui dis-je en l'embrassant fougueusement en fessant glissaient mes mains sur ses joues. Puis, je lâchais ses lèvres pour les posaient sur son ventre. J'allais être papa de jumeaux. Je me languissais déjà de tenir dans mes bras Kate et Ian.

Le silence régnait dans la salle d'examen. L'annonce du docteur, nous avait laissés sans voix. Apprendre qu'on allait être parent de jumeaux était une chose à laquelle on ne s'attendait pas. C'était vraiment inattendu. Après, Jamie je ne m'attendais pas à ça. J'avais raté toutes les étapes avec Jamie. Et je ne voulais pas que ça se reproduise avec les jumeaux. Mais, j'avais quand même un petit pincement au cœur en me disant que notre aîné ne serait pas avec nous. Il aurait été un grand frère parfait pour nos deux petits pois. Cela avait été dur de quitter Brisbane en le laissant là-bas. Mais, il n'était pas seul. Jamie était entouré de ses deux grands-mères et de son oncle Ian. Je regardais Siobhan jouait avec les plaques militaires de son frère. Elle devait surement penser à Ian. Mais, surtout a la réaction de James quand il allait apprendre le prénom de son neveu. Un bel hommage à son frère défunt. De mon côté c'est Avery qui allait être contente. Siobhan m'avait proposé que si nous avons une fille, on lui donnerait le prénom de ma mère. Durant notre séparation Katherine, ma mère est devenue proche de Siobhan. Et je n'étais même pas informé de ça. Ma mère ne m'avait rien dit durant nos conversations sur Skype. Elle attendait surement que je fasse le premier pas vers Siobhan. Ou alors l'inverse. Je regrettais qu'elle ne soit pas là avec nous pour partageait ce moment. Elle me manquait. C'était difficile depuis plus d'un an. Je sortais de mes pensées pour embrassait fougueusement la femme qui se trouvait à mes côtés. Elle fut un peu surprise de ma réaction. Siobhan ne devait surement pas s'attendre à ça de ma part. Elle n'avait pas l'habitude pour je sois aussi éloquent. Je quittais ses lèvres pour son ventre. Débordant de bonheur, je ne me rendais pas compte qu'il y avait du gel sur son ventre. Je me relevais en grimaçant et en entendais le rire de Siobhan me parvenir jusqu'aux oreilles. Je tentais retiré le gel coller à mes lèvres. Mais, le produit était vraiment tenace. J'avais aggravé plus les choses. Le produit était maintenant étalé tout autour de ma bouche. Et cela fessait encore plus rire Siobhan. Un sourire se marquait sur mon visage. J'aimais entendre son rire. Il se fessait rare ses derniers temps. Puis, elle m'indiquait un robinet dans le coin de la salle d'examen. J'ouvrais les vannes. Et l'eau coulait. Je frottais avec mes mains en essayant de retirer le gel. J'entendais la porte s'ouvrir derrière moi. Je coupais l'eau et me redressais. La doctoresse parlait avec Siobhan, alors que je m’essuyais le visage. Elle jetait sur moi un regard. Visiblement, je n'avais pas réussi à me débarbouille. Je venais me réinstaller près de Siobhan. Le médecin refait bouger la sonde. Allait-elle nous m’annonce qu'un troisième bébé était là ? Je reprenais la main de ma moitié tout en regardant le moniteur. Nos deux petits pois apparaissaient de nouveau. Mais, difficile de juger qui était qui. Et dire que dans trois mois ils seront parmi nous. Nos vies allaient complètement changer. La doctoresse nous imprimait une photo de l'échographie. Celle-là allait rejoindre, celle de Jamie. Puis, elle nettoyait le ventre de Siobhan. Je l'aidais à descendre de la table d'examen. Avant de partir, elle nous proposait de prendre contact avec une association de parents. Vu qu'on venait à peine d'arrivée sur le sol américain, on ne connaissait pas encore bien Huntington Beach. Et avoir un peu aidé pour trouver une crèche, une école ou tout simplement des conseils seraient les bienvenues. Siobhan prenait le numéro que lui tendait sa collègue. Le prochain rendez-vous était dans quelques semaines ce qui nous laissait encore un peu de temps avec l'arrivée des jumeaux. Je serrais la main de la doctoresse, puis je sortais en prenant la main de Siobhan rentre la mienne. De mon autre main, je tenais les photos de l'échographie. Nous sortons de l'hôpital, je suivais Siobhan jusqu'à sa voiture. En parlant de voiture, je devais récupérais la mienne. Mais vue comme je l'avais garé, elle devait déjà être en route pour la fourrière. « Je l'ai laissé au bout de la rue sur un trottoir. À mon avis, elle doit m'attendre à la fourrière. Mais, on devrait quand aller voir. Tant avoir un peu de chance, elle y est toujours. » lui dis-je en lui fessant un petit sourire en coin.

Arrivé au parking, je fessais un signe de la main à Siobhan pour qu'elle me donne les clés de sa voiture. Je préférais prendre le volant. Il faut dire que Siobhan était un vrai danger. Je me demandais parfois comment elle avait fait pour avoir son permis. Son charme avait dû avoir un gros impact. Je laissais Siobhan s'installait, puis je prenais place dans le siège du conducteur. Je le rajustais, ainsi que le rétroviseur. Plutôt dans la journée j'avais laissé ma Dodger sur un trottoir. La circulation avait été très lente et je ne voulais pas être plus en retard que je ne l'étais. Je l'avais donc laissé pour rejoindre l'hôpital en courant. Je croisais les doigts pour qu'avec un peu de chance la fourrière ne me l'aurait pas emmené. Le trafic était un peu plus fluide que tout à l'heure. Mais, un bouchon vient perturber cette belle avancée. La chaleur est encore présente en cette fin de journée. Et je ne voudrais pas que Siobhan attrape un coup de chaud comme durant notre voyage aux Îles Fidji. J'activais la climatisation, puis je prenais la main de ma moitié. Le trafic reprenait normalement. J'arrivais à hauteur de l'endroit ou j'avais laissé ma voiture. En jetant un coup par la fenêtre, je me rendais compte qu'elle était toujours là. Je me garais tout près. Puis, je sortais de la voiture de Siobhan. Elle s’installait à la place du conducteur. Avant de rejoindre mon véhicule, je m'abaissais vers la vitre pour qu'elle puisse déposait un baiser sur mes lèvres. Je lui glissais à l'oreille d'être prudente et que je ne serais pas loin. Il était hors de question que de la laissait rentré seul. Et surtout enceinte jusqu'au cou. Je m'installais dans ma Dodger. J'aimais vraiment cette voiture. Tout particulièrement parce qu'elle appartenait à ma mère. Après, sa mort je l'avais entièrement réparé pour la remettre en bon état. J'avais l’impression qu'un morceau d'elle était encore présent ici. Puis, je ne m'aurais pas fait à l'idée de la vendre ou de l'envoyer à la casse comme voulait William. Je commençais à me demander s'il avait déjà aimé ma mère. Parce qu'il avait tellement de choses qui prouvaient le contraire. Il l'avait trompé en lui fessant un enfant dans le dos, il ne s'était jamais soucié de ses enfants et il l'avait surtout délaissé elle. Elle qui n'avait jamais perdu espoir de retrouver l'homme dont elle était tombée amoureuse. Mais, la pire chose qu'il avait faite s'était de ne pas se présenter à son enterrement. Je l'avais détesté et je le détestais encore pour ça. William n'avait pas su se montrer là pour elle durant toute sa vie. Alors pourquoi l'aurait-il fait une fois morte? En fessant marche arrière mon regard s'arrêtait sur la banquette. Un sourire se marquait sur mon visage au souvenir de ce qu'il s'était passé six mois plus tôt sur un parking de Brisbane. Je suivais Siobhan à bonne distance. À un moment, je la voyais couper la route à une autre voiture. Instinctivement je tapais sur le volant. Elle ne pouvait pas un peu faire attention. J'allais devoir lui tirer les oreilles en rentrant. Je passais une main dans mes cheveux, alors que nous étions à proximité de notre quartier. L'endroit que nous avions choisi n'avait rien à voir. On avait troqué notre appartement pour une maison. Elle était assez grande pour accueillir notre petite famille. On pourrait même héberger une petite boule se poile. Je savais que Siobhan voulait avoir un chien. Alors pourquoi pas en adoptait un. Arrivé dans l'allée, je garais ma voiture à côté de la sienne. Je voyais le regard de Siobhan quand j'arrivais à sa hauteur. Elle savait que j'allais la gronder. « Je t'excuse pour cette fois. Parce que ce n'est pas un jour comme les autres. Mais, la prochaine fois compte sur moi pour te gronder dans les règles, Beauregard ! » lui dis-je en caressant son ventre. Nous rentrons à l’intérieur de la maison. Cela fessait plusieurs semaines que nous avions emménageait et il restait encore quelque malheureux cartons dans un coin de la pièce. Mes cartons de l'armée que je n'avais toujours pas changé dans le garage. Je rejoignais Siobhan qui s'était allongé sur le canapé. « Toujours pas. Mais, il me reste en trois mois pour le trouver. Je ne sais pas du tout comment on va réussir à gérer des jumeaux. Je me demande si je suis vraiment prêt à être ? Peut-être qu'on aurait dû attendre. » lui dis-je en étant légèrement paniqué par mon nouveau rôle de père.