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| Sujet: Lego house. || ft. Adria Lun 27 Juil 2015 - 19:59 | |
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Les jours avaient beau être différents, mais pour la jeune indienne, elle avait l’impression qu’ils se ressemblaient tous. Elle répétait les mêmes faits et gestes tous les jours sans exception, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, si on cherchait Alvira on pouvait la trouver chez elle le nez plongée dans ses livres de droit qui étaient devenus ses meilleurs amis avec le temps. Ah si, il lui arrive de sortir de temps en temps mais seulement lorsqu’elle doit faire des courses ou que ses cousines la forcent à sortir de chez elle, mais c’est tout. Elle n’a pas le temps de plaisanter et de se laisser aller, qui sait ce qui pourrait arriver si elle le faisait ? Elle avait décidé de quitter son Inde natale pour se poser aux USA, mais ça ne voulait pas dire qu’elle devait prendre du bon temps pour autant, bien au contraire, elle était là dans un but précis et ne pouvait pas se détourner de son objectif. Pourtant, elle sentait bien qu’elle n’avait plus la force ni la patience d’antan. Lorsqu’elle était encore à Mumbai et qu’elle venait de se lancer dans ses études, elle savait qu’elle devait vraiment s’accrocher parce qu’elle avait quelque chose à prouver à ses parents, à ses proches et à la communauté indienne que ce n’est pas parce qu’on est une femme, que notre destin doit se résumer à la vie de famille. En 2015, les femmes ont autant le droit de se faire respecter et d’avoir un objectif dans la vie, autre que de se marier et de faire des enfants. Alvira faisait partie de la famille Raichand, et dans cette famille, fille ou garçon, ils étaient tous destinés à accomplir de grande chose et ça, avec ou sans l’aide de la notoriété qui accompagnait ce nom de famille. Pour sa part, elle n’avait jamais eu recours à ce genre de choses et tout ce qu’elle avait aujourd’hui, elle ne le devait qu’à elle-même. Allongée dans son lit le regard fixé vers le plafond, la jeune Indienne ne voulait pas sortir de son lit et commencer la journée. Il était à peine 7h30 et elle allait devoir se tenir au programme qu’elle avait fait quelques mois auparavant et qu’elle s’obligeait à suivre pour ne pas « partir en vrille » comme elle le disait elle-même. Cela impliquait donc qu’elle se lève, se douche, mange et pour finir, se mette au boulot. Mais pas aujourd’hui, elle ne se sentait pas de le faire et commençait à ressentir le mal du pays. Le même mal qu’elle avait ressentie lorsqu’elle avait posé bagage définitivement en Californie. Elle tourna la tête en direction de sa table de chevet où était posée une photo d’elle en compagnie de toute sa famille. Ils étaient beaux et très bien apprêtés sur la photo. Elle se souviendrait toujours du jour où avait été prise la photo ; c’était le jour du Diwali et personne n’avait envie d’accorder cinq minutes au photographe pour prendre la photo, mais après que leur mère ait levé la voix, ils avaient fini par la prendre cette maudite photo. Et elle ne le regrettait pas quand elle voyait le résultat. Poussant un soupir, elle sortit finalement de son lit et alla se poster à la fenêtre où l’ouvrit pour laisser rentrer une petite brise fraîche. La journée était si belle, c’était vraiment du gâchis de rester enfermée entre quatre mûrs alors qu’on pouvait sortir bronzer, profiter du soleil et surtout de la plage qui n’était pas très loin. Mais non, pas Alvira. La brunette s’écarta de la fenêtre toujours avec la même fatigue qu’elle n’avait pas réussit à faire partir même après une nuit de sommeil, et alla dans le coin de la chambre qu’elle avait aménagée spécialement pour la prière. Parce que oui, elle était croyante et dans son petit rituel elle priait tous les matins pour que les dieux lui donnent la force nécessaire d’avancer. Elle prit ses lunettes de vue qu’elle avait posée sur son bureau avant de les enfiler, puis partie en direction de son « coin prière » et alluma la petite lampe dont elle se servait tous les matins. Joignant les deux mains, elle se mit à baragouiner une prière en hindi. « Donnez-moi la force d’affronter cette journée une fois encore. Et par pitié, faites que Neela ne vienne pas m’emmerder encore une fois, je l’adore mais des fois, j’ai bien envie de lui donner des claques. Et vous savez à quel point c’est difficile de se retenir quand on a quelqu’un comme Neela en face de nous, je veux dire… » Alors qu’elle partait dans des explications, toujours en hindi, de pourquoi sa cousine devait rester loin d’elle aujourd’hui, elle fût interrompue par un bruit qui venait de la cuisine. Elle ouvrit les yeux et tourna les yeux en direction de la porte, hésitant un moment à aller voir. Ca ne devait être que sa colocataire qui s’était levée tôt, ou qui venait de rentrer. Avec elle, elle ne savait jamais vraiment ce qu’elle pouvait faire. Elle était discrète et surtout, toujours absente. Même lorsqu’elles se croisent, les échanges sont tellement rapides qu’au final, la Raichand a l’impression de vivre toute seule. Adria n’est pas le genre fêtarde à ne rentrer qu’au petit matin et à se mettre la tête à l’envers tous les soirs, mais la journée elle n’était jamais là et lorsqu’elle rentrer, Alvira était déjà dans sa chambre en train de relire ses fiches pour être sûre de ne rien oublier. A se demander ce qu’elle pouvait bien faire dans la rue comme ça tous les jours, elle n’avait jamais envie de se poser chez elle ? Même si elle allait déborder un peu sur son programme minutieusement préparée, l’Indienne se leva et prit un gilet qui était posé sur le dossier de sa chaise de bureau, l’enfila et sortie de sa chambre pour voir sa colocataire. Enfin, si c’était bien elle. « Hey, déjà levée ? » Demanda la brunette avec un accent indien qu’elle n’essayait même pas d’effacer. Il était beaucoup trop tôt pour qu’elle travaille sa diction, elle prendrait quelques minutes dans la journée pour le faire. Histoire d’avoir un anglais irréprochable qui pourrait même faire douter les gens sur sa nationalité. « J’imagine que tu ne vas pas tarder à partir travailler. » Partir travailler, ou faire autre chose. Elle ne savait jamais et même si le ton de sa voix laissait entendre un certain jugement, elle s’en fichait. Après tout sa colocataire devait avoir l’habitude depuis le temps qu’elles vivaient ensemble.
Dernière édition par Alvira Raichand le Mar 5 Jan 2016 - 3:38, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Mer 29 Juil 2015 - 22:18 | |
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Adria en avait eu besoin. De sortir et d’aller profiter de sa vie. Sentir ce souffle d’éternité prendre possession de son corps. La tentation avait été trop grande, elle n’avait pas réussi à la refouler. L’appel de l’adrénaline, cette émotion si puissante capable de la mettre dans un état d’apesanteur, de libérer son esprit de ses responsabilités, une légèreté qui la transportait au-delà de toutes limites… Elle qui un jour avait failli ne plus remarcher. L’adrénaline jouissait d’une profonde influence sur elle, extase magique, cocktail d’émotions pur, de bonheur chimique… A son grand dam, elle ne retrouvait cette sensation que lorsqu’elle se battait. Cette nuit, elle avait participé à un combat de rue et en était ressortie vainqueur avec quelques bleus sur les cuisses et les épaules. Adria avait fêté sa victoire en buvant quelques verres sur place, elle n’avait pas encore perdu depuis qu’elle avait repris mais elle devait ralentir le rythme sous peine que son corps craque. Le choc du dernier combat avait été plus rude qu’elle ne l’aurait cru et elle ressentait encore quelques douleurs dans ses articulations. Une fois l’adrénaline quelque peu retombée, Adria décida de rentrer chez elle et de dormir plusieurs heures histoire de ne pas être un zombie total le lendemain. Il était milieu de nuit quand elle s’introduit dans sa chambre et se glissa sous les draps. Elle ne dormait pas bien ces derniers temps. Par période, un cauchemar venait hanter ses nuits, toujours le même. Adria conduisait sa voiture pour rentrer chez elle, quelques années auparavant, lorsqu’un chauffard en camion lui était entré dedans. Elle avait failli perdre l’usage de ses jambes et surtout elle avait dû dire adieu à son rêve. C’était déjà un miracle qu’elle ait pu remarcher si vite et faire tout ce qu’elle faisait maintenant… Elle avait aussi un corps d’athlète, habitué d’encaisser les chocs. Cette condition phénoménale avait certainement joué un rôle dans ce si prompt rétablissement, cette condition et sa personnalité combattive surtout. Adria ne s’était pas laissée abattre longtemps et avait eu la rage de vivre et de refonctionner normalement. Néanmoins, elle se réveilla en sursaut, comme d’autres nuits, lorsque le camion entra en collision avec sa voiture. La jeune coach sportive prenait parfois des somnifères qui l’aidaient à s’endormir mais elle ne devait pas abuser de médicaments à son âge. Le corps en sueur, elle repoussa ses draps, il ne devait pas être plus tard que sept heures du matin. Adria jeta un œil par la fenêtre et remarqua les premières lueurs de l’aube. Ayant la migraine et le corps cassé de partout, elle traina sa carcasse jusque sous la douche. Le jet d’eau chaude sur sa peau lui rafraîchit les idées et détendit ses muscles tendus. Une douche aux effets relaxants. La jeune femme resta quelques minutes sous l’eau pour se vider la tête avant de ressortir et d’aller enfiler quelque chose qui dissimulerait ses marques devant sa colocataire. Adria n’avait jamais caché son « hobby » particulier mais elle n’aimait pas pour autant que ça se remarque, ni en parler spécialement avec une personne qui ne pouvait pas la comprendre sur ce plan-là. Alvira, l’avocate raffinée, serait en mode moralisatrice ‘mais pourquoi as-tu besoin de te battre pour te sentir bien ? Et ta santé ? Je ne comprendrai jamais’. L’ancienne boxeuse avait déjà eu droit à ce discours et même si son amie voulait son bien en tenant de tels propos, Adria était assez grande pour se gérer toute seule. Alvira voulait peut-être jouer à la ‘maman’ vu qu’elle était âgée de quelques années en plus, allez savoir. Pourquoi vivre avec une personne si différente d’elle alors ? Parce que malgré leurs caractères opposés, chacune respectait l’espace de l’autre et ça leur convenait très bien ainsi. Dans sa chambre, la jeune femme enfila des sous-vêtements, un short en coton et un t-shirt de garçon assez long afin de se mettre à l’aise. De la sorte, ses bleus seraient également cachés. Elle noua ensuite ses cheveux en un chignon lâche et sortit de la pièce pour se rendre dans la cuisine. Son ventre ne tarderait pas à crier famine. Adria farfouilla dans les armoires et attrapa de quoi se servir un bol de cornflakes. Alors qu’elle prenait le lait et le jus d’orange dans le frigo, l’Indienne débarqua dans la pièce et lui demanda avec son accent marqué du matin, si elle était déjà levée. Obviously. « Comme tu vois. » D’accord, la jeune femme avait répondu un peu froidement, mais elle n’était pas tellement du matin et elle avait un sommeil exécrable. Elle avait déjà répondu à Alvira, fallait pas trop lui en demander non plus. Allait-elle partir bosser ? Pas dans l’immédiat, son corps était trop courbaturé pour ça. De toute façon, personne n’engageait de coach sportif à sept heures du matin, à moins d’une séance spéciale ou exceptionnelle. « Pas tout de suite, encore un peu tôt. Et toi ? » Adria répondait de façon entrecoupée. Après avoir versé du lait dans le bol de céréales, elle rangea la bouteille dans le frigo. Se rendant compte de la façon un peu bourrue qu’elle avait eue de répondre à sa colocataire, elle se rattrapa un peu en prenant cette fois le bidet de jus d’orange. « T’en veux ? » Elle avait déjà sorti un deuxième verre sur la table. Alvira avait son caractère et pouvait être chiante parfois cependant, depuis qu’elle avait emménagé, ça faisait un peu moins vide dans l’appartement. Toutefois, Adria ne le lui dirait jamais aussi clairement, fallait pas pousser mémé dans les orties.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Mar 11 Aoû 2015 - 23:55 | |
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S’il y avait bien une personne qui n’était pas du matin, c’était bien Adria et ça, Alvira l’avait bien compris depuis le temps. Les gens pourraient lui faire une belle déclaration pleine d’intention en lui sortant le grand jeu, si il est trop tôt elle pourrait tuer la personne rien qu’avec son regard. Cela dit quand on la connaissait bien, on savait qu’elle n’était pas méchante et qu’elle ne ferait de mal à personne. C’était ces deux facettes qu’admirait la Raichand chez Adria, elle pouvait donner l’impression de vouloir commettre un crime, mais passer pour la jeune fille innocente à la fois. Alvira quant à elle avait choisit d’imposer le respect en étudiant jusqu’à s’en rendre malade, et en menaçant tout le monde de leur coller un procès, certes ça n’avait pas le même effet, mais elle n’avait que ça comme arme. Ca, et son côté indien qui ressortait lorsqu’on l’énervait. C’était simple, elle avait une resting bitch face qui lui donnait un air sévère même lorsqu’elle était de bonne humeur. Le nombre de fois où on lui a demandé pourquoi est-ce qu’elle faisait la tête alors qu’elle se contentait de profiter du moment. Ses proches doivent souvent intervenir pour préciser qu’il lui arrive de sourire parfois, et qu’elle n’était pas si sérieuse qu’elle ne laisse voir lorsqu’on la connait bien. Resting bitch face problem. Elle posait la question mais pensa juste après que sa question était débile. Il était bien trop tôt pour qu’elle commence à travailler déjà, mais à sa décharge, elle n’était pratiquement pas au courant de la vie que menait sa colocataire, donc elle pouvait bien avoir un entraînement à faire ce matin qu’elle ne le saurait même pas. « Moi, pas ce matin. Je vais au cabinet cet après-midi. » La jeune indienne avait pu décrocher un boulot au cabinet de Noah Harper en tant qu’assistante. Elle n’était pas plus ravie que ça de travailler pour lui en raison de ce qui s’est passé avec sa cousine, mais elle ne devait pas non plus laisser sa vie privé prendre le pas sur sa vie professionnelle. Avec l’accord de Neela, elle avait accepté. D’un côté, tant mieux, elle pouvait travailler sur des affaires et ainsi, progresser plus vite dans son apprentissage, mais ça lui manquait de ne plus pouvoir aller au tribunal en tant que maître, de défendre ses clients et de limite se tuer au travail pour aider les autres. C’était ce qu’elle avait choisit de faire sa vie et elle ne le regrettait pas le moins du monde, même si elle avait l’impression de perdre du temps en s’attaquant au droit américain. De toute façon à quoi bon ? D’ici quelques années elle allait devoir raccrocher sa robe d’avocat pour diriger l’entreprise familiale et sûrement, retourner en Inde. « Merci. » Dit-elle en prenant le verre de jus d’orange qu’elle lui avait servit. Elle porta le verre à sa bouche pour en boire une gorgée, avant de se mettre à fixer Adria. Sans savoir pourquoi, elle trouvait qu’elle était différente ce matin, quelque chose avait changé. Elle avait peut-être fait quelque chose à ses cheveux sans qu’elle ne s’en rende compte, ou sa peau était plus bronzée peut-être ? Elle mit un moment avant de percuter pourquoi est-ce qu’elle avait l’air différent ce matin, elle avait les traits tirés par la fatigue et des poches sous les yeux. A quelle heure était-elle rentrée hier soir ? D’ailleurs, était-elle rentrée tout court ? Alvira ne saurait le dire étant donné qu’elle ne la croisait à peine quand bien même elles vivaient sous le même toit. « Est-ce que ça va ? Tu as dormi hier soir ? Tu as l’air… fatiguée. » Elle ne voulait pas l’offenser en lui disant qu’elle ressemblait à un cadavre ambulant, mais elle n’en était pas très loin selon l’Indienne. Certes, elle exagérait, elle avait seulement une sale tête mais ça pouvait arrivait à tout le monde, surtout le matin comme ça.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Mer 12 Aoû 2015 - 10:19 | |
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Cœur sombre, caractère bien trempé, Adria était de ces gens que l’on fuit à première vue. De ceux qui étaient déjà bien abîmés par la vie, cette catégorie de personnes qui avait la faculté de chambouler votre existence rien qu’en pénétrant dans votre univers. Elle était belle dans son amertume, dans sa colère naturelle, et cette fureur glaciale qui habitait son corps, attisait encore plus le charme de cette jeune femme qui cherchait encore à se reconstruire. Après avoir vu son rêve de boxeuse professionnelle brisé, elle s’était tourné vers d’autres options, d’autres choses qui lui avaient redonné le sentiment d’être vivante. Personne ne pourrait vraiment comprendre. Aussitôt le verre de jus d’orange servi pour Alvira, Adria vida le sien puis elle s’installa à la table pour manger son bol de céréales. Pendant ce temps, sa colocataire décida de lui taper une discussion matinale malgré le signe évident de la mauvaise humeur de la boxeuse. À ses risques et périls… L’avocate lui apprit néanmoins un détail intéressant : elle non plus ne devait pas aller travailler ce matin. Adria devrait donc composer avec sa présence pour un bon moment encore. Tant qu’Alvira ne la harcelait pas de questions, la jeune femme réussirait à supporter sa colocataire sans trop de problèmes. Elle s’emmura dans le silence et se concentra sur son petit-déjeuner. Ce blanc ne la dérangeait absolument pas puisqu’Adria préférait largement cette option. À défaut de poser mille questions à Alvira, on pouvait se demander si elle s’intéressait elle aussi à la vie de la jeune avocate. Ce n’était pas parce qu’elle ne tapait pas la discussion le matin que ce n’était pas le cas, l’ancienne boxeuse choisissait juste des moments plus propices lors desquels, de meilleure humeur, elle était plus ouverte à l’écouter. De plus, Adria n’était pas le genre de filles à courir après les informations, elle préférait laisser venir. Si Alvira estimait bon de lui partager quelque chose qu’elle vivait ou d’autres confidences, libre à elle. Nouvel exemple aujourd’hui de la curiosité de sa colocataire. Adria n’était pas née de la dernière pluie ; la façon dont l’Indienne restait dans les parages lui indiquait qu’elle avait certainement envie de lui demander ce qu’elle avait fabriqué cette nuit. L’ancienne boxeuse ne le lui cacherait pas mais elle préférait éviter d’aborder le sujet de plein fouet à cette heure si matinale, car si Alvira se mettait en tête de lui donner des leçons, aussi louable serait son intention, ça deviendrait vite explosif entre les deux jeunes femmes. « Oui ça va, je suis juste sortie. » Répondit Adria sans donner plus de précisions sur ce qu’elle avait fait. Elle aurait pu traîner avec des amis, s’envoyer en l’air ou bien aller rendre visite au pape, qu’est-ce que ça pouvait bien faire ? Quant au fait qu’elle était fatiguée, elle ne comptait absolument pas se mettre en mode confidences et partager ses cauchemars avec sa colocataire. La jeune femme récupérerait lors de la prochaine nuit. « Toi t’as étudié ? » Demanda ensuite Adria non par réel intérêt mais plutôt dans l’espoir de détourner la conversation dans le sens de l’Indienne, puisqu’Alvira ne semblait pas prête de décoller de la cuisine. La jeune coach sportive mangea un peu de son bol de céréales songeant que la matinée s’annonçait plus longue que prévue. Toutefois, elle avait déjà en tête un moyen infaillible de contourner la séance interrogatoire si sa colocataire décidait de pousser plus loin.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Mer 2 Sep 2015 - 5:09 | |
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Autant elle avait posé la question, autant elle le regrettait déjà. Elle savait qu’il était inutile de poser des questions la jeune femme – surtout de si bon matin – sachant très bien qu’elle éluderait la question. Depuis le temps, l’Indienne l’avait bien compris mais pourtant elle n’avait pu s’empêcher de lui demander pourquoi est-ce qu’elle avait cette tête ce matin. Au moins cela montrait que la vie de l’ancienne boxeuse l’intéressait un minimum, elle aurait pu très bien faire comme si elle n’avait rien vu et faire sa vie de son côté, sûrement qu’elle pensait que d’entamer la conversation était une bonne idée. Lorsqu’elle lui répondit, elle se contenta de hocher silencieusement la tête avant de boire une autre gorgée de son verre de jus d’orange. Elle avait comprit le message, ne plus poser de questions avant un bon moment, le temps qu’elle se réveille complètement ou du moins, qu’elle fasse un peu la moins la tête. « Je vois. » Souffla-t-elle tout de même. Alvira fut surprise lorsqu’elle entendit sa colocataire relancer la conversation. La brunette arqua un sourcil un moment, se demandant si elle lui parlait vraiment ou si c’était à une autre personne, mais étant la seule personne de la pièce… « Euh, oui mais vite fait. Sophia est venue à l’appart hier soir du coup elle est restée une bonne partie de la soirée. » Elle minimisait en disant qu’elle avait révisé vite fait, la vérité étant qu’elle avait relu ses cours pendant à peu près une heure après que son amie l’ai quitté, pour ne pas prendre plus de retard qu’elle n’avait déjà. En parlant d’hier soir, elle se souvint qu’elle avait laissé son téléphone sur la table basse du salon ; elle était tellement fatiguée qu’en se rendant compte qu’elle ne l’avait pas à côté d’elle, elle préféra laisser tomber plutôt que de se lever pour aller le récupérer. Elle se leva d’un bond en s’étirant légèrement avant de se rendre au salon, où son téléphone était posé à l’endroit exact où elle l’avait posé. Elle revint ensuite à la cuisine où elle reprit une gorgée de son jus d’orange tout en regardant ses mails et ses messages. Certaines personnes n’avaient pas tardés à lui envoyer des messages dés le matin, et même pendant la nuit. A croire que certaines personnes avaient décidés de l’embêter hier soir, y compris sa cousine et sa petite sœur. Que ce soit Neela qui lui envoie des messages à trois heures du matin pour lui faire part d’une pensée qu’elle avait eu pendant qu’elle dormait, ou même qu’elle lui dise qu’elle a faim, c’était tout à fait normal, mais que sa sœur essaie de la joindre n’était en rien normal. Elle parcourut les quelques messages qu’elle lui avait envoyé et ne comprenait pas vraiment où est-ce qu’elle voulait en venir dans ce qu’elle disait. Il était question d’annuler le rendez-vous qu’elles avaient fixés en fin de journée, à moins qu’elle ne vienne avec son mari, autrement ce ne serait pas possible. La jeune avocate poussa son téléphone violemment sur le comptoir, accompagnant le geste d’un grognement assez particulier. Elle se prit le visage entre les mains se disant qu’elle allait devoir supporter cet abruti encore longtemps, à croire que sa sœur était aussi débile pour ne pas voir qu’elle valait tellement mieux que lui. « Je devrais peut-être apprendre un sport de combat moi aussi. » Lâcha Alvira en reprenant son téléphone pour relire les messages de sa sœur. « Faut que tu me montres comment casser la mâchoire de quelqu’un sans que je ne me fasse mal. » Dit l’avocate sans quitter son téléphone des yeux pour autant, en s’adressant à Adria.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Lun 7 Sep 2015 - 20:45 | |
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Un petit silence se fit dans la pièce lorsqu’Adria résuma qu’elle était simplement sortie la nuit dernière. Alvira n’était pas née de la dernière pluie, elle avait bien compris que sa colocataire n’avait pas envie de s’étaler. Jusqu’à preuve du contraire, l’ancienne boxeuse n’avait pas de compte à rendre à l’avocate et même si elles partageaient une certaine amitié, Adria aurait détesté devoir se justifier devant elle si l’Indienne apprenait qu’elle avait repris plus intensément les combats de rue contre le bon sens qui lui imposait d’arrêter pour raison de santé. La jolie brune était assez grande pour s’occuper d’elle-même et se serait montrée particulièrement désagréable envers son interlocutrice si celle-ci lui donnait encore des leçons de morale. Puisqu’elle devait composer avec la présence d’Alvira dans la cuisine, Adria préféra détourner la conversation dans le sens de sa colocataire le temps de terminer son petit-déjeuner. L’experte en droit lui expliqua plus ou moins qu’elle avait eu une vie sociale pour une fois au lieu d’être restée plongée dans ses bouquins toute la soirée. Néanmoins, ce que l’Indienne lui raconta arracha une moue désapprobatrice à Adria. La présence de Sophia dans son chez elle, en son absence, alors que les deux étaient en froid dernièrement sans que la jeune femme ne comprenne tout à fait pourquoi, la dérangeait un peu. Même si la coache sportive ne s’étalait jamais sur ses prises de tête ou autre, même devant Alvira, l’avocate devait avoir remarqué que leur amitié n’était plus au beau fixe ces derniers temps… à moins qu’elle ne prétendait seulement s’intéresser à Adria quand ça l’arrangeait et qu’en réalité elle était bien trop plongée dans ses livres que pour réellement prêter attention à ce qui l’entourait. À force de la décourager à s’intéresser à elle et à se mêler de ses propres affaires, Adria ne pouvait pas lui jeter la pierre pour tout. Heureusement d’un autre côté que l’ancienne boxeuse n’avait pas été présente ou n’était pas rentrée à l’improviste la veille au soir, elle n’aurait pas du tout apprécié cet imprévu. « Je rêve ou t’as bien dit que tu avais passé une soirée le nez en dehors de tes bouquins ? » La charia-t-elle tout d’abord amusée. Elle hésita une seconde à poursuivre mais se ravisa finalement. Adria avait failli demander à Alvira d’éviter de ramener Sophia quand elle serait dans l’appartement ces temps-ci mais alors l’avocate se mettrait à lui poser tout un tas de questions et l’ancienne boxeuse n’avait certainement pas envie d’entrer dans les détails. Elle verrait bien le moment venu. De toute façon, elle n’était pratiquement jamais chez elle entre les cours de sport qu’elle donnait et les nuits qu’elle passait davantage à l’extérieur. Tandis qu’Adria termina son jus d’orange et son bol de céréales, Alvira pianota sur son téléphone. La mine passablement énervée et déconfite de l’Indienne attira immanquablement le regard de la coache sportive. L’avocate soupirait et lui demanda de lui apprendre un sport de combat pour casser la mâchoire d’une personne ou l’autre. Les yeux luisant d’une malice malsaine, Adria ne la prit pas au sérieux et resta dans l’humour. « Toi frapper quelqu’un ? Je ne voudrais pas que tu te casses un ongle par ma faute. » Réconforter les cœurs en peine ou énervés n’était pas du tout un art chez elle. Elle préférait user de l’humour. Plongeant ses yeux brillants dans ceux de la jeune femme, l’ancienne boxeuse pouvait toutefois y lire de la déception, pas à son encontre mais envers autre chose. Un proche qui l’avait déçue ou une situation qui l’énervait probablement… « Au pire j’pourrai le faire à ta place. C’est à qui que tu veux casser la gueule ? » Toujours aussi cash dans son langage… Voulait-elle frapper son crétin de beau-frère dont elle lui vantait les mauvais côtés ou bien quelqu’un d’autre ? Libre à elle de s’expliquer ou non. Après tout, Adria était la première avare dans ce qu’elle acceptait de raconter.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Mar 15 Sep 2015 - 19:41 | |
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Elle haussa les épaules accompagnée d’un petit rire en entendant la réflexion de sa colocataire. Oui, pour une fois elle avait décidé d’avoir une vie sociale et d’arrêter de se prendre la tête avec ses termes juridiques, ses cas pratiques ou les jurisprudences qu’elle se devait de mémoriser. Elle avait trouvé que c’était le bon moment pour elle de décompresser en invitant Sophia à passer la soirée avec elle. Elles n’avaient rien fait de bien extravagant mais ça lui avait permis de décompresser et de penser à autre chose qu’à des trucs sérieux. « Ca arrive encore, c’est rare mais ça arrive. » Elle parti d’un petit rire avant de se lever pour récupérer son téléphone qu’elle avait posé au salon, avant de revenir à sa place pour terminer son verre de jus. Faisant une petite moue devant son écran, elle se dit qu’elle aurait peut-être dû laisser son téléphone là où il était, au moins elle n’aurait pas été de mauvaise humeur. Si la jeune femme regrettait bien quelque chose, c’était de ne pas avoir apprit à se battre. L’Indienne n’était pas de nature violente et préférait se défendre avec courtoisie qu’avec ses poings, donc autant dire qu’elle ne savait pas s’en servir. Niveau physique, elle ne faisait pas tant de sport sauf quand elle en avait le temps – et l’envie – ce qui se résumait donc à quelques fois par an de façon irrégulière, la seule chose qu’elle faisait pour essayer de se garder en forme était de surveiller son alimentation. Du moins elle le faisait lorsqu’elle était en Inde, ici elle se permet de faire quelques écarts, c’est fou à quel point du chocolat pouvait aider à se faire se sentir mieux quand on a l’impression que tout va mal. « Oui, bon, c’est vrai qu’ils sont beaux mes ongles. » Elle leva une main devant son visage en admirant ses beaux ongles qu’elle peinait à faire grandir et à garder beaux. Mais là n’était pas la question, elle accepterait volontiers de se casser tous les os du corps si ça pouvait lui permettre de bien viser et surtout, de bien cogner. « Mais crois-le ou non, je suis prête à sacrifier ma manucure, si ça peut casser des mâchoires. » Jouant avec son téléphone qu’elle avait posé sur la table, la jeune femme utilisait un ton léger mais elle était très sérieuse. Elle avait envie de cogner rien qu’en pensant à sa sœur, à sa vie… Elle méritait tellement mieux et ne comprenait pas pourquoi est-ce qu’elle perdait son temps avec un crétin pareil. Elle valait tellement mieux mais pourtant, elle s’entêtait à rester avec cet homme qui n’inspirait que de la colère et de l’amertume chez Alvira. Certes, elle ne désirait que le bonheur de sa petite sœur, mais elle était sûre que le bonheur en question n’était aux côtés de cet homme. « Sérieusement ? Ok, ne bouge pas. » Prenant son amie au mot, elle se leva pour se diriger dans sa chambre à toute vitesse. Peu de personne le savait, mais elle avait un petit carnet dans lequel elle y marquait toutes les personnes qu’elle avait blacklisté dans sa vie, ça partait du petit con de l’école primaire, jusqu’aux clients qu’elle avait rencontrés et qu’elle avait envie de frapper de part leur comportement. Elle avait commencé à le tenir avec Neela lorsqu’elles étaient jeunes et finalement elle avait continué, du moins Alvira avait continué de le faire. Il était bien rangé dans son sac et le sortait à chaque fois qu’elle en avait besoin, à savoir au moins une à deux fois par semaine. Il était inutile de dire que le nom de son cher beau-frère était sur ce carnet, il apparaissait même sur chaque page – parmi tant d’autres – pour qu’elle se rappelle que dés le moment où il fera un faux pas, elle serait la première lui faire sauter la tête. « Tiens, fais toi plaisir ! » Elle retourna à la cuisine en tendant le petit carnet à Adria. « Mais aujourd’hui, c’est de lui que tu dois t’occuper. » Elle pointa du doigt le nom de Roy qu’elle avait écrit plus d’une fois sur le petit carnet, pour que sa colocataire puisse voir de qui il s’agit.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Lun 28 Sep 2015 - 21:11 | |
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Adria regarda Alvira d’un air amusé. Oubliée cette fatigue, elle avait désormais bien envie de taquiner sa colocataire. « Je me trompe sûrement, mais toi qui commences à prendre du bon temps, c’est le monde à l’envers. Est-ce que cette nouvelle résolution te pousserait à sortir avec moi à l’occasion ? » Les deux jeunes femmes vivaient dans un monde diamétralement opposé et ne fréquentaient pas souvent les mêmes personnes. Adria serait curieuse de voir si Alvira accepterait sa proposition… Elle n’hésiterait certainement pas à saisir la perche que l’ancienne boxeuse lui tendait. L’avocate avait maintes fois essayé de s’immiscer dans la vie de sa colocataire auparavant sans succès. Disons qu’Adria ne se voyait pas l’inviter dans les milieux qu’elle côtoyait, en général des milieux bien trop durs et violents pour la douce et – presque – innocente Alvira. Bien sûr, dans le cadre de ses études de droit et dans celui de son futur travail, elle serait amenée à rencontrer de dangereux criminels, mais ceux-ci croupiraient généralement derrière les barreaux et ne traineraient pas dans la rue. Adria n’avait aucun mal à se défendre si elle se promenait le soir toute seule n’importe où dans Huntington. Il n’en était probablement pas de même pour Alvira mais la coach sportive ne lui proposait pas non plus, en l’occurrence, de l’accompagner dans un lieu où il ne faudrait pas se rendre. Elle trouverait bien un endroit où l’avocate serait tout autant à sa place qu’elle. L’atmosphère se détendant quelque peu, les deux jeunes femmes plaisantèrent sur une personne à qui Alvira voulait régler le compte. Adria ne voyait franchement pas sa colocataire lever le petit doigts pour se battre avec quelqu’un au risque de se casser un ongle, une remarque qui fit beaucoup rire l’Indienne mais celle-ci réitéra pourtant son envie d’apprendre quelques bases pour pouvoir se défendre et casser les dents à quelques inopportuns. Adria préféra ne pas trop la prendre au sérieux et lui proposa de s’en charger à sa place même si une idée germa dans un coin de sa tête pour faire plaisir à Alvira par rapport à sa demande. « Ta famille et toi, ça ne tournera jamais rond. » Plaisanta-t-elle lorsque son amie lui présenta celui à qui elle en voulait. « Je verrais ce que je peux faire. Qu’est-ce que tu lui reproches au juste ? » L’ancienne boxeuse réfléchit un moment à l’idée qui avait traversé son esprit. Alvira n’avait pas eu l’air de plaisanter lorsqu’elle lui avait demandé d’apprendre quelques bases. Après tout, Adria donnait bien des cours à des débutants, pourquoi sa colocataire n’y aurait pas droit aussi ? Elles pourraient peut-être enfin partager quelque chose, elles qui étaient si différentes en tous points. « Tu veux pouvoir te défendre par toi-même ? » Lança Adria en revenant sur le sujet précédent. « Dans ce cas, va t’habiller en tenue de sport et suis-moi. J’ai la matinée de libre alors autant en profiter.» La jeune femme se leva de table et mit son bol vide dans le lave-vaisselle. Elle prit ensuite son téléphone et ses clefs, puis elle partit dans sa chambre enfiler une tenue plus appropriée au sport ainsi qu’un sweat par-dessus ses vêtements. Adria retourna ensuite dans le hall, devant la porte d’entrée, en attendant qu’Alvira termine de se préparer.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Sam 3 Oct 2015 - 16:32 | |
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La flemme. Sentiment qu’Alvira essayait de combattre à chaque fois qu’elle devait faire quelque chose. En temps normal elle y arrivait parce que malgré sa paresse naturelle, elle était ambitieuse et avait envie de bien faire. Il était donc rare que l’Indienne se laisse aller niveau boulot, sauf ces derniers jours où elle avait préféré passer du temps en compagnie de ses amies plutôt qu’enfermée dans une pièce avec un livre pour accompagnateur. C’était déjà rare qu’elle accepte d’être sociable, alors quand elle l’était, il valait mieux ne pas poser de questions et profiter de sa présence, ne sachant jamais combien de temps est-ce qu’elle décidait d’être en dehors de sa caverne. Mais l’heure n’était pas à s’intéresser la vie sociale de la jeune femme, elle n’en avait presque pas et ça lui convenait très bien comme ça. L’heure était à apprendre à se battre et bien comme il le fallait, ne voulant pas se risquer de se faire mal en voulant faire mal à la personne en face d’elle. L’Indienne n’avait jamais appris à se défendre – ne trouvant pas ça très utile lorsqu’elle était plus jeune – préférant privilégier les mots aux poings, mais elle a vite comprit que certaines fois, ça ne suffisait pas. Surtout lorsqu’il s’agissait de personnes comme Roy. Elle ne l’aimait pas et ne pensait pas pouvoir faire avec sa présence autour de sa petite sœur qu’elle essayait de protéger envers et malgré tout. Certes elle n’avait pas pu empêcher le mariage et n’avait pas non plus eu la force de se dresser devant son père pour arrêter cette mascarade, mais ça ne voulait pas dire qu’elle ne comptait pas garder un œil sur cette dernière. A quoi servirait-elle en tant qu’aînée si elle décidait de laisser tomber Naina ? Dans cette famille on se serre les coudes, même si ça impliquait devoir mener une guerre interne avec de fortes chances pour qu’on soit déshérité. Ni une, ni deux, la brune accepta la proposition de son amie et alla chercher sa petite liste avec le nom de toutes les personnes qu’Alvira ne pouvait pas voir en peinture. Elle indiqua la cible du jour à son amie, et attendit une réaction de sa part, contente de penser qu’Adria allait peut-être vraiment le faire, après tout, pourquoi pas ? « Oui mais lui il ne fait pas partie de ma famille, on me l’a juste imposé. » Son ton était devenu plus sec lorsqu’elle dit cette phrase, ne supportant même pas l’idée de considérer cette personne comme un membre de sa famille. Lorsqu’elle lui demanda ce qu’il avait fait, elle dû prendre quelques secondes pour réfléchir, ne sachant même pas par quoi commencer. Si on devait résumer, il lui avait volé sa petite sœur, profitait de son innocence et sa naïveté, la faisant miroiter en sachant très bien qu’elle croirait tout ce qu’on lui dit. Alvira était peut-être un peu dur lorsqu’elle décrivait sa sœur, grossissant un peu les traits, mais en gros c’était ça. C’était juste une gamine qu’on avait poussé dans les bras d’un inconnu, se fichant complètement de son bonheur, juste parce qu’il y avait de l’argent à la clé. Contrairement à ses parents qui préféraient faire passer les affaires avant la famille, l’Indienne ne comptait pas rester les bras croisés et ferait tout ce qui est en son pouvoir pour sauver sa cadette de cette vie qu’elle n’avait pas à subir. « Il contribue à mes envies de meurtre, entre autre. Ah, et il est moche aussi. » Elle essaya de retrouver son calme avec la fin de la phrase, mais elle avait déjà les poings qui s’étaient serrés comme par réflexe en pensant à toute cette histoire, faisant revenir des souvenirs qu’elle aurait préféré effacer de sa mémoire à mesure que le temps passait. Elle revint à elle lorsqu’elle entendit la voix d’Adria. « Euh… oui, c’est ça. » En vérité elle n’avait pas envie d’apprendre à sa défendre, elle savait qu’elle pouvait le faire. Non, ce qu’elle voulait vraiment c’était apprendre à taper les autres, comme ça, au détour d’une conversation un poing pouvait voler dans le visage de quelqu’un. Came out of the blue, unexpectedly. Elle considéra un moment la proposition de la jeune boxeuse, se demandant à elle-même si elle était prête à aller faire du sport en ce matin de flemme, puis fini par hausser les épaules en acceptant sa proposition. « Je reviens vite. » Elle prit son téléphone avec elle et alla enfiler une tenue de sport qu’elle avait acheté lorsqu’elle était arrivée à Huntington, mais qu’elle n’avait jamais mise, envisageant même de s’en servir comme pyjama fut un temps. Une fois habillée, elle se prépara un sac de sport rapide avant d’aller rejoindre la jeune femme à l’entrée. « Je suis prête, on peut y aller. » Tout sourire, ce devait être la première fois que la Raichand était aussi motivée de faire du sport.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Dim 4 Oct 2015 - 20:18 | |
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Alvira était un peu plus sur la défensive lorsqu’elle aborda le sujet de son beau-frère. À ses yeux, il ne faisait clairement pas partie de sa famille. Adria se demandait si sa colocataire avait utilisé le verbe « imposer » en raison du choix de sa sœur ou si ce ‘choix’ avait été aussi décidé pour elle. La culture indienne, surtout dans une famille de haute naissance, fonctionnait encore de manière assez conservatrice, à l’ancienne, d’après ce qu’avait cru comprendre la jeune boxeuse, mais en était-il de même pour les Raichand ? Cette question ne lui avait pas jamais effleuré l’esprit avant aujourd’hui, il faut dire que ce n’était pas le genre de chose qu’on posait en premier à son amie. « Rassure-moi, ta sœur a pu choisir elle ? » Si tel n’était pas le cas, elle se demandait comment Alvira, l’aînée, avait pu réchapper au système du mariage arrangé. Adria se plaignait parfois du manque d’attention de la part de sa propre famille et le fait qu’il ne l’ait pas vraiment accepté comme elle était, mais elle y réfléchirait à deux fois désormais en songeant à d’autres familles moins… ouvertes encore. La jeune femme éclata néanmoins de rire lorsque l’Indienne évoqua la mocheté de son beau-frère comme raison de le frapper. L’avocate était un sacré numéro parfois. « Je t’accorde que c’est un défaut mais on ne le choisit pas vraiment ça. Si tu devais frapper tous les moches de ce monde, tu serais morte avant de pouvoir tous les toucher. » S’amusa Adria de plus belle. « Tu veux que je t’apprenne à te battre un minimum ? Parfait. Seulement tu me dois au moins les véritables raisons, pas de demi-vérités. Les envies de meurtres, c’est bien beau, mais qu’est-ce qu’il t’a fait concrètement Alvi ? » Après avoir donné le temps à sa colocataire répondre, l’ancienne boxeuse proposa de décoller de l’appartement pour aller mettre sa demande en pratique. Les deux filles troquèrent leur tenue par des habits sportifs et quittèrent ensuite les lieux. « On va courir jusque-là pour s’échauffer déjà. » Jusque-là, à savoir l’endroit où Adria l’emmenait sans trop en dire. Elle montra à Alvira comment s’étirer avant de s’élancer pour un petit jogging pas trop rapide, étant donné que le sport et l’Indienne, ça faisait dix d’écart minimum dans une équation. La jolie brune emmenait son amie dans l’ancienne salle de boxe où elle s’entraînait adolescente, avant de devenir la championne que l’on connaissait aujourd’hui. Ce n’était qu’à quelques rues de leur appartement, à quinze minutes de course à pied tout au plus, dans un quartier un peu plus pauvre de Huntington. « Je vais te montrer le premier endroit où j’ai appris à me battre. » L’invita à la suivre Adria, fière de retrouver une nouvelle fois ces lieux. Elle venait encore parfois donner des cours de boxes à des débutants ici, quand son travail de coach sportive lui permettait d’avoir assez de temps libre entre ses heures pour pouvoir le faire. Néanmoins, l’ancienne boxeuse évitait d’y revenir trop souvent, ça lui rappelait le souvenir amer qu’elle ne pouvait plus en exercer au top niveau en raison de l’intensité trop violente des coups et des combats qui risqueraient de lui abîmer le corps de façon irrémédiable. Adria introduisit Alvira dans la salle et alluma les lumières. Au milieu, un ring de boxe trônait majestueusement dans la pièce principale. Mais l’Indienne ne s’approcherait pas de près ou de loin de ce ring, à l’exception de la curiosité. « Suis-moi. » Reprit Adria en ouvrant la marche vers un sac de frappe. Elle attrapa du matériel, des gants pour frapper dans le sac, plus fins que des gants de boxe conventionnels et aida ensuite son amie à les enfiler. « Tu vas commencer par t’entraîner là-dessus et me montrer ce que tu sais faire, la force qu’il y a dans tes bras et la façon dont tu l’utilises, la manière dont tu te déplaces aussi. Dans un premier temps, imagine que ce sac représente ton beau-frère. La colère te fera sûrement dépenser de l’énergie à tort et à travers, dans le vide, mais je t’apprendrai à la canaliser et à gagner en force et en intensité. » Joignant le geste à la parole, Adria exécuta quelques mouvements sur le sac de frappe, sans gants certes, mais elle était habituée. Elle retrouva quelques sensations passées et frappa de façon précise et rapide sur le lourd sac qui bougea. La jolie brune termina son enchainement par un uppercut impressionnant, figure que ne devait bien sûr pas reproduire Alvira, c’était juste Adria qui se remettait dedans pour son plaisir. « À toi. Tu as vu comment ça fonctionnait un peu mais concentre toi sur les poings pour débuter. » Et oui, comme sa colocataire le lui avait demandé, Adria était bel et bien en train de l’initier à la boxe.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Lun 5 Oct 2015 - 2:26 | |
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L’Indienne n’avait pas pour habitude de parler de sa famille et à chaque fois qu’on lui posait la question, elle ne répondait que le strict minimum ou alors ce que les gens savaient déjà. Famille indienne riche, empire familiale dont elle serait prochainement l’héritière et qui avait beaucoup d’influence en Inde… Limite, on pourrait trouver plus d’infos en tapant le nom de la jeune femme dans une barre de recherche, qu’en lui demandant d’en parler directement. C’était une technique qu’elle avait décidé d’aborder au fil des années, son père n’arrêtant pas de lui répéter qu’elle devait se faire discrète pour ne pas que les médias ne la remarquent ; à croire qu’ils étaient des stars pour que les tabloïds s’intéressent de si près à la vie de cette famille. Quoi qu’il en soit, elle n’aimait pas parlait d’elle et détestait qu’on lui pose des questions, ne sachant jamais si elle devait tenter une réponse complètement bateau ou si elle devait être sincère pour une fois. C’était ce qui se passait avec Adria. Bien que la jeune femme fasse partie de son entourage proche, elle ne savait pas si elle devait répondre à sa question de manière franche et sans détour, ou tenter une feinte pour ne pas avoir à subir un interrogatoire. Elle chassa cependant rapidement cette pensée de sa tête, se disant que ce n’était pas le genre de la jeune boxeuse de s’intéresser vraiment à la vie de l’Indienne, alors pour une fois qu’elle le faisait, elle pouvait bien faire un effort de son côté pour lui répondre, non ? « La seule chose qu’on a bien voulu la laisser choisir c’était la couleur de sa robe. Et encore… » Elle baissa la tête en répondant à son amie, ne tenant pas à affronter son regard. Sa réponse qui était pourtant vague, répondait parfaitement à la question. Non, on ne lui avait pas donné le choix. A elle aussi Roy lui avait été imposé sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit. La place des femmes ou le sujet délicat de cette culture. A ne pas s’y méprendre, Alvira adorait son pays et sa culture, ses coutumes qu’elle n’échangerait pour rien au monde. Mais dés qu’il s’agissait de la place des femmes, la jeune femme devenait tout de suite plus occidentale, ne comprenant pas comment est-ce qu’on pouvait encore considérer les femmes comme du bétail à cette époque. C’était l’une des raisons pour laquelle la Raichand avait décidé de faire autre chose de sa vie que d’attendre que ses parents lui amènent un mari sur un plateau d’argent, et surtout, faire quelque chose pour se démarquer des membres de sa famille. De part son caractère trempé et semblable à celui de son père, elle avait su s’émanciper de la coupe familiale et s’imposer comme une figure moderne, mais certaines choses ne changeaient pas. Certaines mentalités ne changeaient pas non plus, et certaines personnes étaient plus faibles que d’autres. Naina en l’occurrence l’était beaucoup plus. D’ailleurs, Alvira était à peu près sûre qu’aînée ou pas, si ses parents avaient réussi à faire un garçon après sa naissance, c’était à lui que son père aurait décidé de laisser l’entreprise, et non à elle. Papa Raichand n’avait pas fait un pas vers la modernité en donnant à sa fille aînée de telles responsabilités, il n’avait surtout pas eu le choix. A qui d’autre l’aurait-il fait non ? Personne dans cette famille n’était aussi docile et visionnaire qu’Alvira. Elle revint sur terre en essayant de détendre l’atmosphère, mais même cette note de légèreté et le rire des deux jeunes femmes, ne suffirent pas à ce qu’elles passent à autre chose. Elle poussa un soupir, essayant de formuler une réponse du mieux qu’elle pouvait, même si aucune façon ne serait assez diplomatique pour que la Raichand dise ce qu’elle avait à dire. Elle avait juste du mal à mettre des mots sur sa colère. « Concrètement… Il est plus facile à taper que mon père. Il m’a volé ma sœur et se fiche bien de savoir si elle est heureuse ou pas. Et on me dira ce qu’on voudra, je sais bien qu’il ne la respecte pas en allant voir ailleurs. » Rien que le fait d’en parler suffisait à ce qu’elle soit énervée et même si elle essayait de contrôler son ton pour ne pas déverser sa colère sur sa colocataire qui ne lui avait posé qu’une simple question. Une fois la petite conversation finie, elle alla se mettre en tenue de sport avant de rejoindre son amie qui semblait déjà savoir ce qu’elle allait bien pouvoir faire d’Alvira. Elle ne rechigna pas lorsqu’Adria lui exposa le programme – à savoir, courir pour s’échauffer. Elle avait un regain d’énergie rien qu’à l’idée qu’elle allait enfin pouvoir extérioriser cette colère qu’elle avait en elle depuis bien trop longtemps. « Ca me va ! » Sans poser plus de questions, l’Indienne suivit la coach sportive en écoutant bien toutes les consignes qu’elle lui donnait. Les premières minutes furent comme de la pure torture à Alvira qui n’avait pas fait de sport depuis des mois, mais une fois son rythme trouvé, elle était à présent prête pour sa séance improvisée. Lorsqu’elles arrivèrent à la salle, la jeune femme reprit son souffle calmement et dans le plus grand silence, emboîtant le pas à sa colocataire qui avait une pleine confiance en elle en ces lieux. Comme une enfant qui découvrait quelque chose pour la première fois, l’avocate n’arrêtait pas de tourner la tête dans tous les sens pendant qu’elle marchait, admirant la décoration et les aménagements. Elle n’avait pas l’habitude de ce genre d’endroit et cela pouvait se lire sur son visage, mais elle était encore moins habituée avec le matériel et l’univers de la boxe. Lorsque la brunette lui tendit les gants de boxe, elle savait que le moment qu’elle attendait et appréhendait à la fois, allait arriver. Comme la bonne élève qu’elle avait toujours été, elle écouta avec attention ce que lui disait la vraie boxeuse qui avait remplacé son amie au moment où elles avaient posé les pieds dans cet endroit, acquiesçant de temps à autre. « Ok… » Lâcha la jeune femme qui n’était pas sûre de ce qu’elle devait faire. Elle qui n’avait jamais eu le plaisir de voir la Caïn sur le ring, eut droit à une petite démonstration privée avant qu’elle ne doive à son tour, se défouler sur le sac de frappe. « Hum… » Elle hésita un instant à faire demi-tour et à éviter à Adria de perdre son temps, mais lorsqu’elle entendit son téléphone sonner au fond de sport qu’elle avait posé non loin d’elle, cette colère qui avait fini par lui passer revint de plus belle. « C’est parti. » Sans même réfléchir plus longtemps, elle commença à donner une rafale de coups sur le sac en imaginant que toute sa famille était alignée et que pour une fois, c’était elle qui décidait du sort des uns et des autres. Tout le monde y passait, son père pour avoir vendu sa fille au plus offrant, sa mère pour ne pas avoir joué son rôle sous prétexte qu’elle ne pouvait pas contredire son mari, Naina pour être tellement faible qu’elle n’a pas eu le courage de s’enfuir ou de dire non… Et dans le lot, Alvira y était aussi. La fatigue qui se fit ressentir rapidement força l’avocate à s’arrêter au bout de quelques secondes. « C’est quoi la suite ? » S’enquit-elle essoufflée, mais motivée.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Sam 10 Oct 2015 - 23:02 | |
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Adria avait bien compris qu’il valait mieux ne pas insister dans ses questions. Elle qui avait horreur de parler de ses problèmes personnels, encore plus de sa famille, elle comprenait qu’Alvira n’avait pas vraiment envie de s’étaler sur le sujet. Néanmoins, elle avait commencé à aborder la discussion dans ce sens et pour une fois qu’Adria cherchait à s’intéresser à ce qu’elle lui racontait et à creuser son histoire, l’avocate s’ouvrit davantage sans pour autant donner trop de détails. Ainsi, ce qu’elle lui dit suffit à l’ancienne boxeuse pour avoir la réponse à sa question. En son for intérieur, la jolie brune se demandait comment il était possible, à l’époque dans laquelle on vivait et au vu de la modernité relative de la famille d’Alvira, que sa sœur ou elle puissent se laisser faire sans mot dire. Ce qu’elle lui racontait était à la limite du mariage forcé. Adria était bien consciente que dans certaines parties du monde, ce problème était toujours un phénomène courant, elle ne s’attendait juste pas à le trouver au pied de sa porte. Néanmoins, elle ne jugeait pas l’Indienne, qui venait d’une toute autre culture que la sienne, d’un autre pays, où la pression des familles pouvait peser plus lourd que le bonheur de pouvoir vivre comme on l’entendait. Ce n’était pas gagné pour tout le monde, loin de là. Malgré les différents qui unissaient Adria à ses parents, elle s’estima chanceuse d’avoir le droit de choisir de mener sa vie comme bon lui semblait, en tout cas sur le plan sentimental, puisque sa mère n’avait jamais vraiment approuvé son mode de vie, et surtout sa passion pour la boxe. La jeune femme n’avait jamais cédé à la pression exercé par sa mère et elle avait toujours suivi ses rêves et ses choix, c’est pourquoi elle espérait rebooster Alvira lorsque sa colocataire lui demanda de lui apprendre à se battre un peu… sûrement assez pour s’affirmer davantage et pouvoir mieux tenir tête à son entourage. Adria découvrait chaque jour l’Indienne un peu plus et elle ne trouvait pas que celle-ci était du genre à se laisser faire et à tout accepter sans mot dire, un bon point pour elle. La jeune boxeuse conclut donc par une dernière question, pourquoi taper son beau-frère lorsque le problème résidait ailleurs, plutôt au niveau du paternel qui imposait ses choix à la famille entière. Alvira expliqua qu’il était plus facile pour elle dans un premier temps de tenir tête au mari de sa sœur, incapable de la rendre heureuse et qui, de surcroît, lui manquait de respect. « Je vois. Et j’imagine qu’elle n’a pas vraiment le droit de s’en séparer ou bien elle a fini par s’accrocher ? » Adria ignorait si dans ces cas-là, la sœur d’Alvira n’avait toujours pas le droit de briser les liens du mariage ou bien, si par la force des choses, c’est-à-dire par peur du père, elle s’était tout simplement résignée à la situation… à moins qu’elle ne se soit sincèrement attachée à son mari ? Ce serait un autre problème qui se poserait alors. Au terme de cette petite discussion, les deux jeunes femmes quittèrent l’appartement et se rendirent dans la salle de boxe où s’entrainait Adria auparavant. Elle proposa à Alvira d’extérioriser toute sa colère et de frapper dans un pushing-ball pour commencer. L’ancienne boxeuse recula de quelques pas et regarda l’avocate s’acharner sur le sac de frappe. La jolie brune s’approcha d’elle à une ou deux reprises pour bien la placer au niveau du corps et de la taille tout en la laissant poursuivre ses enchainements. « C’est bien, laisse toi aller et vide toi de toute cette colère. » L’encouragea-t-elle. Adria attendit patiemment qu’Alvira termine de se défouler, essoufflée par l’effort qu’elle venait de fournir. « Maintenant on va travailler la précision de tes coups, je vais t’en apprendre quelques-uns pour que tu te dépenses moins. Mais si tu veux gagner en rapidité et en endurance, ce n’est pas une séance qui suffira. Il faudra t’entrainer, Alvira. Aujourd’hui, c’est juste pour te défouler et te faire découvrir. Quand tu auras un peu appris sur le pushing-ball, tu répéteras le même exercice mais sur moi. » Quel était le but si elle ne s’entrainait pas sur une personne au final, si elle ne voyait pas l’effet que ça faisait ? Adria pourrait aisément esquiver ses coups sans problème. La jeune femme allait lui apprendre à se défendre en cas de besoin mais pas à taper gratuitement les gens sans raison, la limite entre les deux pouvait si facilement être franchie et l’ancienne boxeuse la connaissait parfaitement bien. Elle ne voulait pas que l’avocate change mais si quelques séances pouvaient l’aider à s’affirmer, Adria l’aiderait volontiers. Elle lui expliqua alors quelques coups et lui demanda de s’exercer contre le sac de frappes comme elle venait de le lui expliquer. « N’oublie pas de respirer de façon régulière et de bouger. C’est tout ton corps qui fait ta force, pas seulement les bras. »
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Dim 1 Nov 2015 - 2:47 | |
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Il ne fallait pas être un expert pour s’apercevoir que Naina et Alvira étaient deux personnes complètement différentes malgré le lien qui les unissait. Avec le temps, l’aînée des Raichand avait comprit que malgré toutes ses bonnes intentions de jouer son rôle de grande sœur, elle ne parviendrait jamais à changer sa petite sœur. Et ce n’était pas ce qu’elle voulait, elle aimait sa sœur comme elle était, mais elle avait juste du mal à comprendre son point de vue lorsqu’il était question de la place de la femme ou toutes ces choses… On ne pouvait même pas dire qu’elle n’avait pas accès à l’éducation comme une certaine partie du pays, non, bien au contraire. La seule vraie différence qu’il y a pu y avoir entre elles, étaient le fait qu’Alvira avait été formatée par son père pour lui ressembler en tout point, que ce soit sur sa façon de raisonner, sa façon de se tenir, ses mimiques… Après tout il le disait lui-même, elle voyait en la jeune femme le fils qu’il n’avait jamais eu. Plus les années sont passées et plus l’Indienne avait su montrer à son père et à toute sa famille, qu’une femme n’était pas synonyme de femme au foyer et qu’elle pouvait viser plus haut qu’un simple mariage et une situation familiale stable. Naina elle, elle l’avait limite demandé. « Naina, se séparer ? Non, elle vit trop dans un monde de conte de fée pour que la notion de séparation existe. Elle est encore une enfant. » Rien que cette pensée fit naître une rage au fond d’Alvira qui ne pu s’empêcher de déchaîner ses coups sur le sac de frappe, comme si sa vie en dépendait. Elle écouter en même temps qu’elle frappait les quelques conseils que lui donnait sa colocataire, pour l’aider à préciser ses coups, laissant toute cette colère qu’elle avait accumulé pendant toutes ces années enfin sortir. Les diverses raisons de sa colère n’arrêtaient pas de défiler à mesure que ses poings rencontraient le sac dur qui lui faisait un peu mal, mais elle s’en fichait, préférant se concentrer sur cette sensation de libération à chaque coup donné. Lorsqu’elle eut fini de bien se défouler, elle s’arrêta avant de se tourner vers Adria, toute essoufflée. D’elle-même, elle se serait arrêtée à là, sentant qu’elle avait pu faire sortir assez de colère pour aujourd’hui, mais elle connaissait sa colocataire et était sûre qu’elle ne l’avait pas emmenée ici pour qu’elle ne passe que quelques minutes sur le sac de frappe. Réticente au début, elle laissa la place à son amie en reculant de quelques pas de façon à ne pas être trop près lorsqu’elle donnerait des coups, mais pas trop loin non plus pour qu’elle puisse voir ce qu’elle faisait. Elle ramena ses bras sous sa poitrine, se demandant sérieusement si elle n’allait pas tout simplement mettre un terme à la séance qui allait sûrement se compliquer de plus en plus. Elle regardait l’expression sérieuse de son amie et voyait bien que la Alvira qu’elle connaissait n’était plus là, juste le temps de quelques instants, la Adria avec qui elle vivait avait fini par s’effacer pour laisser place à la professionnelle et à l’ancienne boxeuse. Ce devait être la première fois que l’Indienne voyait la jeune brune dans son élément, ce qui lui fit faire un petit sourire. Les deux jeunes femmes ne partageaient pas beaucoup de choses ensemble – si ce n’est le toit sous lequel elles vivaient – alors, la voir se donner à cœur joie sur le sac, sachant qu’Alvira n’avait jamais vraiment eu l’occasion de voir la Cain boxer, lui faisait plaisir. La Raichand avait même presque oublié qu’elle allait devoir reproduire ces mêmes gestes sur Adria une fois qu’elles en auraient fini avec le sac de frappe. Très bien, maintenant elle commençait à flipper, parce qu’elle savait que si jamais elles venaient à inverser les rôles, si elle ratait ses coups, ça n’allait pas être le cas de sa colocataire qui n’en avait pas raté un seul jusque là. Lorsqu’elle termina son tour et passa le relai à l’avocate, son sourire s’effaça pour laisser place à un air sérieux, essayant presque de mimer la jeune coach qui était devenue son entraîneuse personnelle le temps d’une séance. « Hum, ok je vais essayer. » Elle lança un regard à son amie avant de bouger légèrement les bras et de donner un petit coup dans le sac comme si c’était le bouton ‘start’ pour qu’elle s’y mette. Elle donna un premier coup en suivant les instructions de son amie, mais elle dû le faire de la mauvaise façon car elle se manqua et ne réussit pas à reproduire ce qu’elle avait en tête. Poussant un soupir, elle essaya cette fois-ci un autre coup mais comme le premier qu’elle essaya, le rata de la même façon. Elle soupira une nouvelle fois, montrant bien qu’elle était agacée par la situation, mais elle ne voulait pas baisser les bras pour autant. Déjà parce qu’elle ne voulait pas faire perdre son temps à Adria, mais parce qu’elle ne voulait pas perdre le sien non plus. Au bout du troisième coup qu’elle donna, elle réussit à exécuter enfin comme l’avait expliqué Adria. Elle ne pu s’empêcher de cacher sa joie et fit un petit saut en souriant, fière de ce qu’elle venait accomplir. Même si ça ne représentait rien pour les autres, pour Alvira c’était déjà beaucoup. « T’es sûre que j’vais pouvoir casser des mâchoires après ça ? Parce que moi c’était la seule chose que je voulais hein. »
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Dim 8 Nov 2015 - 19:28 | |
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Alvira expliqua à Adria que sa soeur n’était pas encore une femme suffisamment mature que pour oser prendre son indépendance. L’ancienne boxeuse qui s’était toujours promis de ne jamais vivre sous la domination d’un homme avait du mal à comprendre cette attitude mais elle ne pouvait pas juger puisque des événements particuliers l’avaient amenée à s’émanciper très jeune tandis que Naina et Alvira avaient grandi dans une culture bien différente, où le poids des traditions familiales pesait bien plus lourd que les envies ou les rêves personnels. « Heureusement que tu es là pour lui ouvrir les yeux et lui rappeler que le monde est loin de l’être, un contre de fées. » La discussion à ce sujet s’abrégea finalement lorsqu’Alvira commença un entraînement de boxe intensif. Durant plusieurs minutes, Adria s’appliqua à lui apprendre les bases et l’aida à se défouler contre le sac de frappes, à défaut de pouvoir le faire sur la personne à qui elle en voulait vraiment. L’avocate s’inquiéta tout de même de pouvoir réussir à casser quelques mâchoires avec ce que lui montrait l’ancienne boxeuse. « T’inquiètes, tu pourras déjà assener de jolis coups. » La rassura Adria. Il n’y avait pas spécialement besoin d’une force surhumaine mais de savoir frapper là où il le fallait avec suffisamment de justesse. La jolie brune passa ensuite à une autre étape de l’entraînement du jour. Elle apprit à Alvira une nouvelle façon de sauter avec une corde à sauter afin qu’elle puisse s’entraîner ultérieurement dans le but d’avoir plus de souffle et d’endurance. Au bout d’une bonne quinzaine de minutes supplémentaires, Adria arrêta Alvira dans son entraînement et l’invita à se placer face à elle. Elle allait lui montrer comment contrer quelques coups et comment en donner quelques-uns qui pourraient bien faire mal. La coach sportive plaça Alvira de la bonne manière et accompagna plusieurs de ses mouvements jusqu’à ce que l’avocate les maîtrise suffisamment. Pendant une heure, elles s’affrontèrent tandis qu’Adria continuait à donner des conseils à Alvira pour ajuster ses coups. Au terme de la séance, l’ancienne boxeuse dut même contrer une droite savamment donnée par Alvira. Elle avait rapidement appris de bonnes bases durant ce cours particulier. Adria était ravie du résultat et espérait que sa colocataire avait tout autant apprécié la séance. Pour pouvoir réellement se défendre ou mettre quelqu'un ko, Alvira devrait prendre plusieurs cours mais ce n’était pas le but. « Sache que tu pourras déjà faire quelques dégâts si tu te fais trop embêter. » La taquina Adria. « C’est fini pour aujourd’hui, c’est à peine si tu tiens encore debout. » Les deux jeunes femmes s’étaient bien dépensées. Si l’ancienne boxeuse n’avait aucun mal à récupérer, habituée aux entrainements intensifs, il n’en était pas tout à fait de même pour sa partenaire du jour. Alvira devait avoir pris pleinement conscience aujourd’hui qu’elle vivait avec une véritable machine à tuer. Adria espérait pourtant que l’Indienne n’avait pas changé sa perception vis-à-vis d’elle, maintenant que la coach sportive lui avait davantage partagé son monde. L’objectif du jour était atteint selon l’ancienne boxeuse : Alvira s’était bien défoulée et elle pourrait se défendre contre la plupart des gens en cas de problèmes à la condition de se souvenir de ce qu’elle avait appris aujourd’hui. Et bien sûr, elle pourrait donner quelques jolis coups à son emmerdeur de beau-frère. « Allez, on rentre. » Décida Adria en soutenant son amie.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Dim 13 Déc 2015 - 2:55 | |
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La jeune Indienne se dépensait comme elle ne l’avait jamais fait avant. Elle avait la chance d’être fine de nature et de manger sans que cela ne se reflète sur sa silhouette, bien sûr il lui arrivait de faire du sport lorsqu’elle avait le temps et surtout l’envie – donc, une fois par an quand elle sentait que ses vêtements commençaient à ne plus rentrer sur elle – mais elle ne regrettait cependant pas la séance d’aujourd’hui. En plus d’être totalement improvisée, sa colocataire avait pu rendre le petit moment sportif un peu moins chiant que ce qu’elle faisait d’habitude. A savoir qu’elle pratiquait le sport en salle et qu’elle s’ennuyait à chaque fois qu’elle y mettait les pieds, elle avait bien essayé de faire du sport avec une amie mais abandonna très vite lorsqu’elle se rendit compte que l’amie en question était beaucoup plus motivée qu’elle. Elle n’a jamais osé demander à Adria parce qu’ayant vu rapidement une de ses sessions coaching une fois, elle se disait qu’elle n’aurait peut-être pas la patience d’entraîner Alvira qui râlait à chaque fois qu’on lui demandait de faire un exercice, même un étirement. Et elle perdait aussi beaucoup de temps – enfin, en gagnait surtout – pour que l’heure passe plus vite et qu’elle fournisse en semblant de productivité. Au final elle a fini par se rendre compte que quitte à se plaindre et perdre du temps, autant ne rien faire. La différence avec Adria était déjà qu’elle était contente d’être là – sinon elle l’aurait clairement fait savoir – mais surtout cette petite session lui permettait de se défouler et de vider son sac sans même qu’elle n’ait besoin d’ouvrir la bouche. C’était sûrement ça qui lui faisait du bien, d’avoir l’impression de vider son cœur et de se décharger de toute cette colère qu’elle gardait en elle depuis déjà quelques temps, sans qu’elle n’ait besoin de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. Elle était en colère, point. La plupart du temps ça lui prenait comme ça, sans vraiment d’explication à fournir et sans envie d’en fournir. L’avantage avec sa colocataire était qu’elle n’était pas non plus une grande fan des discussions et encore moins lorsqu’il s’agissait de parler de ses sentiments ou de ce qu’on ressentait. Certaines fois Alvira avait l’impression de vivre avec un véritable mur à cause de cet aspect de sa personnalité, mais ça ne la dérangeait pas plus que ça, n’étant pas elle non plus une grande bavarde.
Une fois le passage sur le sac de frappe finit, elles passèrent sur quelques échauffements de base notamment la corde à sauter qu’Alvira prit un peu moins au sérieux, pendant au départ que ça allait être facile étant donné qu’elle en avait déjà ça. Mais ça c’était avant que la coach Cain ne la prenne en main et ne lui montre quelques mouvements de base qui l’aideront à travailler son souffle. Même si elle avait envie d’arrêter la séance à plusieurs séance à cause de son corps qui peinait à suivre la cadence, elle décida quand même d’aller jusqu’au bout des exercices que lui faisait faire l’ancienne boxeuse. Malgré la fatigue qui commençait à se faire sentir et la douleur qu’elle avait dans les mains à force de taper, elle se sentait de mieux en mieux. Une fois sur le ring, c’est toujours en suivant les conseils de son amie que l’Indienne se défoula vraiment, sentant que c’était le moment de tout donner. Elle recevait quelques coups de la part de la brunette, mais rien de bien méchant. A mesure qu’elle frappait elle essayait de donner des coups de plus en plus précis en se calquant sur ce que faisait Adria. Une fois le dernier coup de donné et que la jeune femme mit fin à la séance, elle leva les bras en l’air en sautillant, toute pétillante. Elle s’allongea ensuite par terre les jambes et les pieds écartés, son cœur battant à vive allure à cause de la séance de sport qu’elle venait de faire. « Au moins je pourrai me battre en dehors du ring. » Souffla-t-elle en essayant de reprendre son souffle. « C’est bien ça hein, c’est au judo et au karaté qu’on n’a pas le droit de se battre en dehors du tatami ? » S’enquit-elle en levant la tête difficilement en direction de la jeune femme qui était beaucoup plus en forme qu’elle, à croire qu’elle venait de faire un footing de cinq minutes. Contrairement à la professionnel, Alvira avait l’impression que tout son corps lui intentait un procès en lui demandant pourquoi elle avait décidé de les torturer comme ça. Elle s’assit finalement, et attendit quelques secondes avant de se lever avec beaucoup de mal, s’aidant de la main d’Adria seulement pour se mettre debout. « Tu veux pas me porter jusque la maison ? » Elle savait que la jeune brune lui dirait non, mais elle ne risquait pas grand-chose de poser la question de toute façon. Lorsqu’elle fut sur pied, elles descendirent toutes les deux du ring et Alvira alla chercher le sac qu’elle avait amené avec elle, avant de prendre le chemin du retour jusque chez elles toujours accompagnée de son amie. [/color][/b]»
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Dim 13 Déc 2015 - 22:32 | |
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Alvira ne rechigna pas à exécuter les différents exercices qu’Adria lui demanda durant la séance. En même temps, à défaut d’être des fans de grande discussion pour exprimer les sentiments, l’avantage de cette session était que l’Indienne pourrait défouler sa colère en silence. La jolie brune ne donnait pas les exercices les plus faciles à son amie mais elle lui apprenait des bases solides dans le cas où elle voudrait refaire une séance sportive à l’occasion pour extérioriser tout ce qu’elle gardait en elle. Adria l’accompagna au mieux dans les différents exercices et mit ensuite fin à la leçon après un peu plus d’une heure de programme intense. Alvira s’écroula par terre et resta quelques minutes allongée sur le ring afin de reprendre son souffle. « C’est ce qu’on dit oui mais tout dépend des personnes et de la situation. Disons que les sports de combats servent à se calmer et à se défendre en dehors si nécessaire. » Adria n’encouragerait jamais sa colocataire à se battre la première mais l’avocate était une grande fille et si elle estimait qu’il fallait remettre quelqu’un à sa place d’une façon plus musclée, libre à elle de l’envisager. « Au moins cette fois tu pourras te défendre contre les lourdeaux en soirée. » Plaisanta la jolie brune, se souvenant de leur première rencontre où Adria l’avait l’aidée à se départir de deux individus collants et trop tactiles dans un bar, quelque chose comme ça. L’ancienne boxeuse ne se souvenait plus des détails de l’histoire. Au bout de quelques minutes, elle aida Alvira à se relever et les deux filles rangèrent le matériel utilisé dans la salle avant de quitter les lieux. « Tu peux t’appuyer si tu veux mais ne compte pas sur moi pour te porter. » Répondit-elle du tac au tac à la question de l’Indienne. Fallait pas pousser mémé dans les orties. Les deux jeunes femmes reprirent le chemin de leur habitation à une allure ralentie, profitant de ce moment pour aérer leurs poumons et retrouver un rythme cardiaque régulier, enfin surtout Alvira, moins habituée à ce genre d’effort physique. « Si tu as encore besoin, n’hésite pas. J’espère que ça t’a un peu calmé. Jusqu’à la vraie confrontation je veux dire. » Avec le gars en question qu’elle voulait démonter… N’ayant pas envie de retomber dans une conversation plus désagréable, Adria enchaîna ensuite sur une note plus légère, alors qu’elles approchaient de chez elles. « Tu connais l’adage. Après l’effort, le réconfort ! » Une douche plus tard pour les deux jeunes femmes, la jolie brune proposa de s’installer devant la télévision pour une après-midi film à suspense – et pas à l’eau de rose, il ne fallait pas rêver – et elle apporta l’un des pêchés mignon d’Alvira comme un des siens d’ailleurs : deux énormes pots de glace qu’elles pourraient vider sans se soucier de rien d’autre. « Bon chacune son tour de montrer ses talents à l’autre. Je t’ai fait profiter de la séance sport, maintenant à toi de m’aider à relever les indices pour résoudre l’affaire dans le film avant la fin. » Les deux colocataires ne partageaient pas souvent de tels moments entre elles, mais une fois n’est pas coutume, elles passèrent du bon temps à rigoler durant les heures suivantes, relaxées de pouvoir se permettre une petite parenthèse dans leur vie et de telles retrouvailles bienvenues.
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria Dim 3 Jan 2016 - 3:08 | |
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Son corps était encore beaucoup trop chaud pour qu’elle ressente quoi que ce soit, oui elle était plus calme que lorsqu’elle avait mis les pieds dans ce gymnase, mais elle savait que ça ne durerait pas. Rien que le fait d’aller voir sa petite sœur et de devoir supporter ses histoires au sujet de sa nouvelle vie et pire encore, de devoir supporter son mari, la mettait hors d’elle. Elle savait qu’elle ne devait pas s’énerver au sujet de choses qui étaient hors de son contrôle… Naina avait choisit cette vie et même si son mariage était plus une transaction pour aider l’entreprise familiale qu’une véritable union, elle était bien consciente de ce qu’elle faisait. Et c’était peut-être ce qui continuait d’énerver la jeune Indienne, comment est-ce qu’elles pouvaient être si différentes au point que la jeune femme préfère se marier et vivre aux dépends d’un homme plutôt que d’être indépendante en mettant en avant ce qu’elle avait pu apprendre au cours de toutes ces années. Mais elle n’entrerait pas dans ce débat, ni avec la principale concernée – elle l’avait trop fait auparavant et malgré tout l’amour qu’elle portait à sa sœur, le ton finissait toujours par monter et elles finissaient par presque se taper dessus – ni même à Adria qui ne pouvait pas l’aider plus qu’elle ne l’avait déjà fait. Elle ne mènerait pas non plus ce débat en solo à l’intérieur de sa tête pour ne pas se causer des migraines inutiles. En poussant un petit soupire à cause de toutes ces pensées qui continuaient à se bousculer dans sa tête, elle s’appuya contre son amie pour se lever et quitter les lieux.
Le trajet jusque chez elles ne fut pas aussi rapide que lorsqu’elles étaient parties, Alvira commençant à sentir ses muscles qui venaient de se réveiller pour lui rappeler qu’elle n’était pas habituée à ce genre d’effort physique et que par conséquent, elle allait souffrir ces prochains jours. Pendant tout le trajet, même si elle gardait ses réflexions pour elle, elle ne pouvait s’empêcher de lâcher des cris de douleurs et étonnamment, les coups qu’elle avait pu recevoir de la part de sa colocataire lui avaient fait beaucoup moins mal que lorsqu’elle marchait. Son objectif maintenant était de prendre une douche et de ne plus bouger de son canapé à moins d’en avoir vraiment besoin et tant pis pour le reste. « Oui merci, ça m’a aidé à me défouler. Par contre pour la confrontation on repassera hein, je ne suis même pas sûre de pouvoir tuer un moustique vu la douleur que j’ai aux bras. » Elle partit d’un petit rire avant de détacher de la Cain pour marcher toute seule, comme une grande. Même si elle l’avait dit sur le ton de la plaisanterie elle savait qu’elle n’allait pas pouvoir faire le moindre effort physique ces prochains jours, malheureusement la baston entre elle son beau-frère allait devoir attendre. Bien qu’il n’y ait pas non plus de vrai bagarre entre eux, pour l’instant ils sont encore en guerre froide mais elle préférait se préparait parce qu’on ne savait jamais. Une fois arrivée à destination, elle fonça dans la salle de bain pour enlever toute la sueur accumulée lors de sa session sport et enfila une tenue confortable qui ressemblait à un vieux pyjama et qu’elle aimait mettre lorsqu’elle se contentait de chiller dans l’appartement. Elle alla ensuite poser son gros cul de blédarde dans le canapé et avec beaucoup de mal, se trouva la position la plus confortable pour profiter de la suite des festivités. « Que le ciel me vienne en aide. » Lâcha la jeune femme dans un soupir en hindi, elle n’était pas sûre qu’Adria comprenne ce qu’elle venait de dire mais bon, elle ne se donna pas la peine de traduire pensant qu’elle n’avait pas besoin de traduction pour comprendre le sens. « J’ai mal. J’ai faim. Mais je relève le défi. » Prenant le pot de glace que lui tendait l’ancienne boxeuse, elle l’agrippa comme un coussin. Le froid ne la gênait pas, bien au contraire ça faisait du bien à ses pauvres muscles qui ne demandaient que ça. Et c’était cette scène des deux jeunes femmes assises dans le canapé en train de manger, devant un film qui donnait le ton du reste de la journée. Just chilling, sans prises de tête et sans efforts physique qui donnait à Alvira envie de pleurer à chaque fois qu’elle levait le bras.
That's all folks. |
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| Sujet: Re: Lego house. || ft. Adria | |
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