Benjamin offrit son plus beau sourire, s'écartant légèrement de Naya tout en restant tout de même collé à elle. Dickhead Benny, il ne supportait pas ce surnom, vraiment pas. Mais avait-il vraiment le choix ? Cela faisait tellement de temps que Naya lui avait donné ce surnom que la contredire maintenant ne serait que peine perdue. Il se laissa pousser par Naya, s'étirant légèrement. Il n'était plus tellement habitué à faire ça dans un bureau. D'ailleurs, il trouvait ça assez digne de Naya. Le faire dans le bureau de sa bosse, c'était assez son genre. Rebelle peu importe la situation. Et puis, un bureau c'était quoi à part une table et deux chaises . Par chance, il n'avait rien cassé. Du moins, il le pensait. Avec Naya, tout et n'importe quoi pouvait finir par terre. La relation qu'il avait avec elle n'avait pas changé et elle ne changerait probablement pas avant un moment. Il laissa la demoiselle retrouver sa culotte alors que lui observait ses vêtements un peu partout. L'uniforme, tout le monde adorait arracher ça. Le problème c'est que ce n'était pas un stripteaseur. Sa chemise ne pouvait pas voler dans les airs en trois secondes chrono.

« - Un bon avocat ? Pourquoi faire ? » Ah tiens, ça c'était son boxer ! Il l'enfila rapidement, se tournant ensuite vers Naya. Des avocats, il en connaissait pas mal. Il faut dire que la famille de Benjamin avait une armée sous son aile. De quoi sauvegarder la réputation de la famille et surtout de contrer toute attaque. Ramassant petite à petit ses affaires, il écouta Naya qui lui donna une explication. « - Ouais, je crois que j'en ai entendu parler en plus. J'peux demander des infos à Marty si tu veux, c'est lui qui s'occupe de l'enquête. » Il remonta son pantalon, ajustant sa ceinture. Il observa un moment le dos de Naya, qui arrangait son soutien-gorge. Il ne l'écoutait que de moitié, fascinait par les courbes de son corps. Il faut dire que Naya était une fille incroyablement belle. Elle n'était pas passé inaperçu la première fois qu'il l'avait croisé dans ce bar. Et regardez où ils en étaient aujourd'hui. « - Une chance que dans notre histoire, l'autre fille… La plus jeune, plus belle ou plus excitante si tu veux… ça soit toi. » Il passa derrière elle, claquant l'une de ses bretelles tout en allant ramasser ses menottes qui trainaient un peu plus loin.

C'était un monstre, il le savait. Le jour où Ally allait comprendre qu'il trainait dans les bras d'une autre, elle allait le haïr. Elle allait le rejeter avec force et Benjamin le savait. Il le savait depuis le tout début. Depuis le jour où il avait compris que son cœur avait décidé de battre pour cette petite blonde. Il l'aimait, profondément et de manière incontrôlable, mais il ne pouvait pas changer. Il n'était pas le genre à s'installer, à fonder une vie avec une personne en particulier. Au plus profond de lui, il ne désirait que ça, mais depuis ce que son ex-femme lui avait fait, il n'y arrivait plus. Il était faible. Effrayé par l'idée d'être déçu, trahis de nouveau. Il ne voulait plus jamais ressentir cette douleur au fond de lui, celle qui lui donnait l'impression de n'être plus qu'une ombre. Ally allait le détester parce que Benjamin savait que tôt ou tard, il lui briserait le cœur. Mais avant d'en arriver là. Avant d'en arriver à ce moment où lui-même risquer de s'oublier, il voulait profiter. Il voulait rester avec Ally le plus longtemps possible et savourer chaque moment avec elle. Il voulait avoir l'impression qu'une autre vie était possible. Qu'une vie ou Benjamin Cohen n'était pas un salaud était possible. Lorsque le policier n'était pas avec Ally, il était avec Naya. Il se noyait en elle comme les ténèbres dans l'obscurité. Et avec Naya, il acceptait parfaitement tout le négatif qu'il y avait en lui. Toute la colère, la haine, le besoin de vengeance qui grandissait, jour après jour. Il ne pensait pas trouver ça avec elle. Il ne pensait pas trouver ça chez qui que ce soit.

« - Y'a des crétins partout, que veux-tu ! Viens au commissariat un jour, tu comprendras. Ça vole haut parfois. » Il haussa les épaules, remettant sa chemise et vérifiant que rien ne s'était déchiré. « - J'peux te présenter les avocats de ma famille si tu veux. Y'a pas pire comme requin. Et je pense que dans le lot, y'en aura forcément un qui sera à la hauteur de tes problèmes de paperasse. » Il lui lança un bref regard. « - Mon père s'est assuré d'avoir les meilleurs à ses côtés. Ceux qui posaient problème, il s'en débarrassait. » Fermant sa chemise il alla chercher son arme, qu'il avait posée dans un coin – pour éviter les accidents. Il avait sauté sur Naya, mais il était un minimum prudent. Tout en rangeant l'arme, il reprit, un sourire crétin sur les lèvres : « - La preuve, quand la fille de Liam Meyers a porté plainte contre moi parce que je l'avais enfermé pour prostitution, j'm'en suis sortie indemne. » Inutile de préciser qui était Liam Meyers, il était plutôt connu dans la haute société. « - En même temps, vu son cul, j'pouvais que la confondre avec une pute. » Il se planta devant Naya, pour l'embraser un instant avant de lui lancer : « - J't'exhorte dehors où on vide la réserve de vin de ta patronne ? » Il lança un coup d'œil un peu plus loin. Des bouteilles de vin assez cher attendaient d'être ouverte.

« - Yep. Le seul, l’unique. Je crois que c’est d’ailleurs pour ça qu’il lui ont donné l’affaire. Au cas-où il y ait un rapport, ect… » C’était la base. Ne jamais négliger la moindre piste. Bien que Benjamin savait que la mort de l’avocat de Naya n’avait sûrement rien à avoir avec l’enquête sur ses parents. Mais bon, ce n’était pas son affaire à lui, alors il laissait ses collèges faire leurs boulots. Marty n’était d’ailleurs pas le plus futé des policiers, mais ça, c’était pas son problème. Benjamin, lui, avait ses propres soucis. Mais pour l’instant, il laissait un peu de côté son boulot pour profiter d’une certaine demoiselle.

« - Comme tu veux. » Il lança un bref regard vers Naya, comme pour tenter de capturé son expression. Au fond, il savait qu’elle se posait quelques questions. Mais elle était du genre à ne pas s’attarder sur les détails, ne pas trop se préoccuper d’une chose pendant des heures. Ben finirait, par contre, par jeter un coup d’œil au dossier en cours sur la mort de son avocat. Simplement parce qu’il était le genre de flic à ne pas rester tranquille quand il y avait une enquête en cours. Le genre à vouloir une promotion et à la sentir venir quand c’était le bon moment. Benjamin n’était pas un policier parfait. Il avait des défauts, des énormes défauts. Il savait user de sa position pour arriver à ses fins et il avait appris, avec le temps, que dépasser les limites avaient parfois du bon. L’importance pour l’héritier, c’était les résultats. C’était que son job soit fait, rapidement. Il se fichait pas mal des dommages collatéraux.

Il ramassa ses menottes, tout en écoutant Naya. ‘Si l’un de nous trois devait mourir…’ Quelque part, Benjamin se retrouvait face à un dilemme, mais sa main semblait lui démangeait. Pourquoi Naya disait-elle ça ? Pourquoi parler de mort, d’un coup ? Une chose était certaine, Benjamin serait le premier à tirer. Et malgré la situation. Malgré le plaisir, l’étrange connexion qu’il avait avec Naya, il savait que cette balle irait droit dans son cœur. Son regard se posa, froidement, sur la silhouette tentatrice de la jeune femme. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Il n’hésiterais pas à la tuer, là, tout de suite, si cela pouvait sauver la vie d’Ally. Il reprit cependant le contrôle de ses pensées, sachant parfaitement que c’était pas une chose qui allait arrivé.

« - Non, en bas de chez moi y’a personne. Encore heureux. » Il lui adressa un sourire amusé. Il vivait dans un endroit digne de l’héritier qu’il était. Le silence était la musique principal de sa grande demeure. Sans oublier le froid des meubles modernes, la propreté effrayant de chaque recoins… Naya avait déjà eu l’occasion d’y venir. Benjamin savait, depuis son plus jeunes âges, qu’il était quelqu’un de mieux, de plus importants. De supérieur. « - Ella parle beaucoup trop si tu veux mon avis. » Voilà, il était complètement en uniforme, bel et ben habillé comme lorsqu’il était arrivé. « - Mais elle peut essayer, elle va aller droit dans un mur c’te pauvre Neela. » Et Benjamin en était persuadé.

« - Je l’ai vraiment pris pour une pute au début. Après, oui, c’était purement amusant. » Puis il pointa du doigt un vase sur une des étagères. « - Et tu peux dire bonjour à ta bosse. Y’a une caméra juste là. » Il haussa les épaules, se dirigeant vers l’objet pour montrer la caméra qui était caché dedans. Il arracha ensuite le fil pour couper tout ça. « - Par chance, Mme Daniels m’en doit une. » Il se tourna vers Naya, assez fier de lui. « On a désormais une sextape. C’est pas beau ? » N’importe quoi pouvait le faire rire. Il reposa son regard sur le vase, avant de s’éloigner. Finalement, Naya reprit la parole en n’étant pas contre avoir quelques numéros. Il acquiesça de la tête, se disant qu’il lui donnerait un ou deux numéros plus tard.

« - Oh pourquoi pas. » Il posa son regard sur Naya, assez serein. Il n’avait jamais rien vu sur lui chez Naya, cela lui paraissait donc un peu étrange. « - Si y’a des photos de ma tronche lorsque j’étais gamin, j’veux bien les bruler avec plaisir. J’avais une tête au lycée quand même. Oh, le pire ça reste quand j’ai tenté l’armée. » Il marqua une brève pause. « - Ca ne m’étonnes pas que ton père est fait des recherches sur moi. Faut dire, que j’en ai fait aussi pas mal sur lui. »

« - Rouge. » Il attrapa une chaise et s’installa, tranquillement.

Benjamin lança un coup d'œil à Naya. Il haussa les épaules en guise de réponse, incapable d'en savoir plus. S'il y avait un lien entre l'avocat et son père, c'était sans doute beaucoup plus complexe que la façon dont les deux hommes étaient morts et ça, il le savait. Benjamin était cependant confiant : celui qui avait tué l'avocat n'était pas celui qui était responsable de l'accident du père de Naya. C'était certain. Maintenant, est-ce qu'il avait envie de se prendre la tête maintenant ? Probablement pas. Réfléchir à cette affaire n'était pas de son ressort. Il n'était pas le policier en charge de l'enquête alors bon, autant laisser Naya cogiter un peu. Clairement, ça ne ferait pas de mal à ses neurones. Et puis au final, si son avocat ne savait pas faire son travail, c'était sans doute ça qui l'avait conduit à une mort pareille. Mort qui irait sans doute très ben à Ella si elle continuait de raconter les histoires de tout le monde. Au fond, Benjamin n'en avait rien à faire – il disait déjà tout haut et fort sans se soucier des commodités – mais quand même. C'était à croire qu'elle n'avait rien d'autre à faire. Comme le disait Naya, un jour où l'autre, elle finirait par bien s'ennuyait sans cette capacité de ragoter sur tout et rien. La pauvre. Un jour, peut-être, allait-elle trouvait un passe-temps digne de ce nom, loin des évènements mondains et des toilettages pour chien. Benjamin pensa tout de suite à sa mère, fière représentante des Cohen au féminin. Pour elle, le monde des acheteurs compulsifs et des accrocs à la chirurgie n'avait aucun secret. Elle était l'image même du genre de femme que Benjamin ne pouvait supporter. Cela expliquait sans doute pourquoi il n'avait pas trouvé son bonheur chez des prétendantes digne de son rang. Au fond, elles étaient toutes des horribles Maman Cohen 2.0.

« - Oh oui, crois-moi. » Benjamin n'était pas un saint. Certes, on l'avait souvent félicité pour son rôle de flic et jusqu'ici son cas ne démontrait aucun faux pas officiel. Mais Benjamin n'avait jamais dit non aux privilèges de son statue. Déjà en tant qu'héritier, il ne s'était jamais limité. En tant que policier, c'était pire. Son badge lui servait bien plus encore que les liasses de billet dans son portefeuille. La façon dont il avait traité Neela était peu professionnelle, mais le plaisir qu'il avait eu à l'embêter avait fait de cette soirée quelque chose de mémorable. Neela portait plainte maintenant, mais ce n'était qu'un détail. Une histoire qui allait finir aux oubliettes à un moment ou à un autre. « - Les critères ? » Benjamin croisa les bras, réfléchissant sérieusement à la question avant de rire à la remarque de Naya. « - Voilà une réaction qui m'aurait plu. Mais tu l'aurais vu. Une vache en tenue de soirée. Bon, Neela est loin d'être laide, mais je crois que c'était plus fort que moi. J'ai toujours détesté le fait qu'elle se laisse pas faire. » Le policier était un enfant roi, un enfant pourri gâté. Neela l'avait connue enfant et sans doute confirmerait-elle sans hésitait. Le problème, c'était que déjà plus jeune, elle n'hésitait pas à le contredire et ça, c'était une chose qu'il n'avait jamais supportée. Il s'était donc habitué à l'embêter, lui tirer les cheveux, lui faire des blagues… la traiter en tant que prostituée…

« - Je crois bien ! » Lorelai Daniels avait une caméra dans son bureau. Rien de très transcendant. Comme toute chef d'entreprise, elle assurait ses arrières. Visiblement, cela ne gênait pas Naya qui avait sans doute plus à perdre que Benjamin là-dedans puisqu'elle était quand même dans le bureau de sa patronne. Bon, ce n'était pas son problème de toute façon et Naya savait se débrouiller. « - Non, ça ira. J'ai déjà bien assez de vidéo comme ça. » Il lui lança un coup d'œil malicieux avant de continuer à s'habiller. Maintenant qu'il y pensait, il se disait qu'il devrait sans doute acheter de nouvelles casettes pour ses caméras. « - Peut-être ! Tu n'auras qu'à lui demander la prochaine fois que tu la verras. » Il observa Naya saluait la caméra, se demandant sérieusement si Lorelai et Naya n'avaient Naya n'avait pas déjà eut une petite relation par le passée, voir actuellement. Personnellement, il ne serait pas contre voir tout ça en live.

Se posant enfin, Naya semblait curieuse. Pourquoi il y avait-il un dossier sur lui dans les affaires de son père. Sans lui répondre tout de suite, Naya reprit la parole ajoutant qu'elle ne voyait pas pourquoi son père aurait contacté les flics. « - Non, ce n'était pas l'idée ! » Il se mit à rire légèrement avant de reprendre son sérieux. « - Est-ce qu'il t'avais dit qu'il avait déclaré le vol d'une partie de son argent ? » L'histoire n'était pas vraiment récente, mais Benjamin avait une assez bonne mémoire. « - Tu sais, je n'ai jamais aimé rester au bas de l'échelle. Dès que j'ai l'occasion de pouvoir fouiner sur une affaire, je tente. Quand j'en ai entendu parlé, j'me suis dit que je pouvais peut-être trouver avant ceux qui étaient chargés de l'enquête. J'ai donc parlé avec ton père et j'pense qu'il a dû me trouver louche et au fond, ça m'étonnes pas. » Il marqua une brève pause avant d'aller s'asseoir. « - J'ai l'impression que ton père gardait une trace de tout. Il me fait penser au mien. Il avait toujours besoin d'une preuve concrète de tout ce qui entourait son argent ou ses affaires. »

Naya se posa alors sur ses genoux, deux verres à la main. Il posa entoura sa taille avec l'un de ses bras, pour éviter qu'elle ne glisse. « - Je dois prendre ça pour un compliment ? » Il attrapa les deux verres qu'il posa sur la table, laissant Naya ouvrir la bouteille.

Un sourire aux lèvres, Benjamin pensa à Neela. Adorable Neela. Elle avait toujours réussi à lui tenir tête et il n’avait jamais supporté. Il aimait qu’on se plie à ses exigences, à ses désirs. Enfant roi, il avait toujours vu d’un mauvais œil le comportement de Neela. Là où les adultes se pliaient en deux pour le satisfaire, elle, elle lui riait au nez. Cela expliquait sans doute pourquoi il lui avait toujours fait des blagues parfois méchantes. La vengeance. Il avait d’ailleurs fini par prendre plaisir à ce petit jeu. « - Je cherchais pas forcément à la calmer. » Il lança un regard de défi à Naya. Comme il l’avait dit, tout ce qu’il avait toujours cherché avec Neela, c’était l’énervé et lui faire passer un salle quart d’heure. Sur le coup, c’était la solution parfaite. Vraiment. Et Neela ne l’avait franchement pas apprécié, ce qui avait accentué le petit kiff de Benjamin. Il aimait jouer avec les gens, les manipuler quand il le pouvait. « - Sans doute. On verra. » Il s’en fichait, vraiment. Il n’avait pas peur de ce qui allait lui retomber dessus. Il savait qu’il pouvait arranger la situation d’une façon ou d’une autre. En devenant policier, Benjamin s’était découvert plus puissant. Il avait appris de nombreuse chose et nul doute que son travail lui avait permis de grandir. « - Pourquoi pas. A tester. » Lorelai n’était pas une inconnue pour Benjamin. Ils s’étaient déjà retrouvé dans une même pièce, sans vêtements. Ce n’était pas la première fois que quelqu’un tenter le sexe pour éviter une contravention, mais Benjamin avait trouvé ça assez drôle. D’habitude, il aimait le fait de ne laisser personne le payer en nature et il s’en amusait. Lorelai, c’était différent. Elle avait tout de suite installer une tension sexuel que Benjamin n’avait pas pu résister. De toute façon, elle aussi d’autres avantages que Benjamin n‘hésiterais pas à utiliser le moment venu.

Parler du père de Naya était synonyme de danger. Voilà plus d’un an maintenant que Benjamin gardait sa relation avec Naya pour arriver à mettre la main sur ce que le père de la jeune femme avait de compromettant sur lui. Il avait perdu espoir, à certains moments, mais avait décidé que la patiente finirait par payer à un moment où à un autre. Ce qu’il disait à Naya n’était pas forcément faux. Mais ce n’était pas forcément vrai non-plus. « - Comment ça je suis louche ? » Il offrit un sourire charmé. « - Dans le bon sens j’espère. Genre mystérieux et sexy. » La mort de l’avocat de son avocat avait suscité l’intérêt de la jeune femme. Dans un sens, c’était exactement ce que Benjamin voulait. D’un côté, il savait Naya assez curieuse pour fouiner dans les affaires de son père et mettre la main sur ce qu’elle ne devrait pas. Dans un autre, il espérait que le peu d’intérêt qu’avait tout ça tomberait dans les bras d’un nouvel avocat avec qui Benjamin pourrait avoir affaire en toute discrétion.

« - Hey ! J’étais pas si moche que ça, faut arrêter. » Juste un peu maigrichon, tout simplement. Il observa Naya verser le vin, tranquillement. Il but rapidement une gorgée, amusé par ce que Naya venait de dire. « - L’argent, ça attire pas mal de fille. » Il avait posé son regard sur elle, alors qu’il buvait une nouvelle gorgée. Sa relation avec Naya avait toujours été particulière. Que ça soit pour ses propres projets où pour celle de la jeune femme. Benjamin l’avait observé, avant de l’approcher. Rapidement, il avait compris que son statut d’héritier serait plus parlant que son physique. On peut dire que son charme était un bonus. Il faut dire que depuis la faillible de sa famille, les choses avaient été plus compliqué pour elle. Et Benjamin avait joué son rôle parfaitement. Il n’avait jamais bronché à lui offrir des choses qu’elle désirait, jouant parfois la carte du mec qui en a rien à foutre.

Ben était un joueur. C’était plus fort que lui. Son père lui avait toujours reproché cette manie. Comme si un jour il serait capable de parier sa vie, convaincu qu’il était sur la bonne voie. Le problème c’est que les choses sont parfois incontrôlable et qu’on pouvait rarement savoir ce qui allait advenir d’une situation ou d’une autre. Sauf, comme son père le disait, tout était prémédité à l’avance. Chaque pas en avant était réfléchis, chaque choix pensé. Sauf que Benjamin n’était pas devenu le business que son père avait rêver d’avoir. Il était devenu flic. L’imprévisible, il adorait ça. Il le côtoyait tous les jours durant son travail et pour le moment, il revenait vivant de chaque nouvel exploit. Le joueur qu’il était, avait aussi une fâcheuse tendance à n’écouter que lui-même. A ne faire plaisir qu’à lui-même. Ce qui était arrivé avec Neela était stupide, lui-même en avait eu conscience. Il avait fini par la reconnaitre, mais il avait joué le jeu jusqu’au bout. Une part de lui voulait se moquer de Neela et une autre le défier de poursuivre ce qu’il faisait. Cela avait fini de manière dangereuse pour lui, puisque sa carrière de policier risquait de faire une chute avec cette histoire, mais d’une autre il savait qu’il avait de quoi contrer la plainte et s’en sortir comme si cette nuit n’avait jamais eu lieu. C’était ça, d’être un Cohen.

Ce qui étonnant avec Naya, c’était le manque de limite. Il laissa un sourire s’affichait sur son visage tout en regardant Naya qui venait de lui faire une remarque pertinente. Il appréciait ce petit-jeu, qui ne cessait de prendre de l’ampleur entre eux. C’était ce qui lui permettait aussi de garder un semblant de réalisme dans cette relation. Après tout, le temps avait filé depuis leur rencontre et Benjamin aurait dû arrêter de côtoyer Naya depuis longtemps. Les circonstances ne lui avait pas laisser le choix. Mais au fond, ce n’était pas déplaisant non-plus. Il le savait, se l’avouer était autre chose.

« - Tu as une de drôle de façon de décrire louche, on te l’a jamais dit ? » Son regard semblait mi-sérieux, mi-amusé. Personne ne connaissait mieux ses faces cachés que Naya. La jeune femme était pleinement consciente qu’il était capable de beaucoup, sans doute n’osait-elle pas se dire qu’il pouvait aller encore plus loin. Benjamin était du genre têtue, à aller jusqu’au bout de tout ce qu’il entreprenait. Si son père ne l’avait pas sortie de l’armée, sans doute aurait-il poursuit jusqu’à devenir sniper ou quelque chose dans le genre. Certaines facette de Naya n’était pas si éloigné de Benjamin, c’était sans doute pour ça que Benjamin arrivait si facilement à s’approcher d’elle. Ils étaient parfois en face d’eux-mêmes. Alors forcément, Benjamin savait quoi faire. Il savait de quel façon aborder les choses, de quel façon approché Naya pour qu’elle ne se doute de rien, même si dernièrement tout ce qu’il avait fait risqué d’être anéanti. Il était proche du but, il le savait. Mais son instinct sentait le danger.

« - 100% Naturel. Et plus le temps va passer, plus je serais beaux. Toi, par contre, tu finiras par passer sous le bistouri. Si tu l’as pas déjà fait d’ailleurs. » Il s’approcha du visage de Naya pour vérifier son visage comme s’il était sérieux. Son sourire pourtant montrait bien qu’il plaisantait. Il recula ensuite, observant Naya. Il posa son verre vide sur la table derrière lui alors que la jeune femme s’amusa à laisser tomber celui-ci à terre. Un bruit de fracas se fit entendre. Du verre brisé. Benjamin écarquilla les yeux, légèrement amusé par sa façon de faire avant de se laisser embrasser par la brune. Un baiser passionné auxquelles il répondit avec ardeur, laissant ses mains se balader le long de ses courbes parfaite. Alors qu’il tira légèrement sur les cheveux de Naya pour qu’elle penche la tête en arrière et qu’elle offre son cou aux baisers lent et sensuel de Benjamin, un son se fit entendre. Il avait rallumer son talkie lorsqu’il s’était habiller. Le code que donnait le policier à l’autre bout de la radio signifier qu’il y avait un vol à proximité. Râlant, Benjamin poussa Naya pour se relever, attrapant l’objet sur son épaule pour répondre qu’il arrivait. Il na lâcha pas pour autant Naya du regard, comme pour lui dire de se taire. Il était hors de question que le policier à l’autre bout entendre sa voix.

« - Je pense que tu devrais ranger avant le retour de ta patronne, non ? » Il afficha un sourire moqueur, tout en regardant les morceaux de verres par terre.