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 Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath

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MessageSujet: Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath   Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath EmptyDim 17 Jan 2016 - 3:56

Bob le plus beau:


Isaak salua Aleksey en se dirigeant vers sa voiture. Ils avaient fini de faire les comptes de la soirée, en plus de régler quelques petits détails sur un autre sujet. Pour une fois, il n'était pas trop tard. À peine dix heures du matin. Souvent, il n'y avait pas que ça à faire. Des investisseurs à trouver, à conserver. Des personnes à qui parler. Des comptes à régler. Pas cette fois. Ils pouvaient aller se poser. Faire leur vie. Dormir aussi, parfois. Être en forme pour recommencer le soir-même. Ce n'était pas une vie facile, s'occuper d'une boîte de nuit. C'était à peine plus calme que lorsque le Russe était sur le terrain.

Il démarra sa voiture à distance, une petite technologie qu'on pouvait retrouver sur certains modèles américains. Il pénétra dans l'habitacle et roula. Il passa par Starbucks, pas le drive, mais le parking, comme les gens normaux. Il commanda un café et un muffin aux myrtilles et gratifia la serveuse d'un pourboire généreux et d'un immense sourire, malgré la fatigue qu'il dissimulait derrière. Il reprit la route en mordant dans ce qui allait faire un semblant de dîner/petit-déjeuner/collation/déjeuner. Le ciel était bleu, mais celle qui présentait la météo à la radio affirmait que de fortes pluies intermittentes étaient prévues. La prudence serait donc de mise. Isaak soupira tout en accélérant. Il passa devant cette maison. Cette maison si familière qui lui faisait remonter des souvenirs qu'il avait pourtant tentés de dissimuler. Il se ressaisit rapidement et alla se garer quelques mètres plus loin, devant son logement.

L'appartement était vide. Eva était déjà partie travailler. En même temps, ils avaient des horaires complètement décalés. Peu de risques de se croiser, ils parvenaient à bien le vivre. Parfois, il arrivait qu'ils se saluent, vers dix-sept/dix-huit heures. Niveau social, ce n'était pas la meilleure situation, mais niveau colocation, aucun ne dérangeait l'autre. Isaak déposa ses affaires sur la table du salon, retirant sa cravate avec un soupir de soulagement. Il se dirigea ensuite vers sa chambre, jetant des coups d'oeil un peu partout. « Il est où… » Il se baissa pour chercher sous son lit. Non. Dans sa salle de bain. Non plus. Derrière un carton dans son placard. Toujours pas. Il n'était pas dans la pièce. Fronçant les sourcils, le trentenaire se déplaça alors dans l'appartement, priant pour qu'il n'ait pas eu la merveilleuse idée d'aller se cacher dans la chambre d'Eva. Il n'aimait pas faire cela, c'était comme pénétrer dans son intimité. Il n'eut pas à le faire de toute façon. Il l'entendit. Même si c'était faible, il l'entendit. Ce petit miaulement. Il regarda autour de lui dans le salon. Il était là, sur l'étagère au-dessus de la télévision. Il ne semblait pas vraiment savoir comment redescendre. « Aaaah, voilà où tu te cachais ! Petit coquin… » Il tendit la main et attrapa la boule de poils par la peau du cou. Instantanément, l'animal ne bougea plus, parfait pour le transporter. Il le descendit de l'étagère et le déposa dans sa main. Il n'était pas grand, ni très épais. Il avait pris du poids depuis leur première rencontre.

Il fallait dire qu'il l'avait découvert assez mal en point, à Washington, le jour de Noël. Le Russe n'avait pas eu le coeur de le laisser dans la neige, miaulant ce qu'il pouvait pour appeler sa mère, décédée un peu plus loin – probablement par des petits crétins qui n'avaient rien trouvé de mieux à faire. Il n'y avait aucune trace du reste de la portée. Isaak n'avait pas voulu l'imaginer, mais il était fort probablement que ces petites bêtes n'avaient pas survécu longtemps au froid ou aux prédateurs. Il avait donc ramené le survivant avec lui et puis il n'avait pas pu s'en séparer lorsque vint le temps de rentrer en Californie. Depuis, il habitait l'appartement. Malheureusement, Isaak ne pouvait pas le garder. Mais il savait qui pourrait le prendre. « On va te trouver une nouvelle maison où tu seras choyé, tu vas voir ! Un vrai petit roi ! » Il lui gratouilla le crâne avec un sourire un peu stupide. Il ne l'avouerait pas, mais il s'était attaché à ce chaton. C'est pour cette raison qu'il avait choisi son futur propriétaire.

Il sortit avec l'animal dans les bras. Il avait cessé d'être sauvage quelques jours auparavant et se laissait volontiers porter. Une aubaine pour le jeune homme qui n'aurait pas à subir des tentatives de fuite. À peine eut-il mis le pied dehors qu'il sentit les premières gouttes. « Eh merde… Temps de chien… » Il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en pensant à la petite boule de poils qu'il prit soin de dissimuler dans sa veste pour le protéger. Il accéléra le pas, mais la pluie se fit plus intense. Très vite, l'eau dégoulina dans son col, mouillant sa chemise blanche. Des gouttes lui coulaient dans les yeux. Il finit par courir avec prudence. Il ne fallait pas que le chaton prenne peur et se mette à sortir les griffes. Déjà qu'il ne serait pas vraiment présentable…

Il finit par arriver devant la maison. Il ne prit pas le temps d'hésiter et déboula sur le péron, s'abritant sous l'auvent de la porte d'entrée. Il secoua la tête pour retirer l'eau qui s'était prise dans ses cheveux. Un rapide coup d'oeil à son reflet dans le vitre lui fit lever les yeux au ciel. Il avait l'air beau comme ça. Il passa une main sur son crâne et l'essuya sur sa veste tout aussi trempée que le reste. Foutu temps de merde. La femme de la météo avait raison. Il laissa échapper un long soupir, prenant son courage à deux mains et donna quelques coups sur le bois de la porte.

Un miaulement se fit alors entendre dans le silence de l'attente. Isaak baissa le regard jusqu'à son ventre en fronçant les sourcils. « Chut ! Reste tranquille, tu vas gâcher la surprise ! », dit-il à l'animal qui commençait à s'agiter dans sa veste. Il tenta cette fois de sonner, se balançant d'un pied sur l'autre. La pluie, qui s'était à présent arrêtée, l'avait trempé de la tête au pied. Et la température fraîche de l'hiver californien n'était pas pour l'aider à ne pas frissonner.


Dernière édition par Isaak Tsariov le Dim 31 Jan 2016 - 23:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath   Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath EmptyDim 17 Jan 2016 - 22:30

Quelques rayons de soleil passèrent à travers ses rideaux pour venir éclairer son visage. La brune soupira, ouvra l’œil un instant pour voir l’heure qu’il était … Neuf heure, elle grogna. Katherina ferma à nouveau les yeux, juste un instant, quelques minutes de plus … Combien de temps avait-elle dormit ? Trois heures ? Peut-être moins … Alors elle porta ses mains à sa tête en s’étirant entièrement, il fallait vraiment qu’elle songe à arrêter d’enchaîner le travail, les soirées, la boisson, vraiment. Sa tête la faisait souffrir, c’était devenue une habitude mais la douleur était toujours la même, toujours aussi intense. Elle se redressa en douceur, ramenant ses genoux contre sa poitrine en soupirant, une vibration attira son attention … Son portable posé sur la commande venait de s’allumer, Katherina s’en empara rapidement. « On se revoit bientôt ma belle. » Malgré son petit sourire en coin, la brune haussa le sourcil et reposa son téléphone sans prendre la peine de répondre. Elle s’allongea à nouveau et fixa longuement le plafond en passant la main dans ses cheveux, Katherina tenta de se souvenir de sa soirée, elle avait quelques souvenirs, mais pas suffisamment et très certainement pas dans le bon ordre, alors elle haussa les épaules en préférant abandonnant cette idée, tant pis.

Katherina se décida enfin à quitter son lit. En ouvrant la porte, elle tomba nez à nez avec une petite boule de poil incroyablement heureuse de la revoir. Bellay, son corgi, sautiller à ses pieds en aboyant de sa petite voix aigüe. « Eh ben alors, ça n’fait pas si longtemps que ça qu’on s’est quitté ! » La brune se pencha pour la prendre dans ses bras et lui gratouiller le haut du crâne, Bellay profita de la proximité pour lui lécher à plusieurs reprises la joue, pour frotter sa tête contre la sienne, « Hey, hey ! Doucement ! » Katherina la posa finalement au sol pour s’essuyer la joue et soupirer, c’était mignon, d’accord, mais quand même … Elle descendit les escaliers, suivit de très près par sa chienne qui tentait de se faufiler entre ses pieds. Au pied des escaliers, une autre boule de poils l’attendait, une boule de poils cette fois-ci beaucoup plus imposante. Baloo, assis dans le salon, l’observait, attendant simplement qu’elle l’appelle pour lui sauter dessus. « Allez, viens patate ! » Parole qu’elle regretta presque immédiatement en se retrouvant projetée au sol, elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui saute dessus de cette façon, alors Katherina avait perdu l’équilibre. Elle lui offrit quand même de généreuses caresses, le gratouillant à plusieurs reprises. « Mais oui, je vous aime aussi ! » Lança-t-elle en riant … Elle avait l’air un peu bête à parler à des animaux, mais elle s’en fichait. La brune parvint finalement à se relever pour aller leur donner à manger, et vu la façon dont ils se jetèrent sur les gamelles, ils devaient être affamés.

Katherina porta à nouveau sa main à sa tête, soupirant, la douleur commençait à s’intensifier. « Fais chier » Grogna-t-elle en se dirigeant vers la cuisine pour prendre un cachet et espérer que sa douleur diminue, au moins un petit peu. La brune monta finalement les escaliers pour se diriger vers la salle de bain, elle avait besoin d’une douche … D’une bonne douche pour se remettre en état et surtout se réveiller. Elle resta un moment là, à profiter de la chaleur de l’eau, bon sang ce que ça faisait du bien. Elle passa une serviette sur elle avant d’essuyer la buée sur le miroir … Katherina soupira en s’observant, elle avait l’air si fatiguée. Haussant finalement les épaules, elle enfila sa robe et coiffa rapidement ses cheveux mouillés.

En quittant la salle de bain, la brune fut interpellée par les aboiements bruyants de Baloo, elle fit demi-tour pour descendre les escaliers, elle siffla pour tenter de le calmer mais rien à faire, il continuait d’aboyer en direction de la porte. « BALOO ! » Katherina pressa le pas pour attraper le chien et tenter de l’éloigner de la porte, « ça suffit, file ! Oust ! » Il baissa les oreilles en se calmant et s’échappa de son emprise pour courir se coucher sur le canapé où se trouvait Bellay. Katherina le fixa un long moment avant d’être ramenée sur terre par le bruit de la sonnette. La brune s’approcha de la porte pour l’ouvrir. Son cœur fit un bond en découvrant qui attendait dehors : Isaak. La jeune femme resta plantée là, l’observant sans savoir quoi dire. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Lança-t-elle sans vraiment réfléchir. Pendant un instant, elle eut envie d’ajouter qu’en réalité, elle ne voulait pas savoir ce qu’il faisait ici, qu’elle s’en foutait totalement, pendant un instant, elle eut envie de lui claquer la porte au nez et de retourner sous sa couette. Katherina l’observa de haut en bas, il était trempé, elle leva finalement les yeux au ciel pour constater qu’il pleuvait si fort qu’elle n’avait pas le droit de le laisser là, sous la pluie. La brune fit taire la voix aigüe dans sa tête, celle qui venait de lui rappeler pourquoi elle lui en voulait, et se décala pour qu’il puisse passer. « Entre, reste pas là tu vas tomber malade. » Au fond, Katherina ne pouvait pas s’empêcher de se demander si elle n’allait pas regretter ce geste.
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MessageSujet: Re: Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath   Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath EmptyMer 20 Jan 2016 - 21:04


L'attente était longue. Du moins, c'était l'impression qu'Isaak avait. Probablement parce qu'il était de plus en plus inconfortable dans ses vêtements trempés. Peut-être aussi parce qu'il avait peur. Peur parce que ça faisait plusieurs semaines qu'il avait croisé Katherina à l'hôpital. Plusieurs semaines également que la jolie brune l'évitait. Il ne comprenait pas trop pourquoi. Il n'avait rien fait pour – pour une fois. Au contraire, il s'était montré plutôt conciliant, acceptant de passer de fichus examens qu'il ne voulait pas passer. Finalement, on lui avait diagnostiqué une légère commotion. Résultat, il était resté 24 heures de plus à l'hôpital pour être observé, le tout sans avoir le droit de se lever sans surveillance rapprochée et sans avoir le droit de regarder la télévision. Il en avait alors profité pour lire. Un peu. Il avait surtout dormi. Énormément. Un sommeil sans rêve, pour une fois. Bref, il ne comprenait ce qui s'était passé dans la tête de la brunette pour se mettre à l'éviter. Il n'avait même pas tenté de l'approcher au Diamond's, la dernière fois qu'elle y était allée. Non, son regard vers lui avait été tel qu'il s'était rendu à l'évidence : elle ne voulait pas lui adresser la parole. Alors, il avait baissé les épaules et accepté. Ce fut rude. Très rude. Tellement rude que lorsqu'il était tombé sur le chaton dans la neige, et qu'il s'était rendu compte qu'il ne pouvait pas le garder, il s'était jeté sur l'occasion pour aller la voir. Dans un coin de sa tête, il se disait que c'était assez pathétique, de courir après cette fille qui ne voulait pas le faire entrer à nouveau dans sa vie. Mais il ne pouvait pas cesser tant qu'elle ne le lui avait pas clairement dit. En face. Les yeux dans les yeux. Avec, dans ses prunelles noisette, cette étincelle qui lui indiquerait que tout était fini. Pour de bon.

Alors il avait pris son courage à deux mains – et même à deux pieds – et il était allé directement chez elle. Dans la maison de leur enfance. Dans la maison qui avait tout vu, mais qui n'avait rien dit. Cette même maison où, il y a huit ans, tout avait changé. Isaak ne pouvait le nier ; il n'était pas à l'aise. Mais il était passé outre. Pour elle, il le pouvait bien. Même la pluie battante ne l'avait pas arrêté, ni même l'attente qu'elle lui faisait subir. Soudain, des éclats de voix. Non, pire. Des aboiements. « Aïe, aïe… Calme, c'est rien… Je suis sûr qu'il sera gentil avec toi… », grimaça Isaak tandis qu'il resserrait son étreinte sur le petit chat qui, apeuré, tenté de s'enfuir, toutes griffes dehors. Il fallait dire qu'il avait dû en voir, des chiens errants qui l'avaient bousculé ou effrayé. Cependant, il pouvait éviter de laisser des traces sur la peau du Russe, il serait bien mignon.

Finalement, la porte s'ouvrit. Isaak sursauta en reportant son attention sur Katherina. Il avait prévu de sourire, mais quelque chose l'en empêcha. Peut-être cette robe qu'elle portait. Ou tout simplement le fait de la revoir d'aussi près. Ou encore plus plausiblement le fait qu'elle ne le salue pas, l'accueillant comme s'il avait assassiné sa famille. Un court instant, il crut même qu'elle lui fermerait la porte au nez. Il aurait pu avancer d'un pas, pour s'assurer qu'il pourrait bloquer la porte du pied au besoin, mais il ne bougea pas. « Euh… Salut… J'espère que je te dérange pas… » Belle entrée en matière, il fallait l'avoir. Dans le genre discours stupide, Isaak n'avait pas son pareil. Intérieurement, il s'administra même une gifle comme il en avait l'habitude. Il serra les dents pour éviter qu'elles ne claquent. Connerie de temps. Connerie d'hiver californien. Connerie de réchauffement climatique. Connerie de tout.

À sa grande surprise, Katherina s'était décalée et l'avait même invité. Il resta stoïque un instant, comme s'il se demandait si elle lui jouait un tour. Voyant qu'elle semblait sérieusement, il avança d'un pas presque hésitant, mais pourtant chargé d'impatience. « Merci… Je ne vais pas rester longtemps de toute façon… », dit-il en pénétrant dans la maison. Il passa devant elle, l'observant du coin de l'œil. Il guettait ses réactions, ses expressions. À tout moment, il était prêt à faire demi-tour et à disparaître de sa vue. Il s'arrêta cependant dans l'entrée. Il était trempé et ne voulait pas dégueulasser toute la maison. Et puis, c'était comme si une force le retenait. La nostalgie, peut-être. Les regrets, sûrement. Son regard se promena sur les murs. « En fait, j'ai besoin de ton aide… Enfin, si tu veux… » Isaak baissa alors le regard, le portant sur son ventre. D'une main, il ouvrit prudemment sa veste pour dévoiler le chaton qui miaula instantanément en plissant des yeux. Immédiatement, Isaak tira un peu sur le col de sa chemise qui collait à sa peau. La sensation était désagréable. Heureusement, il n'habitait pas loin. Son attention revint sur le chaton, qu'il gratifia d'une petite gratouille sur le crâne, ce à quoi l'animal répondit par un ronronnement. « Voilà, je l'ai trouvé et il était mal en point et… Je peux pas le garder donc je me disais que… peut-être… tu pourrais t'en occuper ? » Il reporta son regard sur elle, étirant un maigre sourire au coin de ses lèvres. Comme si ce sourire allait pouvoir jouer un rôle dans la décision de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath   Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath EmptyLun 1 Fév 2016 - 0:38

Katherina resta un moment, plantée là, à observer Isaak sans savoir quoi faire. En réalité, elle ne s’attendait pas à le voir en ouvrant la porte, elle ne s’attendait pas à le revoir tout court, ou du moins pas avant un petit moment. Depuis leur dernière rencontre à l’hôpital, la brune avait pris soin de l’éviter, depuis leur dernière rencontre, Katherina n’avait pas eu le courage de lui reparler, ou plutôt elle n’en avait pas eu envie … C’était stupide, mais elle ne supportait plus cette petite voix qui lui rappelait pourquoi elle avait préféré s’enfuir à l’hôpital. La brune avait eu envie de lui claquer la porte au nez et de retourner sous sa couette, mais elle n’avait pas réussi, sans doute de peur qu’il ne revienne pas, stupide hein ? Vouloir qu’il s’en aille, mais avoir peur de ne plus jamais le revoir. Elle soupira doucement en le regardant, « Euh… Salut… J’espère que je te dérange pas… » Katherina avait eu envie de se baffer, comment pouvait-elle être aussi ignoble avec lui ? Qu’est-ce que tu fais là …. Qu’est-ce qu’elle était stupide oui ! C’était si compliqué de dire bonjour ? De lui demander s’il allait mieux ? Oui, sans doute … La brune se massa la nuque en levant les yeux au ciel, elle était stupide, oui complètement stupide … « ... Salut » lança-t-elle dans un murmure, « non .. Tu me dérange pas ». Que pouvait-elle lui dire d’autre ? Qu’elle préférait qu’il n’entre pas ? Qu’elle voulait rester seule ? Et surtout qu’elle n’arrivait plus à le regarder sans éprouver ce sentiment de jalousie ? Non, elle ne pouvait pas lui dire ça.

Katherina se décala pour le laisser entrer, parce qu’elle n’avait pas le droit de lui claquer la porte au nez … Il ne méritait pas ça, pas après tout ce qu’il avait fait pour elle. La brune l’observa entrer dans la maison et senti un petit pincement au cœur, c’était étrange … Elle se demanda même pendant un instant si elle n’était pas en plein rêve. La dernière fois qu’il était entré dans cette maison, c’était juste avant son départ, juste avant qu’il ne prenne la décision de sortir de sa vie … ça faisait si longtemps qu’elle ignorait totalement ce qu’elle devait faire. Il s’arrêta dans l’entrée, tandis qu’elle était encore à côté de la porte, comme si elle ne parvenait pas à trouver la force d’avancer … Tout comme la dernière fois à l’hôpital, la brune avait simplement envie de prendre la fuite, encore, c’était devenue une habitude, préférer s’enfuir plutôt que de l’affronter. Katherina prit son courage à deux mains et s’avança vers lui, il était trempé … Elle soupira en constatant à quel point elle le trouvait beau, à quel point elle avait envie de passer sa main dans ses cheveux, malgré le fait qu’ils soient trempés. La brune secoua la tête pour revenir sur terre, et surtout parce qu’elle venait d’entendre qu’il était ici parce qu’il avait besoin de son aide … Son aide ? Pour faire quoi ? Katherina se pinça légèrement la lèvre, « Je t’écoute ? ».

Katherina suivit son regard, elle l’observa ouvrir sa veste en attendant, presque impatiemment, qu’il lui demande ce dont il avait besoin. Elle fut surprise d’entendre ce tout petit miaulement, mais encore plus de voir cette petite tête dépasser, ce tout petit chaton sortir de sa veste. Le miaulement attira Baloo qui venait de descendre du canapé, elle l’observa s’approcher d’Isaak et tenter de se dresser sur ses pattes arrière pour renifler le chaton … Immédiatement elle l’attrapa par le collier pour le ramener à ses pieds, « non, doucement ! C’est un bébé ! » La brune le fixa un instant pour être certaine qu’il ne bouge pas avant de s’approcher d’Isaak, une fois suffisamment proche, elle tendit les bras en souriant. « Je peux ? », sans réellement attendre, Katherina prit le chaton dans ses bras et lui offrit quelques gratouilles derrière les oreilles, son sourire s’étira en l’entendant ronronner … Bien évidemment, il était un peu méfiant, il ne la connaissait pas après tout. « Coucou toi, n’aie pas peur, je vais m’occuper de toi. », murmura-t-elle en continuant de le caresser avec douceur, avant de finalement reporter son attention sur Isaak.

La brune ne put s’empêcher de sourire en le voyant tenter de la convaincre avec son petit sourire en coin … Elle n’était pas spécialement dupe, et surtout, elle connaissait ses techniques … Ce petit sourire qu’il lui faisait autrement pour la convaincre de faire une bêtise. Katherina laissa s’échapper un petit rire en détournant le regard. « Bien sûr que je vais m’en occuper … Il faudra juste que … J’habitue les chiens à sa présence. », Bellay n’était pas réellement un problème, d’ailleurs elle n’avait pas bougé d’un poil depuis tout à l’heure … Baloo était joueur, il ne mesurait pas sa force, et c’est ce dont elle avait peur. « Il a un nom ? ». Elle prit à nouveau le temps d’observer Isaak, la brune hésita un instant en se mordant la lèvre, « est-ce que … tu veux des serviettes ? » Katherina marqua une pause en haussant les épaules, « … ou alors tu peux monter pour te sécher, si tu veux … », la jeune femme se frotta l’arrière de la tête en détournant le regard, elle n’imaginait pas que ça puisse être aussi difficile de le faire revenir ici …

Rapidement, la brune reporta son attention sur le chaton en soupirant légèrement, « t’as faim, dis ? » lança-t-elle en gratouillant l’arrière de son oreille … Katherina l’observa un petit moment en souriant, avant de reporter son attention sur Isaak, surtout pour savoir si le chaton avait déjà mangé, ou pas … Elle marqua une petite pause avant d’ajouter, « et toi ? Tu veux … manger, ou boire quelque chose ? », presque ironiquement, elle fut surprise de constater qu'elle tenta à son tour ce petit sourire en coin, comme pour le convaincre d'accepter.
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MessageSujet: Re: Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath   Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath EmptyVen 5 Fév 2016 - 18:58


Ouf, il ne dérangeait pas. Il avait peur qu'elle soit occupée... avec quelqu'un, par exemple. Il aurait eu du mal à retenir sa déception, voire pire, sa tristesse, de la savoir avec quelqu'un. Il chassa cette idée de son esprit. Il n'avait pas le droit de penser ainsi. Elle faisait ce qu'elle voulait. Elle était libre après tout. Il n'était rien pour rien. Rien à part celui qu'elle avait connu toute sa vie, avant qu'il parte, presque sans un mot, et sans aucune nouvelle.

Elle avait accepté de le faire rentrer. Elle avait même accepté qu'il parle. Le Russe s'était senti soulagé. La jeune femme n'était pas si fâchée contre lui, après tout. Alors il avait abattu sa dernière carte. Celle du chaton. Il le sortit de sa veste et le présenta, dans l'espoir de voir un sourire sur le visage de la jeune femme. Cependant, en voyant l'énorme beauceron s'avancer, Isaak se raidit. Vu sa taille, il ne ferait qu'une bouchée du petit chaton, volontairement ou non. Le trentenaire eut le réflexe de lever les bras tandis que la petite boule de poils commençait à prendre peur. Katherina aussi réagit rapidement en arrêtant le canidé dans son élan. Le Russe soupira de soulagement tandis qu'il caressa lentement la fourrure du chaton pour le calmer, le regard attendri. Il redressa la tête pour observer la brunette qui s'était approchée et qui demandait si elle pouvait le prendre dans ses bras. « Bien sûr… » Comment lui dire non. Il tendit les bras et la laissa s'en emparer. Ses doigts frôlèrent sa paume et il frémit de manière imperceptible. Il ramena ses bras à lui rapidement et l'observa en silence. Un sourire s'étira alors au coin de ses lèvres. Elle était tellement belle. Encore plus lorsqu'elle souriait. Il aurait tant donné pour que jamais, elle ne le perde. Et pourtant, il en avait été incapable. Son cœur se serra et l'éclat de son regard s'assombrit. Il ne pouvait pas la rendre heureuse. Un chaton le pouvait, mais pas lui. Il avait pourtant reprit son sourire et sa façade lorsqu'elle porta à nouveau son attention sur lui. Elle acceptait. Il ne pouvait pas rêver mieux. Le seul problème, c'étaient les chiens. Le jeune homme porta son regard sur les deux canidés avant de répondre. « Oui, c'est sûr… Si jamais ça fonctionne pas, je lui trouverai un autre endroit, c'est pas grave. » Il parlait d'une voix calme et posé. Il ne voulait l'obliger de rien. Il pouvait toujours tenter de faire accepter le chaton auprès de son père. Ce serait dur, étant donné qu'Ivana avait des soupçons d'allergie aux poils de chat, mais il savait qu'il aurait plus de chance de pouvoir gagner un combat d'arguments avec Anton plutôt qu'avec Katherina. De plus, il ne voulait pas non plus mettre en danger le petit félin. Il était tout bonnement hors de question qu'il le laisse dans un endroit où il ne serait pas accepté par tous les occupants, humains ou animaux.

Elle lui demanda le nom de l'animal. Il grimaça légèrement avant de répondre. « Je l'ai appelé Bob, mais tu peux l'appeler comme tu veux. » Ce n'était pas le meilleur prénom du monde, mais il avait décidé de lui donner un prénom, même s'il savait qu'il allait s'attacher. Il s'était souvenu que le petit chaton s'était caché derrière une boîte à l'effigie de Bob l'éponge. C'était un peu stupide, mais, même s'il ne l'avouerait jamais, il n'avait jamais été doué pour donner des prénoms.

Il recula inconsciemment d'un pas lorsqu'elle l'interrogea à propos du fait qu'il était trempé. Il baissa le regard pour constater qu'il aurait plongé tout habiller dans une piscine, cela aurait eu le même effet. Il sentait le poids de ses vêtements sur son corps. Par chance, seule la partie haute de ses affaires avait été la plus touchée. Il retira sa veste pour remonter les manches de sa chemise afin de limite le contact désagréable avec sa peau. Il reporta son attention sur elle avec un sourire confiant. « Ne t'en fais pas, j'habite pas loin et il fait déjà soleil. Ça ira. » Il pointa la porte du pouce. Il n'avait toujours pas avancé, l'entrée lui suffisait. Déjà parce qu'il était trempé et qu'il en ferait profiter le sol s'il avançait. Ensuite, parce qu'il ne se sentait pas la force de pouvoir s'aventurer plus loin dans cette maison. Encore moins monter à l'étage, là où tant de choses s'étaient produites. Un frisson glacé lui parcourut l'échine tandis que ces pensées sombres s'insinuaient dans son esprit.

Heureusement, Katherina s'occupa à nouveau du cas de Bob, permettant à Isaak de l'observer à nouveau. « Normalement, il a mangé… » Il faisait toujours en sorte que Bob pouvait se nourrir par lui-même. Il avait également demandé de l'aide à Eva quand lui était occupé. Après, bien sûr, il lui fallait une alimentation appropriée parce qu'il était encore petit et qu'il avait manqué de pas mal de choses quand il avait été laisser lui-même dans la neige. Et... Isaak grogna. « Merde, j'ai laissé toutes ses affaires chez moi… Je te les rapporterai. » Il ne précisa pas. Il ne savait pas encore s'il aurait la force de revenir en personne chez elle une nouvelle fois. Il aviserait pour savoir ce qu'il ferait, quand il repartirait. Puis ce fut à son tour d'être question pour savoir s'il avait faim ou soif. Le Russe hésita un instant. Son esprit se scindait alors en deux pour batailler à savoir quelle était la meilleure solution. Finalement, les deux parties arrivèrent à un consensus, largement guidé par le sourire de Katherina. Il tapota son ventre de la main. « J'ai déjà mangé, mais je veux bien un verre d'eau. » Il avait envie de rester, même si le lieu lui rappelait de mauvais souvenirs. Il avait envie d'être égoïste, même s'il ne fallait pas vraiment l'être.

Le silence s'installa presque. Isaak n'aimait pas les silences gênants, encore moins ceux dans lesquels la jolie brune était impliquée. Il soupira et tenta de reprendre la conversation. « Ça va depuis… Enfin, ça va ? » Il passa une main dans ses cheveux mouillés. Il était gêné. En même temps, il rappelait l'épisode de l'hôpital, alors qu'il aurait préféré ne pas l'évoquer et le laisser dans les mauvais souvenirs.
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MessageSujet: Re: Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath   Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath EmptyMar 16 Fév 2016 - 0:31

Elle avait réussi à rattraper Baloo juste à temps, il n’était pas méchant, loin de là, et la brune était certaine qu’il était incapable de faire du mal à une petite bête, tout ce qu’il voulait, c’était jouer avec un nouveau copain. Katherina s’agenouilla pour lui offrir une petite caresse en souriant, elle voulait être sûr qu’il soit calme avant de le lâcher. Au bout d’un moment, elle se redressa pour s’approcher et récupérer le petit chaton en étirant son sourire … Il était incroyablement doux, et si petit ... C’était étrange de passer d’un ours comme Baloo à un tout petit chaton. Katherina lui frotta l’arrière de l’oreille, « comme t’es mignon ! » Un grognement attira son attention, il venait de Baloo, les oreilles baissées … Comme s’il venait de comprendre, la brune ne put s’empêcher de rire en levant les yeux au ciel, « mais oui toi aussi t’es beau ! ». Elle serra un peu plus la boule de poil contre elle en reportant son attention sur Isaak, haussant un peu les épaules, ses chiens n’étaient pas vraiment méchants … D’autant plus que Bellay n’avait pas encore bougé, « ça devrait pas poser de problème .. Bellay est plutôt discrète, je suis sûre qu’elle ne va même pas faire attention à lui … Baloo est plus joueur, pour lui c’est un nouvel ami, je le freinerai ». Katherina posa son regard sur Baloo et siffla en lui indiquant le canapé, il grogna un instant avant d’abandonner et de retourner s’allonger, « ne t’en fais pas petit chat, je te protégerai » lança-t-elle en riant légèrement, son ronronnement lui arracha un petit soupire.

« Je l’ai appelé Bob » Katherina reporta son attention sur Isaak en haussant le sourcil, puis regarda à nouveau le chaton en laissant s’échapper un petit rire, « Bob … » en guise de réponse, le chaton lui offrit un miaulement. « Non, c’est très bien Bob », la brune marqua une petite pause, « enchantée Bob, moi c’est Katherina », c’était un peu stupide, non ? Peu importe. Elle l’observa retirer sa veste et refuser sa proposition en haussant les épaules, et pourtant il était complètement trempé. Katherina regarda brièvement vers la fenêtre, le soleil venait de pointer le bout de son nez, mais pour combien de temps ? « Tu es sûr ? Tu vas tomber malade », lança-t-elle d’un ton inquiet … Encore aujourd’hui elle ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour lui, et parfois pour un rien. « Laisse-moi au moins mettre ta veste à sécher ? », la brune haussa un peu les épaules en reportant rapidement son attention sur Bob, après tout elle ne pouvait pas le forcer, d’autant plus qu’il serait obligé de rester plus longtemps ici, et peut-être qu’il n’en avait pas envie.

Le chaton avait déjà mangé, Katherina hocha la tête en lui caressant à nouveau la tête. Elle leva les yeux en l’entendant grogner, abordant un sourire amusé, Isaak avait oublié les affaires du chaton, « bravo, c’est très pratique ça ! », lança-t-elle d’un ton un peu moqueur, « je vais me débrouiller en attendant, ramène moi tout ça quand tu peux », et elle le savait, quand tu peux signifiait surtout quand tu voudras revenir … C’était un peu devenue une habitude, se croiser une fois et s’éviter pendant plusieurs semaines. En attendant, il ne fallait pas qu’elle oublie d’ajouter trucs pour chat à sa liste de course. Katherina l’observa se tapoter le ventre et leva les yeux au ciel en souriant en coin, il accepta tout de même un verre d’eau.

Rapidement, un silence s’installa, et Katherina s’apprêtait à aller lui chercher son verre d’eau lorsqu’elle fut interrompue par sa question … ça va depuis … depuis l’hôpital ? Oui, il fallait être stupide pour ne pas comprendre qu’il faisait allusion à ça. La brune haussa un peu les épaules en baissant les yeux, « c’est plutôt à moi de te demander ça … », Katherina marqua une petite pause en se frottant l’arrière de la tête, elle n’avait même pas pensé à lui poser la question, « tu as passé des examens ? » et quand on y repense, elle ne lui avait pas vraiment laissé le choix ... Du moins avant de disparaître. De son côté, la brune n’était pas certaine d’avoir envie de lui répondre, et surtout … pour lui dire quoi ? Qu’elle n’arrivait plus à penser à autre chose depuis ce jour-là ? Il n’avait pas besoin d’entendre ça. Katherina secoua discrètement la tête en reportant son attention sur le chaton, qui commençait à s’endormir dans ses bras, ça devait vouloir dire qu’il s’y sentait bien non ? Elle soupira doucement en lui offrant une petite caresse, un sourire en coin, « reste pas dans l’entrée, installe-toi si tu veux » la brune marqua une petite pause en s’approchant de lui, « je vais te chercher ton verre d’eau »

Katherina se pencha pour poser Bob au sol, elle voulait le laisser un peu gambader, découvrir son nouvel environnement … Elle jeta un rapide coup d’œil en direction de Baloo pour observer ses réactions, il le regardait, mais semblait plutôt calme. La brune se redressa en reportant son attention sur Isaak … En réalité, elle n’eut même pas le temps, ou de faire quoi que ce soit. Le chien avait profité de son moment d’inattention pour descendre du canapé et foncer sur le chat, bien décidé à faire connaissance avec lui .. Et pour ça, il avait pris le chemin le plus court : celui qui consistait à passer entre les jambes de Katherina évidemment ! La brune perdit l’équilibre et heurta quelque chose dans sa chute … C’est seulement au sol qu’elle se rendit compte que ce quelque chose c’était Isaak, et qu’elle venait de littéralement lui tomber dessus.

Elle n’avait pas prévu ça, vraiment vraiment pas ! Dans sa chute, elle avait dû lui faire un croche-pied et l’entraîner avec … Merde Baloo, pourquoi ?! Katherina se redressa légèrement, non pas parce que son torse n’était pas confortable, mais plutôt parce que … Merde, elle n’en avait aucune idée. Katherina baissa les yeux, l’une de ses mains était posée sur son torse, sa chemise était trempée et inconsciemment, ses doigts glissèrent contre le tissu avant de se poser sur le sol. En relevant les yeux, elle croisa le regard d’Isaak, et pendant un instant … Un court instant, la brune hésita … Katherina était si proche de lui qu’il lui suffisait de faire un geste, un seul, et … Non ! Elle revint sur terre en secouant la tête, elle n’avait pas le droit, il … il avait quelqu’un d’autre et il fallait qu’elle se rentre ça dans le crâne.

Katherina se releva rapidement, détournant le regard en prétextant chercher Baloo. Elle l’entendit pleurer, le pauvre chaton avait dû se cacher quelque part, dans un endroit où le chien n’avait pas accès … « Merde ! » lança-t-elle en sifflant pour faire revenir le chien, chose qu’il fit sans s’y opposer. La brune attendit un instant avant de reporter son attention sur Isaak et lui tendre les mains pour l’aider à se relever, « excuse-moi, je … », elle était incapable de terminer sa phrase, incapable de dire quoique ce soit … Elle venait de lui tomber dessus et la seule chose à laquelle elle pensait, c’est pourquoi je me suis relevée ?
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MessageSujet: Re: Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath   Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath EmptyJeu 25 Fév 2016 - 3:35


L'émerveillement qui illuminait le visage de Katherina était le plus beau des cadeaux. Il n'avait même pas besoin qu'elle lui dise quoi que ce soit, la voir sourire lui suffisait. Il ne pouvait s'empêcher étirer un franc sourire. Il se revoyait, le jour de Noël, lorsqu'elle déballait ses cadeaux avec un enthousiasme inégalable. Un sourire qui réchauffait toute la pièce. Aujourd'hui, c'était comme Noël. Une sorte de cadeau en retard. Le Russe fut interrompu dans sa contemplation par le grognement d'un beauceron jaloux. Un rire s'échappa de la bouche de Katherina et le coeur d'Isaak se serra. Il y avait bien longtemps qu'il ne l'avait plus entendue rire comme ça. Cela le remplissait de bonheur en même temps que cela lui faisait du mal. Les souvenirs de son passé douloureux le frappaient de plein fouet. Il aurait tellement aimé la faire rire comme ça plus souvent…

La voix de Katherina le sortit de ses pensées. Les chiens étaient de bons compagnons et devraient être en mesure d'accepter Bob au sein de leur famille. Isaak laissa échapper un petit soupir de soulagement. « Parfait alors ! » Il devait l'avouer, il avait eu peur que la jolie brune ne lui dise non, peu importait la raison. Il n'aurait jamais su quoi faire de son petit compagnon. Il aurait dû négocier bec et ongles avec Abigail – chose qui n'était pas vraiment aisée, malgré tout son talent pour le dialogue – ou bien il aurait dû le donner à un foyer pour animaux, ne pouvant se résoudre à le laisser à Cynthia. Il aurait pu le donner à Eva, mais il n'était même pas sûr que la jeune avocate puisse l'accueillir dans une nouvelle maison lorsqu'elle déménagerait. Bref, il avait imaginé Bob pour Katherina et il ne l'aurait vu avec personne d'autre.  

En voyant sa réaction face au prénom de Bob, Isaak s'attendait à ce que la jeune femme se moque de lui, pour avoir trouvé un prénom nul. Contre toute attente, il avait tort. Pire encore, elle accepta le prénom sans rechigner. Il fallait dire que depuis qu'il était rentré de Washington, Isaak n'avait cessé d'appeler l'animal ainsi, jusqu'à ce qu'il le retienne et réagisse même lorsqu'il entendait son prénom.

Katherina s'inquiétait. Encore. C'était comme à l'hôpital. Le trentenaire esquissa un petit sourire au coin de ses lèvres et lui répondit avec humour. « Mais oui, t'en fais pas, je suis résistant. » Il était russe, après tout. Le froid, ça le connaissait. Ou presque. Il n'avait surtout pas envie de l'embêter pour si peu. De toute façon, il ne comptait pas s'éterniser. Premièrement, parce que cela ne se faisait pas. Ils n'avaient pas encore retrouvé suffisamment de relation pour se permettre de squatter chez l'autre pendant toute la journée. Ensuite, parce que, même s'il ne le montrait pas, il était passablement épuisé et qu'il rêvait de retrouver son lit, rien que pour quelques heures. Mais ça non plus, il ne lui dit pas. Pourtant, la brunette insistait. À croire qu'elle voulait vraiment qu'il reste. Non, Isaak, c'est complètement idiot comme raisonnement. On a bien vu comment ça s'était passé à l'hôpital. Elle était restée un instant, elle s'était inquiétée et puis elle était partie sans dire au revoir et sans prendre des nouvelles. Pour cette raison supplémentaire, il secoua la tête. « Ça ira, t'inquiète. »

Par contre, pour se moquer de lui parce qu'il avait oublié les affaires de Bob, là, il y a du monde. Isaak leva les yeux au ciel, mais n'ajouta rien. Il ne lui dit donc pas qu'il venait juste de rentrer du travail et que, par conséquent, il n'avait pas pu penser à tout. Il avait déjà amené le chat, c'était déjà pas mal. « Je te ramènerai ça au plus vite. Il a un régime spécial, comme il était livré à lui-même très vite. » Avec sa mère décédée avant même la fin de son sevrage, Bob avait eu du mal à se nourrir, les premiers jours, voire même la première semaine. Mais à force d'acharnement et de patience, Isaak était parvenu à lui apprendre des choses que le chaton n'était pas censé être en mesure de connaître si tôt. Il avait donc des compléments alimentaires personnalisés à prendre, pour pallier les carences causées par l'absence d'une mère chat. Il avait aussi ses jouets – qui consistaient en gros à une boule de papier aluminium et  le lacet d'une vieille chaussure – qu'il adorait et également une couverture et un vieux t-shirt qu'il ne lâchait plus. C'était là-dedans que le Russe l'avait enveloppé une fois arrivé à l'hôtel, après l'avoir sauvé. Depuis ce jour, le chaton avait une sorte d'attachement envers ce bout de tissu et adorait se rouler en boule dessus pour dormir.

Demander comme ça allait lorsque leur dernière rencontre s'était passée dans un hôpital, avec Isaak en patient, n'était pas forcément la meilleure des idées. Au moins, elle posait enfin la question de savoir comment il allait. Il leva sa main gauche et la tourna pour montrer tour à tour le dos et la paume. « Elle a survécu. », dit-il en agitant les doigts. Cela avait semblé évident. Après tout, de toutes ses blessures ce jour-là, sa main était celle qui avait le plus de chance de s'en sortir rapidement. Katherina lui demanda s'il avait passé des examens. Ainsi, elle n'avait pas cherché à se renseigner d'elle-même. Ce n'était pas comme si elle aurait pu facilement avoir accès à son dossier si elle en avait éprouvé l'envie. Après tout, elle avait été impliquée dans son processus d'accueil. « Oui, j'ai fait un examen neurologique complet et ils ont diagnostiqué une légère commotion. » Il ne s'étendit pas trop sur le sujet. Le temps qu'il avait passé en repos. Le fait qu'il n'était pas passé loin d'un traumatisme plus important. Bref, il ne voulait pas vraiment l'inquiéter. D'autant plus qu'elle était partie sans prévenir et sans raison. Le Russe avait été pris en charge par un autre médecin qui n'avait pas su lui répondre sur l'état de la jeune femme. Et il n'avait pas pu expliquer pourquoi il n'avait plus entendu parler de Katherina pendant quelques temps. De toute façon, il était repassé à l'hôpital quelques jours auparavant et il avait été jugé parfaitement guéri. Elle l'invita à s'installer, Isaak fit quelques pas mais s'arrêta rapidement. « J'ai pas envie de tout saloper. Je suis trempé. » Son côté « propre », comme il aimait l'appeler – parce qu'il ne supportait pas qu'on le traite de maniaque – le poussait à ne pas vouloir salir la maison.

Et puis le drame arriva. Le genre de choses qu'on pensait qui n'arrivait qu'aux autres. Elle avait déposé le chaton au sol. Grave erreur. Le regard d'Isaak s'était immédiatement porté sur le beauceron. Ce dernier avait montré un vif intérêt pour le nouvel arrivant et, malgré tout le dressage qu'il pouvait avoir et toute l'obéissance donc il pouvait faire preuve auprès de sa maîtresse, aucun doute qu'il profiterait de la situation. Avant même que l'animal n'esquisse un mouvement, la voix du Russe avait résonné. « Attent-… » Trop tard. Beaucoup trop tard. Le chien s'était élancé. Il percuta sans ménagement sa maîtresse qui perdit l'équilibre. La chose à laquelle Isaak ne s'attendait vraiment pas, c'était que la jeune femme l'entraîne dans sa chute. Avec l'eau qui commençait à s'écouler par terre, il n'en fallut pas plus au Russe pour perdre à son tour l'équilibre et se retrouver par terre. Il étouffa un « Aïe » lorsque son corps percuta sur le sol. Par chance, il parvint à retenir sa tête à temps. Par réflexe, il posa une main dans le dos de Katherina, comme pour la protéger.

Si le cœur d'Isaak venait d'accélérer brusquement, il avait gardé une respiration calme. Du moins, il essayait. Ses poumons lui faisaient mal, appelant à de l'air plus fréquemment, mais il ne pouvait pas faire ça. Il baissa le regard pour l'observer. Bravant la vague de sentiments qui déferlait en lui, il parvint à poser deux questions. « Ça va ? Rien de cassé ? » Elle ne devait pas être à plaindre, après tout, sa chute avait été amorti par l'ami Isaak ici présent. Il avait senti le contact de la main de la brunette sur son torse, ou plutôt il aurait aimé ne pas le sentir. Un contact comme il y en avait plus eu depuis des années. Sa main glissa et le Russe déglutit péniblement. Bon sang, pourquoi il avait fallu que ça arrive maintenant… Il la fixait, parce qu'il ne savait pas trop quoi faire d'autre. Leurs regards se croisèrent. Un vrai croisement de regards, pas le faux qu'ils se donnaient depuis quatre ans. Il hésita. Sa bouche s'entrouvrit, et il hésita. Il n'avait qu'à avancer, juste un peu. Il hésita. Un peu trop visiblement. Katherina se releva brusquement, comme piquer par un insecte. Comme si la situation n'était pas correcte et ne devait pas avoir lieu. Elle avait détourné le regard. Il l'avait perdue. Encore. Isaak était resté par terre, comme paralysé par la situation. Et puis la brunette lui tendit les mains en s'excusant. Le coup de grâce. Le Russe accusa le coup sans un mot et étira un sourire pour masquer tout autre sentiment qui aurait pu transparaître. « Y'a pas de souci… C'est pas comme si t'avais fait exprès de… te casser la figure… » Il préférait prendre ça à la rigolade. C'était mieux que de se dire qu'il s'était presque pris un râteau.

Il hésita un instant. Faire son homme fort ou faire l'égoïste. Elle lui tendait littéralement les mains. Il finit par les attraper. La seule chose à laquelle il n'avait pas pensé – probablement trop troublé par la chute et la situation – c'était qu'il était nettement plus lourd que la jeune femme et que le sol ne s'était pas séché d'un coup de baguette magique. Il parvint à se soulever du sol, mais sa chaussure dérapa une nouvelle fois et il retomba sur les fesses. Par réflexe, il tira d'un coup sec sur ses bras, ceux-là même qui étaient liés temporairement à la jolie brune… qui retomba à son tour. Isaak relâcha ses mains pour la rattraper au niveau des côtes, juste en-dessous du bandeau de son soutien-gorge et amortir la chute. Malgré tout, ils se retrouvèrent à nouveau très proches. Si proches qu'ils s'effleurèrent presque.  Isaak respira profondément avant de repasser par sa meilleure défense : l'humour. « Décidément… » Il émit un rire nerveux et retira rapidement ses mains de la jeune femme. « Cette fois, je me relève tout seul. » Il la laissa se relever avant d'en faire de même. Il s'étira un peu pour vérifier qu'il n'avait rien de cassé avant de soupirer. « Voilà… c'est mieux avec les pieds sur terre ! »

Il était gêné. Terriblement gêné par la situation. Pourquoi avait-il hésité ? Par crainte ? Très probablement. La crainte de se faire rejeter et de la perdre complètement, encore une fois. Et puis, de toute façon, vu sa réaction, elle ne l'aurait pas accepté. Il lui fallait une diversion et vite. En posant son regard sur Baloo, il se rappela de quelque chose. Ou plutôt de quelqu'un. « Il faut retrouver Bob… » À présent, il se fichait complètement de salir la maison. Il fallait qu'il retrouve son petit chat. Il partit dans la direction d'où le chien était revenu. « Bob ? » Il tendait l'oreille pour entendre l'animal miauler. Il était inquiet. Le chaton était dans un environnement inconnu, une source de stress supplémentaire. Il sortit la seule chose qui lui vint à l'esprit. « Miaou ? » Des fois qu'il se serait découvert un don pour parler le chat. Soudain, il le perçut. Faiblement. Il avisa le meuble devant lui et se mit à genoux pour regarder en-dessous. Bingo. « Ah, il est là ! » Il tendit le bras pour aller chercher le chaton. Il l'attrapa par la peau du cou et l'animal se fit docile. Il le sortit de dessous le meuble et le pose sur son bras. « Là, là, tout doux… C'est rien… Il voulait juste jouer, mais il est gentil. Tu vas voir, ça va être un super copain. » Sa voix était douce et apaisante. Il serra contre lui le petit être qui tremblait encore. Il resta comme ça quelques instants, le temps que son petit compagnon se calme. Il se remit ensuite debout et se tourna vers Katherina. Il n'était plus aussi gêné – en apparence du moins. « Tu sais quoi ? Je vais aller chercher les affaires de Bob, comme ça, il aura son coin pour se rassurer. » Après ce qu'il venait de vivre, il était hors de question que Bob reste dans ce stress. Le Russe ne pouvait se le permettre. « Comme je suis pas loin, j'en aurais pas pour long, ça te va ? »
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MessageSujet: Re: Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath   Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath EmptyMer 16 Mar 2016 - 21:59

La brune observait le petit chat en souriant, ses ronronnements lui réchauffait le cœur, ils étaient doux, si apaisants … Elle devait avouer que ça changeait des grognements d’un Baloo satisfait. D’ailleurs, elle continuait de garder un œil sur lui, car même depuis le canapé il était capable de faire des bêtises. Katherina ne pouvait pas refuser de garder ce petit chaton, comment pouvait-elle rejeter une boule de poil si mignonne ? Elle soupira doucement en acceptant de le garder, il lui suffisait d’habituer les chiens à sa présence, de lui aménager un petit espace rien que pour lui, ce n’était pas si compliqué que ça après tout.

Bob, c’était son nom … Quel nom bizarre pour un petit chat ! Katherina se pinça la lèvre pour se retenir de rire, mais après tout, c’était le nom qu’il avait choisi, et le chaton avait l’air d’y être habitué, alors elle l’accepta. La brune souleva le chaton au-dessus d’elle en souriant, elle l’observa remuer un petit moment avant de poser ses pattes avant contre sa bouche et miauler faiblement. Elle le laissa un petit moment en l’air avant de le serrer à nouveau contre elle et reporter son attention sur Isaak. Il ne voulait pas non plus qu’elle prenne sa veste, en réalité il n’avait sans doute pas envie de rester … Alors Katherina haussa les épaules sans rien répondre, il n’avait pas besoin d’elle, ni de son aide.

Ils changèrent de sujet pour parler à nouveau du chaton, parce qu’Isaak avait oublié ses affaires … Très pratique, et cette fois-ci elle n’avait pas pu retenir ses moqueries. Elle avait eu envie de lui dire qu’il n’était pas obligé de faire ça, et qu’il n’avait pas besoin d’excuses pour revenir la voir, mais Katherina garda ça pour elle, parce qu’elle n’avait aucune raison de lui dire ça. La brune se contenta de se moquer gentiment de lui et de lui proposer de repasser plus tard, en sachant pertinemment qu’elle n’était pas certaine de le revoir avant un petit moment. Ils étaient un peu comme ça, ils se voyaient une fois et ensuite, ils s’ignoraient pendant plusieurs jours, c’était devenue habituel. Pour l’instant, elle allait devoir se débrouiller toute seule et acheter quelques affaires pour Bob.

Elle observa sa main gauche lorsqu’il la leva, c’est vrai qu’elle n’avait pas pensé une seule fois à prendre de ses nouvelles, ni même à récupérer son dossier pour le lire … En réalité, elle n’avait pas réussi à penser à autre chose qu’à cet appel depuis qu’elle était sortie de la chambre. C’était stupide, et elle le savait, il avait refait sa vie depuis et c’était quelque chose de normal. Pourtant, elle n’arrivait pas vraiment à l’accepter, elle observait ses bras en se disant que c’était sa place, sa place à elle et à personne d’autre. Katherina secoua discrètement la tête pour sortir de ses pensées et reporter son attention sur lui, elle l’observa agiter les doigts et hocha la tête en souriant, « tant mieux ». Il avait passé un examen et on lui avait diagnostiqué une commotion, la brune haussa le sourcil en soupirant … Il avait dit légère, pas de quoi s’inquiéter, si ? De toute façon, c’était un peu trop tard pour ça. Dans le fond, elle regrettait presque d’être partie comme une voleuse, et surtout de ne pas être revenue prendre de ses nouvelles. Elle s’en voulait d’avoir été abrutie par sa jalousie, c’était complétement stupide. « Je suis contente que tu ailles mieux … T’étais vraiment dans un sale état », et encore elle pesait ses mots. Bien sûr, elle avait vu pire, mais c’était différent parce que cette fois-ci, le patient était Isaak.

Elle haussa finalement les épaules en posant le chat au sol, il refusa à nouveau de faire ce qu’elle disait … Il prétexta ne pas vouloir tout salir, mais Katherina ne put s’empêcher de se dire que ce n’était qu’une excuse, alors elle n’insista pas.
La brune n’eut malheureusement pas le temps d’aller lui chercher son verre d’eau. Baloo l’avait renversé pour pouvoir attraper Bob et jouer avec lui, et dans sa chute elle avait entraîné Isaak avec … Ou plutôt, elle lui était tombée dessus. Elle mit un moment à se redresser, mais surtout à se rendre compte qu’elle était sur lui, qu’elle était si proche de lui… C’était assez étrange, assez perturbant même. Katherina sentit la main dans son dos et elle ne put retenir un frisson, ça faisait si longtemps qu’ils n’avaient eu ce genre de contact, ce genre de proximité. La brune l’observa un moment sans rien dire, son cœur battait si fort qu’elle avait l’impression qu’il était sur le point d’exploser … Elle resta plantée là, le regard plongeait dans le sien, parce qu’elle ne savait pas quoi faire d’autre, parce qu’elle hésitait … Elle entendit sa voix, alors elle secoua doucement la tête, elle essayait de parler, mais c’est comme si les mots refusaient de sortir. Elle baissa les yeux en suivant du regard sa main, elle glissa le long de son torse et à nouveau elle sentit un frisson … Katherina secoua la tête en souriant en coin, « ça va… » souffla-t-elle en relevant la tête. Elle croisa à nouveau son regard et, sans qu’elle s’en rende vraiment compte, elle approcha un peu le visage, pas beaucoup … Un peu beaucoup ? Pourquoi est-ce que ça devait être si compliqué ? Elle n’avait qu’à s’approcher encore … Juste un petit peu …

Mais non, elle recula pour se relever, geste qu’elle regretta presque immédiatement. Elle se sentait stupide, stupide d’avoir laissé passer sa chance, stupide de lui avoir fait croire qu’elle préférait se relever … Non, elle n’avait pas eu envie de se relever, elle avait eu envie de rester contre lui, et là, tout de suite, elle avait envie de se gifler. Le pire, c’est qu’elle venait de s’excuser, mais qu’est-ce qu’elle pouvait être conne ! S’excuser, vraiment ? Merde ! Katherina lui tendit les mains pour l’aider à se relever, mais surtout pour pouvoir le toucher à nouveau, rien qu’une seule fois… Isaak lui prit les mains, et elle frissonna à nouveau, bon sang ! Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était de finir à nouveau par terre, à nouveau sur lui, il avait glissé en se relevant et l’avait entraîné dans sa chute. La brune sentit à nouveau ses mains contre elle, il l’avait rattrapé dans sa chute, mais pas suffisamment pour les empêcher d’être à nouveau proche. Son cœur accéléra à nouveau, deux fois, vraiment ? Est-ce que c’était un signe ? Elle l’entendit rire et haussa le sourcil, non, elle avait laissé passer sa chance … Katherina soupira doucement en souriant, que pouvait-elle faire d’autre ? Elle l’observa à nouveau pendant un moment, gardant son petit sourire en coin. Elle se releva au bout de quelques minutes et recula en soupirant, hochant finalement la tête, « ouais, c’est mieux… », ou pas.

Elle se frotta la nuque en levant les yeux au ciel, laissant un silence s’installer. La situation était gênante, oui, mais elle s’en voulait surtout de n’avoir rien fait. Elle laissa isaak s’éloigner pour retrouver le chat, la brune s’agenouilla et resta un petit moment face à Baloo, lui caressant le haut du crâne en lui faisant la moral, tout ce qu’il voulait, c’était jouer. Katherina se redressa finalement pour rejoindre Isaak qui venait de retrouver le chaton qui était complètement apeurée … Elle l’observa tenter de le rassurer, elle entendit sa voix, une voix douce qui lui rappela les moments où c’était elle qui était apeurée, ces moments où il avait été là pour la rassurer … Elle l’observa pendant un moment en souriant en coin, jusqu’à ce qu’il se tourne vers elle pour lui annoncer qu’il partait chercher ses affaires. Elle s’y attendait, parce que c’était toujours comme ça, mais elle avait espéré … Peut-être qu’il allait rester, peut-être qu’ils auraient eu une seconde chance, et peut-être qu’elle l’aurait saisi, mais non, il partait. « Attends… », elle avait ouvert la bouche pour lui répondre, et c’est ça qui était sortie, elle venait presque de lui demander de ne pas partir, et elle se sentit un peu bête. Oui, elle avait envie qu’il reste, mais non, elle n’avait pas eu envie qu’il le sache ! Alors Katherina resta plantée là un moment, sans savoir quoi dire, sans oser ouvrir la bouche, elle ne savait pas quoi lui dire, ni quoi faire.

Finalement, elle soupira doucement en détournant le regard, gênée par la situation, « … Euhm, oui, d’accord, je… », merde, dis quelque chose ! « Vas chercher ses affaires, je reste à la maison aujourd’hui donc… », la brune reporta son attention sur lui en souriant, « je reste là et je le quitterai pas des yeux, promis ».

Katherina hésita un petit moment et s’approcha finalement pour lui reprendre le chat. Elle l’attrapa doucement pour ne pas l’effrayer et le serra contre elle, lui gratouillant l’arrière de l’oreille en le rassurant. Elle leva à nouveau les yeux vers Isaak et lui adressa un petit sourire, rien qu’un petit sourire.
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MessageSujet: Re: Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath   Don't turn away and slam the door | Kitty-Kath EmptyVen 25 Mar 2016 - 10:59


C'était une relation étrange, ces deux-là. Un jour, ils se parlent comme si de rien était – ou presque – et puis un grain de sable vient enrailler l'engrenage et tout disparaît pour revenir au no man's land. Elle était contente qu'il se soit bien rétabli. Dans son for intérieur, Isaak était content, parce que ça signifiait qu'elle s'était inquiétée. Non pas qu'il aimait quand elle était inquiète, mais il avait cet espoir qu'elle tenait encore à lui, et que c'était pour cela qu'elle s'était inquiétée. Elle lui dit qu'il avait été dans un sale état. Le jeune Russe se remémora cet épisode. Il se rappelait du visage de celui qui l'avait découvert gisant dans la rue et qui avait appelé une ambulance. Il agitait les doigts et ajouta avec un sourire. « Oh, tu sais… J'ai fait pire… » Son métier n'était pas un métier de tendres. Il avait déjà fini à l'hôpital pour de nombreuses blessures, mais le pire restera son accident, le jour où il a perdu des couleurs. Mais il ne dit rien. Il n'ajouta rien. Il ne pouvait et ne voulait pas lui raconter tout ça. Déjà parce que ça l'inquiéterait encore plus – et quand bien même cela lui avait fait plaisir pour son tabassage, il ne voulait pas que cela devienne récurrent – et parce que sa couverture devait rester secrète, sinon quel intérêt de faire partie du FBI.

Il n'avait pas voulu que cette chute eût lieu. Il n'avait pas non plus voulu la seconde. Pourtant, il n'avait pu s'empêcher de penser que c'était le destin, qu'il fallait qu'il se lance et qu'il fasse quelque chose. Mais il se retint. Pourquoi ? Parce qu'il considérait qu'il ne pouvait pas le faire. Il avait le pressentiment qu'elle ne comprendrait pas, qu'elle lui mettrait une gifle et qu'elle lui demanderait de sortir de sa vie, pour de bon. Et sans chance de retour. Elle n'avait rien de casser, ça aurait été le comble. Tomber d'aussi bas, avec sa micro taille. Quand il avait passé son bras autour d'elle – sans le faire exprès, on le rappelle, c'était un réflexe – il se rendit compte qu'elle était toujours aussi mince, presque fragile. Il n'eut pas vraiment le temps de plus se concentrer sur son corps car son visage l'attirait. Il crut un instant qu'elle s'était approchée. Sûrement une hallucination car elle s'était rapidement relevée. Et puis il y avait eu la seconde chance. Il ne la prit pas. Dommage. De toute façon, il y avait Bob qui demandait son attention – comment ça, cette excuse était de loin la plus stupide qu'on ait jamais entendue ?

Il était sur le point de partir chercher les affaires du chaton. Soudain, elle le retint d'un mot. « Attends ». Il tourna la tête vers elle d'un air étonné. Que se passait-il ? Qu'y avait-il de si important qui ne pouvait attendre ? L'espace de quelques secondes, il se surprit à rêver qu'elle lui demande de ne pas partir. De ne jamais partir. Il n'aurait pas dit non. Clairement pas. Mais elle n'en fit rien. Isaak masqua sa déception – pourquoi était-il déçu ? N'était-ce pas évident ? « Je serai pas long et je vais le faire tout de suite, parce que sinon, je vais aller dormir et je me réveillerai seulement pour aller travailler ce soir. » C'était souvent comme ça, sa vie. Rentrer tôt le matin et aller se coucher pour se lever quelques heures après et repartir travailler. Quand il ne s'occupait pas du Diamond's, il réglait les « soucis » avec Aleksey sur leur seconde occupation. Ce n'était pas aussi mouvementé qu'à l'époque, mais c'était mieux que rien. Il sortit de la maison et se dirigea vers chez lui. Il pénétra dans l'appartement et retira immédiatement sa chemise qui lui collait à la peau. Il passa par la salle de bain pour s'essuyer et se sécher et enfila un t-shirt propre. Il retira ensuite son pantalon de costume pour enfiler un jean, juste pour la forme. Il sait parfaitement qu'il le retirera dès son retour pour se jeter sous la douche et s'affaler sur son lit. Il alla ensuite préparer les affaires de Bob, non sans un petit pincement au coeur. En rassemblant les maigres choses qui lui appartenaient, il se rendait compte que l'animal avait fait partie de sa vie et qu'à présent, il ne serait plus là. Plus là pour miauler quand il a faim, pour faire des bêtises et pour grimper partout. Il ne sera plus là pour tenter de sauter sur le lit pour faire la sieste, ou miauler à la mort pour être mis sur le canapé et ronronner sur le ventre du Russe. Bref, il allait lui manquer. Il retourna dans son placard et revint avec un sac dans lequel il fourra tout dans un désordre organisé. Il jeta le tout sur son épaule, se rechaussa et repartit jusqu'à la maison de Katherina.

Il toqua à la porte et attendit qu'elle lui ouvre. « Me revoilà ! Je rentre pas, il faut vraiment que je rentre me coucher, j'ai passé la nuit à travailler. » Il décala alors son sac jusque sur son ventre l'ouvrit. Il regarda le contenu et réfléchit par où il devait commencer. Finalement, il se décida. « Alors voilà. J'ai des croquettes, c'est le vétérinaire qui les a conseillé, vu qu'il n'avait pas pris assez de poids… Mais après ça, les croquettes normales pour chatons, ça ira. » Il reposa le paquet de croquettes dans le sac et fouilla à nouveau pour prendre une boule argentée dont la matière était facilement reconnaissable pour les adeptes des restes de repas. « Il joue avec à peu près aucun jouet pour chats qu'on peut trouver en magasin, mais par contre, la boule de papier alu, le bout de ficelle qui traîne, l'emballage de chips, alors là, y'a aucun souci... » Il reposa le « jouet » dans le sac et en extirpa des bouts de tissus aux couleurs sobres. « Après il adore dormir sur mes t-shirts. Je pense qu'il m'a identifié comme sa mère ou je sais pas. Mais du coup, je t'en passe deux pour la transition. D'après ce que j'ai lu sur Internet, le sevrage, c'est huit semaines mais vu son traumatisme, je préfère prévoir large donc je pense que tu peux lui laisser encore deux semaines ou un truc comme ça. » Il remit ses vêtements dans le sac qu'il referma. Il posa le tout sur le sol de la maison et laissa échapper un soupir. Il passa une main derrière son crâne et frotta ses cheveux encore humide. « Je pense que c'est tout. Maintenant si tu veux bien m'excuser, je dois aller faire ma nuit… » Il s'interrompit et chercha du regard de quoi écrire. Il se permit de prendre un stylo et un bout de papier qui traînaient dans un coin et inscrivit plusieurs chiffres dessus. Il se redressa ensuite et tendit feuille et crayon à la jolie brunette. « Si t'as besoin de quoi que ce soit ou si t'as un problème, hésite pas à m'appeler, peu importe l'heure. En général, je réponds. » À moins qu'il ne soit en mission pour Aleksey ou qu'il soit en train de se faire tabasser. Sinon, il répondrait, même dans le sommeil. Il avait un don pour se réveiller avant qu'il ne lui arrive quelque chose. Il l'avait déjà fait par le passé, quand elle faisait des cauchemars et qu'il le savait avant même qu'elle ne crie. Faisait-elle encore des cauchemars d'ailleurs ? Le Russe l'observa un instant et s'interrogea. Faisait-elle encore des cauchemars ? Si oui, quelqu'un était-il là pour la réconforter, et lui dire que tout allait bien et que ce n'était qu'un mauvais rêve ? Son coeur se serra à cette idée, mais, malgré cette pointe de jalousie incompréhensible, il aurait voulu que ce soit le cas, juste pour éviter à Katherina de souffrir, encore. Il avança la main jusqu'à Bob et lui grattouilla la tête. Au ronronnement du chaton, il ne put s'empêcher d'étirer un sourire, mais on pouvait voir l'éclat de tristesse dans son regard. « Merci encore de prendre soin de lui. Je suis sûr que c'est la meilleure famille qu'il pourra avoir. » Sans vraiment réfléchir, il s'avança vers elle. Sa main se posa sur son épaule et il se pencha sur le côté. Il hésita un dixième de seconde avant de poser ses lèvres sur sa joue. Il se redressa rapidement en se rendant compte de ce qu'il venait de faire. Il étira un petit sourire, légèrement gêné, tandis que son regard se perdait loin de la jeune femme. « Passez une bonne journée tous ensemble… Et à bientôt. » Il s'éloigna alors de la porte et repartit vers son appartement. En rentrant, il partit s'effondrer sur son lit, sans passer par la salle de bain, comme il se l'était dit. Il ne prit même pas la peine de se changer qu'il sombra dans le sommeil.
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