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| Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE | |
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| Sujet: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Lun 12 Jan 2015 - 18:27 | |
| Assise dans son fauteuil, elle fixait d’un air détaché l’horloge tout en tournant la cuillère dans son café. Il pleuvait à torrent et les éclairs venaient parfois la faire sursauter, la tirer de ses pensées, ce long silence lui donnait la gerbe, lui donnait l’envie de tout balancer, de tout détruire et de s’enfuir … Mais non, Katherina restait là, dans son grand fauteuil, à se torturer l’esprit. Elle y songeait depuis pas mal de temps, en fait depuis que cette maison était devenue trop grande pour elle, elle se disait qu’il était peut-être temps de la vendre, de claquer la porte à son passé, de se trouver un endroit où elle ne serait pas constamment torturée par ses fantômes … Peut être était-ce le moment de prendre un nouveau départ, peut être pas.
Tournant la tête, elle siffla longuement, jusqu’à ce que son plus petit chien débarque, la langue pendante, et saute sur ses genoux pour sa séance de câlins quotidiens. Le plus gros, lui, n’avait pas bougé d’un poil, plongé dans un sommeil bien trop profond pour entendre ce sifflement, tant pis pour lui. Kath se mordilla la lèvre en passant ses doigts dans son pelage, lui gratouillant la tête en esquissant un sourire, ses chiens étaient un peu tout ce qu’elle avait, sa famille, et leur présence lui réchauffait le cœur dans des moments pareils, elle se sentait seule mais n’avait pas la force d’appeler du renfort, non, pas ce soir. Fermant les yeux un instant, elle finit par s’endormir paisiblement, réchauffer par cette petite boule de poils remplie d’amour qui se serrait au maximum contre elle.
C’est également cette petite boule de poils remplie d’amour qui finit par la réveiller à gros coup de langue sur la face, sursautant légèrement, Kath posa à nouveau son regard sur l’horloge : 19h, vraiment ? Elle comprit que s’il l’avait réveillé, c’est parce que c’était l’heure de manger, évidemment. « Allo ? B’soir, Kath, presidente drive, vous pouvez me faire comme d’habitude ? Merci. » Le téléphone callait entre sa tête et son épaule, elle remplissait la gamelle de ses chiens en commandant son habituel plat chinois de la semaine, en réalité elle n’avait plus vraiment besoin de préciser quoi que ce soit puisqu’ils la connaissaient maintenant, tristesse. Elle commandait toujours un peu de tout, et surtout un peu trop, c’est un peu comme si elle avait gardé cette habitude de commander pour deux personnes, de commander pour elle et sa mère, mais non, Kath se retrouvait toujours à manger seule devant un dessin animé, en pyjama, enrobée dans une grosse couverture, c’était ça son rituel plat chinois.
Alors qu’elle préparait son plateau, prête à s’installer devant sa télé, on frappa à la porte. Déjà ? C’était bien la première fois qu’ils n’étaient pas en retard sur la commande. Haussant un peu les épaules, elle ouvrit la porte … Elle resta là, un moment, silencieuse, à observer la personne qui se tenait debout devant elle, cette personne qu’elle ne s’attendait pas à voir, ou si, peut être un tout petit peu, mais non. « Tom ? » murmura-t-elle, un peu surprise, il dégageait quelque chose d’étrange, quelque chose qu’elle n’avait pas l’habitude de percevoir, « Qu’est-ce que tu fais ici ? » continua-t-elle tout en s’écartant pour le laisser entrer, après tout il faisait un temps de merde dehors, il valait mieux pour lui qu’il entre avant d’attraper une pneumonie. Si vous voulez tout savoir, Tom avait toujours été une histoire pas mal compliquée, il n'avait jamais cessé de faire des allers-retours dans sa vie. La première fois qu'il est parti, Katherina entrait à la fac, oh oui ce jour là il avait foutu pas mal de bordel dans sa vie, mais chacun s'était rendu compte de l'histoire qui les attendait, cette foutue belle histoire. Et puis, plus de nouvelles, plus rien, silence radio pendant de longues années, jusqu'à ce qu'il revienne, par magie, au début de son externat, c'était quelque chose ces retrouvailles, magique ? Peut être pas, mais qu'est-ce qu'elle avait été heureuse de le revoir, de lui faire une place dans sa vie, la place qu'il méritait. Ils en avaient fait du chemin ces deux là, ouais, un sacré chemin !
Voilà où ils en étaient maintenant, elle restait plantée là, à le regarder, à la fois heureuse de le voir mais aussi étrangement inquiète.
Dernière édition par Katherina H. Sullivan le Mar 24 Nov 2015 - 22:39, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Mer 14 Jan 2015 - 2:59 | |
| Un homme. Sept milliards de zombies. Et plus qu’une seule balle. Faut pas être Zappa ou Staline pour comprendre dans quel camp elle aura un impact, cette balle. Easy as pie. En même temps, j’ai toujours su que ça se terminait comme ça. Même dans les plus égotiques de mes trips. J’veux dire – c’était pas vraiment possible que je gagne. Ça a simplement toujours été une question de faire chier le monde aussi longtemps que possible avant de leur éjaculer les débris de ma cervelle en pleine figure, dans un gros pow-wow de mal propreté digne de Ron Jeremy. Devant mon miroir. Dans le noir. Comme un junkie qui perd le nord. Ma grosse face barbue que je n’ai pas lavée depuis deux semaines me retourne mon regard vide d'un gars qui n'a plus rien à voir avec un monde qui produit des miroirs. D’un coup, j’ai déjà pas mal moins le goût d’éjaculer quoi que ce soit. M’assoir et crever dans une douce apathie, par contre…Parce que sans public, c’est tout d’un coup beaucoup moins drôle… Parce qu’à quoi bon résister ? Tout le monde le sait, que je vais perdre. Camille, Nolan, Josh le disquaire, l’autre poufiasse qui fait marcher son caniche le jeudi. Ils le savent tous à qui elle va aller, cette dernière balle. Tellement qu’ils n’essaient même plus de me bouffer. Qu’est-ce que ça en dit sur toi, quand les zombies te considèrent comme un cadavre ? Ça fait deux semaines que je n’ai plus parlé à personne. Parce que même l’absence de sens ne fait plus de sens. Je crois que je suis prêt. J’ai donné tout ce que je suis, miette par miette. Jusqu’à ce que je ne sois plus rien, emporté dans l'océan du bien pensant manufacturé. J'ai déjà le garrot au bras. La corde au cou. La lame au poignet. Le revolver dans la gueule. Mais ça manque de dynamite, tout ça... ********* Le 1769 m'arrache un sourire, comme toujours. Je cogne faiblement à la porte, pour faire chier la sonnette. Et le gars qui l'a posé. Et les gamins qui l'ont manufacturée. Et les pauvres cons qui lui ont fait traverser le monde. Et Kath vient me répondre. Je sens le clochard mouillé. Je n'ai à peu près rien manger depuis une semaine. Et je me présente chez la femme que je respecte probablement le plus au monde. Je farfouille compulsivement dans mes poches pour me trouver un truc à me planter dans le coeur "on the spot", tellement j'ai honte. Kath, elle a passé dans la Machine comme Candice Swanepoel traverse un catwalk. Tout en envoyant royalement se faire foutre toute l'assemblée réunie. Jamais ils n'ont réussis à mettre la main sur elle. Pas même un doigt. " T'as toujours pas mis le feu à ta baraque ? " Ça m'étonne à chaque fois. Assez pour ne jamais lui dire salut quand je débarque chez elle à l'improviste. Même si ça fait deux mois que je ne l'ai pas vu. Hey, j'ai jamais prétendu ne pas être le plus grand enculé que je connaisse. " T'as du champagne, cocotte ? Ou des amis ? J'ai envie de faire éclater un truc, pour célébrer le sacre d'Élisabeth première. " Je rentre sans trop la regarder, en faisant quelques pas chaotiques dans sa maison. Je crois que je tremble un peu. Qu'est-ce que je suis venu foutre ici... " Ou un pyj. Apparement, c'est comme ça que les cool kids manifestent leur bonheur, ces temps-ci. " Je la regarde de la tête au pied. " Et je serais porté à le croire : fuck, girl, ton bonheur éclabousse tellement que j'ai envie de signer ma carte de dons d'organes. Un peu de retenue pour les malheureux! " Puis je me rappelle pourquoi je tenais à venir ici. Les larmes me montent aux yeux. " Putain, Kath, j'suis vraiment désolé... " J'arrive plus à rien dire parce que ma mâchoire d'en bas tremble comme une saloperie de feuille morte au vent. Parce qu'à cause de moi, ça a faillit devenir Kath, une balle et 7 milliards de zombies... |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Lun 19 Jan 2015 - 20:30 | |
| Elle laissa apparaître un petit sourire en coin face à sa remarque, haussant un peu les épaules, elle balaya rapidement la pièce d'un regard, soupirant discrètement. S'il savait ce qu'elle en pensait de cette maison, s'il savait ce qu'elle avait envie d'en faire. Mettre le feu faisait partie de ses options, brûler cette maison comme si elle brûlait une vieille lettre, tout en vidant une bouteille de whisky pour estomper la douleur, mais visiblement, elle en était incapable, incapable de se débarrasser de son foutu passé. « C'est étonnant hein ? Figure toi que j'y songe sérieusement » Lançait-elle avec une pointe d'humour, « Tu m'aiderais, hein ? », bien entendu, elle savait que si elle lui demandait sérieusement, il le ferait, Tom c'était un peu la seule personne sur qui elle pouvait réellement compter, même s'il passait seulement quelques fois la voir, elle savait parfaitement qu'il serait là pour elle, à n'importe quel moment.
Elle le laissa entrer, en l'observant de haut en bas en se demandant ce qu'il cachait. C'est le livreur qui finit par la tirer de ses pensées, pile au bon moment. Après avoir récupéré sa commande, Kath se dirigea vers la cuisine pour poser le sachet sur la table, lançant par la même occasion un énorme sourire à Tom « T'arrives au bon moment, t'as faim ? », elle se mit alors à fouiller dans son placard à la recherche du champagne qu'il demandait, non sérieusement, le champagne elle n'en était pas fan, c'était bien occasionnellement, avec la famille, si jamais on en avait une ... Mais en réalité, dans les placards de Kath, on ne trouvait rien qui reflétait la présence d'une quelconque famille dans cette maison. Elle finit par en sortir une bouteille de Whisky ainsi que deux verres. « Si tu veux mon avis, c'est de Whisky que tu as besoin ... De whisky et d'une sœur, allez ramène-toi »
« fuck, girl, ton bonheur éclabousse », elle lui lança alors un somptueux sourire, mais quel bonheur ? Est-ce qu'elle mentait si bien que ça pour qu'il croit à son bonheur inexistant ? Parce qu'il fallait l'avouer, elle n'était plus vraiment heureuse depuis bien longtemps, ce n'était qu'une façade en fait, un masque qu'elle enfilait chaque matin et qui faisait croire au monde entier qu'elle avait tout pour être heureuse. Katherina secoua alors légèrement la tête en affichant un sourire un peu gêné, elle se devait d'être sincère avec lui, le plus possible, après tout, ce n'était pas si difficile, si ? Ils étaient devenus incroyablement proches, assez pour qu'elle soit honnête avec lui, honnête jusqu'au bout ? Honnête jusqu'à lui dire toute la vérité ? Elle se mordilla légèrement la lèvre en serrant les poings, non, elle ne pouvait pas lui faire ça, elle ne pouvait pas lui dire tout dans les moindres détails, c'était trop risqué ... Que deviendrait-elle s'il décidait subitement de ne plus faire partie de sa vie après ? Et puis soudain, quelque chose l'interpella, ses yeux, elle posa immédiatement la bouteille pour s'avancer vers lui, au plus près pour l'observer, ils étaient remplis de larmes, prêts à exploser, et ça lui brisait le cœur de le voir comme ça. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'était la première fois qu'elle le voyait comme ça, tremblant, au bord des larmes, elle ouvrit la bouche sans être capable d'en sortir un seul mot, la gorge nouée.
« Putain, Kath, j'suis vraiment désolé... » Cette phrase résonna à plusieurs reprises dans sa tête, elle ne cessait de se la répéter en le fixant, encore et encore, et elle se demandait ce qui pouvait bien lui passer par la tête, « Désolé ? Mais de quoi ? » Réussit-elle finalement à dire, maladroitement. Ses mains viennent finalement se poser sur ses joues tandis qu'il tremble d'avantage, Kath se mordille légèrement la lèvre, « Qu'est-ce qui te met dans cet état ? », sans trop comprendre, elle effleure sa peau du bout de ses pouces avant de reculer les mains, sans trop comprendre. |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Mer 27 Mai 2015 - 21:33 | |
| J’ai déjà pissé sur une grand-mère qui attendait son feu pour traverser la rue. Fracassé systématiquement chacune des fenêtres de la maison au dernier garden party auquel on m’a invité – en me servant du chat domestique. Dit un nombre incroyables de vacheries obscènes à tout le spectre de l’humanité, de fucking mère Thérésa à Berlusconni.
J’ai envoyé chier avec un appliqué qui ferait rougir le petit cul bien béni de Michelangelo tous ceux que j’ai jamais aimé.
Mais vous savez quoi ?
C’est la première que je suis désolé d’un truc que j’ai fait…
Et probablement que la seule personne au monde apte à comprendre ce qui se passe se tient devant moi- quasiment aussi bouleversée que moi.
Oh, Kath, ma divine Kath…
J’aurais tellement envie de pleurer que j’en pleure. J’essuie une larme du revers de mon poing gauche en beuglant un soupir. Si je ne m’étais pas su aussi dégueulasse, je l’aurais pris dans mes bras.
" J’ai... j’ai effectivement besoin de whiskey... "
Je gagne un peu de temps tandis que je nous remplis deux gros verres d’uisce beatha, question de ne pas avoir l’air d’un gros lourd. En même temps, c’est un peu pour ça que je suis ici – j’ai besoin d’une pause. D’un refuge.
Et force m’est d’admettre qu’il ne m’en reste plus qu’un seul. Le dessous des ponts est devenu trop mainstream.
”Sláinte, aoibh. »
« Santé, Beauté. »Ouais, mon irlandais a connu des jours meilleurs. Mais il n’est pas le seul…
Je lève mon verre à son honneur, puis laisse descendre une bonne rasade. Besoin de combustible pour aller jusqu’au bout.
" J’ai revu ta mère l’autre soir et… "
Fuck, Tom, mais à quoi tu joues ?
" J’ai failli me tuer aujourd’hui "
Ouais, ça c’est mieux. De la belle grosse vérité tragique toute crue, toute nue, toute grasse, en plein dans la gueule. Je soutiens son regard, parce que je lui dois au moins ça. Je veux qu’elle me voit, pour une fois où je ne cherche pas la provocation.
" C’est une idée vraiment bête : y’a encore beaucoup trop de gens qui ont besoin de mon pied dans leur cul. Mais depuis quelques semaines, y’en a trop. Trop de zombies. Partout. Tout le temps. Et je suis fatigué. Je n’y arrive plus… Je n’en vois plus la fin…"
Je prends un petit moment.
" Je sais que c’est pas cool. Chaque fois que je débarque chez toi, c’est soit couvert de merde, soit pour en brasser. Ça se fait pas. Mais aujourd’hui, sans toi, c’était ma dernière scène…"
Je regarde un peu autour de moi, prenant finalement conscience de ce qui m’entourait, mais que je n’arrivais pas à voir jusqu’à présent.
" Merci d’être là, Kath… j’te mérite pas. Toi, et tes soirées P-J avec Jimmy Kimmel et des nouilles froides…"
Tendre et douce Karma, toujours si prompte à me baiser le cul à sec. Je baissais les bras deux petites semaines, et voilà qu’elle s’en prenait déjà à Kath. J’apercevais encore l’ombre de ses longs doigts sinueux qui tentaient de l’étrangler à la gorge.
Si ça ça ne suffisait pas à me redonner du cœur au ventre…
" Dis, dans tout ton glamourisme, t’aurais pas un de ses trucs hyper-tendance qui te permettent de te faire vomir du divertissement dans le visage quand tu le souhaites ? Si oui, que dirais-tu de mettre sur pause, et de faire quelque chose d’un peu fou ce soir ? Je ne veux pas te brusquer, but it’s been a while since I saw you use a shotgun. " |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Sam 30 Mai 2015 - 23:53 | |
| Fallait pas être devin pour comprendre qu’il lui fallait un bon et gros verre de Whisky. Quand une personne débarque chez vous dans un état pareil, pas la peine de sortir le grand jeu, pas besoin de câlin de « raconte moi tout, j’suis là », pas besoin de tout ça, juste d’un verre de whisky, et peut-être de deux, trois fou-rires. Katherina l’observait tandis qu’il remplissait les verres, il tremblait un peu, il avait même l’air un peu pâle, c’était bizarre de le voir dans un tel état, elle qui était habituée à ses nombreux coups de pieds au cul … Clairement, qu’est-ce qu’elle serait devenue sans ses coups de pieds ? Rien, ou peut-être quelqu’un de mauvais, elle ne l’était pas, elle ne l’avait sans doute jamais été, tout ça, c’était rien d’autre qu’un bouclier, un mur … un bon gros mur que Tom avait réussi à faire tomber, carrément, c’était pas spécialement explicable, et même si ça l’était, elle n’en parlerait pas, mais il avait fait quelque chose de formidable pour elle, il l’avait transformé. Son verre claqua doucement contre le sien, un petit sourire en coin, « Santé. » Répondit-elle en français, accompagné d’un accent … Elle ne parlait pas vraiment cette langue, elle se contentait de quelques mots, d’une bonne base, rien de plus. La brune haussa légèrement les épaules avant de faire comme lui et boire le contenu de son verre en une seule fois, grimaçant légèrement, pas trop habituée au whisky, c’était pas vraiment son alcool préféré … Mais elle était bien décidée à le suivre et boire la même chose, puis c’est pas comme si le vin blanc réparait aussi bien les bobos que le whisky !
Secouant doucement la tête, elle attrapa la bouteille pour remplir à nouveau les verres, se doutant qu’il n’allait peut-être pas s’arrêté à un seul, pas dans cet état. Elle s’apprêtait à boire le sien lorsque la phrase de Tom l’interpella, « J’ai revu ta mère l’autre soir et … » Kath lâcha brusquement son verre qui se brisa au sol, « Merde, quelle conne ! » Attrapant une serviette, elle se pencha au sol pour essuyer le liquide et ramasser les bouts de verre « Tu as revu ma … », « J’ai failli me tuer aujourd’hui. » Quelque chose d’étrange arriva, cette phrase balaya instantanément sa mère de ses pensées, plus rien, elle ne pensait plus à elle, non, elle ne pensait plus qu’à toi … Relevant doucement la tête, la brune se redressa, muette. « Te … tuer ? » Elle avait l’impression de perdre sa voix, qu’un nœud dans la gorge l’empêchait de parler, c’était une sensation … bizarre … c’était étrange de se rendre soudainement compte de l’importance d’une personne, se rendre compte à quel point ce serait difficile sans sa présence, mais surtout de se rendre compte à quel point elle tenait à lui. Elle l’observait tandis qu’il parlait, elle restait là, quasi silencieuse, incapable de faire quoi que ce soit, « Et je suis fatigué, je n’y arrive plus … Je n’en vois plus la fin. » Tom, il avait le cœur sur la main, c’était une brute et il réfléchissait pas forcément avant de dire les choses, mais c’était quelqu’un de bien, toujours prêt à aider les autres, mais est-ce quelqu’un l’aidait lui ? Qui prenait soin de lui ? « Tu peux pas aider tous le monde, tu peux pas faire ça, courir partout pour rendre les gens heureux, faut que tu penses à toi, est-ce que tu l’es toi, heureux ? C’est ça qui doit compter, ton bonheur à toi et ensuite celui des autres. » Elle haussa doucement les épaules pour la suite, il était chez lui, et peut importe la façon dont il débarquait, il aurait toujours cette place ici, cette énorme place. Secouant légèrement la tête, hésitante, elle s’approcha de lui pour le serrer doucement, sur la pointe des pieds, c’était sans doute la première fois qu’elle faisait ça, lui montrer une telle marque d’affection, mais elle avait la sensation que c’était la seule façon de lui faire comprendre ce qu’il représentait et à quelle point il disait des conneries. « Tu sais très bien que tu peux venir ici quand tu veux, et que j’serais toujours là pour toi, autant que toi tu l’as était pour moi. C’est vrai quoi, t’as fais tellement de chose pour moi, j’te dois bien ça. » Katherina recula en riant un peu, « Je suis désolée de pas avoir mieux que Jimmy Kimmel et des nouilles froides à te proposer, et puis quoi, t’aime pas mon pyjama ? » Bon ok, il n’avait rien de glamour, ni une once de classe, mais quand même, il était sacrément confortable ce pyjama. « Que dirais-tu de mettre sur pause et de faire quelque chose d’un peu fou ce soir ? » Mais clairement pas assez pour refuser cette proposition, sans déconner, Kath n’attendait que ça, quitter ce foutu pyjama et foutre un peu la merde, juste un peu. Elle fit mine de réfléchir, son éternel petit sourire en coin. « Ok, j’accepterai selon ta proposition, qu’est-ce que tu proposes ? » |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Ven 5 Juin 2015 - 16:05 | |
| C'était... étrange. De voir l'expression sur le visage de Kath. Ouais, nous étions proches. Enfin, sort of. J'veux dire, je veillais sur Kath comme je veillerais sur une Kokia Cookei en antarctique. Elle constituait à mes yeux la plus belle création de l'univers - mais je n'aurais jamais cru que j'occupais une place importante dans son existence à elle.
J'veux dire, l'idée de ma mort la troublait plus que l'idée que je ravage sa mère. Que pouvait-on dire de plus ?
C'était peut-être un jeu, bien sûr. Cette hypocrite "empathie" naturelle qui émerge lorsque l'on se retrouve face à la mort de qui que ce soit – même un type que l’on déteste. Mais aujourd'hui, le cynisme pesait trop lourd.
" Tu crois vraiment que..."
Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase qu'elle se rapprochait de moi pour délicatement m'encercler de ses petits bras. La pauvre allait sentir l'opossum en décomposition pendant deux semaines. Je ne savais trop quoi faire de sa tendresse cependant, moi pour qui les contacts habituels tournaient autour de la sensualité. Je me concentrai donc sur le battement de son cœur durant ce bref moment, qui me rappelait à chaque seconde qu’elle n’avait pas encore rejoint la horde des mort-vivants.
Not while I was still breathing!
C’était un peu étrange cependant, depuis que le chat était sorti du sac. Where were we suppose to go from here ?
Probablement la banalisation, et prétendre que tout était réglé, je présume.
" Je suis le bienvenue où que je souhaite me rendre, mais je comprends ce que tu veux dire, Kath. Merci. C’est probablement difficile à figure, mais ça compte pour beaucoup pour moi, de savoir que t’es là. Juste que t’es là."
Ouais, Tom était cheeeeezy ce soir… Et il vous emmerdait, tous autant que vous êtes.
" Parce que c’est différent, avec toi. Même si tu ne l’admets pas toujours, tu comprends les choses comme moi. Une synesthésiste de l’univers. Celle qui me rappelle que c’est possible. Et que je ne suis pas aussi fou que tout le monde le prétend…"
J’allai déposer mon verre sur le comptoir de la cuisine, tout en en profitant pour farfouiller dans la pile de junk qui s’y trouvait. C’était plus facile de parler sans la regarder dans les yeux de toute façon.
" Enfin, c’était ce que je croyais avant que tu me balances cette crap sur l’importance de mon bonheur. Tu citais la grande philosophie contenue dans le très sain Reader’s Digest, dis-moi ? La Grande Bible des Chiottes Universelles ? Je suis indissociable de mes semblables. L’individu en tant que facette, pas en tant que finalité absolue. Y’a rien de beau qui émerge de la division. Que la mort. La création, c’est d’amalgamer des éléments ensemble. De faire apparaître quelque chose qui ne s’y trouvait pas avant que l’on ne les mette ensembles. Ça, c’est la vie…"
Lorsque l’on laisse notre voix se faire entendre, elle sait où nous emmener… Merde, parfois, ce que je disais faisais vraiment du sens! Même pour moi!
Je lui balançai une revue de mode que je venais de ramasser dans sa collections de trucs hétéroclites.
" Tu songes à te teindre en blonde, c’est ce que je dois en comprendre ? Assieds-toi bien sagement si tu veux, moi et Jameson allons s’occuper de toi. "
Ouais, avec l’aide d’une bouteille de whiskey, rien ne m’était impossible.
Mais il était temps de reprendre un peu de sérieux.
" J’ai besoin de sortir de ma tête, Kath. Mais tout ce à quoi je pense m’y ramène. Sors-moi de là, pour une petite nuit. Emmène-moi dans ton monde. Ce que tu veux. Mais emmène-moi… "
Je tendis ma main devant moi.
" T’as toute ma confiance – toi, et les petits pokémons qui me décochent des sourires complices de sur ton cul. Il a l’air vachement confo, ce pyjama, c'est fou. " |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Mar 16 Juin 2015 - 16:46 | |
| C’était difficile à croire, mais surtout difficile à avouer, mais Tom passait avant sa mère. Katherina ne pensait pas en arriver là un jour, elle ne pensait pas tenir autant à Tom, mais l’idée qu’il puisse définitivement disparaître de sa vie lui avait fait prendre conscience des choses, elle n’en serait pas là sans lui, elle n’en serait pas là sans son soutien. En réalité, pendant toutes ces années, c’est tom qui avait été présent, chaque fois que quelque chose d’important se passait dans sa vie, c’était tom qui était là, et pas sa mère. Dieu seul savait où elle pouvait bien se trouver, et elle sentait à cet instant qu’elle s’en foutait pas mal et qu’elle pouvait y rester. Tom allait mal ce soir, et elle ferait tout, absolument tout, pour le remettre debout. Le prendre dans ses bras … C’était sans doute la chose la plus spontanée qu’elle ait fait, sans réfléchir, elle l’avait fait, parce que c’est ce qu’elle avait trouvé de mieux. La brune recula doucement en abordant un petit sourire, ils n’étaient pas habitués à ce genre de chose, alors durant un bref moment, chacun pu sentir la gêne de l’autre, ce petit moment gênant qui suivait un câlin comme ça, un câlin inhabituel. Haussant légèrement les épaules, elle passa sa main dans ses cheveux, pinçant légèrement sa lèvre. « Tu mérite que quelqu’un soit là pour toi, pour te remonter le moral. » Tom méritait tout, absolument tout, parce que c’était quelqu’un de bien, de trop bien même. Elle comprenait les choses comme lui ? Haussant un peu les épaules, elle se disait surtout que c’était le genre de fille à ne pas forcément comprendre les choses comme il le fallait, ou plutôt à les comprendre comme elle le voulait elle, et pas nécessaire comme elles devraient être comprises. « Un grain de folie, oui, mais de là à dire que tu es fou … »
Elle afficha une petite bouille vexée, comment pouvait-il balancer que sa philosophie venait des toilettes ? Haussant un peu les épaules en croisant les bras, Katherina secoua légèrement la tête d’un air agacée. « La seule chose qui soit une ‘crap’ ici, c’est ce que tu penses de ton bonheur. La vie c’est pas seulement un début et une fin, c’est aussi ce qui se passe entre, et qu’est-ce qu’il se passe quand quelqu’un comme toi s’empêche d’être heureux ? Ben rien, ça fait une vie plate. Tu peux pas passer ta vie à aider les autres si toi-même tu vas mal, franchement ! » Kath n’avait pas réellement l’habitude de philosopher sur le courant de la vie, sur ce qui pouvait se passer, ou non, et il fallait l’avouer, elle-même n’était pas totalement heureuse dans cette vie, mais elle faisait avec, elle passait au dessus de tout ça pour se battre, et ça payait petit à petit. « Si je dois te mettre des coups de pied au cul pour ça, je le ferai je te préviens, je suis déterminée. » Et elle était sérieuse, elle se préparait d’ailleurs à soulever son pied, juste au cas où … Avant d’attraper le magazine qu’il venait de lui balancer. Haussant un peu les épaules elle le feuilleta légèrement, un petit sourire en coin, Tom le roi du changement de sujet.
« Tu songes à te teindre en blonde ? » La brune observa la couverture en lâchant un petit rire, blonde … Pourquoi pas ? Ce serait un sacré choc, et surtout une sacrée connerie, mais pourquoi pas ? Elle était d’ailleurs persuadée que le blond lui irait bien. « Avec un peu de travail et une teinture, on pourrait se faire passer pour des jumeaux tiens. » Katherina détacha ses cheveux et s’installa sur un tabouret en riant un peu. « LET’S DO IT. » Balança-t-elle en vidant en une seule fois son verre, s’ils continuaient comme ça elle finirait vraiment blonde et horrifiée demain matin … Enfin valait mieux ça qu’un tatouage ridicule. « Sors-moi de là, pour une petite nuit. Emmène-moi dans ton monde. » La brune posa son verre au sol en tournant la tête vers lui, un peu surprise par sa demande, elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui demande ça un jour … Est-ce qu’il voulait réellement voir son monde ? Elle se releva finalement et lui tapa légèrement la main qu’il tendait, levant les yeux au ciel. « Si tu te moque encore une fois de mon pyjama … Tu ne sortiras jamais de cette maison ! » Katherina lâcha néanmoins un petit rire « Je t’en achèterai un si ça peut te faire plaisir. » Elle reprit finalement son sérieux, frottant l’arrière de sa tête. « Tu veux … Sortir ? J’peux nous trouver quelques plans, mais seulement si t’es sûr de toi, et que tu t’sens prêt à totalement te lâcher. » |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Lun 6 Juil 2015 - 17:58 | |
| " Oh fucking shit : depuis le temps que je rêve d’avoir un evil twin, qui balancerait tout le bien karmique que je professe avec tant d’abnégation. Et UNE evil twin c’est cent mille fois mieux."
Comme un vrai professionnel, je commence par me laver les mains et me faire craquer les jointures. Même si je me doute bien qu’elle ne me laissera pas conclure. Et c’est tant mieux – le blond ne lui sied pas très bien, j’en suis convaincu. Moi qui ne vit que pour métamorphoser mon prochain, vous pouvez cependant comprendre l’intensité d’une tentation aussi littérale que celle-ci.
J’hésitai un petit moment, la regardant de la tête au pied lorsqu’elle me proposa une sortie, en tant qu’alternative à mon calvaire intérieur. L’idée me tortura quelques minutes. Je ne connaissais pas ses potes (sauf le nouveau p’tit maire, là, Cassonade, sur le dos de qui je ne manquais jamais une occasion de casser du sucre d’ailleurs), et l’idée d’aller foutre le souc dans son réseau de contact était des plus alléchantes. Mais…
Coinçant le verre qu’elle avait déposé au sol entre le mien et mes doigts, je pris la bouteille de l’autre main et m’en allai conquérir le divan.
" C’est super gentil, de vouloir me présenter à tes potes, Kath. Surtout que de fil en aiguille, ça va nous conduire direct à passer Noël ensemble, à fourrer des dindes et à s’offrir des Tupperware mauve dans la joie et la bonne humeur. Mais je crois pas que ce serait une bonne idée, comme tu t’en doute depuis que tu m’as rencontré. Il y a des gens qui perdent la tête devant une bouteille ou devant une ligne de poudre – moi, c’est devant une foule, et après moins d’une heure, je crois que je me fracasserais la tête contre les urinoirs des chiottes. Rien contre tes potes, hein, j’suis sûr que ce sont des types super charmants et tout… mais je ne crois pas que ce soit le bon soir pour moi. "
Je remplis un des verres au tiers, le second au trois-quarts, je les laisse sur la petite table basse et me prend une grande rasade à même le goulot, avant de reposer la bouteille aux côtés des deux autres portions.
" Tu sais ce qu’on dit à propos des buveurs de whiskey ? They don’t mind a little burn. J’trouve que c’est super élogieux…Rends-toi service, et gardes-en toujours une bouteille proche – et refuse de coucher avec quiconque n’en savoure pas un bon verre. "
Petite aparté à part, ce soir, je ne voulais pas rencontrer personne d’autre. Malgré tous mes efforts pour ne pas l’influencer, pour la laisser être tout ce qu’elle voulait devenir, ce soir, j’avais besoin d’elle et d’elle seule.
" Je crois que j’aurais envie d’un feu de camp. Et d’une soirée sans masque. De sentir le monde avec ma peau, plutôt qu’à travers un tissu de voiles… "
Je me retournai vers elle, avec un regard suppliant.
" On peut mettre le feu à ta table de salon, faire jouer du Bob Dylan et jouer à un de ses jeux à boire de teenager ? Never Have I Ever, ou Truth or Drink ? Et vu que c’est chez toi, je te laisse le choix sélectif des portions, et le privilège de la première question. Y’a des gens qui tueraient, pour ça : un Fuller sans bullshit."
Probablement autant qu’il y en aurait pour être dans ses chaussures à lui.
" Et le dernier debout gagne ton pyj. Deal ? " |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Dim 12 Juil 2015 - 0:36 | |
| Katherina s’était toujours demandée ce qu’elle serait devenue si elle avait eu un jumeau, s’ils feraient des conneries, rendraient la vie de leurs parents impossible, s’ils finiraient par devenir inséparable. Elle avait grandit en tant que fille unique, jusqu’à ce que Tom débarque un jour dans sa vie. Ce n’était pas son jumeau, mais c’était au moins son frère. « J’trouve l’idée plutôt pas mal, on devrait créer une équipe. » ça pourrait devenir vraiment intéressant. La futur-ex-brune l’observa se laver les mains, haussant légèrement le sourcil, allait-elle vraiment devenir blonde ce soir ? « Tu crois qu’en bidouillant un peu quelques produits ménagers on peut créer une teinture ? Genre … La javel ça décape il parait. » Haussant doucement les épaules, elle s’installa sur sa chaise en observant les différents types de blond qui se baladaient dans son magazine. « T’en pense quoi de celui-là ? » Lança-t-elle en pointant son doigt sur la belle blonde qui posait en maillot de bain au bord d’une piscine, ah elle avait une sacrée tignasse celle-là, un blond à faire pâlir de jalousie n’importe qui. « Pas mal, hein ? » Kath lui lança finalement un sourire amusé avant de hausser les épaules. Elle l’observa alors ramasser les verres, une bouteille et aller s’installer sur le canapé, l’idée d’une sortie ne semblait pas le convaincre tant que ça, et c’était compréhensible … ils n’avaient pas le même mode de vie, le sien était mouvementé, alcoolisé et finalement oublié le lendemain matin, quant à lui ? Elle n’en savait pas grand-chose, elle doutait néanmoins du fait qu’il passe une excellente soirée en compagnie de ses amis, ou du moins sorte d’amis, c’était … spécial. « J’suis plutôt du genre plats préparés devant la télé, fourrer la dinde je sais pas faire. Sérieusement, c’est dégueu comme pratique, foutre la main dans le … enfin tu vois. » Elle afficha une petite mine dégoutée avant de s’installer à côté de lui et lui lancer un sourire compatissant. « Charmants … j’irai pas jusque là, enfin … Tu sais y’en a une que tu devrais trouver encore charmante, elle faisait des travaux de chimie avec moi, j’lui ai parlé de toi une fois, bon d’accord peut-être 15 fois en fait. » Seulement parce qu’il lui avait demandé ça une fois. « Elle est un peu niaise mais gentille. » Elle se mit alors à rire un peu, sans doute parce qu’il ne ferait qu’une seule bouchée d’une demoiselle comme elle, mais bon. « On a qu’à rester ici alors, j’ai des trucs sympas, de la bonne bouffe, tout. »
Posant son coude sur l’appuie-tête du canapé, elle observa Tom avec un sourire en coin tandis qu’il descendait à grande vitesse la bouteille de Whisky. « Je garderai une bouteille que tu pourras descendre à ta guise, t’en fais pas pour ça ! » La suite de sa phrase lui arracha un franc rire, est-ce qu’il avait apprit quelque part à sortir des phrases comme ça ? Ou bien est-ce que ça faisait partie intégrante de sa personne ? « J’ajoute ça à ma longue liste de critères. » Haussant doucement les épaules, il fallait quand même l’avouer, savoir si l’homme avec qui elle allait coucher buvait ou non du bon whisky n’était pas la première chose à laquelle elle pensait. « Je crois que j’aurai envie d’un feu de camp » La brune reporta son attention sur Tom en haussant le sourcil, un feu de camp ? Avec un temps pareil ? Elle lança un petit regard en direction de la fenêtre pour observer à travers celle-ci, « On peut mettre le feu à ta table de salon ? » Surprise de la demande, elle réussit néanmoins à retenir son rire et garder un air à moitié sérieux, est-ce qu’il lui demandait réellement ça ? « Du genre … Un vrai feu ? » Katherina posa finalement ses yeux sur la future victime, sa table de salon, pauvre petite chose qui ignorait tout de son destin, qui allait finir brûler à cause d’une simple demande … Pouvait-elle vraiment lui refuser ça ? Et surtout, est-ce qu’elle tenait vraiment à ces meubles ? Non. Lâchant un petit soupire, elle lança finalement un grand sourire en direction de Tom. « C'est parce qu'elle te plait pas ? Tout ce que je te demande c’est de ne pas brûler les chambres et la cuisine, parce que dormir et bouffer c’est primordial. » Mon dieu, elle venait réellement d’autoriser Tom à extérioriser ses pulsions pyromanes. « Truth or Drink. » Lança-t-elle avec entrain en remplissant sans restriction les deux verres sur la table, puisque cette soirée allait tourner autour du whisky, autant choisir les bonnes doses, non ? « Très bien mister, commençons gentiment, je te cuisinerai plus tard. » Elle termina sa phrase d’un air presque menaçant avant de lui tendre le verre bien rempli. « Je veux savoir ce que tu as pensé lorsque tu as découvert à quoi ressemblait ta demi-sœur. » |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Ven 17 Juil 2015 - 17:30 | |
| " Ah ouais, blond #666 – t’as du goût beauté! Et t’as une veine de pendue – il se trouve que je connais la recette! Un dixième de javel, un dixième de peroxyde, une pincée de moutarde, une moitié de savon à vaisselle brise printanière, 13 minutes d’immersion, et te voilà prête à devenir la maîtresse de Satan. Parce contre, je te préviens de suite : ça ne fera pas grossir tes seins. »
Elle allait vraiment me laisser faire n’importe quoi avec ses cheveux ? J’allais visiblement aussi mal que ça ? Fucking hell … Ça me faisait presque mal, de savoir jusqu’où elle pouvait aller pour moi.... Après tout, s’il y avait bien un truc que j’avais voulu lui inculquer, c’était de ne pas laisser personne avoir ce genre d’ascendant sur elle…
Jesus fucking christ …
J’ouvris une série d’armoire au hasard, jusqu’à ce que je mette la main sur un bol me permettant d’assembler la mixture.
" Oh putain... Jane qu’elle s’appelait, non ? Elle doit être bien mûre pour moi maintenant que tu m’as fait pénétrer dans sa tête. Allez, t’es prête, Evil Twin of Inception ? On laisse macérer une quinzaine de minutes, et après, there’s no turning back. Fais gaffe à tes yeux, quand même, ça pique ce truc. T’aurais pas des gants de vaisselle, pour protéger mes jolies petites mains de jouvencelle ?»
Et c’était pas seulement ses cheveux qu’elle m’offrait en sacrifice – mais une partie de son mobilier également. Profitant de ma présence dans la cuisine, j’allai mettre mon grand nez là d’où provenait le whiskey, à la recherche d’un truc un peu moins glorieux. Mon choix se posa sur une bouteille de brandy, que j’emmenai ensuite au salon. J’en versai une bonne ligne sur la table basse, avant de sortir un briquet de mes poches et de l’allumer, souriant comme un gamin à Disneyland pendant le processus.
"Et voilà! Bon, va falloir l’entretenir fréquemment, ce feu, mais tu trouves pas que ça nous met tout de suite dans l’ambiance « confidence humiliante » ? »
Le regard plongé dans les petites flammes vacillantes, je repris un air sérieux alors que je réfléchissais à ce que j’allais lui répondre. Jusqu’à ce que les dites flammes s’éteignent, en fait, pour cause de manque de carburant. J’en profitai pour me remémorer notre première rencontre. Quand je me suis dit qu’il s’agissait d’une idée brillante d’aller m’incruster dans la famille que mon père avait décidé de parasiter. Question d’ajouter l’insulte à l’injure, bien sûr.
Ou peut-être pour offrir une voie de sortie ?
"Que t’étais un poufiasse, et que ta mère avait dû être une sacré bombe quand elle avait ton âge! »
Very funny, Fuller. Après même pas cinq minutes, tu bafouais les propres règles que tu venais d’établir pour dire de la merde ? Je me permis une gorgée de whiskey, pour me punir. J’étais strict à ce point, vous voyez ? Avant de poursuivre, le regard dans le vide.
"J’ai pensé que t’étais une relique d’un âge merveilleux et disparu, dont on ne se souviens presque plus. Le plus précieux des trésors de Chtulhu ; la raison pour laquelle il a établit son repère sur Terre. Perdue pendant des millénaires, enfouie dans une vase boueuse qui ne cherchait qu’à s’infiltrer dans ta gorge pour t’étouffer, pour que t’arrête de lui rappeler à quel point elle est laide… »
Je me retournai vers elle, avec mon sourire cynique trademark Fuller. Sans malice. Sans joie.
"C’est à ça que j’ai pensé la première fois que je me suis invité à dîner sous ce toit, avec toi. »
Ma foi, à ma plus grande surprise, c’était la plus stricte vérité.
"Mon tour, maintenant. Pourquoi la médecine ? Le prestige ? L’argent ? Le mysticisme de flirter avec la frontière entre la vie et la mort ? Qu’est-ce qui t’allumes, dans ces immenses amphithéâtres bondés de loosers ? Sur ces tables d’opérations occupées par des mecs lambdas qui cherchent pas tous les moyens de perpétuer à l’infini leur existence vide ? »
Je lui tendis mon briquet. |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Lun 20 Juil 2015 - 2:18 | |
| « T’as du goût beauté ! » Katherina lui lança un sourire victorieux, c’est vrai que c’était un bien beau blond qu’elle avait choisi ! Allait-elle vraiment avoir le cran de le faire ? Sans doute, ouais. Elle inclina légèrement la tête en l’écoutant, la vraie question était – est ce que ta recette est fiable ? – parce que, avouons-le quand même, ses cheveux elle y tient énormément ! Le changement, elle est pas contre c’est sûr, mais pas au point de se retrouver avec un crâne totalement nu, non. « On attend quoi pour trouver ces trucs ? » Lança-t-elle avec entrain, folle je vous dis, complètement folle ! Katherina observa un moment ses seins en affichant une petite mine « Parce que tu les trouve petits ?! » Ironiquement, elle se mit à gonfler un peu le torse pour paraître plus imposante, ouais, imposante. « Ça va mon gars, ça va ! » Non sérieusement, ils n’étaient pas si petits que ça, hein ? Non, non … ? En se relevant de la chaise elle se mit à le suivre jusque dans la cuisine, ouvrant quelques placards pour sortir de la javel, de la moutarde, tous ces trucs dont il avait besoin en fait, « Sérieux, j’ai du peroxyde la dedans moi ? » Haussant un peu les épaules, elle s’empressa de tout balancer sur le plan de travail avant de se rabaisser. « Brise printanière c’est obligé ? J’ai que citron, c’est pas mal pour le blond ça le citron, non ? » Ce qu’elle se demandait surtout c’est quelle connerie ils étaient en train de faire, mais dans le fond ça l’amusait tellement qu’elle refusait de tout arrêter. « Désolée, tu devras jouer les magiciens avec du citron ! » Katherina se mit à sourire, « tu te souviens de son prénom ? J’en reviens pas, elle t’avait vraiment tapé dans l’œil cette demoiselle ? » Lança-t-elle en lui donnant un petit coup de coude, c’était presque, vraiment presque mignon. « Allez la prochaine fois je l’inviterai à la maison. » Haussant un peu les épaules, elle s’avança vers un tiroir pour fouiller et en sortir une paire de gants transparents, les observant un moment pour vérifier leur état elle s’empressa de les lancer à Tom avec un sourire en coin, alors c’était décidé, ils allaient se lancer la dedans ? « T’as déjà fait ça ou j’suis un cobaye ? » Est-ce qu’elle avait vraiment envie de connaître la réponse ? Non.
Assise sur le canapé, entortillant une mèche autour de son doigt, Katherina observait la flamme qui prenait vie sur sa table … En y repensant, sa mère aimait beaucoup cette table, c’était un cadeau de quelqu’un, une personne dont Katherina avait oublié le nom en fait, une bonne femme qu’elle avait vu quelques fois en étant petite, bref. Elle observait cette triste table prendre feu, en se disant qu’il fallait peut-être qu’elle envisage de faire pareil avec le reste de la maison, c’était un bon prétexte pour prendre un nouveau départ non ? Kath secoua légèrement la tête pour revenir à la réalité, mais surtout pour éviter de paraître triste aux yeux de Tom, après tout c’était la dernière chose dont il avait besoin. « Ouais, dans quelques heures on parlera de nos pires coups tu verras ! » Lança-t-elle avec un petit sourire amusé. La flamme perdit rapidement en intensité, elle se fit plus petite jusqu’à totalement disparaître ce qui fit légèrement soupirer Katherina qui s’attendait à voir cette table se transformer en poussière en deux temps trois mouvements. « Que t’étais une pouffiasse et que ta mère avait dû être une sacré bombe quand elle avait ton âge ! » Sur le coup, elle prit un air plutôt surpris, un peu choqué d’ailleurs, sans réellement savoir s’il était honnête ou pas … En fait dans le fond, c’était fort possible ! « Il paraît que je lui ressemble beaucoup, donc c’est probable ! » Elle se leva soudainement pour fouiller dans un tiroir, la brune en sortie quelques photos avant de retourner sur le canapé et lui en tendre 2-3 « Regarde la, plutôt pas mal la gonzesse hein ? » Ressortir ces photos s’avéra plus douloureux que prévu, mais elle passa rapidement à autre chose. Katherina l’écouta alors avouer ce qu’il avait ressenti la première fois qu’il l’avait vu, ça sonnait comme quelque chose de particulièrement étrange, parfois incompréhensible, mais elle savait que derrière tout ça se cachait quelque chose de réellement mignon, sincère, après tout, il était un peu comme ça Tom, tellement … Ailleurs, mais tout aussi attachant, peut importe ce qu’il faisait, peut importe ce qu’il était. « Tu regrette rien, alors ? » Elle s’arrêta soudainement en riant un peu « Pardon, c’est ton tour ! » Ce qu’elle aurait voulu lui dire, c’est que elle, elle ne regrettait absolument rien, même si au début ce n’était pas facile, vraiment pas du tout, elle s’est rapidement rendu compte que sans lui, elle ne serait pas devenue ce qu’elle était … Est-ce qu’elle serait devenue une sorte de déchet ? Probablement, oui. Il l’avait rendu forte, plus forte que ce qu’il pouvait imaginer.
« Pourquoi la médecine ? » Elle baissa alors un moment les yeux pour réfléchir, pourquoi la médecine, c’était une question tellement … inattendue. Katherina, du moins la jeune Katherina n’avait jamais voulu devenir médecin, non, la jeune Katherina aurait voulu devenir une grande danseuse, monter sur les scènes du monde entier, réaliser son rêve. A la place de ça, elle s’était retrouvée coincée en fac de médecine, obligée d’assouvir les rêves d’une mère finalement portée disparue, alors au fur et à mesure c’était devenue une nécessité pour elle, réaliser le rêve de la personne qu’elle avait le plus aimé au monde. « Parce que c’est ce qu’elle voulait que je fasse. » Lança-t-elle avec une petite pointe de déception, le jeu s’intitulait truth or drink, non ? Pourtant, elle ne pu s’empêcher de vider son verre aussi vite qu’elle l’avait rempli. « Au départ, c’était simplement pour faire plaisir, pour jouer la petite fille modèle, celle qui rend fiers ses parents. » Elle lâcha un petit rire moqueur, « Quels parents … », elle haussa rapidement les épaules avant de continuer. « Et puis au fur et à mesure, c’est devenu tellement … Passionnant, la complexité d’un corps humain, le fait de se sentir tellement … héroïque ? Cette sensation en sortant du bloc opératoire, la sensation d’avoir réalisé quelque chose de bien, ou celle d’avoir tout foiré, c’est un ascenseur émotionnel et c’est tellement … Tellement génial. » Katherina attrapa le briquet qu’il lui tendait en souriant d’avantage, c’était à son tour de verser le liquide que contenait la bouteille sur la table, c’était à son tour d’allumer ce petit feu qui n’allait durer qu’un court instant. En l’allumant, ses yeux s’illuminèrent d’une petite étincelle. « Et on va pas se mentir, les médecins sont carrément canons là-bas. » C’était surtout une façon d’ajouter une petite pointe d’humour. « Pourquoi ? » Elle marqua une petite pause, légèrement hésitante, « Pourquoi ce besoin incessant de vouloir arranger le monde ? De vouloir aider le monde entier ? » |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Ven 31 Juil 2015 - 23:01 | |
| " Tiens, c’est une bonne idée. Invite chaque femme de qui je me rappelle le nom et que j’ai dénudé concrètement ou en pensée. Ça devrait achever de te dégoûter complètement de cette maison. » Juste question d’avoir de l’ordre dans les idées, je fais un petit détour par la salle de bain pour aller y récupérer la jolie bouteille brune de peroxyde dans la pharmacie. " Franchement, Kath, il est maintenant dix bonnes minutes trop tard pour le doute. De toute façon, si y’a un truc qui merde, on blâmera le citron et tous tes petits collègues comprendront, j’suis convaincu. Par contre, juste au cas où, couvre-toi dont les yeux, avec des tranches de concombres ou une serviette humide, peut-être ?» Ça ne faisait aucun sens. Ça nous ne nous emmenait nulle part. Ça ne changeait rien, mis à part la couleur de ses cheveux. C’était simplement un hommage à l’étincelle créatrice. Une prière à ce génie créateur à qui l’humanité devant tant. Je m’armai des gants de vaisselle, et me mis à mélanger la mixture. Honnêtement, si ses cheveux ne tombaient pas, ce serait déjà une putain de victoire. " Allez, détend-toi, princesse, t’es entre les mains les plus sûres de la planète.» ***** Je regarde les photos qu’elle a étendues sur la table devant moi. De petits morceaux encore si précieux de sa vie. Ça se voit par la façon dont elle les dépose, un peu à contrecœur, là où la table est encore impeccable. Je suis fasciné par leur ressemblance. Le même visage. La même façon de sourire. Je me demande si elle avait quelqu’un comme moi dans sa vie, sa mère. Si j’en ai fait assez pour ne pas que Kath connaisse le même destin et ne laisse jamais un type comme mon père entrer dans sa vie ? Ou peut-être en ai-je trop fait ? Si je regrette quelque chose ? I smile like the motherfucker I know I am. " J’dirai rien sans une question officielle, ma belle. C’est les règles, et tu sais à quel point je suis à cheval sur leur respect!» Puis, je l’écoute me raconter sa médecine à elle. Et c’est fucking beau. Je me sens comme un gamin à qui on raconte l’histoire de Superman. Avec les yeux qui brillent, la bouche ouverte, la queue qui… ah ouais, non, ça, ça vient plus tard. HA! Ça VIENT plus tard… Mais plus que tout, de savoir qu’elle s’y plaît, hors de doutes. Parce que ce soir, je sais qu’elle ment pas. Qu’elle ne joue pas. Parce qu'on joue souvent, dans ma petite famille recomposée. « Au moins un truc pour lequel tu peux dire merci à tes parents, alors. Ça, et tes seins, I guess. S’ils te satisfont.» Ils sont parfaits, ses seins. Elle le sait aussi bien que moi. Puis revient mon tour, et cette fois, elle m’estomaque. Autant la première fois, je la trouvais mignonne, à considérer le regard que je porte sur elle, que là, elle me jette à terre. Elle ne cessera jamais de me surprendre, cette gamine… Non mais en vrai, y’a qui d’autre au monde qui pourrait me demander ça, sérieusement ? Je regarde cérémonieusement ses flammes, alors que j’arrange mes idées. Puis, je rejoins l’amendement aux règles et me prend une petite gorgée avant de commencer. C’est qu’elle gratte avec la plus intime de mes fibres, la p’tite! « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Y’en a qui prennent leur pied en allant flinguer à une distance télescopique des vieux lions. Moi, c’est d’étrangler des T-Rex à mains nues. » Je prends une autre petite gorgée, avant de reprendre, toute moquerie disparue de ma voix. « Moi, ce qui me passionne, ce sont les gens. Les gens comme toi, surtout, mais les gens en général, aussi. Les réseaux que nous formons, les communautés que nous érigeons. Y’a tellement du beau, quand cinq ou six potes se rassemblent autour d’une pinte dans un pub. Quand des ados découvrent l’amour. Quand des parents expliquent à leur gamin pourquoi le ciel est bleu. » T’es en train de glisser, Tom. Careful. « Je les vois, ceux qu’on force à vivre dans des monticules de merde. Ceux à qui on vole leur humanité, de mille façons. Ceux que l’on épuise pour les empêcher de rêver. Ceux à qui on explique qu’ils sont trop cons pour comprendre, et qui finissent par y croire. Ceux à qui on offre une corde pré-nouée pour Noël.» « J’suis pas un héros; j’ai pas ta force. J’ai juste besoin de savoir que j’ai raison. De savoir qu’on vaut mieux que ça. Parce que sans la réponse à cette question, y’a rien qui fait du sens… » Je finis mon verre, regardant distraitement le fond. « Ça, ou bien le fait que j’aime bien taper dans la gueule des gens. Et que j’ai choisi le camp où il y avait le plus d’adversaire.» Je relève la tête, avec un petit sourire sans joie. « Ça manque de lutins et de fées, mes histoires. Je sais. Demain, je te raconterai comment les fées des dents nous ont abandonnés pour les requins. Mais c’est quand même mon tour. Qu’est-ce que tu foutais, toute seule, ce soir ? Qu’est-ce que tu attendais ? Qu’est-ce que tu attends ?» |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Lun 24 Aoû 2015 - 16:26 | |
| Kath fit mine de réfléchir, des filles, est-ce qu’il y en avait énormément ? C’est vrai qu’ils n’avaient jamais réellement pris le temps de parleur de leurs histoires de cœur, ni de quoi que ce soit en rapport avec un quelconque sentiment. Elle haussa finalement les épaules en le regardant avec un grand sourire, attrapant une feuille et un stylo pour faire une liste des demoiselles concernées par cette étude. « Commence donc par me donner des noms, j’organiserai une petite fête, je suis persuadée qu’elles attendent que tu les recontacte ! » Lança-t-elle avec une pointe d’humour, l’idée d’un barbecue entre fille+tom, c’était pas une si mauvaise idée, si ? « Franchement Kath, il est maintenant dix bonne minutes trop tard pour le doute. » La future ex brune se mordit la lèvre en sentant la mixture odorante qu’il appliquait sur ses cheveux, est-ce qu’ils étaient réellement en train de le faire ? Est-ce qu’elle était réellement en train de laisser Tom frotter ses cheveux avec des produits susceptibles de la rendre chauve ? Intérieurement elle priait tous les dieux pour ne pas se retrouver obligée de lustrer son crâne pour le faire briller comme dans les films. « Avec un peu de chance, je serais toujours aussi jolie … avec ou sans cheveux ... » Elle se retint de rire en terminant sa phrase, sacrément effrayée par le résultat. « Allez détend-toi princesse, t’es entre les mains les plus sûres de la planète » Oh, vraiment ? Haussant légèrement le sourcil, elle se décida à faire confiance à ses mains expertes, est-ce que ça pouvait réellement être mauvais ? Probablement pas. Elle se surprit à se perdre dans ses pensées en fixant ses photos qui appartenaient maintenant au passé, c’était à cet endroit-là qu’elles devaient rester, dans le passé. « J’dirai rien sans une question officiellement ma belle, c’est les règles. » Elle afficha tout de même une petite mine boudeuse, ils dévièrent rapidement sur la médecine, qu’elle vendait comme s’il s’agissait de son rêve d’enfance, c’était pas totalement faux parce qu’au fur et à mesure c’était devenu son rêve, étudier la complexité du cerveau, mais surtout avoir la possibilité de sauver des personnes, faire son possible pour les maintenir en vie … « au moins un truc pour lequel tu peux dire merci à tes parents, alors. » Elle hocha doucement la tête en souriant, « ça, et tes seins, I guess. » Katherina se pinça légèrement la lèvre avant de rire aux éclats, « Bien sûr que j’en suis satisfaite ! » Elle avait de quoi, non ? Est-ce qu’ils étaient sérieusement en train de parler de ses seins ? Elle haussa doucement les épaules en soupirant légèrement, un doux soupir. La demoiselle haussa le sourcil en entendant sa réponse, étrangler des T-rex à mains nues, est-ce qu’il s’agissait d’une sorte de jeu de mot ? Non ? Elle se gratta l’arrière de la tête en souriant en coin. « Tu sais à quel point c’est dangereux d’étrangler des T-rex à mains nues ? Et surtout franchement pas réglo comme combat, les pauvres T-rex. » Connaissant Tom, ce n’était pas pour lui qu’il fallait qu’elle s’inquiète, Tom c’est le genre imbattable, du moins c’est comme ça que Katherina le voyait, invincible Tom. « J’suis pas un héro, j’ai pas ta force. » Kath pencha doucement la tête en l’écoutant, force était un bien grand mot, elle avait appris à prendre sur elle, à vivre avec tout ça, elle a rencontré des personnes qui lui ont permis d’avancer, de passer à autre chose, mais avait-elle réellement la force nécessaire ? Pas si sûr. « ça, ou bien le fait que j’aime bien taper dans la gueule des gens. » Elle lâcha un petit rire en terminant son verre, « Je pencherai franchement pour cette théorie » Katherina observa son sourire en se pinçant les lèvres, « Et de princesses, elles manquent de princesses tes histoires. » S’il le fallait, et pour la bonne cause, elle pouvait bien se porter volontaire pour porter une couronne. « Qu’est-ce que tu foutais toute seule, ce soir ? » - Je suis constamment toute seule. Voilà ce qu’elle aurait pu lui répondre si elle avait voulu être totalement honnête – Même entourée je me sens seule, alors j’ai préféré l’être réellement le temps d’une soirée. Elle haussa finalement les épaules en se servant à nouveau un verre, pointant la bouteille vers le verre de Tom en attendant de savoir s’il en voulait encore. « Je t’attendais ? » Lui lança-t-elle avec un petit sourire, « C’est ce qu’ils disent dans les films, ça sonne bien. » Elle marqua une pause le temps de boire une gorgée, « En fait, leur soirée feu de camp, guimauves et confessions me tentait pas spécialement, j’attendais de tomber sur un film potable dans mon pyjama girly, et puis t’es arrivé pour égayer ma triste soirée sans popcorn. » |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Lun 21 Sep 2015 - 17:50 | |
| " Ben écoute, c’est pas moi qui va m’opposer à ce qu’on m’organise une soirée, et encore moins si je peux décider du guest list! Alors, t’es prête ? Jane la Wannabe Chimiste. Les deux plus vieilles sœurs Stewart. Josie Blanchard – elle travaille au Mcdonald’s du centre ville à partir de 17h les mercredis et vendredi. Elle me donne des sachets de sauce BBQ si je lui raconte une blague qui la fait rire, alors du coup, je me dis que ça serait bien de pimenter un peu sa vie à elle. Oh, l’animatrice de télé là… hem… Daniels ? Ta mère, aussi, bien entendu. Les jumelles McPhee, d’Orange Avenue. La petite saloppe qui vend de la glace au parc. Amy Jones. Une fille que je ne connais que de nom et de numéro de téléphone : Sophia Bucker, ou un truc du genre. Les barmaids du Stallion et du Red Dragon. Je prendrais bien un second service de Mila Jovanovic, si l’occasion se présente, aussi. T’as encore de la place, je peux continuer ? »
J’avais un sens de la visualisation intérieure hyperactif, vous comprenez ? I always found that fucking someone’s brain off was a pretty good way to learn to know them anyway.
" Et si c’est vraiment ce qui t’inquiètes, rassure-toi : tu ferais le cover de n’importe quel magazine porno même si tu devenais leucémique. »
Plus confiant en parole qu’en geste, j’entrepris de lui masser amicalement le cuir chevelu avec ma mixture d’alchimie moyenâgeuse, en espérant que le miracle se produise. Et de ne pas voir cette soirée se terminer brusquement par une intervention du centre anti-poison. L’idée de mettre le feu, c’est super cool : sauf lorsqu’il est question de foutre le feu à quelqu’un qu’on apprécie. Ça ‘est plus con.
*****
Elle m’écoutait me raconter en métaphore foireuse, comprenant probablement les demi-vérités qu’il y avait à comprendre through the the smoke and the mirrors. M’efforcer d’être clair n’avait jamais vraiment fait partie de mes spécialités. Pourquoi limiter à une seule interprétation des idées plus évoluées ? Des idées quantiques, qui pouvaient simultanément être plusieurs vérités indépendantes ?
" Mes histoires manquent toujours de princesses. Les princesses, c’est le placeholder politiquement correct pour indiquer une poupée gonflable en chair, en os et en vagin bien lubrifié en permanence. Screw all the princesses – et c’est le cas de le dire Sauf la princesse Leia. Et puis, y’est pas dit qu’il n’y avait pas de princesse chez le T-rexEs. »
En même temps que ma prononciation devenait vache, le sentiment qui m’avait conduit jusqu’ici à prime abord devenait moins laid, et l’image d’Eugène Ramsamy/ Tom Fuller qui se plantait un gun dans les veines perdait de sa clarté. Je ne crois pas qu’il s’agissait de causalité. Je savais que je le devais plutôt à la présence de Kath qu’au whiskey. À ses demi-sourires sincèrement mensongers. À son attitude d’impératrice romaine emprisonnée. Elle me rappelait toujours que ça valait le coup de continuer. Parce qu’il y avait des gens comme elle, parfois, camouflés parmi la horde des zombies.
Vint ensuite le temps pour elle de répondre à ma question, et cette fois-ci, elle opta pour le verre, même si elle esquissa une petite défense cheesy. Legit. De toute façon, la vraie réponse, je la connaissais déjà. C’était au mensonge que je m’intéressais dans le cas présent.
" J’ai bien vu ça, que tu m’attendais : pour quelle autre raison au monde porterais-tu ce pyjama sinon ? Tu le sais que je l’adore. Et puis, il est de notoriété publique que MES soirées feu de camp, guimauves et confessions sont les meilleures de la ville de toute façon. Même sans guimauves»
J’acceptais de mon verre tendu et rendu quasi vide spécialement pour l’occasion son invitation à m’offrir un peu plus d’eau de vie. J’avais déjà bien bu, pour honnête, mais je m’en foutais. Je me trouvais devant la seule personne au monde devant qui j’étais prêt à me mettre à nu. Pour autant qu’elle me le demande.
" Cool – ça fait des années que j’ai envie de revoir A Maid in Manhattan. Ou Pretty Woman. Où Shameless Whores ? C’est un film de filles ça, non, Shameless Whores ? La plupart des rôles de tête en tout cas…»
L’important, dans la vie, c’est de se trouver drôle soi-même…
" Dis, Kath, ça te gène si je reste à dormir ici ce soir ? Je vais me rouler en boule dans un coin de ton divan, prendre une douche au soleil levant, ramasser mes poils et m’éclipser avant même que tu n’ouvres un oeil. Juste que… ça me ferait du bien d’oublier que c’est la guerre, là-dehors, pour une nuit…»
Malgré toutes mes propositions d’y mettre le feu, c’était un peu mon oasis, cette baraque. Ce qui impliquait que je devais constamment faire de mon mieux pour ne pas en abuser. Mais là, j’en avais besoin…
" Merci d’être là, Princess…ahem, Kath. T’as plus de raisons que n’importe qui de m’envoyer chier, pourtant, t’es toujours là pour moi. Je…»
Ouais, ben vous savez, ce que je disais, à propos d’avoir bien bu ? Il était que j’en prenne une autre rasade.
" Merci Kath.»
Voilà. Beaucoup mieux.
" Sinon, le blond, ça te va super bien, en vrai. Ça te donne un look Kirsten Stewart, addiction à l’héroïne en moins.»
Ouais, je sais qu’elle est pas blonde, Kirsten… Allez tous crevez, p’tits cons… |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Dim 27 Sep 2015 - 22:02 | |
| « Alors, t’es prête ? » Elle hocha doucement la tête en s’emparant d’un bloc note et d’un style, vous pensiez vraiment qu’elle disait ça dans le vent ? Katherina notait chacun des prénoms qu’il donnait, ça en faisait un paquet mais elle pouvait s’arranger pour qu’elles soient toutes présentes. « Vraiment ? Tout ça ?! » Tom le séducteur, le tombeur de ces dames. « Tu penses que ta Josie elle pourrait nous fournir en sandwich ? » Lança-t-elle en mordillant son stylo avant de reprendre son rôle de secrétaire. « Lorelai Daniels ? Ok je veux absolument les détails de cette histoire ! Tu sais que ça va être chaud patate de faire en sorte qu’elle ramène son boule chez moi ? » Une célébrité cette femme, bitch mais célèbre. « Bonne chance pour retrouver la trace de ma mère et faire en sorte qu’elle remette les pieds ici, je parierai pas là-dessus. » Elle l’ajouta tout de même à la liste en haussant doucement les épaules. « Tu connais Amy ? La petite blonde ? Haha, j’étais en soirée une fois avec elle, la pauvre est tombée de sa table. C’est un amour. » Sophia, Les barmais, Stallion, Red Dragon, elle notait absolument tout. « Mila ? Tu connais Mila ? » Elle haussa le sourcil d’un air surpris, « Ouais ouais, y’a de la place ! » Un magazine porno, réellement ? Evidemment ça sonnait comme un compliment venant de la part de Tom mais Katherina aspirait à bien mieux. « Merci, ça me touche bro ! Je préfèrerai faire la couverture d’un magazine de médecine … Quelque chose comme ‘CHIRURGIEN DE L’ANNEE’, ou un truc du genre. » Elle haussa doucement les épaules en souriant en coin, c’était une sacrée connerie.
« T’as pas besoin de princesse, t’as une sœur guerrière, et ça, ça vaut toutes les foutues princesses du monde. P’têtre pas les reines, parce qu’une reine c’est plutôt badass, mais qui a besoin d’une princesse ? » Personne. « Je pense pas qu’une princesse fasse long feu face à un T-rex, à force d’attendre sur leur prince charmant elles ont oublié comment se défendre. » C’était pas une princesse, non, parce qu’elle avait pas besoin d’un prince charmant pour prendre sa défense ou pour la protéger du grand méchant loup. « Pour quelle autre raison au monde porterais-tu ce pyjama sinon ? » Elle haussa doucement les épaules en s’observant « Parce que je le trouve confortable par exemple ? » - « Tu le sais que je l’adore. » Elle rit face à sa remarque. « Je dois avouer que je n’ai jamais connu meilleure soirée feu de camp, guimauves et confessions. Bravo ! » Lança-t-elle tout en applaudissant, l’air un peu taquin. « Hey ça tombe bien, j’ai pretty Woman quelque part dans mon bazar » Katherina se leva du canapé pour se diriger vers le meuble sous la télé, elle fouilla un moment avant d’en tirer fièrement un DVD « Voil… » - « Dis Kath, ça te gène si je reste dormir ici ce soir ? » La demoiselle secoua légèrement la tête et s’approcha à nouveau de Tom, « Pas du tout, t’es ici chez toi ! » Même s’il refusait de l’admettre, cette maison c’était aussi la sienne. « Hors de question que tu te trouves une minuscule place sur le divan pas confortable, y’a des chambres en haut et devine quoi … Les lits sont merveilleux ! » Elle s’installa à nouveau à côté de lui et haussa les épaules « Tu me laisseras te préparer un petit déjeuner avant de partir, hein ? » Il n’avait pas besoin de jouer les fantômes, pas avec elle, la présence de Tom s’avérait être la seule dont elle avait réellement besoin, c’était réellement la seule personne qui réussissait à lui faire tenir la tête hors de l’eau. Celle qui, avec ses coups de pieds au cul, réussissait à la remettre sur la bonne route, elle n’avait pas besoin d’un Tom disparaissant au petit jour, non, ce dont elle avait besoin, c’était d’un Tom omniprésent. « Merci d’être là, Princess…ahem Kath. T’as plus de raisons que n’importe qui de m’envoyer chier, pourtant, t’es toujours là pour moi. Je… » Elle attendit qu’il termine sa phrase avant d’y répondre, elle savait pertinemment à quoi il faisait référence en avouant qu’elle avait toutes les raisons du monde de l’envoyer chier, mais il fallait qu’il sache qu’il avait tort et qu’au contraire, elle avait des tonnes de raison de le garder auprès d’elle. « Merci Kath. » Elle secoua doucement la tête en souriant. « Tu as toujours été là pour moi quand j’en avais besoin, tu as toujours fait en sorte que j’aille bien, que j’arrive à m’en sortir, tu m’as rendu plus forte, plus débrouillarde, c’est normal que je sois là pour toi quand tu en as besoin à ton tour. » - « Sinon, le blond, ça te va super bien, en vrai. Ça te donne un look Kristen Stewart, addiction à l’héroïne en moins. » La désormais ex-brune passa sa main dans sa chevelure blonde, remuant sa tignasse avec fierté. « Bon boulot camarade, est-ce que j’te ressemble maintenant ? » |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Jeu 29 Oct 2015 - 22:24 | |
| " Ah! Si tu crois que je ne saurais pas retrouver ta mère, c’est que tu sous-estimes de beaucoup la voracité de ma libido! J’suis curieux par contre : je dois en comprendre que t’as essayé de la retrouver ? »
Je me retenais de ne pas trop dire de conneries sur sa mère ce soir. Je savais qu’il s’agissait d’une corde sensible, même si je tentais de la désaccorder depuis tant d’années. D’ordinaire, je sautais sur des opportunités comme celle là avec l’enthousiasme d’un gamin qui découvre une sucette. Mais là, maintenant, c’était un peu au-delà de mes forces. Et puis, je voulais lui faire savoir que j’étais vraiment reconnaissant de son épaule. Alors je limitais mes jabs au haut de la ceinture.
" La liste implique celles sur qui j’ai fantasmé aujourd’hui, mais ne dit pas avec lesquelles j’ai conclu. De toute façon, une vérité sans une part de doute, c’est pas très excitant. Mais oui, je connais Mila. Très bien même, je dirais. Pourquoi ? Tu la connais aussi ? »
Le « second service » était suffisament explicite pour ne pas que j’ai besoin d’en rajouter.
**********
Eh. Une sœur guerrière. Elle avait tellement raison. S’il y avait bien une personne avec qui je pensais pouvoir courir tout droit vers l’enfer, shotgun en main, en vociférant les plus vulgaires obscénités de mon répertoire, c’était avec Kath. Ça me faisait tellement plaisir qu’elle réalise à quel point, sur l’échelle de l’humanité, elle était aussi badass qu’une reine.
" Amen, Hippolyte, amen. Et une sacré guerrière par-dessus le marché. »
Je lui décernai un regard emplit de gratitude alors qu’elle m’offrait littéralement sa maison. Comme si je faisais vraiment partie de la famille.
J’eus du mal à ne pas m’en émouvoir…
" Nah, les lits, c’est surfait. J’suis plutôt du type divan, pour être honnête… »
Je retirai mes chaussures et me servit un nouveau verre de whiskey, avant de prendre le DVD des mains de Kath et d’aller l’insérer dans le lecteur correspondant. Je revins ensuite m’installer à ses côtés, sur la scène d’ouverture du film.
C’était cool de la sentir près de moi. Ça n’arrivait pas fréquemment.
" Tu parles que tu me rassembles – dans tes rêves! Il te manque encore une bonne vingtaine de doses d’attitude avant de m’arriver à la cheville! »
Je lui ébouriffais les cheveux comme j’aurais aimé le faire à ma propre sœur. Putain, ça serait si simple de m’y habituer…
" Mais j’ai rien fait de tout ce que tu me crédites. La femme que t’es, tu l’es devenue par ta propre volonté. »
Je m’étirai les pieds sur la table encore un peu chaude, gardant le silence quelques instants alors que nous faisions connaissance avec Richard Gere et que je dégustait distraitement mon verre. Paisiblement. Without any of the thousand Fuller schemes running wild in my head.
" Quand l’apocalypse de zombies se déclenchera, Richard Gere, est-ce que tu crois qu’il se lancera à tes trousses, ou bien aux miennes ? Moi, je pense qu’il essaiera de te sauter dessus. Mais rassures-toi : je ne le laisserai pas t’embarquer dans grosse bagnole. »
Ouais, ben comptez le nombre de whiskey que j’ai enfilé depuis que je suis ici, et vous verrez, ça fera immédiatement beaucoup plus de sens, cette question.
De plus en plus gagné par une apathie ayant autant son origine dans mon alcoolémie que dans l’apaisement de mes pulsions autodestructrices, j’avais les paupières qui devenaient lourdes. C’est en mâchant mes mots, je poursuivis.
" Pas que Rich – ils veulent tous te sauter dessus. Parce que t’es le prix ultime. S’ils t’attrapent toi, il n’y aura plus rien à leur épreuve… mais je les laisserai pas faire… jamais…»
Jamais.
Je fermai les yeux, en me concentrant sur une seule pensée – je ne devais pas me reposer contre elle.
Et je crois que c'est ainsi que je gagnai le royaume de l'onirisme, en me demandant à quand remontait la dernière fois où je m’étais endormi avec quelqu’un ? |
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| Sujet: Re: Want you stay with me, cuz you're all I need (TOM) - TERMINE Mar 24 Nov 2015 - 21:32 | |
| Katherina se mit à sourire, elle n’avait absolument aucun doute sur le fait qu’il soit capable de la retrouver. Tom était le portait craché de son père, elle n’avait d’ailleurs jamais cessé de lui rappeler, il lui suffisait donc simplement de se proposer en remplaçant pour qu’elle se décide finalement à rentrer. « Je devrais peut-être t’utiliser en appât ! » Lâcha-t-elle avec une petite pointe d’humour. On pouvait tout de même sentir une touche de tristesse dans sa voix, le sujet de sa mère avait toujours été quelque chose très sensible, quelque chose dont elle n’aimait pas vraiment parler. Avec Tom, tout avait toujours été différent, notamment parce qu’elle n’avait jamais eu peur d’aborder n’importe quel sujet avec lui. « J’ai connu un homme qui l’avait rencontré à … à Boston, je crois, c’était un journaliste, il m’a apprit qu’elle avait refait sa vie, sans moi. J’ai tenté de lui envoyer des lettres, de l’appeler, sans succès. » Katherina marqua une petite pause en passant sa main dans ses cheveux à présent blonds. « J’ai laissé tomber après ça, c’est mieux comme ça. » Elle soupira doucement, souriante presque immédiatement après, Katherina ne voulait pas qu’il sente sa tristesse, elle ne voulait pas être triste pour ça.
« Attend, ça voudrait dire que tu fantasmes sur ma mère ? » Elle se pinça légèrement la lèvre avant de rire, « Dégueu », c’était affreusement ridicule et dégoûtant à la fois. « Je connais Mila depuis que je suis petite. En fait, nos mères se connaissaient, ça nous a rapproché ! D’ailleurs, je l’ai revu il n’y a pas si longtemps que ça à l’hôpital ! » C’était quand même un sacré hasard. « Amen, Hippolyte, amen. Et une sacrée guerrière par-dessus le marché. » Elle leva son poing vers le ciel en hochant la tête, un grand sourire aux lèvres. Katherina croisa doucement les bras en secouant la tête lorsqu’il refusa un lit, c’est qu’il était têtu. « Est-ce que tu crois que j’te laisse le choix ? Franchement. » Bien évidemment qu’elle ne lui laissait pas le choix, et puis quoi encore ? Elle le laissa lui prendre le dvd des mains pour aller le mettre, Katherina s’installa confortablement en attendant qu’il revienne, elle en profita d’ailleurs pour se resservir un dernier verre. « Méfis-toi, je me rapproche plus rapidement de tes chevilles que ce que tu crois ! » Elle le laissa lui ébouriffer les cheveux sans rechigner, surtout parce qu’avec ce petit geste, il lui avait donné l’impression d’être réellement sa petite sœur. Katherina avait eu la sensation d’avoir été plus proche de lui pendant quelques secondes.
Il soutenait que la femme qu’elle était devenue, elle l’était devenue grâce à elle-même. Katherina lui répondit par un simple sourire. Dans le fond, elle aurait voulu le contredire, lui avouer ô combien sa présence, mais surtout sa persévérance avait joué dans son changement. Elle se perdit un instant dans ses pensées, repensant au jour où Tom avait débarqué dans sa vie, la façon dont elle l’avait accueilli, elle se rappela de sa rage, de son rejet, il lui rappelait tellement son père qu’elle avait eu envie de vomir en le voyant. Katherina se mit à rire doucement en pensant à la tête qu’elle aurait fait si elle avait eu un aperçu de ce futur, de leur futur … Elle fut ramenée à la réalité à coup d’apocalypse, de zombies et de Richard Gere. « Il est intelligent Richard, il sait à quel point tu comptes pour moi, alors il se lancerait à tes trousses. Il se servirait de toi pour m’attraper, parce qu’il sait que j’te laisserai pas tomber, que je t’abandonnerai pas ! » Elle haussa doucement les épaules en reportant son attention sur le film, elle réfléchissait à sa phrase, à ce qu’elle venait de lui dire. Tom comptait pour elle, au fil du temps, il avait réussi à se frayer un chemin jusqu’à son cœur, il avait réussi à s’y trouver une place, une énorme place. Elle écouta la suite de phrase en souriant, abandonnant la vue de Richard Gere au profit de celle de Tom, il était monstrueusement beau dans sa détermination. Katherina se contenta de sourire sans cesser de le regarder, elle l’observa fermer les yeux et laisser Morphée l’emporter loin d’elle.
Katherina l’observa encore quelques secondes avant de finalement se rapprocher de lui, elle hésita un instant, juste un instant avant de se blottir et de poser la tête contre son épaule. Ils n’avaient jamais réellement eu l’occasion d’être aussi proche que ce soir … Le whisky ou Richard Gere, elle ignorait le responsable de cette proximité, mais une chose était sûre, elle ne regrettait rien. « Merci pour tout. » Murmura-t-elle avant de sombrer elle aussi dans le sommeil, un sommeil apaisé par sa présence. |
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