« Поторопи́сь! » Isaak tapa du pied, se massant nerveusement la main tandis qu'il avait hurlé dans la maison. Le silence lui répondit. Il soupira longuement, levant les yeux au ciel. Cela faisait dix minutes qu'il s'était activé dans toute l'habitation. Il avait fait le tour des pièces pour vérifier qu'il n'avait rien oublié. Pour la énième fois, il s'arrêtait devant le miroir de l'entrée pour s'assurer que rien ne dépassait. Il lissa son semblant de barbe – qu'on avait accepté qu'il garde pour l'occasion – et s'assura une dernière fois que ses cheveux n'étaient effectivement pas coiffés. Il tapota sa veste, son portable professionnel était là. Il tritura ses boutons de manchette avant de consulter sa montre. « папа!! » Cette fois-ci, une voix étouffée lui répondit. Finalement, il apparut, en haut des escaliers. Isaak leva le regard. Dans son costume noir, Anton descendait les marches d'un pas mal assuré. Ses mains tremblaient tellement qu'il ne parvenait pas à faire son nœud de cravate. Son fils soupira et l'invita à s'approcher de la main. Il exécuta des gestes rapides et précis. Les mêmes qu'il faisait sur lui-même tous les jours depuis quatre ans. C'était paradoxal, que le fils fasse la cravate du père. Aujourd'hui aussi, c'était paradoxal. Isaak regarda son père avec un immense sourire qui lui répondit par un sourire tendu. « T'es prêt ? » - « Je peux dire non ? » - « Je pense que c'est un peu trop tard. » - « Alors, je suis super prêt ! » Isaak laissa échapper un rire avant de prendre son père dans ses bras. Il était l'heure de partir.
C'était lui au volant. Parce qu'il conduisait plus vite, et surtout parce qu'il conduisait mieux. Un cortège de trois voitures se gara devant une maison de la petite ville d'Orange, à quelques kilomètres seulement d'Huntington. Sur le perron, attendaient en rangs serrés cinq femmes en robes saumon, l'air déterminé. Elles arrêtèrent le cinquantenaire et commencèrent à l'interroger. Des questions faciles, comme un deuxième prénom, une date de naissance, et puis des choses un peu plus corsées, comme la couleur de sa robe lors de la demande. Anton répondit sans aucune hésitation. Il avait une grande mémoire, un don qu'il cultivait tous les jours. Les filles en furent presque déçues, mais acceptèrent finalement de lui laisser « acheter » la mariée qui se présenta alors. Parmi les garçons, une onde de choc parcourut la foule. Dans sa robe blanche, Abigail était magnifique. Ses longs cheveux blonds avaient été ramenés dans un chignon stylisé – le genre de coiffure qu'on ne voit que pour les mariages – et ses magnifiques yeux bleus avaient été mis en valeur avec un maquillage discret mais élégant. Isaak détourna rapidement son regard pour observer son père. Il vit dans ses yeux un éclat qu'il n'avait vu qu'à une seule occasion : lorsqu'il avait parlé d'Yelena, quand Isaak était adolescent et qu'il était « en âge de comprendre ». Le Russe étira un sourire. Il voyait son père heureux et c'était ce qui importait. Les amoureux ne s'embrassèrent pas. Pas tant qu'ils n'étaient pas unis. Ils marchèrent alors bras dessus bras dessous jusque la voiture, un sourire flottant sur leurs lèvres.
Ils arrivèrent enfin sur les lieux de la cérémonie. Le temps était magnifique, c'était pour cela qu'il avait été décidé que la cérémonie se tiendrait en extérieur. Au bout de l'allée improvisée, un homme d'Église qui patientait. Anton n'avait jamais été religieux, mais pour faire plaisir à sa femme, il avait fait l'effort d'accepter de se marier en présence d'un représentant de Dieu pour elle. Tout avait été préparé avec soin : des chaises parfaitement alignées et ornées de fleurs immaculées, des invités déjà présents, bien droits et alertes au moindre petit bruit. Isaak serra son père dans ses bras avant d'aller se placer debout devant la foule. La place du témoin. En traversant l'allée, il la repéra immédiatement. Difficile de ne pas la remarquer, à vrai dire. Il n’attarda pas son regard sur elle et continua sans ralentir jusqu'à ce qu'il soit à la place qui était la sienne. Son père le suivit ensuite, s'installant en milieu. L'assemblée patienta encore quelques instants avant que la mariée ne s'avance. Tous les regards étaient portés sur elle. Enfin, presque tous. Rapidement, celui d'Isaak se décala pour observer une petite brunette à la robe terriblement ajourée dans le dos. Il tenta à plusieurs reprises de détourner le regard, mais sans succès. Heureusement, la mariée arrivait suffisamment vite pour qu'il finisse par décrocher.
La cérémonie se déroula sans encombre. Bien sûr, il y eu de l'émotion, des larmes, des rires. Le petit discours d'Abigail était touchant, surtout le passage en russe qui, bien que bancal – et ce n'était pas faute pour Isaak d'avoir passé des heures à lui apprendre – , avait été exécuté avec suffisamment de cœur pour qu'il arrache une larme à Anton. Son fils, lui, avait gardé le sourire pendant toute la durée des discours, des échanges de vœux, des échanges des alliances – Diana était terriblement mignonne dans sa petite robe bleu pastel. Pourtant, à l'intérieur, il ressentait une pointe de tristesse. Il ne voulait pas le montrer à son père, mais il était presque jaloux, d'être de ce côté. Il prit quand même son père dans ses bras, le félicitant chaleureusement.
Isaak se retrouva à nouveau derrière le volant. Il était à présent chauffeur des jeunes mariés. Il roulait sur une route à circulation fluide. De temps en temps, il klaxonnait, aussitôt reprit par le cortège. La salle qui allait les accueillir pour le dîner n'était pas très loin. Encore une trouvaille du trentenaire qui avait fait jouer quelques relations pour dénicher la perle rare à des frais plus qu'attrayant. Avant de passer au repas à proprement parler, il y avait le vin d'honneur. Une sorte d’apéritif où les convives pouvaient discuter, faire connaissance, féliciter les mariés. Une mise en bouche avant la vraie fête.
Tandis que le nouveau couple Tsariov conversait avec chacun des invités, à complimenter la robe, à remercier d'être venus pour cet événement spécial, Isaak avait pris la responsabilité de s'occuper d'Ivana et Diana. Enfin, il jeta un coup d’œil sur elles de temps en temps. Parmi les invités, il y avait d'autres enfants de leur âge. Parfait pour inventer des histoires. Le jeune Russe, quant à lui, c'était placé stratégiquement pour observer et le vin d'honneur, et les enfants. Il avait presque l'impression d'être encore au travail. Les invités étaient à peu près tous de sa tranche d'âge. Il fallait dire qu'Abigail n'était pas beaucoup plus âgée que lui, et Anton n'avait jamais eu énormément d'amis. Il avait mis du temps à s'intégrer à la société américaine. Finalement, c'était plus grâce à sa femme qu'il avait rencontré du monde. Beaucoup des convives regardaient l'agent, peu venaient lui adresser la parole. Il avait tenté. Peu le connaissaient, à vrai dire. Abigail avait glissé à certains qu'il s'agissait du fils d'Anton – bien qu'on pouvait aisément le remarquer en les comparant. Parfois, elle en racontait un peu plus. Pour les autres, il fallait lui parler pour en découvrir un peu plus sur ce grand gaillard un peu mystérieux, qui passait parfois pour un type louche, à rester à proximité des enfants tout en assurant qu'il n'en possédait aucun – une pique de plus sur le fait qu'à trente-deux ans, il n'y avait ni femme, ni enfant à l'horizon. La remarque la plus drôle à laquelle il eut le droit fut « Oh, mais vous parlez bien anglais, dites-moi » Ce à quoi Isaak répondait toujours avec une pointe d'humour « Ah oui ? Ouf, j'ai cru que 30 ans et toute une scolarité passés aux États-Unis ne faisaient encore faire des fautes quand je parle. » Il savait bien que les gens faisaient référence au fait que son père parlait avec un énorme accent qui trahissait ses origines au premier mot qu'il prononçait. Mais ce qu'il fustigeait, c'était la bêtise de croire que parce que le parent parle avec un accent et fait encore quelques fautes, tout le reste de la tribu est dans le même cas. Aux dernières nouvelles, Ivanna d'exprimer parfaitement bien en anglais – mais pas vraiment en russe, au grand dam d'Anton – et Diana était également sur la bonne voie.
Les discussions avec ceux qui n'avaient pas eu la chance d'être briefés en amont étaient sensiblement les mêmes. On commençait avec les banalités d'usage. Nom, prénom. Et puis on passait à l'éternelle question sur le travail. Le Russe avait beau exceller dans l'art du mensonge, il préférait dire la vérité. Ou du moins, la vérité officielle que tout le monde connaissait. « Je co-dirige un club. » La question suivante était souvent la même. « Vraiment ? Quel genre de club ? » Le tout avec un certain entrain. Isaak n'hésitait pas parce qu'il avait honte, mais parce qu'il savait pertinemment comment allait se dérouler la suite de la conversation. « Un night-club. » En général, c'était un long silence rempli de jugement qui suivait. Parfois, un petit « Ah » sortait de la bouche de l'interlocuteur. Isaak le savait, il venait d'être catégorisé.
Et puis, il y avait Candice. C'était la sœur d'Abigail. Ils avaient le même âge et elle, elle ne critiquait pas le fait qu'il travaille dans une boîte de nuit. Ils s'étaient déjà parlés avant le mariage, pendant les préparatifs. Abigail avait profité des talents du jeune homme pour l'organisation. Ils avaient sympathisé, mais il semblait que Candice ait pour projet de peut-être aller plus loin. Résultat, il avait eu le droit à la célèbre blague « Les témoins vont-ils finir ensemble ? » due au fait que les deux jeunes gens se proclamaient célibataires. Si la première avait vu là une opportunité pour se rapprocher, le second n'éprouvait pour elle qu'une sympathie familiale – après tout, ils allaient appartenir à la même famille, à présent. Non, jamais il ne la toucherait de manière indécente et les seuls contacts qui existeraient entre eux seraient platoniques. À cet instant présent, ils discutaient de manière cordiale. Ils avaient d'abord jugé et noté la cérémonie de mariage et les invités. Les deux avaient le sourire aux lèvres, mais pas de la même façon. Celui d'Isaak était cordial, son sourire habituel. Celui de Candice par contre se voulait charmeur, séducteur. Un sourire qui ne faisait pourtant ni chaud ni froid au jeune Russe. Non, lui tentait plutôt de rester concentrer sur la blonde, mais des éclats de rire l'en empêchaient. Il les connaissait trop bien pour ne pas douter de leur propriétaire. Il leva un instant les yeux pour porter son regard dans sa direction. Elle souriait. Elle riait. Elle discutait avec un jeune homme, un cousin d'Abigail – Isaak ne s'était pas intéressé à lui outre mesure. Elle avait l'air de s'amuser, étant donné qu'on pouvait l'entendre depuis l'autre bout de la pièce. Sérieusement, était-il le seul à l'entendre ? Il fronça les sourcils. L'inconnu était clairement en train de lorgner sur son décolleté, de manière grossière en plus de cela. Le trentenaire serra les mâchoires et réprima une envie de lui faire part de son avis sur ses manières. Il fut ramené sur Terre par Candice qui avait posé la main sur son bras. Il le recula vivement sans un mot, avant de reprendre finalement la conversation là où il l'avait interrompue.
On annonça l'heure du repas. Une aubaine. Isaak le savait, il serait séparé de Candice, puisqu'il devait se tenir à gauche du marié, tandis que la jeune femme serait à droite de la mariée. Pour ce qui était du plan de table, le jeune Russe n'était pas intervenu. Il avait trouvé les lieux et les personnes, Abigail s'était occupée de l'organisation interne. Il n'avait même pas fait attention à ses partenaires de tablée. Il en connaissait déjà une partie, de toute façon. Il fit signe à son père qu'il arrivait. Il allait s'assurer une dernière fois que tout serait prêt, que les végétariens ne mourraient pas de faim avec plus qu'une simple salade et que les allergiques aussi y trouveraient leur compte. Seules les personnes chiantes trouveraient à redire au repas. Il passa la tête dans une pièce adjacente à celle de la réception et interrogea la responsable qui lui confirma que tout était en prêt et que tout serait parfait. Isaak la gratifia d'un sourire et repartit dans la salle. Il passa d'abord voir ses sœurs, pour vérifier qu'elles étaient bien installées et qu'elles s'amusaient bien. Il leur déposa un bisou sur la joue à chacune après leur avoir fait promettre d'être sages comme des images. Il se redressa en soupirant et repartit vers sa table où tous les convives étaient déjà installés. Tous, sauf lui. « Oh, on est voisins… » Au cas où les lettres argentées qui formaient leurs prénoms sur les petits cartons n'étaient pas suffisantes. Il la regarda longuement sans rien dire. Il étudiait son visage, ses traits sublimaient par quelques touches de maquillage, ses cheveux coiffés soigneusement. Isaak tira sa chaise et s'assit dessus avant de se rapprocher de la table. Il se tourna ensuite vers son père et lui lança un regard noir, auquel le plus vieux répondit par un sourire. Son fils articula un « Je te déteste… » avant de se retourner vers Katherina, hésitant. « Jolie… robe. » La claque mentale partit directement. De tous les compliments de la Terre qu'il aurait pu lui dire, il fallait que c'en soit un sur sa robe. Cette même robe au décolleté fin mais plongeant et au dos tout aussi vertigineux. Cette même robe à cause de laquelle il avait détesté le fameux cousin avec qui la brunette avait conservé une grande partie de la journée. Après ne pas s'être adressés la parole depuis quelques jours – encore – voici une entrée en matière remarquablement lamentable.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Mar 5 Avr 2016 - 20:54
Il était encore tôt lorsque la brunette sortit de sa douche. Elle s’enroula dans une serviette avant de sortir de la salle de bain et de s’installer devant son miroir. Katherina s’observa pendant de longue minute, soupirant doucement en attrapant sa brosse. Doucement, elle se mit à brosser ses cheveux en déviant parfois le regard vers son réveil, surtout pour s’assurer de ne pas être en retard. Elle pencha légèrement la tête en observant sa longue chevelure, se demandant ce qu’elle pouvait bien en faire … Se coiffer pour tous les jours, ce n’était pas compliqué, par contre se coiffer pour un mariage, ça c’était une autre histoire ! La brune haussa les épaules avant de finalement se relever pour fouiller dans son armoire, lançant quelques jurons face à son bordel … comment retrouver une robe là-dedans ?! Elle se rappela soudainement de toutes ces fois où sa mère lui avait répété l’importance de bien ranger ses affaires, c’était pour ne pas perdre de temps. Ah ! Elle parvint finalement à mettre la main sur sa robe, ouf !
Katherina s’en empara et la déposa sur le lit, rapidement rejoint par un petit chat intrigué par ce nouveau tissu. « Hep, tu rêves toi ! Oust », lança-t-elle en récupérant la petite boule de poil ronronnante. Elle sortit de la chambre en refermant la porte derrière elle et se dirigea vers la salle de bain, ne pouvant s’empêcher de penser à tout ce qu’elle avait à faire et du peu de temps qu’il lui restait. La brune s’installa face au miroir et s’empara à nouveau de sa brosse pour discipliner ses cheveux rebelles. Elle attrapa quelques mèches de ses cheveux pour les tresser et faire de cette tresse un bandeau qu’elle attacha avec plusieurs petites neigeuses, laissant s’échapper quelques jurons lorsqu’une neigeuse s’enfonçait trop profondément et heurtait sa peau. Elle s’observa un petit moment pour observer le premier résultat et vérifier que rien ne dépassait. Katherina attrapa son fer à boucler pour s’occuper du reste de sa chevelure, bouclant quelques mèches de ses cheveux avant de finalement remonter le tout en un chignon, entortillant plusieurs mèches sur elles-mêmes pour créer quelques effets. La brunette recommença à plusieurs reprises sa coiffure, trouvant à plusieurs reprises que le résultat n’était pas satisfaisant … ça avait l’air pourtant tellement plus simple sur les vidéos. C’est finalement au bout d’une quinzaine de minutes qu’elle parvint à remonter ses cheveux en un chignon parfait, ou presque, puisqu’elle avait tout de même décidé de laisser quelques mèches s’échapper pour encadrer son visage.
La brune haussa finalement les épaules avant de se diriger vers la chambre pour enfiler sa robe. Elle observa rapidement l’heure, constatant qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps et qu’elle n’avait pas encore décidé quelle paire de chaussures elle allait prendre, tant pis, elle verrait ça tout à l’heure ! Pour l’instant, elle se contenta de se glisser dans sa robe, une robe qui dévoilait une partie de son dos. Face au miroir, elle fit plusieurs tours sur elle-même pour s’observer. Un miaulement attira son attention et elle se tourna vers la petite boule de poil en souriant, « ça veut dire que tu me trouve jolie ? » lança-t-elle en riant, parler à un chat … Il manquait plus que ça.
Elle observa une dernière fois l’heure avant de descendre les escaliers, récupérant au passage une paire de talon d’un rose pâle pour s’accorder à sa robe. Katherina s’apprêta à sortir de chez elle lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’avait pas rempli les gamelles, rappelée à l’ordre par l’aboiement de Baloo, évidemment… Elle leva les yeux en souriant et fit demi-tour pour leur donner à manger et leur offrir quelques caresses avant de sortir, parce que si elle continuait comme ça elle risquait d’être en retard.
Katherina arriva enfin sur le lieu de la cérémonie, satisfaite de constater que non, elle n’était pas en retard, et heureusement ! Elle balaya rapidement l’endroit du regard, observant l’allée avec un petit sourire aux lèvres. Elle avait toujours aimé les mariages, ou plutôt ce que ça représentait… L’amour, le vrai ? L’endroit était magnifique, des chaises alignées et ornées de fleurs, une allée parfaite au bout de laquelle attendait un homme, celui qui allait marier Anton et Abigail. Son sourire s’étira au fur et à mesure qu’elle avançait dans cette allée, elle était heureuse, oui, clairement heureuse pour eux. Katherina s’installa finalement à chaise, patientant en jouant avec les fleurs qui ornaient son siège. Elle redressa la tête, alertée par des murmures et des bruits de pas, et c’est à ce moment-là qu’elle l’aperçu … Il était beau dans son costume, placé devant tout de le monde, attendant patiemment – ou presque – que les mariés arrivent. La brunette l’observa pendant un petit moment avec un petit sourire en coin, en se demandant s’ils allaient s’adresser la parole, ou ne serait-ce que se dire bonjour. Elle tourna finalement la tête pour porter son attention sur Anton qui traversait l’allée, en souriant elle lui adressa un petit signe de la main, il avait tellement heureux et tellement impatient qu’elle trouva ça touchant. Et ce fut finalement au tour d’Abigail, et rapidement, elle ne vit plus qu’elle … Comme pratiquement tous les invités en réalité. Elle était belle dans sa robe, belle de la tête aux pieds.
La brune fut touchée par le discours d’Abigail, surtout par la partie en russe, non pas parce qu’elle avait compris quelque chose … Pas du tout en fait, mais simplement parce qu’elle avait fait cet effort pour Anton, et c’était touchant. La cérémonie se termina sur l’échange des alliances, et surtout par le baiser tant attendu !
Puis ce fut le moment de tous se rejoindre à la salle. Et lorsque Katherina y arriva, le vin d’honneur était organisé. La brunette s’empara d’un verre de vin blanc avant de chercher des yeux le couple, après plusieurs minutes de recherche elle tomba finalement sur eux, occupés avec d’autres invités, c’était presque comme s’ils faisaient la queue pour attendre leur tour. La demoiselle haussa les épaules avant de s’approcher, d’attendre qu’ils aient fini leur discussion pour les kidnapper. Elle s’empressa alors de les serrer dans ses bras et surtout de les féliciter, elle avait rarement vu les yeux d’Anton briller autant, et ça lui réchauffait le cœur. Malheureusement, ils n’eurent pas vraiment le temps de discuter puisqu’ils furent immédiatement kidnappés par des autres convives, tant pis !
Katherina tourna rapidement la tête pour observer les invités, et son regard s’arrêta sur Isaak, il était en train de discuter avec la sœur d’Abigail, alors la brunette baissa les yeux en soupirant, se dirigeant finalement vers le buffet pour manger un peu, pour se distraire et attendre le moment de s’assoir. « Tu es toute seule ? », Katherina sursauta en lâchant son mini-sandwich, elle leva la tête en haussant le sourcil, surprise de la façon dont elle venait d’être abordée, « non non, je suis avec mon ami invisible … Je te présente … Jean-claude .. Et Jean-claude, je te présente … ? », lança-t-elle d’un ton un peu moqueur, attendant que l’inconnu se présente, « enchanté Jean-Claude, moi c’est Josh ». Katherina haussa un peu les épaules en riant, dans le fond, elle ne s’attendait pas à ce qu’il réponde, mais plutôt à ce qu’il s’en aille, vexé de sa réponse. « En réalité, je suis plutôt venu pour faire ta connaissance », la brune se pinça légèrement la lèvre pour se retenir de rire et haussa les épaules, souriant en coin, « moi c’est Katherina »
Finalement, ils restèrent ensemble pendant encore un petit moment, après tout elle était toute seule, alors autant rester avec quelqu’un d’autre ? D’autant plus qu’il était assez drôle. Katherina éclata de rire à plusieurs reprises, à tel point qu’il lui arrivait de devoir se concentrer sur autre chose pour arrêter de rire. Il était drôle, oui, avec des yeux et des mains un peu baladeuses, mais drôle quand même.
Finalement, l’heure du repas arriva. Katherina lui fit un petit signe de la main tandis qu’ils prirent des directions différentes. Elle avait été invitée à s’installer à la table d’honneur, au départ gênée, elle avait fini par trouver ses marques et se détendre un peu. La brunette observait les invités avec un petit sourire en coin, attendant que sa table se remplisse pour pouvoir commencer à discuter. Elle fut finalement sortie de ses pensées par une voix particulièrement familière, une voix qu’elle connaissait suffisamment pour la reconnaître entre 1000. Elle releva finalement la tête pour observer Isaak et lui adresser un petit sourire en coin, voisins, oui … « apparemment, oui ! », elle ignorait encore s’il était content de se retrouver à côté d’elle ou pas. En fait, ils ne s’étaient à nouveau pas adressé la parole depuis leur dernière rencontre, comme à chaque fois en fait. Katherina l’observa s’assoir et finalement lui tourner le dos pour s’adresser à son père … Elle haussa le sourcil sans réellement chercher à comprendre, se concentrant à nouveau sur la fleur qu’elle tenait et avec laquelle elle jouait nerveusement. « jolie… robe », Katherina reporta son attention sur lui en souriant en coin, replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille en détournant le regard un instant, « merci ». Elle marqua une petite pause avant de relever les yeux et étirer son sourire, « joli costume ». C’était un peu bête comme compliment, d’autant plus que c’était lui qu’elle trouvait beau, et beaucoup plus que son costume, mais ça, elle préférait le garder pour elle. La brune haussa légèrement les épaules en le regardant, « tu vas bien ? », lança-t-elle en tentant désespérément de faire la conversation. En réalité, ça faisait tellement longtemps qu’ils n’avaient pas fait ça qu’elle n’était plus certaine de savoir comment s’y prendre avec lui.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Jeu 7 Avr 2016 - 1:33
Et donc ils étaient à nouveau là. Éloignés et de nouveau proches. Le cycle habituel de leur vie. Et surtout… les remarques débiles d'Isaak. Et, étrangement, Katherina se prenait au jeu et lui répondait par une remarque tout aussi débile. « Anton a refusé que je mette du noir… » Il aimait bien appeler son père par son prénom lorsqu'il évoquait un conflit. Il n'avait pas vraiment eu son mot à dire sur la couleur. Le patriarche lui avait interdit le noir pour lui préférer cette espèce de gris métallisé. Allez savoir ce qu'il se passait dans la tête du vieux Russe. La seule chose qu'il avait pu négocier, c'étaient les poils hirsutes qui lui mangeaient le menton et le tour des lèvres. Contrairement au père, le fils avait une préférence pour la barbe, bien que cela ne l'empêchait pas de se raser quand la situation le demandait. Mais aujourd'hui, il voulait être lui-même, et pas un rôle qu'il jouait pour se donner un genre. Il ne pouvait pas dire la totale vérité, donc il dirait la plus courante. Celle qui fait de lui un homme qu'il n'est pas. Une façade que personne n'a osé gratter. À part peut-être Candice, mais elle ne compte pas. Ses intentions étaient cette relation, mais pas le genre de relation à laquelle Isaak aspirait particulièrement.
Elle lui demandait comment il allait. La question à laquelle il n'aimait jamais répondre, parce qu'il ne savait jamais comment il allait. Néanmoins, il afficha un sourire avant de répondre. « Ça va, j'ai réussi à ne pas aller à l'hôpital depuis quelques semaines ! » La carte de l'humour, encore et toujours. Il n'avait pas menti. Cela faisait quelques temps qu'il n'avait pas été blessé. Les enfoirés étaient soit moins nombreux, soit en petite forme. Il reprit néanmoins la parole, pour repartir sur une note un peu plus joyeuse. « Et puis c'est un jour de fête aujourd'hui ! Et toi, comment tu vas ? Tu t'amuses bien ? » Indirectement, il s'intéressait de savoir si la jeune femme avait apprécié l'autre qui l'avait lorgnée pendant au moins vingt minutes. Il tenta même un sourire, faisant son possible pour se concentrer lui-même sur son visage et ne pas laisser promener son regard sur le reste de son corps. Des serveurs vinrent servir du vin. Isaak accepta un fond mais interrompit rapidement l'employé dans son geste. Il en prenait histoire de dire, il n'était pas du genre à enchaîner les coupes juste parce que c'était gratuit. De plus, il préférait avoir l'esprit clair pour analyser l'ensemble de l'environnement. C'était bête, il n'était pas en mission, il ne travaillait même pas. Mais c'était un vieux réflexe.
Soudain, ils furent interrompus par Anton lui-même qui tapota l'épaule de son fils avant de lui faire signe qu'il allait être en retard. Isaak se tourna un instant vers lui, hocha la tête avant de revenir à la belle Katherina. « Excuse-moi, c'est à mon tour d'entrée en scène. » Il se leva alors et attrapa couteau et verre qu'il entrechoqua avec frénésie. L'attention de tous acquise, il s'éclaircit la voix. Il n'avait pas de notes et pas une once de nervosité dans ses gestes et le ton de sa voix. Il avait l'habitude de parler à un groupe de personnes, et ce n'était pas une famille et des proches qui allaient l'effrayer. Il prit une profonde inspiration et commença. « On m'a demandé de faire un discours, parce que je suis le témoin du marié. Son fils, en plus de ça. Bref, ça tenait à coeur de mon père que je fasse ça donc... Je vais faire de mon mieux. J'avais prévu des fiches, mais je les ai oubliées... On va improviser... J'ai toujours connu mon père célibataire, jusqu'à ce qu'il rencontre Abigail. Avant ça, il avait moi... et c'est tout. Il a toujours été là pour moi. Il s'est toujours assuré que je ne manque de rien, même si on manquait de tout. Pour moi, il a quitté son pays, sa famille, tout ce qu'il avait... ou qu'il n'avait pas. Il s'est battu... beaucoup. Grâce à lui, j'ai pu avoir une enfance, une éducation, tout ce dont un fils pouvait rêver et pourtant, j'ai pas été si facile à vivre que ça. Quand mon père a rencontré Abi, j'étais... ailleurs. Mais j'ai quand même pu voir les changements en lui. Le timbre de sa voix quand il m'en parlait au téléphone... et oui, c'est possible même quand on parle russe... Tout ça pour dire que je sentais qu'il y avait quelque chose. Je savais que ça n'allait pas être facile. Les gens n'aiment pas l'atypique. Mais quand je suis rentré, j'ai vu son regard quand il parlait d'elle. J'ai vu son regard quand ses yeux se portent sur elle. Vous ne le savez peut-être pas, mais il a pris des cours d'anglais en plus, rien que pour pouvoir parler correctement avec elle. Avant ça, c'était une vraie catastrophe... vous pouvez demander à Katherina... Quoi qu'il en soit, il a fait beaucoup pour elle, pour s'assurer d'être à la hauteur... Et puis, il y a eu les filles. Ivanna et Diana. Encore une fois, l'émotion dans sa voix et dans ses yeux quand il m'a annoncé tout ça... Et aujourd'hui, il franchit une nouvelle étape, pour laquelle nous sommes tous réunis aujourd'hui. » Son regard parcourait la pièce, pour conserver l'attention de tous. Il savait pertinemment que certains ne tiendraient pas un discours trop long, mais les mots lui venaient tout seuls. Il se tourna ensuite vers la mariée. « Abigail, je voudrais te remercier, pour tout ce que tu as pu apporter à mon père. Je sais qu'il n'est pas le plus facile à vivre... non, crois-moi, j'ai vécu 23 ans avec ce vieil ours... En tout cas, je te souhaite la bienvenue dans notre maigre famille. Et bon courage, surtout ! » Abigail laissa échapper un petit rire et hocha simplement la tête. Il savait à quel point la jeune femme voulait qu'il se sente à sa place dans cette famille, même si ce n'était pas vraiment facile.
Le discours n'était pas fini. Après la mariée, il manquait sa nouvelle moitié. Mais avant cela, Isaak préféra prévenir son auditoire. « Je suis désolé, mais je vais m'adresser à mon père en russe, parce que c'est comme ça qu'on communique… Si vous voulez, vous pouvez vous jeter sur le pain en attendant, mais ça va pas être long. » Il se tourna alors vers Anton, s'éclaircit la gorge, plus pour se donner du courage qu'autre chose. « Papa, je te remercie d'avoir fait de moi ce que je suis aujourd'hui, d'avoir toujours veillé sur moi et de m'avoir tout apporté. Aujourd'hui est un jour spécial pour toi, tu t'unis avec une femme formidable. Tu peux te reposer avec moi et t'occuper de ta nouvelle famille. Tu mérites ce bonheur, prends-en soin. » Anton hocha la tête, les yeux brillants. Isaak le voyait, son père se retenait de se lever pour le prendre dans ses bras. Le jeune homme se tourna vers le reste de l'assistance qui n'avait rien compris de ce qu'il s'était passé. « Je lui ai dit qu'en gros, c'était un vieil ours et qu'il avait de la chance d'être tombé sur quelqu'un qui le supporte mieux que moi. » Il entendit quelques rires et sourit à l'assistance en retour. Il reprit son sérieux, mais ne perdit pas son sourire. « À Abigail et à Anton, tout le bonheur du monde. На здоровье! » Il leva son verre et les convives firent de même. Il trinqua avec son père, avec Abigail et avança même sa coupe vers Katherina pour un tintement de verres accompagné d'un sourire. Puis Anton se décida enfin à se lever et à prendre son fils dans ses bras dans une accolade intense. Ils se rassirent ensuite et les entrées furent apportées.
Les discussions allaient bon train. Isaak tentait de participer, mais des convives ne semblaient pas vraiment prêts à l'intégrer dans leur conversation. À côté de Candice, il y avait les beaux-parents d'Anton. S'ils avaient eu du mal à accepter le père de par la différence d'âge qu'il avait avec leur fille, le fils n'était pas mieux placé dans leur estime, bien au contraire. Alors qu'ils mangeaient dans une ambiance qui se voulait conviviale mais dont on pouvait néanmoins sentir la froideur, Anton eut la bonne idée d'intervenir. « Pour ceux qui ne la connaissent pas, voici Katherina. C'est un peu comme ma fille. Elle et Isaak ont grandi ensemble, ils étaient inséparables… Toujours à faire des bêtises. Ça me fait plaisir de vous revoir tous les deux à ma table. » D'un regard, Isaak remercia son père de lancer une discussion sur Katherina. Elle, au moins, avait plusieurs chances de bien passer auprès des parents d'Abigail, avec ses brillantes études de chirurgienne. Peut-être oublieraient-ils le mouton noir. « C'est vrai que t'avais une tête à faire des bêtises quand t'étais petit, Isaak. Ça va que t'étais mignon ! » Isaak la regarda avec un air déconcerté. Il était vrai que Candice avait eu accès aux vieilles photos d'Anton, puisqu'elle avait été en charge du célèbre diaporama des mariés, vous savez, celui qui retrace leur histoire séparément puis ensemble. Le jeune homme avait cependant été clair sur un point : aucune photo des parents de Katherina ne serait tolérée. Il avait même demandé à voir la partie de son père avant que la sœur d'Abigail ne finalise la vidéo. Mais il ne s'attendait pas à ce que la jeune femme fasse un commentaire sur ce qu'elle avait pu voir. Le Russe haussa simplement les épaules. Anton reprit alors la parole, parce qu'il avait trouvé un sujet qui pourrait intéresser ses beaux-parents et qu'il savait parfaitement où taper. « Et Katherina est médecin. Nié… J'arrive jamais à le dire… Chirurgien du cerveau ! » Isaak ne chercha pas à l'aider. Il avait déjà essayé, mais si avec le reste du monde, il acceptait volontiers qu'on le reprenne, les corrections du fils finissaient souvent mal. Peut-être que le patriarche était un peu trop orgueilleux, que le fruit de son sang lui apprenne quelque chose. Personne n'eut le temps de faire quoi que ce soit qu'une voix aiguë et familière reprit la parole. « Wah, ça doit être passionnant ! Au fait, Isaak, je voulais te demander… avec ton métier, t'as dû voir aussi des trucs un peu glauques… T'aurais pas une anecdote ? » Isaak haussa un sourcil. Vraiment ? Poser ce genre de questions dans un moment pareil ? Le trentenaire laissa passer quelques secondes avant de répondre. « … Euh… Bof, tu sais, c'est souvent la même chose… C'est pas très intéressant… Kath a sûrement des histoires plus passionnantes à raconter. » Il s'enfonça un peu dans sa chaise. Il n'aimait pas spécialement parler de son métier, surtout en présence des parents d'Abigail qui le regardaient comme s'il était un proxénète ou Dieu seul sait quoi. Il l'avait senti dès leur première rencontre, qu'ils ne le porteraient pas dans leur cœur à cause de son métier. Mais tant pis, il fallait faire avec. Instinctivement, il posa son bras sur la chaise à sa gauche, soit celle de Katherina. Il commençait à agiter les doigts lorsque son index rencontra une surface lisse et douce. Il tourna la tête pour constater que le-dit index était tout simplement en train de caresser le dos de Katherina. Et, si vous vous rappelez bien, c'était une zone mise à nu par la robe que portait la belle brune. Le Russe ne savait pas trop quoi faire, alors son index descendit une nouvelle fois le long de sa peau, inconsciemment. Il cligna des yeux à plusieurs reprises avant de retirer sa main. Le plat principal venait d'être servi, de toute façon. Il se remit droit et entama son plat en silence.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Jeu 14 Avr 2016 - 23:53
Elle l’observa longuement en souriant, c’est vrai qu’il était beau dans son costume. La brunette le préférait tout de même dans un costume noir, mais il restait très beau, très élégant. Evidemment elle aurait voulu lui dire, lui dire à quel point elle le trouvait beau, mais elle préféra garder ça pour elle, Katherina se contenta de simplement hausser légèrement les épaules en souriant, « il n’a pas si mauvais goût en fin de compte ! » lança-t-elle en riant, « le gris te va très bien ». Elle baissa les yeux en étirant son sourire.
Il allait bien, et c’était l’essentiel. Katherina l’écouta annoncer fièrement qu’il n’était pas aller à l’hôpital depuis quelques semaines, et intérieurement elle souffla. La brunette laissa un rire s’échapper en secouant légèrement la tête, « je me disais bien que ça faisait quelques semaines que je n’avais pas entendu les infirmières parler de toi ». Elle haussa légèrement les épaules en souriant, bien sûr elle exagérait un petit peu, mais elle savait à quel point il était apprécié à l’hôpital. Bien évidemment, au fond d’elle, la brunette ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une pointe de jalousie, mais elle préféra jouer la carte de la plaisanterie. « Je suis presque sûre qu’au bout d’un certain nombre de visites tu peux négocier un cadeau, penses y la prochaine fois ! », elle laissa à nouveau un petit rire s’échapper, après tout, il valait mieux en rire. Il lui demanda à son tour comment elle se sentait, et il fallait avouer que c’était une excellente question…. Comment allait-elle ? Réellement ? Katherina soupira discrètement et retrouva un petit sourire, « c’est un jour de fête et j’ai mangé des mini-apéro à tomber par terre ! Je n’pourrais pas aller mieux ! ». La brunette hocha la tête en étirant son sourire, « plutôt bien oui, j’ai rencontré quelques membres de la famille d’Abigail, ils sont sympathiques », elle pensait surtout à son cousin, parce qu’elle n’avait réellement parlé qu’avec lui, les autres c’était de simples présentations, des compliments sur les mariés, et c’est tout. Elle avait fait la connaissance de Josh et avait eu le temps de parler avec lui, plus qu’avec les autres.
Ils furent interrompus par Anton qui réclamait son fils, elle hocha simplement la tête en souriant. C’était l’heure du discours. Katherina en profita pour boire un peu de vin avant de reporter toute son attention sur Isaak et l’écouter. Il avait toujours su capter l’attention de tout le monde, faire en sorte qu’ils l’écoutent jusqu’à la fin, et c’est un talent qu’elle avait toujours apprécié chez lui, d’autant plus qu’il était difficile de capter l’attention de la brunette. Elle l’écouta avec un petit sourire en coin, et sursauta presque en entendant son prénom, parce qu’elle ne s’y attendait pas, la brune leva finalement les yeux au ciel en riant … Une catastrophe, il exagérait peut-être un tout petit peu … Bon d’accord, son père avait toujours eu du mal avec l’anglais. Elle écouta ensuite la fin de son discours, celle en russe, ou plutôt elle tenta d’écouter parce qu’elle ne comprenait pas grand-chose. Katherina haussa le sourcil en riant lorsqu’elle entendit la traduction, est-ce qu’il venait réellement de lui dire ça ? La brunette haussa les épaules avant de suivre le mouvement et de lever son verre… Elle fut d’ailleurs un peu surprise de voir Isaak avancer son verre vers elle, mais elle lui offrit son plus beau sourire et approcha à son tour le verre pour trinquer avec lui. Katherina attendit qu’il se rassoie pour se pencher vers lui et murmurer, « rassure-moi, tu lui as dit quelque chose de plus mignon que vieil ours ? », elle se redressa finalement et bu quelques gorgées en écoutant les conversations qui commençaient à naître à leur table.
La brunette remarqua pourtant rapidement la froideur présente à table. Il y avait de la conversation, mais c’était plus une formalité qu’une envie. Katherina haussa le sourcil en observant les uns après les autres les personnes assises à sa table. Elle ne connaissait pas les parents d’Abigail, ni sa sœur d’ailleurs, c’était la première fois qu’elle les voyait. Son regard s’arrêta sur Isaak, et elle se pencha à nouveau vers lui afin qu’il soit le seul à entendre ce qu’elle avait à lui dire, « est-ce qu’ils t’ignorent ? Je veux dire… J’ai pas l’impression qu’ils aient très envie de te parler ». La brunette haussa légèrement les épaules et sursauta en entendant Anton prononcer son prénom. Elle se redressa en esquissant un sourire et fit un petit signe de la main… Bon sang ce qu’elle détestait que l’attention soit portée sur elle. Katherina baissa légèrement les yeux en étirant son sourire, c’est vrai qu’en y repensant, c’était la première fois qu’ils se retrouvaient tous les trois au même endroit. « ça me fait plaisir à moi aussi », lança-t-elle sans cesser de sourire, elle s’apprêtait à se défendre sur la partie qui concernait les bêtises qu’ils faisait lorsqu’ils étaient enfants, mais elle fut interrompu par la sœur d’Abigail… Elle haussa le sourcil en entendant sa remarque. « Une tête à faire des bêtises ? Hm, j’suis pas vraiment d’accord », son sourire s’étira légèrement en portant son attention sur Isaak, « j’ai toujours trouvé que, de nous deux, tu étais celui qui avait le plus cet air…. Angélique ! », elle marqua une petite pause et s’empressa d’ajouter, « mais sachez que c’est lui qui faisait le plus de bêtises, et il m’entraînait constamment à coups de yeux doux et de s’il te plait, Katuchka ! ». Elle s’arrêta brusquement, sans réellement parvenir à regarder autre chose qu’Isaak, jusqu’à finalement parvenir à baisser les yeux et sourire en coin. C’était sortie tout seul, bien entendu c’était faux, ou plutôt à moitié, c’était elle qui l’avait entraîné dans chacune de leurs bêtises, mais pendant un instant elle avait eu envie de le taquiner, et de revenir un peu en arrière. C’était stupide, et elle remercia presque Anton du regard de changer de sujet. Il était revenu sur elle, manque de bol, mais c’était mieux que de rester sur le passé.
Mais en réalité, elle n’eut même pas le temps d’en placer une. Sérieusement, elle était encore là elle ?! Katherina étouffa un rire en attrapant son verre de vin et en levant les yeux au ciel, « passionnant, ouais, ça l’aurait été si j’avais eu un truc en plus entre les cuisses », murmura-t-elle en s’affalant contre sa chaise. La brunette s’était fait violence pour ne pas lui lancer une remarque en pleine figure, elle ne pouvait pas faire ça à Anton, pas le jour de son mariage. Elle entendit à nouveau son prénom et posa son verre sur la table en soupirant bruyamment, « je passe mon tour. Je doute que vous ayez envie d’entendre parler de cerveaux, de traumatismes, ou encore de mecs complétement bourrés qui débarquent en pleine nuit avec un couteau planté dans le crâne et qui se comportent comme s’il s’agissait d’un cure-dent, vraiment », c’était clairement l’évènement de la semaine, mais après tout, pourquoi parler si c’était pour se faire couper la parole toutes les cinq minutes ? Est-ce que c’était une manie dans cette famille ? D’écarter les gens d’une conversation comme ça, d’un coup ? « Je suis certaine que tu as des choses beaucouuup plus passionnante à nous raconter », lança-t-elle en lançant un regard à la vipère blonde assise face à elle. En réalité, elle s’en foutait complètement de ce qu’elle pouvait raconter, et elle ne manquerait pas de lui faire savoir la prochaine fois qu’elle ouvrirait la bouche. Elle porta son attention sur Anton, ou plutôt sur le regard qu’il venait de lui lancer, et elle se rendit compte qu’elle venait surement de faire une boulette, mais tant pis.
Mais un mouvement dans son dos attira l’attention de la brune. Elle inspira profondément en se redressant légèrement. En tournant légèrement la tête, elle se rendit compte que ce qu’elle sentait, c’était la main d’Isaak dans son dos … Katherina frissonna légèrement lorsque son doigt glissa contre sa peau. Pendant un instant, elle ne pensa à rien d’autre qu’à cette caresse, ce si petit geste qui avait réussi à capter toute son attention et la calmer. Elle soupira légèrement en redressant la tête pour le regarder un instant, et elle lui offrit un petit sourire juste avant de baisser les yeux.
Le plat venait d’arriver, timing parfait ? Peut-être, la brune se redressa à son tour avant de commencer à manger, levant de temps en temps les yeux pour le regarder … discrètement, plus ou moins. C’était stupide, parce qu’il s’agissait d’un accident et que malgré ça, elle n’arrivait pas à penser à autre chose.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Ven 29 Avr 2016 - 1:07
Elle le complimentait encore sur sa tenue. Il se retint de lui dire qu'elle était éblouissante. À la place, il se contenta d'esquisser un petit sourire, au coin des lèvres. Ils parlèrent ensuite de l'hôpital et des blessures. Leur univers commun, en quelque sorte. Chacun de son côté. Lui qui se blessait et elle qui soignait. Apparemment, les infirmières étaient bavardes au sujet du Russe. Ou peut-être était-ce simplement Katherina qui exagérait. « Oh c'est vrai ? Peut-être que je passerai leur dire bonjour alors. » Il n'avait pas l'intention de se reblesser, bien entendu. Mais pourquoi pas, à l'occasion, passer par l'hôpital, en toute innocence. Qui sait, peut-être y trouverait-il une jolie brunette entre deux interventions. Même si ce n'était pas vraiment un sujet qui prêtait à rire – surtout qu'Isaak avait le chic pour se mettre dans un sale état presque à chaque fois, quoi qu'il n'avait encore pas pris de balle, à Huntington du moins – les deux jeunes gens étaient parvenus à plaisanter de la situation. Comme un retour dans le passé, un retour aux choses d'avant. Le thème du moment : le cadeau de remerciement pour fidélité impressionnante. Isaak ne put s'empêcher d'étirer un sourire. « Déjà eu, le brownie de Stella est une merveille. » Sociable comme il était, il avait sympathisé avec certaines infirmières qui s'étaient occupées de lui. Je vous arrête tout de suite, il ne les a jamais touchées, c'était même plutôt l'inverse, mais dans un cadre des plus professionnels. Il aimait bien parler aux autres, en apprendre plus sur eux. Ça lui permettait de se raccrocher à quelque chose de concret, lui qui passait son temps à dissimuler sa véritable vie derrière un bar et quelques DJs. Le rire de la jeune femme lui réchauffa le coeur et il ne put réprimer un sourire plus grand encore.
La belle brune semblait apprécier la journée, du moins, c'était ce qu'elle affirmait. Elle complimentait la nourriture, typique de Katherina. « Je suis content que mon choix de traiteur plaise. J'en ai chié pour satisfaire le palais exigeant de Madame Abigail... » Comme il avait quelques contacts qui lui devaient des faveurs, il les avait fait jouer pour qu'ils participent au mariage de son père. Bien entendu, il n'avait pas été seul juge. Il avait présenté les différents candidats à Abigail qui avait examiné, senti et goûté avec expertise. Elle avait ensuite dressé une fiche d'évaluation et avait fini par faire son choix. Et puis, il y eut le sujet qui fâche. Celui que le Russe aurait préféré ne jamais entendre, et pourtant. C'était évident qu'elle allait l'évoquer. « ...Super. » Ah ça, il l'avait vue « rencontré quelques membres de la famille d'Abigail », surtout un en fait. Il devait avouer qu'il avait peut-être répondu un peu sèchement, mais c'était sorti tout seul. Rien que le souvenir de leur discussion animé, au loin, lui faisait serrer la mâchoire. Mais il tenta de moins en laisser paraître possible.
Isaak avait fait son discours et Katherina avait même accepté de trinquer avec lui. Lorsqu'il se rassit, Katherina l’interpella pour lui poser une question. « Il y a des choses qui doivent rester secrètes. Si tu t'étais montrée plus enthousiaste pour apprendre le russe à l'époque, tu n'aurais pas besoin de me poser la question. », annonça-t-il d'un air malicieux. Il la taquinait. Il n'aurait jamais pu lui en vouloir de ne pas s'intéresser plus que ça à la langue de Tolstoï. Après tout, Isaak avait rapidement appris à parler anglais et Anton avait toujours fait de son mieux pour parler la langue de Shakespeare en présence de la famille Sullivan. Il se redressa un instant pour prendre son verre d'eau et prendre une gorgée. Il se repencha ensuite vers la jeune femme. « Je ne lui ai effectivement pas dit que c'était un vieil ours. » Il était taquin, mais pas méchant, il n'allait pas non plus la faire tourner en bourrique pendant des heures.
Katherina avait remarqué le comportement des parents d'Abigail. Qui ne l'aurait pas remarqué, de toute façon. Isaak haussa les épaules en se penchant légèrement. « C'est pas vraiment de l'ignorance… C'est entre l'ignorance et le mépris, on va dire… Mon existence ne fait pas vraiment l'unanimité de l'autre côté de la famille… Surtout à cause de mon travail. » Il n'avait pas vu souvent les parents d'Abigail, mais, pour une raison qui lui était encore inconnue, ces derniers n'appréciaient pas le jeune Russe. Après tout, il s'occupait d'une boîte de nuit et, c'était acquis, ceux qui travaillent dans ce genre d'établissement ne sont pas fréquentables et, pire, sont d'une influence néfaste pour ceux qui les entourent. Isaak était d'ailleurs persuadé qu'ils n'approuvaient pas lorsque leur fille laissait leurs petites-filles à la charge du trentenaire. Vous savez, des fois qu'il décide de les emmener en soirée en les laissant colorier dans un coin, pas loin des éméchés et des pervers. Cette opinion sur son compte importait peu à l'agent fédéral. Il n'avait jamais prêté attention aux petites piques lancées de temps en temps, dans le dos d'Anton et d'Abi, cela allait de soi. Pourtant, si la tension était palpable, le patriarche Tsariov n'avait pas encore décidé de mettre les points sur les i, probablement parce qu'Isaak lui avait expliqué par A + B que cela ne servait à rien et que, de toute façon, du moment que son père savait qui il était, il n'en avait vraiment rien à faire et que cela ne valait pas le coup de se mettre à dos ses beaux-parents et mettre en péril sa relation pour si peu.
À présent, la discussion tournait autour du passé, de la jeunesse, de l'enfance. Des bêtises aussi. La jolie brune racontait sa version de leur passé en commun et le Russe ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel face à tant d'inepties. « Je me rappelle avoir dit « s'il te plaît Katuchka » plusieurs fois… mais pas pour t'embarquer dans des bêtises non… » Il la regarda en coin un instant avant de reporter son regard sur le reste de l'assemblée. C'était étrange comme sensation. L'impression que rien ne s'était passé. Que le temps avait fait son chemin, mais différemment. Qu'il n'avait rien appris, ce fameux soir, tout simplement parce qu'il ne s'était jamais passé quoi que ce soit. Il n'était pas parti, ce fameux soir, pour voir du pays, puis du monde. Il n'était pas revenu pour rester à Quantico. Il n'était pas reparti pour l'Europe et n'avait pas eu son accident. Et il n'était pas revenu, avec cette lueur noire dans le regard de Katherina, celle qui l'éclairait encore il n'y avait encore pas si longtemps que ça.
De là où il était, Isaak parvenait à peine à entendre ce que sa voisine marmonner, mais quelque chose lui disait que ce n'était pas vraiment des louanges. Et puis finalement, il n'eut pas besoin d'attendre longtemps, puisque la médecin était partie dans une des répliques qui lui allaient le mieux : la réponse sarcastique. Le Russe se mordit l'intérieur de la joue, mais il ne saurait dire si c'était pour ne pas arrêter la jeune femme dans sa lancée ou pour ne pas rire. Cela faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas vue ainsi. Il jeta un coup d'oeil à son père qui, bien qu'ayant un mal certain à discerner l'ironie en temps normal, semblait parfaitement conscient de la situation, au vu du regard qu'il venait de lancer à Katherina. Heureusement, le petit contact qu'ils eurent sembla avoir mis un terme à toute tentative de continuation de la part de la brunette, au grand soulagement des Tsariov.
Le plat principal servit également de pause dans ce match éreintant et chacun dégusta son assiette en demi-silence. Heureusement, Anton savait toujours quand intervenir pour relancer la vie dans une réunion. « Исиа, очень вкусно… Désolé, anglais anglais… Issia, c'est super que tu aies trouvé ce cuisinier. Il très bon ! » Isaak avait dit qu'Anton avait pris des cours, mais pas que le patriarche parlait un anglais parfait. Encore moins lorsqu'il devait parler à son fils, avec qui il a l'habitude de s'exprimer dans leur langue maternelle. Pour Isaak aussi, ce n'était pas facile. Les vieilles habitudes sont difficiles à changer. Mais il avait un avantage : celui d'être parfaitement bilingue. Il finit alors sa bouche avant de lui répondre. « Content qu'il plaise ! Il avait fait pas mal d'effet pour une de nos soirées donc j'ai directement pensé à lui pour aujourd'hui. » Il ignora le petit bruit sarcastique qui émana de la bouche de la mère d'Abigail au moment où il parla de la soirée au Diamond's, il y avait déjà eu droit quelques autres fois, au cours des quelques rares fois où il avait participé à leurs petits repas familiaux – qui pouvaient se compter sur les doigts d'une main d'ailleurs, puisqu'il avait un emploi du temps décalé, il n'avait pas souvent eu l'occasion de pouvoir se libérer.
Comme cela faisait longtemps qu'on avait pas entendu Candice, elle revint à la charge, rattrapant le sujet qui lui avait échappé quelques minutes auparavant. « Dommage, j'adore les histoires glauques… » Elle avait l'air vraiment enthousiaste, un large sourire lui barrant le visage. Heureusement, Abigail intervint, après être restée silencieuse depuis le début. « Pas à table, pitié Candice… » Elle connaissait sa sœur, elle savait de quoi elle était capable. D'un regard, Anton la remercia, preuve qu'il n'était pas vraiment enclin à entendre des histoires sordides pendant le repas de son mariage. « D'accord alors je vais vous raconter une histoire drôle. Déjà, pour toi… J'ai oublié ton nom… Katuch-machin ? Désolée ! Donc je disais, j'ai mon propre salon de bronzage et d'esthétique, tu peux passer si tu veux, on peut te redessiner les sourcils et te donner un peu plus de couleur, je peux te faire un prix. » Instinctivement, Isaak avança sa main sur la table, en direction du couteau de Katherina. Il s'arrêta à quelques centimètres de son but, se rendant compte de ce qu'il était en train de faire. Il fit repartir sa main dans l'autre sens et il se contenta de porter son regard sur elle. Un regard qui l'implorait de faire comme si de rien était. Elle était déjà impulsive et sanguine à l'époque et il ne doutait pas qu'elle n'avait pas changé, même en huit ans. Il ne savait pas si le reste de la tablée avait remarqué son geste. Probablement pas Candice, qui avait été plutôt occupée à penser à son histoire qu'autre chose. « Breeef, une fois, on avait une cliente qui a voulu faire un bronzage intensif... » Candice aimait les ragots et Candice aimait surtout parler. Pendant le vin d'honneur, c'était elle qui avait monopolisé les 9/10e de la conversation. Isaak se retint de soupirer et fit mine d'écouter ce que la jeune femme avait à dire.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Jeu 19 Mai 2016 - 0:40
Katherina se contenta de simplement hausser les épaules. En réalité, elle ignorait si le russe manquait réellement aux infirmières … Sans doute, parce qu’il était très apprécié à l’hôpital. En fait, Isaak avait toujours été apprécié par tout le monde, c’était comme un don, il était le genre de garçon immédiatement aimé, celui dont on voulait absolument qu’il remarque notre présence. Elle l’observa en silence, avec un petit sourire en coin, en se remémorant toutes ces fois où la brunette avait tout fait pour attirer son attention… Elle secoua finalement légèrement la tête pour revenir sur terre et lui adressa un petit sourire, « évite de te blesser », lança-t-elle en fronçant les sourcils. Katherina en plaisantait énormément, mais c’était un sujet qu’elle détestait, elle avait toujours détesté qu’il se blesse, et elle continuera de détester ça encore et encore et encore. Ils avaient pourtant réussi à plaisanter sur un cadeau au bout d’un certain nombre de visites, c’était stupide, mais il valait mieux en rire. Katherina leva les yeux au ciel en affichant un sourire amusé, « bon sang ne m’en parle pas, j’ai jamais mangé quelque chose d’aussi bon… », elle se pinça légèrement la lèvre en se retenant de rire, « j’arrive toujours un peu à négocier, j’ai eu une grosse opération, j’ai le droit à un brownie, et à chaque fois ça marche. C’est vraiment une chic fille ».
Ah ça, il avait effectivement choisi un bon traiteur. Bordel, est-ce qu’elle était la seule à être incapable de penser à autre chose qu’à ces petits amuse-bouche qui lui faisaient de l’œil ? « C’est vrai qu’elle est plutôt compliquée, à chaque fois que je la traîne dans un restaurant j’ai un peu la pression… », elle haussa finalement les épaules en souriant, « bien joué, mission réussie, madame Abigail et ses invités sont ravis ». Katherina haussa finalement le sourcil face à sa réaction, qu’est-ce que ça voulait dire ? Il lui avait posé une question, elle avait répondu, et c’était presque comme s’il venait d’entendre une mauvaise nouvelle…. Est-ce qu’il détestait le fait qu’elle s’amuse ? Elle avait du mal à comprendre, « ça veut dire quoi ça ? …. Super ? », c’était sorti tout seul, alors la brunette baissa un instant les yeux. Dans le fond, elle ne pouvait pas s’empêcher de se demander s’il faisait référence à Josh … Est-ce qu’il était jaloux ? Katherina fronça légèrement les sourcils, c’était complètement stupide, comment pouvait-il être jaloux ? Elle chassa rapidement cette idée de sa tête en soupirant.
La brunette avait attendu qu’il termine son discours pour l’interpeller. Elle leva les yeux au ciel en souriant et secoua légèrement la tête, « si je m’étais montrée plus enthousiaste, vraiment ? », Katherina marqua une pause et fronça légèrement les sourcils, « je te rappelle que c’est toi qui a refusé de m’apprendre à jurer en russe ! ». Finalement, elle se redressa en haussant les épaules, « alors forcément … Je n’ai rien appris ». Pendant un instant, elle eut l’impression d’être revenue en arrière, d’être revenue au temps où ils ne cessaient de se taquiner à propos de n’importe quel sujet. Katherina soupira discrètement en se rendant compte que cette époque lui manquait énormément, mais malheureusement, les machines à remonter le temps n’existe pas, c’est comme ça. Elle laissa un petit rire s’échapper en entendant Isaak avouer qu’il n’avait pas dit de son père que c’était un vieil ours, même si c’était évident.
La demoiselle avait connu des repas plus joyeux que ça, il fallait l’avouer. Elle observa à tour de rôle les invités en soupirant doucement, mâchouillant en silence. Elle avait rapidement remarqué que la famille d’Abigail ne portait pas Isaak dans leur cœur, alors évidemment, la brune n’avait pas pu s’empêcher de lui faire la remarque, après tout elle était connue pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. Penchée vers lui, Katherina haussa les épaules en entendant sa réponse, parce que c’était incroyablement triste de mépriser quelqu’un à cause de son travail. « À cause de ton travail ? Vraiment ? », elle leva les yeux au ciel en soupirant, « ils font quoi eux ? Prêtre et bonne sœur ? ». La brune se redressa finalement et s’empara de son verre de vin pour en boire une gorgée, « laisse tomber, ils ne savent pas ce qu’il rate ». Katherina termina son verre avant de le reposer, elle était sincère, ils ne voulaient pas le prendre en considération ? Tant pis pour eux. Et pourtant, pendant un instant elle ne put s’empêcher de se demander si elle avait bien fait de lui dire ça. Est-ce qu’elle le prenait en considération elle ? Depuis toutes ces années ils n’avaient fait que s’ignorer, se disputer, et s’éloigner … Pouvait-elle réellement vanter ses mérites alors qu’elle lui en voulait encore de l’avoir laissé toute seule ? Katherina soupira discrètement en évitant son regard. Elle repensa soudainement à leur dernière rencontre, mais surtout au bisou sur la joue qu’il lui avait fait juste avant de partir. Elle repensa à ce qu’elle avait ressenti, qu’est-ce que ça voulait dire ? Elle se sentait soudainement un peu perdue, qu’est-ce qu’elle ressentait réellement ? La brune le regarda à nouveau en se pinçant légèrement la lèvre, comment pouvait-elle encore prétendre lui en vouloir alors que la seule chose qu’elle voulait c’était se blottir contre lui… Elle secoua à nouveau rapidement la tête avant de se concentrer sur son verre.
La discussion s’était rapidement orientée vers leur passé, et Katherina avait sauté sur l’occasion pour taquiner Isaak en modifiant un peu la réalité. Elle dut se retenir de rire en entendant sa remarque et haussa rapidement les épaules, « t’es sûr de ça ? Parce que j’ai des exemples qui n’attendent que de sortir ! », lança-t-elle en le défiant du regard. Bien évidemment, les seuls exemples qu’elle avait était ceux dans lesquels c’était elle qui avait embarqué Isaak dans des bêtises, mais peu importe, elle saurait s’en tirer. La demoiselle aurait dû continuer de parler, mais visiblement la sœur d’Abigail en avait décidé autrement, Katherina semblait vexée… Non pas parce qu’elle ne s’intéressait pas à ce qu’elle pouvait raconter, au contraire, elle s’en foutait totalement, mais plutôt parce que la seule chose qui l’intéressait réellement c’était Isaak… Elle la regardait tenter de lui faire des yeux doux et eut cette soudaine envie de lui faire manger à la petite cuillère. La brune s’était adossée à son siège en marmonnant des insultes avant de finalement lancer son petit pique. Elle regretta presque ces mots en sentant le regard d’Anton, mais Katherina se contenta de hausser les épaules.
Le plat principal fut finalement servi, l’occasion pour la table de souffler un petit peu… Ou presque. La brune porta son attention sur Anton qui tentait de s’exprimer dans un anglais correct, elle ne put s’empêcher de sourire en l’entendant mais se retint de faire une remarque. Elle se contenta de simplement hocher la tête pour approuver sa remarque, c’est vrai qu’Isaak avait choisi un excellent cuisinier. Un étrange bruit attira son attention, et il provenait de la mère d’Abigail… Est-ce qu’elle venait de se moquer d’Isaak ? Katherina fronça légèrement les sourcils en murmurant suffisamment pour que le russe puisse l’entendre, « au moins, je sais de qui la fille tient le caractère ». Elle leva les yeux au ciel en laissant échapper un soupire, priant pour que ce repas soit bientôt terminé. Malheureusement, il ne faisait que commencer… « Dommage, j’adore les histoires glauques… » Eurk, elle était encore là elle ? La brune s’apprêta à ouvrir la bouche avant qu’Abigail n’intervienne, et finalement, c’était mieux comme ça. Vous pensiez qu’elle allait en rester là ? Ah, si seulement. Katherina s’était à nouveau concentrée sur son assiette avant d’être interpellée, « j’ai oublié ton nom… Kathu-machin ? Désolée ! ». La brune fronça les sourcils en soupirant, « Katherina, mais c’est surement trop compliqué pour toi, Candi-truc », lança-t-elle froidement en levant les yeux au ciel, est-ce qu’elle cherchait la guerre ? Parce qu’elle avait malheureusement choisi le mauvais adversaire. Elle se doutait qu’elle allait s’attirer des ennuis auprès d’Anton, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de lui répondre, et le pire restait à venir.
Redessiner ses sourcils et lui redonner des couleurs ? Vraiment ? Si elle continuait comme ça, c’était Katherina qui allait lui redonner des couleurs, et pas les plus élégantes. Le premier réflexe qu’elle eut c’était de serrer le couteau qu’elle avait dans sa main… Et la brune se demanda soudainement en combien de coup elle pouvait atteindre sa tête, c’était un médecin, elle était précise… Deux coups suffiraient. Mais un mouvement sur la table attira son attention, c’était la main d’Isaak qui s’avançait, est-ce qu’il faisait ça parce qu’il avait compris ce qu’elle avait en tête ? Est-ce que ça se voyait à ce point qu’elle était en colère ? Katherina souffla discrètement pour essayer de se détendre et relâcha son couteau, Anton ne méritait pas ça, pas le jour de son mariage. « Non merci », lança-t-elle simplement avec un faux sourire, elle semblait si calme que c’en était effrayant, « par contre… », calme ? Vous êtes sûrs ? « J’ai un collègue, merveilleux … Un excellent chirurgien esthétique, tu peux passer si tu veux, on peut te redessiner la face ». Son sourire s’étira légèrement, jusqu’à ce qu’elle croise le regard d’Isaak, la brune haussa légèrement les épaules en articulant un « ben quoi ? », est-ce qu’elle avait été trop méchante ? N’importe quoi.
Malgré ça, Candice continua son histoire, ce qui poussa Katherina à lever les yeux au ciel en soupirant… Est-ce qu’il existait quelque chose capable de la faire taire ? Ou au mieux, de la faire disparaître ? Elle ne pouvait plus supporter son petit sourire et ses horribles battements de cils, surtout lorsqu’ils étaient adressés à Isaak… Elle se sentait stupide d’être à ce point jalouse, stupide d’avoir cette horrible boule à l’estomac. La brune serra légèrement les poings avant de hausser le ton pour l’interrompre dans son histoire, « laisse-moi deviner… Elle a fini orange ? », elle marqua une pause en haussant les épaules avant de poursuivre, « PA-SSION-NANT ».
Katherina fronça à nouveau les sourcils, elle était en colère… Mais surtout en colère contre elle, contre ce qu’elle ressentait à cet instant. Elle n’avait plus envie de rester assise à cette table, ni de ressentir cette douleur dans l’estomac, tout ce qu’elle voulait c’était s’enrouler dans une couette et ne plus penser à rien … « BOUH », la brune sursauta en sentant une présence derrière elle, Josh s’était penché vers elle pour la surprendre. Elle fronça légèrement les sourcils lorsqu’il se déplaça pour entrer dans son champ de vision et l’aborder avec un sourire charmeur, vraiment ? Il gardait l’une de ses mains cachée derrière son dos, ce qui poussa la brune à lever les yeux au ciel, « j’étais dehors quand je l’ai vu, elle resplendissait au milieu de toutes les autres… », il marqua une pause le temps de montrer ce qu’il tenait dans sa main, une rose qu’il lui tendit, « elle m’a fait penser à toi ». Katherina haussa le sourcil en prenant la rose, se pinçant la lèvre pour se retenir de lui rire au nez, « tu sais à quel point c’est ringard ? », la brune laissa finalement un petit rire s’échapper et haussa les épaules, « merci pour la rose ». Dans le fond, c’était mignon, non ? En réalité, elle n’en voulait pas de sa rose, mais elle lui adressa tout de même un petit sourire la posant sur la table. Josh s’approcha légèrement et attrapa l’une de ses mèches de cheveux pour jouer avec, son premier réflexe fut de reculer la tête en fronçant les sourcils, qu’est-ce qu’il faisait ? Il posa l’une de ses mains sur la table et s’agenouilla en prenant appuie dessus, « Je me demandais si tu ne voulais pas aller faire un petit tour ? » murmura-t-il à l’intention de la jolie brune. Katherina secoua légèrement la tête, « c’est vraiment pas le moment… », et ce ne serait sans doute jamais le moment, mais visiblement il n’avait pas l’air de le comprendre, « peut-être après alors ? » - « Josh, retournes à ta table… s’il te plait… » bordel, est-ce que c’était de famille d’être aussi chiants ?
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Jeu 26 Mai 2016 - 1:04
Il devait avouer qu'il n'avait pas été très discret avec son « Super » plein de sous-entendus. Il aurait mis un panneau clignotant que ça n'aurait pas pu être aussi visible, que quelque chose le dérangeait. Pourtant, il avait toujours été particulièrement habile pour dissimuler ses émotions. Mais ça, c'était avec les autres. Pas Katherina. Ce n'était pas faute d'essayer. Néanmoins, il ne parvenait pas longtemps à faire semblant. Bien qu'il s'efforçait de garder secrètes les informations qui devaient le rester, il était difficile d'enfiler son masque lorsqu'il s'adressait à la belle brune. Il fronça alors les sourcils, étonné de la question. « Super est un mot universel qui signifie, en anglais, « trop cool », « génial », youhou »… » Il ne souhaitait pas trop s'attarder, de crainte qu'elle ne se rende compte de quelque chose. Après l'épisode de la chute, et la réaction de la jeune femme qui en a résulté, Isaak était pratiquement certain qu'il était plus que largement dans la zone de l'amitié… et encore.
Elle essayait de faire l'innocente en le faisant passer pour le méchant qui n'avait pas voulu lui apprendre. Mais il se souvenait très bien des jours où elle venait le voir, avec ses grands yeux pleins de malice et qui le suppliait presque de lui apprendre des insultes en russe parce que « c'était plus cool ». Il leva les yeux au ciel avant de répliquer. « C'est justement ce à quoi je faisais allusion. Ton enthousiasme était clairement mal placé ! Et puis de toute façon, je n'ai pas employé un seul gros mot donc t'aurais quand même rien compris. » Qu'il était bon de revenir en arrière l'espace d'un instant. Malheureusement, la réalité les rattrapa bien vite et le repas ne fut pas glacial, mais plutôt tiède.
Dans son for intérieur, Isaak était déçu. Déçu pour son père et pour Abigail qui méritaient un mariage digne de ce nom, avec de l'ambiance, des sourires et des rires. Au lieu de cela, ils avaient le droit à des parents ingrats, une sœur très excentrique et une Katherina en forme. La discussion de nos deux amis portaient actuellement sur les parents d'Abigail. « Lui possède une entreprise dans le bâtiment et elle est secrétaire médicale pour un radiologue… Mais je sais qu'ils participent activement dans leur paroisse locale. » Bien entendu, il connaissait la vie de ce couple. Il l'avait entendu de la bouche d'Abigail, de la bouche de son père, mais aussi de la bouche de Candice et des recherches qu'il avait effectuées de son côté. La réplique suivante de la jolie brune le laissa coi quelques secondes. Il la regarda sans rien dire, sans même cligner des yeux, en fait. Un fin sourire s'étira alors au coin de ses lèvres. « Je suis habitué à la critique sur mon métier et je compte pas passer ma vie avec eux, moi. T'en fais pas. » Cela lui faisait chaud au coeur que Katherina lui dise cela. Après 4 ans de regard haineux, il aurait pensé qu'il n'avait plus vraiment sa place dans l'estime de la jeune femme. Il fallait croire qu'il avait tort, après tout. C'était un peu sa spécialité, d'avoir tort avec Katherina Sullivan.
« J'ai bien envie de te défier, mais je suis gentil, j'ai pas envie que tu te ridiculises ! » Encore une fois, ils recommençaient à être les mêmes qu'autrefois. On pouvait sentir leur complicité flotter dans l'air. Aux regards qu'ils se lançaient, aux sourires qui pendaient à leurs lèvres, aux paroles qu'ils prononçaient. Tout ceci aurait pu continuer des heures, si Candice n'était pas intervenue, pour changer. Isaak se retint fermement de lever les yeux au ciel et de soupirer. Il avait encore sa conscience qui lui dictait de bien se tenir. Pas comme une autre certaine personne à sa gauche. Il avait envie de lui donner un coup de pied sous la table, mais cela aurait été bien trop voyant. D'un rapide coup d'oeil à sa droite, il remarqua que son père était de son avis. Il pouvait sentir son aura puissante et autoritaire émanait de plus en plus loin autour de la table. Il tentait clairement de rappeler silencieusement Katherina à l'ordre. Cela ne marchait pas vraiment. Le Russe aurait pu prévoir le coup. Il aurait pu anticiper que Candice et Katherina ne s'entendraient pas. Mais comme il n'avait pas été mis au courant de l'agencement des tables pour le dîner, il n'avait pas pu faire de commentaires. Il regarda un instant Abigail, s'excusant silencieusement de la situation. La jeune femme secoua doucement la tête. Ce n'était pas de sa faute, après tout. Elle donna ensuite un coup de pied à sa sœur qui ne s'en formalisa pas et continua néanmoins. Isaak se pencha alors pour répondre à Katherina. « Heureusement qu'Aby n'est pas comme le reste de sa famille… »
Et cela ne manqua pas. Katherina était sur une bonne lancée de répliques cinglantes. Isaak aurait pu s'amuser à compter les points, mais ce n'était pas le moment. Il n'avait ramené sa main à lui que lorsqu'il avait vu la jeune femme relâcher la pression sur son couvert. Il sentait que la situation pouvait dégénérer à tout moment. Aussi était-il prêt à se lever et à embarquer la jolie brune ailleurs pour lui faire prendre l'air et calmer le jeu.
La jeune médecin ne semblait prête à s'arrêter. En même temps, Candice ne s'était pas arrêtée non plus. Malgré tout, Isaak était partisan d'éviter l'escalade du conflit. Aussi lui lança-t-il un regard plein de sous-entendus jusqu'à ce qu'elle le voit. Il fronça les sourcils et donna un petit coup de tête en direction de son père, pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'elle arrête, pour Anton. Elle aurait pu continuer encore longtemps, et Candice était prête à renchérir, si la tablée n'avait pas été interrompue par une arrivée inattendue.
Il l'avait vu arriver. Cet idiot, avec sa démarche idiote, son air idiot et son sourire qui laissait deviner toutes les idées qu'il était en train d'imaginer. Isaak tenta de l'ignorer, en se persuadant principalement que si Katherina ne l'avait pas encore rembarré, c'était parce qu'elle ne voulait pas le faire et il n'avait strictement aucun droit de décider à sa place. Malgré tout, il serra les dents avant de se tourner vers son père pour entamer une conversation. Il conserva cependant une oreille sur Katherina et Josh, juste au cas où – c'était aussi ce dont il se persuadait, que c'était juste « au cas où » et pas simplement parce qu'il était jaloux et maladivement possessif. Isaak attrapa son verre par le pied et le porta à ses lèvres. Quelle erreur. Il manqua de s'étouffer avec le liquide dès l'instant où l'autre andouille comparait la brunette à une rose. Non seulement c'était ringard – et il fut soulagé que Katherina soit de son avis là-dessus – mais en plus ses intentions étaient tellement évidentes que ça pouvait en devenir risible… si ce n'était pas la petite Sullivan qui était la victime.
Bien entendu, Josh ne s'arrêta pas là. « Un petit tour ». Le poing du Russe se serra sous la table, tandis qu'il continuait à discuter avec Anton. Soudain, une décharge lui brûla l'échine. Une sorte de vague de soulagement. Elle refusait. Il l'avait très clairement entendue : elle disait non. Pourtant, le cousin ne semblait pas s'avouer vaincu et insistait. Isaak prit une profonde inspiration et fit son possible pour ne pas soupirer bruyamment. Encore une fois, Katherina refusait. Encore une fois, Josh semblait vouloir insister. L'agent fédéral qui sommeillait en lui se mit alors à réfléchir. Il pouvait se lever et lui coller son poing dans la figure. Méthode simple, rapide, efficace, mais aussi particulièrement dangereuse au mariage de son père, encore plus devant la belle-famille. Il pouvait également l'entraîner à part et lui faire peur un bon coup. Mais il était à peu près sûr que cela ne servirait à rien et que Josh reviendrait à la charge quand il aurait le dos tourné. Non, il fallait une autre méthode. Son corps décida alors brusquement qu'il était temps de cesser de réfléchir et de passer à l'action. Sa bouche s'ouvrit et il se mit à parler. « Eh bah dis donc… Je te laisse sans surveillance juste le temps du vin d'honneur, et tu fais penser à une rose ? » Il éclata d'un rire sonore. C'était uniquement pour contrôler sa colère et la vague de jalousie qui le submergeait. Il fixait la jeune femme, pour ne pas laisser transparaître sa haine pour ce loser. Il prit une nouvelle gorgée de son verre avant de le reposer sur la table, puis de lever ses grands yeux noisette vers Josh. Il arborait toujours un sourire. « Plaisanterie mise à part, merci de l'avoir occupée pendant tout ce temps, mais je crois qu'elle t'a dit que c'était pas le moment… » Il attrapa la chaise de Katherina pour la rapprocher de lui. Bien entendu, il aurait pu le faire avec sa propre chaise, mais il voulait également qu'elle s'éloigne de ce pervers dont la méthode de drague, bien qu'elle laissait parfaitement sous-entendre ses intentions, laissait fortement à désirer. Il n'avait pas compris que la jolie brune ne voulait pas de lui avec des mots, peut-être comprendrait-il avec des gestes. Rétrospectivement, il ne rendit compte qu'il n'avait absolument aucun droit de faire ce qu'il était sur le point de faire. Peut-être que la jeune femme ne voulait juste pas s'afficher devant les mariés – dont l'un des deux était une personne très proche qui avait fait partie de sa vie dès ses premiers instants de vie – ni devant le reste de la tablée – bien qu'Isaak était persuadé que Katherina se moquait suffisamment du regard des inconnus pour faire comme bon lui semblait. Isaak ne réfléchissait plus vraiment sur le coup. Il ne voulait qu'une chose : que ce Josh s'éloigne le plus vite possible. Le Russe passa son bras dans le dos de Katherina et alla loger sa main sur sa hanche. D'une petite pression, il la ramena contre lui et étira un sourire en direction de Josh. En réalité, dans sa tête, un remue-ménage sans nom se produisait. Le contact avec la jeune femme l'électrisa. Un courant électrique qui lui parcourait l'échine, des fourmis qui se promenaient dans sa paume. Sa gorge s'assécha brusquement et son cœur s'accéléra. Il lui fallut quelques secondes pour se reprendre intérieurement et s'adresser à nouveau à Josh avec une voix normale. « Et je pense que Tante Sophia te cherche… Et j'ai vu qu'elle avait bu au moins trois verres… Et tu sais comment elle est quand elle a bu… » Le pire, c'était qu'il ne mentait pas lorsqu'il donnait le nombre de verres. Il n'avait même pas annoncé un chiffre au hasard. Il avait le sens du détail et il savait, à de rares exceptions près, qui avait bu quoi et en quelle quantité. Il avait également récolté un certain nombre d'informations sur les convives de ce soir, pour pallier le moindre souci.
Josh abandonna rapidement, sous le regard ahuri des autres convives de la table. Isaak continua de sourire, même si intérieurement, il effectuait plutôt une danse de la victoire. Et puis, il se rappela qu'il avait toujours la hanche de Katherina sous ses doigts et qu'elle était encore contre lui. Il leva rapidement la main et s'écarta un peu, détournant le regard. « Excuse-moi, c'était intrusif… Mais il t'aurait pas lâchée… et tu semblais vouloir qu'il te laisse tranquille… » Il essayait clairement de se trouver des excuses. Il aurait pu simplement ajouter « Et parce que ça fait très longtemps que je voulais faire ça, donc c'était l'occasion parfaite », mais la situation ne s'y prêtait pas. Heureusement pour lui, Anton vint à sa rescousse en se redressant. « C'est l'heure du dessert ! » Il tendit la main à sa femme pour qu'ils s'avancent alors que les lumières s'éteignaient. Une aubaine pour Isaak qui pouvait souffler de ce petit moment dans le noir. Des flammes apparurent alors et des étincelles crépitèrent. Une énorme pièce montée fit son apparition, accompagnée de deux belles pièces de pâtisserie. Habituelles photographies, les mariés qui découpent la première part ensemble et le dessert repartit en cuisine pour mieux revenir dans les assiettes qui se posèrent sur chaque table. « Trois chocolats et mangue-framboise. », annonça-t-il sobrement en plantant sa cuillère dans les fruits.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Jeu 9 Juin 2016 - 3:36
La brune croisa les bras en haussant le sourcil en réaction à sa réponse. Est-ce qu’il la prenait pour une idiote ? Ou pour quoi que ce soit d’autre ? Elle savait qu’à cet instant il avait caché quelque chose, mais elle n’était pas en mesure de savoir quoi. « Tu me prends pour une idiote ? » lança-t-elle en levant les yeux au ciel, « je sais encore ce que le mot super veut dire ! ». Pourtant elle ne pouvait pas insister, alors Katherina se contenta de simplement hausser les épaules, tant pis.
Ils étaient revenus en arrière le temps d’un instant, et c’était presque agréable. La brunette avait toujours porté un grand intérêt aux insultes, depuis de nombreuses années, et elle se souvient parfaitement de toutes ces fois où elle avait été voir Isaak pour qu’il lui apprenne à jurer en russe. Bien sûr, il n’avait jamais voulu, sans doute parce qu’elle le faisait déjà suffisamment dans sa langue maternelle. Katherina afficha une petite mine boudeuse en fronçant les sourcils, « mon enthousiasme était très bien placé, j’avais juste envie de commencer par des choses intéressantes… Comme traiter la voisine de vieille peau en russe ! » Elle haussa rapidement les épaules en prenant un air innocent, « mais c’est pas grave, Anton m’a appris quelques expressions ». Katherina se redressa en laissant échapper un petit rire, parce que oui, lui avait craqué au bout de plusieurs jours à insister.
La brune avait assisté à de nombreux repas manquant cruellement d’ambiance, mais celui-ci faisait surement partie de son top 10, et c’était incroyablement triste, vraiment triste pour un mariage. Evidemment, elle profita de ce silence pour discuter avec Isaak, surtout pour se moquer en fait... « Une paroisse, hm… » Katherina marqua une petite pause en se frottant l’arrière de la tête, « je comprends pourquoi ils voient d’un mauvais œil ton métier », mon dieu quel pêcheur... Elle haussa les épaules, dans le fond la brunette ne pouvait pas s’empêcher de trouver ça incroyablement triste qu’il y soit habitué, depuis quand on avait le droit de juger une personne sur son métier ? « Tu devrais pas y être habitué… » Katherina se redressa en soupirant, même si elle lui en voulait encore énormément, elle ne supportait pas qu’on s’en prenne à lui, elle ne supportait pas qu’on le blesse, parce qu’il ne méritait pas ça, il ne méritait pas qu’on soit odieux avec lui. Et pourtant, elle se rendit rapidement compte que c’était ce qu’elle faisait, elle était odieuse avec lui. Malgré toutes ses tentatives, elle ne lui avait jamais laissé une chance de se rattraper, de revenir dans sa vie… Elle chassa rapidement ces pensées et se concentra sur son plat.
Katherina laissa un rire échapper, « gentil ? Vraiment ? », la brune se pinça la lèvre pour ne pas rire, « tu sais que très bien que tu risques de perdre, comme d’habitude, ne joue pas à ce jeu avec moi ! ». Isaak le savait mieux que n’importe qui, elle mettait toujours tout en œuvre pour gagner, même si cela voulait dire tricher. Pendant un instant elle eut l’impression que tout était redevenu normal, qu’il n’y avait jamais eu cette fissure entre eux deux. Le jeu aurait pu durer encore un moment si la sœur d’Abigail n’était pas intervenue, cette fameuse sœur qu’elle détestait tant, sans aucun doute parce qu’elle tournait beaucoup trop autour d’Isaak. Et chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, Katherina ne pouvait pas s’empêcher de lui répondre, malgré les nombreux regards qu’Anton lui lançait, lui qui tentait de lui faire comprendre qu’elle devait s’arrêter tout de suite, mais c’était plus fort qu’elle… Et elle irait s’excuser auprès de lui après le mariage. La remarque d’Isaak lui arracha tout de même un sourire, effectivement Aby était loin d’être comme sa sœur, ou encore comme ses parents qui se permettait de glousser lorsqu’il ouvrait la bouche. La brune se demanda soudainement comment c’était possible, comment elle pouvait être si parfaite, si gentille en ayant une famille comme ça.
Malheureusement, le match entre les deux jeunes femmes ne s’arrêta pas là, car à chaque fois qu’une faisait une remarque, l’autre surenchérissait, attendant patiemment de savoir laquelle sortirait vainqueur de cette bataille. Pendant un instant, la brune avait eu cette folle envie de lui planter un couteau entre les deux yeux… Glauque n’est-ce pas ? Ah ces médecins. Mais rapidement elle s’était ressaisi, c’était le mariage d’Anton, et elle n’avait pas le droit de lui faire ça. En réalité, leur match aurait pu continuer encore longtemps s’ils n’avaient pas été interrompues par l’arrivée de Josh. Un sauveur ? Non, malheureusement.
Katherina fronça les sourcils en le regardant, en observant son sourire charmeur, ses nombreux petits clins d’œil, une situation particulièrement gênante en réalité. Il lui avait offert une rose avant de lui proposer d’aller faire un tour, sans scrupule et devant tout le monde. La brune ne savait pas vraiment comment lui faire comprendre gentiment que non, elle ne voulait pas aller faire un petit tour avec lui, et que non il ne se passerait rien entre temps. Sur le coup, elle se sentit un peu coincé et commença même un peu à paniquer, parce qu’elle n’était pas certaine de pouvoir garder son calme, et qu’après son échange avec Candice il valait mieux se faire discrète. Elle s’apprêta à ouvrir la bouche pour lui répondre lorsqu’elle fut interrompue par Isaak, dans un premier temps elle l’observa en haussant le sourcil, cherchant à comprendre ce qu’il faisait, et surtout pourquoi il le faisait. Il éclata de rire en la fixant, et Katherina fronça légèrement les sourcils. La brune haussa finalement les épaules en abordant un petit sourire, « ça doit être la robe… La couleur, les détails, c’est vrai qu’en y regardant de plus près… » lança-t-elle tandis que son sourire s’étira. « Oui, la robe… », la brune haussa à nouveau le sourcil en reportant son attention sur Josh, est-ce qu’il était en train de relooker ? Encore une fois, elle n’eut pas le temps de répondre, et cette fois-ci elle fut surprise de la réaction d’Isaak, d’abord par sa remarque, mais surtout par ses gestes. Katherina sentit sa chaise bouger et mit un certain temps avant de réagir, il venait de la rapprocher de lui, ce qui dans le fond n’était pas plus mal puisqu’elle s’éloignait de la main de Josh, celle qui insistait pour toucher ses cheveux. Et soudainement, elle sentit un long frisson la parcourir, Isaak venait de passer son bras dans le dos de la brunette, posant ensuite sa main contre sa hanche. Elle l’avait laissé faire, elle l’avait laissé la ramener contre lui et n’avait même pas hésité à poser sa tête contre son épaule. Katherina n’avait pas réellement fait ça pour éloigner Josh, non, elle avait eu envie de le faire, elle avait eu envie de se blottir contre lui, juste un instant, parce que ça lui manquait terriblement. Son cœur battait si rapidement qu’il commençait presque à lui faire mal, c’était douloureux et en même temps si agréable.
Elle en oublia rapidement Josh et son invitation, jusqu’à finalement se rendre compte qu’il était tout simplement reparti. Katherina reprit finalement ses esprits en sentant le russe lever la main et s’éloigner, elle soupira discrètement, un peu déçue, avant de simplement hausser les épaules en guise de réponse. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il s’excusait, parce qu’il avait fait ça pour l’aider et qu’elle trouvait ça touchant. Bien entendu, ses gestes ne l’avaient pas laissé indifférente, et Katherina baissa rapidement les yeux en étirant un petit sourire en soin. « Non non, ne t’excuse pas… C’était vraiment… », la brune marqua une petite pause en relevant les yeux, se frottant l’arrière de la tête en cherchant ses mots, « gentil ! ». Intérieurement, Katherina se mit une baffe, gentil ? Vraiment ? « Merci beaucoup… », souffla-t-elle avant d’être interrompue par Anton et l’arrivée du dessert. Elle soupira, c’était l’occasion pour la brunette de se remettre de ses émotions et de penser à autre chose qu’à ce mini-câlin. Elle suivit du regard le couple en souriant, jouant nerveusement avec une mèche de ses cheveux, parce qu’elle n’arrivait visiblement pas à penser à autre chose.
Rapidement, le dessert repartit en direction des cuisines pour finalement revenir dans des assiettes. Katherina attrapa son couvert et fixa son dessert en jouant un peu avec, elle sentait cette petite boule dans l’estomac, quelque chose qui l’empêchait de profiter pleinement de son dessert. « Trois chocolats et mangue-framboise », la brune haussa le sourcil en sortant de ses pensées, levant les yeux pour reporter son attention sur Isaak. « Ike ? », elle marqua une petite pause le temps de capter son attention, et pendant un instant elle se contenta de le regarder, le fixe en étirant simplement un petit sourire en coin. Il était beau, incroyablement beau, et c’en était presque troublant. Katherina s’approcha doucement, avant de finalement tendre le bras et glisser ses doigts contre sa joue qu’elle effleura en douceur. La brune recula au bout de quelques secondes, observant son doigt sans cesser de sourire. Elle reporta finalement son regard sur Isaak, haussant simplement les épaules, « tu avais un cil… », Katherina marqua une pause en étirant son sourire, « je crois qu’il faut que tu fasses un vœux »
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Ven 10 Juin 2016 - 8:29
Elle n'était pas dupe de son comportement, il le savait très bien. À avoir vécu une vingtaine d'années ensemble, ils se connaissaient par coeur, même si le temps les avait séparés. Isaak savait qu'il ne pourrait pas faire longtemps le poids si elle s'acharnait à vouloir le faire parler. Par chance – et à sa grande surprise – Katherina lâcha l'affaire et se concentra ailleurs.
Il leva les yeux au ciel. Évidemment qu'elle avait essayé de se mettre Anton dans la poche pour avoir ce qu'elle voulait quand le fils ne le lui accordait pas. « Ça ne m'étonne même pas, t'as dû le saouler pendant des jours… et puis il ne sait pas vraiment te dire non… » Si Anton, tout comme Isaak, n'avait aucun lien de parenté avec la petite Sullivan, il la considérait un peu comme sa fille, surtout depuis le départ de son père et d'autant plus après celui de sa mère. Il l'avait vue naître, grandir, souffrir, retrouver goût à la vie – en quelque sorte – et il s'était toujours refusé à la voir malheureuse. Bien entendu, il lui arrivait de montrer son mécontentement face aux réactions de la demoiselle – comme ce dont elle avait pu faire preuve pendant le repas – mais il ne restait pas moins plus sympathique avec qu'elle qu'il ne pouvait l'être avec son propre fils.
Le jeune Russe éprouvait des remords. Il aurait dû prévoir l'incompatibilité flagrante des caractères de Katherina et de Candice et il aurait dû prévenir Anton et Abigail du potentiel risque d'ambiance désastreuse. Ce n'était pourtant pas faute de mettre en garde la brunette du regard, chose qu'elle semblait ignorer. Même Anton n'était pas parvenu à la calmer de son regard glacial dont lui seul avait le secret. Mais Candice et la belle famille étaient également assez doués pour ne pas essayer d'arrondir les angles et de calmer le jeu. « Il en faut toujours pour critiquer. Ils pensent que j'oblige mes employées féminines à coucher avec moi ou à faire je ne sais quoi… » Il leva les yeux au ciel. Cela ne l'atteignait pas, parce qu'il savait qui il était vraiment, ce que les autres ne savaient pas. Ce qui le surprenait cependant, c'était la volonté de le défendre de la part de Katherina. Il aurait pensé, au vu de son comportement depuis qu'il était revenu en Californie, qu'elle pensait qu'il ne valait pas mieux que ça, un connard qui enchaînait les conquêtes et les bimbos pour se faire remarquer. « Sauf que c'est pas vrai. », s'empressa-t-il presque d'ajouter, comme pour se justifier et la prévenir qu'il n'était pas ce genre d'hommes qui couchaient à tout va. Non, Isaak n'était pas polygame, il n'était pas « -game » du tout. Pas de vraie relation affectueuse, il n'avait jamais réussi à s'attacher. À la place, il préférait passer un temps court sans sentiment, sans promesse et sans amour. Elles étaient jolies, oui, mais pour Isaak, elles n'avaient aucun charme. Elles n'avaient pas ce petit truc en plus qui lui donne envie de tout donner, de tout offrir. Ce genre de petit truc qui lui pique le coeur quand il aperçoit une brunette, sa brunette. Ce petit truc qui le fait sourire même quand la vie est triste. Ce petit truc qui apaise ses nuits agitées, remplies de cauchemars des souvenirs qui le hantent.
Il avait hésité après être intervenu la première fois. Dans le regard de Katherina, il y avait de l'incompréhension. Et si, finalement, elle voulait qu'il la laisse tranquille dans cette histoire. Il était sur le point de faire marche arrière au moment où la brunette entra dans son jeu. Il répondit à son sourire, rassuré, mais c'était sans compter sur Josh qui intervenait encore. Le Russe serra les dents. Rien que dans sa voix, on pouvait sentir tout le désir qui l'habitait. « Ouais, enfin elle est juste mauve, c'est pas non plus si exceptionnel… Sans vouloir t'offenser ! » Il avait parlé vite, sans penser qu'en fait, ça pouvait être mal pris. Il n'avait pas mis sa lentille, parce qu'on lui avait dit qu'il fallait parfois reposer ses yeux et qu'il n'en avait pas besoin pour un mariage.
Il avait réagi sur un coup de tête, il le savait très bien. Mais il ne pouvait pas supporter l'idée de voir Katherina partir avec un homme, encore moins ce soir. Par chance, elle n'avait pas l'air de le vouloir non plus. Un éclair lui parcourut l'échine alors qu'il sentit la tête de la jolie brunette se poser sur son épaule. Il tourna très légèrement la tête pour la regarder et son coeur manqua un battement.
Josh lâcha l'affaire, pour son plus grand bonheur. Isaak s'était donc reculé, à contre-coeur. Il s'attendait à se faire réprimander pour son action, mais à la place, il fut remercié par la jeune femme. Le Russe haussa les épaules, un peu gêné. « De rien, c'est normal… J'aurais pas pu le laisser t'embêter… » À défaut de ne pas être là pour les choses vraiment importantes.
Le trentenaire mangea son gâteau en silence. Il repensait à ce qu'il avait fait un peu plus tôt. Pourquoi avait-il fait ça ? Pour quoi il était passé ? Il fut sorti de sa discussion interne par Katherina. Il leva la tête de son assiette en haussant un sourcil. « C'est moi ? » Et le silence s'installa. Un silence pesant pour le jeune homme qui fronça les sourcils. Elle le regardait en souriant. Elle était si belle qu'il ne put s'empêcher de répondre à son sourire. Soudain, catastrophe. Alerte rouge. Au secours. Des doigts contre sa joue. Ses doigts à elle. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Son coeur s'accéléra, sa bouche s'assécha et une vague de chaleur l'envahit. Il bougea de manière presque imperceptible, se rappelant qu'il ne pouvait pas simplement s'appuyer contre sa main comme ça. Finalement, elle recula. Un cil. Un simple cil. Mais qu'est-ce qu'il avait pensé… « Oh… D'accord… » Perturbé, chamboulé, retourné. Il essayait de retrouver une certaine contenance après cet épisode. Il reprit ses esprits et se concentra. Faire un vœu, ce qu'il voulait… Il s'approcha un peu et souffla sur son doigt pour faire disparaître le cil. « Et voilà, mon vœu va se réaliser ! » Il étira un plus grand sourire. Le genre de sourire un peu gamin, l'éternel enfant aux lèvres duquel le bonheur s'accrochait.
La dégustation du dessert continua. Soudain, quelqu'un passa dans son dos. Un jeune homme, l'air un peu bohème. Il faisait un peu tâche dans ce monde costumé, avec sa paire de jeans élimée et ce malgré la veste de costume qu'il avait enfilée, pour faire genre sûrement. « Ah, on me demande encore ! Si tu veux bien m'excuser… » Il se leva alors et se dirigea vers le fond de la pièce. Il s'empara alors du micro et le rapprocha de ses lèvres. « Test, 1, 2, 1, 2 ! Re-bonsoir, j'espère que vous allez toujours bien. Je propose qu'après ce repas nous fassions quelques pas pour se dégourdir un peu. J'invite donc les mariés à venir se présenter sur la piste pour leur première danse. » Il attendit patiemment qu'Anton et Abigail s'avancent vers lui et fit signe à son compagnon de scène qu'il pouvait commencer.
Les premiers accords de la guitare acoustique se firent entendre. Isaak s'écarta un peu du micro pour prendre une profonde inspiration et expirer de la même façon avant de revenir. Sa voix s'éleva alors dans les enceintes, légèrement tremblante. Ce n'était pas parce qu'il était habitué des discours en public qu'il pouvait s'improviser chanteur. Il fallait qu'il gagne en confiance. Son regard se porta alors dans l'assemblée et il croisa celui d'une jolie brunette. Cela dura quelques secondes avant qu'il se ferme les yeux pour attaquer le refrain, comme habité d'une force nouvelle.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Dim 3 Juil 2016 - 7:26
Katherina croisa les bras en levant les yeux au ciel, évidemment qu’il ne savait pas lui dire non, et la brunette en avait toujours un peu profité. Il leur arrivait de se disputer, ou Anton de tenter d’avoir une quelconque autorité sur Katherina, mais au final, elle gagnait toujours la partie. Pourtant, elle ne put s’empêcher de trouver qu’il exagérait en disant qu’elle avait dû le saouler pendant des jours, c’était faux, et complètement faux. Elle était du genre têtue, peut-être, mais pas du genre à harceler, « n’importe quoi, je l’ai pas saoulé pendant des jours, il a accepté tout de suite… Lui ! », lança-t-elle comme une pique, et évidemment c’en était une. La brunette avait toujours détesté qu’Isaak lui refuse quelque chose, et encore plus lorsqu’il s’agissait d’insulter en russe. Katherina avait tout de même eut l’occasion d’apprendre quelques mots, non pas des insultes, mais des mots quand même, dont elle se souvenait encore aujourd’hui mais qu’elle n’utilisait plus depuis le départ d’Isaak. « Je suppose que tu ne veux toujours pas m’apprendre ? », ajouta-t-elle finalement avec un petit sourire taquin.
La brunette ne pouvait pas s’empêcher d’être triste pour Anton, triste qu’il assiste à un spectacle aussi pitoyable, un combat de coq – ou plutôt de poules – qui ne semblait pas vouloir s’arrêter, des beaux- parents qui détestaient son fils. Dans le fond, elle aurait voulu intervenir, faire une remarque, faire bouger les choses, mais que pouvait-elle faire si ce n’est envenimer la situation ? Alors elle se contenta d’avoir une discussion avec Isaak, parce que c’était la seule chose qui l’empêchait de planter un couteau entre les yeux de la vipère blonde qui servait de sœur à Abigail. Ses parents imaginaient des choses tellement absurdes à son sujet qu’elle dut se retenir d’éclater de rire. Bien sûr, elle ne connaissait rien de sa vie actuelle, elle ne savait pas ce qu’il faisait réellement, ni avec qui, mais elle était persuadée d’une chose, c’est qu’il était loin d’être le garçon que les parents d’Abigail imaginaient. Katherina s’apprêtait à dire quelque chose lorsqu’elle fut interrompue par Isaak, qui s’empressa d’ajouter que cette image de lui était totalement fausse. Alors la brunette haussa les épaules en étirant un petit sourire en coin, « je sais », lança-t-elle simplement pour le rassurer. Elle leva finalement les yeux au ciel en soupirant, « dans tous les cas, c’est des affaires qui ne regardent que toi, pas eux, ils ont rien à dire, et encore moins si c’est pour dire des conneries plus grosses que leur….. » Katherina fronça les sourcils en arrêtant de parler, « enfin tu vois ce que je veux dire », ajouta-t-elle simplement en haussant les épaules. Elle n’était pas spécialement du genre à peser ses mots, et encore moins lorsqu’il s’agissait d’Isaak, mais elle estima qu’elle avait suffisamment dit de conneries pour la soirée.
Katherina ignorait encore pourquoi il avait décidé d’agir, pourquoi il avait décidé de se faire passer pour… Son copain ? Et dans le fond, c’était assez étrange, d’autant plus que l’idée ne la dérangeait pas plus que ça. Et pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être gênée, un peu mal à l’aise, parce que c’était Isaak, mais surtout parce que ça lui plaisait. Elle haussa tout de même le sourcil en entendant sa remarque, d’accord, il n’avait jamais été très doué pour les compliments, mais quand même. Katherina fit un effort pour ne pas afficher une mine boudeuse et grogner, « … mauve ? », lança-t-elle simplement en se rendant compte réellement de ce qu’il venait de dire, « mais elle est pas… », finalement, elle se contenta de froncer les sourcils en décidant de ne pas relever, « je suis pas offensée… En fait si, mais on en parlera plus tard », d’accord, elle était sans doute vexée du fait que ce ne soit « pas non plus si exceptionnel », mais passons.
La brunette n’avait pas hésité bien longtemps avant de se décider à se blottir contre lui, à poser sa tête contre son épaule… Et pendant un instant elle respira son parfum, et c’était agréable, tellement agréable qu’elle n’avait plus spécialement l’envie de se redresser. C’était stupide, parce qu’il avait fait ça uniquement pour l’aider à se débarrasser de Josh, mais pendant un instant elle s’imagina pouvoir réellement se blottir contre lui quand elle en avait envie, sans avoir besoin d’une excuse. Katherina ferma les yeux un instant en laissant échapper un soupire, profitant de la situation sans accorder plus aucune attention au monde qui l’entourait. Du moins, jusqu’à ce qu’Isaak se décide à se reculer et à la tirer de sa rêverie, cette fois-ci, elle fit de son mieux pour cacher sa gêne, et surtout le fait qu’elle était troublée par ce geste. Elle se contenta de le remercier de l’avoir sauvé des griffes d’un garçon trop collant.
Elle ignorait pourquoi elle avait fait ça, pourquoi elle avait avancé sa main vers lui, pourquoi elle avait effleuré sa joue au lieu de simplement lui dire qu’il avait un cil. Elle l’avait fait, tout simplement, ses doigts avaient simplement glissé contre sa joue, ils en avaient simplement profité pour effleurer sa peau. La brunette ne l’avait pas quitté des yeux une seule seconde, gardant son éternel petit sourire en coin en détaillant son visage, il était beau, tellement beau qu’elle était incapable de voir autre chose que lui. Il répondit à son sourire, et le sien s’étira, bêtement, comme à chaque fois qu’il lui souriait. Il lui avait manqué, ce sourire, le sincère, pas le faux qu’ils se faisaient depuis quelques années, le vrai, celui qui faisait accélérer les battements de son cœur. Katherina récupéra finalement le cil, avant de tendre son doigt et de lui proposer de faire un vœu, c’était enfantin, mais c’était apparemment ce qu’il fallait faire. Elle le regarda s’approcher en se pinçant légèrement la lèvre, et finalement souffler sur son doigt, la brunette éclata ensuite de rire en hochant la tête, « j’espère pour toi qu’il se réalisera ! », lança-t-elle simplement en gardant un sourire aux lèvres.
Elle se tourna finalement vers son dessert pour pouvoir le terminer, puisqu’après tout il était hors de question qu’elle le délaisse, pas lui, pas ce parfait dessert dont elle avait rêvé toute la nuit – ou presque, hein – Elle redressa finalement la tête pour observer le garçon venu chercher Isaak, haussant le sourcil en gardant la cuillère dans sa bouche, qu’est-ce qu’il était demandé ! La brunette s’adossa finalement à son siège, l’observant se diriger vers le fond de la pièce et s’emparer du micro, c’était donc l’heure de la première danse, AKA moment romantique, AKA une katherina qui allait sans doute finir émue, évidemment. Ce qu’elle trouva surprenant, c’est le fait qu’Isaak s’improvise chanteur officiel des mariés, elle qui était habituée à l’entendre chanter sous la douche, c’était assez bizarre de le voir se retrouver face à de vrais spectateurs. Elle étira finalement un petit sourire en coin lorsque la musique démarra, impatiente d’entendre à nouveau sa voix, celle qu’elle avait tant entendu après ses cauchemars…. Elle croisa finalement son regard, et étrangement, elle sentit un long frisson la parcourir, le genre de frisson si puissant qu’il provoque un petit sursaut, Katherina haussa le sourcil, balayant les alentours pour s’assurer que personne n’avait vu son geste.
Et c’est à ce moment qu’elle l’aperçu, Josh, le retour. Vous savez, le lourd de la soirée, celui qui ne comprend pas que non, c’est non. Il lui avait adressé un petit geste de la main, sérieusement ? Katherina avait levé les yeux au ciel, préférant l’ignorer parce que c’était plus simple. La brunette se concentra à nouveau sur Isaak, et sur la chanson, et puis finalement sur les mariés, parce qu’après tout, c’était eux qu’il fallait regarder. « T’es libre maintenant ? », Katherina sursauta en laissant échapper un bruyant « PUTAIN », Josh, oui, vraiment, le lourd de la soirée avait décidé de revenir, et surtout de s’assoir à la place d’Isaak, évidemment, qui va à la chasse perd sa place. Elle se tourna rapidement pour pouvoir lui faire face et fronça les sourcils, « non ! Non, je le suis pas, lâche moi un peu ! », lança-t-elle froidement avant de lui tourner le dos, espérant que ça lui suffirait à partir, mais elle continuait de sentir sa présence dans son dos, mais elle sentait surtout la colère montait en elle, tentant tant bien que mal de se concentrer sur Anton et Abigail, plutôt que sur son envie de lui casser la gueule.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Mer 6 Juil 2016 - 1:04
Accepté tout de suite. En réalité, Isaak n'en doutait pas. Anton était toujours ravi quand Katherina s'intéressait à son ancienne vie. S'il restait assez vague sur certains sujets, il prenait volontiers le temps pour d'autres choses, comme l'apprentissage de sa langue maternelle. Bien entendu, la jolie brunette avait eu l'occasion, quand les deux hommes vivaient encore dans la maison des Sullivan, d'apprendre quelques mots, mais à moins de prendre des cours, il lui aurait été difficile de devenir bilingue. L'espace d'un instant, Isaak hésita face à la question de son amie d'enfance. Elle lui demandait vraiment de lui apprendre à parler russe ? Il répondit alors la première chose qui lui vint à l'esprit. « Ça dépend si t'es sage. » Il s'interrogeait encore. Si elle lui demandait de lui apprendre, cela signifiait qu'ils devraient passer du temps ensemble. La jeune femme le voulait-elle vraiment, passer à nouveau du temps avec lui ?
Entre cette micro-guerre entre Katherina et Candice et l'apparition de Josh-le-pot-de-colle, Isaak ne savait plus trop où donner de la tête, probablement parce qu'il se demandait pourquoi il agissait comme il agissait actuellement. Dans sa précipitation, il n'avait pas réfléchi à la couleur de la robe de la jolie brune. Il avait oublié qu'il ne portait pas sa lentille correctrice. Il avait parlé vite, juste pour le faire partir, cet abruti. Et puis, il se remit à réfléchir et à se remémorer ce qu'il avait bien pu dire pendant ce petit moment d'adrénaline. Il était vrai qu'il avait été maladroit. Très maladroit. « Roh ça va, c'était pour le faire partir… » Il arrêta là sa justification pour ne pas aller trop loin. Parce qu'il se connaît et il savait ce qu'il avait été sur le point de dire avant de se retenir. En plus d'avoir été maladroit, il avait menti. Et ce n'était pas bien de mentir. Il avait dit qu'elle n'avait rien d'exceptionnel alors que c'était tout l'inverse. Il n'osait pas lui dire qu'elle était époustouflante dans cette robe. Qu'il avait eu du mal à décrocher son regard d'elle quand il l'avait vue lors de la cérémonie. Qu'il avait également eu du mal à discuter avec les autres, durant le vin d'honneur, parce qu'il n'avait cessé de lui jeter des coups d'oeil, même si elle était loin.
C'était probablement stupide, mais le contact de la main de Katherina contre sa joue lui avait fait un bien fou. S'il s'était écouté, il aurait appuyé son visage contre sa main pour en profiter plus longtemps, mais il se fit violence. Ce n'était qu'un geste innocent, dénué de sous-entendu. À cause d'un cil. Elle souriait. La chose la plus belle qu'il lui eut été donné de voir. Ce sourire qui lui faisait tout oublier. Toutes ses idées noires, tous ses mauvais souvenirs. Celui qui ramenait la lumière dans son monde sombre. Son rire lui transperça le coeur et son échine s'électrisa. S'il vivait encore aujourd'hui, c'était pour l'entendre rire. Un rire qui avait été trop longtemps absent. Un rire qu'il avait souvent tenté de retrouver, en faisant le pitre. « J'espère aussi… » Il n'en dit pas plus, peut-être parce qu'il savait pertinemment que son vœu ne se réaliserait sans doute pas.
Après un petit instant de flottement, il avait plongé dans sa chanson. Habitué aux concerts dans sa salle de bain, il avait été poussé, que dis-je, supplié par Abigail de bien vouloir être celui qui les feraient danser pour la première fois en tant que mari et femme. Et je vous ai déjà dit qu'il était difficile de dire non à Abigail, surtout lorsque cela concernait son mariage. Alors Isaak avait réfléchi à une chanson et il l'avait proposée à la mariée. Il s'était ensuite entraîné dès qu'il l'avait pu. Dans sa voiture, pendant son footing, sous sa douche, dans son bureau au Diamond's, dans l'avion qui le menait à Washington. Il avait peaufiné chaque note pour ce grand jour. Il n'avait certes pas la voix pour devenir une star de la chanson ou pour participer à The Voice, mais il chantait juste et il y mettait son coeur. C'était certainement ça le plus important.
La voix s'éteignit en même temps que résonnait le dernier accord. Il releva le regard vers son public avec un sourire en coin. « Merci, bonne soirée à tous. » Il descendit de la scène où il se fit accueillir par un Anton et une Abigail aux anges. Le jeune Russe les prit un par un dans les bras. On lui glissa des compliments auxquels il répondit d'un simple sourire. Son regard rencontra ensuite celui de Candice. Il connaissait ce regard. Celui de celle qui l'avait repéré et qui voulait passer du temps avec lui. Il la regarda et secoua la tête avant de se diriger vers sa table tandis que le reste des convives commençaient à danser sur la piste. Pour lui, il n'en était pas question. Il n'était pas danseur et ne le serait jamais. À la limite, il danserait avec Abigail si elle le lui demandait, mais c'était le maximum qu'il pourrait faire. Enfin… presque, mais il préféra ne pas y penser.
Il fut arrêté en chemin par deux petites têtes souriantes. Ivana et Diana s'accrochèrent chacune à une jambe de leur frère et éclata de rire en leur caressant la tête. Il se pencha en avant pour réclamer un bisou et leur dire qu'il reviendrait un peu plus tard, mais qu'elles pouvaient s'amuser avec les autres enfants en promettant qu'elles ne feraient pas de bêtises. Il repartit alors jusqu'à la table et fut surpris d'y voir Katherina. Il fronça les sourcils en haussant la voix. « Bah alors, tu vas pas danser ? » Elle qui aimait tant cela, bouger au rythme de la musique. Elle avait essayé plusieurs fois, par le passé, de l'entraîner sur une piste de danse. Elle n'avait jamais reçu le plus franc des succès. À présent, bien sûr qu'Isaak connaissait les bases, pour ne pas se ridiculiser, mais il n'oserait pas se frotter au talent de Katherina Sullivan.
Et puis le Russe détacha un court instant son regard de la brunette pour apercevoir sa place… et celui qui y avait élu domicile. Sa mâchoire se serra et il fit de son mieux pour conserver son calme. Ses sourcils se froncèrent tandis qu'il s'approchait encore. « Ça va ? » Un mot de sa part et il n'hésiterait pas bien longtemps avant d'écraser ses phalanges contre la mâchoire de l'opportuniste.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Mer 20 Juil 2016 - 22:42
Katherina laissa échapper un petit rire en levant les yeux au ciel, « évidemment que je suis sage, tu devrais le savoir ! », lança-t-elle simplement, en haussant les épaules. Dans le fond, ce n’était pas tout à fait vrai, car des deux, elle avait toujours été en quelque sorte le petit démon, et ce n’était pas un secret. Au final, elle se demandait surtout s’ils allaient réellement passer du temps ensemble, s’il comptait réellement la voir pour lui apprendre le russe… Elle ne pouvait pas s’empêcher de se demander s’il s’agissait réellement d’une bonne idée, eux qui passaient leur temps à se prendre la tête, à s’éviter… Après tout, peut-être qu’il ne s’agissait que d’une simple blague, et qu’après le mariage chacun reprendrait sa route, sans repenser à l’autre.
La robe était devenue le sujet de leur conversation. Katherina continuait de le regarder en fronçant les sourcils, « tu l’aimes pas ? », lança-t-elle avant de marquer une pause, « je veux dire… Sérieusement, pas si exceptionnel que ça ? ». La brunette haussa les épaules en affichant une petite mine boudeuse, sa garde-robe avait toujours été un sujet un peu sensible. En réalité, elle semblait plutôt déçue qu’il trouve sa robe mauve et pas si exceptionnel… C’était stupide, parce qu’elle n’avait aucune raison de lui plaire, cette robe, mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’afficher ce petit air déçu. Au final, c’était évident qu’il n’avait fait ça que pour le faire partir, bien sûr elle lui en était reconnaissante, parce que sans lui elle aurait sans aucun doute eût beaucoup de mal à s’en débarrasser. Il était gentil, c’était certain, mais il n’était pas celui qu’elle voulait ce soir.
La brunette avait vu ce cil, et elle n’avait pas pu s’empêcher d’approcher la main et d’effleurer sa joue pour le retirer. Elle se mordit légèrement la lèvre en glissant ses doigts contre sa barbe, elle l’avait toujours aimé, et il lui était arrivé à plusieurs reprises de l’effleurer lorsqu’il dormait à côté d’elle. Katherina avait apprécié ce moment, elle avait aimé caresser à nouveau sa peau pendant un instant, bien sûr, elle aurait voulu en faire plus, ou au moins ne pas reculer la main tout de suite, mais elle n’était pas certaine d’en avoir le droit. Alors elle se contenta de lui sourire en baissant simplement les yeux, jouant nerveusement avec l’une de ses mèches de cheveux, elle riait, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de ressentir ce petit pincement au cœur, c’était stupide, évidemment, mais elle ne pouvait rien faire contre. Katherina releva les yeux et croisa son regard en étirant un petit sourire en coin, elle était curieuse, et aurait aimé savoir ce qu’Isaak avait souhaité, mais quelqu’un a un jour dit que les vœux ne se réaliserait pas s’ils étaient prononcés à haute voix, alors tant pis.
Elle n’avait pas cessé de le regarder pendant toute sa prestation, et ce, malgré les multiples tentatives d’approche de Josh. La brunette étira un petit sourire en coin en l’écoutant, elle avait toujours aimé sa voix, aimé s’asseoir devant la porte de la salle de bain et l’écouter jusqu’à ce qu’il en sorte… Mais ce qu’elle avait réellement toujours apprécié, c’était qu’il chante pour elle après chacun de ses cauchemars, c’était entendre cette voix si douce, si rassurante, cette voix qui l’aidait à s’endormir malgré sa peur. En y repensant, Katherina ne put s’empêcher d’afficher un air triste, parce qu’aujourd’hui il n’était plus là pour la rassurer, pour la serrer contre lui en répétant que ce n’est rien d’autre qu’un cauchemar, parce qu’encore aujourd’hui, après chaque cauchemar, elle ne pouvait pas s’empêcher de le chercher, et d’être déçue à chaque fois. Lorsque la musique s’arrêta, la brunette secoua légèrement la tête en tentant d’oublier ce à quoi elle pensait, alors elle tournait finalement sa tête vers Josh, fronçant les sourcils en constatant qu’il était toujours là, avec son grand sourire… « à ta place, je ne resterai pas ici », en guise de réponse, il haussa les épaules, et elle commençait à se demander s’il le faisait exprès ou s’il était vraiment têtu à ce point.
C’est à ce moment qu’elle se rendit compte qu’Isaak revenait vers eux, et qu’elle comprit également que ça pouvait mal tourner. Elle l’entendit lui demander si elle n’allait pas danser, mais elle n’avait pas envie que Josh la suive, alors elle était restée assise. Elle se contenta de simplement hausser les épaules en lui adressant un petit sourire, jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’il avait repéré Josh, et qu’il n’avait pas l’air content, pas du tout. Katherina se leva presque immédiatement, sans savoir quoi dire, parce qu’elle avait peur de ce qu’il comptait faire, mais surtout parce qu’elle ne voulait pas que le mariage soit gâché par sa faute. Elle secoua la tête, dans l’espoir qu’il comprenne qu’il ne devait rien faire, qu’il était hors de question qu’il fasse quelque chose qu’il pourrait regretter pour elle.
En tournant la tête vers Josh, elle se rendit compte qu’il n’était pas prêt de partir, alors il fallait qu’elle fasse quelque chose, quelque chose pour faire partir Josh, et pour empêcher Isaak de lui casser la figure. Alors elle s’approcha, plus rapidement que ce qu’elle avait prévu, sans prendre le temps de réellement réfléchir. Katherina s’arrêta devant lui, et presque automatiquement, ses mains se posèrent contre son torse, elle les observa un moment en sentant son cœur accélérer brusquement. En relevant les yeux, elle croisa son regard et se mit sur la pointe des pieds pour approcher le visage et se mettre à sa hauteur, mais elle s’arrêta au dernier moment, parce qu’elle n’avait pas envie de faire ça de façon brusque. Elle le regardant un instant en étirant un petit sourire en coin, son nez effleura lentement le sien avant qu’elle ne se décide à pencher légèrement la tête pour poser les lèvres sur les siennes et l’embrasser doucement. Son cœur s’accéléra brusquement tandis que l’une de ses mains remonta jusqu’à atteindre sa joue qu’elle caressa doucement. Pendant un instant, le monde qui l’entourait avait cessé d’exister, il ne restait plus que lui, lui et la douceur de ses lèvres, c’était agréable, et tout ce qu’elle voulait c’était en profiter un maximum avant de reculer la tête, parce qu’elle n’était pas certaine qu’elle aurait l’occasion de recommencer.
Lentement, mais surtout à contrecœur, Katherina recula la tête et se pinça la lèvre en laissant échapper un soupire. Elle repensa soudainement à sa question, « ça va ? », alors elle leva les yeux pour plonger son regard dans le sien et étirer un petit sourire « ça va mieux maintenant… », la brunette marqua une pause, « fais pas attention à lui… ». Elle haussa finalement les épaules en se décidant enfin à reculer complètement, et lui adressa un dernier petit sourire avant de s’éloigner, c’était stupide de partir comme ça, mais après ce baiser, elle avait paniqué et avait simplement préféré éviter de voir sa réaction.
La brune sortie rapidement de la salle en entamant une longue conversation mentale avec elle-même. Elle avait besoin de prendre l’air, de marcher pour se remettre de ce qu’il venait de se passer. Katherina se giflait mentalement, encore et encore, parce que c’était clairement l’idée la plus stupide qu’elle avait eu… Et dieu seul sait combien elle en avait eu. Alors elle se mit à faire les cent pas, répétant sans cesse « putain, putain, putain ».
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Dim 24 Juil 2016 - 23:19
Isaak était piégé. Il avait osé dire à une femme que sa robe n’était pas terrible. Pire, il avait osé de le dire à Katherina. Il savait qu’il ne s’en sortirait pas aussi facilement. Alors elle lui posait plusieurs questions, pour lui faire cracher le morceau sur la vérité. « J’ai jamais dit que je l’aimais pas… » Bien au contraire, mais il ne pouvait pas non plus lui dire en face qu’elle était justement exceptionnelle… et particulièrement révélatrice des courbes agréables de la jeune femme. Mais il ne pouvait pas dire ça. « C’était pour le faire partir, je pensais pas ce que je disais, elle te va très bien cette robe ! » Le minima d’informations pour ne pas trop en dévoiler. Il aurait pu lui faire une longue tirade en lui disant qu’elle était magnifique, que cette robe la mettait en valeur et qu’il avait du mal à détacher son regard d’elle.
Alors que tout le monde s’était mis à danser, Isaak était parvenu à esquiver les invitations. Même s’il connaissait les rudiments de la danse, il n’aimait pas ça. Il ne se sentait pas à l’aise – et c’était assez rare pour être souligné. Son regard resta sur Josh l’espace de quelques secondes, juste le temps pour Katherina de se rapprocher de lui. Alors, il détourna ses prunelles noisette vers la jeune femme en fronçant les sourcils. Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? L’autre connard avait-il tenté un contact physique ? Si tel était le cas, le Russe se préparait à lui coller une gauche mémorable. Peut-être qu’une molaire volerait, qui sait. Le contact de ses mains sur son torse lui fit perdre le fil de ses pensées. Il continuait à la fixer sans vraiment savoir ce qu’il lui arrivait. Et puis tout se passa lentement. Elle le regardait et son visage se rapprochait. Isaak arrêta de respirer, se demandant un instant s’il était en train de rêver. Si ces mains étaient réellement sur son torse et si la jolie brune était vraiment dans son espace vital. Son nez contre le sien. Son cœur qui rate un battement. Et puis finalement, le contact.
Paralysé. Il était tout bonnement paralysé. Son cœur avait cessé de battre et son cerveau de réfléchir. Il aurait voulu répondre à ce baiser, se délecter de ses lèvres contre les siennes. Il aurait voulu passer un bras autour de sa taille, placer sa main dans sa chute de rein et serrer son corps contre le sien. Il frémit légèrement en sentant sa main délicate sur sa joue, une décharge électrique qui lui parcourut le corps. Ce n’était pas la même chose qu’à l’hôpital, ce n’était pas la même chose que la fois où il avait apporté Bob. Ce n’était pas la même chose que lorsqu’il la prenait dans ses bras après un énième cauchemar. Ce n’était pas la même chose que lorsqu’ils se donnaient des bisous sur la joue, le front ou la tempe, à leur jeune époque. C’était indescriptible, quelque chose qu’il n’avait jamais vécu auparavant. Comme une libération après des années d’attente. Il avait embrassé un certain nombre de femmes, mais aucune ne lui avait fait cet effet-là. C’était une explosion dans son cerveau, de l’électricité dans tout son corps. Mais encore une fois, il ne bougea pas. Il ne fit rien. C’était limite s’il n’avait pas gardé les yeux écarquillés de surprise.
Le retour à la réalité fut douloureux. Il s’était presque réveillé à temps pour tenter d’attraper à nouveau ses lèvres. Mais non. À la place, il la regardait avec un air ahuri. Elle s’éloigna de lui et partit. Il ne comprit pas tout de suite ce qu’il lui arrivait. Et puis il se reconnecta. Son regard se reporta sur Josh au moment où il avait quitté la belle brune. L’abruti était sur le point de fuir, cela se sentait. Rapidement, Isaak s’approcha et l’attrapa par le coude. Il prit une profonde inspiration avant de soupirer, comme s’il essayait d’atterrir après son petit passage dans les airs. « Josh… Joshua ? Je m’en fous à vrai dire… Je pense qu’on a vraiment besoin de discuter toi et moi… » Il lui lançait un immense sourire. Le genre de sourire faux qu’on pouvait parfaitement voir et qui pourrait s’avérer effrayer. En réalité, il tentait plutôt de rester calme. Il devait avouer que c’était assez compliqué. « Pas ici, on va déranger les autres convives… » Ou plutôt, les autres convives pourraient les déranger. Enfin surtout déranger Isaak. Il serrait un peu plus fortement le coude de Josh, l’empêchant de s’enfuir. Il l’entraîna ensuite dans une pièce adjacente. Ici, personne ne viendrait discuter. Personne pour détourner son attention du jeune homme. Personne pour l’entendre crier à l’aide.
« Je pensais avoir été clair la première fois à table… Je pensais avoir parlé distinctement et avec un anglais suffisamment compréhensible pour vous autres… Visiblement, j’ai eu tort… » Il soupira bruyamment pour signaler sa déception. « Je ne sais vraiment pas comment tu vois les choses, mais quand tu veux aborder une fille, assure-toi que vous voulez les mêmes choses… et quand elle te dit non, ça ne veut pas dire qu’elle attend que tu insistes… ça veut dire non. » En réalité, il bouillait à l’intérieur. Il avait envie de l’attraper par le col et de le plaquer contre un mur. Il avait envie de lui coller une bonne gauche pour lui faire payer ses pensées salaces qu’il avait eu pour la jeune femme. « J’ai tenté d’être gentil et de rester calme la première fois. Parce que bon, je sais que Katherina est une belle femme et qu’elle attire beaucoup de regards. Elle est aussi gentille et drôle et elle aime bien discuter, donc je peux comprendre que des hommes veulent plus. » Il repensait à Katherina, à sa robe, à son sourire, à sa façon de manger, de se tenir, à la façon dont elle avait retiré un cil de sa joue, à sa tête contre son épaule, à ses lèvres sur les siennes. Il revint à lui en sentant Josh se débattre légèrement. Il resserra un peu plus sa poigne et reprit son discours. « Mais revenir à la charge quand j’ai le dos tourné, vraiment ? T’as si peu de couilles que ça ? En plus, soyons francs, tu savais que c’était voué à l’échec et que j’allais forcément le savoir… Donc je me dis que tu dois être un peu masochiste… » Il haussa les épaules et prenait la chose avec plus d’humour qu’il ne l’aurait imaginé. Il avait un argument qu’il n’aimait pas spécialement utiliser, mais pour Josh, il ferait une exception. « Je suis sûr que ton oncle et ta tante t’ont parlé de moi et de ce que je fais… Des gens comme toi, j’en croise tous les jours, et ils sont bien pires, alors c’est pas un petit merdeux dans ton genre qui va me faire peur. Tu sais comment on règle les soucis dans le monde de la nuit ? On s’emmerde pas à laisser des traces… Alors je vais te le répéter une dernière fois, et si je te revois t’approcher d’elle, je te jure que tu vas le sentir passer : laisser Katherina tranquille et tiens-toi loin d’elle ou tu me verras de très près. » Il avait durci sa voix, pour montrer qu’il était sérieux. Il fit même craquer les jointures de ses doigts, juste pour l’effrayer. Il vit la pomme d’Adam de Josh remonter et descendre rapidement et il sourit intérieurement. « Je me suis bien fait comprendre cette fois ? » Il avait l’air menaçant, c’était son but. Le jeune homme hocha rapidement la tête, comme paralysé. Isaak étira alors un sourire et lui donna une tape sur l’épaule, un top départ pour dégager de sa vue, en espérant qu’il ne le verrait plus jamais. Josh ne se fit pas prier et repartit rapidement. Isaak resta un instant à l’endroit où il était. Et puis, un flashback d’il y a quelques minutes lui revint en pleine face. Il frappa le plat de sa main contre son front et jura. Il repartit alors vers la salle.
Mentalement, il s’insultait. Un simple baiser et il n’y avait plus personne. Enfin, si on pouvait appeler ça un baiser. Un smack d’adolescent. Pour sûr, il y avait encore moins de raison pour que Katherina ne retente l’expérience avec lui. Il avait fait l’étoile de mer du bisou. Il soupira bruyamment et retrouva son père, lui demandant s’il avait vu la jeune femme. Anton lui demanda immédiatement ce qu’il avait fait, comme si le fait qu’il la cherche signifiait forcément qu’il avait fait une connerie. Le jeune homme leva les yeux au ciel. Non, il n’avait rien fait de mal. Il n’avait rien fait du tout et c’était bien cela le problème. Anton finit par étirer un petit sourire en coin. Le genre de sourire du « il s’est passé un truc » qu’Isaak détestait. Son père lui avait longtemps fait, ce sourire, lorsqu’il parlait de la brunette. Et à chaque fois, le fils rétorquait que non, il n’y avait rien et visiblement, il n’y aurait jamais rien. Jusqu’à ce jour. Et encore, il n’était même pas sûr de ce que cela signifiait.
Il la trouva finalement à l’extérieur du bâtiment. Elle était là, toujours aussi magnifique. Il retint son souffle pendant quelques secondes, juste pour la regarder. Elle n’avait pas l’air bien, et c’était ce qui inquiétait le plus Isaak. « Katouchka ? Ça va ? », l’appela-t-il timidement. Il ne savait pas trop quoi faire, ni quoi dire.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Sam 20 Aoû 2016 - 1:14
Katherina continuait de le regarder en fronçant les sourcils, avant de finalement se rendre compte que c’était complétement ridicule. « C’était pour le faire partir », évidemment, sinon pour quelle autre raison aurait-il fait ça ? Alors la brunette se contenta de simplement baisser les yeux en laissant s’échapper un petit soupire. Elle releva tout de même la tête en lui adressant un petit sourire lorsqu’il avoua qu’elle lui allait bien cette robe, et c’était plutôt pas mal, non ? « Merci », lança-t-elle simplement, en souriant.
Tout c’était passé relativement rapidement, elle l’avait vu s’approcher, et elle n’avait pas vraiment prit le temps de réfléchir. Katherina s’était simplement approchée, le plus rapidement possible, elle avait simplement posé ses mains contre son torse, et elle l’avait tout simplement embrassé. C’était aussi simple que ça, enfin presque. Elle avait hésité, en frottant son nez contre le sien, elle s’était quand même demandé si c’était une bonne idée, et puis finalement, elle avait cessé de se poser des questions pour pouvoir s’emparer de ses lèvres et l’embrasser doucement. Dans l’idéal, elle aurait aimé qu’ils soient seuls, que ce soit un vrai baiser, donné dans un réel contexte, et pas juste à cause d’un mec trop collant. Elle aurait aimé qu’ils passent ses bras autour d’elle, aurait aimé pouvoir se blottir contre lui et prolonger ce baiser indéfiniment, mais alors que ses lèvres étaient contre les siennes, et que l’une de ses mains remonta pour effleurer doucement sa joue, Isaak, lui, resta paralysé, il ne bougeait pas, il ne faisait rien, et c’était assez perturbant. Alors, dans l’idéal, elle aurait surtout aimé qu’il réponde à son baiser.
Katherina recula finalement la tête, étirant un petit sourire en coin en se pinçant la lèvre. Il n’avait pas répondu au baiser, mais ça ne l’avait pas empêché d’être totalement perturbée par ce qu’il venait de se passer. En fait, son cœur battait si fort qu’il commençait à lui faire mal… Elle laissa une dernière fois ses doigts glisser contre son torse avant de complètement reculer et de sortir de la salle. La brunette avait préféré fuir plutôt que d’affronter une conversation gênante, plutôt que devoir s’excuser d’avoir fait ça, mais surtout parce qu’elle se sentait un peu stupide. Elle avait ressenti beaucoup de choses pendant ce baiser, beaucoup de choses positives bien sûr. Pendant un instant, Katherina avait totalement oublié le monde qui l’entourait, pendant un instant elle avait ressenti de longs frissons parcourir son corps et une étrange boule se former dans son estomac. C’était la première fois qu’elle ressentait une telle chose, la première fois qu’elle était autant perturbé par un simple baiser. Et pourtant, la brunette ne pouvait pas s’empêcher de se sentir stupide d’avoir fait ça, de se demander encore et encore si elle n’avait pas fait une bêtise.
Elle parvint finalement à sortir de la salle et s’adossa au mur un instant. Rapidement, elle détacha ses cheveux avant de les secouer un peu pour tenter de se recoiffer. Katherina fixa un moment le ciel en laissant s’échapper plusieurs insultes, parce que clairement, elle se sentait vraiment stupide. A quoi elle s’attendait en faisant ça ? A une révélation, des feux d’artifices et un happy ending ? Il fallait se rendre à l’évidence, ils n’étaient pas dans un film, et ils ne seraient rien d’autres que des …… Des quoi d’ailleurs ? Même ça elle l’ignorait. Alors elle se mit à faire les cent pas, marmonnant des insultes en jouant nerveusement avec ses cheveux, « mais quelle conne ! », souffla-t-elle avant d’entendre du bruit derrière elle.
Il était là, face à elle, l’air timide. Katherina s’arrêta le temps de l’observer, mais surtout le temps de prendre conscience du fait qu’il était réellement là, et qu’il venait de l’appeler « Katouchka » … A quand remontait la dernière fois qu’elle avait entendu ce surnom ? Trop longtemps pour qu’elle s’en souvienne. La brunette souffla légèrement en passant sa main dans ses cheveux décoiffés, haussant légèrement les épaules en détournant le regard, « Je…. », souffla-t-elle doucement avant de marquer une pause, « j’en sais rien… » Que pouvait-elle lui dire ? Qu’elle se sentait complètement stupide et qu’elle ne savait plus où se mettre ? Que tout ce qu’elle voulait c’était se cacher dans un petit trou de souris et ne plus en sortir ? Elle haussa à nouveau les épaules en reportant son attention sur lui, « j’ai l’impression de faire un peu tout de travers ce soir …. Je veux dire, d’abord l’espèce de combat de coq avec Candice et ensuite l’histoire avec Josh, c’était … Stupide ». Katherina leva finalement les yeux au ciel en étirant un petit sourire triste, « je ferai peut-être mieux d’y aller ».
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Mer 31 Aoû 2016 - 2:03
Con, stupide, idiot, débile, abruti. Il pouvait passer tous les synonymes en revue. Il pouvait même changer de langue, cela revenait au même : pourquoi n’avait-il pas répondu à ce putain de baiser alors que tout son cœur lui avait crié de le faire, tirant sur toutes les sonnettes d’alarme. Mais non, Monsieur était resté stoïque. À croire que cela ne lui avait fait aucun effet. Alors qu’en réalité, c’était comme si quelque chose qu’il avait retenu pendant des années venait de se libérer. Mais il avait fait pire que de ne pas répondre au baiser. Il ne la rattrapa pas immédiatement. Non, il avait eu envie de régler la situation avec Josh avant. En même temps, peut-être qu’il avait été mieux de ne pas la rattraper, ils auraient été en public et Isaak n’aurait pas eu envie d’être en public pour tout ça.
Alors, il la retrouva rapidement. Elle n’était pas partie très loin de toute façon, et les lieux n’étaient pas immenses. Lorsqu’il la retrouva, elle avait détaché ses cheveux. Son cœur manqua un battement. Dieu qu’elle était belle, encore plus les cheveux attachés. Il avait envie de passer ses mains à travers, enrouler ses doigts dans ses mèches.
Son surnom de l’époque était sorti tout seul, tout simplement parce qu’il voulait retourner à l’époque où rien n’était arrivé, où ils vivaient heureux, tous les deux. Il voulait retrouver sa Katouchka pour qui il éprouvait tant et pour qui il était prêt à tout.
Elle s’en voulait visiblement de son comportement. Isaak haussa simplement les épaules. « C’est rien, je suis sûr que mon père t’en veut pas. » Anton ne pouvait pas lui en vouloir. Et puis ils se connaissaient depuis tellement longtemps que les deux Russes savaient pertinemment comment la jeune femme pouvait réagir. Isaak fut pris d’un courant électrique qui lui traversa le corps lorsque la jolie brunette annonça qu’elle ferait mieux de partir. À nouveau, son corps activa le mode panique. Il ne voulait pas qu’elle parte. Pas maintenant. Il voulait qu’elle reste un peu avec lui. Qu’ils partagent encore quelques minutes rien que tous les deux. « Kath… » Il ne savait pas trop quoi dire pour l’en empêcher. Avait-il vraiment le droit de demander ça ? « Attends… » C’était con, mais c’était simple. Mais c’était surtout con. « Attends », pourquoi ? En quel honneur ? Qui ? Que ? Quoi ? « Ne… je… » Oh bah oui, c’est vrai que l’anglais est sa langue seconde. En 2 minutes, il venait de perdre presque 30 ans de pratique. Et en plus, il avait toujours l’air aussi bête. Il s’approcha un peu vers la jeune femme, sans vraiment savoir ce qu’il allait faire. « Et puis merde… » Son corps décida enfin d’agir sans l’accord de son cerveau et il finit par parcourir le reste de distance qui le séparait de Katherina.
Il n’eut pas le temps de réfléchir qu’il était déjà penché pour attraper ses lèvres, glissant une main sur sa joue tandis que l’autre se trouvait une place dans le creux de sa hanche. Il profitait de l’effet de surprise avant le retour à la réalité. Il ne savait pas ce que ça allait donner, mais il s’en fichait présentement. Il serrait le corps de la jeune femme contre lui, alors que ses lèvres savouraient ce moment. Il finit par se détacher avec lenteur, comme s’il ne voulait pas que ce moment termine. Dans sa tête tambourinait son cœur et sa conscience venait lui demander en beuglant pourquoi il avait fait ça alors qu’il venait tout juste de retrouver un semblant de relation avec elle. « Je pouvais pas… te laisser avec… un baiser aussi nul… » Et la conscience de se facepalmer en beauté. Une excuse idiote, il était presque sûr qu’il allait se prendre une veste monumentale. Par chance, ils n’étaient que tous les deux.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Ven 2 Sep 2016 - 2:08
Katherina remit rapidement ses cheveux en place en le regardant, c'était stupide, mais elle voulait paraître jolie à ses yeux. La brunette avait senti un petit pincement au cœur en entendant Isaak l'appeler par le surnom qu'il avait tant utilisé quand ils étaient plus jeunes. Elle avait eu ce pincement au cœur parce qu'elle venait de prendre conscience du fait que cette époque lui manquait énormément, qu'Isaak lui manquait énormément. Elle se détestait énormément, pour l'avoir repoussé encore et encore, pour s'être fait tant de mal alors que la seule chose qu'elle désirait plus que tout au monde c'était se blottir contre lui. Elle se détestait de s'être privée pendant tant de temps de la seule chose qui parvenait à l'apaiser, a lui faire du bien : la présence d'Isaak.
Elle venait de lui mentir, en prétendant ne pas aller bien uniquement à cause de toutes les histoires qu'elle avait provoqué au cours de la soirée. En réalité, si Katherina se sentait aussi mal, c'est parce qu'elle était perdue. Elle venait de l'embrasser, baiser auquel il n'avait pas répondu, et pourtant elle était incapable de penser à autre chose, elle était incapable d'avoir envie d'autre chose que de recommencer. Alors la brunette décida que le mieux était sans doute de s'en aller et d'oublier toute cette histoire.
Elle ne s'attendait pas à ce qu'isaak la retienne. Katherina haussa le sourcil en l'entendant lui demander d'attendre, mais attendre quoi ? Alors pour le coup, elle resta immobile, l'air un peu bête. En l'entendant bafouiller, la jeune femme laissa échapper un petit rire. Et soudainement, Katherina le trouva incroyablement mignon, l'air gêné, bafouillant en essayant de dire quelque chose. "Peut-être que c'est moi qui vais devoir te donner des cours", lanca-t-elle en faisant référence à la précédente conversation qu'ils avaient eu à propos d'apprendre à parler Russe.
Il retrouva finalement l'usage de la parole, tout en réduisant la distance qu'il se trouvait entre eux deux. Katherina haussa le sourcil, sans comprendre ce qui était en train de se passer. Lorsqu'elle prit conscience de la situation, Isaak était déjà penché sur elle. Son coeur manqua un battement, et sa respiration se coupa.... Jusqu'à ce que ses lèvres touchent les siennes. Katherina resta immobile un instant, le temps de se rendre compte de ce qui était en train de se passer, se rendre compte que c'était réel, et qu'il était vraiment en train de l'embrasser.
Et enfin, elle répondit au baiser, frémissant en sentant sa main contre sa joue. Elle n'hésita qu'une seule seconde avant de passer ses bras autour de son cou en se serrant contre lui. Katherina n'avait jamais vécu quelque chose d'aussi merveilleux, d'aussi agréable et intense, alors lorsqu'Isaak recula, la brunette ne pu s'empêcher de laisser échapper un petit soupire.
Elle baissa finalement les yeux en riant, jouant nerveusement avec l'une de ses mèches de cheveux. "Je...", Katherina releva les yeux et afficha un petit sourire gêné, agitant la main en tentant de formuler une phrase, n'importe laquelle. "euhm... Ah, tu m'énerve !", elle fronça légèrement les sourcils avant de rire à nouveau. Et finalement, en douceur, elle attrapa sa main, mêlant ses doigts aux siens en l'attirant à nouveau vers elle. Katherina lui adressa un petit sourire en coin avant de poser sa tête contre son torse, sans trop oser se blottir contre lui, de peur d'on ne sait quoi.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Mar 13 Sep 2016 - 22:58
Il avait eu peur. Peur qu’elle ne réponde pas à son baiser, parce que le sien était simplement pour éloigner Josh. Peur qu’elle lui demande de sortir de sa vie. Peur qu’elle lui avoue qu’elle avait déjà quelqu’un. Peur qu’elle lui dise qu’il n’était qu’un ami. Il avait toujours eu peur, peur de passer pour « le mec qui avait des sentiments pour celle qui était un peu comme sa sœur ». C’était pour ça qu’il n’avait jamais tenté quoi que ce soit… avant. Qu’il était resté dans l’ombre, emportant ses sentiments avec lui. Et pourtant aujourd’hui, il en était là, à foncer sur elle pour attraper ses lèvres. Sortir de l’ombre pour éclater au grand jour. Faire ce qu’il aurait dû faire bien des années auparavant. Au diable la peur, au diable sa réaction, il avait besoin de se libérer.
Au début, elle ne bougea pas. Ça lui rappelait un épisode qui s’était déroulé un peu plus tôt dans la soirée. Il s’était dit que c’était mort. Tant pis, il la surveillerait de loin, même si ça lui faisait mal. Et puis tout à coup, elle répondit. Merde, elle répondit ! Son cœur rata un battement, les bras de la jolie brune entourèrent son cou et elle se colla à lui. Il eut toutes les peines du monde à se contenir, lui qui avait attendu ça depuis si longtemps. Malheureusement, il avait bien fallu cessé la magie, et leurs corps se séparèrent, comme à contrecœur.
Isaak ne put s’empêcher de sourire – bêtement, il fallait l’avouer – en voyant Katherina jouer avec une mèche de cheveux. Lui aussi aurait voulu pouvoir les caresser. Elle le fit rire lorsqu’elle tenta de s’exprimer, elle qui s’était moqué de lui quelques secondes plus tôt. Et finalement, la seule phrase qui sortit de sa jolie bouche, c’était un « Tu m’énerves ». « Je t’ai toujours énervée, ça fait 27 ans quand même… », lâcha-t-il avec un petit rire. Il la laissa faire lorsqu’elle attrapa sa main, il la laissa faire lorsqu’elle entremêla leurs doigts, il la laissa faire lorsqu’elle l’attira vers elle et il la laissa faire lorsqu’elle posa sa tête contre son torse. Presque automatiquement, il baissa la tête pour déposer un baiser sur son crâne et glissa sa main sans son dos pour la garder contre lui. Cela faisait huit ans qu’il attendait de la blottir contre lui. L’épisode de l’hôpital ne comptait pas.
Ils restèrent quelques secondes ainsi avant qu’Isaak ne se remette à parler. « Tu veux vraiment… t’en aller ? », osa-t-il demander. Il avait peur de la réponse et il avait peur d’être trop gourmand, et d’aller trop vite. Encore cette fichue peur. Peur qu’elle prenne peur et peur qu’elle s’en aille. « Je vais sûrement rester jusqu’à la fin pour m’assurer que tout s’est bien passé… donc on peut se tenir compagnie… » Une petite tentative de justification furtive, parce qu’il ne voulait pas avouer qu’il voulait simplement rattraper le temps perdu et passer le plus de temps possible avec elle. « Si ça te dérange pas de passer la soirée avec un mec qui t’énerve… », dit-t-il avec un sourire en coin. C’était elle qui l’avait dit, pas lui.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Mer 19 Oct 2016 - 20:11
Elle l'avait regardé réduire la distance entre eux sans savoir ce qu'il comptait faire. Et lorsqu'il s'était penché sur elle pour l'embrasser, son cœur s'était littéralement arrêté. Katherina avait mit un petit moment avant de réagir, avant de se rendre compte de ce qui était en train de se passer, mais surtout qu'il était temps qu'elle y réponde à ce baiser. Elle ignorait encore pourquoi il avait fait ça, en dehors du fait qu'il n'avait pas voulu la laisser avec un baiser trop nul... C'était une situation un peu étrange, passer d'une ignorance totale a deux baisers au cours d'une soirée.
Ils s'étaient éloignés, mais la brunette ne pu s'empêcher de le ramener à nouveau contre elle, de profiter au maximum de ses bras, parce qu'elle ignorait encore si la situation se représenterait ou pas. Le baiser avait perdre ses mots à Kath, du moins jusqu'à ce qu'elle parvienne à piquer a nouveau Isaak en lui avouant qu'il l'énervait ! C'était faux, enfin à moitié, évidemment qu'il ne l'énervait pas, mais elle se sentait gênée et la brunette avait horreur de ça. Elle laissa échapper un petit rire en haussant les épaules, "c'est faux, tu m'as pas toujours énervé !", lança-t-elle en soupirant tandis que sa main remontait le long de son bras pour venir se poser contre son torse. "Parfois même, t'arrivais à me faire rire !", c'était agréable de pouvoir à nouveau se blottir contre lui, pouvoir à nouveau sentir ses bras autour d'elle. Ils restèrent comme ça un long moment avant que Katherina ne se décide à reculer en étirant un petit sourire en coin.
La brunette haussa les épaules, parce qu'elle ne savait pas quoi lui répondre. Dans le fond, elle n'avait pas envie de partir, plus maintenant, ce qu'elle voulait c'était passer le reste de la soirée avec Isaak... Mais d'un autre côté elle n'était pas certaine d'avoir envie de retourner à l'intérieur, d'autant plus qu'elle ignorait un peu comment se comporter maintenant. "Non... J'ai plus vraiment envie de partir... Mais, je suis pas certaine d'être prête pour un deuxième round à table...", et en parlant de round, elle faisait plutôt référence à Candice et au combat qui l'attendait certainement si elle décidait de retourner à l'intérieur.
Pourtant, Katherina étira un petit sourire en coin lorsqu'il lui demanda réellement de rester avec lui et de lui tenir compagnie. Elle laissa finalement échapper un rire en l'entendant préciser que c'était uniquement si ça ne la dérangeait pas de passer le reste de la soirée avec un mec énervant. Katherina leva les yeux au ciel en étirant un petit sourire, "hmmm... j'hésite !". La brunette marqua une petite pause avant de rire à nouveau, "je veux bien te tenir compagnie, mais il faut que je me repose quand même, je dois prendre l'avion demain et mieux vaut pas que je loupe mon réveil...".
En réalité, c'était quelque chose qui lui était totalement sorti de la tête après tout ce qui venait de se passer. Elle prit conscience du fait qu'elle partait demain, et que si elle voulait réellement passer une soirée avec Isaak, c'était l'occasion ou jamais, après tout il pouvait s'en passer des choses en un mois... Tant pis pour le repos ! Katherina s'approcha à nouveau, affichant son éternel petit sourire, "Oh, et puis tu sais quoi... J'ai vraiment envie de passer ma soirée avec un mec énervant... Allez viens, on y retourne !"
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Lun 21 Nov 2016 - 20:58
Il ne l’énervait pas toujours. Mais souvent. Il le cherchait. C’était pour mieux la faire rire ensuite. Parfois ça marchait. Parfois. Et il en était le premier heureux. Il aimait l’entendre rire. Il fondait lorsqu’il la voyait sourire. « En même temps, je faisais des pieds et des mains pour ça, j’espérais bien être récompensé de temps en temps ! », bougonna-t-il légèrement, esquissant rapidement un petit sourire. Il avait terriblement envie de la garder contre lui pendant de longues heures, mais aussi de poser encore une fois – ou cinq ou six, il n’était pas difficile – ses lèvres contre les siennes. Mais il se retenait pour ne pas paraître trop pressant. Ils s’étaient déjà embrassés deux fois – bon d’accord, une fois et demie – et ils prendraient leur temps s’il le fallait.
Elle n’avait pas envie de partir, mais elle avait peur de la suite du combat qu’elle avait entrepris avec la sœur de la mariée. Ce fameux combat de coqs – ou de poules, appelons ça comme on veut. Isaak laissa échapper un soupir. Il n’avait pas spécialement envie de revivre ça non plus, pour son père qui devait également assister à ça. Avec un peu de chance, la concurrente serait en train de danser, attirée par un autre mâle qui s’intéresserait à elle, lui au moins. « Ne t’en fais pas pour Candice, je pense qu’Aby l’a remise à sa place comme il se doit. » Vu les réactions de la jeune mariée, c’était même évident qu’elle avait parlé à sa sœur. « Et si ce n’est pas elle, c’est moi qui le ferai. » Et il n’y mettrait pas les formes. Il n’hésiterait pas non plus. De toute façon, maintenant que leurs deux familles se sont unies, il pouvait être d’autant plus franc avec elle.
Isaak fronça les sourcils. Un avion demain ? C’était une blague ? Une excuse pour partir ? « Je te fais si peur que tu t’enfuis déjà ? », demanda-t-il avec un air un peu surpris. Il plaisantait, bien évidemment, mais à l’intérieur, il était vraiment intrigué. Elle partait. Où ? Pour combien de temps ? Pourquoi ? Il n’aimait pas trop cette idée à vrai dire. Il avait attendu si longtemps pour la retrouver et quand il parvenait à prendre son courage à deux mains et à agir, la demoiselle partait le lendemain. Il laissa échapper un petit soupir et glissa une main dans sa poche. « Si tu veux… je peux t’emmener à l’aéroport ? Comme ça tu pourras dormir un peu plus longtemps et t'auras pas à penser au taxi qui arrivera super tôt… Et je pourrai te réveiller plus doucement qu’avec des coups de klaxon. » Et puis comme ça, il pourrait passer encore un peu de temps avec elle avant qu’elle ne parte pour on ne sait où. Il hésitait clairement à cacher un émetteur sur elle pour pouvoir la retrouver où qu’elle aille et quoi qu’elle fasse. Mais il ne pouvait pas faire ça. Déjà parce que c’était mettre en danger sa couverture, mais il était à peu près sûr que si elle l’apprenait, elle allait lui faire sa fête et il risquait de passer un sale quart d’heure – voire même une sale demi-heure.
Finalement, après une longue réflexion, elle acceptait de passer le reste de la soirée avec lui. Isaak ne contenait pas sa joie et un immense sourire un peu bête lui barra le visage. « C’est parti alors ! » Il lui tendit son bras, en parfait gentleman, pour la reconduire à l’intérieur de la salle de réception. La fête battait encore son plein et Isaak repéra rapidement son père et Abigail en train de se déchaîner sur la piste. Ils avaient l’air de vraiment bien s’amuser. Le Russe capta également le regard de Candice qui haussa les sourcils avant de tourner la tête. Il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire avant de se pencher sur Katherina pour lui parler dans l’oreille. « Tu peux aller danser, si tu veux, vu que t’as pas pu avant. » Vu que l’ami Josh était venu faire chier son monde et l’avait empêchée de danser jusqu’à présent. Le Russe connaissait la passion de la brunette pour la danse et il ne pouvait pas l’empêcher de s’amuser.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Ven 30 Déc 2016 - 22:09
Effectivement, il ne l’énervait pas toujours. Il lui arrivait souvent de la faire rire, parfois ça fonctionnait et la brunette se mettait à rire… Et parfois elle se vexait et ça finissait en dispute. Ça avait toujours été quitte ou double avec eux, ça passe ou ça casse, des rires ou une dispute. Mais dans le fond, ils n’avaient jamais réussi à se faire la tête bien longtemps – si on ne prend pas en comptes ces dernières années. Elle se retint de rire en l’entendant avouer qu’il faisait des pieds et des mains, et c’était vrai, il avait toujours eu ce côté un peu « blagueur », un peu taquin. Il fallait l’avouer c’était quelque chose qui lui avait toujours plu. Isaak c’était un peu sa bouffée d’air frais, son rayon de soleil, celui qui illuminait ses journées d’un seul sourire.
Elle aurait tout donné pour pouvoir rester dans ses bras, pour pouvoir se blottir encore un instant contre lui. D’abord parce qu’elle avait peur de ne plus pouvoir le faire, mais surtout parce que ça lui avait tellement manqué. Katherina le regardait en se pinçant un peu la lèvre, avec cette furieuse envie de l’embrasser encore et encore, mais elle baissa rapidement les yeux en étirant un petit sourire en coin avant de poser sa tête contre son torse. Rapidement, la brunette repense à ce qui les attendait à l’intérieur, ou plutôt à la personne qui attendait Isaak. Elle se contenta d’hausser les épaules en espérant qu’il avait raison, étirant finalement un petit sourire en l’entendant dire que s’il le fallait, c’est lui qui la remettrait à sa place. « D’accord… », Katherina marqua une petite pause le temps de relever la tête, « en tout cas je te promets que j’essayerai de garder ma langue dans ma poche cette fois… ».
« Tu sais qu’il en faut plus que ça pour me faire peur… », Lança-t-elle en laissant un petit rire s’échapper. Elle remarqua rapidement son air surpris, fronçant légèrement les sourcils en passant une main dans ses cheveux, « je pars 1 mois en Colombie avec la fondation Shark International qui s’occupe de la protection de l’environnement ». La brunette se pinça légèrement la lèvre en jouant nerveusement avec ses cheveux, avec cette impression d’avoir un peu tout gâché. Elle baissa les yeux jusqu’à ce qu’Isaak se propose de l’emmener à l’aéroport, « avec plaisir ! », lança-t-elle en étirant un petit sourire, après tout c’était l’occasion de passer un peu plus de temps avec lui et, effectivement, d’être réveillée avec plus de douceur et moins de coups de klaxon – qu’elle n’aurait, sans aucun doute, même pas entendu.
Katherina étira un immense sourire lorsqu’il lui tendit son bras pour retourner à l’intérieur. Bras qu’elle s’empressa d’attraper pour le suivre, appuyant un instant sa tête contre son épaule avant de passer la porte. Elle observa les gens s’amusaient sur la piste de danse, étirant un petit sourire en s’agitant discrètement au rythme de la musique. Et rapidement, elle croisa le regard de Candice, s’accrochant instinctivement un peu plus au bras d’Isaak en fronçant les sourcils. La brunette avait promis de se tenir à carreau, mais c’était plus fort qu’elle.
Du moins, jusqu’à ce qu’Isaak capte son attention en lui parlant à l’oreille. Katherina esquissa un petit sourire, c’est vrai qu’elle n’avait pas pu danser jusqu’à maintenant, notamment à cause de Josh, mais maintenant rien ni personne ne comptait l’en empêcher. « J’adore cette chanson en plus, allez viens ! », lança-t-elle en tirant sur son bras pour l’entraîner jusqu’à la piste de danse. Elle savait qu’Isaak n’avait jamais été très à l’aise avec la danse – malgré toutes ces fois où elle avait tenté de lui apprendre – mais cette fois elle ne comptait pas vraiment lui laisser le choix. La brunette lui prit la main avant de tourner sur elle-même en laissant échapper un petit rire, et rapidement elle tira sur sa main pour le ramener contre elle, soufflant un petit « salut toi.. » en étirant un sourire tandis que son bras glissait doucement autour de son cou.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Dim 8 Jan 2017 - 3:38
Elle avait promis qu’elle tâcherait de faire de son mieux pour ne pas créer de nouvelle guerre mondiale avec Candice. C’était déjà un bon début et Isaak ne put s’empêcher de sourire en l’écoutant. De toute façon, il savait déjà comment la faire taire si elle menaçait de lancer une de ses fameuses piques.
« On sait jamais… », répondit-il alors qu’elle affirmait qu’il lui en fallait plus pour lui faire peur. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’une personne qu’on connaissait depuis toujours se mettait à vous embrasser après presque trente ans sans aucun signe ou presque. Finalement, elle avoua son plan et le Russe eut tout le mal du monde à ne pas changer d’expression de visage. « Wow, c’est pas rien… » Un mois. À l’autre bout du continent. Un peu que ce n’était pas rien, surtout quand il venait enfin de se lancer après des années de retenue. Isaak était un peu déçu, mais il avait surtout peur que ce séjour ne change des choses. En un mois, tout était possible. Mais il savait parfaitement qu’il ne pourrait jamais la faire changer d’avis. Et il n’avait de toute façon aucune légitimité à lui demander de ne pas partir. Cependant, elle accepta qu’il l’emmène à l’aéroport. Une petite victoire pour le Russe. « Parfait, tu me diras à quelle heure est ton avion et je serai prêt. » Prêt à arriver depuis son appartement ou à la sortir du lit, telle était la question. Ils n’en avaient pas encore discuté, de l’après-fête de mariage. S’ils retourneraient chacun de leur côté ou non. Isaak ne voulait pas précipiter les choses de toute façon et ne lui poserait pas cette question ainsi.
Ainsi, la jolie brune accrocha à son bras pour le suivre jusqu’à l’intérieur. Quelques convives étaient déjà partis, mais il restait encore pas mal de personnes, notamment sur la piste. Le Russe repéra rapidement Abby qui tournoyait au bras d’Anton, un sourire radieux aux lèvres. Et puis, il y avait Candice, un peu plus loin, qui avait cessé sa conversation avec on ne savait qui pour les regarder. En sentant la prise de Katherina se resserrer sur son bras, Isaak ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire. « T’es chou… », glissa-t-il en tapotant doucement la tête de la jeune femme de son autre main.
Il n’avait pas besoin d’être un génie pour savoir qu’elle voulait danser. Il la voyait bien s’agiter. Ce à quoi il ne s’attendait pas vraiment, c’était que la jolie brunette décida qu’il devait venir avec elle. « Attends, je… » Trop tard, il était déjà entraîné sur la piste. Il n’avait pas non plus trop forcé l’opposition. Il la laissa alors faire. C’était elle la chef dans ce domaine. Il la laissa tourner sur elle-même, prenant le temps d’apprécier la vue globale qu’il avait sur la jeune femme. Il se rapprocha d’elle. « Hey… », répondit-il avec un petit sourire en coin. Son corps tout entier fut parcouru d’un doux frémissement lorsqu’il sentit sa main sur sa nuque et instinctivement, sa main glissa sur sa hanche, se permettant même de venir se poser sur la partie nue de son dos. « Je me suis un peu amélioré depuis la dernière fois. », avoua-t-il. En même temps, ce n’était pas vraiment compliqué. Il n’était pas réputé pour être particulièrement doué en danse. Il préférait largement la regarder bouger au rythme de la musique. Mais il avait vraiment fait des efforts pour apprendre à se débrouiller un peu mieux sur une piste. Ce n’était pas parfait, mais il y avait des progrès et il était à peu près sûr qu’il ne lui marcherait pas dessus. Il plongea son regard dans celui de la jolie Katherina et perdit un peu le fil du temps.
Lorsqu’il releva la tête pour retrouver la réalité, il constata que la piste était presque vide et que même les mariés avaient jugé qu’ils en avaient assez fait. Les parents d’Abigail s’étaient chargés d’aller coucher les filles et avaient également disparu. Candice, quant à elle, finissait un verre de vin à la table des invités d’honneur. Isaak baissa un peu la tête pour regarder à nouveau sa cavalière. « J’ai l’impression que la fête est finie… » Et c’était le cas, puisque le DJ lui-même annonça la fin de la soirée et souhaitant une bonne nuit à tout le monde. Le Russe se détacha un peu à contrecœur de la brunette, observant son père qui commençait un grand ménage. « Laisse, Papa, je m’en occupe tout à l’heure. Je serai réveillé tôt de toute façon. », l’interrompit-il en s’approchant. Parce que Katherina avait bien dit qu’elle devait partir tôt pour la Colombie. Il pourrait ensuite passer par la salle pour s’assurer que tout a été correctement rangé. Il devait rendre les clés de la salle dans l’après-midi seulement, il devrait avoir fini, même en s’y mettant tout seul.
Le Russe croisa le regard de son père. Un regard qui en disait longtemps. Le fils tourna rapidement la tête pour reporter son attention sur une brunette bien connue. « Je dois ramener Monsieur et Madame Tsariov chez eux. Tu veux que je te ramène chez toi ensuite, Katho-…rina ? » Vu que c’était lui qui avait été le chauffeur toute la journée. Il se doutait que la jeune femme était venue avec sa propre voiture, mais il espérait secrètement qu’elle réponde oui pour pouvoir rester un peu plus longtemps avec elle.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Dim 8 Jan 2017 - 21:03
Katherina leva les yeux au ciel en étirant un petit sourire. C’était évident qu’il lui fallait plus qu’un bisou pour lui faire peur. Bien sûr, c’était un peu surprenant, peut-être même beaucoup, mais pas effrayant. Ce qui l’était, c’était l’après-bisou en fait, le comportement à adopter, le fait qu’ils n’allaient pas se revoir pendant un mois... Parce que c’était long un mois, et il pouvait se passer des tas de choses. Mais en réalité, elle préférait ne pas trop y penser maintenant, elle verrait bien à son retour.
En l’observant un peu, elle se rendit compte qu’Isaak avait un regard différent. En fait, ça n’avait duré qu’une seconde, mais c’était suffisant pour Katherina, suffisant pour voir qu’il venait de se passer quelque chose. La brunette afficha une mine un peu gênée, en se demandant un instant s’il allait la retenir, lui demander de rester avec lui… Et même si c’était impossible, qu’elle ne pouvait sans doute pas annuler à la dernière minute, elle était presque sûre qu’elle aurait eu un moment d’hésitation s’il lui avait demandé. Katherina se contenta d’hausser les épaules en étirant un petit sourire, « ouais, c’est pas rien… » Souffla-t-elle en se mordant un peu la lèvre, « mais… Je pourrais te donner des nouvelles, si tu veux… Enfin, j’essaierai, parce que je suis pas sûre de capter correctement au milieu de la forêt ». Elle hocha finalement la tête en jouant un peu avec une mèche de cheveux avant de marquer une petite pause, le temps de réfléchir, « euhm… Je crois qu’il est à neuf heures, je regarderais sur mon téléphone tout à l’heure ». Katherina hésita un instant, parce qu’elle avait eu envie de lui demander s’il voulait rester chez elle, mais elle n’était pas certaine qu’il en avait envie… Alors elle préféra rester silencieuse.
C’est au bras d’Isaak que la demoiselle retourna dans la salle. Et c’est par reflexe qu’elle s’y accrocha avec plus de force en apercevant Candice. La brunette fronça les sourcils, déjà prête à attaquer… Jusqu’à sentir Isaak lui tapoter la tête, oui, exactement, lui tapoter la tête, « mais je suis pas… Hey, me tapote pas la tête ! ».
Elle ne lui avait pas vraiment laissé le choix en l’entraînant sur la piste de danse. Katherina avait toujours aimé la danse, et encore aujourd’hui elle regrettait d’avoir arrêté de prendre des cours, mais elle avait dû choisir entre sa passion ou la médecine. La brunette sentit un agréable frisson la parcourir lorsque la main d’Isaak se posa contre son dos, contre sa peau. Elle s’approcha encore un peu plus, jusqu’à pouvoir se serrer contre lui. Katherina laissa échapper un petit rire en l’entendant lui confier qu’il s’était un peu améliorer, « je vois ça… mes pieds t’en remercie ». Ce n’était pas un secret, il n’avait jamais été très doué en danse, voir même pas du tout en fait. Mais ce soir elle avait eu envie de passer ce moment avec lui, d’être dans ses bras un peu plus longtemps, même si ses pas étaient maladroits, même s’il risquait de lui marcher dessus plusieurs fois. Et rapidement, ils se retrouvèrent dans une sorte de bulle, un endroit où il n’y avait qu’eux, un endroit qu’elle n’avait plus envie de quitter.
Mais en se détachant de son regard, la brunette revint sur terre et se rendit compte qu’il ne restait plus qu’eux sur la piste, et que beaucoup de personnes commençaient déjà à partir. Katherina hocha la tête en souriant, reculant un peu pour se détacher d’Isaak, « oui, apparemment… », et malheureusement d’ailleurs. Elle l’observa s’éloigner pour aller aider son père et en profita pour s’étirer doucement et étouffer un bâillement. Elle reporta ensuite son attention sur Isaak qui lui proposait de la déposer chez elle. Au départ, elle s’apprêtait à lui dire que ce n’était pas la peine, parce qu’elle était venue en voiture, mais une petite voix lui ordonna d’arrêter ses conneries et d’accepter sa proposition ! Elle joua à nouveau avec une mèche de cheveux en se pinçant la lèvre, foutu tic. « Euhm… Je veux bien, oui, d’accord ! », lança-t-elle, maladroitement, en étirant un petit sourire. Elle reviendrait chercher sa voiture à son retour.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Mar 10 Jan 2017 - 1:14
Elle voulait donner des nouvelles. Le Russe la regarda avec un sourire un peu interrogatif. En Colombie, dans la jungle, donner des nouvelles ? Vraiment ?« T’en fais pas pour moi, concentre-toi sur ton travail là-bas, je peux attendre. » Il l’avait bien fait attendre pendant huit ans, dont quatre sans lui donner aucune nouvelle, avant de réapparaître – presque – comme une fleur, elle avait bien le droit de disparaître des radars pendant un mois. Enfin… Peut-être qu’Isaak pourrait s’arranger avec un « technicien » pour prendre néanmoins des nouvelles de la jeune femme, avec un méthode un peu plus underground.
Son avion était semble-t-il à neuf heures. Donc idéalement, il faudrait qu’elle soit à l’aéroport entre 2 et 3 heures avant son départ. Isaak consulta la montre qu’il avait au poignet pour voir l’heure qu’il était actuellement. Cela ne lui laissait pas énormément de temps de repos, finalement. Mais elle pourrait très bien dormir dans l’avion au besoin.
Leur (r)entrée atypique avec la réaction légèrement possessive de la jeune femme avait provoqué le rire d’Isaak, mais c’était la réaction de la jolie brunette à son tapotement sur la tête qui le fit rire d’autant plus. « Ça va, je t’ai pas décoiffée, promis ! », répondit-il avec un immense sourire avant de se faire entraîner sur la piste, lui qui n’aimait pas danser. En plus de ne pas être vraiment habile, ce n’était effectivement pas une activité qu’il affectionnait. Mais pour Katherina, il pouvait faire cet effort, de passer outre ses envies. Il se laissa faire et tâcha surtout de ne pas l’écraser, ce qu’il réussit avec brio !
Finalement, la soirée se terminait. Un moment féerique qui allait bientôt laisser place au retour à la réalité, peut-être pas aussi féérique. Et ça avait commencé avec l’éloignement de Katherina, même infime. Le Russe n’aurait pas dit non à quelques minutes supplémentaires. Il avait eu peur que la jeune femme refuse son invitation. Il savait parfaitement qu’elle avait amené son propre véhicule au mariage, mais il espérait qu’elle veuille passer encore plus de temps avec lui. Elle avait finalement accepté, non sans un certain soulagement de la part du trentenaire qui ne put s’empêcher d’afficher un plus grand sourire. Il attendit que le DJ parte pour s’assurer que plus d’autres personnes que les mariés, Katherina et lui-même n’étaient encore présentes. « Super ! Tout le monde est prêt ? En route ! », lança-t-il. Il referma à clé la salle et emmena le petit monde à la voiture. Il laissa son père ouvrir la portière pour Abigail et lui s’occupa d’ouvrir la portière avant pour Katherina avec un clin d’œil. Il était à peu près certain que les « jeunes » mariés souhaitaient rester l’un à côté de l’autre. Il avait terriblement envie d’embrasser la brunette, mais le regard curieux et amusé de son père pouvait se sentir même par nuit noire. C’était beaucoup trop récent pour qu’il ne le lui annonce officiellement et cela pouvait porter malheur. Il n’y avait eu qu’un – bon peut-être deux – baiser après tout.
La route fut assez rapide, étant donné l’heure, il n’y avait pas grand monde sur la route. Isaak stationna sa voiture devant chez son père et sortit du véhicule sans arrêter le moteur. Ils n’allaient pas s’éterniser de toute façon. Il serra les mariés dans ses bras une dernière fois en les félicitant à nouveau. « Bonne nuit Abby, bonne nuit Papa. » Il était sur le point de remonter lorsqu’Anton l’interpela. Une courte discussion en russe. « Oui, je vous déposerai à l’aéroport dans trois jours et j’irai déposer les filles chez les parents d’Abby, promis ! » Le père leva le pouce en l’air pour exprimer son approbation avant de se diriger avec sa femme vers chez lui. Isaak ne s’attarda pas et reprit place sur son siège, même s’il avait eu un autre plan. Il savait toutefois qu’ils ne seraient pas tranquilles devant cette bâtisse. Il ferma la portière et poussa un profond soupir. « Pfiou, finalement je sais pas lequel est le plus fatiguant : organiser des soirées ou aider à l’organisation du mariage de son père… », lâcha-t-il doucement. Il démarra rapidement et repartit sur la route pour rentrer à Huntington. « Si tu veux, je ramènerai ta voiture chez toi, ça sera plus sûr que de la laisser là-bas pendant un mois… », lança-t-il alors qu’ils étaient sur l’autoroute. On pourrait la penser voiture abandonnée. Et puis, c’était toujours mieux de laisser sa voiture devant chez soi, ça donnait un peu de « vie » à l’habitation et ça cachait légèrement le fait que la propriétaire des lieux était absente. Ce n’était pas comme si elle allait emmener les clés avec elle, de toute façon.
Comme pour la première partie, le trajet ne fut pas long et le Russe arriva bientôt devant chez Katherina. Il arrêta le moteur. De toute façon, ils partiraient de chez elle dans quelques heures, et il n’habitait pas loin – s’il venait à rentrer chez lui – donc il n’avait pas énormément de chemin à parcourir à pied. Il se détacha et sortit rapidement de la voiture pour aller ouvrir la portière de la jeune femme. « Et voilà ! Princesse Kathouchka est arrivée chez elle ! Mademoiselle… » Il l’invita à sortir de sa voiture en lui tendant la main, en parfait gentleman. Il n’avait pas envie qu’ils en restent là, mais ce n’était pas à lui de décider.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Jeu 12 Jan 2017 - 0:39
Katherina se rendit compte que lui donner des nouvelles allait être un peu compliqué, mais peut-être aurait-elle l’occasion de lui envoyer au moins un message… La brunette haussa un peu les épaules en affichant un sourire gêné. De toute façon, peut-être qu’elle n’aurait même pas le temps de lui en donner, et puis un mois ça passe vite, non ? Elle en profita pour jeter un petit coup d’œil sur la montre d’Isaak, grimaçant en se rendant compte qu’il ne lui restait pas beaucoup de temps pour dormir. Tant pis, elle dormira dans l’avion, peut-être, entre deux crises de panique. En réalité, c’était la première fois que Katherina prenait l’avion, alors elle sera sans doute trop occupée à paniquer à la moindre petite secousse pour dormir.
Malgré le fait qu’il ne l’avait pas décoiffé en lui tapotant la tête, la brunette ne put s’empêcher de passer rapidement sa main dans ses cheveux pour les remettre en ordre. « J’espère pour toi, sinon tu risques de le regretter ! », lança-t-elle d’un air presque menaçant – ou presque. Elle afficha finalement un petit sourire avant de l’entraîner sur la piste de danse, sans vraiment lui laisser le choix.
La soirée touchait à sa fin, et le moment de se séparer arriva rapidement. Evidemment, elle n’en avait pas envie, et Katherina aurait aimé passer plus de temps avec lui. La brunette aurait pu rentrer chez elle avec sa propre voiture, repartir de son côté… Mais ce qu’elle voulait, c’était rester encore avec Isaak. Alors elle accepta avec plaisir sa proposition. Elle s’empressa d’aller récupérer ses affaires avant de sortir de la salle et les suivre jusqu’à la voiture. Katherina observait Anton et Abigail, et elle ne pouvait pas s’empêcher de sourire face à tant d’amour et de petits gestes tendres. Ce à quoi elle ne s’attendait pas, c’est qu’Isaak lui ouvre la porte en lui adressant un petit clin d’œil, « mais quel gentleman ! » lança-t-elle en laissant échapper un petit sourire. Katherina s’approcha, et s’arrêta un instant devant lui en étirant un petit sourire. Elle avait eu envie de l’embrasser, juste une fois, rien qu’un baiser, mais il était évident que ce n’était pas le moment de faire ça, alors la brunette se contenta de simplement s’installer dans la voiture.
Katherina profita du trajet pour fermer les yeux et se reposer un peu. Elle sursauta en se rendant compte que la voiture ne bougeait plus et en entendant le bruit des portières et s’empressa de sortir pour dire au revoir aux mariés et les féliciter une dernière fois. La brunette reprit ensuite sa place et passa rapidement sa main dans ses cheveux en soufflant, riant un peu en entendant la remarque d’Isaak. « Connaissant ton père… Je dirais l’organisation du mariage », elle tourna la tête vers Isaak et l’observa un instant en étirant un petit sourire en coin, « hmhm, je te laisserais les clés... » Katherina marqua une petite pause avant d’ajouter en riant : « je préfère te prévenir, c’est le bordel dans ma voiture ». Et quand elle parlait de bordel, elle ne faisait pas référence à deux, trois affaires qui trainaient.
Elle passa une bonne partie du trajet à le regarder, ou plutôt à le contempler. Il était beau… Tellement beau que ça en était presque perturbant. Elle détourna finalement le regard lorsqu’Isaak coupa le moteur avant de sortir de la voiture. Katherina se détacha en étirant un petit sourire en coin, « princesse ? », souffla-t-elle en laissant échapper un petit rire. Elle attrapa sa main pour sortir de la voiture et s’autorisa même à réduire la distance entre eux en s’approchant doucement de lui. La brunette baissa un instant les yeux en mêlant ses doigts aux siens, hésite un petit moment avant de relever les yeux et le regarder en se mordant la lèvre. « Est-ce que tu veux….. Rester ? », lança-t-elle timidement. Evidemment, elle avait peur de la réponse. Elle avait peur qu’il lui dise non, que c’était trop tôt, ou pire…. Qu’il avait autre chose à faire ! Mais Katherina ne voulait pas regretter de ne pas lui avoir demandé alors qu’elle en avait terriblement envie, alors elle avait pris son courage à deux mains et avait osé lui demander, peu importe la réponse.
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Sujet: Re: I think I wanna marry you | Kath Mar 17 Jan 2017 - 0:01
Ce mariage, qui avait pris tant de temps à Isaak, avait été une franche réussite. Le jeune Russe était content, ravi même. Et il avait même réussi à faire ce qu’il n’aurait jamais cru possible en vingt-huit ans. Il s’était finalement lancé, alors qu’il s’était si longtemps freiné. Ce n’était pas le bon moment. Elle n’éprouvait rien pour lui. Elle méritait mieux. Il n’était pas assez fort, pas assez bien. Et puis, quand elle l’avait embrassé, il n’avait pas très bien compris, sur le coup. Est-ce que cela faisait partie du jeu ? Est-ce qu’elle était sérieuse ? Ce n’était que lorsqu’il l’avait rejointe à l’extérieur et qu’il avait enfin répondu à son baiser qu’il avait compris que peut-être il avait une chance. Peut-être que cela allait lui donner tort, finalement. Avec sa réaction face à Candice, Isaak avait commencé à y croire. Elle avait ensuite dansé avec lui. Lui qui n’était pas vraiment le meilleur danseur. Et puis maintenant, elle avait accepté de rentrer avec lui, dans la voiture du trentenaire, alors qu’elle était venue avec son propre véhicule et qu’elle aurait très bien pu en rester là. Oui, Isaak avait de l’espoir.
Elle s’était prise au jeu de l’ouverture de la portière en répondant avec le sourire. Isaak pencha légèrement la tête sur le côté. « Je fais de mon mieux… » Lorsqu’elle s’approcha, son rythme cardiaque s’accéléra. Elle n’allait quand même pas… Non pas qu’il dirait non, mais il savait que son père ne le lâcherait pas – même s’il savait parfaitement qu’il allait déjà lui poser des questions dès le lendemain, parce qu’il avait beau ne plus être tout jeune, il n’était pas complètement aveugle, ni complètement stupide. Elle s’installa cependant sur son siège et il referma la portière, non sans une pointe de regret malgré tout.
Il l’avait vue somnoler sur la route qui menait chez Anton et Abigail. Il étira un petit sourire en coin et se retint fortement de lui caresser la joue. Il se reconcentra sur le chemin comme si de rien n’était. Maintenant qu’ils étaient seuls, Isaak ne savait pas trop quoi faire. L’embrasser à nouveau ? Non, son père était probablement avec des jumelles à les observer. Glisser une main sur elle ? Peut-être, mais il ne le fit pas. Pour elle, c’était certainement le mariage de son père qui avait été le plus épuisant. Le Russe étira un nouveau sourire. « T’as raison… Tu nous as pas entendu nous engueuler depuis chez lui ? » Ils avaient passé plusieurs semaines à discuter sur plusieurs points, et n’étaient pas toujours d’accord, alors parfois, ils criaient pour se faire entendre, mais ce n’était jamais bien méchant. Elle avait également accepté qu’il s’occupe de sa voiture en son absence, non sans préciser un détail qui lui fit échapper un petit rire. « Tiens, du bordel chez Katherina Sullivan, c’est étonnant ! » Même s’il était parti un certain temps, la jeune femme avait toujours été très peu organisée – c’était la version gentille de bordélique. Des deux, c’était lui le plus organisé, et de loin. Il n’aimait pas le bazar, cela l’empêche de réfléchir correctement – et il n’arrive jamais à retrouver ses affaires sinon.
Lorsqu’ils arrivèrent devant chez Katherina et qu’Isaak sortit de la voiture en premier, il ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil aux environs, pour vérifier que personne ne les observait. Il était devenu prévoyant – et non paranoïaque – depuis qu’il avait commencé à travailler au FBI, et encore plus depuis qu’Aleksey avait disparu. Peut-être qu’on viendrait le chercher également… Une fois certain que personne n’était là pour lui, il s’était occupé de sa passagère qui fit un commentaire sur le « princesse ». « J’aurais pu dire « Majesté » mais t’es pas assez vieille pour ça. », rétorqua-t-il en haussant les épaules. Si elle n’était pas contente, il arrêterait de l’appeler ainsi. La jolie brunette sortit de la voiture et s’approcha de lui sans lâcher sa main. Le Russe caressa lentement les doigts de Katherina en l’écoutant. « Oui… pourquoi pas… », répondit-il en tentant de cacher son enthousiasme peut-être un peu trop grand. C’était la question qu’il avait attendu depuis un certain temps. Une autre chose qu’il attendait depuis un certain temps, c’était de l’embrasser. Il se pencha alors sur elle et s’approcha de ses lèvres avant de s’arrêter brusquement. « Enfin ça dépend. Ta maison est-elle aussi bien rangée que ta voiture ? » Il n’avait pas pu s’empêcher de dire ça, alors qu’il avait tellement envie de goûter à nouveau à ses lèvres.