Lloyd Estaing BAD COP
› MESSAGES : 79 › EMMENAGEMENT LE : 01/11/2016 › AGE : 41 › STATUT CIVIL : ALL ALONE ; › QUARTIER : IN A SAD AND POOR PLACE OF PACIFIC LANE ; › PROFESSION/ETUDE : FORMER PRISONER WITHOUT MONEY, WHO THINK HE DOESN'T NEED HELP - GARDEN KEEPER OF PALM AVENUE ; › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : BEN BARNES ; › COPYRIGHT : ELOW ;
| Sujet: “ It's over now, face it. ” (kath) Jeu 25 Mai 2017 - 14:26 | |
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It's over now, face it.
katherina sullivan — lloyd estaing
La première chose que Lloyd avait fait, dès sa sortie, c’était de retourner en Alabama. Il avait posé son sac à dos sur son épaule et avait pris le premier billet pour Jasper. Il voulait voir la tombe de sa mère, il voulait savoir ce que la ferme était devenu sans elle. Il voulait retourner à ses racines, quitte à affronter la ville où il avait tout détruit. Il savait qu’il n’avait pas le pouvoir de rester là-bas et de toute manière, il ne pouvait pas. Il faisait partie d’un programme de réinsertion qui le poussait à aller vivre chez un couple. Mais il voulait tout de même y retourner, ne serait-ce que pour récupérer certaines de ces affaires. Il savait que sa mère n’avait pas vendu la ferme, que ce n’était pas des inconnus qui vivaient là. Pourtant, lorsqu’il arriva, l’endroit était vide. Animaux vendus, porte fermé. La nature avait repris le dessus sur les anciens champs, laissant à Lloyd l’impression que l’endroit était vraiment mort. Désert. Quelque chose en lui se brisa face à tout ça. Face à sa maison, oublié, délaissé. C’était son histoire qui s’effaçait et il ne pouvait rien faire. Pour l’instant. Il s’était juré ce jour-là qu’un jour, il reviendrait. Quitte à vivre seul, quitte à être coupé de tous les autres. Il reprendrait tout en main, il pouvait le faire.
L’une des choses qu’il avait récupérés durant ce court voyage, c’était une lettre. Ou plutôt plusieurs. Il avait vite compris que sa mère avait laissé la maison à sa sœur et que celle-ci y avait vécu quelques temps. Lloyd n’avait pas vraiment de lien avec les autres membres de sa famille. Il savait que sa tante avait une vie à elle, mais ces lettres, elle était particulière. C’était sa cousine Katherina qui les avaient envoyés. Lloyd n’avait pas eu le courage de tout lire, mais une seule avait suffi à faire comprendre la situation. Il n’avait jamais vu la jeune fille, il ne savait pas à quoi elle ressemblait et si c’était quelqu’un de bien. Il se disait qu’il pouvait simplement lui retourner les lettres et peut-être lui dire d’arrêter de courir après une femme qui n’en avait visiblement rien à foutre.
Il avait fini par oublié tout ça, parce que sa propre vie avait pris le dessus et qu’il n’avait jamais pris le temps de chercher Katherina. Il avait posé les lettres sur une étagère et la poussière s’était déposé dessus, effaçant presque la volonté qui avait régné en Lloyd quelques mois plus tôt.
Et puis un jour, il a entendu son nom. Son travail à Palm Avenue n’était un mystère pour personne. Il se chargé des jardins du quartier et s’occupait chaque jour de leurs entretiens. Il n’était pas rare qu’il se retrouve dans les quartiers résidentiels proches, notamment à Presidente Drive. Il transportait ses outils jusqu’à la voiture quand il croisa le facteur. Celui-ci semblait se plaindre à haute voix et Lloyd n’y prêta pas vraiment attention jusqu’à ce que le nom de Sullivan face son apparition. Il s’était apparemment trompé dans sa distribution et retourner rectifier son erreur. Le suivant du regard, il l’avait vu aller jusqu’à 1769, faire un échange puis refaire demi-tour et repasser à côté de lui.
En un instant, tout semblait se réveillait en lui. Il demanda au facteur si c’était bien la maison de Katherina et celui-ci haussa les épaules. Il y avait bien un courriel au nom de Sullivan, mais il n’avait pas vu le prénom. Ce n’était pas grave, c’était déjà suffisant. Lloyd retourna ensuite chez lui, se changea et attrapa les lettres. Il n’a jamais été très patient, alors même si la nuit venait à peine de tomber, il sonna chez elle. Peut-être était-elle là, peut-être que non. Il n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait dans la vie, vraiment. Il se rendit compte qu’elle n’était pas chez elle, mais retourna attendre dans sa voiture – ou plutôt le camion du boulot qu’il avait emprunté pour l’occasion. Il ne pouvait pas partir sans vérifier et il ne voulait pas revenir plusieurs fois pour s’heurter bêtement une porte. Il pouvait attendre…
Il était sur le point de perdre espoir quand il aperçut une voiture. Elle était là. Il fronça les sourcils pour essayer de voir son visage, et n’aperçut qu’une forme vague. C’était clairement une femme, mais était-ce Katherina ? Il devait vérifier. Reprenant les lettres qu’il rangea dans sa veste, il sortit du véhicule et retourna à l’entrée. Il ne se rendait pas compte qu'il était bien trop tard pour une visite...
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