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  “ i'm doomed to be alone, even in the brightest day. ” (naya)

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Julian Mcneal
Julian Mcneal
GOOD COP


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MessageSujet: “ i'm doomed to be alone, even in the brightest day. ” (naya)     “ i'm doomed to be alone, even in the brightest day.   ” (naya)  EmptySam 15 Oct 2016 - 13:21




i'm doomed to be alone,
even in the brightest day.
naya quinton — julian mcneal



Il s’était fait arrêté. La peur qu’il avait ressenti à ce moment-là était féroce. Incompréhensible. Il était en train de faire ses courses – l’activité la plus banale du monde – et voilà que deux policiers l’abordent en plein milieu du rayon pâtisseries. Son envie de faire des cupcakes avec Saskia allait attendre, puisque voilà qu’il avait des menottes autours du poignet. Impossible de dire quoi que ce soit, qu’un des policiers le pousse vers la sortie, direction le commissariat. Ce n’est que lorsqu’on vient l’interroger, que Julian évalue l’ampleur des dégâts.

Tout ceci, c’était à cause du corbeau. Tremblant, impossible de gérer la culpabilité qui le ronge depuis qu’il a été viré du journal – ou plutôt depuis qu’il a tout faire pour se faire virer. Si quelqu’un connait bien le corbeau, c’est lui. C’est sa famille. Entre l’homosexualité de son père. Lissa et Adam. La perte de son bébé, le suicide de sa mère à cause du corbeau… Tout, tout c’était enchainé, rapidement, monstrueusement, et Julian s’était retrouvé dans une position des plus inconfortables. C’était de sa faute. Il avait avoué le secret qu’Adam avait protéger pendant des années. Il avait jugé que la vérité méritait d’être entendue et que sa mère méritait d’être heureuse avec un autre. Le résultat avait été si loin de ce qu’il avait espéré. Il aurait dû le savoir et quelque part le corbeau a vu là-dedans une opportunité parfaite. Julian savait ce que la vérité pouvait faire, alors il s’est retrouvé dans une position adéquat pour les menaces du corbeau. Menace envers le reste de sa famille, envers ses amis... Il s’était retrouvé coincé. Coincé et avec une forte volonté de ne plus jamais revivre ce qu’il avait vécu. Tourmenté par ses propres problèmes et le corbeau, Julian a cédé. Il a utilisé sa position, son rôle, pour chercher des informations. La petite partie en lui qui se disait qu’il pourrait aussi trouver des informations sur le corbeau, s’était vite retrouvé piégé. Il n’avait rien. Rien à donner au policier, si ce n’était les preuves des menaces. Les noms des personnes sur qui il a enquêté.

Mais tout ça, c’était il y a un an. C’était de l’histoire ancienne. Voilà trop longtemps que le corbeau ne le contacte plus. Pendant une semaine, Julian est resté en prison. Une semaine. Questionnait chaque jour sur son implication. Une semaine, à souffrir en silence, personne n’ayant le droit de lui rendre visite. Il n’a pas su s’expliquer face à Saskia. Il n’a pas su parler à qui que ce soit, pour être honnête. En revanche, la maison d’Edition qui a signé Julian, a vu là une pub incroyable. Julian Mcneal, l’auteur qui a pactisé avec le diable. D’une part, l’ancien journaliste a pu demander un délai supplémentaire, le temps de se remettre de ses émotions, de l’autre, une certaine pression s’était retrouvé sur ses épaules. Son premier roman n’était pas encore, totalement, achevé. Mais plus vite il finirait, plus vite les ventes pourraient exploser et profiter de la pub que son emprisonnement avait fait.

Enfermé chez lui – ou plutôt la villa de rêve toujours financer par la maison d’édition – Julian ne sortait plus. Il attendait que le scandale passe. Il attendait qu’on l’oublie – ce qui ne devrait pas tarder. Les journaux avaient toujours d’autres histoires à raconter et les élections à la présidentielles en étaient une.

Debout dans sa salle de bain, Julian faisait face à une barbe. Horrible. Son rasseoir passa sous l’eau, alors qu’il venait de mettre de la crème partout. Il ne s’était pas rendu compte de la façon dont il s’était exilé et quelque part, c’était peut-être même mieux ainsi. Une fois qu’il eut fini, quelque chose d’étrange se produisit. Quelqu’un sonna. Se passant un coup de serviette sur le visage, Hayden enfila un tee-shirt rapidement avant de se diriger vers l’entrée. La seule compagnie qu’il avait, c’était la femme de ménage. Une fois par semaine. Elle était passé hier, alors ce ne pouvait pas être elle.

« - Naya ? »


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Naya M. Quinton
Naya M. Quinton
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MessageSujet: Re: “ i'm doomed to be alone, even in the brightest day. ” (naya)     “ i'm doomed to be alone, even in the brightest day.   ” (naya)  EmptySam 11 Fév 2017 - 22:19



« T’as vu un fantôme ? » , répondît la jeune femme en le poussant de son chemin pour pouvoir entrer. Le véritable sens de l’amitié ne lui était pas connu, mais s’il y avait une personne dans la vie de Naya qui s’en approchait, c’était Julian. Ils se connaissent depuis des années maintenant, et ce blondinet égaré dont la brune se moquait ouvertement s’était vite transformé en plus que ça. En plus qu’un véhicule de moquerie infinie. Un… ami. Bien entendu, ayant toujours du mal à gérer ce genre de relations, Naya ne l’avouerait probablement jamais, mais Julian devait tout de même se douter qu’il avait de la valeur à ses yeux. « Si t’as des plans avec ta meuf, annule. » , s’il avait toujours une meuf. Il faut dire qu’après le scandale Julian McNeal et le corbeau beaucoup de gens semblaient garder leur distance quand il s’agissait de l’ex-journaliste. Preuve de plus que les habitants de cette ville n’étaient qu’une bande d’hypocrites. « Et efface-moi cette tête d’enterrement que tu tires, veux-tu. »

Sans se faire inviter, Naya agissait déjà comme si elle était chez-elle. Ce comportement lui venait tout naturellement, et à voir l’expression passive de Julian, cela semblait être le dernier de ses soucis. « Tu as toujours une meuf, d’ailleurs ? Elle s’appelait comment déjà ? » . Sassy, ou un truc comme ça. De mémoire, la brunette n’avait vu qu’une photo d’elle, et se souvenait que c’était une rouquine, mais au-delà de ça, elle ne connaissait pas grand-chose d’elle. « Je vois que tu t’es déjà rasé, ça commence bien. Essuie un peu, tu as encore de la crème sur le cou. » , la jeune femme lui balança une serviette qui traînait par-là sur la tronche avant de se diriger vers sa chambre à coucher. Aujourd’hui, la Quinton avait décidé qu’il était grand temps pour lui de sortir et de croiser du monde, et le McNeal n’allait pas y échapper. Tout le monde semblait l’associer au diable récemment, chose qui n’était pas toujours forcément plaisante, cependant, pour quelqu’un avec un métier comme le sien, toute publicité était une bonne publicité. « De là où je me tiens, tu as deux options. Une, rester ici et te lamenter sur ton sort, en sachant parfaitement que tu t’es mis dans cette merde et que comme un grand, tu devrais l’assumer. » , piochant dans son placard, Naya assemblait les pièces de vêtements qui collaient ensemble, ne manquant pas de grimacer avec un regard plein de jugement dès qu’elle avait entre les mains ce qui pouvait être qualifié de gout vestimentaire douteux. « Deux, profiter de ce coup pour aller de l’avant, sortir ton plus beau sourire, et adresser aux cons qui se permettent de te traiter de tous les noms ton plus glorieux doigt d’honneur. » . Si la styliste était là aujourd’hui c’était pour s’assurer que son choix allait se porter sur l’option numéro deux. « Soyons honnêtes, si le corbeau t’a choisi pour signer un pacte avec lui, il a probablement fait de même avec les trois quarts des habitants. Dis-toi donc que rien ni personne n’a assez de validité pour te juger. »

Selon Naya, les gens pouvaient être catégorisé en deux parties ; ceux qui naissaient avec une nature abjecte et l’acceptaient, et ceux qui se battaient chaque jour pour montrer qu’ils n’étaient pas de nature abjecte. A l’instant où quelqu’un arrêtait de se battre contre cette nature et apprenait à l’utiliser en son avantage, c’était gagné. Julian avait fait des choix, peu importe les raisons qui l’avaient motivé pour le faire, tout ce qui lui restait à faire aujourd’hui était de l’accepter, d’assumer les conséquences tout en tirant le maximum de profit possible. Même si le tapage médiatique semblait jouer en sa défaveur, il avait là une occasion offerte de préparer la sortie de son prochain livre. Aussi moralisateurs que les habitants de Huntington Beach puissent être, ils adoraient tous le potin, et si jamais Julian décidait un jour de tracer par écrit sa relation avec le corbeau, ça se vendrait comme des petits biscuits le soir de Noël.

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Julian Mcneal
Julian Mcneal
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MessageSujet: Re: “ i'm doomed to be alone, even in the brightest day. ” (naya)     “ i'm doomed to be alone, even in the brightest day.   ” (naya)  EmptyDim 19 Fév 2017 - 15:38




i'm doomed to be alone,
even in the brightest day.
naya quinton — julian mcneal



L’enfermement par peur était la pire des punitions. Julian s’en rendait compte. Il avait construit sa propre prison, sans s’en rendre compte et maintenant il subissait la solitude qui était la sienne. C’était horrible et ridicule. Il essayait de se concentrer sur son livre, mais peiné à trouver de l’inspiration tant son esprit était ailleurs. Il devait attendre que le scandale passe et en même temps, cela semblait impossible. Comme s’il savait que personne n’allait oublier. Que personne n’allait lui pardonner. Il n’avait d’ailleurs pas contacté Saskia, toujours à cause de cette peur ridicule. Il savait aussi que les semaines étaient comptées. Son roman ne tarderait pas à sortir, il était en train de travailler la fin et visiblement la maison d’édition voulait jouer sur le scandale du corbeau. Apparemment, cette mauvaise pub n’était pas à ignorer. Pire, Julian avait la sensation qu’on allait faire du lui un produit marketing pour défendre les victimes de la bête invisible. Il n’en avait pas envie. Sa vie était déjà bien assez compliquée pour qu’on le pousse sous les feux des projecteurs. Pour qu’il soit le visage d’une vulgarisation. Chacun vivait ce que le corbeau lui faisait subir, à sa façon. Et Julian le savait. Tout comme il regrettait d’avoir fait ce qu’il avait fait pour se protéger. Le corbeau semblait ne pas en avoir fini avec lui finalement. Comme si Julian était condamné à subir l’animal toutes sa vie, jusqu’à la fin. Et ça, c’était effrayant. C’était même pire. C’était bouleversant de savoir que quoi qu’il arrive, il ne serait jamais débarrassé de tout son passé, de toute cette peine que continuait sa vie et les secrets qui entouraient sa famille et ceux qu’il avait aimé. Alors quand on sonna à sa porte, il imagina le pire. Il s’attendait à ce qu’une nouvelle galère lui tombe sur la tête. Mais non. Naya. C’était elle. Et Julian manqua un battement de cœur tant il était rassuré que ça soit elle et pas autre chose. Incapable de dire quoi que ce soit, il la laissa entrer.

Elle lui arracha un sourire avec une facilité déconcertante alors qu’elle lui demandait d’annuler ses plans avec Saskia. Il n’avait rien prévu. Il ferma la porte, tentant de changer de tête. « - J’vais essayer. » Dit-il, essayant vraiment de ne pas faire cette tête qui exprimait tant sa tristesse. « - Saskia. Décidément, t’es toujours mauvaise avec les prénoms ! » Il n’avait pas besoin de dire à Naya quoi faire, elle faisait comme chez elle. Julian s’était habitué à ça et au fond, ça l’avait toujours arrangé de ne pas devoir se prendre la tête sur les politesses de bases. Il fronça les sourcils, en cherchant où il avait laissé de la crème dans son coup, essayant de nettoyer ça avec la serviette que la tornade Naya venait de lui balançait. Il posa sa serviette sur un fauteuil dans le couloir, avant de suivre Naya qui se dirigeait vers chambre. Décidément ! Elle lui donnait toujours cette impression d’être sous drogue dur. Comme si elle avait une énergie inépuisable en elle.

« - T’as pris un rail de coke au réveil, c’est ça ? » Il l’observa tout balançait en piochant dans son placard. Elle était motivée. Motivée à le faire sortir de là. Il le savait. Il croisa les bras. Elle n’avait pas tort, il devait assumer. « - Je peux pas… » Mais pas le temps de répondre, Naya avait sortie l’argument ultime. Quand elle parlait comme ça, Julian avait l’impression de voir en elle tellement plus que ce qu’elle montrait. Elle n’avait pas tort, il n’était pas le seul à avoir aidé le corbeau et c’était logique. Il ne pouvait pas s’en vouloir pour avoir succomber là où beaucoup d’autres avait sans doute fait la même chose. « - Bon, d'accord. Comment on fait un doigt d’honneur déjà ? » Dit-il en la regardant, essayant de plaisanter un peu. Naya le connaissait pour savoir qu’il n’était pas forcément très féroce comme type. Une des raisons principales pourquoi elle se moquait si souvent de lui. « - Qu’est-ce que t’as prévu pour nous aujourd’hui, alors ? Outre foutre la merde dans mon placard et visiblement prévoir en silence de brûler la moitié de mes vêtements ! » Il avait repéré quelques grimaces. Surtout face à l’un de ces polos fétiches, ce qui le força à venir retirer le vêtement de ses mains avant qu'elle ne le balance.


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