J'avais passé une journée de merde, j'avais beau me le tourner dans tous les sens, il m'était impossible de la qualifier autrement. Faut dire que j'avais enchaîné les galères entre hier et aujourd'hui, et quelque chose me disait que c'était pas encore terminé. J'avais tout de même été travailler dans la soirée au Penthouse, seulement avant ça j'avais eu la bonne idée d'envoyer un texto, oui un texto, à Roy pour lui dire que je démissionnais. Oui, c'était le terme que j'avais employé mais en même temps qu'est-ce que j'aurais bien pu lui dire d'autre. Enfin, je ne m'attendais pas à avoir une prime de fin de contrat ou alors peut être que si mais pas ce à quoi on pouvait s'attendre habituellement. Je n'arrivais plus à assurer mes deux boulots plus les rendez-vous à côté qui me prenait tout de même pas mal de temps. J'étais passée de l'autre côté du bar avant de faire me servir un verre avant de rentrer. Cependant, j'avais bien besoin de compagnie, Le nom d'Hamilton m'était apparu avant que je ne chasse cette idée et jette mon dévolu sur le premier gars qui passerait à ma portée. Je me retrouvais à descendre de la voiture de sport d'un type qui semblait être un fils à papa. Décidément, je savais les choisir, enfin ça ferait bien l'affaire pour cette nuit. Cherchant mes clés, j'avais poussé la porte de chez moi avant de me diriger vers e qui me servait de bar. Seulement j'avais froncé les sourcils en sentant un regard dans mon dos. Je m'étais retournée avant de voir Roy. Mon sang n'avait qu'un tour avant que d'un coup, je comprenne qu'il n'approuvait surement pas ma démission. Visiblement mon plan cul ne comprenait pas pourquoi y avait déjà un homme chez moi. Je l'avais regardé avant de lever les yeux en l'air, j'avais envie de lui dire que j'aimais les plans à trois seulement je n'étais pas persuadée que c'était le moment de faire de l'humeur. Reposant mon regard sur Roy, je savais qu'il était préférable que je me débarrasse du blondinet. J'avais enlevé ma veste en la balançant sur mon lit avant de finalement me diriger vers Tim, Tom ou Clive, à vrai dire je ne me souvenais plus de ce qu'il m'avait dit dans le bar mais finalement ce n'était pas important. _ Il faut que tu partes. Mon blondinet semblait choqué puis énervé, ça s'était la meilleure. _ Allez mais tire-toi !!! J'avais élevé la voix avant de le pousser vers la porte sans ménagement. En même temps, vu le regard de Roy je pense qu'il était préférable qu'il se barre, je savais parfaitement ce qu'était capable de faire cet homme. Ce qui dans mon cas n'était pas rassurant du tout, surtout pour qu'il se déplace en personne. _ Un verre ? Moi j'en avais bien besoin d'un, je m'étais de nouveau dirigée vers le bar pour me servir une vodka. _ À quel point je suis dans la merde ? J'allais pas tourner autour du pot, mais en même temps je n'étais pas sûr d'avoir quoi que ce soit à perdre au final. Avalant une gorgée de mon verre, je m'étais retournée pour faire face à Roy alors que je me rappelais très clairement ce qu'il m'avait dit ce jour là alors qu'on se retrouvait assis sur ce banc. Cependant, même en sachant ça il faudrait bien que je trouve un moyen pour arrêter de bosser pour lui.

outch ça va faire mal

mackenzie hawkes — roy kapur

Sa vie privée ne semblait absolument pas le satisfaire. Absolument pas. Plus Roy observait Naina et son innocence, plus il se demandait si elle méritait vraiment d’être avec lui. Dans un certain sens, il se disait qu’elle serait plus heureuse avec un autre. Ce mariage arrangé l’avait aidé, mais maintenant il devait vivre avec une femme qui ne lui apportait rien. Et jouer la comédie devenait de plus en plus pénible pour Roy. Il était content de la manière dont l’entreprise familiale allait de l’avant. Ils avaient échappé à la faillite. Maintenant que tout allait pour le mieux, il avait envie de se débarrasser du poids supplémentaire que représentait sa femme. De s’éloigner de cette belle-famille et de retrouver la solitude d’autrefois. Peut-être, quelque part, c’est sa relation avec Cordelia qui le ramène à une époque différente et plus simple. Peut-être bien que c’est ce qu’il partage de nouveau avec elle qui le pousse à vouloir changer les choses, à simplifier cette double vie qui lui prend tout son temps. En parlant de double vie, il gérait toujours aussi minutieusement les choses. Cela pourtant, ne l'empêchait pas de laisser les émotions d'un côté, s'emportait de l'autre. Ainsi, il revenait de plus en plus irritant le soir et Naina devait subir sa mauvaise humeur. Sa douceur naturelle l'empêchait de comprendre qu'elle-même alimentait ce mauvais côté et n'arrangeait pas du tout son humeur. Pourtant, elle ne baissait pas les bras face à lui et continuait de profiter de cette vie à deux. Roy avait depuis longtemps compris qu'elle, elle était plus heureuse que lui ne le serait jamais avec mariage. Alors à chaque fois qu'il quittait la maison pour travailler, elle attendait avec impatience son retour. Elle essayait de prévoir des déjeuners à deux et de l'aider du mieux possible. Il essayait de l'éviter, mais ce n'était pas toujours facile. Il était dans l'obligation de s'afficher parfois avec elle. De montrer que tout va bien.

C'est pendant un repas à deux dans un restaurant trop cher pour ses employés que Roy reçoit le message de Mack. Il soupira. Cela ne lui plaisait pas du tout. Il se contenta donc de lâcher sa femme en lui expliquant qu'une urgence le priver de cet instant. Comme toujours, Naina ne protesta pas. Rapidement dans sa voiture, il indiqua au chauffeur l'adresse de la jeune femme et le pria de quitter les lieux lorsqu'il descendit. Personne n'avait besoin de savoir ce qu'il faisait là. Et encore moins de le raccompagner. Comme toujours, il s'était arrêté quelques rues plus loin et avait pris la peine de marcher jusqu'à l'appartement de la jeune femme. Il entra sans trop de peine et attendit son retour tout en observant l'endroit. Les mains dans les poches, il scrute, avale les informations qui se trouvaient là jusqu'à ce qu'un bruit lui indique que Mack était là. Silencieux, il la regarde. Elle est accompagnée, mais elle le connaît suffisamment pour comprendre son regard.

Il ne prit pas la peine de répondre à l’invitation de Mack concernant un verre. Peut-être plus tard. Il se contenta de la suivre alors qu’elle se servit un verre de vodka.

« - Sur une échelle de 1 à 10. Tu es à 11. » Il sortit une cigarette de sa veste et commença à l’allumer. « - Tu sais que tu ne peux pas partir. » Il tendit le paquet, se demandant si Mack voulait une cigarette. « - Alors pourquoi tu tentes l’impossible ? » Il souffla sa cigarette, tirant une chaise pour s’asseoir. Il n’y avait pas de raison que les choses se passent mal. Il espérait sincèrement trouver un compromis avec Mack. Il n’avait pas envie de la faire disparaitre, elle, mais il sait parfaitement le danger qu’elle représente hors de son cartel.

Mon verre à la main, je l'avais avalé d'une traite avant de m'en servir un autre. En même temps, difficile d'y voir clair quand l'alcool coulait dans vos veines depuis déjà des heures. Visiblement, je serais la seule à boire, j'avais regardé le paquet de cigarette que Roy me tendait avant de lever un sourcil. _ Merci mais j'essaie d'arrêter. J'avais détourné le regard avant de poser le verre mais de garder la bouteille dans ma main. Ok, je comprenais qu'il n'était pas forcément d'accord pour que tout bonnement je lui pose ma démission. Seulement, il fallait que je quitte l'organisation, même si le seul moyen serait de me faire disparaître. Est-ce que ça serait un mal ? J'avais passé une main sur mon visage avant de finalement aller m'asseoir sur mon lit. _ Je ne suis pas la meilleure de vos employés, ça ne sera pas une grosse perte pour vous. Ok, je savais que le problème ne venait pas de là mais plus du fait que je pouvais le faire tomber pour trafic mais aussi pour meurtre. J'avais amené la bouteille à mes lèvres alors que je réfléchissais au meilleur moyen de m'en sortir. En même temps, y avait pas trente six mille solutions, il ne semblait pas vouloir me laisser partir aussi facilement. _ Qu'est-ce que vous voulez en échange ? Je pourrais vous promettre de rester bien gentille et de continuer à vendre pour vous seulement j'en ai ma claque de ses conneries. J'avais relevé mon regard sur Roy alors que je savais que je jouais un jeu dangereux mais il fallait que je sache, il fallait que je me rende compte par moi-même jusqu'où je pouvais aller.

Je le regardais alors qu'il était assis sur cette chaise, j'avais toujours eu beaucoup de mal à lire en lui. Rien, il ne laissait absolument rien passer ce qui était plutôt déstabilisant. Enfin s'il voulait du fric, je serais bien dans la merde car je n'avais pas un rond. Je savais très bien que c'était une bêtise à l'époque que de rester travailler pour le cartel, seulement il m'avait vu ce jour-là. J'étais jeune et plutôt influençable, seulement je m'étais retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment. J'avais fermé quelque peu les yeux avant de boire une nouvelle gorgée de ma bouteille de vodka. _ Je sais ce dont vous être capable. J'avais reposé mon regard sur lui alors que j'étais parfaitement sérieuse. _ Je n'ai pas envie de jouer avec vous, je veux seulement changer de vie et le fait de ne plus faire partie de toute cette merde et un premier pas à franchir. Mon regard toujours posé sur lui, j'avais laissé un soupir franchir mes lèvres. _ Mais vous allez pas me faciliter les choses je me trompe ? J'avais posé la bouteille sur la commode qui était à porté avant de prendre une clope et de l'allumer. J'avais laissé la fumée s'échapper de mes lèvres avant de reposer mon regard sur lui. _ Comment va votre femme ? Elle a fini par trouver ce qu'elle était venu chercher dans cette boutique de fringue ? D'un coup, je me demandais si elle était au courant de la nature de l'homme qui partageait son lit.

Je ne pouvais pas m'engager sur ce chemin, en réalité, j'aurais du faire profil bas mais c'était plus fort que moi. J'avais jeté un regard au carton qui se trouvait dans un coin de la pièce. À vrai dire, tout partait en vrille dernièrement mais c'était pas comme ci je n'avais pas tout fait pour qu'un jour où l'autre ça se termine mal pour moi.