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 {{ I look good on you (Roy)

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MessageSujet: {{ I look good on you (Roy)   {{ I look good on you (Roy) EmptyDim 9 Juil 2017 - 22:32



❝ I look good on you ❞
Cordelia Hoogendijk & Roy Kapur


A bout de souffle, elle se laissa retomber à côté de son amant et tira le drap à elle. Elle ferma les yeux quelques secondes pour entendre son cœur marteler sous la moindre parcelle de peau. Elle porta sa main à son front pour en arracher les mèches rousses qui y étaient collées par la sueur. Elle était brûlante et devinait Roy dans le même état qu'elle. Un de ses bras tomba en dehors du lit pour essayer d'y trouver un peu d'air frais mais c'était peine perdue; ils avaient embrasé la chambre miteuse avec eux. Les paupières encore closes, Cordelia chercha d'une main molle une bouteille d'eau sur sa table de nuit et fit tomber un vieux réveil en passant. Désespérée elle se redressa en s'appuyant sur le coude dans le lit, seulement pour constater qu'elle n'avait pas d'eau. Frustrée, elle s'assit face à la baie vitrée dont les rideaux ne laissaient filtrer qu'une lumière modérée en cette fin d'après-midi estivale. Elle jeta le drap sur Roy, s'accouda à ses cuisses et se frotta le visage en cherchant un paquet de clopes. Il y en avait toujours plusieurs disséminés dans son appartement pour lui éviter de courir partout lorsque l'envie la prenait de s'esquinter un peu plus la santé. « Une clope ? » Elle ne se retourna même pas et, après s'être servie, posa le paquet derrière elle, dans les draps, pour qu'il se serve si ça lui chantait. Elle attrapa, encore tremblante, un vieux briquet et alluma sa cigarette. Elle se laissa retomber sur le dos et admira ce plafond qu'elle connaissait par cœur pour l'avoir admirée dans les moments les moments les plus sombres de son existence. Elle tendit le briquet à Roy pour qu'il l'utilise s'il en avait besoin et laisse retomber son bras sur la peau encore brûlante de l'homme qu'elle aimait. « Tu vas attendre combien de temps pour remettre ça, la prochaine fois ? » Elle leva les yeux vers lui et remonta ses pieds sur le lit pour se faire glisser jusque lui. « Je sais que mon appart' a rien de luxueux, mais normalement la femme qui t'attend dans son lit devrait compenser cette déception-là. » Elle roula sur le ventre et l'observa silencieusement en tirant une latte de cigarette. « Tu peux me passer le cendrier, s'il te plait ? » Elle désigna l'objet d'un mouvement du menton et reporta son attention sur Roy. Sa vie avait changé du tout au tout depuis qu'ils s'étaient retrouvés. Oh, bien sûr, elle n'était toujours que propriétaire d'un stand de tir en déclin, mais il semblait que tout ce dont elle avait pu avoir besoin pour raviver la flamme était ici, entre ses bras. Elle acceptait volontiers de laisser ses rêves d'univers là où ils étaient, dans leur condition d'illusions, si elle pouvait vivre celui de son seul cœur. Elle aimait Roy viscéralement, passionnellement, charnellement, et elle se demandait parfois s'il pouvait réellement s'agir d'un amour sain. Ne s'étaient-ils pas séparés justement parce que leur relation allait bien au-delà de ce dont ils étaient capable ? Delia préférait oublier ces considérations. Elle ne pensait qu'à sa peau, à son souffle, à ses lèvres, ses râles et ses sourires. A chaque fois que l'on sonnait à sa porte, elle rêvait de le trouver lui, elle rêvait qu'il emprisonne violemment ses lèvres comme il le faisait lorsqu'il la cherchait ici, mais ce n'était trop souvent que le facteur ou un voisin qu'elle découvrait sur le pas de sa porte. Pourtant, les mois l'avaient conditionné à réagir d'une façon presque ridicule lorsque le bruit de la vieille sonnette retentissait dans l’appartement; elle réajustait sa tenue, vérifiait l'état de son visage et de sa coiffure, et ne pouvait empêcher un soupir de déception lorsqu'elle ouvrait la porte sur sa vieille voisine, au demeurant très sympathique, mais qui n'avait rien à voir avec le Roy qu'elle aimait. « Bianca m'a dit qu'elle me trouvait changée depuis un an. » Elle tendit le cou sans le quitter du regard pour souffler sa fumée dans les airs. « Et toi, t'as changé depuis un an ? » Un an déjà qu'ils avaient laissé leur marque à la salle de concert fétiche de Bianca. Elle laissa tomber quelques cendres consumées dans la coupelle en verre qu'il avait posée au-dessus du drap, sur son ventre. Instinctivement, elle déposa un baiser sur sa peau, juste à côté, non loin de son nombril et se laissa glisser à ses côtés pour l'embrasser dans le creux du cou. « Désolée, je parle trop, tu veux peut-être dormir. Je suis épuisante, comme femme. » Elle passa doucement la main dans les cheveux de jais de Roy qui collaient encore à son front et l'observa avec tendresse. Ils avaient à la fois parcouru un chemin énorme et un chemin dérisoire depuis qu'ils s'étaient retrouvés. Ils s'étaient redécouverts partout dans son appartement et quelques fois chez Roy, lorsqu'il avait la certitude que sa femme ne serait pas présente avant plusieurs jours. Il laissait ses marques ici et dès qu'il la quittait, Delia savait qu'il ne trouverait probablement pas l'occasion de revenir avant de longues semaines et s'en suivait alors une longue période entre parenthèses, une attente qui la rendait profondément triste et l'amenait presque jusqu'à l'état de manque physique. Ses draps prenaient son parfum et il laissait quelques tasses et verres ici et là, abandonnait des mégots dans ses cendriers, oubliait parfois l'un des objets nécessaires à sa survie qu'il venait rechercher en panique un peu plus tard. Il semblait même que l'air s'imprégnait de lui et Delia devait se faire violence pour ne pas espérer de lui qu'il réapparaisse par miracle deux jours après l'avoir laissée. Il la prévenait, des fois, passait la voir au stand de tir; d'autres fois il la surprenait et elle revivait subitement. Elle s'en moquait, de cette femme auprès de laquelle il était censé s'être engagée. C'était sa perte à elle et un peu de sa faute, aussi, si elle n'avait pas été capable de retenir son mari. Une part d'elle voulait se persuader qu'elle arrivait à le rendre heureux, lui, et elle était persuadée de lire dans son regard lorsqu'elle l'emmenait au bout de ce chemin qu'ils prenaient sans cesse ensemble ou lorsqu'elle croisait son regard autour d'un café matinal, les quelques fois où il s'autorisait à passer la nuit chez elle. D'une main légère, elle caressa le mieux de son ventre et remonta le long de son cou jusqu'à se saisir de sa mâchoire pour le forcer à la regarder. Elle se saisit de ses lèvres sans attendre une seconde de plus et laissa sa tête se loger contre son torse. Il respirait encore vite, lui aussi. Elle fixait à nouveau le plafond mais s'enfermait à présent dans le silence. Elle redoutait déjà cette attente formelle qu'il l'attendait. « C'est quand ton prochain entrainement au stand ? » demanda-t-elle doucement en soufflant de la fumée vers le plafond. Ils ne pouvaient pas s'isoler du monde à chaque fois mais l'entrevoir au détour d'un couloir saurait peut-être la faire patienter un peu plus.
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