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| Auteur | Message |
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| Sujet: The Good Neighbor Policy Jeu 11 Aoû 2016 - 18:38 | |
| Ça y est
Je me suis finalement transcendé
Je me suis transformé en idée
Je suis devenu le silence d’une nuit d’été
Le vide qui maintient l’univers entier
Le fils d’Atlas et de Sisyphe le déterminé
À deux heures du matin, ces révélations m’habitent souvent. Il faut me comprendre – je rayonne de bonheur. La LSD-Z se métamorphose enfin de clinique de soutien pour mésadaptés sociaux vers un groupe d’activistes dignes de ce nom, au cœur même de tout ce qui ne tourne pas rond en Amérique. J’en rêve depuis des années – comprenez que ce n’est pas facile d’attendre qu’une communauté anarchique se dote spontanément d’une structure quasi cohérente capable de faire autre chose d'autre que de consommer du LSD.
En plus, le band qui jouait ce soir au Red Dragon était inspirant. En échange de mes éloges, ils m’ont même refilé une clope, une bière et un panier de frites. De chics types.
Surtout la bassiste.
Le propriétaire de l’endroit s’accroche un peu les yeux sur ma personne, pour évaluer mon degré de cleanitude et la menace que je représente. Ma civilité et la bonne humeur générale très post-coït musical semble me faire passer le test. Pour ce soir.
Ouais, je sais, je suis l’enfant chéri d’Huntington. Car au final, que serait-elle sans son meilleur SDF ?
En plus, je suis censé rencontrer quelqu’un du Cartel dans quelques heures. Ils sont tellement doués pour prédire la météo de la semaine, ça serait con que je manque cette occasion à cause de ma grande gueule…
Alors, je me tiens tranquille et je profite de l’ambiance pour faire ma tournée et quémander quelques pièces. Pas que j’en ai vraiment besoin, mais c'est une question de professionnalisme, vous voyez ? Ces gens là, ils vont tellement se sentir bien de me donner de quoi m’acheter un chewing gum dans les machines distributrice du centre commercial. Même que le grand brun, là, il va en faire des wet dreams, c’est moi qui vous le dis.
Ma quête m’emmène au bar, à solliciter quelqu’un que je n’ai jamais vu de ma vie. Et je suis sacrément doué pour les visages. Il possède visiblement des origines indiennes, alors c’est avec grand plaisir que je lui laisse savoir que je suis un citoyen du monde made in USA.
" Konnichiwa! T’es nouveau par ici ? La dernière fois que j’ai croisé quelqu’un de ton espèce, c’était à Mosul alors que je lui murmurais l’éloge de la liberté en explosant l'école de quartier de ses enfants et son épouse. Et le p’tit con m’a à peine remercié. T’es gentil de vouloir s’acquitter de sa dette et de me dédommager pour mon PTSD "
Oui, je suis un fils de pute qui sait très bien qu’il n’y a aucun rapport entre l’Inde et l’Iraq. Ça ne m’empêche pas de vivre avec la xénophobie de mon temps et d’agiter ma conserve de spam cliquetante de monnaie devant son visage. Ça fait partie de l’expérience culturelle.
Mais bien sûr que j’ai mes cartes de l’office du tourisme! Tu vois mon poing ?
" Tu sais quoi ? En souvenir du bon vieux temps, et parce que t’as l’air à peine assez vieux pour te commander une bière, je vais faire un deal avec toi – pour deux shooter de Jack Daniels, je te raconte une histoire. Pour dix dollars, je t’offre un shooter de Jack Daniels. Et pour 50$, je te présente à la bassiste. Tonight’s your lucky night, Mohammed."
Définitivement, il faut se demander où irait Huntington Beach sans Tom Fuller. |
| | | Aditya Raichand GOOD COP
› MESSAGES : 265 › EMMENAGEMENT LE : 27/02/2014 › AGE : 32 › STATUT CIVIL : FRAÎCHEMENT CÉLIBATAIRE (IL VIENT DE QUITTER SA MEUF QUI EST ENCEINTE) ; › QUARTIER : OFFICIELLEMENT SDF, OFFICIEUSEMENT POSSESSEUR D'UNE CARTE GOLD ; › PROFESSION/ETUDE : SANS EMPLOI, GUITARISTE POUR SON KIFF PERSO. › HB AWARDS : (2016) MEILLEUR PERSONNAGE ENJOY WHILE U'RE YOUNG ; › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : VARUN DHAWAN ; › COPYRIGHT : ELOW ;
| Sujet: Re: The Good Neighbor Policy Dim 28 Aoû 2016 - 16:45 | |
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the good neighbor policy
tom fuller — aditya raichand
L’Amérique ! La voilà enfin, sous ses pieds. Aditya avait toujours mal à y croire et pourtant, il était bel et bien de fumer un joint sur le sol américain et c’était transcendant. Les gens ici était tellement différent, tellement particulier. Adtiya fixait ceux qui traversaient la rue et à chaque fois, il s’imaginait parfaitement cette petite vie qu’ils devaient avoir. Sac à dos sous ses fesses, Aditya profitait. Il profitait du calme, parce que l’endroit était ainsi. Plus reposant que les rues de sa ville natale. Plus paisible. Plus libérée quelque part. Délirant complétement tout seul, il entendait une musique. Ou alors peut-être qu’il ne délirait pas. Se relevant, il traina son sac alors que le reste de son joint se consumait entre ses lèvres. Parfois il se demandait s’il n’avait pas fait une bêtise en venant ici, et parfois il se disait que c’était génial. Il vivait la vraie vie, celle où rien ne compte vraiment outre la sensation d’être en vie, présent.
Au beau milieu de la rue, il s’arrête. Un vélo le contourne à la dernière seconde alors que lui hésite entre deux rues. Il ne connait pas cette ville, mais c’est ça qui est magique. Il découvre, à chaque minute, à chaque seconde. C’est beau comme ville, très moderne, très coloré. Il prend à droite, suivant un groupe de jeune visiblement motivé à poursuivre leur soirée. En parlant de soirée, il avait bien envie de boire un verre. De rencontrer d’autres personnes. Il venait d’arriver et le voilà qu’il s’imaginait vivre l’aventure, partir en randonner à l’autre out du pays et revenir avec une barbe plus longue que celle de Gandalf.
Finalement, il se retrouve dans un bar. Un bar musical où un groupe s’éclate sur scène. La musique s’impose et impose à Aditya de s’installer dans un coin et de commander le premier truc qui lui vient en tête : une bière. Et des frites, parce qu’il a le ventre vide malgré le Chawarma pris une demi-heure plus tôt. Ça donner faim, la drogue ! Il le savait bien, mais même sans fumer, il avait toujours faim. Son ventre était surement un trou noir digne de la quatrième dimension.
« - My name is Khan, and i’m not a terrosit. » (x) Son imitation de Shahrukh Khan était tout simplement délicieuse. En réalité, il n’avait pas suivi la moitié de ce que le mec venait de lui dire et franchement, avec la musique, il s’en foutait. Il offrit son plus beau sourire, croquant dans une fritte qu’il venait de plonger dans un peu de mayonnaise.
Il se tourna, jetant un coup d’œil à la bassiste. « Styléééééé ! » Il attrapa une autre fritte. « - C’était quoi tes offres déjà ? C’est bête, j’ai une mémoire de poisson rouge. » Il claque des doigts devant Tom. « - Quick, Quick, 12 secondes avant que je zappe ! » Il retourne sur ses frittes, gigotant un peu en suivant le rythme de la musique. Il s’éclate Aditya. Il n’a pas peur des inconnus, il aime ça au contraire. Il aime dire de la merde et restait dans un pur délire. De toute façon, le parfum qui l’entourait lui collait une parfaite étiquette de fumeur compulsif. « - Arreee yaaaar… » Il lève la petite boite en plastique vide et boude devant le blond qui était venu l’accoster. « - S’il vous plait, j’ai faim. »
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| Sujet: Re: The Good Neighbor Policy Jeu 15 Sep 2016 - 20:17 | |
| " Nous sommes tous des terroristes, qu’on s’appelle Tom ou Khan. Y’a pas de honte. "
Il a l’air marrant, le p’tit gars. Je prends place à sa table, avant que quelqu’un de moins recommandable ne le fasse. Je n’en tirerai très certainement pas grand-chose, mis à part, peut-être, un semblant de bon souvenir. Ce serait déjà ça de gagner.
" J’étais en train de te remercier pour la bière que tu t’apprêtais à m’offrir. T’as vraiment l’âme généreuse pour un barbare."
L’individu me semblait difficile à cerner, prenant refuge derrière le vague concept plutôt populaire des Lost Boys du Peter Pan de Barry. Un gamin qui se cherche une place dans un monde autre que celui qu’on lui propose.
Ça tombe bien. J’suis un excellent vendeur d’alternatives.
" Et ben nous sommes deux à être affamés, dans ce cas."
Je renverse mon maigre butin sur la table.
" Trop de gamins avares dans ce pays. Ça tue l’économie quaternaire. Clairement la faute aux mexicains. "
J’comprends la partie de la population xenophobe – c’est un rôle désopilant à tenir.
" Fais voir ce que t’as dans les poches, voir si on peut s’offrir un truc ?"
Avec un peu de chance, il y aura des trucs franchement louches. Genre un doigt, ou une photo de ma mère.
" T’es nouveau dans le secteur ? Je crois pas avoir eu la chance de rencontrer Khan le désarmant terroriste désarmé avant. Et pourtant, je traîne souvent dans plusieurs coins."
J’hallucine, là, ou bien la bassiste, elle regarde dans notre direction ?
J’alterne mon regard entre le petit indien et la musicienne, une fois, puis deux…
" Tu sais quoi, Khan ? Bouge pas…"
Je me lève rejoindre le band et j’échange quelques mots et quelques accolades avec eux. Pas que je les connaisse vraiment, mais ces temps-ci, c’est cool de prétendre avoir de bonnes manières envers les hobos. J’apparais sur presque autant de selfies prises à Huntington qu’Obama, d’ailleurs. Je leur pointe du doigt la table qu’occupe Adi en solo. La petite bande hoche la tête et accepte de m’y suivre.
" Hey, Khan, quand j’ai dit au band que tu venais direct de Kaboul pour venir écouter leur musique et leur offrir une bouteille de scotch, ils ont été franchement impressionnés. Surtout la jolie Lauren, là… Prenez place, prenez place. J’m’occupe de la bouteille. Peut-être que tu peux leur parler de ta chèvre, en attendant ? "
Bienvenue dans l’Amérique de Fuller, p’tit gars. |
| | | Aditya Raichand GOOD COP
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| Sujet: Re: The Good Neighbor Policy Dim 16 Oct 2016 - 19:52 | |
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the good neighbor policy
tom fuller — aditya raichand
Aditya n’était pas le genre de garçon à se prendre la tête. A se poser une tonne de question avant de parler. Quand une situation le dépassait, il suivait le mouvement en espérant finir quelque part de plus calme. Lorsqu’il entend la musique du bar, il fonce. Lui et le son, c’est une grande histoire d’amour. Il espère sincèrement faire quelque chose de sa vie avec sa guitare, réussir à s’imposer quelque part, trouver un nom qui le convient, une réputation dont il serait fier.
« - Peut-être, peut-être que non, mais moi je n’en suis pas un. Sauf un terroriste de l’amour, ça, c’est certain, j’suis number one ! » Il offre son plus beau sourire, comme si c’était la chose la plus intelligente à faire. Avec sa bière et ses frites, il veut profiter de la musique et remplir son ventre vide. Si en prime il gagne un ami, pourquoi pas ? C’était bien la beauté de ce pays : tout était possible. Tout pouvait arriver. « - Moi pas avoir argent. » Dit-il tout en avalant une nouvelle frite, mais peut-être bien qu’il finira par lui offrir une bière à ce rythme. Il n’est pas difficile, ce jeune indien. Dans son esprit, il veut garder l’insouciance de son adolescence. Il veut rapper le soir dans la rue, gigoter en boite, déconner au bord de la plage et ne pas se fatiguer à payer des factures qui lui donnerons forcément des rides.
Finalement, il tend une frite à l’inconnu quand il admet avoir faim aussi. Voilà un peu de générosité en ce monde. « - Pourquoi les mexicains ? C’pas nos amigos ? » L’histoire de ce pays, sa politique, ces problèmes, Aditya n’y connaissait absolument rien. Bon, il a dû lire quelque part que l’un des candidats à la présidentiel proposait un mur entre le pays et le Mexique, mais il ne sait plus vraiment si c’était un vrai article ou juste un délire à la télévision. Frittes en bouche, Aditya sort d’abord ce qu’il y avait dans ses poches de jean : Un mouchoir, quelques pièces, un billet d’un dollar, des clefs, deux mediators et un carambar. Dans les poches de sa veste : une fausse carte d’identité indienne, un sachet de pistache – qui le surpris – et un bouchon de stylo bic. Enfin, dans la poche intérieure caché, de l’argent indienne, canadienne et un caramel un peu trop fondu.
« - J’débarque d’Mumbai, frère. » Le regard d’Adtiya croise alors celui de la bassiste. Puis celui de Tom. Puis de nouveau la bassiste. Elle le matait ? Elle mate qui ? Lui, forcément, il est sexy avec son p’tit air d’indien perdu. « - J’bouge pas ! » Dit-il en levant les mains et en finissant ses frites – il rêvait déjà d’une autre barquette pleine de gras et de mayonnaise.
« - Acha ? (vraiment) » Aditya ouvre grand les bras, comme s’il était complétement d’accord avec cette nouvelle tentatives d’arnaque du californien. « - Venez, venez mes amis ! » Choisissant son accent indien le plus prononcer, il ne recule pas devant la tâche. Une bouteille de scotch, il payerait ça… ou pas. « - J’ai trois chèvre. Nee, Alvi et Lai’. Magnifiques chèvres. Elles avoir remporté concours dans mon pays. » Cette fois, Aditya s’installe vraiment, il lève sa bière visiblement contente et regarde la bande s’installer à sa table. « - Moi adorer vous. Bravo, bonne musique. » Du coup, il montre sa bête à lui. Sa guitare à lui, bien protéger dans sa boite. « - Moi jouer aussi, pas mauvais, pas mauvais. »
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| Sujet: Re: The Good Neighbor Policy Mer 14 Déc 2016 - 20:34 | |
| Alors que la joyeuse bande des membres du band s’installe à ‘notre’ table en se jetant mutuellement des regards amusés alors qu’ils se demandent visiblement dans quelle histoire ils viennent de mettre les pieds, j’peux pas m’empêcher de réaliser que l’accent de Khan a quelque chose de louche. Et j’adore ça!
Tandis que mon nouveau meilleur pote (y’a un truc dans le fond de ses p’tits yeux, au gamin, vous croyez pas ?) étend ses filets autour de sa nouvelle audience, je me dirige vers le bar, question de remplir mes nouvelles fonctions de wingman pour la soirée. Carte de crédit au nom de Deshean Lorwyn en main, je louange le visionnaire qui créer le système Pay Pass en commandant une bouteille de Jack Daniels’ – made in Kentucky, baby. Le premier shooter sera pour le p’tit Deshean, bien sûr, qui découvrira dans quelques heures qu’il a paumé son portefeuille.
Je reviens à la table juste à temps pour capter une histoire de chèvres. Et croyez-moi ou non, en ce moment, j’suis incapable de dire s’il se paie notre gueule à tous où bien s’il est sérieux.
" Voilà m’ssieurs dames, le traducteur universel vient d’arriver."
Je distribue les petits verres devant un peu tout le monde, à plus ou moins un près, avant de les remplir au deux tiers. Sauf celui de Khan. Et de Lauren. Et le mien.
" Hey, Khan, tes chèvres, tu as dû leur apprendre à faire des tours pour qu’elles remportent leur prix ? Genre chanter du Lady Gaga, ou… ?"
Khan nous explique alors qu’il est aussi musicien, pour le plus grand bonheur de toute la petite compagnie. Bien entendu, les exhortations fusent pour qu’il la déballe et nous fasse profiter. Et pour certains, il n’est pas uniquement question que de guitare…
À ma retraite, j’vais lancer mon agence de rencontre. Fuller Love International.
" Allez, Khan, ne fais pas ta farouche, montre-nous ce que tu sais faire, et mets-nous en plein la gueule!"
Je me penche vers Lauren pour lui dire :
" Y’a pas que ses chèvres qui ont gagné des prix. Apparemment, il a été nommé le meilleur personnage dont il fallait profiter pendant tu es encore jeune, dans son village. Une sacré opportunité, moi je dis…" |
| | | Aditya Raichand GOOD COP
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| Sujet: Re: The Good Neighbor Policy Ven 23 Déc 2016 - 15:17 | |
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tom fuller — aditya raichand
Rien ne pouvait arrêter Aditya lorsqu’il était lancé. Lorsqu’il entrait dans un trip, un délire, et que le monde semblait ne pas être limité. Il en fallait peu pour qu’Aditya se déchaine. Qu’il se laisse porter par le courant sans se soucier des conséquences. Il faut dire, il a toujours joué sur ses racines lorsqu’il était à l’étranger. Il faut dire, les indiens, ça plait ! Leur petit accent rappel sans doute l’enfance et Aladin. Il ne manquerait plus qu’il débarque un jour sur son tapis volant et il aurait conquis n’importe quel cœur. Sauf que la technologie n’était pas si avancé. Alors, pas besoin de flying carpet, en attendant, il pouvait parler de chèvre qu’il nomme affectueusement au nom de ses cousines favorites. Il n’a vraiment occupé limite. Et si ça peut amuser la foule et gagner des regards tendres de la bassiste, qui est-il pour ne pas plonger là-dedans ? Pour ne pas danser au milieu de la table tout en se déhanchant vulgairement ? Aditya avait toujours vu les choses ainsi : no limit. Parce que la vie, c’était censé être ça. C’était censé être une aventure où il fallait explorer un maximum de choses, découvrir un maximum de personne, quitte à tomber sur des événements douteux et des visages affreux. « - Parfait ! » Et c’pas une mauvaise bouteille en plus. « - Lady Gaga ? Pas connu chez nous. Non, non. Elle savoir bouger sur Bollywood. » Et pour accentuer ses mots, il bouge légèrement, imitant des gestes aussi cliché que répétitif dans les chansons indiennes. Il avait fait un peu de danse et prétendait être un expert, mais il avait aucune base en classique alors ces mouvements étaient un poil ridicule. Cela fit rire, mais c’était le but. Il ne manqua pas de partager un petit regard bien placé avec la jolie Lauren, aussi amusé qu’intrigué par le personnage.
« - Ok, ok, ok… Vous américains, têtu ! » Ah ! Sa guitare. L’amour de sa vie. Son petit bonheur perso. Alors qu’il hésite quand même un peu, il se lance. Il ouvre sa boite de conserve et en sort une petite beauté. Un bijou qu’il chéri plus que tout. Alors Aditya, il prend la pose. Il s’assoit sur sa chaise avec style, attend le silence. Il se prépare mentalement à les épater. Oui, oui. Il a vraiment passé toute sa vie à bosser sur sa guitare. A apprendre de nouvelle chose, à copier tout style différent. Alors il est fier de lui quand il joue. C’est comme si sa confiance en soi se multiplie par dix milles et que le monde l’acclame. Il tousse légèrement, joue avec ses doigts une fraction de seconde, puis joue. Il laisse ses doigts glisser, fredonne un rythme, se laisse porter par ce qu’il joue sans se soucier si ça plait ou pas. Il est dans son élément, il se sent intouchable. Après une petite minute, il s’arrête, se félicite lui-même et avale cul-sec le verre que Tom lui avait servi plus tôt.
« - Ok, qui danser ? Toi danser ? » Et il sourit à Lauren, puis l’attrape par la main pour la faire bouger. Il se demande ce que Tom lui a soufflé à l’oreil. Maintenant que Lauren était debout, il en profite pour danser de nouveau, se souciant très peu de la conversation que Tom devait avoir avec les autres. Il en profite pour lui lancer quelques regards, riant avec cœur, se moquant un peu du sort des autres musiciens. Tom, c’était un vrai lui. Il jouait les parfaits partenaires. En voilà une rencontre que l’indien n’était pas prêt d’oublier. Maintenant que la petite danse était faire – Aditya ne voulant pas épuiser la demoiselle – Il retourna s’asseoir à côté de Tom. « - Lui, vous a raconter ? Génie ! Monsieur intelligent. Lui écrire théorie very good. »
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| Sujet: Re: The Good Neighbor Policy Ven 10 Fév 2017 - 16:01 | |
| Y’a d’la magie, entre moi et Khan – peu importe quel soit son véritable nom ou s’il vient vraiment d’Asie, et pas de New-York. On parle le même langage, lui et moi. Et il n’est pas question de la version épicée d’anglais qui sort de sa bouche – mais du langage de la vraie communication. Celle qui fait bouger les choses. Ou, dans notre situation particulière, celle qui fait bouger les femmes.
Après quelques accords franchement pas désagréables – the dude’s not just a poser- c’est avec un sourire complice que je le vois inviter Lauren à échanger quelques pas de danse, et beaucoup d’éclats de rire. Je détourne le regard des étincelles et des feux d’artifice, satisfait d’y voir exploser la vie dans tout ce qu’elle a de plus excitant.
Privé de mon immigrant favori et de sa future conquête, je me rabats sur le reste du band.
" Saviez-vous, messieurs, que Syd Barrett n’est pas mort ? Si si si, j’vous jure! Il habite à Hong Kong, maintenant. Il avait besoin de passer à autre chose, spirituellement parlant. Regardez Roger Waters – à moins de crever, c’est difficile de se détacher de Pink Floyd. Vous comprenez ? Alors du coup, bam, avis de décès, et allez-simple vers l’autre bout du monde. Il est devenu propriétaire d’un petit salon de thé, où l’herbe ne vas pas seulement pas l’eau, et où on ne met pas seulement de l’herbe dans l’eau, si vous voyez ce que je veux dire. Et vous savez la meilleure ? C’est lui qui a aidé Snowden à se pousser des USA! Comment je sais tout ça ? Voyez-vous, messieurs, il se trouve que…"
Le retour de Khan et de Lauren me permis de conserver mes petits secrets.
Jusqu’à ce que, sans crier gare, avec la synchronisation d’une symphonie polie par des années de répétition, il me tapa sur l’épaule en vantant l’acuité de mon intellect.
How the fuck did he know all that ?
D’la magie, j’vous l’dis.
Je mis ma main sur sa nuque et le pressai affectueusement contre mon sein, pour le remercier du compliment. Puis je le relâchai.
" Merci, Khan, mais t’exagère. Il se trouve simplement que j’ai un esprit ouvert, non-obstrué par toutes les savantes constructions gouvernementales et qui n’écoute pas le bruit abrutissant de tous ces néantophobes qui ne peuvent supporter l’écho du silence. Et que je connais beaucoup, beaucoup de gens… D’ailleurs, Lauren, ", que je lui dis avec un sourire en me tournant vers elle,
" Est-ce que Khan t’a raconté comment nous nous sommes rencontrés, lui, un éleveur de chèvres, et moi, un éleveur de moutons ? Non, je me doute bien que non : il est beaucoup trop modeste pour ça… "
Il y a de ces traditions séculaires qui méritent le respect. Offrir de la bouffe aux conteurs est de celles-là. Je m’interrompis donc une second dans mon récit, pour m’adresser au chanteur du band.
" Dites-moi, est-ce que vous avez faim ? Matt, voudrais-tu aller voir pour nous chercher un immense panier de frites, ou un plat de nachos, quelque chose ? Merci man."
Je fis un clin d’œil complice à Khan.
" C’était en mai 2007, à Londres. Je m’en rappelle comme si c’était hier – pas tant à cause de Khan, mais parce que ça impliquait la Duchesse de Cambridge, alors connue sous le nom de Kate ‘Deep Throat’ Middleton…Elle venait de rompre avec Willy Boy un mois auparavant, et il se trouve que le cher Khan ici présent…"
Je marquai une pause, question de lui laisser le privilège de remplir les blancs, avant que je ne me laisse emporter.
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| | | Aditya Raichand GOOD COP
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| Sujet: Re: The Good Neighbor Policy Dim 19 Fév 2017 - 16:33 | |
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tom fuller — aditya raichand
Les surprises de la vie, c’est les rencontres. Les belles rencontres. Les personnes qu’on ne voyaient pas venir et qui débarquent du jour au lendemain. A ce rythme, Adi il ne sait pas ce que la soirée va devenir, mais il sait qu’il s’est fait un ami. C’est un peu bête et naïf, mais il est là pour rester et il a l’impression qu’il risque de croiser Tom de nombreuse fois. Et c’est une bonne chose. Il a un peu quitté l’Inde pour ça. Pour découvrir des gens incroyables, différents et il a touché le jackpot avec Tom. C’était définitivement un endroit chouette, Huntington-Beach. Un endroit presque magique. Alors sans plus attendre, Aditya il propose à la jolie Lauren de danser. Pas la peine de faire le timide quand on ne l’est pas. Ce soir, tout était possible et il n’allait pas se gêner. Quelques pas de danse bien placer, quelques sourires, quelques mots, quelques secondes à rire de bon cœur et peut-être qu’Aditya avait réussi à conquérir le cœur de la jeune femme. Après quelques petits moments de bonheurs sur la piste de danse, Aditya ramène la demoiselle à la table où son ami semble être à fond dans une conversation des plus passionnantes. Quelque part, Aditya avait bien envie de l’écouter parler pendant des heures d’histoire à la foi vrai et improbable. Parce qu’il aime ça, les gens qui savent raconter des histoires. Les gens qui savent captiver. Alors parce qu’il a envie d’en savoir plus, il balance une phrase à la con et il semble toucher juste. Il savait que Tom avait la tête d’un génie.
« - Raconte, raconte ! Eux adorer. » Un éleveur de chèvres et un éleveur de montons. Cette image le faisait tellement rire et apparemment, les gens autours de cette table semblait être très curieux quand à cette histoire qui, en réalité, est sans doute franchement fausse, mais tellement mieux que la réalité. Ce qui étonnait Adi, c’était qu’il ne s’épuisait pas du tout à faire cet accent indien. Il s’éclatait à le faire en réalité. Alors avant de raconter l’histoire la plus attendu de l’année, Tom réussi à un coup de maitre. De la nourriture allait bientôt se retrouver sur cette table. Un génie ! Un vrai Génie ! Et le sourire du garçon se fit immense quand il commença le récit. « - Moi avoir petit coin là-bas à Londres. Beaucoup grande famille. Ma cousine être copine d’école avec Kate alors quand elle être triste, elle venir chez nous. Nous toujours faire Mutton Badami et Pethey Ka Halway pour aider elle. Très bon plat. Tasty. Oh des nachos ! » Dit-il en voyant Matt avec apporter de la nourriture sur la table. Autant dire, parler de nourriture lui avait donné faim et Aditya avait toujours faim. C’est sans doute l’âge, mais aussi l’énergie inépuisable qu’il possède qui explique pourquoi il a besoin de se nourrir tout le temps.
« - So, Mutton Badami plat très long, mais très important. Rituel à faire avant. Danse, musique, sacrifice. » Il acquiesçait comme si c’était un détail important de l’histoire. Et profite des nachos pour piocher et laisser à Tom l’opportunité idéal pour raconter la suite. Qu’il se fasse plaisir, cette soirée était parfaite et cette histoire allait être parfaite.
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| Sujet: Re: The Good Neighbor Policy | |
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