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 I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles

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MessageSujet: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptySam 23 Fév 2013 - 17:12


Charles & Quinn

Cela ne faisait que trois semaines que Quinn était de retour à Huntington Beach, elle avait déposé ses affaires dans un cabinet d’avocat deux jours plus tard et voilà qu’elle avait déjà des affaires en mains. Au fond, elle aurait aimé rester plus de temps sans travailler pour faire visiter la ville à son fils, Noé autrement que les week-ends. Mais en même temps, elle adorait son travail et le reprendre aussi vite lui faisait du bien et lui évitait de penser à autre chose de moins agréable comme sa famille, son père, son frère et tout le reste. Mieux valait éviter ses confrontations et se concentrer sur son boulot avec des affaires plutôt intéressantes. Quinn prenait pas mal de cas, assez généraliste elle était même assez souvent du côté de la défense. Souvent très controversé, les avocats de la défense sont extrêmement critiqué mais elle était intimement convaincu que la présomption d’innocence était très importante et que certains coupable ni était pas tant que ça. Les seules personnes qu’elle rejetait étaient les violeurs, et les kidnappeurs, deux catégories pour laquelle elle ne pouvait plaider, la touchant trop personnellement. Dans le cas présent, il était aussi assez difficile pour la demoiselle de faire son boulot mais il le fallait. Elle se battait pour qu’un homme est la garde partagée de ses enfants. Ironie du sort, elle avait eu la même chose mais dans son cas personnel quelques années plutôt. Elle avait tout de même vérifier que l’homme valait un minimum le coup, car quand on a de l’argent, l’avantage est de pouvoir refuser des cas. Ici, elle savait qu’elle se battait pour un homme bien, qu’elle avait connu lorsqu’elle était jeune et qui aimait ses enfants. Elle savait le poids que pouvait supporter un enfant quand il lui manquait un parent, son fils le vivait tous les jours, et s’il n’y avait pas de bonnes raisons à ce que le père soit séparé de ses enfants, elle ne souhaitait pas que cela arrive.

C’est pour cela que ce jour là, la demoiselle se leva beaucoup plus tôt pour préparer la séance de l’après midi. Elle déposa Noé chez ses parents, sa mère se faisait une joie de le garder. Elle se dépêcha ensuite de filer au boulot. Elle avait travaillé une bonne partie de la nuit et n’en pouvait plus. Elle savait parfaitement qu’il allait lui falloir des tonnes de café pour tenir la journée mais cela lui était un peu égale, elle voulait gagner, et vu qu’elle ne supporter pas perdre, elle y était bien obligé. Avec les bras blindés de paperasse et un gobelet de café sur le dessus de la pile, elle entra dans le cabinet des avocats de la ville avec les lunettes de soleil encore sur le nez. Elle tenta rapidement l’impossible, surtout connaissant son habilité internationale : elle ouvrit une porte avec le pied, prit sa pile d’affaire d’un bras pour relever ses lunettes. Malheureusement quelqu’un ouvrit la porte en même temps qu’elle et comme on l’attend tous : elle se le prit de plein fouet. La pile de dossier s’envola et le café, bah se renversa. « Eh merde ! Il manquait plus que ça ! Vous pouvez pas faire gaffe un petit peu ?! » Non, non, aucune remise en cause, il était tôt, elle était fatiguée, ce n’était forcément pas de sa faute ! Elle se mit à ramasser ses affaires et une fois qu’elle eut presque tout en main, elle prit un mouchoir dans son sac pour s’essuyer et enfin aider la personne qu’elle avait bousculée. « Désolée pour le café, j’espère qu’il ne vous a pas trop brulé… Je paierais le pressing si ça ne part pas, je vous le promet » Elle tenta de nettoyer rapidement puis releva la tête. Devant elle se tenait l’homme ennemi numéro un pour son dossier : l’avocat de la femme de l’homme qu’elle défendait. Tout de suite, elle se stoppa, recula un peu et devint beaucoup plus froide. « Ah c’est vous... ». L’ambiance entre les deux avocats n’était pas au beau jour depuis trois semaines, deux dossiers, deux contre lui. Elle ne le supporter pas, enfin…



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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyDim 24 Fév 2013 - 12:07


Quinn & Charles

Les temps étaient durs du côté de chez Charles Hayes. D'abord, le manque constant de sommeil impliqué par sa jeune fille et par le boulot monstre le menaçaient constamment d'une horrible crise de nerfs. Ensuite, il était actuellement sur une affaire - pas le genre d'affaire où l'on se contente de balancer deux ou trois conseils derrière son bureau, non, le genre d'affaire où l'on doit plaider, et où l'on risque dangereusement de s'impliquer personnellement. Ici, une garde d'enfants. Ce genre de cas qui ne pouvait que lui rappeler sa petite Nastasia, et combien il s'était battu pour éviter coûte que coûte une garde partagée avec son ancienne copine. L'affaire en cours était moins sordide. Aucun des deux partis n'était du même niveau que Tatiana, et ne prenait de dose d'héroïne avec son petit café du matin. Mais la situation restait grave tant qu'un enfant était impliqué.
Et il y avait un troisième problème. Oui oui. Le problème s'appelait Quinn Everdeen, le problème était blond, le problème traversait les locaux des cabinets d'avocat avec une démarche de mannequin, le problème avait un bureau juste en face du sien, et le problème était à vrai dire sa rivale la plus directe. Même âge, mêmes diplômes, mais avec des talons hauts et le genre d'allure qui attire tous les clients masculins comme des mouches. Elle était arrivée il y a trois semaines. Ils en étaient déjà à deux dossiers l'un contre l'autre. Et comment dire? Elle respirait tellement l'argent qu'elle lui semblait un condensé ambulant de ses trois grandes soeurs. En plus jeune. Résultat? Il l'évitait soigneusement. Il la maudissait. Et il tentait d'oublier le fait qu'il avait toujours eu un faible pour les blondes.
Sauf que ce matin là, le destin était contre lui. Il se trouvait déjà dans son bureau depuis près d'une heure, à boire café sur café en épluchant son dossier pour la séance de cet après-midi. Au terme du troisième, il sentit que ses nerfs commençaient à le démanger. Il s'empara d'une cigarette, décida d'aller prendre un petit quart d'heure de repos devant les bâtiments avant de reprendre les hostilités. Il ferma son bureau à clé, s'avança vers la grande porte, qu'il ouvrit sans précaution aucune. Et là, ce fut le drame. Sans tout à fait comprendre ce qui lui arrivait, il se trouva pris dans un tourbillon de feuilles volantes, un café se fracassa contre sa chemise qui passa comme par miracle du blanc au marron, et il entendit une voix de femme crier: « Eh merde ! Il manquait plus que ça ! Vous pouvez pas faire gaffe un petit peu ?! ». Dans un premier temps, il se dit que sa vie était décidément un échec, et resta trop stupéfait pour exploser de colère. Dans un deuxième temps, alors que la voix de la jeune femme s'élevait à nouveau pour s'excuser et lui promettre de payer le pressing, il releva les yeux vers elle et, en la reconnaissant, eut la confirmation qu'il devait être sous le coup d'une malédiction. "Et merde." C'était Quinn. Quinn-"hé salut je débarque et je vais voler la moitié de tes clients!", Quinn-"T'as vu le tissus de ma chemise? Oui j'ai beaucoup d'argent!", ou encore Quinn-"Oui je sais, j'ai des jambes de rêve!". Non, elle n'avait jamais dit aucune de ses trois choses, mais il les avait perçues tout de même. Pour le moment, elle paraissait juste aussi enchantée que lui de le croiser.
Tout en se posant de sérieuses questions sur l'état de son karma, il décrocha son sourire le plus hypocrite, en soulignant très justement: "Oui, c'est moi. Je crois qu'il serait parfaitement inutile que je vous souhaite une bonne journée?" Il attrapa un dernier dossier qui était tombé à ses pieds, le tendit à la jeune femme. Il était tâché en plein milieu: du café, encore. "Vous êtes toujours d'accord pour me payer le pressing, ou vous préférez faire en sorte que j'arrive comme ça à la séance pour être sûre de gagner?". Il ne rigolait qu'à moitié. Cette femme lui faisait intensément penser à ses soeurs aînées, et certaines d'entre elles auraient été largement capables d'un coup aussi bas pour parvenir à leurs fins. Ha, la haute société...



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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyDim 24 Fév 2013 - 13:41


Charles & Quinn

Franchement si ça c’était pas la poisse, c’était quoi ! Elle avait envie de jurer tout ce qu’elle pouvait et de pestiférer mais elle se retint. Cet homme avait tout pour l’agacer, mais alors complètement ! Il était avocat lui aussi, et déjà cela était trop, il était un obstacle possible à sa réussite et tout de suite plus rien n’aller. Il était juste insupportable ! Toujours en train de travailler avec son air, je m’en suis sorti sans l’argent de la famille et son petit côté rebelle de la haute et en plus il était français ! La grosse blague ! Mon dieu, elle était irrécupérable, pourquoi il fallait toujours qu’elle soit attirée par ceux qui ne fallait pas ! C’est vrai à la fin, c’est épuisant. De toute façon, lui c’était hors de question, il était son plus grand ennemi de la ville !

« Eh merde » Bah au moins c’était clair, ils étaient deux à pas vouloir se croiser aujourd’hui. Puis ce n’était pas comme si l’accident tombé au bon moment. Il lui décrocha un sourire, un sourire tellement faux, qu’elle aurait eu envie de le frapper. Gentiment, hein, mais elle se retint, il aurait bien été capable de la trainer devant le tribunal pour tentative de tromperie sur la partie adverse ou un truc du genre. Elle lui dégaina donc le même. Vraiment quand elle le voulait l’aînée des Everdeen pouvait être une véritable garce et en plus de ça une plaie. « Oui, c'est moi. Je crois qu'il serait parfaitement inutile que je vous souhaite une bonne journée? ». « Pourquoi pas, un peu de politesse ne vous ferez pas de mal. » Bon d’accord, elle n’était vraiment pas dans son assiette et il lui manquait un peu trop de sommeil. Quand elle travaillait pas, Noé faisait des cauchemars, elle l’aimait plus que tout, mais donnerait n’importe quoi pour avoir au moins une nuit pleine de quoi, six heures minimum. Ce n’était pas trop demander, si ? Donc voilà, elle avait trouvé son rival et en même temps son punching-ball, et puis quoi, c’était plus sympa de faire ça sur lui que sur quelqu’un de facile à manipuler.

Elle souffla tout de même un peu, se rappelant qu’elle serait contre lui l’après midi même et qu’il valait mieux ne pas mettre un avocat trop en colère mais plutôt dans sa poche. Quoi que… Il se baissa pour lui rendre un dossier. Elle eut un vrai sourire mais le cacha tout de suite. Ça ne pouvait pas encore exister, elle voulu se frapper, elle lui criait dessus et il restait galant, de quoi l’étrangler. « Merci. » Son regard quitta le visage du garçon pour se poser sur le dossier et elle revu rouge, mais était vraiment plus désolée qu'autre chose et parlait plus pour elle que pour lui. « Non mais c’est pas possible… Mon dieu, j’ai bossé toute la nuit pour pondre se dossier, j’espère que le café n’a pas tout effacé… » La colère, devenait un peu de la déception, elle était fatiguée, n’en pouvait plus et voilà que son dossier le plus important pour l’audition était plein de café, il fallait qu’elle le retape pendant la matinée au lieu de plancher un peu plus sur le reste. Elle avait le cœur lourd et avait presque envie de faire une crise à la Noé. Une crise à la Noé en gros c’est, grosse colère, coup de pied partout, puis une fois que tout est parti, pleur. Mais bon, c’est pas très distingué puis à vingt cinq ans devant Charles Hayes, ce n’était pas la meilleure idée. « Vous êtes toujours d'accord pour me payer le pressing, ou vous préférez faire en sorte que j'arrive comme ça à la séance pour être sûre de gagner? » Oh ça ! Elle fut tentée par sa proposition : il aurait été mignon devant le juge avec sa belle tâche de café sur sa belle chemise blanche. Son sourire garce revint un petit moment, elle ouvrit de grands yeux et sa bouche était prête à lui sortir un petit ‘Ça pourrait être une bonne idée !’ mais elle se retint. Fichue bonne éducation et surtout fichu lui et fichu café ! Elle roula des yeux avant de lui répondre. « Mais non je vais vous le payer votre pressing, je n’ai pas besoin de ça pour gagner. » Oui, bah on ne peut pas non plus se racheter ! Un peu calmée, elle sentit que ça la brulait elle aussi… « Et puis de toute façon, je vais devoir mettre mon chemisier aussi au pressing donc comme ça ! » Elle en profita pour essuyer sa jambe droite qui avait aussi été touchée par le café ambulant. Puis finalement, la douleur la fit revenir à la réalité. Elle se frotta la tête, elle s’était prise un bon coup de porte tout de même, décidément sa malchance et sa maladresse finirait par la tuer ! « Mon dieu, ils devraient faire des portes encore plus lourdes. »



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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyDim 24 Fév 2013 - 21:37


Quinn & Charles

Il y avait des jours où la haine condensée dans le regard de la jeune femme lui donnait presque envie de rire. C'était... beaucoup trop, lui qui se savait rarement assez méchant pour attiser autant de ressentiment. Il y avait d'autres jours où il était simplement exaspéré, généralement quand son temps de sommeil n'avait pas excédé quatre heures. Comme cette nuit. Mais il avait toujours eu cet ensemble de règles d'honneur un peu machistes, qui l'empêchaient de déclarer des hostilités ouvertes avec une personne de la gente féminine - probablement la seule chose qui l'avait retenu de mettre à mort les pestes qui lui servaient de soeurs. C'est pour cela que quand Quinn, toute en élégance & lèvres pincées, lui lança: « Pourquoi pas, un peu de politesse ne vous ferait pas de mal. », il se contenta d'esquisser un sourire sarcastique en lui glissant - "Dit celle qui, pour saluer, ne trouve pas mieux que de renverser son café sur la chemise des gens." Il avait l'air de le prendre plutôt bien, comme ça, mais en réalité l'épuisement était tel qu'il devait lutter de toutes ses forces pour ne pas renoncer à la séance de cet après midi en faveur de quelques heures dans son lit à rattraper le sommeil perdu. Il fixa Quinn un instant, qui venait de reprendre possession de son dossier taché et se morfondait sur l'état de celui-ci - comme s'il allait la plaindre, il avait cru comprendre que ce travail là serait celui qu'elle allait utiliser contre son client. Elle était splendide aujourd'hui, hauts talons et chignon parfait, en tailleur de grande marque. Et il dut s'avouer, à son grand damn, qu'il serait volontiers retourné se coucher... avec la jeune femme. Et ça, ça n'allait pas du tout. Il commença à se répéter intérieurement, tel un mantra "Elena Hayes, Elena Hayes, Elena Hayes", du nom de la plus détestable de ses soeurs. Fatalement belle, mais horriblement peste aussi. Ca lui éviterait d'avoir toute pensée déplacée.
Elle lui facilita grandement la tâche en exécutant un sublime sourire-garce après sa remarque à propos du pressing. Dieu merci, l'offre tenait toujours, même si c'était pour simple raison de fierté - la babysitter se trouvait actuellement chez lui avec Nastasia, et il n'aurait pas eu le courage de retourner au travail après avoir vu sa fille réveillée. Le pressing était la seule solution viable. Sinon, il connaissait le scénario d'avance: il ouvrirait la porte, son chien se jetterait sur lui, puis sa fille qui ouvrirait les bras et dirait un fabuleux "Papa!", et il se rendrait un peu trop vite compte qu'il était bien mieux chez lui qu'en train de se battre devant un jury contre la si jolie soit-elle Quinn Everdeen. Heureusement que la jeune femme ne connaissait même pas l'existence de sa fille. Si cela avait été le cas, elle aurait été trop heureuse de s'en servir contre lui devant les jurés. Du genre "Maître Hayes veut empêcher cet homme de voir son enfant, alors que lui, blablabla, blabla". Quoi? C'était sa rivale - alors elle était nécessairement capable d'une telle chose pour l'évincer. C'était dire en quelle maigre estime il la tenait. Et puis regardez-la. La grande blonde, perfection formelle, impeccablement habillée, riche et talentueuse. C'était quoi cette grosse suite de clichés?! Et tant pis si elle venait de lui souligner, appuyant en plein sur sa faiblesse, qu'elle aussi allait devoir changer son chemisier. Il leva les yeux au ciel, tout en continuant à se répéter le nom de sa soeur. Pour le moment, ça marchait plutôt pas mal. Sauf que... Est-ce qu'elle était vraiment en train de se frotter la jambe devant lui?
La vie était mal faite.
Il se frotta les yeux d'une main, puis, résolu, s'éloigna un petit peu de la porte, alluma enfin sa cigarette, en luttant pour ramener un petit peu de paix à ses nerfs. Toujours à côté de lui, Quinn, après avoir frotté sa jambe, frottait sa tête. Dieu merci, c'était un geste beaucoup moins sensuel. Elle se plaignait des portes trop lourdes. Il eut un petit rire: "Vous pourriez aussi... trouver un bureau ailleurs?". C'est à dire loin de son propre bureau. Loin de lui. Loin de ses affaires. Peut-être même loin de la ville. Non? Non, résolument non. Et puis il avait bon coeur, au fond. Il lui tendit son paquet de cigarette, en totale contradiction avec la proposition qu'il venait de glisser.



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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyLun 25 Fév 2013 - 16:30


Charles & Quinn

« Dit celle qui, pour saluer, ne trouve pas mieux que de renverser son café sur la chemise des gens. ». Pour une fois, il n’y avait rien d’hypocrite dans le sourire et même le léger rire de Quinn. Elle l’avait peut être mérité. « Ce n’est pas moi qui ouvre les portes comme un bourrin ! ». D’accord c’était son café mais il lui avait complètement jeté la porte à la figure, heureusement que ce n’était pas un client procédurier, sinon il était sur d’avoir un procès au fesse, et il n’y a surement rien de pire que cela pour un avocat. C’est vrai que dans ces conditions il leur reste deux choix : se défendre par eux même ou faire appel à un confrère. Chose difficile, la première, les juges le prenaient pas toujours très bien, la deuxième faisait extrêmement de mal à la fierté de l’avocat, quel qu’il soit.

La journée avait à peine commencé qu’elle tournait déjà assez étrangement. Déjà, la jeune avocate avait eu extrêmement de mal à sortir de son lit, d’ailleurs, se fut son fils qui la tira en dehors parce qu’il avait école. Ensuite, elle s’était dit que la seule chose qu’elle avait à faire finalement était le procès de cette après midi, donc finalement rien de bien prenant, elle profiterait uniquement de la matinée pour finir les petits détails. Mais pour le moment, elle se disait qu’elle allait devoir passer une heure au pressing plus l’allée et le retour et en plus elle allait devoir passer cette heure avec son rival qui n’aurait pas de chemise durant tout ce temps. Vous me direz, ça ne paraît pas si terrible, même pas du tout ! C’était un peu la réalité mais il était plus simple de détester son rival que d’avoir envie de lui sauter dessus…

Il est vrai qu’elle avait assez mal à la tête, décidément, le coup n’avait pas été aussi délicat qu’elle le pensait au départ, elle espérait juste que ça ne ferrait pas un truc horriblement moche au procès. Elle se voyait juste très mal arrivée en expliquant au juge qu’elle s’était prise une porte… « Vous pourriez aussi... trouver un bureau ailleurs? ». Aaah ! Son rire n’était pas là pour faciliter la tâche de la jeune femme, mais finalement, elle n’était pas la seule à être un peu peste ! « Je vous manquerais trop ! » Pour accompagner cette phrase, pas du tout vantarde et sûre d’elle, elle lui sortie un magnifique sourire et son petit tic lui revint, elle se mordilla la lèvre, ses cheveux étant attachée, elle ne pouvait pas vraiment y toucher… Le jeune homme sortit une cigarette, ce qui fit lever les sourcils de la demoiselle, au moins il avait la galanterie de s’éloigner, il n’avait pas que des défauts (d’ailleurs c’était bien ça le problème). Il lui tendit son paquet, et comme première réponse elle lui fit un nouveau sourire, mais de gentillesse, une première ! « Merci, c’est gentil mais je ne fume plus depuis six ans maintenant. » Elle se retint de lui faire la moral, déjà qu’elle passait pour la fille superficielle devant lui mais alors si elle lui sortait un ‘vous devriez faire la même chose, c’est une mauvaise habitude’, elle aurait compris si elle se serait pris une gifle. En même temps, elle en mourrait d’envie. Revenir à HB, reprendre le boulot rapidement et revoir son père et son frère fâchés contre elle, elle n’en pouvait plus et une cigarette lui ferait énormément de bien. Seulement, elle s’était promis de ne plus en fumer pour son fils pendant sa grossesse, et aujourd’hui, elle lui avait appris que ce n’était pas une bonne chose, et elle voulait absolument ne pas contre dire l’éducation de son fils par ses actions, elle ne pouvait pas dire oui. Mais le café… c’était autre chose…

Elle regrettait tellement ne plus avoir le sien, qu’elle aurait tout fait pour en avoir un nouveau. Elle manquait cruellement de caféine et c’était en ce moment sa petite drogue… Elle reprit ses dossiers dans ses deux bras, ayant plus que mal à son bras gauche qui avait tout porté jusqu’à présent. « Si vous êtes d’accord, je vais poser mes dossiers, puis nous pourrons partir tranquillement vers le pressing, il est à deux rues d’ici. Je passerais prendre un nouveau café en passant, si vous en voulez. » C’est fou comme de temps en temps, la demoiselle pouvait passer du diable (s’habille en prada) à la jeune Everdeen, plutôt pas trop mal éduquée…

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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyLun 25 Fév 2013 - 22:27


Quinn & Charles

C'était un peu comme deux enfants qui se chamaillent en maternelle. Si son meilleur ami avait assisté à cette conversation, il leur aurait jeté son regard le plus sarcastique, et en leur donnant une grande tape dans l'épaule leur aurait simplement dit: "Baisez un coup, ça ira mieux". Il n'aurait peut-être pas eu tort, en plus. Parce que Quinn souriait, et même riait, sans aucune hypocrisie. Et que ça commençait à le démanger sérieusement. « Ce n’est pas moi qui ouvre les portes comme un bourrin ! » Il eut un rire - encore: "Peut-être un acte manqué? Je ne frappe jamais une faible femme volontairement". Il y eut un instant de silence, et puis il ajouta avec son rictus le plus machiavélique: "Et puis je n'ai pas besoin de ça pour gagner non plus!". Quoi? Oui il avait confiance en ces capacités. Il avait été remarquablement bien classé dans sa promotion, à Harvard - et ce malgré sa passion pour les soirées décadentes, puis sa parenté inopinée. Il avait beau ne pas en avoir l'air, avec sa carrure de sportif, mais il savait orienter un jury.
Il s'était assis sur le rebord du trottoir, en poussant un long soupir. Il avait l'impression d'être suivi dans chacun de ses mouvements par une lourde odeur de café - l'odeur de la mort tragique de sa pauvre chemise. Il osait espérer qu'elle allait pouvoir être rattrapée par le pressing... ou alors il allait devoir passer chez lui et risquer la mort subite sous le regard de sa fille. Il parvint à extraire son briquet de la poche de son costard, alluma sa cigarette, tout en rigolant au « Je vous manquerais trop ! » de la jeune femme. "Mademoiselle Everdeen, vous êtes bien sûre de vos charmes! Vous pourrez faire tout ce que vous voudrez, ma cliente remportera le procès tout à l'heure." Il avait en estime le travail de la jeune femme - elle était talentueuse, il l'avait déjà assez croisée pour le savoir. Mais tout comme lui avait toujours son petit effet sur les femmes du jury, Quinn savait jouer de son physique avantageux. Duel au sommet...
Elle venait de refuser poliment sa cigarette. Pourtant, elle semblait à bout de nerf - elle lui indiqua qu'elle avait arrêté il y a six ans de cela. Il haussa un sourcil - il avait cru comprendre qu'ils avaient le même âge. Cela voudrait dire qu'elle avait arrêté à dix-neuf ans? Même lui, dans les circonstances assez exceptionnelles que représentait la jeune Nastasia, n'avait pas réussi à stopper sa consommation de tabac. Bien sûr, toute fumée était bannie de l'intérieur de son appartement. Il ne rechargeait ses doses de nicotine qu'une fois au bureau. Il ne manquait plus que sa fille, déjà enfant de jeune toxico, ne tienne aussi de son père un mauvais exemple.

« Si vous êtes d’accord, je vais poser mes dossiers, puis nous pourrons partir tranquillement vers le pressing, il est à deux rues d’ici. Je passerais prendre un nouveau café en passant, si vous en voulez. » Ah? Une accroc au café? Et sa galanterie, sa sale garantie de garçon qui avait été élevé en France avec trois grandes soeurs, repris le pas. "Je vous l'offrirai. Après tout, c'est moi qui ai "ouvert la porte comme un bourrin". Et peut-être même que je ne l'empoisonnerai pas!". Il s'efforçait de penser qu'il s'agissait là d'une occasion parfaite pour grapiller des informations sur le dossier que la jeune femme avait monté pour la séance de cet après-midi. La vérité? Il avait toujours aimé prendre des cafés avec des jolies femmes.



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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyMar 26 Fév 2013 - 13:56


Charles & Quinn

Son regard face au jeune avocat changeait encore un peu plus. En plus d’être mignon, il cachait beaucoup de chose, et surement un cœur de beau parleur de grande famille. Quinn avait envie de se frapper pour avoir ce genre de pensée mais elle n’y pouvait rien, c’était forcément la faute d’autres choses ! Ces hormones tiens ! Voilà, son attirance indescriptible pour cet homme était due aux hormones mais mon dieu qu’elles étaient puissantes ces bêtes là… Il eu un rire, tout comme elle juste avant, rien de provoquant juste un simple rire, comme ceux qui rendent le sourire et qui vous donne envie d’être heureux.

« Peut-être un acte manqué? Je ne frappe jamais une faible femme volontairement ». La jeune femme fit mine d’être choqué. Une femme faible ? Mais de qui parlait-il ? Physiquement, elle ne pourrait pas le dire, elle n’était pas forcément du style à aller tabasser qui que ce soit et elle remerciait dieu, de ne pas être tombé sur un homme violent. A plusieurs reprises Sasha (le père de son fils) aurait pu, mais il se retenait toujours de la toucher violemment. Par contre pour ce qui était mental, il n’y avait pas de soucis à se faire pour la demoiselle, elle était plus que rodée. Avant elle avait déjà un bon caractère mais aujourd’hui, après avoir eu un fils, avoir trainé l’homme qu’elle aimait au tribunal, plus grand chose pouvait la faire plier, sauf peut être encore de nouveaux sentiments. « Et puis je n'ai pas besoin de ça pour gagner non plus! ». Le rire de la jeune femme ne se fit pas attendre, elle l’avait encore bien cherché, elle le lui avait sorti quelques minutes plus tôt. C’était ce qu’on peut appeler : un combat d’avocat : mon orgueil est plus gros que le tien. « Oh oui j’en suis sûre, vous n’en avez pas besoin, mais ce n’est pas pour cela que vous gagnerez ! »

Le jeune avocat s’était assis sur le bord du trottoir ce qui fit bizarre au départ à la jeune femme mais elle préféra ne même pas répliquer. Il faisait tout de même un peu pauvre bonhomme assis par terre avec une tâche de café énorme sur la chemise. Elle ne s’y connaîtrait pas en vêtement, elle aurait pu dire qu’il était dans la rue depuis un petit moment avec sa sale et pauvre chemise. Mais elle savait parfaitement que c’était faux, sa chemise était bien trop chère pour un sdf et lui bien trop mignon… « Mademoiselle Everdeen, vous êtes bien sûre de vos charmes! Vous pourrez faire tout ce que vous voudrez, ma cliente remportera le procès tout à l'heure. ». Non là il voyait trop loin. Bien sur qu’elle était sûre de ses charmes, ils marchaient toujours quand elle souhaitait s’en servir. Par contre, la deuxième partie elle n’était pas d’accord. « Vous ne pensez tout de même pas que je vais laisser cette femme prendre ses enfants pour elle seule alors qu’il n’a pas fait de mal ! Je ne laisserais pas ça arriver… Enfin, vous ne pouvez surement pas comprendre… ». Elle ne pouvait pas savoir que le jeune homme avait vécu une histoire presque similaire à la sienne et puis l’histoire lui tenait trop à cœur, et elle ne voulait pas réellement déballer sa vie à un inconnu et un rival en même temps. Elle avait trop souffert dans ce genre de procès et parfois elle regrettait d’avoir séparer père et fils, elle n’avait pas le droit d’être la seule décisionnaire mais il ne lui avait pas laisser le choix. Il avait fui de son côté sans se soucier de son fils puis il était revenu comme une fleur sans aucunes raisons valables et sans avoir réellement arrêté. Elle avait eu raison à ce moment là, elle en était sûre, mais son client ne mérité surement pas ça, elle en était persuadée.

« Je vous l'offrirai. Après tout, c'est moi qui ai "ouvert la porte comme un bourrin". Et peut-être même que je ne l'empoisonnerai pas! ». La jeune femme rit de nouveau. Elle n’était pas du genre à négocier à chaque fois, on lui offrait quelque chose elle le prenait avec grand plaisir. Les chichis l’énervaient au plus haut point, ce genre de : oh non, c’est trop gentil, je ne peux pas accepter ! C’était lourd et ça donnait toujours envie de devenir un portefeuille en poil d’hérisson. « Oh merci, c’est trop aimable de ne ‘peut être pas’ vouloir m’empoisonner. » Elle lui lança un superbe sourire, il n’oserait pas tout de même ? « J’arrive tout de suite. Le temps que vous finissiez votre cigarette. » Puis elle partie en coup de vent poser ses affaires dans son bureau, le refermer et revenir assez rapidement, en faisant tout de même attention que le jeune homme ne soit pas encore derrière la porte… « On y va ? »



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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyMar 26 Fév 2013 - 22:23


Quinn & Charles

Pour une jeune femme de la haute société, le visage de Quinn était extrêmement mobile. Elle ne cherchait pas à garder un constant air de dignité impassible, de classe un peu trop froide. Tandis qu'il la provoquait ouvertement à propos de son statut de "faible femme", chose qu'à en juger ses performances en tant que professionnelle du droit elle n'était sûrement pas, elle lui mima avec grand talent le choc. Il se serait attendu à un peu plus de violence, mais après s'être pris une tasse de café sur le torse de bon matin il n'était pas contre une pause dans les hostilités, si courte soit-elle. « Oh oui j’en suis sûre, vous n’en avez pas besoin, mais ce n’est pas pour cela que vous gagnerez ! » Tout cela n'était que partie remise, a priori - s'ils étaient parvenus à une trêve pour le moment, ils recommenceraient à s'étriper un peu plus tard. Devant jury, à coup de grandes phrases bien tournées. Parfois, il se disait qu'ils gagneraient beaucoup à s'associer - mais alors, où passerait tout le plaisir d'un duel avec cette femme? Elle avait plus de chien encore quand elle représentait l'adversaire.
Quoi? Il n'était qu'un homme.
Il savourait sa cigarette comme jamais, à la fois pour oublier le stress supplémentaire qui venait de s'ajouter à cette journée et la proximité de la dernière fille à laquelle il devait faire du charme. Depuis la naissance de Nastasia, il avait tenté de réfréner son énorme tendance à la beuverie, ainsi que sa nature de charmeur. Il n'avait pas prévu d'être père - mais ce qu'il n'avait sûrement pas prévu non plus, c'est de paraître aussi pitoyable qu'il avait pu l'être par le passé devant ce tout petit bout de femme, devant sa fille. Il n'avait pas lutté pour que la mère ne paraisse plus jamais dans leurs vies, juste pour se montrer lui-même un père désastreux. C'est pour ça qu'il eut un rire un peu amer lorsque, à sa gentille provocation, Quinn répondit: « Vous ne pensez tout de même pas que je vais laisser cette femme prendre ses enfants pour elle seule alors qu’il n’a pas fait de mal ! Je ne laisserais pas ça arriver… Enfin, vous ne pouvez surement pas comprendre… » Tatiana n'avait rien fait de mal à Nastasia, c'était vrai. Il y pensait, parfois. Mais restait l'image atroce de cette femme qu'il avait -presque- aimée, amaigrie par la drogue, lui posait sa fille dans les bras en affirmant qu'elle "ne voulait plus de cette enfant", et de la peur de la voir reparaître un jour. "Vous savez, Mademoiselle Everdeen, parfois il vaut mieux ne pas laisser au mal le temps de se faire. Et j'en sais sûrement plus que vous le pensez."
Pris dans ces pensées, il se contenta de hausser la tête quand Quinn lui assura qu'elle reviendrait tout de suite. Quand elle reparût, il s'était redressé, avait abaissé ses lunettes de soleil sur son nez, avait fermé la veste de son costard dans l'espoir de dissimuler l'énorme tache de café, et écrasait sa cigarette dans le cendrier massif. Il la salua d'un sourire. "On y va. Dites, j'espère que c'est du pressing de qualité, je me sentirais plutôt mal tout à l'heure si ma chemise rétrécissait". Quoi? Il fallait pallier à toutes les éventualités! Une chose que ses soeurs lui avaient apprises: avec une femme, on n'est jamais trop prudent.



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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyJeu 28 Fév 2013 - 12:01


Charles & Quinn

Finalement, cette histoire la menait à mal, elle le savait parfaitement. Elle lui rappelait trop de souvenir et ce n’était pas bon du tout quand elle était dans ce genre de pensée. Le pire c’est que quand elle revenait chez elle, elle y pensait de nouveau à cause de ces fichus cartons à finir de ranger. En attendant, elle ne pouvait pas enlever le dégoût qu’elle avait pour cette femme qui voulait sans aucune pitié enlever deux enfants à leur père qui ne leur avait jamais rien fait. Beaucoup de personne agissait ainsi par pur égoïsme au lieu de simplement regarder le bonheur de leur enfant. La jolie blonde aurait tellement voulu discuter des vraies raisons de cette femme avec elle mais malheureusement, elle avait un avocat assez fort et lui empêchant cette discussion. Elle aurait agit de la même manière mais cela la mettait hors d’elle quand ça ne venait pas de son côté. Un mauvais joueur reste un mauvais joueur, même au boulot, surtout au boulot pour son cas. En plus de tout cela, elle ne pouvait s’empêcher de revoir le visage de Sasha au procès final quand on lui avait refusé la garde, même partielle de son fils. Elle ne l’avait jamais vu aussi dépité, mais au fond d’elle depuis ce jour, elle n’avait cessé de ce dire que c’était pour Noé et qu’elle avait bien agi. Seulement, plus l’histoire remontée, plus elle s’en voulait. Elle ne voulait pas faire de marche arrière, mais elle aurait souhaité au moins avoir une vraie explication à l’homme qu’elle avait tant aimé. L’histoire la stressée tellement qu’elle hésita à demander la fin de la cigarette du jeune homme mais finalement, elle se rétracta, il ne fallait pas, et depuis quelque temps de toute façon, elle ne supportait plus beaucoup l’odeur de la cigarette ce qui lui faciliter pas mal la tâche dans ce genre de situation.

La réaction de Quinn ne se fit pas tellement attendre à l’argumentation de son adversaire. « Vous savez, Mademoiselle Everdeen, parfois il vaut mieux ne pas laisser au mal le temps de se faire. Et j'en sais sûrement plus que vous le pensez ». Elle leva les sourcils, passa complètement à côté de la première partie de la phrase et le regarda de haut en bas avant de se reprendre un peu et de cacher sa curiosité. Dans sa tête plusieurs choses se bousculait, qu’est-ce qu’il en savait, il n’avait pas de bague, donc pas marié, et… Il n’était tout de même pas papa ! De nature extrêmement curieuse, il était impensable qu’elle n’en sache pas plus ! Elle bouillonnait d’envie de lui poser plusieurs questions mais elle se dit non seulement que cela ne se faisait pas mais aussi qu’elle n’était peut être pas très bien placée pour lui poser ce genre de question. « Oui mais je connais bien cet homme, je ne le pense pas capable de telle chose. » C’était vrai, elle le connaissait et c’était aussi surement ça qui faisait qu’elle s’y attachait un peu trop. Quand elle avait commencé, elle s’était dit qu’elle ne défendrait que des inconnus, ce qu’elle avait fait d’ici là. Mais aujourd’hui elle était de retour dans la ville où elle avait grandit, c’était presque une obligation de faire affaire avec des gens qu’elle avait côtoyés ou qui avait un lien, de près ou de loin avec sa famille.

Le temps qu’elle aille poser ses affaires, elle retourna plusieurs choses dans sa tête et elle chercha surtout à remuer les côtés négatifs de cet homme. Elle ne pouvait pas l’apprécier, sinon elle serait moins féroce. Bien remontée, elle sortie une nouvelle fois dehors. Il était debout, avait un minimum dissimuler sa tâche et portait des lunettes de soleil. OK. Elle savait la plus grande raison des différentes choses qui la tourmentait. Elle ferma les yeux, pinça les lèvres et rabaissa ses lunettes sur ses yeux. ‘Imagine toi un vieux, moche et grincheux !’ Il fallait y aller au mental car sinon, cette matinée mettrait en péril sa réussite de l’après midi. « On y va. Dites, j'espère que c'est du pressing de qualité, je me sentirais plutôt mal tout à l'heure si ma chemise rétrécissait ». Son visage se tourna vers le jeune homme et elle s’arrêta dans sa lancée vers le bas des escaliers. Ses sourcils se levèrent de nouveau, son sourire un peu garce fit son grand retour et elle se désigna en même temps de parler. « Vous m’avez regardé ? Bon après bien sur, je ne promets pas de demander de mettre votre chemise un peu plus fort, ou avec de la couleur. ». Non mais vraiment ? Il pensait qu’elle l’amènerait dans le petit pressing des quartiers mal famés ? Elle ne pouvait pas non plus se reprendre à ce niveau là, elle était née dans le luxe, avait vécu avec et même pendant ses sept ans d’absence, elle n’avait pu s’en passer totalement. Elle connaissait parfaitement la ville, et savait où étaient les bons plans et les bonnes adresses. Elle savait aussi que avant d’atteindre le pressing, ils passeraient devant un starbucks mais aussi devant son vendeur de café ambulant favori. Elle lui fit signe de la suivre avec un sourire de nouveau beaucoup moins garce et plus sympathique. Devant sa voiture, elle prit la place juste à côté pour tenter qu’il ne voit pas les affaires de Noé un peu laissé à l’abandon à l’arrière, puis elle se rendit compte qu’il ne savait surement pas laquelle était sa voiture. « Dites, vous avez le droit de pas me répondre, mais quelque chose me tracasse depuis tout à l’heure. Qu’est-ce que vous entendez par « j’en sais sûrement plus que vous le pensez » ? » OK. Elle était juste irrécupérable mais elle tenta un magnifique sourire pour ne pas qu’il se fâche trop si la question était trop délicate. Puis elle avança un peu, en attendant la réponse, seulement elle fit mine de regarder vers l’avant et se mordilla la lèvre, comme à son habitude.


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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyDim 3 Mar 2013 - 16:02


Quinn & Charles

Pour la discrétion, il repasserait. Mais sa bouche était allée plus vite que ses pensées - lui qui préférait éviter toute allusion au "point faible" que représentait sa fille avant la fin du procès... Au fond, il était toujours le même, et une jolie blonde suffisait à le déconcentrer. Bien joué. Il fixa le visage de Quinn, en se composant lui-même une apparence de parfaite indifférence, tandis qu'il priait secrètement pour ne pas que le lien se fasse dans son cerveau. Pure perte, cette fille-là n'était pas stupide. Elle avait le même diplôme que lui, après tout. Et outre sa maladresse de ce matin, qui par ailleurs leur valait cette étrange discussion, elle avait toujours cette allure de calcul méticuleux - une intelligence dans chacun de ses actes. Il poussa un long soupir, tout en se fustigeant intérieurement, quand elle finit par déclarer: « Oui mais je connais bien cet homme, je ne le pense pas capable de telle chose. » Ha? Oui? Bon. Tant mieux. Pendant une demi seconde, son visage dut avoir une parfaite expression de stupidité avant qu'il ne se reprenne. Vraiment, il ne s'attendait pas du tout à ce qu'elle soulève cette partie de la phrase. La surprise laissa place à un grand sourire de soulagement, que l'homme en question aurait très certainement mal pris s'il en avait été témoin. "Mademoiselle Everdeen, je crois que nous aurons largement le temps de discuter de ça cet après-midi. Devant témoins, en prime." En priant pour que ces témoins, les jurés, ne s'aperçoivent pas de la tension sexuelle à couper au couteau. Ou alors, cette décision de justice commencerait à ressembler un peu trop au début d'un mauvais film pornographique.

Quand elle revint, il s'était repris. Cela ne l'empêcha pas de se dire, alors qu'elle-même abaissait ses lunettes sur son nez, qu'ils se ressemblaient étrangement. Ils étaient tous les deux avocats, du même âge, dans la même ville... Il fallait une certaine proximité pour construire une véritable rivalité, et Quinn et lui semblaient étrangement les deux facettes d'une même pièce. Pourtant, leur histoire n'avait certainement pas été la même - il avait profité de circonstances bien particulières pour continuer ses études après la naissance de sa fille. Faire du droit en étant une femme, mère, venant tout juste d'accoucher? Il y croyait moyennement - ou alors, elle disposait d'une force intérieure qu'il ne soupçonnait même pas. A sa petite provocation à propos du pressing où elle le guidait, elle répondit sur un ton analogue, coupant sa rêverie. « Vous m’avez regardé ? Bon après bien sur, je ne promets pas de demander de mettre votre chemise un peu plus fort, ou avec de la couleur. » C'est vrai, il la voyait moyennement fréquenter des pressings de mauvaise qualité. Il sourit: "Faites ce que vous voulez. Même si un autre vêtement déteint, je suis à peu près sûr de très bien porter le rose."
Mais après cette minute de légèreté, la question délicate qu'il croyait avoir eu le bonheur d'éviter revint de plein fouet. Elle semblait plus gênée que lui encore, se mordait la lèvre, fuyait son regard. « Dites, vous avez le droit de pas me répondre, mais quelque chose me tracasse depuis tout à l’heure. Qu’est-ce que vous entendez par « j’en sais sûrement plus que vous le pensez » ? ». Si ses études et son éducation ne lui avaient pas enseigné à conserver au mieux un air parfaitement détendu, il aurait très certainement rougi. Elle avait probablement compris qu'il était père. Ce n'était pas qu'il en avait honte - loin de là, il passait des heures et des heures dans le parc avec Nastasia dans ses bras, et ce sans éprouver la moindre gêne. Il était même d'ordinaire ce genre de papa gâteau qui trimballe des photos de sa fille dans son portefeuille et les montre à tout va. Mais ici, c'était un contexte étrange, où se mélangeaient vie privée et vie professionnelle. Quinn était susceptible de se servir de sa fille pour le décrédibiliser. Et même, le fait qu'il soit attiré par elle n'était sûrement pas étranger à ce blocage soudain. Il tenta une ultime pirouette, en lui répondant dans un léger rire: "Vous n'espérez tout de même pas que je vais griller tous mes atouts pour le procès?". Ils continuaient à avancer - il avait entr'aperçu, du coin de l'oeil, une voiture dont la banquette arrière était recouverte de jouets d'enfants, et qui lui donna vaguement honte de nier ainsi l'existence de sa fille - raison pour laquelle il se sentit obligé d'ajouter: "J'ai été impliqué dans une affaire de ce genre. C'est tout." Juré? Témoin? Père? Il conserva le flou. C'était mentir sans mentir - juste manquer de clarté pour tenter de résoudre son dilemme.


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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyVen 8 Mar 2013 - 11:32


Charles & Quinn

« Mademoiselle Everdeen, je crois que nous aurons largement le temps de discuter de ça cet après-midi. Devant témoins, en prime ». Au moins, il appuyait sur quelque chose de totalement vrai. Ils n’allaient pas discuter du procès jusqu’à la laverie tout de même ! Et puis, elle n’allait pas non plus griller toutes ses cartes. Elle l’espérait, sa langue était étrangement déliée aujourd’hui, elle ne savait pas réellement si cela venait du magnifique jeune homme qui se trouvait être avec elle ou juste la journée. Bon, elle se le demandait sans vraiment se poser la question, la réponse étant un peu évidente. Au plus profond d’elle, elle se frappa : ‘tu es faible Quinn !’. Elle aurait surement dû apprendre de ses erreurs passées mais il faut croire qu’elle devait les faire plusieurs fois. Bien aimée les tombeur, les mecs un peu border line et extrêmement mignon, mais au fond ils étaient tous les mêmes… Elle hocha donc la tête pour donner raison à l’avocat en face d’elle avec un petit sourire. Elle était d’accord, pas besoin d’allait plus longtemps sur cette pente. Même si l’autre question la tourmentait toujours énormément, elle la gardait pour plus tard, elle savait qu’elle ne tiendrait pas longtemps de toute manière.

« Faites ce que vous voulez. Même si un autre vêtement déteint, je suis à peu près sûr de très bien porter le rose ». « Je n’en doute pas. » Et c’était vrai. Le rose devait parfaitement lui allait, mais cela faisait un peu trop extraverti dans un tribunal tout de même. Les juges ne sont que rarement des personnes très extravertis. Tous des portes de placards, du genre les hommes en noir et blanc, les femmes en jupe et ce n’est pas autrement. En même temps, on ne pouvait pas leur en vouloir, il fallait bien croire que leur moyenne d’âge était belle et bien vers les cinquante voir soixante ans. D’ailleurs, Quinn s’était souvent demandée ce qui pouvait les motiver à faire ce boulot. Ce n’était pas aussi passionnant que le terrain, aux Etats Unis il fallait être élu tous les deux ans, c’est un calvaire ! En vrai, ils ressemblaient plus à des politiciens qu’à de véritables défenseurs de la loi, surtout au moment des élections… Puis ils se mirent enfin en route, jusqu’à la petite question délicate de Quinn, elle savait parfaitement que cela pouvait le mettre mal à l’aise, et étrangement elle y était aussi. Peut être parce qu’elle tentait de s’incérer dans la vie privée de quelqu’un sans que personne n’en ai un intérêt autrement qu’elle. Habituellement, quand elle faisait ce genre de chose s’était plus pour trouver des preuves, des non-dits et pleins de petites choses croustillantes pour les procès, là c’était une question de sa propre curiosité grandissante et insurmontable. « Vous n'espérez tout de même pas que je vais griller tous mes atouts pour le procès? ». La réponse du jeune avocat la déconcerta un peu. Elle ne s’attendait absolument pas à ça. Il était pire qu’elle ! Le procès l’obnubilait ma parole ! Bon, il est vrai qu’ils étaient rivaux mais là, il l’amenait encore plus sur la voie, c’est qu’il avait quelque chose à cacher s’il ne voulait absolument pas en parler c’est qu’il y avait quelque chose d’utilisable. « Vous ne grillez pas tous vos atouts ! Sauf si ces enfants sont les vôtres, mais je pense que vous êtes un peu jeune pour eux… » Elle était prête à ouvrir de nouveau la bouche pour parler quand il continua, presque malgré lui : « J'ai été impliqué dans une affaire de ce genre. C'est tout. ». Ooh, elle bouillonnait, il fallait à tout pris qu’elle en sache plus, ce n’était même pas pour avoir des preuves, mais la possibilité qu’il est un enfant était tellement peu probable avant leur discussion que là la jeune femme était un peu perdue. La grande question était plus : pourquoi ne pas lui dire ? Il caché quelque chose pour le procès, ou il ne voulait pas du tout le dire à la demoiselle ? Elle se posait pleins de questions et n’aimait pas trop ça. D’ailleurs, elle ne savait pas totalement comment elle réagirait si elle était à sa place. Non, elle ne souhaitait pas cacher son fils, même face à un rival, elle savait totalement expliquer ses choix mais il était vrai que moins l’avocat en savait sur elle, mieux s’était. « Une affaire seulement ? C’est bien ce que je disais, vous ne pouvez pas comprendre la position d’un père alors. » Non, non, elle ne lui rentrait pas du tout dedans. Bon, elle non plus ne pouvait pas savoir ce qu’un père ressentait même si elle avait un bon aperçut de la mère, une petite expérience de cinq ans était assez suffisante.

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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptySam 23 Mar 2013 - 22:47


Quinn & Charles

Il savait très bien qu'il s'était lui-même mis en danger. Laisser la jeune femme ne serait-ce que s'approcher du sujet de l'enfance était difficile. Il aurait peut-être dû lui claquer la porte au nez juste après avoir reçu le contenu de sa tasse de café, au lieu d'engager un tant soit peu la discussion. Note pour lui-même: se désintoxiquer de la gent féminine. Devenir gay. Voilà. Ca pourrait être pas mal. « Vous ne grillez pas tous vos atouts ! Sauf si ces enfants sont les vôtres, mais je pense que vous êtes un peu jeune pour eux… » Il eut un rire, passa sa main sur son visage, pour tenter de dissimuler le rictus nerveux qui agitait le coin de sa lèvre. Mentir, même si ce n'était que par omission, commençait singulièrement à lui peser. Il avait beau se répéter, encore et toujours, que la jolie Quinn Everdeen était avant tout sa rivale directe, qu'elle pourrait se servir de l'information qui lui brûlait les lèvres dans leur procès de cet après-midi, des souvenirs bien précis le tourmentaient. Comment ses deux meilleurs amis & lui s'étaient battus pour imposer à Harvard la présence de sa fille. La promesse qu'il s'était faite de toujours assumer cette enfant, puisqu'elle s'était avérée être le plus grand bonheur de sa vie. Non, mentir, même par omission, n'avait jamais été son genre. Mais quand cela concernait Nastasia, c'était encore plus difficile. Tout à coup, il se sentait un mauvais père. Et c'était une chose qui l'angoissait profondément. Puisque après tout, sa vie entière avait été une longue lutte pour tenter de ne jamais être comparable à son propre géniteur. Alors bon...

« Une affaire seulement ? C’est bien ce que je disais, vous ne pouvez pas comprendre la position d’un père alors. » Tiens? Tout l'art de la jolie femme qui sait bien enfoncer un clou. Le rire d'un peu plus tôt devint tout à coup véritable rire nerveux. Il enfonça ses mains dans ses poches, poussa un long soupir. Bon, là, c'était un peu une provocation. Une voix dans sa tête lui répétait "Vas-y! Soit un homme! C'est le moment ou jamais!", et il visualisa tout à coup le regard de sa fille plein de reproche - elle qui avait déjà du mal à ne pas sourire à chaque fois que leurs yeux se croisaient. Merde, il avait vraiment besoin de sommeil. Il se racla la gorge, et d'une voix qui se voulait la plus naturelle possible, du genre non-je-ne-suis-pas-du-tout-en-train-de-balancer-une-énorme-bombe, il laissa tomber, haut et fort, au beau milieu de la rue: "J'ai une fille. Elle a un an et demi. Elle s'appelle Nastasia Hayes. Je l'élève seul." Il y eut un silence, pendant lequel Quinn le regardait médusé, et où le fait d'avoir craché cette information lui permettait de retrouvait son détachement habituel, quoique doublé d'une certaine fierté. Il finit par ajouter du bout des lèvres, en relevant les yeux vers sa camarade: "Elle est toute ma vie.". Et là, le sourire qui éclaira son visage dut lui donner un air tout à fait niais de papa gâteau. Tant pis. Puisque c'était tout à fait le résumé de ce qu'il était.

C'était étrange, combien ces deux petites phrases l'avaient soulagé. Presque à en oublier l'état de sa chemise. Il glissa un nouveau regard vers la jeune femme, histoire de guetter sa réaction - et ça c'était étrange, parce que d'ordinaire c'était bien la dernière chose dont il se souciait. Ce n'était pas comme s'il allait abandonner son enfant pour une simple question de jugement populaire. Mais là, c'était autre chose. S'il avait été tout à fait franc avec lui-même, il se serait avoué que la jeune femme lui plaisait, et que cacher sa paternité un peu plus longtemps aurait peut-être été préférable dans l'éventualité d'un potentiel plan drague. Bref. Et puis elle était également la personne avec qui il allait joyeusement s'étriper devant jury d'ici quelques heures, alors sa capacité à ne pas se servir de cette information pour lui asséner le coup de grâce avait une certaine importance. "J'ose espérer que vous avez assez de dignité & d'instinct maternel pour ne pas vous servir de cette information contre moi d'ici quelques heures". Il souriait toujours, histoire de ne pas avoir l'air trop froid. Mais il devait s'avouer que Quinn perdrait toute humanité et tout attrait à ses yeux si elle atteignait cette extrémité.


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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyDim 24 Mar 2013 - 10:44


Charles & Quinn

Le jeune homme face à elle était mal à l’aise et elle se sentait un peu coupable de ce fait vu qu’elle en était en partie ou même totalement responsable de cela. La discussion avancée mais pas dans un très bon sens, plus elle parlait, plus il était mal à l’aise et plus elle se sentait coupable. Le problème c’est qu’ils étaient tous les deux lancés dedans et que de toute façon en tant que curieuse avertie, Quinn ne pouvait plus faire marche arrière. Elle aurait pu appuyer sur le bouton retour, ce n’est même pas sur qu’elle l’aurait fait. Elle avait un besoin énorme de connaître les vérités qu’elle ne pouvait que très peu de fois faire marche arrière. Forcément si le jeune lui sortait une bombe du genre qui met plus que mal, elle l’aurait voulu mais pour le moment elle gratouillait la surface et même si ce n’était pas une super bonne idée, surement, elle ne pouvait s’en empêcher. Après tout, il aurait pu faire la même chose mais étrangement, il avait l’air plus embêté par ses démons que par l’envie d’en découvrir plus sur la jeune femme. Après tout ce n’était pas plus mal pour elle. Tous les avocats avaient leurs méthodes, Quinn s’était faîte un code d’honneur au moment de l’obtention de son diplôme mais tout le monde ne l’avait pas. Normal, s’était le sien, mais beaucoup d’avocat n’avait aucune pitié. Elle ne savait pas encore comment fonctionnait le jeune homme et donc moins il en saurait sur elle, plus facilement l’affaire serait bouclée…

A sa réplique l’avocat ultra sexy devant elle eut un rire nerveux. Elle n’y comprenait rien, il avait habituellement l’air tellement sur de ce qu’il avançait, un peu comme s’il savait parfaitement où il allait mais là, la situation devait être vraiment étrange. Quinn se pinça les lèvres, elle ne savait plus trop quoi faire. Puis ses sourcils se levèrent comme pour voir si la crise était réellement finie lorsqu’il enfonça ses mains dans ses poches. Une fois presque sur que sa petite crise était fini, la jolie blonde eu un sourire sans vraiment s’en rendre compte. Il avait eu l’air si naturel et en même temps pas très à l’aise, elle se sentait mal pour lui et en même temps craquée de plus en plus. Ils n’auraient pas été rivaux, elle aurait s’en doute voulu le consoler mais là elle préféra juste ne pas en rajouter une couche, elle en avait déjà fait pas mal… « J'ai une fille. Elle a un an et demi. Elle s'appelle Nastasia Hayes. Je l'élève seul. ». Qu’est-ce qu’il venait de dire là ? Alors que depuis tout à l’heure ils avançaient sans vraiment se rendre compte, Quinn s’arrêta totalement pendant quelques secondes. C’était quoi cette info qu’il lâchait comme ça ! Il était réellement papa ! Ce n’était pas possible, trop de choses se bousculait dans sa tête, mais en réalité, elle ne pouvait pas dire grand chose… Un : « mais vous n’êtes pas un peu jeune pour ça ? Comment vous avez fait pour finir vos études de droit avec un enfant à élever ? » Ce genre de remarque aurait été totalement inutile et ça ne lui venait pas totalement à la tête vu que son fils avait cinq ans et que tous les deux avaient le même âge… Une fois remise ou presque du choc de l’info, la demoiselle eu presque envie de le prendre dans ses bras. Mon dieu ! Elle était totalement dérangée. Alors que beaucoup serait partie en courant, l’intrigue sur cet homme était encore plus forte et il en était d’autant plus attirant… « Elle est toute ma vie. » Le sourire qui illumina le visage de l’avocat fut communicatif et atteint le visage de l’avocate. Elle pensait à Noé, il était aussi toute sa vie. Trop de points les assemblés, ce n’était pas normal.

A vrai dire, elle ne savait plus quoi faire, ni trop quoi dire. Quelque chose de plutôt inhabituelle chez la demoiselle qui avait tout de même la langue bien pendue. Lorsque le jeune homme regarda de nouveau dans sa direction, elle attrapa son regard, elle voyait quelqu’un d’autre en lui. Il n’était plus uniquement un avocat surement sans cœur mais aussi un papa qui devait être juste adorable avec sa fille. Elle leva un peu son bras comme pour un geste amical mais elle se retint. Même s’il venait de lui annoncer une grande nouvelle, elle n’était pas sûre qu’ils soient amis. Même pas du tout vu l’après midi qu’ils allaient avoir. Elle gardait le silence mais ne pu le faire trop longtemps avec ce que Hayes lui sorti par la suite. « J'ose espérer que vous avez assez de dignité & d'instinct maternel pour ne pas vous servir de cette information contre moi d'ici quelques heures.». Ses yeux s’agrandirent, elle n’en revenait pas. C’était quoi cette menace déguisait ? Reparlons de son petit code de l’honneur, Quinn s’était promis de ne pas attaquer l’avocat sauf si celui-ci le faisait avec elle. Pour elle les procès devait se faire pour leur cause réelle et les motivations des avocats ne devaient interagir ni leur vie privée, cela n’avait rien à voir avec l’affaire. Et puis, elle avait trop peur qu’on utilise son fils contre elle, jamais elle ne ferait la même chose contre quelqu’un. « L’estime que vous avez de moi et bien basse. J’ai l’air si horrible que ça ? » C’est vrai que c’était plutôt inquiétant, elle ne voulait pas totalement qu’on la voit comme un tyran. Elle savait qu’elle n’était pas mauvaise du tout dans son métier, elle n’avait pas besoin de coup bas pour faire gagner ses clients. Elle plongea dans son sac et ressortie son portefeuille. Elle l’ouvrit, on pouvait clairement voir des photos de Noé et certaines avec elle. Elle le mit sous le regard du jeune homme. « Noé, il a cinq ans et demi. C’est mon fils. Quitte ? » Elle se mordit la lèvre en souriant en même temps au jeune homme. Info pour info, il allait peut être la voir un peu plus humaine…


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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyJeu 4 Avr 2013 - 17:19


Quinn & Charles

Il s'attendait à à peu près toutes les réactions de la part de la jeune femme. De la stupéfaction, peut-être les quelques reproches habituels, ou alors un sourire machiavelique à l'idée d'avoir obtenu l'argument suprême pour le détruire lors du procès à venir. Mais non. Rien de tout cela. Juste après l'énorme lâché de bombe, il y eut juste un air de surprise pure qui laissa la jeune femme pétrifiée au milieu du chemin. Il s'arrêta lui-même, peut-être un mètre devant elle, et haussa les sourcils. Elle avait pas lui claquer entre les doigts quand même? Il avait eu droit à des réactions en tout genre, mais l'arrêt cardiaque...? Mais quand il ajouta que cette toute petite fille, Nastasia Hayes, était toute sa vie, ce fut son tour d'être surpris. Elle sourit aussi. Il fallait dire ce qui était, il avait rarement vu la jeune femme sourire. Mais à cet instant là, il la trouva proprement transfigurée. Il savait déjà que Quinn Everdeen était une belle femme - mais là, elle était proprement lumineuse. Mais le plus important dans tout cela, c'est qu'il lui sembla soudain qu'ils se ressemblaient. Qu'elle le comprenait. Quelque chose lui disait que cette sombre histoire de rivalité qui s'était imposée entre eux n'allait pas tenir bien longtemps.
« L’estime que vous avez de moi et bien basse. J’ai l’air si horrible que ça ? » Justement, tout à coup, beaucoup moins. C'était bien le problème dans cette histoire. Autant il arrivait à la jeune femme d'avoir l'air d'un tyran - mais tyran un peu trop sexy, tout en bottes de cuir et claquement de fouet -, autant elle lui semblait tout à coup proche. Avec stupéfaction, il la vit soudain commencer à fouiller dans son sac, non sans une petite pensée légèrement machiste sur combien les sacs à mains des femmes ressemblaient étrangement à des trous noirs. Elle parvint enfin à son porte-feuille, qu'elle lui ouvrit sous le nez. Ses yeux tombèrent sur la photo d'un petit garçon, qui ressemblait étrangement à Quinn. Un petit frère? Non, mieux que ça - puisque presque aussitôt sa camarade sous-titra son geste: « Noé, il a cinq ans et demi. C’est mon fils. Quitte ? » Deuxième bombe lâchée en l'espace de moins de cinq minutes. Ils atteignaient des records - les autres passants devaient avoir l'impression d'assister à un téléfilm du mercredi après midi, à l'instant des grandes révélations. Son air stupéfait ne dura qu'une demi seconde - aussitôt il plongea machinalement la main dans sa poche pour en extraire son propre portefeuille, qu'il ouvrit à son tour. Dans l'espace transparent, la photo d'une toute petite fille aux longs cheveux bruns, qui levait des yeux mordorés vers l'objectif - et vers son père, d'où un immense sourire proprement adorable. "Quitte, effectivement".
Quinn Everdeen lui apparaissait soudain comme un étrange reflet de lui-même. Ils avaient vécu les mêmes choses - être parent, faire du droit, se battre. Sauf que la situation de la jeune femme avait dû être pire encore que la sienne - lui n'avait pas eu à subir une quelconque grossesse, ou encore les premiers affres de la maternité. Il se demanda soudain - est-ce que Quinn avait été seule dans cette épreuve également? Ses yeux tombèrent machinalement sur la main de la jeune femme, qui tenait toujours son porte-feuille. Pas d'alliance, en tous cas. Pourquoi est-ce qu'il éprouvait un espèce de soulagement pervers à ce constat? Cela voulait juste dire qu'elle avait peut-être dû donner seule naissance à cet enfant! On évite de lâcher les chiens sur la première mère célibataire qui passe, Charlie! Pourtant, il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire, et de demander doucement: "Histoire de confirmer le fait que je me trouve devant mon reflet dans le miroir... Tu l'as élevé seule?". Le tutoiement, effectivement. Comme s'il s'était imposé tout à coup, devant tant de ressemblances.



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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyDim 14 Avr 2013 - 9:48


Charles & Quinn

Plus la scène avançait et plus la demoiselle se demandait s’il n’avait pas fait des recherches et qu’il tentait de tout lui faire avouer. Ce n’était pas possible qu’ils se ressemblent à tel point, à part le fait qu’il était un homme, elle avait du mal à trouver de grosses différences dans leurs vies. Mais quand elle lui montra la photo de son fils, l’homme eu un aire un peu stupéfait, ce qui étrangement rassura la jeune femme. A son tour il sortit son portefeuille, non sans soutirer un sourire à Quinn, qui posa les yeux sur la photo d’une magnifique petite poupée avec un sourire d’ange. « Quitte, effectivement. » En l’espace d’une minute, Quinn avait l’impression qu’ils n’étaient plus les mêmes, même si en l’instant on aurait dit deux vieux qui se montrer les photos de leurs petits enfants pour montrer qui a les plus beaux, elle remarquait déjà la proximité qu’ils avaient atteint et leurs regards avaient soudainement changé. Tout cela la mis vite mal à l’aise, puis elle se rappela du procès de l’après midi. Fichu café ! Elle n’aurait pas pu lui renversé après le procès ! Super Quinn ! Maintenant tu vas te battre contre ton double homme… Mais cela ne l’empêcha pas de regarder Charles avec un léger sourire puis retourner à la photo. « Elle est magnifique. » Un peu de gentillesse ne faisait pas de mal et puis ce n’était que la vérité. Elle ressemblait à son père et juste à cette pensée, la demoiselle fut encore un peu plus gênée, il devenait de plus en plus attirant ! Pourquoi mon dieu, un homme avec un enfant attire t-il les femmes ? C’est pas sexy en réalité, peut être son côté maman qui l’imaginait protecteur et tendre avec sa fille. Elle fit un léger pas en arrière pour éviter une trop grande proximité.

« Histoire de confirmer le fait que je me trouve devant mon miroir… Tu l’as élevé seule ? » Le tutoiement fit étrange au départ à la jeune femme puis finalement elle se rendit compte que le vouvoiement était presque inutile, ils avaient le même âge et en savait maintenant assez sur l’autre pour pouvoir ne pas utiliser le vous en dehors du tribunal. Puis la question lui vint comme un coup de fouet. Déjà qu’elle avait du mal à se débarrasser du démon de son ex alors si en plus c’était un homme comme Charles qui lui rappelait cela lui faisait vraiment froid dans le dos. Elle se passa la main sur le visage en remettant une mèche de cheveux qui s’était échappée derrière son oreille. « Et bien, son père était avec moi jusqu’au six mois de Noé et j’ai sa garde exclusive depuis bientôt quatre ans, donc je dirais oui… » En se rappelant de l’enfer qu’elle avait vécu entre ses cours de droit, le bambin à nourrir et tous les soucis qui allaient avec, même si elle ne regrettait rien vu l’amour qu’elle portait à son fils, elle se rendit vraiment compte que Charles était un homme et que cela avait du être très dur aussi pour lui. « Sa mère est partie ?! » Puis comprenant que sa question était un peu trop personnelle et qu’elle n’aurait peut être pas dû la poser, elle se rétracta. « Désolée, je n’aurais pas du te demander ça, c’est juste que c’est difficile de s’imaginer abandonner son enfant… »

Ils se remirent par la suite à marcher jusqu’à atteindre enfin leur but initial : le pressing. La demoiselle demanda alors un lavage pour leurs affaires et tout naturellement, le vieux monsieur leur demanda de les ôter pour pouvoir tout laver. Bah oui, en même temps, il allait pas les laver avec deux bonhommes dedans. Sans aucune gène particulière, Quinn s’exécuta mais lorsque Charles fit de même, elle ressentit une nouvelle fois ce qu’elle repoussait depuis le début de la matinée. Non mais comment faisait il pour être aussi bien foutu et attirant ! C’était même pas humain de lui infliger ça juste avant un combat de coq contre le même homme…

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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyMer 17 Avr 2013 - 20:43


Quinn & Charles

Alors qu'ils se retrouvaient face à face dans la rue, avec l'air un peu bête de deux parents qui comparent les photos de leurs enfants adorés, Charles sentit sur ses lèvres s'étirer un large sourire. Pour plusieurs raisons. D'abord, la fierté d'avoir été capable d'assumer ainsi sa fille, quitte à mettre en grand danger le procès qui allait devoir suivre, et d'y avoir non seulement survécu mais aussi d'avoir été rassuré sur cette angoisse stupide. Ensuite, parce qu'il venait de rencontrer son alter ego - tout à fait. A l'arrivée de la jeune femme dans le cabinet d'avocats, il avait vu en elle deux choses: d'abord une femme somptueuse, et donc dangereuse; et ensuite une redoutable adversaire qui risquait de lui en faire baver si ils se retrouvaient en rivalité sur des procès. Mais maintenant tout était différent. Elle était comme une proche, tout à coup. Quelqu'un qui avait partagé une réplique quasi-exacte de sa vie. Et plus encore lorsque Quinn en vint à ajouter avec un sourire: "Elle est magnifique". Il n'allait surement pas nier - sa fille était son rayon de soleil. Mais le petit garçon sur la photographie de la jeune femme n'avait rien à envier à la petite Nastasia - et, au risque de passer pour un gamin en mal d'amour, il ressemblait vraiment à sa mère et en avait hérité les meilleurs traits. Lui-même sourit. Il releva les yeux vers l'autre avocate, et finit par glisser: "Et Noé est tout aussi beau que sa mère". Quoi? Dès qu'il n'y avait plus de rivalité il devenait d'une galanterie extrême. Qui tenait presque du numéro de charme.
A sa question - plus que personnelle - sur les circonstances de l'éducation du garçon, la jeune femme eut un air surpris. Rien d'étonnant, il s'en était presque voulu d'être aussi direct. « Et bien, son père était avec moi jusqu’au six mois de Noé et j’ai sa garde exclusive depuis bientôt quatre ans, donc je dirais oui… » Bien. Il avait donc trouvé sa soeur jumelle. Quoique, honnêtement, il préfèrerait n'avoir strictement aucun lien de famille avec la jeune femme, en raison de l'attirance qu'il pouvait de moins en moins nier pour elle. Pris dans ses pensées, il entendit soudain: « Sa mère est partie ?! » Presque aussitôt, elle ajouta: « Désolée, je n’aurais pas du te demander ça, c’est juste que c’est difficile de s’imaginer abandonner son enfant… ». Il eut un petit sourire, un peu triste. Les circonstances pour la mère de Nastasia étaient... complexes? Il n'oublierait jamais le jour où la jeune femme, clairement en manque, lui avait déposé un tas de couvertures dans les bras en annonçant haut et fort qu'elle n'en voulait plus - comme une gamine lassée d'un jouet. Il avait baissé les yeux et pour la toute première fois son regard était tombé sur sa fille. Le plus beau jour de sa vie - mais un horrible, également. "Situation particulière. Droguée en manque. Le genre qui trouve un petit ange encombrant. Mais oui, elle est partie." Ses phrases étaient courtes, un peu sèches, il le savait - mais il n'avait pas réellement envie de s'étendre sur ce sujet. Il redoutait déjà assez le jour où il aurait à expliquer à sa fille pourquoi elle n'avait jamais eu de mère.
Et enfin ils étaient parvenus au pressing. Et là, il se sentit dangereusement entrer dans un monde parallèle. Quand le responsable leur demanda de retirer les vêtements tâcher, ils entendit immédiatement un seul mot sortir de sa bouche, sans même avoir eut conscience de le prononcer: "Quoi?!". Il n'avait jamais été quelqu'un de pudique - jamais, ô grand jamais. Mais il n'était qu'un homme, et alors qu'il commençait à apprécier réellement la jeune femme à ses côtés il allait plus ou moins la voir en sous-vêtements. Le monde avait décidé de comploter contre lui et de l'enjoindre à griller un maximum d'étapes. Il soupira, rassembla tout son courage, et comme pour s'occuper commença à quitter ses vêtements. En un éclair, il avait quitté sa veste, puis sa chemise, puis son pantalon - est-ce qu'elle avait bien pris soin de lui mettre du café partout? Il se retrouva dès lors en boxer dans le pressing, avec un air de grand naturel - ils avaient été un peu du genre nudiste, dans sa fraternité à Harvard. Ses yeux tombèrent sur la jeune femme, qui avait fait de même, et il eut la confirmation qu'il n'attendait pas - elle était parfaite. Il eut un petit rire, détourna les yeux pour ne pas les laisser trop s'attarder. Se mordant la lèvre, il finit par dire pour rompre le silence gêné qui s'était installé: "Pas du tout bizarre comme situation. Du tout." Combien de temps allait mettre cet homme à lui rendre une chemise dans un état crédible? Une dimension parallèle. Vraiment. Rien n'allait plus.




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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptySam 20 Avr 2013 - 16:36


Charles & Quinn

« Et Noé est tout aussi beau que sa mère. » Sans même s’en rendre compte les joues de Quinn devinrent un peu plus roses. Elle avait toujours été très faible fasse au charme d’un homme et encore plus lorsqu’il lui plaisait. Normalement, elle savait parfaitement rester stoïque et ne montrer aucune émotion mais là, elle eut en même temps un léger sourire en coin. Elle n’osait même pas le remerciant ne sachant même pas comment prendre réellement cette remarque. La tournure de l’événement était vraiment étrange, un peu plus tôt on leur aurait demandé de se cracher dessus (pas littéralement, quoi que.) ils l’auraient surement fait et maintenant ils se faisaient des numéros de charmes ? Il y avait vraiment un grand souci entre eux. Peut être était il si fort qu’il jouait la comédie depuis le début ? Mais Quinn en doutait, il avait l’air vraiment sincère et tout son comportement avait changé. Tout devenait étrange et voilà qu’en plus ils se faisaient des confessions sur leur vie. Il est vrai que Quinn n’avait pas parlé de son ex-fiancé depuis un bon bout de temps et à très peu de monde. Ce n’était pas du tout un souvenir qu’elle aimait faire remonter et d’un coup elle remarqua que cela devait être un peu identique chez Charles. Son changement direct de visage ne donné rien de bon. Il est vrai que question d’enfant rien n’est jamais simple mais à leur âge, sortant juste des études et quand encore beaucoup ne font que la bringue, eux ils étaient coincés avec leur enfant et un boulot à temps pleins. Cela ne gênait pas du tout l’avocate et n’avait pas l’air d’obstruer la vie du jeune homme non plus. Mais il avait aussi un peu souffert. « Situation particulière. Droguée en manque. Le genre qui trouve un petit ange encombrant. Mais oui, elle est partie. ». Il avait l’air tout aussi embarrassé qu’elle, ça n’avait pas du être simple pour lui. Se retrouver du jour au lendemain papa, en s’attendant au pire à d’énorme complication à cause de la dépendance de son ex et encore elle ne connaissait pas tous les détails. Quinn s’en voulait un peu d’avoir enclencher cette conversation, cela faisait remonter des souvenirs des deux côtés et ne donnait surement rien de bon. Pour elle, elle se disait toujours qu’au moins Noé avait un parent, même deux si un jour l’autre revenait mais qu’il n’était pas seul et c’était le principal. Elle préféra donc ne pas trop répliquer sachant que ce n’était pas facile et aussi ne sachant pas vraiment quoi dire.

Le pressing était en réalité l’endroit le moins glamour du monde. Un petit endroit plutôt clos avec l’habitacle et ensuite de grandes machines à laver et sèches linge. Le vieux proprio qui était ici depuis peut être bien la naissance de la demoiselle. Sinon l’ensemble était propre bien que plutôt restreint. La qualité de l’endroit ne se voyait pas forcément mais ici les Everdeen n’avait jamais eu aucun souci. « Quoi ?! » La surprise du jeune homme enleva un léger rire chez Quinn, d’accord c’était plutôt gênant et elle pouvait parfaitement comprendre sa réaction. Ce n’était pas comme si ils se connaissaient parfaitement, des potes de toujours qui se montre simplement en sous-vêtement, là c’était totalement différent et digne d’un feuilleton américain de seconde zone. Elle se posa sur un montoir un peu en hauteur et sans vraiment le remarquait (enfin, c’est ce qu’elle dirait…) zyeuta sur le jeune homme qui enlevait ses vêtements un par un. Alors qu’il se retrouvait torse nu, elle se mordit la lèvre, elle ne tiendrait jamais. Cette image resterait dans sa tête bien trop longtemps pour rester concentrer l’après midi. Quand on dit à un client de penser que le publique est en sous-vêtement pour ne pas se sentir nu devant eu, là elle ne pourrait même pas faire autrement que de revoir cette image de Charles se déshabillant devant elle. Il fallait l’avouer toute la situation était des plus étrange et même si elle gardait un petit sourire gênait, un silence pesant se fit lorsque les deux se retrouvèrent totalement en sous-vêtement l’un vers l’autre. En essayant d’être discret chacun regardait bien son rival. Charles se mordit la lèvre, tout comme Quinn qui habituellement n’était pas du tout comme ça. Elle était plus du genre rentre dedans, mais cet homme exercé sur elle quelque chose d’assez impressionnant. « Pas du tout bizarre comme situation. Pas du tout. » La jeune avocate ne pu se retenir et surement par l’étrangéité de la situation, elle eut un rire nerveux à la réplique du jeune homme. Elle replaça sa mèche rebelle derrière son oreille en trouvant réellement la situation à moitié à son gout et à moitié très anormale et surréelle. « Juste un peu, mais pas de soucis, je n’ai pas encore prévue de te sauter dessus. » En réalité elle en aurait bien eut envie. Comme à son habitude elle avait les mains gelées et l’avocat face à elle était juste ultra sexy et lui aurait bien servit de radiateur. D’ailleurs elle ne savait toujours pas si elle était heureuse qu’il y ait le proprio dans la pièce ou pas. Bien sur, ils auraient été dans de beaux draps mais justement l’expression aurait été parfaite. Quinn n’était pas forcément ce qu’on peut appeler une fille facile, les coups d’un soir elle n’en avait pas eu énormément enfin, pas depuis la naissance de Noé. Elle s’était totalement affirmée et d’ailleurs depuis son retour, le seul homme à être passé dans son lit était un certain Alex quelque chose, elle ne souhaitait pas vraiment le revoir n’aimant pas particulièrement ce genre de situation mais face à Charles elle aurait pu devenir quelqu’un de plutôt facile même si elle ne se laissait pas totalement faire. « Et sinon tu connais pas mal de monde ici ? Je sais que les habitants d’Huntington ne sont pas toujours les plus agréables aux premiers abords mais ensuite ils sont souvent géniaux. » Ok, cette tentative était minable, elle s’en rendit compte et eu de nouveau un léger rire. Son vrai côté revenait petit à petit. Elle balaya l’air de sa main comme pour effacer ce qu’elle venait de dire, toujours avec son magnifique sourire puis elle se releva. « Désolée, je crois que je suis vraiment mal à l’aise maintenant… » Mon dieu, pourquoi une machine durait tant de temps…


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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyVen 3 Mai 2013 - 19:07


Quinn & Charles

Charles n'avait jamais été du genre à faire de la fausse modestie. Il savait très bien ce qu'il était - un homme issu d'une grande famille, talentueux, avec un métier de rêve et assez de confiance en lui pour arriver à ses fins avec à peu près qui il voulait. Il savait aussi parfaitement à quoi il ressemblait, qu'il était grand, bien fait, et que des années de sport lui avaient donné une carrure enviable. Bref, il présentait bien, et il aurait été stupide de ne pas s'en rendre compte. Les femmes venaient vers lui, attirées par sa stature. Les hommes la lui jalousaient. Cela se voyait, dans l'instant: s'il s'était mordu la lèvre, sa posture, elle, restait tout à fait naturelle. Il ne cherchait pas à se cacher, ne songeait même pas à bondir sur le propriétaire du pressing pour lui emprunter un quelconque peignoir, de sa mère mannequin il avait hérité l'aisance. Non, la seule chose qui lui posait un véritable problème dans cette histoire, c'était qu'il n'était pas le seul à jouer les modèles sous-vêtements dans cette histoire. Quinn était là, juste à côté de lui, dans ce genre d'ensemble de sous-vêtements que l'on ne devrait même pas avoir le droit de porter devant un être sexué. Elle était encore plus grande, plus mince, plus parfaite que ce qu'elle pouvait bien sembler être en tailleur. Tout du moins à en juger les quelques regards qu'il jetait discrètement vers elle, en essayant de ne pas trop avoir l'air du loup qui tire la langue dans les vieux cartoons. Penser au procès. Penser enfants malheureux. Penser parents qui se disputent pour une garde. Voilà, ça allait mieux. Beaucoup mieux.
Et merde, comment est-ce qu'il allait bien pouvoir faire cet après-midi lorsqu'ils se retrouveraient face à face au tribunal... La clé de ce job avait toujours été la distance, la froideur, en un mot la maîtrise. Ce qui se révélait tout de suite un tout petit peu plus compliqué lorsque l'on s'était retrouvé enfermé dans la même pièce que son adversaire direct en petites tenues. D'autant plus qu'il lui fallait tout son self-contrôle pour ne pas tenter une approche plus directe (si on pouvait être plus direct que leurs tenues actuelles), à l'instant. D'autant plus que... « Juste un peu, mais pas de soucis, je n’ai pas encore prévue de te sauter dessus. » Il haussa un sourcil, eut un vague sourire. "Pas encore"? Et merde. Si lui se retenait de faire des approches directes, la jeune femme venait d'en faire une assez claire. Procès, procès, procès, procès... Oh et puis merde. Il se tourna vers elle, essaya d'occulter le fait qu'elle était toujours à moitié (voire aux trois quarts) nue, et lui dit très sérieusement: "Tu viendrais boire un café avec moi après le verdict? Juste boire un café. Pas... nous le renverser dessus." (tout plutôt que de se retrouver à nouveau dans cette situation bizarre au milieu d'un pressing, boire un café en toute simplicité à la terrasse d'un bar irait parfaitement). Bon, ce n'était peut-être pas une si bonne idée, il y aurait forcément de nouvelles tensions après le champ de bataille que constituait le tribunal. Mais d'un autre côté... ils avaient fait plusieurs pas en avant dans leur relation aujourd'hui. Les ignorer serait complètement stupides. Ils se ressemblaient - il y avait de quoi construire au moins une amitié véritable.
« Et sinon tu connais pas mal de monde ici ? Je sais que les habitants d’Huntington ne sont pas toujours les plus agréables aux premiers abords mais ensuite ils sont souvent géniaux. » D'accord - elle était tendue elle aussi, il n'était pas le seul à avoir le sentiment qu'ils avaient plongé dans une dimension parallèle. Elle le lui confirma directement elle-même quelques secondes plus tard, en évoquant le fait qu'elle était mal à l'aise. La meilleure chose à faire dans cette situation était de répondre, simplement, ce qu'il fit sans se poser plus de questions: "Pas mal oui. Je suis du genre sociable, alors forcément... Et puis mon meilleur ami de fac nous a rejoint il y a peu, Alexander. Tout va bien. J'ai pas à me plaindre. Tu es du coin à l'origine, alors?" Discussion on ne peut plus banale. Evitons d'évoquer le fait que nous pourrions tout à fait nous trouver au début d'un très mauvais film pornographique, et que le propriétaire est en train de nous reluquer assez salement.




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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptySam 4 Mai 2013 - 23:48


Charles & Quinn

Les situations gênantes, Quinn devait les collectionner. Son monde entier en était fait. Elle en avait vécu tellement qu’elle préférait ne plus vraiment les compter. Elle avait tenté de les diminuer mais ça vous tombe dessus sans qu’on ait rien demandé ! Un véritable enfer c’est truc là. Comme quand vous parlez mal d’un prof et que vos potes vous sourisses sans vous dire qu’il est juste derrière vous ou bien que vous vous retrouviez avec un gars plus que sexy qui est censé être votre rival, en sous vêtement dans un pressing ! En même temps, Quinn était plutôt heureuse, surtout dans des moments comme ça d’avoir plutôt était gâtée par la nature. Jamais au grand jamais, elle se serait mise si rapidement en sous-vêtement si elle avait quelques kilos en trop, des gros défauts à cause de sa grossesse et un petit laissé allé. Bien sur que non, d’ailleurs peu de monde. Elle cependant avait la merveilleuse chance de tout avoir. Le physique, l’argent et tout de même pas mal d’intelligence (si on met de côté le fait qu’elle soit partie de chez elle sans rien dire à personne, qu’elle a eu un enfant à seulement 19 ans en plein milieu de son cursus de droit et qu’elle a faillit épousé un homme qui s’est enfui) mis à part ça, elle a plutôt la tête sur les épaules aussi. Enfin tant qu’elle ne se retrouve pas devant Charles Hayes en caleçon devant elle…

Maintenant que le jeune homme était totalement en petite tenue, la demoiselle ne se gênait plus pour le regarder, seulement, elle tentait en se contrôlant de toutes ses forces de ne pas le défigurer, de haut en bas. Mais qu’est-ce que c’était une tâche extrêmement difficile ! De plus, la jeune avocate n’était pas non plus la plus délicate dans les avant propos, à vrai dire, elle n’avait jamais eu de problème avec qui que ce soit là dessus alors pourquoi se gênait. Elle vit par contre que sa réplique avait chamboulé le magnifique jeune homme devant elle. Au bout d’un moment, il se décida vraiment à la regarder ce qui chamboula Quinn à son tour. « Tu viendrais boire un café avec moi après le verdict? Juste boire un café. Pas... nous le renverser dessus.» A son tour de lever les sourcils. Il était vraiment sérieux là ? La dernière réplique n’était pas la plus choquante même si elle laissa échapper un rire et un sourire à la demoiselle. Deux heures plus tôt on les aurait mis sur un ring, les deux auraient pu signer un devis avec les agences funéraires mais là, il lui proposait carrément d’aller boire un verre. Quinn avait tout de même peur de se monter le bourrichon trop vite. Était-ce réellement un rendez-vous ou juste un point autour d’un café ? Mon dieu mais pourquoi diable se posait-elle seulement la question ?! « D’accord pour le verre et avec plaisir. Et encore plus s’il reste dans sa tasse. » La jeune Everdeen lui sortie un magnifique sourire, elle n’avait pas du tout l’impression de se sentir comme une personne devant aller au tribunal dans moins de deux heures. Le dossier qu’elle n’avait pas totalement fini était toujours sur sa pile de boulot dans son bureau mais elle ne s’en rappelait plus du tout. Elle savait au fond elle qu’elle pouvait totalement mettre tout de côté une fois devant le juge contre cet homme. Elle s’en sentait capable alors pour le moment elle profitait. Au cas où, elle prendrait sur elle est aviserait au moment du café ! Elle rangea rapidement toutes ses pensées étranges et reprit le fil d’une discussion qui se voulait être normal.

Non mais qu’est-ce qui lui avait pris de parler des relations du jeune homme ? Vraiment, pire que cela, il n’y avait que la pluie et le beau temps ! C’était totalement incohérent… « Pas mal oui. Je suis du genre sociable, alors forcément... Et puis mon meilleur ami de fac nous a rejoint il y a peu, Alexander. Tout va bien. J'ai pas à me plaindre. Tu es du coin à l'origine, alors?» OK. La conversation devenait extrêmement étrange. On aurait presque pu croire qu’ils étaient sur un banc dans le parc entrain de papoter alors que… Pas vraiment. Elle rembobina deux secondes ce que venait de lui dire Charles. Alexan… Quoi !! Elle faillit s’étouffer sans rien. Elle se reprit, ce n’était pas possible. Elle ne connaissait pas beaucoup de personne de ce nom et encore moins des personnes de ce nom venant d’arriver en ville. Le seul qu’elle connaissait, elle aurait bien voulu ne l’avoir jamais rencontrer, et en ce moment même encore moins… « Oui je suis née ici, et y ai vécu jusqu’à mes dix huit ans. Je suis revenue comme vous le savez à peu près depuis trois semaines. » Elle ne savait pas trop si elle devait aller sur la pente plutôt pentue d’Alexander mais elle se devait de savoir. Le seul soucis c’était que sa mémoire de cet homme avait été plutôt sélective et son nom de famille ne l’avait pas énormément marqué quoi que… Elle fronça les sourcils et dit comme si de rien n’était, sur un ton plutôt interrogatif. « Votre ami, Alexander, il ne viendrait pas de New York et il s’appelle souvent par ses deux prénoms et son nom de famille ? » Normalement, peu de personne faisait cela, si c’était le cas, elle en serait certaine, elle avait passé la nuit avec le meilleur ami de son rivalsexyquiestàmoitiénudevantelle…



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MessageSujet: Re: I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles   I'm little miss sunshine but I want to kick your ass ☼ Charles EmptyDim 9 Juin 2013 - 16:53


Quinn & Charles

Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il était pratiquement nu, enfin en caleçon, au milieu d’une espèce de pressing sordides (enfin pas tant que ça - mais il avait toujours plus ou moins considéré que tous les pressings en ce monde étaient sordides), à côté d’une femme qui se rapprochait dangereusement de son idéal féminin. Quinn Everdeen avait tout pour elle - la beauté, l’élégance, l’intelligence, et surtout le charme et l’allure qui disaient qu’elle avait parfaitement conscience de collectionner les atouts. Et il venait de l’inviter à boire un café, comme ça, à froid, sachant pertinemment que cela pouvait paraître incongru au regard de leur rivalité dans leur activité professionnelle. Il lut tout l’improbable de cette situation sur le visage de la jeune femme - elle haussa les sourcils, sembla subir une longue introspection. Son physique et son métier aidant, Charles avait essuyé très peu de refus à ce genre de propositions au fil de sa vie - pourtant, à cet instant, il eut un doute quant à une réponse positive. D’où son air radieux quand il entendit enfin «D’accord pour le verre et avec plaisir. Et encore plus s’il reste dans sa tasse. ». Il eut un grand sourire. Finalement, c’était une bonne journée. Elle avait mal commencé - la fatigue, le travail à des horaires absurdes, le café renversé, la rencontre impromptue avec celle qui était supposée être son ennemie jurée. Mais, finalement, les choses s’arrangeaient. D’accord - ils n’en étaient pas encore au café, il leur restait encore à se déchirer en public au tribunal. Mais l’ensemble avait pris une tournure qui le poussait plutôt à considérer que la vie est belle. «Même si mon client gagne - et mon client va gagner -, j’insiste pour offrir le café». Une pointe de défi - il savait qu’elle ne s’en vexerait pas, elle était une avocate féroce tout comme lui. Gentleman, mais pas trop. Il avait toujours été d’une extrême galanterie, mais cela ne voulait en aucun cas dire qu’il considérait les femmes comme des êtres inférieurs qui seraient nécessairement contre une dose d’humour et quelques petites provocations. Même si elle allait probablement se révéler plus féroce encore au tribunal, pour lui prouver ses tords.

Quinn avait embrayé sur ses relations, sur son intégration à la ville de Huntington Beach. Cependant, même si elle avait lancé la discussion, elle avait paru proprement stupéfaite à sa réponse. Il haussa les sourcils. Quoi? Il n’avait rien dit que de très banal. Non, sérieusement. Il commençait à se faire vaguement du soucis - il pencha très légèrement la tête. Pourtant, elle tenta de rétablir la situation en répondant comme si de rien n’était à la question qu’il lui avait posé. « Oui je suis née ici, et y ai vécu jusqu’à mes dix huit ans. Je suis revenue comme vous le savez à peu près depuis trois semaines. » Il hocha lentement la tête. Grandir à Huntington Beach... Il avait passé toute son enfance à Paris, dans un luxe innommable mais surtout dans une grande ville. Huntington Beach était beaucoup plus paisible, tranquille. Ensoleillée, surtout. Pendant un instant, il envia la jeune femme. Pourtant, elle était partie de ce petit paradis sur Terre qu’était ce recoin de la côte ouest - lorsqu’elle avait dix-huit ans? Il ne put s’empêcher d’établir un lien avec son fils - les dates concordaient. La situation lui semblait déjà avoir été compliquée, mais une toute nouvelle dimension s’ouvrait avec la mention de ce départ, puis de cette longue absence. Mettez cela sur le compte de l’instinct, mais il ne pouvait s’empêcher de penser le départ de Quinn Everdeen avait des raisons un peu plus profondes qu’un séjour scolaire à l’étranger. Il eut un léger sourire, décida de ne pas l’assaillir de questions sur ce sujet: « Je le sais, oui. Revenue il y a à peu près trois semaines pour faire de ma vie professionnelle un véritable enfer.» Il appuya ses paroles d’un clin d’oeil, histoire de lui montrer clairement qu’il ne la détestait pas réellement. Et puis, même si ça avait été le cas, il en aurait été de moins en moins capable avec tout ce que cette rencontre avait bien pu apporter à leur relation en si peu de temps. Il eut soudain une idée lumineuse, qu’il écarta prudemment cependant - associés, les avocats Everdeen et Hayes pourraient faire des miracles au tribunal de Huntington Beach. Mais ils n’en étaient pas encore là.
Quinn avait donc essayé de répondre calmement à sa question, niant le premier temps de surprise qu’elle avait eu à sa réplique. Cependant, elle sembla revenir finalement sur le point qui l’avait tourmentée. « Votre ami, Alexander, il ne viendrait pas de New York et il s’appelle souvent par ses deux prénoms et son nom de famille ? » Elle connaissait Alexander? Bon sang, elle connaissait Alexander. Il haussa un sourcil. Connaître Alexander, pour une femme, c’était bien souvent connaître très intimement Alexander. Oui, la connotation sexuelle était voulue. Mais est-ce qu’il y avait ne serait-ce qu’un sommier sur cet univers que son meilleur ami n’ait pas connu?! Le monde se faisait un petit peu trop petit à son goût. Il secoua la tête, et bien vite chasse son agacement. Même s’il avait une tendance à collectionner les femmes, même celles pour qui Charles montrait un intérêt, Alexander demeurait son meilleur ami, et ce depuis des années, et il savait parfaitement qu’il ne pourrait jamais lui en vouloir de quoi que ce soit sur le long terme. Il finit par relever la tête vers Quinn, eut un large sourire. Imitant les accents de son ancien camarade d’université, il lança: «Alexander Peter Ambrose! Le seul, l’unique. Je pense qu’on parle bien du même, oui. Je suppose qu’il serait indiscret de demander comment vous vous êtes rencontrés?» Et puis même, il n’était pas tout à fait sûr de vouloir le savoir. La pensée le rendait vaguement jaloux - mais il préférait songer que cela était une conséquence directe du fait qu’il avait été élevé en gosse de riche, et qu’il tolérait mal qu’on se mette en travers de son chemin. Un petit peu mal à l’aise, il jeta un oeil vers le comptoir du pressing - le propriétaire commençait à s’agiter, a priori ils n’étaient pas loin de récupérer enfin leurs effets personnels. Et le procès s’approchait à grands pas. Il avait eu trop d’émotion pour une seule matinée - se défouler devant les jurés n’allait pouvoir que lui faire le plus grand bien. Curieusement, il avait hâte de lutter ainsi avec la jolie jeune femme.




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