Sujet: Accident feat Lavanya & Jude Chamberlain Ven 28 Juin 2013 - 13:20
Une magnifique matinée à faire la queue à la poste pour un colis pourri avec à l’intérieur des trucs qu’elle allait jeter dans une semaine, elle ne savait pas pourquoi sa mère lui envoyait tant de chose inutile: comme si elle avait besoin d’une nappe de table à fleurs... La seule chose qu’elle voulait c’est que sa mère accepte de quitter l’Inde juste une semaine ou deux pour lui rendre visite, elle voulait qu’elle envoie des photos ou des objets un peu plus personnel qu’une nappe de table ! Lavanya n’arrivait pas à montrer ses sentiments aux gens auxquels elle tenait sincèrement , elle comprit à chaque colis que ce n’était pas le cas de sa mère non plus ! Mais elle essayait, elle lisait les lettres de sa fille qui faisait des pages et des pages, la vie de sa fille était nulle à mourir mais elle lisait avec attention chaque mot, elle s’asseyait et lisait: des fois, elle avait l’impression d’entendre la voix de sa fille quand elle lisait, de voir son sourire à chaque rature, parce que Lavanya souriait à chaque fois qu’elle faisait une rature parce que tout le monde la félicitait pour ses écrits, alors qu’elle écrivait plus vite qu’elle ne réfléchissait et faisait pleins de fautes et elle devait tout reécrire quand elle avait fini. Elle posa le colis, elle vérifia une nouvelle fois le contenu de la boîte et elle découvrit que la nappe n’était pas si moche que ça (en fait, elle l’était mais ce n’est pas grave) : elle allait la garder peut-être que si sa mère venait chez elle, elle serait heureuse de la voir sur la table... Si seulement, elle venait... Elle mit le contact et démarra en regardant la queue à la poste qui maintenant était en train de se rallonger en dehors du bâtiment, les gens qui se disputaient, qui brûlaient au soleil, juste pour “leur nappe de table” à eux... Lavanya en plein milieu d’une route déserte roulait tranquillement, quand elle vit un énorme camion s’approcher d’elle en zigzaguant de gauche à droite. Elle pensa que le chauffeur était bourré, elle vérifia dans son rétroviseur et ne vit derrière elle, donc elle décida de ralentir un peu pour ne pas mourir écraser par 60 tonnes de métal. Par une envie soudaine de survie par rapport à la désastreuse conduite de celui qui la devançait, elle décida de doubler le camion, elle se mit à accélérer comme une folle pour éviter de se prendre le véhicule à son prochain mini-virage improvisé digne de fast and furious mais fini par se prendre une voiture qu’elle n’avait pas remarqué. Elle sortit de la voiture, en regardant le camion continué à tituber et elle se dit: * Mais pourquoi j’ai voulu doubler ce truc de m****, j’aurais pu attendre ! Pfff, bon j’ai une assurance autant ne pas se battre !* “Hey, je suis désolée j’ai voulu doubler le camion et je ne vous ai pas...” elle vit alors le conducteur en sang. En panique: “Oh putain, ça va ????”
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Sujet: Re: Accident feat Lavanya & Jude Chamberlain Ven 28 Juin 2013 - 15:46
Lavanya & Jude Հ Accident
Un nouveau jour commence. J’aime de plus en plus Huntington. Cette ville est beaucoup plus calme que New-York. J’ai réussi avec brio mon année. J’ai enfin pu me concentrer pleinement sur mes études. Ce que j’aime ici, c’est ce climat si calme, cette ambiance sereine. À New-York, Kaylee et moi, nous passions nos soirées dans les bars. Je me réveillais régulièrement avec un mal de crâne abominable et un souvenir approximatif de la vielle. Ici, lorsque le jour se lève et que mes paupières s’ouvrent, je suis l’homme le plus heureux du monde. Je peux voir Kaylee, endormie dans nos draps. Nous mangeons nos petits déjeuners ensemble même si nos emplois du temps ne sont pas très compatibles. Je peux enfin profiter de la femme que j’aime. Je peux être libre et heureux.
Je crois que nous étions trop dépendants à New-York. Nous passions notre temps à nous enfoncer dans un tunnel bien trop sombre. Nous vivions la nuit. Nous ne faisions que de sortir. Nous avions oublié ce qui faisait notre couple. Ici, à Huntington, nous avons pu nous retrouver. Nous avons recommencé sur des bonnes bases. On oublie les erreurs du passé et on fait ça bien mieux. C’est peut-être radical de changer de ville mais c’était ce qu’il nous fallait. Comme à mon habitude, je ne me suis pas fait des tonnes d’amis. Je ne suis pas la personne la plus sociable qui puisse exister. J’ai beau crier sur tous les toits que je suis meilleur maintenant. J’ose dire que j’ai laissé tomber tous mes petits défauts… C’est faux. Chasser le naturel et il revient au galop ! J’ai arrêté de boire beaucoup trop d’alcool. Mais pour ce qui est de mon caractère… Eh bien… Il n’a pas changé ! Je suis toujours aussi manipulateur et calculateur. Mais je le vis bien. Je sais que ce n’est pas ce qui changera ma vie.
J’ dans ma Jeep, ce matin-là. Il fallait que je passe à l’université pour récupérer des dossiers d’inscription pour l’année prochaine. J’avais de faire ça le plus tôt possible, histoire d’être débarrassé au plus vite. Et puis comme ça, j’aurais eu mon après-midi de libre. Nous aurions pu aller sur la plage avec Kaylee. Un petit pique-nique en amoureux, puis une baignade et une promenade. Il fait si beau ici… Dans ma ville natale, Miami, à cette époque-ci il peut facilement y avoir des orages et quelques précipitations. Ce n’est pas la période des tempêtes et ouragans en tout genre mais quand même ! Ça me manque tout ça ! C’est vrai, ici il fait tout le temps beau ! Depuis mon arrivé je ne me souviens pas d’avoir dû courir sous la pluie ou sortir un parapluie… Déjà que Miami n’est pas la ville la moins ensoleillée du pays ! Ici je passe mon temps en tee-shirt. Mes tatouages à l’air libre me donnent l’impression d’être un peu différent de la plupart des habitants de la ville. Tout le monde est si parfait ici. J’ai presque l’impression que ça les étoufferait si je leur parlais de tout ce que j’ai pu consommer durant ma jeunesse… Il faut bien avouer que je n’ai pas été un jeune très sage. C’est ça de vivre dans une villa où vos parents préfèrent leurs carrières à leurs enfants.
Je suis donc dans ma voiture, une main sur le volant et l’autre sur le rebord de la fenêtre ouverte. La musique résonne et j’agite la tête en rythme. Mes lunettes de soleil permettent à mes yeux de ne pas se fatiguer. Je conduis et je chante même quelques paroles. Si Kaylee me voyait, elle se moquerait sans doute de moi ! Je ne chante jamais. C’est un truc de fille ça ! Les nanas chantent à tue-tête dans leurs voitures. Un mec… Un mec reste sobre et se contente de taper sur le volant comme il le ferait sur une batterie. Mais bon... Je suis seul. Qui pourra en parler à l’amour de ma vie ? Je suis sur la route que soudainement quelque chose vient percuter ma Jeep. Je perds le contrôle et file dans le bas-côté. Ma voiture se stoppe en percutant un poteau. Moi ? Je suis secoué de partout. Ma tête frappe contre le volant. Mes mains, mes jambes, mes bras… Je ne contrôle pas mon corps pendant un instant. La ceinture me compresse le torse et me coupe le souffle.
Tout redevient clair. J’ouvre les yeux et j’ai comme l’impression que la terre tourne. Je dois cligner plusieurs fois des paupières pour voir où je suis. Mon airbag ne s’est pas déclenché… De toute façon, ma Jeep était un vrai danger public. C’est une vieille voiture qui pouvait mourir à tout instant. Je vois un peu de fumée sortir du capot. Mon parebrise est complètement fissuré. Et le poteau dans lequel je suis rentré a bien arrêté ma voiture mais il l’a surtout bien amochée ! Je soupire et tente de me détacher quand j’entends une voix. « Hey, je suis désolée j’ai voulu doubler le camion et je ne vous ai pas…» Elle s’arrête brutalement sans finir sa phrase. Je pivote ma tête dans sa direction et l’observe un instant. Elle a l’air complètement paniquée. La brunette rajoute même : « Oh putain, ça va ???? » J’hausse un sourcil. Il faut que je la calme. Les hystériques, c’est définitivement pas mon truc. J’ouvre la portière de la voiture et descend. Je tente un sourire et lui répond : « Oui ça va… Je crois que je n’ai rien de grave… C’est moins le cas de ma caisse. » Je jette un œil à ma voiture. Je l’ai depuis mes seize ans. J’avais piqué une carte bleue à mes parents pour me l’acheter moi-même. J’ai bossé l’été pour pouvoir me payer de l’essence. « Toi ça va ? Tu n’as rien ? J’ai pas tout compris… Il s’est passé quoi ? Répète tout plus lentement. » Je parle d’une voix calme et sereine. Il n’y a rien de mieux pour calmer les autres. J’ai une petite sœur, j’ai dû affronter ses bêtises. Et à chaque fois je sortais ma voix grave. Ça avait don de la calmer. Espérons que ça en fasse autant pour la jeune inconnue.
code par ARCHITECTURE
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Sujet: Re: Accident feat Lavanya & Jude Chamberlain Dim 30 Juin 2013 - 18:02
Il lui répondit calmement: « Oui ça va… Je crois que je n’ai rien de grave… C’est moins le cas de ma caisse. » alors qu’elle est au contraire était à la limite de la crise cardiaque, elle regarda la voiture sans vraiment la regarder, elle était plus occupée par l’état du jeune homme mais lui n’avait même pas remarqué qu’il saigna et demanda :« -Toi ça va ? Tu n’as rien ? J’ai pas tout compris… Il s’est passé quoi ? Répète tout plus lentement. - Un peu perplexe elle lui répondit, Oui moi je ne saigne pas contrairement à toi !”
Il semblait la dévisager, il pensait sûrement qu’elle avait bu un verre de trop et que c’était pour ça qu’elle lui était rentré dedans ! Un fait assez bizarre c’est que quelque soit l’endroit où on se coupe, l’effet de l’accident nous rend complètement inapte à s’en rendre compte immédiatement alors pour justifier elle lui toucha le visage: “RREGARDEUHH tuu saignes !!! Je suis pas folle”, en essayant de s’essuyer elle ne fit que détaler la tâche partout sur le t-shirt du jeune homme: “Bon bah voilà, le t-shirt le plus “fashion” de toute la ville, avec du vrai sang d’humain. Aucun animal n’a été maltraité pour ce film t-shirt...”
Elle lui sourit un peu gênée de ce qui venait de se passer: “Y a un camion qui dansait sur la route et je ne vous ai pas vu, je suis vraiment désolée, j’aurai du faire plus attention mais j’avais peur de m’écraser contre 60 tonnes de métal.” Elle regarda sa voiture, elle n’avait même pas supporter le choc contre une jeep, que lui aurait-il arriver contre un camion !
Elle croisa ses bras, elle était si bien quelques minutes plus tôt elle ne pensait qu’à manger du chocolat et à rentrer prendre un bain mais là elle avait l’impression qu’elle allait faire la queue pendant 4h pour se faire rembourser par l’assurance les dommages causés à sa voiture.
Elle répéta un peu plus doucement: “Je suis désolée” comme quand elle était enfant et que tout le monde s’en foutait de ses excuses, comme si elle se les disait à elle-même, jusqu’ici l’ampleur de ses bêtises étaient toujours tellement énorme que ses excuses n’ont jamais audible pour qui que ce soit. C’était bizarre, elle se mettait à le vouvoyer alors que quelques minutes plus tôt elle le tutoyait: “C’est mieux qu’on aille à l’hôpital pour voir si ce n’est pas grave, vous avez peut-être des bouts de votre pare-brise coincés et après vous allez mourir d'une hémorragie interne... Comme dans les films !” Elle faisait partie des gens bizarres qui pensaient que ce qui se passait dans les films étaient inspirés de faits réels !
La rassurer. Voilà ce que j’essaye de faire. Mais ça ne semble pas marcher. Sous le choc sans doute, elle a perdu tous ses moyens. Elle me répond du tac au tac « Oui moi je ne saigne pas contrairement à toi ! » J’ai envie de lui dire que je vais parfaitement bien, que ce n’est pas un peu de sang qui va me faire tomber dans les vapes ou je ne sais pas quoi. J’ai vu pire que cet accident. Je me souviens de la violente dispute que j’avais eu avec mon père. Les mots sortaient de nos bouches avec fureur. Il a commencé à me frapper ou bien c’était moi. Oui, je crois que je lui ai sauté dessus pour l’écarté de ma petite sœur. J’étais fou de rage. Quand on s’en prend aux gens que j’aime, je perds tous mes moyens. Mon père était violent. Il m’a roué de coup. Il a attrapé une paire de ciseaux ou bien était-ce un couteau… Je ne sais plus. J’ai ressenti la fraicheur de l’acier s’infiltrer dans mon ventre. Des frissons ont parcouru mon corps. Ma petite sœur a attrapé une guitare pour assommer notre fou furieux de père mais c’était trop tard pour moi. Je connais cette affreuse sensation, celle où l’on pense que tout est fini, quand on voit la fin s’approcher. Les membres s’engourdissent. Le souffle se fait douloureux. Je me suis battu pour rester en vie ce jour. Et les jours suivants aussi… J’ai développé une addiction pour mes médicaments contre la douleur. Mon addiction s’est étendue à d’autres produits illicites. L’année dernière était sans doute l’année la plus noire de ma vie dans ce domaine. Je ne me souviens pas des trois quarts des soirées que j’ai pu faire. Mais tout ça c’est du passé. Je ne suis plus comme ça maintenant. Je suis clean. Mon père est mort. Mon frère et ma sœur vivent une vie heureuse à New-York. Je suis à Huntington avec la femme que j’aime. Nous avons pris de bonnes résolutions. Nous avons changé. Que peut-il m’arriver de plus ?
Tout ça pour dire que ce n’est pas un petit accident qui va me faire peur. Pourtant, la demoiselle semble complètement affolée. Ses doigts viennent se poser sur mon visage. « RREGARDEUHH tuu saignes !!! Je suis pas folle. Bon bas voilà, le t-shirt le plus "fashion" de toute la ville, avec du vrai sang humain. Aucun animal n’a été maltraité pour ce film t-shirt. » J’ouvre grand les yeux et l’observe s’agiter. Ses propos ne sont pas cohérents du tout. J’ai l’impression qu’elle pète totalement un câble. C’est la première fois qu’elle voit un peu de sang ? Ok, je ne me rends peut-être pas compte de ma blessure. Je ferais sans doute mieux de m’asseoir. Mais ce n’est pas la fin du monde. Je ne vais pas mourir. Elle m’explique ensuite ce qu’il s’est passé.
« Je suis désolée. » Me répète-t-elle. « Ce n'est pas grave, ne t’inquiète pas. » Je lui en veux peut-être un peu d’avoir maltraité ma Jeep que je trimballe avec moi depuis six ans au moins. Je suis quasiment sûr qu’ils vont me dire qu’elle n’est pas récupérable. Je vais devoir la contempler partir vers la fourrière. Je ne sais pas comment je vais faire. Il faut que j’appelle Kaylee, que je lui dise que j’ai eu un accident. Elle va être morte de trouille. Pire que la demoiselle qui m’est rentré dedans. Je pense qu’il vaut mieux que j’attende un peu avant de l’appeler. Je n’ai définitivement pas envie d’avoir deux folles furieuses sur les bras. Je vais déjà essayer de calmer celle-là.
« C’est mieux qu’on aille à l’hôpital pour voir si ce n’est pas grave, vous avez peut-être des bouts de votre pare-brise coincés et après vous allez mourir d’une hémorragie interne… Comme dans les films ! » Je souris légèrement et secoue la tête. Si nous étions dans un film, j’aurais sans doute eu la jambe coincée sous le volant. L’essence se serait répandue sous la voiture et risquerait d’entrainer une explosion à tout moment. La fille aurait eu trente secondes pour me sortir de là et lorsqu’elle aurait réussi, la voiture en arrière-plan aurait enfin explosée. Nous ne vivons pas dans un film. Nos vies ne sont ni des comtes de fée, ni des films d’horreur. Nos vies sont ce que la réalité fait de nous. Nos cœurs battent. Contrairement à un héros de cinéma, on ne rencontre pas toujours la femme de sa vie durant une mission secrète. Il n’y a ni James Bond, ni Princesse Leia. On vit dans un monde où personne n’arrive à sauter d’un toit à l’autre. On ne vit pas dans une comédie romantique où le mec court dans un hall d’aéroport pour rattraper sa nana qui est prête à partir à l’autre bout du monde. J’ai rencontré Kaylee dans une laverie. On est devenus amis avant d’ouvrir les yeux sur nos réels sentiments. J’ai connu une histoire assez compliquée entre temps. J’ai la famille la moins normale du monde. J’ai vécu des évènements tragiques. J’ai des souvenirs d’enfance incroyable. Je ne suis pas un héros de cinéma. Je ne suis pas non plus le méchant... Nous ne vivons pas dans un film.
« Oui, on ferait bien d’y aller mais… Mais t’es sûre d’être en état de conduire jusqu’à l’hosto ? Tu pourrais bien être en état d’choc et ne pas te rendre compte que tu as mal quelque part… Tu compares l’accident à un film… Qui fait ça en état entièrement conscient ? » Je souris légèrement. C’est une blague. Je ne sais pas si elle va comprendre. En fait, j’ai toujours été assez nul en humour. Pourtant même si je sais que je suis nul, je continue à essayer. Il faut bien dédramatiser la situation, non ? « Tu t’en sens capable… Tu… Tu t’appelles comment au fait ? » Faut que je continue de parler. La chaleur me donne une sorte de sueur froide. Je me sens fatigué. Je dois lui parler, faire la conversation. Les assurances, la mise au clair sur l’accident…Tout ça peut attendre un peu.
« Oui, on ferait bien d’y aller mais… Mais t’es sûre d’être en état de conduire jusqu’à l’hosto ? Tu pourrais bien être en état d’choc et ne pas te rendre compte que tu as mal quelque part… Tu compares l’accident à un film… Qui fait ça en état entièrement conscient ? - Elle lui sourit, ça se voit que tu ne me connais pas du tout ! Je vais très bien, ma mère m’a acheté une nappe de table, je pourrais survivre à une tornade avec, parce que tu vois y a des fleurs dessus !» Bah oui chacun sa cape de Superman … Elle jeta le colis ouvert sur le siège arrière et invita le jeune homme à rentrer mais il ne semblait pas encore convaincu de l’état de santé en béton de Lavanya. «- Tu t’en sens capable… Tu… Tu t’appelles comment au fait ? - Lavanya et je pète la forme ! » Elle lui fit signe de monter dans la voiture et resta quelques secondes devant son volant comme si c’était la première fois qu’elle allait conduire et qu’elle voyait un volant de sa vie. Il se passa quelque chose extrêmement bizarre quand elle mit le contact, les airbags se déclenchèrent tout d’un coup, la voiture recula d’un bond...Et comme toute voiture possédée par une technologie retardée, les ceintures de sécurité se bloquèrent, elle frappa violemment sur le coussin qui l’empêchait de respirer, de voir ou même de bouger, comment ce truc pouvait techniquement la sauver ? Elle était en train de mourir paralysée, la poitrine écrabouillée par la ceinture qui avait décidé de ne pas l’éjecter de la voiture, qui était pourtant au point mort... On ne sait jamais ! Ne sachant que faire, elle frappa de toutes ses forces dans la boîte à gant et à tâtons elle ramassa un petit couteau et assassina son airbag qui se dégonfla pour la laisser respirer. *Je devrais apprendre à faire de la boxe juste pour me battre contre ma voiture quand elle m’agresse pour me protéger* Les cheveux complètement en pétard et après avoir bien insulté sa voiture elle demanda des nouvelles de son invité à bord: “NAN SÉRIEUX ! Ça se déclenche que quand on n’en a pas besoin ! Alors comment tu trouves l’accueil de ma Batmobile taré ? Je pense que ma voiture ne m’aime pas, elle a décidé de nous tuer coûte que coûte !” Elle regarda le jeune homme qui était bien pâle et qui ne semblait pas être au top de sa forme, il essayait de lui parler sûrement pour rester conscient malgré le choc et Lavanya répondait dans un ordre aléatoire rendant la conversation vide de sens: “Je suis nouvelle dans cette ville, tu y habites depuis longtemps ? Bon je suis un peu nostalgique de mes jours pluvieux perdus à Londres mais à part les chauffards je trouve cette ville magnifique ! Hey t’as vu Coldplay va bientôt faire un concert à la plage, le 18, ah c’est bientôt, hein ! Tu veux manger un chewing-gum ? C'est quoi ton nom déjà ?” Elle racontait tout et n’importe quoi alors que lui semblait lutter pour rester les yeux ouverts, elle ne pensait qu’à une chose il allait mourir en attendant qu’il y a un concert de Coldplay je ne sais où... Elle lisait les panneaux, les affiches qui passaient devant eux, tant qu’il avait les yeux ouverts elle ne s’arrêtait pas de l'harceler de questions.
Le constat ! On n’a pas fait de constat… Serait-elle capable de m’enfumer pour ça ? Au pire, il faut que je regarde sa plaque avant de monter dans sa voiture. Si je retiens sa plaque, j’aurais quelque chose pour faire pression. Avant donc de rejoindre sa voiture, je traine un peu le pas. Mes yeux traines sur sa voiture. J’active ma mémoire. Je dois me souvenir de ce foutu alignement de chiffres et de lettres. J’en suis capable. Je me le répète, encore et encore. Pourquoi n’ai-je pas une mémoire photographique ? Vous savez, les gens qui en ont une, ils sont capables de réciter tout ce qu’ils ont lu. Je parle d’une vraie mémoire photographique, bien sûr… Ce sont des petits génies. Je les envie. J’aimerai que tout soit aussi simple pour moi aussi. Mais dans un sens, je suis heureux de pouvoir oublier certaines images. Avec le temps, j’ai fini par remarquer que ce sont celles que l’on préférerait effacer à jamais qui restent gravée en nous. Je frissonne légèrement avant d’entrer dans la voiture de la demoiselle. Elle me dit qu’elle pète la forme mais je trouve ça louche. Comment quelqu’un qui vient de rentrer dans une voiture peut être bien ? Ce n’est pas l’expérience la plus traumatisante mais quand même !
Alors que je suis assis sur le fauteuil passager, j’essaye de continuer de répéter mentalement les numéros de sa plaque. Mes paupières se ferment presque par réflexe mais je lutte pour les garder ouverte. Je ne peux pas m’endormir. Je ne suis pas fatigué. J’ai passé un bon début de journée. J’ai eu une bonne nuit de sommeil. Je ne suis pas fatigué ! Si Lavanya, puisque c’est son prénom, raconte aux assurances ou même à la police que je me suis endormi… Tout ça pourra se retourner contre moi. Elle pourra me faire passer pour le fautif. Non ! Non. Et non ! Je ne vais pas m’endormir sur le siège de sa voiture même si j’en meurs complètement d’envie.
Je ne sais pas ce qu’il se passe. La voiture vibre. La fille hurle. Je détourne le regard vers elle et aperçoit son airbag gonflé. Ça ne me rassure pas vraiment. Tout d’abord parce que l’airbag passager ne s’est pas également mis en route. Donc soit il n’y en a pas, soit elle l’a désactivée. Ensuite parce qu’elle illustre parfaitement le cliché de la femme au volant. Elle me rentre dedans. Elle hurle. Elle ne vérifie pas si elle est au point mort ou non. Elle s’acharne contre l’airbag. Elle parle. Elle s’agite et elle n’est pas capable de m’amener à l’hôpital. Femme au volant… Vous connaissez tous la suite ? Ben là, j’en ai plus que la preuve. Déjà que je suis dans un sale état à cause d’elle mais je dois vous avouer que j’ai peur pour la suite. Elle va faire quoi après ? Griller un feu ? Klaxonner les chauffeurs ? Enclencher une marche arrière au lieu d’une première ? Je suis sûr la place du mort… Comment voulez-vous que je sois rassuré ?
« Je suis nouvelle dans cette ville, tu y habites depuis longtemps ? Bla bla bla… je trouve celle ville magnifique ! Bla bla bla… ton nom déjà ? » J’avoue, j’écoute pas du tout ce qu’elle dit. J’essaye de me répéter sa plaque, de garder les yeux ouverts et de l’écouter en même temps. Ça devient de plus en plus difficile. J’ai l’impression d’avoir chaud et froid en même temps. Mes paupières se ferment un instant mais au lieu de visualiser la plaque d’immatriculation de la jeune femme, ce sont des souvenirs qui reviennent à moi. Du sang. Du sang partout. J’entends ses cris et mon cœur bat la chamade. J’ai l’impression d’étouffer. Il fait froid et le vent me fouette le visage. Je cours. Je ne sais plus vraiment où aller et quoi faire. J’ai perdu tout moyen de réflexion. Lorsque j’ouvre à nouveau les yeux, le froid est toujours présent. Il n’est pas dans l’air mais en moi. Il me glace les os. Mon regard s’abaisse sur mon ventre. Mon t-shirt est tâché comme la remarqué Lavanya tout à l’heure. Mais ce n’est pas seulement parce qu’elle s’est essuyée dessus. Je crois que je saigne. C’est juste là, en dessous des côtes sur ma droite. Ça m’arrange parce que c’est le côté qu’elle ne peut voir. Je ne veux pas qu’elle le voit. Elle risquerait de péter encore plus un câble.
« Jude… J’m’appelle Jude…» Lavanya… C’est comme cela qu’elle s’appelle. La..Lava…La vanille… La vanilla… Lavanya… « Tu viens d’où ? Ton prénom… Il est plutôt original, j’trouve. » Je me suis redressé sur le siège. Je plaque mon bras droit contre mes côtes en essayant de masquer ma douleur. « Tu penses qu’on en aura pour… combien de temps ? » Parce que je ne suis pas sûr d’être en pleine forme pendant longtemps. Seulement, je sais ce qu’il va m’attendre aux urgences. Ils vont me redonner des antidouleurs pour que je ne sente pas les souffrances qu’ils me feront en enlevant les corps étrangers nichés en moi. Des putains d’antidouleurs… Je sais ce qu’ils font à mon corps, à mon être, à mon cerveau. Je n’en veux pas. Je veux qu’ils me demandent avant de me donner quoi que ce soit. Je refuserai le moindre médicament. Je préfère encore hurler à la mort que de retomber dans ce trou noir de ma vie. Je ne veux pas recommencer à prendre des pilules. Je ne veux pas ne penser qu’à ça. J’ai réussi à m’en sortir. J’ai réussi à tout arrêter. Grâce à ce qu’on a vécu. Grâce à Kaylee. J’ai réussi à sortir de ce cauchemar alors je ne veux pas recommencer. Je sais que je suis faible. Je sais qu’il ne suffit d’un rien pour retomber dans cet abime. Un verre. Une cigarette. Un peu d’herbe. De la poudre. Un comprimé… Il ne suffit que d’un petit truc pour tout reprendre.
« Je suis Indienne et Anglaise (j’suis métisse, femme de couleur lalalalaaaa), je suis née en Inde et j’y suis restée avec ma mère jusqu’à mes 16 ans après je suis partie en Angleterre. Enfin, bref mummy gives me my name ! » La voix du jeune homme se faisait de plus en plus saccadée. *Dis donc c’est moi ou j’ai plus de réseau avec un mec qui est sur le siège arrière…* « Euh… Bientôt, tu ne parles pas très bien … » Elle jeta un coup d’œil au rétroviseur, elle vit le t-shirt du jeune homme imbibée de son sang et qui serrait ses côtes, elle ravala sa salive et commença à accélérer : « Au lieu de me dire je m’appelle Jude, t’aurais pu commencer par je vais bientôt mourir ! Ces mecs n’ont aucun sens des priorités… Pfff !» Elle se mit à doubler toutes les voitures qui étaient devant elle, quand elle se fit insulter par un conducteur : « - Il ne faut pas laisser les femmes derrière un volant ! - Ta mère aurait du te rouler dessus quand elle en avait l'occasion connard ! » Les pneus crissèrent, le capot fumait, sa voiture n’était pas du tout en état pour rouler à une telle vitesse mais elle s’en foutait complètement, plus les secondes passaient plus le discours du jeune homme était saccadé Elle voulait allumer la clim, mais tout en gardant les yeux sur la route c’était assez compliqué donc elle tapa sur tous les boutons et sans le faire exprès alluma l’autoradio... “Super du heavy metal !!! J’adore pas toi ?” Elle rigolait mais il ne répondait pas, elle se retournait pour voir qu’il était vraiment mal en point, elle n’était qu’à quelques mètres de l’entrée de l'hôpital donc elle se mit à rentrer dans toutes les voitures qui étaient devant elle (en mode auto-tamponeuse). *Un constat ou quatre, quelle est la différence ?* Elle klaxonna comme une folle, les docteurs sortirent de l’établissement et s’approchèrent de la voiture: “- Qu’est-ce qui s'est passé ? - Je lui ai rentré dedans avec ma voiture. - Monsieur vous m’entendez ? Quel est votre nom ? - Il s’appelle Jude - Madame s’il vous plaît ne bougez pas” Et comme toute personne paniquée qui comprend rien elle se mit à bouger: “Hein pourquoi ?”
Non franchement. Vous voyez mon état, vous voyez le sien… De qui avez-vous le plus peur ? Ok, je suis sur le point de m’évanouir car je perds pas mal de sang. Mais je reste assez conscient de mon état. J’arrive à rester éveillé et je sais ce qui se passe autour de moi. Malheureusement. Malheureusement car je préfèrerai ne pas assister à la conduite de la demoiselle une minute de plus. Elle, au contraire, je crois qu’elle est dans un état second. Il lui est impossible de rester calme plus de deux secondes de suite. Elle roule comme une timbrée. Je sais qu’on est pressés mais je n’ai pas spécialement envie de mourir à cause d’un second accident. Elle tient des propos incohérents. Elle chante, parle dans une autre langue. Qui est cette personne ? Pourquoi mon chemin a-t-il rencontré le sien ? Franchement… Je commence à sérieusement me poser des questions. S’il Dieu existe, j’aimerai qu’il m’explique pourquoi il m’a fait ça. Je n’ai pas déjà vécu assez d’évènement traumatisant dans ma vie ? Ça ne lui suffisait pas ? Il fallait qu’il fasse en sorte que Lavanya, la folle, me rentre dedans. Merci… Franchement, merci ! Je crois qu’il n’y a pas d’autres mots.
Moi ? Amer ? C’est possible que je le sois. Plus je lutte pour rester éveillé, plus mon humeur décroit. J’ai envie de lui arracher les tripes à elle et au mec qui l’insulte. Depuis quand les gens sont-ils si vulgaires au volant ? Peace. Restons zen. Vous voulez savoir un truc qui pourrait me rendre fou ? Dans « bientôt » je serais à l’hôpital. Bientôt, c’est l’approximation que m’a donné la demoiselle. Plus précis, tu meurs ! Bref. Dans ces quelques minutes, on me redonnera des antidouleurs. Je vais devoir me battre pour les refuser ou bien refuser l’ordonnance qu’ils me prescriront par la suite. Je vais devoir me battre contre des médecins. Or, je suis tellement dans un état second que je sais que je n’aurais pas le dernier mot. Dans le pire des cas, ils m’administreront des sédatifs pour m’endormir et qu’ainsi je les laisse tranquille. N’est-ce pas merveilleux ? Dans quelques minutes, tous mes efforts pour arrêter mon addiction seront réduits à néant. N’est-ce pas merveilleux ? Ne trouvez-vous pas que c’est la chose la plus miraculeuse du monde ?
Je crois que je vais péter un câble. Je vais devenir dingue. Je ne veux pas retomber dans mes vices mais je sais que je n’aurais jamais le courage de me battre à nouveau contre l’appel des médicaments. C’est trop récent. Nous avons tout stoppé. Nous nous sommes battus et entraidés. Nous avons réussi. Je vais avoir besoin d’aider. De son aide… Je crois que je n’y arriverai pas sans elle. Je dois l’appeler. Tant pis si ça la rend folle. Je dois lui téléphoner et lui dire de venir pour expliquer mon cas aux médecins. Elle saura leur expliquer… Mais je crois que je n’ai plus mon portable sur moi. J’ai… J’ai laissé mon portefeuille dans la voiture. Non ? Je ne le sens pas dans ma poche. Ma main tapote doucement. Je ne sens rien à part mon jean usé et délavé. La radio me fait sursauter et par réflexe je ferme les yeux. Sauf que mes paupières sont trop lourdes pour que je parvienne à les ouvrir à nouveau. Fais un effort Jude ! Ce n’est pas si compliqué d’ouvrir les yeux. Mais j’ai l’impression d’avoir perdu la notice de mon propre corps. Comme si je ne savais plus comment faire pour ouvrir les yeux. Je ne trouve plus le bouton.
« Monsieur vous m’entendez ? Quel est votre nom ? entendez ? Quel est votre nom ? » « Il s’appelle Jude. » « Madame s’il vous plait ne bougez pas.» Les voix se mélangent. J’entends des bruits d’ambulance. Je comprends alors que nous sommes arrivés. Par je ne sais quel miracle j’arrive à nouveau à voir. Nous sommes encore dans la voiture. Un médecin d’une quarantaine d’année en blouse blanche est penché au-dessus de moi. Il tend une petite lampe torche à une vingtaine de centimètres de mon visage est m’ébloui. Je bas des paupières pour lutter contre la lumière.
La minute d’après je me retrouve dans un brancard. Le plafond défile dans mes yeux. « Jeune homme, une vingtaine d’année. Accident de voiture. Tension faible. Il a perdu beaucoup de sang et a un morceau de verre logé sous les côtes gauches. » J’essaye de bouger mais je n’y parviens pas. Ma tête est bloquée dans une espèce de mousse. Je vois des visages au-dessus de moi. Les voix sont de plus en plus nombreuses. Les sons, les mouvements. Tout bouge autour de moi. « Je…Non… Kaylee…Appelez Kaylee ! » Une infirmière s’approche de mon visage. « La demoiselle qui était avec vous est entre de bonnes mains, ne vous inquiétez pas. » Quelle demoiselle ? Non. J’hoche la tête, enfin essaye, de gauche à droite. Elle se trompe. Kaylee n’est pas la folle qui m’accompagnait. Kaylee est une folle, oui, mais dans un autre sens. C’est la fille la plus spontanée qui existe. Elle résonne parfois comme une enfant capricieuse et m’a à tous les coups quand elle me lance son petit regard triste. Kaylee est la femme que j’aime, celle dont je ne peux me passer, celle qui partage mes jours et mes nuits. Celle qui connait tout de moi, même mes plus noirs secrets. Je veux la voir. Je veux prendre sa main et lui dire que je l’aime. Au cas où… Peut-être que je ne serais plus le même en ressortant de cet hôpital. Peut-être que mes blessures feront ressortir l’homme que je camoufle au plus profond de moi. Je veux qu’elle soit là. Je veux la voir avant qu’ils me donnent quoi que ce soit. « On va vous donner des calmants, vous allez vous sentir mieux !» « NON ! » Un cri de rage sort de ma gorge. « Kaylee ! Appelez Kaylee ! Lâchez-moi ! » Je me demande s’ils comprennent. Je sais qu’ils ne m’écouteront pas. Je veux savoir ce qu’ils ont fait de Lavanya. Elle est la seule à pouvoir m’écouter et appeler Kaylee. Je lui donnerai le numéro. Mais pour l’instant… Il n’y a plus qu’à attendre et espérer.
Un médecin demanda de l’accompagner, elle vit Jude dans le brancard s’éloigner: “Je... Je ne comprends pas.” Elle se retourna et vit son siège ensanglanté, elle posa sa main sur sa nuque et sentit le sang, son souffle devenait bruyant, elle qui se sentait très bien, comme un besoin de se justifier à Jude qui n’était plus là elle dit tout doucement: “ Je ne savais pas...” C’est à ce moment qu’avoir froid dans le dos n’est pas qu’une expression, sa chemise imbibée de son sang lui glaçait le dos, elle croyait qu’elle avait juste un peu peur. Elle marcha accompagnée de docteur et infirmiers, ils voulaient la mettre sur un brancard mais elle refusa, elle était encore consciente et elle avait un don pour ignorer la peine qui était assez troublant pourtant elle était encore plus paniquée, elle questionna le médecin qui l'auscultait: “- Jude ne va pas mourir, hein ? - Il est entre de bonnes mains... - Et moi aussi ? - Vous avez mal autre part ? lui demanda t-il sans répondre à sa question - On ne peut pas vraiment me faire confiance pour donner une réponse sincère à cette question.” Il regarda l’infirmier derrière lui: ”Elle a conduit jusqu’à l'hôpital sans se rendre compte de sa blessure, docteur. - Bon on va vous recoudre, vous faire un IRM pour voir si tout va bien mais d’abord coupez-lui les cheveux ! :D - Pourquoi vous êtes si heureux de me raser ma tignase ? - Ma femme reste des heures dans la salle de bains pour s’occuper de ses cheveux, je me venge sur la gente féminine !” Elle sourit au médecin, c’était un mec marrant mais bon elle était un peu triste de voir des mèches s’empiler les unes sur les autres : “Ma blessure est si grande que ça ?” Le personnel hospitalier s’échangeait un petit regard: “- C’est juste... que ça ne me fait pas si mal que ça... - C’est bientôt fini... C’est bon, emmenez-la !” Elle s’allongea sur le brancard, on l’emmena rapidement en salle d’opération: “- Vous voulez que l’on appelle quelqu’un, au cas où ? - Non, non c’est bon...” Une lumière blanche aveugla la jeune femme, à qui l’on mis un masque pour qu’elle soit inconsciente pendant l’opération.