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 L'heure de la vérité a sonné.

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Sawyer E. Clarks
Sawyer E. Clarks
lama en évolution


› MESSAGES : 331
› EMMENAGEMENT LE : 11/05/2013
› AGE : 35
› STATUT CIVIL : Fille biologique de Heath Wilde, décédé il y a un an & d'une junkie qui n'a jamais voulu de moi. Fille biologique des Clarks, ma mère est décédée quand j'étais adolescente tandis que mon père vient de quitter ce monde. Il me reste Aleksey St James qui endosse le rôle de père à la perfection. Côté coeur après deux années près d'un homme violent, j'entame une relation avec un homme plus vieux de vingt deux ans : Alexander Ballmer.
› QUARTIER : En recherche d'une collocation pour me stabiliser quelque part.
› PROFESSION/ETUDE : Ancienne interne à l'hopital, je viens d'abandonner mes études.
› DOUBLE COMPTE : Marissa I. Jefferson - Mischa S. Miller - Noah S. Harper - Harper M. Carrington - Samuel N. Hamilton - Charlie Keynes - Arizona R. Donroe- Elisabeth Howard & Erin R. Preston.
› CELEBRITE : Shelley Hennig.
› COPYRIGHT : © tearsflight
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MessageSujet: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyMer 7 Aoû 2013 - 20:02


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


Pourquoi le monde entier s’efforçait-il à mentir, constamment, alors qu’au final tous les secrets finissaient par voir le jour tôt ou tard. Un secret n’était-il pas fait justement pour être révélé, c’était plus intéressant non ? Sawyer n’avait jamais été fan des mensonges ou même des secrets, bien sûr comme tout le monde elle avait son petit jardin secret. Cependant elle n’avait jamais eu de lourds secrets, le style qui vous fait froid dans le dos et qui vous inquiétez tout le long de votre vie tellement vous avez peur qu’il éclate au grand jour. La jolie brune n’était pas du genre à mentir, capable de détourner les conversations sans avoir besoin de recourir à un mensonge. Pourtant la jeune femme cachait quelque chose, une chose pas si terrible que cela mais qui pouvait changer la vie de beaucoup de personne c’était pourquoi elle n’avait jamais rien dit. Personne n’était au courant, que ce soit Joshua ou Aleksey. Depuis sa plus tendre enfance Sawyer avait toujours eu quelque chose qui l’intriguait, elle se posait beaucoup de questions depuis toujours et avait l’impression que ça l’empêchait de grandir, d’évoluer. Pourquoi ses parents l’avaient-ils abandonné ? Une question simple qui restait toujours un mystère, un mystère qui lui pesait beaucoup trop. Ses parents adoptifs n’avaient jamais connu l’identité de ses parents biologiques, en effet Sawyer avait été abandonné dés la naissance. Une patrouille de police avait découvert un sac de voyage près de l’église, intrigués ils s’en étaient approché avant de la trouver à l’intérieur, entouré d’une petite couverture. Comment pouvait-on abandonner son enfant ainsi, comme un animal ? Et encore elle était persuadée qu’on aurait pris plus de soin à abandonner un animal. Sawyer avait grandi avec un manque au fond d’elle, celui de ne pas connaître sa mère et son père. Elles aimaient ses parents adoptifs mais ce n’était pas pareil, ça ne le serait jamais…

FLASHBACK.

« Dégage de chez moi ! » Reculant d’un pas en arrière, elle sentit son cœur s’accélérait alors que la personne face à elle voulait qu’elle parte. Restant dans l’ouverture de la porte de cet appartement miteux Sawyer secoua la tête négativement. « Non ! Vous me devez au moins une réponse. J’ai le droit de connaître la vérité. » Fronçant les sourcils, elle ne comptait pas faire demi tour, pas après tout ce qu’elle avait du faire pour retrouver cette femme. Dés son arrivée à l’université de Yale elle avait prit contact avec un détective privée, le payant avec sa malheureuse paie suite à un boulot de serveuse qu’elle avait trouvé. Il était le seul à pouvoir faire quelque chose pour elle, les autorités ne voyaient pas l’intérêt de rechercher ses parents biologiques et chez elle personne ne la soutenait. Après près de huit mois de recherche il avait enfin trouvé quelque chose, une adresse, celle de sa mère… Sawyer avait pris le train quittant Yale pour débarquer du côté de Boston où vivait sa génitrice. « Tu veux savoir quoi ? » Froide, distante cette femme ne semblait pas touchée par ce que venait de faire Sawyer pour la retrouver. « Pourquoi vous m’avez abandonné, qui est mon père ? » Un rire se fit entendre, celui de la femme qui semblait sous l’effet de l’alcool, voir même de la drogue. Avalant difficilement sa salive elle patienta quelques secondes avant que cette femme prenne la parole. « Je n’ai jamais eu envie d’être mère, j’aurais préféré avorter mais je m’y suis prise trop tard. Je ne pensais pas que tu survivrais à vrai dire… tu devrais partir maintenant, et ne reviens pas. Je n’ai pas envie de te connaître, et encore moins de faire semblant de m’intéresser à toi. » Les lèvres légèrement tremblantes, Sawyer avait une dernière question. « Qui est mon père ? » La femme sourit, elle semblait amusée par la question de la jolie brune. « Heath Wilde… je te conseille de ne pas aller le voir. » Claquant la porte, mettant fin à cette conversation qui laissait un goût amer à la jeune femme.

FIN DU FLASHBACK.

Les battements de son cœur s’accéléraient au fil de ses pas, elle voulait faire demi-tour et pourtant continuer d’avancer en direction de la maison de Heath. Sawyer avait déjà repéré sa villa, passant plusieurs fois devant chez lui elle n’avait cependant jamais eu le courage de s’arrêter. Aujourd’hui elle voulait lui faire face, elle le devait, c’était trop pesant… Sonnant, elle passa une main dans ses cheveux détachés, se mordant à plusieurs reprises sa lèvre nerveusement.
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 0:10


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


Quarante-deux ans. On ne parvient pas à quarante-deux années de vie sans qu’il y ait des zones d’ombres. Des choses dont l’on n’est pas fier. Des secrets. Des zones d’ombre. Des souvenirs que l’on voudrait mieux oublier.
Il y pensait, assis dans son salon. Les coudes appuyés sur les genoux. La tête prise entre ses deux mains. Il avait, face à lui, une unique feuille de papier pliée en deux, ouverte sur les quelques mots qui venaient de tout remettre en question. Mrs Hudson lui avait remis une enveloppe, plus tôt dans la journée. Sans timbre. Pas vraiment d’adresse - juste son nom. Il l’avait ouverte en croyant à une mauvaise blague, un canular quelconque, tout, n’importe quoi. Mais les mots avaient fait sens - alors qu’ils n’auraient pas faire sens. C’aurait dû être une vaste blague, et puis quoi, comment aurait-il pu être père? Mais une heure s’était écoulée depuis qu’il avait ouvert ce courrier. Et il n’avait pas pu s’empêcher de le comprendre - et de trouver dans sa mémoire des éléments qui pouvaient l’éclairer.
Le calcul avait été vite fait. Cette fille - sa fille - avait quel âge? Autour des vingt? Vingt-cinq ans? Plutôt vingt-cinq ans. Et si tout cela était vrai... il avait, dix-sept ans alors. L’époque où il était devenu un autre homme, celui que la ville avait connu pendant plus de deux décennies. Bouffé par l’absence de ses parents. Se dirigeant, lentement mais sûrement, vers la même carrière que son père. Prêt à tout pour être comme lui, pour mériter une place dans son coeur. Il avait commencé à apparaître à ses côtés, histoire de se faire un nom à son tour. Et il était tombé tout droit dans le piège qui l’attendait, patiemment, dans un monde de faste et d’apparences. Des traits de poudre blanche sur une table. Des verres d’alcool, pour noyer ce qu’il reste de conscience.
Il savait qu’il avait eu tord. Rétrospectivement, il savait qu’il avait eu tord. Longtemps, il avait pensé avoir eu de la chance. Parce qu’il n’en était pas mort. Que son petit frère, tout ce qu’il aimait dans sa vie, n’avait jamais eu à identifier son corps à la morgue. Parce qu’il n’avait rien commis d’irréparable. Mais cette lettre là... Elle pointait du doigt une preuve qu’il n’avait pas eu tant de chance que cela. Il n’aurait pas dû la croire. Mais il savait que c’était probable. Intensément probable. Qu’il avait très bien pu...
Alors pourquoi n’en avait-il jamais rien su...? Il était jeune, très jeune, certes, mais n’importe quelle femme, découvrant qu’elle est enceinte, pars en quête du père... non? Surtout si elle avait choisi de garder l’enfant, même pour à terme le faire adopter. Même si le père en question était (très) très (très) loin de son état normal au moment de la conception... il aurait dû savoir. Parce qu’il savait qu’il n’aurait jamais, jamais laissé vingt-cinq longues années s’écouler ainsi. Il n’était pas ce genre de personne. Il avait élevé Liam. Il avait élevé son frère. Alors la chair de sa chair...? Non, il n’aurait jamais été question d’adoption. Jamais.
Sa main, machinalement, se porta à son téléphone portable. Sans avoir le temps de réaliser ce qu’il faisait, il avait composé le numéro de Joan - parce qu’il avait tellement, tellement besoin d’elle à cet instant, que la douleur en devenait presque insupportable. A la seconde tonalité, il avait commencé à réaliser que ça serait une très, très mauvaise idée. Ca serait probablement la goutte d’eau qui ferait déborder le vase - et foutrait en l’air ce bonheur radieux qu’il était enfin en train de construire. «Joan, je voulais...» Il eut un temps de silence. Non. Perdre Joan maintenant... Non. Il ne voulait pas prendre ce risque. Et tant pis si c’était lâche, horriblement lâche. «... juste savoir quelles étaient tes fleurs préférées.» D’accord, il avait fait mieux dans le genre rattrapage in-extremis, mais cette donnée pourrait bien lui servir un de ces jours - on ne sait jamais, qu’il ait un truc à se faire pardonner. Hibiscus. Il aimait bien, les hibiscus - une preuve de plus que cette femme était faite pour lui.
Mais au moment où il avait raccroché, son coeur s’était à nouveau retrouvé comprimé dans cet étau douloureux. Il avait recommencé à penser, à essayer de se souvenir de tout, n’importe quoi, un indice, n’importe lequel. Quelque chose qui pourrait justifier tout cela. Une nuit où il avait plus déconné qu’une autre. Il passa une main sur son visage. Machinalement, sortit une cigarette du paquet qui traînait devant lui, l’alluma, tira longuement dessus. Comment avait-il pu ne pas savoir? C’était une culpabilité, brute, qui lentement mais sûrement, commençait à le ronger.
Il fut interrompu par un grand raclement de gorge. Il leva la tête. Oh. Ciel. Mrs Hudson, sa seule, unique et légendaire gouvernante. Elle eut un temps d’arrêt devant sa mine défaite - et d’une voix un peu moins acerbe que d’ordinaire, lui glissa: «Il y a une jeune fille pour vous dans le hall. Je vous l’envoie?» Merde, il n’avait même pas entendu sonner. Super. Il perdait complètement les pédales, & avec elles le contact avec la réalité. Une nouvelle fois, il passa une main sur son front. «Brune. Plutôt jolie. Elle a dit qu’elle s’appelait Sawyer. Entre nous, elle est beaucoup trop jeune pour vous. J’ose espérer que vous ne couchez pas avec.» Que d’amabilité. Attendez... Sawyer? Il manqua de s’étouffer avec la fumée de sa cigarette. Merde. Merde. Merde. Sawyer. Il eut l’envie, immédiate, de refuser de la voir. Mais son adorable gouvernante avait sûrement déjà craché le morceau sur sa présence dans la maison - et c’était le moment ou jamais d’avoir des réponses. 
Des réponses de sa fille.
Sa fille...
Il hocha lentement la tête. Ne songea même pas à préciser que non, bien sûr, il ne couchait pas avec. Et encore moins que la chose ne pourrait jamais, ô grand jamais se produire... parce qu’elle était son enfant.


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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 22:05


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


Les secondes défilaient à toute allure et pourtant ça lui semblait long, trop long. Tournant les talons elle s’apprêtait à partir, elle ne reviendrait pas ce n’était pas une bonne idée. Pourquoi cet homme aimerait-il connaître sa véritable identité ? Après tout il l’avait abandonné, il n’avait jamais rien fait pour la retrouver à moins qu’il ne soit pas au courant de tout ceci. Peut être qu’il était du genre à coucher avec la première venue et ne pas assumer les conséquences de ses actes, elle en doutait pourtant. Sawyer ne le connaissait pas après tout, et pourtant elle ne l’imaginait pas ainsi, lâche. Pourtant elle devait bien admettre qu’il vivait sa vie tranquillement sans se soucier de ce qu’elle était devenue. Il était préférable qu’elle parte et qu’elle garde tout ceci pour elle, pour le bien de tous. Cet homme, ce géniteur avait sa vie et même si elle n’en connaissait rien à part deux, trois détails comme le fait qu’il avait un frère, un bar et une villa impressionnante. Tout cela pour dire qu’elle n’avait pas sa place dans cette vie, dans sa vie. Sawyer avait également l’impression que ça allait mal se passer, il était fortuné et la prendrait pour une profiteuse, il réclamerait un test ce qui était tout à fait normal mais ce n’était pas ce qu’elle voulait, elle n’était pas là pour son argent, elle s’en moquait, elle ne voulait qu’une chose comprendre pourquoi il l’avait abandonné. Pourquoi ?

Alors qu’elle se tournait, prête à s’éloigner elle aperçut une dame. La mère de Heath ? Vu sa tenue elle en doutait légèrement. Glissant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle tenta un sourire alors que cette femme lui demandait qui elle était et ce qu’elle voulait. « Bonjour… je m’appelle Sawyer je… j’ai besoin de parler à monsieur Wilde. » Elle ne voulait pas paraître trop familière en l’appelant Heath, en tout cas pas devant cette femme qui n’était pas franchement souriante. Suivant cette dame, elle entra à l’intérieur se retrouvant dans le hall d’entrée. Si elle avait pu elle aurait sûrement lâché un « wouah » mais elle préférait s’abstenir de tout commentaire. Ses yeux s’illuminaient, posant son regard aux quatre coins la pièce avant de se rendre compte qu’elle venait de lui dire d’attendre là. S’éloignant, la laissant seule. Sawyer tendit l’oreille essayant d’entendre quelque chose mais à part un calme inquiétant il n’y avait pas de bruit.

Le stress l’envahissait, elle ne l’avait vu qu’une seule fois et avait apprécié l’homme qu’il était mais ce soir là Heath avait eu à faire à une cliente comme une autre et non à sa fille. Elle angoissait. La jolie brune partait dans l’idée qu’il allait l’envoyer bouler. Entendant des bruits de pas, posant son regard sur cette femme qui devait être la gouvernante au vu de ce qu’elle faisait. « Suivez-moi. » Décidément elle n’était pas très aimable. Avançant, restant derrière cette femme elle se stoppa alors qu’elle lui indiquait la porte à prendre. Tandis que la gouvernante s’éloignait d’un œil curieux, la jolie brune resta sans bouger complètement paniquée. Sentant son cœur battre à vive allure, elle n’avait rien préparé, qu’allait-elle lui dire ? Faisant son entrée, trouvant une force en elle d’avancer. Apercevant alors Heath, elle ouvrit la bouche, quelque peu hésitante. « Bonjour. » Rapprochant ses deux mains, tordant ses doigts les uns avec les autres elle dit tout ce qui lui passait par la tête. « Je suis Sawyer… on s’est croisé la… la dernière fois dans, dans votre bar. » Pinçant ses lèvres, complètement paniquée, elle n’arrivait plus à trouver ses mots. « Désolé de vous déranger, je… je… » Merde Sawyer ressaisit toi ! « Je voudrais vous parler. » Voilà.
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyMar 13 Aoû 2013 - 23:46


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


 Il avait entendu quelques pas dans la pièce - et il n’avait pas relevé la tête. Bravo, du grand Heath Wilde - il s’était toujours targué de pouvoir affronter n’importe quelle situation, et voilà qu’il se retrouvait comme un con à ne pas oser regarder une femme. Non, pas une femme. Une fille. La sienne. C’était bien là le problème - et c’était un problème monumental. Toute une vie à se la jouer sans attaches, avec le monde entier. Et voilà qu’il se découvrait père de famille. Non - il se corrigea intérieurement, alors que les bruits de pas se rapprochaient. Il se découvrait potentiellement père de famille. Il passa le bout de sa cigarette sur le bord du cendrier pour en retirer la cendre. Leva les yeux, alors même qu’une voix s’élevait à nouveau dans la pièce.
C’était bien elle. Il la regardait, fixement, cherchant le moindre point communs entre leurs deux visages, comme vous vérifier cette théorie abracadabrante de lettre anonyme. C’était bien la jeune femme qu’il avait croisé au Wildjam, avec qui il avait longuement discuté - est-ce qu’elle le savait, alors? C’était vrai que la situation ce jour là semblait absurde, rétrospectivement. Pourquoi venir taper ainsi la discussion à un illustre inconnu qui a près de deux fois votre âge? C’était une jeune femme - elle avait probablement autre chose à foutre que venir boire de la bière seule et discuter avec le gérant. Et elle voulait lui parler. D’accord. Il n’y avait probablement plus aucun doute à avoir, il supposait. Et puis, à bien les regarder, il était vrai qu’ils avaient un certain nombre de points communs. Sur le plan caractéristiques physiques générales. Quelque chose dans la couleur des cheveux, la forme du visage - ou alors il se montait magistralement la tête? Il tira une nouvelle fois sur la cigarette. Soupira. Prit la lettre entre ses mains, et la leva au-dessus de sa tête pour montrer à la jeune femme qu’il était en sa possession. Peut-être même que c’était elle, qui la luit avait envoyée?
Quel grand bordel.
«C’est de ça que tu voulais me parler?», demanda-t-il à propos de ce courrier, en détournant à nouveau le regard vers le cendrier et l’éternel verre de scotch. Il ne savait pas trop comment agir - pour le coup, c’était une situation réellement inédite dans sa vie. Il n’avait jamais, ô grand jamais eu à affronter l’éventualité d’une paternité - et ne parlons même pas de l’éventualité de la paternité d’une femme de cet âge. Il passa une main sur son visage. Putain. Il était nerveux. Après quarante-deux ans passés à prendre bien soin de ne jamais avoir l’air nerveux, à ne jamais se laisser dépasser par les évènements extérieurs. Il arracha la cigarette de sa bouche. Elle était parfaitement incapable de le calmer en cet instant. Il l’écrasa dans le cendrier, et laissa tomber la question qui lui brûlait les lèvres depuis l’instant où il avait ouvert cette putain d’enveloppe: «Est-ce que je suis ton père?»
Et là, il se sentit con. Extrêmement con. Ce n’était pas quelque chose que l’on disait d’ordinaire, pas sur ce ton là, pas une question de tous les jours, du tout. Il était même à peu près certain de ne jamais avoir prononcé ces mots, alignés ainsi. Il planta son regard dans celui de la jeune femme - elle avait l’air encore plus nerveuse et terrifiée que la dernière fois, au bar. Instantanément, il regretta le ton presque abrupt sur lequel avait été posée sa question, pourtant fruit pur de sa propre nervosité. Il secoua la tête, et d’un timbre de voix proche de l’excuse il ajouta: «Désolé... C’était un peu brutal.» Il haussa un peu les épaules, désormais incapable de quitter des yeux le mégot qui continuait de fumer. «Bien sûr que non tu déranges pas.» Techniquement, si elle était véritablement sa fille, elle était loin de déranger quoi que ce soit. Au contraire. Elle aurait dû venir le «déranger» il y a bien longtemps. Prendre sa place. Prendre la place qui lui revenait légitimement - même s’il était certain d’être au fond un piètre père, et plus encore quand il s’agissait d’élever une fille. Mais il avait de l’argent. Une capacité certaine à venir en aide aux gens, quand il les aimait vraiment. Des relations. Et puis... il existait, simplement. Parce que si cette fille avait grandi sans père... Il savait ce que c’était. Et il savait que c’était profondément injuste. Il savait qu’il aurait tout donné pour avoir un père véritable à ses côtés, quelqu’un qui verrait en lui la chair de sa chair, un être à chérir et à protéger. Il prit son front dans sa main. «Quel âge tu as, exactement?»


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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptySam 17 Aoû 2013 - 2:34


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


Toute sa vie elle avait attendu ce moment là, elle l’avait imaginé, répété et finalement ça n’avait jamais donné un tel résultat. Heath l’impressionné bien plus que ce qui était toléré. Elle ne se sentait pas aussi à l’aise que la dernière fois, alors qu’elle avait enfin fait sa rencontre sans qu’il ne sache qui elle était. Sawyer avait même été rassuré de voir que le courant passait aussi bien entre eux, elle avait pris cela pour un signe. Le signe qu’il était bien son père. La jolie brune avait pensé qu’elle aurait plus d’assurance, elle s’était tellement préparé à lui faire face pensant qu’elle avait réponse à toutes ses questions… finalement elle était complètement paniquée, angoissé à l’avance qu’il ne veuille pas d’elle dans sa vie ou qu’il la prenne pour une profiteuse. Après tout il ne connaissait rien d’elle, tout comme elle qui ne savait rien de cet homme hormis de ce qu’elle entendait sur lui, son passé. Sawyer ne savait pas s’il connaissait son existence, s’il savait vraiment qu’il avait une fille. Elle aurait du mal à lui pardonner toutes ses années d’absence. C’était quitte ou double, soit il avait été au courant de la grossesse et avait préféré éloigner ce « problème » de sa vie soit elle lui avait fait un enfant dans le dos. Les deux solutions étaient possibles, elle était incapable de savoir pour le moment la vérité. Une chose était certaine sa génitrice ne voulait pas avoir à faire à elle, ne restait plus qu’à savoir ce que voulait Heath.

Fronçant les sourcils alors que son regard se posait sur une lettre tendue par cet homme, reconnaissant la signature de ce fameux « corbeau ». Paniquée, son cœur s’accéléra. Ce n’était pas ainsi qu’elle avait prévu les choses, Heath ne devait pas être au courant. Ca n’aurait jamais du se dérouler ainsi. Elle secoua légèrement la tête de façon négative, incapable de prendre la parole. Elle se sentait de trop dans cette pièce. La jolie brune avait l’impression de déranger, de ne pas être la bienvenue, de l’énerver même… elle recula d’un pas en arrière prêt à s’excuser du dérangement et prête à partir aussi vite qu’elle était venue. Heath reprit la parole, elle avala difficilement sa salive. C’était officiel il ne voulait pas d’elle, c’était tout du moins ce qu’elle ressentait. Son ton, cette façon de lui poser cette question lui laissait penser tout ceci. Baissant le regard, le posant sur ses pieds elle trouvait cela presque absurde. Bien sûr qu’elle était sa fille, tout lui prouvait qu’il était bien le père. Relevant le visage elle posa son regard légèrement humide dans celui de cet homme qui pour le moment n’avait rien d’un père. Il s’excusa, trouvant lui aussi que c’était quelque peu brutal comme approche. Elle saisit cette occasion pour répondre. « Je suis votre fille… je suis désolé. » Désolé d’entrer dans sa vie ainsi, désolé de lui avoir menti la dernière fois, désolé de s’imposer ainsi, désolé de ne pas être forcément ce qu’il attendait… Il menait une vie différente de la sienne, voir débarquer sa fille dans sa vie n’était sûrement pas dans ses projets.

Soulagée, ou presque de l’entendre lui dire qu’elle ne le dérangeait pas. Relâchant ses mains liées elle tentait de se détendre un peu, elle était tellement crispée que ça en devenait inquiétant en tout cas pour l’interne en médecine qu’elle était. Observant Heath de façon très curieuse, elle observait chacun de ses traits, ses mimiques, ses expressions cherchant ce qu’ils avaient en commun. « Vingt cinq ans… » Ça leur foutait un coup de vieux à tous les deux. « Ça veut dire que vous ne saviez pas que j’existais ? » Son cœur s’emballait soudainement, elle priait pour l’entendre dire qu’il n’était au courant de rien ainsi tout serait plus simple, il serait un homme bien à ses yeux et non un connard qui avait abandonné son enfant.
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptySam 17 Aoû 2013 - 18:15


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


 Il avait ressenti quelque chose d’étrange à l’instant où cette jeune femme avait elle-même formulé les mots fatidiques - je suis votre fille. C’avait été... comme un pincement au coeur, extrêmement douloureux. Un pincement au coeur, mais aussi l’impression que quelque chose s’écroulait. Peut-être son insouciance. Peut-être aussi une part de sa vie. Mais surtout, la vision qu’il avait gardé rétrospectivement de sa jeunesse, et ce sentiment d’invulnérabilité magnifique. Les mots de la jeune femme l’avaient plongé dans un monde nouveau: celui de la lucidité. Mais il ne lui en voulait pas. Comment aurait-il pu lui en vouloir? Il était le seul responsable. Elle s’était excusée, et lui avait eu un court soupir d’agacement, puis il avait ressenti le besoin urgent de se lever, avait empoigné son verre de scotch, fit quelques pas dans la pièce - pour évacuer la pression. «T’as pas à t’excuser, je...» Il ne savait pas quoi dire. Merde, depuis quand ne savait-il plus quoi dire? Son regard traversa la pièce, tomba à nouveau sur Sawyer, et il comprit. Depuis qu’il était devenu père, et qu’il s’était rendu compte simultanément qu’il avait été piètre dans ce rôle. C’était même un euphémisme. Il avait été absent. Il ne s’était douté de rien. Foutrement rien. Il avait été indigne, sans même qu’on lui laisse la moindre chance d’agir comme il l’aurait voulu. Cette seule pensée lui donna une bouffée de rage, brute. Il resserra sa main sur le verre de scotch. «...Je suppose que c’est à moi de m’excuser?» Un ton interrogatif - parce qu’il se posait lui-même la question. L’homme de pouvoir qu’il avait longtemps été, maître de sa propre vie et de son destin, se répétait farouchement qu’il aurait dû s’en douter, qu’il aurait forcément pu s’en douter, qu’il y avait nécessairement eu des signes, qu’il les avait simplement et misérablement ratés. Une autre part de lui, plus lucide, les reconnaissait tous les deux victimes. «Vingt-cinq ans...», répéta-t-il, plus pour lui-même que pour toute autre chose. Il avait besoin de réaliser. Deux décennies, une demi-décennie. Autant de temps sans jamais comprendre, sans jamais être mis au courant... Et pourtant, il ne doutait pas de ce qu’elle venait de lui annoncer. Parce que c’était la même information que cette lettre anonyme. Parce qu’elle avait véritablement l’air dévastée. Parce qu’elle lui ressemblait, un peu, quelque part. Parce que tout cela était intensément possible. Non, il passa simplement sa main sur son visage, finit son verre, s’assit à nouveau. «T’es pas obligée de me croire. Ca paraît absurde, comme ça. Mais j’en savais foutrement rien. Merde!» Il avait serré le poing. Il détestait ça, se sentir impuissant, avoir l’impression qu’on s’était foutu de sa gueule, vingt-cinq ans durant. Il avait... dix-sept ans? Mais il aurait pu faire face, il aurait dû faire face. «Je suis peut-être un enfoiré, mais si j’avais su, je t’aurais pas laissé... être...» Etre quoi? Une orpheline? Une enfant abandonnée? Il n’avait pas véritablement eu de parents - après la mort de sa mère, la démission de son père, il avait été plus ou moins livré à lui-même, avec son frère. Mais pour cette raison même il aurait été incapable d’infliger la même chose à cette fille là.  D’un geste toujours nerveux, il s’empara à nouveau d’une cigarette, l’alluma, tenta de trouver une solution dans la fumée qui traversait ses poumons.
Il était père. Tout à coup, il était adulte. Des années durant, il avait vécu une interminable adolescence. Il n’avait commencé à évoluer que dernièrement, lorsqu’il avait accepté ses sentiments pour Joan - oh bon sang, qu’allait dire Joan? Mais aujourd’hui, brutalement, en un coup de tonnerre, il était un adulte. Il était responsable d’une enfant, même s’il s’y prenait vingt-cinq ans trop tard. «Tu es ma fille...». Il fallait qu’il réalise. Que cela parvienne à son cerveau. «Comment tu l’as su? Est-ce qu’il y a... quoi que ce soit que je peux faire pour toi? Pour rattraper ça? Putain, je suis con, je peux pas rattraper ça...» Et ça le détruisait - intensément. Il n’y avait qu’une seule chose qui pouvait provoquer en lui un sentiment de culpabilité, le fait de blesser ses proches. Et voilà qu’il avait meurtri une membre de sa famille par son absence! Par son absence et par son ignorance. Comme électrifié, il se leva à nouveau. «Installe toi. Tu veux quelque chose à boire? A manger?» Il y eut un silence - et lui, il eut un sourire triste. «Il y a longtemps que tu aurais dû pouvoir faire comme chez toi ici.»


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Sawyer E. Clarks
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› STATUT CIVIL : Fille biologique de Heath Wilde, décédé il y a un an & d'une junkie qui n'a jamais voulu de moi. Fille biologique des Clarks, ma mère est décédée quand j'étais adolescente tandis que mon père vient de quitter ce monde. Il me reste Aleksey St James qui endosse le rôle de père à la perfection. Côté coeur après deux années près d'un homme violent, j'entame une relation avec un homme plus vieux de vingt deux ans : Alexander Ballmer.
› QUARTIER : En recherche d'une collocation pour me stabiliser quelque part.
› PROFESSION/ETUDE : Ancienne interne à l'hopital, je viens d'abandonner mes études.
› DOUBLE COMPTE : Marissa I. Jefferson - Mischa S. Miller - Noah S. Harper - Harper M. Carrington - Samuel N. Hamilton - Charlie Keynes - Arizona R. Donroe- Elisabeth Howard & Erin R. Preston.
› CELEBRITE : Shelley Hennig.
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptySam 17 Aoû 2013 - 20:04


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


Il faisait chaud ici, limite elle en venait à se demander si il n’avait pas allumé sa cheminée même si elle était assez intelligente pour savoir que c’était elle qui se provoquait ces soudaines bouffées de chaleur. Pire qu’une femme enceinte. Son soupir proche de l’agacement ne laissait rien présager de bon, elle aurait aimé le connaître mieux et être ainsi capable de comprendre ce qui lui passait par la tête mais ce n’était pas possible. Il était un inconnu. Sawyer avait l’impression de l’agacer, il devait la trouver sans intérêt, banal, gourde même elle qui s’excusait pour une chose dont elle n’était pas réellement responsable. L’observant alors qu’il se levait, constatant qu’il avait un penchant certain pour l’alcool. Pas étonnant qu’il soit le gérant du Wildjam, c’était comme une vendeuse de prêt à porter qui dépensait sans compter dans la collection de sa boutique, ou un vendeur dans une biscuiterie qui ne pouvait s’empêcher de revenir le soir avec une belle boîte de madeleine ! Heath c’était l’alcool. Rassurée de l’entendre prendre la parole et lui dire qu’elle n’avait pas à s’excuser, elle se sentit tout de même nerveuse alors qu’il posait son regard sur elle. Sawyer ne savait pas quoi dire ni quoi faire, elle avait du mal à se sentir à sa place ici. La jeune femme avait pensé que ça serait plus simple, ça l’avait été le soir où elle avait enfin fait sa connaissance. Peut-être que ça l’avait justement été parce qu’elle n’était qu’une simple cliente et lui un patron de bar, même si elle savait alors qui il était elle avait pu être quelqu’un d’autre pour lui que sa fille de vingt cinq ans qui déboulait dans sa vie sans crier gare. Haussant les épaules « pas forcement » d’une voix timide. Sawyer n’était pas là pour entendre des excuses, ou peut être bien que si mais est ce que ça avait de l’importance aujourd’hui ? Depuis toute petite ce n’était pas des excuses qu’elle attendait mais une explication, une raison à tout ceci. Pourquoi l’avoir abandonné ? Une question qui devait hanter l’esprit de tous les enfants comme elle qui n’avait jamais eu l’occasion de comprendre ce qu’ils avaient fait pour mériter un abandon. Elle avait eu la chance de tomber sur des parents adoptifs incroyables mais ça ne l’empêchait pas d’avoir une partie d’elle en manque de ses vrais parents. Pourquoi, c’était ça seule question. Pourquoi l’avoir abandonné, et surtout ainsi comme si elle n’avait été qu’un animal abandonné dans la rue, ne méritait-elle pas mieux ?

Revenant à la réalité alors qu’il venait de répéter l’âge qu’elle avait. L’observant, scrutant le moindre de ces gestes et ses mimiques pensant qu’il était en train de se souvenir de quelque chose. De son passé, d’une quelconque petite amie qui aurait eu de l’importance à cette époque, de l’annonce de sa grossesse, de sa réaction… il n’était donc au courant de rien ? Sawyer se pinça les lèvres, soulagée. Elle aurait été capable de pleurer alors qu’il était sans le savoir en train de soulager la peur qui la paralysait depuis le jour où elle avait appris qui il était. Sawyer avait imaginé cette scène de centaines de fois, elle avait retourné tout ceci dans sa tête priant pour qu’il ne soit au courant de rien sinon elle aurait fait tout ceci pour rien. En effet, si Heath avait été mis au courant de cette grossesse et aurait accepté cet abandon Sawyer n’aurait pas voulu le connaître davantage. Elle aurait juste vidé son sac, un bon coup, une seule et unique fois avant de sortir cet homme de sa vie. Elle ne voulait pas qu’Heath se force, elle ne voulait pas être un poids, elle voulait juste être sa fille. Si il n’était pas capable d’une telle chose alors autant faire demie tour et brûler cette lettre. « Je vous crois… si vous aviez été au courant j’imagine que je ne serais pas ici. » Si il avait été au courant de l’existence de sa fille et qu’il aurait voulu la tenir éloigné de sa vie il n’aurait pas attendu vingt cinq ans pour qu’elle vienne à lui. Il aurait agi comme sa soit disant mère qui vivait à l’autre bout du pays et qui refusait de la voir. Il n’était pas n’importe qui non plus, il avait les moyens d’éloigner les gens. Il aurait très bien pu faire en sorte qu’elle soit adoptée par un couple vivant plus loin. Heath l’ignorait mais ce qu’il disait la toucher, profondément. Elle était émue. Sawyer sentait que cet homme disait vrai, qu’il n’aurait jamais permis une telle chose, qu’il ne l’aurait pas laissé grandir ainsi.

Heath semblait prendre conscience de qui elle était, de ce qu’elle était pour lui. Sawyer avait eu le temps de se faire à cette idée bien avant lui, elle avait toujours su qu’elle avait un père quelque part et quand elle avait appris qui il était la jeune femme avait eu le temps de préparer son arrivée. Lui était pris au dépourvu, il venait d’apprendre qu’il avait une fille grâce à cet étrange corbeau et il la voyait à présent devant lui à confirmer tout ceci. Ça avait de quoi vous provoquez une crise cardiaque, surtout à son âge ! « J’ai fais appel à un détective… depuis toujours je veux comprendre ce qui n’allait pas pour qu’on ne veuille pas de moi. Et il l'a retrouvé. » Elle ne voulait pas faire pleurer dans les chaumières n’empêche qu’elle se sentait coupable depuis toujours, elle n’était sûrement pas un enfant issu de l’amour et c’était difficile à accepter. On n’avait jamais voulu d’elle, elle n’avait pas de raison valable d’être en vie, personne n’avait voulu d’elle. « C’est vrai qu’on ne peut pas vraiment rattraper tout ça… mais on peut essayer. » Timidement, elle espérait qu’il accepterait de rattraper ce temps d’une façon ou d’une autre si ils le voulaient tout les deux ils le pourraient. Pour commencer ils pouvaient déjà parler, se raconter deux, trois choses sur eux, leurs vies et au fil du temps ils auront rattrapé toutes ces années. Le temps permet beaucoup de choses, comme de rattraper toutes les années perdues. Écarquillant légèrement les yeux en le voyant se lever, il ne tenait pas en place c’était vraiment stressant pour elle. Il lui transmettait son angoisse, comme si ils étaient reliés… comme un père et sa fille. Prenant place sur le premier fauteuil qu’elle trouva, elle ne tarda pas à y poser ses fesses ne voulant surtout pas qu’il s’agite davantage. « Non ça va aller… peut être un verre, un soda quelque chose comme ça. » Une boisson fraîche ne lui ferait pas de mal finalement. Observant son père, oui elle pouvait l’appeler ainsi maintenant, elle fut toucher par ses paroles. Il semblait vraiment attristé par tout ceci. « Aucun de nous deux ne connaissait l’existence de l’autre. » Elle lui adressa un sourire dont elle seule avait le secret, voulant le rassurer.
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyDim 18 Aoû 2013 - 2:44


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 Croyez-le ou non, mais Joan Greene était sa toute première petite amie. Par le passé, il ne s’était jamais embarassé de sentiments ou de relations suivie. Il avait eu des flirts. Des coups d’un soir. Des amitiés améliorées. Des relations non-exclusives-extrêmement-chaotiques. Il n’y avait jamais été question d’être véritablement en couple. De ne pas considérer l’autre comme un simple moyen de se livrer à un acte biologique, plutôt plaisant en soi. Et il regrettait cet état de fait.
Rien à voir avec Joan. Il était heureux avec cette femme comme il ne l’avait jamais été, et ressentait une sorte de fierté puérile à se dire que sa toute première compagne était l’incarnation de la plus pure perfection. Mais à se trouver ainsi, à proximité de Sawyer, il se dit que... s’il n’avait pas déconné ainsi pendant toutes ces années, il aurait pu savoir avec exactitude quelle était la nuit dont Sawyer avait été le fruit. Trouver un point de repère quelconque, un nom, une impression, un visage, pour éclairer un tant soit peu ce qui lui apparaissait maintenant comme un vide vertigineux de vingt-cinq longues années. Des années perdues. Bon sang, cette culpabilité. C’était une douleur brute, comme un poids dans son ventre, quelque chose qui traînait son coeur jusqu’aux tréfonds de la terre, qui s’était installée à la lecture de cette lettre et qui ne voulait plus le laisser en paix. Il s’efforça de relever la tête. De regarder la jeune femme. D’effacer le pli soucieux sur son front. Vingt-cinq années, c’était suffisant comme silence - elle méritait au moins, entre toutes autres choses, qu’il l’a regarde avec un visage autre que celui d’un homme dans la tourmente. Et tiens! Il tenta même une plaisanterie, histoire de détendre un peu l’atmosphère, à la mention de la mesure extrême du détective privé. «T’es déjà une vraie Wilde à ce que je vois. Bornée. Et capable d’obtenir tout ce qu’elle veut.» Il eut un léger sourire - c’était un trait commun à Aaron, Heath et Liam Wilde en tous cas. A croire que c’était également une caractéristique de Sawyer, puisque a priori elle était à compter dans les détentrices de ce légendaire patrimoine génétique. Mais son sourire s’estompa vite, à l’une des mentions de la jeune femme. Une mention qu’il tourna et retourna dans sa tête, alors que la jeune femme continuait à parler - et qui le reprit violemment, alors qu’il  se dirigeait vers le bar: «Quand tu disais «Il l’a retrouvée», tu parlais de... ta mère?» C’était tout un vocabulaire à dompter. Se penser en père. Penser l’une de ses multiples aventures passées en mère de son enfant. Et surtout, penser à Sawyer comme son enfant. Mais il s’y faisait - peu à peu. Lentement, il s’habituait à cette nouvelle peau, comme il s’était habitué à toutes les autres qu’il avait adopté dans sa vie. Mais évoquer cette mère... c’était peut-être le moyen d’éclairer les zones d’ombres qui subsistaient. Il se sentait le devoir de faire honneur à Sawyer en parvenant au moins à répondre à quelques questions, en retrouvant dans ses souvenirs ceux qui la concernaient. «Je sais que ça va paraître incroyablement con dans la mesure où c’est moi qui ai eu... affaire (euphémisme)... à elle en premier, mais qui est ta mère?» Il se rendit compte de ce dont il devait avoir l’air, et eut un rire: «Non, je n’étais pas un gigolo. Mais... merde, comment dire ça sans que je te déçoive horriblement déjà? Les Wilde ont un charme fou.» Il leva la main, comme pour se stopper lui-même, parfaitement conscient d’être sur une pente glissante. Et tout cela simplement parce qu’il était terrorisé par l’ampleur de la situation. «Pardon. Excuse-moi. Je suis nerveux.» Il reprit la bouteille de scotch sur le comptoir du bar, remplit son verre, puis en remplit un autre d’une canette de coca qui avait survécu miraculeusement à d’anciens mélanges douteux - et la tendit à la jeune femme.
Sa fille.
Jamais il n’aurait pensé que son monde basculerait ainsi. Il pencha légèrement la tête. But une nouvelle gorgée de scotch. Se demanda, presque choqué d’ailleurs à cette pensée, ce qu’elle pouvait bien penser d’un père qui buvait autant. Il se mordit la lèvre - tiens, ils avaient ce tic en commun, il ne s’en rendait compte que maintenant. «Sawyer... j’aimerais vraiment, tellement, pouvoir faire quelque chose pour toi. Mais... je sais pas quoi, putain.» Et en plus, il était un père quelque peu vulgaire. «Est-ce que tu as des questions à me poser? Des choses à faire, que tu aurais toujours rêvé de faire? Des choses à dire? J’aurais... vraiment voulu savoir tout ça plus tôt. J’aurais jamais pu faire ça, et jamais pu laisser faire ça, si j’avais su...» Il releva la tête, un peu. «Parle moi de toi. Dis-moi au moins que tu as été heureuse, parce que sinon j’aurai plus qu’à me tirer une balle pour avoir été aveugle comme ça» Il l’espérait sincèrement - qu’elle avait eu des parents adoptifs meilleurs que lui ou sa mère biologique n’avaient pu l’être. Qu’elle avait eu de la chance, dans son malheur. Qu’il n’était pas, en somme, le responsable par son aveuglement de toute une vie brisée. 


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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyDim 18 Aoû 2013 - 4:31


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Une vraie Wilde ? Elle ne se sentait pas très à l’aise. Etre une Wilde n’était pas dérangeant en soi, cependant elle pensait à ses parents, à ceux qui l’avaient élevé et qui lui avaient donné le nom qu’elle portait aujourd’hui. Etre une Wilde semblait résonner comme une trahison envers les siens, ceux qui avaient fait d’elle la femme qu’elle était aujourd’hui. Et pourtant être une Wilde c’était ce qu’elle avait toujours voulu, sans parler du nom et de ce qu’il signifiait, elle avait toujours voulu connaître son vrai père, celui qui aurait du être à ses côtés durant toutes ces années. Une Wilde. C’était le nom qu’elle aurait du porter, mais ce n’était pas le cas et ça ne le serait jamais. C’était réconfortant quelque part, de savoir qu’elle avait quelques caractéristiques de cette famille, celle qui aurait du être sienne. Un petit sourire se logea au coin de ses lèvres. Oui elle était bornée, et maintenant la jolie brune savait de qui elle tenait ce trait de caractère. Une chose encore qu’elle avait besoin de connaître, de qui tenait-elle son sale caractère, où trouvait-elle la force de se relever à chaque fois, comment faisait-elle pour garder le sourire alors qu’elle avait envie de pleurer, à qui devait-elle son calme, sa timidité qui se montrait toujours dans les mauvais moments… Fronçant les sourcils sans même s’en rendre compte alors qu’il qualifiait sa génitrice de mère, ça n’en était pas une. Sawyer avait été énormément déçue et quelque part elle préférait que ce soit passé ainsi, elle avait eu une mère en or et préférait que celle qui lui avait donné vie soit une piètre mère. C’était plus facile pour elle. Personne ne pouvait arriver à la cheville de sa défunte mère.  « Oui… c’était plus facile de la retrouver en première. » En effet il avait été bien plus simple pour le détective en question de retrouver la trace de cette femme. Pourtant ça avait mis plusieurs mois avant qu’il ne trouve une piste sûre, Sawyer avait eu du mal à y croire au fil des mois venant à se demander si cet homme ne se moquait pas d’elle. Pourtant un jour il avait réussi à trouver quelque chose et de fil en aiguille il avait obtenu une adresse. Il n’en avait pas fallu plus à la jeune femme pour qu’elle saute dans sa voiture en direction de cette adresse. Heath détendait l’atmosphère, sûrement sans s’en rendre compte lui-même. Elle retrouvait un peu l’homme avec qui elle avait eu l’occasion de parler, il l’amusait beaucoup. Souriant elle secoua légèrement la tête, amusée par ces propos. Elle le regardait faire, se souvenant qu’elle avait pensé la première fois qu’il aurait du faire du cinéma elle ne pouvait que le souligner une nouvelle fois, il aurait amusé le public !  « Ce n’est rien… c’est normal, ce n’est pas tous les jours qu’on voit débarquer sa fille dont on n’avait même pas connaissance. » Se saisissant du verre tendu par Heath, elle le garda dans sa main remuant le contenu à l’intérieur plus par habitude qu’autre chose, ce n’était pourtant pas un whisky qu’elle avait dedans. Croisant ses jambes elle prit la parole, elle lui devait des réponses.  « Elle s’appelle Kristen… Kristen Grimes. Elle est née ici… après l’accouchement elle aurait plutôt mal tourné. Aujourd’hui elle vit du côté de Boston, avec d’autre junkies du coin. » Baissant son regard, elle finit par porter le verre à ses lèvres. Non ce n’était pas l’image qu’elle s’était faite de sa mère, elle ne l’avait jamais imaginé ainsi et avait été réellement déçue ce jour là. Relevant le regard, le posant sur Heath.  « J’en sais pas plus, à part qu’elle n’a pas accouché à l’hôpital. Il n’y a aucune trace de son passage, peut être que sa famille a voulu tenir ça secret… » Haussant les épaules, elle n’avait pas cherché plus loin tout simplement parce qu’elle n’avait pas eu assez d’argent pour en apprendre davantage. Cette enquête lui avait couté cher.

Son regard se posa sur la pièce, elle n’avait pas encore eu le temps de laisser traîner son regard. Curieuse, elle tentait de comprendre qui il était. Reposant son attention sur lui alors qu’il prononçait son prénom. C’était étrange, un sentiment inhabituel. L’observant à nouveau, elle restait silencieuse alors qu’il se demandait quoi faire, il était paumé et elle comprenait tout ceci. Sawyer était indulgente, c’était dans sa nature. Elle ne lui en voulait pas, bien au contraire elle trouvait cela touchant. La jolie brune était soulagée, soulagée de la façon dont les choses se passaient elle qui avait tellement angoissée au début. Elle était même étonnée qu’il ne veuille pas faire un test de paternité et remettre cette conversation à plus tard. Peut être que comme elle, il ressentait ce lien entre eux. Comme si c’était évident. Pour la jolie brune ça l’était en tout cas. Des questions elle en avait bien sûr, tout comme lui devait en avoir également. Elle trouva la suite assez étrange, pourquoi vouloir savoir ce qu’elle avait rêvé de faire, pour lui réaliser ? Comme tout le monde elle rêvait de faire certaines choses, avec lui, son père bien sûr qu’elle aimerait faire des choses, passer du temps avec lui était le plus important à ses yeux.  « Bien sûr que j’ai des questions… » Elle ne savait même plus quoi répondre, il allait trop vite ! Il recommençait à être nerveux, ce qui la rendait du coup nerveuse à son tour. Le bouche entrouverte elle sentit son cœur se pincer légèrement alors que cet homme devant elle, Heath Wilde, son père tenait à savoir si elle avait été heureuse car il ne pourrait le supporter sinon. Elle sentit l’émotion l’envahir, ses yeux devinrent humides. Elle inspira doucement tentant de prendre sur elle, oui elle était du genre émotive !   « J’ai été heureuse… j’ai été adopté quand j’avais un peu plus d’un an par un couple, un vrai couple. Ils s’aimaient vraiment et ils se sont battu pour m’avoir… ça n’a pas toujours été simple, pour eux surtout ils avaient du mal à finir les mois mais je n’aie pas souffert de tout ceci, ils étaient formidables tous les deux. Ma mère est… » Elle sentit sa gorge se nouer, toussant légèrement elle avait toujours du mal à  dire les mots qui suivirent.  « Elle est décédée quand j’avais douze ans… ça a été compliquée, mais mon père a tout fait pour que je manque de rien. Je suis partie à Yale il y a quatre ans, pour étudier la médecine. Et je suis revenue en septembre… mon père est malade. » Elle tordit sa lèvre, peut être qu’elle en avait trop dit ? Il voulait peut être pas tout savoir, si vite ? Sawyer était du genre bavarde, quand elle se sentait à l’aise elle était capable de tenir un discours et ça pouvait être fatiguant pour les autres.  « Toute ma vie j’ai voulu connaître mes vrais parents… voilà qui est fait. » Prenant une nouvelle gorgée de son soda, il tombait plutôt bien d’ailleurs. Repensant à ce qu'avait dit Heath plus tôt elle reprit la parole. « Je sais que vous n'y êtes pour rien... ne culpabilisez pas ainsi, et puis c'était à moi de venir plus tôt... et j'aurais du le faire bien avant aujourd'hui.»
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyDim 18 Aoû 2013 - 17:42


Heath and Sawyer.
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 Kristen.
Kristen Grimes.
Oh.
Appuyé contre le bar, il n’avait pu s’empêcher de hausser les sourcils à l’annonce de ce nom. Bon, s’il avait des doutes, le fait qu’il soit fait une mention si précise de cette femme venait au moins de les dissiper. Il se souvenait d’elle. Parfaitement, même. Et pourtant, le moins que l’on puisse dire était que cette histoire remontait. Il était très jeune, à l’époque - il avait bel et bien dix-sept ans, il était insouciant, il glissait sur la pente du jeune drogué, il était un jeune homme provocateur en puissance. Il avait besoin de se sentir exister. Et elle, elle le suivait. Elle admirait son attitude et aussi, un peu, surtout, son nom et son argent - mais il n’en avait rien à foutre à l’époque, ce n’était pas comme s’il était alors capable d’aimer une autre personne que Liam. Elle avait disparu, du jour au lendemain. Parce qu’elle était enceinte, alors? Il passa une main dans ses cheveux, puis pinça l’arrête de son nez - comme pour essayer d’endiguer le flot de pensées qui descendait sur lui. Elle ne lui avait rien dit. Pourquoi, pourquoi est-ce qu’elle ne lui avait rien dit? Elle aurait dû - c’était élémentaire! Il était le père, après tout, enfin le géniteur, enfin... il était à l’origine de tout ça. Ses yeux retombèrent sur son verre de whisky, qu’il amena sans plus de pensées à sa bouche. Il y avait quelque chose qu’il ne comprenait pas. Il hocha lentement la tête, néanmoins, même si le pli soucieux n’avait toujours pas disparu de son front. 
Il aurait pu, il aurait dû, demander un test de paternité. Une preuve quelconque. Se questionner, même une seconde durant, sur le fait qu’elle ne venait peut-être vers lui que pour lui réclamer de l’argent. Il n’en avait aucune foutue envie. Il marchait à l’instinct - et puis la famille était toujours le moyen direct de le toucher, de le plonger en plein dans la naïveté la plus totale. C’était le rayon de Liam, la méfiance et la prudence. Et puis, au plus cette discussion avançait, au plus les éléments s’accumulaient pour rendre toute cette histoire plausible. Le nom de cette femme était comme... l’élément qui lui manquait pour être à peu près certain que tout cela était vrai, et qu’il ne rêvait pas. Il hocha lentement la tête, en partie pour montrer à la jeune femme qu’il l’avait bien entendue, et aussi pour lui-même, alors que ces éléments prenaient forme de vérité dans sa tête et dans son coeur. «Je me souviens d’elle.» dit-il simplement. Il ne savait pas comment expliquer tout le reste à Sawyer - comment lui dire que la vérité n’était pas vraiment reluisante. Qu’il y avait probablement une certaine quantité, voire même une quantité certaine, de cocaïne dans son organisme au moment où elle avait été conçue. Elle ne méritait pas cela. Alors il hocha simplement la tête d’un air entendu. Elle avait l’air d’être quelqu’un de bien - elle ne méritait pas cela, et avait quelque part eu une certaine chance de ne pas grandir aux côtés de son ex-junkie de géniteur. Il se sentait... misérable. Comme quand il se tenait aux côtés de Joan, et se demandait ce qu’il avait bien pu faire pour que le ciel lui envoie une femme si parfaite. Il se sentait comme une merde, bouffé par les regrets. Kristen avait probablement touché le fond par sa faute. Il avait, même sans le vouloir et sans le savoir, abandonné sa fille. Il avait été irresponsable, un junkie, une sous-merde. Et il acheva le reste de son verre de whisky.
Il y avait une chose, une seule chose, qui le soulageait un peu. C’était de savoir qu’elle avait malgré tout été heureuse, et qu’une chance lui avait été donnée par des êtres plus dignes que lui et sa génitrice d’être heureuse. Il la regardait avec un léger sourire, à la fois un peu triste et profondément soulagé, alors qu’elle évoquait sa deuxième famille. Non, sa première famille, la véritable, celle qui l’avait élevée. Elle rayonnait de tendresse et d’amour, et cela lui retirait un poids immense du coeur - un poids qui revint immédiatement, alors qu’elle évoquait la mort de sa mère adoptive, et la maladie du père. Pudiquement, il détourna les yeux. «S’il y a la moindre chose que je puisse faire...», commença-t-il. Il réfléchit un instant à la suite, puis ajouta: «Si tu as besoin de quoi que ce soit, pour ton père, je lui suis redevable. D’être un type meilleur que moi. J’ai de l’argent, j’ai des relations, j’ai Liam» Il eut un temps d’arrêt, haussa les sourcils - merde, est-ce que tout cela voulait dire que Liam était tonton?! «Ca peut lui rendre la vie plus facile. A l’hôpital. Je crois que je lui dois quelque chose. J’aimerais bien le rencontrer.» Après tout, il avait pris soin de sa fille. Il avait réparé l’erreur monumentale qu’avait été son ignorance, en étant un père à sa place. Il baissa les yeux, pour un instant. «Je suis heureux que tu aies été heureuse. Malgré un patrimoine génétique douteux.» Il haussa les épaules, riant un peu de lui-même. Et puis il ajouta avec à nouveau ce petit sourire: «Et tu peux poser tes questions. Quand tu veux. Je suis tout à toi.»


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› STATUT CIVIL : Fille biologique de Heath Wilde, décédé il y a un an & d'une junkie qui n'a jamais voulu de moi. Fille biologique des Clarks, ma mère est décédée quand j'étais adolescente tandis que mon père vient de quitter ce monde. Il me reste Aleksey St James qui endosse le rôle de père à la perfection. Côté coeur après deux années près d'un homme violent, j'entame une relation avec un homme plus vieux de vingt deux ans : Alexander Ballmer.
› QUARTIER : En recherche d'une collocation pour me stabiliser quelque part.
› PROFESSION/ETUDE : Ancienne interne à l'hopital, je viens d'abandonner mes études.
› DOUBLE COMPTE : Marissa I. Jefferson - Mischa S. Miller - Noah S. Harper - Harper M. Carrington - Samuel N. Hamilton - Charlie Keynes - Arizona R. Donroe- Elisabeth Howard & Erin R. Preston.
› CELEBRITE : Shelley Hennig.
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyDim 18 Aoû 2013 - 20:05


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


Il se souvenait d’elle. Ni plus ni moins. Ça se résumait donc à ces quelques mots ? C’était blessant. Sawyer avait toujours eu un sentiment d’abandon en elle, il lui avait toujours manqué quelque chose. Une place vide dans son cœur, une place qui aurait du être occupé par ses véritables parents qu’ils décident ou non de l’élever le problème n’était pas là. Elle se sentait inutile. Elle n’était rien, pour aucun des deux. Pour sa génitrice elle n’était qu’un mauvais souvenir, un délai d’avortement dépassé, une erreur de jeunesse… Pour lui elle n’était rien, même pas un souvenir, il n’avait pas connaissance de son existence. Il se souvenait de Kristen, c’était déjà un bon point et pourtant en l’observant elle comprenait que ses doutes étaient bien réels. Cette fille à l’époque ne devait être qu’un plan cul parmi tant d’autres. Sawyer était une erreur. Un pincement au cœur, baissant son regard elle avait bêtement cru que ça avait été plus que cela entre eux. « Vu votre tête ce n’est pas quelqu’un qui à compter dans votre vie… je suis une erreur, un oubli de préservatif, ni plus ni moins. » Ce n’était pas contre lui, quoique peut être un peu car après tout il était responsable à cinquante pourcents de sa venue au monde. Ça faisait mal, trop mal. Sa famille, ses parents avaient eu raison de la protéger de cette triste réalité. Cette vérité était déjà en train de la bouffer, plus jeune elle ne l’aurait pas supporté, elle ne serait peut être pas devenue la jeune femme qu’elle était aujourd’hui. Sawyer avait envie de partir, d’aller près de son père, s’allonger à ses côtés dans son lit d’hôpital qu’il ne quitterait plus jamais, courir en direction de chez Aleksey, fondre en larmes dans ses bras et tout lui avouer. Et pourtant la jeune femme restait là. Assise dans ce fauteuil, relevant son regard vers cet homme qui était son père et qu’elle ne voulait pas quitter aussitôt. Elle avait rêvé de ce moment toute sa vie, elle ne pouvait se résigner à disparaître de sa vie. Elle voulait le connaître, comprendre et pouvoir avancer enfin.

Fronçant les sourcils elle ne voyait pas vraiment ce que pouvait faire Heath. Quoique si elle avait bien une idée, voir plusieurs. Les frais d’hôpitaux étaient en train de la ruiner, le peu d’argent que son père avait mis de côté durant les dernières années était déjà parti dans les frais. Elle avait vendu la voiture de ce dernier, les meubles puis l’appartement qui ne valait trois fois rien selon l’agence immobilière. Aujourd’hui elle était à sec. La bourse qu’elle touchait lui payait ses études, mais ça s’arrêtait là. Joshua payait leur appartement, leurs dépenses communes. Elle savait que son petit ami pouvait l’aider, qu’Aleksey l’aurait également fait et maintenant Heath mais elle refusait une telle chose. C’était hors de question, il avait tout sacrifié pour elle c’était aujourd’hui à son tour de tout sacrifier pour lui. Elle savait qu’elle pouvait le perdre à tout moment, la moindre des choses étaient de lui offrir ce dernier cadeau. « Non… tout va bien. » Lui adressant un sourire. De l’argent, des relations personne ne pouvait cracher sur ce genre d’aide, pourtant Sawyer le faisait. Elle n’était pas là pour ça. « Heath… je, je ne suis pas venue pour ça… pour votre argent je veux dire. » Elle ne voulait pas le vexer, bien au contraire. Elle voulait seulement lui faire comprendre qu’elle n’était pas là pour son argent, ses relations elle voulait juste rencontrer son père, pas son héritage. Liam ? Merde elle avait complètement oublié Liam dans l’histoire. C’était une tête emblématique de cet hôpital, comment elle allait faire ? Il allait la détester, elle allait davantage raser les murs en le croisant ! « Le rencontrer ? » Ce fut à peine si elle cria ces deux mots. Ce n’était pas du tout prévu, pas du tout. « Il est au courant de rien… personne n’est au courant de rien, c’est mon secret. » Son secret, son fardeau comme vous voulez mais quoi qu’il en soit elle avait gardé tout ceci pour elle seule. Joshua, Aleksey ou bien encore son père aucun d’eux n’étaient au courant de cette histoire. « Oui j’ai été heureuse… mais… il y a toujours eu un vide dans ma vie, en moi. » Sawyer ne voulait pas le culpabiliser davantage mais elle avait besoin de dire ce genre de chose, la vérité tout simplement ! La jeune femme tenait à lui prouver qu’il lui avait manqué dans sa vie. La jolie brune ne voulait pas qu’il se contente de ceci : qu’elle était heureuse. Non, il lui avait manqué.

Terminant son verre alors qui lui indiquait qu’elle pouvait poser ses questions, elle comprenait soudainement pourquoi il buvait de l’alcool. Ça devait aider ? S’enfonçant dans le fauteuil décroisant ses jambes ne sachant pas par quoi commencer. Puis elle se lança, après tout elle était là pour ça. « Est-ce que vous êtes déçu ? De ce que je suis ou… ou même du fait d’apprendre que vous êtes mon père, vous avez votre vie et moi j’y rentre sans y être invité. Vous auriez peut être préféré ne jamais le savoir ? » Sawyer avait besoin de savoir, elle ne voulait pas qu’on lui mente qui à sortir d’ici en pleure. « Qu’est-ce qu’on va devenir, tous les deux ? Une fois que j’aurais passé la porte, est-ce que j’aurais le droit de revenir… est-ce que vous allez me présenter à votre famille, est-ce que j’aurais le droit de faire parti de votre vie ? » L’émotion l’envahit une nouvelle fois, pinçant ses lèvres légèrement. « Ne me mentez pas, si vous ne voulez pas de moi je le comprendrais… »
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyDim 18 Aoû 2013 - 23:53


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


« Vu votre tête ce n’est pas quelqu’un qui à compter dans votre vie… je suis une erreur, un oubli de préservatif, ni plus ni moins. » Non! Merde, putain, non! Il était toujours appuyé contre son bar, et luttait, phalanges crispées, contre l’envie d’aller se cacher. Il ne savait honnêtement plus ou se mettre. Il ne pouvait pas vraiment dire que la jeune femme avait tort. Il savait que, techniquement en tous cas, elle avait été une sorte d’accident, tant et si bien qu’elle avait été abandonnée. Il savait, pour connaître à la perfection l’homme qu’il avait été à l’époque, qu’il était probablement ivre mort ce soir là, qu’il était déjà tombé dans la coke, qu’il n’avait jamais alors formulé le désir d’avoir un enfant. Mais ce n’était pas aussi simple. Elle ne pouvait pas formuler la situation de cette façon! C’était beaucoup plus compliqué. On ne pouvait pas sincèrement vouloir donner vie à un enfant à dix-sept ans, mais il savait au plus profond de lui-même qu’à cet âge déjà il aurait été capable d’aimer cet enfant. Il n’avait pas demandé à avoir la responsabilité de Liam, mais c’était son frère, alors il l’avait aimé quand même. Pour Sawyer... on ne lui avait juste pas laissé le choix. Il aurait pu prendre soin d’elle. Il aurait certainement pris soin d’elle. Mais il avait été le grand dupe de cette histoire. Il leva une main, dans un geste instinctif pour réinstaller le calme, le silence. «Sawyer, tu n’es pas... merde, tu n’es pas une erreur. Ne dis pas ça. C’est complètement stupide. Tu es juste une personne qui méritait beaucoup mieux que moi.» Peut-être que c’était lui, l’erreur, après tout? Il était le seul fautif dans cette histoire. Celui qui avait ruiné la vie de Kristen, et manqué de ruiner la vie de Sawyer. Oui, certainement, il était l’erreur dans tout cela. 
Et voilà qu’en prime elle refusait la seule chose qu’il savait avoir pour lui dans sa vie. Son argent. Il fallait être lucide - son argent était certainement la seule chose positive en Heath Wilde. Pour le reste... il était a priori un ex-cocaïnomane, toujours alcoolique, qui avait abandonné son propre enfant sans même le savoir. Au cas où cela ne suffisait pas, il allait probablement être jugé par le monde entier et perdre Joan quand il allait lui annoncer cet énième secret de son passé. Alors voilà. Il n’avait plus que son argent. Et voilà qu’elle refusait même cela. Ses yeux ne quittaient même plus le fond de son verre de whisky. Il ne pouvait plus les relever, il n’avait plus vraiment la force. Il hocha lentement la tête, alors qu’elle refusait son aide, alors qu’elle avouait qu’elle n’avait parlé de lui à personne, alors qu’elle évoquait pourtant ce vide dans sa vie, lui posait enfin les questions qu’elle avait sur le coeur - probablement depuis des années et des années. Quand il reprit la parole, ce fut après un long temps de silence, et en pesant soigneusement chaque mot: «C’est comme tu veux. Pour tout. Pour l’argent. Même pour le fait de parler de moi. J’ai aucune objection, pour une chose comme pour l’autre. C’est ta vie. Moi... j’ai juste une toute nouvelle dette monumentale à honorer, à ta famille et aussi à toi.» Il eut un soupir. Elle avait fini son verre. Il avait fini le sien. Il commençait à en avoir un peu assez, de ces petits hasards, de ces ressemblances infimes, des signes du destin. Trop de choses en un jour - il se sentait un peu épuisé, épuisé par tout ce qui s’abattait sur lui, par la réalité. Mais il ne pouvait pas fuir. Il avait été dans l’ignorance pendant vingt-cinq ans - il avait déjà le sentiment de s’y prendre trop tard, un délais de plus serait intolérable. «J’aurais détesté qu’on me cache ça plus longtemps encore. Tu es là. Tu existes. J’aurais détesté ne jamais l’apprendre. C’aurait été injuste. Même pour toi. Tu crois pas?» Il eut un léger, très léger sourire. «Et j’ai pas lieu d’être déçu. Tu m’as vu? Je suis petit et con. Tu es grande, belle, et tu fais médecine.» Il rit un peu de lui-même - si elle n’avait pas eu déjà vingt-cinq ans, elle aurait même pu croire qu’elle était la fille de Liam - mais bon, les dates ne concordaient pas trop. Il secoua la tête, et quand il reprit son visage avait à nouveau adopté cette expression indéchiffrable, à mi-chemin entre le chagrin, le dégoût de lui-même et de son aveuglement, l’intense fatigue et aussi, pourtant, la résolution: «Tu fais déjà partie de ma famille et de ma vie. Avec vingt-cinq ans de retard, ok. J’ai déjà perdu assez de temps comme ça. Bien sûr, ça sera pas facile tout de suite, on peut pas se voiler la face. On se connaît pas comme on devrait se connaître. Liam risque de se méfier. Joan...» Qu’est-ce qu’il allait dire? Qu’elle allait certainement le quitter? Le rejeter en bloc à cause de ce nouvel élément qui s’ajoutait à l’équation déjà difficile qu’était Heath Wilde? Il avait même peur de formuler ces mots - alors il se mordit simplement la lèvre. Abandonna cette phrase. «C’est plutôt à toi de choisir. Je sais que je serai jamais ton père. Tu as ta propre famille, ceux qui t’ont élevé. Et cet homme dont tu parles... il est certainement beaucoup plus ton père que moi, et il mérite d’être appelé comme ça.» Il eut un bref haussement d’épaules. «Mais on est du même sang... alors je peux pas te rejeter.»


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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyLun 19 Aoû 2013 - 2:42


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La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


Elle était une erreur, pas la peine de chercher un autre mot que celui-ci car au final ça voulait dire la même chose. Personne n’avait voulu d’elle, ils n’étaient que deux adolescents accro à l’alcool, la drogue et le sexe. Ils s’étaient simplement envoyé en l’air sans penser au reste. Ils n’étaient pas un couple, ils n’étaient rien l’un pour l’autre. Sawyer ne pouvait donc pas représenter quoique ce soit à leurs yeux. Pas étonnant que sa soit disant mère ne veuille pas d’elle, ne cherchait pas à la connaître davantage. Une erreur. Ça faisait mal et pourtant elle aurait du s’y attendre. Elle avait placé beaucoup d’espoir en Heath. Après avoir rencontré sa pseudo mère elle avait espéré que lui serait diffèrent. Bien sûr il l’était mais au fond il n’avait pas désiré sa venue au monde. « Si ! Bien sur que si ! » Quelque peu énervée, pas après lui mais après ce qu’elle était. « Toute ma vie j’ai imaginé des centaines d’hypothèses… j’ai cru que vous vous aimiez, que j’étais au moins le fruit de votre amour… qu’elle avait regretté son geste, qu’elle pleurait de m’avoir abandonné, que vous vouliez me retrouver. Mais tout ça c’était dans ma tête. Je symbolise à ses yeux une date d’avortement dépassée et pour vous je ne suis rien, je n’étais rien à vos yeux il y a encore quelques minutes… je vis seulement parce que vous avez oublié de vous protéger. Ça fait mal. » Posant sa main sur sa poitrine, serrant sa mâchoire, retenant une nouvelle fois ses larmes. Sawyer n’était pas du genre à se donner ainsi en spectacle mais c’était trop lui demander, elle ne pouvait pas rester là à hocher la tête et le remercier pour tout ceci. La jolie brune ne pouvait retenir ses émotions, ses sentiments. Elle était entière, elle l’avait toujours été.

L’argent. Les gens n’avaient que ce mot là à la bouche. Depuis toute petite elle détestait ce mot. Depuis son enfance ce mot signifiait des factures impayées, des vêtements à porter à nouveau l’année suivante, des pleure, des disputes, un double travail pour son père… Se souvenant combien elle avait envié toutes les filles de son âge qui avaient un chauffeur qui les déposait devant l’école, toujours habillé par des grandes marques et à la pointe de la technologie. Tandis qu’elle tenait la main à sa mère qui la déposait devant l’école, lui laissant un sac contenant son repas dedans. Non elle n’avait pas été malheureuse, ça serait mentir que de dire une telle chose mais elle aurait voulu être ce genre de petite fille. Si elle avait réellement été une Wilde, elle aurait eu cette vie et quelque part ça lui faisait mal d’avoir loupé tout ceci mais aussi de penser ainsi, de trahir ses parents, ceux qui l’avaient élevés. « Je veux juste… je ne veux pas que vous pensiez que je suis là pour ça. C’est tout. » Elle n’était pas du genre à cracher sur l’argent mais là c’était diffèrent et surtout ce n’était pas le bon moment. Elle se présentait à lui aujourd’hui et elle ressortait avec un chèque ? Non. Ce n’était pas ce qu’elle voulait, ni pour elle ni pour lui. Elle serait tellement déçue de le voir signer ce chèque, comme si ça pouvait réparer ces vingt cinq dernières années. « Je ne veux pas vous éloigner de ma vie… je dois lui parler avant, il n’est au courant de rien et je pense que ça va lui faire du mal, de savoir que j’ai besoin de vous. » Marquant une pause, se rendant compte qu’elle venait de lui avouer qu’elle avait besoin de lui, de son père, de son vrai père. « Je lui dirais… et si il est d’accord pour vous rencontrer pas de problème. » Comment avouer une telle chose à son père, à celui qui avait tout sacrifié pour elle alors qu’Heath arrive vingt cinq ans après. Elle devait attendre le bon moment, un jour où son état serait un peu plus stable. « Pourquoi une dette ? Vous êtes toujours comme ça ? A vous torturer ? » Arquant un sourcil, l’observant quelques instants. Finalement elle commençait à trouver de plus en plus de points communs avec Heath. Ça devenait presque inquiétant.

Les paroles de Heath étaient réconfortantes. Baissant légèrement la tête, un sourire au coin des lèvres. Ça la touchait, vraiment. Oui elle faisait de la médecine, comme Liam – hasard ou pas ? Souriant à nouveau alors qu’il lui affirmait qu’elle faisait déjà parti de sa vie, de sa famille. Liam… Liam, elle le craignait comme beaucoup d’internes là bas voir même comme tout l’hôpital ! « Joan ? C’est votre femme ? » Joan… inconnu, ça ne lui disait rien. Cependant elle l’avait observé plusieurs fois avant de venir ici et elle avait remarqué une magnifique blonde à ses côtés. Elle semblait gentille, pourtant en le voyant se stopper net ça laissait sous entendre qu’elle n’allait pas apprécier tant que cela la nouvelle recrue de la famille… pas étonnant. « Mon choix est fait depuis longtemps… depuis toujours. » La seule chose qui lui manquait dans sa vie c’était eux, ses vrais parents. Elle n’avait que Heath mais ce n’était pas grave, elle l’aimerait d’autant plus, pour deux. « C’est vrai que pour l’instant vous êtes plus un inconnu qu’un père mais je suis têtue dans mon genre et je ne baisse pas les bras facilement. C’est peut être beaucoup d’un coup, pour vous. Mais je veux vous connaître, on prendra le temps qu’il faut ce n’est pas un problème mais je vous veux dans ma vie. Depuis toujours j’ai besoin de vous, j’attendais que cela… et il est hors de question que je perde cette chance. » Se mordant la lèvre une nouvelle fois. « Il n’est pas trop tard pour apprendre à se connaître ou même rattraper le retard ! Et puis vous avez de la chance d’avoir une fille de vingt cinq ans, pas de couche, pas de pleure ou presque, je vous évite la crise de l’adolescence et mes premiers drames amoureux. » Elle sourit, tentant de détendre l’atmosphère.
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyLun 19 Aoû 2013 - 13:06


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La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


Elle le blessait. Un peu. Elle le blessait en ajoutant à son sentiment de culpabilité. Il prenait tout cela pour lui - tout ce qu’elle disait. Il se sentait profondément, intensément responsable, et aussi de plus en plus misérable. Il ne s’était jamais vraiment tenu en très haute estime. Il avait confiance en lui, en ses capacités, il avait conscience de sa réussite professionnelle, de ses atouts physiques, des possibilités que lui ouvrait sa témérité - mais  ce n’était pas pour autant qu’il s’appréciait. Il faisait comme si. Bien sûr. En partie pour le faire croire aux autres. Mais une toute petite part de lui, celle qui ne jouait pas un jeu, jetait parfois un regard de dégoût, cru et cruel, sur l’être qu’il s’était laissé devenir. Cette toute petite part de lui, ils avaient jusque là été deux à pouvoir la réveiller. Liam et Joan. Aujourd’hui, une troisième personne s’ajoutait à cette liste. Et le hasard voulait que cette personne soit le fruit direct des dérives du passé. Ironique. Mais il n’avait pas la force de rire, ni même de sourire. Il ne savait plus quoi faire, alors qu’elle explosait devant lui. S’excuser? Comme si cela pouvait faire quoi que ce soit. Comme si cela pouvait changer quoi que ce soit au fait qu’il avait à l’origine été imprudent. Il aurait beau le regretter, il ne pourrait plus rien y faire à présent. Il avait loupé le coche. Et de loin, en prime - il arrivait vingt-cinq ans plus tard. Il eut, à nouveau, un geste de négation de la tête - comme pour tenter de la faire taire, lui demander d’arrêter de s’enterrer et de l’enterrer ainsi. «Je suis désolé, Sawyer.», dit-il doucement. Il y eut un temps de silence. Puis il reprit: «Tout ce que je peux te dire, si ça peut aider d’une quelconque façon, c’est que si j’avais su ce qui s’était passé j’aurais cherché à te retrouver.» Oh que oui, il l’aurait cherchée. Il aurait fait tout ce qu’il pouvait - remué la terre entière. Parce qu’il avait beau cumuler les défauts, être au fond un homme méprisable, il n’était pas capable de ça - pas capable d’abandonner quelqu’un qui faisait partie de sa famille. Liam en était témoin. Son père même en aurait été témoin, dace à qui il avait cherché à paraître digne jusqu’à la mort de celui-ci. Même lorsque cela n’était qu’en vain, il n’abandonnait pas. Il soupira. «Et tu ne dois pas te laisser détruire par ça. Par ta mère. Par moi. Honnêtement - on mérite même pas que tu te donnes la peine de nous haïr. Ta vie vaut mieux que ce que tu en dis, et vaut mieux qu’elle et moi réunis. Ok?» Il eut un petit sourire - triste. Parce qu’il en pensait chaque mot. Il suffisait de la regarder - il n’avait pas menti, un peu plus tôt, en disant qu’il n’avait pas lieu d’être déçu. Elle était belle, elle était quelqu’un de bien.
Quant à lui, il était amer. Elle avait raison après tout - il était toujours à se torturer, au moins un peu. Mais ce n’était pas comme s’il allait l’avouer clairement devant cette jeune femme. Petit un: parce qu’il avait sa fierté. Petit deux: parce qu’elle était, après tout, sa fille, et qu’il devait avoir l’air un tant soit peu d’un mec solide. Ce n’était pas particulièrement difficile, il avait passé toute sa vie à jouer à ce petit jeu là. A prétendre. «Je serais ravi de le rencontrer.», affirma-t-il encore, d’abord, avec un léger hochement de tête. Il éprouvait déjà une certaine admiration pour le père adoptif de Sawyer, l’admiration d’avoir été capable de l’élever là où lui avait péché par son absence. Et puis à voir la jeune femme aujourd’hui... il devait nécessairement être un vrai type bien. «Et non, je suis pas toujours à me torturer. (lever de sourcil) Ou alors il faudrait que je songe à en parler à mon psy? Non, la plupart du temps j’éblouis les foules par ma vergue et mon humour. Mais tu m’as prise en traitre.» Il eut un clin d’oeil, néanmoins - pour appuyer le fait qu’il ne faisait que plaisanter. Au cas où. 
« Joan ? C’est votre femme ? » Il toussa légèrement, pour masquer sa surprise. C’était quoi ça? Une question piège? C’était un peu extrême en tous cas, et très légèrement angoissant. «C’est.. ma...» Petite amie? Compagne? Son amie? Un sombre mélange des trois? «...C’est la femme que j’aime.» dit-il simplement. Oui, il s’était fait à ces mots. Et les dire le soulageait toujours un peu. Heureusement, la conversation se poursuivait - et lui permettait d’aller vers d’autres sujets, moins intimes. Il eut même un rire à sa dernière remarque: «C’est vrai que j’ai relativement de la chance. J’aurais pas pu gérer les couches. Ou très mal. C’est le point positif de cette histoire, non?» Non, ce n’était pas le point positif. Il aurait du les gérer, se dit-il immédiatement. «Maintenant je suis là», ajouta-t-il, son sourire soudain disparu. «Je ne bouge pas de là.» C’était comme une promesse - non, c’était certainement une promesse. «Mais je suis un sale voyeur et je vais vouloir savoir chaque petit détail de ta vie, par contre. Tu vas vite déchanter.»


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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyLun 19 Aoû 2013 - 23:22


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


La jeune femme ne doutait pas une seule seconde qu’il était désolé, peut être avait-elle tord de ne pas se méfier. Sawyer était parfois trop naïve, ça lui avait valu plusieurs fois des déceptions mais elle était autant naïve. Il ne s’agissait pourtant de cela. La jeune femme ne doutait pas de lui, elle le sentait sincère et était incapable de l’expliquer. C’était en elle voilà tout. Sentant une larme couler sur le haut de sa joue, elle l’intercepta rapidement glissant ses doigts le long de sa joue. La vie était injustice, voilà ce qu’elle tirait de tout ceci alors que celui qui était son père lui indiquait que s’il avait eu connaissance de son existence, il aurait tout fait pour la retrouver. C’était injustice parce qu’elle n’avait pas être élevé par ce dernier, qu’elle ne le connaissait pas, qu’on ne leur avait laissé aucune chances dés le début… c’était également injuste pour les parents adoptifs de la jolie brune. Ils avaient été de bons parents, de très bons parents et aujourd’hui Sawyer remettait sans le vouloir en doute toutes ces années. Elle aurait aimé grandir aux côtés de Heath mais elle ne pouvait pas s’imaginer sans eux, sans ses parents. La vie était mal faite. Ou peut être puisqu’aujourd’hui elle avait une seconde chance. Celle de pouvoir connaître son père. « Je sais… mais je suis ainsi. » Entière. Fleur de peau. Emotive. Bref elle était tout ce qu’il ne fallait pas être. Sawyer devait apprendre à continuer d’avancer sans s’arrêter à ce détail. Oui elle était une erreur, même si ce mot était difficile c’était pourtant la vérité. Elle devait faire avec, se contenter du fait qu’aujourd’hui Heath ne la voyait pas ainsi et était prêt à faire partie de sa vie.

Sawyer prenait à cet instant conscience que personne dans son entourage n’était au courant de sa découverte. Il savait tous qu’elle avait quelque part une mère et un père, mais personne n’aurait pensé un jour faire la connaissance de l’un deux. Son père serait sûrement déçu, de savoir qu’après toutes ces années elle éprouvait toujours le besoin de rencontrer l’homme qui était censé être son père. Se souvenant d’un soir, de cette conversation où il lui avait alors avoué ne pas supporter l’idée qu’elle veuille connaître ses parents biologiques, ayant l’impression d’avoir raté quelque chose, d’avoir manqué à un devoir, de ne pas avoir été un bon père.  Il y avait aussi Aleksey, celui qu’elle avait toujours considéré comme son second père. Toujours présent dans sa vie, un pilier. Serait-il blessé par ce secret ? Aurait-il l’impression de perdre son rang de « second père ». Ca allait être un changement pour tout le monde. Pour les proches de Sawyer tout comme ceux de Heath. Souriant face au clin d’œil qu’il venait de lui adresser. Elle ne le connaissait pas encore assez pour savoir si c’était un torturé ou non, c’était ce qu’elle pensait au premier coup d’œil. Elle verrait bien au fil du temps et selon ce que Heath voudrait bien laisser voir, il semblait être du genre cachottier. Il devait être habitué à être ce personnage qu’il avait créé au fil des années, la plupart des gens devaient se contenter de cela mais pas Sawyer car elle avait rapidement compris qu’il y avait bien plus que cela.

Souriant face à un Heath qui toussait légèrement, question difficile apparemment, elle l’observa alors qu’elle attendait la suite. Oui c’est ta quoi ? Souriant une nouvelle fois elle garda le silence, si ça n’avait tenu qu'à elle la jolie brune aurait reprit la parole, posant deux, trois questions comme elle le faisait si souvent à Aleksey qui jouait le jeu. Heath n’était pas Aleksey, elle garda ses questions pour elle se concentrant sur leur conversation. Hochant la tête doucement alors qu’il indiquait que maintenant il était là, c’était une bonne nouvelle. Elle espérait que cela soit vrai, qu’il ne finisse pas par en avoir marre, lasser par cette gamine à la vie ennuyante ou presque. Elle eut un petit rire alors qu’il affirmait être un voyeur et vouloir tout savoir sur sa vie. Un nouveau point commun. Elle était curieuse, trop curieuse. Elle ne pouvait s’empêcher de mettre le nez là où il ne fallait pas. « Je suis du genre bavarde et comme beaucoup de filles je parle assez facilement de ma vie… je ne promets pas de répondre à toutes vos questions, après tout on a tous nos secrets ! Mais je pense que vous allez vite en avoir marre de m’entendre parler. » Ou alors elle finirait par se fatiguer elle-même. « D’ailleurs… moi aussi je suis du genre curieuse, fouine même. » Petite précision, qu’il puisse se préparer mentalement à devoir lui aussi parler et mettre de côté son verre derrière lequel il se planquait.
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyVen 23 Aoû 2013 - 19:15


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


 Les premières minutes de panique étaient passées. Enfin... les premières dizaines de minutes de panique étaient passées. Heath avait fini de faire les cent pas, de chercher à tout prix à occuper ses mains, comme pour faire en sorte que la nouvelle cesse d’occuper son esprit. Il allait mieux. Il était revenu s’assoir sur le rebord de son canapé, à la place habituelle, penché vers la table. Il avait allumé une cigarette, à nouveau, et il regardait la jeune femme à la dérobée. L’information était de plus en plus claire dans son cerveau. Elle était sa fille. Il pouvait à présent l’admettre - et l’angoisse ne faisait plus un étau douloureux sur son coeur. Cela voulait dire que la vie continuait... non? Qu’il allait pouvoir digérer la chose, et puis continuer à avancer.
Il n’y avait qu’une chose qui le terrifiait encore. Le regard de Joan. Il aimait cette femme plus que tout, et pour la première fois de sa vie. Elle était sa seule & magnifique chance d’être un jour quelqu’un de bien, elle rayonnait et lui donnait la chance de profiter de sa chaleur, elle était cette femme avec qui il se sentait capable de construire quelque chose. Mais il savait aussi qu’il ne pouvait pas se taire. Par respect pour Sawyer, qui déjà s’était imposée comme une donnée avec laquelle il faudrait composer par le futur. Il l’avait abandonnée une fois - il ne pourrait pas l’abandonner une seconde fois. Alors il faudrait concilier. Concilier, oui, parce qu’il n’aurait jamais, ô grand jamais la force de faire un choix entre la famille qu’il s’était choisi et la famille de son sang. 
C’était son principal point faible - et aussi sa plus grande force. Il avait toujours été ainsi. Il lui suffisait de reconnaître le trait d’un visage, de penser à l’autre comme son frère ou son enfant, et il se faisait d’une fidélité farouche et absolue. Trahir ou laisser tomber devenait impensable - il était incapable de tourner le dos à celui qui faisait partie de son clan. Son père ne lui avait jamais rendu - mais il était tout entier dédié à sa famille. Et Sawyer, petit à petit, entrait dans ce schéma. Elle avait dit « Je sais… mais je suis ainsi. »? Il n’avait pu s’empêcher de penser qu’il l’était aussi. Que c’était un point commun de plus. Cette angoisse constante, même plus ou moins avouée. Elle voyait clair dans son jeu quand elle disait qu’il passait son temps à se torturer - mais même cette chose lui semblait avoir tout à coup un côté précieux, comme c’était une chose qu’il avait en commun avec sa fille.
Et voilà. Il eut un sourire léger. Il était déjà piégé. Piégé dans cette espèce de tendresse sourde, instinctive. Il releva les yeux vers elle, encore, toujours avec ce sourire, même derrière la fumée de sa cigarette. Il pouvait poser ses questions? Tant mieux. Parce que vingt-cinq ans de retard, ça laissait tout de même un goût d’inachevé après une telle entrée en matière. Sauf qu’il ne savait plus par où commencer. Après tout, ils avaient beaucoup à apprendre l’un sur l’autre. «Ecoute...» commença-t-il doucement, tout en déposant un peu de cendre dans le cendrier. «Tu es une fouine, je suis une fouine. Je pose une question sur ta vie, tu poses une question sur ma vie. Ca te va?» Il aimait bien tout tourner au jeu, il était ainsi. C’était plus simple. Et il savait qu’un jour ou l’autre il devrait livrer des choses personnelles - pas trop personnelles non plus, il ne fallait pas déconner -, alors autant présenter tout cela de cette façon. Par où commencer? Par du pas trop personnel, peut-être? Dans sa tête tournaient comme un refrain les mots «vingt-cinq ans de retard». Alors il embraya: «Tu comptes faire quelle spécialité médicale?» Quoi? C’était la chose qui lui était venue à l’esprit en premier - après tout, c’était le point commun des deux seuls vrais membres de sa famille, il le remarquait maintenant. Liam. Il haussa légèrement les sourcils. Il allait falloir le dire à Liam. Son frère devait le savoir - c’était tout à fait logique, il devait même le savoir en premier. Il rit, repensant à ce que lui avait dit la jeune femme lors de leur première rencontre au Wildjam: «Ca me fait penser... tu pourras plus refuser que Liam te pistonne allègrement à l’hôpital.» Il eut un grand sourire, puis un air songeur: «Quoique le népotisme est interdit par la loi. Fait chier.» A nouveau, il porta la cigarette à sa bouche: «En tous les cas... tu sais qu’il va falloir que je lui en parle, et ça risque de changer un peu ta vie au boulot. Je suis désolé.» Il se renfrogna un peu. Il venait de se souvenir de ce qu’elle avait dit - que tout cela était son secret, qu’elle ne l’avait dit à personne. «Sauf si tu veux que je me taise.» Il avait souvent été fort peu intègre - cependant, l’idée de ne pas parler de sa propre fille à Liam et à Joan, même si cela devait sur le coup être difficile, lui paraissait soudain révoltante. Mais si elle voulait que tout cela reste un secret... il ne pouvait pas la trahir et ruiner un peu plus sa vie. 


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Sawyer E. Clarks
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› EMMENAGEMENT LE : 11/05/2013
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› STATUT CIVIL : Fille biologique de Heath Wilde, décédé il y a un an & d'une junkie qui n'a jamais voulu de moi. Fille biologique des Clarks, ma mère est décédée quand j'étais adolescente tandis que mon père vient de quitter ce monde. Il me reste Aleksey St James qui endosse le rôle de père à la perfection. Côté coeur après deux années près d'un homme violent, j'entame une relation avec un homme plus vieux de vingt deux ans : Alexander Ballmer.
› QUARTIER : En recherche d'une collocation pour me stabiliser quelque part.
› PROFESSION/ETUDE : Ancienne interne à l'hopital, je viens d'abandonner mes études.
› DOUBLE COMPTE : Marissa I. Jefferson - Mischa S. Miller - Noah S. Harper - Harper M. Carrington - Samuel N. Hamilton - Charlie Keynes - Arizona R. Donroe- Elisabeth Howard & Erin R. Preston.
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptySam 24 Aoû 2013 - 16:39


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La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


Rattraper le retard, cela semblait absurde et pourtant c’était ce dont ils avaient tous les deux besoin. Sawyer avait besoin de connaître cet homme, elle ne voulait pas juste se contenter de ce qu’on lui avait dit sur lui. Un homme d’affaires, un touche à tout, homme à femmes… s’était peut être vrai, mais ce n’était pas juste ça. Non Heath était forcement quelqu’un d’autre que cet homme décrit par tous. Elle n’essayait pas de s’en convaincre, elle le savait tout simplement. Depuis son entrée dans cette maison Sawyer observait cet homme, chaque geste, chaque mimique et aussi inquiétant que cela pouvait paraître ils avaient des points communs. C’était troublant. Aujourd’hui elle pouvait enfin dire qu’elle tenait telle mimique ou tel trait de caractère de son père. L’atmosphère était différente, les esprits semblaient apaisés. Il y avait moins de peur, d’angoisse qu’au début. Tandis qu’elle pouvait se laisser aller dans le fauteuil et ne plus paraître coincée lui aussi se détendait, à sa ma manière. Un sourire amusé se dessina sur le visage de Sawyer, alors que Heath proposait de poser à tour de rôle une question. C’était un jeu. Intéressant. « C’est parti ! » Passant une main dans ses cheveux elle pensait déjà aux questions qu’elle aurait à lui poser, elle en éliminait certaines se rendant compte que c’était un peu trop « personnel » après tout ils n’en étaient pas là tous les deux. Il était son père biologique mais pour l’instant ils étaient deux inconnus l’un pour l’autre, elle ne pouvait pas le considérer encore comme tel même si au fond c’était déjà ce qu’elle ressentait, les choses ne pouvaient pas être aussi rapide. Ils étaient dans la réalité, et non dans un film où en une heure trente le tout était bouclé !

La première question était banale mais intéressante, en tout cas pour l’interne en médecine qu’elle était. Ce métier c’était une passion, une raison de vivre même. Sawyer pouvait en parler des heures, malheureusement ça n’intéressait jamais personne dans son entourage. Au bout de dix minutes ils commençaient à regarder l’heure tandis qu’elle continuait son monologue ! « J’hésite encore, je vais devoir prendre une décision à la fin de l’année cependant. Je suis très intéressée par la cardiologie et la cancérologie… plus jeune je voulais juste être médecin, ouvrir un centre pour les plus pauvres mais c’est quasiment impossible et puis la chirurgie c’est… incroyable, on peut sauver tellement de vie et… » Merde ça recommençait elle parlait, et parlait. « Désolé… je m’éloigne. » La médecine et Joshua, étaient deux sujets à éviter avec la jolie brune si on ne voulait pas assister à un monologue. Fronçant les sourcils, elle se mordit la lèvre alors qu’il parlait piston. Voilà que ça recommençait, tout le monde voulait la pistonner c’était incroyable. Liam, Liam Wilde, le chirurgien cardiaque, celui qui dirigeait tout le service… non, non elle ne pouvait pas, il l’impressionnait bien trop, peut être même plus que Heath ? « Je n’ai pas vraiment envie d’être pistonné… je ne veux rien devoir à personne. Vous pouvez lui en parler, c’est votre frère après tout c’est normal de vouloir lui dire mais… il ne doit même pas savoir qui je suis, je suis vraiment transparente là bas. On m’appelle Summer… et certains Bambi. » Elle haussa les épaules, baissant quelques instants le regard, honteuse de dire une telle chose devant cet homme qui semblait plutôt avoir le respect des autres que leurs moqueries. « Changer ? Dans le bon sens ? »  Si Liam ne l’aimait pas ça ne serait pas un bon changement, il était cependant le frère de Heath et elle espérait quelque part qu’il soit comme lui, ou presque. Sawyer ne voulait pas que tout ceci reste secret, elle allait en parler à ses proches et bien sûr Heath avait le droit de faire la même chose. C’était avec son père qu’elle était plus sur la réserve, elle voulait attendre un jour meilleur, un jour où les résultats seraient rassurants, où une telle vérité ne le tuerait pas. C’était à son tour de poser une question, elle pouvait déjà éliminer des questions comme « êtes vous marié » ou encore « avez-vous des enfants » puisqu’elle connaissait déjà les réponses. Pouvait-elle se permettre de parler de Joan ? Peut être pas, pourtant lui savait déjà quelque chose sur Joshua d’ailleurs en y repensant elle aurait du se taire, ce n’était pas le genre de chose qu’on avouait à son père ! « Pourquoi avoir ouvert un bar ? J'ai pas l'impression que vous ayez besoin de plus d'argent !»
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptySam 24 Aoû 2013 - 23:32


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


A sa proposition de question-réponse, Sawyer le suivit presque immédiatement. Il s’en sentit ridiculement heureux. Comme si elle acceptait par là de créer un lien plus profond avec lui, comme si elle l’acceptait comme il était et ne le jugeait pas. Oui, il y avait des instants comme celui-là où Heath semblait être celui qui avait été abandonné et qui cherchait l’affection de l’autre. Mais c’était normal, après tout. C’était une logique d’apprivoisement, pour l’un et pour l’autre - une logique au terme de laquelle ils seraient peut-être capables de former une famille véritable. Pour le meilleur et pour le pire.
Il espérait, vraiment, que cela ne serait que pour le meilleur. Au plus il y pensait, au plus il avait le sentiment que cette jeune femme avait déjà souffert pour une vie. Etre abandonnée... la maladie de son père... être rejetée, probablement avec violence, par sa génitrice... Certes, vingt-cinq ans de distance avant de le retrouver, c’était horrible - mais elle avait eu une certaine chance de ne pas y parvenir plus tôt. Elle arrivait après le pire. Elle arrivait après ses années de drogue, son sevrage, la mort de son père - oh bon sang, si Aaron Wilde avait su qu’il était grand père, il ne se serait probablement jamais remis du coup de vieux. Oui, quelque part, elle avait de la chance dans son malheur. Et lui aussi. En conséquence. Il avait déjà suffisamment culpabilisé par rapport à Liam, au fait de s’imposer à Liam, quand il était au fond du gouffre. Alors affronter le regard de sa fille...? C’était peut-être bien le bon moment pour se rencontrer, malgré les apparences. Un moment parfait pour s’apprendre.
Cette certitude le remplit soudain d’une espèce de soulagement. Il ne put s’empêcher de rire - comme à chaque fois qu’il était heureux. Mais aussi parce que Sawyer s’était remise à parler, et, lorsqu’elle décrivait ses questionnements par rapport à la médecine et à l’orientation à choisir, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle lui rappelait Liam. Quelque part, ses deux «enfants», entre celui qui ne l’était pas mais qu’il avait élevé et celle qui l’était mais qu’il n’avait que tout juste découvert, se ressemblaient terriblement. Cependant, elle poursuivit - et refusa en bloc le piston qu’il avait proposé sur le ton de la plaisanterie. Il haussa les sourcils. Cela l’impressionnait - mine de rien. Il était un type à opportunités, il avait passé sa vie à multiplier les petits tuyaux pour aller plus vite, plus loin que ses concurrents. L’intégrité, ça le laissait toujours admiratif. Surtout quand on était dans une situation comparable à celle de la jeune femme. «Bambi? Et bah putain...» ne peut-il s’empêcher de laisser échapper après un bref sifflement, admiratif de l’imagination des collègues de la jeune femme. «C’est honorable de ta part, vraiment hein, t’es sûre que t’es ma fille?» Il plaisantait - bien sûr. «Et pour le point «dans le bon sens»... Liam va faire son Liam, c’est à dire qu’il va se la jouer grandes déclarations, test de paternité, gnagnagna, touche pas à l’héritage de mon frangin, gnagna, t’es bien sûre de toi, gnagna... Mais une fois qu’il sera sûr comme je suis sûr, il viendra pas t’emmerder. Au contraire. J’espère.» D’accord, il exagérait probablement beaucoup - mais Liam était d’un naturel beaucoup plus méfiant que Heath, c’était un fait. Il n’allait peut-être pas demander à la police le casier judiciaire de la jeune femme, mais il allait certainement se poser des questions. Légitimes. Mais Heath n’avait plus de doute sur le fait que Sawyer Clarks était sa fille. Et une fois que son petit frère serait au courant à son tour... oh, bien sûr, il allait être intimidé dans un premier temps, mais il se plaisait à penser qu’il n’allait pas être trop mauvais comme tonton. Tout ne pouvait qu’aller bien dans cette famille... non?
Et puis ce fut à son tour de recevoir sa question. Il éclata à nouveau d’un grand rire, et se laissa aller à s’appuyer contre le dossier de son canapé - quittant la position de suspension qu’il adoptait toujours lorsqu’il était tendu. Son bar! Enfin un sujet sur lequel il était à l’aise. «Franchement, j’ai pas ouvert ce bar pour gagner plus de fric. Si tu veux tout savoir, c’est plutôt l’inverse - un putain de trou noir.» Note pour lui-même: peut-être arrêter de balancer des insultes à tout va, il était supposé être le père de cette fille après tout, et pas son meilleur pote. Sur la même ligné, il allait peut-être éviter de lui avouer qu’il descendait à lui tout seul la moitié des réserves d’alcool de l’établissement - même si elle s’en doutait peut-être un peu, à la quantité de scotch qu’il avait bien pu absorber lors de leurs deux rencontres. «Non, j’ai juste passé près de vingt ans de ma vie à faire un job que je pouvais pas supporter. Même que ça a failli me tuer. Alors quand je me suis mangé une voiture dans la gueule parce que je dormais plus la nuit, je me suis dit: merde, à l’origine je voulais juste rencontrer des gens nouveaux et avoir un endroit à moi.» Il eut un sourire - Liam avait bien cru qu’il était devenu fou, quand il lui avait annoncé vouloir ouvrir le Wildjam. Sur le coup, il avait bien cru qu’il allait le forcer à passer des examens cérébraux. «Et sur ces entrefaites est né le Wildjam. Pour vous servir.» Il savait que son bar pouvait ressembler à un caprice de riche - il avait été ouvert sans encombre, avec des fonds accumulés au fil des années. Mais c’était plutôt la réalisation de son rêve à lui, au lieu de celui de son père. 
Il avait répondu.. C’était donc à nouveau à son tour. Une question lui brûlait les lèvres: qui c’est, le type avec qui tu sors? Elle lui en avait parlé la dernière fois - et tout à coup il se sentait beaucoup, beaucoup plus concerné. Surtout qu’elle n’avait pas vraiment l’air heureuse. C’était quoi, cette colère sourde à la con? L’instinct paternel? Mais non - il n’avait pas le droit de demander des choses si personnelles, si vite. Alors à la place... «Depuis que ton père est malade... tu te débrouilles toute seule?» C’était une autre chose qui le torturait. Vous pouvez penser ça vieux jeu - mais il considérait, au fond, qu’à vingt-cinq ans on ne devait pas se trouver seul. Sans repère.

 
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyLun 26 Aoû 2013 - 19:25


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


Bambi, la première fois qu’elle avait entendu ce surnom elle n’était pas censée entendre la conversation pourtant elle était tellement transparente qu’il ne l’avait pas remarqué au fond du laboratoire, alors qu’elle cherchait un résultat et qu’eux étaient en train de critiquer les autres internes. Sawyer se souvenait très bien de ce qu’ils disaient sur elle, peut être qu’elle était fragile et trop gentille mais elle n’était pas bête, loin de là puisqu’elle était l’une des meilleures de sa promotion. D’autres se seraient vengé mais pas la jolie brune, trop gentille pour tenter quoique ce soit. Elle était juste sorti du laboratoire la tête haute, espérant qu’un jour ils seraient tous sous à ses ordres et qu’ils la respecteraient enfin. Depuis quelque temps Sawyer était fatiguée, fatiguée d’être cette fille dont personne ne se souvenait jamais de son prénom, d’être la fille qu’on n’appelle pas sur les interventions et la fille dont on ne se méfie même pas. Pourtant elle aurait déjà pu se faire remarquer, elle avait obtenu les meilleurs résultats au point que certains hôpitaux l’avaient appelé et si son père n’était pas hospitalisé ici elle ne serait jamais revenue à Huntington pour y terminer son internat. Sawyer n’avait plus qu’à s’affirmer à présent, cette année était bien trop importante pour qu’elle la loupe. Sa résidante avait été très clair avec elle, si elle ne prouvait pas aux chirurgiens qu’elle était la meilleure ils ne s’intéresseraient jamais à elle et aucune chance pour elle de se spécialiser correctement. Etre la nièce de Liam Wilde était le rêve de tous les internes, bien sûr Sawyer était plus que ravie de savoir que son oncle était l’un des meilleurs mais franchement elle angoissait énormément. Si certains s’étaient fait remarquer ce n’était pas son cas, il ne devait même pas savoir qui elle était, elle serait plus un boulet qu’autre chose pour lui si ça se trouve et que diraient les autres ? Elle ne voulait pas obtenir le respect des autres grâce à son oncle, même si c’était plus que tentant pas sûr qu’elle reste cette fille gentille bien longtemps si elle apprécie un peu de trop ce nouveau statut. Après tout Sawyer était comme tout le monde, le pouvoir ça vous changeait forcement. « Si il veut d’un test on le fera, je ne mens pas… et je ne suis pas là pour l’héritage, je m’en fiche complètement ! » L’argent, voilà ce qui était le plus important pour tous ces gens qui appartenaient à une classe social bien plus élevée que celle de Sawyer. On avait tous besoin d’argent mais franchement Sawyer se moquait d’être pauvre ou millionnaire du moment qu’elle était heureuse. Aujourd’hui elle l’était, à ce moment précis elle l’était véritablement car l’homme face à elle était son père, celui qu’elle rêvait de rencontrer depuis des années.

Souriant pour elle-même, appréciant d’entendre Heath rire. C’était puéril, peut-être bien mais Heath semblait bien plus à l’aise et détendu que tout à l’heure ce qui par la même occasion déstressait la jeune femme. Croisant ses jambes, écoutant attentivement Heath répondre à sa question. Il était en effet évident qu’il n’avait pas ouvert ce bar pour devenir encore plus riche, il devait l’être assez et puis que ferait-il de tout cet argent ? Sawyer en apprenait alors davantage sur lui, une carrière qui avait duré une vingtaine d’année et qui n’avait pas fait son bonheur puis cet accident. Elle fronça les sourcils, égoïstement elle pensait à elle, au fait qu’elle aurait pu ne jamais le connaître si cet accident avait été plus meurtrier. Elle aurait encore perdu quelqu’un. « C’est moche… enfin je veux dire, c’est dommage d’attendre un accident pour se rendre compte que votre vie ne vous plaisait pas. » Grimaçant légèrement. Ce n’était pas méchant, Sawyer trouvait cela dommage d’en arriver là mais le point positif c’était qu’aujourd’hui il faisait quelque chose qu’il aimait réellement. « Vous pouvez être fier. C’est un bel endroit et surtout on s’y sent comme chez nous. » Ou alors il n’y avait qu’à elle que ça faisait cet effet ?

Passant une main sur son jeans, baissant quelques instants les yeux alors qu’elle pensait à son père entre la vie et la mort. Si seulement elle pouvait trouver une solution, si elle pouvait le sortir de là et espérer l’avoir à ses côtés toute sa vie mais ce n’était pas le cas. Sawyer devait grandir, accepter cette triste réalité qu’était la vie. « Non… enfin je me débrouille seule pour ce qui est de ma vie en général mais j’ai du soutien ! J’ai mon petit ami qui m’aide et j’ai le meilleur ami de mon père qui est un véritable soutien moral, il est… important pour moi. » Elle voulait dire « il est comme un père » mais trouvait cela déplacé alors que lui aurait aimé être son père si on ne lui avait pas caché cette grossesse. Elle ne voulait pas le blesser. Aleksey était comme un père à ses yeux, il était à ses côtés depuis de nombreuses années et elle savait qu’elle pouvait débarquer chez lui à n’importe quelle heure, il serait toujours présent. En parlant de père, elle se demandait soudain si Heath avait toujours les siens. « A part Liam il y a d’autres Wilde ? » Elle ne voulait pas demander s’ils étaient encore en vie, c’était gênant surtout si ils ne l’étaient plus. Cette formulation sonnait mieux non ?
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptySam 31 Aoû 2013 - 18:35


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


 Il regardait Sawyer parler avec un petit sourire attendri. Il se sentait déjà très con, peut-être un poil trop caricatural dans son rôle de père, avec ce regard niais de merlan frit, mais il regardait Sawyer parler avec un petit sourire attendri. Tout d’abord parce que, elle avait beau dire, elle serait très probablement terrifiée devant Liam: quoi? elle se laissait appeler Bambi à l’hôpital! Elle n’allait certainement pas révéler tout à coup une assurance et une vergue de ministres en se retrouvant face au directeur d’un service de l’hôpital suspicieux quant à un éventuel lien oncle/nièce, non? Ensuite parce qu’elle venait de résumer les années de frustration et d’effort de son père biologique par la simple expression «c’est moche», et que c’était vraiment extrêmement drôle. Non, il ne se vexait pas. Elle avait l’air sincèrement désolée pour lui, avec la grimace et tout le tralala. Mais il y avait un contraste certain entre les efforts qu’il avait fourni et ces deux petits mots. Ha, bah. Il eut un léger rire, il prit son visage dans sa main. «C’est une façon de dire ça, ouais. C’est moche.» Il rit encore. «Mais merci. Je suppose. Pour la compassion et pour le compliment sur le Wildjam, merci.» Il eut une pensée complètement stupide. Une espèce de vision idéalisée du futur, où Sawyer, où sa fille, pourrait venir lui donner un coup de main de temps en temps. En famille. Simplement. Et cette vision lui apportait une espèce de paix intérieure totalement irrationnelle, proche d’un sentiment de rentrer enfin à la maison après des années d’errance. C’est complètement con, se dit-il après claque mentale, elle avait probablement mieux à foutre. Il fit rouler les quelques gouttes de scotch restantes le long de son verre, jusqu’à sa bouche, puis reposa le réceptacle avec toujours ce léger sourire.
Une part de lui était triste, quelque part. C’était plutôt surprenant à vrai dire, même à ses propres yeux. Il savait que la famille avait toujours été son principal point faible - il n’y avait qu’à voir son rapport à son petit frère, et l’amour farouche, mêlé de haine, qu’il avait conservé pour son enfoiré de père jusqu’au tout dernier jour. Et cette faiblesse là se confirmait, alors que Sawyer répondait à sa première question - il y avait non seulement le père adoptif, cet homme qu’il respectait et admirait instinctivement, mais aussi le «meilleur ami» de ce père adoptif. Il se demanda soudain où était au juste sa place dans cette histoire - mais il ne pouvait pas le dire à haute voix, il n’en avait pas le droit. Le temps avait joué contre lui dans cette nouvelle version douteuse de trois hommes et un couffin. Il se jura juste, simplement, tout en hochant lentement la tête pour signifier qu’il avait bien entendu, qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour être quelqu’un de digne de la jeune femme. Pour se saisir de la chance qui lui était offerte de combler le trou immense qu’il avait dans le coeur - grâce à elle, grâce à Liam, grâce à Joan. Il vivait presque cela... comme une occasion de rédemption, même s’il savait qu’il ne la méritait pas vraiment.
En parlant de rédemption, de famille, de trou à combler... La question qui fâche venait de tomber, même parée de mille précautions. S’il y avait d’autres Wilde? Il eut un léger rire. Comment dire ça...? Ceux qu’il y avait encore il y a peu, tu as bien de la chance de ne jamais avoir à les connaître? Non, très peu délicat - et mauvaise présentation d’une famille à laquelle on venait tout juste de se découvrir une appartenance pour la jeune femme. Pas faux pour autant, mais pas subtil. Il pencha un peu la tête, se mordit la lèvre, poussa un bref soupir. A l’instant, il devait avoir l’air vraiment un peu trop indécis pour une question qui à terme n’était pas si difficile. «Notre... père... (il avait toujours des hésitations avant de prononcer ce mot - il n’était pas techniquement vrai, il avait plutôt été un géniteur. Malgré les espoirs enfantins de son aîné de le voir un jour devenir aimant.) est mort d’une crise cardiaque il y a... trois ans? Mais il ne gagnait pas vraiment à être connu.». Joli euphémisme. Il fallait plutôt dire qu’il avait fait de la vie de ses deux fils un véritable enfer, sans scrupule aucun, et qu’il avait plus ou moins manipulé Heath, encore et toujours le plus naïf des deux, jusqu’à sa propre mort. Il ne dit rien de plus sur cet homme. Ses lèvres s’étaient scellées pour quelques minutes, alors que revenait de plein fouet la douleur de ne jamais s’être senti aimé par cet homme. De ne jamais l’avoir rendu fier de lui. Est-ce que c’était cela, en mille fois décuplé, qu’avait ressenti Sawyer à chaque pensée des parents qui l’avaient abandonné? Probablement. Il la comprenait soudain, même à moindre échelle. Il soupira. Puis il reprit: «On a un oncle. Aussi. Mais pas du genre très présent.» Il eut un léger rire, un peu amer pour le coup: «Pas la plus grande famille du monde, en fait, il faut croire.» Il porta un regard sur ses mains - elles tremblaient un peu, probablement du fait du dernier point qu’il restait à mentionner: «Notre mère est morte aussi. A la naissance de Liam.» Il resserra les poings, détourna les yeux. «Je crois que tu sais tout. Il y a Joan. Aussi. C’est pas une Wilde. Mais peut-être un jour. Et voilà. Tu sais tout.» Il hocha brièvement les épaules - il préférait la question sur le Wildjam, elle lui convenait beaucoup mieux. Mais voilà que c’était son tour, à nouveau, de poser les questions. Et il allait poser celle qui lui brulait les lèvres depuis plusieurs minutes déjà - avec son plus grand sourire commercial et son meilleur regard entendu: «A moi. Ca te dirait, d’instaurer un truc? Du genre... tu passerais ici une fois par semaine. Ou toutes les deux semaines. Manger un truc. Rattraper le temps. Au plus j’y pense, au plus ça me semble logique. Et même agréable.»

 
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› STATUT CIVIL : Fille biologique de Heath Wilde, décédé il y a un an & d'une junkie qui n'a jamais voulu de moi. Fille biologique des Clarks, ma mère est décédée quand j'étais adolescente tandis que mon père vient de quitter ce monde. Il me reste Aleksey St James qui endosse le rôle de père à la perfection. Côté coeur après deux années près d'un homme violent, j'entame une relation avec un homme plus vieux de vingt deux ans : Alexander Ballmer.
› QUARTIER : En recherche d'une collocation pour me stabiliser quelque part.
› PROFESSION/ETUDE : Ancienne interne à l'hopital, je viens d'abandonner mes études.
› DOUBLE COMPTE : Marissa I. Jefferson - Mischa S. Miller - Noah S. Harper - Harper M. Carrington - Samuel N. Hamilton - Charlie Keynes - Arizona R. Donroe- Elisabeth Howard & Erin R. Preston.
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyMar 3 Sep 2013 - 19:11


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


Face aux rires de Heath, la jolie brune préféra garder le silence au moins quelques minutes au lieu de dire autre chose qui pourrait le faire rire. C’était ce qu’elle pensait, cette histoire était moche oh bien sûr elle aurait pu utiliser d’autres mots, plus significatifs ou violents mais franchement au bout du compte ça signifierait la même chose. De la compassion ? Oui ça en était en quelque sorte mais c’était bien plus que de la compassion à ses yeux. A vrai dire la jolie brune pensait surtout qu’elle avait eu de la chance dans son malheur, elle n’avait pas grandi au côté d’un père qui n’aimait pas son boulot, qui se levait chaque jour en n’accomplissant rien de valorisant. Son père adoptif n’avait pas eu un boulot gratifiant mais il s’était levé chaque jour avec un sourire dont lui seul avait le secret, il lui attrapait sa petite main chaque matin et il la déposait à l’école en lui souhaitant une bonne journée. Et le soir lorsqu’il rentrait chez eux, à la maison il était épuisé, fatigué par une journée difficile et pourtant il sortait dans le jardin avec elle et jouait au jeu de son choix. Il en était même arrivé à accumuler deux boulots pour payer l’hospitalisation de sa femme, autre histoire. Quoiqu’il en soit son métier n’avait rien eu de valorisant, dans son cv il faisait plus tâche qu’autre chose mais au moins il n’était pas allé au travail en détestant ce qu’il faisait. Alors oui c’était moche, moche d’attendre un accident pour se rendre compte que votre vie ne vous plaît pas.  Ce n’était pas des reproches, qui était-elle pour lui reprocher quoique ce soit ou même le juger ? Personne. Une partie de lui était le résultat de sa venue au monde, c’était tout, en tout cas pour le moment. Sawyer ne jugeait pas les gens, pas facilement en tout cas car elle estimait qu’on ne pouvait juger ce que l’on ne connaissait pas. Qui à se faire avoir. Heath s’était confié à elle, chose qu’elle appréciait beaucoup. Même si elle ne connaissait pas toute l’histoire il finirait peut être un jour par tout lui raconter ? Il ne pouvait pas tout lui dire aujourd’hui, tout comme elle. De toute façon ils n’auraient pas le temps de le faire, pas aujourd’hui ni demain. On ne racontait pas sa vie en une petite heure ou en quatre séances comme chez un psychologue. De plus Sawyer allait devoir retourner à l’hôpital, voir son père et après enfiler sa blouse pour entamer sa garde.

Mais avant de partir, ils leur restaient du temps, assez pour continuer à parler encore un peu et croire qu’elle appartenait à sa vie à présent. Elle arqua un sourcil alors qu’il rit à nouveau, était-il du genre à rire quand il était embarrassé et nerveux ? Merde encore un point commun. Elle avait posé une mauvaise question, vu sa réaction. Devant ce silence elle se mordit la lèvre s’en voulant d’avoir posé cette question, elle se stoppa en le voyant se mordre également la lèvre. C’était étrange, pas encore habituel. Croisant ses jambes elle tenta de s’occuper les mains et fut soulagée lorsqu’il prit la parole. Il était hésitant, comme ci il ne savait pas s’il devait le présenter comme son père… étrange. Sawyer écarquilla légèrement ses yeux, surprise alors qu’il lui indiquait que cet homme, le père de Heath, le grand-père de Sawyer même si c’était impensable pour le moment de dire une telle chose, était mort et qu’il ne gagnait pas à être connu. En gros il ne manquait à personne ! Alors que le silence prenait à nouveau place entre eux deux, la jolie brune repensait à ce qu’il venait de lui dire mais aussi à sa réaction face à sa question pourtant si simple. Sawyer n’était pas une experte née, ce n’était pas la fille de Sherlock mais il était évident qu’il n’appréciait pas son père et peut être que ça expliquait alors l’épisode des vingt ans à faire un job qu’il n’avait pas apprécié. Elle sortit de ses pensées en l’entendant. Un père mort, un oncle fantôme… quelle famille ! Encore un rire. Sawyer fronça les sourcils pensant alors qu’il manquait quelqu’un, pour faire deux enfants il faut un père mais aussi une mère, étrangement elle ne sentait pas cette réponse très joyeuse. La jolie brune ne s’attendait pas à entendre un « nous avons deux pères », ça aurait été un peu étrange pour l’époque…. Malheureusement la vérité était beaucoup moins drôle. C’était triste, beaucoup trop triste. Liam n’avait donc pas connu sa mère et Heath n’avait pas pu en profiter pleinement. La vie était injuste, une fois encore ça en était la preuve et elle était peinée pour lui, pour eux. Elle baissa à son tour le regard, elle était entière et malheureusement ce côté de sa personnalité faisait qu’elle était constamment touché par ce genre de chose, que ça soit sa famille ou non. Sawyer s’en voulait, d’avoir posé cette question, d’avoir remué tous ces mauvais souvenirs en Heath. Il ne méritait pas celle, pas lui, pas son père. Elle releva la tête tentant de chasser sa mine triste car ce n’était pas le moment. Les paroles de ce dernier dessinèrent un sourire sur le visage de la jeune femme. Etre une Wilde ça semblait être important comme ci il disait qu’elle n’était pas une Kennedy ou une Windsor. Peut être un jour… elle s’imaginait alors un mariage, Joan devenant une Wilde, son père devenant un époux et elle… où serait sa place ? Il n’était pas bon de penser à ce genre de chose. « Elle est belle, très belle même... »  Elle l’avait aperçu plusieurs fois, mais n’avait jamais eu le courage de pousser la porte de sa librairie par peur. Heath se moquait sûrement de ce que pouvait penser la jeune femme mais c’était tout de même dit !

Ce jeu de question était amusant, Heath avait eu une bonne idée même si la dernière question de la jeune femme était beaucoup moins amusante ça leur permettait de se connaître et surtout de faire baisser considérablement la tension qu’il y avait eu dés le début. Il était beaucoup trop tôt pour qu’elle le considère comme son père, même si on n’en était pas loin car le gros problème de Sawyer c’était qu’elle s’attachait trop vite. Enfin elle en était toujours à le vouvoyer, politesse oblige ? Peut être pas. A la vue de ce sourire et de regard, elle ne put retenir son sourire qui se fit plus grand lorsqu’elle entendit la suite. « Bien sûr ! »  Il avait eu à peine le temps de finir qu’elle lui avait répondu, heureuse de savoir qu’il voulait réellement la revoir au point d’instaurer quelque chose comme l’aurait fait un père et sa fille. « Une fois par semaine ça me va… ça ne sera pas toujours le même jour par contre, je fais beaucoup de garde pour payer… » Merde, elle marqua une pause. « Payer ma voiture. »  Elle n’avait pas besoin de voiture mais c’était la première chose qu’elle avait trouvé. « Bref je ne connais pas mes plannings des semaines à l’avance, mais une fois par semaine ça me va dés que j’ai un soir de libre je vous le réserve ! »  Elle lui adressa un large sourire, oui elle lui bloquerait toutes les semaines une soirée parce qu’elle ne voulait pas passer à côté de cette occasion de le connaître. C’était juste un rêve qui se réalisait et elle ne pouvait pas fermer la porte à ce rêve. De toute façon quand elle avait un soir de libre elle était très souvent seule. Elle avait une petite question, rien de bien personnel pour une fois. « Sawyer ça ne vous dis rien ? Enfin je veux dire… quand on m’a retrouvé, il paraît qu’il y avait une lettre, indiquant mon prénom… c’est étrange comme prénom, et puis si j’avais envie d’abandonner mon enfant je ne lui donnerais pas de prénom… ou un prénom plus classique. »
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyDim 8 Sep 2013 - 15:06


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


 Il y avait eu un silence, après ses déclarations sur sa famille. Sur leur famille, se corrigea-t-il mentalement. Il savait bien qu’il n’avait pas été d’une extrême délicatesse. Mais il se disait, comme pour se réconforter après-coup, que cela valait mieux. Sawyer méritait bien de savoir dans quoi elle mettait le pied. Elle avait grandi sans connaître un traitre mot de toute cette part de son héritage - mais ce n’était pas pour autant qu’elle n’avait pas droit à la sincérité. Que tous les Wilde portaient un fardeau, qu’ils étaient tous un peu brisés ou un peu briseurs. Peut-être qu’ainsi elle aurait moins à regretter. Lui-même était loin d’être le plus reluisant - non, il était un ex-cocaïnomane qui s’accrochait, comme en compensation, à sa bouteille de whisky. La pauvre. Voilà qu’elle héritait d’une famille, certes, mais aussi du lot de failles qui allaient de paire. Enfin... heureusement, il y avait Liam. A ses yeux, le plus pur de cette histoire. Et puis Joan. Sa famille d’adoption, son trésor. Mais pour tous les autres, lui y compris, elle ne devait pas vivre dans l’illusion, au risque d’être déçue encore. Il pensait à tout cela. Les yeux rivés sur le fond de son verre vide. Mais pourtant, il ne trouva pas la force de lui parler de sa propre décente aux enfers, de combien il ne valait pas mieux que tous les autres, combien il ne valait pas mieux de son père. A la place, il eut cet éternel sourire triste. Et il saisit la première perche qui lui était tendue, trop heureux de pouvoir un peu repousser l’échéance: «Joan? C’est un ange.» De beauté. De bonté. Elle était son ange. Et il espérait qu’elle ne fuirait pas devant cette nouvelle responsabilité, ce nouveau secret de l’homme qu’elle disait aimer - parce qu’il n’y survivrait probablement pas, et qu’elle pourrait, aussi, tellement apporter à la jeune femme qui se tenait devant lui.
Voilà qu’il se retrouvait avec deux femmes dans sa vie. Trois, no offense, Mrs Hudson. Quelle ironie... il n’aurait pas parié sur ça il y a quelques années encore. Il en rirait presque. Que d’attaches pour un homme qui avait toujours proclamé haut et fort ne pas en avoir. Mais il n’avait pas peur, pourtant. Il n’avait plus peur. La certitude d’avoir fait quelque chose de beau dans sa vie, encore, toujours, lui réchauffait curieusement le coeur. Il y voyait, une fois le premier choc passé, une chance inouïe de racheter toutes les erreurs du passé - en devenant véritablement un père, lui qui sommes toutes n’en avait jamais eu. Et voilà qu’elle le confortait dans cette idée. Avec un immense sourire, elle acceptait de bon coeur sa proposition de rencontre hebdomadaire. Bon sang, une routine... encore une chose qu’il y a quelques temps il aurait tout donné pour pouvoir éviter. Mais c’était un signe de stabilité. Un signe que quelque chose se construisait enfin dans sa vie. Un repère. Une maison. Et peut-être même, une famille. «Parfait.», dit-il simplement. Et il le pensait. Il le pensait avec plus de sincérité que jamais. Il releva les yeux vers elle, et leurs regards se croisèrent. «J’ai hâte. Vraiment.». Même si la chose allait a priori être complexe - les éternelles problématiques d’emploi du temps des médecins, mais à force il connaissait le topo. Et ce n’était pas comme s’il avait techniquement de véritables obligations dans sa vie - il était le patron du pub où il prétendait travailler, bon sang. Il n’y avait que Joan qui pourrait à la limite s’en soucier. Et qui rendait urgente, oppressante, la nécessité de lui parler de tout qu’il venait d’apprendre. Il eut un accès de nervosité, qu’il chassa en reprenant, légèrement: «Je suis flexible sur le plan horaire. Et comme je t’ai dit, j’ai élevé Liam. Je suis au courant de toutes ces conneries de néo-esclavagisme hospitalier. Je me vexerai pas, si tu as des obligations.» Un temps de silence. Une moue boudeuse, parfaitement puérile. «Je serais juste horriblement triste.» Qui était le père de l’autre, déjà? Ha, oui, pardon, il avait quarante-deux ans. Il l’oubliait un peu. Régulièrement.
Mais non, il n’était pas l’enfant des deux - quel que soit le jeu qu’il pouvait bien jouer. Il était celui à qui l’on posait des questions, celui qui devait rattraper vingt-cinq longues années d’absence. Cependant, il ne s’y attendait pas, à celle là. Il eut une minute de silence incrédule. Puis il se mordit la lèvre, sous une intense concentration. Et puis, comme frappé par une illumination soudaine, il lança: «Bob Sawyer!». Bon, d’accord, il avait déjà été un poil plus éloquent. Et à voir le regard suspicieux de la jeune femme, elle n’avait pas la moindre idée de qui était Bob Sawyer. Il eut un léger rire. Se pencha un peu en avant. Comment expliquer à une jeune femme qu’elle tient probablement son prénom du nom de famille d’un guitariste ayant fait un passage éclair dans un groupe de métal...? Il eut une moue gênée. «Bob Sawyer. Guitariste. Pour Iron Maiden.» Il passa une main sur son visage, riant encore une fois, très légèrement: «Si je me souviens bien, ta mère avait une passion dévorante pour lui. J’ai jamais compris. Il a pas fait long feu pourtant.» Il pencha un peu la tête. Probablement un coup de foudre d’étudiante? Il n’était pas mieux, avec son amour de longue date pour Ella Fitzgerald. «Ca vaut ce que ça vaut. Je me souviens de ça, en tous cas. Il était vraiment bon cela dit.» Ses yeux tombèrent sur ses mains.
Il se souvenait bien de Kirsten Grimes. Probablement mieux qu’il ne voulait l’admettre. Au moins assez pour avoir gardé en mémoire ces petits riens, vingt-cinq ans après leur rencontre. Elle avait été son amie, après tout. Oui. Elle avait été une amie véritable, probablement la seule. Elle n’avait jamais rechigné à l’aider quand il allait au plus mal - elle savait qu’il était beaucoup moins fort qu’il le proclamait au monde, et elle restait à ses côtés quand même. Et puis un jour, elle avait disparu. Sans prévenir. Sans crier gare. Elle avait juste quitté la salle de classe, quitté la ville. Il n’avait jamais tout à fait compris - et puis voilà que tout faisait sens. Il n’avait pas aimé Kirsten Grimes. Il n’avait aimé aucune femme, jusqu’à Joan Greene, peut-être parce qu’elle était son âme soeur. Mais Kirsten avait été une personne chère à ses yeux. «Ca veut en tous cas sûrement dire qu’elle voulait qu’il reste quelque chose d’elle. Avec toi.» Il sourit. Un sourire léger, doux, adressé à sa fille - mais aussi aux souvenirs. Même s’il avait dans le coeur la douloureuse certitude d’avoir été responsable de la descente aux enfers d’une amie véritable.


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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyDim 15 Sep 2013 - 2:09


Heath and Sawyer.
La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


C’était étrange pourtant elle venait de ressentir de la jalousie, une jalousie soudaine alors que Heath comparé Joan à un ange. Il était évident qu’il tenait à cette femme, sa manière d’en parler et son regard voulaient tout dire. Sawyer était heureuse pour lui, il avait une vie, une femme à ses côtés et c’était tout à fait normal surtout à son âge mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une petite jalousie. Malgré tout la jolie brune aurait aimé connaître son père plutôt, elle aurait aimé pouvoir partager plus de choses, qu’il assiste à des moments importants de sa vie comme sa remise de diplôme par exemple, mais ce n’était pas le cas elle avait vingt cinq et il avait vécu tout ce temps là sans elle. Aujourd’hui elle devait le partager, elle devait se faire une place dans la vie de son père alors que la logique aurait voulu qu’elle soit accueillie par ce père qui aurait attendu sa venue au monde. La vie était ainsi faite. Joan devait être quelqu’un de bien, même si elle ne la connaissait pas et ne l’avait aperçu que de loin elle semblait être quelqu’un de bien. Et puis si elle était avec Heath et qu’elle le rendait heureux, c’était forcement qu’elle était bien non ?

C’était officiel, ils avaient instauré un rituel, leur rituel ! Une fois par semaine, ils allaient se retrouver tous les deux. Sawyer était heureuse, réellement. Elle se retenait de sauter de joie, hors de question de passer pour une cinglée où une adolescente qu’elle n’était plus. Un nouveau sourire apparut sur son visage alors qu’il l’informait qu’il avait hâte. Ils avaient un rituel, un truc père/fille ! La jolie brune n’aurait jamais pensé que ça se déroulerait ainsi, elle l’avait espéré mais n’avait jamais cru que ça se passerait aussi bien au point qu’ils instaurent un petit rituel. La jeune femme n’avait pas pensé une seule seconde avoir ne serait-ce que le temps de prendre place dans ce fauteuil, boire un verre et parler de quelques passages de leur vie. Sawyer avait plutôt imaginé une conversation de quelques minutes avant qu’elle ne finisse dehors ou bien qu’il lui demande une preuve de sa paternité, chose qu’elle pouvait fournir si c’était nécessaire mais franchement ça l’aurait refroidi d’être traité de la sorte. Elle allait devoir si préparer avec Liam, ce que lui avait dit Heath n’était pas franchement rassurant. La jolie brune secoua légèrement la tête face au « néo-esclavagisme » employé par Heath, dans le fond il n’avait pas réellement tort ! Parfois la jeune femme en venait à se demander pourquoi elle continuait dans cette voix, sûrement la passion ou la conviction qu’elle devait être utile et que c’était le seul moyen pour y arriver. Lui avouant qu’il serait triste, horriblement triste la jolie brune comprit qu’elle n’était pas la seule dans cette histoire à avoir besoin de ce rituel. « Je n’annulerais pas à la dernière minute… à moins que ça soit réellement important, mais j’ai mes plannings des jours à l’avance donc ça ne devrait pas poser de problème. Et à part l’hôpital je n’aie pas vraiment d’autres obligations. » Il y avait bien entendu Joshua, son petit ami, mais ce dernier était un oiseau de nuit et la jeune femme ne profitait pas vraiment de lui le soir sauf si ce dernier en avait décidé autrement. Elle avait un à deux soirs de libre, elle pouvait donc garder une soirée pour Heath, pour son père.

Sawyer, un prénom peu commun en tout cas pour une femme. Plus jeune les autres l’embêtaient en la comparant à Tom Sawyer, un orphelin qui plus est ! Depuis plusieurs années on lui faisait remarquer qu’elle portait le nom d’un personnage de Lost, génial ! Avec un prénom pareil elle avait toujours pensé que ses parents avaient eu une raison précise, peut être en souvenir d’un être cher disparu ou parce qu’ils appréciaient tout deux ce prénom. Heath connaissait peut être la raison, il en était peut être lié et si c’était le cas ça serait juste parfait pour elle. Sauf que ce n’était pas le cas, pas du tout même ! Heath n’avait rien avoir avec ce prénom. Bob Sawyer ? C’était censé lui rappeler quelqu’un, quelque chose ? La suite fut presque terrible à entendre, elle portait bien un nom et non un prénom et en plus ça faisait référence à un homme, à un guitariste dont elle ne connaissait même pas l’existence. Heath riait, elle ne pouvait rire d’une telle chose peut être parce qu’encore une fois la petite Sawyer avait espéré, trop espérée. Il continuait, lui expliquant que sa mère ou plutôt sa génitrice avait adulé ce guitariste et elle trouvait cela presque pathétique. Ça aurait pu être pire cela dit, mais ça n’enchantait franchement pas la jeune femme qui avait toujours pensé et espéré que ce prénom soit un signe. A présent elle imaginait assez bien cette femme attraper un bout de papier et griffonnait dessus un prénom au hasard alors qu’une chanson de Iron Maiden passait à la radio. C’était donc ça la signification de son prénom ? Une passion pour un mec dont personne ne se rappelait à part Heath apparemment ? Génial ! Fronçant les sourcils, posant son regard sur Heath alors qu’il pensait que ce choix de prénom voulait dire que sa véritable mère voulait qu’elle ait une partie d’elle. Elle eut un rire, nerveux. « Génial ! Une chance qu’elle n’était pas fan de Dallas et de Sue Ellen ! » La jolie brune secoua la tête, elle avait aimé son prénom durant vingt cinq ans et en avait été plus que fière, à présent elle avait l’impression d’avoir un prénom plus que débile. « Si elle avait voulu qu’il reste quelque chose d’elle, elle serait restée, elle ne m’aurait pas abandonné ! Et même si j’étais capable de lui pardonner par le passé son acte, aujourd’hui je n’éprouve rien pour elle, elle n’a jamais voulu de moi ! Et ce prénom le prouve, elle était tellement défoncée qu’elle a choisi ce prénom débile ! » Sawyer était énervée ou plutôt blessée. Ça faisait beaucoup tout d’un coup, un père qui n’avait pas connu son existence, deux parents qui avaient oublié de se protéger, un abandon, une mère qui ne voulait pas la rencontrer et maintenant ce prénom qui ne signifiait rien. Heureusement Heath était là, heureusement il voulait d’elle et c’est d’ailleurs pourquoi elle reprit calmement. « Désolé. » Il n’y était pour rien, elle n’avait pas à s’emporter ni à étaler son énervement devant lui, le pouvait-elle ? Sawyer était du genre à s’excuser pour un oui et un non, elle avait toujours l’impression d’être de trop, de déranger et avait donc pris l’habitude de s’excuser même quand cela n’était pas nécessaire. Passant une main dans ses cheveux elle prit la parole tout en se levant. « Je vais y aller. » Déposant le verre « Je vais bientôt prendre ma garde à l’hôpital… et puis j’imagine que vous devez avoir plein de chose à faire ! »
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MessageSujet: Re: L'heure de la vérité a sonné.    L'heure de la vérité a sonné.  EmptyMer 2 Oct 2013 - 19:18


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La définition du mot père ce n'est pas : Donner un peu de soit, faire grimper la fille au rideau, prendre son pied et disparaître de sa vie ?


C’était un poids qui venait de s’enlever de ses épaules. C’était drôle pourtant - jusqu’à aujourd’hui, il n’avait jamais réellement pris conscience qu’il le portait. Il avait une famille. Il existait aux yeux de certaines personnes. Il avait une chance, une chance véritable de faire quelque chose de bien. Il savait enfin que tout son passé n’était pas gris, terne ou répugnant - pas entièrement. Tout ce qu’il avait fait, et passé tant de temps à haïr farouchement, tout ce qu’il avait été, et qu’il avait regardé avec tant de honte, avait eu au moins ce résultat sublime.
Il était heureux. Stupidement heureux, incrédule devant tant de bonheur. Ce n’était pas la première fois - il avait déjà été pétrifié par cette félicité, quand il avait entendu Joan lui parler d’amour. Mais cette fois-ci il découvrait non pas la femme de sa vie, mais son enfant. Et putain, son enfant voulait de lui - alors que tout avait commencé au plus mal, alors qu’il avait passé un quart de siècle sans la voir ou même être au courant de sa simple existence, alors qu’elle avait sûrement eu tout le loisir de le haïr, ou pire! de l’idéaliser pour au final ne se trouver que devant... lui. Oui. Il était heureux, et avait le sentiment qu’une espèce de miracle, le genre qui n’arrive qu’aux autres, lui était enfin arrivé à lui. Alors il exultait. Comme un mioche devant ses cadeaux, à Noël. Et quand Sawyer mentionna le fait qu’elle n’avait guère d’autres obligations que l’hôpital, et qu’ainsi ils n’auraient a priori par de difficultés à se voir, il ne put retenir une part primaire de lui qui lança: «D’accord. Parfait. Et n’oublie pas, pas de drogue, pas d’alcool avant tes trente ans, et permission de minuit uniquement ou je serai contraint et forcé d’aller déterrer ma collection d’armes à feu pour menacer l’armée de garçons qui doit te tourner autour». Le tout avec un sourcil levé, preuve indéniable qu’il était conscient d’être très, très mal placé pour dire ce genre de choses, surtout les parties concernant diverses substances plus ou moins licites. Mais merde. Tout à coup, il se visualisait parfaitement assis devant sa maison, sur une chaise pliante, un fusil de chasse à la main pour intimider le petit ami de sa fille. Il était mal barré. Vraiment très mal barré, avec toute cette histoire. Mais il savait qu’il aurait tout donné pour que son père soit ainsi avec lui - pour qu’il se soucie un tant soit peu de ses habitudes et de ses fréquentations. Il aurait peut-être évité la case «cure de désintoxication», et quarante-deux années passées à être un pur handicapé des sentiments. «Et si j’apprends que tu fumes, ça va mal aller» ajouta-t-il sur la même lignée, tout en allumant lui-même une nouvelle cigarette. Et en décrochant son meilleur clin d’oeil.
Il savait qu’il était un peu pitoyable, à agir et parler ainsi. Putain, des gens comme Meyers, Noah ou Aleksey se seraient tellement foutus de sa gueule s’ils l’avaient vu ainsi, loin du personnage public, loin du type insouciant qu’ils avaient appris à connaître. Mais il avait ces insécurités, ce besoin de savoir que ceux qui étaient en sa protection s’en sortiraient mieux que lui, et profiteraient de ses erreurs pour ne pas les commettre à leur tour. Appelez ça l’instinct paternel si vous voulez. Mais il avait tâché d’élever Liam dans ce sens, et même s’il plaisantait, il savait qu’il allait tâcher de rattraper le temps perdu avec Sawyer dans ce sens également. Et peut-être même qu’elle en avait besoin. Elle avait cherché à le retrouver après tout, et chaque mention de sa mère était l’occasion d’un accès de douleur pour elle. En tout cas, c’était ce qu’il retenait de la mention soudaine de Dallas, et du ton qu’elle avait pris pour ce qui n’était ni plus ni moins que cracher son dégoût. Il releva les yeux vers elle, pencha légèrement la tête. «Elle t’a donné un nom. C’était une adolescente, mais elle t’a donné un nom - elle a pris cette peine. Je la connaissais. C’était mon amie. Peut-être la seule. Et s’il y a une chose que je peux te dire sur elle, c’est qu’elle n’aurait pas pris la peine de te donner un nom juste pour te gâcher la vie.» Il laissa son regard tomber sur ses mains, et reprit doucement: «Elle a disparu du jour au lendemain. Je sais même pas ce qu’elle est devenue. Mais je pense qu’elle n’a pas eu le choix de... t’abandonner. On était suffisamment proches pour que je sois sûr de ça. Tout comme je pense qu’elle m’en aurait parlé si elle l’avait pu, et qu’elle serait revenue à Huntington Beach si elle avait pu. C’était sa maison autant que la mienne. Et j’avais beau être bourré de problèmes, elle avait confiance en moi. Alors je pense qu’elle n’a pas eu le choix. Et que te donner un nom, même si ce n’était pas le meilleur nom du monde, était un moyen de garder un lien avec toi. Malgré tout.». Mais il savait que Sawyer ne pourrait peut-être pas comprendre tout cela. Elle n’avait pas connu Kirsten - elle ne l’avait croisée qu’au pire de son existence, seulement pour voir toutes ses espérances déçues. Heath, lui, avait eu un lien avec elle. La jeune femme avait tord de considérer qu’elle était le fruit d’un coup d’un soir, d’une espèce de sordide baise anonyme sous le coup de la drogue. C’était beaucoup plus compliqué que ça, et il avait connu sa mère suffisamment longtemps pour voir en elle quelqu’un de bien. Même si la vie en avait, par la suite, décidé autrement. Alors il referma ses mains, et avec un léger rire, ajouta: «Et si ça peut te rassurer, tu sais ce que veut dire mon prénom? Heath? Bruyère. Je sais pas d’où mes parents ont pu chier ça, mais je m’appelle Bruyère. A choisir entre une bruyère et un bon guitariste...» Il haussa légèrement les épaules. Il espérait pouvoir rire avec Sawyer. S’amuser de ces petits riens, comme ils auraient dû le faire depuis si longtemps. Lui apprendre cet art auquel il était passé maître, celui de rire de tout afin de n’avoir à souffrir de rien.
Mais elle s’en allait déjà.
L’hôpital, oui, il comprenait. Il eut pendant une seconde un air presque peiné - et puis il se reprit. Elle s’était levée - alors il se leva aussi. «Tu imagines mal. Désolé de t’apprendre ça, mais je suis à peu de choses près un riche oisif.» Oui, le Wildjam n’était qu’un passe temps. Triste mais vrai, il était fondamentalement quelqu’un qui se reposait sur ses lauriers. «Bon courage... pour ta garde. J’espère que ça sera pas trop gênant pour toi si tu croises Liam, maintenant que tu m’as parlé.» Il eut un léger sourire - il avait peur de la réaction de son frère presque autant qu’il avait hâte de la découvrir. Bientôt. «Je peux... Te prendre dans mes bras? Pour dire au revoir.» Il avait besoin, oui, c’était presque un besoin, d’être certain qu’il n’avait pas rêvé toute cette entrevue. «J’ai été heureux de te rencontrer, Sawyer.»

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