HUNTINGTON BEACH ™
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 la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR

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Neela Meyers
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› STATUT CIVIL : en relation passionnelle avec son cheeseburger parce qu'il n'y a que ça de vrai. en couple avec imran devil johar et il est boiling hot. maman de la petite maya meyers aka cutest baby girl ever.
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MessageSujet: la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR   la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR EmptyLun 26 Mai 2014 - 0:07


la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR J82vq0la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR BKeYdox
méfiez-vous des demi-vérité, vous avez peut être mis la main sur la mauvaise moitié


« Non ! » . Confortablement installée sur son lit, un gros bol de pop-corn sur le ventre –à défaut de pouvoir le mettre sur ses genoux sans galérer à l’atteindre- Neela regardait tranquillement la petite soirée spéciale Films d’horreur qui passait à la télé. Halloween c’était déjà passé mais apparemment, il n’y avait pas que cette période-là pour passer des films sans queue ni tête, et qui était surtout ridiculement drôle et peu effrayant. « Mais, t’es con toi ou quoi ! On ne suit pas le bruit, on va dans le sens contraire, stupide ! » . Remplacez donc con et stupide avec des adjectifs beaucoup plus puissants, et moins censurables, et vous entendrez donc Neela comme-ci elle était assise juste à côté de vous. Bon, au moins c’était une façon pour elle de défouler toute a frustration au lieu d’aller la défouler, beaucoup plus physiquement, sur la cause de cette frustration !. Si jusqu’ici la future maman ne se sentait pas toujours à l’aise, depuis qu’elle a revu Noah il y a plusieurs jours, son malaise n’avait fait que s’aggraver, à tel point qu’elle envisagerait même de partir. Partir et tout laisser derrière elle, tellement l’idée de le revoir la rebutait. C 'était un supplice que Neela éviterait volontiers, mais d’ici là, elle devait se contenter de faire ce qu’elle faisait le mieux ; s’éloigner, se montrer distante et non intéressée. Ce n’était pas chose facile, encore moins avec un homme à qui elle a raconté presque tout sur elle et sa façon d’être, un homme avec qui elle a été plus que complice. Mais c’était tout ce que la jeune femme pouvait se permettre de faire actuellement, avec un bébé qui viendrait au monde prochainement, sortir les arbalètes et chasser son père n’était pas une option !

C’est donc sur cette douce pensée de meurtre, chose qui allait parfaitement avec le thème de sa soirée télé, que Neela croqua dans son pop-corn avant que ça ne sonne. Pensant que ça venait du film, elle n’y prêta pas plus attention que ça. Seulement, ça sonne une deuxième fois, et là, ça avait un effet plus flippant qu’une série de films d’horreur. Qui pouvait bien rendre une visite à la jeune femme à cette heure ? Son père avait une affaire à régler et ne serait en ville que dans deux jours, d’après ce qu’il lui avait expliqué en lui parlant au téléphone. Pacey ne l’avait pas prévenu et devait rester avec Louis. Imran était une option, et il était le seul de ses connaissances qui se pointait sans prévenir, juste pour le fun ou parce qu’il s’ennuyait, mais, ce soir il avait du boulot à finir. Qui était-ce donc ? Le mystère serait vite résolu… bien vite… assez vite… Le temps qu’elle pose son bol, qu’elle se lève du canapé, qu’elle ajuste sa nuisette, qu’elle caresse son ventre, qu’elle marche, doucement, tout doucement, qu’elle descende les escaliers,  doucement encore, tout doucement encore, qu’elle arrive à la porte… bref, le temps que quiconque qui se trouvait derrière cette porte crève ! « J’arrive ! » , trouva-t-elle judicieux de lancer à voix haute, à quelques pas de la porte de chez elle. Désactivant l’alarme avant d’ouvrir la porte, la jeune femme ne pris même pas la peine de voir qui s’était dans le petit écran. « Eleanor ?! » . La dernière personne que Neela aurait cru voir derrière sa porte aujourd’hui, après Noah bien entendu, c’était bien la mère de ce dernier. De ce fait, elle ne faisait clairement rien pour cacher sa surprise. Etait-ce une bonne ou une mauvaise surprise ? La réponse à cette question restait encore à déterminer… C’était bien la première fois qu’Eleanor venait lui rendre visite chez elle. Jusqu’ici, elle n’avait jamais une véritable raison de le faire, après tout la brunette était tout simplement une amie de son fils qui rendait de temps à autres visite à Jamie, du moins c’était la partie que Neela avait laissé Eleanor croire, évitant de répondre à toute questions concernant les détails de sa relation avec Noah. Elles étaient cordiales l’une envers l’autre, amicales et avaient entretenu quelques discussions ensemble mais leur contact s’arrêtait là. Elles n’étaient pas amies, encore moins belle-mère/belle-fille, alors qu’elle était bien la raison qui se cachait derrière cette petite visite ? « Tout va bien ? » . Intriguée, elle demanda avec une once d’angoisse dans sa voix. Si ça se trouve, c’était peut-être grave… Quelque chose est arrivée à Jamie, voire même Noah… Mais, si c’était le cas, un coup de fil aurait suffi pour la prévenir. Non, ça devait sans doute être autre chose ! « Entrez donc, ne restez pas à la porte. » . Voilà. Cordiale, et polie. Elle la vouvoyait bien qu’elle n’était pas habituée à vouvoyer les gens. C’était une preuve de respect, ou tout simplement preuve que les deux n’étaient pas si proches que ça. Dans un monde parallèle, cette situation serait entièrement différente. Elles seraient assises dans le jardin, Neela buvant sa tisane de camomille tandis qu’Eleanor à deux pas d’elle serait en train de lui citer les bienfaits de tel ou tel remède de grand-mère. C’était un beau tableau qui n’avait plus lieu d’être. Heureusement ou malheureusement, peu importe, et là n’était plus la question de toute façon. Par simple curiosité, la jeune indienne pensait parfois à de telles situations durant ses heures perdues, s’imaginant qu’elle genre de grand-mère Eleanor aurait pu être pour sa fille. Elle avait tellement entendu parler d’Eleanor avant, à tel point que si Neela n’était pas si difficilement impressionnable, elle n’aurait jamais osé lui adresser la parole. Pure intimidation. « Vous avez envie de boire quelque chose ? » , encore une fois, politesse.





Dernière édition par Neela Meyers le Mar 13 Jan 2015 - 21:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR   la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR EmptyMer 16 Juil 2014 - 18:00

La vie est faite de doutes et de tourments. C’est une règle, un fait commun avec lequel je me suis fait une raison. Mon existence en serait parsemée et ce jusqu’à mon dernier souffle. On dit qu’après la tempête vient le beau temps, mais j’ai plus l’impression que c’est une phrase toute faite inventée pour les personnes qui ne sont pas aptes à tenir le coup. Le genre de personne à flancher au premier coup de travers, à la première épine dans le pied, à la première chose qui les détourne de leurs chemins. Des plans, j’en ai faits. Des plus ambitieux aux plus irréalisables, en passant par ceux qui sont inutiles. Mais si j’ai bien appris une chose, c’est que là encore, le destin –ou ce que vous voulez– vous joue des tours. Il faut être têtu et déterminé pour pouvoir espérer parvenir à ses fins. Parfois, les choses changent. Tous simplement. Le savoir ne vous simplifie ceci dit pas la tâche pour autant. Et les changements, on n’aime pas ça. L’être humain me semble être conçu pour vivre sa petite vie, faire ses petits projets ou se laisser porter par le vent, et dès qu’un petit quelque chose d’imprévu vient se coller à lui, son monde semble s’écrouler. Des moments comme celui-là, j’en ai vécu bien trop que pour les énumérer aujourd’hui. Ce que je sais par contre, c’est quand ils vont m’arriver. Ce qui, pour faire court, se passe tous les jours. De temps en temps, je me réjouis de ces petits éléments qui viennent perturber mon quotidien, car sans certains d’entre eux, je ne serais pas où je suis maintenant et ma petite vie paisible le serait justement bien trop. Et puis ça nous arrive aussi, de vouloir être chamboulés ! Une petite pique pour raviver le tout ne fait de mal à personne. Sauf que là, si seulement j’avais pu, j’aurais fui à toutes voiles dehors le terrible chamboulement qui m’attend. Des mois et des mois que la situation ne faisait que de s’envenimer. Les choses s’accélérant plus particulièrement ces derniers jours, je sentais que cette histoire allait bientôt m’éclater en pleine figure.

Et moi j’étais là. Intriguée, tourmentée, dévastée, mais cependant décidée à ne pas subir le sort qui s’acharnait sur moi, ou sur mon entourage. Sans cesse occupée à essayer de recoller les morceaux après cassures, il m’était très difficile de laisser mes enfants faire face seuls à leurs démons. Maman poule, surprotectrice, ou tout simplement présente et attentive à leur bonheur, voyez-le comme vous voulez, les choses sont comme telles. Les révélations que m’avaient faites Leah la veille ne m’avaient pas laissées de marbre, loin de là. A l’intérieur, j’étais en ébullition et retenais tout ce que je pensais. Entre crise de colère et de panique, je tentais de me contenir et de faire bonne figure. C’est d’ailleurs parce que j’y arrivais si bien que l’interne rencontré ce matin à l’hôpital n’avait pas vu mon visage changer de couleur, virant du rouge colère et passion au blanc comme un linge. Ou bien étais-ce parce qu’il était aussi idiot qu’un manche à balais ? Au moment même, mes jambes avaient presque flanchées, et j’avais remercié les personnes qui avaient installé ces précieuses rampes aux murs des établissements comme celui-ci. Au final, ils ne servaient pas qu’aux patients qui peinent à se déplacer. J’eus besoin de quelques minutes pour me reprendre, tentant tant bien que mal de remettre les idées en place « Jamais deux sans trois … »  Ses mots et son rire inapproprié raisonnent encore dans mon esprit. Désormais tête posée chez moi –ou plutôt chez mon fils cadet– j’essayais de recoller les pièces du puzzle. Noah qui s’en était allé Dieu de sait où, laissant son fils seul et livré à lui-même, toutes ces personnes, amis ou proches, qui demandaient de ses nouvelles, moi qui leur mentais au visage, au fil des mois, je m’étais fait mes propres relations, extérieures aux connaissances de mon cadet, et puis il y avait Leah … Cette jeune fille souriante, distinguée, class … A vrai dire, j’en suis encore à me demander pourquoi je n’ai pas fait le rapprochement plus tôt. Evidemment que Noah allait être attiré par ce genre de femme ! Sauf que, non, je ne m’attendais pas à ce qu’il la mette enceinte avant de se casser comme un lâche. Tandis que l’éclaircissement se faisait peu à peu sur les raisons pour lesquelles il aurait quitté Huntington Beach, mon inquiétude ne fait que s’accroître. Pourquoi ne m’en aurait-il pas parlé ? Nous étions pourtant du genre confidents. Sauf si … sauf si il n’était pas lui-même au courant. Ce dont je doute, mais c’est une possibilité à ne pas exclure. Leah n’étant cependant pas sûre d’elle quant aux origines paternelles de l’enfant qu’elle porte, ce que, bien qu’étant d’une autre génération mais ouverte d’esprit, je pouvais encore concevoir, je ne concevais pas le fait qu’elle ne se soit pas encore fixée sur le sujet. Savoir qui est le père de ton enfant est une chose primordiale, non ? Je me surpris à m’énerver une nouvelle fois face au vide, avant de me contrôler à nouveau. Cette phrase me trottait cependant encore et toujours dans la tête `Jamais deux sans trois´ qu’est-ce que ça pouvait bien dire ?... Juste au moment où je demandais des renseignements sur les tests de paternité au nom de mon propre enfant.

Les minutes et même les heures avaient finies par passer avant que je ne parvienne à faire le rapprochement. Et comme d’habitude, les preuves et les faits se trouvaient devant mes yeux. Jamais deux sans trois qui ne demandaient des renseignements de paternité au nom de Noah Harper ? C’est qu’il devait déjà y en avoir eu deux avant moi, et j’étais la troisième. Dans cette ville, je ne connaissais que deux femmes enceintes : Leah et Neela. Assez faible pour en tirer des conclusions me direz-vous, et pourtant … Je les ai toutes deux rencontrées chez Noah même, alors qu’elles espéraient tomber sur lui, c’est à sa mère qu’elles avaient fait face. Et moi, j’avais bu leurs histoires, comme quoi elles n’étaient qu’amies avec lui, et tout un tas de bla bla artificiel. Ceci dit, je n’ai récupéré que ce qu’on me doit puisque moi aussi je leur ai menti quant aux raisons de son départ. A nouveau presque hors de mes gonds d’en être arrivée à la conclusion que Neela était elle aussi enceinte du troisième potentiel enfant de mon fils, j’avais attrapé mon sac en vitesse et avait sauté dans la voiture la plus puissante du richissime propriétaire de cette propriété. Je ne mis pas longtemps à arriver devant chez miss Meyers.

Désirant la vérité à tout prix, cette histoire m’avait rendue impatiente et presque impolie. Plantée devant la porte close de la demoiselle, cette dernière mettait trop de temps à mon goût pour arriver. Je sonnai une deuxième fois avant d’entendre une voix douce me prévenir de son arrivée. Ce n’est qu’à cet instant que je pris une grande bouffée d’air frais et me calmai quelque peu. Et heureusement, car la jeune fille ne méritait absolument pas mon énervement. Après tout, elle n’avait (encore) rien fait de mal. « Eleanor ?! » Soulagement. Je ne la faisais pas encore fuir. « Neela, je suis contente de te trouver ici. » en même temps, c’était chez elle. Ce que je pouvais être idiote parfois « Tout va bien ? » même elle l’avait remarqué. Je fis la moue avant qu’elle ne m’invite à entrer. « Pour tout dire, non, pas vraiment. » avouais-je. « Vous avez envie de boire quelque chose ? » me proposa-t-elle. Instinctivement, l’envie d’un verre de vodka me vint à la bouche. C’était de circonstance, non ? « Un verre d’eau s’il-te-plait. » jouons-là de façon sûre. Tandis qu’elle me servait, je me rendis compte que j’en avais oublié toute forme de politesse. « Je suis désolée de te déranger si tard … » commençais-je par m’excuser « J’avais besoin de venir … » Ooh ça oui, j’en avais plus que besoin même ! Les choses devaient être clarifiées, et elles devaient l’être maintenant. J’avais cependant peur d’être trop brutale et de poser la question trop frontalement. Que l’on me comprenne ou non, l’envie de savoir me brûlait et me consumait de l’intérieur. « On n’en a jamais vraiment parlé, alors je suis désolée de t’en parler, surtout de cette façon, là, maintenant … » j’en tournais presque autour du pot. Elle me regardait et si j’avais été elle, je me serais prise pour une vieille délurée qui n’a plus toute sa tête. Je m’arrêtai soudain de respirer, et lâchai la question que me brûlait les lèvres. « Qui est le père de ton bébé, Neela ? »
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MessageSujet: Re: la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR   la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR EmptyDim 20 Juil 2014 - 20:21


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Neela aurait pu imaginer voir n’importe qui à sa porte ce soir, sauf Eleanor. Elle recevait souvent des visites tardives le soir, parfois de la part de Pacey après son service car c’était le seul moment où il pouvait être libre avant de rejoindre son fils Louis, parfois de la part de son père qui se rendait chez Heath pour une de leurs soirées farfelues, parfois aussi de la part d’Imran qui s’amusait à venir l’embêter. Autres personnes pouvaient s’ajouter à cette liste mais, pas Eleanor. Pour cette raison –et d’autres aussi, d’ailleurs- la jeune femme n’a pas pu cacher sa surprise, et surtout son tracas, en voyant la mère de son ex au pied de sa porte. Et ce que lui répondait la soixantenaire ne faisait qu’accentuer cette intrigue et ce tracas. « Pour tout dire, non, pas vraiment. ». Quelque chose clochait, et la brunette le savait. Elle le sentait. Tout en cette visite l’indiquait. Le choix de cette heure, la façon que l’ancienne pâtissière avait décidé de frapper, et maintenant ses paroles. Se pourrait-il que son fils a enfin avoué la vérité ? Peu probable… Si l’avocat avait gardé le silence durant tout ce temps-là, ce n’était pas pour en parler aujourd’hui à sa famille, et aux yeux de la jeune indienne ceci n’avait qu’une explication, et une seule, qu’elle n’hésiterait pas à expliquer à quiconque oserait lui poser la question. Sans plus attendre, la jeune femme invita sa visiteuse à entrer. S’il s’agissait d’une histoire aussi grave que ça en avait l’air, autant le découvrir dans un minimum de confort. Un verre d’eau donc pour madame ! « Je suis désolée de te déranger si tard … J’avais besoin de venir … ». Ajouta Eleanor, comme-ci elle cherchait à justifier sa présence ici alors que la seule chose qu’avait Neela en tête pouvait s’exprimer plus au moins comme ça : mais, dis-moi ce qui se passe bordel. Peu polie, mais comprenez que tout ce stress n’était pas bon pour elle. « Ce n’est pas bien grave, je veille souvent tard de toutes les manières. Qu’est-ce qui se passe, dites-moi. » . Voilà. Une façon civilisée de le formuler, et si seulement ceci pouvait aider Eleanor à arrêter de tourner autour du pot. Le comportement de la mère de Noah l’inquiétait, bien qu’il lui donne une idée sur la situation… Son fils a enfin eu le courage de lui dire qu’elle allait bientôt être une grand-mère ? C’était une possibilité qui justifierait entièrement son attitude.

La jeune indienne savait à quel point la famille signifiait pour les Harpers, avant que Noah ne l’abandonne comme un lâche. Elle savait aussi, de tout ce qu’il avait pu lui raconter sur sa mère, que cette dernière était une femme qui avait des principes, chose qui imposait du respect et de l’admiration. Imaginez-vous donc qu’une femme pareille sautera de joie en apprenant toute l’histoire de Neela avec son fils prodigue ? Il y a des doutes. « Qui est le père de ton bébé, Neela ? ». En une seconde, les mots étaient prononcés et aucune des deux ne pourrait plus faire marche arrière. La future maman ne pouvait pas laisser cette question sans réponse, d’un côté parce qu’Eleanor ne la laisserai pas faire, et d’un autre parce qu’elle n’avait rien à cacher. Si Neela n’avait pas tout dit à l’ancienne pâtissière c’était parce qu’elle ne lui avait jamais posé la question aussi directement. La jeune indienne avait dit être une amie de Noah, parce que c’était le seul angle que Jamie connaissait, et Eleanor n’a jamais cherché à voir plus loin. Le but de la brunette n’a jamais été de prendre cette femme pour une idiote, mais, à défaut de pouvoir lui dire la vérité, toute la vérité, elle a préféré se limiter aux politesses habituelles et aux petits mots gentils quand elle rendait visite à Jamie sans jamais chercher à avoir une réelle discussion, parce qu’elle savait que si cette question s’était posée plus tôt, elle n’aurait pas menti, et Neela n’osait pas imaginer l’impact que ça allait avoir sur les autres impliqués dans cette histoire, sans même le savoir. « Noah. » . Avoua-t-elle. Aussi simple que ça. Elle n’avait pas à tourner autour du pot, parce qu’elle n’avait rien à se reprocher. « Bien que l’expression soit mal choisie. Je dirais plutôt qu’il en est le géniteur, ceci décrirai mieux la situation. » , ajouta la brunette bien rapidement, avant de laisser à Eleanor le temps de bien assimiler ce qui se passait. C’était bien ce qu’elle était venue chercher après tout, non ? La vérité. Chasser son doute et le remplacer par une certitude absolue. Si tel était son souhait, Neela allait le lui offrir. « Si vous voulez vraiment avoir cette discussion, je pense qu’un verre d’eau ne sera pas suffisant. Au moins l’une de nous deux peut se permettre de prendre quelque chose de plus fort, autant en profiter. » . Sans vraiment attendre une réponse, la brunette ouvrit son placard à alcool dans le but d’en servir à son invitée imposée. La doctoresse n’était pas une grande consommatrice, mais ça ne l’empêchait pas d’avoir un verre de temps en temps, parfois du vin rouge pour un certain type de soirées…  

« Qu’est-ce que tu veux savoir ? Enfin, j’imagine que je peux te tutoyer, vu la nature de la conversation qu’on s’apprête à avoir » . La jeune femme pouvait même en rajouter une couche, avec la fameuse réplique « après tout, on est de la famille maintenant » mais, elle ne comptait pas le faire, pour la simple et bonne raison qu’elle n’en faisait pas et n’en ferait jamais partie. Avec sa fille, elles formeraient leur propre famille, et elle n’avait pas besoin de Noah ou de quiconque pour le faire. L’avocat avait fait son choix en l’abandonnant, et elle avait fait le sien en le découvrant. Qu’il le réalise un jour ou qu’il le regrette ne changerait en rien l’avis et la décision de Neela. Il n’avait pas pris la peine de s’arrêter et de penses aux conséquences que son égoïsme allait lui apporter, ni aux changements que ça allait imposer, à lui, à sa famille, et à Neela, alors l’indienne avait décidé de ne plus le prendre en considération non plus. C’était triste d’en être arrivée là, mais pourtant, c’était l'enchaînement logique des choses. Un enchaînement que la jeune femme lui avait même expliqué, pour en retour recevoir de belles paroles de sa part, ainsi que des promesses dont il n’a tenu aucune. Alors non, elle n’avait rien à cacher, rien à se reprocher, et si elle avait gardé le silence tout ce temps-ci dans l’espoir que les choses pourraient s’arranger, ce n’était plus le cas depuis qu’elle l’a revu.




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MessageSujet: Re: la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR   la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR EmptyDim 23 Nov 2014 - 16:24

C’est quand on sentait les choses venir et qu’on n’a pas réagi plus tôt que l’on s’en veut le plus. Je veux dire, cette histoire était là devant moi depuis le début, j’avais tous les éléments en main, toutes les cartes à déposer. Tout se déroulait sous mon nez, devant mes yeux. Pire même, je participais personnellement à cette mascarade. Sans m’en rendre compte, je m’étais moi-même engouffrée dans cette histoire sordide, trouvant la plupart du temps des excuses pour les autres. Il est vrai que je ne suis pas de nature curieuse, alors si quelqu’un ne veut pas s’aventurer sur un sujet, je n’en demande pas plus. Et même les personnes que je connais par cœur, comme mon fils par exemple, je finis moi-même par la couvrir, par le surprotéger, par lui inventer les meilleures excuses du monde. Cela faisait-il de moi une mauvaise mère pour autant ? Pas que je sache. Mais je sais aujourd’hui que j’aurais dû poser plus de questions au lieu de me contenter d’acquiescer et de dévier sur un autre sujet. Pourquoi donc les gens passent-ils leur temps à cacher ce qu’ils sont ? A ne rien révéler ? A mentir ? Je n’en ai aucune idée. A vrai dire, il existe des tas de raisons. Les miennes, pour avoir menti à propos de Noah à Jamie, c’était pour le protéger. Je suis convaincue que chaque individu se trouve une bonne ou une mauvaise raison de mentir ou de cacher les choses. Il suffit de se convaincre soi-même que le mensonge passera et on se laisse entrainer dans l’engrenage plus vite qu’on ne l’aurait cru.

« Qui est le père de ton bébé, Neela ? » la phrase raisonnait encore dans la pièce. Lâchée tel un boulet de canon faisant des morts sur son passage. Je n’en revenais pas d’avoir lâché ces mots de la sorte. Quelque part, j’avais tellement besoin de savoir. D’être sûre. Même si à l’évidence, je ne me trompais pas. Je le savais, au fond de moi, mais ne voulais pas me l’avouer. Et puis sincèrement, j’avais plus de chance d’avoir une réponse franche en me tournant vers Neela que vers Noah. Il a tendance à être braqué sur ces choses-là, avouer, révéler ce qu’il cache, sans trois bonnes bouteilles de whisky avalées au préalable, je ne serais en aucun cas parvenue à lui décrocher une réponse claire et concise. Celle de Neela le fut. Un peu trop même. Tranchante. Révélatrice. Il n’était plus possible de faire marche arrière –l’espérais-je encore ? Je déglutis, la boule se propageant lentement vers mon estomac. Qu’attendais-je au juste ? Qu’elle me dise « Non, ce n’est pas lui. Bonne soirée Eleanor, merci pour ton indiscrétion. » Je crois que j’aurais été tout aussi mal à l’aise dans cet autre cas de figure. « Bien que l’expression soit mal choisie. Je dirais plutôt qu’il en est le géniteur, ceci décrirait mieux la situation. » Je n’avais toujours pas réussi à sortir un autre mot de ma bouche pour l’instant. Entendre la vérité m’avait assommée, bien que je m’y sois préparée. En plus de ne pas être du genre à répondre sans tourner sept fois ma langue dans ma bouche, j’avais souvent besoin d’un temps de réadaptation lorsque ce genre de situation se présentait. J’avais besoin de remettre mes idées en place, de me retrouver quelques instants avec moi-même, d’être sûre que la première chose qui sortirait de ma bouche serait la bonne. « Si vous voulez vraiment avoir cette discussion, je pense qu’un verre d’eau ne sera pas suffisant. Au moins l’une de nous deux peut se permettre de prendre quelque chose de plus fort, autant en profiter. » Ma décence finirait par me tuer un jour, j’en étais persuadée. Bien sûr que j’aurais dû demander quelque chose de fort ! Directement même ! J’acquiesçai d’un signe de tête. Peu importe ce qu’elle me servirait, je me sentais apte à avaler n’importe quoi possédant plus de 15% d’alcool. Malgré la scène qui était entrain de se produire, la jeune femme restait calme, posée et sereine. Je me demandais ce qu’elle pouvait bien ressentir. Cette grossesse avait dû être difficile à supporter. Avait-elle des amis avec lesquels elle avait pu en parler ? Était-elle assez entourée ? Avait-elle obtenu de l’aide ? Comment s’était passé son accouchement ? Intérieurement, je bouillais. Pour la première fois depuis longtemps, j’éprouvais un certain dédain pour mon propre fils. Comment avait-il pu la laisser seule dans une telle période de sa vie ? Et pas seulement elle, Leah aussi ! J’ouvris la bouche tandis que Neela s’approchait un verre d’alcool à la main. J’allais m’excuser pour mon fils, mais me retint au bon moment. Non, ce n’était plus à moi de faire ça. Pas dans une situation pareille. Il était adulte, conscient de ses actes, et personne ne pouvait plus me faire croire que peut-être qu’il n’était pas au courant. Je n’étais pas dupe, et il allait m’entendre à ce sujet. « Merci. Pourquoi ne me l’avez-vous pas dit plus tôt ? » lui demandais-je. Quelque part, j’avais le sentiment d’être un membre à part entière dans cette histoire, et j’avais le droit d’être au courant. Bien que ce n’était pas le sujet de la discussion. « Depuis quand est-ce qu’il est au courant ? » poursuivis-je. Je me dis que ceci devait avoir joué un certain poids dans sa disparition soudaine. Même si je ne savais toujours pas ce qu’il avait fait ni même où il était allé. Comme d’habitude, Noah restait vague et imprécis sur ces évènements.

Ce n’est qu’après ces quelques minutes d’atterrissage que je me rendis compte d’une chose : j’étais à nouveau grand-mère ! Un nième petit enfant, et je ne savais strictement rien de lui ! Fille ? Garçon ? même ça j’étais incapable de le dire. Je giflai violemment ma conscience tout en éprouvant soudain le besoin d’en savoir plus sur cette personne, et surtout sur sa mère. Dans la famille, nous avions pour tradition d’assister en famille aux accouchements. Enfin, plutôt d’attendre tous ensemble dans la salle d’attente. En se serrant les coudes et buvant du champagne une fois la naissance annoncée. J’avais raté cette étape primordiale, et surtout, je n’avais pas été présente lors de sa grossesse. « Il faut que tu saches que, tes choix sont tes choix, et ceux de Noah sont les siens. Personne ne peut rien y faire. On ne peut changer le passé ou les décisions de certains, et même si je ne suis pas d’accord sur tout ce que vos choix, même si ce n’est pas le cas de Noah, j’aimerais faire partie de la vie de cet enfant. » Loin de moi l’idée d’interférer dans les choix familiaux que des familles peuvent prendre. Je ne m’étais jamais immiscé dans les décisions de mes belles-filles sur leur manière d’élever leurs enfants. Je me contente seulement de donner quelques conseils, des avis, rien de plus. Le rôle d’une grand-mère c’est avant tout d’être présente quand il faut. Ce n’est pas à elle d’élever l’enfant de telle ou telle manière, simplement d’accompagner le choix des parents dans leur éducation.[/color]
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la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR EOPSRlB

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MessageSujet: Re: la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR   la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR EmptyVen 6 Fév 2015 - 0:29

POUR DES RAISONS DE LOGISTIQUES, CE SUJET SE DÉROULE APRES L'ACCOUCHEMENT DE NEELA. PEACE ON YOU FACES PEEPS !


la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR J82vq0la vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. ☂ ELEANOR BKeYdox
méfiez-vous des demi-vérité, vous avez peut être mis la main sur la mauvaise moitié


« Qu’est-ce que j’aurais bien pu dire ? « Ravie de faire votre connaissance Eleanor. Vous savez, votre fils est un véritable connard, il a intérêt à ne plus me montrer sa tête s’il possède un quelconque instinct de survie. Ah, et du moment que j’y pense, vous allez être grand-mère. » ? » . Time out. Il n’était plus question de tourner autour du pot. Si Neela était bien connue pour quelque chose c’était sa franchise, le fait de dire les choses tel qu’elles étaient. Jusqu’ici, la jeune femme s’était empêché de dire quoique ce soit à Eleanor car elle tentait de mêler le minimum de gens possible à cette histoire, sachant que si elle devait raconter à quelqu’un, comme Eleanor, son histoire avec son fils, l’indienne allait devoir le faire dans les détails, et ce n’était pas ce qui la rendait la plus à l’aise actuellement. Cependant, il était déjà trop tard pour éviter cette situation. L’ancienne pâtissière avait toqué à la porte de Neela pour avoir des réponses, et aussi désagréables que ces réponses puissent être, la jeune maman allait les lui fournir. A voir si Eleanor serait capable de tout assimiler.

La brunette savait à cet instant que la nuit allait être longue, très longue. Les questions allaient se multiplier, et plus elle donnera de réponses, plus la grand-mère de Maya en voudra plus. Une chance qu’elle s’était habituée à ne pas trop dormir les nuits, vu la présence de son bébé duquel elle devait s’occuper, autrement, ça aurait été dur. « On l’a découvert en même temps. J’étais à mon deuxième mois, et deux semaines plus tard il est partit. » . Aussi simple que ça. Il était partit sans plus se retourner, alors qu’il devait se douter de l’ampleur que son acte allait prendre. Et pourtant Noah ne s’était pas arrêté pour y penser… Il n’avait pas reconsidérer ses actions, peut-être ne prenait-il le caractère de Neela et toutes les choses qu’elle lui avait avoué au sérieux, ou peut-être qu’il se pensait capable de s’en tirer. Mais le pardon pour lui était loin, aussi loin que le soleil de la Terre, tout simplement parce que depuis le jour où il a fait son retour, l’avocat n’a fait que s’enfoncer encore plus, au lieu de montrer un quelconque signe digne du pardon.

Eleanor avait raison sur un point ; les choix de Neela étaient ses choix. Elle les avait pris il y a un bon moment maintenant et l’en dissuader serait comparable à l’un des douze travaux d’Hercules. Le plus sage d’ailleurs serait de ne pas essayer, car la jeune femme risquait de se montrer plus entêtée que flexible, et en prenant en considération les faits historiques de la vie de Neela Meyers, ça finissait toujours en massacre… Souvent pour l’autre personne. Très peu souvent pour elle. « Je n’ai rien contre votre présence dans la vie de cet enfant, ni contre la présence de Jamie. Mais, je ne veux pas de celle de Noah… » , du moins pas maintenant. Il avait beau dire qu’il voulait que tout se remette en ordre, et que tout s’arrange entre eux mais, Neela était bien trop placée pour savoir qu’il était doué avec les paroles, mais qu’en est-il des actions ? A l’heure qu’il est, Noah était une mauvaise influence pour ce bébé plus qu’autre chose. Il n’était pas le père que Maya méritait. De toutes les manières, un modèle masculin n’était pas ce qui manquait dans la vie de la petite et actuellement, c’était tout ce dont elle avait besoin. Elle ne comprenait pas encore tout ce qui tournait autour d’elle, et un jour ça changera et bébé Meyers commencera sans doute à se poser des questions, cependant d’ici-là Neela s’assurait comme elle pouvait de lui offrir une vie saine et paisible sans grands soucis. Un père alcoolique au beau milieu de sa crise de quarantaine et qui ne faisait pas le moindre effort de s’en sortir ne collait pas à ces critères. « Vous êtes sa mère après tout, et quoique vous dites maintenant, tôt ou tard viendra le jour où vous allez le soutenir. » . Et au fond, l’indienne n’en voudrait jamais à Eleanor si elle le faisait. C’était ce que les mères font. De la même manière qu’elle a cherché à préserver l’image de Noah aux yeux de son fils et aux yeux des autres, elle cherchera un jour ou l’autre à restaurer une image saine aux yeux de Neela, ou de Leah, ou de leurs deux enfants. « Je ne sais pas ce que vous savez sur cet histoire au juste mais j’ai besoin que vous comprenez que je ne le fais pas pour le faire souffrir. Je le fais pour protéger ma fille. » . C’était le but principal de la vie de l’indienne maintenant. Faire tout pour offrir une vie saine à sa fille. Actuellement, Neela percevait son ex petit-ami plus comme un danger qu’autre chose. Son amertume n’était pas ce qui la motivait, et d’ailleurs que Noah l’ait largué, ou pas était le dernier de ses soucis durant toute sa grossesse.

« Est-ce qu’il t’a dit quelque chose ? » . Clairement pas, autrement cette discussion se seraient déroulée beaucoup plus tôt mais la nouvelle maman se devait de la poser, question de savoir où en était Eleanor exactement. Faut dire qu’expliquer toute cette situation n’était pas facile, et ça le serait encore moins si elle devait se reposer sur la version de quelqu’un d’autre.





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