NOUS AVONS TOUS UN PASSE, UN PRESENT ET UN FUTUR.



Enfin tu réponds !
Bonjour maman.
Je commençais à m’inquiéter. Tu ne répondais plus à mes lettres, ni mes mails et encore moins mes appels.
Je sais. J’ai été très occupé ses derniers temps.
Alors, comment ça se passe là-bas ?
Ca va. Je n’ai pas à me plaindre.
Tu me manques mon grand.
Tu me manques aussi maman.

Etre séparé de sa mère, James ne l’avait pas souvent été. En effet, il avait toujours eu cette femme dans sa vie. A sa naissance, il avait fait le bonheur de ses parents. Il avait toujours été aimé et choyé. Sa mère est une femme incroyablement gentille et compréhensive. Elle fait partit de ces personnes qui préfère donner plutôt que recevoir. James a beaucoup apprit avec elle et ne pourra jamais lui rendre tout le bonheur qu’elle lui a donné au fil des années. Pour ce qui est de son père, c’est totalement différent. Quand il était petit, il ne le voyait pas beaucoup. Etant un homme d’affaire, il partait souvent de la maison. James ne le voyait pas aussi souvent qu’il l’aurait voulu, mais quand ils étaient ensemble, il faisait en sorte que son père ne se consacre qu’à lui et sa mère. C’était sans doute égoïste, mais il avait parfois l’impression de ne pas connaître son géniteur. Il voulait juste être proche de lui. D’ailleurs, il avait toujours eu de l’admiration pour ce dernier. Comment ne pas aimer un homme qui rend sa mère heureuse, qui ramène des cadeaux à la maison et qui fait toujours tout pour leur donner le sourire ? James avait une vraie adoration pour son père. Il ne voyait pas le mal en lui et ne pouvait donc imaginer qu’il n’était pas le seul à profiter de cet homme. Etant fils unique, il s’amusait souvent seul. Mais, il avait aussi le droit d’aller jouer avec les voisins du quartier et même les copains d’école. James était un petit garçon plein de vie, qui aimait s’amuser. Comme tous les garçons, il jouait avec des voitures, des soldats et ne faisait pas attention aux filles. Il passait son temps avec ses copains, faisait parfois des bêtises, mais ça n’était jamais méchant. Côté scolaire, il n’avait pas de gros problèmes. Il aimait beaucoup les matières scientifiques, mais ne laissait pas pour autant le reste de côté. Au contraire, il devait combler ses lacunes et il avait la chance d’avoir une mère douée en lettres.


Tu as réussit à avoir le loft que tu voulais ?
Oui.
Tu es bien installé ?
Oui. J’ai tout rangé et c’est plutôt pas mal.
Il faudra que tu m’invites.
Je le ferai maman, mais pas tout de suite.
Je sais bien. Tu as également trouvé un travail ?
Pas pour le moment. Mais tu sais que j’ai de quoi vivre pour le moment.
Malgré tout, il faudra que tu trouves un emploi.

Il était amusé par sa mère. Il savait qu’elle s’en ferait toujours pour lui. C’était sa mère et si elle n’était pas comme ça, il se serait posé des questions. Depuis toujours elle faisait tout pour lui faciliter la vie. Elle voulait toujours le meilleur pour son fils et ce dernier faisait en sorte qu’elle soit fière de lui. Avec son père, encore une fois, c’était différent. Comme il n’était pas souvent à la maison, James avait décidé de suivre les traces de l’homme d’affaire. Il voulait lui prouver qu’il pouvait être aussi doué que lui en affaires et qu’il était à la hauteur. Malheureusement un soir son père sembla peut apprécier cette idée. James ne comprenait pas pourquoi. Après tout, il semblait heureux dans son métier, alors pourquoi son fils ne pouvait-il pas faire la même chose ? Le jeune homme s’était posé la question pendant plusieurs semaines. Même si son père tentait de faire oublier la conversation qui perturbait son fils, ce dernier la gardait dans un coin de son esprit. Peut-être qu’un jour il en aurait la réponse. Mais à l’époque, il se concentra plutôt sur ses études. Etant un élève doué, il n’avait pas de grandes difficultés. Il eut son diplôme sans grand problème. Côté privé, James n’était pas du genre à s’attacher. Après tout, s’il voulait que son père soit fier de lui, il fallait qu’il travail. Donc, les filles, elles ne faisaient que passer. Il les considérait comme des coups d’un soir, deux à la limite si la fille était douée. Mais ça n’allait jamais plus loin. De plus, il ne voyait pas pourquoi il devrait s’attacher à quelqu’un. Même si ses parents étaient heureux, il n’avait pas envie d’être en couple avec qui que ce soit. Ayant donc fait des études de management, ayant décroché son diplôme, il devint trader à Boston, sa ville natale.



Tu as été le voir ?
Non.
Tu comptes le faire ?
Absolument pas.
James …
Non maman. Tu sais très bien ce que je pense de tout ça.
Tu devras lui pardonner un jour.
Tu as pû le faire, mais pas moi.
Il était ton père malgré tout.
Je n’en suis plus si sûr.

Son père, cet homme qu’il avait toujours admiré, c’était avéré être un sale type. Lui qui avait toujours prit son père pour un grand homme s’était trompé. Pour James à l’époque, la vie battait son plein. Il continuait de collectionner les femmes et il travaillait dur. De Boston, il déménagea pour New-York. Se retrouvant à travailler à Wall Street, il prenait du plaisir dans ce nouveau monde. Il enchainait les achats et faisait toujours du bon travail. Evidemment, il y avait parfois les risques du métier avec des actions qui chutent. Mais dans l’ensemble, il s’en sortait bien. Puis, arriva le jour où sa mère arriva. Elle ne lui en avait pas parlé avant et elle débarquait comme ça chez lui. C’était déjà une cause pour se faire du souci. Mais quand il l’a vit en pleure, il comprit que quelque chose de grave était arrivée. Il commença par la consoler de son mieux avant qu’elle ne lui explique la situation. Son père était décédé. Il avait fait une crise cardiaque. Mais pour James, le pire restait à venir. Perdre son père était une chose, c’était douloureux. Cependant, découvrir qu’il n’était pas l’homme qu’il prétendait être était encore plus dur. En effet, son père était Aaron Stevenson, alors que l’homme décédé était Aaron Wilde. Ce dernier était marié, jusqu’au décès de sa femme et il avait deux fils, Heath et Liam. Ces derniers étaient les héritiers du défunt et lui se retrouvait sur la touche. Sur l’instant le pire fut de savoir qu’il avait mentit sur toute la ligne. James ne pensa pas à lui, il pensa d’abord à sa mère. Elle avait toujours été là pour lui et désormais il ferait en sorte de lui rendre la pareille. Il prit soin d’elle du mieux qu’il pouvait. Il s’était absenté du travail pendant plusieurs jours pour rester avec sa mère. Cette dernière lui disait que ça n’était pas la peine, mais il ne voulait pas la laisser seule. De son côté, il était blessé, mais ne le montrait pas. Il avait eu comme géniteur un menteur et un tricheur. Il fallait donc qu’il se renseigne sur lui et qu’il sache qui est cette famille qui vit de l’autre côté du pays.



Tu en est toujours à la colère ?
Quoi ?
Tu sais bien, les cinq étapes du deuil.
Oh non maman, pas ça s’il te plaît.
Tu sais pourtant que j’ai raison.
J’ai dépassé le stade de la colère le concernant.
Ca veut dire quoi ?
Que je ne suis plus en colère.
Non attends. Tu n’es plus en colère contre lui. Contre qui l’es-tu ?
Contre moi-même d’avoir été berné par un type comme lui.

Ca n’était pas la vraie raison. Il était énervé contre Heath et Liam. Ses deux hommes avaient eu un père qui leur avait battit un empire dont ils étaient désormais les héritiers. C’était une chose qui ne passait pas pour James. Seulement, c’était une information qu’il ne comptait pas partager avec sa mère. Après avoir apprit qui son père était vraiment, le jeune homme avait changé. Il s’était renfermé et passait du temps sur son ordinateur. Il travaillait également à chaque fois qu’il le pouvait, ça l’empêchait ainsi de penser à ce père traitre. Travailler lui donnait une raison de rester éveiller, loin des pensées sur son paternel. Seulement, il était bien passé par les cinq étapes du deuil. D’abord le choc de savoir que son père était décédé. C’est également l’étape du déni. Il avait dit à sa mère qu’elle devait se tromper et qu’il ne pouvait pas être mort vu qu’ils avaient eu de ses nouvelles quelques temps plus tôt. Même si après ce dernier contact ils n’avaient pas eu de ses nouvelles pendant plusieurs semaines, ça ne pouvait pas être parce qu’il était mort. Arriva ensuite la colère pour cet homme qui était mort loin et surtout qui n’avait pas dit la vérité. Cette étape là était la plus difficile à surmonter pour le trader. Arriva le marchandage. Il voulait aller voir la famille de son père, parlé avec eux. Mais sa mère était parvenue à le calmer et l’empêcher de faire une telle chose. Après cela il avait déprimé un temps. Mais cette phase là avait été rapide pour lui, contrairement à beaucoup de personnes. Il était vite passé à l’acceptation. Son père était mort, il faisait donc une croix sur lui. Il tirait un trait, mais il avait alors développé une profonde colère envers ses demi-frères. C’est là qu’il décida de faire de grands changements dans sa vie. Il quitta son boulot, rendit les clés de son appartement et déménagea pour Huntington Beach.



Tu sais que tu peux tout me dire mon chéri.
Je sais maman.
Je m’inquiète pour toi.
Tu ne devrais pas. Tout va très bien.
D’accord. Mais donne-moi de tes nouvelles régulièrement.
Je le ferai sans faute.

Le jour où il avait tout lâché, il avait été en parler à sa mère. Il avait expliqué qu’il avait besoin de changer d’air. Il lui avait alors dit qu’il déménageait sur la côte ouest pour son travail. Lui disant qu’il était muté là-bas. Il ne lui avait pas donné les vraies raisons de ce changement de vie. Il savait que s’il lui disait la vérité, elle tenterait de le retenir et il ne le voulait pas. Désormais, il ferait comme bon lui semblerait. Une fois ses valises faites, il avait prit l’avion direction Huntington Beach. Là-bas, il restait James Stevenson. Pas besoin que tout le monde sache pour le moment. S’installant à Pacific Lane, dans un loft, il ne prit pas le temps de débarrasser les cartons de déménagement. Il préféra se concentrer sur l’achat d’un appareil photo et de plusieurs carnets de notes. James avait décidé d’en savoir plus sur ses frères. Pendant plusieurs jours, il se mit à les suivre. Il savait qu’il était alors un harceleur, mais il avait besoin de toutes les informations possibles pour pouvoir les amadouer et manipuler sans mal. Pour Heath, il n’eu pas de mal à trouver ce qu’il voulait. Ce dernier avait reprit la carrière de leur père. En plus de cela, il avait racheté un pub. Il avait vite vu qu’il avait des points communs avec lui. Quelque part ça l’énervait, mais en même temps, il savait que ça serait plus facile pour l’approcher sans se faire repérer. Passant ensuite à Liam, il comprit que ce dernier serait plus complexe. Médecin, il lui ressemble aujourd’hui. Heath étant lui quand il était plus jeune et Liam étant lui aujourd’hui. C’était étrange de faire une telle constatation, mais c’était la pure vérité. Pour ce qui était de sa vengeance, il décida de s’attaquer au plus faible, Heath. Il comptait bien se rapprocher de lui et s’en faire un ami. Ensuite, il s’en prendrait à Liam. James serait sans pitié une fois qu’il aurait ce qu’il voulait. A côté de cela, il ne dirait rien à sa mère et ne la ferait venir que quand il aurait sa vengeance. Mais, pour ses frères, il comptait bien utiliser également leurs proches. Petites amies, amis, collègues de travail. Tout le monde y passerait et il monterait ainsi sa toile pour que Heath et Liam s’y retrouve bloqué.