Vous savez, on peut dire que je n’ai pas vraiment connu mes parents. Ils sont presque mort après m’avoir donné la vie. Tous deux ont eu un accident très grave en voiture et ont péri sur le coup. Oh vous savez, lorsque l’on a un mois d’ancienneté sur cette terre, on ne peut pas comprendre ce qu’il se passe, alors vous dire que j’ai été triste à ce moment-là serait vous mentir. Evidemment plus tard, lorsque je l’ai appris, ne comprenant pas pourquoi tous mes camarades à l’école avaient un père et une mère et que moi j’avais un oncle –car c’était lui qui m’avait élevé-  le moment temps redouté était arrivé et c’était désormais le moment de me révéler cet accident. J’en ai pleuré plusieurs nuits vous savez, c’est assez dur à entendre ce genre de chose. Mais que voulez vous que j’y fasse ? Je n’y pouvais rien et c’est peut-être malheureux à dire, mais c’était mon oncle que je considérais comme mon père, quoi de plus normal quand cette personne vous élève ? Enfin bref, passons.

A part cela, j’ai vécu une enfance excellente et c’est en primaire que j’ai rencontré Dacey. J’étais plutôt mis de côté par les autres élèves qui me trouvaient bizarres, alors je passais mes récréations à jouer tout seul dans l’herbe, jusqu’à ce que cette petite fille ne vienne me parler. Très vite on s’est trouvé des passions communes, comme notre incroyable fascination pour les dinosaures. C’est de là qu’une grande amitié commençait. Puis, j’ai connu les joies du baseball ! Comment passer à côté de ce sport ayant un oncle entraîneur de celui-ci ? Je pense que ça a été la révélation pour moi et je savais que j’étais destiné à faire cela toute ma vie. Alors j’ai bossé et encore bossé pour pouvoir atteindre mon rêve. Je travaillais tellement que j’étais mis de côté par les autres élèves du lycée, mais peu m’importait, je travailler dur pour pouvoir avoir une bourse. Bourse que j’ai obtenue facilement intégrant ainsi une équipe universitaire et délaissant de plus en plus Dacey qui était devenue pour moi comme une petite sœur. Chaque jour, je m’entraînais un peu plus, mon oncle était si fier de moi lorsque l’on a apprit que j’étais sélectionné pour jouer  dans l’une des meilleures équipes de Baseball américaine. C’est là que j’ai compris que toutes ces années de dur labeur avaient portaient leurs fruits. Malheureusement à cause de cela, j’avais perdu Dacey et sans doute à tout jamais ne sachant pas où elle avait déménagé.

Les années ont passé et passé, puis je me suis fais un nom dans le baseball, j’étais acclamé chaque fois que j’étais sur le terrain et je pouvais désormais toucher du bout des doigts mon ultime rêve. C’est à vingt-cinq ans qu’il s’écroula. Tout allait si bien pour moi, tout était tellement beau que je savais que ça ne pouvais durer. Le 21 septembre 2008, fut le jour le plus marquant et le plus douloureux de toute ma vie. Je rentrais de mon entraînement à pied comme chaque jour, évidemment il faisait nuit, évidemment il pleuvait, la chaussé était glissante et comme vous le savez, un accident est si vite arrivé. En un rien de temps je me suis retrouvé à terre, ma clavicule était déplacée, mon scapula et mon radius cassés. Je ne pouvais plus bouger mais la seule chose dont je me souvienne c’est de mettre évanouie puis de me retrouver dans une chambre d’hôpital avec le bras enroulé dans un plâtre ayant l’épaule complètement endolorie. Vous savez lorsque l’on vous annonce que vous ne pourrait plus jamais faire le sport de votre vie, c’est comme si vous receviez une cinquantaine de coups de couteau dans le ventre. Vous n’imaginez pas à quel point j’étais dévasté. C’est ce jour-là que j’ai fais la rencontre de Lorelai qui elle aussi n’était pas au top de sa forme vu ce qu’elle subissait à ce moment-ci dans sa vie. Heureusement qu’elle était là, car je crois que je n’aurai plus jamais réussi à sourire après un tel choc émotionnel.

C’est alors ce qui se passa durant une année. Une année d’extrême solitude et de désespoir. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, mon oncle décéda et je me dis alors que c’était la fin, mieux valait que je me laisse crever. Heureusement, mes amis, surtout Lorelai en fait, m’ont redonné espoir et lorsqu’ils m’ont mis une guitare entre les mains, je me suis découvert une nouvelle passion. Alors j’y ai cru encore et encore, j’ai soutenu Lorelai qui elle aussi remontait la pente doucement. En trois ans je suis devenue une star mondiale et j’avais reperdu de vue quelqu’un qui m’étais cher. Je n’aurai jamais pensé  devenir un jour chanteur et en prime acteur, que rêver de mieux ? J’habitais même Huntington beach dans un très beau quartier, celui de Presidente Drive. Le baseball était maintenant loin derrière moi et je croquais à pleine dent ma nouvelle vie. Peu de temps après, en 2011, j’ai retrouvé Lorelai à New York sur le plateau de son émission. S’en est suivis tout un tas de rumeurs plutôt amusantes à notre sujet, mais plus ou moins fausses évidemment. De là nous avons décidé de se voir plus souvent mais avons malheureusement perdu le contact une fois de plus trop occupé par nos métiers respectifs.

Bon, ça y est on arrive à la période où je suis devenue cinglé. Ma vie a pris une mauvaise tournure et je me vois déjà tout perdre, comme ce fut le cas avec le baseball. Elle se résume maintenant à la musique, les filles, l’alcool, les films, la musique, les filles, les sorties, la drogue, les filles, la musique, l’alcool et les films. Je suis tellement au plus bas que j’ai fais une tentative de suicide ratée. Pourquoi ratée ? Tout simplement parce que Lorelai m’a sauvé. Ne me demandez pas pourquoi elle était là, car moi-même je ne sais pas. Cette coïncidence m’a laissé une seconde chance, aussi bien à la vie que pour ne plus laisser filer Lorelai.