A love no one could deny

La famille est ce que nous avons de plus cher, même si ce n’est pas le cas pour tout le monde ça a toujours été ainsi pour la jolie brune. Sa famille était toute sa vie, ses parents, ses deux sœurs, sa fille et son mari. C’était ainsi depuis toujours mais cette famille n’était plus la même, par sa faute. Marissa avait toujours fait passer sa famille avant tout le reste, elle avait toujours eu besoin énormément d’eux parce qu’ils sont parti de sa vie et elle préférait avoir sa famille près d’elle plutôt que ses amis. Pourtant aujourd’hui ce n’était plus le cas, elle avait fait basculer ce décor magnifique et parfait. Marissa avait détruit sa famille, en un claquement de doigt, tout avait volé en un éclat par sa faute. La jeune femme n’aurait jamais pensé faire une telle chose pourtant c’était arrivé, aujourd’hui elle vivait chez sa sœur aînée avec Faith attendant que son divorce soit prononcé. Eden, vivait seul dans leur villa, leur maison qui avait été leur nid douillé durant de nombreuses années. Faith était baladée d’une maison à une autre, ne comprenant pas forcement pourquoi aujourd’hui ça devait être ainsi. Leur vie avait changé et continuerait à changer. Marissa avait quitté son mari pour un autre homme, son ami d’enfance avec qui elle avait vécu une histoire dans le passé avant Eden et à qui elle avait toujours été très attachée. Aujourd’hui la jolie brune était convaincue que sa place était aux côtés de cet homme, aux côtés d’Ethan Meyers. Pourtant tout le monde n’était pas de cet avis, tout le monde venait y mettre son grain de sel et choisissait un camp. Ses parents n’étaient pas vraiment pour un divorce, pour le bien de leur petite fille, pour l’image mais aussi parce qu’ils avaient peur qu’elle regrette son geste cependant il ne rejetait pas Ethan qu’ils connaissaient depuis toujours. Emma était heureuse pour sa sœur, elle avait toujours pensé qu’elle finirait aux côtés d’Ethan et elle n’avait jamais approuvé son mariage avec Eden. Leah était dans l’équipe Eden, même si à présent elle soutenait sa sœur, Marissa savait très bien que sa petite sœur préférait la voir aux côtés d’Eden qui était à ses yeux comme un frère. Même son psychologue abordait ce sujet avec elle, un sujet qu’il abordait depuis quelques semaines. Depuis qu’elle avait prit sa décision. Marissa était perdue, le décès de son fils l’avait anéanti et même si aujourd’hui elle souriait enfin elle restait fragile. Cette fragilité était le centre des inquiétudes de son psychologue, qui avait peur que ces choix en soient directement affectés. Ce qu’en pensait Marissa ? Elle était heureuse avec Ethan, même si ils avaient des débuts difficiles elle se sentait bien et avait l’impression qu’il était son remède, celui qui lui permettait d’avancer. Elle était inquiète et s’en voulait terriblement pour Eden qu’elle aimait toujours, elle n’avait pas peur de dire qu’elle l’aimait puisque c’était vrai il était son mari et ils avaient vécu l’un à côté de l’autre durant dix ans ce qui n’était pas rien. Marissa était incapable de balayer ces années de bonheur et de les ranger dans un coin de sa tête. La jeune femme n’avait pas pensé une seule seconde que ça se passerait ainsi, elle n’avait pas pensé tomber dans les bras d’Ethan et quitter son mari par la suite. Au final la situation n’était facile pour personne.

Elle venait de garer sa voiture, coupant le moteur elle posa son regard sur leur villa baissant le regard quelques instants avant de sortir de son véhicule. Avançant en direction de la porte d’entrée, elle passa une main dans ses cheveux détachés se sentant mal à l’aise avant de la glisser contre sa robe. Depuis qu’elle avait quitté leur maison, elle avait du mal à y revenir sereinement, elle avait l’impression de ne plus être la bienvenue. La jolie brune y passait de temps à autre, pour déposer leur fille à Eden ou bien prendre quelques affaires car tout était resté ici en attendant de trouver une meilleure solution. Cette après midi elle avait besoin de vêtement, elle devait en prendre pour sa fille et elle-même. Glissant la clé dans la porte elle la déverrouilla avant de l’ouvrir, déposant ses clés sur un meuble d’entrée elle referma la porte avançant dans la villa. « Eden ? » La jolie brune n’avait pas vérifié si sa voiture était présente ou non, elle n’entendait aucun bruit et préférait vérifier s’il était là au cas où elle le dérangerait… Posant sa main sur son ventre qui venait de gargouiller, elle mourrait de faim. La jeune femme avait été de garde toute la nuit et la matinée, elle avait pris une douche à l’hôpital avant de filer chez son psychologue puis de venir ici. Posant son regard sur la cuisine elle se sentit très bête d’être aussi hésitante et pourtant elle avait laissé la villa à Eden, il n’avait peut être pas envie qu’elle se serve dans le frigidaire. Avançant vers celle-ci, elle ouvrit un placard, sorti un verre avant de faire couler de l’eau et prendre un peu. Avançant le verre dans la main elle observait leur salon, posant son regard sur leurs photos. Quelques pas plus tard elle s’arrêta devant un cadre qu’elle avait réalisé avec Faith il y avait à peine un an, où se trouvaient plusieurs photos, des photos de Marissa et ses sœurs, des photos de mariage, de la naissance de Faith, des photos de eux deux… un sourire se dessina au coin de ses lèvres, la nostalgie l’envahissait.

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Essorant ses cheveux dans sa serviette, Eden s'arrêta dans le couloir de sa maison. Il était l'étage, sortant tout juste de sa salle de bain. Simplement vêtu d'un tee-shirt et d'un jean, son regard s'était possède sur la chambre de Faith. Sa réaction était la même, à chaque fois. Ses yeux dérivaient, en passant par le petit coin de jeu au lit de l'enfant. Un sentiment de confusion et de désapprobation l'envahissait. Il avait encore beaucoup de mal à avoir si peu de temps avec sa fille, trop habitué à être à ses côtés. Restant bloqué ainsi un léger moment, sans trop bouger, Eden ne se rendait pas compte que sa main désormais faisait un poing. Il y avait de la colère en lui, beaucoup de colère. Mais aussi de la culpabilité, de la tristesse et de l'amour. Trop d'amour sans doute. Remarqua que sa serviette était tombée, il se pencha pour ramasser l'objet et pour aller à sa chambre où il balança celle-ci sur son lit. Se massant légèrement la nuque, il se dit que c'était une bonne chose qu'il ait sa journée pour lui aujourd'hui. Il s'installa sur son lit, prenant une seconde pause. Voir la chambre de sa fille vide lui rappelait que trop bien cette nuit. Il grimaça un moment, fermant les yeux. Ne plus avoir sa fille, c'était une chose parce qu'après, il savait qu'elle était en vie, en bonne santé. Mais la distance lui faisait mal, remuant un couteau dans son coeur. La perte de Samuel avait été terrible. Eden avait caché sa peine pour Marissa, pour éviter que cela ne la touche davantage, mais ça lui avait fait si mal... Il y pensait encore aujourd'hui et savait qu'il continuerait d'y penser toute sa vie.

On ne pouvait effacer ce genre de choses.

C'était encré en lui de façon très brutale. Comme cette nuit avec Marissa. Le son de sa gifle, les pleures de la jeune femme, la terrible vérité... Eden avait trop subi pour baisser les bras. C'était idiot, car plus on est bas, plus on croit qu'il n'y a plus d'espoir, mais Eden était différent. Il était persuadé que des vraies âmes soeurs devaient subir d'énorme obstacles dans la vie pour mériter d'être à deux, pour mériter de se retrouver. Marissa et lui avait très vite été ensemble, facilement. L'amour qu'ils se portaient l'un à l'autre était fort. Il en était encore persuadé, quoi qu'elle en dise. Ethan pouvait aller se faire foutre, elle lui était destinée. C'était évident. Se relevant pour enfiler un gilet, Eden passa sa main dans ses cheveux. Il crut entendre un bruit, sans vraiment comprendre que Marissa venait d'entrer dans la ville. Il s'était dirigé dans la salle de bain, pour se coiffait avant de descendre l'escalier et d'aller en bas.

C'est là qu'il aperçut Marissa, debout, dans le salon.

Grande, gracieuse, ses cheveux lâchés, elle marchait paisiblement dans le salon comme fascinait par les photos posaient là. Il ne saurait dire si il était émerveillé de la voir là, tant ça lui faisait chaud au coeur ou alors, si il devait être effrayait par sa venue. Il savait qu'elle n'était pas là pour boire un thé. Le plus souvent, elle récupérait en vitesse des affaires ou déposait Faith. C'était étrange de la voir là, calmement. Il la regarda ainsi une seconde, se disant si ce qu'il voyait était bel et bien un sourire... Etait-ce la magie des photos ou alors, était-elle heureuse d'être loin de leur ancienne vie ? Il priait pour que ça soit une belle nostalgie qui la ferrait douté plutôt que le reste.

« - Tu es venu récupérer des affaires ? » S'approchant de Marissa, Eden posa ses yeux sur ce qu'il y avait là. Il n'était pas prêt à jeter ou faire le ménage dans la maison. Il avait tout laissé, exactement comme c'était. Il n'était peut-être pas à fond au niveau ménage, mais tout était bien en place. Bien rangé. Et quand l'ennui le prenait, il nettoyait. Un léger sourire apparus sur son visage, alors regarda le cadre que Faith avait fait. C'était il y a un an. Marissa l'avait fait avec Faith, Eden s'en souvient parfaitement. Il reposa l'objet, évitant de faire tout commentaire. Il avait encore trop du mal à briser la glace.

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Les souvenirs sont parfois ce que nous avons de plus fort, les photos étaient là pour nous rappeler le passé qu’il soit bon ou mauvais. Ce cadre photo avait été réalisé par Faith et Marissa, la jeune femme avait supervisé les opérations tandis que sa fille avait décidé des emplacements précis de chaque photo. Elle avait choisi elle-même le cadre, le voulant ni trop grand ni trop petit, avant de sélectionner des photos par ci par là et de les positionner un peu partout dans les cadres, en découpant certaines pour pouvoir toutes les mettre. Ces souvenirs étaient les leurs et il était hors de question de les oublier, c’était pourtant ce qu’elle faisait au sujet de leur fils. Marissa avait balancé dans une boîte les échographies de leur fils, qui devait toujours se trouver au fond de leur dressing. C’était comme la chambre, celle qu’ils avaient préparé, choisissant la couleur au dernier moment ne voulant surtout pas que ça leur portent malheur… Elle n’avait jamais remis les pieds dans cette chambre, peut être qu’aujourd’hui tout avait été refait ou peut être pas, elle n’en parlait pas et évitait ce sujet, tout comme elle évitait de parler de Samuel. Les seuls moments où elle affrontait réellement cette triste réalité étaient les fois où elle se rendait au cimetière, c’était à chaque fois une torture pour elle mais elle ne pouvait pas ne pas y aller, c’était son fils. Marissa avait du mal à y aller seule mais depuis quelques temps elle n’avait plus vraiment personne avec qui y aller. Peut être qu’Emma serait prête à l’accompagner, mais elle n’osait pas lui demander une telle chose surtout depuis qu’elle savait que sa sœur avait elle aussi perdu un enfant, un fils. De plus ce n’était pas une sortie que l’on proposait comme ça. Son fils, Samuel occupait ses pensées chaque jour, elle n’avait pas trouvé la paix pas encore. Ça prendrait du temps, elle le savait. La jolie brune allait mieux, mine de rien. Elle avait repris le travail, était capable d’affronter les grossesses de ses patientes sans pleurer et elle ne s’effondrait plus lorsqu’il était question d’aller au bloc opératoire. Bien sûr certaines situations étaient difficiles, mais elle gérait, elle avait retrouvé cette force, la force des Stewart. Il lui arrivait de faire des cauchemars, de revivre cette nuit où leur vie avait basculé, où Samuel les avait quittés. Les séances chez son psy étaient plus que bénéfiques, Eden avait bien fait de la diriger vers cet homme car ça l’avait beaucoup aidé et sans cette thérapie elle n’en serait pas là aujourd’hui. Ethan aussi était sa thérapie, il avait été là pour elle, un véritable soutien et une sortie de secours lorsqu’elle se trouvait prisonnière de cette vie qui était en train de l’étouffer. La jolie brune était persuadée que tout ceci elle le devait à Ethan. Marissa souriait, reprenait goût à la vie et elle le faisait à ses côtés.

Glissant sa main de libre sur son ventre, pensant une nouvelle fois à leur fils elle sortit de ses pensées en entendant la voix d’Eden. Se tournant vers ce dernier elle posa son regard sur lui, le détaillant de haut en bas comme elle avait l’habitude de le faire. Oui elle était là pour prendre des affaires, et lorsqu’il le disait ainsi elle avait l’impression que c’était un reproche. « Oui… Faith voulait ses nouvelles robes… et puis elle se change tellement, tu sais, pire que moi comme quoi ça existe ! » Elle sourit naturellement avant de faire disparaître ce sourire derrière le verre d’eau qu’elle porta à ses lèvres. Avoir une conversation normale s’avérait être difficile, elle ne savait pas quoi dire, ce qu’elle pouvait se permettre de dire, ce qui était déplacé, ce qui ne l’était pas… Faith était une petite fille coquette, comme toutes les femmes de la famille d’ailleurs ! Si elle n’était pas encore une grande fan de la mode elle finirait par l’être tôt ou tard, pour le moment elle était surtout émerveillée par tout ce que sa mère pouvait lui acheter dans les boutiques et par toutes les robes de princesse qui en ferait pâlir plus d’une. « Je me suis permis de me servir » Montrant le verre qu’elle tenait toujours dans sa main. Légalement elle était toujours chez elle mais la jolie brune avait quitté le domicile avec sa fille sous le bras, elle avait abandonné son mari et lui avait pris leur fille alors peut être qu’à présent elle n’était plus vraiment chez elle et qui voulait qu’elle respecte ceci.

L’atmosphère était tendue, en tout cas pour la jolie brune qui termina son verre d’eau pour s’occuper quelques secondes les mains et pour calmer sa faim par la même occasion. Pinçant ses lèvres elle posa son regard à nouveau sur Eden. « Si tu veux ce week-end tu peux garder Faith, je suis de garde samedi toute la journée et le soir… tu peux la prendre dés vendredi soir, je suis sûre qu’elle serait heureuse ! » Marissa ne voulait pas priver sa fille de son père et ni Eden de sa fille, c’était hors de question. Ils étaient proches, ils étaient une famille et il était hors de question qu’une telle chose arrive. La jolie brune pouvait lui laisser leur fille tout un week-end, même si elle allait lui manquer c’était normal et puis Marissa serait occupée samedi du matin au soir. La jeune femme profiterait de son vendredi soir pour faire un petit quelque chose entre sœur, ça faisait tellement longtemps et ça ne ferait pas de mal d’ailleurs !

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Les choses n'étaient pas simple, pas dans sa vie actuellement. Si le travail lui prenait une partie de son temps et de sa force, le reste du temps Eden avait beaucoup de mal à retrouver ses habitudes. On dit qu'un couple est fini une fois qu'on le quotidien se répète. Ce n'était pas vraiment ça. Eden aimait ce quotidien. Il aimait rentrer chez lui, retrouver Marissa parfois quand elle rentrait tard, il aimait l'apercevoir dans un couloir de l'hôpital, prendre un café avec elle... Il aimait cuisiner avec Faith, lui lire des histoires et se déguiser en jouant avec. Il aimait la vie qu'il avait eue. La vie qu'il pouvait encore avoir. Il avait fait l'erreur une fois de croire que cette vie l'éloigner de tout, aujourd'hui il savait plus que tout qu'il avait besoin de sa femme et de sa fille. Il était convaincu que rien au monde ne pouvait les séparer. Ni leurs erreurs, ni le temps, ne le reste du monde. Que tout ceci, c'était juste un moment difficile. Les gens pouvaient le traiter d'idiot, mais pour le moment, il était persuadé que les choses allaient s'arranger. Que tout rentrerais dans l'ordre et on ne pouvait pas lui en vouloir d'aimer Marissa de cette façon. Il n'imaginait que rarement que tout soit réellement fini, vraiment. Sans doute parce qu'il ne voulait pas que ses doutes empiète sur ses convictions.

Un véritable homme regrette ses actes. Il les comprend et culpabilise. Parce que l'homme se doit d'être humain et d'avoir une empathie pour ce qui l'entoure, il se doit de regretter. Il avait trompé Marissa une fois. Une seule fois. Et cela l'avait presque tué de l'intérieur. Il n'avait pas pu cacher ça longtemps. Il avait été rongé par ce geste et l'avait avoué. C'était ce qu'il avait fait et cela avait détruit pas mal. Il pensait que le temps les aiderait, ce qui avait en partie marchée. Cependant, après toutes ses années, il ne pouvait s'empêcher de croire qu'il était en partie responsable pour son malheur. Le manque de confiance qu'il avait instauré avec Marissa, ce vide entre eux et la distance chaque jour un peu plus grande... peut-être, qu'il était le seul et l'unique responsable. Peut-être que depuis cette nuit, depuis la mort de Samuel, Marissa a compris qu'elle méritait mieux ? Elle avait trop souffert avec Eden, elle avait dû subir sa tromperie et la mort d'une enfant. Personne ne méritait de perdre son enfant. La seule chose qu'ils avaient réussi c'était Faith. La belle et adorable Faith. Avec ce divorce sur les bras, Eden avait peur que cela face du mal à l'enfant. Il n'avait pas connu le divorce de ses parents enfants, mais il ne connaissait que trop bien des gens qui étaient passés par là. Il ne voulait pas que Faith change et subisse à cause de ça.

Découvrant Marissa dans le salon, Eden ne put s'empêcher de se dire que cette maison était bien mieux en sa présence. Même si cela n'allait pas durer. Il suffisait de la voir, radieuse, dans sa petite robe. Il n'était pas du genre à déprimer dans son coin et à pleurer à chaude de larme, ce qui faisait que d'apparence on ne voyait aucune trace de l'impact qu'avait la situation. D'une part, il voulait préserver sa fierté de Jefferson en toute situation et d'une autre, il ne montrait jamais ses faiblesses. Même devant Marissa et surtout en ce moment.

« Oui... Faith voulait ses nouvelles robes... et puis elle se change tellement, tu sais, pire que moi comme quoi ça existe ! » Un léger sourire apparus sur les lèvres d'Eden, parler de Faith était peut-être la seule façon ne de pas partir en dispute ou de ne pas aborder un sujet sensible. « - Impossible de passer devant une boutique s'en qu'elle y trouve une jolie robe. » Il restait souriant, pourtant cela ne dura pas longtemps. C'était que de passage. Faith n'était pas du genre hyper gâté, mais les robes de princesse et elle... c'était impossible de se voir refuser ça. Bon, parfois, quand le prix était trop exorbitant, Eden arrivait à convaincre la petite qu'il y avait mieux ailleurs. Elle savait qu'il ne fallait pas trop exagérer, surtout quand c'était Papa qui était à côté.

« Je me suis permis de me servir. » Il lança un coup d'oeil au verre, avant de répondre calmement. « - Légalement, c'est encore chez toi. Tu es libre de faire ce que bon te semble. »

Il haussa les épaules, légèrement. Il voudrait bien que les choses soient plus simples, mais Eden était loin d'être du genre à exprimer tout ce qu'il pensait. C'est toujours très dur de le cerner. De savoir ce qu'il pense. De comprendre ses réactions. En particulier quand les choses étaient si compliquées. Il n'osait plus être aussi ouvert qu'avant, en partie dû au fait du divorce qu'il portait lourdement sur ses épaules, mais aussi depuis cette réaction la nuit où elle lui a tout avoué. Elle s'était mise à pleurer d'une façon qui avait marqué Eden. Il savait que Marissa était fragile depuis la mort de Samuel, il ne voulait pas que cela se reproduise de nouveau. Même si là, elle semblait reprendre du poil de la bête, il savait que ce n'était pas encore facile. Il la connaissait, mieux que personne.

« Si tu veux ce week-end tu peux garder Faith, je suis de garde samedi toute la journée et le soir... tu peux la prendre dès vendredi soir, je suis sûre qu'elle serait heureuse ! »

Un sourire, plus réel, apparus sur le visage du futur ex-mari, ravi d'entendre que sa fille serait là ce week-end. Elle lui manquait tellement. Il marqua une pause, réfléchissant un instant avant de répondre à la jeune femme.

« - Je passerais la chercher dès sa sortie de l'école alors, si ça te va.» Il allait devoir annuler le basket du vendredi soir, mais depuis un moment ça arrivait souvent. Il aimait passer deux bonnes heures à faire rebondir un ballon, mais sa fille était beaucoup plus importante qu'un sport. Il voulait absolument profiter un maximum du temps qu'il avait avec elle. Laissant ce plan de table de côté, Eden commença à se diriger vers la cuisine. Il n'avait qu'un pas ou deux, quand il se tourna vers Marissa.

« - Si tu veux manger un truc, n'hésite pas. J'allais me faire un sandwich. » Si ça ce n'était pas de la conversion tip top. Il pouvait s'applaudir pour cette lancée en matière.

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Faith, c’était peut être le seul sujet qu’ils pouvaient aborder sans risquer de créer une dispute entre eux. Leur fille était leur force à tout les deux. Quand leur fils était décédé Marissa avait perdu pied, elle s’était laissé couler ne voulant plus se battre et pourtant elle avait tenu bon pour sa fille, se forçant chaque jour à se lever, à l’écouter parler de sa journée, à jouer avec elle… Bien sûr il y avait eu Eden, Leah et le reste de la famille mais ce n’était pas pareil et ça ne le serait jamais. Faith était sa fille, la chair de sa chair et elle ne l’avait pas mise au monde pour l’abandonner. Tout aurait été bien plus compliqué voir plus tragique si elle n’avait pas eu sa fille à ses côtés. Aujourd’hui la jeune femme devait penser au bonheur de sa fille, après ce que la famille avait vécue le divorce était difficile à gérer et surtout incompréhensible pour cette petite fille de sept ans qui ne voyait pas ses parents l’un sans l’autre. Marissa ne voulait pas faire de mal à Faith, elle essayait de faire les choses correctement mais ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour elle. Tout comme elle s’inquiétait pour Eden. Il était et restait son mari, peut être parce que c’était trop tôt pour le considérait comme un ex mari. Elle aimait toujours aussi égoïste que cela pouvait paraitre, elle aimait les deux hommes et savait très bien que ce n’était pas une chose dont on pouvait parler librement. Quelqu’un pouvait-il comprendre ceci ? Peut être Leah, ou peut être pas.

« Je sais. » Oui elle savait qu’elle était toujours chez elle en tout cas légalement mais franchement la situation n’était pas simple. Elle avait quitté leur domicile et n’y venait que pour se servir en vêtement, en jouet ou autre dont elle avait besoin avec Faith. Pour Eden ça devait être plus que frustrant de la voir débarquer, se servir et repartir. Bien sûr qu’elle était chez elle, c’était chez eux mais ce n’était pas simple pourtant pour que ça soit moins étrange comme situation elle devait se détendre et se comporter comme par le passé.

La jolie brune proposa alors à Eden de garder Faith ce week-end, lui proposant de la prendre dés le vendredi si cela l’arrangeait. Marissa serait bien malheureuse sans sa fille mais c’était également le cas pour Eden qui l’avait beaucoup moins qu’elle. La jeune femme n’était jamais contre l’idée qu’il passe prendre leur fille à l’école, qu’il la garde une nuit ou même un week-end. Par chance ils n’étaient pas comme tout ses couples en divorces qui se battaient pour la garde de leur enfant, ça arriverait peut être mais pour le moment ce n’était pas le cas ils arrivaient à trouver des arrangements. Pour le bien de Faith c’était essentiel. « Oui bien sûr, aucun problème. » Marissa était libre vendredi et aurait pu prendre leur fille à l’école, partager un petit moment avec elle avant de la laisser à Eden mais c’était plus simple si il allait la chercher et la gardait par la suite. Autant ne pas compliquer la situation. « Tu n’as pas ton basket le vendredi soir ? » ça ne la regardait pas ? En effet mais elle s’en moquait royalement car ça la regardait !

Se tournant vers Eden qui se dirigeait vers leur cuisine, elle lui emboîta le pas. « Un sandwich ? Tu as la flemme de cuisiner ? » Ça ne la regardait toujours pas mais dans ce cas rien ne la regardait et ils n’avaient plus de conversation. Marissa ne pouvait pas, elle ne pouvait pas être ici dans leur maison sans lui adresser la parole ou alors se contenter seulement de parler de la pluie et le beau temps, pas après toutes ses années de vie commune qui avaient prit fin il n’y avait pas si longtemps que cela. Posant le verre sur l’îlot central de la cuisine, elle observa son futur ex mari avant d’inspirer et de se lancer. Avançant vers le frigidaire qu’elle ouvrit, observant ce qui se trouvait à l’intérieur. C’était étrange et pourtant naturelle, trop peut être. « Je crois que je vais opter pour un sandwich également… ma nuit de garde m’a tuée. » Et comme si tout était normal, Marissa entamait une conversation banale.

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Il fut un temps où leurs sujets de conversation n'était pas si limité. Un temps où il n'avait pas besoin de grand-chose pour se regarder et sourire. Un temps où son amour pour Marissa était partagé avec une si grande force qu'un frisson lui parcourait le corps à chaque fois qu'elle était dans ses bras. Si aujourd'hui il n'avait pas de doute sur l'amour qu'il lui portait, il en avait sur l'amour qu'elle lui portait. Depuis cette nuit, il n'avait pas la moindre idée de ce qui se passait dans la tête de Marissa. Il avait presque l'impression de la perdre chaque jour un peu plus. Qu'au fur et à mesure, la Marissa qu'il connaissait, s'éloignait de lui. Il pouvait courir, très vite, jusqu'à ne plus sentir l'air dans ses poumons, mais jamais il n'arrivait à la rattraper. Elle s'éloignait avec une telle vitesse que c'était comme si ses muscles à lui devenaient plus lourds pour le ralentir. Une sensation étrange. Même aujourd'hui, alors qu'elle était là, devant lui, il avait l'impression que des kilomètres les séparer. Faith était un fil, léger et doux, qui le liait Eden à Marissa. Un fil fragile, sensible. Un fil qui était son unique espoir. Il voulait tirer dessus et ramener Marissa à lui comme à l'époque. Affronter le reste de sa vie avec elle, comme c'était prévu. Et le mur qu'était Ethan n'était qu'un obstacle de plus, qu'il détruirait ensemble.

« - Si tu veux manger un truc, n'hésite pas. J'allais me faire un sandwich. » Si ça ce n'était pas de la conversion tip top. Il pouvait s'applaudir pour cette lancée en matière.

En parlant de Faith, Eden était très inquiet à ce son sujet. Ce qui pouvait lui arriver, ce qu'elle comprendrait, ce qu'elle penserait. C'était sa princesse, il ne pouvait tolérer être celui qui lui faisait du mal. Etre celui qui était absent. Marissa n'était pas un monstre. Elle essayait bien de faire venir Faith chez son père dès qu'elle le pouvait, mais ce n'était plus pareil. Maintenant Faith ne voyait plus ses parents ensemble. Elle les voyait séparément, chacun leurs tours, dans un rythme indescriptible. Cela devait être épouvantable pour elle. Cela l'était pour Eden, qui ne savait pas quoi faire. Trop indécis, trop confus, trop amoureux encore de sa femme pour la laisser partir. Marissa venait, partait, revenait... Faith en faisait autant. Eden était condamné à supporter ça encore un moment. Il ne voulait pas s'y habitué parce qu'il voulait sa fille à la maison, sa femme à la maison. En tout cas, Marissa lui proposa de garder Faith ce week-end, ce qu'il accepta très vite. Pour Faith, il serait prêt à tout lâcher. Son travail, ses hobbies, sa vie.

C'est vrai, Marissa connaissait la plupart des emplois du temps. Elle avait vécu ici après tout. Elle savait ce genre de petites choses. De petits détails. Il haussa les épaules, comme si cela n'avait pas d'importance. Ce qui était vraiment le cas.

« - J'annulerais. Ce n'est pas un problème. Faith est plus important qu'un ballon. »

Edne se dirigea vers la cuisine alors que Marissa lui emboîta le pas. Il avait un petit creux et une grosse flem. Dans ces moments-là, l'homme des cavernes qu'il était allé se faire un sandwich. Rien de bien compliqué, mais qui donnait assez de consistance pour remplir son ventre vide. Et puis, avoir Marissa ici, ça le poussait à dire n'importe quoi pour que le silence ne prenne pas place. Il était prêt à parler de ce qui ne lui passait pas la tête à cause de ça. C'était compréhensible, ils avaient partagé une longue vie commune et après toutes ses années le silence était presque impossible à imaginer. Il était correct d'être mal à l'aise, à cause du divorce et de tout ce qui s'était passé. Rester silencieux était comme prohibé. Cela signifierait qu'ils étaient de nouveau deux étrangers. C'était inacceptable.

« - Oui. J'ai eu des patients un peu lourd qui m'ont bien fatigué. Et puis, un sandwich à l'avantage d'être facile à faire et d'être nouveau chaque jour. »

Il sortit un paquet de pain en tranche d'un tiroir du bas qu'il ouvrit pour en ressortir quatre tranches. Il tendit deux des tranches à Marissa qui n'était pas contre de prendre un sandwich. Il se retourna pour sortir d'un tiroir un couteau avant de se diriger vers le grand frigo et de sortir un pot de mayonnaise.

« - Je m'en doutait. » Il afficha un léger sourire en coin, avant de sortir un paquet de tranches de jambon et de fromage, puis un bocal de cornichon. Il se tourna vers Marissa. « - Tu veux quoi dans ton sandwich... y'a... hum. Pas grand-chose. Je n'ai pas encore fait les courses. » Il afficha un sourire, retournant derrière ses deux tranches.