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 it's time that we grow old and do some shit. } Leah

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MessageSujet: it's time that we grow old and do some shit. } Leah   it's time that we grow old and do some shit. } Leah EmptyDim 23 Juin 2013 - 17:17

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i like it all that way. all these people drinking lover's spit; swallowing words while giving head. they listen to teeth  to learn how to quit; take some hands and get used to it.


Le bruit des poêles crépitant dans l'appartement, je tournai un regard résigné en direction de Neela, nonchalamment assise au bar tandis que je m'affairais autour de mes plaques à induction. Un petit bijou de technologie pour lequel je ne regrettais pas d'avoir sauté le pas, parfait compromis entre une gazinière et des plaques électriques, permettant d'avoir la température parfaite sans payer une fortune en gaz ou devant attendre une plombe devant l'appareil pour réussir à faire cuire correctement quelque chose. „T'es sûre que tu veux pas un pancake pour la route ?“ Elle me retourna un regard légèrement contrit. Non, Neela n'était pas passée chez moi pour prendre son petit dej' à 18h. Elle était venue investie d'une mission beaucoup plus noble, consistant à m'apprendre une regrettable nouvelle pour laquelle je n'avais encore manifesté aucun émoi particulier. Occupé à retourner mes pancakes avec attention dès que les petites bulles apparaissaient à la surface, c'est d'une oreille distraite que je l'avais écoutée - et entendue - me rapporter un évènement. Leah. Agressée. Retrouvée par son père dans un parking souterrain dans un état de conscience précaire. Non, je n'étais pas au courant. Ouais, j'avais bien compris qu'elle avait frôlé la mort. Mais moi, j'étais en train de cuisiner, là, et j'avais pas tellement envie de tout faire cramer... Et puis, faire deux choses à la fois, cela n'avait jamais vraiment été mon fort. „Tu crois que Leah aime les pancakes ?“ avais-je toutefois fini par demander en fronçant les sourcils, m'adossant un instant aux fourneaux avec un air sincèrement interrogatif. Neela m'avait retourné un demi-sourire accompagné d'un soupir, puis elle avait glissé du tabouret pour hausser les épaules, venir me déposer une bise sur la joue avant de repartir pour l'hôpital.

Après son départ, j'avais terminé ma mangeaille d'un air un peu préoccupé. Je n'avais pas vu Leah depuis un petit moment. A vrai dire, j'avais été vaguement étonné de ne plus la croiser en soirées, celles où nous avions l'habitude d'aller tous les deux et tombions régulièrement l'un sur l'autre, cependant je ne m'étais pas inquiété plus que cela. Après tout, il y avait souvent foule. Ce n'était pas forcément facile de trouver quelqu'un dans environnement se constituant globalement d'un marasme visuel et musical, où tous les visages avaient rapidement tendance à se mélanger. Surtout dès que l'alcool, voir d'autres substances diverses et variées, commençaient à se dissoudre dans l'organisme... J'eus une moue dubitative. Clairement, je n'étais pas Nostradamus. Je ne pouvais pas deviner que sa non-présence n'était pas simplement due au fait qu'elle était certainement blasée de sortir aux mêmes endroits, et avait trouvé de nouvelles contrées festives à explorer. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de me dire que j'aurais dû faire quelque chose, pas du genre invoquer les astres ou appeler une voyante pour savoir comment elle allait, mais, simplement, essayer de prendre de ses nouvelles plus tôt. L'appeler, peut être. Il fallait dire que je n'étais pas foncièrement le genre prolixe, plutôt avare de discussions et d'attentions, préférant me laisser vivre et, de temps en temps, me manifester au gré de mes envies. Aisément, l'on pouvait conclure que j'étais loin d'être "l'ami parfait"... Pourtant, je me targuais d'être là pour les autres quand ils en avaient besoin... Encore fallait-il, pour ça, que je sache qu'ils avaient besoin de moi.

Une heure et trois minutes plus tard, je marchai dans la rue, un sac plastique à la main, l'autre enfoncée au fond de ma poche, faisant sauter les clés de ma bagnole que je venais de garder en contrebas. Je n'avais même pas roulé cinq minutes, c'était plus pour le geste. Traînant les pieds, les yeux dans la vague, je regardais les quelques immeubles défiler jusqu'à arriver au bon, après quoi, je me plantai sur le porche pour, après un instant d'hésitation, appuyer sur tous les boutons un par un... Sauf le bon. Cela ne prit qu'une minute avant qu'une âme charitable, ou plutôt énervée par mon manège, n'ouvre la porte qui se débloqua dans un léger son mat. Sourire aux lèvres, c'est en sifflotant que je gravis les marches jusqu'à arriver à la porte désirée. M'adossant au battant, je restai appuyé longuement sur la sonnette, comptant jusqu'à 13 deux fois dans ma tête avant de lâcher. Satisfait, c'est d'une voix joviale, imitant le ton forcé des livreurs enjoués alors qu'ils se pointent devant la vingtième personne de la soirée et n'ont qu'une hâte : rentrer chez eux, que je me mis à beugler : „J'ai un paquet pour Mademoiselle Leah Stewaaaaaaart !“ Je pianotai un instant mes doigts sur le bois, attendant que la porte s'ouvre, doigt toujours sur la sonnette au cas où dans vingt secondes ce ne soit toujours pas le cas... Auquel cas, j'avais prévu d'imiter la mélodie de la Marche impériale avec la sonnette jusqu'à ce qu'elle craque. „Je répète, LEAH STEWART ! L, E, A, H, S, T, E, W, A, R, T !“ Essoufflé, je repris bruyamment mon souffle. Non, je n'imitais pas Dark Vador, j'avais juste momentanément oublié de respirer pendant que j'énumérais les lettres de son nom, tel un petit garçon tout fier récitant l'alphabet pour la première fois à ses parents... Ah et, non, si vous vous le demandiez, clairement, je n'avais jamais été quelqu'un de très patient.
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MessageSujet: Re: it's time that we grow old and do some shit. } Leah   it's time that we grow old and do some shit. } Leah EmptyDim 30 Juin 2013 - 3:03

It's time that we grow old and do some shit

Couverte de la tête aux pieds, emmitouflée sous mes couvertures au fin fond de mon lit, je restais là, allongée, faible et apeurée. De quoi avais-je peur? Je pourrais vous faire la liste mais disons qu'il m'est plus simple de vous la résumer en un mot: TOUT. J'avais peur de tout, hormis peut-être de mon lit dans lequel je me réfugiais pour dormir et pleurer. Comment était-ce possible d'être aussi brisée en une seule soirée? Même moi j'avais du mal à le comprendre, rien ne me semblait très clair dans ma tête, essayer de penser était d'ailleurs presque douloureux. Je me sentais vide, incroyablement triste, et désespérée aussi. Cela dit, je commençais à en avoir marre de pleurer toutes les larmes de mon corps, une part de moi voulait revivre à nouveau même si ça me semblait impossible. La simple idée de mettre un pied hors de chez moi me tétanisait. Et puis, avec la tête affreuse que j'avais, à quoi bon sortir si ce n'est pour effrayer les enfants? Quoi que cela dit… ça pourrait être marrant, en tous cas la Leah d'avant l'agression aurait trouvé ça amusant, mais là tout de suite j'avais envie de tout sauf de rire. J'étais toute seule avec mon chien, et même si ma mère et mes soeurs m'avaient toutes appelé à plusieurs reprises aujourd'hui je les avais supplié de ne pas venir chez moi. Après quelques jours passés à l'hôpital, j'avais besoin d'être seule, même si c'était effrayant et même si je paniquais au moindre petit bruit qui arrivait à mes oreilles. Je n'en pouvais plus d'être traitée comme une poupée de porcelaine, prête à se casser dès qu'on la manipule un peu trop brutalement. Tout le monde me parlait doucement, tout le monde me ménageait, et même si c'était adorable et très gentil de leur part à tous, même si ça me montrait à quel point j'étais chanceuse de les avoir dans ma vie, je ne pouvais m'empêchais de ressentir un certain agacement. Je manquais d'air et d'espace et j'avais besoin de me reconcentrer sur moi-même ne serait-ce que pour un jour où deux. Il me faudrait encore quelques jours pour évacuer tout le stress et les angoisses aussi. Je devais encore prendre bien conscience des choses, réaliser à cent pour cent ce qui m'était arrivé parce que malgré tout, ça me semblait encore un peu surréaliste. Pour tout vous dire, j'avais presque l'impression de regarder un film, enfin non pas vraiment… C'est dur à expliquer mais j'avais quand même l'impression d'observer ma vie en dehors de moi-même, comme une spectatrice au cinéma. J'étais quand même soulagée qu'on respecte ma volonté et que mes soeurs se tiennent un peu à distance bien que ça ne m'aurait pas étonné que l'une d'elle soit postée en bas de chez moi pour être sûre qu'il ne m'arrive rien. Quelque part… Je crois que ça ne m'aurait pas gênée. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser au fou furieux qui s'en était pris à moi, qu'allais-je faire s'il revenait à la charge et qu'il m'attendait devant mon immeuble ou pire, carrément à l'intérieur de l'appartement? Rien que de l'imaginer, j'en eu un frisson.

Alors que j'avais cessé de pleurer pour seulement fixer le plafond en pensant au néant, j'entendis frapper à la porte, la voix d'un homme retentit mais de là où j'étais je ne pouvais pas l'entendre parfaitement. Je m'empressais de me redresser dans mon lit. Sparrow n'avait même pas réagit, il dormait à poings fermés. Avec précaution, je décidais de me lever pour rejoindre ma porte d'entrée et observer par le juda. Je cru halluciner lorsque je vis Nolan se tenir derrière, me tournant brusquement, je me plaquais contre la porte en soufflant bruyamment. Mais bordel, qu'est-ce qu'il fout là lui?! J'hésitais à lui ouvrir, je savais qu'à partir du moment où je le ferai j'allais le regretter parce qu'évidement il allait être lui-même et comme d'habitude il allait vouloir me faire tourner en bourrique mais je n'étais franchement pas d'humeur à jouer. D'un autre côté, Nolan serait sans doute capable de me changer les idées et j'avais bien besoin de me défouler, quitte à le faire autant que ce soit sur lui. En plus l'avantage c'est qu'il ne le prendrait pas mal et d'ailleurs il n'hésiterait sans doute pas à me répondre et à me renvoyer la balle. Je me demandais s'il était au courant pour mon agression… Même ça, je suis persuadée que ça ne l'empêcherait pas d'agir avec moi comme un pauvre type! Bon j'avoue, c'est un vrai petit con, il me fait sortir de mes gonds en un claquement de doigts aussi souvent qu'il le veut mais au fond je l'aime bien et puis… disons qu'on s'amuse pas trop mal tous les deux quand on veut. Me laissant encore une seconde de réflexion, je décide de le laisser entrer après avoir passé une main dans mes cheveux et avoir essuyé mes yeux. Même si je ne suis pas des plus présentable avec ma tenue intégralement noire, mais cela dit très moulante, une sorte de jegging et un maillot à manches longues pour cacher les marques de l'attaque que j'ai subit. À peine ai-je ouvert la porte que je prends la parole, me surprenant moi-même avec l'aisance que dégageait ma voix. "T'as appris ton alphabet tout à l'heure et tu viens me le réciter?" Le fixant de la tête aux pieds j'essaye de faire comme si de rien n'était parce que je n'ai surtout pas envie qu'il me voit faible. Je le connais, si je craque devant lui je suis foutue, il ne me laissera jamais m'en sortir et continuera éternellement de me le rappeler style "Tu te souviens la fois où tu t'es mise à pleurer devant moi comme une idiote? T'avais vraiment l'air conne!" Et il aurait raison. Je me sentais conne d'ailleurs, franchement je me serais cru un peu plus forte que ça, mais au final je crois qu'on ne peut pas savoir comment on réagirait face à ce genre d'évènement à moins de le vivre vraiment. Je m'étais trompée et d'ailleurs peut-être me gourais-je aussi sur le compte de Nolan, peut-être était-il plus sensible que je ne le pensais … mais ça m'étonnerait. "Bon tu rentres? T'avais l'air tellement pressé…" Je m'écartais pour le laisser passer et refermer la porte derrière lui. Avançant dans le salon je le laissais prendre ses aises. "Que me vaut l'honneur de ta visite? " Je haussais les épaules avant de le regretter et de grimacer. Il faut croire que même les gestes les plus simples étaient douloureux. "Je pensais que Nolan Buckley était plutôt du genre occupé, ça m'étonne de te voir te pointer chez moi à cette heure-ci…" Je me tournais à nouveau pour lui faire face. J'observais le sac qu'il tenait à la main. "C'est quoi ça? T'as ramené ton pique nique?" C'est amusant la facilité avec laquelle je peux me comporter avec lui, avec les autres je pleure à n'en plus finir mais Nolan lui me donne envie de me battre pour rester forte. Malgré lui, et parce que je le déteste au moins autant que je tiens à lui, je ne dois pas pleurer. C'est ce que je me répète en boucle dans ma tête. Ne lui fais pas ce plaisir-là Leah.


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MessageSujet: Re: it's time that we grow old and do some shit. } Leah   it's time that we grow old and do some shit. } Leah EmptyLun 1 Juil 2013 - 23:01

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Ce n'était pas la première fois que je venais chez elle... Loin de là, même, et il y avait d'ailleurs une sacré longue liste de "premières fois" que nous avions cochée ensemble. Cependant, le fait que je le fasse sans y avoir été invité était bien un précédent en soi. Non, faire irruption dans sa vie comme aujourd'hui n'était clairement pas dans mes habitudes, non pas que je n'en aurais pas été capable vu mon impulsivité notoire, mais parce qu'avec elle je ne savais jamais vraiment à quoi m'attendre. N'aimant pas spécialement me faire rembarrer, et sachant pertinemment que Leah aurait été capable de me laisser moisir sur son paillasson sans sourciller jusqu'à ce que mort s'en suive (ou qu'elle soit obligée de sortir de chez elle pour une raison X), je n'avais donc jusque là pas tenté le diable. Et sûrement que je ne l'aurais jamais fait, si, peu après le départ de mon amie indienne, une petite voix intérieure ne m'avait pas guidé subrepticement jusqu'à son appartement... Je ne sais pas si l'on pouvait réellement appeler ça une conscience, cela dit, le fait étant que si tant était que j'en eus une, sûrement aurait-elle pris l'apparence de deux mini-Neela, une en ange et l'autre en démon, perchées sur mes épaules et me murmurant à l'oreille à loisir, et non réellement de moi-même. Un jour, il allait falloir que je médite sur l'influence que cette jeune femme avait sur moi depuis que j'avais fait sa connaissance... Mais pas aujourd'hui, car aujourd'hui, c'est "intervention chez Leah Stewart". Vous ne croyiez tout de même pas que j'étais venu pour pleurer sur son sort avec elle, quand même ?

Quand elle ouvrit la porte, j’arborais donc un air narquois et un sourire placide. Aussi désinvolte qu'à mon habitude, j'avais accueilli sa remarque d'un court roulement des orbites avant de reporter mon regard translucide sur son visage un peu pâle, et ses yeux cernés. Je ne peux nier ressentir un léger soulagement, cependant, de ne pas la trouver tant changée, et c'est donc sans préambule que je fonce directement dans son salon tandis qu'elle balance : „Bon tu rentres? T'avais l'air tellement pressé…“ Je lui oppose un haussement d'épaule dubitatif, du genre, "je vois pas du tout de quoi tu parles, avant de retirer ma veste et de la lancer négligemment sur le canapé, l'air de rien, laissant traîner un long regard circulaire sur l'appartement. „Que me vaut l'honneur de ta visite?“ elle rajoute, visiblement curieuse et à la fois surprise, relevant la caractéristique de nouveauté dans ma démarche que je redoutais. „Je pensais que Nolan Buckley était plutôt du genre occupé, ça m'étonne de te voir te pointer chez moi à cette heure-ci…“ Pour l'heure, j'ignore ses questions, occupé à flâner dans la pièce sans la regarder. Tout est terriblement identique. Tout est toujours à sa place, pourtant, c'est comme si quelque chose clochait. Je ne suis toutefois pas réellement capable de mettre le doigt dessus... C'est peut être simplement le calme qui semble régner dans la pièce, ou ma propre nervosité, que je viens juste de remarquer. Je la camoufle d'un „T'es pas contente de me voir ?“, totalement conscient que cette remarque appelle un "non" catégorique de sa part, c'est pourquoi j'ajoute, ironique à souhait : „Fais pas genre. Je suis sûr que c'est le plus beau jour de ta vie.“ Mon expression amusée prend des proportions démesurées alors qu'elle décide soudain de s'intéresser au "présent" avec lequel je me suis pointé, qui me rappelle la raison profonde de ma venue, et sa gravité sous-jacente. J'ai toutefois décidé de faire comme si cette dernière n'existait pas, c'est pourquoi je prends un air flegmatique et nonchalant : „J'avais des pancakes en trop... J'ai hésité à les donner aux SDF du coin puis, j'me suis rappelé que tu vivais pas loin et que tu étais aussi une personne dans le besoin. Après ton régime forcé, là, réduite à bouffer des compotes et de la gelée, je craignais que tu fasses concurrence à Lindsey Lohan...“ J'observe cette dernière réflexion avec une moue profondément sceptique, m'approchant d'elle pour lui déposer le sac dans les mains, avant de la toiser un instant. Clairement, je dédramatise. Je ne compte pas me laisser impressionner, ni tomber dans les faux sentiments. Je préfère largement donner le change, quitte à la pousser dans ses retranchements. „Mais ça va... T'as encore de la marge.“ Sur cette conclusion d'une extrême finesse, je lui donne une tape sur la fesse, goguenard. Heureusement qu'elle a les mains prises... Une chance sur deux qu'elle m'aurait retourné une bonne gifle ! Je me recule, retenant un début d'éclat de rire avant d'enfoncer mes mains dans mes poches. Puis, je la fixe quelques secondes, tête penchée sur le côté alors que je me mords l'intérieur de la lèvre. „Bon, ma belle... Va falloir te refaire une beauté parce que, toi et moi, on sort, ce soir.“ Je lui offre un regard franc et direct, ne souffrant pas du moindre doute quand à ma requête. „Et on ferait bien de s'y mettre tout de suite si on veut sortir avant minuit... Car y'a du boulot.“ Je plaque mes poings sur mes hanches, mon regard soutenant le sien, signe infaillible que je ne compte pas en démordre et qu'elle peut d'ors et déjà commencer à sérieusement regretter de m'avoir laissé pénétrer dans son antre... Fort à parier qu'elle aurait presque préféré chopper des morpions, car il va lui falloir bien du courage pour me déloger, maintenant.
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MessageSujet: Re: it's time that we grow old and do some shit. } Leah   it's time that we grow old and do some shit. } Leah EmptyJeu 11 Juil 2013 - 3:57

It's time that we grow old and do some shit

A le voir trainer comme ça dans mon appartement, observer tout autour de lui pendant que j'attends des réponses à mes interrogation, j'ai envie de le secouer. Pourquoi est-il venu? Sincèrement, c'est Nolan, je m'attendais à tout sauf à le voir maintenant, je pensais qu'il aurait sagement attendu que je réapparaisse à l'une de ses soirées branchées où l'on aime se retrouver, quoi que franchement à l'heure actuelle je n'étais même pas sûre de vouloir remettre un pied en boite de nuit de ma vie. Mais là n'est pas la question, j'imaginais mal Nolan venir simplement prendre de mes nouvelles, il devait forcément avoir un truc derrière la tête. J'espérais surtout qu'il n'attendait rien de moi, j'étais incapable de lui fournir quoi que ce soit ce soir ou tous les autres soirs à venir jusqu'à nouvel ordre. Il venait justement de m'interpeler en me demandant si je n'étais pas contente de le voir. Evidement mes yeux se mirent à rouler vers le plafond avant que je ne lâche un gros soupire. "Non, "contente" n'est pas tout à fait le mot que j'emploierais tu vois… "Surprise" serait déjà plus  approprié, enfin cela dit, je ne suis pas vraiment ravie de te voir, désolée de te décevoir." En fait c'était surtout que j'avais prévu de rester cloitrer jusqu'à la fin des temps ou au moins jusqu'à ce que mes poils de jambes fassent cinq bons centimètres. Dégueulasse, je vous l'accorde, mais pour le coup j'étais prête à tout pour ne plus attirer qui que ce soit, la violence que j'avais connu avec mon agresseur me rendait évidement sur la défensive et j'avais envie de tout sauf d'être touchée par un garçon, même s'il s'agissait de quelqu'un que je connaissais bien. C'était plus fort que moi, je ne voulais pas qu'on me touche à moins d'être extrêmement délicat comme c'était le cas pour mes médecins et mes soeurs par exemple, mais hormis ces gens-là, je restais sur mes gardes, sans compter que mon corps tout entier était toujours endoloris. "Le plus beau jour de ma vie, mon cul! " Lui lançant un regard noir, j'essayais d'afficher un regard sérieux. Mon plan? Le faire déguerpir aussi vite qu'il était venu et si cela signifiait être aussi aimable qu'une porte de prison, alors soit. Le truc c'est que je ne voulais pas qu'il me voit craquer et je ne tenais pas particulièrement à ce qu'il me voit dans cet état-là non plus, pas maquillée, couverte de bleues et d'égratignures… Je ne me sentais pas à l'aise. Cela dit j'étais plutôt contente de voir que Nolan agissait comme si de rien n'était, il continuait de me traiter de la même manière qu'avant mon agression et étrangement ça me faisait du bien, il me permettait à moi aussi d'être un petit peu moi-même le temps de sa visite. Parce que j'étais déterminée à ne pas le laisser gagner la partie, je me défendais du mieux que je pouvais en répondant à ses dires qui avaient souvent le don de me piquer au vif. Il s'élança dans une explication concernant ses pancakes et tout ce que j'arrivais à me articuler intérieuremet c'était que Nolan Buckley était tout de même un sacré connard! Affichant une moue boudeuse, je plissais les yeux, un peu comme un chat qui fait le dos rond,vous voyez le genre? Et quand cet idiot me fout son sac dans les mains je m'empresse de le poser, ou plutôt de le jeter, sur le meuble le plus proche de moi. "Trop sympa! Vraiment! Délicate attention." Passant une main dans mes cheveux je me demandais tout de même s'il était sérieux ou s'il le pensait vraiment. Avais-je l'air dans le besoin? Concernant le régime je savais que je n'avais pas trop à m'en faire, c'est vrai que la bouffe de l'hôpital était une insulte à ma passion pour la bonne cuisine mais j'étais loin d'être ressortie amaigrie de ce court séjour à St John. Après son allusion débile à Lindsay Lohan, il avait ajouté que j'avais encore de la marge, je n'eu pas le temps d'agir que déjà je sentais sa main taper mon derrière rebondi (Dieu que j'en ai chié pour qu'il soit aussi rebondi celui-là, des jours et des jours à la salle de sport, à suer comme une dingue pour avoir THE popotin de star, je suis naturellement canon mais pour avoir un fessier qui vaut de l'or il faut fournir des sacrés efforts, croyez moi! Mais ne nous égarons pas trop tout de même…) et finalement je ne pu retenir un petit couinement. Nolan ne comprenait peut-être pas que j'avais vécu une expérience traumatisante et que le simple fait d'être regardée par un homme me donnait la chair de poule, il ne comprenait peut-être pas que son geste était déjà en train de me mettre dans tout mes états. Je me sentais bouillonner à l'intérieur, j'avais envie d'exploser et de lui hurler dessus et de pleurer en même temps. Mais au lieu de cela, j'essayais de respirer calmement pour ne pas craquer, c'était mon seul et unique but pour le moment et tant qu'il se tiendrait à mes côtés. Ne pas craquer. Ce petit geste qui m'aurait parut anodin avant, était donc capable de me bouleverser mais je me devais de faire comme si de rien n'était. La Leah Stewart que Nolan connaissait lui aurait sans doute rendu sa tape en le tripotant ailleurs, si vous voyez ce que je veux dire… Ou alors elle aurait simplement souri l'air de rien, et lui aurait ensuite sauté dessus pour finir dans la chambre. Mais je n'avais pas du tout envie de finir dans la chambre aujourd'hui et je ne crois pas que Nolan soit venu pour cela non plus, du moins je l'espérais. Le seul mal avec qui je voulais partager mon lit c'était Sparrow, il avait le monopole de mes couvertures et de ma petite personne, parfois je regrettais qu'il ne soit pas juste un peu plus gros, mon chien n'est pas vraiment un chien de garde mais bon il est tout de même incroyablement mignon et il aboie et grogne comme les plus terrifiants pittbulls, il n'a rien à leur envier! Si quelqu'un venait à s'introduire chez moi sans y être invité, je suis persuadée que Sparrow lui croquerait les fesses en un rien de temps!  Pour revenir à Nolan, celui-ci reprit la parole en m'annonçant que lui et moi étions de sortie ce soir. J'éclatais aussitôt de rire comme s'il venait de dire la meilleure blague que j'ai jamais entendu. Le commentaire qui s'en suit me confirme l'opinion que j'ai des lui et une fois de plus mes yeux roulèrent vers le plafond. "T'es vraiment un connard, j'espère que tu en es conscient au moins?!" Un petit sourire dédaigneux accroché aux lèvres, je le fixe avec un air supérieur pour cacher mon angoisse grandissante. Ce que Nolan veut, Nolan l'obtient, en tous cas avec moi… Je ne sais pas comment il fait ça mais il le fait, il arrive toujours à me faire faire des choses qui à la base ne me font pas envie, quand je lui dis non il n'est pas du genre à lâcher l'affaire et au final mes non deviennent des oui. Non Nolan je ne te donnerai pas mon numéro de portable. Non Nolan, on ne couchera pas ensemble, ni maintenant ni jamais. Non Nolan je ne sortirai pas avec toi ce soir. Je penchais un peu ma tête sur le côté, comme un petit chiot en détresse, je savais que s'il voulait vraiment me sortir de ma tanière il allait y arriver mais pourtant je n'étais pas prête à me laisser faire aussi facilement. "Si tu crois que je vais sortir ce soir, et avec toi en plus, tu te fous le doigt dans l'oeil!" Anticipant la question que je sentais venir j'ajoutais. "Ma soirée est déjà chargée avec les rediff' de Charmed. Désolée." Croisant mes bras sur ma poitrine en tentant d'être délicate, j'affichais un regard obstiné. "Je sais pas si on te l'a déjà dit mais quand tu parles comme ça et que tu mets tes mains sur tes hanches… t'as l'air très gay." Je m'imaginais Nolan en super copain gay à la Gregory Gorgeous, qui m'aide à faire mon maquillage du samedi soir, avec qui je papoterais potins de star et mecs canons, je me demande si lui et moi on aurait les mêmes goûts questions mecs. À méditer… Quoi qu'en fait non, imaginer Nolan en mec gay cliché me donne envie d'hurler de rire, moi qui essaye de garder mon sérieux face à lui, je risque de perdre ma crédibilité.


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MessageSujet: Re: it's time that we grow old and do some shit. } Leah   it's time that we grow old and do some shit. } Leah EmptyJeu 18 Juil 2013 - 14:36

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Je tâche d'avoir l'air enjoué, décontracté, serein... Délibérément énervant, en somme : fidèle à moi-même. Mais je ne le suis pas complètement. J'ai l'impression, quelque part, de jouer un rôle, d'avoir revêtu une sorte de masque, et je n'aime pas du tout ça. Même si mon comportement est le même que d'habitude et le ton de mes remarques n'a pas changé, quelque chose dans l'air n'est pas pareil, et je sais qu'elle le ressent, elle aussi. Nous ne sommes pas les Nolan et Leah de d'habitude, ceux qui se chamaillent comme deux enfants gâtés, veulent toujours avoir raison et prendre le pas sur l'autre. Non, nous en sommes seulement l'imitation parfaite, et cela à de quoi me déranger. Car si j'adore jouer avec Leah, quel que soit le jeu, celui là ne m'amuse pas. C'est même plutôt le contraire : il me coûte. Obligé de faire comme si je ne remarquais pas ses petits tics, ses petites grimaces, tous ces petits gestes qu'elle est persuadée de cacher à mon regard, me rend un peu irritable. Je me demande si elle s'en est aperçue. Je sais bien qu'elle est sur la réserve, et si je m'impose depuis mon arrivée de faire exactement ce que j'aurais fait en temps normal, je ne peux m'empêcher d'éprouver un trouble grandissant. Au fond, je crois que nous sommes conscients tous les deux de la comédie que nous sommes chacun en train de jouer, et c'est ce qui rend cette mascarade un peu grotesque. Le fait qu'elle avoue ne pas être ravie de me voir est, toutefois, je le sais, sincère, et j'apprécie plus encore que d'habitude de l'entendre râler. C'est donc un sourire franc qui se peint sur mes lèvres. „Le plus beau jour de ma vie, mon cul!“ En parlant de son cul... Elle va finir par me donner des idées - mais, non, ce n'est pas ce que vous croyez. Alors que je me pavane, me glorifiant de ma prévenance à son égard, tout en lui offrant les meilleurs pancakes de la ville - les miens, quoi -, je me laisse un peu emporter et lui frappe gentiment les fesses. Un geste qui, en temps normal, aurait été tout à fait anodin mais qui, aujourd'hui, ne l'est pas. Je vois bien que je l'ai froissé, qu'elle doit se faire violence pour ne pas me jeter dehors à coup de pieds aux fesses - ou d'escarpins, parce que ça fait encore plus mal. Je m'auto-flagelle en pensée. Le tact et moi, de toute façon, ça a toujours fait 12 358, et je le prouve la seconde d'après en balançant de but en blanc mon projet pour la soirée... Qui l'implique elle, douchée, maquillée, bien habillée, parfumée, bref : dans toute sa splendeur, pour aller s'amuser avec moi... Ben, juste moi, quoi. Je suis déjà parfait au naturel. „T'es vraiment un connard, j'espère que tu en es conscient au moins?!“ „Je suis obligé de répondre ?“ lui opposai-je, ironique à souhait, dévoilant toutes mes dents alors que je lui renvoyais un sourire forcé et moqueur. Je savais bien que ce ne serait pas gagné, qu'elle me résisterait, et qu'il me faudrait probablement ruser, c'est pourquoi je ne me démonte pas, malgré son air dédaigneux et le rire tonitruant qui a précédé sa déclaration. Elle me fixe comme si je venais de sortir de l'asile, et je ne peux m'empêcher de faire une moue  un peu affligée, tout en baragouinant entre mes dents : „T'es vraiment une rabat-joie.“, ce à quoi elle rétorque immédiatement, ou presque. „Si tu crois que je vais sortir ce soir, et avec toi en plus, tu te fous le doigt dans l'oeil!“ Mon nez se plisse sous la remarque et je continue alors, sur ce même ton du gamin qui marmonne pendant que ses parents lui font la leçon : „Et toi, tes doigts, tu devrais te les sortir du cul et sortir, avec moi ou pas. A force de rester enfermée tu vas avoir des rides, en plus. T'as vraiment envie de commencer déjà à te ruiner en Q10+ ? Moi j'm'en fous. C'est toi qui sera vieille, et finira avec 40 chats.“ Ouais, je sais, y'a du niveau... „Ma soirée est déjà chargée avec les rediff' de Charmed. Désolée.“ Termine-t-elle, et je ne m'avoue pas encore vaincu. „Bah tu peux être désolée, parce que je savais que t'étais chiante, hein, mais là... Tu deviens carrément barbante.“ Un peu dur ? Attendez, elle venait de me dire qu'elle préférait la télé à s'amuser avec moi... Et des rediff', en plus, même pas des inédits ! J'avais bien le droit d'être vexé. Même pas plus intéressant qu'un épisode qu'elle avait déjà vu et revu... Sympa ! Voyant sûrement mon air profondément blasé, et sûrement un peu à bout de nerfs, elle crut bon d'ajouter, peut être pour me radoucir... Peut être pas, vu le sous-entendu tout de même assez... Blessant, même s'il eut le mérite de me faire sourire. Intérieurement. Et très brièvement. „Je sais pas si on te l'a déjà dit mais quand tu parles comme ça et que tu mets tes mains sur tes hanches… t'as l'air très gay.“ J'ouvris la bouche, prenant un air outré que je ravalais aussitôt avant de secouer la tête. Je n'allais pas lui faire le plaisir, non plus, d'ajouter de la théâtralité à ma réponse... J'aurais bien vu, toutefois, mille et une façons absolument pas "gay" de lui montrer que, non, définitivement, je n'étais pas dans l'autre équipe, et qu'elle le savait bien... Mais toutes impliquaient des actions qui, dans l'état actuel des choses, n'étaient pas foncièrement opportunes, c'est pourquoi je me contentais de lui renvoyer un regard noir tout en rétorquant, sans la moindre finesse ni pudeur : „Je sais faire des choses avec ma langue qu'un gay serait bien en peine de simplement pouvoir imaginer. Tu devrais le savoir.“ Je lui tirais donc la langue, provocateur et enfantin à la fois, avant de soupirer... Après un temps d'arrêt, je frappais le haut de mes cuisses de mes deux mains pour entonner : „Bon, si tu veux vraiment pas sortir... Je nous fais du pop corn ?“ Après un nouveau temps, j'ajoutais, d'un air sérieux qui tranchait complètement avec mes paroles : „Si tu veux je te ferais des tresses et on discutera de l'avenir du couple Leo/Pipper... Même si, bon, on sait déjà qu'ils finissent ensemble.“ Je la fixais, d'un air qui disait "bah quoi ?", imperturbable, me retournant pour déjà commencer à fouiller dans ses placards à la recherche d'une poêle, d'un couvercle et du fameux maïs. C'était bien la première fois que je la laissais gagner sans broncher... Enfin, presque. Le fait était que j'étais toujours là, et que je ne comptais pas m'en aller. Si elle aurait peut être le choix du programme, ma présence n'était pas négociable. Pour ça, elle pouvait se brosser.
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MessageSujet: Re: it's time that we grow old and do some shit. } Leah   it's time that we grow old and do some shit. } Leah EmptySam 17 Aoû 2013 - 22:03

It's time that we grow old and do some shit

Lorsqu'une conversation avec Nolan commence en général elle mobilise chaque petit muscle de mon visage, je ne grimace jamais autant que lorsque je suis avec lui, déjà que j'aime rouler des yeux en temps normal à ses côtés ils menacent sans cesse de s'échapper de leurs orbites. Je le hais, je le hais vraiment et en même temps je l'aime. Je ne l'aime pas comme je pourrais aimer un mec dont je serais amoureuse, ni comme j'aimerais mon frère si j'en avais un mais je l'aime quand même. C'est un chieur un vrai de vrai mais c'est aussi mon ami, parce que bien qu'il sache me mettre dans tous mes états jusqu'à ce que je hurle de colère (il vaut mieux préciser, parce qu'après tout Nolan est plutôt doué pour me faire hurler dans d'autres situations également, des situations bien moins désagréables que lorsqu'il me met en colère, croyez-moi. Dans ces moments là j'en oublierais presque que j'ai affaire au type le plus agaçant que j'ai jamais rencontré… quoi qu'il y a aussi ce crétin du restaurant, Aleksey machinchosetrucnuche, lui aussi c'est un chieur mais d'un autre niveau. Nolan me fait souvent rire malgré tout, au contraire, la seule et unique fois où j'ai eu la malchance de tomber sur Aleksey il ne m'a pas fait rire du tout, il n'a même pas réussi à me faire esquisser un sourire. Il faut dire que j'avais déjà bien les nerfs lorsque j'ai fait sa connaissance, peut-être que s'il s'était présenté à moi à un autre moment je l'aurais vu différemment mais pour le moment notre rencontre conservait un goût amer. Bref, cette parenthèse est déjà bien trop longue, je m'égare!), Nolan ne fait pas que m'énerver, il a sa manière bien à lui d'être là pour moi, comme aujourd'hui par exemple. Après s'être comporté exactement comme d'habitude, il voulait que je sorte avec lui, cette proposition ne m'intéressait guère à première vue, j'étais déterminée à faire ma tête de mule et à ne pas lui céder. Rabat-joie, c'est ainsi qu'il m'avait appelé, je levais les yeux au ciel avant de rire ironiquement. "Pour être rabat-joie il faudrait déjà qu'il y ait une quelconque joie à rabattre, hors l'idée de sortir avec toi ne m'en procure aucune vois-tu?!" Je lui fis un large sourire un peu à la manière d'un vieux sage. A peine avait-il franchi le pas de ma porte que cet idiot avait réveillé en moi une envie de ne pas me laisser marcher dessus, je n'avais jamais supporté de voir Nolan avoir le dernier mot et même après tout ce qui m'était arrivé, cela n'avait pas changé. "Quitte à gâcher mon fric, sache que ne sera pas dans une crème de supermarché bas de gamme." je pouffais légèrement avant de reprendre: "De toute façon ce n'est pas rester à l'intérieur qui procure des rides mais plutôt les rayons du soleil… Donc au final si je ne veux pas finir toute ridée comme tu le dis si bien, c'est plutôt une excellente idée de rester à la maison quelques temps et ça me garde loin des gros crétins qu'on croise en soirée au moins, j'y trouve mes avantages tu vois… Bon évidement quand un des dits gros crétins trouve le chemin jusqu'à chez moi, là forcément ça perd un peu de son attrait mais que veux-tu? On fait avec. " En plus il me parlait de finir seule avec quarante chats, il ne devait sans doute pas se souvenir de la fille à qui il s'adressait. "Quarante chats? Je crois pas non… Je suis allergique." Mensonge, mais il n'était pas obligé de le savoir. Et pour échapper à sa proposition de sortie, je ne m'étais même pas forcée à trouver une véritable excuse, quoi qu'on ne peut pas non plus dire que les rediff' de Charmed soient moins intéressantes qu'une soirée aux côtés de Nolan. Les soeurs Halliwell au moins elles font leur petits sorts et elle ne me font pas chier à tout bout de champs! Lorsqu'il rétorqua que j'étais barbante, je grimaçais un peu avant de lui lancer en retour, sur le ton le plus aimable que je puisse trouver: "Je t'emmerde Nolan.". En vrai j'avais envie de lui mettre un coup de pied aux fesses et de le faire déguerpir illico, mais une autre part de moi n'avais pas envie qu'il s'en aille, je suis compliquée comme fille, il ne faut pas chercher à comprendre. Il avait pris cette position ridicule qui me fit rire. Je lui trouvais un air de folle du régiment à notre Nolan nationale, non ce n'est pas une blague… Suffisait de l'imaginer avec une tenue un peu différente mais je vous jure qu'il possédait déjà toute l'attitude! Il sembla chercher quoi répondre, il ne s'était sans doute pas préparé à ce genre de remarque, surtout pas venant de ma part. Je savais avec certitude qu'il aimait les femmes. Justement, sa réponse me fit rouler des yeux à nouveau, quelle mauvaise manie tout de même, je ne comptais plus le nombre de fois que je l'avais déjà fait depuis son arrivée! "Je devrais savoir rien du tout." rétorquais-je pleine de mauvaise foie comme s'il ne m'avait jamais touché de toute son existence. Finalement, après une courte pause, il fit claquer ses mains sur ses cuisses et déclara qu'il allait nous faire du pop corn si je refusais vraiment de sortir. J'eu un petit mouvement de recul en l'entendant dire cela. Il était prêt à céder et à ne pas me trainer par les pieds pour me faire prendre l'air, pourtant Nolan était toujours du genre déterminé et il ne lâchait jamais l'affaire aussi facilement. Il me proposait à présent de me faire des tresses et de discuter du couple Leo/Pipper. Je ne pu m'empêcher d'écarquiller les yeux sous le coup de la surprise. Décidément ce garçon était plein de ressources… Je me demandais ce qui m'intriguait le plus, le fait qu'il connaisse le prénom de l'être de lumière et de l'une des sorcières de Charmed ou bien ces soit-disant choses qu'il savait faire avec sa langue et que même un gay ne pouvait pas imaginer… Oui vraiment, je me le demandais. Mais il ne me fallut pas beaucoup plus longtemps pour me ressaisir. Je n'étais pas contente, et je ne me fis pas prier pour afficher ma moue suspicieuse. "Quoi, c'est tout? Tu ne vas pas me faire de chantage pour que je sorte, ni me tirer par les pieds jusqu'à la salle de bain ou ne serait-ce qu'insister plus?" Je croisais mes bras sur ma poitrine. "Tu me laisses gagner aussi facilement? Pourquoi?" Soudain, je sentais la colère s'emparé de moi, était-il en train de céder à la pitié lui aussi? M'accordait-il cette victoire uniquement parce qu'un type avait pris un malin plaisir à me taper dessus? "On sort." lâchais-je plus déterminée que jamais. "Ce soir, tu m'emmènes danser." Après l'avoir fusillé du regard je fis volte face pour prendre la direction de ma chambre où j'allais me préparer et il avait raison… Pour me faire briller il allait falloir retrousser mes manches, mes cheveux n'avaient pas vu de brosse depuis deux jours au moins, mais j'étais plus déterminée que jamais à être la plus belle de tout Huntington ce soir et tous les autres soir s'il le fallait.


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MessageSujet: Re: it's time that we grow old and do some shit. } Leah   it's time that we grow old and do some shit. } Leah EmptyDim 24 Nov 2013 - 2:52

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„Gnagnagna... Tu vas surtout avoir des rides si tu gardes cet air renfrogné toute la journée...“ Ajoutai-je entre mes dents, pour moi-même plutôt qu'autre chose avec un air légèrement boudeur. Elle avait décidé de se mettre en mode berserker et de péter tout mon enthousiasme. Je ne pouvais pas dire un seul mot sans qu'elle surenchérisse, cherchant manifestement à me faire craquer et partir, vexé. Susceptible, certes, je l'étais, mais pas moins combattif... et je ne comptais pas fuir, même si mon bien-être commençait à franchement être en danger en présence de Leah la Gorgone. D'un côté, je ne pouvais guère lui en vouloir, je lui rendais la tâche bien facile, aujourd'hui... Je n'avais pas d'aussi bons arguments que d'habitude. Et, en plus, j'étais arrivé avec un cadeau. Une offrande pour elle. MOI, Nolan l'égocentrique, le nombriliste, l'insupportable, j'avais essayé d'être correct. Alors, forcément, devant cet aveu de faiblesse affiché... Je n'allais pas tarder à me faire bouffer.

Ma relation avec Leah avait toujours été très ambiguë. On pouvait sembler très proches un instant et puis deux étrangers celui d'après. C'était pourtant une forme de fusion, avec ses moments de possessivité et ceux de rejet d'appartenir à l'autre, d'affirmation de son identité et de son individualité. Pourtant, notre duo fonctionnait très bien, autant dans les bons comme dans les mauvais côtés. Les disputes étaient aussi mémorables que les moments de rigolades. Un psychologue aurait sûrement appelé ça l'attraction-répulsion, mais je n'avais jamais rien eu à foutre de ce que les psy disaient. De toute façon tout le monde savait bien que le seul avis qui m'importait était le mien. Même celui de Leah ne m'intéressait pas quand j'avais une idée derrière la tête... Alors, oui, peut être que je capitulais. Peut être que j'agissais exactement à l'inverse de ce que j'aurais fait normalement. Ou peut être pas. Peut être que, justement, en agissant comme je le faisais, je savais très bien que Leah n'allait pas le supporter, parce qu'elle était pire que moi, au fond. Parce qu'elle n'allait jamais me laisser lui donner raison alors qu'elle savait qu'elle avait tort. Elle ne voulait simplement pas l'entendre de ma bouche, c'est bien pour ça, d'ailleurs, que je n'avais pas cherché à lui dire toutes ces vérités qui me brûlaient du bout de la langue jusqu'au fond du gosier, et que je ne faisais que la titiller avec des pseudo excuses stupides que même un enfant de trois ans aurait su me renvoyer à la figure d'un très éloquent "tu dis vraiment que du caca". Phrase qui aurait pu résumer aisément le laïus que Miss-je-sais-tout-Stewart m'avait débité, avant de se parjurer à propos d'une allergie imaginaire aux félins et de se foutre en rogne. „Quoi, c'est tout? Tu ne vas pas me faire de chantage pour que je sorte, ni me tirer par les pieds jusqu'à la salle de bain ou ne serait-ce qu'insister plus? Tu me laisses gagner aussi facilement? Pourquoi?“ J'haussais sobrement les épaules, me retenant de sourire en coin comme je l'aurais normalement fait... sachant que, vu ce qu'elle venait de dire et le regard qu'elle posait sur moi, emprunt de cette étincelle caractéristique qui disait "toi, tu vas morfler", signifiait que j'avais gagné avant même qu'elle ne le confirme en disant, d'un ton on ne peut plus équivoque. "On sort. Ce soir, tu m'emmènes danser.“ "Si tu insistes...“ Répliquai-je alors, feignant la décontraction et l'indifférence la plus totale. Pourtant, en mon for intérieur, j'exultais. Et cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti un tel sentiment de satisfaction... Du moins, entièrement concentré sur une autre personne que moi-même, s'entend. Parce que, bon, aller danser, je pouvais le faire avec à peut près n'importe qui d'autre, on est d'accord. Cependant, si j'étais venu ici, c'était bien car je ne voulais le faire avec personne d'autre, ce soir. Je voulais le faire avec Leah, cette fille horripilante qui allait sûrement me casser les couilles toute la soirée et ne faire que râler à la moindre occasion. Cette fille que, malgré tout, j'appréciais plus que je n'aurais voulu l'admettre, et que j'étais content de faire sortir de son appartement après l'épreuve par laquelle elle était passée. "Tu me dis si t'as besoin d'aide avec un truc... au hasard la fermeture de ta robe, ou la couleur de tes sous vêtements.“ Mon sourire s'élargit largement alors que je l'observe avec malice, adossé contre le plan de travail, d'un air qui se veut amusé. Non, clairement, je ne compte pas verbaliser à quel point je me réjouis de l'avoir fait changer d'avis. Je reste fidèle à moi-même, avec mes commentaires à la con et mes vieilles remarques de lover à trois francs.

Je reste un instant immobile à regarder la porte par laquelle elle a disparu. Cela me fait du bien d'être là, de savoir que je compte assez pour elle pour qu'elle réussisse à mettre un instant de côté ses angoisses, même si je ne l'avouerais probablement jamais, et elle non plus. Je ne suis pas du genre à m'apitoyer sur le sort des gens, et Leah le sait. A force, elle me connaît, moi et ma franchise limite blessante, par moment. Je me doute qu'elle doit pourtant savoir que je la ménage, depuis que je suis arrivé, et c'est peut être ce qui la pousse à vouloir me montrer qu'elle ne mérite pas ma compassion, celle de la dernière personne sur Terre qu'elle s'attendait à voir en ressentir un jour. Je ne suis pas un monstre, loin de là, mais j'ai mon orgueil, et ma façon de voir le monde assez simpliste. Il y a d'un côté ceux qui voient le verre à moitié vide et de l'autre ceux qui le voient à moitié plein. Moi, je me contente de le boire jusqu'à la dernière goutte. C'est sûrement ce qui fait de moi un être un peu à part, peu conventionnel. Quelqu'un qui se ramène sur le pied de votre porte avec des pancakes sans y avoir été invité pour vous dire que vous devez sortir de chez vous avant de devenir un espèce de cadavre repoussant dont plus personne ne voudra. Ce genre de personne que vous avez envie de baffer parce qu'elles regardent la réalité en face même quand elle n'est pas plaisante et vous la renvoie à la figure même quand vous ne voulez pas la voir. Oui, voilà, en somme, je suis la personne que vous adorez détester, mais en même temps que vous aimez bien côtoyer, parce qu'elle vous rappelle tout ce que vous ne voulez pas être et vous pousse à vous dépasser sans que vous en ayez conscience. Pour surtout, surtout, ne jamais devenir comme ça... Comme Moi.

La laissant vaquer à ses occupations, je décide, pendant ce temps, de fouiner dans ses placards à la recherche de diverses choses, à la fois pour tuer le temps mais également dans un autre but. Après plusieurs minutes de recherche, j'ai aligné devant moi deux verres, un shaker et différentes bouteilles d'alcool. Pas exactement ce que j'aurais pris moi-même mais cela devrait faire l'affaire. Avec plus ou moins de minutie, j'effectue les dosages, goûte, rajoute un peu plus d'alcool, re-goûte, et acquiesce pour moi-même. L'opération terminée, je farfouille à la recherche de paille avant de sortir des glaçons du congélateur. Satisfait, j'observe mes deux "remontants" avec un air de ravissement certain, et boit quelques gorgées d'alcool au goulot en attendant que la Reine de la soirée fasse son apparition. Histoire de me mettre en condition... Tout en espérant dans mon for intérieur que je ne vais pas avoir à me siffler la bouteille avant qu'elle ne débarque. Ce serait ballot, en plus il paraît que je suis encore plus chiant quand je suis pété.

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