J'avais pris rendez vous avec Lorelaï Daniels, j'avais du mal à supporter cette femme mais bon c'est elle qui faisait mes costumes alors au moins elle me servait à quelque chose. En réalité, j'avais du mal à me faire à son caractère de cochon, femme forte qui pensait toujours avoir raison vous voyez le genre ? Ben moi ça avait tendance à me porter sur les nerfs surement parce que c'était une des seules avec ma fille à me tenir tête. Pourtant je revenais quelque part je devais aimé ça enfin au point de vue de Lorelaï pas de ma fille. Bref, j'avais garé ma vieille camaro et était descendu de la voiture quand j'entendis comme un grognement derrière moi. Je doutais que ce soit Lorelaï enfin elle pouvait montrer les crocs mais de la à grogner j'avais un vieux doute. Je mettais lentement retourner pour voir un molosse qui me souriait de toutes ses dents. C'était de l’accueil ou je m'y connaissais pas depuis quand y avait un chien de garde à moins que ce n'était pas du tout le chien de la styliste enfin bref j'avais levé les mains lentement vers le chien avant de faire une moue. J'avais deux possibilités qui s'offrait à moi courir pour sauver ma vie ou affronter la bête et mourir en héro. Je prenais le temps de réflexion avant de me dire d'un coup qu'il attraperait surement ce qu'il avait à porté des dents. J'avais posé une main sur mon entre jambe avant de finalement prendre la poudre d'escampette. Ok j'étais plus tout jeune alors je courais pas bien vite mais heureusement pour moi un arbre était à porté, j'espérais que ce colosse ne soit pas grimpeur professionnel car j'étais pas pas sûr que moi même j'arriverais à être hors de portée de sa mâchoire. Advienne que pourra, j'avais entrepris l'escalade du mont le plus haut de Huntington Beach mais avant que j'ai posé le moindre pieds sur l'arbre le monstre venait de tout simplement planter ses dents dans mon derrière arrachant au passage le tissu de mon pantalon. Heureusement, ça m'avait quelque peu poussé dans mes retranchements et je me retrouvais à faire le singe dans un arbre non loin de la boutique de Lorelaï. Mon regard s'était reposé sur le chien qui visiblement échafaudait un plan pour venir me rejoindre. J'avais fait une grimace alors que je sentais comme des milliers de piqûres dans les fesses. _ Tu peux me dire pourquoi tu m'en veux à ce point ? J'ai jamais rappelé ta maîtresse ? Bon j'avais l'air un peu con assis dans mon arbre à espérer qu'un patient vienne me sauver. J'avais fait une moue avant de prendre mon portable dans la poche de ma veste. Mon sauveur, enfin je savais qui appeler mais bon sur le coup j'avais eu des doutes car j'avais pas fini d'en entendre parler. _ Devines qui sait ? Oui j'avais bien Lorelaï au bout du fil, en même temps elle savait que j'avais rendez-vous et puis surement peu de personne se montrait si familier avec elle du moins dans ses clients. _ Je sais que tu m'attends seulement j'ai eu un petit contre temps. J'avais éloigné le portable de mon oreille pour essayer de faire taire le chien qui se trouvait quelques mètres plus bas. _ Où je suis ? je crois que c'est un chêne mais j'en suis pas persuadé, moi et les arbres ce n'est pas une grande histoire d'amour. Je voyais bien au ton de sa voix qu'elle commençait à être agacé par mon petit manège. _ Je suis dans un arbre en face de ta boutique, va devant ta vitrine... J'avais attendu quelques secondes avant de lui faire un signe de la main. _ Tu voudrais pas, je sais pas appeler la fourrière à moins que ce chien soit à toi ce qui m'étonnerait pas avoues que tu l'as dressé pour qu'il s'en prenne à moi. J'avais plissé les yeux car j'étais persuadé qu'elle en était capable. _ Je vais pas poireauté dans cet arbre toute la journée Lorelaï en plus je me vide de mon sang... Bon c'était pas vrai mais toujours ajouter une petite pointe de tragédie dans la scène pour au moins essayer de la culpabiliser.

Devine qui vient jouer ? • Un chien et un homme se rencontre. L'un vole tandis que l'autre, rigole.

J'étais concentré, mais genre vraiment concentré. Aiguille au bout des doigts, j'ajustais une robe qu'on avait commandée. J'étais passé dans ma boutique voir si la couturière en charge avait fini le travail et qu'est-ce que je vois : elle n'avait même pas commencé. Bon sang ! J'allais voir la cliente dans une trentaine de minute à un évènement important, qu'allais-je lui répondre si elle me questionnait pour sa commande ? Je ne supporte pas qu'on remette en cause la réputation de ma marque. Je l'ai viré aussitôt, sans attendre d'explication. Que voulez-vous, chez moi, on ne rigole pas. Les flemmardes pouvaient aller bosser chez H&M si elles voulaient. Le pire, c'est que je n'étais pas du tout en tenue pour bosser. Mais je n'en avais rien à foutre. Je devais me rendre à un brunch alors j'étais élégante dans une robe pourpre en cuire. Mes cheveux tombé en cascade sur mon côté droit, alors que mon maquilleur avait fait un effort pour que mon visage soit chaleureux et simple. En d'autres termes, aussitôt ma couturière virée, aussitôt mes chaussures de 12 centimètres ont volés à l'autre bout de la pièce. Que voulez-vous, je déteste quand les choses sont mal faites. Je suis perfectionniste dans l'âme. J'annule mon brunch sans vraiment prévenir, parce qu'une fois que je bosse, j'oublie le reste. Je passe alors des heures sur cette robe, suivant les indications, allant à mon rythme pour un résultat digne de ce nom. Quand je vous dis que l'autre n'a rien foutu, je ne déconne pas. J'avais rattaché mes cheveux en un chignon étrange et quelques mèches venaient sur mon visage pour me faire royalement chié. Je n'avais pas de barrette dans le coin où quoi ? Quand je réalise l'heure qu'il est, j'ai juste envie d'hurler au meurtre.

Déjà, je n'ai pas mangé. Mais en plus, un de mes clients ne devrait plus tardé. Le monde va trop vite et moi, je vais trop lentement.

« - Marcel ! Marcel, putain ! Ramène tes fesses ! » Le second, dans cette boutique, c'est Marcel. Un jeune garçon qui avait fait un stage dans ma boutique à New York. Il n'a pas hésité une seule seconde quand je lui ai proposé la boutique ici. Il était particulier, mais j'adore quand il me parle de sa vie. C'est ma gossip girl à moi. Je le vois débarquer, avec ses gros petits yeux noisettes cachés derrière les gros verres de ses lunettes.

« - Arrête ce que tu es en train de faire et commande moi du chinois. Allez, va ! Vite ! » Sans attendre, il se casse et saute sur le téléphone de l'accueil. Il sait ce que j'aime, pas besoin de préciser quoi commander. Avec un peu de chance j'avais quoi... 5 minutes avec Liam Meyers ne point son petit cul ? La particularité avec moi, c'était que je n'étais pas comme ses grands de la haute-couture, qui ne mettent plus la main à la pâte. Pour mes plus gros clients, je n'hésitais pas à faire le travail moi-même. Bon, bien-sûr, je ne pouvais pas être à Tokyo ou à Paris pour les autres boutiques que je possède dans le globe, mais puisque je suis ici, en Californie, alors pourquoi ne pas bosser sur autre-chose que les vêtements des prochaines collections ? De plus, les studios de mon émission sont à côté et quand une star vient à mon émission, il ou elle porte toujours une de mes créations. C'est la coutume. Je souffle sur une de mes mèches alors que j'entends mon téléphone sonnait. Oups, ça sent l'organisateur du brunch qui veut me tuer.

« - Allo ? » Ouais, je sais, je ne suis pas très chaleureuse. La voix que j'entends alors ne me dit rien de bon. Je fronce les sourcils, attentif pour une fois. « - Un petit contretemps ? » Au fond, je jubilais parce que j'aurais peut-être le temps de manger tranquillement avant que monsieur ne se ramène. Il me répond alors qu'il est dans un arbre... Mon cerveau met 3 secondes avant de faire bouger mes jambes pour aller voir à l'avant de la boutique. Je souris au passage à une cliente qui me regarde comme si j'étais la star du coin... ah pardon, je suis la star du coin. J'ouvre grand les yeux quand je vois Liam dans le dit arbre. Il jouait à quoi ? Un sourire amusé, j'écoute sans vraiment écouter Liam. Ouais, j'vous jure, j'adore cette situation. Le plus beau jour de ma vie à Huntington. Je raccroche sans répondre tout en sortant de ma boutique... sans chaussure, oui. Je n'avais pas fait gaffe au début. Je traverse la rue, avant d'hurler :

« - Casse-toi, sale clébard où j'me sers de ta peau pour ma prochaine paire de chaussure ! Oust ! Oust ! Dégage avant que je t'arrache la peau ! » J'hurlais, oui, mais fort. Très fort. Et je balançait des pierres que je ramassais à la va vite. J'étais new-yorkaise, j'avais ça dans le sang. Le chien se tire en moins de deux secondes, c'pas la première fois que je le vois celui-là. La première fois, il m'avait aboyé dessus et j'étais persuadé qu'il voulait croquer dans mon sac à main. En trois secondes, je l'avais fait fuir. Oh ne m'aboie pas, moi. Je posais mes mains sur mes hanches, tout en me rendant compte de la sensation désagréable du béton sous mes pieds. Je regarde Liam et... Je le prends en photo.

Et je riais, mais je riais ! Je n'arrivais même pas à tenir mon téléphone correctement. Ma photo était même un peu floue et la seconde n'était pas mieux. Mais je m'en fichais. J'allais pouvoir me moquer de Liam jusqu'à la fin de sa vie.

« - Non, attend, ne décent pas, y'a un chaton qui arrive ! » Et je riais de plus belle, plié en deux. Sérieusement, c'était quoi cette journée ?

J'avais replacé mon téléphone dans ma veste alors que le chien semblait pas vouloir bouger d'un pouce. _ Je serais toi je m'en irais tout de suite. Tu connais the Evil Queen ? Non ben j'ai presque pitié de toi d'un coup. Quoi ? Bon d'accord mon égo en prenait un coup mais qu'est-ce que je pouvais bien faire d'autre. J'avais alors relevé mon regard sur la boutique de Lorelai pour la voir arriver sans chaussure. Comme quoi j'avais juste à l'appeler et elle accourait, un petit sourire s'était dessiné sur mes lèvres rien qu'à cette pensée. Bref, j'avais pas pu m'empêcher de rire en l'entendant parler à ce molosse qui bizarrement avait l'air de l'écouter. Non mais où allait le monde, j'étais sidéré ce chien n'avait rien dans le pantalon si je pouvais dire. Oui je me retrouvais dans cet arbre à cause de lui mais il allait s'écraser devant une femelle ( ). J'avais levé les mains en l'air en pur désespoir quand je l'avais vu partir la queue entre les pattes. _ Tu vois je te l'avais dit qu'elle faisait peur et encore tu as de la chance aujourd'hui elle a l'air d'être dans un bon jour. J'allais crié ces quelques mots à ce chien avant que je ne distingue plus qu'une tache qui s'éloignait à la vitesse de l'éclair. Bon je ne voulais pas non plus qu'il se jette sur la jeune femme non on en était pas arrivé là mais bon quand même il aurait pu au moins partir la tête haute. J'avais levé les yeux au ciel en entendant le rire de Lorelai et voilà qu'est-ce que j'avais dit j'allais le regretter mais bon maintenant je pouvais descendre de mon perchoir. _ Non n'abuses pas tu pourrais attendre que ce soit mon bon profil. J'avais entreprit la descente de cet arbre en faisant plus ou moins attention car j'étais persuadé que même si je tombais et me casser le cou elle continuerait surement à rire en regardant ma dépouille. Bref, j'étais enfin sur la terre ferme, un soulagement m'avait envahit avant que je fasse une légère grimace, ce c** de chien ne m'avait pas loupé. _ ça y est tu as fini ? On peut peut être rentré non avant que je m'enrhume. J'avais pris le chemin de la boutique sans même attendre l'aval de la jeune femme mais en même temps j'en avais pas vraiment besoin. _ Tu as tellement eu peur pour moi que tu n'as même pas pris le temps de remettre tes chaussures, comme c'est mignon. J'avais un sourire espiègle sur les lèvres alors que je sentais que cette journée allait être longue voir très très longue.

J'avais poussé la porte avant de laisser passer Lorelai et de lui emboîter le pas. _ Hey Igor quoi de neuf ? J'avais fait une moue en voyant la tête de l"assistant" de Lorelai. _ Quoi ? Oui ce n'était qu'un chien mais il avait des dents bien aiguisées. Heureusement que moi j'avais dans quoi mordre car ça aurait été sur ce pauvre assistant surement qu'il lui aurait arraché la jambe tellement il était frêle. _ Ce n'est pas Igor mais Marcel ! Oups la boulette, j'avais toujours eu un souci avec les prénoms comme quoi y avait pas qu'avec les femmes. J'avais fini par retirer ma veste alors que je me dressais devant un miroir pour voir l'étendu des dégâts. _ En fait, ce chien n'en voulait qu'à mon cul. J'avais jeté un œil à Lorelai avant de faire une moue avec un léger sourire sur les lèvres. _ Je crois que tu vas devoir jouer les infirmières ma belle et non Marcel pas moyen que tu touches à cette partie ni à aucune autre partie d'ailleurs de mon anatomie. Je préférais devancer Rory car elle aurait surement proposé que Marcel le fasse dans une pirouette dont elle avait le secret.

J'avais croisé les bras sur mon torse avant que Marcel disparaisse dans une pièce à côté. Je jetais un œil aux vêtements qui se trouvaient dans la boutique avant de reposer mon regard sur Lorelai. _ Je pensais ne pas le revoir ce gamin, comment il fait pour tenir avec toi à moins qu'il soit pire que toi... j'avais pris un air faussement choqué avant de secouer la tête. _ Non impossible !!! J'avais laissé un rire franchir mes lèvres alors que je rejoignais la jeune femme passant un bras autour de sa taille. _ Enfin je ne t'ai pas remercié pour m'avoir à demi sauvé la vie. Mon regard était plongé dans celui de la jeune femme alors que j'avançais légèrement mes lèvres vers les siennes. _ Quoi qu'en y réfléchissant bien tu n'as rien fait d'extraordinaire, c'est vrai au final tu t'es juste comporter comme tu le fais dans la vie de tous les jours. J'avais fait un sourire en coin avant de la lâcher et de lever les sourcils en cadence. Oui bon je me permettais de lui parler comme ça mais elle faisait bien pire attendez de voir ça...

Marcel était revenu avec de la bouffe chinoise à première vue tiens c'était nouveau peut être bien qu'au final ma journée n'allait pas être si mauvaise que ça. J'avais attrapé une des boîtes avant de voir Marcel presque objecter... _ T'inquiètes pas mon gars, je suis sûr que ça sera très bien enfin même si tu devrais attendre de savoir ce que le client veut avant de commander. J'avais attrapé des baguettes avant de les planter dedans cependant j'avais pas compris un juste minuscule détail...

Devine qui vient jouer ? • Un chien et un homme se rencontre. L'un vole tandis que l'autre, rigole.

Je n'arrêtais pas de rire, c'était plus fort que moi. Voir Liam dans cet arbre c'était comme si Noel était là en avance. Et que la neige tombait dans le sud de la Californie. Un vrai miracle. Il s'était fait coursé par un clébard du coin et s'était réfugié dans un arbre. Un arbre ! Comme un gamin de deux ans qui a trop peur de ce qu'il ne connaît pas. J'étais ravie par ce qui se déroulait sous mes yeux. J'avais même pris Liam en photo, sans aucune discrétion. Cette situation semblait tellement irréel qu'il fallait que je l'immortalise pour être sûre que ceci n'avait pas eu lieu que dans mon imagination. La remarque de Liam passe même inaperçu, je crois même qu'il parlait au chien et pas à moi. Comme quoi je fais peur ? Moi ? Quel compliment ! C'est là tout le but de mon existence : intimidé, faire peur. Faire frissonner le monde avec l'air glacial de ma personne. J'avais même un rire diabolique identique à toutes les méchantes du cinéma. En bonne garce que je suis, je devais adopter ce genre de rire. Mais là, actuellement, c'était un rire spontané. Je tentais de me calmer alors que Liam descendais de son arbre. Que c'était beau, que c'était beau ! Je n'allais décidément pas oublier cet instant magique dans cette ville de timbré. Je tente quand même de me calmer, ça reste un client à la base faut pas l'oublier, mais lorsqu'il passe devant moi pour se diriger vers la boutique, j'explose de nouveau. Je pointe alors ses fesses :

« - Mais il ne t'as pas raté dit-moi ! haha ! » Je le rattrapais, arrivant à ses côtés. J'hésitais sérieusement à lui mettre une main aux fesses pour me foutre de sa gueule, mais ce qu'il rajouta me fit grimaçais. « - Mais oui, bien sûr. Et sinon tu veux que je le rappelle le chiot pour qu'il te mâchouille le cul ? » En temps normal, j'étais une personne distinguée et extrêmement poli, mais avec Liam, c'était différent. Je crois qu'on a atteint un stade où je ne pouvais pas être « fausse » avec lui. J'étais très ouverte avec ce type. « - En tout cas, tu peux être sûr que tu ne ressortiras pas de ma boutique comme ça ! Et s'il le faut je te raccompagnerais même jusqu'à ta voiture. » Je lui fis un léger sourire avant de rajouter : « - Aucun chien au monde n'a le droit de détruire les vêtements de ma marque. » Comme quoi, je m'inquiétais plus pour les costumes que pour le type en dessous et le pire c'est que c'était vrai. Ce n'était qu'un chien quand même. Je manque de peu d'écraser un morceau de verre, mais comme je marche sur la pointe des pieds, tout vas bien. Mes pieds respirent enfin quand j'entre dans la boutique, Liam me laissant entrer en premier. Un vrai gentleman.

« - Comme la plupart des femmes j'imagine ! » Marcel ria à cette blague alors que j'allais chercher le premier costume à essayer. Lorsque je poste la housse sur une table j'entends Liam qui me demande de jouer les infirmières... attendez quoi ? « - Attend, quoi ? » Je lance un regard paniqué à Marcel qui lève les yeux aux ciels avant de ranger des vêtements dans un coin de la boutique. Je lance alors un coup d'oeil à Liam, puis à ses fesses. « - Tu ne vas pas me faire croire qu'il t'as vraiment mordu les fesses ? Attend, tu saignes ? » Je n'osais même pas me rapprocher de lui pour regarder ça de plus prêt. Moi qui pensais qu'il avait juste déchiqueté le pantalon de Liam... eh bien ! De nos jours, rien ne vas plus. Rien que l'idée de jouer les infirmières, ça me donnait des frissons. Mais si jamais il saigne, il ne peut pas faire d'essayage ! Le sang sur le tissu, c'est la pire chose à nettoyer. Limite, ça ne se nettoie pas ! Mon dieu, quelle journée ! Je levais les yeux aux ciels, attendant presque un miracle alors que je sortais le costume numéro 1. Marcel s'en alla alors, alors que Liam en profitait déjà pour papoter. Enfin papoter...

« - Il est doué. Il me vénère. Je n'ai pas besoin d'en dire plus, si ? » Je me retournais vers lui, un sourire en coin. Il se décida alors de se rapprocher vers moi, son bras autour de ma taille. Liam, se séducteur. « - C'est toujours un plaisir de sauver les damoiselles en détresse. » Je me foutais royalement de sa gueule alors qu'il plongeait ses yeux dans les miens. Ok... Je ne dirais pas non à ses lèvres s'il disait moins de connerie. « - Fou toi de ma gueule. Si je n'étais pas venue, t'aurais passé la journée dans cette arbre et en fait... en fait j'aurais dû t'y laisser ! J'aurais même aidé le chien à monter tiens. J'ai bien envie de l'adopter et de lui donner un p'tit nom maintenant. » Oh j'imaginais parfaitement la scène. Liam courir au ralentit, suivi par pépère le chien des rues... au ralentit aussi. Et là zoom sur les dents de pépère qui morde avec force et conviction le jolie petit cul de Liam Meyers ! Magnifique. Et l'oscar est attribué à... pépère ! Je sortais alors d'un placard une chemise qu'il fallait que Liam teste alors que Marcel entre dans la salle. Alors que je me retourne vers eux, Je vois Liam planter des baguettes chinoises dans l'une de mes boites de nouille chinoise. Je laisse limite tomber la chemise par terre alors que j'arrache la boite des mains de Liam en hurlant :

« - Même pas en rêve Liam Meyers ! » Je me retourne alors vers Marcel : « - Et toi, réagis ! Il a peur des chiens, pas des binoclards ! Aller, va ! »Je claquais des doigts avec frénésies avant de poser la boite sur la table. « - C'est MON repas. Ok ? Alors retire moi ces vêtements hideux qui ne viennent pas de ma boutique et va faire tes essayages. Vite ! Et si tu fais le moindre geste vers ma bouffe, j't'enfonce les baguettes que tu as dans les mains tu sais où ! Et ça ne va pas te faire plaisir crois moi ! » Je le poussais presque pour qu'il s'éloigne de la seule chose que j'allais avaler. J'étais l'une des rares célébrités à manger comme la pire des obèses. Mon métabolisme me le permettait. « - Et surtout me dit pas qu'en échange tu me payes un restau, parce que j'en ai rien à ciré ! »

Voilà que j'avais réussi à faire perdre pied à la grande Lorelaï Daniels, oui bon en fin de compte elle ne s'en faisait pas vraiment pour mes fesses mais plus sur le fait que je pourrais ruiner ses vêtements. J'avais levé un sourcil alors qu'un sourire amusé s'était dessiné sur mes lèvres. Non mais franchement, elle était pas possible cette femme. Bref, j'avais fait une moue avant de croiser les bras sur mon torse. _ Je sais pas faudrait peut être que tu vérifies. J'avais descendu mes mains sur les boutons de mon jeans avant de me stopper cependant en voyant Igor venir nous interrompre à nouveau. Franchement, il ne pouvait pas prendre une pause car pour le coup il était bien de trop dans cette boutique. J'avais fini par m'approcher de Rory alors que je jetais un coup d'oeil aux vêtements qu'elle semblait me choisir pour les essayages. J'avais reposé mon regard sur l'assistant de Lorelaï avant de faire une moue. Bon ok je l'avais mérité mais de là à adopter le molosse, elle y allait un peu fort non . _ J'en attendais pas moins de toi. Je suis sûr que vous formeriez une formidable équipe sans oublié Marius. La parfait tableau de famille que c'est mignon. Sarcasme me voilà, j'avais fait un sourire en coin avant de lâcher Rory. Voilà ce qu'il me fallait, j'avais à peine eu le temps de déjeuné même si je doutais que le jeunot apporte ce chinois pour moi mais bon j'étais Liam Meyers et j'en avais un peu rien à faire des convenances. J'avais donc pris une boîte et planté les baguettes dedans avant que Rory se réveille d'un coup. J'avais froncé les sourcils en l'entendant hurler à l'assassin. Non mais ce n'était que des nouilles fallait pas abuser. _ m'enfoncer les baguettes où je sais ? J'avais laissé un rire franchir mes lèvres avant de lever les mains en signe de reddition. _ Ne jamais se mettre entre une femme et sa bouffe ça fini toujours mal mais je dis ça je dis rien... j'avais fini par retiré ma veste pour la balancer sur un fauteuil et je me dirigeais vers une cabine pour enlever mes vêtements avant de cependant me stopper en chemin. _ Oh Rory, qui te dit que je t'aurais invité au restau ? À moins que secrètement tu t'attendais à ce que je le fasse. Je savais que finalement ce n'était qu'un genre que tu te donnais, en réalité tu m'apprécies vraiment. j'avais fait un sourire en coin avant de finalement disparaître pour commencer à me déshabiller. J'avais retiré ma chemise et mon jeans avant de jeter un œil à mes fesses grâce au miroir. En fait, y avait pas grand chose au moins elle serait satisfaite car le chien n'avait en fait pas les dents si aiguisées que ça. _ Je suis tout à toi ma belle. J'avais fait un sourire amusé avant d'attraper les vêtements qu'elle me tendait par dessus le rideau.

J'avais enfilé les vêtements qu'elle m'avait passé avant de retirer le rideau et de revenir vers Lorelaï alors que je finissais de boutonner la chemise. Elle savait parfaitement ce qu'il ma fallait mais en même temps ce n'était pas la première fois que je m'en remettais à ses mains expertes. _ Alors ? Qu'est ce que tu en dis ? Je mettais approché de la jeune femme et mettais arrêté juste à quelques centimètres d'elle. _ Je pense que tu as tapé dans le mille, apparemment tu me connais assez bien finalement. Mon regard s'était posé dans celui de la jolie rousse avant de me retourner pour faire face au miroir. _ Enfin y a juste un bémol... Quoi ? Oui je savais qu'elle allait faire des bonds de 5 mètres mais fallait bien qu'il y est un mais non ? _ La couleur de la chemise. J'avais fait une légère grimace avant de voir le binoclard revenir dans la pièce. _ Dis moi tu veux pas dire à ton esclave d'aller jouer ailleurs ? Ok je venais d'offusquer l'assistant mais il me mettait mal à l'aise même si je ne savais pas bien pourquoi. _ Je sais pas t'as qu'à lui donner son après midi après tout je pense que tu pourras te passer de lui maintenant que tu as ton déjeuné. Ok je le diminuais le pauvre garçon mais pour le coup à part apporter le déjeuné de Lorelaï je l'avais pas vu faire grand chose d'autre. J'avais claqué mes doigts en regardant Lorelaï comme elle l'avait fait envers Marcel un instant plus tôt.

J'avais levé les yeux au ciel avant de déboutonner la chemise et de la rendre à Rory. Quoi , je savais ce que je voulais et puis le client était roi non. _ Te connaissant je suis sûr que tu avais prévu le coup. Un sourire en coin sur les lèvres j'avais levé les épaules dans un geste nonchalant. J'avais beau faire comme ci je n'y connaissais rien, j'étais pourtant assez exigeant et Rory le savait d'ailleurs c'est surement pour ça que je venais chez elle et pas ailleurs. Je me retrouvais torse nu et attendais qu'elle me trouve une autre chemise. _ Tu sais que cette robe te va à merveille même si elle ne semble pas très confortable. Tu peux te mettre à l'aise Rory c'est pas moi qui m'en plaindrait. J'avais fait un sourire en coin avant d'aller me servir un verre. Quoi ? Encore une fois je connaissais les lieux alors au diable le besoin de demander la permission. _ Si tu veux je peux t'aider à l'enlever. Je mettais retourné vers la jeune femme alors que j'amenais le verre à mes lèvres.

Devine qui vient jouer ? • Un chien et un homme se rencontre. L'un vole tandis que l'autre, rigole.

Liam Meyers était un cas. Et plus je le voyais et plus j'avais parfois envie de lui coller une baffe spéciale. J'aurais réfléchie à une technique pour le claquer comme personne et peut-être, dans un miracle, il aurait fermé sa gueule un moment pour me laisser respirer. Ce type débordait d'énergie et à son âge s'était surprenant. Bon en vérité, il n'était pas plus vieux que moi, mais ça n'avait pas plus d'importance. Alors que je m'interroge sue l'attaque du chien mangeur de fesse Meyers, le type en face de moi, dans une classe infini, me demande de vérifier. Je lève alors les yeux aux ciels, me disant que la journée allait être longue. Au fond, je trouvais ça très drôle. Liam était mon client, mais on avait dépassé ce stade. On passait notre temps à se balancer des trucs à la figure et moi, puisque je suis une femme et qu'une femme est multitâche, je lui vendais aussi des vêtements. Son style était loin d'être extravaguant comme sa personnalité. La plupart du temps, les ensembles que je lui préparais, lui donnait un style élégant et digne du mec en lui. Quelqu'un qu'on respecte et qui nous effraie en même temps. Je me demande d'ailleurs à quoi il ressemble quand le travail l'appelle. J'imagine un bureau très imposant et très masculin et surtout, j'imagine une jeune secrétaire sexy qui l'admire et qui lui offre sa petite gâterie de midi. Marcel entra de nouveau dans la pièce, suivant ce qu'il avait à faire, mais au moins, il interrompait le strip-tease improvisé de Liam qui voulait que je lui mette la main au cul. Les mecs alors !

« - Marcel. » repris-je alors que Liam me disait que je formerais une parfaite famille avec pépère. Sans le savoir, Liam venait d'appuyer sur un point important de ma vie : J'étais seule. Ça ne me posait pas problème, vraiment, mais ça me rappelait mon ex-mari et ça me rappelait le vide qu'il avait laissé. Au fil des années, je m'étais faite à l'idée de vivre en loup solitaire comme un mec avec des couilles en ors. Mais quand même, ce n'est jamais plaisant de rentrer le soir la maison vide. Par contre, je supporte pas les animaux, alors...

« - Ouais, j'apprécie surtout la bouffe en fait. Toi par contre... » Je fis non de la tête comme si ça voulait tout dire. En d'autres termes, j'étais prête à bouffer le meilleur restau du coin quitte à supporter le type en face de moi. Après, il n'avait pas tort, je l'appréciais bien. C'était un bon punchingball. Je me défoulais pas mal sur lui, pour le fun. Ce sourire en coin qu'il avait, j'avais envie de lui arracher et en même temps, je le trouvais assez flatteur. Au final, je le laisse disparaitre et se changer. Je lui filais alors les vêtements, attendant patiemment. Ou pas, je m'étais redirigée vers la table pour prendre une bouché de nouille avant d'entendre le rideau se mettre en coin. J'essuyais ma bouche avec un mouchoir, voyant Liam venir vers moi. Un peu trop prêt, mais je fis le tour pour vérifier deux ou trois détails.

« - Je ne suis pas ta styliste pour rien. » Nos regards se croisèrent, avant qu'il n'aille devant le miroir. Je trouvais qu'un truc clochait, mais visiblement Liam l'avait remarqué aussi. « - Ouais, j'étais en train de me dire la même chose, mais je voulais que tu essayes quelque chose de nouveau pour voir. » Et là, Marcel entre dans la pièce et Liam ne manque pas de souligner que ce type lui sort par les trous de nez. Je lève de nouveau les yeux en l'air, sérieusement. « - Arrête de te foutre de sa gueule, Meyers. » Je me dirigeais vers Marcel, lui murmurant à l'oreille qu'il aille chercher la commande de Scarlett qui se trouve dans l'atelier de la marque, à trois heures de voitures d'ici. II y avait des retouches à faire. Il s'exécuta et s'en alla sans un mot. Et là, Liam claqua des doigts. Marcel se retourna, mais je lui fis mes gros yeux pour qu'il ne dise pas un mot. « - Hey, y'a que moi qui claque des doigts ici, ok ? » Lançait-je en revenant vers lui, tout en rangeant la chemise qu'il me rendait. Je lui fis un petit sourire charmé alors que je lui sortais une autre modèle. Il avait vu juste. Il ne fallait pas croire que Liam était un client facile. En réalité, la plupart de mes clients étaient comme lui : extrêmement exigeant. Le détail comptait beaucoup et il fallait faire attention à tout. Je devais anticiper ses envies et ses idées avant même que celles-ci ne lui traverse l'esprit. Je lui tendais un autre vêtement alors qu'il fit une remarque sur ma robe.

Ma sublime robe pourpre en cuire.

« - Oh, vraiment ? Je peux. » Ma voix était sexy, tentatrice. Je lui montrais alors la fermeture de côté que je pouvais très simplement descendre avec mes dix doigts. Donc pas besoin de son aide. Après, c'est vrai que je n'étais pas contre me mettre plus à l'aise. Personne d'autre n'allait venir dans la boutique, puisque Liam était le seul rendez-vous de l'après-midi. Donc... « - Tu sais quoi, ouais. » Je plaçais mes cheveux de côté, de sorte à ce que je puisse descendre la fermeture éclair sans problème, avant de laisser tomber ma robe par terre. Ma lingerie était de la même couleur, d'ailleurs, je remettais la bretelle de mon soutien-gorge sur mon épaule. Je ramasse alors ma robe pour la poser avant de me tourner vers Liam.

« - T'attend quoi pour essayer ? Que je fasse la pom-pom girl ? » En gros, pose se verre et va te changer, gros béta.

Maintenant que Rory s'était enfin débarrassé de son toutou, les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer. J'avais suivi le type du regard avant de le reposer sur Lorelaï en levant les mains moi me moquer de ce pauvre garçon. Jamais ou si peu. Je tenais toujours la chemise par un doigt alors que j'attendais qu'elle finisse ses messes basses avec son assistant. Un sourire amusé sur les lèvres, cette femme avait du caractère et je devais avouer que ça ne me déplaisait pas loin de là. D'accord, je n'avais pas que des idées chastes en pensant à la jeune femme et à vrai dire je ne m'attendais pas à ce qu'elle rentre dans mon jeu. J'avais attrapé les vêtements qu'elle me tendait avant de remarquer cette fermeture éclaire. Une moue appréciative sur le visage, cette robe était parfaite mais j'étais persuadée que le corps de Lorelaï l'était bien plus. Délicieusement tentatrice, je devais avouer que je ne perdais pas une seule miette du spectacle qui se déroulait sous mes yeux. En fin de compte, ce rendez-vous finirait peut être mieux que son commencement. _ Tu sais comment faire plaisir à tes clients y a pas de doute à avoir sur ce point. J'avais pris une nouvelle gorgée de mon verre avant de la voir se redresser vêtue simplement de ses sous vêtements. Un petit sourire sur les lèvres, je l'avais regardé ramasser sa robe avant de pencher la tête légèrement pour avoir un meilleur angle pour profiter de la vue. Lorelaï en pom-pom girl ? Je crois que j'en espérais pas autant mais si elle le proposait... _ Voyons voir ça... J'avais repris mon verre pour l'amener à mes lèvres alors que mon regard était toujours posé sur la jeune femme. Bon ok, là je rêvais éveillé car il y avait peu de chance que Rory se transforme en jeune lycéenne et à bouger son cul juste pour m'encourager à passer la nouvelle tenue qu'elle m'avait donné un instant plus tôt. Je mettais redressé et avait avalé la dernière gorgée de mon verre avant de finalement  le poser ainsi que les vêtements que m'avait donné Lorelaï. J'avais retiré le bouton de mon pantalon, descendu la braguette et l'avait laissé glissé le long de mes jambes avant de le ramasser pour le balancer à Rory. J'analysais le nouveau costard ainsi que la chemise avant de faire une moue, ça pourrait convenir parfaitement. Attrapant le pantalon, je l'avais enfilé avant de jeté un œil au miroir. Même chose pour la chemise, refermant lentement les boutons un à un puis la veste par dessus. _ Je crois qu'on y est.  J'ajustais la veste avant d'hocher légèrement la tête. Simple mais élégant voilà ce que je recherchais et Rory avait encore une fois mis dans le mille. _ C'est bien mieux, je prends le tout. J'avais détourné mon regard sur Lorelaï avec un sourire qui appuyait bien sûr mes paroles. Elle s'était approchée pour vérifié son travail surement, un sourire en coin sur les lèvres. Je ne quittais pas son reflet du miroir, elle était vraiment belle et je me demandais si elle se doutait de l'effet qu'elle me faisait à ce moment précis. J'avais retiré ma veste, lui donnant au passage avant de commencer à déboutonner ma chemise. j'avais fait volte face alors que je la regardais mettre la veste dans une housse. _ C'est l'heure de la récréation à présent ? Je mettais avancé vers la jeune femme alors que je laissais une de mes mains finir de déboutonner ma nouvelle chemise. _ Je crois Mademoiselle Daniels que vous être entrain de m'aguicher et le pire c'est que ça fonctionne à la perfection. Mes doigts descendaient lentement dans le dos de la jeune femme avant qu'elle ne se retourne sur moi. _ Personne aux alentours, je crois que l'on peut signer notre accord. Qu'est-ce que tu en penses ? Oui c'était une proposition la balle était dans son camps. J'avais fait un sourire alors que je laissais glisser ma main avant de me détourner de la jeune femme pour me servir un autre verre. Deux adultes, pour ma part consentant, qui pouvait trouver un terrain d'entente malgré nos caractères respectifs. Le liquide ambrée se déversait dans mon verre alors que je laissais à Rory le temps de prendre une décision. Après tout, si elle préférait passer son tour c'était son choix et je n’éprouvais aucune honte à lui dire clairement que j'avais envie d'elle. En même temps, quel homme à ma place n'aurait pas les mêmes envies. J'avais reposé la carafe sur le meuble avant d'attraper mon verre pour en boire une gorgée avant de me retourner vers la jeune femme. Un sourire trônait sur mes lèvres alors que je sentais le désir montait en flèche. Il fallait qu'elle se décide car je n'avais qu'une envie c'était de lui opter cette lingerie. Pourtant on était comme chien et chat mais c'est ce qui amené ce piquant qui surement ferait des étincelles. Je mettais légèrement assis sur le rebord d'un des meubles croisant les pieds devant moi alors que je sirotais tranquillement mon verre laissant mon regard se promener sur le corps de la jeune femme.

Devine qui vient jouer ? • Un chien et un homme se rencontre. L'un vole tandis que l'autre, rigole.

La claque Meyers. Ça sonnait bien, non ? Une baffe spéciale pour le cas social qu'il était. C'était presque affectif. Une vraie grosse dose d'amour et d'haine réuni dans la claque du siècle. Je devais juste m'entrainer avant, histoire d'avoir un peu d'expérience et de peaufiner le truc. Je crois qu'au fond j'aimais la façon dont Liam n'avait aucune limite. Quelque part il me rappelait moi, en plus viril. Il n'avait honte de rien et pauvre Marcel qui s'en prenait plein la tronche. En tout cas, je n'étais pas une pauvre conne qui allait fuir sans lui faire face. S'il voulait que je joue le jeu, pourquoi pas. J'étais parfaite de toute façon, donc je n'avais pas peur. Sans attendre, je fis descendre la fermeture éclair avant de laisser tomber ma robe en cuire le long de mes jambes fines. Je faisais exprès d'aller lentement, après tout je jouais les tentatrices juste pour que ce crétin essaye une chemise de plus. Mais je devais avouer que je prenais plaisir à faire tout ça. Les rendez-vous avec Liam était complètement différent de ceux avec mes habituels clients. Ce n'était pas pour rien que je lui avais réservé un après-midi. Je savais que la journée allait être mouvement avec monsieur dans les parages. Je lui offris un sourire malin quand il ajouta que je savais faire plaisir à mes clients. Pas difficile de comprendre qu'il aimait ce qu'il voyait. Je le fixais, à mon tour. Pendant un léger moment il n'eut que du silence et rien d'autre que nos regards. Jusqu'à ce qu'il termine son verre et qu'il retire son pantalon, qu'il regarde les vêtements. J'avais rattrapé son pantalon comme une pro et je pliais déjà celui-ci pour le poser. J'attendis alors qu'il s'habille correctement, tout en mangeant un moreau - bah quoi ?

« - Excellent. » Je posais mes nouilles avant de prendre un mouchoir et de nettoyer mes lèvres. Je me rapproche alors de lui, pour les vérifications de mises. Tout me semblait bon. Je lui fis signe de me donner la veste - ce qu'il fit - pour ensuite aller ranger l'achat de monsieur dans une housse. « - Ah bon ? » Je me retourne vite fait pour voir Liam qui s'avançait tout en déboutonnant sa chemise. Oh je vois. Je vois exactement ce à quoi il pense. Petit coquin. Je me retourne pour finir de ranger - et je crois que lui montrer mon dos, ça pouvait me donner des points en plus. Moi l'aguicher ? Je ne vois pas du tout de quoi il parle... je crois que c'est naturel chez moi, voilà tout. Je sentis alors ses doigts, légèrement descendre le long de mon dos. Je me retourne alors pour croiser son regard. Oh, le petit malin. Mon sourire ne me lâcher pas alors qu'il allait déjà se servir un autre verre. On avait beau se taper dessus à chaque fois qu'on se croisaient, je devais avouer que là j'étais pas indifférente à l'effet qu'il me faisait. Il y avait quelque d'extrêmement séduisant chez lui. D'extrêmement excitant. Le problème c'est que j'avais quand même une politique de ne pas coucher avec un client. Mais je sentais que Liam et moi étions sur la même longueur d'onde. Que ce qui était en train de se passer n'allais sans doute pas au-delà d'un jeu de séduction.

Je décide d'aller voler le verre de whisky à Liam, tout en lenteur. Je bus d'ailleurs une légère gorgée sans pour autant le quitté du regard. Je m'étais rapproché de lui, me collant un tout petit peu à sa personne. « - Je pense que c'est tout à fait faisable, en effet. » Je murmurais, mes lèvres proches des siennes, mon regard toujours planté en lui. Je baissais alors les yeux, tout en faisant glisser mes mains pour retirer avec délicatesse la chemise que monsieur avait déboutonné. Bah quoi, moi et les vêtements... c'est une grande histoire d'amour. Je savais aussi que ce genre de contact, lent, prononcé, était très sensuel. J'abusais peut-être un peu, mais je n'étais pas contre un peu de sexe aujourd'hui. Surtout avec Liam. Je continuais à laisser glisser mes mains, c'était comme le calme avant la tempête. Je n'étais pas du genre très câline, j'aimais prendre les choses en main. J'aimais le sexe sauvage. Je laissais le silence prendre le dessus l'espace d'une seconde. Je relevais mes yeux vers lui, un léger sourire sur le visage. Je termine alors par m'emparer passionnément de ses lèvres, sans aucune gêne. J'avais guidé ses mains vers le bas de mon dos, alors que l'une de mes mains se frayait un chemin dans ses cheveux.