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 Let's go to the beach, bitch ◊ Yseult & Donovan

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MessageSujet: Let's go to the beach, bitch ◊ Yseult & Donovan   Let's go to the beach, bitch ◊ Yseult & Donovan EmptySam 12 Avr 2014 - 3:49


Donovan & Yseult
YODO ~ You Only Die Once, so make it painful!


Roulant à toute allure, les fenêtres de son tas de ferraille grandes ouvertes, Donovan tenait d'une main le volant et de l'autre sa cigarette déjà bien consumée. Il souriait à moitié, et puis plus franchement lorsqu'à un feu rouge il décida de toucher au bouton de la radio et qu'une chanson des Red Hot commença à retentir. Une paire de lunettes de soleil posées sur le bout de son nez, il se foutait lui-même de son allure de petit merdeux californien. Tant pis. Il allait bien, la vie était belle, ou presque. En tous cas, aujourd'hui il prenait l'air et c'était tout ce dont il avait besoin pour l'heure. Oublier les problèmes qui s'étaient imposés à lui dernièrement pour juste profiter de la vie. Pour ce faire, il allait passer un peu de temps avec une des rares personnes qu'il avait instantanément apprécié en arrivant à Huntington. Sa rencontre avec Yseult remontait à trois mois environ. En fait, l'histoire valait plutôt le coup d'être racontée parce qu'il s'agissait là d'une rencontre peu banale. Ils s'étaient tous les deux retrouvés bloqués dans un ascenseur pendant plus de deux heures. Ouais, ouais, un truc débile comme ça. Donovan s'en souvenait comme si c'était hier à vrai dire. Il l'avait entendu lâcher un flot de jurons qui le laissa bouche bée. Pas parce qu'il était choqué, non. Ses oreilles délicates avaient déjà eu affaires à pire. Il avait cru entendre Jagger parler. Des filles qui jurent comme des camionneurs, honnêtement il n'y en a pas des masses! Il l'avait sans doute dévisagé un peu trop longtemps, forcé de constater que tout comme Jagger elle était plutôt mignonne. Pas très grande, pas très grosse, et si elle n'avait pas déjà ouvert la bouche il aurait pu jurer que cette fille était un ange. Une chose en entrainant une autre, ils avaient fini par parler, parce qu'il n'y avait pas grand chose d'autre à faire dans un ascenseur de toute façon. C'est dingue comme l'espace restreint et le fait d'être bloqué pendant de longues, très longues minutes, peut rapprocher les gens. Donovan était ressorti de cet ascenseur en s'étant fait une amie. Et depuis, il voyait Yseult régulièrement. Elle était sympa, pas prise de tête, pas trop chiante, et surtout elle avait une histoire sacrément intéressante. Il y avait cette liste de choses qu'elle essayait d'accomplir avant de mourir. Au départ Donovan avait trouvé ça un peu étrange, un peu triste aussi, mais très vite il avait commencé à voir les choses sous un autre angle. Désormais il trouvait que c'était l'une des choses les plus cool dont il ait entendu parler et Dieu sait qu'il avait croisé pas mal de gens aux projets loufoques au cours de son périple sur les routes des Etats-Unis. Yseult avait déjà vécu mille vies, avait voyagé à travers le monde et expérimenté des choses qu'il n'avait même pas osé imaginer. Assez rapidement, il s'était pris au jeu et adorait l'écouter raconter ses aventures. L'envie de lui filer un coup de pouce s'était donc imposée tout naturellement. Il voulait aider Yseult à accomplir toutes les choses sur sa liste, coûte que coûte.

Aujourd'hui, ils devaient se retrouver à la plage. Il avait pris des bières et elle s'occupait de ramener de quoi grignoter. L'objectif du jour était de faire le point sur la liste d'Yseult, voir ce qu'il lui restait encore à barrer d'une petite croix et tenter sans doute de trouver un moyen d'accomplir encore un maximum de choses. Il était impatient de la revoir avant tout. Il faut dire que malgré les mois qui s'étaient écoulés depuis son installation plus ou moins temporaire à Huntington Beach, il ne s'était pas fait énormément d'amis. En plus, celle-là il l'avait rencontré tout seul comme un grand, nul besoin de remercier Jagger. C'était bien aussi de parfois faire des choses séparément et de connaitre des gens différents. Lorsqu'il en était encore à traverser le pays, Donovan avait pour habitude de se faire des connaissances un peu partout où il passait. Il trainait avec un peu n'importe qui sans véritable désir de se lier d'amitié mais il prenait le temps d'écouter les histoires des uns et des autres et de s'en imprégner parfois. Quelque part, tout ces récits de vie l'inspiraient profondément. Il se rendait compte à quel point il n'avait pas été le seul à souffrir, à quel point d'autres l'avaient eu encore pire que lui… Non seulement il était inspiré par certaines histoires, mais en plus ça lui permettait de temps en temps de relativiser et d'apprécier les petites choses deux fois plus. Sous ses airs je-m'en-foutiste, il avait en réalité un réel intérêt pour les autres. Bon, il ne s'appelait pas non plus mère Theresa, mais au moins lorsqu'il écoutait les étrangers, il n'avait pas à parler de lui, ni même à penser à ses propres blessures. Un moyen comme un autre d'enfouir plus profondément toutes les choses qu'il avait voulu laisser derrière lui en quittant Chicago.

Donovan gara la voiture à l'ombre, parce que merde! Il n'avait pas la clim et il n'avait pas envie de crever de chaud lorsqu'il faudrait repartir. Le pire, c'est lorsque la ceinture brûle… Ou quand les sièges sont tellement chauds que même votre cul est mécontent! Il attrapa une glacière qu'il avait calé sur la banquette arrière et descendit de la voiture. "Merde! Putain!" Il tapa la paume de sa main sur son front en réalisant qu'il avait oublié le décapsuleur. Trop tard pour faire demi tour et aller le chercher, ils n'auraient qu'à utiliser leurs dents. À la guerre comme à la guerre. Au pire, qu'est-ce qu'une dent pétée? Tiens, Yseult n'a-t-elle pas "avoir une dent en or" sur sa liste? Ça lui irait plutôt pas mal. Il s'avança sur la plage, baragouina deux trois mots à l'encontre des connards de grains de sable qui étaient déjà en train de se glisser dans ses chaussures et qui le dérangeaient grandement, puis il laissa tomber la glacière et resta debout face à l'océan. Au bout de quelques secondes il sortit son téléphone de sa poche pour envoyer un texto à la jeune femme, mais il n'eut pas besoin de le faire car déjà il l'apercevait un peu plus loin. Donovan s'approcha. Franchement avec sa glacière il avait un peu l'impression d'être un gros kéké des plages mais on ne déconne pas avec la bière. Comme s'ils allaient la boire chaude, c'est pas la fête du slip non plus! Alors oui, c'était un peu encombrant et ça lui donnait un peu une allure de gros beauf' mais au moins ils n'auraient pas soif grâce à lui! "Yo!" lâcha-t-il à l'attention d'Yseult lorsqu'il arriva finalement à sa hauteur. "Bien ou bien?" Il secoua la tête et ajouta. "Désolé, j'avais envie de parler comme un bouffon deux petites secondes histoire de voir ce que ça faisait d'être un plouc." Il haussa les épaules innocemment. "J'ai ramené les bières" Donovan souleva la glacière un peu plus haut pour la glisser sous le nez d'Yseult au cas où elle aurait une vue vraiment pourrie. Il souriait, fier de lui.


Dernière édition par Donovan R. Halvey le Mar 13 Mai 2014 - 3:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Let's go to the beach, bitch ◊ Yseult & Donovan   Let's go to the beach, bitch ◊ Yseult & Donovan EmptyMer 23 Avr 2014 - 23:38


   
Bitch please !
AVEC DONOVAN

   

Dire qu’il y a quatre mois j’étais encore en Europe. J’en soupire. J’avais ce gout pour le voyage. Depuis que j’étais partie faire mon tour du Monde c’est comme si je m’étais libérée de mes chaines. C’était en quelques sortes le cas à l’époque. Mon départ fut possible grâce à ma rémission. J’avais réussi un premier combat contre le cancer. On a tous un boulet dans notre vie. Pour certaines c’est la cellulite, pour d’autres des seins trop plats ou encore un ex collant. Moi c’était le cancer… chouette non ?
La Californie c’est mon chez moi. J’y suis née, et je sais pertinemment que j’y mourrai … triste de penser ça hein ? Pas vraiment quand on fait une rechute. Le cancer est de retour. C’est lui qui m’a trainé de force à quitter la France.  Et je crois que depuis ce jour, je passe chaque minute de chaque jour à le maudire. Surtout que cette fois-ci, j’ai peur de ne pas avoir assez de rage pour le combattre.

On verra bien …

Je pose mes yeux sur ma liste. Je l’ai commencé quand j’étais gamine. J’y ai inscris les choses que j’aimerais faire avant de mourir. A l’époque je ne pensais pas qu’elle prendrait autant d’importance dans ma vie. Je m’imaginais alors avoir soixante ou soixante-dix ans pour tout faire. Il y avait même des choses farfelues… « Avoir une licorne. » J’étais naïve. J’en souris aujourd’hui. Et pourtant c’est toujours inscrit sur la liste. Autant j’ai rayé « Avoir un enfant » et « Me marier », car ce n’était plus possible avec la maladie. Mais une licorne… dans le font je l’espère toujours je crois. Qui ne rêverais pas de mourir en ayant eu une licorne ? Une vraie ! Un rêve de gamine, mais un sacré rêve.
Et puis il y avait tout un tas de choses que j’avais réussi à faire pendant mes voyages. J’ai d’ailleurs mon mur de preuves chez moi. Dans mon salon, derrière les fauteuils en cuir s’y trouve collé toutes sortes de choses : photos, billets d’avions, ticket de caisses (pour les louboutins !),  emballage de capote (pour le plan a trois),  poils de lions et autres animaux peu communs (du safari), capsules de coca cola… et bien d’autres encore. Ce mur, c’est mon mur des trophées. Les trophées de ma vie.  Ça me permet d’oublier la maladie quelques instants, et de repenser à toutes ces choses que j’ai faite.
Mais il m’en reste encore pas mal à faire. Je pose mon regard sur le calendrier accroché au mur. Il était là un peu par obligation. L’idée d’avoir un calendrier représentant tout ce temps à venir me faisait peur. Je ne savais pas si j’allais pouvoir aller jusqu’au bout du calendrier, au bout de l’année. Il n’y a rien de plus angoissant que ce calendrier de merde. Pourtant, je suis obligée de l’avoir, pour caler mes rendez-vous avec mon médecin, les radios, et la chimiothérapie…

La chimio… j’allais bientôt reperdre mes cheveux. STOP ! Arrête de te morfondre Yseult !  Je souffle un bon coup, et décide de me bouger.  Ça faisait une heure que j’étais en train de déprimer assise sur le rebord de la fenêtre, une tasse de café en mains. Il fallait que je sorte, il faisait beau en plus.
J’attrape mon téléphone, et envoie un texto à la première personne qui me passe par la tête, la plus évidente aussi : Donovan. Il m’aidait à accomplir les choses de ma liste.  
A peine le téléphone posé qu’il me répond déjà. Rapide le mec ! Il est partant. Mais il faut que je ramène un truc à manger. Merde … à part des M&M’s j’ai que dalle … Ah si il doit rester une pate muffin toute prête.  Ah oui ! Voilà. Je la sors. Il faut juste que je rajoute du lait et la garniture. Je regarde ce que je pourrais avoir en garniture : pas grand chose. Faudra que je fasse les courses. Ah mais si : les M&M’s. Je vide le paquet dans la pate, et rajoute du rhum aussi. Toujours rajouter du rhum, ça donne du gout.  Je mets le tout au four. J’ai vingt minutes pour me préparer. Je vais me changer, mettre une tenue un peu plus estivale, parce qu’on se retrouve à la plage !  

Lunettes de soleil sur le nez,  mon journal avec la liste dans mon sac, muffins, casque branché au téléphone : Let’s Go ! Je décide d’y aller en vélo. Il fait beau, la voiture me branche moyennement, et je ne sais pas si encore combien de temps ma permission de faire du vélo va durer. Ma playlist joue un morceau de Mc Hammer, U can’t touch this… J’ai plus envie de danser que de pédaler pour le coup, mais ça me donne la patate. Le printemps commence à se voir sous tous ses angles à Huntington Beach. Ça me réconforte un peu.

En arrivant à la plage, je regarde au loin voir si j’aperçois Donovan. Ah oui ! Là bas. J’attache mon anti-vole, range la clef, et retire mes baskets. J’aime sentir le sable rouler entre mes orteils. Ça me rappelle les plages de Rio.
Donovan est au loin, en train de jouer les Kékes. Il me fait rire. Dire que je n’ai même pas couché avec ce mec alors qu’on s’est retrouvé coincé dans un ascenseur pendant plusieurs heures !  Depuis je me suis jurée que si ça se reproduisait, avec un autre, il fallait que je le fasse ! C’est un des fantasmes les plus répandus. Tout comme les plans à trois. Bon ça c’était fait… En revanche, le fantasme des infirmières n’avait aucun effet sur moi.  Quand on a eu l’habitude d’en voir tous les jours pendant plus d’un an, ça vous coupe un peu votre libido… Par contre si un mec me demande de jouer les infirmières : pas de soucis !
Donovan approche, avec sa glacière. Ça fait vraiment con de se trimbaler avec une glacière comme ça en fait ! Mais comme c’est lui et pas moi, j’en rigole ! "Yo!" Ah mais il se la joue vraiment kéké ! Je lève le bras droit, doigts pointés vers le sol pour faire un geste « rappeur » et lui balance en français « Wesh ! »  J’avais appris ce mot en France. Ils le balancent tout le temps là bas d’ailleurs, c’est hallucinant ! Mais très amusant. "Bien ou bien?" « Bien et toi ? » Lui dis-je en anglais cette fois. "Désolé, j'avais envie de parler comme un bouffon deux petites secondes histoire de voir ce que ça faisait d'être un plouc." Je rigole. « Si tu veux je t’apprends à parler comme les pseudo-racailles françaises.  Ils sont bidons, mais très drôle. » Mais visiblement, il avait plus envie de boire une bière, qu’il me colla sous le nez. "J'ai ramené les bières" « Ouais, je vois. » J’en rigole encore plus. J’avais bien fait de me motiver à bouger mon cul pour le voir.  Je pose mon sac, sort les muffins, très fière de moi « Muffins rhum et M&M’s ! » Et je lui colle sous le nez, pour bien qu’il sente le rhum. Quoi que … « coller » n’était peut-être pas le bon terme : « Ecraser » serait mieux. Car je lui écrase le muffin sous le nez. Comme ça il sera presque obligé de le manger. Et puis aussi pour le taquiner. Je prends une bière, je commence a avoir soif en fait. C’est l’appel de la bière !  « Bon, on a du boulot ! Il faut que j’avance ma liste, parce que depuis que je suis revenue au pays, ça n’avance pas des masses. Et ce n’est pas comme s’il me restait cinq ans pour tout faire ! T’as un décapsuleur ? »


   
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MessageSujet: Re: Let's go to the beach, bitch ◊ Yseult & Donovan   Let's go to the beach, bitch ◊ Yseult & Donovan EmptyMar 13 Mai 2014 - 3:48


Donovan & Yseult
YODO ~ You Only Die Once, so make it painful!


Yseult était assez cool pour rentrer dans son jeu, sauf qu'elle avait sorti un espèce de son que Donovan n'arrivait pas à qualifier de mot et qu'il n'avait jamais entendu. Ça lui rappelait vaguement le bruit provoqué par un éternuement mais en beaucoup moins puissant. Il arqua un sourcil, mais décida de rapidement de passer outre. Comment allait-il? Ah! La question à un million! Il cachait bien son véritable état d'esprit derrière un humour un peu douteux. Au moins, ça faisait rire Yseult, c'était déjà ça! Il haussa les épaules avant de baragouiner un vague "Bien aussi.". Franchement, il n'était pas venu jusqu'ici pour s'apitoyer sur son sort, ni pour embêter Yseult avec ses problèmes. Elle n'était pas son putain de psy et même si elle l'était, Donovan n'était pas vraiment le genre à se confier comme ça, juste pour le plaisir. Il l'aimait bien, c'est vrai, mais ils avaient une relation amicale plutôt tournée vers le grand n'importe quoi plutôt que vers des sessions "discussion à coeur ouvert". S'ils avaient voulu ce genre de truc, ils ne se seraient pas retrouvés sur la plage avec des bières mais plutôt dans le salon de l'un ou l'autre avec une tasse de thé bien chaude et des petits biscuits. L O L, bitch. Plutôt crever que d'envisager un jour d'avoir ce type d'amitié avec qui que ce soit! Il pouvait donc épargner tous les petits détails désagréables de sa vie à la jeune femme pour profiter de cette belle journée. "Les racailles françaises?" Donovan se gratta la tête, perplexe. "Bah merde, je pensais pas qu'en France ils avaient ce genre de personne." En fait il s'en foutait un peu de la France. Si on lui avait demandé de placer ce pays ridiculement petit mais à l'égo surdimensionné (ça venait pas de lui ça, il avait entendu un mec en parler un jour dans un hôtel où il avait fini lors de son périple à travers l'Est américain) sur une carte, il en aurait été bien incapable et sans doute même qu'il aurait foutu ces connards de bouffeurs de grenouille dans un coin de la Russie ou au Congo. La géographie et lui, ça faisait mille. Il savait bien placer les états des Etats-Unis sur la carte, ça ok, mais le reste c'était franchement pas son truc. Il n'avait jamais pris la peine de s'y intéresser. "Petit béret sur la tête, baguette de pain sous le bras et marinière Saint-James, ce genre de conneries… non?" Il avait joint les gestes à la parole en mimant chaque objet cité. Il avait l'air d'un gros crétin mais une fois de plus, il s'en fichait. C'était pas ça la France? "Ah et la clope au bec! J'ai failli oublier le plus important!" Il leva les yeux au ciel avant de les reposer sur Yseult. Cette histoire de racaille française l'intriguait grandement, c'était plutôt clair vu toutes les questions qu'il s'obstinait à poser. "Je peux te poser une question?" Ouais, encore une. Sans attendre de réponse, il enchaina "T'as déjà bouffé des escargots? J'ai entendu dire qu'ils les mangeaient vivants là-bas…" Il fit signe de s'enfoncer un doigt dans la gorge pour exprimer son dégoût. Donovan n'était pas une putain de mauviette et même qu'il avait souvent joué à Indiana Jones quand il était plus jeune, mais merde manger des escargots vivants, ça il était à peu près sûr d'en être incapable! Enfin, peu importe. Ils n'allaient pas parler de la France pendant cent sept ans, ils avaient bien d'autres sujets à traiter et ceux-là de la plus  haute importance! Il avait montré ses bières à Yseult et elle avait répondu en lui montrant des muffins qu'elle avait fait elle-même apparemment. Donovan dut se retenir d'enfoncer son nez dedans pour les sentir de plus près.  "Rhum et M&Ms?" répéta-t-il après elle. "Tu sais que je t'apprécie de plus en plus toi?" avait-il ajouté avec une pointe d'émotion dans la voix. Finalement, il n'eut pas à se retenir bien longtemps d'enfoncer sa tête dans les gâteaux puisque Yseult l'y força presque aussitôt. Elle se servit une bière et il croqua dans le muffins sur lequel son nez avait atterri. Un long "Mmmmmmm" lui échappa à la première bouchée. Putain, c'était vraiment trop bon ces conneries. Cependant, il n'avait pas oublié de l'écouter d'une oreille attentive. "Ouais, ouais, on va s'y mettre sérieusement à ta liste, t'inquiète!" Un léger sourire charmant accroché à ses lèvres, il lui fit un petit clin d'oeil. "Je suis ton homme!" Façon de parler, hein. En vrai, il n'était l'homme que d'une seule femme. Jagger ne quittait jamais vraiment ses pensées de toute façon, et il ne s'en plaignait pas. Mais il avait le droit de rigoler avec Yseult et d'avoir des amies de sexe opposé, non? En plus, cette dernière venait de dire un truc qui n'amusait que moyennement Donovan. Ouais, il ne lui restait peut-être pas cinq ans pour tout accomplir, elle risquait de mourir bien avant, mais pourquoi devait-elle toujours le lui rappeler? Il aurait voulu avoir le coeur assez léger pour rire de ces choses-là, sauf qu'avec tout ce qu'il s'était passé dernièrement, ce n'était pas du tout le cas. Il ne dit rien malgré tout, sachant parfaitement qu'Yseult détestait la pitié ou une quelconque expression de peur ou de tristesse à l'évocation de sa mort. Elle venait de lui poser une question. Donovan hésita un instant avant de s'emparer de la bière qu'elle tenait dans ses mains et de porter la capsule à sa bouche pour la retirer à la force de ses dents. Il la tendit à nouveau à la jeune femme, l'air de rien. "Pas besoin de décapsuleur quand on a des dents solides!" Il souriait à nouveau. "Il faut se brosser les dents au moins deux fois par jour, plus si tu peux, de haut en bas et pas de droite à gauche. Ça évite les caries et ça te laisse une bouche en pleine santé!" Il venait de réciter ça avec un air très sérieux. "C'est le secret de mon sourire parfait!" Il lui fit à nouveau un clin d'oeil avant de se mettre à rire comme un idiot. "Ouais bon, j'ai oublié le décapsuleur alors on y va à l'ancienne. Je me suis dit que t'étais pas le genre à faire des manières, pas vrai?" Et puis l'important restait quand même qu'il lui avait ouvert sa bouteille, le moyen employé importait peu. Il croqua à nouveau dans son muffin et finit par l'engloutir en une troisième et dernière bouchée. "Ils sont franchement top tes muffins mais tu sais ce que t'aurais pu mettre pour qu'ils soient encore plus parfaits? Un peu d'herbe. Putain là je crois que je t'aurais bâti un temple! Too bad que tu n'y aies pas pensé." Il attrapa une bière à son tour et répéta son processus de décapsulage. Jusque là, zéro dent pétées, tout allait bien. Donovan se laissa tomber sur le sable. "Bon, je suis d'attaque, par où tu veux commencer?" Il était sincèrement prêt à l'aider par n'importe quel moyen. Peu importe ce par quoi elle voulait commencer, de toute façon ils allaient s'attacher à finir cette liste entièrement!

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