Lily avait pris une grande décision ça faisait déjà quelques temps qu’elle y réfléchissait et elle avait il y a une semaine décidé de faire officiellement la démarche. Elle avait appelé un détective privé avec qui elle avait un rendez-vous aujourd’hui. Elle voulait retrouver la famille des victimes de son père, elle voulait savoir comment ils s’en étaient sorti et peut-être les aider si elle en avait le pouvoir. Elle se sentait coupable, son père avait brisé la vie de tellement de personne en prenant la vie de ces 20 femmes. Elle savait que ce n’était pas sa faute, que c’était les actes de son père mais elle avait besoin de faire cette démarche pour se sentir en paix. Elle ne savait pas encore comment elle allait pouvoir exposer la chose à ce détective sans lui raconter toute sa vie. Si elle ne lui racontait pas son histoire il trouverait bizarre qu’elle veuille retrouver la famille des victimes de Charles Beauchamps. Elle avait décidé d’agir au feeling, si le courant passait bien avec ce détective elle lui raconterait toute l’histoire sinon elle chercherait un autre détective jusqu’à ce qu’elle trouve le bon. Lily avait rendez-vous à 14h, c’était son jour de repos mais ça ne l’avait pas empêché de se lever aussi tôt que les matins où elle était en formation. Elle avait un rythme qu’elle suivait toujours c’était une façon de contrôler sa vie. Elle avait fait son footing, puis avait pris sa douche et avait finalement pris son premier café de la journée. Ensuite elle avait rangé son appartement, un brin de ménage ne pouvait pas faire de mal. Elle s’occupa toute la matinée si bien qu’elle passa relativement vite. Elle mangea un truc rapide, elle n’était pas une excellent cuisinière et puis quand elle ne mangeait jamais beaucoup.

Elle quitta son appartement vers 13h30 elle était une maniaque de la ponctualité c’était quelques choses qui lui restait de son père. Celui-ci lui répétait souvent qu’il valait mieux être en avance qu’en retard c’était bien une des rares choses sur lesquelles elle n’avait pas fait l’impasse depuis qu’elle avait vu quel monstre était son père. Elle grimpa dans sa petite voiture et pris la direction du quartier où vivait le détective qu’elle devait voir. Il s’appelait Elijah Jones et elle devait le rencontrer chez lui. Elle ne mit pas longtemps pour arriver devant chez lui. Elle laissa sa voiture garée dans la rue juste devant la maison qu’occupait le détective. Elle appréhendait cette rencontre, elle n’avait plus jamais parlé de l’histoire de son père à qui que ce soit. Les gens qui la connaissaient aujourd’hui n’avaient aucune idée de qui elle était réellement hormis son instructeur du FBI. Mais c’était différent celui-ci ne la jugeait pas, ne portait pas de regard sur le père qu’elle avait eu et qu’il avait arrêté il y a 10 ans. Elle allait devoir poser des mots sur sa véritable histoire ce qu’elle n’avait jamais réellement fait, après son témoignage à l’époque elle n’en avait plus jamais reparlé. Elle avait été mise sous protection et elle avait intégré le programme de protection des témoins du FBI. On avait changé son identité et elle était devenue la fille des Morgan. Une autre personne, elle avait des parents adoptifs qui l’aimaient et elle ne devait cacher celle qu’elle était avant. Ça avait été difficile d’oublier sa vie d’avant enfin de faire comme si ça n’avait pas exister et de raconter des mensonges à ses proches. Elle devait dire qu’elle avait grandi dans un foyer et qu’on ne l’avait adopté qu’à l’âge de 15 ans c’était la version officiel de sa vie. On était bien loin de la vérité ! Elle ne devait pas parler de sa vie d’avant encore maintenant elle faisait toujours parti du programme de protection des témoins mais elle n’aurait sans doute pas le choix que de tout dire à ce détective. Elle éteignit finalement le contact de sa voiture et sortie de celle-ci. Elle prit une grande inspiration pour ne pas faire machine arrière puis se dirigea vers la porte de la maison. Une fois devant celle-ci elle appuya sur la sonnette à droite de la porte. Elle n’avait plus qu’à attendre que quelqu’un lui ouvre ce qui arriva plus rapidement qu’elle ne s’y attendait. Elle posa son regard sur l’homme qui avait ouvert la porte et analysait déjà le moindre de ses comportements. Elle était doué pour ça, c’était presque inné chez elle. « Bonjour, Je suis Lily Morgan nous avions rendez-vous à 14H » Elle posa son regard quelques secondes sur sa montre qui affichait 14H00 pile. Elle afficha un mince sourire contente d’être à l’heure. Elle avait tendu la main pour le saluer tout en posant une nouvelle fois son regard sur l’homme qui se tenait devant elle. Elle ajouta quelques peu mal à l’aise : « J’ai une affaire à vous proposer mais c’est un peu délicat… » Elle attendait à présent qu’il la laisse entrer il n’était pas question qu’elle parle de tout cela sur le pas de sa porte. Les murs avaient des oreilles comme on dit et je ne vous parle même pas des voisins. Si elle était prête à parler à une personne de son histoire elle n’avait aucune envie que tout le voisinage soit au courant. Elle savait comment les gens réagiraient. Il la regarderait comme ils avaient regardé son père à l’époque. Comme le monstre qu’il était lui, mais qu’elle n’était pas. Si physiquement elle était le portrait craché de son père sur le caractère elle ressemblait beaucoup plus à sa mère.

Depuis bien des années déjà, son travail était devenu la raison de vivre d'Elijah. Sa vraie vocation avait toujours été les forces de l'ordre, mais par la force des choses, il avait ét forcé à changer de voie. Cela ne lui déplaisait pas pour autant. Être détective privé lui donnait beaucoup plus de liberté, et de temps libre, aussi. Non pas qu'il ait eu énormément de choses à faire à côté de son boulot, mais si il l'avait voulu, il l'aurait pu et quelque part c'était un peu réconfortant, de se dire que l'on maîtrisait sa vie, et son environnement. Être son propre patron était le principal avantage de ce métier. Le principal inconvénient, quant à lui, était que la réputation était primordiale pour avoir des affaires, et celle d'Elijah n'était pas vraiment à envier. Ex-flic ayant fait un séjour en asile et ayant perdu toute sa famille dans un drame atroce... Il y avait certainement mieux comme curiculum, mais jusque là, il n'avait pourtant pas souffert du chômage. Dès le début il avait commencé à avoir des clients. Peut être parce qu'il les intriguait, ou que les gens voulaient voir de leurs propres yeux ce qu'il était devenu. Et puis, peu à peu, il y avait eu le bouche à oreille. Il avait fait ses preuves et maintenant, il pouvait choisir les cas qu'il prenait, ce qui n'avait pas été le cas au début. N'allez pas croire non plus qu'il avait l'embarras du choix, cependant, mais il pouvait se permettre de temps en temps de refuser une affaire et ça, à ses yeux, c'était un certain luxe que, dans la police, il n'aurait pas pu se permettre. Combien de fois avait-il râlé de travailler sur de banals cas de vol à l'étalage ou de conflits entre voisins ? Plus qu'il ne pouvait en compter. Aujourd'hui, il pouvait faire à peu près ce qu'il lui chantait. A commencer par se concentrer sur l'affaire de sa vie : celle du cambriolage qui avait tué les siens il y avait des années déjà.

Un coup de fil matinal de Vivian l'avait réveillé ce matin, pour lui demander si Scarlet ne dormait pas, par hasard, sur son canapé. Il s'était traîné dans le salon pour lui répondre d'une voix un peu pâteuse qu'il y avait effectivement une boule de couvertures à la chevelure blonde dans le dit-canapé, avant qu'elle lui raccroche quasiment au nez après un tonitruant "merciiiii, by-byyyye" et un affreux bruit de bisou mouillé. Il avait soupiré et, en traînant les pattes, avait enclenché la machine à café. Le tas de couvertures blond avait grogné lorsqu'il s'était assis à ses pieds, avant de se jeter sur la tasse de café au lait fumante qu'il lui tendait avec un sourire. Il avait ensuite écouté sa nièce lui raconter sa soirée abracadabrante avait un sourire patient, avant que cette dernière, telle une tornade, se rende compte qu'on l'attendait quelque part et qu'elle file, laissant derrière elle un désordre qu'Elijah avait aussitôt remis en ordre, sans se presser, avec les gestes dus à l'habitude. Il avait ensuite englouti deux toasts sur un café noir avant d'aller se préparer pour descendre à l'étage en dessous, où se trouver son bureau, autrement dit le local lui servant de QG, si l'on peut dire. Après un coup d'oeil sur son agenda, il nota qu'il n'avait que deux rendez-vous, un à 13h et un à 14h, et prit donc son temps. Une restitution d'une filature à une femme divorcée suivi d'une nouvelle cliente. Il essaya brièvement de se souvenir du coup de téléphone, se remémora un instant les quelques paroles échangées, et entreprit de classer les quelques photos prises pour la deuxième cliente. Ceci fait, il attrapa un dossier vierge qu'il posa sur un coin de son bureau. Si le cas l'intéressait, il marquerait "L.M." dessus en lettre capitale et en noir, avant de faire rejoindre aux autres dossiers de l'étagère ce dernier. Il était un peu maniaque de l'organisation. Ce n'était pas un mal quand on se targuait d'être un bon enquêteur. Jamais il n'avait compris ses collègues qui remettaient leur paperasse à plus tard et avait toujours tout fait dans les délais... Sauf sur la fin. Il eut un léger pincement au coeur en repensant à cette période révolue et se mit à rédiger sommairement le compte-rendu de la première affaire. Le rendez-vous ne dura pas longtemps. Il y eut de la surprise et quelques pleurs de l'ex-femme apprenant que son ex-mari avait refait sa vie, puis elle s'en alla, laissant un peu de sa dignité dans un mouchoir qu'Elijah lui avait tendu et qui s'était maculé de mascara bon marché. En revenant dans la pièce, Elijah passa un rapide coup de chiffon sur le fauteuil, manie de la propreté qu'il avait, et redressant un tas de dossiers déjà bien droit. Après quoi, il se posta derrière son bureau et attendit, plongé dans ses papiers.

Il en fut tiré sur les coups de quatorze heure quand la sonnette retentit. Il se leva et fut en cinq pas à la porte, qu'il ouvrait déjà pour afficher un visage qui se voulait serein et avenant (autant que son visage pouvait l'être) à la jeune femme sur le seuil qui n'était autre que son rendez-vous, futur dossier L.M., ou Lily Morgan, de son petit nom. « Bonjour, je suis Lily Morgan nous avions rendez-vous à 14H. » Elle lui tendit sa main et il la saisit sans hésitation. Elle était jolie, mais le sourire qu'elle affichait lui semblait un peu fade. Assurément, ce regard et ces lèvres semblaient cacher beaucoup de choses. Des choses qu'il avait hâte de découvrir. Tout de suite, et sans lui laisser le temps de prononcer le moindre mot, elle ajouta, dénotant son anxiété : « J’ai une affaire à vous proposer mais c’est un peu délicat… » Avec un sourire qui se voulait rassurant, Elijah s'effaça pour prononcer un simple « Bonjour, je suis Elijah Jones », reprenant la même formule sans le faire réellement exprès, rajoutant pour la forme un « Entrez, le bureau est par là », même si c'était d'une évidence totale, puisque son nom était marqué sur la porte. Puis, laissant la jeune femme passer devant lui, il observa d'un oeil tranquille sa démarche pressée alors qu'elle s'exécuta, et lui repassa devant pour entrer dans son antre, dans laquelle il l'invitait. « Asseyez-vous, mettez vous à l'aise. » Une simple formule de politesse plus facile à dire qu'à faire. Une fois qu'elle fut assise, il fit le tour de son bureau pour s'asseoir à son tour. Il détestait accueillir les gens en étant assis. Il préférait le faire debout, et être le dernier à s'asseoir. Une question d'habitude peut être. Ou parce qu'il avait toujours eu horreur de son ancien boss qui, chaque fois qu'il le faisait venir dans son bureau, semblait le regarder de travers et de façon menaçante, enfoncé dans son siège. Il réitéra un simulacre de sourire. Il espérait qu'elle se détende et pour cela, il proposa sans détour : « Vous voulez boire quelque chose ? Thé, café ? J'ai aussi du jus de fruit. Et de l'eau, naturellement. » Il eut un petit rictus pour lui-même, tâchant au maximum de dédramatiser la situation qui semblait préoccupante pour la jeune femme, malgré qu'elle faisait tout son possible pour le pas le laisser voir. Elijah n'était pas le plus engageant des hommes, mais il avait toujours eu cette facilité à mettre les gens en confiance un peu déconcertante pour son entourage. Une sorte de charisme que l'on ne s'expliquait pas. En tous les cas, tout le monde s'accordait à le dire : Elijah Jones était un homme intriguant, et si l'on se sentait souvent nerveux en sa présence, il avait cette capacité, en quelques secondes, juste en ouvrant la bouche et en vous regardant, de tout de suite vous faire impression. Quelle qu'elle soit, bonne ou mauvaise. Pour certains c'était épidermique et ils ne supportaient pas de se trouver en sa présence, mais en général, c'était plutôt l'inverse, et personne ne s'était jamais vraiment expliqué pourquoi. Pas même lui. Surtout pas lui, qui se considérait comme la dernière personne sur cette Terre à voir une quelconque valeur... Peut être était-ce à cause de ces deux grands yeux clairs presque translucides qui vous fixaient avec l'impression de lire dans votre âme... Peut être aussi à cause de ce détachement apparent qui émanait de lui, comme si tous les malheurs du monde semblait glisser sur lui... Ou peut être pas, allez savoir. Il n'y avait pas de réponse pré-construire, et il fallait se faire sa propre idée sur la question... Ce que la jeune Lily Morgan ne tarderait pas à faire.

Lily avait mis du temps à enfin se décider et faire la démarche qu’elle était sur le point d’entreprendre. Elle aurait pu se débrouiller seule, mais elle ne savait pas vraiment qu’est-ce qu’elle dirait une fois en face d’une des familles des victimes de son père. Alors elle préférait demander de l’aide sur ce coup-là, comme ça une fois les familles retrouvées elle serait libre de choisir si elle souhaite les rencontrer ou pas. Le fait est qu’elle avait besoin de faire cette démarche-là, pour être en paix avec elle-même. Elle n’était coupable de rien hormis être l’enfant d’un monstre, elle n’avait pas choisie pourtant elle se sentait responsable… Elle n’aurait pas su expliquer pourquoi… Elle voulait leur demandé pardon, il aurait été logique que son père le fasse. Mais il n’avait pas de remord alors elle estimait que c’était devenu son rôle d’éprouver du remord… C’était ridicule mais c’est ce qu’elle ressentait. C’est pour cette même raison qu’elle voulait entrer au FBI parce qu’elle voulait arrêter les gens comme son père. Et qui mieux qu’elle aurait pu comprendre ces monstres, elle avait grandi avec un d’eux. Et elle connaissait son père comme personne, elle avait été proche de lui. Et à l’époque elle n’avait pas reconnu les signes aujourd’hui elle ne s’y laisserait plus prendre. Les hommes comme son père elle était capable de les reconnaitre entre mille. C’est donc ce qui l’amenait ici aujourd’hui chez ce détective nommé Elijah Jones. Elle voulait lui confier la rude tâche de retrouver les victimes de son père. Le problème c’est qu’elle allait devoir raconter son histoire et ça elle ne l’avait jamais fait. Depuis qu’elle était devenue Lily Morgan elle n’avait plus jamais parlé de celle qu’elle était avant : Aleksa Sofia Beauchamp… Elle n’était même pas encore sur de lui confier l’affaire elle le ferait seulement si le courant passait bien et si elle se sentait en confiance avec lui.

Elle n’avait pas de retard, et le détective non plus il l’a fit immédiatement entrer dans sa maison après s’être présentez : « Bonjour, je suis Elijah Jones » Il lui indiqua la direction de son bureau : « Entrez, le bureau est par là » Elle entra dans le bureau tout en observant les lieux, c’est qu’on pouvait apprendre beaucoup de chose quand on observait la décoration d’une maison. La décoration était plutôt sobre il avait l’air d’être un homme simple. Mais elle n’avait pas manqué de remarqué comme une espère de lueur de tristesse dans son regard. Elle n’avait pas franchement de commentaire à faire sur ce point-là, quand on la regardait dans les yeux il était facile de voir qu’elle ne respirait pas le bonheur. « Asseyez-vous, mettez-vous à l'aise. » lui dit-il. Elle s’exécuta en le remerciant d’un signe de tête et d’un sourire. Elle posa son sac par terre près d’elle, elle n’était pas vraiment à l’aise mais de toute façon elle ne le serait pas tant qu’elle n’aurait pas parlé de son histoire et qu’elle n’aurait pas vu la réaction du détective. Elle se demandait comment elle allait pouvoir aborder les choses, est ce qu’elle devait l’annoncer en douceur ou alors tout dire cash et voir comment Elijah allait réagir. Elle se questionnait intérieurement quand il lui demanda : « Vous voulez boire quelque chose ? Thé, café ? J'ai aussi du jus de fruit. Et de l'eau, naturellement. » Elle lui sourit et répondit : « Un café merci. » Ca l’aiderait sans doute à se détendre un peu, même si ce détective avait cette faculté bizarre de la mettre plus à l’aise qu’elle ne devrait l’être. C’était bon signe jusqu’à présent il lui faisait forte impression et elle n’aurait pas su dire comment mais il avait su la mettre en confiance. Mais elle avait besoin de certitude avant de lâcher entièrement son histoire. Elle ne pouvait pas prendre le risque de casser la couverture que le FBI lui avait offerte. Elle savait qu’elle pouvait potentiellement mettre sa vie en danger, elle n’était pas sûr qu’une des familles des victimes de son père ne veuillent pas se venger. Elle n’avait pas non plus envie que les journaux l’attendent à chaque coin de rue. Elle voulait garder sa petite vie d’anonymat intact. Dans la version officielle Aleksa Beauchamp était morte tué par sa mère avant que celle-ci ne se suicide. Elle avait accepté cette version non sans mal sachant pertinemment que sa mère ne lui aurait jamais fait de mal. Mais ça lui permettait d’avoir une nouvelle vie, une vie tranquille sans être sous le flash des journalistes. Sans être traqué ou de devoir regarder tout le temps derrière elle si elle n’était pas suivie… Lily prit finalement la parole et planta son regard dans celui du détective. : « Avant toutes choses j’ai besoin d’avoir la certitude que tout ce que je vous dirais ne sortira jamais d’ici ! Peu importe ce que vous avez à y gagner. » Ca ne devait pas être très clair pour le détective dit comme ça, mais il comprendrait bien assez tôt où elle voulait en venir. Quand il saurait son histoire il comprendra pourquoi elle lui disait tout ça. C’était normal de sa part de vouloir des certitudes. Elle ajouta : « J’ai besoin d’être sûre que mon dossier ne sera lu et consulté que par vous et personne d’autre. » C’était une close non négociable, ça ne semblait pas être un problème puisqu’il semblait bosser tout seul mais elle voulait préciser histoire que les choses soient bien clair dès le début. Lily était comme ça, elle avait besoin que les choses soient carrées et clair, elle avait besoin de tout contrôler… Elle but une gorgée du café qu’il lui avait servi pendant qu’elle parlait. Une fois sur des deux points qu’elle avait souligné elle pouvait à présent se jeter à l’eau. Enfin elle n’était toujours pas très sûre de la meilleure façon qu’il soit d’annoncer à quelqu’un qu’on est la fille d’un des plus célèbres tueurs en série des Etats Unis. Elle se mordilla l’intérieur de la joue nerveuse tout à coup, il était temps qu’elle en vienne aux faits. Elle planta une nouvelle fois son regard dans celui du détective et lui demanda : « Que savez-vous de l’histoire de Charles Beauchamp ? » Il ne pouvait pas ne pas connaître c’était impossible. Elle voulait savoir ce qu’il en avait retenu de toute cette histoire. Elle précisa tout de même comme pour être sûre qu’il comprenne de qui elle voulait parler : « Le tueur en série… » Il était fort probable que sa précision ne serve strictement à rien mais elle s’était sentie obligé. Il n’y avait pourtant pas d’autre Charles Beauchamp connu dans le pays, il était le seul et l’unique. Connu du pays voir du monde entier pour les crimes qu’il avait commis. Elle l’avait même étudié pendant ses années de criminologie, sur sa dissertation sur lui elle avait eu la note maximale. Même son professeur de l’époque lui avait fait remarqué à l’époque qu’en lisant son devoir il avait eu l’impression qu’elle connaissait cet homme par cœur. C’était le cas elle avait vécu 15 ans avec lui et qui mieux qu’elle pouvait faire une analyse de son père. Elle attendait à présent la réponse d’Elijah… Et sa réponse allait être déterminante dans le choix de Lily de lui confier son histoire ou non…