HUNTINGTON BEACH ™
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  “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.

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Julian Mcneal
Julian Mcneal
GOOD COP


› MESSAGES : 517
› EMMENAGEMENT LE : 09/03/2013
› AGE : 37
› STATUT CIVIL : EN COUPLE AVEC SASKIA ;
› QUARTIER : CHEZ SA GRANDE SOEUR KATE, A LOS ANGELES ;
› PROFESSION/ETUDE : ANCIEN RÉDACTEUR POUR LE HUNTINGTON BEACH DAILY. IL ECRIT SON PREMIER ROMAN "SOUS LES PLUMES OBSCURES" ;
› HB AWARDS : (2013) PERSONNAGE LE PLUS COINCÉ (2015) PERSONNAGE LE PLUS COINCÉ ; HOMME PARFAIT (2016) PERSONNAGE LE PLUS SENSIBLE ; DUO LE PLUS IMPROBABLE AVEC NAYA ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : HAYDEN CHRISTENSEN ;
› COPYRIGHT : ELOW' ;

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MessageSujet: “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.    “ –  Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER. EmptyLun 24 Fév 2014 - 0:45

'' [...] Et il faut croire que le monde tourne autour de ses mêmes personnes qui ne cessent de constamment changer pour les autres. Ces personnes qui, au fond, se sacrifie eux-mêmes pour se retrouver à un rang plus élevé et découvrir les joies d'une popularité incertaines. C'est le pouvoir qui attire l'homme, le pouvoir qui le détruit. Le plaisir de diriger, à leurs façons, les enfonce dans un espace qui finira tôt ou tard par les perdre complètement et une fois redescendus parmi les simples mortelles ils devront faire face à une réalité qu'ils avaient jusqu'ici complètement effacé de leurs mémoires. Pour la plupart, ceux qui ont touché le ciel une fois ne mérite pas d'y retourner et il serait injuste d'aider cela-même qui n'auraient jamais tendus une main vers nous. Mais pour ceux qui comprennent le manège accidentelle de la vie, rien n'est plus important que le souffle dans nos poumons. Si la quête de l'un est superficielle, soyez certains que la vôtre de l'est pas. Faites ce qui est en votre pouvoir pour toucher du bout des doigts les nuages et réussir à maintenant aux creux de celle-ci, le ciel dans son entièreté. »

Et c'est alors qu'il tapait sur son ordinateur que Julian entendis un bruit. Lissa venait de finir sa douche, séchant ses cheveux tout en allant finir de se préparer dans la chambre. Il était encore tôt, mais elle avait des horaires à respecter. Appuyant machinalement sur les touches ctrl et s plusieurs fois, Julian se laissa glissé en arrière avant de se lever de son fauteuil à roulette. Il était en caleçon, un débardeur blanc sur les épaules et les cheveux en pétards. Il avait du temps, contrairement à Lissa. Il n'était pas forcé à aller au bureau tous les jours. L'ordinateur qu'il possédait, lui était parfois amplement suffisant. Tout en versant du lait dans un bol, il lança :

« - J'te prépare ton bol ? » Il versa une quantité non négligeable de cornflakes dans un bol alors que la voix de sa petite-amie se fit entendre. « - Sert moi un jus de fruit et j'y vais. » A peine dit-elle ça qu'elle alla dans la salle de bain. Julian attrapa une bouteille dans le frigo qu'il servi dans un grand verre tout en retournant ensuite devant son ordinateur. Il avait un article à finir, des trucs à réécrire. Bref, du boulot. Le journaliste qu'il était, reprenait petit à petit le cours de sa vie et ça lui faisait du bien. Il aimait le fait de retrouver cette « normalité ». Le quotidien lui plaisait et là tout de suite, c'était exactement ça. Une bonne dizaine de minutes plus tard, Lissa était de nouveau dehors, les cheveux coiffés, le visage légèrement maquillé. Elle attrapa le grand verre de jus d'orange qu'elle termina d'un trait et emporta avec elle un pain viennois que Julian était allé acheté plus tôt - oui, en pyjama, mais ce n'est pas un problème pour lui. Elle s'arrêta trois secondes pour prendre Julian dans ses bras et déposer un baiser sur ses lèvres avant de partir rapidement. C'était tout Lissa. Rapide, comme l'éclaire. En moins de trois minutes, le jeune homme se retrouva seul dans son appartement.

Et tant mieux ! Julian se releva, regarda par la fenêtre et une fois qu'il était certain que Lissa était bel et bien partie, il se dirigea vers sa chambre. Il manqua de peu d'écraser le chiot que Lissa s'était offert... bon Soho n'était plus tellement un chiot maintenant. Mais il dormait, ce n'était donc pas le moment de le déranger. Il alla enfiler un jean et un pull léger, se coiffa légèrement et attrapa ses lunettes de soleil et puis, comme un idiot, il s'arrêta sur son canapé et termina son bol de céréale devant les infos. C'était tout Julian ça. Il devait se dépêcher, mais finissait par prendre son temps. Il déposa son bol vide dans l'évier, pour ensuite attraper ses clefs. Ce matin, il avait rendez-vous à la bijouterie. Mais pas n'importe laquelle. Il avait de la route à faire avant.

[...]

Il n'aurait jamais cru que choisir une bague allait lui prendre tant de temps et pourtant, Julian s'était retrouvé à passer 2h devant un palmarès de bague et à ne pas savoir quoi choisir. Midi était passé, il n'avait toujours rien mangé et il fixait trois bagues en particulier. La première était classique : Un anneau en argent avec un énorme diamant en son centre. Lissa n'était pas une femme difficile, elle était assez simple à l'image de Julian. Cette bague représenter la simplicité et la douceur de la femme. La deuxième était un anneau de petit diamant avec un plus gros au centre, légèrement plus extravaguant malgré sa lige noble. Après tout, pourquoi pas exprimer son amour avec cette bague et lui montrer qu'il était du genre à l'aimer à la « folie. » ? Enfin, la troisième était en or blanc, très épuré, dont les embouts en forme de vague se rejoignait au bout d'un diamant à la taille proportionnelle. La première que Julian avait prise, parce qu'elle avait un parfum de légèreté qui lui plaisait bien. Après une heure de plus à faire le pour et le contre, le bijoutier et ami de la famille Mcneal se décida à lui prêter les trois bagues pour que Monsieur se décide. Julian avait signé un papier qui exigeait un remboursement en cas de perte et retourner à Huntington les bagues dans les poches. Pourquoi était-ce si difficile de choisir alors que ce qu'il s'apprêtait à faire était si simple en soi ? Il aimait Lissa, il voulait faire d'elle sa femme. Il n'y avait rien de bien compliquer là-dedans...

Alors qu'il tourna à une rue, un panneau publicitaire le frappa. C'était pour de la bière. Et le slogan prônait le voyage et la découverte de soi. Automatiquement, il pensa à Jagger et soudain une idée lui vint à l'esprit. Elle pourrait sûrement l'aider, elle. Alors que le feu était rouge, Julian attrapa son téléphone pour envoyer un bref « T'es où, besoin d'aide pour bague de fiançaille. Je t'expliquerais. » à la demoiselle. Depuis qu'ils s'étaient revus non-loin de chez lui, Julian avait, en quelque sorte, fait le deuil du coeur brisé qu'il avait eu ados. Le frère de Jagger était aussi son meilleur ami aussi. Il ne pouvait pas l'ignorer, la rayé de sa vie, parce que Jagger avait toujours eu une place au fond de lui et elle aurait toujours cette place-là. C'était son premier amour, sa première petite amie. Il n'allait jamais l'oublier, alors il devait juste apprendre à l'apprécier autrement. La voir sous l'angle de l'amitié n'allait pas lui faire du mal. Suivant la route pour rentrer chez lui, il sentit alors son téléphone vibrer. Il changea ensuite de direction et se gara en ville avant de quitter le parking payant et d'aller au hometown. En entrant, il aperçut Jagger assise plus loin à une table haute. Un sourire aux lèvres, il s'avança vers elle, puis buta comme un con et manqua de tomber.

Mais l'une des bagues tombas.

Un écrin noir roula au sol non loin de Jagger et Julian, sans vraiment faire attention, se mit à quatre patte pour l'attraper et quand il releva la tête vers Jagger, la boite en main, il eut l'étrange impression que pas mal de monde le regarder.


Dernière édition par Julian Mcneal le Jeu 27 Fév 2014 - 16:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.    “ –  Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER. EmptyMar 25 Fév 2014 - 15:54


" - Un léger quiproquo." (DONOGGER VS JUGGER)




    Un nouveau message de Julian McGuimauve: « T’es où, besoin d’aide pour bague de fiançailles. Je t’expliquerai ».

 « Hum. Certes. » marmonna Jagger Dickens, au beau milieu de la promenade qui menait au Hometown. Se mordillant la lèvre de concentration, elle indiqua dans un bref message sa destination, et plongea à nouveau le portable au fin fond de la poche de son jean. Et puis, prise d’un doute, elle le sortit à nouveau, haussa un sourcil, remonta ses lunettes de soleil sur son front, et constata avec un soupir que oui, elle avait bien lu, et que oui, Julian était toujours… bah Julian. C’est à dire le genre de personne qui fait dans la vraie vie tout ce que Colin Firth fait dans ses comédies romantiques. Sérieusement. Une bague de fiançailles. Cerise sur le gâteau. Rose, au miel, aux marshmallow et à la crème, le gâteau. Il méritait décidément le surnom douteux qu’il portait dans les contacts de la jeune femme - mais bon, elle n’allait pas le laisser en plan comme une merde avec ses bagues, si? Ha ha ça pourrait être drôle. Quoique. Ex petit-ami qui avait encore la haine contre elle il y a quelques temps. Meilleur ami de son frère jumeau. Y’a des situations comme ça où il faut quand même pas trop trop chercher l’embrouille.
Elle haussa donc les épaules, après avoir haussé le sourcil, rabaissa ses lunettes de soleil sur son nez, et reprit sa route. Elle avait probablement à cet instant la pire allure que l’on pouvait attendre d’une « aide-aux-fiançailles », avec son vieux t-shirt des Rolling Stones, mais fuck. Elle en était encore à se demander si elle servait de pendant féminin à Hendrix, là - et à se dire que putain, à tous les coups son frère allait être témoin et elle allait être obligée de se pointer bien habillée à la célébration sirupeuse de l’Amour Eternel. Au pire, ça serait une bonne occasion pour rajouter de l’alcool dans le punch (souvenirs du bal du lycée, avec un peu de chance Julian comprendrait et apprécierait l’hommage), de critiquer les robes et de se marrer dans un coin avec Donovan. En prime elle avait vraiment des goûts de chiotte en matière de bijoux, c’était quoi ce plan là…
Bref. Elle poussa la porte du café, repéra une table en hauteur libre pas très très loin de l’entrée. Parfait. Elle s’approcha de Donovan et lui sourit, demandant son habituel café plus qu’extra large, super noir et sans sucre, sans lui jeter de brownie à la gueule et sans grimper sur le comptoir s’il vous plaît - au grand soulagement de deux, trois grands habitués du lieu qui l’avaient probablement encore mauvaise de s’être fait jeter comme des malpropres le jour de leurs retrouvailles (Elle se demandait encore comment il avait pu expliquer l’affaire à sa patronne, et l’imaginait déclarer d’un air penaud qu’ils répétaient tout simplement une pièce de théâtre - ou qu’ils se devaient d’évacuer la foule avant de se transformer en super-héros pour sauver Huntington Beach, au choix). Elle quitta pour une fois le comptoir avec tous ses vêtements et toute sa dignité, sa commande à la main, pour aller s’installer à la dite table, fort heureusement toujours libre (ha! quand même! ça aurait chié, sinon!) et envoya un message hautement spirituel à sa meilleure amie (Barbie Sushi, dans ses contacts, ou Ally Fleming pour le commun des mortels), à la « T bonne BB. Ha et mon ex veut que je l’aide à choisir des bagues de fiançailles, si tu me vois pas demain c’est que je me suis noyée dans du vomi arc-en-ciel », juste pour s’occuper.
Fort heureusement, elle n’eut pas à s’occuper longtemps. Elle eut tout juste le temps d’appuyer sur la touche « Envoyer », de se demander quelle haute stupidité son amie allait pouvoir lui répondre, et aussi de ricaner du vomi arc-en-ciel que la petite clochette de l’entrée résonna à nouveau et que la porte s’ouvrit pour laisser passer le seul, l’unique, Julian McNeal. Et alors, tout se déroula comme dans un film - c’est à dire dans un très mauvais ralenti pseudo-chevaleresque et franchement ridicule. Alors qu’elle déposait ses lunettes de soleil sur la table, elle vit très distinctement le jeune homme donner un mauvais coup dans le coin d’une chaise qui passait par là, trébucher, se rattraper d’une façon assez épique (il fallait l’avouer). Elle s’apprêtait à se foutre royalement de sa gueule, mais elle vit alors tomber de sa poche un petit écrin noir, qui eut la bonne idée de rouler jusqu’à elle, et Julian, pris d’une encore meilleure idée, se précipiter pour la ramasser à quatre pattes - et se redresser devant elle, l’écrin à la main.
Un silence profond s’était installé dans le café, et la jeune femme ne réalisa pas tout de suite de quoi cette situation devait avoir l’air. Ni le fait que tous les clients, probablement, étaient pendus à ses lèvres pendant la seconde où ils restèrent tous les deux dans ces positions et dans cette situation. Et c’est probablement la raison pour laquelle elle ne se méfia pas assez de ce qui pourrait bien franchir ses lèvres - et de ce qui franchit, effectivement, ses lèvres. Parce que comme deux idées à la con ne viennent jamais seules, Jagger laissa tomber un mot. « Ouais… ». Et ne réalisa l’erreur fatale qu’était le temps laissé après ce terme que lorsque le café tout entier se mit à applaudir. Le « …va vraiment falloir que tu m’expliques, là » passa totalement inaperçu sous l’ovation et les « Félicitations! » et autres « Champagne! » qui fusèrent alors. Aussitôt, le visage de la jeune femme se décomposa, alors que Julian finissait péniblement de se relever. Ok. Ok. Ok. Pas de panique. Paaaas de panique Jagger. Elle regarda Julian dans les yeux, secoua lentement la tête de gauche à droite, puis de droite à gauche, et articula silencieusement: « On. Est. Dans. La. Merde. »
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MessageSujet: Re: “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.    “ –  Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER. EmptyMar 25 Fév 2014 - 19:44


Donovan † Jagger † Julian
« Un léger quiproquo... »

Let me tell you, it ain't gonna be pretty. There's gonna be blood, there's gonna be pain and you might not even get out of there alive. But well, a man's got to do what he's got to do!




Encore une belle journée pour servir des cafés. Debout derrière le comptoir du Hometown Donovan se frottait les yeux. Il n'avait pas très bien dormi la nuit dernière. Après une énième partie de jambes en l'air avec Jagger, il avait eu du mal à trouver le sommeil. Après plusieurs jours de réflexion il s'était finalement décidé à rappeler sa soeur pour lui dire qu'il viendrait à Chicago voir leur père, précisant par la même occasion qu'il ne viendrait pas seul. Ils allaient donc reprendre la route, reprendre le van et traverser les Etats-Unis. C'était à la fois excitant et terrifiant pour le jeune homme. Il y avait la joie de retrouver ce qu'il avait eu autrefois avec Jagger mais aussi l'angoisse de ce qu'il y aurait au bout du chemin… Voir son père était une épreuve et il n'arrivait pas à s'empêcher d'anticiper tout ce qu'il allait ressentir à l'instant précis où ils se retrouveraient tous dans la même pièce. Savoir qu'elle serait à ses côtés étaient encore la seule chose qui parvenait à le calmer un peu et à le garder sous contrôle. Dieu merci elle serait là. "Hey Donovan, tu veux pas me raconter encore une fois cette histoire avec la fille dans la boite de nuit à Orlando?" Il secoua la tête. Au moins au boulot on ne lui laissait pas le temps de penser à ces choses-là. Même s'il avait voulu, les gens à qui il avait affaire étaient tellement des têtes à claques qu'il n'avait pas une seconde de libre pour s'apitoyer sur son propre sort. De toute façon ce n'était pas son genre. Il releva les yeux vers un gamin assis au comptoir qui le regardait avec admiration un stylo à l'embout mordillé dans les mains et une feuille de papier devant lui. "Hein?" Clairement, il n'était pas très bien réveillé et sa bonne humeur était à peu près équivalente aux heures de sommeil qu'il avait eu cette nuit. Proche de zéro pour ceux qui n'auraient pas compris. "La meuf méga bonne d'Orlando! Celle avec les gros seins!" Donovan fixa le gamin, légèrement agacé. "Putain mais je t'ai déjà raconté cette histoire-là deux mille fois! Passe à autre chose, sérieusement! C'était même pas si génial que ça…" Il fit volte face pour aller resservir un client à l'autre bout du comptoir. La tasse placée sous la cafetière, il appuya sur un petit bouton en attendant que le café coule. Lui aussi aurait bien eu besoin d'une tasse. Ugh. Il avait légèrement l'impression d'être un zombie. "Bon bah raconte moi une autre histoire alors!" Donovan commençait sérieusement à se demander pourquoi les moins de dix huit ans étaient encore acceptés dans cet établissement. Depuis son arrivée au Hometown, il devait supporter cet adolescent bizarre, fan de comic books et sans le moindre amis. Un puceau comme on les aime de surcroit! Jugeant qu'il en avait déjà assez gros sur la patate, Donovan l'avait laissé croire qu'ils étaient devenus copains tous les deux, du coup il devait le supporter tous les jours de quinze heures à dix sept ou dix huit heures. Il avait parfois la sensation d'être une putain de garderie et ça ne lui plaisait que très moyennement mais bon… Harry - c'est comme ça qu'il s'appelle quand Dono' ne le surnomme pas autrement selon sa créativité du jour - n'avait sans doute pas plus de dix sept ans, il était donc ce qu'on appelle communément un pot de colle. Un vrai putain de pot de colle. Les quelques fois où Donovan avait pété un câble en lui disant d'aller se faire foutre avec ses questions à la con il avait ri en pensant que c'était une blague. Au fond le gamin lui faisait de la peine, et maintenant il avait appris à faire avec. C'était sa BA de l'année en quelques sortes.  "Tu me casses les couilles." lâcha-t-il du tac au tac. Oui, il était poète aujourd'hui encore plus que d'habitude. Le manque de sommeil c'est le mal. "Je suis pas ta mère hein, si tu veux une histoire t'as qu'à lui demander à elle et je suis sûr qu'elle se fera un plaisir de t'en lire une après t'avoir bordé et t'avoir chanté une petite chanson. " Il fit un geste de la main comme pour lui dire "Du balais, tu me gênes." "T'as pas autre chose à faire? Quelqu'un d'autre à aller faire chier? Ton père par exemple?" Le jeune garçon secoua la tête, il avait soudainement l'air abattu. "Mon père est mort." Donovan resta figé sur place quelques instants. Putain. Evidemment, fallait bien que ça tombe sur lui ce genre de truc. Il se détendit légèrement et sur un ton beaucoup plus amicale ajouta: "Bon bah… reste là alors." Il regardait le gamin avec ses grands yeux parce qu'il savait que lui aussi pourrait bientôt dire que son père était mort. "Mais tais-toi un peu, ok? Tu me fais mal à la tête et je dois m'occuper des clients!" Harry hocha la tête et se redressa sur son siège. Il entreprit de gribouiller sur sa feuille de papier tandis que Donovan continuait de l'observer quelques instants. Il alla ensuite chercher des tasses sorties tout juste du lave vaisselle. Le café était pas mal rempli pour l'heure mais il savait qu'il y aurait sans doute de nouveaux clients d'ici pas longtemps. L'heure du goûter, que voulez-vous! Il était en train d'essuyer des tasses humides lorsqu'il aperçu Jagger passer la porte. Son visage s'adoucit alors. Ses sourcils n'étaient plus froncés et il affichait même un large sourire. "Hééé mais c'est pas la fille qui t'a jeté un brownie en pleine face quand…" Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Donovan le coupa net sans lâcher Jagger du regard. "Ta gueule. Les puceaux n'ont pas le droit de parole ici." Bon, c'était un peu méchant ça, mais il fallait bien lui enseigner la vie à ce morveux! Et puis merde, pas la peine de rappeler à Donovan que Jagger avait un jour pété un gros câble et qu'il s'était retrouvé avec un gâteau pile poil entre les deux yeux. Ce dont il se souvenait surtout c'était qu'il avait dû faire sortir tout le monde, y compris Harry à qui il ne parlait pas encore à ce moment-là, pour pouvoir fêter leurs retrouvailles comme il se doit! "Mais tu m'as jamais dit si vous l'aviez vraiment fait ce jour-là ou pas…." Donovan leva les yeux au ciel. Jagger était arrivée à leur hauteur, il décida donc d'ignorer le petit insolent qui se trouvait assis à côté et qui la fixait de haut en bas comme s'il n'avait jamais vue une fille de sa vie (ce qui était sans doute vrai, pas d'aussi près en tous cas!). Elle commanda un café et Donovan se fit un plaisir de le lui servir avec amour. Lorsqu'elle repartit pour s'installer à une table, Donovan donna une tape sur la tête de l'adolescent. "On l'a fait." confirma-t-il avant de jeter un oeil à l'endroit où la feuille de papier était posée. "Juste ici." Il tapota le comptoir du bout des doigts. Il avait alors l'impression d'être un super héros aux yeux d'Harry qui une fois de plus affichait un air admiratif. C'est qui le patron?! C'est Donovan.

Une cliente se présenta au comptoir pour une tasse de café avec la blinde de lait. Petite joueuse va! Donovan jouait alors au serveur sympa, drôle surtout. Il lui sortit deux ou trois vannes pour la faire rire et leva à peine les yeux lorsqu'un nouveau client passa la porte du Hometown. Il tenait encore la bouteille de lait dans les mains lorsqu'il entendit un mec faire du bruit à l'autre bout de la salle. Il était par terre, pas très loin de Jagger. Donovan se déplaça pour voir ce qui se passait et si le client allait bien. Manquerait plus qu'un con se pète une jambe pendant son service et ce serait encore lui qui aurait des emmerdes! Si les gens regardaient où ils mettent les pieds aussi, le monde se porterait un peu mieux sans doute! Il était presque passé de l'autre côté du comptoir lorsqu'il aperçut le type au sol, une petite boite dans les mains et les yeux rivés sur… Jagger. Tout alla très vite ensuite. Elle avait répondu un truc que Donovan n'avait même pas entendu tellement il avait l'impression d'être en plein délire, mais il se rendait bien compte que tout le monde dans le café était en train d'applaudir. What the fuck? Il posa violemment la bouteille de lait juste à côté du jeune lycéen, l'éclaboussant au passage. "Euh… tu veux que j'appelle la police?" demanda Harry pas très sûr de savoir s'il avait le droit de parler ou pas. L'ignorant complètement cette fois, Donovan passa le petit portique avec le signe "Réservé aux employés" qui empêchait normalement n'importe qui de passer derrière la caisse ou de se servir une boisson soi-même. Il avait bombé le torse, et se tenait plus droit aussi ce qui pouvait donner l'impression d'avoir affaire à un géant. Il n'était pas content. Pas content du tout. Marchant droit jusqu'à la table de Jagger et du pauvre type qui était en train de se relever, il lançait des regards assassins à quiconque osait encore applaudir. Une vielle conne l'interpella. "Hé! Garçon! Apportez-leur deux coupes de champ'!  C'est pour moi! " Il leva son majeur en l'air à l'attention de la vielle dame qui la ferma illico. Cette fois c'était sûr, il allait être viré mais là tout de suite il avait autre chose à penser que sauver son job. Par exemple, quelle méthode allait-il employer pour démonter la face du type qui se trouvait avec Jagger? Sans réfléchir il s'avança rapidement vers l'homme et sans lui laisser une chance de parler ou de bouger (c'est-à-dire de s'enfuir), il l'attrapa par le col. "T'es qui toi? Et pourquoi t'es en train de demander ma copine en mariage?" Sa copine? Wow. Il n'avait jamais dit ça à voix haute et surtout pas devant Jagger. Le col du type toujours bien serré entre ses mains, il le secoua un peu et se tourna vers elle. "Tu connais ce connard? Je vais lui casser la gueule." Bon. La réaction était peut-être un tantinet excessive mais dois-je vous rappeler qu'il n'avait pratiquement pas dormi et qu'il était déjà d'une humeur de chien à la base? "Et t'oses venir dans MON café pour faire ça en plus?" Il regardait l'homme droit dans les yeux, il était vraiment à deux doigts de lever son poing en l'air pour lui casser le nez. "Et toi!" Il s'adressait à Jagger cette fois. "Quand moi je t'ai demandé en mariage pour rigoler, tu m'as foutu une baffe!" Elle, il la regardait avec un air un peu moins menaçant mais tout autant en colère. Ils avaient vraiment mal choisi leur jour pour le faire chier comme ça. Décidant que taper ce pauvre mec n'en valait pas la peine, il lâcha l'emprise qu'il avait sur son col et le poussa brusquement contre une table et des chaises vides qui se trouvaient juste derrière. Il valait mieux qu'il se pète la gueule sur les meubles que Donovan prenne le risque de s'abîmer les doigts. C'était toujours ça de gagné. Une moue boudeuse clairement affichée il donna un coup de menton à l'attention du garçon. "Viens dehors si t'es un homme!" Il lui laisserait peut-être même quelques secondes d'avance. Un homme au grand coeur et à la générosité sans limite ce Donovan! Un silence de plomb s'était installé parmi les clients qui observaient la scène la plus surréaliste/loufoque se dérouler sous leurs yeux. Il n'en était pas sûr mais il lui semblait même avoir aperçu deux ou trois personnes sortir leur téléphone portable pour filmer.  "C'est quoi ces putain de conneries?!" grogna-t-il à l'attention de personne en particulier. "Mets-lui un coup pied dans ses bijoux de famille!" Il se tourna brusquement et observa Harry debout sur son tabouret le point en l'air. Putain mais ce gosse! C'était certain maintenant, il était en train de rêver. Pourtant il s'était cogné le pied dans une commode ce matin et ça avait bien semblé réel. La douleur ne l'avait pas réveillé…. Juste pour être sûr, Donovan s'attrapa la peau du bras et pinça très fort. Il cligna des yeux. Jagger, l'inconnu et tout le reste du café étaient bel et bien là. Personne n'avait bougé. Il ne rêvait pas. Et merde.
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Julian Mcneal
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MessageSujet: Re: “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.    “ –  Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER. EmptyJeu 27 Fév 2014 - 16:52




Un Leger Quiproquo
Donogger vs Jugger


Il avait besoin d'un avis, d'un conseil. Une bague de fiançailles ce n'était pas rien, ça devait réellement être significatif, vraiment. Il réalisait à peine à quel point il aimait Lissa et à quel point il était persuadé qu'elle était la bonne pour lui. Le seul problème, c'était que depuis le coma une toute petite distance s'était installé entre eux. Rien de bien grave, du moins il le pensait. Lissa avait dû vivre seule pendant un mois, un mois entier où son seul refuge était son métier. Julian avait vu avec son réveille la preuve qu'elle était la bonne parce qu'elle était encore là, qu'elle avait attendu. Qu'elle avait gardé espoir qu'il finisse tôt ou tard par ouvrir les yeux et ça, il ne l'oublierais jamais. Elle était sa raison de vivre, il le savait. Au plus profond de lui, il n'y avait plus de doute sur la place que la jeune interne avait dans son coeur alors il s'était décidé. Il avait vaguement parlé à Hendrix avec qui il avait conclu que c'était le moment. L'instant idéal pour faire sa demande et repartir sur de vrai bonne base avec Lissa. Il savait que ça n'était toujours pas facile d'oublier l'accident de voiture et ce qui s'était produit, mais avec le temps, ils allaient avancer et affronter les nouveaux obstacles qui arriveraient devant eux. A peine la jeune femme avait quitté l'appartement pour aller travailler que lui avait foncé de son côté pour choisir une bague. Hendrix aurait aimé venir, mais il n'avait pas le temps et il n'était pas forcément très doué en la matière. Ils auraient sûrement tous les deux finis par se tourner vers Jagger, bien que ce n'était pas forcément la personne la plus approprié pour le sujet. Jagger était particulière, loin du cliché féminin et déjà jeune elle avait ce petit truc qui avait rendu Julian fou d'elle. Alors oui, sur le coup, il n'avait pas pensé à Jagger comme son ex-copine à qui il avait voué une haine particulière. Il avait pensé à la Jagger qu'il avait croisé et avec qui il commençait une nouvelle amitié. En pensant la chose ainsi, il s'était dit que ça ne serait pas si dramatique de débarquer avec ses problèmes de futur fiancé stressé.

Mais le problème de Julian résidait dans sa maladresse. Il n'avait pas d'arrière pensée, quand il disait quelque chose, il allait droit au but. Ce n'était pas un menteur, pas un traite. Il avait grandi avec des principes bien communs qu'il respectait parfaitement. Cela avait conduit à ce type, souriant, aimable, patient et généreux qui était souvent trop calme alors que la situation demandait l'inverse. C'était un diplomate dans l'âme, Il avait de la patiente et surtout il était têtu quand il était persuadé avoir raison. Il avait cette capacité à analyser les situations et à tenter d'avoir la meilleure des réactions possibles.

Il était entré dans le café, sans croire une seule seconde que tout se déchainerait ainsi. Il avait glissé, comme un con et sans faire attention aux autres, avait ramassé l'écrin d'une des bagues tout en se tournant vers Jagger. En se relevant, un sourire légèrement gênait sur le coup, il se rendit compte de l'image qu'il venait de donner. En gros la moitié du café, voir la totalité, venait de croire que Julian avait fait sa proposition à Jagger. Bon, sur le coup, Julian riait intérieurement alors parce que ce n'était pas si dramatique... jusqu'à ce que Jagger lance un bon gros « ouais » qui ne passa pas inaperçu. Julian fit alors les gros yeux, posant l'objet sur la table, tout en regardant Jagger. Oh oui, ils étaient dans la merde. Des gens applaudissaient et y'avait même une femme qui voulut offrir une coupe de champagne.

« - Oups. » Lança-t-il à Jagger avant qu'un type l'attrape par le col. Le type avait vraiment surgit de nulle part. Julian ne l'avait pas vu venir. Julian fut légèrement poussait en arrière, pour revenir de l'avant et voir le visage d'un gars qu'il n'avait sérieusement jamais vu de sa vie. Ouais, sérieux. Et ce type n'avait pas l'air content. Pas du coup parce que voyez-vous... semblerait que ce soit le copain de Jagger. Tiens, en y pensant, c'était vrai qu'Hendrix lui avait parlé d'un certain Donovan et Julian avait beau essayer de se souvenir du surnom que son meilleur ami lui avait donné, il n'y arrivait pas. Il faut dire qu'avec Hendrix, ils avaient pris l'habitude de ne pas trop parler d'elle, à cause de ce qui était arrivé. Même Julian ne s'était jamais plaint des masses après son départ. Elle restait quand même la soeur d'Hendrix. Il n'aurait pas aimé être lourd sur le sujet et avait pris sur lui. Alors aujourd'hui, même si les choses avancent petit à petit, à part les formalités, Julian et son meilleur ami n'en parle pas plus.

« - Hey, mais ça ne tourne pas rond dans votre tête ! » Lança Julian alors que Donovan était prêt à lui casser la gueule. Wow. Quelle maturité. Le type le poussa brusquement, mais Julian se rattrapa et repris le contrôle sur son équilibre alors que Donovan lui demander de sortir. Franchement, Julian avait envie d'applaudir. Les clients avaient gardé le silence alors que Donovan en remettait une couche.

« - Un malentendu, crétin ! » Puis il se tourna vers le gamin qui venait de lançer une remarque plus que pertinente. Décidément, c'était vraiment du n'importe quoi. Son regard se posa néanmoins sur Jagger. « - Sérieusement ? Ce type ? C'est Hendrix qui a raison. Tu ne pourrais pas sortir avec quelqu'un qui a plus de trois neurones dans la tête et qui pourrait venir PARLER au lieu de directement m'agresser ? » Il était vraiment choqué. Lui qui ne voulait pas partir sur un mauvais jugement, il avait laissé les paroles d'Hendrix loin dans son esprit, mais tout un coup, ça lui revenait peu à peu et il semblerait que son meilleur ami avait de bonne raison de ne pas aimer ce type. Tout en s'avançant vers Donovan, il rajouta un bref, mais efficace : « - Je ne lui fait pas ma demande, j'ai juste besoin d'un avis. » Et il sortis les autres écrins de sa poche, regardant les clients autour de lui. Comme si ça suffirait à expliquer la situation. Bon d'accord, il était un peu tombé comme une merde et la situation pouvait porter à confusion, mais quand même. De là à ce que ce type débarque comme ça...
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MessageSujet: Re: “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.    “ –  Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER. EmptyMer 16 Avr 2014 - 21:19


" - Un léger quiproquo." (DONOGGER VS JUGGER)



Non, ce n’était pas du grand n’importe quoi, voyons.
Un instant Jagger était tranquille, assise à une table dans un café, à attendre son ex petit-ami avec qui elle avait des relations tout à fait normale et non-ambigües (s’il vous plaît!) pour l’aider à choisir une bague pour demander en mariage la femme de sa vie qui n’était pas elle. A l’instant suivant l’ex petit-ami en question se retrouvait à genoux devant elle à brandir le genre de petit coffret susceptible de donner des allergies à la jeune femme et le monde entier croyait qu’il venait de la demander en mariage. Arf. Leur public du jour avait bien dix ans de retard pour le coup. C’était quand même dingue. Elle voulait rendre service, être une gentille fille pour une fois, ne pas ricaner au nez de Julian à grands renforts de « Profite de la strip-teaseuse à ton enterrement de vie de garçon, ça sera sûrement la dernière fois que tu verras de nouvelles fesses s’agiter devant toi » et autres « Bienvenue au pays de la crème antirides et des repas détox », et voilà que l’univers se retrouvait à côté de la plaque. Et en parlant de « à côté de la plaque », il y en avait un qui remportait la palme: Donovan.
Il avait… et bien il avait revêtu son meilleur costume de « Donovan pas content », c’est à dire celui qui faisait un petit peu flipper quand même et qu’il n’avait affiché par le passé que lorsque Jagger s’était retrouvée en situation critique. Sauf que cette fois-ci aucune part de la jeune femme ne le regardait avec de grands yeux et ne l’appelait « mon héros! » (même celle au plus profond d’elle-même, celle qu’elle ne laissait jamais, ô grand jamais s’exprimer à haute voix mais qui avait tendance à connecter la vue de cet air là à son bas-ventre - pour une raison obscure). Elle se contentait de rester dans son coin, un peu estomaquée, un peu interloquée, franchement perplexe aussi (en témoignait un sourcil méprisant relevé avec art) à la vue de cette scène digne d’une très, très mauvaise comédie sentimentale. Est-ce qu’il allait encore sérieusement se la jouer mêle alpha devant elle? Putain. Ce n’était pas faute de lui avoir répété qu’elle avait une sainte horreur de ce genre de comportement. Vas-y mon gars, pisse-moi dessus pour marquer ton territoire, je te dirai rien. Lui pisser dessus, il le fit d’ailleurs plus ou moins. Dans un sens métaphorique hein, dieu merci. Parce que dans le top 10 des choses qu’elle ne s’attendait pas à entendre ou à vivre aujourd’hui, il y avait cette question franchement étrange: « Et pourquoi t'es en train de demander ma copine en mariage? ». Ok. D’accord. Elle se racla bruyamment la gorge, histoire de dire « je suis là, et le mot qui commence par « cop » et finit par « ine » tu peux te le foutre où je pense, et pareil pour ta bite d’ailleurs, parce que si tu continues comme ça elle va se sentir seule un long moment » - ce qui était par ailleurs de la pure mauvaise foi, ils n’étaient plus deux simples « amis » depuis très, très longtemps (l’avaient-il d’ailleurs été? la question méritait d’être soulevée), et il n’y avait guère que eux deux que la nature exacte de leur relation pouvait bien duper. Elle seule, même, a priori. A la deuxième question du jeune homme, elle fut un tantinet plus expressive (mais seulement parce que le danger semblait commencer à gronder à l’horizon), et grogna: « Mon ex, et connard toi-même. C’est aussi le meilleur pote de Hendrix alors fais pas chier. » - mais a priori, si sa réponse avait été entendue, elle n’avait pas pour autant été prise en compte. Hé mais si personne ne l’écoutait elle pouvait se barrer, c’était une bonne option aussi… genre rejoindre Ally et se morfondre sur cet univers qui la trollait avec une superbe combiné bière-sushis-comédie-sentimentale. Et les laissait régler ça entre hommes. Quoique non. Ally devrait la quitter à un moment ou à un autre pour les réceptionner à l’hôpital - dans le service de médecine légale, oui. S’il arrivait parfois à Julian d’entendre ce qu’on voulait lui dire et de comprendre qu’il n’avait pas toujours raison, Donovan était un peu plus dure de la feuille une fois qu’il avait commencé à péter un cable.
Là, il avait commencé à péter un câble. Et même à l’accuser de lui avoir foutu une blague à lui quand il l’avait demandée en mariage. Presque aussitôt, elle haussa le ton - non parce que si Donovan commençait à penser qu’elle lui préférait son ex petit-ami et perdait le peu de confiance qu’il avait réussi à obtenir en ses sentiments, ils n’étaient franchement pas sorti de l’auberge. Elle haussa le ton, donc, dans un grand: « Parce que t’en veux une deuxième de baffe peut-être? », qu’elle allait expliciter tout de même (consciente malgré tout de ne pas être le sommet de la clarté à cet instant précis) sur un ton tout aussi sec quand elle fut coupée par le très cliché, très attendu, très pitoyable, curieusement drôle aussi « Viens dehors si t’es un homme! », qui lui fit lever les yeux au ciel. A ce moment là, on touchait tellement le fond qu’on avait même un petit peu commencé à creuser. C’est avec des yeux ronds que Jagger se tourna vers le gamin qui avait encouragé Donovan (mais c’était qui, lui?!), et qu’elle lui lança, sèchement, comme pour l’encourager à fermer sa gueule: « Hé le puceau, je sais pas qui tu es, mais continue comme ça et c’est à tes couilles que tu pourras dire adieu ». Un traumatisé de plus, un. Il n’avait qu’à pas être con. Na.
Elle reporta son attention vers Donovan et Julian. Donovan et Julian, putain. C’était tellement étrange de les voir face à face, et elle se rendit tout à coup compte qu’ils n’avaient… rien à voir. Ils étaient les deux seuls hommes - hors Hendrix, mais Hendrix était hors catégorie pour la simple et
bonne raison qu’ils étaient jumeaux - qui avaient véritablement compté pour elle, et ils ne partageaient aucun point commun. Pas seulement parce que Julian savait lire et Donovan probablement pas (elle ne pouvait rien dire d’ailleurs - son seul ouvrage du mois devait être un magazine de mécanique). Aussi parce que Julian était le genre grand, mince, blond, et Donovan pas du tout. Surtout parce que l’un incarnait sa jeunesse, le désir assumé ou non d’être avec un homme stable, quelqu’un de fiable - et que l’autre était cette espèce de folie qui lui avait enfin fait lâcher prise, oublier ses principes, oublier sa sacrosainte liberté. Celui qu’elle avait connu alors qu’elle était enfant. Celui qui, à peu de choses, à un mauvais coup du hasard, aurait pu être le père de son enfant.
Oui, ils ne se ressemblaient en rien. Elle s’en rendit compte avec… merde, avec un certain amusement, alors que c’était franchement pas le contexte pour… quand Julian, même profondément choqué, eut le réflexe de vouvoyer Donovan et de ne pas aller plus loin que « crétin » dans le vocable des insultes. Bon, l’amusement prit vite fin - parce que Julian avait apparemment signé dans l’ombre pour rejoindre la congrégation des « mais oui, Jagger Dickens est en couple avec Donovan Halvey », comme en témoigna la référence à Hendrix, l’utilisation du verbe « sortir avec », et le jugement sur la qualité de la marchandise. Arf. Ca sentait un peu trop l’officialisation tout ça. Beau-frère jaloux, vocable agréé, critiques sur le moindre petit défaut. Elle était où la sortie? Mais là encore, elle n’avait pas grande matière pour nier toute relation - alors elle leva fièrement un majeur dressé vers son ex petit ami. « Mais faut vous dire en quelle langue que je suis pas en couple?! Et dis à Hendrix de ma part que je l’emmerde et qu’on est plus la même personne depuis vingt-huit ans et neuf mois! Putain! ». Mais ok, Donovan avait un poil déconné sur ce coup là alors les mauvais a priori (quand on s’est fait saisir le col par un type, on peut encore parler d’a priori d’ailleurs?) étaient un tantinet justifiés - mais merde, elle ne pouvait s’empêcher de le défendre (un peu) et de justifier son « choix » (un peu). Ce qui ne jouait probablement pas en sa faveur quand elle proclamait qu’elle n’avait aucune relation sérieuse avec Donovan Halvey. Ouais. Probablement pas.
Enfin Julian finit par statuer, fermement, qu’il n’avait *pas* demander Jagger en mariage. Elle, elle eut un soupir de soulagement au silence qui suivit. Les gens autour, un mélange de déception et de perplexité. Les deux mains levées, comme pour attirer l’attention et réclamer le calme, elle déclara, les yeux posés sur Donovan. « Julian est en couple. Julian est en couple avec une autre fille que moi. Julian et moi étions certes en couples, mais nous nous sommes séparés il y a dix ans. Il va épouser cette autre fille. Il voulait juste me montrer les bagues. Sauf qu’il a autant d’équilibre qu’une plaque de beurre alors il s’est cassé la gueule en rentrant. Je suis sexuellement engagée avec toi, Donovan. Ca va? Tout le monde est content? Non parce que ça me ferait chier que ça commence à se fracasser la gueule. » Un temps. Oui, ça la ferait vraiment chier en plus, c’était de la pure sincérité. Un autre temps. « Cela dit, je peux quand même avoir le champagne? »
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MessageSujet: Re: “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.    “ –  Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER. EmptyMar 22 Avr 2014 - 1:04


Donovan † Jagger † Julian
« Un léger quiproquo... »

Let me tell you, it ain't gonna be pretty. There's gonna be blood, there's gonna be pain and you might not even get out of there alive. But well, a man's got to do what he's got to do!




Ce qui venait de se passer dans sa tête, il n'en était même pas très sûr lui-même. Des excès de colère, des actes impulsifs, des mots irréfléchis, il en avait eu des centaines. Qu'il s'agisse d'un tout petit détail ou d'une vraie grosse raison de s'énerver, Donovan ne faisait aucune différence. Il faisait parti de ces gens incapables, ou presque, de se contrôler une fois qu'ils avaient eu la sensation d'être provoqués, blessés ou insultés. Alors oui, il était excessif et oui, il était insupportable, mais c'était plus fort que lui. Bien plus fort. Il avait vu ce type rentrer, manquer de se bouffer le sol et puis soudain se fiancer à la seule fille au monde qu'il ne valait mieux pas toucher sous les yeux de Donovan. La seule fille au monde dont il s'inquiétait vraiment. Sa Jagger à lui. Bien sûr qu'il avait perçu cet acte comme une énorme provocation! Ils étaient dans le café où il bossait, en sa présence donc, et c'était cet endroit-là que cet espèce d'abruti avait choisi pour venir faire son petit cinéma? Comment aurait-il pu le prendre autrement? La fatigue mêlée à l'incompréhension il avait pété un plomb, c'est vrai, il fallait bien l'admettre. Mais n'importe qui à sa place en aurait fait de même, non? Clairement, le petit blond - qui n'était pas si petit que ça d'ailleurs - avait été surpris par le geste impulsif de Donovan. Sans doute n'avait-il pas l'habitude de se faire secouer par le col, avec sa tête de jeune premier bien sous tous rapports, il donnait la gerbe à son pseudo-agresseur. Les yeux de Donovan s'écarquillèrent comme jamais lorsqu'il entendit Jagger dire que ce type-là était son ex. Il aurait bien voulu rigoler tant il avait du mal à y croire mais vu la tête qu'elle tirait de son côté il préféra s'abstenir. Inutile d'aggraver son cas. Le meilleur ami d'Hendrix par dessus le marché… Non vraiment, ce mec avait absolument tout pour lui. Bouffon. Gros con. Oh, il aurait eu encore bien de jolis petits noms à donner à Julian si seulement il n'avait pas été interrompu dans son dressage de liste de noms d'oiseau par le cris du gamin sur son tabouret. Non, il ne tenait pas particulièrement à prendre une deuxième gifle mais Donovan sentait bien que la situation était en train de très mal tourner pour lui. Il grimaça en entendant la menace de Jagger à l'égard du jeune garçon. Elle était vraiment énervée, et ça se sentait aussi bien au ton de sa voix qu'à ses regards assassins. Bien sûr, il n'avait qu'à moitié peur, il se raccrochait encore à l'espoir de voir cette engueulade finir en angry sex, mais le petit blond et accessoirement ex de madame, ne serait certainement pas convié. Lui, il pouvait aller se faire foutre (mais ailleurs que dans leur lit à eux). "Crétin toi-même connard!" lança-t-il toujours agressif à l'attention de Julian. Il aurait mieux fait de la fermer un peu, il savait qu'il était en train de jouer avec les nerfs de Jagger mais cette histoire de bague ce n'était toujours pas très clair. Et puis merde, pourquoi devait-elle voir son ex dans ce café-ci? En fait, pourquoi devait-elle voir son ex tout court? Toujours prêt à bondir sur le jeune homme face à lui, Donovan fronça les sourcils en l'écoutant s'adresser à Jagger. Il laissa cette dernière répondre la première. Il n'était pas vraiment ravi de l'entendre crier qu'elle n'était pas en couple mais là tout de suite il avait surtout envie de fermer le clapet de l'autre abruti. "Tu sais ce qu'ils te disent mes trois putain de neurones?" L'air menaçant, le torse toujours bombé, il jouait au mâle défendant son territoire. "Et moi aussi je l'emmerde Hendrix. Je vous emmerde tous les deux." Il aurait bien eu envie de le cogner mais son regard se posa sur Jagger et il ferma à nouveau sa bouche. Insulter son frère c'était un truc qu'il n'était généralement pas trop autorisé à faire. "Pas en couple." marmonna-t-il entre ses dents. Bon ok, lui non plus n'avait jamais été du genre ni à se caser, ni à mettre des étiquettes sur ses relations, mais là putain elle aurait quand même bien pu l'appuyer. À croire qu'elle prenait à moitié la défense de son ex face à lui. Après tout, elle contredisait clairement le fait qu'il l'ait appelé "sa copine", et c'était encore lui qui passait pour un con. Julian reprit pour affirmer qu'il ne voulait qu'un avis. La colère qui était montée vivement en Donovan n'avait pas encore été apaisée, les mains un peu tremblantes sans doute à cause des tasses de cafés qu'il s'était enfilé aujourd'hui et de la vitesse avec laquelle il était passé de calme à fou furieux, il souffla bruyamment. Il se tourna à nouveau vers Jagger qui tenta de lui fournir l'explication qu'il attendait depuis l'instant où il avait entendu les applaudissements et les grandes effusions de joie de la part du public, ou plutôt des autres clients qui étaient d'ailleurs toujours présents. "Sérieux? Il est en couple?" Donovan avait pris un air sincèrement surpris. Encore une fois, il savait qu'il aurait mieux fait de se taire mais les mots lui avaient échappé avant qu'il n'ait eu le temps de réfléchir. Dix ans? Elle avait été en couple avec cet abruti et ça remontait à dix ans? Il tenta d'imaginer Julian avec dix ans de moins, des boutons plein la gueule, peut-être même un appareil dentaire… Un léger rire lui échappa suite à l'image amusante que ces pensées avaient évoqué dans son esprit. Tête de con va. N'empêche, non seulement il avait une copine mais en plus il était fiancé. A première vue, Donovan aurait plutôt eu tendance à le voir fréquenter un autre mec mais bon. Il s'abstint de demander, tout innocent: "Ah bon? Il n'est pas gay?". Elle lui aurait dit qu'ils s'étaient séparés après qu'il soit sorti du placard, ça ne l'aurait même pas étonné! Il releva la tête alors qu'elle déclara être sexuellement engagée avec lui. Un sourire furtif se dessina sur ses lèvres. "Content c'est un peu fort." finit-il par lâcher malgré tout. "Et je suis désolé mais c'est un café ici, pas un putain d'hôtel quatre étoiles. On a pas de champagne." Il avait repris son air énervé parce que quand même, on ne le calmait pas en un claquement de doigt celui-là et s'il se résignait (peut-être) à ne pas frapper Julian, il n'était toujours pas ravi de savoir que Jagger fréquentait toujours son ex. "Je peux pas croire que t'aies cru que c'était vraiment une bonne idée de faire ça ici…même si c'était juste pour un avis." lâcha-t-il à son attention. Il y allait tout doux quand même parce qu'il savait qu'elle ne manquait pas de répartie et s'il poussait le bouchon trop loin elle saurait le lui faire remarquer d'abord, et payer ensuite. Ses yeux se posèrent sur Julian qu'il dévisagea pendant de longues secondes. Il pouvait toujours se brosser pour recevoir des excuses de sa part, Donovan ne comptait pas lui faire ce plaisir-là.  "J'espère que j'ai pas trop froissé ton col…" Absolument pas aimable, il n'en pensait pas un mot. "Ça serait malheureux." Plus faux-cul tu meurs. Il n'essayait même pas de faire semblant, tout ce qu'il voulait c'était voir Julian sortir du Hometown et ne plus le revoir tourner autour de Jagger, que ce soit pour la demander en mariage ou simplement lui demander son avis. "Trois neuronnes" qu'il marmonnait à nouveau, les dents serrées. S'il y avait bien une chose que Donovan n'aimait pas c'est être traité de con. Certes, il n'avait pas tout un tas de diplômes témoignant d'un quelconque passage par la case "études supérieures" mais il était à peu près sûr que l'homme face à lui serait bien incapable de changer une roue ou réparer un évier qui fuit. Il avait toujours été plus manuel qu'autre chose mais ça ne faisait pas de lui un sombre crétin. En plus de ça, il s'imaginait les gentilles choses qu'Hendrix avait pu dire sur lui, c'était suffisant à l'irriter un peu plus. Il se serait franchement bien passé de ces histoires à la con. Il avait d'autres trucs bien plus importants qui méritaient toute son attention, des trucs un peu plus graves. "Pauvre type." C'était sorti tout seul, pas très fort, mais quand même assez pour que Julian entende. Il souffla, observa Jagger, puis se tourna pour regarder les clients qui les observaient tous en retour (et en silence). "C'est bon, vous pouvez retourner à vos conversations, pas la peine de nous regarder comme ça. Vous avez entendu? Y'a pas de mariage. Et y'a pas de champagne non plus. Buvez vos cafés et cassez-vous. Je m'en tape." Bien que la tension soit redescendu, Donovan ressentait toujours le poids de la fatigue et de la colère. Un peu vexé sans doute, il retira son tablier et le jeta au sol. Les bras croisés, il hésitait désormais entre rester là ou sortir fumer une clope. Et puis merde. Il attrapa son paquet, sortit une cigarette, l'alluma et tira longuement dessus tandis qu'un client choqué s'était levé. Donovan grimaça avant de lui faire un doigt à lui aussi. Un jour, on le lui couperait et il ferait moins le malin, en attendant il n'en avait plus rien à foutre des clients. Ce job, c'était fini.
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Julian Mcneal
Julian Mcneal
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› COPYRIGHT : ELOW' ;

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Un Leger Quiproquo
Donogger vs Jugger


Le choix de la bague, c'était un choix assez important. Il fallait que l'objet en question soit assez significatif pour que la réponse ne soit jamais un non. Et même si Julian savait à l'avance que Lissa ne pouvais pas lui dire non, il voulait quand même éviter de lui ramener une bague toute naze acheté dans un magasin de jouet. Julian était quelqu'un de très simple. Ses pensées étaient toujours tournés vers la logique. Le second degré était une chose presque inexistante chez lui. Aujourd'hui, plus que de se dira à quel point ça pouvait être étrange de demander à une ex des temps préhistoriques de l'aide pour choisir la bague pour sa futur femme, il s'était juste dit qu'il allait voir une amie, une femme qui allait sans doute savoir ce qui pouvait plaire ou non. C'est vrai que Jagger était loin d'être le genre de fille à parler mariage et relation sérieuse, mais elle n'en restait pas moins quelqu'un qui savait donner de bon conseil, quand il le fallait. Du moins la Jagger dont il se souvenait. La Jagger de l'époque avait beau lui avoir brisé le coeur, il en avait conclu, lors de leur dernière rencontre, qu'elle avait changé et qu'ils n'étaient plus de pauvre gamin paumé. Julian avait Lissa, il était heureux. Il n'allait pas reprocher à Jagger d'avoir suivi ses rêves, il avait réussi à surpasser ça maintenant. Il était prêt à retrouver un semblant d'amitié avec elle et quand Julian se mettait quelque chose en tête, il faisait tout pour que ça marche. Il devait admettre que quelque part, au fond de lui, les sentiments qu'il avait un jour éprouvé pour Jagger le poussait à lui pardonner la façon dont elle l'avait quitté. Il n'y pouvait rien, c'était sans doute inconscient. Mais la place qu'elle avait un jour eu dans son coeur, quelque part, elle l'avait gardé. Ce n'était pas fort, ce n'était pas très clair, mais il ne pouvait rejeter Jagger. L'amour qui avait pour Lissa était unique et plus fort que tout le reste, c'était le sentiment le plus incroyable et le plus puissant qui n'avait jamais traversé son être et sans Lissa il n'en serait pas là où il était aujourd'hui. Mais peu importe ce qui se passait dans la vie, quelque part, ben enfoui en Julian, il avait les sentiments du lycéen romantique. C'était une partie de lui qu'il n'oublierais jamais. Alors peut-être qu'il n'aurait pas dû faire appel à Jagger pour un tel avis, mais lui n'avait pas l'impression que c'était une mauvaise chose. Du moins, il ne le ressentait pas comme une erreur. Il était trop innocent pour demander autre chose comme avis. Trop amoureux de sa Lissa pour imaginer le retour d'un couple qui s'était séparé trop brutalement.

Mais ce qui semblait être une chose assez simple - c'est-à-dire enté dans un café, s'asseoir et papoter autour d'un verre - se compliqua un peu trop vite. En d'autres termes, Julian, fidèle à lui-même, s'était ramassé en entrant, faisant ainsi tombé l'une des petites boites noire et a peine eut-il le temps de dire un truc qu'on s'était déjà emparé de lui comme s'il avait fait la pire des erreurs. Julian était du genre lent, alors vu la vitesse qu'avait pris la situation, il avait du mal à suivre. Entre le type qui visiblement était le copain de Jagger et les insultes, sans oublier le gosse qui ouvrait sa gueule pour dire de la merde derrière... c'était trop pour Julian. Il n'était pas habitué à tant de violence, c'était un gentil lui. Et il devait admettre que le comportement de Donovan ne l'aider pas à se faire une meilleure idée du type. Après tout ce qu'Hendrix lui avait dit, il avait juste l'impression que Jagger était tombé sur un véritable crétin. Oh, Julian avait presque envie de se battre et de frapper le type, mais c'était pas son genre et de toute façon, il s'était jamais battu dans sa vie, donc bon... a part se ridiculiser. Ce n'était donc pas une option.

Julian leva les yeux aux ciels. Visiblement, Jagger soutenait l'idée qu'elle n'était pas en couple avec l'homme des cavernes qui était en face de Julian. C'était une bonne ou une mauvaise chose ? En fait, il ne savait pas trop comment le prendre. En tout cas Jagger ne manqua pas d'éclaircir la situation avec classe. Comme si elle parlait à un gamin de trois ans qui ne comprenait pas du tout ce qui se passait. La preuve que ce type avait vraiment que trois neurones et une d'elle était déjà en train de se barrer à l'autre bout du monde.

« - Oui, en couple. Contrairement à toi on dirais. » mais ce type était insupportable, c'était fou. Déjà, il était choqué, ensuite il riait comme un con. Super. Il avait vraiment la mentalité d'un abruti dont le cerveau était en train de décongelé. Julian avait envie de lui dire d'aller se faire foutre et de retourner faire son boulot au lieu de faire le con. Julian commençait à se poser des questions sur Jagger et sur ce qu'elle aurait pu trouver en lui. Il devait surement être plus qu'un crétin arriéré, mais quand même. Déjà qu'être sexuellement engagé signifiait sans doute - et simplement - que c'était juste physique....

« - Ha. Ha. » Lança-t-il alors tout simplement. Il s'avança vers Jagger et posa les écrins sur la table ou Jagger était posé plus tôt. Bah quoi ? Il n'allait pas partir. Il était venu pour une chose et il comptait bien rester jusqu'à boire son café avec son amie. N'étant pas un fin bagarreur, Julian préférait ignorer Donovan et ne pas faire attention à lui. Ce qu'il pouvait penser ou faire, il n'en avait rien à cirer. Il entendit alors Donovan se plaindre d'un léger « pauvre type. » Julian leva les yeux aux ciels. Putain, mais c'était quoi ça... Et le pire, c'est que ce n'était pas fini. Donovan semblait visiblement automatiquement baisser les bras en balançant son tablier au sol et en fumant sa clope, comme ça, devant tout le monde. Et y'avais personne d'autres qui travaillaient ici ? Personne pour le foutre dehors ? Mais merde, il était dans la quatrième dimension, c'était quoi ce délire ? « - Ok... » Un couple s'en alla d'ailleurs et un vieux aussi... Putain. Bon, Julian rangea ses écrins et se tourna vers Jagger. « - Bon, puisqu'il y a pas de champagne ici, autant aller chez moi. Je suis pas venu ici pour me faire insulté par ton plan Q régulier, ou quoi que ce soit d'autre. » Il se tourna vers Donovan, lançant alors un très subtile - ou pas : « - Essaye de communiquer la prochaine, ça t'aidera peut-être. Ou achète toi un cerveau. » Il soutenait son regard. Ça voulait tout dire. Il n'osait pas l'insulter plus que ça, parce qu'il était quand même quelque chose pour Jagger et il respectait ça. C'était son choix, pas le sien et il n'allait pas lui dire qu'elle avait fait une erreur, même s'il le pensait. Mais ce type n'avait aucune perspective. En sachant même que Julian était là dans l'unique but de demander un peu d'aide pour demander Lissa en mariage, il continuait à donner l'impression que Julian n'était là que pour sauter Jagger. C'était stupide.

« - Je ne pense pas que t'ais besoin de sa permission pour venir chez moi, si ? » Il jonglait entre Jagger et Donovan, avant de s'arrêter vers Jagger. « - Mais si ça t'embête, je comprendrais. » Un léger sourire rassurant. Il ne voulait la forcer à rien, si sa relation avec Donovan était compliqué, il ne voulait pas enfoncer le couteau dans la plait.
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MessageSujet: Re: “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.    “ –  Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER. EmptySam 17 Mai 2014 - 21:28


" - Un léger quiproquo." (DONOGGER VS JUGGER)


Situation de merde, bonsoir.
C’était un peu comme tomber dans une espèce de faille temporelle franchement chelou. Elle avait baissa sa garde un instant, et voilà que l’homme de son présent, Donovan, se retrouvait face à celui qui avait partagé sa vie dix ans plus tôt – Julian. Et elle était là, au milieu, en mode paravent, seul lien existant entre deux hommes qui ne se seraient probablement, sinon, jamais rencontrés. Il aurait mieux valu être lesbienne, en fait. Ou épouser Ally. Mais c’était aussi, curieusement, un très bon moment pour faire le point sur elle-même – sur les années passées, sur combien elle avait bien pu évoluer. C’était par raison que, il y a longtemps déjà, elle avait laissé Julian être pour elle autre chose qu’un simple ami. C’était contre toute attente, et à la limite un peu de force, que Donovan s’était fait une place dans son cœur. Peut-être qu’elle s’était ramollie, en fait. A l’époque de Julian, elle n’avait pas tout à fait conscience de l’engagement qu’une relation suivie supposait – et le jeune homme en avait fait les frais. Avec Donovan, elle avait cédé en connaissance de cause.
Peu à peu, elle réalisait combien cet homme avait peu à faire ici. Il jurait un petit peu avec le luxe environnant, avec tout ce que pouvait bien impliquer Huntington Beach. Il n’était ni calme, ni réfléchi, ni propre sur lui. Il n’avait pas un Julian ou un Hendrix. Mais en y pensant bien, Jagger non plus n’avait rien à foutre ici. C’était peut-être cela même qui les avait rapproché. La différence. Jagger aussi paraissait toujours un peu déplacée, avec ses tatouages, ses récits de voyage, un bac qu’elle avait plus ou moins obtenu par charité chrétienne, le whisky qu’elle descendait comme du petit lait, son absence de vraies ambitions professionnelles dans la vie et le bonheur intense qu’elle ressentait quand elle mettait ses mains dans le cambouis et entreprenait de réparer un moteur. Elle n’avait, aux yeux de beaucoup de personnes, strictement rien à faire aux côtés de gens tels que Ally, Julian, ou même son propre frère jumeau. Mais elle en retirait une certaine fierté, cela dit. Elle s’aimait ainsi, à mi-chemin entre l’extrême féminité et la sauvagerie, satisfaite de sa vie de tous les jours, de la découverte, de l’aventure. Elle n’était pas inférieure. Ni stupide. Alors, quand Donovan s’offusqua pour la remarque sur ses prétendus « trois neurones », elle le comprit. Elle ne le formula pas – mais pendant une seconde, elle déposa sa main sur le bras de l’homme. Malgré sa colère face à la tournure des évènements. Pour l’enjoindre au calme.
Elle ne connaissait. Techniquement, dans cette discussion, il avait l’air d’un sacré con – mais elle le connaissait. Elle savait que, plus encore qu’elle, il était constamment à fleur de peau, constamment au bord de l’implosion, plus sensible que la moyenne. La vie ne l’avait pas gâté. De son enfance à aujourd’hui, il avait trop perdu. Apprendre qu’il aurait pu être père ne l’avait certainement pas aidé à se stabiliser – et il n’avait que Jagger, dans cette ville où il était sinon sans racine et sans attache. Que Jagger. Et peur de la perdre. Au début, elle avait éprouvé une certaine angoisse à cet attachement – démesuré et singulier. Mais elle avait appris, aussi, son absolue tendresse et son absolue douceur. Il était aussi paradoxal qu’elle l’était. Si le choix s’était un jour présenté, entre Julian et Donovan, c’est en dépit de toute raison et de toute logique qu’elle aurait choisi le second. Mais elle comprenait aussi la réaction de Julian et la méfiance que ce dernier partageait avec Hendrix. Donovan était venu de nulle part. Il ne lèverait jamais la main sur elle, mais il semblait généralement plus enclin à régler les conflits avec ses interlocuteurs par le poing que par le dialogue. Il buvait beaucoup. Fumait beaucoup. En bref, il était loin, très loin de l’image classique du gendre idéal. Hendrix était en droit de s’inquiéter pour sa seule et unique sœur.
Julian, moins.
Alors elle lui jeta un regard glacial quand il nargua ouvertement Donovan sur cette histoire de « couple » - ça, c’était leur problème, et l’ex-copain-d’il-y-a-dix-ans n’avait strictement rien à foutre dans cette histoire. « Franchement, Julian, te mêle pas de ça. » dit-elle. Sèchement. On atteignait des records de maturité dans ce putain de café aujourd’hui. Dingue. Elle n’aurait pas cru ça de Julian, qui d’ordinaire était le sommet du calme et de la diplomatie – parfois même un peu trop, et elle ne s’était jamais privée de le chambrer sur ça. Et puis elle entendit le bruit distinctif d’un briquet, et elle tourna la tête vers Donovan, en lui faisant les gros yeux : « T’es sérieux ? Putain, éteint moi ça tout de suite ou c’est moi qui le ferai. De préférence avec tes couilles. » Ou tout autre endroit qui fasse bien, bien mal. « Vous allez me faire le plaisir de vous calmer tous les deux. Sérieux. Ca arrive au point où vous me faites chier et où c’est moi qui vous demande de péter un coup. Julian, t’es pas ma mère. Donovan, t’es un tantinet plus que mon plan cul régulier, mais c’est pas une raison pour m’emmerder parce que je file des conseils aux gens. T’es toujours pas autorisé à me pisser dessus pour marquer ton territoire, ok ? » Après cet enchaînement fort fleuri, Jagger avait fort à parier que les personnes restant dans le café aient été privées de toute envie de rester. Beau boulot. Enfin. Elle leva les yeux au ciel. « Et Julian, je sais que ça crève pas les yeux là tout de suite, mais Donovan n’est pas stupide. » Un temps. « Pas plus que moi. » ajouta-t-elle, mettant des mots sur les pensées qu’elle avait bien pu avoir alors que fusaient les premières critiques sur les prétendus « trois neurones ».
La dernière question de Julian lui fit relever la tête, légèrement surprise. Franchement, à sa place, à ce stade, elle serait rentrée se poser chez elle très, très loin de tout contact humain pour éviter de se faire un peu plus emmerder par le destin. Il avait de la réserve, fallait croire. « Non, j’ai besoin de la permission de personne », lança-t-elle un peu sèchement, toujours dans le feu de l’action, avant de s’adoucir un peu. « Je vais rester ici. Ca vaut mieux. Mais je peux te dire un truc : évite de faire ta demande à Lissa en te cassant la gueule dans un café. » Pour un peu, elle aurait rit. Ca serait très drôle et très Julian comme proposition, cela dit.
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MessageSujet: Re: “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.    “ –  Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER. EmptyMer 21 Mai 2014 - 4:24


Donovan † Jagger † Julian
« Un léger quiproquo... »

Let me tell you, it ain't gonna be pretty. There's gonna be blood, there's gonna be pain and you might not even get out of there alive. But well, a man's got to do what he's got to do!


En couple, pas en couple, putain mais pourquoi tout le monde s'obstinait à vouloir leur mettre une foutue étiquette? Étaient-ils obligés de se définir concrètement et de donner un nom à leur relation? Une part de lui aurait peut-être bien aimé que Jagger ne prenne pas autant l'air offusquée à chaque fois que quelqu'un laissait sous-entendre qu'ils étaient ensemble, mais il savait aussi que ce qu'il y avait entre eux était bien trop gros pour que la plupart des gens puisse se le représenter vraiment, ou pour pouvoir être décrit avec ce simple mot: couple. Après tout, ce mot tout con pouvait désigner un couple d'amis, un couple d'amants, un couple d'amoureux, ou un couple de jeunes mariés, un couple de retraités, et même un couple d'animaux. Être en couple, qu'est ce que ça voulait dire vraiment? Parce que pour décrire toute la passion qu'il y avait entre eux, tout l'amour qu'il pouvait ressentir pour elle et toutes les expériences vécues, toutes les choses restées inexprimées, il n'aurait jamais pu les faire tenir en un seul mot, ni en une seule phrase. Être en couple ça ne voulait donc rien dire. Être en couple, ce n'était pas pour eux. Alors tant pis, si elle voulait dire qu'ils étaient sexuellement engagés et se limiter à ça, même si ça le faisait un peu chier quand même parce que pour le coup ça flinguait ce qu'il avait dit juste avant en l'appelant sa "copine". Il était capable de s'en remettre et de passer à autre chose, parce qu'intérieurement, Donovan savait que c'était beaucoup plus et peut-être que Jagger ne voulait pas l'avouer devant Julian, peut-être qu'elle réservait ça seulement pour les rares moments de faiblesses qu'ils avaient pu avoir et auraient encore sûrement, mais elle savait aussi que c'était plus. Et cet enfoiré de Julian, il ne pourrait jamais comprendre. Ni lui, ni personne d'autre. Alors certes, Donovan bouillonna un peu en l'entendant lui répondre que oui, il était en couple et que ça ne semblait pas être son cas. Il aurait bien voulu se remettre à lui cracher des noms d'oiseaux à la figure mais préféra s'abstenir. Pas parce qu'il avait l'intelligence de se taire au bon moment, mais plutôt parce qu'il craignait Jagger et ses regards assassins. S'il s'écoutait, il aurait déjà mis son poing dans la figure du blondinet. À bout de nerfs, et plutôt que de frapper qui que ce soit et de s'attirer encore plus d'ennuis, Donovan avait fini par choisir un autre genre de rébellion. Oui vraiment, parfois il agissait comme un adolescent immature mais pour le coup il était franchement vexé que Jagger traine avec son ex sous son nez. Comme si elle n'avait pas pu se douter qu'il péterait encore son câble en la voyant discuter avec un garçon sur son lieu de travail. Il voyait ça comme une provocation. Déjà irrité à la base, il ne lui en avait pas fallu beaucoup plus pour se retrouver à un rien de déclencher la troisième guerre mondiale. Et oui, il venait vraiment d'allumer une cigarette à l'intérieur du café, because why not? A cette seconde très précise, il en avait tellement rien à foutre. Ce petit côté bad boy qu'il cultivait régulièrement sans non plus trop en abuser (enfin, selon lui), il l'aimait bien. Et aujourd'hui, il prenait un malin plaisir à s'en servir. Il avait lutté toute la journée pour être aimable et tout le blabla qui va avec, mais là Donovan n'avait plus la moindre envie de faire ne serait-ce qu'un seul petit effort. Il avait perdu toute patience. Son geste n'avait pas surpris que les clients, Julian et Jagger semblaient eux aussi déstabilisés. "C'est une putain de cigarette, détend-toi la nouille mon gars." lâcha-t-il sèchement à Julian. Ce dernier s'était contenté d'un "ok" mais ce n'était pas tant ce qu'il disait que son espèce de regard qui criait "Je suis mieux que toi" qui posait problème. C'est finalement Jagger qui pris l'initiative de remettre Donovan à sa place pour de bon. Il tira quand même sur sa cigarette une dernière fois, pure provocation, et hésita un instant à leur cracher la fumée à la figure, à tous les deux. Mais bon, Jagger avait quand même mentionné ses couilles et il avait eu un tantinet peur. On déconne pas avec ce genre de truc, okay? Baragouinant un flot de jurons incompréhensibles, il s'exécuta en plongeant sa cigarette dans la tasse de café d'un client qui n'avait pas encore bougé de sa chaise. Quitte à se barrer du Hometown, autant faire les choses bien. Donovan lui fit un grand sourire. "Au revoir, monsieur!" L'homme, outré, se leva et quitta le café en coup de vent. "Hé! N'oubliez pas de revenir hein?! On sert les meilleurs cafés de la ville, pas comme cette merde de starbucks!" Il disait ça mais il était un client régulier de la chaîne de café. Le temps qu'il se retourne, Julian demandait à Jagger de venir chez lui. CHEZ LUI! Sentant la colère lui monter au nez à nouveau, Donovan serrait les dents. Ce connard venait de le qualifier de "plan cul régulier" et il demandait à Jagger de venir CHEZ LUI! "Mais ta gueule, putain! Ta gueule!" s'emporta-t-il alors que Julian insistait en s'adressant directement à lui pour lui dire d'apprendre à communiquer ou simplement s'acheter un cerveau. "Ça va? Je suis assez clair là où c'est encore trop abstrait? Et ton cul, il communique peut-être? Me fais pas chier connard!" Il était à deux doigts de lui sauter dessus pour lui péter le nez et si possible, lui arracher les yeux. Sans même vraiment s'en rendre compte, il avait fait un pas vers Julian mais malheureusement (ou heureusement pour ce gros con) Jagger était intervenue. Il manqua de ricaner quand elle annonça à Julian qu'il n'était pas sa mère mais presque aussitôt ce fût son tour d'être la cible de la jeune femme et son sourire diabolique disparu de son visage pour laisser place à une moue boudeuse. "Je m'en fiche que tu files des conseils aux gens putain, ce qui me me fait chier c'est que tu le fasses sous mon nez comme ça, surtout avec lui là. Je veux bien faire des efforts mais sérieux c'est à croire que vous l'avez fait exprès." Le regard noir, il observa Julian un quart de seconde, c'était déjà assez pour lui donner la gerbe. Espèce de …. "Je suis jaloux, j'y peux rien okay? Alors s'il te plait la prochaine fois, tu me fais le plaisir d'emmener tes ex autre part que dessous mon nez. Tu sais comment je suis putain. Tu le sais." Il était un peu rancunier pour le coup. Lui, il n'aurait jamais demandé à Naya (par exemple) de venir avec lui au Penthouse un soir où Jagger travaillait (ou n'importe quel autre soir d'ailleurs). Même si c'était simplement par amitié."La prochaine fois, faudra directement aller chez lui hein, puisque ça a l'air de lui tenir à coeur." Pas un instant il n'avait eu envie de regarder Julian. Donovan savait que la situation était encore ultra sensible et qu'un seul regard de travers pouvait déclencher chez lui une colère noire. Il tenta de s'adoucir quand Jagger prit sa défense face à Julian. Non, il n'était pas stupide et elle ne l'était pas non plus. Alors, ce gros crétin pouvait aller voir ailleurs avec ses jugements à deux balles.

Il grommela à nouveau entre ses dents alors que l'autre homme insistait pour aller chez lui avec Jagger. Putain que c'était dur de ne pas dire un mot. Elle n'avait pas besoin de sa permission pour quoi que ce soit, certes, mais si elle lui faisait l'affront d'aller chez Julian… Grrrrr. Elle allait avoir du boulot pour se faire pardonner. Petit merdeux qu'il était, il savait bien parler à Jagger. Elle qui adorait prouver à tout le monde qu'elle était toujours aussi libre et indépendante qu'avant. Donovan avait beau avoir confiance en elle, une part de lui craignait vraiment de la voir franchir le pas de la porte avec le blond. Soulagé de l'entendre finalement dire qu'elle allait rester ici, il resta silencieux quelques longues secondes qui lui semblèrent être des minutes. "C'est bon, on peut bouger?" Donovan n'avait rien d'aimable. Il était juste épuisé et d'une humeur de chien. "C'est pas que je me fais chier mais puisque je n'ai pu casser la gueule de personne, je suis légèrement frustré." Il constata d'ailleurs qu'il n'y avait plus un seul client dans le Hometown. "C'est triste, t'as pas eu le conseil que tu voulais du coup. Alors quoi? Vous allez remettre ça à un autre jour peut-être?" Il avait à nouveau cet air très faux qu'il avait déjà pris tout à l'heure. Il se foutait vraiment de la gueule de Julian. Comme s'il en avait réellement quelque chose à foutre du conseil ou de ce mec. "Allez, faites ce que vous voulez, je m'en balek. J'ai besoin d'un café!" annonça-t-il en retournant vers le comptoir non sans bousculer Julian avec un bon coup d'épaule au passage. Au fond, il avait besoin de beaucoup plus qu'un café. Donovan s'était rarement senti aussi mal, mais hors de question de dire quoi que ce soit devant l'autre abruti qu'il ne pouvait déjà plus voir en peinture. Il avait juste envie de rentrer dormir. Et surtout, surtout, il avait envie d'être seul, ou du moins, c'est ce qu'il essayait encore de se persuader.


Dernière édition par Donovan R. Halvey le Mar 27 Mai 2014 - 23:53, édité 1 fois
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Julian Mcneal
Julian Mcneal
GOOD COP


› MESSAGES : 517
› EMMENAGEMENT LE : 09/03/2013
› AGE : 37
› STATUT CIVIL : EN COUPLE AVEC SASKIA ;
› QUARTIER : CHEZ SA GRANDE SOEUR KATE, A LOS ANGELES ;
› PROFESSION/ETUDE : ANCIEN RÉDACTEUR POUR LE HUNTINGTON BEACH DAILY. IL ECRIT SON PREMIER ROMAN "SOUS LES PLUMES OBSCURES" ;
› HB AWARDS : (2013) PERSONNAGE LE PLUS COINCÉ (2015) PERSONNAGE LE PLUS COINCÉ ; HOMME PARFAIT (2016) PERSONNAGE LE PLUS SENSIBLE ; DUO LE PLUS IMPROBABLE AVEC NAYA ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : HAYDEN CHRISTENSEN ;
› COPYRIGHT : ELOW' ;

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MessageSujet: Re: “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.    “ –  Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER. EmptySam 24 Mai 2014 - 20:53




Un Leger Quiproquo
Donogger vs Jugger

Qu'est-ce qu'il foutait là ? C'était à se demander s'il avait pas fait une erreur, une grosse erreur en venant. C'était innocent, complètement innocent à la base. Tout ce qu'il aurait voulu, c'était un café et un avis sur trois bagues de fiançailles. Il aurait passé 10 à 15 minutes ensemble, tout au plus, pour ne pas qu'il perd du temps. Mais non. Il fallait que tout ça se change en un gros n'importe quoi. Si seulement les choses pouvaient plus simple, mais il fallait croire que depuis son accident, rien ne l'était. C'était comme si tout se retourner vers lui, comme si quelque part il méritait que chaque chose parte en cacahuète. Ce n'était pas très bon pour son moral. Mais avait-il réellement son mot à dire ? Mais le plus étonnant là-dedans, c'était la façon dont lui-même répondait. Cette froideur, cette colère. Ce n'était pas Julian. Il était le dernier à s'énerver et le premier à rire de ce genre de situation. Quelque chose ne lui plaisait pas la dedans et il n'arrivait pas à savoir quoi. La façon dont Donovan lui avait sauté dessus, il ne s'y était pas attendu. Qui aurait cru que Jagger avait quelqu'un. Ou quelque chose. Le mec était d'un possessif, c'était impressionnant. C'était sans doute de lui, qu'elle lui avait parlé. Jusqu'ici, il avait complètement ignoré les remarques d'Hendrix, se disant que ce fameux type ne pouvait pas être si con. Il aurait peut-être dû suivre son meilleur ami, mais Julian avait tendance à suivre son instinct. A vouloir avoir ses propre opinion. C'était un journaliste de base, alors il ne pouvait s'empêcher de faire les choses par lui-même. Et il avait un grand coeur, un trop grand coeur fragile. Il n'avait pas encore totalement pardonner à Jagger pour la façon dont elle l'avait traité, mais il avait été d'accord pour repartir à zéro, devenir ami avec cette fille qui prétendait être une nouvelle personne. Et il voulait y croire. Elle lui avait dit ce jour-là, qu'un de ses ex était en ville. Un mec qu'elle avait largué en route à la suite de la mort des parents. Mais oui. Maintenant, il se souvenait. Donovan Halvey.

Julian croisa le regard de Jagger, sans rien dire. Il n'avait pas à se mêler de ça, il était d'accord. Alors il lâcha un bref, mais néanmoins sincère « Désolé » sans poser de question. Julian avait l'impression de revivre des drames à la con, comme aux lycées. Sauf qu'ils étaient trop âgé pour ce genre de choses et plus tout ceci avançait, plus il avait envie de péter un plomb et dieu sait que ce n'était pas son genre. Il n'avait pas besoin de répondre à Donovan, non, ça suffit. Il voulait perdre son job, fumer devant tout le monde et paraitre pour le crétin de base, qu'il se fasse plaisir. Ce n'était pas son problème. D'ailleurs, ça ne plaisait pas non-plus à Jagger, qui lança une bonne remarque. Quelque part, Julian voyait les similitudes entre Jagger et Donovan. Des choses qui devaient surement les lier l'un à l'autre. Et Donovan n'avait pas compris que s'énerver n'allait pas l'aider. Ce qui, en fin de compte, ne fit qu'énerver Jagger qui n'en pouvait déjà plus de cette situation. Donovan avait même fait un pas vers lui et Julian s'était surpris à ne pas bouger d'un cil. Il n'avait pas peur de Donovan. Avec ses insultes et sa façon de s'énerver, il n'avait pas peur d'un gars qui pouvait le mettre à terre et lui péter le nez. C'était pas un homme ça.

Il prenait sur lui comme jamais. D'un coup, parce que ce que Donovan disait, ça ne se faisait pas. D'une part, qu'il dise être jaloux, Julian le comprenais. Qu'il soit extrême dans ce qu'il fait, ça reste qui il est. Mais qu'il aille jusqu'à le traiter de cette façon, là c'était trop. Et Julian se forçait à se taire. Pour Jagger. Mais pourquoi devait-dit faire ça pour elle alors que son « copain » était en train de l'insulter de tous les noms. Mieux, il disait que Julian était infidèle à Lissa et qu'il voulait se sauter Jagger ! Bon sang ! Il était en train de se convaincre de se taire, parce que c'est tout ce qu'il pouvait faire. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Il comprenait Jagger et acceptait sans broncher à ses remarques, parce qu'elle n'avait pas tort. D'ailleurs, la façon dont elle défendait Donovan, quelque part, ça lui faisait de la peine pour elle. Il ne savait pas pourquoi. Il voulait s'excuser de traiter Donovan de stupide, mais plus rien ne sortait de sa bouche. Il avait l'impression qu'il n'arriverait pas à trouver le moindre mot sans que ça ne parte en vrille. Et il ne voulait pas que les choses partent en vrille. Et il fit l'erreur de vouloir fuir la situation. De vouloir aller chez lui. D'aller quelque part où on ne risquait pas de l'insulter parce qu'il était tombé comme un con. Et elle voulait rester. Ça ne le surprenait pas trop. Voire pas du tout en fait. Mais quelque chose le dérangeait. Julian allait répondre, dire au revoir et s'en allait en évitant que les choses en pire, mais ce n'était pas sans compter sur Donovan. Ils voulaient bouger, partir parce qu'il n'était pas très content : il n'avait frappé personne. Et Jagger s'étonnait qu'il le traite de crétin ?

Et ce fut le déclic pour Julian.

Donovan se fichait de lui. Il se foutait de sa gueule royalement sans se dire une seule seconde que le lien entre Julian et Jagger étaient déjà fragile. Et il brisait tout ça. Rapidement. Le pire, c'était qu'il partait en balançant que lui et Jagger pouvait faire ce qu'ils voulaient ? Vraiment ? Et il bouscula Julian qui ne bougeait pas d'un cil. Non. Rien. Il contenait toute sa colère en lui. Et son regard se posa sur Jagger. Il savait maintenant, ce qui l'énervait le plus dans cette histoire. C'était ce sentiment qui l'avait travaillé pratiquement toute sa vie depuis la fin du lycée : le sentiment de n'être rien pour Jagger et là, c'était comme multiplier ce sentiment par cent. Il avait fait un effort. Il était venu pour essayer d'améliorer ce truc entre eux. Redevenir son ami. Mais c'était foutu. Ce n'était pas possible ! Qu'elle fasse sa vie et lui la sienne. Il ne l'avait sans doute jamais regardé comme ça. Jamais. Même pas le jour il l'avait revue devant le camion à pizza. Ça n'avait rien à voir. Et il avait atteint un stade où il n'avait envie de rien ressentir, rien du tout. Il ne voulait pas être en colère et surtout, il ne voulait rien savoir de Jagger ou de ce mec.

« - Je suis désolé de l'avoir traité de crétin, car en fin de compte, le crétin c'est moi. » Et il ne mâchait pas ses mots. Il avait tort de croire qu'il pouvait compter sur elle, d'une façon ou d'une autre. « - Oublies. Tu devrais le rejoindre. » Quelque part, il savait aussi que ce n'était pas sa faute et que si Donovan n'avait pas réagi comme ça, les choses se seraient un peu mieux passer. Peu importe. Il quitta les lieux sans pour autant s'être calmé. Qui était-il pour Jagger après tout rien ? Rien. Il n'avait jamais rien été et il ne serait jamais rien. Elle resterait la soeur d'Hendrix, la soeur jumelle drôle, mais maintenant au moins, il savait que c'était tout.
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MessageSujet: Re: “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.    “ –  Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER. EmptyDim 29 Juin 2014 - 19:04


" - Un léger quiproquo." (DONOGGER VS JUGGER)


Jagger était partie pendant neuf ans, et le monde avait continué à avancer sans elle. C’était comme une connerie de faille spatio-temporelle, ou un truc franchement bizarre comme ça – elle s’était trouvée d’un côté, sur la route, partout et nulle part à la fois, à rester l’espèce d’ado de dix-huit ans qui était un jour montée dans un van pour vivre un peu plus fort, et Huntington Beach était restée de l’autre. Le temps, pour elle, s’était arrêté. A Huntington Beach, la vie avait suivi son petit bout de chemin. La situation était particulièrement visible à cet instant. Elle était toujours la même, indépendante, farouche, et Julian avait grandi – il était prêt à s’engager, il avait encore, si possible, gagné en sagesse. Plus que ça encore – celui qu’elle avait ramené, presque sans le vouloir, de ce voyage, s’affichait également comme un être à part que ceux de sa vie d’avant ne pourraient jamais tout à fait comprendre. Il y avait Huntington Beach et le reste du monde. Un point c’est tout. Quelque part, c’était terriblement triste. Comme si elle ne se sentait plus tout à fait chez elle dans la ville qui l’avait vue grandir. Comme si, en voulant découvrir le monde, elle avait perdu tout foyer.
Mais c’était… comme s’il y avait des choses que les gens, ici, à commencer par Hendrix et Julian, ne comprenaient pas. Ils s’arrêtaient à la surface. A ce dont Donovan avait l’air. Et honnêtement, ce dont il avait l’air n’était pas forcément à son avantage. Il dégageait, tout entier, quelque chose d’un homme immature qui n’aurait pas été fichu de grandir. Un gamin de trente ans qui racontait de la merde, faisait de la merde, souriait comme un con pour prouver au monde qu’en prime il était fier de lui, le tout avec un accent franchement douteux. Alors qu’ils s’étaient trouvés. Ils s’étaient rencontrés par hasard, alors qu’ils étaient tous les deux furieusement fous et stupides, avaient vécu le pire, et s’étaient révélés l’un à l’autre des parts d’eux-mêmes que beaucoup ignoraient. Ils avaient cette relation indéfinissable, une espèce de co-dépendance niée farouchement, une faculté de regarder dans les yeux de l’autre et d’y lire toute la profondeur de la douleur sous les rires. Alors oui, en apparence, ils étaient comme deux ados qui refusaient fermement d’entrer dans tout cadre de la société. Alors oui, il n’avait absolument rien du gendre idéal. Mais probablement que l’entourage de Donovan réagirait de la même façon en voyant Jagger pour la toute première fois. Parce qu’en les observant, il était impossible de savoir qu’ils s’apportaient un certain équilibre.
Toutes ces choses, elle était incapable de les dire.
Mais elle savait que Donovan les ressentait tout autant qu’elle.
Toujours était-il… qu’elle ne se sentait plus à sa place. Elle regardait Julian et il y avait une douleur cruelle à voir combien il semblait impossible qu’un quelconque lien positif s’établisse entre Donovan et lui. Elle entendait Donovan, et elle avait l’impression atroce qu’il ne changerait pas non plus d’avis à son propos. Et elle était là, entre les deux, et c’étaient son passé et son présent qui se battaient – et c’était d’autant plus atroce qu’elle savait que Hendrix se plaçait de la même façon que son meilleur ami. Il y avait des instants comme celui-ci où elle se demandait s’il ne serait pas mieux de… partir. A nouveau. Comme si passer trop de temps à Huntington Beach suffisait pour que Huntington Beach la rejette. Tout à coup, elle n’avait plus envie de rire. Ou même de crier. Elle secoua juste la tête quand Donovan balança sa clope dans la tasse d’un type qui n’avait rien demandé, croisa les bras sur sa poitrine. Détourna les yeux, quand il lui balança ses reproches. « Arrête putain. Arrête, Donovan. ». C’était sa réaction typique, quand les choses allaient trop vite pour elle et qu’elle perdait le courage de s’accrocher. Demander que tout s’arrête – juste un minuscule temps mort, histoire d’avoir la paix. Bien sûr qu’elle savait qu’il était jaloux. Et bien sûr que non elle n’avait pas cherché à le provoquer. Putain, elle était bien la première que ça faisait profondément chier quand Donovan commençait à péter son plomb. Parce qu’elle n’aimait pas qu’on la traite comme une propriété.
Elle était fatiguée. En colère. Triste, aussi. Parce qu’une fois encore, Donovan venait de se montrer ouvertement sarcastique envers Julian, sans avoir l’air de tout à fait comprendre qu’une partie d’elle tenait encore à lui. La partie qui se souvenait des rires partagés, d’une adolescence à Huntington Beach, du grand soleil et de la belle insouciance. Bien sur que non, elle ne retomberait jamais amoureuse de Julian – est-ce qu’elle l’avait déjà été ? Quand elle regardait dans son passé, il lui semblait plus un exceptionnel ami avec qui elle aurait eu une relation qui ne ressemblait pas vraiment à de l’amitié. Mais elle avait tenu à lui. Tout comme elle avait tenu à ces visages qui avaient peuplé ses jeunes années. Ils étaient tous restés précieux – et objets d’une culpabilité mordante pendant son voyage. C’était compliqué. Beaucoup trop compliqué. Elle ferma les yeux une seconde. « Tu vas trop loin Donovan. Ok ? Tu m’emmerdes. Il n’y a rien entre Julian et moi. Et toi, là, t’es en train de faire le con. Tu pourrais penser une putain de seconde que… j’aimerais bien à nouveau me sentir chez moi ici. Ok ? Juste une seconde. » Elle rouvrit les yeux, et on y lisait une espèce d’épuisement total. Elle avait envie d’avoir l’impression que rien n’avait changé. Même si ses parents étaient morts, et quelque chose indubitablement brisé par neuf longues années d’absence.
Et puis il s’éloigna un peu. Prendre un café. Elle posa ses yeux sur Julian. Et il avait le même genre d’expression qu’elle sur son visage, une espèce de fatigue profonde. « Julian… » dit-elle doucement quand il se traita lui-même de crétin. Non, il n’était pas un crétin. Elle essaya de sourire. « T’es surement le type le plus intelligent que je connaisse, va. Je suis désolée que les choses se soient passées comme ça aujourd’hui. » Un silence. L’esquisse de sourire disparut. « Et je suis désolée que les choses se soient passées comme ça il y a neuf ans. », finit-elle par ajouter. Il était parti. Et elle, elle se sentait un peu vide après tant de violence. Elle se tenait au milieu du Hometown et elle commençait à se demander sérieusement ce que ce fichu bar avait après elle. Ses yeux se posèrent à nouveau sur Donovan, sur son grand corps, de dos, alors qu’il se préparait un café.
Elle repensait à la nuit, celle où la lettre était tombée, celle où ils avaient parlé pour la toute première fois de l’enfant qu’ils auraient pu avoir ensemble. Elle repensait surtout à cet instant précis où elle avait compris, et où elle n’avait plus été capable de respirer. Elle avait alors eu ce réflexe primaire de tenter de s’enfuir – de bondir vers la porte pour quitter cette maison, cette ville, ne plus jamais y revenir. Elle avait cru se noyer. Et alors qu’elle pensait honnêtement en mourir, alors que la douleur était au point fort, il l’avait rattrapée et l’avait serrée tout contre lui pour lui dire qu’il l’aimait. Et elle avait respiré.
Est-ce que c’était vraiment trop demander, qu’il se montre enfin sous ce jour à ceux qui l’avaient vue grandir ?
 
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MessageSujet: Re: “ – Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER.    “ –  Un léger quiproquo. ” ▲ DONOGGERVSJUGGER. EmptyJeu 3 Juil 2014 - 4:47


Donovan † Jagger † Julian
« Un léger quiproquo... »

Let me tell you, it ain't gonna be pretty. There's gonna be blood, there's gonna be pain and you might not even get out of there alive. But well, a man's got to do what he's got to do!


Tout le monde né bien quelque part, mais personne n'a le même attachement à sa ville natale. Il y en a qui y ont vécu toute leur vie, d'autres qui n'ont cessé de déménager, il y a ceux qui enchainent les allers/retours et puis il y a ceux qui, comme Donovan, cherchent à tout prix à fuir l'endroit qui les a vu naitre. Il avait longtemps entretenu une relation d'amour/haine avec Chicago. Quand il était gosse et qu'il voyait toutes ces lumières éclairer la ville, il avait l'impression d'être dans un lieu magique. En grandissant, il s'était rendu compte que c'était loin d'être le coin le plus agréable du pays, mais la ville lui collait à la peau et il n'avait jamais vraiment cru pouvoir s'en défaire un jour. Et puis finalement, à l'âge adulte, il était parvenu à passer le capte de la rupture. Celle-ci avait été forcée, c'était un trop plein de tout, une envie terrible de hurler et de hurler qu'il détestait Chicago surtout. Son chez lui, cet endroit dans lequel il aurait dû se sentir le plus en sécurité, lui avait tout prit. En partant, il n'avait rien éprouvé d'autre que du dégoût et de la haine. Il détestait Chi-town de tout son coeur. Il détestait cette ville, parce qu'elle était témoin de bien trop de malheurs dans sa vie et qu'à force il avait fini par la blâmer elle-aussi. Alors, ce sentiment que Julian et Jagger pouvaient ressentir pour Huntington -même si oui, Jagger n'y était pas née, merci bien, il était déjà au courant- était parfaitement inconnu pour Donovan. Sa ville, il ne savait même plus comment l'aimer, il ne savait plus s'il l'avait aimé un jour. En tous cas, il aurait donné cher pour ne jamais avoir à y retourner. Remettre un pied là bas c'était comme avoir été séquestré pendant des années, réussir à s'échapper mais être capturé à nouveau sur le chemin de la fuite. Bientôt, Donovan allait retourner à Chicago et il avait tellement peur de voir le piège se refermer sur lui à nouveau. Ce que Jagger ne comprenait pas et ce que Julian ne comprendrait sans doute pas non plus, s'il savait, c'est que Chicago était toxique. Littéralement toxique. Les dernières semaines qu'il avait passé là-bas, Donovan avait cru mourir tant il se sentait oppressé, asphyxié même. C'était comme une paire de mains attachées à son coup, et ça l'étouffait un peu plus à chaque seconde écoulée. Il n'avait pas envie de revivre ça, il n'avait pas envie de connaitre cette sensation à nouveau. Ça lui avait pris du temps pour commencer à se relever de ces deux dernières années, ses blessures avaient fini par guérir légèrement et à se refermer peu à peu, et il n'avait pas envie de les voir s'ouvrir à nouveau. Donovan n'avait pas envie de souffrir, parce qu'il avait déjà eu son lot et qu'il était sincèrement fatigué de se battre, fatigué d'avoir mal et de se prendre tout un tas de merdes à la figure, sans cesse. Quand est-ce qu'il aurait le droit à son répit? Quand est-ce qu'il aurait le droit d'être heureux sans avoir peur que quiconque ou quoique ce soit ne vienne foutre la merde? Il avait envie de respirer, putain. Juste de respirer. Sans crainte de manquer d'air, sans crainte d'avoir mal. Mais apparemment, c'était trop demander. Oui, il était con. Oui, il se comportait comme le parfait crétin. Oui, il aurait bien mérité une bonne baffe, là, tout de suite. Mais même si ça ne se voyait pas à l'instant précis, Donovan était tellement plus que cet espèce d'abruti impulsif et jaloux. Il avait la mauvaise habitude de facilement perdre le contrôle et encore plus lorsqu'il avait la pression. Le vase était plein, vraiment plein et il sentait qu'une seule petite goutte supplémentaire suffirait à le faire déborder. Ou peut-être, que c'était Julian, cette goutte, justement. Ouais, il venait de péter son câble et il ne s'arrêtait pas. Il était comme ça, quand il avait commencé un truc il forçait toujours jusqu'au bout quitte à en faire trop, quitte à tout détruire sur son passage. Au fond, détruire c'était encore ce qu'il faisait de mieux, pas vrai? Insulter les clients, les foutre dehors, menacer l'ex de Jagger, ça n'était rien à côté de ce qu'il aurait pu faire, ce qu'il aurait voulu faire. Il regardait le café presque vide en dehors d'eux trois, et il s'imaginait retourner toutes les tables, toutes les chaises et casser la vaisselle et les vitres et les bouteilles et tout le reste. Il avait envie de tout envoyer valser, de tout casser. Sans doute que même ça, ça ne le soulagerait pas. La clé de la libération se trouvait très exactement là où il se sentait le plus prisonnier et c'était sa plus grande injustice à l'heure actuelle.

Les mots s'échappaient de sa bouche, il était tellement fatigué, et tellement énervé aussi. Il ne se rendait même pas complètement compte des choses qu'il disait, mais il les disait quand même en pensant naïvement que ça l'aiderait à aller mieux. En réalité, plus il parlait et plus il se sentait mal. La voix de Jagger s'éleva. Elle lui disait d'arrêter et il aurait bien voulu lui répondre qu'il essayait, que lui aussi voulait que ça s'arrête, mais il ferma sa gueule, tout simplement, parce qu'il en avait déjà trop dit et parce qu'il ne savait plus quoi rajouter sans s'enfoncer d'avantage. Il n'arrivait pas à s'arrêter complètement, pas tout seul, parce qu'il était toujours dans l'excès, putain, et ce n'était pas une nouveauté. Il était comme ça depuis des années et des années. Il ne voulait plus rien dire, mais c'était plus fort que lui. À cet instant, il détestait Julian. Il n'arrivait pas à saisir complètement ce qu'il représentait pour Jagger, mais il n'était pas con au point de ne pas voir qu'il comptait un peu au moins, et il lui en voulait pour ça. Parce que lui, à bien y regarder, il avait l'impression de n'avoir personne à qui se raccrocher en dehors d'elle. Il n'avait pas vu ses amis du lycée depuis tellement de temps qu'il ne se souvenait même plus vraiment de leurs prénoms, hormis peut-être deux ou trois, et son meilleur ami de l'époque aussi, parce qu'ils avaient pratiquement habité l'un avec l'autre, mais ces gens-là ne faisaient même plus partie de sa vie désormais. Même s'ils étaient encore en vie, il les avait perdu au fil du temps. C'était comme ça que ça fonctionnait non? Après le lycée, tout le monde part de son côté pour faire sa vie, bon voyage, advienne que pourra, tout ça, tout ça. Visiblement, ce n'était pas vrai pour Jagger et Hendrix qui fréquentaient toujours leurs amis du lycée, dont Julian. Et s'il leur en voulait à ce point, c'était surtout parce qu'il les enviait. À cet instant, il avait l'impression que Jagger s'était rangée du côté de Julian, parce que de toute façon elle le connaissait depuis plus longtemps et ils partageaient forcément plus de souvenirs, mais aussi parce qu'il était le meilleur ami de son frère jumeau et ce depuis de nombreuses années, c'était comme faire partie d'une seule et même famille. Et lui? Il se sentait seul. Atrocement seul.

Ce qui l'énervait aussi, c'était que Jagger n'avait pas l'air de le comprendre. En tous cas, elle n'en donnait pas l'impression. D'habitude, ils communiquaient plutôt bien ces deux-là, même sans se parler, il suffisait souvent d'un regard. Mais là, il se sentait incompris et lui-même ne la comprenait pas complètement. Donovan détestait cette sensation. Ça ne faisait qu'attiser sa colère qui plus est. Et puis elle pris la parole à nouveau et cette fois, il la regarda avec un regard noir. Parce qu'il n'arrivait plus à faire autre chose. Sous le coup, il ouvrit la bouche pour lui dire "Je croyais que c'était moi ton chez toi." mais à la dernière seconde il préféra serrer les dents et ne rien dire. Au fond de lui, il savait que ça aurait été une bêtise. Que ça aussi, ça aurait été "aller trop loin". Il ne le pensait même pas. Pour une fois, il prenait une décision plutôt sage. Et puis les paroles de Jagger eurent le temps de faire le tour, de s'imprégner et en plus de la colère, il commença à se sentir coupable. Parce qu'il était envieux d'un truc qu'elle-même n'était pas très sûre d'avoir, un chez elle. Mais au moins, il l'avait et elle l'avait aussi. Y penser le calma un tout petit peu. Tant pis si elle était son seul point d'encrage, au moins il en avait un. Il y avait sans doute des gens bien plus malheureux que lui, ailleurs, sans personne sur qui compter. Des gens sans une Jagger dans leur vie. Il était con, oui, mais il y avait des choses qu'il n'oublierait jamais. Elle l'avait sauvé. C'était complètement débile à dire, dans le genre cul-cul on faisait difficilement mieux, mais c'était la vérité. Jagger Dickens avait été la lumière au bout de son tunnel. Il avait beau être fâché, vexé et ivre de jalousie, il l'aimait plus que tout et elle venait de dire quelque chose qui l'avait fait se sentir profondément stupide. Si c'était ce qu'elle voulait, se sentir chez elle à Huntington Beach, c'était aussi ce qu'il voulait, pour elle.

Ça l'avait fait redescendre, un peu, mais pas assez pour ne pas réagir encore stupidement en déclarant qu'il allait se faire un café et qu'ils n'avaient qu'à faire ce qu'ils voulaient, bousculant Julian au passage. C'était immature, parfaitement immature, mais c'était aussi l'un des mauvais côtés de Donovan. Du moins, ça pouvait parfois être attendrissant, mais d'autre fois comme aujourd'hui, c'était insupportable. Il pouvait encore entendre Julian et Jagger poursuivre une discussion, mais il ne parvenait pas à en écouter les détails. Il s'en fichait. Vraiment. Il avait envie de s'allonger, ici, sur le sol, et de fermer les yeux pour dormir en attendant qu'éventuellement, les choses aillent mieux. Donovan se concentra sur son café qu'il était sur le point de se servir. Un premier bruit de porte résonna dans l'établissement et il comprit que Julian était parti. Ça le laissait seul avec Jagger. Incapable de se tourner pour lui faire face et voir la déception dans ses yeux ou un quelconque sentiment de colère à son égard, il attrapa une tasse et versa le liquide noir dedans. Il en but une gorgée avant de reposer la tasse devant lui. Ses doigts s'agrippèrent alors au comptoir, le silence pesait lourd sur ses épaules. Il n'y avait pas eu de deuxième bruit de porte, elle n'était pas partie. Il sentait son regard sur lui, mais toujours agrippé au comptoir, il refusait de se tourner. C'est qu'il était aussi têtu quand il voulait. Mais pas toujours, non plus… "Je suis désolé." lâcha-t-il pour briser le silence. "Encore…". Il en avait marre d'être désolé, marre de devoir présenter des excuses parce qu'il faisait toujours tout de travers. Ce n'était pas juste des paroles en l'air pourtant, il regrettait sincèrement la tournure qu'avait prise cette journée, mais ça ne l'avait pas empêcher de mal agir sans penser aux conséquences d'abord. Il se foutait bien d'avoir ennuyé Julian, mais il ne se foutait pas le moins du monde de ce que ça avait fait à Jagger. Il avait merdé et il espérait juste qu'elle ne lui en voudrait pas trop et qu'elle comprendrait qu'il avait terriblement besoin d'elle. Même si ça n'excusait pas tout, elle était au courant qu'il n'allait pas bien ces derniers jours, et même si elle non plus n'avait pas été au top de sa forme, même si c'était peut-être égoïste, il voulait qu'elle comprenne. De son côté, il entendait toujours les mots se répéter dans sa tête. "J’aimerais bien à nouveau me sentir chez moi ici. Ok ? Juste une seconde. " Il n'avait pas pensé, mais il comprenait, alors okay. Okay, elle pouvait se sentir chez elle ici. Une seconde et tout le temps qu'elle voudrait.

THE END
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