Je me retrouvais allongé sur mon lit. Je regardais cette bande dessiné que j’avais été acheté avec mon frère dans la journée. J’étais concentré, ma mère comme toujours m’avait reproché mon manque d’implication avec mon père. Elle m’avait demandé si je lui en voulais ? Sans doute. Je n’en savais rien du haut de mes dix ans. Il n’était pas un père, pour moi. Je ne voyais pas mes amis craindre leur père, non, il passait du temps avec ! Maman nous contait sans cesse qu’il n’avait pas toujours été ainsi. Mais, même si c’était vrai, je ne voulais pas y croire ! Lui gentil, doux et présent ? Pour le moment sa bouteille de bière était parfaite pour sa compagnie et ses mots qui ricochaient sur ma mère violemment, me donnait envie d’hurler ! Mais, la fois que j’avais tenté de le faire, je m’étais pris une droite en pleine face, puis j’avais fini par faire frapper mon frère ! Sa tête était tellement semblable à la mienne. Lui, il avait toujours été différent de moi. Très timide et effacé, alors des coups, jamais il n’aurait dû en recevoir. La porte de la chambre s’ouvrit violemment. Puis la voix de mon père. « Tu vas bouger petit merdeux ! » Je n’avais même pas eu le temps de réagir à ce grincement de porte qu’avait produit l’ouverture de la porte. Je me relevais rapidement en voyant mon frère habillé en tenu pour aller à la messe. On n’était pas Dimanche, alors c’était quoi ce délire ? Je me relevais et prenais les vêtements que mon frère, Emrys, me posa sur le coin du lit. Mon père nous enferma comme toujours avec douceur dans notre chambre. Qui était logiquement faite pour une personne vu le petit endroit, mais mon père avait décidé qu’il était temps pour lui de faire dormir ma mère dans une chambre à part. C’était entre eux, mais avec mon frère on se retrouvait avec un lit et un matelas au sol, on tournait chaque soir de lit. Quand l’un dormait sur le matelas posé grossièrement au sol, la nuit prochaine il prenait l’autre lit. J’enfilais mon vêtement de pingouin comme le disait mon oncle, le frère de ma mère, ce dernier ne venait jamais quand notre père était présent à la maison, car ça finissait toujours mal. J’avais du mal à nouer ma cravate et mon frère venait vers moi me le faire. Je souriais, alors que je me posais un tas de question. On allait où ? Ma mère venait nous chercher dans la chambre. « On y va les garçons, ne faîtes pas de bêtises pour ne pas embêter votre père. » Je fronçais les sourcils et quand mon père passa devant cette porte mon regard ne décrocha pas de lui, alors que mon frère baissa la tête en prenant ma main dans la sienne pour la serrer fortement. Deux opposés avec le même visage. J’étais toujours là pour le protéger ! J’avais déjà essayé de prendre une correction à sa place, mais je n’avais pas les mêmes réactions que lui. Il avait pour habitude de se recroqueviller en laissant les points de mon père l’atteindre, alors que je ne supportais pas ça, je faisais tout pour me défendre à en rendre les coups. Mais, mes coups n’étaient pas aussi forts que ceux de mon père. Une force de souris. Voilà, ce que j’avais ! Mais j’essayais.
On était en voiture depuis quelques minutes maintenant et je distinguais les cloches de l’église de Akron résonnait dans l’immensité de cette chère ville qui était la mienne. Notre voiture avait pris comme guide ces fameuses cloches qui sonnaient. Je sentais les choses devenir compliqué. Des questions, j’en avais un tas en tête mais je n’arrivais pas à me mettre d’accord sur une réponse pour chacune d’elle. Puis mon regard m’occupa l’esprit, ce dernier scruté le ciel à l’aide du velux de notre voiture. Un petit sourire naquit sur mon visage. Combien de fois je pouvais être là à contempler le ciel qu’il soit nuageux, dégagé ou étoilé … trop de temps au goût de mon frère. Il faut dire que j’aimais rêver, m’imaginer être Peter Pan et pouvoir m’envoler loin de mes parents. Mon père se gara avec brutalité sur une place de parking. Je quittais l’habitacle de la voiture comme demandé avec un ton sec par mon père. Je sortais et regardais cette foule rassemblait devant l’église. Le pasteur était là. Je regardais chacun des visages présents dans l’assemblée. Je secouais la tête quand je reconnu les têtes de mes proches, une famille qui ne daignait plus venir chez nous ! La faute à mon père. Pour moi, c’était toujours sa faute ! Je voyais mon grand-père que quand il n’était pas là, pourtant c’était le père de mon père, mais non. Ma mère nous demanda de la suivre, nous n’avions apparemment pas l’obligation de dire bonjour, de saluer toutes ses personnes nous fixant comme la famille du monstre. Je ne me souviens pas très bien de tous les détails, mais, je savais que les cris étaient puissants comme les disputes quand mon père était dans le coin. Les reproches fusaient de toutes parts. On rentrait dans ce lieu de culte, Emrys et moi tenions la main de notre mère qui suivait de prêt notre père. Au loin une boite. Un cercueil ? J’en avais déjà vu, mais celui-là était beau. J’avais vécu un enterrement celui de la sœur de mon père et de sa famille. Elle avait une fille et un mari, mais un accident était arrivé. Mon père conduisait et cela avait provoqué un tas de drame divisant toutes cette belle tribu. « Je suis désolé mon fils. » Murmura l’homme d’église à mon père, je fronçais les sourcils, alors que je voyais au loin mon frère s’approcher de ce cercueil. Personne ne l’avait vu, jusqu’à ce qu’il se mette à marche vers nous. « Pourquoi papi est endormi là ? Maman ? » Il était comme paniqué. Je ne sentais plus l’air passer dans mes poumons, je n’arrivais pas à bouger, alors que mes yeux laissaient couler des perles d’eau le long de mes joues. Puis, mon père furieux frappa mon frère devant tout le monde. Le prête resta choqué alors que notre oncle, le frère de mon père le frappa en plein visage.
On était rentré. Ma mère n’avait rien dit, elle avait pris la défense de mon père. Encore. Une fois chez moi. Je vu celle qui me donna le sourire malgré toute cette journée tuante assise sur son porche. Je laissais passer mon frère dans la maison avec mes parents. Qui remarquerait ma disparition ? Personne. J’allais vers elle et je me sentais tout honteux repensant à mes larmes alors que mes yeux me brûlaient encore. Sans un mot, mon regard se glissa simplement dans le sien, alors que ses bras s’enfermèrent sur moi. Robyn. Ma Robyn. J’avais l’impression d’être Batman avec elle, d’être un super héros et j’adorais cette sensation. Ses lèvres sur ma joue. Je finissais par livrer ma peine à mon amie, ma meilleure amie plutôt. Une simple amie qui allait devenir plus importante au fil du temps, mais pour le moment, les filles c’était dégoutant, sauf ma Robyn qui était comme nous les garçons.
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Je me tenais debout, mon regard se déposait sur mon frère qui pleurait comme si la personne qu’il venait de perdre était si importante à sa vie. Qu’allait-il lui manquer avec son départ ? Sa façon de nous parler, de nous traiter ou encore d’être absent depuis qu’il avait vécu ce drame ? Je ne tremblais même pas. Sans doute que j’étais bien trop haineux envers cet homme qui était celui qui m’avait donné la vie avec ma mère ? Je n’avais pas une once de regret à ne pas pleurer. Je regardais le prête écoutant les quelques mots qu’il pouvait dire à propos de cet homme. « Il était brave. Il a laissé sa vie sur le champ de bataille, il a quitté une femme et ses deux enfants pour défendre les enfants de dieux quel qu’il soit. » Je sentais une main se glisser dans la mienne, ma tête se tourna vers cette personne. Robyn. Elle était là, j’étais tout content de la voir, heureux qu’elle soit là pour moi. La veille, je lui avais demandé si c’était grave d’être heureux de la mort de quelqu’un. Elle m’avait simplement dit que si je le ressentais c’était que cela était normal et que j’avais sans doute mes raisons. Elle m’avait rassuré, car j’avais peur d’être un monstre, comme mon père. Du haut de mes onze ans, j’étais une personne posée un peu trop au goût de mon maître. Je posais trop de question et cherchait trop de réponse précise à certaine question de la vie. Comment faire autrement ? J’adorais savoir les choses et avoir des preuves, sinon je n’y croyais pas ! J’étais assez dur sur ce point-là. En apparence, j’allais bien, j’étais presque souriant, ma main serrait fortement celle de Robyn alors que ma tête cherchait une explication raisonnable à se manque de larme que j’avais pu avoir un an plus tôt à l’enterrement de mon grand-père. Là aucun pincement au cœur, juste de la peine de voir mal ma mère et mon frère. Même si je me demandais pourquoi, ils agissaient ainsi. Ils pleuraient quand il était là, rigolaient quand il était en mission et une fois réellement plus là, ils pleuraient à nouveau. C’était dingue comme complexité. Enfin. Je n’allais pas chercher encore à savoir ce qui se passait. Ma père prit l’urne et jeta les cendres de mon défunt père dans le vide de cette falaise, les laissant voltiger avec le vent présent en ce triste moment pour certaines personnes. La naissance d’une boule au ventre venait d’apparaître. Je soufflais serrant la main de ma meilleure amie un peu plus fort, alors que son regard se déposait sur moi, je souriais, laissant un sourire rejoindre mon doux visage. J’étais fort, je n’allais pas être faible, surtout pas pour lui. J’avais de la haine, mais bizarrement, je ressentais un étrange mélange de sensation que je n’arrivais pas à expliquer. Ma mère était restée devant le vide pendant un long moment, j’étais resté inerte, pouvant toujours compter sur la présence de Robyn. Je finissais par sentir mes jambes trembler ainsi que mes nerfs lâcher. La fatigue sans nul doute. Il était temps de rentrer.
La nuit était tombée, les personnes présentes pour la veillée mortuaire de mon père continuaient de parler et donner leurs condoléances à ma mère. J’étais resté assis sur le canapé sans bouger, jusqu’à voir passer Robyn devant la fenêtre du jardin. Je me levais, esquivant les personnes désirant me tirer sur les joues et m’embrasser pour me consoler. Ils disaient tous de moi que j’étais dur, que j’allais être celui qui prendra le rôle de l’homme de la famille, mais je n’en étais pas si sûr. Je grimpais dans la cabane de mon jardin une fois sortie de la cuisine. Je regardais partout dans cette cabane, mais apparemment j’avais rêvé de Robyn, qui n’était pas dans la cabane. J’allais m’allonger sur la petite nichette qui se trouvait là, alors que j’entendis un bruit de craquement puis plus rien. Je prenais la couverture me couvrant à l’arrache. «
Aaaaaaaaaaaaaaaaah ! » Un rire retentit dans cette petite cabane, ce rire majestueux de la jolie blonde vivant à côté de chez moi depuis : toujours. Du moins mon impression, je ne me souvenais pas de tout.
« Je commençais à croire que je rêvais de toi. » Je rigolais alors que je l’invitais à me rejoindre. Dormir ensemble j’avais surtout besoin de l’avoir dans mes bras, qu’elle soit là. Pourtant, il n’y avait rien de différent aujourd’hui. Elle venait contre moi embrassant mon front avant de se redresser pour prendre une photo accroché sur ce mur en bois point solide. «
C’est qui avec vous ? » J’examinais la photo et ma gorge se noua, j’avais essayé de répondre, mais aucun son. Je sentais un mal être m’envahir, mon cœur se faire violence ce dernier s’était serré à la vue du sourire de mon père. J’avais beau dire, beau faire cette mort m’avait touché et je venais de m’écrouler d’un coup dans les bras de Robyn.
Ma vie allait changer. Ma vie avait déjà changé, mais cette dernière allait se montrer encore plus difficile à vivre qu’avant. C’était le cœur meurtri que je gardais en vue la voiture de Robyn s’éloignant de notre rue. J’étais mal ! J’avais déjà eu la sensation folle de la perdre au retour de son père, c’était vrai, je ne la voyais que de temps à autre quand son père n’était pas là. Je comprenais que je devais m’éloigner, laisser de la place pour cet homme qui était son père, mais c’était dure à encaisser. J’avais la sensation d’être inutile pour ma meilleure amie. Je ne voyais Robyn qu’à l’école, mais nous n’avions pas forcément énormément de temps pour rattraper tout ce qu’on ne pouvait point faire depuis que son père était sortie de prison. J’étais devenu un véritable boulet pour ma mère, je lui parlais mal. Je n’arrivais pas à contrôler cette sensation de perte que je ressentais. Maintenant, je regardais cette voiture rétrécir de plus en plus qu’elle ne s’éloignait de moi. Je n’allais plus la voir ? Allait-on encore être amis ? J’avais mal. J’étais si mal, que je ne retenais pas les larmes qui coulèrent petit à petit sur mes joues. Je sentis une main se poser sur mon épaule. En me retournant, je pouvais voir la grand-mère de mon amie m’attirer contre elle. Sa grand-mère aussi était mal. Je ne pouvais pas douter que c’était la réalité en voyant cette femme âgée et forte pleurer devant moi. Elle venait de perdre l’un de ses précieux trésors. Certes, ce n’était que pendant un temps, du moins je l’espérais. J’avais besoin d’elle, d’être à ses côtés et de la savoir heureuse. J’allais devoir m’imaginer qu’elle était heureuse et ne pas me poser de question, mais cette simple idée me donna le tournis. Je ne voulais pas me faire des films, je voulais savoir la vérité. Elle méritait beaucoup de bonne chose et bizarrement je ne faisais pas temps confiance à cet homme : son père. Je ne le connaissais pas et il me paraissait trop parfait pour le peu que j’en avais vu. Une chose qui aurait soulevé bien des questions pour la grand-mère. Je me reculais en la regardant tout en glissant mon regard de petit bonhomme dans ses yeux.
« Pourquoi ? Vous n’auriez pas dû la laisser partir ! » Une fois ces mots lâchés, je filais jusqu’à la cabane pour me planquer. Je voulais être seul et ne parler à personne ! Sans doute jusqu’à ce que je me porte mieux, mais personne ne savait exactement quand cela allait arriver.
La couverture sur moi, j’avais pris la lampe torche sous cette dernière, mon pouce caressait le visage de Robyn qui venait de s’en aller. Le duo Robyn, Batman venait de voir sa dernière minute. Il n’y avait plus de Robyn et nulle ne serait capable de remplacer ma meilleure amie. J’entendais des craquements dans les escaliers de cette petite cabane. Mon cœur s’accéléra. Sans doute qu’elle était de retour, qu’elle avait compris qu’elle ne pouvait pas me laisser derrière. Que l’un sans l’autre nous n’étions rien ? Un sourire s’était peint sur mes lèvres, j’étais la lumière et tout heureux j’enlevais ma couette de sur moi pour regarder la personne venant de grimper jusque-là.
« Maman voulait que je vienne te voir. » La rage venait de m’envahir alors que je voyais mon frère devant moi ! Je grimaçais avant de le regarder avec mépris.
« Casse-toi de là ! Tu n’as rien à faire dans cette cabane c’est la mienne. » J’aurais voulu le pousser, mais je n’aurais pas pu lui faire de mal. Malgré que pour le coup, j’aurais voulu qu’il s’abstienne d’être le petit gosse gentil ! Qu’il reste dans sa chambre pour me laisse seul avec ma peine. Je me remettais sur mon oreiller finissant par pleurer sans rien dire, je finissais par fatiguer m’endormant dans cette cabane qui perdait tout son sens d’exister dans mon jardin sans ma meilleure amie ! C’était notre idée, mon frère avait bien trop peur pour y venir, la preuve cela faisait bien des mois qu’il n’avait pas grimpé ici.
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Deux ans. On m’avait toujours dit qu’avec le temps on oubliait tout. Cependant, ce n’était pas le cas. Je n’avais pas oublié cette petite blonde qui avait été ma meilleure amie. J’aurais pu tenter de la remplacer par une autre, mais impossible à faire. J’avais pourtant tenté, elles avaient essayé de me faire parler, mais au lieu de ça, je m’amusais avec les filles, je les draguais, les ramenaient chez elle et m’amusais. Je ne me prenais pas la tête. Du haut de mes quatorze ans, j’avais eu quelques relations de couple. Vous savez les baisers, les sourires gênés. J’étais puceau encore. Ce n’était pas que je n’avais pas ressenti le besoin, mais je n’arrivais pas à passer le cap avec n’importe quelle fille. Enfin, peut être que cela allait changer ce soir avec ma copine du moment. Je me préparais dans la salle de bain alors que j’entendais mon frère rentrer. Je sortais ma tête d’en dehors de la salle de bain torse nu pour le regarder.
« Déjà rentré ? Je pensais tu devais voir ta petite copine ? » J’avais un petit sourire mesquin sur les lèvres. La relation avec mon frère était un peu partit en cacahuète depuis le départ de Robyn. Il m’avait avoué pouvoir tenter d’être encore plus proche de moi avec ce départ, mais au final je m’étais simplement enfermé dans mon sport : le football américain. J’avais beau être très posé niveau intellectuel, j’étais aussi quelqu’un de sportif et populaire. Je faisais partie des gens à suivre au collège alors que mon frère lui était simplement le frère jumeau de ! J’avais tenté de l’intégrer, mais il m’énervait toujours à se la jouer Caliméro. Au final, chaque soir il arrivait à me dire que un tel devait pas l’aimer, qu’il lui parler juste pour moi, alors j’ai simplement abandonné.
« Moque-toi ! Je sais que tu penses qu’elle n’existe pas ! Mais au moins chaque soir, je ne regarde pas une photo de cette fichu Robyn et de moi ! » Il venait de toucher la corde sensible, il aimait recevoir mon poing dans la face ? À croire ! Je venais m’approcher de lui pour lui éclater mon poing en pleine figure. La force de mon coup l’aida à finir sa course dans le mur face à lui pour lui amocher un peu le visage. Ma mère arrive en courant, depuis quelques jours elle se montrait très fatiguée, changeante. Je la regardais attendant d’entendre hurler, mais au lieu de ça, elle finissait par éclater en sanglot ! C’était bien la première fois que je la voyais ainsi, même la mort de mon père ne l’avait pas rendu aussi mal. Je n’avais que cogné mon frère ce n’était pas la première fois et encore moins la dernière fois ! Puis, on était ainsi des personnes sanguines qui agissaient avant de réfléchir ! Pas malin.
« Maman ! C’est rien je vais m’en remettre. » Lâchais je mon frère alors que je venais la prendre dans mes bras. « Maman, c’est bon si je dois promettre de plus l’écraser, je le ferais ! » Je sentais la main de mon frère sur mon bras, alors que je souriais en le regardant !
« Imbécile va ! » Je rigolais alors qu’il en faisait autant.
« Je dois vous parler les garçons. » Je la regardais, elle avait pris un ton tellement réticent, qu’il ne donnait pas réellement d’aller s’installer au salon. Sa main se glissa dans la mienne tandis que sa seconde venait prendre celle de mon frère. Je regardais mon frère, nous avions la même réaction ! Le style de réaction qui nous laissait quelques questions dans notre esprit. Maman devient folle ? Elle va nous tuer jusqu’à ce qu’on arrête de se battre ? Je secouais la tête et prenais place sur le canapé sur mon frère alors que ma mère nous tournait le dos, on se mit chacun un coup de coude histoire de penser à autre chose. Il faut dire que notre mère nous inquiétait.
Notre mère faisait les cents pas dans le salon, alors que nous on la fixait attendant avec un certain sentiment d’angoisse. Elle était si différente qu’on était en droit de se poser des questions. On s’en posait sans doute depuis un petit mois voire deux exactement, mais on préférait continuer de vivre au lieu de nous blottir dans de fausse idée ou encore de la questionner.
« Les garçons... Dieu que c’est dur de vous parler. » Elle nous regardait avec un petit sourire qui se dessinait sur les lèvres, alors qu’elle passa sa main dans ses cheveux qui donna presque le signal à ses larmes pour qu’elles puissent glisser le long de ses joues.
« Maman ? » Mon frère lâcha inquiet m’ôtant presque les mots de la bouche.
« Quand j’ai fait ma prise de sang pour faire don de mon sang et bien ont la refusé. » J’arquais un sourcil en secouant la tête, sincèrement, pourquoi refuser du sang ?
« Ils sont bête ? » Même si bizarrement au fond de moi je sentais que c’était mes mots qui était inutile. Refuser du sang n’était pas un geste simple pour des personnes récoltants justement ce liquide globuleux qui pouvait sauver bien des vies. Alors, les questions me venaient en tête et je n’aimais pas ces dernières, je soufflais attendant qu’elle en dise plus espérant qu’elle me retire mes peurs.
« J’ai un cancer du foie.. » Le mot était lâché, je baissais la tête, en vrai je ne savais comment réagir et je n’avais guère plus l’impression de maitriser mon corps ou encore mes émotions. Un tas de chose se passait en moi et ceux face à moi ne pouvait pas voir tout ce remue-ménage causé par les mots de ma mère, mon visage était certes couvert d’une petite larme, mais mon visage restait neutre et dépourvu de sentiment.
On avait fini par ne rien dire à notre mère à part la prendre dans nos bras. Avec mon frère on avait décidé de sortir alors qu’il était trois heures du matin, on avait attendu que ma mère s’en dorme réellement pour qu’elle ne s’inquiète pas. On était parti au terrain de basket, mais au lieu de prendre un ballon pour jouer, on avait pris des sodas. Quatorze ans et dehors, alors évitons l’alcool même si cela aurait forcément aidé, oui aidé à oublier le temps de quelques heures en nous filant un sacré mal de crâne à la fin.
« On va faire quoi sans elle ! » Je regardais mon frère qui venait de prendre place à côté de moi sur ce petit muret.
« Elle ne va pas mourir, elle est forte ! » Je sentais son petit coup dans mes omoplates et le regardais avant d’entendre cette petite phrase toute conne, mais tellement réelle qu’elle m’arracha une grimace lorsque je sentis une petit larme ruisselet le long de ma joue gauche.
« Ouai, mais elle n’est pas éternelle ! » Je le regardais en serrant les dents, puis les poings.
« On sera là, on fera tout, même si pour ça on doit promettre de ne plus jamais se disputer. » Je le regardais alors que je posais ma main sur son épaule avant de le taper avec douceur pour qu’on sourît, car nos mines décomposaient allait effrayer les étoiles qui nous éclairaient à peine.
« C’est toi qui a mal prit que je sois jaloux de toi ! » Je soufflais
« C’est bon on oublie ! Tu n’avais aucune raison de l’être ! On sera là pour elle et moi pour toi ! et vice versa ? » Osais je demander avec un petit sourire. Un sourire de sa part me laissa deviner sa réponse positive.
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Je mangeais alors que ma mère finissait de préparer nos repas pour le lycée. Je secouais la tête, elle était têtue, elle voulait continuer à s’occuper de nous pour qu’on ne se consacre qu’à nos cours et nos vies de jeune. Enfin, elle jouait la mère chose qu’elle avait fini par faire beaucoup mieux sans la présence de notre père. C’était triste qu’il soit mort même si j’allais plutôt bien avec tout ça, je pouvais avouer que ne pas l’avoir avec nous le voir comme ma mère le voyait avant cette guerre me foutait le cafard. Alors que l’idée de perdre ma mère se faisait de plus en plus lointaine, vu que cette dernière combattait parfaitement ce cancer ! Je le savais après tout chez les Lorens on était fort que ce soit mentalement ou physiquement ! Toute cette histoire nous avait soudé comme avant avec mon frère, il avait malheureusement peur que Robyn reprenne trop de place dans ma vie, oui cette dernière était de retour parmi nous, elle était en ville, vivait à côté de chez moi, mais je ne lui avais pas parlé. Je lui en voulais. Quatre ans sans réellement de nouvelle d’elle, moi je n’avais pas bougé de cette petite ville, je n’avais pas quitté non plus l’adresse que j’avais avant, elle si, donc lui écrire était plus compliqué pour moi que pour elle, alors elle m’avait oublié, je n’allais pas revenir comme un petit toutou ! J’étais très rancunier et ça beaucoup le savait. Mon frère alla chercher ses affaires alors que ma mère regarda par la fenêtre qui donnait sur la rue, je regardais aussi en cette direction fronçant les sourcils avant de regarder ma mère et de me lever pour déposer mes lèvres contre son front.
« Non, j’ai dit non ! » Robyn qui venait de passer devant notre fenêtre. Elle n’avait plus besoin de moi, elle avait bien changé, elle était loin d’être un petit mec comme avant et je pouvais l’entendre dans les vestiaires du lycée aux entrainements, les autres bavant dessus comme des chiens en manque de viande.
« Allez, on y va ! Appel si besoin ! » Je filais avec mon frère alors que Natalia nous attendait devant chez moi. Ça devenait sérieux avec elle, je l’aimais plutôt bien, puis il faut dire qu’à chaque baiser cette fille savait me donner des envies inimaginable, mais elle était l’une de celle qui attendait... et moi j’avouais devenir impatient.
La journée s’était passée normalement, j’avais croisé plus d’une fois mon ancienne meilleure amie que je n’avais pas su remplacer convenablement en quatre ans, cela voulait tout dire, mais je n’irais pas la voir en premier. Il faut dire, que cette dernière avait l’air plutôt bien sans moi ou elle se donnait le style d’être bien, cela était totalement possible. J’avais des remords de ne pas aller la voir, mais ma fierté me disait merde. Puis, j’avais d’autre chose à penser. J’avais un match demain soir alors j’étais sorti avec mes amis et Natalia était venu nous rejoindre avec ses copines pompom girls. On était sur le porche alors que je la regardais en souriant doucement, elle venait placer ses lèvres dans mon cou, elle se montrait très sensuelle ce qui ne me laissait pas de marbre. Je glissais mes mains le long de son échine avant de les laisser sur ses fesses malaxant doucement son fessier avec un petit sourire aux lèvres.
« Tu vas me rendre fou ! » Murmurais-je avec douceur alors que je venais l’embrasser avec ardeur en ne lâchant pas ses fesses. Elle me stoppa en entendant un bruit de craquement de brindille, ou quelques choses dans le genre ou encore une excuse pour me faire tout arrêter.
« Sérieux ? Viens on va dans la cabane... enfin si tu veux... » Certes je la poussais un peu, mais je n’allais pas la forcer, après tout ce n’était que du sexe, mais elle aimait bien m’allumer chose qui me rendait totalement dingue.
« Je le veux... je suis prête ! » Ses mots venaient de me rendre le sourire alors que j’étais déjà parti défaitiste. Je venais l’embrasser en la soulevant pour l’emmener jusqu’à la cabane. Ce qui dû se passer se passa.
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J’étais à mon casier alors que j’étais les paroles de Natalia qui parlait avec ses amies de Robyn. Il était vrai que je ne l’avais pas vu depuis un petit moment au lycée, il faut dire que vu la rumeur qui avait l’air d’être fondé pour beaucoup avait été puissante au point qu’elle soit devenue la bête de foire de notre lycée. Je sentais une main se poser sur mon épaule alors que je me retournais pour voir mon frère.
« On y va ensemble ? » Je grimaçais un peu en souriant avant de parler le plus sincèrement possible tout en arrangeant la vérité.
« Je te rejoins, embrasse la pour moi, je dois passer prendre un truc à la maison ! » Je souriais alors qu’il m’assurait qu’il le ferait pour moi. Embrasser ma mère. Elle avait rechuté, mais cette fois ci le médecin ne lui laissait plus beaucoup de mois à vivre, ce qui m’arrachait le cœur à chaque fois que j’y pensais. Les lèvres de Natalia venaient de me faire sortir de mes pensées, je souriais un peu la laissant partir alors que j’allais en direction de chez moi.
J’avais décidé d’aller voir Robyn. Je voulais savoir comment elle allait, mais au fond de moi-même, je voulais aussi savoir exactement ce qui était vrai dans tout ce qu’on pouvait dire au lycée. Des rumeurs, des mensonges ou simplement la vérité que je refusais de croire entièrement ? J’avais un tas de question et malgré ma rancune, je ne pouvais pas rester là à voir qu’elle loupait le lycée pour cela, à croire que c’était vrai. En vrai, dans mon esprit cette histoire était compliquée à comprendre ou encore à trouver une raison. Une fois devant sa porte tout alla très vite. Elle me fit des reproches sur mon changement et surtout sur le fait que je n’étais pas là. Elle ne l’avait pas clairement dit, mais c’était ce que j’en avais compris après tout elle voulait que je sois là comme le chien qui attendait son maître après avoir été abandonné ? Non, il fallait que j’avance que je vive une vie convenable et au fond de moi sa réaction m’avait blessé. Je devais attendre Robyn ? Cesser de vivre ? De grandir ? Ou encore d’avancer ? Impossible. J’avais changé à ses yeux ? Mais, elle n’avait pas réalisé qu’elle aussi avait changé au point de coucher avec un homme du double de son âge si ce n’était pas plus. Ma petite présence chez elle n’avait rien fait mise à part me faire comprendre qu’il n’était plus possible d’être amie avec ma jolie petite blonde.
Mon téléphone sonna alors que je me changeais pour rejoindre ma mère à l’hôpital. Un petit sourire s’installa en voyant le prénom de mon frère sur l’écran de mon téléphone.
« J’arrive ! » Un silence s’installa pendant un petit moment avant d’entendre la voix de ma mère. Une boule au ventre se fabriqua, j’étais mal, je m’habillais en vitesse après avoir dit que j’arrivais à ma mère. Elle m’avait demandé de venir la voir rapidement. J’avais senti dans sa voix une once de tristesse et j’avais ressenti la même chose, j’avais du mal, beaucoup de mal à m’en remettre. J’étais en voiture alors que mon téléphone sonna de nouveau, je ne prenais pas la peine de regarder qui s’était peut être mon frère, j’étais trop pressé. Puis, là ce fût la voix de Robyn. Je l’écoutais la questionnant rapidement, alors que ses dernières mots, ses dernières paroles me firent réaliser la vérité. Elle n’avait pas couché, mais avait été violé et ses mots raisonnaient comme des adieux. Ma mère, Robyn ? Je ne savais pas quoi faire prit d’un coup de speed, je courais jusqu’à chez Robyn. Une fois devant elle, je fis tout pour l’empêcher de faire quoi que ce soit et surtout pas prendre ces médicaments qu’elle détenait dans sa main. J’avais calmé ma blondie, ma Robyn la rancune que j’avais pour elle s’était envolé. J’allais rejoindre sa grand-mère alors que j’expliquais tout, la laissant seule avec sa grand-mère ayant expliqué à la mamie de Robyn e qui se passait avec ma mère.
Quand j’arrivai à l’hôpital, mon frère était en pleurs dans le couloir face à la chambre de ma mère. Je restais tétanisée pendant un long moment. Impossible de bouger au point que des pompiers me poussèrent pour emmener en urgence un patient. C’était fini. Ma mère n’était plus là et je n’avais pas pu la serrer dans mes bras. Mon frère me lança un regard tellement noir que j’aurais eu envie de m’écrouler au sol sur le champ, mais je devais être fort.
Cleveland. L’université était à moi à présent. J’avais suivit Robyn, il faut dire que mes petits plans de faire mes études supérieurs avec mon frère s’était envolé en éclat quand ce dernier avait su que j’avais été voir Robyn au lieu d’être présent pour lui et ma défunte mère. Il m’en voulait clairement au vue des derniers mots échangés avec lui peu de temps après l’enterrement de ma mère. Il avait aussi appris que j’avais couché avec sa copine, celle que personne ne connaissait ! Il était encore avec elle, il ne s’était pas dit qu’il y avait un problème dans son résonnement ? C’était elle qui s’était bel et bien foutu de nous, c’était elle qui savait à quoi nous ressemblions et l’endroit où nous vivions. Mais, si pour faire son bonheur je devais passer pour le méchant, alors je le ferais. J’acceptais, mais jamais je me serais dit que l’absence de mon frère me ferait tant de mal ! Pourquoi ? Après tout j’avais jamais été proche de lui à échanger tous nos petits secrets … non ça c’était avec Robyn. En réalité, je faisais tout avec ma Robyn. Je savais pourtant qu’il était jaloux, qu’il avait en horreur la jolie blonde qui lui avait volé son frère à ses dires. J’avais pas su faire la part des choses plus jeune, le trouvant trop faible, trop incapable de prendre soin de lui, de ma mère ou encore de moi, j’avais pris le rôle du père qu’on n’avait jamais réellement eut avec lui, mais je n’avais pas assuré tout comme mon paternel, j’avais fini par abandonné mon frère au lieu de le suivre de force pour faire mes études ! J’avais préféré suivre ma blondie, je voulais être avec elle et l’aider à affronter la vie. Je tentais de me rassurer espérant que ma mère ne m’en voulait pas d’avoir choisis d’être là pour elle au lieu d’aller écouter les derniers mots de ma génitrice : de celle qui m’avait donné une vie certes compliquée, mais qui avait toujours su faire preuve de courage pour mon frère et moi. On venait juste d’emménager dans un petit appartement pas trop nul au vu de notre petit budget avec Robyn et nous croulions encore sous les cartons ! On avait pourtant pas énormément de chose. Je me munissais d’un bout de papier griffonnant un message à ma meilleure amie pour lui dire que j’étais allé faire un tour sur le campus. J’avais besoin de faire une pause et comparé à elle j’étais incapable de faire une sieste par cette chaleur étouffante.
J’étais sorti de chez nous laissant donc ce petit message bien en vue pour qu’elle puisse le voir ! Je me promenais sur le campus faisant quelque connaissance ! J’avais beau être un bosseur j’étais une personne très fêtarde ! J’adorais m’amuser, j’avais jamais pensé être ainsi quand j’étais jeune, mais sans Robyn j’avais quelque peu changé, pas de grand-chose à vrai dire ! J’avais simplement prit confiance en moi avec la popularité que j’avais eu à mon égard en entrant dans l’équipe de foot du bahut. Je venais de me poser devant un petit banc où se tenait une jolie brune en train de bûcher sur ses bouquins. Je souriais lorsqu’une petite brise venait de la déranger en faisant voler quelques feuilles de son classeur. Je me levais pour l’aider à rattraper ces dernières. J’avais comme l’impression d’être dans un film à l’eau de rose, ce genre de film qui m’était toujours sortit par les yeux.
« Voilà tes feuilles. » je souriais alors qu’elle replaçait l’une de ses mèches de cheveux. Je déposais mon regard dans le sien alors qu’elle prononça ses premiers mots.
« Merci. Je suis Jazmine ! » Je souriais amusé, j’avais directement pensé à Aladin, très bonne culture que j’avais !
« Enchanté ! Je suis Enzo ! » On avait fini par parler rapidement en voyant nos grands point commun pour le coup. Je lui avais proposé de se croiser sans rien prévoir à la fête qui aurait lieu dans un mois, ce qu’elle accepta.
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Le zoo. On était loin de cette fête qui nous avait réunis. J’étais très heureux de me retrouver dans cet endroit avec Jazmine. Elle était toujours aussi enivrante. Ses traits étaient doux et envoutant, j’avais beaucoup de mal à ne pas répondre à son sourire ou encore à buguer de long moment sur ses lèvres charnues qui me donnaient l’impression d’être happé à chaque fois que mes yeux se déposaient dessus. Je ne pensais à rien et encore moins à cette petite jalousie qui avait commencé à s’installer en moi en voyant Robyn heureuse avec son Robb. Celui-là, mieux je le voyais et mieux je me portais. La jolie brune m’avait totalement fait oublier tout ça. Je profitais de l’instant. Je n’avais rien prévu, je n’étais même pas sûr de la recroiser sur le campus ou encore à cette fête ! Elle aurait pu changer d’avis surtout qu’on ne s’était pas donné de rendez-vous pour un mois après cela aurait été totalement ridicule. Alors elle était encore une inconnue et quelle inconnue. Je souriais alors qu’elle appréciait cet endroit où j’avais décidé de l’emmener, il faut dire qu’on avait tous les deux le plaisir de venir assez souvent bosser par ici avec les animaux et moi surtout les primates. L’une de ses mèches de cheveux venaient se coincer entres ses lèvres, j’en devenais presque jaloux. L’alcool, le doux fond de musique qui s’échappait de la fête donné dans l’une des confréries non loin de là aidaient. Je approché pour décoincé cette mèches qui de demandait qu’à virevolter au gré des douces brises qui venaient caresser nos corps. Je déposais mon pouce sur ses lèvres pour finir par l’embrasser sensuellement alors que l’envie la plus sensuelle s’empara de mon être... j’avais simplement envie d’être avec elle... tout s’était envolé de mon esprit mise à part Jazmine. J’avais fini par me lâcher dans ce zoo encouragé par les cris des primates qui devaient encore se rincer l’œil ou nous imiter. On avait recommencé jusqu’à ce que l’alcool ne fasse plus aucun effet. J’avais rapidement parlé avec elle attendant que le jour se lève avant de devoir se quitter. L’envie de la revoir ? Sans doute ! Mais, j’étais loin de penser d’être aussi déçu.
Une semaine sans nouvelle de cette fille ! J’avais une poisse ? En réalité, j’avais fini par aller me renseigner là où elle avait cours, car je ne la voyais même plus à nos cours en commun. La jeune femme avait dû partir pour problème personnel de Cleveland ! Elle était donc plus là. J’avouais que cette nouvelle m’avait mise à mal. Robyn avait beau être présente pour moi elle l’était moins qu’avant avec ce Robb qui était toujours dans les parages ! Ce n’était peut-être que la jalousie qui me faisait penser cela, mais pour moi c’était la réalité ! Ça me tuait d’être heureuse sans moi... cette situation me tuait petit à petit ! Ce soir, j’aurais voulu éviter les bars, les boissons, les verres et mes délires avec n’importes quelles filles passant dans ma ligne de mire ! Cette soirée fut sans doute l’électrochoc qui me fit prendre conscience de certaine chose. Elle n’était pas qu’une amie... mais bel et bien plus ! Mais, ça ne risquait pas de filtrer de mon esprit cela.
Le matin était difficile surtout que je n’avais pas encore été me poser dans mon lit et qu’il était plus l’heure de manger le repas du midi que le petit déjeuner. Robyn était là. C’était un matin comme les autres, sauf que j’étais encore imbibé par l’alcool et que ce dernier faisait mauvais ménage avec cette jalousie bouffante que je me découvrais à l’égard de ma meilleure amie. Je finissais par lui dire les choses sur son mec ou plutôt fiancé... Enfin bref. Mais, quand j’avais la possibilité de me proposer pour elle, j’avais simplement préféré prendre mes jambes à mon cou pour aller me coucher comme si de rien n’était... J’étais peut être bien pour elle, mais le jour que j’accepterais de me poser correctement ! Je ne voulais pas la voir dans les bras d’un autre et encore moins dans les miens. Alors elle devait rester seule.
Jamais je n’aurais pensé que mes paroles cette petite dispute dirons-nous allait nous faire déménager chacun chez soi ! Elle avait fini par partir avec Robb ! On était restés proches, mais on évitait le sujet de cette fameuse discussion que l’alcool m’avait donné le courage de lancer alors que mon cœur avait décidé de me faire abandonner comme un lâche.
Cher Emrys, Voilà maintenant prêt d’un an et quelques semaines que tu n’es plus là. Je ne sais plus quoi faire ! Comment me contrôler. Je me sens coupable sans doute, car je le suis réellement ! Je conduisais quand ce camion nous est rentré de plein fouet du côté passager ! On parlait et nos mots avaient dépassé nos pensées... Comme fort souvent depuis la mort de maman. Je suis le seul survivant de cette famille laborieuse. Notre père, maman et toi. Pourquoi ? Moi je suis toujours debout à pleurer les soirs où je ne vais pas bien. Je ne suis pas sûr de pouvoir assurer une vie normale ou même une vie de famille ! Pourtant, j’ai tout ce qu’il faut pour cela ? Je ne sais pas, mais j’en ait tellement mare de ma vie ! Au point de me donner la mort ? Jamais ! C’est lâche comme geste, même si je comprends que quelqu’un puisse vouloir en finir ainsi. Je repense à tes dires, à tes mots dans cette voiture et savoir que toi tu étais amoureux de Robyn me brise le cœur.. Pourquoi ne me l’avoir jamais dit ? J’aurais pu prendre mes distances. Je suis fatigué ! Tellement. Mes nuits sont courtes, je me réveille dans des endroits improbable... quelques fois je suis si loin d’Hungtinton Beach que je me pose des questions... J’aimerais tellement savoir là où tu veux me guider … mais impossible pas vrai ? Si seulement, je pouvais avoir des indices sur toutes ces nuits ! Enfin, vous me voyez-vous savez ce que je fous de mes nuits ! Peut-être qu’un jour que l’une de ses promenades nocturnes finira par m’emmener avec vous au ciel !
Cher Robyn, Tu me manques. J’ai presque que ça à te dire … C’est tellement bête ! Effectivement, je suis plus que sûr que tu serais capable de me faire prendre conscience de tellement de chose ! Mais, j’ai préféré fuir ou encore te foutre dans la tronche des moments difficiles de ta vie ! Sans doute que me défendre me protéger de cet amour débordant que j’avais pour toi était la seule chose qui me freinait d’être avec toi. La peur de te rendre mal, de te voir pleurer par ma faute et pourtant j’ai fini par te faire pleurer ! Je t’en veux tellement de ne pas m’avoir retenu ! D’avoir simplement accepté que je parte ! Combien de fois je peux revivre nos moments... moi replaçant cette satanait mèche de cheveux qui te tombait dans les yeux ? Rien que ce moment reste l’un des seuls que je voudrais revivre avec toi ! Je donnerais tout pour sentir à nouveau ton doux parfum enivrer mon esprit ! Tu étais celle pour qui j’aurais tout fait même n’importe quoi ! J’en suis encore capable ! Ta cousine en est la preuve ! Skylar un petit bout de femme te ressemblant tellement ! La famille qui vous a rendu ainsi ! Je retrouve en elle beaucoup de toi ! Elle aurait dû me prendre pour un fou ne jamais accepter de parler avec moi … mais elle l’a fait ! Elle a du culot ce qui m’amuse assez même si je reste très perturbé par ce baiser qu’elle m’a volé avec un certain aplomb étonnant. Une jeune femme que tu vas devoir guider ! Le guide qu’elle a va simplement être parfait, je n’en doute même pas ! Dieu que tu me manques ! J’aurais tellement envie d’être une petite souris pour te voir sourire, mordre ta lèvre, rire nerveusement ou encore te voir rêver éveiller... mais j’ai décidé d’avancer... mon esprit et moi avons décidé de le faire, d’avancer... mais mon cœur reste blottit dans ta main t’appartenant pourtant une autre femme tente de s’en emparer... ce qui me fait peur ? Le fait qu’elle puisse y arriver et m’avoir rien que pour elle ! Cher Jazmine, Tu es comme un été... tu es aussi chaleureuse et formidable que cette saison. C’est sans doute ridicule à dire, mais j’aime te comparer à un été ! Tu es aussi réconfortante que le soleil dans un moment de solitude. Pourtant, je ne suis même pas sûr de te mériter ! Tu fais tout, j’ai tout vu, tout comprit ! Que ce soit pour le mariage et le reste ! Je vois que tu es réellement accroché à moi, je le suis, mais sans doute pas de la même manière ! Je vois cette amour débordant que tu as pour moi, un amour que je ne suis tellement pas sûr de pouvoir te donner ! J’aimerais ! Mais il me reste du chemin avant de pouvoir te faire une telle promesse ! J’avance pourtant, je le fais grâce à toi. Tu es pleine de surprise chose qui me rend amoureux petit à petit … un amour de petite garçon qui pourrait s’envoler à l’aide du souffle de grand méchant loup voulant détruire nos vies et nous réduire à néant. Tout me plait en toi, mais une autre m’avait toujours plu avant toi... c’est con ! Mais tu serais arrivé avant je suis sûr qu’on serait déjà marié avec des bambins partout dans l’appartement. Un jour j’aimerais dire ces trois mots que tu aimes entendre... ces mots te donne un sourire tellement épanouie que j’aime te le dire, j’y prendrais presque goût... mais mon cœur décide toujours de tout gâcher. Je ne doute pas que tu puisses réparer mon cœur qui n’en finit plus de souffrir et de ce détruire ! Tu es sans doute la bonne pour moi ! Des lettres ! Encore ces maudits remords qui me prennent au point d’écrire à ses personnes qui comptes pour moi ! Je devrais les brûler histoire de ne pas les laisser entres de mauvaise main ! Un moyen pour moi de faire redescendre toutes ses émotions que j’ai au fond de moi quand je pense à eux ! Quand je pense à cette vie que j’entretiens et à tous ces mystères dans ma vie.