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  “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”

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Lorelai Daniels
Lorelai Daniels
BAD COP


› MESSAGES : 473
› EMMENAGEMENT LE : 03/08/2013
› AGE : 49
› STATUT CIVIL : DIVORCÉE DEPUIS 2008. MÈRE ADOPTIVE DE KIRA. EN COUPLE AVEC 90% DES HOMMES DE LA VILLE ;
› QUARTIER : N°837 PALM AVENUE ;
› PROFESSION/ETUDE : DIRECTRICE ARTISTIQUE DE SA MAISON DE COUTURE (DANIELS) ET PRÉSENTATRICE TÉLÉ DE SON PROPRE TALKSHOW : TONIGHT WITH LORELAI DANIELS. EN GROS JE SUIS UNE STAR.
› HB AWARDS : (2013) MEILLEUR PERSONNAGE (RUMOURS ARE OUR PASSION) ; LE PERSONNAGE LE PLUS MECHANT ; SEX-SYMBOL SENIOR (2014) MEILLEUR PERSONNAGE (RUMOURS ARE OUR PASSION) ; LE PERSONNAGE LE PLUS AGAÇANT ; LE PERSONNAGE LE PLUS DRAGUEUR (2015) MEILLEUR PERSONNAGE (RUMOURS ARE OUR PASSION) ; LE PERSONNAGE LE PLUS DRAGUEUR ; SEX SYMBOL SENIOR (2016) MEILLEUR PERSONNAGE (RUMOURS ARE OUR PASSION) ; LE PERSONNAGE LE PLUS DRAGEUR ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : AMY ADAMS ;
› COPYRIGHT : ELOW ;

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MessageSujet: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyDim 25 Mai 2014 - 20:01





Oh this is a fucking joke, right Lorelai & William
J'avais beau cliqué 36 fois dessus, impossible d'agrandir la photo ou de voir sa tête en plus grande. La photo ne semblait pas être un fake, au contraire, mais bon. On ne sait jamais ! Et si lui pouvait voir la mienne, ce n'était pas juste ! Après, soit il est intelligent et il a capté qui j'étais en vrai, soit pas du tout, ce qui m'arrangeait bien. Je réajustais les lunettes que j'avais sur le nez, essayant une nouvelle fois de cliquer sur son icone, mais rien. Nada. Dommage. J'avais qu'à fuir si jamais il ne me plaisait pas, c'est tout. Ce n'était pas comme si j'allais me gêner. Quand quelqu'un est moche, il est moche. Il ne faut pas y aller par quatre chemins. En attendant, voilà quelques jours que je parlais avec ce fameux Remy - qui lui me connaissait sous Rory D. Ma très chère mère, toujours dans l'idée de me trouver un nouveau mari, à eut l'excellente idée de me créer un compte le jour de sa visite. Quand je suis arrivée à mon bureau lundi dernier, j'ai été surprise de trouver la page du compte ouvert avec quelque message qui m'attendait. Je me suis prise au jeu depuis. Il n'y avait pas de photos de moi, ni mon véritable nom. Juste quelques infos sur ce que j'aimais et sur qui j'étais, sans mettre les grandes lignes que font de moi la grande Lorelai Daniels ! En d'autres termes, c'était assez drôle et pendant mes pauses, je trouve ça sympa d'aller voir où en sont mes « prétendants. » Et voilà comment je suis tombé sur Remy. Je finis par baisser l'écran de mon ordinateur portable et par retirer mes lunettes avant de m'étendre un peu mieux sur mon lit... Oui, un lit. Celui de l'hôtel de luxe à Playa Norte, au Mexique. Je m'étire légèrement, avant de jeter un coup d'oeil à ma montre et au décalage entre l'endroit et Huntington. Pff, j'avais le temps. Que je rentre aujourd'hui ou demain, ça revenait à la même chose et de toute façon, j'avais un jet privée pour moi, donc j'en avais rien à cirer.

Je rangeais tranquillement ma valise avant d'aller chercher mon sac et d'appeler quelque pour transporter tout ça jusqu'à l'aéroport. Comme à chaque fois, je ramenais un petit quelque chose à Dustin et ce petit quelque chose était bien emballé dans mon sac à main. Lunette de soleil sur le nez, je profitais une dernière fois du soleil avant de prendre l'avion et de retourner chez moi. Ma belle résidence à Palm avenue n'attendais que moi. J'eu juste le temps de déposer mes affaires que le téléphone se mit à sonner. « - Pardonnnnnn ? Comment ça tu as espionnés les conversations que j'avais ? Tu te fous de moi ? Non... Mais j'ai pas 10 ans pour que tu contrôles ma vie comme ça ! Je fais ce que je veux. Oui je sors ce soir. Comment ça j'aurais pas dû foutre un vent à Hank ? Mais c'est un gros PD ! Maman... Bon je raccroche ET JE VAIS CHANGER MON MOT DE PASSE. » Et je pose le téléphone comme une furie. Wouah ! L'espace de trois secondes j'avais l'impression d'être de retour dans mes années lycées. Manquerez plus qu'elle me dise quoi porter et quoi faire. N'importe quoi !

Je me change, troquant ma paire de short en jean pour une robe de soirée en satin et dentelle qui m'était mon dos en évidence. Je n'ai pas le temps de m'occuper de mes cheveux comme une pro, alors je me contente de les lâcher dans un style assez simple. J'ai de très beau cheveux, logique donc que je n'ai pas besoin de faire grand-chose avec pour que ça passe. Etrangement je ne fais pas tellement d'efforts sur mon apparence. Mais je suis toujours magnifique, alors bon. Je vérifie une nouvelle fois mon maquillage avant d'attraper mon petit sac à main contenant une carte bancaire et mon téléphone. Le strict nécessaire. Et comme j'étais une flemmarde j'avais un chauffeur personnel qui m'attendait devant chez moi. 19h15. J'y serais pile à l'heure. Où un peu en avance en fait. Avait-il réservait une table ? Sans doute. Comme ça, aucune chance de se rater. Et si ce connard me poser un lapin, il allait se faire défoncer ! J'arrive au restaurant français à 25, faisant attention à ce que ma robe ne s'accroche pas à la portière de la voiture. Un homme de main me guide jusqu'à une table, visiblement déjà réservé. L'endroit est sympa, j'y suis déjà venu. J'ai un faible pour leurs crèmes brûlées.

Je n'avais plus qu'à attendre... Oui. Attendre.


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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyDim 25 Mai 2014 - 20:52




Je suis comment ?
Je suis devant le miroir. Je me regarde, je me fais un demi-tour sur moi-même. Ouais ça va, c’est pas trop petit. C’est à ma taille. Merde Will ! Tu l’as toujours porté ce costume ! Pourquoi il serait trop petit maintenant ? Tu n’as pas grandi depuis des années ! Je soupire à ces pensées. Ouais ouais, j’ai raison. Je suis en train de devenir schizophrène en fait. Je devrais m’inquiéter. Non non, c’est juste normal. Je stresse. Je ne suis pas à l’aise. Je n’ai jamais été à l’aise dans des rendez-vous… Sérieux. Je lui avais donné rendez-vous chez Fredo. Un restaurant Français. À 19h30. Pourquoi ? Pourquoi j’ai fais ça ?! Quel con…! Donner un rendez-vous à une femme que je n’ai jamais vu ! Owen s’il apprenait ça (ouais il n’est pas au courant, du moins pour le moment). Si j’savais à quoi cette fameuse Rory D. ressemble. Ça m’aurait aidé. Mais, impossible de voir sa photo distinctement. J’ai beau l’agrandir ça se pixelise. J’ai beau essayer des logiciels, ça ne fait qu’empirer. Chier…! J’suis sûr que c’est une fausse photo. Que derrière, se cache un homosexuel qui ne sait pas assumer qui il est. Qui est en gra… Oh… Làlàlà… Que faire si c’est ça ? Je me regarde à nouveau devant le miroir. Solution un, fuir en hurlant. … Peut-être pas en hurlant. Solution deux, l’envoyer balader avec des insultes. … Pas mon genre, je ne veux pas paraitre raciste, je ne le suis pas. Solution trois, discuter avec lui et tenter de l’aider. … Si je me suis assuré que je ne vais pas me retrouver ivre et dans le même lit que lui. Et si c’est une femme ? Pas le temps de penser aux solutions ! Je quitte ma chambre, je redresse mon costume en descendant les escaliers. Je desserre le noeud papillon. Ce truc m’étrangle, pourquoi je l’ai mis d’ailleurs ? Oh et puis, si ça m’étrangle vraiment, je peux toujours l’enlever au restaurant. Dans les toilettes bien sûr. Pas devant tout le monde.

Je sors de chez moi, je ferme clic-clac. Ma maison est bien rangée si jamais. Je me dirige vers la voiture. J’ai remonté le toit, il commence à faire frais le soir. Je n’ai pas envie de tomber malade demain, je ne veux pas rater mon travail parce que j’ai attrapé un rhume. Elle sera là Rory. Je sais parce que les filles ont tendance à dire maybe pour mettre du suspens. Ça ne marche pas à moi. Héhé… J’esquisse un sourire quand je conduis. Je me gare pas loin du restaurant, je regarde ma montre. 27. Ok. Respire un bon coup William. Tu peux le faire. T’as déjà vu défiler toutes les filles et c’est celle-ci qui te fait peur ? C’est la première fille que je rencontre sur internet et je ne pensais pas trouver une qui vivait dans la même ville que moi. C’est flippant en fait. Je vérifie mes poches, je les tâte. Ok j’ai tout. J’ai rien oublié. Tout va bien se passer. Je souffle un bon coup et je sors de la voiture. Je fais quelques pas et j’entre dans le restaurant. J’esquisse un sourire à un serveur qui vient de m’accueillir. J’avais réservé une table cet après-midi. Il me dit que la demoiselle est arrivée. Ah ouf, ce n’est pas un homme c’est déjà ça. Je me fais guider et je retrouve la table. Je dis au serveur qu’il peut disposer. Je me dirige en esquissant un sourire un peu nerveux. « Finalement tu es venue Rory…. » mon visage se fige de stupeur. « Lorelai…? » je cligne les yeux, je suis surpris. Non, étonné plutôt. Qu’est-ce qu’elle fiche ici ? Je ne me suis pas trompé de table ! Non… Le serveur n’a pas fait d’erreur. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » chuchote-je. La réponse est évidente. « Tu es Rory D. ? » Pourquoi Rory D. ?? Je connais d’avance ses questions. Je m’attend à tout venant d’elle. Je la connais cette fille oui. Vous voyez ? J’vous ai déjà raconté la fille qui a mis en miette ma jambe ? Qui jurait à ses quatorze ans ? Avec ses airs de princesse ? Avec un sacré caractère ? Ben.. C’est elle. Je comprend de suite Rory.. Je ne sais pas. Mais le D, ça pouvait être son nom Daniels. C’est comme moi en fait. J’avais mis mon second prénom; Remy et mon nom en C.

Putain de hasard…! Je m’attendais à tout, mais celle-là. Non je ne l’ai pas vu venir.
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Lorelai Daniels
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyDim 25 Mai 2014 - 21:44



Oh this is a fucking joke, right
Lorelai & William


Je me retourne, un sourire énorme sur les lèvres. Une voix de mec, c'était bon signe non ? J'étais dans une belle petite robe, j'étais sexy, j'étais raffinée et j'étais canon. Que demande le peuple ? Je plaisais, à tout le monde. Alors il n'y avait pas de raison que je ne lui plaise pas, à lui. Peu importe qui il est d'ailleurs. Dans l'histoire, celui qui déciderait de la suite c'était moi. Le pouvoir était entre mes mains.

Ou pas. Mon regard se pose alors que William. Mes yeux sont grand ouvert alors qu'il prononce mon prénom. Rory était le diminutif de Lorelai. Du moins à New York, là où j'ai toujours vécu. Et mes amis m'appelaient Rory. Même mes clients parfois - non je ne faisais pas du tout allusion à ce cher Meyers. Mais pour le coup Remy, fallait m'expliquer le rapport. C'était peut-être devenu un vieux pervers, lui ? Mais en réalité je ne pense pas à tout ça. Je suis plutôt étonnée, choquée même. Aux dernières nouvelle ce type était je-ne-sais-où à faire je-ne-sais-quoi. Mais j'aurais dû m'y attendre. Quelque part le retour d'Owen ne pouvait qu'apporter avec lui la peste ! Je levais les yeux aux ciels, laissant William calculer par A+B la situation. Oui, j'étais son rendez-vous comme ce cher ami - enfoiré - était le mien. Je n'arrivais pas à le croire. William. Quand-est-ce que je l'avais vu pour la dernière fois ? Sans doute à un anniversaire de Shawn. J'étais la marraine, lui le parrain. Notre relation se limitait à la courtoisie banale, parce que je tenais à Snow comme lui tenais à Owen. Du moins, je pense. C'est son meilleur ami (c'était ?). Mais au bout d'un moment, je ne l'ai plus revu et quelque part, ça m'a fait du bien. Snow avec Jack. Et Jack était cool. Je termine par poser mon verre de vin - je m'étais pas privée pour commander un truc à boire en attendant monsieur.

« - Non. Non, non, non, non.... » C'était une blague, pas vrai ? Une bonne grosse blague ? Je me lève de ma chaise, le fixant et pointant le doigt sur lui. « - Il en est pas question ! C'est quoi ce délire ! Tu l'as fait exprès ? C'est ça ? » Et voilà. Ni une, ni deux, quelques têtes se tournaient déjà vers nous. La poisse. Je savais que quelque chose allait foiré, qu'il y avait un signe derrière ce problème de photo. Mais c'était plus fort que moi, j'étais curieuse. Quelque part, j'imaginais le pire comme le meilleur. Mais là... J'étais contente que le type en question, le fameux Remy, ça ne soit pas une grosse femme qui passe sa vie à parler à ses chats ou encore un vieux papi... mais William bon sang ! J'avais fait un effort, durant toutes ses années, pour éviter un jour une quelconque confrontation. J'étais restée calme, posé et j'avais décidé de ne plus jamais parler de quoi que ce soit en rapport à des fiançailles et à notre passé. Rien, nada. Je m'étais éloigné de lui et avec le temps j'avais bel et bien fait une croix dessus. Mais non, fallait que la vie me le ramène sous le nez comme un fromage puant tout droit surtout du frigo d'Owen !

« - Remy... » Je prononçais son second prénom comme si c'était trop horrible. Genre vraiment horrible. Il l'avait choisi comment ? En lisant un magazine ? En voyant le nom du chien de son voisin ? « - Je ne resterais pas là. Je suis désolée, mais ça ne va pas être possible. Déjà que je n'arrivais pas à voir ta tête sur cette putain de photo, j'aurais limite préférée un vieux pervers ! » Et je vous jure qu'à ce même moment, il y'a ce type dans le bar qui a levé son verre vers moi. JE VOUS LE JURE. Je lève les yeux aux ciels, prête à foutre le camps. Prête à partir en courant. Je crois qu'en fait, là tout de suite, j'étais même prête à aller m'en fumer une chez Dustin !
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyDim 25 Mai 2014 - 23:23




Lorelai Daniels. Bordel de merde. Je ne pensais pas la retrouver ici. J’ai toujours su l’idée de tchatter avec les belles demoiselles sur un site de rencontre était une très mauvaise idée. Putain de hasard, si Owen apprenait ça. Il en rirait de cette situation encore plus absurde. En fait… Depuis que je suis arrivé à Huntington Beach. Je fais de retrouvailles totalement inattendue. Bon Owen et Snow je m’y attendais, mais je n’avais pas vu la manière. Quant à Lorelai. Putain… Pourquoi est-elle ici ? Qu’est-ce qu’elle fout ici ? Soyons fous, j’peux retrouver mon ex-femme ici ! Je jette des coups d’oeil derrière moi, à côté. Bon, c’est déjà ça. Y a pas mon ex-femme ici. Je ne m’en remet pas. Un site de rencontre, je trouve une femme Rory D. sympa. J’ai bien aimé discuter avec elle. On discute, on découvre que nous vivons dans la même ville. Je l’ai rencontrée il y a une semaine ? C’est Lorelai. Putain, faut que je me ressaisisse. La tempête va arriver, il faut que je trouve un point d’accroche, sinon je vais couler dans la mer. Combien de fois ai-je vu la tempête passer ? Je suis conscient que la tempête avait changé pendant toute ces années. Je ne lui ai jamais parlé franchement depuis des années. On a échangé des politesses, parce que nous sommes parrain/marraine de Shawn merde ! Depuis la proposition de nos mères, de se marier avec elle. On ne s’est jamais vraiment parlé. Jusqu’à maintenant et c’était pas une discussion banale qu’on allait avoir. Pas du genre: ‘’il fait beau.’’ ‘’oui.. Regarde un papillon’’ ‘’ooooh il est magnifique William !’’ de un, j’doute qu’on puisse voir un papillon. de deux, la nuit tombe. De trois, bien qu’elle a des airs de princesses Lorelai ne dirait jamais ça. C’est juste mon imagination et elle est pourrie par moment. Désolé du dysfonctionnement.

Je met ma main sur mon visage, exaspéré. Je soupire et enlève les mains de mon visage pour la fixer. « Eh la princesse… T’as fini de faire ta parano ? Je n’ai pas fais exprès. Comment veux-tu que je le fasse ? Je ne pouvais pas le savoir. … Oh bon, de toute façon tu veux pas m’entendre.» Je fais un geste las de la main. Déjà fatigué ? Non non mais voilà… C’est vrai je vous le jure. Je me suis demandé des fois si ses oreilles sont des passoires. ‘Fin, je me demande aussi si ses oreilles ne sont pas des vrais oreilles. Quoiqu’il en soit, elle ne voudra pas m’écouter et elle n’en a rien à faire. Pour elle tout est devenu clair: c’est une conspiration que j’ai faite. Comme si j’étais calé en informatique. J’suis nul en fait. ‘fin voilà. C’est pas encore terminé et je ne pense pas que ça va se finir ici. Maintenant que j’ai l’occasion de pouvoir ramener ce sujet sur le tapis… Le sujet qu’on n’ose pas aborder depuis bientôt vingt ans. Putain vingt ans ?! Déjà ?! Bon… Ça va être délicat… J’vais prendre un autre sujet c’est mieux. Je montre mes deux mains et hausse les épaules. « J’pensais que tu étais plus photogénique ! Genre t’aurais pu mettre une photo de profil plus… Distincte. » Qu’elle n’aille pas me dire que ma photo n’est pas visible. Elle est ARCHI visible, de bonne qualité. Je me suis tué à la tâche pour qu’elle soit de haute qualité.

Elle m’appelle par le mon second prénom, affichant un clair dégoût. Avait-elle conscience que c’était mon second prénom ? Tient… Aller. J’vais l’imiter. « Rory… » Je fronce les sourcils et esquisse un sourire moqueur. « C’est pas le second prénom de ton frère ça ? Tyler Daniels ? Oooh la petite voleuse… » Je me souviens bien de son petit frère. Je n’ai pas été proche. Je le connais de vue, on s’est échangé quelques paroles. Suffisamment pour savoir quel était son second prénom. Tout le monde nous regarde. Bon. J’ai oublié un truc: avec Lorelai, la discrétion c’est pas son fort. Mon visage se décompose à sa réplique. Je cligne les yeux. Elle a fait un commentaire sur ma photo ? « Heu. Je t’avoue que… * je me gratte l’arcade sourcilière* … T’as juste des problèmes de yeux. T’as jamais su voir correctement les choses. Genre, tu vois que les défauts. T’as jamais su apprécier ça.» J’esquisse un léger sourire. Je suis étrangement calme moi. Je suis toujours assis sur la chaise, les coudes sur la table depuis que je suis arrivé. Cette attitude laisse à croire que j’avais prévu ça. Alors que non. « Bah. Si tu préfères être avec un pervers. J’trouve que ça aurait été facile. Tu peux lui asséner un coup de sac en pleine figure. » Je sais que nous allons pas manger ici finalement. J’ai réservé une table pour rien, c’est pas comme si y a trop de monde aussi…! « Je trouve dommage que tu veuilles partir d’ici. Ils servent de bons repas ici. Et je ne penses pas que je te laisserais partir facilement maintenant que nous sommes… * légère pause, je montre mes doigts et fait des accroches en signe * ‘’réuni’’ . Penses-tu pas qu’on devrait en parler que de se fuir encore ? » Bon je sais que je vais devoir admettre difficilement que c’est de ma faute. Je ne lui ai pas répondu, je ne lui en ai pas reparlé. Mais c’est de sa faute aussi. Avec son caractère, elle aurait très bien pu venir me foutre son sac en pleine figure et me remettre en place. Non elle s’est contenté de ne rien dire.
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Lorelai Daniels
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyLun 26 Mai 2014 - 14:04



Oh this is a fucking joke, right
Lorelai & William


Je voulais fuir, qu'est-ce qu'il y avait de mal à ça ? Snow comprendrais, elle. Cette fille me connaissait par coeur et elle savait. Elle savait ce que j'avais ressenti pour William à l'époque et elle savait pourquoi j'avais dit oui aussi. Ce foutu mariage arrangé... Que d'ailleurs, monsieur à refuser. Mais aujourd'hui, j'en avais rien à foutre. Non, c'était le passé. Et le passé, je lui disais d'aller se faire foutre au fin fond du trou du cul du monde ! J'étais une personne excessive, je faisais tout en grand. J'ai tendance à ne jamais mâcher mes mots, à ne jamais prendre la peine de passer par quatre chemins pour rendre les choses plus faciles. Je savais que si je restais ici, les choses n'allaient pas me plaire. Et quand les choses ne me plaisaient pas, j'y mettais un terme. Pas parce que j'étais pas capable de prendre les coups, mais parce que j'avais même pas envie de me battre pour quoi que ce soit et finir par me rendre compte que je perdais mon temps. William était une perte de temps. J'aurais dû lui écraser la gueule en vélo, pas le pied ! Ca l'aurais rendu affreux et ça m'aurais éviter pas mal de choses ! Mais quelle idiote j'avais été de dire oui... quelle idiote !

« - Pardon ? Princesse ? » Il m'avait traité de princesse là ? Mais inutile de s'attarder que je lui disais que j'en avais rien à cirer. « - Moi, parano ? C'est la meilleure ! » Oh moi, je disais ce que j'avais à dire, le reste, je m'en fichais pas mal ! Mais sur le coup, peut-être que je l'étais un peu... mais quand on est connu comme moi, c'est rare de croiser des gens qui ne connaissaient ni mon nom, ni ma tête. Alors pardon de balancer l'hypothèse la plus crédible à mes yeux, hein ! Mais qu'est-ce que je foutais là ? Bon sang... Le pire, c'était William. Confortablement assis, si élégant dans son costume. Quelque part j'ai l'impression qu'il a changée depuis... combien de temps ça fait ? Non, je ne vais pas le dire. Ça va blesser mon égo. D'ailleurs, je préférais même ignorer nos conversations eut sur ce site de rencontre. Je crois que de savoir qu'il me plaisait à l'époque et maintenant de savoir que nos conversations me plaisaient maintenant, n'arrangeaient en rien à la haine que je lui vouais. « - C'est une photo de moi au Golden Globes ! » Il se foutais de moi là ? J'avais mis une photo instagram. 650X650. Il voulait quoi ? Que j'en mette une de 1000x1000 de mon visage pour qu'il voit aussi les détails de mes dents ?

Je sais que je suis un peu « trop. » Surtout quand je n'étais pas contente de la façon dont les choses tournaient. Et je sais aussi que je m'énerve souvent pour un rien. En fait même en vivant à Huntington je restais la parfaite New Yorkaise à la grande gueule. C'était dans mes gênes. J'étais aimable avec les stars, mes clients, mais les gros petits merdeux qui n'ont pas conscience d'avoir brisé le coeur d'une pauvre demoiselle qui croyait encore au conte de fée, eux, ils peuvent aller se faire foutre.

« - Oh, commence pas sur ce terrain-là. » Il osait ramener Tyler sur le tapis. Il se souvenait de pas mal pour un crétin. Oui, mon surnom c'était aussi le second prénom de Tyler. Mais mon frère et moi étions proches. Du moins, a priori. Bon, il était temps qu'il arrête de jouer au plus malin. Je n'allais pas rester là. J'allais encore moins l'écouter. Et j'allais surement pas rejoindre ce vieux au bar. William semble réfléchir une fraction de seconde, avant de répliquer que j'avais des soucis... Quoi ? « - Tu ne me connais pas, William. Et quand je dis que ta photo ne s'affichait pas en grand, c'est qu'elle ne s'affichait pas en grand. » Et ce sourire qu'il esquissait, j'avais envie de le lui faire avaler. Je pouvais être très persuasif quand je le désirais. Vraiment. Très effrayante surtout.

« - Parce que tu crois que je ne serais pas capable de te frapper ? Toi ? » Oh, continuer à parler n'allez pas me calmer. Pas du tout. Que quelqu'un me donne un couteau. Vite. Que je le lui plantes entre les quatre yeux. Mais William décida de se lancer. Restons. Mangeons. PARLONS. Je laisse le silence s'installer un moment. Il voulait parler ? Oh. Un sourire se dessinait sur mon visage alors qu'un serveur se posa à mes côtés. « - Madame Daniels, voulez-vous que l'on... » Je levais une main. Evidemment, depuis le temps que je vivais ici, toute la ville était au courant de qui j'étais et surtout, si un connard venait m'embêter au restaurant, s'il fallait le jeter dehors, pourquoi pas. J'offris un regard aimable au serveur avant de lui dire, calmement. « - Apportez une autre bouteille de vin, Merci. »

Je repris place sur cette chaise, Laissant la musique d'ambiance du restaurant reprendre le dessus. Les clients reprenaient peu à peu leurs conversations, alors que j'avais posé ma pochette sur la table et que j'avais repris mon verre en main. Sans le lâcher du regard, je bus une gorgée. J'étais prête à lui fracassait la bouteille sur le visage si c'était nécessaire.

« - Donc tu veux parler. » je reposais le verre, avant de le regarder de nouveau. William.... « - Mais oui. Parlons. Parlons du mariage que nos adorables mères ont organisés pour nous. Parlons du fait qu'en pauvre conne j'ai dit oui et oh, parlons aussi de ton refus silencieux. T'as jamais eu les couilles de me dire non en face, qu'est-ce qui a changé ? Oh mais attend, je sais... » Je me penchais vers lui. « - Je crois que depuis que ton ex t'as trompé avec ce journaliste, tu sois enfin devenu un homme. Bravo. » Je fis mine d'applaudir. Je l'avais vu, à la télé. Tout Le monde l'avait même vu sur Youtube. Je repris alors la parole. « - Tu veux faire quoi maintenant ? M'expliquer après... 18 ans pourquoi ? T'es chez les alcooliques anonymes maintenant ? T'as besoin de te faire pardonner pour toutes les conneries du passé ? »
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyLun 26 Mai 2014 - 19:14




Les enfants. Internet c’est dangereux. N’allez pas dans les sites de rencontre. Il se cache des pervers, des pédophiles, des travestis. Je peux vous raconter des détails, vous donner des exemple des cas réels. Non ? Dommage… Je n’ai pas non plus le temps de vous raconter et de vous faire un monologue dessus. J’vous dis simplement deux choses. Internet c’est dangereux, n’y aller pas, rencontrer des gens autour de vous. Sur internet il est facile de se cacher, on peut voler l’identité d’une autre personne. Dans mon cas, je n’ai pas volé d’identité, Lorelai non plus. On est juste des vieux qui savent pas agrandir une image de profil. ‘Fin… On a mal choisi les photos. Mais que voulez-vous ? J’aime bien ma photo moi. Je parais normal et entouré d’amis alors qu’elle… Elle prend une pose de star, avec sa robe. Son visage n’est pas distinct… Je l’ai prise pour une star au départ. C’est ce qui m’a poussé à lui parler. Qu’est-ce qu’elle faisait à ce moment-là pour prendre une telle pose ? J’aurais la réponse plus tard j’suis sûr. Je hoche la tête quand elle fait sa fille outrée avec sa princesse, son moi parano. J’ai souri malgré moi à ses remarques. C’est drôle comme situation en fait sans pour autant l’être. J’hoche la tête et je joins les mains. « Oui toi parano… Toi pas comprendre moi ? » Je me moque un peu d’elle. Avec son côté célèbre, moi j’dis qu’il y avait de quoi être parano. J’en sais quelque chose… Vous voyez les stars ? Ils mettent toujours au moins un système de sécurité dans leurs villas. Et encore, j’peux vous conseiller d’aller voir le film de Copola (la fille hein) The Bling Ring, avec Emma Waston. Ça vaut le détour. Bref. Fin instant pub. Retour aux choses sérieuses.

« TOI ? Au Golden Globes ? * je met mon dos sur le dossier de la chaise en hochant la tête de haut en bas une fois * Ah mais oui. C’est vrai. Tu es assez célèbre pour avoir ces places. » Je ne me retrouve pas vautré comme un imbécile devant la télé à regarder cette cérémonie. Non c’est trop long et je finis toujours par m’ennuyer. Même si c’est intéressant, mais la patience… C’pas mon fort. Je ne veux pas m’imaginer là-bas mais ce serait une torture pour moi. Lorelai je ne sais pas. Si ça lui plait, tant mieux tant mieux. Qu’elle ne m’y emmène pas c’est cool. Ah bé.. Les chances qu’elle m’invite à l’accompagner est actuellement de 0%. Même si elle me le demande, j’aurais refusé. Donc pensée inutile. « Ben là j’suis désolé. Elle n’est pas visible. Change là, ça va aider… » si elle l’était, j’aurais fui du tchat et je ne l’aurais plus parlé. J’aurais aussi profité de cette situation mais ce serait courir droit à la guillotine. Non merci bien. Je souris encore quand elle me répond à ma remarque sur le second prénom de son petit frère. « Quoi ? Je te signale que c’est toi qui a commencé…! Comment il va ton petit frère ? » Bah pourquoi pas ? Ça fait longtemps que je n’ai pas entendu parler de son frère et je n’ai aucune idée de ce qu’il est devenu depuis qu’il est entré dans la médecine. Je ne m’attend pas à ce qu’elle me réponde de toute façon. C’est pour l’énerver ? Oui je m’amuse à troubler la tranquillité de la tempête. Je soupire en gardant mon sourire. « C’est que tu n’es pas douée… » Ma photo peut s’afficher en grand ! Enfin chez moi ça marche… Ça dépend aussi de la taille de son écran d’ordinateur. Ça joue. Mon sourire disparait quand elle me menace de me frapper. Aie. Vite une bouée de secours. J’ai déjà eu un coup de poing d’Owen ça me suffit. Je vais pas me prendre son sac ou une bouteille « Non non… Je te sais capable de faire ça. Mais contrairement au mec qui se trouve au bar * je baisse ma voix * Ouais tu pensais que je l’avais pas remarqué moi ? * je reprend le ton normal * Je vais réagir moi. Au quart de tour. Je pensais que tu ne l’avais pas oublié… » une tempête peut avoir avalé trop de poissons rouges. Je fais référence à la scène du vélo et à bien d’autres choses. Je ne suis pas du genre à lever la main sur les femmes. Je ne ferais jamais ça de toute façon. Je sais que Lorelai connait ce côté là. En revanche, je peux très bien la porter et courir sur le sable pour la balancer dans l’eau de mer. Oui oui, je suis capable de faire ça. J’imagine bien lui faire ça un jour tient… La tempête qui retourne dans l’eau. Hé hé hé… Sa robe ? Quoi sa robe ? Ah oui sa robe de princesse ? C’est pas ce qui lui manque…

Bon. Elle s’assied et tout revient à la normale. Trêve de plaisanterie et de connerie. Sinon je vais vraiment me faire jeter dehors si ça continue. Bon on va rester, manger ensemble et surtout discuter. Merde alors. Je mange vraiment avec elle. Si on réussit à tenir jusqu’au dessert… Ça fait combien de temps ça ? Putain.. Ça n’est jamais arrivé ! Avec nos familles oui, mais seuls… Non. Mon coeur a manqué un battement. Je vais manger avec elle… C’est pas comme si je venais de recevoir un cadeau et que ça me fait plaisir. C’est plutôt dangereux de manger avec elle en fait. C’est dans ces moments-là où je dois faire attention. Que je n’avale pas de travers quand elle me dit un truc qui me fait réagir par exemple. Ce s’rait con. Bon. On va parler. Enfin. Pour la première fois depuis dix-huit ans. Je ne vais pas l’interrompre. Je vais l’écouter, je vais vouloir réagir. Je sais que je lui ai brisé le coeur, que j’ai fuis devant elle à l’annonce du mariage. Ça va, je n’ai pas fuis non plus le jour du mariage… Je ne l’ai pas humiliée devant tout le monde et je n’ai pas ébruité ma relation avec Lorelai. Sauf à Owen à l’époque. Je ne souris plus. Mon visage se décompose un peu quand elle parle de mon ex-femme. Katie.
Merde.
Je sais bien que ça a fait le tour à San Francisco. Je ne pensais pas que ça aille plus loin. Elle me pose des questions pendant que je reporte mon attention au serveur qui arrive avec une bouteille de vin. Il nous sert. Pendant qu’il est là, je fixe Lorelai et je soupire. Le serveur s’en va après avoir servi Lorelai et avoir laissé la bouteille sur la table. Il reviendra avec les cartes de menus. Je me penche pour prendre le verre dans ma main et ce, en gardant ce verre. Je lui parle, je ne sais pas si elle peut sentir mon énervement dans ma voix. Elle peut remarquer que mon ton a changé. « Huum… Ton ex. Il est parti sans prévenir. Pourquoi ? Oh attend… Je ne veux pas savoir. Ce qui m’intéresse c’est que tu t’es fais prendre par des flics pour avoir carrément massacré une vitrine d’un magasin…! Belle réaction. Ça a fait le tour du pays… Je suis fier de toi Lorelai. Je ne t’imaginais pas aller jusque là. » je bois une gorgée et je reprend. « Ça t’a changée quand même et j’suis sûr que t’es plus la même Lorelai d’il y a 18 ans. » Pour ma défense elle a commencé avec mon ex elle aurait dû s’attendre à celle-là. Mais où est le rapport dans cette conversation que je veux avoir ? J’y viens et elle a bien manqué de me faire détourner. Qui que soit, me parle de mon ex. Même Owen. Je rend la pareille dès que j’ai la possibilité en l’avertissant gentiment de ne pas aller plus loin avec ça. Non je ne suis pas alcoolique. Owen et moi on aurait fait la paire quand j’y pense. Mais comment Owen il a sombré, ça me suffit de ne pas faire son erreur. Je pose mon verre sur la table et mis mes avant-bras sur mes cuisses. « On avait vingt ans Lorelai. Tu t’imaginais un mariage à vingt ans ? Tu te voyais déjà mariée, bague au doigt… Heureuse ? Tu te voyais déjà avoir des obligations ? Appartenir à une seule personne ? Oh làlàlàlà… Pas avec moi. Moi je ne voulais pas de ça. T’as dis oui ? Mais t’étais naïve et tu te rendais pas compte du danger de se marier. » Bah ouais. Un mariage arrangé ? Le contraire de ce que je suis. Je ne veux pas me marier avec une fille que je ne connaissais pas trop et que je ne voyais pas trop. J’avais mon ex-femme à l’époque aussi. On ne montrait pas qu’on était un couple à l’époque. Elle n’est pas au courant de mon histoire avec Lorelai, ni de ce que nous avons fait. « Après dix-huit ans ? Y avait pas que moi qui fuyait cette discussion Lorelai… On se fuit tout les deux depuis dix-huit ans. C’est de ma faute, je sais et j’assume. J’ai pas eu les couilles de te le dire en face, que veux-tu.. On fait toujours des erreurs. C’est aussi de ta faute, je ne te compte pas les occasions qu’on avait pour en parler. On s’est perdu de vue avec le divorce. Si j’en parle maintenant, c’est que j’en ai marre de ces conneries. Ok ? »  Je vois le serveur arriver avec les cartes de menu. Je m’interrompt de toute façon je vais laisser Lorelai parler.
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Lorelai Daniels
Lorelai Daniels
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› MESSAGES : 473
› EMMENAGEMENT LE : 03/08/2013
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› STATUT CIVIL : DIVORCÉE DEPUIS 2008. MÈRE ADOPTIVE DE KIRA. EN COUPLE AVEC 90% DES HOMMES DE LA VILLE ;
› QUARTIER : N°837 PALM AVENUE ;
› PROFESSION/ETUDE : DIRECTRICE ARTISTIQUE DE SA MAISON DE COUTURE (DANIELS) ET PRÉSENTATRICE TÉLÉ DE SON PROPRE TALKSHOW : TONIGHT WITH LORELAI DANIELS. EN GROS JE SUIS UNE STAR.
› HB AWARDS : (2013) MEILLEUR PERSONNAGE (RUMOURS ARE OUR PASSION) ; LE PERSONNAGE LE PLUS MECHANT ; SEX-SYMBOL SENIOR (2014) MEILLEUR PERSONNAGE (RUMOURS ARE OUR PASSION) ; LE PERSONNAGE LE PLUS AGAÇANT ; LE PERSONNAGE LE PLUS DRAGUEUR (2015) MEILLEUR PERSONNAGE (RUMOURS ARE OUR PASSION) ; LE PERSONNAGE LE PLUS DRAGUEUR ; SEX SYMBOL SENIOR (2016) MEILLEUR PERSONNAGE (RUMOURS ARE OUR PASSION) ; LE PERSONNAGE LE PLUS DRAGEUR ;
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyLun 26 Mai 2014 - 20:55

(je vais regarder des films, j'ai pas le temps de relire/corrigé, je le ferais une fois fini)



Oh this is a fucking joke, right
Lorelai & William


Je n’en revenais toujours pas. J’étais toujours un peu sur le cul, sans vraiment savoir comment je devais réagir face à tout ça. Mais je n’étais pas n’importe qui. J’étais Lorelai Daniels. Personne ne me marchais sur les pieds. Personne ne me disait quoi faire et personne ne me reprochait quoi que ce soit. Ok, j’avais parfois des réactions trop poussés et sérieusement ça m’étonnait moi-même, mais là. La façon dont William me traité. Il méritait trois bonne baffe. Qu’est-ce qu’il foutait ici, sérieusement ? A Huntington ? Est-ce qu’il ne pouvait pas pourrir dans un trou à San Francisco ? Cette situation ne me plait pas. Oui, j’ai l’impression qu’il a fait exprès. J’ai l’impression qu’il a tout manigancé, mais je suis pas stupide. J’en suis pas là ou j’en suis parce que j’ai trois neurones qui marchent. J’ai toujours su ce que j’avais à faire pour réussir et j’ai toujours réussis ce que j’entreprenais. William avait été un espèce de premier échec dans ma vie. J’étais une fille pourri gâté à l’époque et il faut dire qu’avec le temps, ça n’avait pas forcément changé. Mais j’étais aussi jeune, naïve, pleine d’espoir. Et je venais d’une famille qui voulait le meilleur pour moi. Mais je me souviens de William. Je me souviens de la fois où je suis tombé sur lui et de la violence de mes jurons, mais aussi de sa patiente et de la façon dont il m’avait appris à faire du vélo pour éviter que je l’écrase une seconde fois. A chaque fois que je venais à San Francisco pour les vacances, je le voyais lui. Forcément, nos mères étaient comme des âmes-sœurs. Je sais qu’il y a toujours eut quelque chose entre nous, je ne suis pas la seule à avoir perçu cette ambigüité durant toutes ses années. Je l’aimais bien. Je suis persuadé que lui aussi. Il devait forcément apprécié une fille qui arrivait à le battre au foot et qui à côté savait être aussi canon que toutes les autres petites du coin. Mais après le lycée, ma famille passaient moins de temps à San Francisco, et je voyais moins William.

Jusqu’au fameux soir. J’avais 20 ans. J’étais en fac de droit. J’étais paumée dans la vie. Complètement. Et j’avais des sentiments pour William, oui. Snow le savait, elle m’avait cramé dessus. Il m’avait brisé le cœur, tout simplement.

« - T’as vraiment envie que je te défonce, ou quoi ? » Je le regardais droite dans les yeux. Il venait de me prendre pour qui, une gamine de trois qui ne comprenais rien ? Depuis quand William était si crétin ? C’était quoi ce petit comportement de merde. Il me donnais envie d’hurler, vraiment. J’avais vraiment l’impression que c’était plus du tout le gars que j’avais connus. Quelque part, tant mieux. Pas de risque pour moi de ne me sentir mal si jamais fallait lui planter un couteau dans le cœur. A 14 ans, je l’avais vraiment vu comme le prince charmant. Aujourd’hui, c’était Shrek. Sans le côté gentil nounours caché derrière toute la mocheté. Et je me met à le regarder avec dégout. Oui, dégout. Alors qu’il s’étonne que ma photo proviens des Golden Globes. Je suis invité à ses choses-là. Mon émission est parfois – souvent – récompensé. Mon nom était sur des vêtements et sur tout à tas d’autres choses. Il y avait même une maison de Design au nom de Daniels ! Il le faisait exprès, c’était tout. Et il avait besoin d’acheter une télé et de lire un magazine ou deux. Histoire de se mettre à la page. Nous étions en 2014 bon sang ! Tout le monde savait qui j’étais, surtout ici. Mes studios avaient déménagé ici il y a peine un an maintenant. Je bossais ici. Ma vie était ici. Connard.

« - La ferme. » En plus il critiquais ma photo ? J’étais canon sur cette photo. Je portais du Prada – ce qui est rare vu que je suis habitué à porter mes propres créations. Mais le pire était encore à venir. Si j’avais vu sa tête, clairement, sur les photos, je l’aurais probablement bloqué ni une ni deux. Sans discuter, sans rien. Mais les choses étaient différente. William était Remy, le mec plutôt sympa avec qui j’ai discuté. Mais Remy était mort à la minute ou j’avais capté que c’était ce gros con. Voilà. Fin de l’histoire. J’irais vendre les droits à Coppola, tiens. « - Et t’as quel âge, trois ans pour réagir comme ça ? Mon frère t’encule profond, ça te vas ? » Il voulait faire la causette, sérieux ? J’étais paumée. Vraiment. Il fallait que je sorte et que j’aille frapper quelque chose avant que je termine par le tuer, littéralement. J’étais violente dans mes mots, pas dans mes actes. Mais là, j’étais capable du pire. Voilà ce que William faisait ressortir en moi : le pire. D’ailleurs, il me traitée de pas douée. Je levais de nouveau les yeux aux ciels me demandant ce que je foutais encore là. Mais la conversation était loin d’être finie car visiblement, nous en avions débuté une à la minute ou j’avais hurlé que non, je ne resterais pas là. Je le regardais alors dans une complète incompréhension. Il disait quoi ? Qu’il allait me frapper si je le frappais ? Qu’on me donne un verre. Vite. Et par chance, un serveur arriva. Dieu merci.

Et Je ne sais pas pourquoi, je décide de m’asseoir. Parce que Monsieur voulait en profiter, pour discuter. Si c’était ce qu’il voulait pourquoi pas. Il allait tellement le regretter que j’allais savourer l’instant même où il allait partir en courant, pleurant toutes les larmes de ce petit corps. Je n’étais pas que connu pour mon caractère et ma célébrité. J’étais aussi connu pour le fait que je disais toujours ce que je pensais que je n’avais aucune gêne. C’était en partie pour ça que mon émission cartonné, parce que les stars se sentaient capable de dire ce qu’ils ne disaient pas d’habitudes. J’étais confortablement assise, mon verre à la main. Dieu merci nous étions dans un restaurant français qui avait les meilleurs vins de la ville. J’avais enfin quelque chose de bon en bouche, rien à voir avec le dégoût qui s’était installé depuis le début de la soirée. Une fois le verre posée, j’étais à l’attaque. Il voulait parler, d’accord. J’avais pas peur, pas le moins du monde, de remettre sur le tapis le fait que cet enfoiré m’avait brisé le cœur. Voilà le sujet de notre conversation : Un histoire restait en suspectant depuis 18 ans. Je me fiche de savoir si ça le touche, si ça le blesse ou si rien du tout. Je dis ce que j’ai à dire. Point barre. Et j’apprécie le fait qu’il m’écoute. Je reprends mon verre, souriante, attendant de voir ce qu’il avait à répondre.

C’était quoi ce soupire ? Il n’aimait pas le vin ? Oh, je l’avais énervé. Bingo.

« - T’essayes de faire quoi là ? Ma vie est dans la presse, quotidiennement. J’en ai rien à foutre de ce que tu penses. Contrairement à toi, visiblement, j’ai aucun souci avec mon passée. » Je souriais. S’il pensait m’atteindre comme ça, c’était raté. 2008. J’avais fait mon deuil. Et contrairement à lui, ma relation avec Adrian était différente et complexe. L’accident, tout le monde le savait. C’était pas une nouveauté. Et mon caractère, c’était encore moins nouveau ! J’aurais pu en rire, tellement je trouvais sa tactique pitoyable. Lui, visiblement, avait toujours la tromperie de sa femme dans la gorge. Moi j’avais tourné la page depuis longtemps. J’avais avancé. J’haussais les épaules, reprenant une gorgée. Qu’il n’essaye pas. Il allait se confronté à un mur. S’il y avait une chose qui avait changé en moi, en dix-huit ans, c’était ce que je ressentait pour lui. Le serveur arriva de nouveau, menu en main – menu que je ne pris même pas la peine d’ouvrir. William pose son verre avant de reprendre la parole.

« - Wouah. T’es bien partie pour arranger les choses-là. » Je disais ça en souriant. Je le laissais parler. Je disais ça plus à moi-même qu’autre chose. Il allait me reproché de croire à quelque chose comme ça ? Mes parents avaient fait un mariage arrangé. La plupart des gens que je côtoyais à l’époque avaient cette même mentalité. En 96, tout le monde n’avait pas la mentalité que les jeunes ont aujourd’hui. Surtout dans la catégorie famille riche. « - Bon, qu’est-ce que tu fais là ? » Je le fixer, reposant mon verre. « - T’as jamais rien assumé, déconne-pas. Moi j’avais rien à dire. J’ai ma fierté. J’allais pas me ramasser devant toi pour te demander des explications. Ton ‘non’ à suffit à me faire comprendre. Tu croyais sérieusement que j’allais venir vers toi en mode : 'William, je t’apprécie beaucoup et je comprends que tu ne veuilles pas m’épouser. J’espère qu’on peut rester amis quand même.’ T’es con ou quoi ? » Et je riais. C’était absurde. Je me penchais légèrement en avant, rajoutant d’une voix assez grave : « - Ecoute-moi bien, William Clarkson. Toutes ses années, je suis restée gentille à cause de Snow. Mais désormais, TU n’es rien pour moi. Tu m’as prouvé, en fuyant la bite entre les jambes, que j’étais pas assez importante que tu me refuse en personne. Je t’aurais pardonné si tu avais respecté notre amitié en venant. Mais maintenant. Maintenant c’est trop tard. Maintenant il n’y a pas de place dans ma vie pour un minable comme toi. Et si tu me sors reprenons à zéro, je te jure que je te balance mon verre à la figure. »
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyMar 27 Mai 2014 - 11:46




« Dans tes rêves. » fis-je calmement. Le serveur est arrivé après que Lorelai ait fini par une menace. Me balancer un verre à la figure ? Ah ah. Plutôt mourir que de recommencer à  zéro avec elle. « Madame et monsieur ont fait leur choix ?» oui. Lui faire bouffer une bouteille. Non sérieusement. Cette fille a changé. Je me suis attendu à ça. Mais pas à ce qu’elle soit devenu comme ça. Je ne m’attend pas à non plus qu’elle aille me dire je te pardonne assez facilement. Voire ne jamais me pardonner. Je sais que ce serait difficile, au moins j’aurais essayé. Elle m’en veut à mort. Les femmes, ça en veut à mort de toute façon. J’en sais quelque chose… Me retrouver devant un second cas.. C’est fatiguant. Je rate toujours les premières discussions. De un, parce que je ne me suis pas attendu à la retrouver dans ces circonstances là. De deux, contrairement à Owen je ne lui ai pas foutu mon poing dans la figure. En même temps c’est elle qui est la mieux placée pour le faire. De trois, c’est moi le fautif dans cette histoire.
On fait tous des erreurs.
Mais Lorelai n’est pas d’accord avec cette optique. Elle a décidé de ne plus être d’accord avec tout ce qui me concerne. Elle a décidé sa façon de me voir. Pour elle je suis un connard qui l’a abandonnée, qui n’a pas su lui dire non.
Je l’ai écouté jusqu’au bout. Je n’ai jamais pensé qu’elle me dirait telle chose en cette mode gentille et qu’elle me dise qu’on puisse rester amis quand même. Non j’ai pensé qu’elle viendrait me voir et me hurler dessus. Qu’on règle le soucis que je n’ai pas osé le faire moi seul. Je n’ai pas osé de faire le premier pas. Je n’ai pas osé lui dire non en face. Parce que comme un con, j’avais peur.
Ouais j’avais peur à cette époque de me tenir face à Lorelai, lui répondre non à la proposition du mariage. Nos mères ont eu de drôles idées et au mauvais moment. Elle avait dit oui et moi… J’ai fui. Parce que je l’appréciais beaucoup à l’époque. Non mauvais choix de mot désolé. Je l’aimais bien. Cette fille qui jurait déjà et avec qui je lui ai appris des choses. Elle ne m’a pas empêché d’aller voir d’autres filles en son absence. Elle était trop souvent absente et on ne vivait pas dans la même ville. Après le lycée on ne s’est plus vu. On était en train de perdre le contact. J’étais avec Owen, Snow et Katie à l’époque. J’aimais ma liberté de mes choix et je ne voulais pas qu’on m’en impose. Au moment où on m’a proposé le mariage avec Lorelai, mon coeur était déjà prit quelque part. Ouais je n’ai pas gérer à cette époque. Je n’ai toujours pas géré. Mais là j’en ai marre de fuir, de lui fuir. Je ne vais pas encore lui fuir là maintenant. Je n’ai pas entendu Lorelai avoir passé la commande au serveur. C’est une habituée ici je pense, vu qu’elle vit à Huntington Beach. J’espère qu’elle ne vit pas ici, que c’est sa résidence secondaire… Non. Je doute. Merde. ’fin c’est à mon tour quoi. « Je prend la Fricassée de foies de volaille à la beaujolaise et un Suprême de pintade et ris de veau sauce cèpes. » je lui tend le livret de menu avec un petit sourire. Le serveur s’en va passer les commandes aux cuisiniers. Malgré la discussion que j’ai avec Lorelai, j’ai quand même faim. Ce n’est pas elle qui va me couper l’appétit. Je sais ce qui se passe dans la cuisine. Le serveur entre dans la cuisine, annonce la nouvelle commande, colle les papiers, s’en va. Un des cuisiniers va dire qu’il s’en occupe. Fait son boulot, l’autre fignole, l’autre corrige. Hmm.. Oui ce n’est pas là que ça se passe William. J’suis en congé ce soir et j’ai un autre souci à régler. Je ne sais pas s’il va être réglé, je doute.
« J’espère pour toi que tu ne vis pas à plein temps à Huntington Beach… Ah si merde. T’pouvais pas aller vivre ailleurs ?» Je sous-entend que je vis dans cette ville oui, que ce n’était pas la dernière fois que l’on se verra. Je ne vis plus à San Fransisco. Lorelai comme elle est une célébrité, elle sa maison devrait être une résidence secondaire.  Elle ne devait pas être là souvent. Merde, si on vit dans le même quartier, ce serait emmerdant. Je prend le verre de vin et je bois une gorgée. Hmm.. Du bon vin français. J’me demande si ça s’en achète dans cette ville. Je doute, ils font exporter. « J’étais embarrassé Lorelai. Je ne savais pas comment réagir à cette époque. Je ne savais pas choisir entre toi et Elle. Je ne t’imaginais pas venir me voir et me dire que tu comprends mon choix. Tu ne peux pas le comprendre. » je garde le verre dans ma main. Je ne vais pas chercher à m’expliquer plus loin. Ses réactions et ses paroles ne me donnent pas envie de le faire. Y a pleins de raisons pour que je sois resté silencieux et que j’ai refusé. Je n’ai pas voulu me mettre en couple avec mon ex à l’époque. On a attendu des années avant de se décider de se marier. Je ne suis pas bien comme mec je sais. J’ai mes propres problèmes. Un mariage arrangé ? On parie laquelle de nos deux mère a eu l’idée ? À vingt ans merde…! Bon Owen il s’est marié assez jeune avec Snow. Mais on ne lui a pas imposé l’idée et il n’a pas eu la situation où j’avais eu deux femmes que j’appréciais énormément sur les bras. Lorelai avait eu des sentiments pour moi pour qu’elle me dise oui. Katie avait aussi des sentiments pour moi pour avoir été patiente avec moi. Je n’ai jamais parlé de Lorelai à Katie, ni de Katie à Lorelai à l’époque. « Je suis désolé Lorelai pour avoir été un connard à cette époque. Et encore je ne le redirais pas… Je n’ai pas géré. » elle l’a mal prit et c’est de ma faute. Maintenant je me suis excusé, c’est fait. Qu’elle le prenne comme elle le veut, moi j’en ai fini. J’aurais bien aimé tout lui expliquer mais je juge qu’elle n’est pas prête pour. Elle est très en colère contre moi ça se voit. Je l’ai trahie. Si elle savait le nombre de personne que j’ai trahi en plus d’elle.


Dernière édition par William Clarkson le Mar 10 Juin 2014 - 16:11, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyMar 27 Mai 2014 - 16:04



Oh this is a fucking joke, right
Lorelai & William


Il ne fallait pas croire que je profitais à fond de ma soirée. Non, je n'aimais pas ce qui était en train de se passer et à la moindre occasion j'allais sauter sur le premier train en direction du fin fond de l'Afrique. Mais je ne fuyais plus. En fait, William était la seule chose que j'avais fui. Peu importe dans quelle emmerde j'étais, j'avançais toujours, mais lui. Lui, je n'y arrivais pas. J'avais tout simplement peur de réaliser que ce que j'avais ressenti pour lui à l'époque, était toujours là, quelque part au fin fond de moi. Mais voilà longtemps que je n'avais rien ressenti pour personne, c'était peut-être pour ça que j'avais enfin le cran de rester là. C'est vrai, j'aurais pu venir lui sauter dessus et vouloir des explications, mais pourquoi faire ? Pour lui montrer à quel point ça m'avait blessé ? A 20 ans, j'étais pas capable d'être sans coeur, j'étais trop jeune pour me dire que ça ne me ferait rien. Je savais que si j'en parlais, ça risquait de montrer que notre amitié était finie parce que j'étais la conne qui avait des sentiments et pas lui. Vous savez, l'histoire de : une fille et un garçon ne peuvent pas être amis. C'était vrai. Et j'avais vécu ça une deuxième fois avec Adrian. Mais c'était différent. Lui et moi on se complétaient. Et si je ne suis pas sortie avec lui dès le début, c'est peut-être parce que j'avais encore du mal à digérer ce qui m'était arrivé avec William. Qui le croirait, j'étais fragile. Snow le savait. Snow était la seule chose qui comptait pour moi maintenant. Alors oui, j'étais peut-être odieuse en ce moment même, mais je n'y pouvais rien. William avait réveillé en moi 18 ans de rancune.

Et je déteste le fait que d'une façon ou d'une autre, mon premier amour, c'était lui.

Il me nargua avec un très subtil « Dans tes rêves. » ce qui m'arracha un sourire. Voilà une chose sur laquelle ont été d'accord. En voilà un miracle. Le serveur revient à nous, alors que je ne sais pas si j'ai vraiment envie de manger maintenant. Mais je n'aime pas venir sans prendre au plat ou deux. Je lance un rapide coup d'oeil à mon menu avant de dire . « - Je vais prendre le foie gras de canard poêlé aux oignons confits à la betterave, au safran et au curry, merci. » Je tends le menu au serveur, reposant mon regard sur William. Je m'étais calmé. Quelque part, d'avoir craché tout ça m'avait calmé. Ça fait toujours du bien de se défouler. Sur quelque chose ou sur quelqu'un. Bon sang. Il suffisait que je regarde William pour voir à quel point physiquement, il avait grandi. Il n'avait rien de l'ados un peu maigrichons. Adieu la coupe de cheveux piqué à Zack de Sauvés par le gong et salut, monsieur l'adulte. Je devais avouer que j'étais pas indifférente à son élégance. Et à ses yeux. Bon, passons.

« - Je ne vais pas m'excuser d'avoir suivi mes studios. » Je n'aime pas la façon dont il a commencé sa phrase. 'j'espère pour toi' - qu'est-ce que ça veut dire ? Bon, que je le croise dans la rue, ça changera rien. On ne vit pas dans le même monde de toute façon. Lui traînera dans des bars étranges alors que je ferais la fête avec le maire du coin. Le monde était peut-être petit, mais je me chargerais de le rendre immense pour lui et moi. Le jour où mes studios avaient bougé, j'avais été si malheureuse de quitter New York. Mais le budget de mon émission étaient plus énormes, les studios aussi. Et l'endroit n'était pas désagréable non plus ! J'avais enfin la possibilité, après toutes ses années, de passer du temps avec Snow, quand je veux. Bon d'accord, avant je prenais le jet, mais là j'économisais de fou ! Je me calme cependant sur le vin, je n'allais pas en abuser non-plus. Après, personne ne tenait l'alcool comme moi. Tiens, ça me fait penser à la soirée chez Orlando Bloom ça... Qu'est-ce qui s'était passé déjà ?

« - Non, je ne pouvais pas comprendre. C'est vrai. Je n'ai jamais eu de coeur, moi. » Je parlais plus calmement. Du bon vin, un bon restaurant et un peu de silence, c'était ce qu'il me fallait. Le fait qu'il me dise que je ne pouvais pas comprendre, c'est juste un autre argument pourri. Qu'il ait quelqu'un, je pouvais le comprendre. Attendez... il avait quelqu'un ? Oh pitié. Qu'il ne m'aime pas aussi, je pouvais le comprendre. Quelque part, je doute que le choix ait vraiment été difficile pour lui. C'était facile de dire non, mais peut-être juste difficile de savoir que j'avais dit oui avant. Après, maintenant, de savoir qu'il y avait une autre, ça me donne encore plus envie de m'énerver, mais je préfère garder ça pour moi. Je lui avais assez balancé à la figure pour le moment. Et ce qui était fait et fait. Comme je l'avais dit : je n'attendais plus rien de lui ou de cette histoire. Par contre, je suis plutôt contente. Je ne souris pas comme une dingue, d'accord, mais il s'excuse. Je crois que c'est ce que j'attendais, durant toutes ses années. Qu'il s'excuse.

« - Bien. » Ouais, c'est tout ce que j'ai à dire. « - Il était temps. » Je reprenais mon verre que je terminais. Tout en le posant, je repose mes yeux sur William. « - Pourquoi tu n'as jamais dit à personne qu'il y avait quelqu'un d'autre ? » Bah quoi, au moins je ne disais pas ça en mode furie, j'étais plutôt calme là - merci le vin. D'ailleurs, je fis signe pour qu'on vienne me resservir. J'étais une princesse, fallait pas l'oublier.
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyMer 28 Mai 2014 - 12:39




Comment Lorelai me fait changer de comportement. Y a quelques heures plus tôt. Elle était Rory D. Je m’entendais très bien avec elle, on se faisait des blagues et on discutait tranquillement. On se plaisait quoi. Elle devient Lorelai. Une femme qui étale tout ses sentiments qu’elle a gardé pendant les dix-huit années. Je sais à quel point j’ai été un salaud de première pour avoir fui sous son nez à la demande de mariage. Je suis bien conscient que ça l’a blessée… Je ne m’en suis pas rendu compte au premier temps. Je m’en suis rendu compte assez en retard. À chaque fois que je voulais lui en parler, mais j’ai repoussé à chaque fois. Là, j’crois que je peux comprendre Owen le sentiment qu’on a à chaque fois qu’il repousse nos retrouvailles et les explications. Ce n’est pas pareil… Mais c’est étrangement un peu la même situation. Bon. Les gens, ça c’était la tempête Lorelai. Dégâts ? J’vous laisse juger. J’étais souvent pris de conscience quand je voyais Lorelai aux côtés de Snow, que je l’avais abandonnée. Situation très embarrassante. On était tous les deux là pour Shawn, Owen et Snow. Sans se parler. À faire comme si rien n’était.
Qu’est ce qu’on est cons tout les deux.
On a fait comme si tout allait bien. Mais non. Ça n’allait pas. C’est marrant que je veuille en parler maintenant. Pourquoi pas avant ? Après ? Si je fais ça après, ce sera dur de la retrouver et de lui parler de ça directement. Le rendez-vous surprise au restaurant est un excellent hasard et moyen de régler ça. Si j’avais fais ça avant, ouais j’aurais dû le faire. Mais on était trop occupé à jouer la comédie du genre: tout va bien y a pas de problème entre nous. Ce n’est pas moi qui en ait le plus besoin, c’est elle. Ça lui a fait du bien. Quant à moi… Bon, je m’en prend plein dans la gueule. C’est clair. Ça la calme, faut quand même rester méfiant du coup de bouteille qui pourrait venir un moment à l’autre. Même si ça se fait pas dans un restaurant, elle s’en fout. Elle le ferait sans hésiter. Lorelai quoi. Je ne l’ai pas trop connue pendant les dix-huit dernières années. Je l’ai un peu perdue de vue, mais je n’ai pas pour autant oublié son sacré caractère. Elle a fait un bon chemin. Elle est devenue célèbre, tout le monde la connait et elle a des moyens de rencontrer des stars. Et moi ? Je m’en sors bien aussi, mais je n’ai pas le même ticket qu’elle. Je ne passe pas mon temps à aller à des soirées. Y a des soirs où je travaille.

Je hausse les épaules et je prend un air un peu embêté. Je suis embêté pour elle. J’ai beau me dire qu’il y a 7 milliards de gens qui vivent sur cette Terre, je la retrouve quelque part. « Tu ne vis pas loin de Snow au moins. » À cette remarque, je me dis que peut-être je la retrouve chez Snow si par hasard en venant chercher Shawn je viens à la croiser. Je vis dans cette ville maintenant et je sais qu’elle fréquente toujours Snow. Elle n’est pas sans savoir qu’Owen est aussi dans cette ville. Elle ne voudra pas me revoir sûrement après ce repas. Je ne serais pas surpris. Quelque part, moi je m’attend à la revoir et l’idée n’est pas loin de me plaire en fait. C’est la première fois depuis longtemps que nous sommes dans la même ville. Avant c’était moi à San Fransisco et elle à New York. Je ne suis pas à Huntington Beach par hasard, je suis là pour Owen et Shawn. Je ne m’attendais pas à la retrouver ici. Je ne m’attend pas non plus qu’elle m’ouvre ses bras pour me saluer à la prochaine rencontre (ça ne lui va pas de toute façon). C’est grâce à Snow que je me retrouve dans cette ville, elle m’a appelé la première fois depuis des années pour me dire où se trouvait Owen. Sans plus attendre, j’ai tout quitté pour cette ville que je ne connais pas. C’est vrai j’vous le jure… D’habitude je me renseigne, je visite voir. Là j’ai juste foncé tête baissé. Comme avoir frappé Owen, j’ai pas réfléchi non plus. J’ai du mal à me dire que je l’ai frappé (qu’il m’ait frappé en retour aussi). Elle n’a jamais eu de coeur ? N’importe quoi. Elle ne pouvait pas comprendre parce qu’elle n’avait jamais été confronté à cette situation. Tant mieux pour elle.

Deux femmes qui attendaient ma réponse. Toutes les deux sans le savoir m’ont imposé un choix à faire. J’ai déçu une, j’ai fais attendre l’autre et j’ai été déçu. Finalement on s’en est tous sorti déçus. Katie déçue ? Elle a beau de ne pas le montrer, je sais bien qu’elle l’est. Avoir perdu des années à m’attendre pour ensuite me tromper avec un journaliste. Aaaaah. ‘Tain. Pourquoi lui au fait ? Une vengeance ? Elle est pourrie sa vengeance ! Se venger de quoi d’abord ? Je soupire après m’être excusé, c’est pas parce que ça ne me plait pas. Je suis fatigué et bien content que cette histoire va être plus ou moins terminée. Je n’ai pas terminé mon verre et c’est fait exprès. Je ne veux pas qu’on me ressert assez rapidement après que j’ai fini. L’histoire d’Owen et l’alcool m’a suffit. L’excuse que j’ai faite semble avoir calmé Lorelai. Après tout, je lui dois ça. Avoir entendu son oui, ne pas avoir été capable de lui dire non. Perdre l’amitié juste à cause de ça. C’est bien con ce que j’ai fais. Je n’ai jamais aimé faire les excuses. Parce que c’est admettre que j’suis fautif. Je suis bien fautif, il n’y a pas de problèmes du coup. Elle me demande pourquoi je n’ai jamais rien dit. J’allais lui répondre mais le serveur est revenu remplir le verre de Lorelai. Je refuse poliment qu’il remplisse mon verre. Il s’en va. Je la regarde et esquisse un mince sourire. Je hausse les épaules « Je ne voulais pas te blesser. Tu n’as pas refusé et ça m’a compliqué la tâche. » Je ne savais pas comment annoncer qu’il y avait une fille qui tournait autour de moi. Qui était différentes des autres que j’avais rencontré et sortis. Que nous sortions ensemble, sans vraiment montrer qu'on était ensemble. Que je ne voulais pas aller plus loin avec elle. Que malgré tout, elle m'a attendu et m'a compris. Je prend une mine embêtée « Ce n’est pas réussi… Je t’ai blessée et je n’ai pas été allé te dire non en face. Tu méritais au moins ça. »
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyVen 30 Mai 2014 - 18:48



Oh this is a fucking joke, right
Lorelai & William


Tout ceci était absurde. J'aurais dû partir à la minute ou je l'avais vu, sans un mot. C'était ce que j'avais réussi à faire durant toutes ses années, parce que je ne voulais pas souffrir d'une façon ou d'une autre. Je ne voulais pas être celle qui commencerais la discussion ou la dispute, parce que tout finirais par me retomber dessus, d'une façon ou d'une autre. Tout finissait toujours par me retomber dessus et en grandissant, j'avais appris à ne plus m'en faire. J'avais appris à me contenter de ce que j'avais et à envoyer un gros « fuck » à tous ceux qui venaient me chercher des poux. J'étais une combattante. J'étais une vraie guerrière. Mais pas face à William. Non, lui, j'ai tout simplement préféré baisser la tête et faire comme si rien ne s'était jamais passé. C'était plus facile. Ça faisait moins mal de se dire qu'il n'y avait jamais rien eut. Pas d'amitié, pas de sentiment, pas de vélo, pas de mariage. D'ailleurs, je n'avais plus fait de vélo depuis. J'avais un chauffeur à New York et j'ai grandi avec des chauffeurs et des voitures toutes prêtes. Et puis par la suite, j'ai craquée sur les jets privées et compagnie. Ça ne voulait pas dire que je ne savais pas conduire, j'avais mon propre bébé d'ailleurs. Et un jour, je ferais un voyage sur les routes d'Europe. J'aimais le faite que là-bas, je n'étais pas forcément aussi célèbre qu'ici. Ça avait son avantage. Passons, on se retrouvaient finalement assis à la même table, à commander des plats comme si on allait vraiment passer la soirée l'un en face de l'autre.

Non, je pense que dans une dizaine de minute je demanderais à ce qu'on me mette tout ça dans des boites. Ce n'était pas mon genre de rester là, à faire semblant. Mais en réalité, je ne faisais pas si semblant que ça. Peut-être qu'on avait besoin de ça, lui et moi. De se regarder droit dans les yeux. On vivait désormais dans la même ville, ça allait être plus de faire semblant si on se croisait constamment. Je doute qu'il fréquente les mêmes endroits que moi ceci-dit. Mais peut-être, qui sait ? Il n'avait pas tort après. C'était une véritable d'avoir Snow pas loin de chez moi. A peine quelques minutes en voiture. Adieu les longues heureux de trajets en avion. Je n'avais jamais regretté la moindre chose que j'avais fait pour être auprès d'elle, chaque trajet, même s'il semblait durant des années, n'étaient que des secondes qui me rapprochaient d'elle. J'arrivais souvent avec les yeux éclatés, complètement fatiguée, mais jamais sans un sourire. Elle était véritablement ma grosse bouffé de joie dans la vie. J'arrangeais ma position, regardant William. Dire qu'il y a quelques heures à peine, je parlais avec lui. Je ne sais pas si ça veut dire qu'on pouvait bien s'entendre, encore aujourd'hui, je sais juste que je ne le crois pas assez fourbe pour me mentir sur le fait qu'il ne savait pas qui j'étais sur le site. S'il savait, j'allais définitivement le rayé de ma vie, mais quelque part, c'était déjà le cas. En partie, on se contenter de se saluer et de participer aux choses où ont été invités, sans se sauter dessus. On se respectait un minimum, pour cacher le fait qu'on voulait se tuer ? Bon, moi j'aurais bien aimé le défoncer, lui par contre...

L'idée qu'il y avait une autre à l'époque, complique quand même vachement la donne. Mais c'est passé, il fallait que j'arrête un peu deux secondes et que je remarque en quelle année nous étions. 18 ans. 18 putains d'années. Autant dire que ça me faisait mal au coeur et que je n'avais pas envie d'imaginer ce que notre vie aurait été s'il avait dit oui. Peut-être parce que j'avais peur de me dire que ça aurait été mieux, ou pire. Ma vie amoureuse avait été un échec. Adrian m'avait quitté du jour au lendemain, sans un mot. Il m'avait quitté, de façon si soudaine que je n'avais rien compris. William s'était marié pour se faire tromper - inutile de rappeler la vidéo. On avait ça en commun aujourd'hui : on était tous les deux divorcés parce que nos compagnons ont décidés d'aller voir ailleurs. La classe. Et si on avait été ensemble depuis le départ, est-ce qu'on nous aurait épargné tout ça ? Est-ce qu'on aurait eu des enfants à l'image de Snow et Owen ? Est-ce qu'on serait encore ensemble aujourd'hui ou auraient-on fini par divorcé aussi ? J'en savais rien et je ne voulais pas savoir que dans une vie alternative, lui et moi, ça aurait pu marcher. Ça n'aurait jamais pu marcher, point barre. Le serveur revient à notre table, remplissant de nouveau mon verre. Je venais de poser une question à William. Pourquoi n'en avait-il jamais parlé. Il termine par me dire qu'il ne voulait pas me blesser. Mouais. S'il l'avait dit, j'aurais moins eut l'impression d'avoir loupé quelque chose. Il est vrai qu'à l'époque je m'étais posé des questions : Pourquoi ? Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi. Qu'est-ce qui faisait qu'il préférait dire non. Mon ego en avait pris un coup. Aujourd'hui, je pouvais dire que si j'avais su, j'aurais probablement eu moins mal. Mais peut-être que non. A cet âge-là, j'étais imprévisible. Je ne pouvais pas savoir ce que j'aurais fait. J'en avait aucune idée en réalité...

« - Plus que de me demander pourquoi, j'avais surtout l'impression que tu m'avais renvoyée au rang de vulgaire inconnue. » Je soupirais, avant de relever les yeux et jeter mes cheveux en arrière. « - Mais bon. On va arrêter de pleurer maintenant. Tu veux ? Faisons une trêve. » Je n'aimais pas la tournure assez 'dramatique' que prenais la situation. C'est bon, il m'avait fait mal, il s'était excusé. On passe à autre chose ? Je ne voulais pas revivre le passé et encore moins reparler de ça pendant toute la soirée... comment ça toute la soirée ? J'étais prête à rester maintenant ? Et merde. C'était tout moi ça. Quand ça devenait trop sentimental, je fuyais le plus loin possible.

« - Juste, ne me traite plus de princesse. » Je prenais une pause avant de rajouter, sourire éclatant aux lèvres : « - Je suis une reine, moi Monsieur. » Oui, j'essaye de baisser un peu l'atmosphère, j'y peux rien. Mais quelque part, c'était vrai. J'ai un peu trimer toute ma vie pour en arriver là où j'en suis. Mes parents ne m'avaient pas aidé et je les avais surtout déçu en arrêter la fac de droit. Et surtout, je voulais le taquiner.
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptySam 7 Juin 2014 - 21:49




C’est marrant. Elle aurait pu partir dès qu’elle en avait eu l’occasion. Mais elle ne l’a pas fait. Elle s’est assise en face de moi quand je lui ai dis que je voulais parler du sujet qu’on évitait depuis des années. On a passés dix-huit ans à se fuir et à montrer que tout va bien. À se faire de faux sourires et échanger des mots simples. On n’est pas allé plus loin et notre amitié a disparu au moment où j’ai fui. Où j’ai pas osé lui faire face et lui dire non. Je me suis contenté de faire comme si rien n’était et l’oublier. Non, ça me hantait à chaque fois que je la revoyais. Je me dégonflais toujours, je voulais lui en parler mais je fuyais. Plus surprenant, Lorelai s’est contenté de faire pareil. Elle est du genre à vouloir laisser rien passer. Quand elle veut quelque chose, elle l’a. Quand elle fait une crise de colère, il faut vite s’accrocher à quelque chose. Quand il y a un problème, elle vient les régler. Elle n’a pas fait ça pour cette histoire. Moi non plus d’ailleurs. Je me répète j’sais… Ma tête ne fonctionne pas bien en ce moment. Je ne me suis pas attendu à retrouver Owen aussi vite. Lorelai c’est différent, je ne me suis pas attendu à la retrouver et à nous retrouver tout les deux seuls. J’ne sais pas si c’est dangereux en fin de compte. Si y a des risques énormes de voir du sang. ‘Fin. J’espère que ça va pas partir à la dérive. Si y avait un soucis, moi j’serais venu les régler. J’suis du genre à ne pas rester là et à laisser un sujet de conversation qui fâche couler dans les tréfonds. J’suis du genre à vouloir les régler d’une façon pacifiste ou d’une façon violente. Tout dépend de la situation j’ai envie de dire. Avec Lorelai et l’histoire du mariage, j’ai fais le con et je me suis enfui. Je n’ai jamais été allé la voir, m’excuser de ce geste. J’ai rien fait et j’ai tout détruit. Après, elle n’est pas venue vers moi. Elle n’accorde plus d’importance à l’amitié que nous avions. J’peux la comprendre, elle n’a plus envie de devenir une amie après coup.
Il est temps de mettre les points sur les i.
De se regarder dans les yeux. Parce que maintenant tout change. C’est la première fois que nous vivons dans la même ville. Probablement même cette rencontre ne sera pas la dernière. On se retrouvera à des occasions et pas mal de choses vont changer. Le retour d’Owen dans la vie de Shawn et de Snow. Mon retour….. Arrivée définitive dans cette ville. Je n’vais pas repartir comme ça et je ne ferais jamais ça. J’ai bien besoin de changer d’air. Surtout que j’viens de me remettre de mon divorce. Ça me fait du bien de retrouver la bande en fait. Même si Lorelai et moi parlions pas tellement depuis des années. Je m’entendais bien avec Snow avant le divorce. Owen et moi on était comme cul et chemise. J’ai l’impression qu’on se réunit tous. Mais en ayant changé un peu. Des années sont passées merde. On a tous évolué dans son petit coin et on n’est plus les mêmes. Lorelai et moi on ne peut plus se fuir désormais. C’pour ça que je veux régler les choses du passé. Je n’ai pas eu l’idée de ce que peut infliger un non silencieux. Je n’ai jamais subi ça, mais j’ai fais subir ça à Lorelai. Je prend mon verre de vin dans la main, j’me tiens droit et… Un peu tendu. C’est la première fois depuis des années qu’on se parle. Longtemps. On ne se contente pas de se dire des politesses et d’en rester là. D’enfouir l’envie de dire des choses en nous. On se retrouve après dix-huit ans et forcément. Des retrouvailles assez inattendues. Décidément.

« On fait tous des conneries j’ai envie de dire… J’ai cassé notre amitié. » et je doute qu’on la récupère telle qu’elle était. On a changé et on a prit des directions différentes. Elle a prit la voix de la célébrité et est devenue assez célèbre. Moi j’suis devenu prisé dans le monde culinaire, un parcours sans faute si on oublie l’histoire de la vidéo qui est sur youtube. (Hors sujet: je hais ce site depuis qu’on a publié cette vidéo. Déjà des milliers de vus. Merde hein ? Ouais… C’pas tout les jours qu’on frappe un journaliste). « Oui. » j’esquisse un petit sourire, le verre à la main. Je le tourne. J’aime avoir quelque chose sous la main pour réfléchir. Me demander pas, ça a toujours été comme ça. Je veux parler de ça, c’est fait. On ne va pas s’étaler plus loin. Une trêve ça me va. Je me suis excusé, on en a parlé. On est passé par là. Je ne sais pas ce qui va se passer à la suite. Quand nous nous reverrons un autre jour. Est-ce que ce sera pareil…? Genre j’veux dire, est-ce qu’on se contentera de dire simplement des politesses comme nous l’avions fait depuis des années ? Mentalement j’hausse les épaules, j’verrais bien. Mais j’pense pas que je m’arrêterai à la politesse mais je n’irais pas loin non plus.
Je ne dois plus la traiter de princesse ?
Ah non. Je ne suis pas d’accord. Je la traite de princesse moi. Non mais oh. Je hausse les sourcils: une reine maintenant ? Je fais un rictus, sourire au coin. Je la regarde, c’est la première fois qu’elle sourit pour de vrai. Un vrai sourire. Je finis mon verre de vin et le pose sur la table. « eh eh… Je t’ai connue en princesse. Je n’ai pas eu l’occasion de connaitre la reine et j’espère que le trône t’es confortable. » Je la taquine en retour. Je n’ai jamais été emballé par la célébrité et je ne veux pas me considérer comme un roi. Être reine, c’est avoir beaucoup de responsabilités et c’est chiant de prendre des décisions à partir d’un trône. Ok. Image de merde, je sors. J’entend le serveur arriver avec les deux plats en main. C’est rapide le service par ici ou tout je n’ai pas vu le temps se défiler vite ? J’espère que ce repas est de qualité. Je le laisse nous servir et il n’a pas eu besoin de demander à qui c’est ce repas. Le serveur s’en va et nous laisse tranquille. Je met la serviette sur mes jambes et observe le repas qui est sur mon assiette. J’analyse avant de laisser un bon appétit à Lorelai. Nous mangeons ensemble finalement. Owen ne me croirait pas, Snow non plus…
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyLun 9 Juin 2014 - 15:08



Oh this is a fucking joke, right
Lorelai & William


J'avais encore du mal à croire que mon fameux Remi n'était autre que William. Est-ce qu'on pouvait noter l'ironie de la situation quand même. Le type qui me plaisait il y a vingt ans, était toujours aussi plaisant aujourd'hui. Sauf qu'à l'heure actuelle, tout nous séparer, tout simplement. J'étais bien haute alors que lui, n'était pas si bas. Nous n'avions jamais partagé le même monde et pourtant, j'adorais passer du temps avec lui. J'avais toujours un sourire aux lèvres lorsque je partais pour San Francisco. C'est fou comme le destin avait fait les choses. Comment on se retrouve maintenant à cette table alors que nous faisions tout pour nous éviter. C'était peut-être drôle comme situation, mais moi je trouvais assez horrible dans un sens. J'avais l'impression qu'on me forcer la main pour lui pardonner. Je devais l'avouer, j'étais contente d'avoir eu des excuses et d'en savoir un peu plus sur la situation de l'époque, mais j'étais arrivée à un stade où je m'étais dite que je ne le reverrais plus jamais. On m'avait retiré une épine du pied quand Snow avait quitté Owen et que tout regard avec William allait être évité. Je me suis dit que cette histoire était enfin finie. Que je n'avais plus à faire semblant de quoi que ce soit. C'était stupide, je sais, parce qu'il suffisait de voir les choses en face : j'aurais dû me douter que ça ne serait pas si simple et que si Owen était là, son larbin allait le suivre. Bon, larbin, c'est affectif, hein. Mais bon, je n'étais pas douée pour parler sentiment et vieille histoire. Encore une fois, désormais, je n'avais plus à cirer de William et de sa vie. Et sa vie n'avait aucun impact sur le mien. Nous avions changé, le monde avait changé, il était temps de passer à autre chose. Je ne voulais pas être la pauvre conne d'il y a dix-huit ans, c'est tout. J'étais trop fière pour laisser paraitre quoi que ce soit.

Je me surprenais quand même à l'observer. A regarder sa façon de parler, de bouger, de prendre son verre. J'essayais de repérer les choses qui n'avaient pas changer en lui et celle qui m'était inconnu. Visiblement il était d'accord avec moi pour faire une trêve. Voilà qui était bon à savoir. Dans cette histoire, nous avions tous deux étaient de gros idiots. Ils étaient temps de prouver qu'aujourd'hui, nous étions un poil plus malin. Quand même. Et puis, histoire d'alléger l'atmosphère en attendant que nos plats arrives je mets les points sur les i. Voilà longtemps que je n'étais plus une princesse. Il devait juste le savoir. Je le taquinais un peu, parce que je ne voulais pas passer la soirée dans mon plat et que le silence, je ne supportais pas ça. Je pense qu'il le sait lui-même. Je n'ai jamais vraiment su comment me taire. Je sais ignorer les gens, certes, mais parler, c'était inné chez moi. Ce n'était pas pour rien que l'émission marchée si bien. Cette année encore, le succès étaient au rendez-vous, pour le plus grand plaisir de mon ego et pour celle de la chaine pour laquelle je travaillais. La classe, quoi. Je suis contente d'entendre William me renvoyez la balle. Voilà, là l'ambiance était quand même un peu mieux.

« - Oh, tu sais, je ne passe pas beaucoup de temps dessus. » Je souriais alors qu'on venait nous apporter nos plats. C'est vrai que si j'avais un trône, je n'étais pas du tout dessus. Je jonglais entre deux carrières monstrueuses. C'était le prix d'un divorce assez douloureux quand même - non, c'est faux. J'aimais juste ce que je faisais, c'est tout. Et sans Adrian j'avais eu plus de temps pour, c'est aussi simple que ça. Je lance un simple merci, alors que je prends la serviette que je pose sur mes jambes. Mon assiette est magnifique, comme d'habitude. Je souris au bon appétiez, de William avant de m'attaquer doucement au plat. Le foie gras est très bon, je ne suis pas déçue. Mon regard se pose sur William. Quelque chose me frappe quand même. On avait vécu plus ou moins la même chose, c'était tellement... ironique, encore ?

« - Il me trompait. » Les journaux n'avaient su ce qui s'était vraiment passé, en dehors de mon accident en voiture conte cette putain de boutique. Tout ce que le pays savait, c'était qu'il m'avait quitté du jour au lendemain, sans un mot. J'étais devenue le petit chouchou du pays, tout le monde se demandant ce qui s'était passé. Je n'ai jamais aimé parler de ma vie privée, surtout aux médias. Je préférais rester vague, c'est tout. Les rumeurs avaient fusé par la suite. Adrian si, Adrian ça... jusqu'à ce que l'histoire se tasse après quelques mois et que les news se concertaient sur de stars plus importantes. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais envie que William le sache. Qu'il sache que j'avais vécu la même chose. « - Quand je suis rentrée chez moi ce soir-là, il avait laissé un mot sur la table et avait ses valises. Un vulgaire mot. » Je prends un autre morceau en bouche avant de rajouter : « - Je t'admire, toi tu as au moins eu l'occasion de voir le connard qui avait pris ta place et de lui en foutre une. Moi je n'ai même pas pu retrouver cette poupée russe pour lui enlever ses implants ! »
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyMar 10 Juin 2014 - 16:08




Ah l'ambiance devient plus agréable. Plus soutenable. J’imagine bien qu’elle ne passe pas beaucoup de temps sur son trône ! Avec deux métiers aussi prenants et monstrueux les uns après les autres. J’me dis bien que c’est beaucoup de boulot et elle ne fait pas qu’asseoir sur son joli trône de fer. Nan j’fais pas référence à Games Of Thrones, la série culte du moment qui déchire tout. J’adore regarder cette série ouais. J’ai peur que bah non j’ai déjà fait cette référence. Trop tard. Bref. Je garde mon sourire et on me sert mon assiette. On a tous les deux changés, on a tous les deux évolués et prit un chemin différent. Peut-être que nous avons des points en commun, comme le divorce. On a pas vraiment divorcé de la même façon, mais ça nous rapproche un peu quand même. Le serveur n’est pas resté longtemps. Moi j’observe mon repas avant d’attaquer. C’est bon pour nos yeux de voir comment ce repas est fait. Étant cuisinier moi-même. J’sais ce qui se passe plus ou moins dans la cuisine. Quand je regarde le plat, j’vois comment ils ont fait.

Je fronce les sourcils, je finis ma bouchée de mon plat. Je tiens la fourchette la main et le couteau à l’autre. Je l’écoute et… Bah. Elle me dit ça. Ben merde. Bordel de merde. Putain de merde. Ah mais arrête avec les gros mots William. Non mais c’est hallucinant. J’pensais pas qu’il la trompait quoi. J’pensais qu’il était juste parti parce qu’il en avait marre d’elle, de sa vie, il voulait quelque chose de nouveau. De là à la tromper. J’avais pas émis la possibilité qu’il la trompe. ‘Fin, j’ai surtout pas cherché à savoir pourquoi son Adrian était parti. Ça fait parti des choses qui ne me regardent absolument pas. Mais elle a décidé de m’en parler, c’est forcément quelque chose. Pourquoi m’en parle-t-elle là maintenant ? En plein dégustation ? Je découpe et prend un autre morceau et prend le plaisir de déguster. Lorelai me raconte sa découverte et son envie de meurtre envers l’amante. Oh comment j’peux la comprendre. Sauf qu’un détail à part. J’ai retrouvé le mec qui avait couché avec ma femme. «  Et c’était quoi ce mot ? » Un vulgaire mot j’sais. Mais plus précisément, il avait écrit quoi ? ‘Fin, si elle ne veut pas me répondre c’est normal j’ai envie de dire. Je comprendrais.

Je découpe tranquillement le morceau et je relève mon regard vers Lorelai. « T’peux pas aller engager une personne (t’as le pouvoir et l'influence pour) rechercher ton ex et te donner des informations ? Encore avec un peu de chance, tu retrouveras la nana et t’auras l’occasion de te défouler. Crois-moi. Ça fait carrément du bien. C’est l’expert qui parle. » je me montre du couteau avec un air sérieux au visage avant de me reprendre. Ce genre de geste ne se fait pas et nous sommes dans un restaurant chic. Merde. Ça fait longtemps que je ne suis pas allé au restaurant en tant que client… Quand même le journaliste… Comment je l’ai bien arrangé moi. Il n’avait pas eu ce coup de poing en pleine figure si elle avait regardé toute la vidéo qui avait circulé sur le net. Donné un coup de poing devant tout le monde. Pris le journaliste par le col avant de le plaquer à terre et lui donner d’autres coups de poing avant de me faire arrêter par trois personnes. Quand même, j’sais pas si j’devais être fier ou plutôt du genre à me demander que j’aurais pas dû aller trop loin. Des fois j’en suis fier, des fois non. J’aurais dû faire un coup fourbe, genre bourrer son repas de laxatifs… Hm.. Ah non déjà fait ça. Heu. Bah. J’crois que j’ai fais tout ce que j’ai pu pour me venger. Même si le coup de laxatif était pour une autre raison… Mais voilà. C’est peut-être mieux comme ça que de vouloir tuer la personne et gâcher le reste de sa vie en prison quand même. Même si y avait un moment j’voulais bien le tuer. Et encore mon ex-femme n’était pas au courant jusqu’à ce qu’elle voit cette vidéo en direct à la télé. Je secoue légèrement la tête en repensant à la scène quand nous étions tous les deux seuls. « T’sais. Recroiser son ex, ça fait carrément pas plaisir. La voir tourner vite la page comme si on a jamais existé, ça fait mal. » je prend un autre morceau et le mange. J’finis ma bouchée avant de reprendre: « Surtout quand cette personne m’a prit pour un con pendant au moins deux ans. » Deux ans putain ouais. C’est long et ils ont pas cessé de faire leur activité derrière mon dos. Pendant que moi j’me tue à combler les désirs et caprices de Katie. À ce moment-là j’me suis demandé si j’étais heureux ou pas. « Donc si jamais tu retrouves cette fille, ne te retiens pas ouais, mais va pas non plus trop loin. » J’lui donne un conseil ouais. Peut-être qu’elle a essayé de la retrouver, peut-être pas. J’me permet quand même de lui donner ce conseil. Parce que j’suis pas sans savoir qu’elle était célèbre et que bon. Tous les regards sont braqués sur elle et ça met forcément la pression quoi. Elle est assez courageuse de faire deux métiers à la fois et d’endosser toute cette responsabilité. De supporter la pression… Moi j’serais devenu dingue et j’aurais pas aimé une vie comme ça. Dans la célébrité, toujours à être poursuivi par les journalistes. ‘tain j’ai jamais aimé les journalistes. Toujours à farfouiller dans la vie privée des gens et à les détruire… Quand ils arrivent plus à trouver l’information sur la personne, ils vont ailleurs. C’est des vautours quoi. J’sais ça, j’ai déjà vécu une situation similaire.
En fait. Lorelai et moi avions vécu la même chose.
Voilà pourquoi elle me raconte ça.
Merde…
On craint vraiment nous deux…
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyMar 17 Juin 2014 - 23:15



Oh this is a fucking joke, right
Lorelai & William


Moi et William en train de manger. C'était un miracle quelque part, vu toutes les années qu'on avait passé à s'ignorer. Mais c'était aussi sans doute lié au fait que je me rendais compte qu'il n'était plus le même. Et que le William que je détestais tellement n'était peut-être même plus de ce monde. Il fallait être idiot pour en vouloir à quelqu'un de vous avoir brisé le coeur, même après autant d'année. On change, on évolue, on n'est plus du tout les mêmes personnes. J'étais totalement différente pour ma part. J'avais gardé quelques petites choses, comme ma façon de jurer par exemple, mais j'étais aussi devenue une femme d'affaire. J'avais appris à vivre dans un monde où tout était faux et où tout peut être fatale. A l'époque, je suivais les directives de mes parents, j'allais faire du droit, j'étais légèrement plus sage et obéissante qu'actuellement. Je n'étais pas non-plus indépendante, j'étais encore moins une femme fatale qui savait ce qu'elle voulait. J'avais vécu des choses qui m'avaient changé. Enfin bref, nous n'étions plus obligé de faire quoi que ce soit désormais. On pouvait s'ignorer de nouveau, sans aucune haine derrière ou tout simplement... tout simplement reprendre à zéro. Je ne sais pas si cette perspective me plait vraiment. J'ai un peu peur qu'il fasse ressortir en moi de vieille chose, de vieux sentiment peut-être. Je ne suis pas idiote au point de ne pas nier que ce que j'avais ressenti à l'époque pour lui était remonté en une fraction de seconde lorsque j'avais croisé son regard. Mais il y a quelque chose d'autre qui me disait de rester. Et c'était peut-être le fait que lui et moi, on avait passé notre vie à fuir et maintenant, on se rendait juste compte à quel point nos vies étaient plus ou moins similaires - sur le plan sentimental.

Je n'en parle jamais. J'avais détruit de ma vie l'image d'Adrian, et pourtant, avec William, je me permettais de parler d'un sujet qui me mettait encore plus en colère. Je crois que je pouvais tout me permettre avec William, parce qu'il y a bien longtemps que son opinion ne comptait plus à mes yeux. Et je pense aussi que le fait d'avoir vécu un type de divorce aussi similaire au mien me donnait la force de me dire qu'il y avait d'autres personnes sur terre qui devait sans doute comprendre ceux par quoi je suis passée.

« - Regardez-moi ce petit curieux. » Je souriais bêtement avant de reprendre. Le pire dans toute cette histoire, c'était qu'après tout ce temps, je parvenais encore à me souvenir mot par mot de ce message à la con. Je fis mine de réfléchir un peu, avant de rajouter : « - J'ai perdu mon temps avec toi, je compte bien le rattraper maintenant que j'ai enfin la bonne personne à mes côtés. Tu as déjà tout, je le sais, alors j'espère que tu ne tomberas pas trop bas. » J'haussais les épaules. « - Quelque chose comme ça. » C'était beau, hein, 13 ans de mariage. Aujourd'hui, j'étais passée à autre chose, certes, mais quelque part, repenser à ça, me faisait... mal. C'était étrange de se l'avouer maintenant et pourtant, je n'étais pas forcément un monstre. Je refusais juste de croire à ce que je ressentais et me dire que ça ne me faisait rien me permettait de voir la situation autrement et de me dire que c'est moins grave.

« - Au final, ça me servira à rien, je le sais. » Je me concentre sur mon plat, avant de relever mon regard sur William. « - Il est parti de son propre chef, c'était son choix. Je n'aurais rien pu faire pour l'en empêcher. Je le sais. » Je ne l'ai jamais envisagé même. Courir après lui, chercher à savoir ce qu'il était devenu. Je l'avais tout simplement rayé de ma vie aussi vite que lui l'avait fait. S'il est parti, c'est qu'il avait ses raisons et même si une partie aurait bien aimé le voir rester, je pense que c'était mieux comme ça. Je ne pense pas que William puisse comprendre, mais mon divorce est vieux maintenant. 2008... C'était une autre vie, presque. Où quelque chose dans le genre. J'écoutais alors William, qui me racontait sans doute un peu son vécu. Je sais parfaitement de quoi il parle. On a l'impression de se faire duper. On croit qu'on s'est servie de nous, pour nous balancer après, comme un vieux jouer qui désormais ne nous plait plus. C'est l'horreur, au niveau mental je présume, mais moi j'étais pas aussi fragile. J'avais la capacité de détourner le pire de ma vie en meilleur. Peu pouvez s'en vanter. J'étais pas là où j'étais parce que j'avais pleuré le départ d'Adrian toute ma vie.

« - Comment ça, ne vas pas trop loin. Tu insinues que je suis une barbare. Je sais mon contrôler voyons. » Je disais ça avec un sourire, une vraie diablesse. En vrai, je pense que William savait que je pouvais faire preuve de vengeance comme personne. « - Mais je ne pense pas la croiser un jour. Ni elle, ni Adrian. De toute façon, l'un comme l'autre sont inexistants dans ma vie. Et s'il fait l'erreur de venir m'adresser la parole, j'ai du personnel qui sera ravie de le mettre dehors comme le vulgaire clochard qu'il est. »

Personne ne gâcherais l'image que le monde a de moi. Pas même lui. Ce n'était pas pour rien que lorsque William avait tenté de me viser avec Adrian, ça ne m'avait pas fait le moindre effet. Je crois que quelque part, j'avais tout simplement perdu tout humanité avec le temps. Je n'avais sans doute gardé que le mauvais de l'être humain. Oh, j'adorais ça en vrai. Je fis signe qu'on remplisse de nouveau mon verre.

« - J'aime de moins en moins la mentalité des gens de nos jours. Aucun principe, aucune éthique. C'est désespérant. Plus personne ne connait les valeurs des choses. » Je soupirais. « - Heureusement que j'ai l'argent pour compenser. » Et voilà, c'était tout moi ça. Je lui offris mon plus beau sourire avant de retourner à mon plat.
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptySam 2 Aoû 2014 - 15:57




« J'ai toujours été curieux » fis-je en réponse de sa remarque avec un léger sourire aux lèvres. J'sais pas si on peut considérer ça comme un défaut ou une qualité de ma part. Ce n'est pas le bon terme peut-être. Mais j'ai demandé quel était le mot qu'Adrian avait laissé à Lorelai. Elle le connaissait, elle avait peut-être réfléchi pour essayer de retrouver les mots exacts. J'peux la comprendre. Je suis resté silencieux et n'ai pas ajouté un mot. Qu'est ce que je pouvais dire après ça moi ? Hein ? Dire à quelqu'un qu'on a perdu du temps avec, qu'il a trouvé une autre personne... 'Fin... C'est pas vraiment lui dire mais l'écrire. Il n'avait même pas eu le courage de lui dire en face. Par peur de la réaction.
Tient. C'était comme moi.
Presque j'ose de corriger. Avec ma réponse silencieuse, j'ai pas osé lui dire non, lui expliquer ma situation. Elle était déjà bien assez compliquée à cet époque. Je lui avais pas laissé un papier et on s'était vu pendant toutes ces années en s'évitant de parler. 'Fin, le fait que Lorelai se souvienne et connaisse encore par cœur le message de son ex-mari me prouvait que quand même. À cet époque, elle avait eu mal. Elle avait même réagi violemment. Même si maintenant, ça ne lui faisait plus mal comme avant, elle avait eu mal. Ça me rassurant dans un sens que je peux encore avoir mal et que la douleur s'atténuera peu à peu. Déjà j'ai moins mal par rapport au premier jour où j'ai appris que ma femme (ex-femme pardon l'habitude) me trompait avec le journaliste. J'ai pu le rattraper ce petit con et j'ai pu me lâcher, me défouler sur lui – aux yeux de tout le monde mais je m'en foutais à cette époque. « Je suis d'accord. Mais il est bien d'avoir la possibilité de dire ce qu'on en pense et de ce qu'on a ressenti durant les années que vous avez passés ensemble. » Oui quand une personne décide de vouloir partir, elle le fait. Rien ne peut l'empêcher, surtout quand elle est sûre de sa décision et qu'elle est consciente des conséquences qu'elle a en bénéfice. J'espère pour Adrian, qui est bien une personne que je ne connais pas du tout, qu'il regrette pas ce choix et qu'il n'a pas dans l'idée de la revoir. Elle lui ferait de sa vie, un enfer. D'un autre côté, j'espère que Lorelai puisse quand même déverser sa colère contre lui. De l'avoir trompée et de lui avoir annoncé qu'il a trouvé une bonne femme sur un papier. Bon remarque : c'était mieux que de partir sans un mot. Mais c'était pas encore ça. Avec toutes ces années, je suis sûr qu'elle avait quand même des choses à lui dire, même si... Un jour (que j'espère pas que ça arrive) elle le retrouve par hasard et... Ouais voilà, elle vient de le dire là. Elle sait se contrôler et qu'elle n'est pas une barbare ? « Si tu le dis... Moi aussi je sais me contrôler en général et je ne suis pas violent. » – on excepte le coup de poing que j'ai donné à Owen ok ?. « Mais voir un visage qui pollue le paysage ça donne envie de nettoyer. » Oui. Vous voyez le mec, avec son micro à la main. Les lunettes sur son nez. Le sourire crétin aux lèvres, faisant comme si rien n'était, à te poser des questions qui avait pleins de sens quand on connaissait la vérité. Ça me fait perdre les pédales. Vous savez pas à quel point. J'arque un sourcil quand elle dit qu'elle ne pense pas la croiser un jour. Ni même Adrian. Elle aura du personnel qui le jettera comme un malpropre. J'étais pas loin tout à l'heure de subir le même sort... Me semble que j'ai pris un air pas convaincu de ce qu'elle venait de dire. 'Fin me semble, parce que j'étais pas convaincu....
Si c'était de ça qu'elle parlait, je ne pense pas que ça va durer.
Parce qu'après des années qu'ils ne se sont pas vus et qu'il puisse apparaître peut-être comme une fleur – j'ai jamais été doué pour donner une image mais là je le vois bien surgir du sol avec ses pétales blanches pourtant j'ai pas beaucoup bu.... Lorelai sera tourmentée un minimum. Même si elle n'en donne pas l'air. Elle est du genre à cacher ses vrais sentiments aux yeux de tous, elle est célèbre, riche et tout le monde la regarde. Ses alliés tout comme ses ennemis (parce que oui tout le monde a des ennemis) qui en profiteront. Je retournai à mon plat, mangeant tranquillement ma bouchée. Le silence s'installe entre nous deux mais il reste court. Je relève la tête quand elle parle, avouant qu'elle aime de moins en moins la mentalité des gens de nos jours. À ses dires, je hoche la tête. Complètement d'accord avec elle, je répond à son plus grand sourire par un autre sourire différent des autres. Amusé par sa dernière phrase. L'argent pour compenser hein ? Je dépose les couverts et prend le verre de vin à la main « Toutefois... L'argent ne fait pas le bonheur... » Ce qui est vrai, peut-être qu'elle sait très bien de quoi je parle.. Il arrive toujours des malheurs aux gens qui ont beaucoup d'argent. Comme moi, comme Lorelai et plus on a de l'argent, plus il est facile de posséder toute sorte de chose, plus on s'ennuie et on se lasse d'être riche. C'est mon point de vue. Je n'ai jamais vanté de ma richesse, j'ai appris ce que c'était d'être riche et à comprendre à quel point les gens normaux nous envient. Peut-être que Katie, elle s'était mariée avec moi plus par envie de richesse que d'amour. Amour qu'elle vient de trouver avec le journaliste. Toujours la cible de compensation des envies de tout le monde. Je bois une gorgée du vin et je me rend compte qu'il était vide. Je le dépose sur la table. Ne demandant pas qu'on m'en resserve. Je n'ai pas envie de vin contrairement à Lorelai qui aime ça.
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyMer 6 Aoû 2014 - 16:58



Oh this is a fucking joke, right
Lorelai & William


La curiosité, c'était un trait de caractère qui me collait parfaitement. J'aimais foutre mon nez là où je ne devais pas. J'aimais poser des questions qu'il ne fallait pas et surtout, j'étais doué pour écouter les confessions des autres. Ce n'était pas souvent considéré comme une qualité parce qu'il est toujours mal vu de s'occuper des affaires privées des autres, mais pour ma part, je trouvais ça génial. Montrer qu'on a de la curiosité, c'est montrer qu'on est intéressé, intriguer même. J'adore ça, les secrets, les complots... quelque part, ça faisait remonter William dans mon estime, mais une partie de moi l'avait toujours connu un peu curieux dans le genre. Ce n'était pas vraiment nouveau. Je crois que la différence, c'était que je cachais très peu de choses. Pour ma part, je n'avais pas peur de dire le fond de ma pensée ou raconter des choses de ma vie. Je n'avais rien à cacher. A force de vivre sous les feux des projecteurs, j'ai appris à dévoiler la plupart des choses. Je crois que le peu de secret que je possède n'ont pas vraiment de valeur. Au final, je discute sans problème avec William. Malgré le début de la soirée, les choses se sont plus ou moins calmés. Mais j'étais prête à partir si la moindre chose ne me convenait pas, comme une gamine de six ans capricieuse. Capricieuse, je l'étais. Terriblement. Passons, je racontais à William ce qu'Adrian, mon ex-mari, m'avait plus ou moins écrit avant son départ. Je n'avais pas de mal à retrouver les mots écrits en toute vitesse sur un morceau de papier. Avec le temps, le recul, ces moments me paraissaient plus vide de sens que jamais. Après toutes ses années de mariage, voilà l'homme en qui j'avais le plus confiance avait décidé de finir notre relation, la classe non ? J'étais blessé à l'époque, parce que la présence d'Adrian était devenue une habitude, un quotidien. Tout avait toujours été à nous deux. On avait pratiquement évolué ensemble, grandi ensemble.

« - Ouais, non. Je ne suis pas du genre à m'étaler niveau sentiment. Qu'il continue sa petite vie où qu'il soit, j'en ai strictement rien à foutre aujourd'hui. » J'avais, il y a longtemps, décidé de ne plus jamais y repenser. Ni de ce que j'avais ressenti, ni de ce qu'on avait vécu. J'avais une toute autre vie aujourd'hui et j'en étais bien fière. J'avais d'autres problèmes en haut de ma liste de choses à faire. Il y avait déjà bien assez d'hommes dans ma vie pour qu'Adrian se rajoute de nouveau comme si j'en avais besoin. William était... adorable. Ça m'énerver. Parce qu'il m'écoutait, me conseiller... il avait vécu la même chose, on se comprenait. Bordel, je sentais déjà le flot d'émotion de la jeune Lorelai revenir en moi. Grosse merde. Il pouvait pas se montrer un peu plus exécrable ? Maintenant, je retrouve aussi un semblant de nos conversations sur le site de rencontre. Pas exactement le même feelling non plus, hein. Juste cette impression qu'il était facile de parler avec lui, de rire et de plaisanter. Il fallait sérieusement que j'arrête ça tout de suite et que je me concentre sur mon assiette.

Je riais alors comme une gamine face à sa façon de parler. « - Bien dit. » Si je vois un visage qui pollue le paysage, ça me donne envie de nettoyer. Magnifique ! J'aurais pas fait mieux. Je passais un bon moment au final, qui l'aurait cru ? Il fallait marquer l'évènement d'une pierre blanche quelque part, histoire qu'on se souvienne de ce moment presque impossible. Je revoyais dans ma tête la vidéo où William frapper ce journaliste. C'était drôle, mais je sais parfaitement ce qui l'a poussé à utiliser la violence. C'est dans notre corps, comme une pulsion qu'on ne peut pas contrôler. On a beau vouloir se retenir, à un moment, notre main part toute seule. Impossible de l'arrêter, de faire marche arrière ou même de se contrôler. J'étais sérieuse quand je disais que je foutrais immédiatement Adrian dehors. Parce que j'avais pas envie de le revoir dans ma vie, il gâcherait surement tout. Peu importe ce qu'il se passe, je savais comment foutre un clochard dehors. Je ne voulais surtout pas que ça ruine l'image que les gens ont de moi. D'ailleurs, actuellement, je me disais que ce que je mangeais, était vachement bon ! Je ris de nouveau devant sa réponse.

« - Tu as envie de lancer un petit débat là-dessus ? » Toujours souriante, je n'avais pas peur de dire que l'argent rendait très heureuse moi. Je devais être un cas parmi tant d'autres. « - Je ne vais pas te mentir. Toi et moi, nous le savons très bien. L'argent, ça ne fait pas tout. Mais je crois que ma carrière m'a aidé à oublier un peu tous mes malheurs. J'ai réussi à me focaliser sur quelque chose d'important pour moi et pour des tas d'autres personnes. J'aime ma vie actuellement et j'en suis très heureuse. » J'avais posé ma fourchette et mon couteau, ayant pratiquement fini mon plat. « - Est-ce que toi, tu es heureux actuellement ? »
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 16:59




Avec ces années que je ne lui ai pas parlé. J’ai une légère impression qu’on se rattrape. Que nous sommes en train de tourner la page et de rattraper le temps perdu. Je tourne le dos au passé, de ce que nous avions fait. Je ne sais pas comment je fais mais j’ai un don pour ça. J’ai toujours cette manie de savoir tourner la page un peu trop vite. Parce que ce genre de choses bien qu’on fait style d’oublier, on le garde au fond de nous et ça ressort quelques temps après. Faut voir. Parce que moi j’suis sûr que ça va ressortir. Là j’pense pas que ça va revenir dans cette même soirée parce qu’on en a déjà parlé. Bizarrement, je me retrouve devant Lorelai, à sourire et à parler avec elle. Dans le plus grand naturel du monde, qui l’eut cru ? On s’évite pendant des années, on se parle dans le plus grand hasard dans un site de rencontre. Remy et Rory qui “tchattent“, qui s’entendent et qui parlent dans la plus grande aisance. Une rencontre dans un restaurant, à Huntington Beach (en plus la découverte que nous étions dans une même ville… J’vous dis pas que c’était énorme nos réactions). Nos réactions quand Rémy égal William (moi) et Rory égal Lorelai (la voleuse du prénom de son frère.. Quoique, sans le savoir elle avait peut-être eu ce prénom et… Ce avant lui aussi. Donc elle avait les droits de possession bla bla je ferme la parenthèse, j’en ai trop fais). On se méfie de ces sites de rencontres et les photos… Pas visibles du tout. Surtout celui de Lorelai. J’voyais pas sa photo et si je l’avais reconnue je lui aurais posé un lapin. ‘Fin, on serait pas là aussi si on s’est reconnu dans nos photos. Quand je m’étais inscrit à ce foutu site, c’est par curiosité. Faut croire que ce site nous a aidé à nous “lâcher“ et arrêter ce jeu de merde. Certes, le début de la soirée s’est annoncé dangereuse pour moi mais ça s’est bien terminé. ‘Fin la mauvaise atmosphère s’était dissipée, on se parle là. Assez facilement. Là, j’ai pas peur de lui dire des bêtises. Ni de me permettre de lui donner des conseils sur ce que j’ai ressenti, parce qu’on a vécu la même chose. Ça s’est pas terminé pareil, elle n’a pas eu l’occasion de lui montrer le fond de sa pensée à Adrian maintenant qu’il est parti… J’pense honnêtement pas qu’il revienne la voir. Parce qu’il la connait, après douze ans ? Douze ans de mariage, je pense qu’il la connait assez pour ne pas revenir lui parler. Déjà sa tête, c’est comme un détritus au milieu d’une plaine fertile, tout est vert. Au milieu, un truc tout noir, marron autre couleur au choix. Pour préserver ce joli paysage, il faut nettoyer. Voilà. Le coup de l’horrible tête qui pollue le paysage, qui donne envie de nettoyer. J’pensais pas la faire rire avec ça. Mais faut croire que je la fais passer dans toutes les émotions à Lorelai en fait. J’sais pas si j’peux considérer ça comme perturbant.
Mais j’fais avec faut croire.
Je reprend les couverts pour finir de manger le plat, je prend vraiment mon temps pour déguster et parler après avec Lorelai. La cuisine n’est pas mauvaise, au contraire elle est excellente. C’est rare que moi j’dis qu’elle est excellente. J’vais pas souvent au restaurant en tant que client. Mais faut croire que goûter la cuisine des autres restaurants, ça donne des idées. Ça me donne envie de cuisiner chez moi, d’expérimenter, de faire des nouvelles découvertes. Peut-être pas seul. Parce que je ne suis plus seul. « Faut croire. » réponds-je en haussant les épaules, sourire au coin, concentré sur mon plat. J’aime bien discuter avec elle, alors mieux vaut continuer et changer un peu le sujet. Même si j’ai l’impression que je me focalise un peu trop sur ce qui m’est arrivé, j’suis vert de ce divorce ouais. Parce que ça m’a ouvert les yeux assez tard et brutalement. C’était surtout la dernière chose à laquelle je m’accrochais avec le travail. Lorelai dit d’être heureuse, que l’argent et sa carrière lui ont fait oublier ses malheurs. C’est vrai. On a nos métiers qu’on aime, qui nous font oublier nos soucis. On a nos hobby. Je hoche la tête, d’accord avec elle. « Certes, ta carrière c’est beaucoup d’argent. Mais c’est aussi beaucoup d’ennemis qui cherchent à voir ta chute. Ça me surprend d’une autre part, parce que la majorité de gens ne sont pas heureux. Mais toi, tu dis d’être heureuse… C’est que tu t’en sors bien en fait. » Trop bien même. Si rien ne lui manque, tant mieux. Nous sommes riches tous les deux mais on ne voit pas de la même façon l’argent. Je vois que le mauvais côté, peu de bons côtés… Alors qu’elle, c’est le contraire. Je viens de finir mon assiette quand elle me demande si j’suis heureux moi. Je dépose mes couverts et remarque que Lorelai a fini aussi. Je soupire et réfléchis à la réponse. Je détourne le regard, observe les autres clients présents au restaurant. Je regarde Lorelai. « Je viens de sortir d’une sale période. Mais j’ai l’impression que ça vient de se terminer à l’instant où j’ai déménagé à Huntington. Je retrouve certaines personnes ici.» inutile de préciser qui. « J’ai un métier, dans un hôtel qui me plait bien. J’ai tout pour être heureux oui. L’argent m’a permis de pouvoir déménager à la semaine près, quand j’ai appris qu’Owen est ici. J’aurais dû venir ici en vacances mais je me connais. J’ai toujours la tendance de devoir faire les choses vite fait. » Je voulais vite quitter San Francisco, trop de souvenirs. Surtout de mauvais que je n’arrive pas à ne pas penser. D’abord, mon ex-femme… Quand j’étais jeune, j’pouvais pas me permettre d’avoir une copine à long terme. Mais Katie a été là pour moi depuis tout le début. Juste pour de l’argent en fait. Ça faisait mal de penser comme ça mais c’était vrai. Il faut que j’accepte cette vérité. Les vérités font toujours mal, je ne vis pas dans le mensonge et dans un mariage malheureux. J’crois que Katie ne m’aurait pas laissé venir ici, à Huntington Beach. Juste pour rester avec le pauvre journaliste. Elle connaissait Owen mais pas tant que ça. Si j’voyais un jour à nouveau Katie, j’sais pas comment je réagirais. Si elle revient pour me parler, me dire pardon, qu’elle s’est trompée bla bla. Je ne lui ferais personnellement comprendre que je ne veux plus lui parler, ni la revoir. Tout comme elle m’a fait comprendre la même chose. Ensuite mes parents, impossible de ne pas penser à eux. J’ai des souvenirs d’eux dans presque chaque endroit. Ouais…
J’confirme.
« Bien trop de choses m’énervaient à San Francisco. Je regrette pas d’avoir quitté cette ville pour Huntington Beach. »
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyMar 19 Aoû 2014 - 0:28



Oh this is a fucking joke, right
Lorelai & William


Bon, ok. Nous étions en train de passer un bon moment malgré un début des plus... catastrophique. Je ne pensais qu'un jour je me retrouverais à manger au restaurant sans tuer William. Sans lui planter une fourchette au cul, quoi. Avec le temps, j'avais gardé une certaine rancune contre lui, mais c'était un peu infondé puisque depuis le temps, nous avions changé. J'étais toujours une princesse qui jure comme un camion, mais j'avais plus de classe, plus d'expérience dans la vie et ça en valait de même pour lui. Il y avait des choses qui ne changeaient pas et d'autres, qui évoluaient. Après tout ce temps à s'ignorer et à m'imaginer en train de le défoncer comme un punching-ball, je crois qu'on arrivait enfin à aller de l'avant. Et ce n'était pas une mauvaise chose, au contraire. Je commençais réellement à apprécier la façon dont les choses étaient en train de prendre forme - et surtout j'appréciais vraiment mon plat. Qu'il y ait de la bonne bouffe ne plus, ça n'était qu'un bonus. En tout cas, j'étais prête à oublier ce qui m'avait plu chez lui, j'étais prête à nier aujourd'hui encore les sentiments de la gamine que j'étais à l'époque. Je ne suis pas du genre à me prendre trop la tête. J'aime aller droit au but ou éviter le moindre conflit. Mais quand les choses sont en face de moi et que je ne peux rien faire, j'attaque la première. C'est aussi une très bonne technique pour éviter le pire. Je pense que William me connait assez pour savoir que je n'ai peur de rien, encore moins du ridicule. Et que je passe très vite à autre chose. Le problème avec lui, parce qu'il y en a forcément, c'est qu'il ne remarquait pas les choses quand ils sont en face de sa petite gueule d'ange. Mais passons, je m'y étais faite avec le temps.

J'en revenais toujours pas qu'il ne m'avait pas reconnu sur la photo. Moi aux oscars quand même. Je n'étais pas une grande adepte d'Instagram, mais celle-là elle y figurait. Et le nombre de « like » parlaient d'eux-même.

Ce qui m'étonne aussi, c'est notre histoire. Similaire presque. La façon dont nos conjoints respectifs sont partis. Nous étions tous deux divorcés, continuant à suivre nos passions respectifs tout en essayant de faire sans ceux qui avaient partagé la plupart de notre temps. Adrian et moi, nous nous connaissions depuis toujours. C'était d'abord mon voisin, mon ami, puis mon amant et les choses ont toujours sue resté très simple entre nous. Le mariage n'avait rien d'utile à nos yeux, mais nous l'avions fait en 2003. Et en 2008, c'est fini. En fait, c'est compliquée, et après tout ce temps c'est juste un vieux chapitre de ma vie qui n'a plus aucune importance à mes yeux.

« - J'ai pas d'ennemis. Ils ont pas le temps de l'être. Je les écrase de loin. » Une petite lueur se lisait dans mes yeux. J'étais la meilleure et ce n'était pas ma prétention qui m'avais aidée au cours de ses années, mais mon talent. A partir du moment où je faisais quelque chose que j'aimais, rien ne pouvait m'arrêter. Et la haute-couture était ma première passion. Je ne vivais que pour voir la mode suivre mes idées, mes tendances, mes vêtements. Je ne sais pas pourquoi William ne voit pas l'argent de la même façon que moi, mais je sais que je ne vois pas trop l'utilité de pleurer parce que j'ai trop fric alors que je sais qu'il y a des personnes dans le monde qui n'ont rien. (En y pensant, ma collection capsule pour certaines associations, avait fait un tabac.) Le problème, c'est que j'en abusais pas et c'était comme ça que les choses marchaient pour moi. Je savais que je pouvais m'offrir tout et n'importe quoi, mais j'avais été éduqué de façon à ne pas faire de gaspillage inutile. L'argent me permettait de mettre en forme mes rêves. Il permettait à mon travail de tenir la route. Je faisais dans le luxe, pas dans la pacotille. Je voyageais dans le monde entier à la recherche de fabrique unique, de travail fait-main précieux. Finissant mon plat, je lui demande alors. Es-tu heureux, mon cher William ?

Je me doutais que venir ici lui avait fait du bien. Avec Owen dans les parages, Snow aussi. C'est un peu la famille quoi.

« - Tu avais besoin de reprendre à zéro. San Francisco ne t'aurais pas permis ça. » Non, mais moi j'ai juste suivie mes studios. Soyons honnêtes, si j'avais pu, je serais restée à New York. Le seul problème, c'est devoir faire des aller-retour d'un bout à l'autre du pays et ça, ça aurait été idiot. Bien entendu, je repars souvent à New York pour voir mes parents et mon frère, mais c'est rarement. Désormais, ma place était ici et je faisais avec. Un serveur nous demande si nous avions fini avant de nous débarrasser de nos assiettes. Il nous demande ensuite si nous souhaitions la carte des desserts, auquel je réponds d'un simple « - Oui, merci. » Regardant le serveur partir, je reportais ensuite mon regard sur William. Ses yeux bleux avaient un drôle d'effet sur moi. Il y avait un charme chez lui qui ne passait pas inaperçu et ça me donnait simplement envie de penser à autre chose. Histoire d'éviter toute embrouilles entre moi et... moi-même.
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptySam 23 Aoû 2014 - 1:50




C’est marrant et étrange à la fois.
D’être maintenant seul après de longues années. Ouais, parce que ça fait des années que je connais mon ex-femme. J’ai toujours été entouré et je ne suis pas habitué à la solitude. Je n’ai jamais été seul. Petit j’avais mes parents, j’ai rencontré à mes risques et périls Lorelai et je lui ai appris à faire du vélo pour qu’elle n’ait plus d’excuses pour m’écraser avec. J’ai rencontré Owen à ma scolarité - et Snow. On a toujours été ensemble et on ne s’est jamais séparé. J’ai rencontré celle qui est devenue ma femme. J’ai toujours été entouré. Depuis tout le début, c’était une famille qui s’agrandissait. Ça a commencé par Lorelai. La demande de mariage et mon refus silencieux. Ça a brisé notre amitié et j’ai fais comme un con: style notre amitié ne représentait rien pour moi. Ça a enchainé par Owen, Shawn mon filleul et Snow. Owen par l’alcool et qui a coupé tout contact sans me laisser le temps de m’y préparer. Shawn parce que Snow a pris la garde et est partie avec lui. Snow parce que nous nous sommes disputés, pas du tout d’accord tous les deux. J’ai perdu contact avec tout le monde. Me restait ma femme et mes parents. Mes parents sont décédés et je ne me suis pas du tout attendu à leur mort qui a été soudaine. Ma femme qui m’a poignardé dans le dos et qui m’a pris pour un con pour des années quand elle était avec ce putain de journaliste. Chaque personne part dans leur propre direction. Le dos tous tournés. J’suis resté au milieu comme un con. À faire des repas seul, des expérimentations culinaires seul, fêter un anniversaire seul, passer ses soirées seul, profiter de ses journées de congé généralement seul. Y avait mes collègues qui sont devenus mes amis mais ce n’était pas pareil quoi. Les liens que j’ai eu dans le passé, ça ne se remplace pas. C’est unique et on ne peut pas l’améliorer, on peut pas les comparer.
P’tain quoi.
Croire que c’est Snow qui a amené un nouveau tournant dans ma vie par son appel téléphonique. Pour me dire qu’Owen vit ici. J’ai retrouvé Owen, Snow et maintenant Lorelai. ‘Fin Lorelai c’était carrément pas prévu. J’sens qu’on va en rire à l’avenir. J’sens tout simplement qu’à l’avenir je me sentirais moins seul quand je ferais les repas. Maintenant qu’il y a des gens que je connais dans les parages. En parlant de repas… Ce que j’suis en train de manger. C’est carrément bon. Lorelai dit de ne pas avoir d’ennemis parce qu’ils n’ont pas le temps de l’être. Je penche la tête sur le côté, restant concentré sur ce qui reste sur mon assiette. Presque terminé. « _ C’est comme écraser les petites fourmis. Les pauvres. » je plaisante bien sûr, avec un sourire au coin de mes lèvres. La comparaison de merde que j’viens de faire. Mais j’vois les gens qui veulent devenir ses ennemis comme des fourmis. Une fourmi seule ne peut rien faire contre un humain. Par contre un groupe… Sauf que les gens qui ont une dent contre Lorelai ne penseront pas du tout à s’allier. ‘Fin ça risque pas d’arriver quoiqu’il en soit. Est-ce que moi j’ai eu des ennemis dans mon métier ? Ah ça ouais. Quand je deviens chef cuisinier, on voulait me faire tomber de très haut. J’en ai quand même chier et j’ai quand même réussi à écarter les gêneurs de première classe. J’ne réagis pas comme Lorelai moi… Parce que je ne suis pas comme elle - encore heureux je me retrouverais à jurer comme elle.
« _ Yep. » Et c’est là qui me différencie de Lorelai. Elle n’est pas venue à Huntington Beach de la même manière que moi je crois savoir. Elle a suivit ses studios ici alors qu’elle vivait à New York. ‘Fin je sais ça parce que j’ignore pas du tout que sa famille y vit là-bas. Pas la peine de lui demander des nouvelles, j’vais épargner ces formalités. De toute façon, j’ai déjà eu des nouvelles de son frère et elle m’a envoyé chier. Donc, j’peux présumer que leur relation est toujours restée la même. Mais quand même Lorelai est proche de Snow qui y vit depuis longtemps. Une bonne amie à elle.
Le serveur arrive et fait sa vérification. Je hoche la tête avec un petit sourire. Pour lui dire que oui, j’ai terminé mon repas. « _ Il est très bon. Compliments au chef. » Bah quoi ? J'ai pas le droit de quand même complimenter le cuisinier en tant que cuisinier d'un autre établissement ? 'Fin, ils ne savent pas que je suis cuisinier non plus... Le serveur sourit à son tour avant de demander si nous voulons la carte de dessert. Lorelai me devance et le serveur repart avec les assiettes.
Silence.
Je la regarde.
On a peut-être l’air d’être cons tous les deux à rester silencieux à se regarder. À se rendre compte que les années sont passées, à voir que nous avons gardés les mêmes choses. Elle est très différente, elle émane vraiment quelque chose. Elle m’a l’air d’avoir changé, même si elle a toujours gardé son côté à jurer comme pas possible. Je ne reste quand même pas insensible. Je ne sais pas de quoi je suis en train de parler là ! ’Fin. « _ Je n’ai toujours pas revu Shawn… L’as-tu revu récemment ? » Forcément, si Lorelai va chez Snow de temps en temps. Elle devait avoir vu Shawn et après tout. J’suis le parrain, elle est la marraine. C’est un peu normal de parler de lui.
Parler, penser à autre chose.
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyMer 3 Sep 2014 - 12:11

« _ Je n'ai toujours pas revu Shawn... L'as-tu revu récemment ? »

Si j'avais eu un verre en bouche, j'aurais sûrement tout recraché comme une merde et la raison était assez simple. Nous venions de diner, de parler sans pour autant nous entre-tuer : ce qui, rappelons-le, est un miracle. Tout se passait plutôt bien malgré la rancune que j'avais contre-loi. Je ne lui avais pas totalement pardonné parce qu'une partie de moi restera toujours cette fille naisse de 18 ans, prête à épouser le garçon qui lui avait appris à faire du vélo. Je devais avouer que j'avais toujours vu William comme le prince charmant. C'était stupide, je sais, mais c'était parce qu'il n'avait pas fui devant moi et mon sale caractère. Il avait su me faire face et surtout m'aider et me tendre la main quand j'en avais besoin. J'avais un peu eut l'impression de lui être destiné, c'était sans doute stupide. Sauf que les choses s'étaient passés autrement et désormais, j'étais là, divorcé, célibataire, essayant d'avoir une conversation avec un type que j'avais royalement ignoré au fil des années. C'était stupide de ma part et je le sais parce que j'avais agis comme une lycéenne au coeur brisé. Mais j'avais a fierté et je refusais d'être celle qui allait faire le premier pas. Nos mères avaient été folle de parler de mariage ! D'ailleurs, ma mère n'a jamais voulu me dire qui avait lancé l'idée en premier, mais d'après ses dires, elles avaient eu la même idée en même temps. Je venais d'une famille plus riche que celle de William, certes, mais a mère s'en fichait. De toute façon, la réputation de la famille se retrouvait surtout les épaules de mon petit-frère, puisque c'était l'homme de la famille : quelle blague !

« - Il va bien. » Le serveur arriva avec les cartes des desserts dans lequel je me plongeais dans une lenteur calculée. « - Je le vois de temps en temps chez Snow, mais c'est un petit chieur ce petit, donc bon. »

Je l'ai toujours traité de cette façon Shawn, donc ça n'avait rien de bien choquant. Dès que je le voyais, je le traitais de petit et je me moquais de lui. J'étais pas une très bonne marraine, mais je ne l'insultais pas et je ne le traitais pas mal. Si il venait chez moi, il était très bien servi et Snow le savait. Elle pouvait avoir confiance avec moi, c'était son fils. J'avais beaucoup d'affection pour ce môme, mais depuis la nuit de la soirée chez Orlando Bloom, ce n'était pas pareil. Au début, j'avais encore du mal à m'en souvenir. J'étais pas qu'ivre, j'étais aussi sous l'effet de la drogue. Mais je me souvenais surtout du réveil, dans sa chambre. De son odeur aussi. Et puis après quelques jours je me souvenais de la façon dont j'étais tombé sur lui et de ce baiser qui avait tout enclenché. C'était mal, mais depuis je jouais parfaitement mon jeu. Il ne s'était rien passé. Et Shawn était un grand garçon, j'avais confiance. Il n'allait rien dire.

Je posais alors nerveusement ma carte sur la table, sortant mon téléphone de mon petit sac. Je fis mine de lire un message avant de poser mon regard sur William. « - Je vais devoir prendre mon dessert à emporter, du travail m'attend, je suis désolée. » Ma voix était relativement calme, laissant l'impression que j'étais réellement désolée de devoir quitter la table. Je fis signe au serveur, pour qu'il vienne vers nous.

« - Je prendrais la crème brulés, à emporter. Dite à Josh de venir la livrer à mon bureau, il a l'habitude. » J'affichais un très beau sourire, avant de rajouter, tout en me levant. « - Mettez tout sur ma note, merci. » « - Oui Mme Daniels. » Et très vite, je posais mes yeux sur William. « - Tu me dois un diner. » Mon sourire en disait long. C'était une bonne technique pour le revoir, tout simplement. Mais je sais même pas pourquoi j'avais envie de le revoir. Je devais être stupide. Gardant mon sourire, je le saluais des plus simplement.

« - Finalement, c'était bien. Passe une bonne soirée. » Vous savez ce que truc que fond les femmes quand elles veulent séduire tout en ne le montrant pas ? La petite bise sur la joue en guise d'Aurevoir, très sensuel. C'est exactement ce que je viens de faire. Bon, où est ma voiture. Faut que j'aille parler à mon psy.
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MessageSujet: Re: “ – Oh this is a fucking joke, right ? ”    “ – Oh this is a fucking joke, right ? ” EmptyDim 14 Sep 2014 - 15:01




C’est vraiment une putain de blague tout ça ?
Parce que moi-même j’ai du mal à croire. J’suis sûr qu’Owen va carrément me demander si c’est une putain de blague que j’ai dîné tout le long avec Lorelai. La personne qui m’a ignoré et inversement. Les retrouvailles étaient carrément explosives, elle était sur le point d’en faire un scandale et moi de me faire jarter en dehors du restaurant: bien prêt à ne plus revenir. Elle a du pouvoir Lorelai. Elle peut tout simplement en un claquement de doigt réaliser son désir. Que ce soit par l’argent ou par les autres moyens. Elle en a le pouvoir. J’ai dîné avec elle, je suis resté avec elle et on s’est parlé comme des amis qui ne se sont pas vus depuis une éternité. Depuis ma toute première fuite, ma réponse silencieuse à la demande du mariage. Je ne voulais pas dire non, je ne voulais pas dire oui. Je ne savais pas quoi décider, je ne savais pas réfléchir à cette époque. C’était comme me verser un seau d’eau avec des glaçons en pleine figure. Je crois que j’en ai eu ma dose et que bon, je sens que ce sujet ne restera pas clos. Qu’on va y revenir dessus. Au fond de moi, je sais qu’on va revenir là-dessus et que je pourrais vraiment lui expliquer pourquoi. Mais aujourd’hui, je n’en ai pas envie et elle n’a pas à le savoir.
Bref, nous sommes en train de discuter, en attendant le dessert. J’ai voulu faire une conversation, changer un peu le sujet pour penser à autre chose, qui ne va pas vraiment me miner. On va pas laisser le passé nous envahir et nous déprimer. À se regarder et se dire si on avait pris un chemin différent. On en serait ailleurs. Elle répond un peu plus tard à ma question, comme si elle vient de réfléchir. Il va bien à son avis ? Si elle le dit, de toute façon je vais programmer un rendez-vous. Pour le voir enfin après tant de temps. Fini les téléphones - c’est quand même chiant ces trucs-là. Je prends la carte de dessert dans mes mains et la regarde avant de l’ouvrir, d’y plonger mon regard. Je souris légèrement au mot chieur et ne retient pas mon léger rictus, bizarrement ça ne me choque pas tant que ça. Je ne suis pas bien placé aussi de dire de ne pas utiliser ce style de terme. Puis c’est notre filleul. Ah, la bonne vieille époque. Shawn me téléphone assez souvent, me parle souvent et je sais que je suis la seule personne à savoir qu’il a arrêté ses études, qu’il est attiré par les filles et aussi les garçons. Je ne le juge pas et je ne dis rien à ses parents. J’dois le pousser à le faire. Plus il en met du temps, plus ce sera difficile à avouer. J’en sais quelque chose.
P’tain, pourquoi je n’arrive pas vraiment à choisir le dessert que je veux ? Parce que mon esprit y est pas, je suis un peu ailleurs, dans mes pensées. Je laisse tomber la carte sur la table, voit Lorelai et son téléphone à la main. En train de lire un message, prendre un air légèrement préoccupée. Me regarde et m’annonce qu’elle doit quitter la table, prendre un dessert à emporter. Une urgence au travail visiblement. À cette heure ? Enfin, que dis-je. Il n’y a pas d’heures chez Lorelai.  « _ Une urgence au travail ? Je comprends. Je ne vais pas prendre de dessert finalement. » l’idée de rester tout seul à table, à essayer de faire le point de ce qui vient de se passer pendant cette soirée, ça. Je ne pense pas être capable de faire ça. Faut vraiment que je sorte, prendre l’air. Je referme la carte de dessert et la laisse sur la table. Je me pince les lèvres à l’intérieur, je fais mine d’être légèrement embêté et que d’un autre côté je comprends ce qu’elle veut dire par là. Le serveur arrive et Lorelai passe sa commande, puis m’empêche de me plaindre en ordonnant au serveur de mettre tout sur sa note. Hé mais ? J’allais réagir mais je m’abstiens, je la regarde se lever, prendre ses affaires et me regarde. « - Tu me dois un dîner. » « _ Ce sera avec plaisir. » réponds-je au tac au tac avec un sourire qui se veut sincère. Sans vraiment réfléchir à l’engagement que je viens de faire: c’est la revoir encore, autour d’un bon repas. Cette fois-ci qu’elle me laisse payer. J’allais répondre que ça a été une bonne soirée aussi, mais aucun son ne sort de ma bouche. Parce que je suis resté là comme un con.
En la regardant partir.
Je suis vraiment resté là comme un con. Elle disparait avec son sac, elle dépasse la porte, elle est sur le trottoir et je la vois plus. Je reste toujours assis et je vois le serveur me demander si je veux un dessert, je refuse poliment. Me préparant à partir aussi. Bon. Faut vraiment que j’aille à plage, écouter les vagues, sentir l’odeur de la mer. Je ne pense pas pouvoir vraiment oublier cette soirée. Ah ouais aussi: je devrais regarder plus précisément son putain de profil sur le site de rencontre. J’suis quand même sur le cul que je n’ai pas reconnu Lorelai sur la photo, et je suis encore plus sur le cul qu’elle m’ait fait une bise à la joue. Ce qui m’a pratiquement laissé sans voix.
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