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 « Wandering Soul » • William C.

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MessageSujet: « Wandering Soul » • William C.   « Wandering Soul » • William C. EmptyJeu 21 Aoû 2014 - 12:13



WANDERING SOUL


« Wandering Soul » • William C. Original

« You have to struggle with yourself. You have to struggle with your own strength. »
    Fallait-il rester indifférente face au monde ? Ou bien était-ce un moyen de tester notre résistance face aux douleurs de la vie ? Je ne sais pas, je n'en avais qu'une idée à vrai dire. Mais j'étais en vie, c'était ce qui comptait le plus un monde. Aussi fallait-il profiter d'une autre journée offerte. C'était comme une valse, à chaque pas il fallait esquisser un sourire figé. Oui, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Sans doute fallait-il s'accorder au violon sur le thème Yumeji. Je devrais me sentir libérer depuis 4 ans, mais il n'en était rien. L'argent, le travail, la maison sur President Drive, cela ne faisait pas le bonheur. Il fallait prier et attendre que les augures soient meilleurs. Si bien que la patience, aussi robuste pouvait-elle être, s'en trouvait malmenée à l'extrême dans ce pays de la démesure. J'aurais du rentrer à Hong Kong, j'en avais encore le temps. Je comptais le faire.

    « Liulang Han, racontes nous une histoire ! » avait crié l’enfant. « Oui, racontes-nous une histoire ! » Les voix s’étaient élevées de la rue comme une clameur joyeuse. Duan Jian s’était arrêté la vieille dans ce petit village et déjà les bambins réclamaient quelques aventures du vagabond sympathique. D’un signe de main, l’homme les avait fait taire pour prendre le temps de boire une gorgée de thé, lui qui venait à peine de finir son repas. Une petite fille, serrant très fort une peluche dans ses bras s’était approchée de lui et le regardait de près avec de grands yeux étonnés. « C’est vrai que tu as affronté le grand guerrier dragon ? » Alors qu’il portait la tasse de terre cuite à ses lèvres, Duan Jian avait sourit, amusé par la question. Un instant, il resta observer son thé avant de le boire d’une traite… Il ne fallait pas faire attendre un si jeune public. Aussi les invita-t-il à s’approcher et venir s’asseoir sur la terrasse de l’auberge. « Oui, racontes-nous l’histoire du guerrier dragon ! » s’exclama un petit garçon qui devait être un brin bagarreur. Calmement, toujours souriant, Duan Jian l’avait regardé avant d’observer son jeune public. « Vous pensez que j’ai déjà affronté le guerrier dragon ? » Le bambin avait attrapé la peluche de sa petite sœur par le cou pour faire mine de se battre avec et l’étrangler. « Les grands disent que tu lui as fait regretter d’avoir offensé les Dieux pour son arrogance. Tu lui as arraché les yeux pour les jeter aux carpes dans le fleuve bleu. » La fillette avait les larmes aux yeux de voir sa pauvre poupée aux mains de son frère turbulent. Voyant sa détresse, Jiji avait posé une main sur l’épaule du garçon pour l’arrêter dans son combat imaginaire et avait attrapé la pauvre poupée pour la rendre à la petite fille. « Je serais si monstrueux que ça ? » - « Tu n’as jamais vu le guerrier dragon ? T’es qu’un menteur ! » - « Je n’ai jamais dit l’avoir vu, encore moins affronté. Mais j’ai rencontré bien des guerriers et bien des rois. » - « Ho, racontes nous tes voyages Liulang Han. » demanda la petite fille en serrant un peu plus fort sa poupée retrouvée. Duan Jian esquissa un sourire, amusé. « Un jour que je voyageais dans les royaumes du nord, j’ai fait la rencontre d’un curieux homme. Il ressemblait à un singe et régnait sur une tribu de singes. » - « C’est le roi singe ! » - « Tais-toi Shen, laisses le raconter. » - « Il vivait dans un palais en ruine mais l’endroit était un véritable havre de paix… »

    Je m'étais souvenu de cette histoire « Le vagabond » comme le racontait les enfants du Port au Parfum. J'avais envie de pleurer, mais je ne le devais pas. Marchant dans le parc, j'avais laisser Pirate à la maison. L'envie folle m'avait éprise d'aller m'exercer au Huntington Central Park, changer d'air, voir du monde autour de moi plutôt qu'une maison vide. Peut-être que je devrais aussi prendre des poissons. Pleins de poissons, tous plus colorés les uns que les autres. J'aimais assez cette idée. Peut-être que demain serait une bonne journée pour mettre en place tout ce petit monde. Cette nouvelle fixation sur les créatures aquatiques aurait de quoi m'occuper pour un temps. Peut-être même devrais-je en installer dans mon institut, ils auraient certainement un effet apaisant sur la plus part des clients ainsi que sur mes employés. Rien n'était trop bon pour le confort de chacun. Sans doute étais-je trop attentive au besoin des autres. Mais que pouvais-je bien faire pour moi ? J'appliquais déjà avec rigueur tous les principes durement appris pendant une bonne quinzaine d'année. Il n'était pas question de les abandonner. Peut-être étais-je trop chinoise par la pensée pour mon physique européen. Je n'en avais aucune idée.

    Installée sous l'ombre d'un arbre, profitant ainsi de sa fraîcheur, j'entamais les premiers exercices de Tai-Chi. Je me sentais si calme, apaisée. Dans un ailleurs lointain. Plus loin encore que la Chine. L'impression d'être dans l’Himalaya, au cœur d'un monastère tibétain. Ce bien-être intérieur me rendait heureuse. Je ne souriais pas mais il me semblait pourtant laisser paraître c'est joie paisible sur mon visage. Les occidentaux pouvaient-ils comprendre cela ? A ce moment là, je ressenti la désagréable sensation d'être observé. J'avais horreur de ce sentiment, je ne m'y habituerais jamais. Mais il ne fallait jamais rien laisser paraître, il ne fallait jamais montrer la couleur de ses sentiments.  Il ne fallait pas non plus oublier que je n'avais jamais quitté la Californie. Lentement, le décor tibétain qui m'avait entouré s'était dissolu. Je le voyais là, cet homme de type caucasien, qui regardait sans vraiment se cacher. Sans doute ne se rendait-il même pas compte de ce qu'il était entrain de faire. Puis après quelques minutes, finissant enfin les dernières postures, je m'arrêtais à la toute dernière, restant longuement immobile. Je sentais mes muscles tirer mais pas plus que d'habitude, lorsque enfin je tournais la tête vers l'inconnu « Vous aimez ce que vous voyez ? » demandai-je, légèrement piquante et espiègle. L'ombre d'un sourire avait dû s'esquisser aux coins de mes lèvres. Enfin je me relevais, planté sur mes deux pieds avant de faire quelques étirements.
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MessageSujet: Re: « Wandering Soul » • William C.   « Wandering Soul » • William C. EmptySam 23 Aoû 2014 - 1:53

Sérieusement ?
Sérieusement…? Je lis le texto et j’prends carrément un air affligé. Je soupire et laisse le téléphone sur la table de la salle à manger. Je mets ma main sur mon front et l’autre sur ma taille. Mais qu’est-ce qu’ils sont cons des fois ! Bon ça va, j’ai pas fais un facepalm. J’ne contrôle pas ma force quand je mets ma main sur mon visage, je me frappe vraiment et souvent ça fait mal. Je marche un peu dans la maison dans le silence, à réfléchir. Je n’écoute pas de la musique, ça m’énerverait après. J’ne cuisine pas non, je n’ai pas d’idées de ce que je voudrais cuisiner et j’en ai marre de me retrouver encore avec un repas pour deux voire quatre alors que j’suis seul dans la maison. Owen aime bien ce que je fais. J’aime bien ce qu’il fait. Mais honnêtement ? J’vais pas le faire venir chaque soir, pour qu’il mange tout ce que j’ai préparé. Lui il ne me fait pas venir tout les soirs non plus… Alors bon, j’vais pas le déranger pour ça. Puis j’devrais vraiment apprendre à cuisiner pour une personne… Mais j’y peux rien. J’ai toujours cuisiné pour beaucoup de personnes et j’ai pris l’habitude de ne plus cuisiner pour une seule personne. Les choses se passent toujours comme on ne le prévoit pas. J’vous explique: j’fais de la cuisine et vous entendez une sonnerie de votre porte. Étrange, vous n’attendez pas une personne… Alors… Qui ça peut bien être. Bon c’est clair que j’inviterais pas un policier ou un voleur à manger - honnêtement un policier ? j’ai pas fais de bêtises… Du moins à ma connaissance et un voleur ça ne sonne pas… ‘Fin bref, mes exemples sont à chier là. Si jamais y a une personne que j’connais et qui vient alors que j’ai pas été prévenu…
Tout peut arriver.
‘Fin bref. Tout ça pour dire que j’ne cuisine pas et puis j’ai déjà un repas que j’ai préparé pour deux hier. Donc… Le repas que j’ai mangé hier soir, il en reste et c’est carrément mangeable. Sauf que j’ai qu’à espérer: que personne ne vienne sonner à ma porte. J’aurais pas de quoi lui donner à manger s’il aurait faim. J’arrête de marcher et je m’assieds sur le fauteuil. Je prends l’ordinateur et l’ouvre. L’écran s’allume et j’ouvre ma boite à mail. L’identifiant est déjà mis. J’accède à ma boite de messagerie et j’fronce légèrement les sourcils en voyant les mails que j’ai reçu. Putain de pub de merde. J’en veux pas de vos rencontres pour célibataires ! J’veux pas gagner un voyage au Brésil non mais oh ! J’veux pas gagner un I-Pad, j’sais même pas rester calme devant un téléphone tactile qui me fait aller dans des applications où j’veux pas, qui tape une lettre que j’veux pas… ‘Fin voilà, tout ce qui fait chier ! Bref j’lis un mail qui n’était pas vraiment une pub, j’soupire. Je fronce les sourcils quand je continue de lire. D’ailleurs pourquoi je lis cette merde ? Mes épaules s’affalent légèrement quand j’arrive à la fin du mail de merde. Une personne qui était autrefois un ami à San Francisco qui veut vraiment pas me lâcher la grappe là. C’est carrément chiant… J’réponds pas à ce mail et je supprime ce message. J’prends pas la peine de lire les autres mails. Je ferme l’ordinateur. Je le mets sur la table basse, j’me lève. J’prends ma veste qui est adapté à la saison. J’vérifie si j’avais les clefs dans la poche. Je traverse le salon pour aller dans la salle de réception pour retrouver mon portefeuille.
Et c’est ainsi que j’ai finis par sortir. Sans oublier mon téléphone si jamais je me perds. Bon y a de moins en moins de chance là. J’viens d’emménager c’est vrai mais j’ai pris mon temps à visiter - pour ne pas dire: à me perdre - dans la ville alors j’connais forcément un peu mieux. Alors j’sors de chez moi, je marche sur la rue de Presidente Drive. J’sais pas combien de temps je marche. J’ai marché suffisamment longtemps, puis bon. Cette personne sur le mail va être contente, je marche - à sa grande surprise j’fais pas genre je me déplace qu’en voiture et je tue l’environnement…
Avec ces pensées qui polluaient ma tête, j’ai perdu le train de l’orientation. J’sais plus où j’suis maintenant. Ça fait chier… J’vois un parc et j’hésite pas à entrer. Donc j’entre et le vert détend carrément mes yeux. J’ai pensé que ça ferait cet effet mais ça me calme et ça me fait penser à autre chose. Que ça va me déstresser. En plus j’devais retourner bosser demain midi. Ce qui n’est pas prévu à la base, j’devais avoir mon week-end mais deux cuisiniers allaient manquer à l’appel et ça me fait carrément chier. Je marche les mains dans les poches de ma veste et j’sentais la douleur à mes pieds qui n’étaient pas habitués à marcher si longtemps. J’suis pas vraiment habitué à marcher autant. M’asseoir sur de l’herbe n’est pas une si mauvaise idée en soit. J’cherche un endroit, un coin à l’ombre. Quand je le trouve, je m’assieds et soupire d’aise. Voir du vert de presque partout, avec du soleil. Le bien fou que ça me fout. Je regarde autour de moi et j’vois une fille qui attire complètement mon attention. Elle prend des postures assez… Heu… Étranges ? Elle n’est pas loin de moi pour que je la vois complètement. J’ai été complètement hypnotisé par ces postures et comme un con j’ai pas été discret. J’sais que j’ai pas été discret, j’suis sûr qu’elle a senti que je l’observais. Mais que puis-je ? J’connaissais pas ce qu’elle pratiquait. C’était carrément pas du yoga son truc. Mais ça semble l’être sans pour autant l’être… En tout cas, ça lui fait du bien. C’est quoi son truc sérieusement ?
Puis j’ai vraiment rien à faire d’autre que de l’observer ou quoi ?
Je redresse le genou contre moi et y met mon avant-bras dessus. J’esquisse un petit sourire quand elle me parle. Je penche un peu la tête sur le côté « _C’est intéressant vu de là où j’suis. » J’suis en train de dire quoi là ? J’suis carrément en train d’atterrir de la Lune ou quoi ? Parce que ouais, ses formes ne sont pas loin d’être généreuses mais passons. « _Je ne connais pas ce que vous pratiquiez. C’est quelque chose qui ressemble au yoga ? » Ouais, moi et les questions débiles. J’suis carrément pas original et elle a dû sûrement avoir tout ces questions. Je reste toujours assis, j’ai carrément la flemme de me remettre debout… J’ai presque la flemme de tout en fait.
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MessageSujet: Re: « Wandering Soul » • William C.   « Wandering Soul » • William C. EmptyJeu 4 Sep 2014 - 22:38


    La paix de l’âme, point aisé à qui voulait de la découvrir et laisser son cœur s’y tenir. Il fallait parvenir à trouver son équilibre intérieur, entre la force et la douceur. Les grands guerriers n’avaient peine à trouver le courage tant ils savaient rester maître de leurs émotions. La peur, la colère, la haine ou la vengeance n’étaient que d’occultes forces que chacun se devait de contrôler. Mais la vie des Hommes dans ce monde ne semblait en rien gracieuse comme l’herbe haute qui se courbe dans le vent. Cette vie ressemblait aux mâchoires de montagnes, aux cascades d’eau pure issues des glaciers, tombant avec fracas avant de trouver la paix ou le combat. Une dérive incessante et merveilleuse. Les méandres d’une rivière au reflet d’une vie, le murmure de l’eau jusqu’au hurlement des chutes. 
    L’esprit s’élevait aux crocs des roches pour en masquer les pointes ardues à la foule des nuages impassibles. Paysages immuables des siècles passés. Le dragon céleste ondulait dans les cimes, maître du ciel et de la terre. La paix n’était qu’aux morts car malheur parti dans la vague revenait en flot sous la pluie des moussons. 

    Le Roi Singe, se balançant à sa branche, observait le ciel de son œil septique. Son royaume n’était qu’ennuie et la triste de son cœur ne semblait faiblir. Accablé d’avoir un jour compris quel mortel il en était, il ne pouvait combler la protection de son domaine. Nul faible ne pouvait prétendre au titre sien : Roi. Aucun roi ne devait connaître le trépas. Les vieux singes, observateurs de ce malheur sans mots, conseillèrent à Sun Wukong  de s’en aller quérir un maitre pour lui enseigner l’art de cultiver son corps et son esprit afin de parvenir à l’immortalité. Quittant ainsi la contrée qui l’avait vu régner, le Roi Singe avança l’aventure nouvellement sienne. Et de la cime des arbres qu’il abandonna, il découvrir la terre des hommes.  

    Longtemps le Roi Singe divagua, curieux de tout. Et dans son périple, il parvint à trouver un maitre en la personne du Patriarche Putizushi. « Maitre ! Faites-moi don de votre sagesse. – Qui, roi singe, veut-il donc affrontez ? – Je souhaite m’enquérir de vos savoirs pour atteindre l’immortalité. » D’abord hésitant face à tant de fougue, le vieux Patriarche fini par accepter ce nouveau disciple.

    Le penseur endormi s'était réveillé. Je lui lançais un regard tout en l'écoutant me répondre. Un peu à côté de la plaque, certainement s'était-il plongé dans ses pensées avant que je ne vienne le tirer de sa contemplation. Mais il sembla se ressaisir rapidement pour la questionné sur ce qu'elle avait exécuté. Je terminais de m'étirer en lui répondant « Non, c'est du Tai Chi Chuan. » Je m'arrêtai avant de me lancer dans un comparatif du Yoga et du Tai Chi, peut-être qu'il s'en fichait. La question amenait pourtant un dialogue. Néanmoins, il ne fallait pas laisser toute l'eau s'échapper juste pour voir ce qu'il advenait de ce lâché ravageur. Si bien que j'avais retenue ce que je savais, pour suscité la curiosité et peut-être continuer à parler. La bonne humeur me donnait envie de discuter, de perdre mon temps avec un inconnu. « Vous voulez essayer ? J'ai l'impression que vous êtes soucieux, ça pourrait vous aider à vous vider la tête » proposais-je poliment, même si je savais qu'il n'était vraiment habillé avec la bonne tenue pour pratiquer de sport. Quoi que s'en doute en lui faisait faire des positions assez simple ce ne serait pas un soucis. Encore fallait-il qu'il accepte. J'étais certaine de pouvoir réussir à le convaincre, mon humeur était trop bonne pour faillir sous le refus de cet inconnu. De quoi également travailler sur la notion de partage, d'apprentissage et de tradition. Bien qu'il me semblait que cela faisait longtemps que je n'avais pas connu ce genre de situation. Mais je m'égarais, il fallait revenir au présent. Peut-être qu'un peu de méditation en rentrant ne serait pas une mauvaise idée.

    Je continuais de le regarder. Il y avait quelque chose chez lui qui laissait entrevoir un besoin de chasser les mauvaise ondes. Ce n'était peut-être rien mais on se baladait rarement juste pour se balader, c'était avant tout pour se vider la tête. Voilà que ma formation de psychologue reprenait le dessus. C'était plus fort que moi, j'aimais comprendre et si j'étais diplômée de psychologie, ce n'était pas juste pour faire jolie sur le mur. D'ailleurs le diplôme était très mal assorti à la décoration intérieur, j'avais préféré le ranger dans un placard plutôt que de jurer avec le reste de la maison. Tout cela n'était qu'un détail parmi un flot continu d'autres détails inutiles. Non il fallait en revenir à la situation présente. Le parc d'Huntington Beach par une après midi tranquille, à discuter avec un homme curieux. Enfin discuter... Nous n'en étions pas encore lui, juste quelques échanges brefs qui pouvaient encore tourner court si l'homme refusait la main tendu, à savoir quelques exercices de Tai Chi. Mais pourquoi dirait-il non ? La pensée occidentale était si différente. Mon âme était trop paisible, trop sereine. Sans doute au fond de lui cherchait-il la même chose. Parfois une folie pouvait offrir plus de sagesse que de tristesse.
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MessageSujet: Re: « Wandering Soul » • William C.   « Wandering Soul » • William C. EmptyDim 14 Sep 2014 - 15:02


Je fronce les sourcils en l’observant s’étirer. Hein ? Là j’ai vraiment l’air d’être un con, qui ne sait carrément rien, qui n’a pas l’idée de ce que c’est ce Tai Chi … Je ne sais plus l’autre mot. ‘Fin, ça me dit carrément rien. Je crois avoir écarquillé les yeux et fait mine que je ne connais pas du tout. Ça ressemble peut-être au Yoga ? ‘Fin… Elle m’explique la comparaison entre le Yoga et le Tai Chi Chuan (ah ça y est voilà l’autre mot que je viens d’égarer plus tôt). Je me mets à l’écouter attentivement, comprenant plus ou moins le principe. Ça a presque le même but en fait. J’ai déjà entendu parler du Yoga comme quoi c’est un sport de médiation, on peut pas vraiment considérer ça comme un sport, c’est plus une partie de relaxation. En quelque sorte, on adopte une posture et on ferme les yeux, on se détend… Quelque chose comme ça. J’ai dans le souvenir que quelqu’un dans mon entourage pratiquait ceci, je plisse légèrement les yeux, les sourcils crispés. Je cherche dans ma mémoire qui pratiquait le Yoga, bien que ça soit différent du Tai Chi Chuan.
Ah oui.
C’était ma tante, elle aimait bien ce sport parce que ça la détendait et lui permettait d’oublier un bon instant les soucis. Ça l’aidait à voir les choses plus clair. Ça l’aidait surtout à régler les problèmes qu’elle avait dans un esprit plus détendu. ‘Fin, moi j’y croyais pas à cette époque parce que je l’avais toujours vue stressée à cause de son travail. Même après le yoga, elle m’avait toujours l’air d’être stressée. J’avais trouvé que c’était une perte de temps et elle m’avait proposé d’essayer. J’avais bien sûr refusé, pas par honte parce que je savais que ça n’allait m’apporter à rien. Je me rappelle qu’elle m’avait répondu que c’était normal, que j’étais un peu con et que je n’étais pas capable de comprendre certaines choses encore.
D’une part, elle avait raison: à l’époque j’étais un vrai con.
« Vous voulez essayer ? J’ai l’impression que vous êtes soucieux, ça pourrait vous aider à vous vider la tête » « _ Moi ? » fais-je en me montrant du doigt. Bah oui, qui d’autres ? Elle ne s’adresse qu’à moi depuis tout à l’heure, comment pouvait-elle parler à quelqu’un d’autre entre temps ? J’ai regardé un peu autour de moi et il y a presque personne dans les alentours. Bon elle parle vraiment à moi, elle me propose vraiment d’essayer. Avait-elle fait par politesse ? Rah, j’en sais rien moi. « _ Haha. Non, qu’est-ce qui vous fait dire que je suis bien soucieux ? » Je souris légèrement après avoir légèrement ri. Peut-être que mon histoire avec Snow me laisse plus ou moins perplexe, l’histoire avec Lorelai complètement sans voix et j’en passe. Mon déménagement qui change certaines choses et qui améliorent au mieux ma condition. Je retrouve mon meilleur ami de toujours, de longue date après six ans. Shawn qui ne m’a pas l’air d’aller au mieux… Cette putain de personne qui tente de me contacter depuis quelques temps, dont la première fois c’était lors de mon duel culinaire avec Leah. ‘Fin bref, je m’égare un peu là avec mes soucis du moment Je la regarde et mon sourire disparait en quelque secondes. Elle m’a l’air d’être très engagée et motivée à essayer de me détendre par le Tai Chi Chuan. J’ai plus ou moins l’impression de retourner un peu en arrière, avec ma tante. Mais y a vraiment aucune chance qu’elles se connaissent en plus. Elle m’a l’air d’être plus jeune et ma tante est morte d’une crise cardiaque. Faut croire que le yoga l’aidait énormément, genre ça devait apaiser sa tension et tout le truc. ‘Fin, ça devait être un plus ce qu’elle me propose. Une balade, pour que j’oublie les emmerdes là et j’ai vraiment rien à faire ce midi donc bon. J’ai plus ou moins du temps à perdre avant de retourner bosser. Je prends un air légèrement songeur et finis par hausser les épaules. « _ Après tout, pourquoi pas. » je me relève et dépoussiéra mon pantalon avant de me diriger vers elle avec un léger sourire. Quelque fois je suis indécis et j’ai finalement pris ma décision: essayer. Je ne peux pas juger d’une chose que je n’ai jamais essayé, c’est ce que j’ai fais pour le Yoga. Aller je vais juste essayer, juste pour voir ce que c’est et en quoi c’est différent. « _ Ah au fait, je m’appelle William. William Clarkson. » je lui tends ma main avec un léger sourire, et je lui montre que j’suis prêt à commencer, sans vraiment savoir exactement dans quoi je m’embarque moi. J’accepte une proposition d’une fille que je ne connais absolument pas. De toute façon, je lui ai dis qui je suis et elle va me répondre par la suite, logique mais ça ferait que je la connais pas encore. Je sais juste qu’elle fait du Tai Chi Chuan pour se relaxer et qu’elle a touché dans le mille le fait que je suis soucieux. Après tout, une balade c’est pour se vider la tête. On ne se balade jamais sans but.  
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