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| HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY | |
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| Sujet: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Mar 7 Avr 2015 - 19:16 | |
| J’ai à cette image Anne et moi, la première fois où nous nous sommes vraiment parlés. La guerre des cafés… Elle m’a brûlé exprès le poignet et pour me venger je lui ai renversé le café sur ses documents. Ça ne s’est jamais arrêté, jusqu’à ce qu’on se fasse engueuler par le rédacteur en chef. Que ce con de patron a décidé de nous mettre ensemble sur un reportage à faire, c’était le putain de bordel. Alex en a fait parti. Je ne sais pas si je peux dire que ça, c’est une bonne époque. Je perds vraiment mon temps à me remémorer de cette partie de mon livre, il me faut un titre du chapitre. C’est ce qui me manque pour clôturer le tout. Ce satané nom de chapitre qui ne veut pas venir. Je me balance sur la chaise du café Hometown, les mains jointes sur mon ventre, le regard rivé sur le plafond. Je réfléchis encore et encore. Mais rien ne me vient à l’esprit. Je laisse tomber la chaise sur ses quatre pieds et quand j’ai le siège vide en face de moi, je vois sur la table un carnet noir assez endommagé. Je reconnais ce carnet. Ça appartient à l’idiot de Kingston qui l’a oublié dans la hâte tout à l’heure… Ah bon bah… Il n’est pas prêt de revenir ici avec Kira pour récupérer son carnet. Je vais devoir le donner à Harper qui se chargera de le lui rendre demain… Je sais que cet écrivaillon vient tout les jours au café Hometown, par contre, je ne sais franchement pas comment il fait pour ne pas grossir avec toutes les sucreries qu’il est susceptible de manger sous le regard aguicheur de la gérante. Je prends un air innocent et décide donc de le prendre pour le feuilleter. Quoi ? Un peu de lecture ça ne fera pas de mal à quelqu’un. Je regarde les pages toutes noircies - et tachées de café. Je lis par ici, par là sans vraiment être intéressé. Ça ne parle pas vraiment de son livre quoi, ça parle de qui il a vu durant les journées. Alexander, c’est marrant ça, je connais aussi un Alexander, après c’est un prénom répandu… Amy ? Une fille avec qui il a filtré ? Hé… Ben dis, y a pas mal de filles dans sa liste. Je souris en coin quand je vois les pages suivantes qu’il a mis des résolutions qu’il devait prendre pour Kira, sa filleule. C’est pas censé d’être drôle mais… Bon voilà quoi. Des résolutions quoi… Pour changer sa façon de vivre, je suis content qu’il décide de suivre mes conseils. C’est un avec un petit sourire que je décroche du carnet que je pose devant moi que je vois une personne devant moi. Mon sourire disparait vite, pour laisser place à la surprise. Une blonde devant moi, une adolescente… Je regarde des deux côtés, comme si j’avais fais une bêtise… J’ai fais une bêtise ? Je vois des places libres pourtant. « _ Heu … Oui ? Vous désirez ? » Y a bien qu’un moyen de le savoir, c’est de demander, ça m’a l’air bien tout con ça…
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Mer 8 Avr 2015 - 13:54 | |
| Un peu après ton entretien avec Cooper, tu t'étais mise à relire tes notes, histoire de te faire une première image de la façon dont tu allais structurer ton devoir. Tu commençais à en avoir une idée assez claire quand ton regard se posa sur un nom proprement rayé, vers la fin de tes notes. Maintenant que tu n'étais plus dans l'action, ce nom résonnait dans ta mémoire...Tu te penchas en arrière sur ta chaise, le murmurant plusieurs fois en fronçant les sourcils. Oui, définitivement familier...Quelqu'un de connu peut être? Curieuse, et frustrée de ne pas réussir à te rappeler, tu te rapprochas de ton ordinateur et tapais «Anthony Martell» sur ton clavier. Internet devait avoir la réponse! Tu découvris sans trop de difficulté qu'il s'agissait d'un journaliste célèbre, ce qui expliquait que tu eus entendu son nom, mais ça ne suffit pas à rassasier ta curiosité. Quand tu faisais des recherches sur quelqu'un, tu ne t'arrêtais pas à mi chemin! Tu continuas donc tes recherches et finit par tomber sur un article, relatant l'accident de voiture de monsieur Martell, dans le quel il avait perdu sa femme et sa fille. Tu éteignis l'ordinateur et te penchais vers l'arrière, pensive. Tu avais très envie de rencontrer cet homme. Un peu pour parler de Cooper, un avis extérieur ne serait pas une mauvaise idée pour agrémenter ton devoir. Aussi, pour savoir si l'indication de Cooper comme quoi il ne valait mieux pas le citer était un désir personnel, et si non si elle pouvait le mettre. Surtout, parce que tu voulais discuter avec quelqu'un qui avait vécu une situation similaire à la tienne, la perte de sa famille. Bien sûr, tu avais été rapidement adoptée, tu n'étais donc pas restée sans famille longtemps, mais tu souffrais encore au fond de la séparation...C'était une blessure qui ne paraissait pas pouvoir guérir. Tu voulais parler à quelqu'un qui pourrait comprendre, savoir ce que cette personne ressentait, si ça pouvait aller mieux, si ça ne pouvait qu'être pire avec le temps. Tu avais beaucoup de questions, auxquelles personnes ne semblaient pouvoir répondre dans ton entourage...Mais Anthony Martell semblait être la personne idéale pour te permettre d'y voir plus clair. Cependant, il fallait encore parvenir à le rencontrer...Et bien, il suffisait de mener l'enquête! Rien n'arrêtait Amy Jones! Tu te levais d'un bond, déterminée, et fila dehors en lançant à la volée que tu ne rentrerais pas trop tard. Tu décidais sur un coup de tête de commencer tes recherches du côté du Hometown Café. Après tout, tu y avais rencontré Cooper...Peut être que tu y trouverais des informations intéressantes! Près t'être trompée de rue une ou deux fois, c'est à dire en vérité une petite dizaine de fois, tu parvins enfin sur les lieux, te faufilant en quelques foulées jusqu'à la serveuse de la dernière fois. Tu la saluais en souriant, avant de lui demander si Anthony Martell était un habitué du café, et si c'était le cas quand tu pourrais le voir. Quand elle te désigna un homme assis seul à une table, la même que celle que tu avais occupé avec Cooper lors de votre entretien, tu n'en crus pas ta chance. La remerciant chaudement, tu avanças jusqu'à la table, t'arrêtant en face de celui que tu avais enfin trouvé, et sans trop de difficulté en plus! Tu t'apprêtais à lui signaler ta présence quand tu remarquas quel carnet il avait dans les mains: c'était celui de Cooper! Tu en étais certaine! Il devait avoir été là juste avant que tu n'arrives puis l'avoir oublié...Et maintenant, celui que tu supposais être un de ses amis le feuilletait tranquillement. Au lieu d'être indignée, l'action t'amusa fortement. Ainsi, ils étaient au moins deux à céder facilement à la curiosité! Tu avouais volontiers que dans ce genre de situation, tu aurais probablement fait la même chose...Finalement, sans que tu n'eus à faire quoi que ce soit, l'homme quitta le carnet des yeux et te remarqua, avant de te demander d'un air surpris:
- Heu … Oui ? Vous désirez ?
Bah tiens, il était tellement absorbé par la lecture, sans aucun doute non autorisée, du carnet personnel de Cooper qu'il venait tout juste de te remarquer, alors que tu étais là depuis quelques secondes déjà! Vraiment, pour quelqu'un qui ne faisait pas quelque chose de très orthodoxe, il manquait de discrétion... Heureusement que tu ne lui reprochais rien. Toujours très amusée, tu prononçais d'un ton taquin, ne pensant plus à la raison de base de ta présence devant lui:
-Sachant que ce carnet appartient à Cooper, et que je suis plutôt sûre qu'il n'a pas autant changé d'apparence depuis la dernière fois qu'on s'est vus, je vous conseille d'être plus discret en fouillant dans ses affaires! *rire* N'oubliez pas de lui rendre surtout, il a l'air d'y tenir beaucoup.
Tu lui souris gentiment, une étincelle joyeuse dans ton regard. Ce n'était pas tous les jours que tu prenais un adulte en train de faire quelque chose qu'il ne devrait pas sur le fait, tu pouvais bien en profiter un peu! Un peu de rigolade ne faisait jamais de mal...Tu espérais qu'il ne soit pas dérangé par ta spontanéité. Soudain, tu te souvins de ce que tu venais véritablement faire ici et tu ajoutais, un peu embarrassée:
-J'ai encore oublié de me présenter, n'est-ce pas? Désolée! *sourire chaleureux* Je m'appelle Amy Jones, ravie de faire votre connaissance. En fait, j'aimerais bien discuter avec vous, monsieur Martell. Avez-vous un peu de temps à me consacrer? S'il vous plait?
Dernière édition par Amy Jones le Jeu 9 Avr 2015 - 11:31, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Mer 8 Avr 2015 - 21:04 | |
| Franchement, moi j’ai rien à me reprocher devant cette blonde. Après tout, j’ai l’air d’être devant le carnet de Cooper qui peut être réellement mien. Je la regarde avec un air innocent, genre mine de rien quoi. Elle a ce sourire à ses lèvres, ce sourire qui n’est pas sans me rappeler une certaine personne dans le fond… M’enfin, j’fais comme si rien n’était. Je dépose le carnet de Cooper quand j’entends la fille me répondre. « _ … Heu … » Je regarde de droite à gauche, je prends un air intrigué. Elle connaît Cooper et a reconnu que c’est son carnet. Je souris et je prends un air embêté. « _ Ne vous inquiétez pas, je comptais rendre ce carnet à Harper, la gérante pour qu’elle lui rende demain. Vous avez loupé de peu l’écrivaillon. Il vient de partir il y a quelques minutes pour aller chercher sa filleule. » Puisqu’elle le connait vraiment, elle doit sûrement être en train de le chercher et malheureusement pour elle, elle l’a loupé de peu. Mais en faite, c’est qui elle ? La blonde qui est en face de moi ? De toute façon je pense que je demanderai à Coop’ ce qu’elle est vraiment… Elle m’a tout à fait l’air d’être une fan ou un coup du soir… ‘Fin j’aurai dis ça sans hésiter, si elle ne paraît pas si … Jeune que ça. Ouais en faite, je vais retirer vite fait cette idée parasite de ma tête. J’éloigne le carnet de Coop’ de moi, referme vite mes travaux d’écriture, on ne sait jamais. J’ai peut-être affaire à une curieuse et j’ai pas envie de ça sur mon travail, la méfiance me tuera un jour j’vous le jure… Tout d’un coup, elle ajoute embarrassée, elle se présente quoi. J’vous dis pas la surprise quand j’entends pour la première fois son prénom complet. C’est la Amy du carnet de Coop’ ? Ok .. Je souris un peu, pas longtemps quand elle me dit qu’elle veut discuter avec moi. Elle connaît mon nom de famille… Je me sens plus méfiant là. Je passe doucement mon bras sur mon carnet, rempli avec des feuilles volantes pour éviter une main baladeuse dessus… « _ Amy Jones, c’est ça ? La fan qui est venue le voir pour poser des questions, avec l’histoire de la dissertation là ?» lui demande-je avec un ton méfiant. « _ Vous êtes venue rencontrer Cooper Kingston juste parce que vous aimez son livre ou juste dans le but de me réellement me rencontrer grâce à lui ? » Je n’apprécie pas l’ambiance que ça vient de prendre mais je n’apprécie pas non plus de savoir que cette personne me connaît finalement alors que je ne me suis pas vraiment présenté… Encore, cette personne veut me parler et raison de plus de me méfier. « _ Oui j’ai du temps devant moi, mais ça dépend de ce que vous voulez parler. » Je ne suis pas comme Cooper moi, je ne suis pas quelqu’un de très accessible du premier coup. Je préfère savoir à qui je parle et dans quel but, parce que bon après tout ce qui m’est arrivé. C’est totalement normal non ?
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Jeu 9 Avr 2015 - 12:07 | |
| Tu aurais reconnu le faux air innocent qu'il avait pris à ton arrivée à des kilomètres à la ronde. Tu en étais experte! Tu trouvais cet air d'enfant pris la main dans le sac mais persuadé de n'avoir rien à se reprocher très drôle, presque mignon. Tu lui fis donc remarquer avec humour que tu savais parfaitement ce qu'il faisait, et qu'il faudrait penser à rendre le carnet qu'il avait entre les mains à son propriétaire. L'air d'abord intrigué, sûrement par le fait que tu connaissais Cooper, il répondit après un sourire, l'air un peu embêté:
-… Heu …Ne vous inquiétez pas, je comptais rendre ce carnet à Harper, la gérante pour qu’elle lui rende demain. Vous avez loupé de peu l’écrivaillon. Il vient de partir il y a quelques minutes pour aller chercher sa filleule.
Tu lui souris gentiment, approbatrice. Visiblement, Anthony Martell était une personne honnête: tu étais heureuse que quelqu'un de bien comme Cooper ait un bon ami. Tu réalisas rapidement que tu avais complètement oublié de dire qui tu étais et ce que tu faisais vraiment là, erreur assez fréquente de ta part dans le feu de l'action, et tu rectifiais ça rapidement tout en t'excusant, un peu embarrassé. Vraiment, quelle impolie tu faisais! Tu ne devais pas faire très bonne impression…Tu vis à sa façon de ramener ses propres affaires vers lui qu'il se méfiait de toi, ce qui se confirma quand il demanda:
- Amy Jones, c’est ça ? La fan qui est venue le voir pour poser des questions, avec l’histoire de la dissertation là ? Vous êtes venue rencontrer Cooper Kingston juste parce que vous aimez son livre ou juste dans le but de me réellement me rencontrer grâce à lui ? Oui j’ai du temps devant moi, mais ça dépend de ce que vous voulez parler.
Ta première réaction fut de te sentir comme s'il venait de te gifler, ce qui se répercuta sur l'expression ton visage et te fis faire un pas en arrière. Pensait-il vraiment que tu étais quelqu'un de ce genre? C'était horrible! Cela te faisait un véritable shock, car tu voulais vraiment juste avoir une discussion avec une personne qui pourrait t'aider à peaufiner ton devoir et éclaircir un peu les questions qui te hantaient depuis si longtemps. Tu n'avais pas du tout approché Cooper par intérêt en plus, tu étais vraiment venu le voir parce que tu adorais son travail et pour lui rendre correctement hommage dans ton devoir! Dire le contraire était terriblement insultant pour toi…Ton corps entier se tendis, tu refusais de te laisser abattre aussi facilement, il ne pouvait pas te salir comme ça. Jamais! Tu répondis avec aplomb, le regardant droit dans les yeux sans aucune hésitation, passionnément et d'un ton profondément blessé:
-Vous vous le demandez vraiment? Et bien, écoutez-moi bien Anthony: J'adore le travail de Cooper! Son livre… c'est une merveille, je n'ai pas de mots pour dire à quel point c'est un chef d'œuvre! Je voulais rencontrer Cooper parce que je l'admire, et que je ne pourrais jamais le remercier assez pour avoir créé un livre dont, malgré des lectures multiples, je ne peux me lasser. Si Cooper ne vous avait pas rapidement mentionné peu avant la fin de notre entretien, je ne me serais même pas rappelée de votre existence! Sur le coup, ça n'a même pas été le cas d'ailleurs, il a fallu que je relise mes notes pour que je me rende compte que votre nom me disait vaguement quelque chose, qu'il serait peut être intéressant d'avoir une discussion avec vous! C'est uniquement grâce à Cooper que je suis là aujourd'hui…*s'emporte vraiment* Vous n'avez pas le droit de penser arbitrairement que tout ça n'est que parce que je suis une putain de profiteuse, de rapace! Non, je refuse une telle calomnie! Ce n'est pas moi!!
Dans ce dernier cri, tu te tus, essayant de retrouver ta respiration, les yeux remplis de larmes. Tu étais plus blessée qu'en colère, pour dire vrai. Tu ne comprenais pas que quelqu'un puisse te juger comme ça, étant toi-même très tolérante et trop habituée à ce que ton caractère sociable et joyeux attire de bons avis de la part de ton entourage. Tu savais que tu ne devrais pas avoir aussi mal à cause d'une simple remarque d'un inconnu, qui ne savait sans aucun doute pas à quel point tu le prendrais mal, tout comme tu n'aurais pas du t'emporter autant…Tu fermas un moment les yeux et soupiras, passant une main lasse sur ton visage, pour t'empêcher de pleurer et reprendre une contenance. Tu ne pouvais pas t'empêcher de douter: peut être que tu étais venue ici pour rien en fait... Si cette rencontre commençait comme ça…La suite n'était pas très prometteuse. Laissant ta main retomber, tu regardas de nouveau Anthony et tu prononças doucement et sincèrement, d'une voix qui tremblait un peu:
- Pardonnez-moi, je ne devrais pas m'emporter comme ça…J'ai été très impolie avec vous. Je…Je n'ai pas l'habitude de me recevoir une claque symbolique aussi forte dans la figure... Je ne suis pas…Je ne suis pas là pour vous voler votre travail, ou pour chercher d'éventuelles failles, je vous le jure. Je voulais…Je voulais juste parler un peu de Cooper, parce que je lui ai promis de faire la meilleure dissertation du monde et…et que je pensais qu'une source d'information extérieure pourrait l'enrichir, ainsi que pour tenter de trouver quelques réponses à des questions personnelles que je me pose depuis longtemps…Mais il vaut peut être mieux que je m'en aille…
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Jeu 9 Avr 2015 - 19:08 | |
| Bon. Saskia a bien raison sur ce point-là, j’arrive bien à blesser les gens. Je suis d’accord mais faut quand même pas abuser. Je ne m’attendais pas à une réaction aussi vive de sa part, c’est quelque chose. Je m’attendais à une réaction, ça c’est sûr, une réaction où elle va sûrement me reprendre et justifier sa réelle raison de sa venue. J’ai senti la tension monter assez rapidement, je hausse les sourcils et hoche exagérément la tête pour l’inciter à continuer dans sa lancée. Bon, apparemment on va pas être d’accord nous deux-là. Je ne suis pas d’accord avec ce qu’elle pense du livre car moi je n’ai pas vraiment aimé et je pense que Cooper peut encore s’améliorer. Après, je me demande pourquoi lui, il m’a cité à la fin de leur entretien. Ça m’intrigue mais je n’ai pas vraiment eu le temps de réfléchir davantage qu’Amy continue sur sa lancée. Je montre ma main pour essayer de lui demander de baisser un peu le ton, quand je vois tout le monde nous regarder. En particulier Harper qui me lance son magnifique regard noir habituel comme si j’étais pour quelque chose. Je réagis parce que là, j’y suis pour rien « _ Hé. » fais je en bougeant les mains. Elle a monté le ton et moi j’essaye de la calmer. Maaaais. Bon nan, je vais la laisser s’énerver jusqu’à ce qu’elle pousse son dernier cri et qu’elle se calme. Je soupire dépité par ce comportement, va falloir que je balance pas des remarques à elle je crois. M’enfin bon, si elle dit qu’elle n’est pas une putain de profiteuse… Qu’elle adore le livre de Cooper et qu’elle a voulu le rencontrer pour un entretien… Mouais. Je n’ai pas vraiment l’air d’être gêné par le monologue d’Amy, par le fait qu’elle m’ait hurlé dessus : j’en ai surtout l’habitude. Je la regarde avec un air impressionné. En une phrase j’ai manqué de faire pleurer une fille… Je ne me pensais pas si blessant que ça. « _ Heu… » mais elle reprend la parole, je la laisse parler sans essayer de la couper. Elle va finalement s’en aller du coup ? Harper me regarde toujours et semble avoir entendu ce qu’Amy vient de dire. À ce rythme-là, la gérante va me verser du café exprès et c’est pas le genre de chose que j’aimerai que ça arrive. Je soupire et me gratte l’arrière du crâne. « _ Bon heu… Pour que les choses soient claires, je suis désolé que vous l’ayez pris comme ça. » Elle devait remercier Harper sur le coup. Je soupire et essaye de me justifier rapidement sans trop donner des détails « _ Je n’ai juste pas aimé la façon dont vous m’avez abordé, que vous connaissez mon nom alors que je ne me suis même pas présenté. Si vous avez cherché quelques informations me concernant alors vous devriez savoir que j’ai souvent eu affaire à des gens qui viennent me voir, qui me connaissent et qui profitent de saboter mon travail. Ils me parlent toujours comme vous venez de le faire. » Mécanisme de défense quoi. Alors qu’en réalité, elle veut juste me poser des questions concernant Cooper, ce qui complique encore plus les choses. Je repousse ma tasse de café qui est devant moi. « _ Pour vraiment m’excuser, je vais accepter de répondre aux questions concernant Cooper. Je préviens, je suis quelqu’un de direct et je vais pas vraiment mentir sur ce que j’en pense. Mes réponses risquent d’être rude. » Je vais quand même faire un effort pour éviter que j’ai à nouveau la scène de drama d’Amy. Je la regarde avec un air paisible, un peu fatigué à cause des décalages horaires et surtout… Je me surprends que je ne me suis pas énervé non plus, y a peut-être un progrès.
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Ven 10 Avr 2015 - 16:17 | |
| S'il y avait bien quelque chose que tu ne supportais pas, en deuxième position après l'abandon, c'était les gens qui jugeaient sans vraiment connaître. Tu te rappelais encore la scène que tu avais faite lorsque des filles harcelaient Maéva, que tu ne connaissais pas encore, dans le couloir: Tu avais poussais une gueulante impressionnante pour une gamine de 16 ans. Elles avaient d'ailleurs détallés fissa, malgré leur supériorité numérique. Elles ne connaissaient visiblement pas Maéva, qui était selon toi une bonne amie malgré une façade peu sociable, et n'avait donc pas le droit de la juger. La seule différence cette fois-ci était qu'avec sa question, c'était toi qu'Anthony avait implicitement insultée, ce qui ajoutait de la douleur à la colère. Tu ne pouvais pas laisser passé ça, pas avec ton caractère enflammé, et tu avais donc explosé. Oh, tu avais vu qu'il essayait de te calmer alors que tu montais le ton, mais tu en étais incapable: il fallait que tu lui fasse comprendre à quel point il avait tord, que tu exorcise la peine causée par sa remarque. Tu n'avais pu t'apaiser qu'une fois avoir tout lâcher, le souffle court. Évidemment, presque immédiatement après tu te sentis coupable. Réagir comme ça face aux paroles d'un inconnu qui n'avait aucun idée de qui tu étais vraiment était assez disproportionné...et si cette rencontre commençait d'un si mauvais pieds, il ne semblait pas que quoi que ce soit de bon puisse en aboutir...Tu t'excusas donc, essayant d'expliquer ton comportement et les raisons de base de ta présence, tout en hésitant à t'en aller. Finalement, Anthony soupira et prononça calmement, l'air un peu fatigué:
-Bon heu… Pour que les choses soient claires, je suis désolé que vous l’ayez pris comme ça. Je n’ai juste pas aimé la façon dont vous m’avez abordé, que vous connaissez mon nom alors que je ne me suis même pas présenté. Si vous avez cherché quelques informations me concernant alors vous devriez savoir que j’ai souvent eu affaire à des gens qui viennent me voir, qui me connaissent et qui profitent de saboter mon travail. Ils me parlent toujours comme vous venez de le faire. Pour vraiment m’excuser, je vais accepter de répondre aux questions concernant Cooper. Je préviens, je suis quelqu’un de direct et je vais pas vraiment mentir sur ce que j’en pense. Mes réponses risquent d’être rude.
Tu l'écoutas jusqu'au bout en silence, sentant ton corps entier se détendre. Bon, comme tu le pensais ce n'était pas du tout prémédité, puis il y avait des circonstances atténuantes à sa façon de t'avoir répondu...Il te semblait en effet avoir vu rapidement dans tes recherches qu'il était arrivé des mésaventures à Anthony. Dans ce contexte,Tu pouvais comprendre sa méfiance...En plus il acceptait même de répondre à tes questions sur Cooper! Si ça ce n'était pas tendre la branche d'olivier, tu ne savais pas ce que c'était. Tu étais habituellement quelqu'un d'assez rancunier...mais pour cette fois-ci, puisqu'il avait fait l'effort de t'expliquer ses raisons et d'accepter de te parler, tu ferais une exception...tant qu'il ne recommençait pas à te blesser ainsi. Avec ta bonne humeur retrouvée, ton expression s'adoucit, tu souris gentiment et répondis calmement:
- Bon, je comprends bien que ce n'est pas vraiment de votre faute, il m'arrive parfois d'être trop émotive. Je supporte juste très mal lorsque l'on juge sans connaître les personnes...mais vous avez des circonstances atténuantes et j'aurais du directement mieux expliquer la raison de ma venue, je l'admet. J'accepte vos excuses. Je suis vraiment heureuse que vous acceptiez de répondre à mes questions...*ton amusé* sinon j'aurais fait tout ce chemin à pieds depuis le fin fond d'Orange Avenue pour rien, et ça fait quand même une petite trotte! *rire*
Tu t'assis en face de lui sans perdre plus de temps, déterminée à ne pas laisser cette occasion s'enfuir. Ça n'avait pas été évident de finalement obtenir le droit de poser des questions au journaliste, il fallait que tu en profites rapidement! Sait-on jamais, s'il décidait soudainement de changer d'avis et de te demander de partir...Pas question de prendre le risque! Tu sortis vivement ton carnet et ton stylo de ton sac à main, avant de reporter à nouveau ton attention sur Anthony pour ajouter, franche et détendue, de nouveau dans ton élément:
-Pour vos réponses, ne vous inquiétez pas. Vous connaissez Cooper et son travail: vous jugez en connaissance de cause, donc pas de risques pour que je m'offusque cette fois-ci *rire* Sérieusement, tout le monde a le droit d'avoir son propre avis selon moi, à condition de savoir de quoi il parle. Je ne vous en voudrais pas le moins du monde si votre avis est complètement opposé au mien: au contraire, ça offrira un nouveau côté à exploiter dans mon devoir, ce qui est tout bénéfice pour moi! Donc, surtout, n'ayez ayez aucune hésitation à être rude, si c'est vraiment ce que vous pensez.*sourire* Commençons donc! Tout d'abord, j'aimerais savoir ce que vous pensez de Cooper en tant qu'écrivain. Donnez moi votre avis sur sa façon de travailler, sur son œuvre en elle-même. N'hésitez pas à développer.
Stylo bien en main et positionné correctement au dessus de ton carnet ouvert sur une page vierge, tu posais ton regard curieux sur Anthony, lui accordant ta plus complète attention. Il avait bien dit qu'il serait direct...Aurait-il un point de vue positif, un peu comme toi, modéré ou plutôt critique, voire vraiment négatif? Entendre un avis de l'entourage de ton écrivain favoris était vraiment une excellente opportunité pour approfondir ton travail et tu avais donc vraiment hâte de l'entendre.
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Ven 10 Avr 2015 - 18:38 | |
| Je ne sais pas ce que je viens de faire, mais j’ai l’impression qu’avec elle je risque de passer un mauvais après-midi et que je vais sûrement m’énerver après Cooper. Je me demande pourquoi il a pu accepter une dissertation sur lui, de cette manière. Surtout quand Amy a une façon particulière d’aborder les gens. Elle s’en étonne et se met plutôt en colère. Heureusement pour elle que je ne me suis pas énervé, parce que je pense que Harper nous aurait jeté tout les deux … Plutôt moi qu’elle en tout cas. Je soupire, je ne sais pas ce que je viens de faire, vraiment… Si on a commencé sur des mauvaises bases, autant qu’elle s’en aille, ce serait mieux pour nous deux. Mais bon, après c’est Cooper, Harper que j’aurai sur le dos et sûrement l’écrivaillon va vouloir que je la rencontre à nouveau. Donc autant essayer maintenant. Je fais un petit sourire en guise de réponse à sa remarque: Elle vient de Orange Avenue et est venue à pied. À vrai dire je ne sais pas où c’est, mais je la crois, ça doit être loin. Elle s’assied en face de moi, alors que je suis en train d’écarter un peu mes affaires sur le côté pour avoir de l’espace sur la table. Je souris quand elle essaye de me rassurer qu’elle ne va pas vraiment s’offusquer par mes réponses qui vont venir. Je soupire quand elle me pose la question, je hausse les sourcils et joins mes mains pour m’avancer un peu sur la table. « _ C’est une question vaste. Mais si vous voulez connaitre les réponses… » Je hausse les épaules et fais une moue de réflexion. « _ Bon. Je connais Cooper depuis 4 mois et honnêtement je ne sais pas comment ça se fait qu’on parvient toujours à se fréquenter malgré nos différents caractères. Cooper est un scientifique, il a fait des études de médecine et devait être chirurgien. Mais au lieu de continuer ses études à terme à cause d’un “accident“ dit-il, il a arrêté et est resté cloitré chez lui pendant des jours. C’est à ce moment-là que sa vocation d’écrire s’est agrandie, les mots sont venus tout seul selon lui. Vous savez vous, j’étais un journaliste et je sais ce que ça fait d’écrire. Moi les mots ça ne vient pas tout seul, on les cherche et on les trouve. S’il a réussi son premier livre, c’est grâce à ses mots, dont la plupart touchent beaucoup de lectrices - que de lecteurs comme moi. La structure ? La façon dont comment l’histoire est relatée ? J’ai envie de dire qu’il s’en est échappé de justesse. Cooper est quelqu’un qui se surestime beaucoup, il a pensé que les mots lui viendraient à nouveau s’il écrivait un second livre. Mais entre le décès de sa fiancée, sa famille qui ne lui parle plus, ses études ratées, les mots lui ont glissé des doigts. » je fais un claquement de doigt pour montrer que c’est du jour au lendemain qu’il a perdu l’inspiration, en réalité… Il n’en avait jamais eu: son premier livre c’était son propre vécu, mélangé à des faits surréalistes. Je soupire à nouveau avant de reprendre. « _ Quand je l’ai rencontré, c’est ici. Sur cette table-là même. Il était en train d’essayer d’écrire la première page de son livre et il n’y arrivait pas: les mots ne viennent pas à moi, m’avait-il dit ce jour-là. Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais je l’ai aidé du mieux que j’ai pu pour débloquer le syndrome de la page blanche - autrement dit: l’inspiration disparue. Mais c’est un têtu, un peu con sur les bords et qui n’en fait qu’à sa tête. Il m’irritait parce qu’il ne se rend pas compte de l’étendue de son talent et il le gâche de la pire façon qu’il soit. C’est surprenant de voir quelqu’un qui a fait des études uniquement dans la science et qui écrit comme s’il avait toujours fait les études littéraires - et je vous prie de pas écrire ça en faite, ça ne ferait qu’aggraver son égo… Je lui ai partagé mes techniques d’écriture, comment écrire un livre etc. C’était difficile de lui faire comprendre que son premier bouquin c’était un coup de chance et que pour réussir le second, il ne faut pas faire exactement comme il s’est débrouillé pour le premier. Au fur et à mesure que le temps passe, il voit la date butoir avancer à grand pas. Cooper le crétin n’avait toujours pas écrit une seule page à la maison d’édition… Donc, il était techniquement dans la merde. Il est allé à Boston pour un rendez-vous, pour essayer de repousser le délai: sauf qu’il l’avait déjà fait au moins 4 fois. » Une pause, je fais un air qui veut dire que je n’en reviens toujours pas ce qui vient de lui arriver à ce moment-là. « _ Il a eu beaucoup de chance pour obtenir un cinquième délai, parce que son éditeur était … Ma tante - peut-être que vous connaissez de nom Penelope Calloway. Et j’étais là… À son rendez-vous oui. J’ai dû influencer ma tante pour donner un nouveau délai de onze mois à l’écrivaillon. J’ai dû lui remettre les idées en place après, lui demander - gentiment - d’arrêter de faire le con de scientifique fier et j’ai continué à l’aider à développer ses compétences d’écriture. En ce moment, il écrit un livre sur la ville de Huntington Beach, il a été inspiré par l’un de mes amis que j’ai fais rencontrer. Maintenant, il rencontre des gens de Huntington Beach, il les interroge sur le fait que cette ville est le centre du monde. Un projet qui semble être ambitieux, mais pas impossible. Il cherche les liens en commun des gens pour écrire une histoire sur eux. De la façon extraordinaire dont ils se sont rencontrés. Je suis plutôt content que maintenant, sa façon de travailler n’est pas bordélique et a enfin un but. » Faut vraiment dire que ce con a eu de la chance. Je hausse le sourcil quand je vois la jeune blonde en train d’écrire du mieux qu’elle peut toutes ces informations que je viens de lui lancer à la figure. Je souris un peu, me rappelant de ma première expérience journalistique. « _ Un conseil, quand vous posez une question: assurez-vous qu’elle soit quand même précise pour éviter un flot de réponses comme celles que je viens de vous donner. Vous ne saurez plus vraiment trier après. Parole d’ancien journaliste. »
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Sam 11 Avr 2015 - 18:53 | |
| Tu écoutas Anthony te répondre de façon très franche, avec gestes à l'appuis, avec beaucoup de concentration, ne l'interrompant à aucun moment, ravie de toutes les informations que tu étais en train de gagner. Waw, il y avait vraiment de quoi beaucoup approfondir ton devoir avec tout ça! Ta main ne s'arrêta pas d'écrire un seul moment, malgré que tu commenças à avoir un peu mal à force d'essayer de tout prendre en note, pour ne rien oublier. Tout ce qu'il disait était très intéressant, bien que remettant en cause pas mal de ce que tu pensais. Tu savais d'avance que vous ne seriez pas forcément du même avais, alors comme promis auparavant tu ne t'en offusquais pas le moins du monde, réfléchissant calmement. Tu voyais sans difficulté qu'Anthony et Cooper n'était en effet pas du tout le même genre de personne, ta rencontre avec l'écrivain ayant été très différente de ce qui se passait actuellement avec Anthony. Découvrir que l'envie d'écrire était la conséquence et non la cause de l'arrête des études scientifiques de Cooper était aussi quelque chose que tu ne savais pas, l'écrivain ne s'étant pas étendu sur le sujet quand vous l'aviez un peu abordé lors de ta toute première question. Tu ne pensais pas qu'il y ait de problème avec la structure du livre de ton nouvel écrivain favori et la façon dont l'histoire était racontée, mais tu n'étais pas experte et tu pouvais comprendre que quelqu'un s'y connaissant mieux que toi, grâce à des études littéraires, pense différemment. En entendant tous les problèmes qui étaient arrivés à Cooper avant d'écrire son second livre, tu compatis avec sa difficulté à trouver les mots par la suite. Tu souris quand Anthony affirma avoir aidé l'écrivain avec son syndrome de la page blanche et lorsqu'il le complimenta en ayant l'air de rien. Tu fis une petite moue à chaque fois qu'il utilisa un adjectif déplaisant sur Cooper mais ne dit rien, sachant que tout le monde ne pouvait pas toujours avoir des relations parfaites et ayant été prévenue que l'ancien journaliste serait dur. Tu souris de nouveau en entendant qu'il avait aidé Cooper à obtenir un peu plus de délai pour finir son livre et qu'il le poussait à réussir à sa façon, avant de parler de son projet de façon positive. Au fond, même s'il semblait assez exaspéré par l'écrivain, Anthony était bienveillant à son égard, il voulait qu'il parvienne à réaliser ce second livre. Malgré des apparences rudes et un mauvais départ entre vous deux...Tu voyais qu'il était quelqu'un de bien, au fond. Alors que tu continuais à écrire, essayant de ne rien oublier en terminant tes notes, il ajouta en souriant un peu:
-Un conseil, quand vous posez une question: assurez-vous qu’elle soit quand même précise pour éviter un flot de réponses comme celles que je viens de vous donner. Vous ne saurez plus vraiment trier après. Parole d’ancien journaliste.
Tu terminas rapidement un mot, le dernier à noter enfin, et releva la tête vers lui, lâchant un peu ton stylo pour te reposer la main. Un conseil, alors que tu lui avais fait une première mauvaise impression et qu'il aurait pu simplement te laisser te débrouiller? Encore une preuve de bienveillance derrière les abords bourrus, si tu n'étais pas déjà convaincue de la bonté profonde, bien profonde quand même car il fallait savoir où regarder, de l'homme en face de toi! Peut être fallait-il réduire le champs de tes questions, en effet...Ceci dit ce serait un peu dommage, tu avais bien aimé l'écouter parler longuement. Tu trouvais vraiment qu'il était un excellent orateur: Il avait les bons gestes au bon moment, une intonation vivante et convaincue qui donnait du relief à ces paroles et des mots justes et forts, toujours bien placés. Il n'y avait pas à dire, s'il écrivait aussi bien qu'il parlait, alors il devait vraiment être très bon à ce qu'il faisait! Cette aisance avait très certainement été acquise dans son ancienne profession. Après tout, les journalistes, surtout ceux qui étaient célèbres, devaient non seulement écrire des articles mais rencontrer des gens pour les questionner et obtenir les informations souhaitées, et devaient aussi pouvoir se défendre oralement si on les interrogeaient à leur tour et cherchaient à manipuler la conversation. Tu devais avouer que tu étais assez admirative face à un tel talent, tu n'étais honnêtement pas capable de donner des explications aussi bien structurées! Lui adressant un joli sourire, tu répondis chaleureusement:
-J’apprécie beaucoup le conseil, j'essayerais de l'appliquer à l'avenir, si j'y arrive. J'aime bien laisser une certaine liberté aux gens que j'interroge...Mais c'est vrai qu'après, ce n'est pas forcément facile de réarranger les informations correctement *rire* Votre réponse était très intéressante, vous m'avez donné beaucoup de nouvelles perspectives. *pause* Connaître un peu l'homme lui-même, vu par quelqu'un d'autre, me permettrait d'ajouter une dimension intéressante à mon travail, je pense. Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais juste que vous me parliez un peu plus de Cooper en tant que personne. Comment est-il en dehors de son travail? Comment se comporte-t-il avec son entourage? Qu'est-ce qu'il fait quand il ne travaille pas?
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Sam 11 Avr 2015 - 21:20 | |
| Je garde ce petit sourire, je trouve amusant que la jeune Amy écrive et fait tout son possible pour ne pas passer à côté. Ok. Est-ce qu’elle a l’intention de devenir une journaliste ? Je ne sais pas mais elle m’en donne tout à fait l’air. Si jamais ce genre de chose arrive, je ne serai pas la bonne personne à parler. Moi je n’hésiterai pas à donner le mauvais côté, m’enfin… Je me dis ça mais je me connais assez pour savoir que je dirai plutôt les bons côtés. « _ C’est bien de donner une liberté, mais il faut veiller à ce que ça ne soit pas trop vaste. » insiste-je avant qu’elle ne reprenne pour justifier plus davantage sa raison de venue que je crois naïvement. Harper passe après nous et donne une assiette de muffins en souriant, elle annonce que c’est un cadeau de la maison. Je fronce doucement les sourcils vers la gérante, ce n’est pas dans ses habitudes d’offrir des muffins… À moins qu’elle ne le fait vraiment pour Amy qu’à moi, ça m’aurait pas surpris quand même. Je hausse un sourcil quand elle a tourné le dos pour aller voir d’autres clients. Je la pointe discrètement du doigt alors que la jeune blonde vient de me poser une question. « _ Si jamais vous voulez un autre point de vue. Je pense que la gérante sera très ravie de répondre à vos questions. Elle connait très bien Cooper aussi. » Partenaires sexuels surtout, enfin je dis ça, je ne dis rien. Puis Cooper n’a pas essayé de le nier quand je lui ai demandé d’une façon assez spéciale si elle lui ouvrait les cuisses. « _ Après pour répondre à la question… » fais-je alors que j’essaye d’arrêter de regarder Harper, je porte mon regard vers la blonde. Je me gratte la barbe « _ Ça va me tuer, s’il apprenait ce que je vais dire… » je me retiens de rire et j’ai ce sourire amusé. Après je ne suis pas obligé de devoir tout dire. « _ Je pense qu’il le sait lui-même. Cooper ne juge pas les gens sur ce qu’ils sont, sauf quand on le cherche. Il aide les personnes qu’il ne connait pas et c’est quelqu’un qui aime la compagnie des gens. Il n’aime pas la solitude, il la supporte très mal. Ça se ressent sur son livre d’ailleurs. Il a toujours ce désir de vouloir aider les gens mais a du mal à accepter qu’on l’aide, il résiste et est têtu. Il cherche toujours par tout les moyens à le faire comprendre. Pour ma part, il a pas eu de chance de tomber sur moi. Je suis têtu et ce n’est pas quelqu’un comme lui qui va me donner envie de le laisser tomber. Il trouve toujours la bonne humeur. Enfin il remonte la pente quoi. Si vous l’aviez connu avant, c’était un vrai Calimero en force, je vous le jure… Toujours à se plaindre et des fois à blesser les gens qu’il le veuille ou non. J'avais eu envie de le frapper ou de lui faire avaler son carnet.» Je soupire et prends la tasse de café pour boire quelques gorgées. Je la repose pour laisser le temps à la jeune fille d’écrire. « _ Il n’a pas de famille, c’est ce qu’il me dit avant. Maintenant, il se retrouve avec surprise tuteur d’une gosse de 8 ans, dont les parents viennent de mourir dans un braquage qui s’est mal passé. C’est quelque chose de voir Cooper s’occuper d’une gosse. Sans mon aide, j’crois qu’il aurait pété les câbles. Son passe-temps, quand il ne bosse pas, c’est soit d’aguicher du regard la gérante du café * je la désigne du menton Harper qui sert les clients* , soit de s’occuper à plein temps de Kira. S’occuper d’un gosse, je sais ce que c’est et quelles sacrifices il faut faire. » Je repousse l’assiette de muffins, ce sont des sucreries que je n’apprécie pas vraiment… Malheureusement.
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Lun 13 Avr 2015 - 15:48 | |
| Tu ne cessais d'être étonnée par ce contraste entre la bienveillance sous-jacente, assez réticente, d'Anthony et son aspect bourru, entre méfiance et remarques pointues, dures à entendre. Tu souris doucement en l'entendant insister sur son conseil, un peu comme pour s'assurer que tu réussisses, t'interrompant à peine dans tes paroles. Si tu commentais encore là-dessus, il risquait d'être gêné, de détourner l'attention de ce qu'il avait dit. Tu ne le ferais donc pas, te contentant d'apprécier le geste. Juste après, la serveuse de la dernière fois, Harper si tu te souvenais bien, vint avec des muffins en affirmant que c'était un cadeau de la maison, souriant. Tu la remercias chaudement et saisit un muffin, le savourant, les souvenirs agréables de l'entretien avec Cooper se mêlant avec ceux de ton enfance. Avec tellement de connotations positives autour de ce petit gâteau, tu ne pouvais que te sentir de bonne humeur en le goûtant! Tu regardas Harper s'éloigner avec curiosité quand Anthony la pointa du doigt en te disant:
-Si jamais vous voulez un autre point de vue. Je pense que la gérante sera très ravie de répondre à vos questions. Elle connait très bien Cooper aussi.
Tu hochais pensivement la tête. C'était une idée intéressante, varier les sources n'était jamais un mal. Tu y réfléchirais, si les informations totales que tu aurais recueilli sur Cooper avec les deux interview déjà réalisées ne te suffisaient pas à écrire un super devoir. Quand Anthony indiqua qu'il allait répondre à ta question, tu saisis de nouveau ton stylo, attentive et prête à prendre efficacement des notes. Il n'était pas question de rater quoi que ce soit! Sa première remarque te fis sourire. Il n'aimait pas trop flatter Cooper, n'est-ce pas? C'était assez amusant de le voir hésiter à dire du bien de lui, car tu avais bien vu qu'au fond il l'appréciait pas mal. Tu notas avec soin chaque caractéristiques de Cooper qu'Anthony cita, en reconnaissant plusieurs que tu avais ressenties en parlant avec l'écrivain. Il avait toujours essayé de rester de bonne humeur dans l'entretien, il avait été d'une grande aide pour toi et avait semblé apprécier le fait de t'aider, sans oublier qu'il ne t'avais pas jugé malgré les quelques erreurs que tu avais pu commettre dans ton interview avec quelques unes de tes questions. Tu découvrais aussi de nouvelles choses, comme le côté têtu de l'écrivain ou sa propension passée à se plaindre. C'était intéressant pour toi de voir ces nouvelles facettes, un autre angle de ce qu'était Cooper. Quand Anthony évoqua les circonstance de Kira, tu ressentis beaucoup d'empathie pour la petite fille. Tu savais ce que ça faisait de te retrouver sans parents à un très jeune âge...Tu ne le souhaitais à personne au monde. Tu étais heureuse qu'elle ait trouvé Cooper, comme toi tu avais trouvé ta famille adoptive. Tu souris doucement en entendant qu'Anthony aidait Cooper avec Kira et faillit rire à la mention de l'écrivain lançant des regards aguicheurs à Harper. De ton point de vue, c'était un passe temps plutôt...amusant! Peut être y avait-il quelques choses de plus là-dessus? Il faudrait que tu te renseignes subtilement auprès de l'écrivain...Quand Anthony mentionna son propre enfant, sa fille que tu savais morte, tu repris ton sérieux, reposant ton stylo à la fin de tes notes. Il allait falloir passer à la suite, ce qui était plus délicat...mais d'abord, tu n'étais pas ingrate:
-Merci beaucoup pour toutes ces informations sur Cooper, je vais définitivement réussir à faire la meilleure dissertation de tous les temps avec tout ce que j'ai *sourire* Votre collaboration a été très précieuse sur ce sujet, vraiment.
La première partie de ce que tu voulais savoir s'était réalisée sans trop de problème, tu avais tout le nécessaire pour écrire quelque chose de super pour l'école...mais il y avait la deuxième raison de ta venue, bien plus importante, à aborder maintenant. Tu ne pouvais pas partir sans avoir au moins essayer de trouver une réponse aux questions qui te hantaient depuis des années. Tu rangeas ton stylo et ton carnet puis regarda Anthony droit dans les yeux, très sérieusement, prononçant calmement et sincèrement:
-J'aimerais discuter d'autre chose avec vous, quelque chose de vraiment important. Ne vous inquiétez pas: ce n'est pas du tout au sujet de votre travail, ou quoi que ce soit du genre. *soupire* C'est à propos de moi, de questions personnelles que je me pose depuis que je suis enfant...Vous me direz: Pourquoi n'en parles-tu pas à ton entourage? Et bien...Je ne pense pas qu'ils comprendraient. Ma famille n'apprécierait pas la question et mes amis se contenterait de compassion, de réponses bancales ou fausses. Ce n'est pas de la pitié, de la compassion, ou des mensonges rassurants que je veux. *secoue la tête* Je veux la vérité, et vous, vous êtes capables de me la donner. Vous ne me connaissez pas, donc vous ne mentirez pas pour me protéger, vous n'aurez pas de pitié: c'est ce dont j'ai besoin. Je me fiche que la réponse ne me plaise pas ou fasse mal, il faut que je sache! Pour ça, il faudra que je vous parle de choses que je n'évoque presque jamais, du contexte derrière la question. Êtes-vous disposé à m'écouter?
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Jeu 23 Avr 2015 - 13:01 | |
| Elle prend la parole, après avoir déposé son stylo, j’ai senti là que c’était la fin. Elle n’a pas vraiment de questions en plus à poser, ça ne me surprendrait pas en même temps parce qu’avec toutes les informations que je viens de lui donner, Amy a été servie ! Je l’écoute et fronce les sourcils, je ne suis pas vraiment dupe je sais qu’il y a quelque chose derrière. Je vois que son sourire a disparu et son regard me dit quelque chose d’autre, qu’elle est en train de réfléchir quelque chose comme ça. Je la regarde et ajoute sans hésiter après sa phrase. « _ Mais ? … » Je reste quand même à son écoute, parce qu’elle a quelque chose à me dire. Elle range ses affaires alors qu’instinctivement de mon côté, je regarde mon carnet d’écriture et le referme assez rapidement. Prêt à l’écouter, ce qu’elle a à me dire. Quelque chose d’autre ? Elle veut discuter de quelque chose d’autre ? Hé bien, voilà ce qui est un peu inattendu. Décidément cette journée est pleine de surprise parce que non seulement je viens me de faire aborder par Amy de manière assez envahissante, que je me fais engueulé par elle, qu’elle me pose des questions sur Cooper… Qu’elle est en train de me demander la vérité ! Quelque chose qui n’a pas vraiment à voir avec mon travail, y a bien intérêt… De toute façon, je sais déjà qu’elle n’est pas vraiment venue pour ça, ça se voit dans son comportement: mais on ne sait jamais. Je n’ai pas vraiment caché ma surprise quand elle veut savoir des réponses à son propos, j’allais l’interrompre pour lui poser la question, l’arrêter là tout de suite. Mais Amy a déjà anticipé ma question, c’est ce qui me fait sourire un peu. Mon regard de surprise laisse place à de l’intérêt, parce que c’est curieux qu’elle veuille savoir quelque chose à son propos, alors que je ne suis qu’un inconnu et ne sait rien du tout d’elle. Par contre la suite me plait moins. Elle veut la vérité, que je ne mentirai pas pour la protéger - elle a bien raison je la protègerai pas de mes paroles brutales. Je prends un air grave et m’affale sur la chaise les bras croisés. « _ Je me permets de vous arrêter là tout de suite. » Une pause, je la regarde sérieusement et un peu intrigué. « _ Vous n’êtes pas venu juste pour Cooper non ? Il y a quelque chose d’autre derrière, cette chose dont vous dites que vous n’en parlez jamais à qui ce que ce soit. Ok, ça me va… C’est parce que je suis journaliste et je suis curieux de connaître cette question - ou vos questions-. Mais c’est vraiment pas prudent de votre part de me demander quelque chose qui vous concerne et que moi, je n’ai pas vraiment ma place à le savoir. » Je soupire et demande à Harper d’un signe une autre tasse de café, elle va sûrement mettre un peu plus de temps pour moi, c’est sûr. « _ Je vous écoute. » et je vais probablement le regretter...
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Sam 25 Avr 2015 - 20:56 | |
| - Je me permets de vous arrêter là tout de suite. Vous n’êtes pas venu juste pour Cooper non ? Il y a quelque chose d’autre derrière, cette chose dont vous dites que vous n’en parlez jamais à qui ce que ce soit. Ok, ça me va… C’est parce que je suis journaliste et je suis curieux de connaître cette question - ou vos questions-. Mais c’est vraiment pas prudent de votre part de me demander quelque chose qui vous concerne et que moi, je n’ai pas vraiment ma place à le savoir. Je vous écoute.
Tu l'écoutas posément sans l'interrompre, t'étant tu au moment même où il te l'avait demandé. Tu avais besoin qu'il t'écoute, alors il était normal que tu lui rendes la pareille, c'était la moindre des choses. Tu te doutais qu'il devait avoir deviné sans trop de problèmes qu'il y avait plus que l'envie d'en savoir plus sur Cooper qui t'avait emmenée ici. Ce n'était pas très difficile: tu étais quelqu'un de franc et ouvert, généralement facile à lire, et en tant qu'ancien journaliste Anthony était un homme d'expérience dans le domaine de comprendre les gens et lire entre les lignes. Ce n'était pas gênant pour toi, tu avais vaguement espéré que sa curiosité de journaliste soit titillée, ce qui semblait bien être le cas selon ses dires. Tu savais bien que parler à un inconnu d'un sujet très personnel et douloureux pour toi pouvait facilement avoir l'air d'une mauvaise idée pour quelqu'un d'autre, mais tu n'avais très honnêtement personne d'autre en tête à qui en parler, comme tu l'avais implicitement fait comprendre à ton interlocuteur dans tes précédentes paroles, et tu ne pouvais pas ignorer la grande question te taraudant plus longtemps. Tu ne pouvais plus te voiler la face plus longtemps: Tu avais besoin d'une réponse maintenant et si cela devait se révéler être une mauvaise idée, ou que tu ne parvenais pas à obtenir la dite réponse, tant pis! Tu étais une personne d'action et quand tu avais besoin d'agir, tu avais toujours cru en la nécessité d'essayer, quel que puisse être le résultat. Au moins, tu serais écouté: c'était déjà un premier pas. Tu posas ta main gauche sur ta main droite, la serrant doucement pour te donner du courage, et pris pensivement la parole:
-Je n'ai plus le temps d'avoir peur. Que vous soyez la bonne personne ou non, ce n'est plus la question: j'ai besoin de réponses maintenant, alors il faut essayer. Le résultat sera ce qu'il sera. *penche la tête sur le côté* Sincèrement, je ne pense pas que vous soyez un mauvais choix... *léger sourire* Mon instinct me trompe rarement sur ces choses là...Ah, mais je tourne autour du pot, désolée. Je suis un peu nerveuse, malgré tout... *se redresse et s'éclaircit la gorge* Il y a une dizaine d'années maintenant, un...incident s'est produit. Malgré qu'à l'époque j'étais une petite fille, je m'en souviens très bien...*secoue la tête* Je ne vais pas m'étendre là dessus, ce n'est ni essentiel à raconter en détail ni agréable à ressasser. Le fait est que j'ai...perdu l'entièreté de ma famille biologique suite à...ce qui s'est passé. Je me suis retrouvée seule au monde, en l'espace d'un instant...*ferme les yeux un instant* J'ai eu la chance d'être adoptée très peu de temps après, par une famille très aimante, mais...*soupir amer* Je me souviens toujours de la solitude, l'incompréhension, la douleur, la colère, la tristesse... Cette impression de vide terrifiante, comme une nausée, un froid permanent...C'est difficile à expliquer, je n'arrive pas à trouver les bons mots.... Ce souvenir... c'est comme une plaie béante, qui refuse de se fermer, qui s'enflamme à la moindre évocation du passé, et surtout qui ne disparaît jamais complètement. *mélancolie* J'ai essayé de m'intégrer du mieux que possible à ma nouvelle famille, j'ai essayé d'être heureuse, j'ai essayé de boire, j'ai essayé de me faire des amis, j'ai essayé de ne plus y penser, de tourner la page...Mais la blessure est toujours là, je continue de la sentir. J'ai l'impression d'avoir tout fait pour aller bien, mais tout ça ne fonctionne pas, je ne peux que masquer ce qui ne va pas...et ce n'est pas honnête envers moi-même, ni envers les autres. J'ai mal dès que les souvenirs ressurgissent, et j'ai...j'ai tout le temps peur...*serre sa main droite un peu fort* Je ne peux pas avancer comme ça. Ce n'est pas une vie...
Tu te pris la tête entre les mains, pris une inspiration tremblante. Tu te sentais un peu faible après avoir lâché tous ses mots que tu avais si longtemps gardé enfoui en toi. Tu n'avais pas tout dit, tu en étais incapable, mais c'était déjà beaucoup plus que ce que beaucoup connaissait de toi. Tu te sentais à la fois mal d'avoir soulevé les fantômes du passé, et soulagée d'avoir révélé cette partie de toi à quelqu'un. C'était un sentiment étrange qui te laissait frémissante, presque à bout de force...Mais tu devais continuer, poser la question, finit ce que tu avais commencé. Tu relevas la tête pour regarder de nouveau Anthony, avec un sourire tremblant et de l'espoir dans ton regard, demandant finalement, doucement:
-Est-ce qu'une solution existe? Est-ce...qu'on peut guérir de ces blessures-là?
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Lun 27 Avr 2015 - 16:18 | |
| Je vais vraiment le regretter. C’est sûr, c’est d’une grande évidence même. Je déteste qu’on titille ma curiosité comme ça et je n’ai vraiment pas le choix d’accepter à l’écouter, parce que je sais que ça me hantera par la suite. De ne pas savoir ce qu’elle voulait me dire si j’avais refusé. J’aurai été con de l’avoir fait… Mais cette fille, je ne la connais pas du tout, elle n’a quand même personne à qui en parler et ça… Quelque part, ça m’effraie vraiment quoi. Là, il n’y a pas vraiment moyen de revenir en arrière qu’elle s’est déjà engagé. Je vois ses gestes, je sais bien que c’est un sujet sensible alors je focalise toute mon attention pour l’écouter. Je souris légèrement quand elle me dit que je ne suis pas un mauvais choix, elle est bien maladroite dans ses paroles, à tenter de tourner autour du pot. C’est la peur qui fait ça, ce petit malaise qui fait ce qu’elle n’est pas vraiment encline à parler un tel sujet sensible. Elle se met ensuite à parler vaguement de l’incident, qui la fait sentir mal. Elle est adoptée, parce que toute sa famille était décédée par “ce qui venait de se passer“. Au fur et à mesure qu'elle en parle, qu’elle exprime ce qu’elle ressent, mon visage se décompose un peu et devient un peu plus renfermé. Je fronce les sourcils au fur et à mesure qu’elle en parle. Qu’elle ne peut pas avancer comme ça, que ce n’est pas une vie. Elle a lu les informations me concernant, elle doit déjà presque tout savoir sur moi et elle a dû penser que je ressens vraiment la même chose. Je ferme les yeux et soupire quand je sens mon coeur manquer un battement, parce que ça me fait mal. Ce vide, cette tristesse béante. Tout ce qu’elle vient de me dire, ça me renvoie dans le passé, mes moments de bonheur avec Anne et Louise, ma famille. Tout ce qui me restait de famille. Maintenant, qui a disparue par ma faute. Je n’arrive pas du tout à l’admettre et je ne l’admettrai pas, jamais sûrement… Même si l’écriture est en train de m’y aider petit à petit, c’est vraiment difficile de décrire tout ça. Est-ce qu’une solution existe ? Est-ce… Qu’on peut guérir de ces blessures-là ? me demande-t-elle, alors que j’étais parti dans mes pensées, juste après qu’elle ait terminé. Je soupire à nouveau, les yeux fermés. Je me gratte le front, en train de réfléchir à la réponse et franchement ? Elle veut que je sois honnête, que je ne lui mente pas. Elle est tombée sur la bonne personne apparemment. « _ Je me permets de te tutoyer. » fais-je d’un ton légèrement sec et brusque. « _Franchement, que tu aie cet espoir pour guérir de ces blessures-là. Tu peux vraiment laisser tomber. Ce n’est vraiment pas la peine de le chercher, tu ne le trouveras pas. C’est un souvenir qui restera ancré en toi et qui te définit surtout. » tout comme les souvenirs ce qui m’est arrivé, m’ont changé et pas en bien. Je suis devenu cette personne aussi méchante que je l’étais avant. « _ La solution n’existe pas, pas la solution définitive en tout cas. Ça ne t’aidera pas, à force de la chercher, ça ne fera qu’agrandir ta douleur. » une pause et je me sens de moins en moins bien. « _ Je n’ai jamais vécu l’adoption, mais je sais ce que ça fait de … » je fais un vague geste de la main pour passer à autre chose. « _ Enfin bref, je comprends ce que tu ressens. Tu ressentiras toujours cette douleur, tu y penseras sans t’arrêter. Tu ne peux pas masquer ce qui ne va pas, dire à tout le monde que tout va bien… C’est leur dire au contraire que ça ne va pas et ils n’osent pas le dire parce qu’ils attendent que toi tu leur dises. Moi, je suis pas vraiment bien placé pour dire ce qui va, ce qui ne va pas, parce que je ne te connais pas, je ne t’ai jamais vue avant et je viens juste à peine de lire ton prénom et ton nom de famille dans le carnet de l’écrivaillon. Tu débarques comme ça, tu veux me poser des questions sur Cooper, ok. Mais me poser une question, avec ce regard rempli d’espoir comme ça et devoir le briser quelque part en disant qu’il n’y a pas de solution miracle… Si ce n’est que de devoir vivre avec. » Ce n’était pas vraiment ok pour moi mais après tout, c’est de ma faute, j’ai cherché à le savoir et je dois l’assumer sur le coup. Je soupire, légèrement mal à l’aise et je sors tranquillement le paquet de cigarette. Alors qu’à peine sorti la cigarette Harper me lance un regard noir. « _ Je vais juste fumer dehors… Je vais pas fumer ici…! » La dernière fois que j’ai fais ça, c’est quand j’ai été complètement troublé par la remarque de Cooper que j’ai dû fumer à l’intérieur du café Hometown. Je prépare ma cigarette et cherche le briquet, avant de me préparer à devoir me lever pour aller sortir. « _ J’espère quand même avoir répondu à ta question. » et que maintenant, qu’elle a enfin une réponse, elle n’a plus aucune raison de vouloir s’adresser à moi à nouveau. Je me lève et me dirige vers la porte pour sortir. Prendre l’air.
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Mer 29 Avr 2015 - 14:02 | |
| Tu l'avais enfin prononcé, la question fatidique, celle qui te tenait en haleine depuis plus longtemps que tu ne voudrais l'avouer, depuis que la blessure était apparue en toi en fait. Tu ne savais pas vraiment ce que tu espérais, ce que tu attendais vraiment, si ce n'est que la question trouve enfin une réponse, satisfaisante ou non. Tu en étais à un moment de ta vie où il fallait que tu saches, même si ce n'était que pour continuer comme avant: tu ne voulais plus douter, il fallait faire quelque chose. Tu voyais maintenant que tes dires avaient bousculé Anthony, qu'il était lui aussi blessé comme tu le pensait et tu l'entendis soupirer. Tu espérais qu'il te refuserait pas une réponse à ce qui te rongeait, qu'il aille jusqu'au bout, qu'il ne mâche pas ses mots. Tu ne supporterais pas de faire machine arrière. Mais il ne te laissa pas en plan, et il te répondit avec franchise, sans mâcher ses mots:
-Je me permets de te tutoyer. Franchement, que tu aie cet espoir pour guérir de ces blessures-là. Tu peux vraiment laisser tomber. Ce n’est vraiment pas la peine de le chercher, tu ne le trouveras pas. C’est un souvenir qui restera ancré en toi et qui te définit surtout. La solution n’existe pas, pas la solution définitive en tout cas. Ça ne t’aidera pas, à force de la chercher, ça ne fera qu’agrandir ta douleur. Je n’ai jamais vécu l’adoption, mais je sais ce que ça fait de… Enfin bref, je comprends ce que tu ressens. Tu ressentiras toujours cette douleur, tu y penseras sans t’arrêter. Tu ne peux pas masquer ce qui ne va pas, dire à tout le monde que tout va bien… C’est leur dire au contraire que ça ne va pas et ils n’osent pas le dire parce qu’ils attendent que toi tu leur dises. Moi, je suis pas vraiment bien placé pour dire ce qui va, ce qui ne va pas, parce que je ne te connais pas, je ne t’ai jamais vue avant et je viens juste à peine de lire ton prénom et ton nom de famille dans le carnet de l’écrivaillon. Tu débarques comme ça, tu veux me poser des questions sur Cooper, ok. Mais me poser une question, avec ce regard rempli d’espoir comme ça et devoir le briser quelque part en disant qu’il n’y a pas de solution miracle… Si ce n’est que de devoir vivre avec.
Ça faisait mal, très mal, tu ne pouvais pas mentir là-dessus...Mais c'était vrai, ça sonnait juste et au fond, tu t'en doutais depuis longtemps qu'il n'y avait pas vraiment de remède, qu'il faudrait vivre avec. Tu n'avais pas voulu le croire, tu voulais espérer que tu puisses faire table rase du passer, mais c'était [b]impossible[b]. Il faudrait tracer ta route avec la plaie ouverte dans ton cœur...Maintenant tu avais ta réponse, une certitude qui te permettrait de continuer, d'être courageuse, peut être même de trouver la force d'avancer malgré tout. Paradoxalement, cette réponse qui te prouvait que tu n'irais jamais vraiment mieux était un soulagement, cela expliquait pourquoi rien n'avait réussi à te guérir, te permettait de savoir que ce n'était pas de ta faute si tu avais toujours mal, que c'était naturel en réalité. La question ne pourrait plus jamais te hanter, t'empêcher de te concentrer sur autres chose, il n'y aurait plus de faux espoirs de guérir qui se transformerait en déception. Alors, même si tu avais mal, tu ne regrettais pas et tu te sentais mieux qu'auparavant, libérée. Tu n'avais pas besoin de remède miracle en fin de compte! Tu t'en sortirais par toi-même, malgré le poids de ton passé, il le fallait: tu étais maintenant prête à te relever. Tu sortis de tes pensées en voyant le malaise d'Anthony, qui sortit une cigarette et lança, d'abord à Harper puis à toi:
-Je vais juste fumer dehors… Je vais pas fumer ici…! J’espère quand même avoir répondu à ta question.
Tandis qu'il se levait et commençait à se dirigeait vers la sortie, tu prononças sereinement et sincèrement, dans sa direction, en te levant lentement et en saisissant ton sac:
-Merci beaucoup Anthony, vraiment. Ce que vous m'avez apporté...n'a pas de prix. J'avais besoin qu'on me le dise et je suis heureuse que vous l'ayez fait. Il est très important pour moi de savoir que je ne guérirais pas, car cela me permettra de trouver plus de force pour continuer à vivre malgré tout plutôt que d'en gaspiller à essayer d'effacer le passé: c'est un grand pas pour moi. Je suis vraiment désolée de vous avoir ennuyé avec mes problèmes et d'avoir fait remonter de mauvais souvenirs. *doux sourire* Mon frère aussi fume quand il est mal, vous savez... Vous êtes quelqu'un de bien, prenez soin de vous.
Tu commenças à t'éloigner aussi vers la sortie, passant à côté de lui sans plus voir ni entendre, le regard ailleurs, te perdant dans tes pensées et ton passé, murmurant avec incertitude plus pour toi-même qu'autre chose:
-Peut être...qu'il faudrait que j'essaye de pardonner...
Une fois en dehors du Hometown Café, tes foulées s'étaient allongées. Tu ne voulais pas infliger ta présence plus longtemps à Anthony après l'avoir mis aussi mal à l'aise, tu n'aimais jamais causer de la peine aux gens et tu avais bien vu qu'il avait envie d'être seul. Il était temps de rentrer chez toi maintenant que tu avais obtenu tout ce que tu désirais, avant que ton absence ne commence à inquiéter ta famille...
(Amy is out ) |
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY Mer 29 Avr 2015 - 17:03 | |
| Monter dans la voiture. Dire à Anne que je vais conduire à sa place, parce qu’elle a trop bu de vin avec Alex. Discuter. Sourire et la démarrer. Rouler le long de la rue, Anne qui veut me dire quelque chose et qu’elle n’a pas vraiment pu le faire. Un choc, chamboulement, puis le noir néant.
La douleur quand on se réveille. Ne plus vraiment sentir les jambes et chercher à comprendre ce qui se passe. Ressentir ce vide, ce malaise dès ce réveil et d’apprendre les décès et ce qui s’est passé. La perte de toute une famille et ce, par ma faute. J’ai toujours nié ça, pendant longtemps et malgré mes séances. J’ai ressenti et je ressens en ce moment cette colère pour avoir été battu de façon si lâche, la tristesse d’avoir perdu Anne et Louise, la douleur quand je repense à ce que j’aurais dû faire, l’incompréhension de ce que comment tout ça ça aurait pu arriver… On ne peut pas vraiment avancer comme ça, parce que j’ai peur moi aussi, de ce qui va arriver ensuite. J’ai refusé de m’attacher aux gens de peur que ça se reproduise, me sachant surveillé par quelqu’un. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu et la solitude ne me va pas vraiment, même si j’essaye de repousser tout le monde. Je regarde Amy qui se relève, je m’arrête devant la porte. Elle me remercie de la réponse que je ne viens de lui donner, je détourne le regard et je n’ai plus vraiment envie d’entendre la suite. Va t’en me retiens-je de lui dire, je n’ai pas vraiment envie d’entendre ce qu’elle veut dire, je ne veux pas de ses excuses. L’important, c’est qu'on en se reverra pas. Je n’ai pas vraiment envie de ce nouveau malaise, de penser à elles quand je la revois. Je la laisse s’éloigner, je ne lui réponds pas, je l’entends. Essayer de pardonner ? Je ne m’attarde pas vraiment et après qu’elle soit dehors, je sors aussi. Je la regarde partir à grande enjambées, qu’elle ne se fasse pas écraser par une voiture parce qu’elle est troublée… Elle s’est trompée sur un point, me concernant. Je ne suis pas quelqu’un de bien. Je ne sais pas pourquoi j’ai répondu à sa question. Est-ce que c’était pas nécessité ? Non, en réalité, c’était par la colère que j’ai réussi à la maîtriser dans les gestes. C’était difficile. Je ne pensais pas qu’elle pose cette question qui a pour effet d’une bombe. Je ne l’ai pas apprécié pour ça. Je lui ai répondu pour qu’elle le regrette et qu’elle ne veuille plus à avoir affaire à moi. Je suis en colère à cause de son toupet de m’avoir posé cette question, alors qu’elle aurait pu le poser à quelqu’un d’autre. Moi, je ne la connais pas et elle, elle sait un minimum d’informations. C’est facile ça. Je n’ai pas hésité à lui répondre franchement, plus rapidement pour qu’on n’ait pas à s’éterniser parce que je sais qu’elle ne partira pas sans avoir eu sa réponse. J’allume la cigarette. Je ne suis pas un si grand fumeur que ça…
[FIN DU TOPIC] |
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| Sujet: Re: HOW FAR THE DETERMINATION WILL LEAD US •• AMY | |
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