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 La journée de Batou et de Catou | FIRST PART.

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MessageSujet: La journée de Batou et de Catou | FIRST PART.   La journée de Batou et de Catou | FIRST PART. EmptyVen 24 Oct 2014 - 15:54


VENDREDI 24 OCTOBRE 2014:

« _ Beny. Je te rappelle que demain je ne suis pas là. Je suis chez… » « _ Une amie qui va t’emmener à Los Angeles oui. Tu me l’as répété il y a même pas une heure. » « _ Excuse-moi si je radote hein… » Je souris légèrement et fais une moue moqueur. Je reste tranquille sur la chaise longue en train de me reposer pendant que Rebecca lit un magazine. C’est le week-end les gens hein. ‘Fin… Rebecca était censée d’être en cours ce vendredi midi, apparemment son professeur de sport est absent - ou elle ne voulait pas faire du sport, au choix les gars. ‘Fin on est tranquille là et j’vais pas pourrir l’ambiance. Déjà, le sport c’est pas grave de sécher, je n’y allais pas quand j’étais jeune. Sauf quand je voulais me venger des camarades de classe ou m’amuser à lancer des balles sur les filles qui hurlent et courent dans tout les sens. Y a des gens qui n’aiment pas le sport, j’vous le jure…
J’entends Rebecca bouger de sa chaise longue pour récupérer quelque chose. Je tourne la tête et la regarde. Je remonte les lunettes de soleil pour les poser sur ma tête, bien intrigué. Je hausse les sourcils et je suis bien surpris de la voir sortir un paquet de cigarette. « _ Depuis quand tu fumes toi ? » « _ Je commence. » fait-elle en me regardant, elle allait prendre une cigarette quand j’ai tendu la main. « _ J’peux voir ? » J’insiste en bougeant les doigts, Rebecca me donne le paquet. Je regarde, j’observe. Je prends une cigarette sans rien dire. Je lance le paquet de cigarette dans la piscine. « _ BENY !! » je souris à l’exclamation de surprise de Rebecca qui s’est relevé pour tenter de récupérer le paquet que j’ai foutu dans l’eau. Elle soupire et se réinstalle sur la chaise longue. « _ C’est pas drôle. » « _ Non ce n’est pas drôle de savoir que ma nièce commence à fumer. » Je récupère le briquet qui était sur la table et allume la cigarette que j’ai à la bouche. « _ C’est mal de fumer Rebecca et vaut mieux que tu tombes pas dedans. » « _ T’as pas bien placé pour me dire que j’ai pas le droit de fumer. » « _  Faux. » je tire et reprends en laissant échapper la fumée. « _ Je suis bien placé pour te dire de ne pas commencer à fumer. Tu commences, tu ne t’en sortiras jamais. T’arriveras que des malheurs. Tu vois. Tu fumes, t’abimes tes poumons. Tu meurs d’un cancer. Tu dépenses 286$ par an au minimum quand t’achètes un paquet. » « _ Ça m’a couté cher Beny. Tu me dois 5,5 $. » « _ Ça marche pas avec moi, tu me dois 24$ je te rappelle. T’as voulu m’inviter au restaurant et t’as joué le coup d’oublie de portefeuille. Et ne me fais pas changer de sujet. » Rebecca et moi on continue à se prendre la tête sur les cigarettes. Moi j’essaye de la dissuader de fumer en lui montrant des images qui lui font presque tourner de l’oeil.
Elle va quand même acheter les cigarettes le lendemain.
Je vais les quand même voler.
‘Fin bref, je m’égare là. Le samedi, c’est à dire demain. Rebecca n’est pas là. Alors que spécialement, je me suis débrouillé pour ne pas bosser. Puis, c’est le 25. Le chiffre 25 ne m’a jamais porté chance et je me démerde toujours pour ne pas bosser un 25. Parce que c’est très dangereux de bosser un 25 ! J’en sais des choses. Il ne m’arrive que des malheurs. Je ne suis pas superstitieux mais j’encaisse les événements malgré moi.
Malheureusement, j’ai eu un appel urgent d’une entreprise de mon père, qui se situe à Boston. Qui a un très gros problème de sécurité, quelqu’un qui est infiltré et qui profite de foutre le bordel dans le système de sécurité pour voler des trucs. J’ai essayé de repousser ça à dimanche avant de me rendre compte que personne ne travaille le dimanche, alors le lundi. C’était trop tard pour eux. À mon plus grand damn je travaille demain et je prie intérieurement qu’il ne m’arrive rien.

    JANE BLACKWOOD
Tu vas faire quoi demain si tu n'es pas disponible ?


Si c'est du boulot, je veux bien venir avec toi. Je veux voir comment tu travailles !!


Batou ? T'es là ?


J’ai eu Jane sur Facebook qui voulait faire du saut de parachute demain, pensant que je ne ferais rien. Je lui ai dis que je ne serais pas là, que je serais parti à Boston pour régler un problème de sécurité vous voyez. Alors elle a fait la déçue et a eu l’idée de vouloir venir avec moi, j’ai fais le mort pendant un moment. J’ai dû lui dire non deux heures plus tard. Elle n’a pas essayé d’insister. En général elle insiste toujours mais là, non. C’est pas bon ça. ‘Fin, boulot ou pas, j’aurais quand même refusé le saut en parachute. Parce que c’est le 25 et il se passe toujours des choses. Jane ne va pas comprendre et le comprendra jamais. Oh. Si Jane est là, ça va qu’empirer les choses.

SAMEDI 25 OCTOBRE 2014:

4:34.
VRRRRRRRRRRRRR. Sonnerie de mon téléphone. J’dois recevoir un message là je crois… Je soupire et laisse tomber le livre que je suis en train de lire. Je cligne les yeux, luttant contre l’envie de dormir. Enfin, j’vais lire le message sur le téléphone, après je vais dormir. Je baille et cligne encore les yeux.
En fait. Je me suis endormi ?
Faut croire oui, vu comment j’ai endommagé le livre en ayant plié la couverture. Oups… ‘Fin bref, j’attrape mon téléphone et lit le message. J’ai failli m’étrangler en le lisant. Miss Raiponse envoie un message à quatre heures du matin pour m’annoncer qu’elle viendrait avec moi, qu’elle n’a pas besoin de mon autorisation et qu’elle s’en fout de ce que je pense. Elle viendra. Je soupire, je lève les yeux au ciel et je secoue la tête. « _ Putaaaain. Le monde est vraiment décidé à s’acharner sur moi le 25. » râle je en étant bien conscient que je suis tout seul. Ça commence très bien la journée. Jane va venir et ça s’annonce des gaffes. Enfin, c’est bien qu’elle soit là, j’aime bien sa compagnie. Mais elle n’a pas à être là le 25 ! Sérieusement !

6:11.
J’ai laissé un mot à Rebecca lui disant que je suis déjà parti. Qu’elle devra tout fermer. Au moins, ce n’est pas mon tour cette fois-ci. Je suis déjà arrivé à l’aéroport, je devrais préparer mon jet privé, déjà faire des calculs sur les prévisions. En gros une petite routine avant de partir. C’est vraiment important si je ne veux pas me faire avoir par l’imprévu. Quand j’ai fini les calcul dans le bâtiment principal, ayant croisé Frank aussi. J’ai discuté avec lui et j’ai commandé un café à la machine.
Vous savez quoi ? La machine m’a servi du café sans le gobelet: pénurie de gobelet. J’ai payé et j’ai pas eu mon café.
Quand je suis arrivé - sans avoir eu mon café. J’ai vu Jane qui était déjà là. Je hausse les sourcils. « _ Mais.. T’es vraiment sérieuse ? Tu viens vraiment avec moi ? » j’ai un air carrément surpris et légèrement de mauvaise humeur. Pas de café = mauvaise humeur. Calcul pas pourtant compliqué et je pense que Jane l’aurait remarqué. « _ Bon ok. Tu viens. Mais je te préviens, tu vas vraiment te faire chier. » je lui lance les clefs de l’avion pour qu’elle puisse l’ouvrir pendant que moi j’vais faire une révision assez rapide. « _ Tu es au courant qu’on a au moins 5h de vol hein ?»  On a décollé à 6:42. On va arriver à 11h50. Sans oublier le décalage horaire de trois heures, il serait 14h50 là-bas. Ah putain… J’espère qu’on aura le temps de manger. Durant tout le voyage, Jane s’est occupée en restant à l’arrière, me rendant visite des fois. Pour me faire des remarques, pour me demander où nous étions, pour discuter un peu avec moi. Mais je ne suis pas très bavard moi quand je pilote. Je suis plus ou moins dans mon propre monde et aussi parce que je ne devrais pas me déconcentrer.

12:12 (heure Californienne) - 15:12 (heure Massachusettsienne)
Nous sommes dans la voiture, tous les deux à l’arrière. Une belle voiture noire qui nous attendait à l’arrivée. Nous sommes dedans, avec un repas qui était là. Jane et moi avions tout mangé. Surtout moi. J’avais eu super faim. Mais ouais. C’est ça mon boulot. Me lever tôt, voyager dans l’Amérique. Monter dans une voiture, manger dedans. Me faire conduire à l’entreprise. Je réajuste ma veste avant de m’afaler un petit peu et de fermer les yeux pour me reposer pendant les quelques minutes qui restent. Silence. Jusqu’ici tout se passe bien. Y a pas eu de malheurs. « _ Nous sommes arrivés monsieur Alvarez. » « _ Ok. Merci. » fais-je en me redressant un peu. J’ouvre la porte et je m’arrête dans l’élan. Je me retourne à demi vers Jane. « _ Avant que nous entrons Jane. Y a des règles à respecter. » je tente de rester sérieux, je ne peux pas m’empêcher de sourire au coin. « _ Reste silencieuse, tu observes. Ne touche à rien. Tu es venue pour voir comment je bosse hein ? Ah oui et prend un parapluie, on sait jamais...» Oui, j’ai beau être le fils bâtard du grand maître Hawking, je ne peux pas m’empêcher d’être très nerveux. Parce que je pense que ça ne va pas passer inaperçu le fait que Jane soit là. « _ Aller. On descend de la voiture, je vais régler le problème là-bas. Si tu veux, on peut visiter un peu Boston. T’es déjà venue ici non ? » Mettre à l’aise. Faut la mettre à l’aise. J’avais pensé rendre visite à Anaëlle, mais je ne pense pas que ça puisse être possible et que ça soit une bonne idée. Je contourne la voiture pour rejoindre Jane et marcher à ses côtés. Je mets les mains dans les poches et nous montions sur les escaliers avant d’entrer dans l’immense entreprise. Elle est quand même imposante la vache. Ce n’est pas la première fois que je viens ici, je suis toujours autant impressionné par la taille de l’immeuble d’entreprise. À peine entré on est déjà acceuilli par une secrétaire qui me fait un récapitulatif de la situation. On devrait prendre l’ascenseur pour aller au 43 ème étage. Je fais signe de tête à Jane de me suivre. « _ Ça va être rapide. Enfin j’espère. » fais-je dans un ton ironique. J’appuie sur le bouton et les portes s’ouvrent. Nous entrons et apparemment on est seul. Personne d’autre ne veut entrer. Les portes se ferment et j’appuie sur le bouton qui est à côté du nombre 43. L’ascenseur commence à monter et on reste silencieux. Je regarde Jane, je souris légèrement à la voir. « _ C’est sympa quand même ici. C’est pas pire que San Francisco. Ils sont moins aimables là-bas. » Soudain, l’accenseur se stoppe et les lumières sont coupées.
On est là. Comme des cons. Sans lumière. Coincé dans un ascenseur.
Je rigole. « _ C’est pas vrai ? » une pause j’appuie sur le bouton pour essayer de réactiver l’ascenseur. « _ Ça doit être une blague là… » de très mauvais goût. « _ … Non… Ce serait bien que vous réactivez l’ascenseur les gars. » fais-je en direction de la caméra qui était au coin. Je suis sûr qu’ils sont en train de nous regarder. Je regarde Jane et soupire. « _ J’espère que t’es pas claustrophobe. » une pause. « _ Ce n’est peut-être pas une blague en fin de compte. Un rigolo qui s’amuse à couper tout le système. C’est pas mal ça. » fais-je en hochant un peu la tête. Embêté d’être dans le noir. Je fouille mes poches pour chercher mon téléphone. « _ Mais j’ai la solution. L’écran de nos téléphones peuvent faire office de la… MERDE. » bruit du téléphone qui tombe. J’ai pas activé l’écran et je peux pas voir où il est. Je le cherche et apparemment j’ai manqué de tomber parce que Jane m’a donné un coup de coude pour chercher son téléphone. Essayant de m’aider je crois. Je me suis rattrapé en faisant un pas sur le côté: en marchant sur mon téléphone. On a tous les deux entendu un bruit pas agréable: l’écran qui se brise. J’enlève vite mon pied de là et récupère mon téléphone en m’agenouillant. Je clique sur le bouton et la lumière vint croiser celle de Jane. Je fais une légère grimace suivie de la moue. « _ Bon. On a trouvé la solution pour ne plus confondre nos téléphones: le mien a un écran complètement fissuré à présent. »
Samedi 25 octobre. Journée de merde qui s’annonce. J’aurais vraiment dû refuser de venir ici.


Dernière édition par Beny Alvarez le Mer 4 Fév 2015 - 14:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La journée de Batou et de Catou | FIRST PART.   La journée de Batou et de Catou | FIRST PART. EmptyVen 7 Nov 2014 - 20:11


Une angoisse dans la nuit. Saisissante, violente.

Fantôme dans la nuit. Ombre blafarde sous les rayons de la lune morne. Un spectre qui rôdait dans la pénombre nocturne, cherchait traces vivantes à effrayer. Silence. Le temps mort écoutait. Rien ne bougeait. Suspendu à son fil d’araignée qui tombait du ciel, l’inconnu faisait face au monde des vivants. Décor d’un noir et blanc contrasté, les ombres longues découpaient le paysage en une cage de barreaux vulnérables. Le néant avait emporté la vie, annulant le mouvement perpétuel de deux forces opposées et complémentaires. La nature, dans son tourment gelé, ne saurait revenir d’une pensée. Partie d’un abandon modéré, la verdoyante s’était endormie, si fatiguée d’avoir donné aux hommes ce qu’ils n’avaient de cesse de quémander en priant le ciel et la terre. Mais il était de ces bipèdes, certains qui savaient se jouer de la saison blanche. Ne souffrant ni du froid, ni de la faim. Car depuis toujours ils étaient enfants du temps des glaces.

Jane se tournait et se retournait, tremblante de froid par une nuit californienne.

Étoile au matin d'un jour sans lendemain. La marche futile d'une vie inutile. La rétine tapit dans les ténèbres d'un globe oculaire. L'iris se faisait esclave d'une pupille avide de lumière. Le regard d'un visage aux lèvres mordues par l'hiver assassin, embrassait les territoires inconnus avec bien du chagrin. La prunelle regardait vers l'ouest, loin au-delà de ces terres qu'il n'avait jamais parcouru. Derrière lui ne régnait plus que la peur et le chaos. Du moins c'était ainsi que le monde lui apparaissait à présent. Son esprit tourmenté voyait le mal derrière chaque tronc d'arbre.

Il faisait si froid, tellement froid. Pourtant une goutte de sueur perlait sur le visage de l'anglaise au sommeil agité.

S'élevant dans l'air, une voix. La voix d'une femme. Dans les ténèbres, elle chantait. Une mélodie sans mot, seulement des notes légèrement tremblantes et tristes, empruntes d'une nostalgie inconnue. Où que l'on regardait, impossible d'en distinguer la moindre silhouette. Elle était envoûtante, cette voix. Entêtante même. Pourquoi se cachait-elle ? Hélas, ce n'était qu'un fantôme du passé, errant dans les limbes ou dans l'esprit. L'autre monde ressemblait-il à cela ? Vide. Vide de sens, sans envie. Non, cela ressemblait terriblement au monde des hommes, la Mort se faisait languissante, tel un nuage de fumer que l'on ne pouvait attraper avec les doigts. Une mère qui chantait en accomplissant ses tâches quotidienne, entourée de ses bambins qui, joyeux, jouaient autour d'elle. Puis des cris vinrent ébranler cette paix tranquille, des voix d'un autre monde, déchirantes. Étaient-elles seulement humaines ?

« NON ! » Un hurlement vibrant dans le calme nocturne. Des larmes s'échappaient des prunelles humides. Jane regardait autour d'elle alors que la pièce était plongé dans la pénombre. Tremblante, elle cherchait à voir les fantômes qui la terrorisaient. Rien, il n'y avait rien. Seulement une enfant terrifié dont l’œil s'agitait frénétiquement pour parvenir à déceler le moindre intrus dans sa chambre. Le cœur battant, cognant contre sa cage thoracique, la belle tentait de reprendre ses esprits et son souffle. Ses mains restaient fermement agrippées aux draps tandis que ses bras ne parvenaient à cesser de trembler. Il fallait réprimer cette envie hystérique de fondre en larmes et de se laisser terroriser ainsi. La pauvre anglaise était malmener dans ses songes. Plus envie de rire, plus envie de parler. Jane se faisait muette même dans ses cris. Finalement, sa main droite était parvenue à lâcher le drap, venait se poser sur son front brûlant.

Elle se rua sur sa lampe de chevet pour l'allumer et éclairer sa chambre. Pas l'ombre d'un monstre de neige. Sur le mur, son ombre s'étirait, inquiète. Toujours, elle réprimait cette envie de pleurer. Lentement, son cœur se calma pour reprendre un rythme normal. Pendant combien de temps était-elle rester ainsi ? Jane daignait jeter un regard sur son réveil : 4h06. Pour le moment, elle se sentait bien incapable de se rendormir, surtout pas pour revivre encore ce cauchemar affreux. Quittant son lit, Jane rejoignit la salle de bain, se décidant à prendre une douche. L'eau chaude lui paru brûlante alors que ses doigts s'étaient mis à trembler. Elle n'osait même pas fermer les yeux. Jane se sentait tellement fragile et seule à cette instant. Personne pour la protéger quand elle en avait besoin. Impossible de pouvoir retenir plus longtemps ses larmes. Les gouttes salées s'étaient mélangés à l'eau chaude de la douche et lentement Jane s'était laissée glisser contre le mur de la douche pour finalement s'asseoir. Son corps secoué par les sanglots incompréhensible…

La blonde était parvenue à quitter son refuge aquatique pour ne plus avoir à jouer les sirènes, même si elle se serait bien volontiers rendormir dans les bras de Poséidon plutôt que ceux de Morphée. Le cheveux à peine séché, elle avait attrapé son téléphone pour envoyer un message à Beny. Pour quelle raison ? Elle n'en avait aucune idée, mais après une nuit pareille et surtout pas encore fini, elle avait bien besoin de passer la journée avec quelqu'un capable de veiller un peu sur elle. Même s'il avait déjà décliner son idée de saut en parachute pour cause de travail. Pas de quoi démonter la motivation de la jeune femme à passer la journée du 25 avec lui. Surtout si c'était pour finir par débarquer chez son nouveau psy en catastrophe… Certainement pas, elle ne voulait pas voir la tête de ce monstre avide de lobotomie. Si bien qu'elle avait envoyé un message assez incisif à son ami pour lui spécifier que rien n'y personne ne saurait la faire revenir sur son envie de passer la journée avec lui. Oh elle savait qu'elle pouvait être casse-pied parfois, mais la peur lui dictait une conduite qu'elle ne pouvait réprimer et qui la rendait dangereuse pour les autres. A présent, il fallait dormir encore un peu…

Levée sur le pied de guerre peu de temps après s'être endormi, Jane avait brièvement déjeuné avant de se préparer à affronter la journée. Elle avait filé à l'aéroport pour retrouver Beny. Sur le chemin, elle s'était fait une réflexion sur l'étymologie du mot aéroport. C'était un peu comme spatioport… Non décidément le mot aéroport était bien étrange. Mais le mot qu'elle préférait c'était : tarmac. Allez savoir pourquoi… Finalement elle avait réussi à mettre la main sur Beny qui avait été plus que surpris de la voir ici… Et aussi un brin de mauvaise humeur. Une affaire de café. Jane carburait davantage au thé, c'était préférable si on ne voulait pas la voir courir dans tous les sens comme un animal en cage. Aussi, lorsqu'il lui avait filé les clés de l'avion, elle lui avait donné le café allongé qu'elle s'était gardée sous le coude pour le voyage. « Allongé sans sucre » avait-elle lancé avant de s'éloigner pour le laisser faire ses vérifications. Étrangement ce matin là, elle n'avait pas été bien bavarde. Durant le voyage non plus, même si elle avait tenté de jouer les demoiselles sympathiques et souriantes. Elle avait remarqué aussi la concentration de l'homme pendant le vole, alors elle n'avait pas chercher outre mesure à le déranger. Elle en profita pour rattraper les quelques heures de sommeil qui lui manquaient. Oui, il n'était pas question qu'elle se tape des cernes à cause d'une mauvaise nuit et un sommeil agité. Mais tout le temps qu'elle était restée à l'arrière, elle avait revêtu une mine inquiète, observant le monde d'en bas à travers le hublot.

Finalement, ils étaient arrivé à Boston. Un territoire inconnu pour l'anglaise. Une voiture devait les conduire à l'entreprise qui avait appelé Beny en renfort pour cause de piratage informatique si elle avait bien compris. Rien de bien passionnant à première vue mais mine de rien, elle était bien loin de la côte Californienne. Toujours silencieuse, Jane se contentait d'observer et surtout d'écouter. Jusqu'à présent elle n'avait eu que peu de choses à dire ou même à raconter. Le véhicule était arrivée et juste au moment où Beny allait sortir, il lui donna quelques directives à respecter, directives de Jane grava dans un coin de sa tête. Mais pour l'heure, l'homme n'avait pas trop à s'inquiéter de la curiosité maladive de Jane, celle-ci était en off depuis son réveil. Aussi se contenta-t-elle de simplement hocher la tête pour lui signifier qu'elle avait bien compris tout ce qu'il venait de lui dire. Même si elle n'avait pas bien compris l'histoire du parapluie. Le regard baladeur et l'esprit un peu ailleurs, Jane avait quitté le confort du véhicule, tendant pourtant l'oreille dès qu'elle entendait le soit de la voix de son ami. Oui, elle pouvait l'appeler ami ? Dans le fond elle n'en savait rien. « Non jamais » ce contentait de répondre la blonde, sans plus ajouter autre chose alors qu'en temps normale elle aurait raconter tous les voyages qu'elle avait déjà fait pour justifier le fait qu'il serait bon de visiter un peu la ville si jamais ils avaient le temps après le travail de Beny. Jane resta de marbre lorsqu'ils passèrent l'entrée de l'imposant bâtiment, se tenait légèrement en retrait de l'homme. A l'accueil, une femme expliqua la situation, de ce que la jeune femme compris, ils devaient se rendre au 43ème étage. Pas qu'elle ne se sentait pas l'envie de prendre l'escalier, mais oui, l’ascenseur était le choix le plus judicieux qu'ils avaient à faire.

Les portes s'étaient paisiblement ouvertes pour les laisser passer. 43. Il ne manquait plus que l'ascenseur soit un peu lent et cette montée risquait d'être interminable. Jane ne se plaignait pas, toujours silencieuse, son sac à main fermement posé sur son épaule. Cela lui faisait étrangement penser à ses journées éducatives où les enfants parlaient du travail de leurs parents, même si en l’occurrence Beny n'était pas son père et qu'elle n'était pas entrain de prendre des notes sur le job de ce dernier. En faite elle n'avait pas compris ce qu'il faisait vraiment dans la vie. C'était une façon comme une autre de le découvrir, bien qu'elle avait une manière de le faire qui se trouvait être assez… Intrusive. Qu'importe, avec lui elle se sentait en sécurité. Même dans cet ascenseur à l'autre bout du pays. Jane esquissa un sourire en écoutant l'homme. Elle trouvait cela assez amusant de le découvrir bien plus bavard qu'elle. Elle n'était pas contre échanger les rôles aujourd'hui. Mais elle n'eut même pas le temps de lui répondre que l'ascenseur s'arrêtait tout net, les plongeant dans le noir. Le système secondaire allait-il prendre le relais ou bien était-ce une panne générale ? Jane n'en avait aucune idée, elle n'avait aucune expertise dans le domaine des ascenseurs et encore moins de l'électricité. C'était déjà pas mal qu'elle sache comment mettre une ampoule… Oui bon d'accord elle savait faire plus que ça, mais c'était histoire de dire qu'elle n'avait aucune idée de ce qui était entrain de se passer. La voix de Beny continua de s'élever alors que le noir reste complet. Bien… Pas de système secondaire de secours. Les gars qui avaient conçu le bâtiment ne regardaient pas Stargate ? Les vaisseaux terriens avaient toujours un système secondaire de survie ! Quelle bande de nuls… Mais déjà Beny tentait de chercher une solution pour y voir plus clair. Oui, les téléphones, maintenant qu'il en faisait mention, c'était une bonne idée. Enfin s'il évitait de le faire tomber… Quant à Jane, elle s'amusa également à fouiller dans son sac pour trouver le sien. Enfin s'était sans compter le coup de coude qu'elle lui avait mis en cherchant son téléphone. Oups. Enfin c'était moins inquiétant que le bruit qui avait suivis, celui d'un écran qui avait rencontrer un talon de chaussure. Aïe. Jane avait mal pour le téléphone. Pauvre bête. Enfin c'était pas une bête mais pas besoin de faire un dessin pour que vous compreniez. De toute façon dans le noir, impossible de faire un dessin et de le voir ensuite ! CQFD. C'était bien une journée de merde en faite. L'anglaise n'avait même pas la force de demander ce qu'ils devaient faire à présent. Dans sa tête elle s'imaginait déjà entrain de faire de l'escalade après être sorti de l'ascenseur, mais pas sûr que ce soit la meilleure idée. Alors elle se contenta d'allumer l'écran de son téléphone pour donner un peu de lumière et observer le massacre de l'écran de celui de Beny. « Ça donne une style tu me diras… Mais c'est pas vraiment la meilleurs façon de customiser son téléphone » dit-elle avec un brin d'humour maladroit. Jane leva la tête pour voir à quel étage ils étaient rendus, mais impossible de le savoir, le compteur digitale n'affichait plus rien. Franchement, ils auraient dû rester à la bonne vieille méthode mécanique, comme les montres à quarts ou les horloges anciennes… Oui, Jane avait eu un grand-père horloger et alors ? Malgré cette tentative de détendre l'atmosphère face à la présente situation, elle ne pouvait s'empêcher de sentir son cœur battre rapidement dans sa poitrine. Était-ce la suite de son cauchemar ? Elle avait l'espoir que non, pourtant elle repensait à cette nuit. La blonde poussa un léger soupire. Elle pouvait bien demander si c'était la faute du pirate informatique, mais allez savoir comment il aurait pu prendre à distance le contrôle de l'électricité dans le bâtiment. Trop compliqué pour Jane tout ça. « Sinon, ça t’arrive souvent ce genre de galère ? Non parce que c'est une première pour moi, j'ai l'impression de faire mon baptême : bloquée dans un ascenseur à plusieurs étages au dessus du vide. C'est plutôt pas mal. » Toujours rester positive, telle était la volonté de la jeune femme malgré la situation plus que malheureuse. Non, trop de questions pour continuer à ce taire ! « Tu crois que ça va revenir vite ? Non parce que je ne suis pas sûr d'avoir pris une réserve de biscuits suffisantes. » Réflexion faite… Elle aurait du prendre un frigo avec elle. « Par contre je te préviens, je ne me sacrifierais pas en première s'il doit arriver quelque chose. » Non, elle n'était pas du tout en train de passer en mode folle. C'était faux, absolument faux. Oui bon peut-être un peu quand même, mais ce n'était pas tous les jours que l'on pouvait raconter qu'on était resté coincé dans un ascenseur. « Oh tu as une mine affreuse vu sous cette lumière » et sa tête ne devait pas être mieux me direz vous, mais en effet, avec une lumière qui venait par en dessous et dans les tons blafards, Beny ressemblait à un croisement entre un vampire et un zombie. Dans les deux cas, ça ne donnait pas envie de rester coincé. De toute façon, il n'y avait que Jane pour faire ce genre de remarques...
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MessageSujet: Re: La journée de Batou et de Catou | FIRST PART.   La journée de Batou et de Catou | FIRST PART. EmptyVen 21 Nov 2014 - 0:10


Téléphone portable avec un écran complètement fissuré. Qui l’aurait cru ? Je pensais m’acheter un gadget pour lui donner une identité. Mais là je ne pense pas que ça soit la peine finalement, j’ai fais moi-même le boulot. J’ai brisé moi-même l’écran. On est là, dans le noir complet, les lumières de nos téléphones portables servent d’office de lampe. Coincé dans un ascenseur. Je fronce les sourcils et me mets à réfléchir. Pourquoi maintenant cette panne ? En pleine journée ? Je n’ai pas pu aller plus loin que Jane me parle après avoir observé les dégâts sur mon téléphone. Je me reprends et j’essaye de naviguer dessus. C’est pas gagné d’avance. « _ Tu crois que je l’ai voulu ? Marcher sur mon téléphone ? » Je soupire et m’énerve parce que je n’arrive pas à aller sur l’application message. « _ Les gens vont croire que je maltraite les téléphones en leur marchant dessus. » Techniquement c’est bien vrai, je maltraite les téléphones et je n’ai pas vraiment besoin de marcher dessus. Des fois je les insulte quand ils ne font pas ce que je veux, quand ils se mettent à bug. Quand ils refusent d’envoyer un message. J’en passe, vous voyez… Les téléphones, un de ces quatre, ils vont se rebeller contre nous et on ne sera pas préparé. Je pense à des conneries et c’est pas pour me rassurer, je ne suis pas complètement claustrophobe, je n’ai pas de problèmes du tout. « _ Je crois que je peux laisser tomber l’idée d’acheter une coque. De toute façon, je finirais par m’en acheter un autre. » Je ne suis absolument pas en manque de moyens, donc tout va bien. Mais ça me fait chier de devoir remettre les numéros, de refaire les paramètres. ‘Fin de tout recommencer, les téléphones, c’est chiant. Faut toujours qu’on prenne soin d’eux… Je porte mon attention sur le téléphone et essaye d’avoir un réseau, ne serait-ce qu’une barre mais c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Je soupire bruyamment, je me dirige vers les boutons de l’ascenseur pour voir. Essayer ne serait-ce un truc. « _ Ouais. Ça m’arrive souvent ce genre de galère. Y en a pas un seul où j’ai pas réussi à m’en sortir. Donc ça ira. Tu ne vas pas finir tes jours ici. » J’ai beau essayer d’appuyer sur un bouton, rien ne change. Je m’éloigne et regarde Jane par la lumière du téléphone. « _ Ouais effectivement, c’est pas mal pour toi. T’as insisté à venir, t’es servie. Bienvenue dans mon monde. T’imagines si jamais, l’ascenseur cédait et qu’on tomberait dans le vide ? » Je souris légèrement et hausse les épaules. J’ai laissé exprès le silence pour faire installer un petit malaise, c’est un peu vache là. Mais j’y peux rien, je suis énervé dans le fond que ça se passe comme ça. « _ Relax c’est une blague. » de mauvais goût. Je regarde le plafond de l’ascenseur et essaye d’y mettre la main dessus. Je n’y arrive pas malgré ma taille. Non ce n’est pas une bonne idée de faire à la Anakin dans Star Wars. Je n’ai même pas le sabre laser et ce ne serait pas une bonne idée si jamais l’ascenseur se mettrait à démarrer, me laissant en plan. Ce serait une mort atroce, mais plus douce à côté d’Afghanistan. « _ Ouais ça va revenir. On va pas rester pendant l’éternité et puis les gens de l’extérieur sont au courant. Tu vois la caméra dans le coin là ? » Je le lui montre par la lumière - céleste - de mon téléphone défiguré. « _ C’est désactivé et les gars doivent l’avoir remarqué. Ils sont sûrement en train d’appeler les secours, quelque chose dans ce genre. » Je fronce les sourcils et me mords la lèvre intérieure. Je fais une moue songeuse. « _ À moins qu’ils se soient enfermés, les portes ici, s’ouvrent par le système de carte. J’ai toujours désapprouvé ces conneries. C’est mieux d’avoir les clefs à portée de soi. » Parce qu’avec les cartes magnétiques, il est facile de changer les autorisations. Je vous le jure… « _ ‘Fin… On ne devrait pas penser à manger, on vient tout juste de le faire y a quelques minutes. » je murmure à moi-même que n’empêche j’ai toujours faim. Je me gratte l’arrière du crâne et fais quelques pas avant d’aller m’asseoir sur le sol, dans une attitude nonchalante. Ce n’est pas la première fois que je me retrouve bloqué dans un ascenseur et mon expérience me dit que ça ne sert à rien de tenter quoi ce que ce soit. On ne peut jamais sortir par l’intérieur, il faut attendre l’aide extérieure. Par contre, ce que vient de me dire Jane me surprends. Je hausse les sourcils pour la peine, ne cachant pas ma surprise. Je lui montre les mains, complètement en mode What the fuck. « _ Mais de quoi tu parles ? On va pas crever. Rassure-toi, c’est pas la première fois que je me retrouve coincé dans un ascenseur et en général ça se passe toujours comme ça. » une pause et je détourne le regard, je prends un air complètement blasé. « _ Enfin, à peu près. Je n’ai jamais eu de personne que je dois rassurer, qui a l’idée de mourir dans un ascenseur - de toute façon, ça n’arrivera pas. Non mais la miss là. Faudrait arrêter de dramatiser. C'est pas la fin des haricots. »
Techniquement un peu, je ne sais pas pourquoi. Mais je pense à une boite de conserve avec des haricots dedans. P’tain j’ai vraiment faim alors que j’ai mangé comme un ogre tout à l’heure. Le trajet en avion m’a vraiment affamé ou quoi ? Je mets la main sur mon oeil et le masse. Je cligne les yeux et me retient de bailler, je pense que je vais bien dormir à mon retour. Après avoir attrapé le petit con qui s’amuse à jouer avec le courant et la sécurité. J’espère que c’est quand même pas le sale fils du gérant de ce bâtiment. Parce qu’il va m’entendre celui-là. Jane commente que j’ai une mine affreuse. Ce qui me fait réagir. « _ Eh, on va parler de ta tête d’abord ? Qu’est-ce qui t’arrives toi ? » Je la fixe malgré le peu de lumière qu’on a. Je la désigne du doigt, ma main sur mon genou. « _ Tu pensais que je le remarquerais pas ? T’es toute étrange depuis ce matin. » ou c’est plutôt moi qui suis étrange ? Qui me mets bizarrement à beaucoup parler, d’habitude c’est Jane qui le fait pas moi. Faut croire qu’elle a un sort de possession, une transmutation là. Jane qui entre dans mon esprit et moi dans le sien. Ça fait flipper ça quand même… « _ T’as fais quoi comme connerie ? Les gens agissent bizarrement après avoir fait une connerie, c’est sûr. » lui demande-je. Peut-être que je m’inquiète pour elle au fond, parce que c’est la première fois que je la vois ainsi. Je me demande pourquoi elle a tant tenu à m’accompagner aussi. Je relève la tête vers les boutons et soupire, attendant encore un peu.
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MessageSujet: Re: La journée de Batou et de Catou | FIRST PART.   La journée de Batou et de Catou | FIRST PART. EmptyMer 4 Fév 2015 - 12:56


Dire qu'à la même heure elle aurait pu être entrain de préparer des nouilles chinoises sautées au bœuf… Certes Jane était végétarienne, mais parfois elle faisait quelques entorses à son régime alimentaire. Encore fallait-il trouvé un bifteck acceptable et non ces morceaux de viandes de qualité douteuse… On comprenait donc pourquoi elle privilégiait toujours une alimentation saine. Quoi que dans le cas présent, être coincé dans un ascenseur n'allait pas l'aider dans son débat intérieur de savoir quel steak prendre. Après tout elle était bien loin de sa cuisine de Huntington Beach. Pas sûr non plus que Beny ait envie de savoir qu'elle avait une envie folle de cuisiner. Ais finalement l'idée de prendre un frigo n'était pas si mauvaise. Quoi qu'il prendrait présentement un peu de place. Tant pis, il faudrait faire avec un paquet de gâteaux secs.

Mais bien vite, elle oublia le reste pour n'écouter que Beny. A l'entendre, il était beaucoup pus en panique qu'elle par rapport à la situation. Après tout c'était lui était pas elle qui devait avoir l'habitude de ce genre de choses. Mais là c'était Jane la plus sérieuse des deux. D'ailleurs en sortant d'ici, il faudrait qu'elle passe un coup de fil à SOS maltraitance de téléphone. Depuis le temps qu'elle connaissant le bonhomme, elle le savait incapable de garder un téléphone très longtemps. Son avis qu'il devait être terriblement maladroit quand même. Ou bien il avait une dent contre la technologie. Non seulement contre les cellulaires parce que l'avion, lui, allait très bien. Et puis il ne lui avait jamais dit qu'il avait eu un accident d'avion. Ou alors il avait un soucis avec la technologie en général sauf avec les avions. Hmm… C'était une affaire à débattre mais pas maintenant non plus.

Plus elle l'écoutait lui répondre et plus un sourire s'affichait sur les lèvres de l'anglaise. Décidément, même s'ils étaient dans un sale pétrin, elle ne regrettait pas d'avoir suivit l'homme à l'autre bout du pays. Mais son sourire s'effaça bien vite lorsqu'il lui parla d'elle. Ainsi donc il avait remarqué son comportement. En même temps qui ne l'aurait pas remarqué ? Une Jane qui ne sourit pas c'est une Jane qui ne va pas bien. Chose rare, il fallait s'accorder sur ce point, mais cela pouvait arriver. Elle n'était pas parfaite après tout. Bien qu'à l'entendre, Beny restait à côté de la plaque quant à la raison pour laquelle Jane s'était faite muette pendant le voyage. Evidement il pouvait se demander si elle n'avait pas fait une bêtises. Néanmoins, la jolie blonde et les bêtises ça faisait généralement deux. Ou trois… Ou bien on pouvait mettre un gouffre entre les deux. C'était à qui voulait de décider. Pour l'heure Beny la mettait dans le même sac. Oui et bien on ne pouvait pas être aussi doué qu'un psy non plus et puis dans le fond elle parlait rarement de ses problèmes de vives voix.

Jane secoua la tête pour assurer à son ami qu'elle n'avait fait aucune bêtise. En tout cas elle n'en avait pas le souvenir et même si elle était blonde, elle avait toujours eu une très bonne mémoire ! C'était un minimum pour retenir les dates d'anniversaires. D'ailleurs la date d'anniversaire de Beny c'était le 14 février et il aurait bientôt 42 ans. Ô le vieux en faite… Il ne faisait pas du tout son âge. Une autre personne que notre adorable anglaise aurait trouvé le fait d'être coincé dans un ascenseur avec un homme d'âge mur – comment dire – assez tendancieux ? Or, loin de notre demoiselle de penser pareille chose. Cependant, elle ne pouvait échapper plus longtemps à l'observation lancé par son ami. Oui elle était étrange aujourd'hui. La raison était… Non elle ne voulait pas l'ennuyer avec des idioties, elle préférait rester muette. Mais Jane muette, c'était comme les chutes du Niagara à sec, c'est à dire impossible.

Détournant la tête et le regard, la jeune femme ouvrit la bouche en prenant une bonne inspiration mais aucun mot ne parvint à en sortir. Alors elle poussa un soupire, fermant les yeux un court instant avant de reporter son attention sur l'homme à barbe. L'espace d'une seconde elle essayait de l'imaginer sans barbe mais bien vite elle se fit violence pour rester sérieux. Cette fois elle le regardait droit dans les yeux, même si elle doutait le regarder dans les yeux à cause de la lumière du téléphone qui laissait des orbites sombres à la place des prunelles de Beny. « Ce n'est rien, je t'assure… Juste une mauvaise nuit. » Très mauvaise nuit, une horrible nuit. Sans doute qu'elle devait être victime d'une Marh qui venait provoquer chez elle de terribles cauchemars… Maudite créature. Mais pouvait-elle tout mettre sur le dos d'une créature du folklore scandinave ? La belle en doutait. Toutefois, l'envie folle de raconter ses problèmes ne lui avait pas tellement traversé l'esprit. Elle savait comme les hommes avaient une attention limité et que les femmes étaient beaucoup trop bavardes pour qu'on les écoute réellement. C'était sans doute pour cela que Jane préférait ne jamais se confier, après tout qui pouvait vraiment l'écouter ? Même son nouveau psy ne lui donnait pas du tout envie de se confier. Non lui elle préférait le faire tourner en bourrique. Si bien que la jeune femme se contenta de pencher la tête sur le côté et esquissa un sourire qui se voulait rassurant à l'égard de son ami. Elle ne voulait pas l'inquiéter, d'ici la fin de la journée elle irait certainement beaucoup mieux. Elle avait juste besoin de s'éloigner un peu de Huntington Beach pour quelques heures. « Enfin en tout cas je n'ai tué personne si c'est ce que tu veux savoir. » Sitôt elle leva son bras droit pour montrer ses biceps « Tu crois que je pourrais faire du mal à quelqu'un avec ça ? » Certes, c'était un peu extrême de dire ça, mais c'était Jane tout craché. A noter donc que si il se passait quelque chose de vraiment grave dans sa vie, Beny serait le premier au courant. Mais pour une angoisse nocturne… Elle n'allait pas l'ennuyer. Sauf s'il voulait qu'elle lui raconte son cauchemar et l'intense sensation de froid qui l'avait saisit dans son sommeil alors que la Californie était réputée pour son climat chaud et sec. Une impression terrible et glaçante comme un hiver en Écosse.

Il fallait à présent détourner la conversation pour ne plus y penser, balayer ces pensées négatives pour faire places à quelque chose de beaucoup plu positif. Ok, l'ascenseur n'aidait vraiment pas. Si bien qu'elle commençait à avoir hâte que la panne passe. Par contre au retour… Elle prendrait l'escalier. Elle adorait Beny, mais elle ne sentait pas de supporter deux fois une aventure de se goût, cela risquerait de gâcher le souvenir de cette journée et d'aborder une forme de lourdeur avec de la redondance. Alors elle posa ses mains sur les épaules de Beny, arborant un sourire dont elle avait le secret pour lui dire « De toute façon on ne va pas s'ennuyer avec des problèmes ! On en a déjà un de taille. » Pour ne pas dire, parlons d'autre chose, je n'ai vraiment pas envie d'aborder le sujet. Elle espérant seulement qu'il allait lâcher l'affaire et ne pas insister outre mesure sinon elle fondrait en larme.
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MessageSujet: Re: La journée de Batou et de Catou | FIRST PART.   La journée de Batou et de Catou | FIRST PART. EmptyMer 4 Fév 2015 - 15:58

« _ Une mauvaise nuit ? Rien que ça ? » lui demande-je surpris. Je fais un sifflement d’admiration. « _ Bah merde, ça a dû être quelque chose ta mauvaise nuit. » Dire que moi je m’en plains d’avoir que des mauvaises nuits et d’avoir maintenant la peur de dormir sans devoir repenser à ce qui s’est passé en Afghanistan. À chaque fois que je ferme les yeux, j’entends les tirs. Je la regarde sérieusement, avec un air de pas trop croire à ce qu’elle vient de dire. Une mauvaise nuit, c’est pas rien, parce qu’elle peut pourrir la journée et j’suis bien placé pour dire ça… Après, y a le coup de l’ascenseur qui pourrit la journée aussi. « _ J’espère bien la miss. » une pause avant de reprendre ma réponse qui est sortie trop rapidement « _ Je veux dire, que je ne te sens pas du tout capable de tuer quelqu’un. T’as pas besoin d’avoir un biceps pour tuer une personne. Un poêle suffit. » souris-je avec une voix qui trahit une once de plaisanterie. Humour noir ouais… Si seulement la guerre dans le Monde pouvait avoir comme armes les poêles, le monde serait sauvé. « _ ‘Fin bref, j’ai compris le message. Reçu cinq sur cinq, tu veux pas en parler. J’comprends, c’est comme moi qui veux pas en parler de mon côté aussi. » Je regarde mon téléphone qui est fissuré « _ Et puis on a un plus gros problème comme t’dis, avec ce putain d’ascenseur qui veut pas fonctionner et mon téléphone qui a l’écran brisé - oui c’est de ma faute. » soupire-je. Je joue avec mais je ne fais que perdre dans le jeu à cause de l’écran qui ne me facilite pas la tâche. Quand j’y repense, une fois que je vais ressortir de l’ascenseur, je me sentirai pas vraiment cap de descendre 43 étages par les escaliers…. Quelle idée de s’être installé dans un immeuble si grand… Qui fonctionne avec les cartes, la sécurité n’était vraiment pas des meilleures à mon goût. Même si c’était fait par un professionnel, j’ai hâte de voir le responsable pour qu’on ait une discussion ! ‘Fin… J’sais que c’est à éviter parce que la dernière fois ça n’a mené à rien… « _ Oh putain… » je me cogne la tête contre le mur de l’ascenseur, je viens de me rendre compte de quelque chose. « _ Bon on va se marrer une fois qu’on sera sorti d’ici. » Ça laisse sous-entendre ironiquement que j’ai peut-être une idée du coupable. Mais que sur le coup, je ne dirai pas qui. En fait, je n’ai même pas eu le temps de dire quoi ce que ce soit en plus que l’ascenseur s’est mis à fonctionner à nouveau. « _ Ah bah quand même. » C’est pas trop tôt ! Au moins, on n’a pas passé une nuit dans cet ascenseur et je me relève de ma position assise et frotta un peu sur les manches pour enlever les plis. Je range mon téléphone dans la poche après avoir constaté les dégâts dans un soupir. Je regarde à côté de moi Jane et esquisse un petit sourire au coin. Je vérifie si nous montions bien au quarante-troisième étage. « _ J’espère que t’vas pas vouloir descendre par les escaliers… » J’espère qu’elle n’est quand même pas traumatisée par cet ascenseur, puis de toute façon. Jane a été calme et moins bavarde, du coup… Ça m’a fait bizarre en quelque sorte, le vingt-cinq est une journée bizarre, il ne faut pas chercher. Ça a été toujours comme ça les vingt-cinq du mois… Bordel quoi.
On arrive enfin à l’étage et les portes s’ouvrent enfin. Je n’ai pas pu sortir que deux personnes sont déjà là et m’adressent la parole sans faire attention à la présence de Jane. « _ Vous allez bien ? » « _ On est désolé pour le dérangement mais on a perdu le contrôle des choses, un gars s’est amusé à changer les permissions de nos cartes et on ne pouvait plus entrer dans le local à sécurité. » « _ il doit y être encore. » Je soupire et sors de l’ascenseur finalement, parce que je n’ai pas envie d’y rester pour être bloqué encore. Ce s’rait imprudent ! « _ C’est le petit con là ? » les deux gardiens de sécurité se regardent entre eux avec un air de ne pas comprendre ce que je viens de dire. « _ Vous n’allez pas me dire que j’ai fais cinq heures de voyage et que vous avez insisté juste parce que vous n’êtes pas capable de gérer un gamin ? » « _ Hey Beny ! » je me retourne pour voir une personne que je connais, le supérieur de sécurité qui est à bout de souffle. Il s’approche vers nous. « _ Ben alors Max, qu’est-ce qui t’es arrivé ? » « _ J’ai monté 43 étages parce que les ascenseurs ne marchaient plus. » Je relève la tête au ciel avec un air de me dire que c’est une blague. Nan sérieusement… C’est une putain de blague tout ça. J’ai fais cinq heures d’avion, on a été bloqué dans l’ascenseur parce qu’un gamin s’est amusé à entrer dans le local de sécurité. ‘Fin bref… Je crois toujours avoir cette petite idée derrière tout ceci, je fais un simple signe de tête pour demander à Max de m’expliquer ce qui s’est passé. « _ En fait c’est simple Beny. Hé c’est qui cette fille ? » Il désigne Jane du doigt, je fais un geste vague de la main. « _ Laisse t’occupe pas, elle est avec moi. Accouche. » insiste-je, c’est chiant d’être obligé d’insister comme ça et de ne pas savoir ce qui se passe exactement. « _ Le directeur est hospitalisé pour l’instant pour un problème cardiaque et c’est le sous-directeur monsieur Lacouillemolle qui dirige provisoirement l’endroit. » « _ Oui ce connard-là. Je vous plains. J’espère que le directeur va vite revenir. » interviens-je entre deux phrases, le sous directeur je le connais et on s’est quitté dans des mauvaises termes. « _ On l’espère Beny… D’ailleurs, il ne sait pas que tu es là. » Je fais une moue de surprise. Comment ça il n’est pas au courant ? Max arrive aux faits. Mais putain là, je suis sur le cul. «  _ On espérait que tu viennes hier, mais tu as dû être occupé. On a besoin de toi pour changer les paramètres de sécurité, parce que y a que toi qui sait penser comme ce petit con de fils du sous-directeur qui aime jouer les cambrioleurs. Hier il est entré dans les paramètres de sécurité et les a modifié, il y a que lui qui peut entrer à l’intérieur et nous… Nous sommes dans l’impossibilité de faire quoi ce que ce soit… » « _ En gros vous êtes dans la merde. » « _ Ouais, le sous-directeur n’en a rien à faire, si on n’a pas réglé ce problème on sera viré. » « _ Carrément ? Bon, j’vous sauve la vie alors. Mais à condition: changez vos putains de système de sécurité. Les cartes je le désapprouve fortement voilà ce qui se passe. Dans la merde où vous vous trouvez. Je vous avais prévenu en plus… Vous avez de la chance que ce n’est pas avec les vrais voleurs. » fais-je en avançant de quelques pas vers la porte. Je montre du doigt si c’est bien celle-ci. Les gérants de sécurité hochent la tête, je regarde Jane qui observe la scène. Je lui fais signe de s’approcher un peu pour lui expliquer la situation. Une fois qu’elle est à côté de moi, je lui explique. « _ Le directeur de ce bâtiment est un des meilleurs amis de mon père, ils ont fait des études ensemble. » Je m’assieds sur mes genoux, au niveau de la boite qui permet d’identifier les cartes électroniques. J’fais un signe de main à un employé pour qu’il me passe un de ses tournevis. Faire les choses comme d’habitude quoi. Je continue « _ Mon père a délocalisé ses entreprises dans les grandes villes d’Amérique et aussi à l’étranger. Il faut que ces entreprises ait un système de sécurité en béton parce qu’elle est souvent visée à des attaques des concurrents - des mauvais perdants. En ce moment, monsieur Gallagher a la santé fragile et il lui arrive souvent d’aller à l’hôpital, le sous-directeur par contre est une vraie enflure. Il fait des conneries durant l’absence de son supérieur. Son fils n’est pas mieux, c’est un adolescent geek qui aime se prendre pour le dieu du piratage. Il doit être fier à côté de jouer avec la sécurité. Il va se la ramener en disant qu’il a piraté ce système de sécurité tout seul. Facile d’ailleurs: il lui suffit d’entrer dans cette pièce, avec une porte qui n’est pas fermée. » « _ Eh Beny ! Ne nous rejette pas la faute ! » Je me retourne vers Max et prends un air un peu embêté, je n’aime pas devoir dire ça mais c’est la vérité. « _ Je ne vois pas comment il aurait pu entrer et accéder à la sécurité autrement. » Je reporte mon attention sur la petit boite qui permet d’ouvrir la porte du local à sécurité. Je reparle à Jane. « _ Donc mon rôle consiste à améliorer, régler les problèmes de sécurité des entreprises de mon père. Faut bien que je mérite ma maison. » j’ai déjà ouvert le couvercle de la boite et il y a pleins de fils que je suis en train de découper. « _ C’est surtout parce que Beny sait se mettre dans la peau d’un voleur. » ajouta Max. Je penche la tête des deux côtés, avec un air pas vraiment approbateur. OK. Je suis le voleur mais voilà. « _ Maintenant tu sais ce que je fais Jane. » annonce-je avec une grimace de douleur, parce qu’un vient de m’envoyer une petite décharge. « _ Aieeeuh… » Je change d’emplacement des fils malgré tout et j’essaye de les connecter. « _ Normalement ça devrait marcher… » je grogne assez énervé, prêt à hurler sur le gosse et voilà. 'Fin je ne devrai pas hurler sur le gosse...
Le petit bruit de la porte qui s’ouvre. 
Je laisse les gardiens de sécurité entrer pendant que moi je m’assieds tranquillement pour sortir mon téléphone portable. Je prends en photo la petite boite qui fait ouvrir la porte pour twitter et me mets à écrire sur l’écran fissuré en attendant que les autres essayent de dégager le gosse. « _ En fait Jane, tu pourrais peut-être me rendre service ? Tu pourras parler à ce jeune, d’essayer de le dissuader d’aller dans le mauvais côté, en parlant ce que tu fais ? Il est passionné par le multimédia, si j’me souviens bien, c’est ce que tu fais.» Je la regarde tranquillement avant de m’apercevoir que je saigne du doigt à cause de la décharge que j’ai eu. Je fais une petite moue avant d’essayer de sortir le mouchoir pour éviter de tâcher plus.
Journée de merde et je savais que ça n’allait pas être intéressant pour elle. Mais elle avait insisté et qu’elle n’aille pas râler après ! Au moins, on est sorti de l’ascenseur.
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MessageSujet: Re: La journée de Batou et de Catou | FIRST PART.   La journée de Batou et de Catou | FIRST PART. EmptyVen 27 Fév 2015 - 20:11


Haute dans le ciel, la lune ronde recouvrait le monde des hommes d’une douce lueur blanche. Un vent froid et mordant soufflait entre les arbres de la forêt, brisant le maigre silence de la nuit. Une ombre inquiétante courait sur la neige immaculée. Sans un bruit. Sans une trace. Les ténèbres prenaient le pas sur l’astre lunaire. Au loin le hurlement d’un loup. S’en suivirent d’autres, chantant en cœur une mélodie terrifiante pour le commun des mortels. Le souffle glacé de l’hiver portait leurs voix partout aux alentours. La neige commençait à tomber tandis que les nuages avaient déjà envahis le ciel. La rumeur des loups se fit alors plus lointaine, pareil à un rêve. Il n’y avait plus qu’une légère brise qui faisait danser les flocons. Bientôt ils recouvrirent d’un blanc manteau le sillage laissé par les paysans et les voyageurs. Les campagnes fertiles avaient gelé, emprisonnant avec elles la vie jusqu’au printemps prochain.

Jane se contentait de sourire à Beny alors qu'il répondait à son aveu d'une mauvaise nuit. Un frison lointain lui parcouru l'échine. Cette sensation glaçante qu'elle avait déjà senti. Pourtant elle esquissa un sourire en entendant son ami faire mention d'un meurtre à la poêle… S'il savait. Dans tous les cas il avait compris que la jeune femme ne souhaitait pas en parler car rien au monde ne saurait lui arracher ses secrets, pas même une amitié sincère. Peut-être même serait-elle capable de sacrifier les êtres les plus chers pour lourd silence coupable. Mais Jane était déjà cachée derrière un de ses nombreux sourires amusés dont elle avait le secret. Elle profitait de son propre silence pour observer l'homme avec qui elle se trouvait coincé. Sans aucun doute était-il tenter, anxieux, plus vif qu'à l'accoutumé et très prompte à prendre la parole pour occuper les secondes qu'ils passaient dans cet endroit. Mais ce n'était vraiment à cause de la situation que l'homme était ainsi, la cause était ailleurs, bien qu'être là comme des idiots n'aidait pas. La blonde faisait attention, écoutait chaque mot pour en traduire le véritable sens. Aussi elle le laissait continuer de parler.

« Tuez le ! » avait hurlé un homme d’une voix si puissante qu’elle paru semblable à celle d’un ours. Aussitôt il fut envoyé au silence éternel. Une lance venait de le transpercer de part en part pour ressortir devant lui. Son regard tomba sur la lame qui lui déchirait l’abdomen. Les mots lui manquaient tant la surprise était grande. Alors, sans un cri, il tomba au bas de son cheval. Mort. La bouche ouverte et les yeux écarquillés, le visage figé en un rictus effaré. La panique saisit les guerriers se trouvant à ses côtés. Ceux là même qui, une heure auparavant, avaient tendu une embuscade à la légion, voilà qu’ils étaient à présent les cibles d’une attaque surprise et violente.

Beny se cognait la tête contre la paroi de l'ascenseur. L'Anglaise fronça les sourcils, elle ne comprenait pas sa réaction. Il s'était passé quelque chose dans l'esprit de l'américain, oui mais quoi ? Non sans facilité, la curiosité de la belle avait été piqué au vif. Mais après quelques phrases après et l'ascenseur venait de se réveiller pour recommencer son travail fastidieux. Sitôt, Jane relevait la tête alors que la lumière revenait et que les bruits des câbles en action ronronnait à nouveau. Les prunelles brunes se posèrent sur l'homme sans plus d'interrogation, après tout, il était le plus bavard de la journée, alors il n'y aurait pas besoin de poser de questions, il y répondrait de lui même sans le moindre besoin d'une quelconque formulation. Bon d'accord, finalement elle ne prendrait peut-être pas l'escalier au retour, parce que quarante trois étages c'était… beaucoup. De toute façon elle ne s'en sentait pas vraiment le courage. A dire vrai, en l'espace de quelques secondes, la moindre envie l'avait quitté, la rendait plus silencieuse que j'avais, se contentant d'adresser à nouveau un sourire à Beny.

Arrivé à l'étape, les portes s'ouvrir, offrant une sorte de délivrance inespérée. On ne pouvait pas non plus dire que l'air conditionné lui avait franchement manqué. Mais ils n'avaient pas encore mis le pied dehors que deux nouveaux protagonistes faisaient leur entrée. Sans doute des personnages secondaires. Arquant un sourcil, la jeune femme écoutant une fois encore les échanges verbaux, ne manquant pas une miette de ce qui était raconté. C'était un peu comme être un observateur omniprésent dans un jeu vidéo… Une sorte de cinématique en somme. Décidément, il fallait qu'elle arrête d'accepter de jouer avec des garçons. En même temps comment ne pas avoir l'impression qu'on était dans une série ou dans un jeu vidéo quand on écoutait les conversations qu'avait les trois énergumènes ? Piratage informatique, changement des protocoles de sécurités… A deux détails près ils étaient dans Intelligence, il ne manquait plus que le gars avec une puce implantée dans le cerveau. Peut-être que c'était Beny après tout… Ou pas en faite. Un autre homme venait d'arriver, à bout de souffle, après avoir poussé la porte de la cage d'escalier. Cela confirma à Jane qu'il n'était donc pas envisageable de passer par l'escalier au retour. Dommage, elle aurait pu faire un peu de cardio. La demoiselle eut un sursaut lorsque le prénommé Max la désigna du doigt en demandant qui elle était. Décidément, elle était tombée dans un drôle d'endroit. Sourcil toujours arqué, elle observait les trois hommes sans plus montrer d'intérêt alors qu'en réalité elle écoutait tout. Mieux qu'un film décidément tout ça, en son fort intérieur elle était finalement contente d'être ici, c'était très amusant. D'autant que la conclusion de Beny quant à la situation actuel lui arracha un sourire amusé qu'elle dût rapidement réprimer pour ne pas attirer l'attention. Ça pour être dans la merde… Ils y étaient jusqu'au cou et même plus. Alors savoir pourquoi la blonde les imaginait dans une fausse à purin. Jane ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer les choses au sens littérale, ce qui faisait que parfois elle n'était pas vraiment sur la même longueur d'onde que les autres. Une forme d'innocence un peu naïve qui pouvait amuser ou agacer profondément.

Beny ce héro, à l'écouter parler, Jane avait l'impression qu'il allait sauver le monde, alors qu'il allait juste les aider à sauver leur boulot. C'était un peu pareil de toute façon non ? L'homme avait avancé de quelques pas en direction d'une porte. Après coup, il demanda à Jane de s'approcher afin de lui faire un topo de la situation, même si elle avait un peu compris de quoi il s'agissait. Néanmoins elle s'exécuta, se faisant plus attentive que jamais. Beny était déjà entrain de démonter un boitier alors qu'il commençait à lui raconter. Instinctivement, elle se pencha en avant pour l'écouter, les mains sur les genoux pour garder l'équilibre, ses cheveux tombant de ses épaules. Décidément, avec tout ce qu'il lui racontait, il y avait moyen de faire un bon scénario de téléfilm. Oui seulement de téléfilm, pas plus. Mais c'était quand même déjà pas mal non ? Néanmoins, voilà quel était le travail de Beny. Intéressant, c'était toujours bon de connaître quelqu'un avec de telles compétences. Si jamais elle voulait se reconvertir dans le vol, l'espionnage et autre, elle savait qui contacter. Quoi que connaissant l'animal, il ne voudrait jamais la laisser faire des choses pareil. Dommage. De toute façon youtubeuse c'était déjà pas mal en soit. En même temps qu'il parlait, il était parvenu à ouvrir la porte et cela malgré la décharge qu'il semblait avoir pris.

Jane se redressa, observant les hommes de la sécurité entrer dans la pièce pour coincer le gamin. Curieuse, elle regarda à l'intérieur pour voir ce qu'il s'y passait. Beny lui souffla l'idée d'aller voir l'adolescent pour aller lui parler alors qu'il était lui même assit par terre, un mouchoir sur le doigt pour contenir le sang qui perlait sur la chair. Jane le gratifia d'un sourire avant de l'embrasser sur la tête et rentrer dans la pièce d'un pas léger. Là il y avait Max et les deux autres. Sourcil arqué comme à l'accoutumé, la belle observait, intriguée. Ce n'était pas encore gagné pour délogé le kid de son siège. « Ne vous approchez pas où je fais planter tout le système et au revoir la sécurité et l'électricité. » Jane qui arrivait dans son dos s'arrêtait à un ou deux pas avant de croiser les bras « Pourquoi tu veux faire ça ? » demanda-t-elle avec un ton plus enjoué que moralisateur. Sitôt le jeune homme tourna la tête vers elle pour la dévisager. Oui c'était bien une fille qui lui faisait à présent face. Elle savait qu'elle avait toute son attention, alors elle fit encore un pas pour arriver à côté de lui tandis que les autres hommes la regardaient, probablement agacés par sa présence ici alors qu'elle n'avait pas dit un mot depuis qu'elle était là. Saisissant machinalement le dossier de la chaise pour regarder les écrans de contrôle, Jane fini par baisser les yeux vers le jeune homme. « T'as des problèmes avec ton père c'est ça ? Sinon tu ne cherchais pas à attirer autant l'attention sur toi. Peut-être que tu seras juste puni pour ça, mais eux ils risquent leur boulot et peut-être même leur vie » dit-elle en indiquant les hommes de la sécurité d'un signe de tête. Malheureusement, elle venait de piquer le gamin au vif. « T'es qu'une nana, tu peux pas comprendre. » Son doigt était juste au dessus de la touche Enter, prêt à planter le système. « Si, je peu très bien comprendre… Mon père a été absent tout ma vie, j'ai toujours eu l'impression qu'il ne faisait jamais attention à moi. Il était au service de la nation » répondit Jane avec l'ombre d'un profond regret dans la voix. « Il est mort ? » - « Non, mais je ne lui ai pas parlé depuis trois ans. » Là, un silence pesant venait de naître entre les deux jeunes gens. Jane le regardait dans les yeux, restant à côté de lui. Une de ces scènes de suspenses dont les américains avaient le secret. Une tension muette qui se lisaient sur leurs visages. Machinalement, Jane lui passa une main dans les cheveux, comme une mère. Elle voyait dans son regard un besoin terrible d'attention, de montrer de quoi il était capable pour que l'on soit fière de lui. « Tu sais, t'es pas obligé de faire des conneries comme ça pour te faire remarquer. Puis si ton père est pas capable de s'occuper de toi, c'est que c'est un nul, il te mérite pas. » Quelque c'était brisé dans le cœur de l'adolescent, Jane était la seule à pouvoir l'entendre, parce qu'elle avait la même blessure.  Alors elle lui tendit la main. « Viens » souffla-t-elle simplement.

Lui saisissant la main, l'ado se leva, s'écartant par la même occasion de l'ordinateur alors que Max en profitait pour attraper le clavier et voir les dégâts. Jane sorti de la pièce, le tenait toujours pas la main, passant devant Beny avec calme. Le gamin en avait lourd sur le palpitant, il n'y avait qu'à voir la tête qu'il faisait, comme un chien tremblant à côté de qui on aurait tiré un coup de canon. « Au faite, moi c'est Jane et toi ? » - « Tom » - « Enchantée Tom » dit la jeune femme en lui adressant un sourire. Finalement cette affaire n'avait pas été si terrible que ça. La blonde laissa le gamin pour s'approcher de Beny « Si t'as besoin d'une diplomate hein... » Pas sûr qu'elle ferait ça tous les jours, mais cela lui avait rendu un peu de bonne humeur disparue. Son sourire ne la quittait pas, du moins pas encore. C'était quoi la suite à présent ? Jane avait sensiblement repris du poils de la bête, même si elle ne se sentait pas encore l'envie d'être cette bavarde intarissable qu'elle était d'habitude. Il ne fallait pas  non plus trop lui en demander, surtout qu'elle commençait à avoir faim avec tout ça.
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MessageSujet: Re: La journée de Batou et de Catou | FIRST PART.   La journée de Batou et de Catou | FIRST PART. EmptyDim 1 Mar 2015 - 23:09

Oh tient. J’ai déjà un retweet alors que j’ai pas posté depuis une minute. Je fronce les sourcils et remarque que c’est Rebecca. Qu’est-ce qu’elle fout sur Twitter ? Elle était pas censée d’être avec son amie ? … M’enfin, elle fait ce qu’elle veut… Je regarde mon téléphone tranquillement, je m’occupe de mon doigt, comme si j’ai que des yeux sur mon mouchoir qui se tâche doucement du rouge sang. J’ai proposé à Jane de s’occuper du jeune adolescent casse-couille, et elle m’a souri. Elle m’a surtout fait un bisou sur mon front, je l’avais pas vu venir. Le temps de piger ce qui vient de m’arriver, elle est déjà entrée dans la pièce. Je soupire et sourit. Je baisse la tête, je la secoue et regarde le sol. Le téléphone à la main, le mouchoir coincé sur mon doigt. Je soupire et décide de me relever un peu pour me mettre face à la petite boite qui permet l’ouverture de la porte. J’écoute à côté ce qui se passe et… Ça s’annonce pas bien là. Si c’était moi qui venait, j’aurai fais qu’empirer les choses comme la dernière fois. Ce sale gosse a déjà planté une fois tout le système et il a fait porter le chapeau à un employé qui est viré. Je souris quand Jane se mit à lui demander pourquoi il fait ça. La réponse me paraît tellement évident, c’est juste qu’un gosse pourri gâté, qui cherche à attirer l’attention. M’enfin, si j’étais dans la même pièce que lui, ça aurait bardé. J’suis pas vraiment diplomate quoi. Je regarde le petit boitier et réfléchis à une autre alternative.
Pendant que Jane s’occupait du gosse, avec les agents de sécurité dans cette même pièce, j’faisais une liste mentale d’un nouveau système de sécurité pour que ce genre de chose ne recommence pas. N’empêche qu’il est assez doué ce Tom pour avoir réussi à pirater le système et à avoir pris le contrôle. Assez effrayant d’un autre côté, parce que bon ce mec s’il va dans le mauvais côté il ferait un bon cybercriminel. Je soupire et sens mon téléphone vibrer, je regarde et grimace quand je vois que c’est un message de la secrétaire de monsieur Gallagher - et je ne cache pas que j’ai couché avec elle dès que l’occasion s’est présentée. Apparemment elle a eu vent de ma présence et me remercie d’avoir été là pour aider, si je peux passer plus tard… Je souris en coin et envoie un sms pour décliner cette invitation. Je vais pas laisser Jane toute seule comme ça. Mais sinon j’aurai bien accepté. Une autre fois. Je relève la tête et écoute passivement la conversation à côté. Ça fait trois ans ? Jane n’a pas parlé à son père depuis trois ans, wow. Puis silence, je grimace et suis tenté d’entrer pour voir mais je devrai éviter. Tom me connait et je l’ai déjà engueulé. Alors s’il me voyait, il aurait appuyé sur le bouton et aurait planté le système de sécurité. D’un autre côté, ça m’aurait peut-être rendu service car ça me permettrait d’appuyer mes arguments sur le sujet de changer la sécurité. Je regarde à nouveau mon téléphone et envoie un sms à .. Merde, c’est quoi déjà son prénom … ? Pourquoi j’ai mis “la secrétaire“ comme nom de contact ? En plus cet écran fissuré m’énerve, j’appuie sur des lettres au mauvais endroit. Raaah. Je dois rester calme.
Je hais le 25 octobre. Tout particulièrement parce que c’est une journée de merde.
‘Fin.. J’aurai pu avoir pire mais rien que 25 octobre, ça pourrit déjà d’avance ma journée. ‘Fin bref, j’essaye d’envoyer un sms à la secrétaire que j’appelle Natalia pour lui signaler ce qui vient de se passer aujourd’hui pour qu’elle en parle à monsieur Callagher. J’sais qu’en faisant ça, je vais devoir venir un peu plus souvent à Boston et devoir régler ce soucis. Je me relève et m’étire un peu une fois debout. Je continue d’écrire le texto, et après l’avoir envoyé, Jane apparaît avec le jeune. Je fronce légèrement les sourcils et me penche un peu vers l’entrebâillement de la porte. « _ Alors ? » « _ Ça se répare tout ça. Ouf… » Je relève un peu la tête et me redresse. Je regarde l’adolescent qui est sur ses gardes et qui garde ses distances vis à vis de moi. Il a bien raison… Parce que je suis un peu de mauvaise humeur, toute cette histoire juste pour ses caprices. Je soupire discrètement parce que bon, Jane a dû être obligée de parler de son père. J’ai pas vraiment connu ce côté, où je suis un sale gosse qui fait des délits pour avoir l’attention. À cette époque, je volais des portefeuilles juste pour sauver les fesses de ma mère et les miennes. Je souris à Jane et réprime un petit rictus. « _ Oui, faut croire que t’es douée. Mais bon, j’vais pas te demander de faire ça tout les jours. » Une pause et je soupire à nouveau. « _ Eh Max ? » « _ Ouais ? » fit l’interpellé, il sort de la pièce et vient vers moi. Je prends un petit air soucieux. Je chuchote. « _ Va falloir que tu changes le système de sécurité. Parce que celui-là est à chier. Je sais que ça a dû couter une fortune, mais si c’est toujours comme ça, les professionnels n’auront pas de mal à vous mettre une raclée. » J’insiste vraiment là-dessus, mais l’agent de sécurité haussa les épaules. « _ J’en ai pas vraiment le pouvoir… » Je lève les yeux au ciel et soupire. « _ J’en parlerai à Monsieur Callagher. Je viens tout juste d’envoyer un sms à sa secrétaire. » « _ Lisa ? » « _ Merde, c’était Lisa ? » Max me regarde surpris et dépité. « _ Tu l’as appelée comment ? » Je secoue la tête et hausse les épaules. « _ Peu importe. » une pause et je reprends en croisant les bras. « _ Et si monsieur Callagher refuse ou est trop influencé par le sous-directeur, je m’en occuperai personnellement. » Par là, je veux dire que j’en parlerai à mon père qui a l’autorité suprême. On dirait trop Dieu quand je pense comme ça. M’enfin bon… « _ Et on en fait quoi du gosse ? On le ramène à son père pour lui expliquer la situation ? » Je relève mon regard et observe Tom, puis Jane. Je sens la petite tension augmenter. « _ Nan. Laisse-le. On va pas le laisser tout seul avec son enflure de père. » une pause et je le regarde toujours. « _ N’empêche, chapeau pour avoir piraté le système mais évite de recommencer sur cet entreprise. Fais le ailleurs, je m’en tape. » Je suis bien calme et ça peut paraitre surprenant pour Tom qui s’est fait souvent engueulé. Oui m’enfin bon. « _ Donc Beny. On va réparer les dégâts, on va faire un rapport au père du gosse. J’en parlerai personnellement à monsieur le directeur. Si rien ne marche, je te contacte ? » « _ Ok ça me va, mais n’oublie pas les décalages horaires. » Je souris légèrement, je rappelle qu’il m’a appelé à 4h du matin une fois alors que pour une fois je dormais bien. On se serre la main. « _ Merci d’être venu Beny. » « _ Y a pas de quoi. » Je fais signe à Jane de venir et quand on marche jusqu’à l’ascenseur. Je regarde derrière moi et vérifie si le gosse est dehors du local de sécurité. Ok. On peut prendre l’ascenseur tranquille… Pas envie de descendre tout ces étages-là…
Le 25 octobre. Le chiffre 25.
Bon c’est pas si mal que ça là, mais faire tout ces heures de vol juste pour ça. Ils avaient pas vraiment besoin de moi pour ça, ils auraient pu facilement ouvrir cette porte. Ils auraient … Heu… Non pas vraiment, le gosse aurait planté tout le système. M’enfin, quoiqu’il en soit, ça aurait pu remonter jusqu’à monsieur Callagher. À cette pensée, je lève les yeux au ciel, très agacé. J’aurai vraiment pu rester chez moi, à ne pas travailler et faire le saut de parachute avec Jane, ça aurait été mieux. Quoique… Non, je veux pas qu’il m’arrive un malheur. On entre dans l’ascenseur et j’appuie sur le bouton rez-de-chaussé. Je regarde Jane qui avait apparemment retrouvé son humeur. « _ Qu’est-ce qui te fait sourire ? » lui-demande-je. J’appuie sur le bouton refermer les portes et l’ascenseur s’est remis en marche. Et quelques minutes de silence, avant que je reprenne et lui dise. « _ Au fait, bien joué pour Tom. Si ça avait été moi, je pense qu’il aurait fait planter tout le système dans le but de me faire chier. » Ouais, on s’apprécie pas vraiment. Mais là, je crois que j’ai peut-être gagné son estime après avoir décidé de ne pas l’amener chez son père. Ok. Je vais me la fermer, je parle beaucoup aujourd’hui mais ça m’empêche de penser quoi.
Penser à ce jour.
Le 25 octobre, le jour où Mario est décédé. Et j’étais là.
C’est dingue quand même, parce qu’après avoir vécu cette journée de merde. Je cesse pas de vivre des journées de merde, les jours du 25. C’est hallucinant moi j’vous dis. Jusqu’ici, je me suis démerdé pour ne pas bosser… « _ T’as faim ? » Parce que moi j’ai faim. « _ Je connais un bon endroit pour manger. » L’ascenseur s’arrête, alors qu’on n’est pas encore au rez-de-chaussé. Les portes s’ouvrent et une personne entre. Je grimace légèrement en la reconnaissant. Merde. La secrétaire. Je croyais qu’elle était avec le directeur. « _ Bonjour Beny. » une pause. « _ Bonjour… Lisa. » « _ Finalement je ne m’appelle pas Natalia ? » Je lève les yeux au ciel, un peu gêné. Je me pince les lèvres « _ Je me suis trompé, j’ai un peu la tête ailleurs aujourd’hui. » Elle regarde Jane et fronce les sourcils. Elle est en train de penser que c’est ma petite amie du moment, je secoue lentement la tête pour lui dire du geste qu’elle se plante. Peu importe, elle est déjà descendue avant nous une fois qu’on est arrivé au rez-de-chaussé. Quel gros silence. Au moins ça m’a fait taire… Quand on est sorti de l’ascenseur, je vois qu’à l’extérieur il pleut. Je regarde Jane et lui demande du regard si elle a toujours le parapluie. Boston n’était pas comme Huntington Beach. Ça pleut des cordes et des fois sans prévenir.
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MessageSujet: Re: La journée de Batou et de Catou | FIRST PART.   La journée de Batou et de Catou | FIRST PART. EmptySam 11 Avr 2015 - 16:20


Finalement pour un gamin qui avait pris presque en otage un bâtiment en menaçant sa sécurité à cause d'une pirate, il n'avait pas tenu bien longtemps face à l'argumentaire de jane. Ce qui en soit n'avait pas été plus mal car par sur que la demoiselle ait beaucoup de patience aujourd'hui. Quoi que. Après tout elle avait bien attendu tranquillement dans un ascenseur bloqué, avec la possibilité de s'écraser au sol. Il n'y avait pas que dans les films que cela pouvait arriver après tout. Mais ça ne servait à rien d'être pessimiste comme ça, même si aujourd'hui – et ça depuis 00h00 – les choses semblaient n'en faire qu'à leur tête. D'ailleurs Beny semblait avoir cette date en horreur. La raison ? L'Anglaise n'en avait aucune idée et pourtant elle avait bien envie de savoir pourquoi.

En tout cas Jane commençait à avoir un coup de barre. Et un peu faim aussi. Pas étonnant vu qu'elle n'avait pas tellement bien dormi cette nuit. Ce soir elle irait mieux. « Oui, faut croire que t’es douée. Mais bon, j’vais pas te demander de faire ça tout les jours » avait répondu Beny. Surtout qu'un gamin paumé comme Tom, c'était facile, par sûr qu'elle réussisse avec des gens plus âgés et surtout plus futé. Par exemple elle ne se serait jamais risqué dans une tentative de diplomatie sur quelqu'un comme Beny. Quoi que. Peut-être qu'un jour elle devrait y venir. Pas avant longtemps souhaita l'Anglaise.

Jane se contenta d'esquisser un sourire amusé, observant l'homme avec plus de tranquillité qu'au début de la journée. Mais déjà il était question de reparler de sécurité avec le prénommé Max. La jolie blonde écoutant la conversation sans ciller, attentive sans trop le montrer. Elle aimait bien écouter les gens parler, même s'il pouvait s'agir de la conversation la plus banale du monde. Il y avait quelque chose de très apaisant à faire cela. Surtout que Jane avait tendance à laisser son esprit divaguer, se déconnectant un moment de la réalité tandis que les voix devenait un flot sonore presque continue. Surtout les voix d'hommes avec un timbre grave comme c'était présentement le cas. Elle se souvenait de son professeur de sociologie en première année de licence, son débit de paroles constant et sa voix grave avaient eu raison de la résistance de Jane à cette époque là, durant les cours elle passait son temps à bayer et somnoler alors que ses oreilles saturaient sous la vibration permanente de ses tympans. Pas étonnant qu'elle ait fini par planter sa première année.

Par chance, la demoiselle reprit contacte avec réalité quand Beny lui fit signe de le suivre jusqu'à l’ascenseur. Elle observa la porte non sans une certaine appréhension instinctive. L'ascenseur s'ouvrit comme si rien ne s'était passé, paisible et inconscient du monde qui pouvait bien l'entourer. Après tout ce n'était qu'une machine, on était encore loin de Terminator. Ils entrèrent tous les deux dans l'ascenseur, Jane jeta un dernier coup d’œil à Tom, lui adressant un énième sourire en voyant le regard qu'il lui lançait, puis la porte se referma. Voilà que Jane et Beny étaient à nouveau dans cette boite de métal. « Qu’est-ce qui te fait sourire ? » demanda le brun. La jeune femme se contenta de hausse les épaules en continuant de sourire. Et après quelques minutes de silence alors qu'ils continuaient leur descente vers le rez-de-chaussé, Beny la félicita par rapport à son intervention auprès de Tom. Hé finalement elle avait bien fait de venir aujourd'hui, malgré ces galères, parce que pas sûr que Beny aurait supporter autre chose  de plus, encore moins un plantage de système de sécurité. Jane c'était comme un petit porte bonheur qui limitait parfois la casse. Finalement il lui demandait si elle avait fais. « Tu rigoles ? Je pourrais dévorer une vache si j'étais pas végétarienne » répondit la demoiselle avec humour.

Mais l'ascenseur s'arrêta. Automatiquement les yeux de Jane se levèrent pour voir l'étage. Non, ils n'étaient pas encore arrivé au zéro. La porte s'ouvrit sans tarder. A première vue s'était une femme. Sans trop s'attarder de la tenue, il devait sans doute s'agir d'une secrétaire. En tout cas son style vestimentaire était un peu fade. Un blush pour donner des couleurs à son visage ne serait pas de trop et il fallait absolument abandonner les mocassins en dinde. Une horreur. Néanmoins, à en juger par la tête que faisait Beny, il semblait connaître cette femme. Gros moment de gène en perspective. C'était véritablement amusant pour l'Anglaise qui réprimait un rire face à la situation. Après tout Jane n'avait rien à se reprocher à l'égard de son Batou Batman. Or cette Lisa fronça les sourcils lorsqu'elle porta le regard sur la blonde. Elle pouvait bien le faire, cela n'enlevait pas à Jane l'idée qu'elle devait aussi se faire une épilation des sourcils, ils lui donnaient un air trop sévère. Aussi pour se rendre plus agaçante, la jeune femme lui adressa un grand sourire ravis et polis. Et après un silence assez lourd, même si Jane se retenait de rire, ils arrivèrent au rez-de-chaussé.

La secrétaire avait déjà filé avant que les deux comparses du jour posent le pied dans le Hall du bâtiment. Dehors, il pleuvait des cordes. Cela n'était pas sans rappeler à Jane sa terre natale. C'est qu'elle avait presque envie d'aller courir dehors sous la pluie. Pas sûr que ça plaise à Beny. A la place, elle farfouilla dans son sac à main pour trouver son parapluie. Bingo, il était là. Sans attendre, elle me sortie, prête à l'ouvrir une fois qu'ils seraient dehors. Mais alors qu'ils continuaient de marcher d'une pas tranquille, la demoiselle regarda l'homme à ses côtés « T'as couché avec ? » demanda-t-elle à voix basse en pouffant. Difficile de continuer à se retenir de rire. Non vraiment cette journée était bien trop épique pour la prendre mal. Ça c'était une aventure comme Jane les aimait. Aucun regret d'être monté dans l'avion ce matin, encore moins dans celui de Beny.

Passant la grande porte d'entrée, Jane ouvrit sous parapluie. Le sol bétonné et bitumé n'était plus à même d'absorber l'eau qui ruisselait de partout. « I'm singin' in the rain, just singin' in the rain. What a glorious feeling I'm happy again. » se mit à chanter Jane en marchant sous la pluie, parapluie au dessus de la tête. A présent il fallait rejoindre la voiture qui les avait amené jusqu'ici et ensuite… Manger !
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MessageSujet: Re: La journée de Batou et de Catou | FIRST PART.   La journée de Batou et de Catou | FIRST PART. EmptySam 11 Avr 2015 - 21:08

Quelle grosse gêne ouh làlàlà… Natalia qui est Lisa en réalité. La grosse gaffe.. En plus je connais très bien la secrétaire, j’sais quel caractère elle a cette femme et c’est pas rien du tout. Elle a un caractère de merde et je vous le jure, vaut mieux ne pas l’avoir en ennemi… Toute compte fait j’aurai pas du la connaître, quel con. J’aurai pas dû sauter sur tout ce qui bouge dans cette entreprise quand même. Je hoche la tête quand je vois Jane qui a le parapluie, c’est déjà ça. Je vais pas me tremper sous les cordes de Boston - les cordes c’est la pluie hein c’est un peu ma façon de parler vous voyez, pour que ça fasse moins long mais là c’est devenu long parce que je vous l’explique, raaah. M’enfin bref. On marche après être sorti de l’ascenseur, les mains dans les poches, j’entends Jane me poser la question, sur le point de rire.
En plus elle a assisté à ce qui vient de se passer entre Lisa et moi là, elle a dû sentir la mauvaise ambiance et surtout la jalousie de Lisa quand elle l’a vue. Je soupire et lève les yeux au ciel, légèrement agacé. « _ Mouaaaaaais…. Qu’est-ce qui te fait dire ça ? » Une pause, je hausse les sourcils et me remets à nouveau à soupirer. « _ Ok c’était une question conne en même temps. » Une autre pause et un autre soupir. Je reste silencieux un peu plus longtemps « _ Oui j’ai couché avec elle et franchement, je ne savais plus où me donner la tête avec toutes les Bostoniennes que j'ai croisé jusqu’ici. J’ai juste fait l’erreur de la confondre avec une autre. » Je fais un geste vague de la main pour lui dire qu’il vaut mieux laisser tomber parce que là, c’est vraiment mieux pour elle de ne pas se mêler de ma vie et de mes activités à Boston.
On sort tranquillement de la porte pour se retrouver devant le trottoir rempli d’eau, la vache il pleut vraiment fort par ici et franchement j’dis que c’est pas rien. La Californie ne ferait vraiment pas le poids. Pourtant, je me mets à sourire en coin parce que la pluie, c’est quelque chose qui m’est très familier vous voyez. J’ai vécu à New York et il pleuvait là-bas quand même et c’était pas rien la pluie en plus. Y avait surtout de la neige… Je regarde mon téléphone pour observer l’heure et j’me dis que ça passe quand même. Bon aller. J’entends Jane commencer à chantonner alors que je me suis réfugié sous son parapluie, à moitié en tout cas. Je marche sur des flaques d’eau et soupire en chantonnant aussi: « _ I'm laughing at clouds. So dark, up above. The sun's in my heart. And I'm ready for love. » Je la regarde et hausse les épaules. « _ Quoi ? Qui connaîtrait pas ce film ? » … Moi ? Ouais c’est vrai, c’est pas trop mon truc des films, surtout les vieux films dit cultes à leur époque comme chantons sous la pluie. C’est quelque chose que moi j’aurai vraiment pas regardé… Mais on va dire qu’à cette époque où j’ai regardé ce film, j’ai été forcé pour que j’ai la culture générale digne d’un Hawking. J’en ai vraiment chié moi.
On retrouve la voiture et je quitte sur le coup le parapluie pour marcher sous la pluie. Je fais le tour pour toquer à la vitre du chauffeur pour qu’il ouvre les portes. Ce qu’il fit. Je me dépêche d’entrer et une fois à l’intérieur de la voiture. Je soupire et mets ma main sur la tête trempée. Je secoue les cheveux, mettant les gouttes dans tout les sens. « _ P’tain le temps de merde. » râle-je malgré tout, alors que j’ai laissé transparaître mon petit amour pour la pluie, mais comme j’ai été en Californie depuis trop longtemps, je me suis habitué au soleil alors ça n’aide pas des masses quoi. Je me rappelle surtout que je suis déjà allé à Londres pour une fête de famille et j’ai même dû faire une grosse bourde là-bas quoi. Une grosse bourde que tout honteux, j’ai pas vraiment eu une grosse envie d’y retourner. Mais j’ai fini par le faire un jour et cette honte pour cette bourde a vite fait de disparaitre. Mais quand j’y repense c’est différent, je me mets un peu à culpabiliser là. M’enfin bref, c’est pas le moment. Le chauffeur nous demande où est-ce qu’on veut aller. Je regarde Jane par réflexe avant de me rendre compte d’un truc. « _ C’est vrai toi, t’es à Boston pour la première fois quoi…! Du coup tu ne connais pas un bon coin pour manger. Mais j’pense qu’on est d’accord: évitons les restaurants. On va manger un truc rapide et évitons aussi le fast-food. J’y suis déjà allé hier. » Je fais une moue songeuse et je me mets à chercher ce qu’on pourrait bien manger. Je claque les doigts comme pris d’une bonne. « _ Pizza ? J’connais une bonne pizzeria du coin, j’pense que t’sais de quoi j’parle ? » fais-je sur la fin à l’intention du chauffeur qui se mit à sourire et à hocher la tête. Je souris au coin et hocha la tête. « _ Bon ben, c’est là qu’on y va. » Et y a des pizzas végétariennes aussi, m’enfin c’est que de l’humour ça aussi hein. Humour juste pour moi tout seul quoi. Hé hé. Alors c’est ainsi donc que le chauffeur mit à démarrer la voiture pour aller à la pizzeria qui se retrouve à quelques rues plus loin, mais ça risque d’être long vu les bouchons qu’il y a, à cause de cette satané pluie. « _ Ça te rappelle un peu l’Angleterre nan ? Toute cette pluie ? » fais-je à l’intention de Jane alors que je suis en train de regarder par la fenêtre le paysage. Complètement tranquille et à l’aise, sur le point de réprimer un bâillement entre deux, la fatigue commence à se faire sentir. La règle des trois F quoi: quand je suis fatigué, j’ai froid et quand j’ai froid ben j’ai faim et quand j’ai faim, ben je suis fatigué. Un cycle quoi. La pluie n’a pas vraiment aidé quoi. Je suis bien parti à prendre deux grosses pizza.
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MessageSujet: Re: La journée de Batou et de Catou | FIRST PART.   La journée de Batou et de Catou | FIRST PART. EmptySam 2 Mai 2015 - 16:05


Décidément, malgré l'air de râleur que Beny tentait de se donner, c'était vraiment un rigolo. Jane se souvenait encore de ce soir où il avait jouer les super-héros en volant à son secours. Il avait tout du Batman. Sauf peut-être le costume et cette barbe. Bien qu'elle ne critiquait en rien cette pilosité virile qui lui habillait le visage. Un homme avec une barbe c'était toujours mieux qu'un gars de 25 ans complètement imberbe avec le physique d'un ado de 15 ans. Jane ne visait personne en particulier… Dans tous les cas, elle ne pouvait s'empêcher d'arborer ce petit sourire amusée qui ne la quittait plus depuis qu'elle avait quitté l'ascenseur. Si la nuit avait été mauvaise, la matinée terrible et l'aventure dans l'ascenseur assez étrange, la pluie leur offrait comme un moment de répit mérité. Même si pour beaucoup une douche venue du ciel c'était souvent signe de malchance. Pas pour l'Anglaise. La pluie pouvait laver tout ce qui était tombé de mauvais sur la tête d'autrui, c'était ce que sa mère disait lorsqu'elle était enfant.

Lançant un regard complice à Beny, la blonde l'écoutait répondre. Il était terrible cet homme là, c'était sans doute pour ça qu'elle l'appréciait autant. « Tentes les listes » répondit innocemment Jane alors que la pluie commençait à venir frapper la toile de son parapluie. Une fois dehors, ils s'étaient mis à chanter chacun à leur tour les paroles de Chatons sous la pluie. A défaut d'être surprise, Jane était contente de l'entendre prendre la suite, marchant dans une flaque au passage, rieuse comme une enfant. « Quelqu'un qui vivrait au fond de l'Amazonie ? » répondit-elle avec espièglerie avant de marcher dans une autre flaque, ses bottines passablement ravis de mettre de l'eau partout autour d'elles. Malheureusement pour elle, ils atteignirent bien rapidement la voiture. Si ce n'était pas presque pour sauter dedans. Jane serait bien resté un peu dehors mais pas sûr que la voix râleuse de Beny soit aussi agréable à entendre si c'était pour rouspéter contrer elle. Quoi que ce n'était pas ça qui lui faisait peur.

Une fois à l'intérieur du véhicule, parapluie abandonné par terre plutôt que rangé dans le sac à main, la blonde fit une moue faussement naïve, secouant négativement la tête avec légèreté en tendant Beny se plaindre de la pluie. Ah décidément, avec cet homme tout était bon à râler ! Finalement elle plaignait la secrétaire parce que s'il râlait aussi pendant l'acte… Il était préférable qu'il oublié le prénom de sa partenaire d'un soir. Bref, le chauffeur leur demandait où ils souhaitaient aller, alors Beny porta son attention sur la demoiselle qui haussa les épaules machinalement et avant de penser à répondre quoi que ce soit, Batman prenait déjà la parole. Et le chauffeur s'appelait Alfred c'est ça ? Pas question qu'elle joue Bat Girl. A la rigueur elle avait plus la blondeur de Harley Quinn mais chut hein. Mince, elle était aux mains de ses ennemis ! Foutu pour foutu… Autant continuer de jouer la comédie non ?
Malheureusement son côté rieuse risquait de la trahir car déjà elle avait envie de glousser en écoutant Beny lui proposer d'aller manger une pizza. L'Anglaise hocha la tête en signe d'approbation. Ils avaient sûrement des pizza végétariennes là-bas. Oui tout le monde avait des pizzas végétariennes n'est-ce pas ? Au XXIème siècle c'était commun. Voilà maintenant elle avait faim et s'imaginait déjà au chaud entrain de dévorer un bon plat en compagnie de Beny. Ou sans lui, ça ne changeait pas son envie de manger. Mais impossible de faire sans lui. D'ailleurs ils avaient rarement déjà pu déjeuner ensemble. Sauf les fois envahissante ou la jeune femme profitait de la cuisine de ce râleur invétéré pour préparer quelque chose.

Jane poussa un soupire, calmant un peu le flot de sa pensée dont le débit était aussi ininterrompu que la pluie dehors… Alors son Batman du jour lui demanda si la pluie ne lui rappelait pas l'Angleterre. Le regard rivé sur le paysage urbain à l'extérieur, la demoiselle se perdait dans les traits déformés de l'architecture des bâtiments de Boston. Bras croisés, l'oeil attentif, elle fini par reporter l'attention sur son interlocuteur. « Pas tellement. L'Amérique est très différente du vieux continent. Tout est différent, même la pluie a une odeur différente » répondit-elle avait une pointe de nostalgie dans la voix. Elle se souvenait trop bien de la pluie qui battait le macadam des rues de Londres, Big Ben qui sonnait l'heure pour donner le Rythme et faire battre le cœur de la City, Les bus à impériale qui roulaient sans se soucier du temps et les taxis qui roulaient dans le flot d'automobiles. Non, Boston n'était pas Londres, Huntington n'était pas Londres. Il n'y avait rien qui ressemble plus à Londres que Londres elle même. Jane s'accouda contre l'accoudoir de la portière, se penchant de façon à poser sa tête contre la vitre, le regard perdu haut vers le ciel pour regarder les immeubles qui poussaient ça et là. A dire vrai, elle n'avait pas vraiment l'impression d'être dans une autre ville. Elle était ailleurs, certes, mais dans un ailleurs qui n'avait pas de nom, pas d'existence réel. La sensation était relativement étrange rien qu'en y repensant. Dehors la pluie continuait de tomber de manière incessante, troublant la circulation d'où s'éleva le bruit des klaxons parfois rageur des conducteurs. Ah la civilisation...
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