Sujet: Isaac » behind the white picket fence Mar 7 Oct 2014 - 2:53
Isaac Ethan Fuller
« we lost our chance to run, now the door’s too hot to touch »
NOM : Fuller PRÉNOMS : Isaac, Ethan SURNOMS : Is, Zaac, I AGE : 28 ans DATE DE NAISSANCE : 10/03/1986 NATIONALITÉ : Américain SEXUALITÉ : Hétérosexuel SITUATION AMOUREUSE : Marié à Olivia Fuller. Pour le moment. D'accord, a royalement foutu en l'air son couple et va sûrement divorcer, ok?! Bordel. EMPLOI/ETUDES : Programmateur de jeux et applications téléphoniques. Bouffeur de codes, quoi. NOM DU QUARTIER : Orange Avenue ANIMAUX DE COMPAGNIE : Marius, gros chien pelucheux de son état (un hovawart). Parfois, son frère. Parfois, Elias. CHIFFRE PORTE BONHEUR : le 9
Isaac peut, au premier abord, sembler froid. Il est une personne extrêmement logique, qui trouve une sécurité dans le fait de pouvoir trouver des raisons précises à tout ce qui l'entoure, à tout ce qu'il ressent et au monde en général. Passionné par son travail, il le fait presque toujours passer avant tout le reste et est capable de vivre sans réellement manger ou dormir pendant plusieurs jours, tournant essentiellement au tabac et à la caféine. Il est honnête et droit, presque toujours calme, et n'hésite jamais avant de se lancer dans d'interminables raisonnements pour prouver que oui, il a raison, et vous avez tort. Ou peut-être est-ce juste une façon pour lui de garder la maîtrise de sa vie et de son destin. Son sens de l'amitié est extrême. En témoigne la relation complexe qu'il entretient avec Elias depuis sa prime enfance - il n'hésite pas à faire passer les autres devant lui, pour peu qu'il sente que ces autres en ont besoin. Protecteur, il n'hésite jamais à en venir aux mains pour défendre toute personne qui lui semble en situation de faiblesse. Derrière la froideur se cache un sens de la justice sans égal. Derrière la froideur se cache également une violence des émotions, peut-être plus importante encore qu'il passe le plus clair de son temps à les réprimer. Entrer dans le cercle des gens en qui il a confiance, c'est trouver un ami fidèle, un pilier fort, et une personne étonnamment tactile. Toujours entier, redoutablement entier, il a une tendance certaine à se cacher dans son travail et dans son apparente austérité pour ne pas s'écrouler. Cependant, depuis sa séparation avec sa femme, il est encore un peu plus fragile qu'avant - et susceptible de s'écrouler à tout moment. Si un sujet ne lui plaît pas, si l'on aborde devant lui une chose qui le touche personnellement, ou, plus encore, si on lui parle de sa famille, il est de ce genre de personnes qui est tout simplement susceptible de... se taire, et de tourner les talons pour quitter la pièce. Cruellement conscient de ses faiblesses, il fait mine de croire qu'elles n'existent simplement pas. Il est le roi du déni à ses heures perdues. A tord ou à raison, sincèrement ou non, il ne semble pas se formaliser quand une personne ne l'aime pas. Il encaisse. Simplement. S'il ne cherche jamais le conflit lui-même (ou alors au nom de la vérité et à grands renfort d'interminables argumentaires), il n'hésitera pas à répondre une fois provoqué d'une façon ou d'une autre. Ah, et il tient atrocement mal l'alcool, aussi. Là, par contre, il est susceptible d'en venir aux poings.
Derrière l'écran :
Coucou tout le monde, je débarque sur H.B alors que personne ne me connaît alors autant faire les choses bien non ?! Tout d'abord il faut savoir que dans le monde des forums mon pseudo est Tanagra , tandis que mon prénom est Jeanne . Je suis âgé(e) de 22 ans et je vis actuellement du côté de Là où y'a de la bière. Ce que je fais dans la vie ? ça ne vous regarde pas :p Passons aux choses sérieuses, j'ai connu ce forum sur Hrm hrm, ma première impression en le voyant a été "Oh cool, j'ai déjà cinq comptes ici et en prime je suis modo?" . Côté rp je vous préviens que mes fréquences de connexion seront de 7/7 et que mon niveau rp est de Checkez les autres branques qui me servent de personnages . Concernant mon personnage j'ai choisi Aaron Tveit comme célébrité, pas mal non ? Si vous avez bien lu ma fiche vous savez d'avance que je choisi U can't buy happiness comme groupe ! Au fait j'allais oublier le code du règlement Je me l'auto-valide comme une grande, just because I can. A bientôt sur le forum
Dernière édition par Isaac E. Fuller le Sam 6 Déc 2014 - 0:21, édité 10 fois
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mar 7 Oct 2014 - 2:53
Someway, baby, it's part of me, apart from me.
I. Radical Face - The Mute » Enfance. "Je ne l'ai pas insultée. J'ai juste dit qu'elle était stupide." Le silence se fit brutalement aux quelques mots du jeune garçon. Appuyé contre le mur, refusant catégoriquement de grimper sur l'une des chaises, Isaac Fuller, sept ans, venait de poser un regard remarquablement froid sur le directeur de son école. Sa mère se retourna vers lui, la bouche entrouverte. Lui, il croisa les bras sur son t-shirt rouge et reprit, un ton plus fort et encore un peu plus fermement: "Je lui ai dit qu'elle était stupide. Et qu'elle avait tort. Et je lui ai expliqué, pour plus qu'elle soit stupide. C'est tout." "Isaac..." commença l'homme, cherchant manifestement la diplomatie: "Isaac, tu ne peux pas aller voir les autres enfants comme ça pour leur dire que le Père Noël n'existe pas." "Pourquoi?" Il avait posé la question en toute incrédulité, haussant les sourcils sous ses lourdes boucles blondes. "J'ai raison. Et vous le savez. On ne peut pas aller voir les autres enfants pour leur dire la vérité?" Sa mère avait posé sa main sur sa bouche, découvrant apparemment en même temps que le directeur qu'il ne croyait plus au père Noël. A sept ans. Loin d'être déstabilisé, le jeune garçon reprit: "C'est une histoire bête. Et pas réaliste. Et je lui ai dit pourquoi. Vous pouvez pas me punir pour ça, ça serait injuste." Un petit haussement d'épaules. "Je peux aller jouer avec Elias maintenant?"
Il savait ce que le directeur allait dire. Il le savait parfaitement. Il allait souligner combien il avait du mal à s'intégrer à l'école, le regard qu'il posait sur les autres élèves, combien il semblait bouillonner quand leur institutrice décidait de leur raconter des histoires. Il était un gamin bizarre - ferme, logique, parfois un peu froid. Intelligent, au moins, semblait-il. Il savait pertinemment ce que le directeur allait dire - se plaindre à sa mère de l'influence que Tom pouvait avoir sur lui, même s'il s'était construit en stricte opposition de son frère et de ses coups d'éclats surréalistes. Lui demander pourquoi il était ainsi, la questionner sur le climat familial, sur tout. Il savait aussi que sa mère ne lui dirait rien. Parce que même si Isaac était brutalement réaliste, il était également ancré dans la réalité et, au fond, voulait toujours bien faire. Son esprit rationnel ne cherchait pas à jouer les troubles-faites ou à semer le désordre pour semer le désordre. Non. Jamais.
Il atteignit la cour de récréation où Elias, seul, l'attendait assis sur un muret. Pas une émotion, pas un trouble, ne transparaissait sur son visage - c'est comme si l'entrevue avec le directeur n'avait jamais eu lieu qu'il grimpa à son tour sur les briques et prit doucement la main de son camarade dans la sienne. "Qu'est-ce qu'il voulait dire à ta mère?" demanda ce dernier. Il haussa brièvement les épaules, faisant clairement sentir qu'il n'avait pas envie de s'étendre sur le sujet. A la place d'une réponse claire, il laissa tomber sa tête sur l'épaule de l'autre garçon, et soupira. Il n'était pas un méchant garçon, juste un garçon logique. Et la logique lui hurlait que peu importe son attachement à la vérité, peu importe son attachement au réalisme, il y avait plus important - comme faire en sorte que Elias aille bien. Lui dire, à lui, comment et pourquoi le Père Noël n'existait pas? Non.
II. Cat Power - Wish I was here » steady. "Qu'est-ce que tu veux faire plus tard, Isaac?" Son professeur posait sur lui un regard chargé d'angoisse. C'est bien aisément que l'adolescent devina qu'il avait eu Tom dans sa classe il y a des années de cela - et qu'il s'attendait à une copie conforme de son aîné, c'est à dire à des ennuis. Il fronça les sourcils, comme vexé à cette simple idée. Il n'avait rien à voir avec Tom. Merci bien. C'est bien froidement qu'il finit par répondre "Programmateur en informatique". La réponse était à la fois banale et incongrue, et une certaine surprise put se lire dans les yeux de l'homme. Son attachement aux mathématiques n'était plus à prouver. Il était un gamin cultivé, certes, mais échouait lamentablement dans tous les domaines qui ne relevaient pas de l'intellectuel pur, de la logique froide. Il aimait se reposer sur les règles. Dans tous les domaines, il les connaissait par coeur. Son intellect ne connaissait pas de limite, pour peu qu'il puisse se reposer sur des choses fermement et préalablement établies. Combien de fois s'était-il retrouvé presque en rage, à demander pourquoi deux raisonnements philosophiques pouvaient être à la fois également valables et radicalement opposés? Son sens de la logique échouait à comprendre de telles choses. Son professeur baissa d'un ton avant de tenter: "Et le droit? Tu n'as pas pensé au droit?" Isaac pencha légèrement la tête, avant de déclarer solennellement qu'il n'avait aucun intérêt dans un domaine qui chercherait à justifier les actions de gens ouvertement coupables. A nouveau, ses pensées dérivèrent vers Tom. Non, il ne serait même pas capable de justifier les actions de son propre frère aîné.
La maison était étrangement calme quand il passa la porte d'entrée. Elle l'était souvent, depuis que son père était parti, et depuis que Tom avait suivi son exemple. Il passa à côté de sa mère, déposa un baiser sur sa joue, et se saisit d'une pomme dans le large panier de fruit. Grimpant les marches quatre à quatre, il parvint jusqu'à sa propre chambre. Y trônait un ordinateur ronronnant, abandonné au milieu d'une longue suite de codes. Se laissant tomber dans son fauteuil, il les reprit sans même un temps de réflexion, sans même un effort pour se souvenir de son projet. Quand le trognon de sa pomme échoua dans la poubelle, il tira nonchalamment une cigarette d'un paquet, l'alluma, et reprit. Ce n'était pas grand chose - un jeu indépendant, dont il travaillait patiemment l'environnement et le séquences générées au hasard. Ce n'était même pas techniquement utile - combien de fois Elias lui avait-il dit qu'il serait accepté dans la filière d'informatique de la faculté quoi qu'il arrive? Mais il voyait les choses en grand. Il voyait l'excellence. C'était son petit rêve américain à lui - partir de son travail et arriver à la grandeur. Il était discipliné et acharné. Pas grand chose ne pourrait se mettre en travers de son chemin - et il le savait.
III. Japanese Wallpaper - Breathe In » Elias. Il le prenait dans ses bras, et doucement la tête de l’autre homme venait se caler au creux de son épaule. La position était presque naturelle. Elias avait toujours été plus petit, sensiblement plus menu aussi, et dans ces instants il avait quelque chose d’un enfant que seul Isaac aurait été à même de consoler. Les boucles brunes chatouillaient sa gorge, son souffle, aussi, mais il s’en moquait. Il était tout contre lui et il sentait battre son cœur, battre à un rythme normal, ses poumons se remplir, sa respiration s’apaiser. Parfois, quand la crise avait été trop violente, il glissait une main dans ses cheveux et, presque sans y penser, enroulait quelques mèches autour de ses doigts. Aucun mot n’était prononcé, mais la confiance était absolue. Muets, ils se livraient l’un à l’autre comme certains vivent une vie entière sans jamais le faire. Les secondes, puis les minutes, puis les heures s’écoulaient et ils n’en avaient rien à faire. Le monde s’arrêtait, un peu, le temps d’un répit. Elias, parfois, finissait par s’endormir. C’était certes toujours l’épuisement qui venait à bout de sa conscience, mais au moins il sommeillait heureux. Tout allait bien, les cauchemars restaient à distance – et Isaac souriait parce que c’était là tout ce qu’il pouvait espérer. Au début, les toutes premières fois, il avait voulu parler. Il avait tellement de choses sur le cœur – ces angoisses poignantes qui le prenaient quand il pensait à Elias seul et terrifié, ces stupeurs d’adolescent devant un homme qui pour quelques heures n’est plus que douleur. Ces soirs-là, la peur de le faire fuir avait retenu ses mots – et puis il avait compris qu’ils n’étaient pas nécessaires. Tout simplement. Cette nuit là, assis dans le grand couloir de la grande maison, il tint Elias tout contre lui, en travers de ses genoux, les yeux levés vers le plafond. Les vents violents, l’air saturé d’humidité, avaient arraché une partie du toit et dessiné de grandes taches sombres sur le plâtre. Son cerveau fatigué dérivait un peu, y voyait une métaphore, les murs qui s’écroulent un peu mais eux qui restent ici, immobiles. Le monde qui s’écroule un peu mais eux qui n’en ont rien à faire. Elias s’était endormi et son souffle chatouillait son menton, chaque expiration amenant une odeur tenace de mauvais whisky et de fumée de cigarette. Isaac réalisa, un peu stupéfait, qu’il s’était fait à cette fragrance et qu’elle était petit à petit devenue caractéristique de leur lien, de leur petit amour à eux, tout sombre et tout tordu, mais bien palpable tout de même. Alors il laissa sa tête basculer en arrière, l’arrière de son crâne heurter du solide, et ses yeux se fermer. Dans le sommeil, Elias avait resserré sa main sur son chandail, comme pour le mettre au défi de l’abandonner ici. Ce pari là, il laissa son ami le gagner. Il inspira profondément, et puis soupira, et puis s’assoupit à son tour. Le contact horripilant de son jean détrempé, la laine qui grattait son bras, l’haleine saturée d’alcool du garçon serré contre lui, pas grand chose n’avait d’importance – il s’assoupit tranquillement, parce que, d’une façon tordue, douloureuse et noire, tout allait bien.
IV. The Antlers - Corsicana » Olivia. La jeune femme éclata d’un grand rire, saisit doucement sa main dans la sienne. « Olivia. », dit-elle simplement. Il y eut un silence, durant lequel il la regardait avec de grands yeux, absolument stupéfait. Elle finit par reprendre, comme l’on s’adresse à un enfant : « Je m’appelle Olivia. » Elle laissait traîner la dernière syllabe, comme pour y donner une emphase. Olivia. Son corps se déployait avec une souplesse incroyable, faisait rouler une peau mate, brillante comme du satin – par la large échancrure de son col il pouvait deviner la courbure d’un sein et son souffle se faisait de plus en plus court. Ses cheveux étaient longs, noirs, réunis au sommet de sa tête d’enfant dans un chignon hâtif. Elle était très belle, Olivia. Lumineuse. Quand sa bouche ne riait pas, ses yeux le faisaient pour elle. Elle le regardait fixement, comme en attente d’une réponse, et elle avait planté ses dents dans sa lèvre inférieure. Il se rendit tout à coup compte qu’il ne respirait plus – et il eut comme un hoquet. « Isaac. », dit-il alors. La chose sembla lui convenir. Elle raffermit sa prise sur sa main, effleura la paume ouverte de la pulpe de son pouce. Il venait de tomber brutalement amoureux. C’est fou, comment on évolue parfois aux côtés des gens sans réellement le remarquer. Rétrospectivement, il se rendit compte qu’il avait déjà rencontré Olivia. Un regard mutin au détour des couloirs de l’école, une petite fille qui rit très fort, une jolie adolescente qui se tient toute droite en récitant une poésie. Elle était un peu plus jeune que lui – pas de beaucoup, mais il l’avait déjà vue, et revue, et revue encore, sans jamais prendre la peine de la regarder. Probablement que Elias avait raison, quand il disait que Isaac aussi vivait dans son propre monde… mais comment avait-il pu passer à côté de cela ? Elle se rapprocha un petit peu, prit entre ses longs doigts son verre de vin, et pendant une seconde il sentit son odeur – florale et musquée à la fois, un parfum de femme. Peut-être parce qu’il était déjà un peu trop ivre, il ne protesta pas face à ce rapt. Peut-être parce qu’il était déjà un peu trop ivre, chaque minuscule détail suffisait à la rendre plus sublime. Il exhala tout l’air que contenaient ses poumons, et ce simple geste sembla parcourut d’un énième frisson. Elle le regardait avec un rire au fond des yeux. Il la regardait comme s’il la rêvait.
Quand il parvint enfin chez lui, ce fut pour trouver Elias lourdement endormi dans le canapé du salon. Sa tête reposait sur l’accoudoir, boucles noires étalées sur le tissu blanc. Le vieux chat s’était tranquillement calé entre le dossier et le cou du jeune homme, chauffage vivant parce que bien sûr son ami avait oublié d’allumer celui de la maison. Sans un mot, il contourna le meuble pour se saisir des couvertures pliées sur la chaise voisine, déplia la plus chaude, l’étendit sur sa silhouette. Il avait maigri, et probablement supposé que Isaac ne remarquerait rien. Un soupir. Précautionneusement, il tendit un bras pour déloger la bouteille serrée dans l’autre main, et l’abandonna au sol. Au bruit du verre sur le carrelage, Elias ne remua qu’à peine. Alerte, le chat ouvrit un œil, posant sur son maître un regard sévère, montant la garde. Curieusement, la vision lui arracha un sourire. Il monta dans sa chambre, s’allongea, toujours à moitié saoul, pour mieux regarder fixement le plafond. Ses pensées dérivèrent presque immédiatement vers Olivia. Olivia, magnifique. Une semaine plus tard, à peine, il devait l’appeler et lui proposer un dîner, un verre, les deux, juste de se revoir. Une semaine plus tard, il devait poser ses lèvres contre les siennes pour la toute première fois - et savourer ce bonheur absurde de savoir que l’on vient de rencontrer la femme de sa vie, ou tout du moins de le croire.
V. Bon Iver - Holocene » Jours heureux. Il avait adopté un rythme de sommeil bien à lui, qu’il aurait été incapable de nommer ou de qualifier. Il avait suffit d’un article lu, une nuit d’insomnie, et l’idée avait grandi dans son cerveau jusqu’à devenir une pratique véritable. Toutes les heures, avec la régularité d’une horloge, il se traînait jusqu’à son canapé et s’endormait lourdement pour une vingtaine de minutes – avant de se réveiller à nouveau pour retourner s’enfermer dans son grenier, café à la main. A terme, il avait réussi à réduire son sommeil quotidien à quatre heures, cinq les jours de grande fatigue – le reste allait à son travail. Installé devant son ordinateur, cigarette à la bouche, il menait une lutte si farouche avec le sommeil qu’il parvenait à en vaincre ce besoin primaire. Les jours où il avait un projet à boucler, il ne sortait presque plus de la minuscule pièce saturée par l’odeur du tabac et du café. Une semaine, deux semaines, trois parfois pouvaient s’écouler à ce rythme. Dans les dernières heures, il était presque coutumier que son portable se mette à vibrer quasi-continuellement sur le bureau, multipliant les alertes pour des messages d’Olivia ou d’Elias. Ce dernier disait parfois, avec un petit rire, que Isaac oubliait de dormir, oubliait de se nourrir. Il n’était pas si loin de la vérité – et le fait qu’il n’ait encore jamais été admis aux urgences pour épuisement ou malnutrition tenait du miracle. Enfin. Un de ses jours, son médecin lui avait jeté un regard sévère, l’air de lui dire qu’il était normal qu’il soit déshydraté quand il passait son temps à cloper et à descendre des quantités ahurissantes de caféine devant un écran d’ordinateur – premier signal d’alarme, qu’il avait bien pris soin d’ignorer. Il aimait ses études. Réellement. Il l’aimait d’une façon presque perverse, résolument violente. Il pouvait passer des jours entiers à ne songer qu’à cela. Il avait l’acharnement d’un homme qui bâtit un empire, même quand il ne faisait qu’aligner des lignes de code. Mais c’était son petit monde à lui. Son délice. Sa passion. Et les deux êtres qui comptaient le plus pour lui étaient capables de le comprendre. Un jour, il s’était retourné pour réaliser, stupéfait, qu’un café encore chaud l’attendait sur la table près de l’entrée, ainsi qu’un paquet de cigarettes et un briquet neuf - sur le carton de son triple italien noir sans sucre, les pattes de mouches caractéristiques de son meilleur ami : « Did you order a heart attack ? – E ». Quand il parvenait enfin au bout de ce qu’il avait presque fini par considérer comme une mission céleste, c’était pour mieux retrouver Olivia, tranquillement installée dans le canapé, son chat lourdement endormi sur ses genoux. Elle lui souriait, avec son indescriptible douceur – et, comme s’il n’avait pas disparu dans le grenier pendant un nombre incalculable d’heures, elle lui donnait les nouvelles des derniers jours, lui disait qu’il restait à manger dans le frigo, que Elias était passé pour vérifier qu’il était toujours en vie. Elle le laissait s’installer à ses côtés, poser sa tête sur ses jambes, et s’endormir à quelques centimètres du matou, et tout était parfait. Sa vie était parfaite. Mal rythmée, probablement, sérieusement déséquilibrée, même, mais il n’avait aucune raison de se plaindre. Il était aimé.
Deux semaines plus tard, il reçut une lettre d'une entreprise de la Valley, lui proposant de venir faire sa dernière année d'étude dans leur campus avec une embauche à la clé.
VI. Bon Iver - Heavenly Father » Ailleurs. Il était parti. Il avait quitté Huntington Beach et, parfois, il avait du mal à y croire. Le plus clair de ses journées était consacré à son travail - mais quand cette préoccupation quittait son esprit, quand il se retrouvait allongé dans son lit à ne rien faire, la pensée le tiraillait presque brutalement. Il avait quitté Huntington Beach et il avait mal au coeur, mais s'efforçait de faire comme si ces deux choses n'étaient pas liées. Il laissa sa tête rouler sur son oreiller jusqu'à avoir son téléphone dans son champ de vision - tendant un bras il activa le petit appareil, constata non sans amertume qu'il n'avait aucun message. Aucun. Il passa une main sur son visage. Aucun. Le jour de son mariage fut un jour d’horrible solitude. Il se tenait devant l’autel, immobile, et ses yeux balayaient la salle sans relâche. Il sentait une présence à ses côtés, celle d’un collègue, son témoin, et il ne pouvait s’empêcher de penser que ce témoin-là n’était pas Elias. Puis il regardait la première rangée de chaises, ses parents, quelques cousins, et Tom n’était pas là. Il avait l’air d’un fantôme, il en avait conscience. Sa mère était allée jusqu’à émettre l’idée de le maquiller pour masquer les cernes – il avait refusé en bloc pour mieux noyer sa peau sous de l’eau glacée. Plus beau jour de sa vie, qu’ils avaient dit. Il pensait à Olivia qui attendait, quelque part, toute proche, sublime dans une robe blanche, et il avait du mal à respirer. How sick is that ?
Il avait tout pour être heureux. Mais il ne l'était pas. Un jour, Olivia vint le voir et appuya doucement son front contre le sien. Elle avait cette habitude de glisser une main à l’arrière de son crâne, de le prendre tout doucement en coupe pour lui raconter des petits riens, lui affirmer sa présence avec toute la tendresse du monde. Elle déposa brièvement sa bouche à la commissure de ses lèvres, esquissa un sourire. « Est-ce que tu es heureux, Isaac? » finit-elle par dire, à peine un murmure, tout proche de sa peau. Il aurait dû répondre, probablement, et les mots auraient dû être évidents, chaque phrase déjà toute prête dans un recoin chaud et confortable de son coeur, prête là où aurait dû se trouver le bonheur. A la place, il resta silencieux quelques secondes. Son cerveau tournait à toute vitesse. Méthodiquement, il soulignait tout ce qu’il avait toujours voulu avoir et qu’il avait enfin - une belle maison, une femme somptueuse, un travail qui correspondait à sa passion, la reconnaissance, tout, tout. Les yeux ouverts sur le vide, presque choqué de réaliser combien il avait pu se mentir, il réalisa alors que rien, rien de cela ne lui avait provoqué de joie véritable. Tout était terne. Et dans ce coeur fatigué, neutre et engourdi, la solitude, le souvenir de Elias, le souvenir de jeunes années pleines de bonheur, le souvenir de l’espoir, l’époque révolue où il pensait qu’il lui restait tellement à vivre, ressortaient avec une incroyable vivacité - presque aveuglante. Il ne savait pas où il avait bien pu se perdre. A quel moment dans son parcours il avait fait une erreur, quel était le jour où toute son existence avait basculé et surtout, surtout, comment il avait pu vivre si longtemps sans s’en rendre compte.
VI. Damien Rice - It takes a lot to know a man » Solitude. « Olivia! » Il n’y avait rien d’autre à dire. D’ailleurs, il aurait été incapable de formuler le moindre autre mot. Sa gorge s’étranglait déjà sur ce nom, chaque syllabe franchissait sa bouche dans un flot de douleur. « Olivia » - encore et encore. Il tendit la main vers elle, tenta de se saisir de son poignet mais ses doigts se refermèrent sur le vide - alors, pour la énième fois, il supplia: « Olivia… ». Elle était encore là, mais l’imminence faisait déjà peser sur son coeur le poids de la solitude. Il aurait dû lui dire qu’il l’aimait, encore et encore, lui dire qu’il avait besoin d’elle, il aurait pu, mais il avait peur du regard qu’elle poserait alors sur lui - peur de cet oeil sévère qui lui répondrait qu’elle n’y croyait plus. Lâche spectateur du tournant de son existence, il se tenait derrière elle alors qu’elle réunissait ses dernières affaires, abandonnait ses clés sur un comptoir, et lui jetait un regard.
Ils étaient rentrés à Huntington Beach. Tous les deux. Il y a quelques temps déjà. Ils étaient rentrés parce qu'ils étaient tous les deux nés ici, parce qu'ils aimaient tous les deux cette ville, parce que Isaac avait gagné suffisamment de respect dans sa branche pour se permettre de travailler depuis le lieu qui lui chantait - et aussi parce qu'ils espéraient que le départ les aiderait à se sentir mieux. Ils étaient rentrés à Huntington Beach, et pourtant, il se sentait toujours aussi seul. Mais la solitude venait de gagner une dimension toute nouvelle. Il se tenait, seul, dans la grande maison. Son chien le regardait d'un oeil curieux, regardait la porte, aussi, l'air de demander où était passée sa maîtresse et si elle reviendrait bientôt. Il serra les poings, longtemps, à en entamer la chair de sa paume, et ne le défit que pour retirer son alliance. Doucement, il déposa sa main sur la tête de son chien. "Qu'est-ce que j'ai mal fait, Marius?" dit-il à mi-voix. L'animal, reconnaissant son nom, agita la queue et ne lui fournit pas la moindre réponse. Bien sûr. Toute la logique du monde ne pouvait expliquer le trou qu'il avait dans le coeur. Toute la logique du monde ne pouvait expliquer le regard que Olivia avait posé sur lui - la douleur dans ses yeux quand elle lui avait dit qu'elle aussi se sentait seule, quand elle lui avait dit qu'elle en avait assez de sa foutue froideur. Toute la logique du monde restait muette à cet instant. Il quitta la maison. Et il but. Une nuit. Ou deux. Ou trois. Ou plus.
« Ouais. Mais il y a ton nom aux crédits de Kim Kardashian Hollywood. » Pendant quelques secondes, il cligna des yeux, incrédule, la tête tournée vers son collègue. Il ouvrit la bouche, puis la referma, la mâchoire resserrée dans une petite moue de frustration. Il n’y avait rien à répondre à ça, techniquement, ce n’était même pas réellement faux, mais… mais bordel. « Quelle belle façon de me rappeler que ma vie à un sens. » finit-il par laisser tomber dans le silence, avant de jeter un regard dans le fond de son verre de whisky. Ou peut-être en fait que tout avait été dit - et que cette douleur violente dans son ventre était celle que l'on ressent lorsque l'on reconnaît, d'instinct, toute la vérité de la futilité d'une existence.
Dernière édition par Isaac Fuller le Ven 5 Déc 2014 - 23:55, édité 6 fois
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mar 7 Oct 2014 - 2:58
Re-Bienvenue sur le forum *o* (bon c'est bien pour te faire plaisir hein ) Bon courage pour ta fiche
Neela Meyers
THIS WORLD IS MINE
› MESSAGES : 12654 › EMMENAGEMENT LE : 02/03/2013 › AGE : 38 › STATUT CIVIL : en relation passionnelle avec son cheeseburger parce qu'il n'y a que ça de vrai. en couple avec imran devil johar et il est boiling hot. maman de la petite maya meyers aka cutest baby girl ever. › QUARTIER : presidente drive. › PROFESSION/ETUDE : médecin, chirurgien cardiaque. › DOUBLE COMPTE : naya m. quinton, la garce sublimissime que tout le monde déteste + taleisha campbell, aka da delicious cookie. › CELEBRITE : vidya balan. › COPYRIGHT : ranipyaarcreation.
Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mar 7 Oct 2014 - 3:12
because of reasons :
Spoiler:
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mar 7 Oct 2014 - 5:22
"Gossip girl here, your one and only source into the scandalous lives of Manhattan's elite"
Ça sert à quelque chose de te redire rebienvenue quand t'es déjà à la maison? Je crois pas alors pas rebienvenue (enfin un peu quand même ) mais surtout bon courage pour ta ficheeeeee
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mar 7 Oct 2014 - 6:52
Tu es le DC de qui ? Parce que je n'ai pas d'indices, je n'ai pas été au courant, j'ai rien qui me dit de qui tu es un DC Crache le morceau ! Ça fait peur
J'dirais pas re-bienvenue sans savoir qui c'est
Julian Mcneal
GOOD COP
› MESSAGES : 517 › EMMENAGEMENT LE : 09/03/2013 › AGE : 37 › STATUT CIVIL : EN COUPLE AVEC SASKIA ; › QUARTIER : CHEZ SA GRANDE SOEUR KATE, A LOS ANGELES ; › PROFESSION/ETUDE : ANCIEN RÉDACTEUR POUR LE HUNTINGTON BEACH DAILY. IL ECRIT SON PREMIER ROMAN "SOUS LES PLUMES OBSCURES" ; › HB AWARDS : (2013) PERSONNAGE LE PLUS COINCÉ (2015) PERSONNAGE LE PLUS COINCÉ ; HOMME PARFAIT (2016) PERSONNAGE LE PLUS SENSIBLE ; DUO LE PLUS IMPROBABLE AVEC NAYA ; › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : HAYDEN CHRISTENSEN ; › COPYRIGHT : ELOW' ;
Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mar 7 Oct 2014 - 7:13
C'est Dude. (et ouais, Un Dude reconnait toujours son Dude.)
Rebienvenue chez toi et hâte d'en savoir plus sur ce monsieur
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mar 7 Oct 2014 - 7:30
Huuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum
(that's all I've to say.)
And. Welcome Back
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mar 7 Oct 2014 - 7:42
je rêve ou tu nous sers du Aaron Tveit ?? faut pas ... je suis amoureuse de ce mec !!!
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mar 7 Oct 2014 - 21:41
Bienvenue à toi ou re en tout cas bonne chance pour ta fiche
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mer 8 Oct 2014 - 23:55
Jane - Ca me fait plaisir, va. C'est juste que j'ai dépassé le stade du "bienvenue" il y a un an et demi / bientôt deux ans
Neela - DO YOU HEAR THE PEOPLE SING?! SINGING THE SONG OF ANGRY MEN
Lea - (Enfin un avec qui tu coucheras pas )
Bro - Ca va? Tu me pardonnes? Je suis désolée
Dude - *High five!* Merci de m'avoir balancé, au passage
Eric (Au fond j'ai encore envie de t'appeler Christina, tu sais? ) - Ouaip, le seul, l'unique
David - Merci Oui, c'est bien "re"
Neela Meyers
THIS WORLD IS MINE
› MESSAGES : 12654 › EMMENAGEMENT LE : 02/03/2013 › AGE : 38 › STATUT CIVIL : en relation passionnelle avec son cheeseburger parce qu'il n'y a que ça de vrai. en couple avec imran devil johar et il est boiling hot. maman de la petite maya meyers aka cutest baby girl ever. › QUARTIER : presidente drive. › PROFESSION/ETUDE : médecin, chirurgien cardiaque. › DOUBLE COMPTE : naya m. quinton, la garce sublimissime que tout le monde déteste + taleisha campbell, aka da delicious cookie. › CELEBRITE : vidya balan. › COPYRIGHT : ranipyaarcreation.
Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mer 8 Oct 2014 - 23:56
encore ?
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Mer 8 Oct 2014 - 23:59
PS: Lea, j'ai rien dit.
Spoiler:
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Jeu 9 Oct 2014 - 1:57
Beau garçon. Je t'aime.
Re Bienvenue chez toi !
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Jeu 9 Oct 2014 - 2:18
MERCI
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Jeu 9 Oct 2014 - 2:35
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Jeu 9 Oct 2014 - 6:57
Je te pardonne Bro' parce que tu as fais le omgziaoehagur de choix Et parce que t'es Bro'
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Jeu 9 Oct 2014 - 15:51
Hey :)
Je passe simplement pour te rappeler l'incroyable pression que le fait de choisir un aussi auguste nom de famille implique! (non mais vraiment, Fuller ? Tu parles d'un nom de mer... )
Bonne rédaction
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Jeu 9 Oct 2014 - 16:51
Lea - C'est bien, t'as le triomphe modeste
Bro - Haaaaan tout va bien alors
Keith - M'en parle pas, tu imagines pas combien je flippe ma race. Genre... en vrai
Shawn J. Meister
lama en évolution
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Jeu 9 Oct 2014 - 16:57
Isaac Fuller a écrit:
je vis actuellement du côté de là où y'a de la bière.
On doit vivre du même côté alors
Re Bienvenue, choix de fifou hâte de lire l'histoire du garçon
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Sam 11 Oct 2014 - 20:00
un énième compte Re-re-re-re-re-re-re-bienvenuuuuuuue
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Lun 13 Oct 2014 - 11:42
Re bienvenue sur le forum ^^
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Dim 19 Oct 2014 - 0:23
MERCIIIIIII Jopaka, hélas non MAIS UN JOUR ON SE LA BOIERA CETTE BIERE (Et Lynn, on a JAMAIS assez de comptes )
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Sam 6 Déc 2014 - 18:36
Fallait que je repasse pour dire...
Neela Meyers
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Sujet: Re: Isaac » behind the white picket fence Sam 6 Déc 2014 - 18:53
pas la peine que je dise le "tu es validée" machin bidule, donc je déplace