Tandis que beaucoup de personnes se préparaient pour leurs soirées romantiques, Lissa Davenport se préparait surtout à rentrer chez elle. Vu sa situation amoureuse actuelle, elle n’avait pas réellement la tête à ça. Comme à son habitude, en sachant que les couloirs et escaliers de l’hôpital pouvaient être blindés, la jeune femme décida de se rendre à l’ascenseur le moins utilisés de tout le bâtiment, question d’éviter d’attendre éternellement. Par pure coïncidence, Adèle K. Sorrow se trouvait dans ce même coin de l’hôpital ce soir-là, et vu que cet ascenseur était le plus proche pour elle, elle décida d’aller le prendre.

Une troisième personne se trouvait avec les deux demoiselles. Hendrix G. Dickens avait décidé de rendre visite à un de ses amis hospitalisé avant de reprendre sa soirée, et probablement, aller draguer dans un bar de célibataires. Malheureusement pour lui, ses plans n’allaient pas se dérouler comme prévu. Une fois que les trois ont mis leurs pieds dans cet ascenseur, ce dernier ce mis en marche pendant quelques secondes avant de s’arrêter brusquement…

Ils étaient coincés et ils allaient l’être pour un bon petit moment !

Une fête commerciale, voilà ce que Lissa peut penser de la Saint-Valentin. Pour elle, c’est une occasion pour les commerces de faire des bénéfices en dépouillant les couples. Certes, lorsqu’elle était encore en couple avec Julian, Lissa ne l’aurait pas engueulé parce qu’il serait rentré avec un bouquet de roses, lui faisant la surprise. C’est une attention qui est plutôt mignonne tout de même, mais il faut croire qu’en ce moment, les couples lui donnent une certaine envie de vomir. Elle est dans une situation un peu délicate, et elle a envie d’être seule, faire ressortir un peu son côté solitaire et se renfermer un peu sur elle-même. La solution la plus adéquate était de se concentrer un maximum dans son travail et de ne penser plus que par son travail. Au moins, cela lui permettait de passer outre ce qui s’est passé dernièrement dans sa vie, comme la perte de son bébé. Elle passait plusieurs heures de gardes à l’hôpital, et quand elle a finit, Lissa fait en sorte de rentrer très  vite chez elle, et de rester enfermée avant de retourner travailler. Une routine qui avait pris place dans sa vie, et elle s’en contentait parfaitement pour l’instant. C’était suffisant.

La blonde venait d’ailleurs de terminer son service et elle sortait de la salle de repos, pour pouvoir rentrer chez elle. C’était un supplice pour elle de voir tous ses couples dans les couloirs de l’hôpital. Lissa se rendit donc vers un des ascenseurs, dans un petit coin reculé de l’hôpital. Il ne sert pas beaucoup, et il n’y a quasiment que les membres du personnel qui sont au courant d’où il se trouve. Lissa appela alors l’ascenseur et monta à l’intérieur, elle fut d’ailleurs bientôt rejointe par Adèle. Les deux femmes se sont rencontrées ici, à l’hôpital et le courant est bien passé entre elles. « Bonsoir. » Elle lui adressa alors un sourire en lui faisant cette remarque, sourire qui ne tarda pas à disparaître quand Hendrix monta dans l’ascenseur avant que les portes ne se referment. Il est le meilleur ami de Julian, et elle n’a pas envie de se prendre la tête. Heureusement, le trajet en ascenseur sera rapide. Du moins, elle a pensé trop vite puisqu’à peine il s’était mit en marche, l’ascenseur fit un drôle de bruit, avant de s’arrêter brusquement entre deux étages. « Non, non. C’est pas possible. » Ah oui, une des raisons pour laquelle Lissa ne prend pas l’ascenseur habituellement, elle est légèrement claustrophobe.

« Retenez l’ascenseur. » s’exclama-t-elle en voyant les portes se refermer sur elle-même. Adèle arriva en courant. Aujourd’hui c’était la Saint-Valentin, c’était pour cette raison qu’elle avait accepté en sautant sur l’occasion de remplacé une collègue de travail qui désirait faire sa demande en mariage à son petit ami.  Ce n’était toujours pas la chose la plus facile pour elle d’entendre parler d’amour, mais ce n’était plus à cause de son défunt mari. C’était parce qu’elle vivait une véritable torture en cohabitant avec un garçon qui lui plaisait que trop. Adèle aborda un sourire en entrant dans l’ascenseur en y voyant Lissa, une chirurgienne qui travaillait dans le même hôpital. Bizarrement les deux femmes partageaient les mêmes  horaires de travail. Adèle ignorait qu’elle partageait beaucoup plus que ça. « Bonsoir Lissa, merci ! » Elle pencha légèrement la tête. Un homme la suivait de près et les portes de refermèrent sur elles-mêmes. Adèle ne remarqua pas le visage de Lissa-La-Gentille-Chirurgienne, comme elle la surnommait dans sa tête, se fermer complètement. La machine avait à peine eu le temps de se mouvoir qu’un drôle de bruit se fit entendre dans la petite pièce mobile, puis les lumières et la musique disparurent. « Non, non. C’est pas possible. » Adèle s’avança au même instant et comme si cela pourrait être utile appuya sur tous les boutons. « Ah bin merde alors… » Un petit sourire se créa dans son cœur. Elle voulut croire que c’était un signe de David. C’était quelque chose qui vraisemblablement lui arrivait souvent ; être pris dans un ascenseur en panne était quelque chose qu’il connaissait bien.

Adèle recula d’un pas et regarda Lissa et le garçon inconnu. « J’espère que vous n’aviez rien de prévus pour la Saint-Valentin, mon mari disait souvent que les gens en Californie ne se dépêchaient pas souvent pour libérés les victimes des pannes électriques ! » C’était comme un petit velour de parler de son mari, une anecdote. Adèle ne savait pas qu’à cet instant précis elle était en compagnie de deux des personnes les plus importantes dans la vie de Julian. Son ex-petite-amie qui était dans la voiture le soir où il a tué son mari et son meilleur ami. Adèle ne se doutait pas un instant qu’elle vivait en fait avec un véritable inconnu depuis plusieurs mois maintenant. « Puisque nous serons ici pour un moment, je me présente ; Adèle. » Inutile de rentrer dans les formalités, ils n’allaient tout de même pas non plus s’ajouter sur Facebook par la suite, non ?

Ma main avait frappé la porte de l'ascenseur pour l'empêcher de se fermer avant que je n'ai pu monter dedans. Je venais de passer pas moins de deux heures enfermé dans une chambre, le point positif c'était mon pote allait bien et il le faisait savoir mais le point négatif c'est que je détestais cet endroit. Bref, j'avais relevé le regard pour voir les personnes déjà présente dans l'ascenseur avant que celui ci ne s'arrête sur Lissa. Bien évidemment, l'hôpital était grand mais il fallait quand même que je tombe sur elle. J'avais pris place au fond de la cabine avant de m'adosser dessus, après tout ce n'était juste l'histoire de quelques minutes. Je n'avais pas revu la jeune femme depuis bien longtemps, surement depuis qu'elle avait foutu la pagaille dans la vie de mon meilleur ami. Justement, je devais passer la soirée avec lui ce soir après tout on était tout les deux libres comme l'air alors c'était la soirée où fallait en profiter. J'avais détourné mon regard sur l'autre femme avant de détourner une nouvelle les yeux. À première vue, je ne la connaissais pas surement que c'était une collègue à Lissa. Bref, j'avais bien l'intention de ne pas m'éterniser de toute façon... À moins que...

Un ascenseur en panne, quel cliché... J'en aurais presque rit si je n'étais pas enfermé précisément avec cette femme. C'était bien ma veine enfin je supposais qu'à présent y avait plus qu'à prendre son mal en patience. Je n'étais pas un grand bavard en général, de plus j’essayais de ne pas d'entré attaquer Lissa ce qui me demandait de vrais efforts. _ Bien joué ! Oui d'accord, elle n'y était pour rien. J'avais fait une moue avant de finalement reposer mon regard vers Adèle donc. _ Hendrix et votre mari avait raison de plus un soir de Saint Valentin, je suppose qu'ils vont mettre un certain temps avant de trouver le seul célibataire de la boîte. J'avais fait un léger sourire en coin avant d'attraper mon téléphone. Bien évidemment, il n'y avait pas de réseau. Lissa avait pris la peine d'appuyer sur tout les boutons du coup surement qu'elle avait aussi appuyé sur le bouton d'alarme. Du coup, il n'y avait plus grand chose à faire à part attendre. _ Je suppose que tout ce que tu touches, tu le brises. J'avais à peine pris le temps de reposer mon regard sur Lissa avant de finalement m'asseoir le long de la parois. Prendre son mal en patience même si au final il risquait tout de même d'y avoir des turbulences...

Quand elle avait entendu la voix d’une femme lui demandant de retirer l’ascenseur, Lissa s’était exécutée. Elle n’allait tout de même pas faire son associable, tout simplement car elle veut passer du temps seule. Elle cherche à mettre de la distance entre elle et toutes les personnes qui l’entourent, ceux qui sont importants pour l’anglaise. Lissa avait donc retenue la porte de l’ascenseur pour qu’on puisse la rejoindre, et elle esquissa un sourire quand elle vit que c’était Adèle. Les deux femmes ne se connaissent pas tant que ça, mais elles s’entendent plutôt bien, ce qui est plutôt pas mal. Lissa l’avait vu la première fois lorsqu’elle avait eu un rendez-vous avec son gynécologue, par rapport à ses échographies. Adèle travaillait en maternité, c’était donc normal qu’elles se soient rencontrées à cet instant. Lissa ne sait pas vraiment si elle est au courant pour la perte de son bébé, sachant qu’elle n’en a parlé qu’à Julian et le médecin qui la suivait. On verra bien si elle lui fait une remarque, sur ce point. Lissa fit un hochement de tête quand Adèle l’a remercia. Elle aurait fait de même si la situation était inversée. Un homme était ensuite rentré dans l’ascenseur, avant que Lissa ne croise son visage, et qu’elle perde son sourire. Hendrix. Lorsque l’ascenseur fit un bruit bizarre, et qu’il s’arrêta brusquement, Lissa n’en revenait pas. Elle était censée rentrer chez elle, et passer la soirée seule, comme à son habitude.

La blonde appuya un peu sur tous les boutons, avant de se tourner vers les deux autres occupants de l’ascenseur. « J’espère que vous n’aviez rien de prévu pour la Saint-Valentin, mon mari disait souvent que les gens en Californie ne se dépêchaient pas souvent pour libérés les victimes des pannes électriques ! » Elle ne préférait pas trop prêter attention à ce qu’Hendrix pouvait lui dire. Adèle se présenta ensuite au meilleur ami de son ex-fiancé, et réciproquement. « Hendrix, et votre mari avait raison de plus un soir de Saint-Valentin, je suppose qu’ils vont mettre un certain temps avant de trouver le seul célibataire de la boîte. » « Autant dire clairement qu’on risque de passer une bonne partie de la soirée ici. Au moins, ce sera plus palpitant que mes plans. » Elle n’avait pas de projet pour ce soir, donc bon. Lissa se tourna alors vers Adèle. « Tu avais des projets, toi ? » Oui, parce qu’Hendrix, elle s’en fiche un peu. Elle espérait simplement qu’il ne lui parle pas, elle ne supporterait pas de s’en prendre plein la tronche. « Je suppose que tout ce que tu touches, tu le brises. » Encore une fois, elle a parlé trop vite. Elle croisa le regard d’Hendrix, et se mit à soupirer. « Oui, bien sûr. C’était mon rêve de me retrouver bloqué dans ce putain d’ascenseur avec toi. »

Adèle retira ses chaussures et se laissa glisser le long du mur en vitre pour s’asseoir sur le sol. « Hendrix, et votre mari avait raison de plus un soir de Saint-Valentin, je suppose qu’ils vont mettre un certain temps avant de trouver le seul célibataire de la boîte. » Hendrix, ce nom lui disait vaguement quelque chose et pas forcément parce qu’un guitariste se nommait Hendrix, elle l’avait déjà entendu d’une bouche. Mais de qui ? « Tu avais des projets, toi ? » La voix de Lissa s’échappa, Adèle tourna la tête dans sa direction, prête à lui répondre qu’elle pensait visiter son mari, mais Hendrix coupa nette le début de conversation sympathique. « Je suppose que tout ce que tu touches, tu le brises. » Adèle tourna de nouveau sa tête vers lui, pourquoi passait-il un commentaire aussi désagréable à Lissa ? Adèle, puisqu’elle travaillait là le soir où Lissa entra à l’hôpital et qu’elle perdit son bébé, se disait qu’Hendrix manquait cruellement de délicatesse. « Oui, bien sûr. C’était mon rêve de me retrouver bloqué dans ce putain d’ascenseur avec toi. » 1+1 = 2. Le garçon était le père du bébé et il lui en voulait d’avoir perdu l’enfant. Un regard de dégoût passa devant le visage de la jeune femme. « Je suis certaine que vous avez une tonne de choses à vous dire, mais puisque je suis là, régler vos histoires de couchette un autre soir. »

Bien sûr, j'étais au courant que j'aurais pu tout simplement me la fermer et attendre que ça se passe mais c'était plus fort que moi. J'appréciais vraiment Lissa avant que ça ne se gâte avec Julian. C'était une femme tout ce qu'il avait de gentille, intelligente et drôle mais en fin de compte je crois que je mettais simplement trompé à son sujet. J'avais bien perçu le regard d'Adèle posé sur moi et il était loin d'être satisfait de ma remarque ce que je comprenais aisément. J'avais attrapé le livre qui se trouvait dans la poche de ma veste avant de lever un sourcil en regardant Lissa puis Adèle. _ Tu n'y es pas du tout Adèle, ce n'est pas une histoire de " couchette ". J'avais relevé mon regard sur Lissa avant de laisser lever un sourcil. _ Alors comme ça on est deux mais comme l'a si gentiment dit Adèle je ne suis pas sûr que ce soit le moment pour parler de ce que tu as fait subir à Julian. J'avais laissé mon regard posé dans celui de Lissa avant de le reposer sur mon bouquin, ça avait du bon d'être prof de littérature. Je sentais que ça allait être long d'attendre que quelqu'un se bouge les fesses pour venir réparer cet ascenseur. 

Je crois que le pire dans tout ça c'était que je ne devrais pas me mêler des affaires de Julian après tout j'espérais qu'il est tourné la page cependant c'était plus fort que moi. Julian faisait parti de la famille et je détestais qu'on fasse du mal aux gens à qui je tenais. J'avais passé une main sur ma nuque avant de retiré ma veste. Après tout, elles pouvaient bien discuter entre elles vu que visiblement elles avaient l'air de se connaître. De toute façon, je n'aimais pas étaler ma vie privée devant des inconnus bon je l'admettais c'est moi qui avait lancé les hostilités.

L’infirmière ouvrit son sac pour en sortir une bouteille d’eau violette. C’était la preuve maintenant qu’il faudrait toujours avoir un ‘’kit de survie’’ avec soi. Alors qu’elle débouchonna le couverte la voix d’Hendrix résonna. « Tu n'y es pas du tout Adèle, ce n'est pas une histoire de " couchette » Hendrix piqua la curiosité naturelle d’Adèle. Si ce n’était pas une histoire amoureuse qui les unissait, qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Plusieurs scénarios se jouaient dans son esprit. Peut-être étaient-ils de la même famille ? Un frère et une sœur qui se détestent ? Des jumeaux peut-être ? Ça serait un peu cliché, mais c’était plausible. « Alors comme ça on est deux mais comme l'a si gentiment dit Adèle je ne suis pas sûr que ce soit le moment pour parler de ce que tu as fait subir à Julian. » Son cœur cessa de battre dans sa poitrine. Hendrix, ce nom lui disait quelque chose, c’était parce qu’il était sorti de la bouche de Julian plus d’une fois. Plus d’une fois elle avait répond au téléphone à un certain Hendrix. Les yeux d’Adèle s’ouvrir grand comme des dollars canadiens. Son souffle se coupa. Son amie Elissabeth… Elissabeth, Lissa, Hendrix, Julian. Adèle se leva échappa son gobelet d’eau, mouillant du même coup une partie de la moquette.

Adèle ne ramassa pas la bouteille de plastique violette et se leva, se positionnant face à son amie Elissabeth… ou plutôt Lissa. « Julian… comme dans Julian McNeal ? » Elle se tourna vers Hendrix. « Hendrix… comme dans le meilleur ami de Julian ? » Une envie de vomir lui agrippa les trippe. Ce n’était pas possible. Sa tête lui tournait vite, les informations s’accumulaient dans son esprit. Lissa, le bébé qu’elle avait perdu qui correspondait au moment où Julian était sorti du coma. Lissa, la fille qui était assise dans la voiture de Julian. Adèle lança un regard meurtrier à Lissa. « Le bébé que tu as perdu… c’était… » Le nom du garçon qu’elle aimait ne pouvait sortir de sa gorge. Elle se tourna vers Hendrix, pratiquement en détresse. « Est-ce que Julian le savait ? » Plusieurs questions la tourmentaient, elle retourna son attention vers l’autre blonde de la pièce. « C’était… tu l’as trompé, pendant qu’il était dans le coma ? » C’était surréaliste.

L’anglaise voulait simplement sortir de cet hôpital pour pouvoir rentrer chez elle et passer une soirée tranquille. Surement devant la télévision, avec un plat cuisiné, en compagnie de son chien. Au moins, lui, il ne la juge pas pour tout ce qu’elle a bien pu faire de mal dans sa vie. Mais non. Il a fallu qu’elle se retrouver coincé dans cet ascenseur avec deux autres personnes. Adèle, ce n’était pas dérangeant, puisqu’elle s’entendait bien avec elle. Cependant, c’était différent avec Hendrix. Si une entente était présente entre eux deux auparavant, c’est bien différent depuis que le meilleur ami de son ex-fiancé est au courant qu’elle a foutu la merde dans la vie de Julian. Forcément, Hendrix lui reprocha de briser tout ce qu’elle pouvait toucher, et cette remarque n’avait pas plu à Lissa. Elle préfère être chez elle que de se retrouver coincé avec lui. « Je suis certaine que vous avez une tonne de choses à vous dire, mais puisque je suis là, régler vos histoires de couchette un autre soir. » Elle ne demandait que ça, de parler une autre fois et qu’il la laisse tranquille. Avant même qu’elle n’ait eu le temps de répondre, Hendrix reprit la parole. « Tu n’y es pas du tout Adèle, ce n’est pas une histoire de couchette. » Bien sûr que non. Rien que d’imaginer ça, Lissa eut envie de vomir. Hendrix et elle ? Pas possible.

« Alors comme ça on est deux mais comme l’a si gentiment dit Adèle je ne suis pas sûr que ce soit le moment pour parler de ce que tu as fait subir à Julian. » Il soutenait son regard, ce qui était plutôt troublant. Il ne fallait pas que Lissa montre qu’elle était affectée par ce qu’il venait de lui dire. Lissa ne répondit pas tout de suite, et quand elle s’apprêtait à le faire, Adèle la devança et prit la parole. « Julian… comme dans Julian McNeal ? » Quand elle prononça le nom de famille de son ex-fiancé, Lissa arqua un sourcil. Comment elle le connaissait ? Lissa ne se souvient pas en avoir parlé avec elle. Adèle s’adressa alors à Hendrix, puis se tourna de nouveau vers Lissa, mais son regard ne ressemblait à rien à celui d’une bonne entente entre collègues. « Le bébé que tu as perdu… c’était… » Quand elle entendit cette remarque, Lissa passa ses mains sur son visage. Non. Pas son bébé. Il ne faut pas parler de lui. « C’était… tu l’a trompé, pendant qu’il était dans le coma ? » C’en était trop pour Lissa. Alors qu’elle parlait, elle regarda les deux, s’adressant donc à la fois à Hendrix et Adèle. « Je n’ai vraiment pas envie de parler de ça maintenant. Ni de Julian, ni de… de ce qui s’est passé. » Elle avait eu du mal à terminer sa phrase, et cela pouvait se ressentir, on pouvait entendre la détresse et la tristesse dans ses mots. « Je veux simplement que ce putain d’ascenseur se met à fonctionner de nouveau, et rentrer chez moi. » Lissa se retourna alors et appuya plusieurs fois sur le bouton d’alarme.

« Je n’ai vraiment pas envie de parler de ça maintenant. Ni de Julian, ni de… de ce qui s’est passé. » Lissa semblait être sur la défense. Ce qui était normal au fond, elle devait se sentir attaquer. « Je veux simplement que ce putain d’ascenseur se met à fonctionner de nouveau, et rentrer chez moi. » Adèle agrippa le poignet de Lissa, son cœur était sur le point de fendre. La blonde vivait en colocation avec Julian depuis des mois maintenant et jamais il ne lui avait parlé d’un éventuel bébé avec son ex-fiancée. Un élan d’empathie emprisonna son âme. Si David avait eu le temps d’être au courant de sa grossesse, il en aurait parlé à tout le monde. Pourquoi Julian n’en avait-il jamais glissé un mot ? David. Le simple fait de penser à lui regonflait à bloc sa colère qu’elle avait. Dans la situation, c’était Julian son ami. Oui, ami. Quel drôle de mot pour décrire cet homme pour qui elle avait développé aux fils des mois des sentiments amoureux. « Tu crois que tu es la seule au monde à vivre des tragédies comme ça Elissabeth ? T’es égocentrique à ce point-là ? » Adèle n’aimait pas la façon dont sa connaissance-amie-ou-peut-importe agissait. Elissabeth se refermait sur elle-même et semblait vouloir jouer la victime dans la situation. Adèle n’avait qu’une envie et s’était de lui dire que c’était le karma. Involontairement elle lui avait enlevé son bébé et son mari. C’était normal qu’à son tour elle perde tout ce qu’elle avait… « Arrête d’agir comme une enfant… » Son cœur était remplis de colères et de tristesses. Elle tourna le dos à Lissa.

Elle ne pouvait pas supporter la situation dans laquelle elle se trouvait. C’est un peu comme si elle avait l’impression de suffoquer. Lissa se retrouve coincé dans un ascenseur avec le meilleur ami de son ex-fiancé. Bon, Adèle est là aussi et heureusement mais dès qu’Hendrix a commencé à parler de Julian, Adèle a fait des remarques aussi, et elle s’est un peu mise à la juger, à son tour. L’anglaise avait d’ailleurs arqué un sourcil, venant de découvrir que Julian et Adèle se connaissaient. Elle ne savait pas vraiment d’où, et elle risque surement de poser la question à la blonde, une fois qu’elle ne sera plus visé par la méchanceté d’Hendrix, et les questions déroutantes qu’Adèle pouvait faire. Lissa répondit rapidement qu’elle ne voulait pas en parler, et surtout pas maintenant. De tout ce qui avait pu se passer dans sa vie ces derniers mois. Son accident. Le coma de Julian. Son début d’aventure avec Adam. La demande en fiançailles. Les sentiments qu’elle pouvait éprouver pour les deux frères. Son départ pour Londres. Sa rupture avec Julian. Le retour de la belle, et du fait qu’elle soit enceinte. La perte de son bébé. Sa maladie qui a pris de l’ampleur. Elle ne voulait pas en parler. C’était encore trop douloureux pour elle. Tout ce qu’elle souhaite, c’est que l’ascenseur se met en route et qu’elle puisse sortir pour rentrer chez elle, ensuite. Adèle se mit à agripper le poignet de Lissa, pour qu’elle puisse lui faire face avant qu’elle ne prenne de nouveau la parole. «  Tu crois que tu es la seule au monde à vivre des tragédies comme ça Elissabeth ? T’es égocentrique à ce point-là ? » Sa remarque la blessait terriblement, au point que les larmes se pointaient au coin de ses yeux. « Arrête d’agir comme une enfant… » Adèle lui tournait ensuite le dos. Elle qui pensait avoir une allié au sein de l’ascenseur et bien, c’est foutu. « Je n’ai pas envie d’en parler, parce que c’est encore trop douloureux pour moi. » Il faut qu’ils comprennent que c’est dur pour elle, d’en parler. « Je viens de perdre mon bébé. Je vais tout de même pas être souriante et faire comme si rien ne s’était passé. » Elle s’efforçait de ne pas se mettre à pleurer. Après on risquerait de lui dire qu’elle fait exprès de jouer la victime. « Alors, oui. Oui, j’ai mes tords dans cette histoire. Oui, j’ai trompé mon fiancé avec son frère. Oui, je le regrette terriblement. Après, je ne peux pas revenir en arrière, c’est fait et il y a que les remords qui restent. » Mais elle ne comprenait même pas pourquoi elle devait s’expliquer auprès d’Adèle. « Ce bébé, c’est… J’sais même pas pourquoi j’vous en parle. Et d’ailleurs, d’où tu connais Julian ? » Oui, autant qu’elle lui pose la question, parce que de toute façon, Hendrix ne réagissait pas et c’était peut-être mieux parce qu’il risquerait d’en remettre une couche sinon.

« Et d’ailleurs, d’où tu connais Julian ? » était la seule phrase qu’Adèle avait retenue du long discours larmoyant d’Elissabeth. Deux choix s’offrait à elle à cet instant précis. Elle pouvait simplement opter pour y aller avec la réalité du moment ; ils étaient colocataires. Ça disait ce que ça voulait dire, ni plus, ni moins. Elle n’allait certainement pas dire que depuis le temps des fêtes c’était surtout beaucoup moins que plus. Non. Adèle pouvait lui dire ça. Ça aurait été simple, ils auraient tous pu retourner chacun dans leurs coins en entendant que l’ascenseur soit de nouveau en fonction. Adèle aurait pu faire ça, c’est vrai. Elle avait cette possibilité qui lui pendait au bout du nez, mais elle avait mal et lorsqu’on a mal, nous ne sommes pas rationnels. « C’est presqu’insultant… » Elle fit volteface et son regard vert se planta dans le sien. Adèle ne l’aurait pas reconnue non plus, mais elle savait le nom de la passagère dans la voiture de Julian. Elle était profondément insultée qu’elle n’ait même pas pris la peine de savoir ce qui s’était passé dans l’autre voiture. « D’où je connais Julian ? » Sa lèvre tremblotait légèrement, c’était imperceptible. « J’imagine qu’avec tes histoires de couchettes tu n’avais pas le temps de t’en informer, mais votre accident de voiture… » Les yeux d’Adèle se remplirent d’une haine qui n’avait pas de mot. Elle en voulait à Lissa de ne pas connaître David. Elle lui en voulait de ne pas savoir qu’elle avait été paralysée pendant des mois. « Tu sais, la voiture que vous avez fracassés toi et Julian ? » Adèle sera les poings. « Et bien j’étais dans l’autre voiture. Vous avez tué mon mari et mon bébé dans cet accident. » Elle prit une pause, pour permettre à la nouvelle de se rendre jusqu’au cerveau de Lissa. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. « Contrairement à toi qui s’en ai sorti presqu’indemne… Ou en tout cas, assez bien pour en profiter pour baiser le frère de Julian. » Adèle eu un choc au cerveau. Un trop plein d’émotions. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises. « Je connais Julian parce qu’il à chercher à me contacter, à me connaître. Tu vois, toi tu as gâchée ta vie toute seule comme une grande fille. Ma vie à moi a été gâchée par votre faute. »

C’est comme si elle se retrouvait dans un cauchemar. Le fait de se retrouver coincé dans un ascenseur, ce n’est pas vraiment ce que l’on préfère. Surtout quand on sait que Lissa a terminé ses heures de travail à l’hôpital et qu’elle n’a qu’une envie : rentrer chez elle. Se blottir dans une couverture et se poser devant un bon film. En tout cas, la conversation est tout de même embarrassante. Hendrix n’a pas pu s’empêcher de lui faire une remarque par rapport à sa relation avec Julian, et comme quoi elle brise tout ce qu’elle touche. Et, bien qu’elle pensait trouver une allié en la personne de la douce Adèle, il se trouve qu’elle s’est trompée sur toute la ligne, puisque la blonde est en train d’enchérir sur Hendrix, et d’en mettre en peu plus sur Lissa. Cette dernière avait fini par s’ouvrir un peu, expliquant son mal être par rapport à la perte de son bébé avant de demander à Adèle, son lien avec Julian. Oui, parce qu’ils se connaissent tous les deux, et elle n’en a pas de souvenir de quand ils étaient ensembles, en tout cas. Elle s’était donc rapprochée d’Adèle, pour être près d’elle, lorsqu’elle prit la parole. « C’est presqu’insultant… » Lissa arqua un sourcil, parce qu’elle avait beaucoup de mal à comprendre. Adèle se montra un peu plus sur la défensive, et haussa un peu le ton quand elle lui parlait. Lissa ne comprenait vraiment pas ce qu’elle avait fait de mal, dans l’histoire. Adèle, elle l’a rencontrée il y a peu de temps, donc elle ne voit pas vraiment le lien avec Julian. Peut-être qu’elle pourra l’éclairer. « J’imagine qu’avec tes histoires de couchettes tu n’avais pas le temps de t’en informer, mais votre accident de voiture… » En voyant le regard d’Adèle se tourner vers elle, Lissa ne se sentit pas très bien. Rien que de penser à cet accident de voiture, elle sentit un frisson lui parcourir le corps. « Tu sais, la voiture que vous avez fracassés toi et Julian ? Et bien j’étais dans l’autre voiture. Vous avez tué mon mari et mon bébé dans cet accident. » Elle ne s’attendait pas du tout à cette nouvelle, mais elle se sentit encore plus mal qu’elle ne pouvait l’être auparavant. Lissa porta alors sa main devant ses lèvres, sous le choc de ce qu’elle venait d’apprendre. Elle savait que l’accident avait été mortel, et elle se sentait mal pour cette raison, mais elle ne s’attendait pas à se retrouver en face de l’une des personnes qui occupait l’autre véhicule. « Contrairement à toi qui s’en ai sorti presqu’indemne… Ou en tout cas, assez bien pour en profiter pour baiser le frère de Julian. […] Je connais Julian parce qu’il à chercher à me contacter, à me connaître. Tu vois, toi tu as gâchée ta vie toute seule comme une grande fille. Ma vie à moi a été gâchée par votre faute. » Elle était littéralement tombé sur le cul, et aussi bizarre que cela puisse paraître, Lissa cherchait le regard d’Hendrix pour avoir du soutien. Elle pouvait rêver. Elle se retourna vers Adèle, avant de prendre la parole. «  Je suis vraiment désolée. Je sais que ça ne sert à rien de m’excuser auprès de toi, mais pas un jour ne passe sans que je pense à cet accident et tout ce qui a changé depuis. Je… » Elle ne voyait pas vraiment ce qu’elle pouvait dire de plus. Elle se rapprocha de nouveau de la porte de l’ascenseur et appuya une nouvelle fois sur le bouton d’alarme.

J'avais écouté ce que les filles se disaient sans pour autant y mettre mon grain de sel. Faut dire que c'était devenu d'un coup interessant. Alors c'était la jeune femme qui décrochait quand j'essayais d'avoir Ju'. J'avais détaillé un peu plus la jeune femme avant qu'elle en raconte son histoire. J'avais fait une moue avant de passer ma main sur ma nuque. _ Y a que moi qui trouve ça un peu glauque ? Enfin, après attention je ne juge pas. J'avais relevé mon regard vers Adèle et Lissa avant de lever un sourcil interrogateur. _ Vous avez toutes les deux perdus beaucoup dans cet accident et d'ailleurs je suis sincèrement désolé Lissa. Cela n'empêche pas que tu as tout de même trahit Julian avec son frère quoi... J'avais secoué la tête avant de reposer mon regard sur Adèle. _ ça m'étonne pas de Julian qu'il est voulu te retrouver cependant je me demande ce que tu fais chez lui ? Je veux dire, Ju est mon meilleur pote et il a déjà traversé pas mal de chose alors si tu es là pour une quelconque vengeance. Oublies tout de suite... Le ton de ma voix était froid mais en même temps quelque part je trouvais ça malsain autant pour Julian que pour Adèle. Beaucoup de chose avait changé depuis cet accident. Je devais avouer que j'aimais assez Lissa avant que toutça ne se passe mais j'avais appris ce qui s'était passé et j'avais vu aussi la détresse de Julian. Comment j'étais censé passer au dessus c'était impossible.

_ Je pense qu'on ferait mieux d'attendre patiemment que quelqu'un vienne nous chercher et après on pourra reprendre nos vies comme si rien ne s'était passé. J'avais relevé mon regard sur les filles avant de le plonger dans mon livre. D'accord, je n'avais pas la tête à ce que je lisais faut dire que je venais d'apprendre que Lissa avait perdu un enfant. J'avais froncé les sourcils malgré moi car je me demandais pourquoi Julian m'en avait pas parlé. Mon portable à la main, je me demandais pourquoi dans ces situations on avait jamais de réseau. _ Tu sais, ça ne sert à rien de t'acharner sur ce bouton Liss' ça ne fera pas venir le type plus vite au pire tu risques juste de nous faire descendre les quelques étages plus rapidement... J'avais fait un sourire en coin, avant de me rendre compte que Lissa était peut être stressé d'être enfermé dans cette boite de conserve plus que de se retrouver avec nous dans cet ascenseur. _ Tu ferais mieux de t'asseoir, de vous asseoir enfin après vous faites comme vous le sentez. J'avais retiré ma veste avant de croiser les jambes devant moi, appuyant ma tête le long de la parois.