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 Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN

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MessageSujet: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyVen 24 Oct 2014 - 1:28

NOTE: Coucou Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN 2514267066 ! Comme Kathleen est une pauvre SDF. J'ai dû poster ici en attendant qu'une âme charitable vienne lui donner un logement. Donc ce n'est pas un rp qui se passe dans la rue où Beny rencontre Kath et lui donne de quoi à manger comme Will le fait à Tom Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN 3584575255

JOUR 1:
C’est une histoire d’une femme qui lit un livre au café. Qui boit son café et qui laisse le livre sur la table quand elle est partie payer. Elle n’est jamais revenue le chercher et elle n’a jamais retrouvé son livre.
C’est marrant de se retrouver devant un bouquin, des fois je me fais des scènes. Je me demande quelle était la vie de ce livre. Je suis assez étrange de demander ça en fait. Mais que voulez-vous ? Je me pose ces questions comme ça parce que je viens juste de rentrer du Mexique avec Lorelai. Je suis venu comme d’habitude sur le chemin au café. M’installer à une table qui est la seule qui est inoccupée. Hein. La présence du bouquin m’a fait penser qu’il y avait quelqu’un mais apparemment. Personne ne semblait venir. C’est normal que moi je m’assieds directement quoi. J’ai regardé le livre assez intrigué. J’ai regardé les pages et apparemment, y a un marque page. La personne qui lisait ce livre ne l’avait pas terminé, en soit, elle l’avait oublié. Ah. Que c’est cruel.
Il faut appeler S.O.S abandon lâche des livres. ou S.O.S bouquin oublié.
‘Fin. J’pense que ce livre ne vaut vraiment pas le coup s’il est laissé comme ça. On n’oublie pas un livre comme ça… Sauf si cette personne est une étourdie. Dans ce cas-là moi je suis sûr que c’est une femme. Ou un élève en fait ? Enfin j’ne sais pas moi. J’ai pas que ça à foutre ! « _ Un café. » une pause. «  _ Non excusez-moi je vais prendre une bière finalement… » fais-je en retenant à la dernière minute la serveuse. Donc je suis resté là.
En train de regarder le bouquin. On me sert la bière et j’ai fais le truc le plus con: j’ai discrètement trinqué avec le livre. Encore un truc le plus con. Je suis parti avec ce livre.

JOUR 3:
« _ Beny ? C’est à toi ce bouquin ? » « _ Hmm… Quoi ? » fais-je sans pour autant ouvrir les yeux. Je me repose bien tranquillement là. Allongé sur la chaise longue. « _ Quel bouquin tu parles là ? » « _ Roméo et Juliette. Le plus grand classique. J’ignorais que tu lisais ça. » Je soupire et me redresse légèrement pour ouvrir les yeux. J’observe le bouquin et hausse un sourcil. « _ Ah mais… Ça… Non.. Je ne lis pas ça.. C'est pour les ados... » « _ Moi non plus. Et à ce que je sache, le chien ne sait pas lire. » fais Rebecca amusée, son regard en dit long des choses. « _ Oh mais c’est un livre que j’ai trouvé au café y a deux jours. Je l’ai pris parce que son propriétaire l’a carrément abandonné. À coup sûr je parie que c’est un étudiant qui n’en a rien à foutre du lycée. » fais-je en récupérant le livre de la main de Rebecca qui me regarde assez bizarrement. « _ Avoue Beny. T’as honte d’avoir acheté ce livre. » « _ Mais je l’ai pas acheté ! Jamais je n’entrerais dans une librairie ! » râle je en entrant à la maison. Quittant ainsi le bon soleil et le paysage de la piscine pour aller déposer le livre sur la table basse du salon. Rebecca a tenté de se foutre de ma gueule parce que je me retrouvais en compagnie du Roméo et Juliette. 
J’sais même pas de quoi ça parle exactement. Enfin c’est un truc culte à ce qui parait dans le monde de la littérature. Je l’ai jamais lu du tout, mais c’était un sujet que les professeurs d’Anglais donnaient à leur élève pour les faire chier. Donc je connais juste l’histoire parce qu’on m’en avait parlé. Mais j’ai jamais vraiment lu ce livre

JOUR 6:
J’éteins l’ordinateur et soupire. Je me gratte l’arrière du crâne. Je ne sais pas vraiment quoi faire là .Il est quatre heures du matin et je me fais chier. Je ne peux pas sortir de ma chambre parce que je sais que je me ferais attaquer par une grosse boule de poil qui est devant la porte de Rebecca. Prêt à sauter quand il voit un inconnu. Je suis l’inconnu en question. Il m’empêche de descendre les escaliers pour bouffer un truc. Donc, c’est devenu galère quand je devrais à tout prix manger un truc au milieu de la nuit et que le chien fait la garde. Ah si seulement Rebecca pouvait faire entrer le chien dans sa chambre. Du coup pas le choix de rester là où je suis: dans mon lit à attendre que le temps passe. Je regarde à côté de moi et je vois un bouquin. Je hausse les sourcils. Qu’est-ce qu’il fout là Roméjuju ? Roméjuju c’est le diminutif du bouquin, j’pense que vous l’avez deviné. C’est trop long à épeler vous voyez. Puis c’est sympa Roméjuju ? Non ?
Ok. Ça fait trop mec solitaire quand j’vous raconte comme ça. Mais voilà les gens. Je me fais un peu chier depuis quelques temps. Déjà y a pas Jane dans les alentours. Au début j’ai trouvé que ça me faisait du bien quoi. Mais après, bah faut croire que je suis tellement habitué à sa présence que c’est devenu chiant.
‘Fin bref. Quand je regarde ce bouquin qui est entre mes mains. Je vois la couverture. Et cette couverture avec le nom de l’auteur. Shakespeare. Ça. C’est chiant. Je me rappelle qu’au lycée on a tenté de me faire lire ça. Je ne l’ai jamais lu. J’ai su me démerder en parlant de ça à ma belle-mère qui m’a raconté tout le livre sans faire exprès. Suffit de lui dire que ce livre c’est de la merde et elle balance tout les arguments pour me mettre dans le tort en me faisant un résumé complet de l’histoire. C’est fou comment c’est facile de manipuler les gens comme ça. J’esquisse un léger sourire quand je repense à comment j’ai pu entourlouper tout le monde. C’était marrant et je m’en suis sorti avec une belle note.
Je n’ai jamais vraiment aimé lire. J’ai trouvé ça trop soporifique. Trop chiant. J’aime pas quand on m’impose des choses à livre. Là… Je me retrouve devant ce bouquin qu’un étudiant geek ou une femme étourdie ou une pauvre fille amoureuse en manque d’homme - et je peux encore continuer à dresser des portraits …. Ont oublié ou abandonné. ‘Fin je sais pas.
J’ouvre ce bouquin. Je commence à lire les premières lignes. Je vois légèrement flou, je râle et je mets mes lunettes. Je me mets en position et je fais tomber l’ordinateur. Je râle. Je vérifie si j’ai pas cassé l’ordinateur. Je me remets en position de détente pour lire enfin ce putain de bouquin.

Et bien sûr. Je me suis endormi.
Ce livre possède un pouvoir soporificateur. Il est vraiment dangereux quoi.

JOUR 9:
J’vais battre ce bouquin de malheur. Il m’a déclaré la guerre c’est clair. Ce n’est pas un bouquin qui va m’assommer. Quoiqu’il est plutôt assommant. Cette histoire d’amour… Mouais. Les amants, des deux maisons différentes. Capulet ? Montagnu ? Ah non désolé Montaigu… Je soupire et j’essaye de rester éveillé. Faut croire que les bouquins ont un pouvoir soporifique sur moi. C’est plutôt pratique quand je veux vraiment dormir avec tout les décalages d’horaires que je subis. Allez j’vais le battre ce livre en essayant de le finir… Et non, j’vais pas tricher en sautant les chapitres. Quoique… Oh allez, j’vais sauter ce chapitre. Y a pas mort d’homme.

JOUR 12:
Kathleen Dickinson ? Ok. J’ai trouvé le prénom et le nom sur la toute première page. Juste par hasard. Apparemment, la propriétaire a écrit ce nom. Elle doit vraiment tenir à ce livre. Je savais que je n’arriverais pas à le terminer. J’ai vraiment du mal ceci dit à saisir ce concept. Comment un tel bouquin peut-il être populaire ? Franchement j’vois pas de quoi… Bon en tout cas. Y a des recherches à faire sur cette Kathleen.

JOUR 15:
J’ai retrouvé l’adresse grâce à un ami à moi qui travaille dans la police. Avoir des relations grâce à mes précédentes aides, ça dépanne. Quoiqu’il en soit je suis en route pour aller la voir. Dans ma belle voiture décapotable, les lunettes de soleil au nez. Le livre sur le siège avant. Je roule à une vitesse convenable et je m’arrête dès que je trouve le numéro. Je sors de la voiture, en prenant le livre et je sonne à la porte bien tranquillement. J’attends. Ça s’ouvre pas. Je sonne. Cinq minutes plus tard. Toujours pas de réponse.
Apparemment elle n’est pas là.

JOUR 17:
À nouveau devant la porte. Je sais qu’elle est là, je peux voir sa voiture et cette fois-ci je ne repars pas avec son Roméjuju. Franchement, je suis en train de me demander pourquoi je fais ça moi ? Pourquoi je me prends la tête à vouloir la rechercher et à lui rendre ce livre ? Parce que c’est bien élémentaire - mon cher Waston mais je suis pas accompagné de Waston. La première chose, quand on notre un prénom et un nom sur l’objet. Ça montre l’intérêt qu’on a pour la chose. La seconde chose, c’est que je dois me débarrasser de ce bouquin de malheur. Il me porte la poisse et est plutôt déprimant. La troisième chose, j’ai l’impression que Kathleen me dit quelque chose. J’ai l’impression de ne pas avoir avoir lu ce prénom pour la première fois. Bref. J’appuie sur la sonnerie. J’entend quelqu’un arriver à la porte. Je place le livre devant moi et adopte une légère grimace. Une mine bien embêtée. « _ Mademoiselle Dickinson. Vous êtes en état d’arrestation pour avoir tenté d’abandonner votre livre. » une pause, je hausse les épaules. « _ À moins que vous l’ayez vraiment oublié ? Heureusement que j’ai lu le prénom qui était inscrit sur ce livre, vous pouvez faire vos retrouvailles. » fais-je en lui tendant le livre. Au moment où elle attrapait le livre. Je fronce les sourcils et penche légèrement la tête. « _ Par contre, votre tête me dit vraiment quelque chose. J’ai l’impression de vous avoir déjà rencontré et parlé… » je soupire et montre mes deux mains. « _ En tout cas, je ne faisais que ramener votre livre. Et désolé pour le petit pli sur la couverture. » merci Rebecca d’avoir empilé ce livre avec d’autres en faisant plier la couverture… Et je devrais lui laisser le temps de parler. Mais fallait que je mette les choses au clair tout de suite avant qu’elle me fasse une scène où elle peut m’insulter de voleur de livre.
Ce serait la meilleure celle là non ? Parce que moi je vole des choses des maisons à Presidente Drive ou à Palm Avenue, mais les bouquins. J’doute que ça rapporte quelque chose…
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MessageSujet: Re: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyVen 24 Oct 2014 - 16:19

Au nom de la loi
“The past is never where you think you left it.Your past is always your past. Even if you forget it, it remembers you.”



17 jours auparavant

Kathleen avait retourné toute sa maison. En vain. Elle n’arrivait pas à mettre la main sur son livre. Ce n’était qu’un simple livre me direz-vous, elle pouvait toujours en racheter un. Et puis « Roméo et Juliette » c’est le genre de bouquin qu’on trouve dans toutes les librairies non ? Sauf que ce n’était pas un simple livre. C’était le dernier cadeau de Jason. Sur la dernière page, il lui avait écrit un petit mot… Connaissant son amour immodéré pour les livres, son fiancé lui avait fait le décompte un mois avant leur mariage de manière tout à fait originale. Tous les jours en se réveillant, elle trouvait à côté d’elle un livre avec une petite dédicace de sa part. Ce n’était pas des éditions rares ou autres. Non, c’étaient de simples éditions mais les petits mots à l’intérieur donnaient à ces livres, une valeur inestimable aux yeux de la jeune femme.
Se souvenant qu’elle l’avait toujours au café, Kathleen s’était précipitée sur sa moto pour y retourner. Courant vers la table qu’elle occupait, elle y chercha son bien disparu. Elle regarda partout sur la table, en dessous, sur les côtés. Mais il avait disparu. Réprimant un juron, la jeune femme alla vers le comptoir et y laissa ses coordonnées au cas où. Elle n’y croyait pas vraiment et en voyant le regard de la serveuse, elle vit que la jeune femme n’y croyait pas non plus. Mais tant pis, elle voulait tout essayer.

Aujourd’hui

Cela faisait maintenant dix-sept jours que Kathleen avait perdu son précieux livre. C’était bête à dire mais elle avait l’impression d’avoir encore perdu Jason encore plus en perdant son cadeau. C’était le dernier souvenir qu’elle avait de lui. Depuis ce fameux jour, elle était retournée plusieurs fois au café mais à chaque fois elle avait été déçue. Elle essayait de se raisonner mais c’était peine perdue. Quand il s’agissait de Jason, Kathleen était légèrement – très légèrement – à cran. Elle vivait encore dans son souvenir, elle en était bien consciente. Son travail n’était pas terminé mais avait-il commencé d’ailleurs ? Rien n’était moins sûr. Elle avait toujours autant d’insomnies et heureusement qu’elle avait encore des somnifères sinon Huntington aurait pu voir un panda se trimballer dans ses rues.

En se levant ce matin, la jeune femme était partie faire un jogging pour essayer de décompresser un peu. En rentrant, elle avait pris une longue douche pour se détendre puis avait filé faire ses courses. Comme toujours, elle avait sorti la voiture pour cela. La moto, elle ne l’utilisait que pour ses ballades et ses rares rendez-vous en ville. De toute façon, ses connaissances se limitaient seulement à deux personnes pour l’instant. Jane, la petite blonde toujours joyeuse, qui lui était venue en aide alors qu’elle s’était – encore – paumée en ville. Et bien sur Eric. Son petit frère de cœur. C’était la première personne qu’elle avait rencontrée ici et il était devenu rapidement son confident. La jolie brune était bien contente de l’avoir trouvé. Elle qui avait toujours voulu avoir un frère ou une sœur…

Enfin bref, elle venait de revenir et s’était changée. La jeune femme préférait être à l’aise chez elle et avait donc enfilé un short et un débardeur. Personne ne venait chez elle donc elle aurait même très bien pu se balader toute nue que personne ne l’aurait su. La brune finissait de ranger ses courses quand elle entendit une sonnette retentir. Elle n’avait pu s’empêcher de sursauter à ce son. Elle ne recevait tellement pas de visite qu’elle mit un temps avant de comprendre qu’il s’agissait de la sienne. C’état sa sonnette.
Revenant de sa surprise, elle alla vers la porte et l’ouvrit. Un homme brun se tenait devant elle. Mais ce n’était pas l’apparence de ce dernier qui l’intéressait. C’était ce qu’il tenait dans ses mains. Son livre. Tout à sa contemplation, les mots qu’il prononça arrivèrent dans son cerveau brumeux et elle reporta son attention sur la personne qui parlait.

« Hein ? »

Elle devait vraiment avoir l’air idiote à le regarder comme ça. Mais de quoi parlait-il ? La jeune femme reprit son précieux bien quand il le lui tendit et lui offrit son plus beau sourire tellement elle était heureuse de l’avoir retrouvé.

« Merci infiniment ! Vous ne pouvez pas savoir combien je tiens à ce livre ! »

Elle le regarda et elle aussi eut l’impression de l’avoir déjà rencontré quelque part… Elle avait pourtant une bonne mémoire d’habitude et oubliait rarement un visage. Aussi se sentit-elle légèrement frustrée de ne pas réussir à le situer. Reculant un peu, elle lui dit

« Vous avez le temps de prendre un café ? C’est le moins que je puisse faire pour vous remercier… »

Ce fut à ce moment-là que le déclic se fit. Elle écarquilla les yeux et s’exclama

« Beny ?! Beny Alvarez ?! »




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MessageSujet: Re: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyVen 24 Oct 2014 - 17:31

Quand Kathleen a ouvert la porte. Je crois qu’elle ne s’est carrément pas attendue à ce que je la salue de cette sorte. J’aime et j’ai toujours aimé prendre les gens au dépourvu. C’est comme ça que moi je dis bonjour à certaines personnes et c’est toujours marrant de voir leur réaction. Surtout que cette pauvre fille n’a pas l’air du monde de comprendre ce que je suis en train de lui dire. Qu’elle est en état d’arrestation parce qu’elle a oublié un livre qu’elle tient vraiment. Je pense qu’elle tient vraiment à ce livre. C’est une hypothèse de ma part et apparemment, je me suis pas planté du tout ! J’aborde un grand sourire tout fier d’avoir eu juste. De voir à quel point cette femme tient vraiment à son bouquin. Roméjuju doit être content aussi de retrouver sa maitresse tient - pas de commentaire les gens, Roméjuju n’est pas un chien même si j’ai tendance à parler de ce livre comme si c’est un chien, ce qui est légèrement le cas. Ce bouquin m’a vraiment été soporifique et je ne vois absolument pas en quoi il est important pour cette jeune femme. « _ C’est la moindre des choses que je puisse faire mademoiselle. » fais-je en souriant légèrement, je croise les bras contre mon torse pendant qu’elle tient le bouquin et qu’elle recule légèrement. M’invitant pour un café. Je hausse les sourcils et hoche la tête hésitant au départ. « _ Hmmm… Si je n’avais pas vraiment le temps, je ne serais pas ici à chercher la propriétaire d’un simple livre qui s’achète vraiment partout. Non ? Roméju… Heu Roméo et Juliette est un livre très populaire je crois non ? » je grimace légèrement et fait un geste vague de la main pour lui dire que ce n’est pas la peine de répondre à ce que je viens de dire. « _ ‘Fin. Ouais j’ai du temps pour prendre du café et je crois que je n’en ai pas pris depuis un peu trop longtemps. Ce serait un crime pour moi de dire non. Et peut-être que je me rappèlerais qui vous êtes vraiment, parce que je suis sûr que je vous… » elle m’interrompt toute surprise, tout d’un coup en m’appelant par mon prénom puis par mon nom. Je finis ma phrase que j’ai dû laisser en suspend. « _ … Ai rencontré quelque part… » une pause. Je penche la tête, bien embêté de ne pas me souvenir où je l’ai vraiment rencontrée… Aaaah allez… Kathleen… Dickinson..

« _ Bonsoir beau gosse. Je m’appelle Pamela. »
Non c’est pas ça. C’est une soirée à San Francisco, après avoir bossé j’étais parti en boite de nuit. Et c’était il y a un an et demi. Pourquoi je me rappelle de cette soirée d’ailleurs ? Ah. Elles avaient presque le même visage et presque la même tenue - que j’observe discrètement.

« _ J’aimerais bien un cocktail explosif moi. Est-ce que t’sais en faire ? » « _ Bien sûr mademoiselle. Si seulement j’ai votre prénom. » « _ C’est Cassandra. »
Mauvaise pioche aussi. Je prend un air assez embêté. P’tain pourquoi je me souviens des nana que je veux pas me souvenir - parce qu’avec Pamela et Cassandra ça s’est très mal fini. Elles avaient un copain apparemment et elles me l’ont jamais dis. J’ai vraiment le don de coucher avec les filles qui se rappellent plus si elles sont fiancées ou pas.

« _ AH LA SOIRÉE DE BOSTON ! » m’exclame-je en claquant le doigt, me montrant tout de suite enthousiaste et content de m’en être souvenu - avec du retard mais n’essayons pas de m’enfoncer un peu ! Me souvenant tout de suite de cette soirée… Qui remonte vraiment à loin quand même. Je mets ma main contre le visage: facepalm. « _ mais ouiii. Kathleen Dickinson. On avait discuté…! C’était assez sympa d’ailleurs, je ne crois pas l’avoir dis. » une pause, je fronce les sourcils et détourne le regard pour réfléchir plus correctement. « _ Je me rappelle pas de l’avoir dit parce que t’étais partie comme ça. T’avais disparue de ma vue, de la circulation et je ne t’ai jamais retrouvée. Ceci dit, je ne t’en veux pas pour ça. » même si j’avais trouvé ça dommage de ne pas la retrouver, ni avoir chopé son numéro de téléphone. J’avais carrément oublié son prénom et son nom pendant longtemps. Vous savez, moi je rencontre beaucoup de femmes et très souvent ça finit avec une partie de jambes à l’air. Sauf que Kathleen, je m’en souviens très bien - maintenant, n’essayez pas de m’enfoncer une fois de plus. Parce que c’était l’une des femmes avec qui je n’ai pas vraiment réussi à la mettre dans le lit, encore moins dans la liste des conquêtes. En gros, je vois là. Une très bonne occasion de renouer les liens et d’accomplir ma mission. Oh et puis. On vit dans la même ville. C’est marr… ant… Je fronce légèrement les sourcils, me rappelant tout de suite du notaire. Ça remonte cette discussion, mais je ne peux pas m’évertuer à l’oublier parce qu’elle m’a quand même intriguée. C’est marrant, Kathleen est une personne à qui je n’accorde vraiment pas d’importance, je la retrouve là grâce au livre Roméjuju. Elle prend tout d’un coup une importance particulière dans ma vie. Parce que je sais que même si je réussis à la mettre dans mon lit (sûrement pas quand Rebecca sera là) je ne pourrais pas la classer à une simple conquête du soir. Je ne pourrais pas couper les ponts. Enfin. Ouais. Aller. « _ C’est une raison de plus de prendre un café ensemble. C’est marrant de se retrouver dans ces circonstances là. » je regarde le bouquin et le désigne du menton avec un sourire. Presque sur le point de rire de cette situation « _ Tu peux remercier le bouquin. Il nous a permis de nous retrouver. » Je me permets d’entrer dans sa maison et de fermer la porte derrière moi. Je reste un moment à l’entrée restant en face de Kathleen. « _ Mais en fait. T’vis plus du tout à Boston là ? » Qu’est-ce qu’elle fiche sur Huntington Beach ? C’est pas parce que j’aime pas sa compagnie, que je crains qu’elle dévoile tout un dossier qu’elle a sur moi - sauf qu’elle n’a pas du tout de dossier. Mais juste que. Ça commence à m’intriguer, car je vois exactement où veut en venir Christian.
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MessageSujet: Re: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyDim 26 Oct 2014 - 2:14

Au nom de la loi
“The past is never where you think you left it.Your past is always your past. Even if you forget it, it remembers you.”



Beny Alvarez… C’était étrange comme on pouvait avoir totalement oublié une personne jusqu’à ce qu’il se pointe devant sa porte. C’était le cas avec Beny…

Quelques années auparavant

Il était déjà assez tard mais toute la bande avait décidé de prolonger la fête dans leur boîte de nuit préférée. Après tout, on avait vingt-cinq qu’une fois dans sa vie. Leslie, l’héroïne de la soirée, avait décidé du programme et bien entendu, avait voulu finir la soirée – et commencer la journée – dans cette boîte huppée de Boston. Cela ne d’rangeait pas du tout Kathleen. Encore célibataire à l’époque, cette dernière s’était élancée sur la piste de danse dès leur arrivée en entraînant avec elle sa meilleure amie. Les deux jeunes filles adoraient jouer sur leur côté sexy et rapidement, elles avaient trouvé des partenaires avec qui faire la fête.
C’était là qu’elle avait rencontré Beny. Le garçon avec qui elle dansait était devenu un peu trop collant à son goût et il avait surtout les mains baladeuses ce qu’elle n’appréciait guère. Surtout quand elle le repoussait et qu’il continuait de plus belle. Kathleen en était arrivée au point où elle allait lui coller une gifle magistrale quand elle avait senti une main sur son épaule. Elle s’était retournée et avait vu Beny qui lui souriait. Prenant cette rencontre comme un échappatoire, elle s’était collée à lui et s’était exclamée

« Te voilà enfin mon cœur ! Tu m’as manqué ! »

Et sans plus de façon, Kathleen l’avait embrassé de manière à décourager quiconque de l’approcher. Elle n’était pas coutumière de ce genre de comportement mais aux grands maux les grands remèdes comme on dit. Et puis le mec en question n’avait pas vraiment l’air spécialement traumatisé puisqu’à la fin du baiser, il lui offrit un sourire jusqu’aux dents. Kathleen avait jeté un petit regard derrière elle et avait vu avec soulagement que l’inopportun avait déguerpit sans demander son reste. Il fallait bien avouer que son « sauveur » était plutôt grand et bien bâti donc il avait effectivement de quoi faire peur, pensa-t-elle amusée.
Lui faisant un grand sourire en retour, elle lui avait dit

« Merci beaucoup. J’étais sur le point de foutre une gifle à ce mec… Je m’appelle Kathleen Dickinson et ne vous méprenez pas, je n’embrasse pas tous les mecs que je rencontre »

Elle avait ponctué sa phrase d’un petit clin d’œil. Beny s’était alors présenté et ils avaient passé un agréable moment ensemble à danser et à flirter gentiment. Puis profitant d’un moment où il était parti aux toilettes pour s’éclipser avec ses amis. Il avait été un bon interlude, une bonne rencontre durant cette soirée mais cela s’arrêtait là. Elle n’avait aucune intention de le revoir et doutait même le recroiser un jour.

Aujourd’hui

Et le voilà aujourd’hui devant elle. Kathleen ne put s’empêcher de rougir un petit peu en se souvenant de la façon dont elle lui avait faussé compagnie lors de cette fameuse soirée. Mais à l’évidence, lui aussi, ne s’était pas rappelé d’elle à la manière dont il avait sorti sa tirade. Lui faisant un petit sourire d’excuse, elle lui dit

« Oui, j’avais dû partir un peu précipitamment… »

Pieux mensonge que voilà. Mais pour sa défense, elle ne pouvait pas vraiment lui répondre qu’elle avait passé un agréable moment mais qu’elle n’avait aucune intention de finir dans son lit. La jeune femme avait bien cerné le personnage qu’elle avait devant elle. C’était un dragueur impénitent et Kathleen n’avait aucunement l’intention de se trouver sur sa longue liste de conquête.

« Et c’est vrai, on avait passé une très bonne soirée, je m’en rappelle. »

S’effaçant ensuite pour le laisser entrer, la jolie brune le laissa refermer la porte derrière lui. Elle ne répondit pas tout de suite à ses questions et l’invita à la suivre dans le salon. C’était une pièce lumineuse aux belles dimensions qu’elle avait décoré elle-même en y mettant un grand canapé. La télé était accrochée au mur et entourée de livres. Le petit meuble en bas contenait quelques photos, vestiges de son passé et sur la petite table de chevet à côté du canapé se trouvait une lampe et un cadre représentant Jason et elle au bord de la plage. C’était une de ses photos préférées d’eux. C’était une belle pièce mais aussi une pièce qui renfermait tout un tas de souvenirs auxquels Kathleen n’arrivait pas à se détacher encore.

« Installes toi. Je reviens avec le café. A moins que tu ne préfères un thé ? »

A sa réponse, elle fila dans la cuisine et revint quelques minutes plus tard avec les breuvages qu’elle posa sur la petite table basse devant le canapé. Prenant son précieux dans les mains, Kathleen le caressa un instant avant de le ranger dans le meuble qui lui servait de bibliothèque de salon. Bibliothèque de salon car à l’étage, il y avait encore toute une pièce remplie de livres. Ici, elle ne gardait que ceux qui avaient le plus de valeurs à ses yeux. Et donc ceux qu’elle pouvait relire à tout moment et qui était plus à portée de mains on va dire. Ce n’était pas bien grave si il y avait un petit pli, elle était tellement heureuse de l’avoir retrouvé que même si Beny avait corné toutes les pages, cela lui aurait été bien égal.

S’installant dans le fauteuil, elle prit sa tasse de café et en but une petite gorgée. Puis lui souriant, elle commença

« Merci encore Beny de m’avoir ramené mon livre. Oui c’est un livre très populaire mais celui-ci est…irremplaçable… Je me suis installée à Huntington Beach il y’a quelques semaines. Et toi ? Je ne savais pas que tu habitais ici… »

Qui aurait pu penser qu’elle serait tombée sur une personne croisée à Boston ? Sûrement pas elle… Mais au moins ce n’était pas une personne qui l’avait connue alors qu’elle était avec Jason… Parce qu’elle ne savait pas si elle aurait pu le supporter. Surtout pas en ce moment… Pas avec cette date qui approche…



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MessageSujet: Re: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyJeu 30 Oct 2014 - 14:53


J’adore. Vraiment. Je ne sais pas si je devrais flipper à l’idée de ce qui va bien se passer. Déjà c’est qu’une hypothèse de Christian. Les gens que j’ai croisé n’ont jamais été importants pour moi. Kathleen est l’une des personnes qui ne m’ont pas été importantes, même si notre rencontre est restée gravé dans le coin de ma tête parce que j’ai beaucoup apprécié sa première approche. ‘Fin, j’ai toujours rencontré des gens. Certains dont je ne leur ai pas adressé la parole. Ou rarement. Certains étaient juste une connaissance d’un soir. ‘Fin, des relations qui allaient pas plus loin. En restant à Huntington Beach, dont Christian pense toujours que c’est un lieu où tout le monde se réunit et les liens deviennent plus importants. Un lieu où tout le monde se retrouvent. Un lieu où nous nous faisons piéger. Des fois moi, je pense que Christian perd la boule mais… À voir devant moi Kathleen, une fille que je n’ai pas vu depuis… 2 ans ? 3 ans ? ‘Fin j’sais pas. Elle n’était pas vraiment importante, je ne pensais pas la retrouver quoi. Elle se tient devant moi. C’est un peu comme Lorelai là, je la connaissais par les journaux et des fois je la croisais dans l’aéroport. On ne s’est jamais adressé la parole jusqu’à ce que je devienne son pilote. J’me dis jusque là, que c’est un hasard et je pense que c’est juste qu’un hasard. Faut pas perdre la boule. Kathleen Dickinson. Ah, cette fille qui m’avait planté au milieu d’une bonne soirée. Je n’en suis pas revenu et je l’ai ratée. Enfin, j’ai réussi à me consoler avec une autre fille mais qui n’était quand même pas pareille quoi - après, les filles sont toutes différentes certes. Je souris à sa réponse, qu’on avait passé une bonne soirée. Qu’elle s’en rappelle - mieux que moi. « _ J’espère que ce n’est pas de ma faute. » par rapport au fait qu’elle soit partie assez précipitamment. Je me demande bien pourquoi elle a dû partir comme ça. Elle croyait qu’on ne se reverrait pas - et c’est raté là.
J’entre dans sa maison et je la suis dans le salon que je me mets à observer discrètement de tout les côtés. Elle manque pas de moyens pour vivre et je ne pense pas être entré dans cette maison pour dérober un truc. Non… Les meubles, ça m’est pas du tout familier. Non. Je n’ai pas cambriolé cette maison. Bon. C’est déjà un bon point, je m’en voudrais moi si j’ai volé un objet appartenant à un ami - même s’il m’est déjà arrivé de le faire afin d’éviter qu’on fasse un lien quelconque. « _ Non non. Merci. Je prends toujours du café. » fais-je avec un geste de la main. Je n’arrive pas à boire du thé à cette heure. Surtout que je sais d’avance que Rebecca est une puriste du thé et qu’elle en fait à l’heure du goûter. Je bois plus du thé que du café j’ai l’impression ces derniers temps. Un café, ça me changera vraiment du thé. Pendant qu’elle disparait de la pièce, je ne m’installe pas tout de suite. Je fais un petit tour pour observer la télé et les bouquins qu’elle possède. Je n’ai pas hésité à en retirer un juste pour voir de quoi ça parle. J’ai toujours fais ça. Je lis très rarement les livres, ayant un pouvoir soporificateur sur moi. Je lis toujours le dos de la couverture, juste pour voir de quoi ça parle. ‘Fin je ne m’attarde pas trop que je décide déjà de m’installer sur le canapé quand j’ai entendu la machine à café de Kathleen s’arrêter. Je m’assieds tranquillement, je lâche un soupir d’aise et cligne les yeux. Ça y est, j’ai déjà envie de dormir. Un café ça va me revigorer. Je tourne la tête et j’vois une lampe et une photo encadrée. Je fronce les sourcils et reconnait Kathleen avec un mec. Ah. Ok. Je détourne mon regard et me pince les lèvres. Je pense que je devrais mieux retirer Kathleen de la liste des femmes que je devrais mettre au lit si je ne veux pas avoir des ennuis avec son mec. J’en ai déjà eu assez d’ennuis de ce genre-là… Surtout qu’une fois ça a très mal fini. Ça m’apprendra à coucher avec n’importe qui.
Elle arrive avec les tasses dans les mains, dont elle pose la tasse devant moi, sur la petite table. Je prends la tasse et la mets entre les mains avant de boire la première gorgée. Je m’en fichais du fait que ça soit chaud. Je garde toujours la tasse dans mes mains quand elle me répond enfin à mes questions. Je fronce légèrement les sourcils et penche la tête quand elle avoue que ce livre est irremplaçable. Elle s’est vraiment attaché à cet objet, parce qu’il a une histoire ? Je suis bien curieux de la connaitre… Parce qu’après tout, Roméjuju m’a donné du fil à retordre ! Je réponds directement sans réfléchir à sa question. Je me redresse un peu « _ J’y vis depuis que j’avais 17 ans. Je n’ai jamais habité à Boston. » je souris légèrement « _ Je voyage beaucoup dans l’Amérique, des fois je vais au Mexique, même plus loin. » comme l’Inde. Merci madame Daniel. Sans le S. Elle n’est pas là pour me réprimander de toute façon ou encore à me balancer des surnoms ridicules en pleine figure. « _ Donc c’est récent ton emménagement. Hé bien, qu’est-ce que t’en penses de Huntington Beach ? C’est vraiment différent de Boston hein ? » fais je dans un petit rire. Niveau conditions météorologique c’est vraiment différent je vous le jure haha. Oh et puis, Huntington Beach c’est une ville qui a vraiment son charme et… Mouais, les hypothèses farfelues de Christian me font quand même travailler. Même si je donne l’air de ne pas trop y croire. Je dois vraiment me faire chier quand même dans cette ville pour que je me mette à croire à cette histoire. Je bois à nouveau mon café de quelques gorgées. Je fronce les sourcils, revenant au sujet de Roméjuju. « _ Il est irremplaçable ton Roméjuj… Roméo et Juliette ? J’imagine qu’il a dû être offert par quelqu’un que tu tiens vraiment. » Je me demande aussi quand qu’est-ce que son ami à elle va rentrer. J’espère quand même qu’il va pas mal prendre ma présence ici. Surtout si c’est pour un livre. J’ai vraiment déjà eu mon lot de copains jaloux…
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MessageSujet: Re: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyLun 3 Nov 2014 - 22:08

Au nom de la loi
“The past is never where you think you left it.Your past is always your past. Even if you forget it, it remembers you.”



Elle se contenta de sourire en secouant la tête quand il lui dit qu’il espérait que ce n’était pas de sa faute si elle était partie sans un mot le soir de leur rencontre. Ce n’était pas sa faute, c’était juste celle de Kathleen. Elle ne voulait pas que ça aille plus loin entre eux. Kathleen avait donc pris les devants et s’était éclipsée sans un mot profitant d’une absence de son compagnon. Ce n’était pas de sa faute si elle avait pensé ne jamais le revoir et qu’il se pointait littéralement devant sa porte aujourd’hui. Bref, c’était comme ça et puis Beny était quand même celui qui lui ramenait son livre. Un cadeau inestimable aux yeux de Kathleen. Et puis Beny – si ses souvenirs sont bons et ils l’étaient – était d’une compagnie fort agréable. Et même si Kathleen était consciente qu’elle n’était plus la Kathleen que le jeune homme avait connue, peut-être que le fait de le revoir allait réveiller un peu celle qu’elle désespérait de voir un jour. Bon cela ne faisait pas si longtemps que ça mais la patience n’était pas le fort de la jeune femme. Il n’y avait que dans son travail qu’elle faisait preuve d’une patience à toute épreuve mais dans sa vie privée, le surplace n’était pas sa tasse de thé. Elle voulait aller mieux. Pour elle mais surtout pour l’homme de sa vie. Il n’aurait jamais supporté de la voir se laisser aller comme ça. Le problème c’était qu’elle ne savait pas comment…

Elle regarda Beny quand ce dernier lui expliqua qu’il vivait dans cette ville depuis ses dix sept ans et qu’il voyageait beaucoup. Ceci expliquait cela. Il n’avait été que de passage à Boston. Elle sourit quand il lui demanda ce qu’elle pensait de Huntington Beach

« C’est vrai que c’est différent de Boston. La vie y est plus calme et surtout plus ensoleillé ! »

Boston n’était certes pas aussi animé que d’autres villes comme New York par exemple mais c’était quand même une ville très active. Non pas que Huntington ne l’était pas. C’était une belle ville avec pleins d’endroits à visiter – sans se perdre de préférence – et il y avait la plage. Kathleen avait toujours aimé la plage. D’ailleurs, c’était dans leurs projets de s’installer dans une ville au bord de la mer après leur mariage. Sauf que là, elle s’y était installée seule…

« C’est une belle ville… idéale pour tout recommencer à zéro… »

Kathleen avait fini sa tirade dans un murmure tout en regardant la photo qui se trouvait sur la petite table. Pas sûr que Beny l’ait entendu d’ailleurs. Mais en voyant le panneau d’affichage vantant les mérites de cette petite ville de Californie, elle s’était dit pourquoi pas ? C’était peut-être un signe pour tout recommencer loin de la ville qui lui avait pris toutes les personnes qu’elle aimait. Jason. Ses parents. Elle avait pris sa décision sur un coup de tête. Elle avait toujours été impulsive et cette décision n’avait pas fait exception à la règle. En l’espace d’un petit mois, elle avait acquis cette petite maison et avait emménagé. L’avantage d’avoir les moyens. L’argent ne faisait pas le bonheur mais avec lui, beaucoup de choses étaient simplifiées. L’installation de la jeune femme en était la preuve. Elle avait laissé les deux entreprises dont elle était à présent le PDG aux mains de deux personnes de confiance et était partie. Tout ce qu’elle avait à faire était de faire un saut à Boston une fois tous les mois voire tous les deux mois et le tour était joué. C’était la solution la plus pratique et surtout la plus sage pour les sociétés. De toute façon, elle n’y comprenait rien en affaires alors autant laisser faire les professionnels.

Quand Beny reprit la parole, elle reporta son attention sur lui. Entendant le surnom qu’il avait donné à son livre, elle ne put s’empêcher de sourire. Roméjuju ? C’était plutôt mignon et totalement inattendu venant de quelqu’un comme Beny Alvarez. Certes, elle ne le connaissait pas vraiment mais qui aurait cru en voyant ce grand gaillard qu’il pouvait donner un petit nom aussi mignon à un bouquin ? Certainement pas elle. Cet homme était décidément plein de surprises. Il avait quand même fait des recherches pour la retrouver juste pour lui rendre son bien. Ce n’était pas rien.

« Roméjuju ? Joli surnom ! », lui répondit-elle avec un petit clin d’œil.

Mais son sourire mourut sur ses lèvres quand elle entendit la suite. Ses yeux se voilèrent et se perdirent dans le vague. Elle était à nouveau dans leur appartement à Boston. Chaque matin, elle se réveillait avec le sourire et sortait en courant du lit pour aller chercher son petit paquet. C’était devenu le petit rituel du matin. Chaque jour, Jason lui montrait un peu plus à quel point il la connaissait. Chacun des livres qu’il avait sélectionné faisait parti de ses livres favoris. Des livres qu’elle ne se lassait pas de lire et de relire. Mais par dessus tout, Kathleen aimait les petits mots qu’il laissait dedans. Des petits mots qui lui montraient à quel point elle était aimait. Des petits mots qui lui montraient à quel point elle avait de la chance de l’avoir dans sa vie…
Revenant au présent, elle murmura en guise de réponse

« Oui, il est irremplaçable… C’est le dernier cadeau que j’ai eu de la part de mon fiancé avant sa mort… »

Dit comme ça, ça pouvait paraître un peu brutal mais y’avait-il un moyen plus délicat de dire ce genre de chose ? Non. La mort était brutale. La manière de l’annoncer ne pouvait ne pas l’être.
Souriant bravement à Beny, elle rajouta avec une gaité feinte

« Donc tu vois, je te serais éternellement redevable pour me l’avoir rapporté ! »



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MessageSujet: Re: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyJeu 20 Nov 2014 - 21:49


« _ Ouais. Mais ça vous manque pas la vie à Boston du coup ? » Je fais une moue de réflexion, je regarde le plafond. Des fois, ça me tue de réfléchir comme ça « _ J’veux dire, que Boston est plus grand que Huntington Beach et y a plus de trucs là-bas qu’ici. Des endroits que tu ne trouverais pas ici. » Parce que ça m’avait manqué moi. New York. La ville où j’suis né, où j’ai grandi. La ville que j’pensais rester pour toujours. La ville où j’avais tout. Quand j’étais arrivé à Huntington Beach, je l’ai détestée, cette ville. Parce qu’il n’y avait rien et le monde était différent. Je me retrouvais dans une famille trop… Con. Y a pas d’autres mots, hormis ma belle-soeur, les gens de cette famille étaient une composition d’un cauchemar. Je n’aurais jamais dû accepter de venir, ‘fin… J’avais pas eu trop le choix non plus. Huntington était l’une des villes la plus sécurisée, la plus petite, la moins vivante. C’était ce dont je pensais quand j’étais ado. Je ne pouvais rien faire à ces moments-là. Rencontrer des gens qui n’étaient pas dans la même situation que moi, qui n’avaient pas la même culture, c’était un putain de cauchemar. Le faux pas était interdit et j’avais bien failli craquer. J’ai même fugué. Bref, par rapport à Kathleen, j’sais que les circonstances sont différentes, je suis sûr même. Mais c’est marrant de se retrouver dans la même ville, que nous nous connaissons avant même. Tout ça grâce à un bouquin.
Bouquin bouquin, Roméo et Juliette. Elle y tient. Je sais bien que quand on marque son nom sur un objet, le message est clair: le propriétaire ne veut pas qu’on lui prenne son livre, qu’il y tient, qu’il ferait même tout pour le rechercher. Ce bouquin représente une valeur inestimable pour Kathleen ouais. J’sais bien, j’suis bien placé pour le comprendre. J’cambriole en secrets les maisons et j’aime beaucoup ça. Je ne vole pas des objets dont les gens y tiennent. Mais en général ça ne m’arrive jamais de tomber sur des trucs qui portent les noms. Parce que les objets possédant une valeur inestimable aux yeux des propriétaires, ne représente rien voire, ne sert carrément à rien aux autres. Le bouquin que j’avais, Roméjuju. Il ne me représentait rien, juste un bouquin m’a bien fait chier. Qui a permis à Rebecca de se foutre de ma gueule. Mais aussi, il possède un pouvoir soporificateur.
Je fais mine de ne pas avoir entendu ce que Kathleen vient de murmurer, occupée en l’espace d’un instant à fixer la photo de son copain. J’ai réellement presque rien entendu. J’ai juste entendu recommencer à zéro. Ces trois mots me suffissent de comprendre un peu la situation, il s’est passé quelque chose à Boston ? En rapport à ce 15 avril 2013 ? Me demandez pas pourquoi je me rappelle de cette date. Mais comment l’ignorer et hormis ses universités, l’attentat du Marathon fait plus ou moins parti de l’identité de cette ville. Personne n’ose en parler et je le comprends. Ou encore, son copain a été un vrai con avec elle ? Non, pas logique: elle n’aurait pas mis la photo quoi. Je crois avoir ma petite idée mais préfère ne pas y penser pour laisser l’ambiance se plomber. C’est plus ou moins fait exprès de révéler le surnom que j’ai donné à son bouquin, pour la faire sourire un peu. « _ Te moque pas de moi en disant aux gens que j’donne des surnoms aux objets ! » fais-je en la pointant du doigt, avec un léger air sérieux. Après, bien sûr. J’ai fais une gaffe encore, j’ai demandé ce que représente pour elle ce livre et j’ai tout de suite deviné quand elle efface son sourire de ses lèvres. Je connais ce genre de réaction. Ça me fait tout de suite penser à Anaëlle, l’ex-femme de mon ancien supérieur en Afghanistan. À chaque fois, quand elle parle de son mari son sourire disparait et plonge toujours dans ses souvenirs. Les souvenirs qui lui font mal. Je suis différent, je ne pense pas que j’agis comme ça.
En fait, je n’ai jamais fait attention…!
Je hoche la tête silencieusement, reprends ma tasse de café pour boire une gorgée, ça va, c’est toujours chaud. Je n’ai pas été surpris quand elle me l’annonce brutalement. Je ne fais pas comme les gens qui font les faux surpris ou encore le font vraiment… ‘Fin bref, je ne fais pas genre, une moue, hausser les sourcils quelque chose du style pour montrer par les gestes qu’on est désolé ou qu’on n’a pas fait exprès. « _ Désolé. » je grimace légèrement et détourne le regard pour observer la photo qui est sur la table à côté du canapé. D’un autre côté je comprends mieux. Elle n’est pas la même Kathleen, elle n’est pas celle que j’ai rencontré à Boston, celle qui inspirait la joie de vivre. Elle est en deuil là, elle essaye de tourner la page ou… « _ Ouais, je comprends. Mais ce livre, ça représente beaucoup de choses que c’est très risqué de l’emmener ailleurs et de l’oublier comme si c’était un simple bouquin. Vois-tu, au départ, j’ai pensé que t’étais une collégienne qui n’aime pas lire et qui a préféré abandonner son livre ici. Ou encore la fameuse technique d’abandonner les livres, qui est en fait un don - je l’ai pris pour ça aussi. » Je souris légèrement, hausse les épaules un peu plus longtemps. « _ Tu as eu de la chance toi. Parce que j’connais des gens qui trouvent des objets, qui ont les prénoms notés quelque part et qui ne recherchent pas les propriétaires. » Tout simplement parce qu’ils n’avaient pas les moyens, ni les relations comme moi pour les rechercher. J’ai surtout du temps à perdre et ce livre m’a permis de m’amuser un peu, de chercher le propriétaire. De demander un ami de chercher une adresse pour une certaine personne, ça m’a permis de reprendre contact avec lui aussi.
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MessageSujet: Re: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyMer 3 Déc 2014 - 1:44

Au nom de la loi
“The past is never where you think you left it.Your past is always your past. Even if you forget it, it remembers you.”



Elle sourit de plus belle lorsqu’il lui dit de ne pas raconter aux autres qu’il donnait de mignons petits surnoms. Il n’avait pas changé. Kathleen se rappelait encore avoir passé un très bon moment en sa compagnie à rire de tout et de rien. Oui, Beny était vraiment d’une compagnie agréable. Et si elle avait été encore la Kathleen d’il y a quelques mois, elle aurait déjà certainement rit aux éclats à sa boutade car la Kathleen d’il y a quelques mois était d’un naturel tellement joyeux qu’il était rare de ne pas l’entendre rire au moins une fois par jour.

« Il faudrait déjà que je connaisse du monde avant de pouvoir le raconter ! »

Mais là elle se contenta de lui sourire et de répondre à sa boutade par une autre petite plaisanterie. Plaisanterie qui avait un fond de vérité. La jeune femme ne connaissait pratiquement personne en dehors d’Eric et de Jane à Huntington Beach. Elle était devenue une vraie casanière depuis le décès de Jason, se contentant juste de longues ballades sur la plage. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle, elle avait choisit cette petite maison. De la grande baie vitrée du salon, elle avait accès directement à la plage et c’était la raison principale de son achat. Un simple pas dehors et elle pouvait se laisser aller à faire de longues promenades en solitaire. Peut-être qu’un jour, elle se laisserait tenter par l’adoption d’un chien mais pour tout de suite. Là, elle n’était pas encore prête à ça. Elle n’était pas prête à grand-chose en fait. Elle se laissait simplement vivre sans rien penser, sans rien ressentir. Cela pouvait paraître triste mais c’était la seule façon dont Kathleen arrivait à survivre jour après jour.

Lorsqu’il lui demanda si son livre avait été offert par une personne importante, Kathleen ne put faire autrement que de lui annoncer brutalement que son fiancé était mort. Beny ne parut pas surpris. Peut-être était-il plus observateur qu’elle ne l’avait pensé au départ et qu’il avait remarqué son changement. La jeune femme n’était pas dupe, elle savait qu’elle avait changé. Radicalement changé. Mais elle lui en gré de ne pas faire comme si il avait été réellement surpris. Beny resta égal à lui-même et rien que pour ça, la jeune femme en fut touchée. Elle préférait de loin cette attitude à celles d’autres personnes qui se sentaient obligées de prendre un air de cocker pour s’adresser à vous. Genre, pencher la tête d’un côté et faire des yeux tristes avec un petit « oh… » qu’elles croient de circonstance mais qui donnait envie à Kathleen de hurler. Elle n’avait pas besoin qu’on ait pitié d’elle. Elle avait juste besoin qu’on soit normal avec elle. Elle avait l’intuition que c’était ce qu’il lui fallait pour aller mieux. La seule personne à l’avoir compris c’était Leslie.
La seule personne qui aurait pu la convaincre de rester à Boston était sa meilleure amie mais elle ne l’avait pas fait. Leslie la connaissait mieux qu’elle ne se connaissait elle-même et n’avait pas été surprise quand Kathleen lui avait annoncé son intention de partir de Boston. Bien sûr, ça avait été un déchirement de la quitter mais sa meilleure amie avait une carrière éclatante d’avocate à Boston. Et les visites mensuelles que faisait la brune dans sa ville natale pour ses affaires lui donnaient l’occasion d’aller chez Leslie.

Bref ce n’était pas vraiment le moment de penser à tout ça. Reportant son attention sur son visiteur, elle l’entendit se poser la question de pourquoi elle avait emmené avec elle un objet si précieux dans un lieu public comme un café. La jeune femme se sentit devenir toute penaude. C’était une question qu’elle s’était posée dix mille fois depuis ce fameux jour. Pourquoi avait-elle emmené ce livre avec elle ? Il n’y avait pas de réponse à donner. Elle avait juste envie de sentir la présence de Jason – même si ce n’était qu’à travers un livre – avec elle. Il lui manquait tellement que parfois, elle en avait du mal à respirer. Mais elle ne pouvait pas dire ce genre de chose à Beny. D’une parce qu’ils ne se connaissaient pas vraiment. Et de deux, ce n’était pas dans sa nature de s’épancher de la sorte. Même du temps de l’ancienne Kathleen, elle avait toujours garder ses blessures pour elle ne les partageant qu’avec deux personnes : Jason et Leslie.
Faisant un petit sourire contrit à Beny, elle lui répondit

« Je ne sais pas ce qu’il m’a prit de le prendre. Généralement, je ne le lis qu’ici et nulle part ailleurs. Et non, je ne suis pas qu’une collégienne. Tu as dû remarquer que j’avais pas mal de livres ici donc jamais je ne pourrais en oublier un exprès. J’aime trop les bouquins pour ça. »

Et à ce qu’il rajouta ensuite, elle ne put qu’acquiescer. Oui elle avait été extrêmement chanceuse sur ce coup là.

« Mais dis moi Beny, ça t’arrive souvent d’aller chercher les propriétaires des objets que tu trouves ? »

Kathleen voulait réellement savoir car rares étaient les personnes qui prendraient la peine de faire tout ce qu’il avait fait juste pour rendre un simple livre…




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MessageSujet: Re: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyLun 8 Déc 2014 - 2:17

Je fais mine de ne pas remarquer le changement chez Kathleen. Ce n’est pas à moi de le lui faire remarquer ça, elle a peut-être bien des amis qui sont très proches d’elle ici. Je ne me considère pas comme son ami, je suis juste une connaissance d’une soirée et une personne qui lui a ramené un livre. Un livre dont elle tient tellement. Mais en l’espace d’une soirée, je sais bien qu’elle ne cessait pas de rire et qu’elle respirait la joie de vivre. À la voir en face de moi, je n’ai pas l’impression de la retrouver. C’est assez particulier à dire mais je ne la sens pas quoi. Je la sens pas pareille, c’est un sentiment en quelque sorte. Je ne suis pas devin non plus mais voilà… « _ Oh ? T’es vraiment venue dans cette ville sans avoir une chance de connaître qui ce que ce soit ici ? » fais-je en guise de remarque. J’avoue être surpris et que ça peut se lire à mon visage, je suis bien surpris de savoir qu’elle est venue sans vraiment connaitre qui ce que ce soit. « _ Si tu veux, je peux bien te faire connaitre du monde, mais là… » je fais un petit sourire, bien moqueur. « _ J’ai une bonne raison de ne pas le faire. » bah ouais, je ne vais pas la laisser faire rencontrer des amis à moi, de Huntington Beach et la laisser dire comment on s’est retrouvé. Leur faire apprendre que je donne des surnoms à des objets. D’ailleurs, je peux lui faire rencontrer Jane peut-être, elles s’entendraient bien je pense… Hmm.. Je lui en parlerai une prochaine fois.
Après avoir appris la nouvelle pour son copain, je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire à quel point elle a été chanceuse que son Roméjuju soit tombé entre mes mains, que j’ai dû chercher pour la retrouver. Je lui ai en quelque sorte demandé pourquoi elle avait prit le livre dans un lieu public et comment elle avait pu l’oublier alors que ça lui était précieux. J’ai du mal à saisir ça… Quand j'ai un objet précieux et que je ne peux littéralement pas l’emporter sur moi, j’évite. Récemment, je viens de perdre mon médaillon et ça, ça m’emmerde carrément… « _ Ouais. Je n’ose pas compter, ni deviner, mais je pense que tu as un nombre monstre de bouquins et s’il te plait ne me dis pas le chiffre. Ça me rendrait service sincèrement. » J’ai insisté sur le mot monstre, j’ai peut-être fait une grimace de crainte en regardant la bibliothèque. J’ai été traumatisé par les bouquins mais à la fois intéressé par les couvertures. J’ai jamais aimé lire les livres, j’en ai littéralement bavé mais ça ne m’a jamais empêché d’apprécier les couvertures et de lire le contexte. De deviner de quoi ça parle et de mémoriser les auteurs. Je suis un peu contradictoire quand ça parle de livres. Des fois je les lis et je ne sais pas pourquoi je fais ça. Kathleen me pose la question, me demande si ça m’arrive souvent d’aller chercher les propriétaires des objets que je trouve. Je hausse les sourcils surpris par la question, une interrogation que j’aurais dû m’y attendre. Je laisse le silence planer, oubliant la tasse qui est devant moi. Je regarde derrière elle et je soupire. Je réfléchis trop… « _ Honnêtement ? Non. C’est la première fois que je fais ça, parce que c’est le premier objet que je trouve avec un nom dessus. Et je sais ce que ça fait de perdre un objet qui représente vraiment une valeur, surtout quand quelqu’un note son prénom et son nom sur un livre, sur son carnet de note… même sur un vase. C’est parce que ça a une histoire et qu’on s’y accroche, que ça vient d’une personne qui nous est chère et… Peut-être qu’en vendant les objets, on obtient une somme inconsidérable d’argent, mais la plupart s’en fichent et préfèrent le garder. Non pas pour faire chier les gens qui convoitent, mais parce qu’ils y tiennent. » Dixit Beny, le cambrioleur des maisons des nuits, le Robin des Bois qui vend des objets qui n’ont aucune valeur et qui aide les gens à s’en débarrasser en les volant. Puis en les vendant et en donnant de l’argent que j’ai eu à des associations qui sont dans le besoin. Je hausse les épaules comme si c’est évident. « _ En fait.. J’ai pas vraiment réfléchi quand je t’ai cherchée, peut-être parce que le nom que je viens de lire vient de me dire quelque chose… Peut-être parce que j’ai perdu aussi un objet qui m’est cher et que je ne peux pas le récupérer m’a influencé. » D’ailleurs, faudrait que j’aille voir Katharine… Oui cette femme qui détient le médaillon et qui me coince carrément, j’ai même arrêté mes activités à cause d’elle… Lors de mes vols dans les maisons, j’ai perdu par mégarde mon médaillon qui était pourtant accroché à mon cou et c’est elle qui l’a en sa possession. Ce qui me met dans une situation assez merdique quoi… Je me suis pas rendu compte que je viens d’être silencieux et que je ne dis plus rien. Que j’ai laissé le silence planer dans cette pièce et que je suis en train de laisser refroidir mon café.
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MessageSujet: Re: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyLun 22 Déc 2014 - 1:09

Au nom de la loi
“The past is never where you think you left it.Your past is always your past. Even if you forget it, it remembers you.”



Beny parut surpris par le fait que Kathleen soit venue à Huntington alors qu’elle ne connaissait personne. Mais pour elle, ça avait été l’attrait principal de cette ville. Ça ne faisait pas longtemps qu’elle était arrivée à Huntington mais déjà elle aimait la ville. Ici, elle pouvait se fondre dans la masse. Elle n’était plus cataloguée comme la pauvre fille dont le fiancé était mort quelques jours avant leur mariage et qui par la suite a perdu dans la foulée toute sa famille. Elle n’était plus la fille que tout le monde regardait avec de la pitié dans les yeux même si on s’efforçait de le cacher. Elle avait horreur de la commisération des gens. Surtout quand cela cachait une satisfaction secrète. L’être humain aimait se délecter du malheur d’autrui surtout dans les villes natales où les personnes se connaissaient depuis longtemps. D’autant plus que la famille de Kathleen appartenait à l’élite de vie bostonienne et que Jason, en tant que chef d’entreprise, était quelqu’un de très respecté.
Ici, personne ne la connaissait donc elle pouvait vraiment recommencer tout à zéro. Et elle avait bien l’intention de le faire… Il fallait juste qu’elle arrive à se reprendre et à reprendre un semblant de vie. Cela prendrait du temps mais elle y arriverait. Elle avait déjà commencé nan ? Le fait d’avoir pris la décision de déménager était déjà un grand pas. Certes, ce n’était pas encore ça mais Kathleen essayait. Il lui fallait juste du temps.

« Oui, j’ai pris cette décision sur un coup de tête et je dois t’avouer que je ne le regrette pas. »

Elle sourit, un brin amusée par ce qu’il rajouta

« Ne t’inquiètes pas pour ça va. Je ne suis pas du genre à cafter. Sauf si tu m’y obliges bien sur ! »

Elle n’avait pas pu s’empêcher de rajouter cette petite boutade. Elle en fut d’ailleurs la première surprise. Cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas sorti de taquinerie. La seule personne qui avait réussi cet exploit était Eric ici. Avec Leslie, elle faisait des efforts mais son amie la connaissait tellement qu’elle ne se laissait pas duper même si elle était contente de voir Kath faire des efforts pareils. Aussi, le fait qu’elle ait réussi à en sortir une à Beny relevait presque de l’exploit.
Kathleen le laissa parler ensuite tout en buvant son café. Elle adorait ça. On pouvait dire qu’elle était accroc à la caféine. Mais elle n’en aimait pas moins le thé. On pouvait être sûr que chez elle, si il manquait parfois de la nourriture, on pouvait être certain de trouver de quoi boire : café et thé à profusion.

Lorsqu’il lui parla de la quantité « monstre » de bouquins qu’elle avait, elle réprima un sourire. Jetant un petit coup d’œil à ses livres, elle ne put s’empêcher de se demander ce que Beny dirait si il voyait la pièce consacrée aux bouquins qu’elle avait à l’étage. Sans doute s’évanouirait-il devant. A cette idée, le sourire réprimé fit surface. Elle ne pouvait s’empêcher de rire intérieurement devant l’image de ce grand gaillard en train de défaillir devant la quantité de livres qu’elle avait. Son rêve secret était d’avoir la bibliothèque que la Bête offrait à Belle dans le Disney. Ça avait été son rêve dès qu’elle l’avait vu. Depuis, elle s’efforçait de parvenir à son but mais il fallait bien avouer que c’était assez difficile.

« En tout cas je suis bien contente que tu l’aie fait ! Tu sais que je suis retourné au café plusieurs fois et j’ai même fait les trottoirs au cas où il serait tombé quelque part ? C’est le plus beau cadeau qu’on pouvait me faire ces temps-ci. Me ramener ce livre… Ce n’est pas très grave si il est corné. Il pourrait sentir la saucisse que je m’en ficherai ! »

Et Kathleen était sincère. Elle était tellement heureuse d’avoir son livre que peu importait l’état dans lequel il se trouvait. Le fait que Beny qui n’était pas amateur de livres ait fait tout ça pour le lui ramener la touchait profondément. Lui souriant, elle lui dit

« Je ne te dirais pas le nombre de livres que j’ai. Mais je n’ai pas que des livres tu sais. J’ai aussi quelques BD que j’ai gardées de mon enfance. Tu dois être plus du genre BD nan ? Si tu veux je peux t’en prêter. Comme les Schtroumpf… Tu me fais un peu penser au Grand Schtroumpf d’ailleurs… »

Kathleen s’interrompit quand elle vit le regard de Beny. Il avait l’air outré qu’elle puisse le comparer à un de ces petits bonhommes bleus. Elle rougit un peu, légèrement embarrassée.

« Ne te méprends pas… Ce n’était pas pour me moquer de toi. C’était même un compliment… », murmura-t-elle gênée.

Elle préféra changer de sujet avant qu’il ne prenne la mouche. Elle devait vraiment apprendre à réfléchir un peu avant de parler. Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait dans une situation gênante à cause de sa propension à parler sans réfléchir. Jason n’arrêtait pas de le lui dire. Même si cela l’amusait, il ne voulait pas qu’elle se mette en porte à faux devant des personnes. En pensant à Jason et à la période de maintenant, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle les en chassa vivement. Si tout s’était déroulé comme prévu, elle serait mariée à l’homme le plus merveilleux de la terre et en partance pour sa lune de miel à l’heure qu’il est…
Ils avaient décidés d’aller en Nouvelle Zélande pour leur lune de miel et étaient donc conscients qu’il ne leur serait pas possible de partir après leur mariage mais d’attendre la fin de l’année pour y aller. Mais cela ne les dérangeait. Elle avait toujours voulu voir les lieux de tournage des trilogies de Seigneurs des Anneaux. Elle avait adoré les films et était tombée amoureuse des paysages montrés dedans. Et Jason était un fan de rugby donc ils avaient voulu aller là bas… Se souvenant que Beny lui avait dit qu’il avait beaucoup voyagé, elle le regarda et lui demanda

« Dis moi… Tu as beaucoup voyagé. Tu es déjà allé en Nouvelle Zélande ? Plus précisément à Auckland? »

Pourquoi voulait-elle savoir ? Elle-même ne le savait pas. Une fascination morbide pour une destination qu’elle savait interdite pour elle dorénavant ? Encore une fois, elle regretta d’avoir parlé sans réfléchir. Parce qu’elle n’était pas sûre de vouloir connaître la réponse. Elle ne voulait pas savoir à côté de quoi ils étaient passés Jason et elle.
Un peu perturbée, elle voulut reposer sa tasse de café sur la table basse mais la tasse finit par terre.

« Saperlipopette ! »




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MessageSujet: Re: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyMer 4 Fév 2015 - 14:09

Note: merci pour le déplacement du sujet ! Mais j’m’étais perdue après, j’ai mis du temps à le retrouver. Parce que j’pensais qu’il était dans les archives sur le coup ! Merci de votre générosité Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN 3936210086 ! Puiiiiiis, normalement y a pas un mot d'Allemand qui traine ici mais si t'en vois, dis le moi Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN 583574226 !

Je lui avais demandé si Kathleen était vraiment venue dans cette ville sur un coup de tête, sans savoir à quoi s’attendre. Elle ne sait pas dans quoi elle s’engage et je me demande vraiment pourquoi avait-elle choisi, qu’est-ce qui l’a poussé à choisir cette ville. Elle ne regrette pas de l’avoir fait, comme pour la plupart des gens qui veulent fuir leur ancienne vie, ils veulent changer d’horizon. Moi je ne l’ai jamais vraiment compris, j’ai été forcé et je n’ai jamais vraiment essayé de m’y plaire. Je préférai et je préfère toujours New York mais je n’oserai pas y retourner vivre. Il y a trop de souvenirs et je n’ai pas envie de faire des mauvaises rencontres. Heureusement que Kathleen n’est pas une mauvaise rencontre. Je fronce les sourcils, je prends un air intrigué. « _ Ouais, c’est une bonne ville Huntington Beach… Mais comment ça se fait que tu aie choisi celle-ci ? Qu’est-ce qui t’a attiré ? » Parce que cette ville était réputée pour regrouper tout les richards du coin et à ce que je sache, elle n’était pas spécialement riche. ‘Fin, les apparences peuvent être trompeuses. Je me mets à sourire ensuite, je me décontracte un peu quand elle finit par faire une petite plaisanterie. Plaisanterie à laquelle je réponds. « _ Ça va alors. J’ai le temps de trouver quelque chose de drôle que tu tenterais de cacher. » Pas quelque chose qui pourrait nuire à sa réputation, j’suis peut-être quelqu’un qui aime faire chier le monde… Mais je suis pas si méchant à ce point-là, sauf quand on me cherche et que je veuille me venger ensuite. Ça, les cocos, faudra faire gaffe.
Un nombre montre de bouquins, c’est sûr, elle a un putain de nombre monstre de bouquins ! J’vois sa réaction, son petit sourire. J’inspire et expire longuement. Je lui montre ma main pour la secouer un peu. « _ Ne compte pas sur moi pour que je vienne la visiter. » De quoi je parle ? Bah, de sa pièce qui contient que des bouquins, des étagères. Tout ça quoi ! Je sais très bien, je suis bien placé pour savoir que les personnes qui aiment les livres… Bah, ils ont toujours une pièce consacrée aux livres, juste pour impressionner les gens. Mais à la base, j’me demande s’ils ont tout lu et généralement c’est le cas. Quand j’vois des bouquins, je ne peux pas vraiment m’empêcher de les examiner et de ne pas vraiment les lire. Je feuillette des fois et c’est parce que je lis vite. Plus vite que l’ombre tient hé hé !
Je l’écoute, je souris pour répondre à son remerciement. Par contre, la suite c’est assez surprenant. Je fais mon surpris en sachant qu’elle a fait les trottoirs. « _ Tu y tiens vraiment à ce point-là. Ben merde. J’ai vraiment bien fait de le ramener. » Je n’ai pas réussi à réprimer mon petit rire et mon sourire. Encore un peu, elle se serait jeté du pont parce qu’elle ne l’aurait pas vraiment retrouvé ! J’ai l’impression que j’viens de sauver une vie, d’illuminer sa journée quand j’ai ramené son bouquin. Le Roméjuju. Elle continue par ailleurs à parler, je crois que ça l’a débloquée, que j’ai ramené son bouquin et qu’en plus on se connaît, ça l’aide. Je fronce les sourcils et penche la tête sur le côté. « _ Le Grand Schtroumpf ? Sérieux ? J’ai un air du Grand Schtroumpf ? » lui demande-je assez surpris. Merde alors ? J’ai l’air si vieux que ça pour elle ? Je relève un peu la tête. « _ J’avais compris que c’était un compliment t’inquiète. » essaye-je en vain de détendre l’atmosphère. Parce que j’la vois bien gênée par ce qu’elle vient de dire et j’vais pas tout en faire un plat. « _ Et non, je suis pas très BD. Je suis plus Comics. Je lis des bouquins sur les superhéros. Ça veut pas dire que j’connais pas les BD Français, j’en ai déjà lu quelques uns à de diverses occasions. Comment ça se fait que t’en as ? » Si dans cette pièce, y a un nul en livre, cherchez pas: c’est moi. Je ne sais pas si les bouquins qui ont été crée en France, ça peut s’acheter aux USA, sûrement ouais. Donc ma question était débile mais j’voulais détendre l’atmosphère quoi… Alors, cherchez pas non plus sur ce côté-là.
« _ Auckland ? Heeeeum… » Je me pince un peu les lèvres pour réfléchir et reprends la tasse de café pour boire quelques gorgées. En gros le finir quoi. Je me gratte l’arrière de mon crâne pour réfléchir. Parce que j’ai bien été allé voyager dans le monde, j’ai tellement voyagé que j’sais plus vraiment les noms exactes des villes. J’sais que j’ai été en Nouvelle-Zélande, comment oublier un tel pays. J’observe à côté Kathleen, sa réaction et j’me demande pourquoi elle veut savoir. À voir son regard que je reconnais entre mille, ce qui me fait penser à Anaëlle… De Boston. « _ Non. » lui réponds-je franchement. « _ J’y suis pas allé mais j’serai déjà venu dans ce pays, ça je m’en souviens bien. Pas à Auckland en tout cas. » je me suis senti un peu obligé de devoir détailler un peu. Je lui lance un regard pour lui dire style: je comprends où t’veux en venir par là, je ne te laisserai pas te faire mal comme ça. Je ne suis pas con quoi. Mais ça l’a perturbée à un tel point qu’elle a fait tomber sa tasse de café au sol. Je me relève pour aller ramasser la tasse rapidement avant que le café se répande sur le sol. « _ Bah alors ? Maintenant tu as des problèmes de vue ? » lui dis-je avec un petit sourire, je remets la tasse sur la table basse « _ T’es sûre que ça va bien ? » Je ne la connais pas des masses mais j’ai pu voir une différence entre la Kathleen d’avant et la Kathleen d’après, la différence est énorme. Après on dit que les gens changent après tout ce temps, j’suis d’accord sur le coup mais il doit toujours s’être passé un truc pour que ce changement se produise…
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MessageSujet: Re: Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN   Au nom de la loi... J'vous arrête •• KATHLEEN EmptyJeu 19 Fév 2015 - 20:03

Au nom de la loi
“The past is never where you think you left it.Your past is always your past. Even if you forget it, it remembers you.”



Elle ne pouvait pas dire à Beny que c’était l’anonymat de la ville qui l’avait attirée ici…

« Hmm… Pour le soleil ? La mer ? »

C’était en partie vrai. Et puis, elle lui avait dit qu’elle voulait tout recommencer à zéro autant le faire dans un environnement plutôt sympa nan ? Jason aurait aimé cet endroit, elle en était certaine. Il lui avait toujours dit qu’il voulait se réveiller et pouvoir regarder la mer. Cette petite maison avait l’avantage d’être au bord de la mer. Il suffisait à Kathleen d’ouvrir la grande baie vitrée pour aller à la plage. La jeune femme aimait cette vue et cette possibilité. En acquérant cette maison, elle avait eu l’impression que Jason était là avec elle. C’était stupide, elle le savait mais Kathleen aimait le sentiment que cela lui procurait. Elle avait conscience du paradoxe de la chose. Vouloir tout recommencer mais en même temps se raccrocher à ce que son fiancé aurait aimé ou non. On ne pouvait arracher les souvenirs et encore moins plusieurs années de sa vie comme ça. Elle faisait donc ce qui lui semblait le mieux et pour l’instant cela lui convenait comme ça alors elle continuait.
Elle savait que Beny devait être surpris de la localisation de sa demeure. Presidente Drive n’était pas un quartier spécialement accessible pour tout le monde mais c’était déjà un peu moins cher que Pacific Lane. Non pas que Pacific Lane n’était pas dans les moyens de Kathleen, juste qu’elle était tombée sous le charme de cette maison. Elle n’en parla cependant pas au brun. Elle n’était pas du genre à se vanter et puis c’était que du matériel. L’argent ne faisait pas le bonheur, elle en était la preuve vivante mais il rendait accessible beaucoup de choses. Sans argent, elle n’aurait pu s’offrir tout ça et surtout aussi vite…

Elle le regarda surprise par ses propos concernant la visite. Elle ne lui avait jamais proposé de visiter la maison… Alors pourquoi ? Parlait-il de sa bibliothèque ? Comment l’aurait-il su puisqu’elle ne l’avait pas mentionnée ? Ou bien Beny Alvarez était beaucoup plus intuitif que ce que son apparence laissait paraître… Ce devait être ça. Elle lui sourit un peu amusée par cet effroi des livres qu’il manifestait.
« Ne t’inquiète pas, je t’épargnerai cette corvée », lui dit-elle avec un petit sourire moqueur.

La jeune femme pouvait comprendre qu’on n’aimait pas les livres. Après tout, rares étaient les personnes qui avaient une passion pour ça. Dans son entourage, il n’y en avait guère. Généralement, on subissait les livres de Kathleen. Quand elle avait rendez-vous quelque part, on pouvait être certain qu’elle avait un bouquin dans son sac au cas où il lui faudrait attendre la personne…
Par la suite, Beny n’eut pas l’air offusqué de sa comparaison. Heureusement d’ailleurs. Non pas qu’il soit vieux mais il dégageait quelque chose de rassurant comme un pilier sur lequel on pouvait se reposer exactement comme le Grand Schtroumpf. Du moins c’était comme ça que Kathleen le ressentait. Peut-être se trompait-elle du tout au tout. Après tout, elle ne connaissait pas vraiment Beny Alvarez… Mais là elle apprit qu’il ne lisait que des comics. Tout comme Jason… C’étaient d’ailleurs les seules lectures qu’il aimait avec les BD…

« Ce n’est pas ce que je préfère mais on avait quelques collections… De BD et de comics aussi d’ailleurs… »

Pas besoin d’en dire plus…

Kathleen n’aurait jamais dû le questionner sur la Nouvelle-Zélande et elle le comprit dès que les mots franchirent sa bouche. Elle avait commis une erreur et elle savait à la douleur qui étreignit son cœur. Mais c’était trop tard. Et d’après le regard que son visiteur lui lança, elle comprit qu’il n’était pas dupe. Il savait pourquoi elle avait posé cette question. Il savait qu’elle était en train de se faire du mal pour rien. Kathleen sadomaso ? Je ne vois pas pourquoi vous dites ça ! Ce n’était pas parce qu’elle avait une curiosité morbide qu’il faut croire ça !
Néanmoins, Beny lui répondit par la négative. Il était bien allé en Nouvelle Zélande mais pas à Auckland. Rougissant un peu sous son regard, Kathleen eut la délicatesse de se sentir un peu embarrassée par sa question. Tellement qu’elle en fit tomber sa tasse avec un « juron ». Quand on était avec des enfants, on prenait l’habitude d’éviter à tout prix les grossièretés aussi Kathleen avait coutume d’utiliser ce genre d’expression d’antan pour les masquer. Cela avait le don d’amuser ses petits élèves à l’époque et pas qu’eux…

Ce fut Beny qui ramassa la tasse en se moquant gentiment d’elle. Rougissant de plus belle, Kath lui fit un petit sourire contrit. Sourire qui s’évanouit lorsqu’il lui demanda si ça allait. « Non, ça ne va pas. Plus rien ne va dans ma vie » C’était ce qu’elle aurait aimé crier. Hurler pour que cette souffrance s’arrête, pour qu’elle puisse respirer sans avoir mal à chaque fois. Qu’elle puisse sourire, rire comme avant. Qu’elle puisse croquer la vie à pleines dents comme elle avait l’habitude de le faire. Mais rien n’y faisait et elle n’allait pas accabler ce pauvre Beny avec ses histoires. Elle hocha donc la tête la gorge serrée et lui fit un pauvre sourire.

« Oui ça va. Je suis juste maladroite c’est tout… Je reviens, je vais aller chercher de quoi nettoyer tout ça »

Malgré la vivacité du grand brun quelques goutes s’étaient échappées de la tasse et avaient atterries sur le sol. Elle s’enfuit donc vers la cuisine avant que les larmes qui menaçaient de couler ne le fassent. Essayant de reprendre tant bien que mal ses esprits, la jolie brune passa son visage sous l’eau afin de se rafraîchir un peu. Une fois certaine que la crise était passée, elle revint dans le salon avec de quoi nettoyer le sol.

« Encore un peu de café ? Dis moi que fais-tu maintenant ? à Huntington je veux dire »

Valait mieux diriger la conversation sur lui plutôt que sur elle. Car Kathleen se connaissait assez pour savoir que si elle faisait encore allusion à Jason, elle allait craquer…



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