« Crys’, ramène ton cul ce soir chez moi. Je dois prendre ma vengeance de l’autre fois. ». Mon téléphone venait de vibrer, puis avait affiché ce message. Il venait de Nolan, mon meilleur pote depuis que j’avais emménagé à Huntington Beach, il y a environ deux ans. En lisant son texto, je me mis à repenser à notre rencontre qui fut… Il fallait bien le dire : surprenante ! Je me mis ainsi à rire. En faite, si j’étais devenue la meilleure amie de Nolan et inversement, c’était suite à un baiser. Oui, oui, vous avez bien lu… Un baiser volé. Mais pas de panique, c’était pendant la période durant laquelle Nolan ne sortait plus tellement avec cette fameuse Casey – ils avaient préféré se faire mutuellement du mal si j’avais bien compris. Il m’avait donc volé un baiser lors d’une soirée, dans un bar de la ville. Et après cet évènement inattendu, il avait pris la fuite et moi je m’étais mise à rire… Oui, oui je l’avais bien pris. Ce n’était pas tous les jours qu’on se faisait embrasser par erreur, dans un bar, un soir par un homme plutôt charmant – non je ne fantasme pas sur mon meilleur pote, vous êtes dingues ! Bref, voici comment j’avais rencontré Nolan. Amusante histoire n’est ce pas ?

« Ok mon vieux. Mais attends-toi à perdre (encore une fois !). A ce soir ! ». Telle était ma réponse. Mais, il savait très bien que je plaisantais, car je plaisantais la plupart du temps avec lui. Il avait l’habitude maintenant. Message envoyé, je déposai mon portable sur la petite table du salon et repris mon travail. Je devais finir l’édito du journal dans quelques jours. D’ailleurs, j’avais trouvé un scoop : « une mémé qui retrouve la mémoire en lavant sa vaisselle ! » A croire que pour vaincre l’Alzheimer, faire la vaisselle tranquillement chez vous était devenu un grand remède médical. N’importe quoi entre nous… une heure plus tard, l’édito était enfin fini. Il ne manquait plus qu’à le mettre en forme pour la prochaine publication du H.B Daily. Voyant l’heure – midi et vingt deux minutes – je décidai d’aller déjeuner en ville, histoire de sortir un peu et de faire une petite promenade avec Pongo, mon chiot que j’avais pris depuis mon emménagement à Huntington Beach. Ainsi, après avoir rangé correctement l’ordinateur, je pris la direction de la douche pour me préparer.

« Pongoooooooo ! Arrêtes de faire le fou ok ? » dis-je à l’intention du chiot, qui ne cessait de tirer sur la laisse. Il se mit à aboyer, ne prenant pas du tout en compte mes paroles. Je secouai la tête, soupirant tout en maintenant ma propre force sur la laisse (namého !). Finalement, on arriva dans un petit restaurant de la ville, et je pris une place dehors sous les derniers rayons de soleil de la saison. Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. C’était agréable. Puis, une serveuse vint me voir dans le but de me donner la carte et de commander ma boisson. Une heure plus tard, je repartais du restaurant en compagnie de Pongo, pour prendre la direction du parc, dans lequel j’allais passer toute l’après midi.

[…]

Je venais d’arriver en face de la porte de la maison de Nolan. J’avais laissé Pongo chez moi, ne me souvenant plus si Nolan aimait ou non les chiens – ça aurait été con s’il était allergique. Je sonnai, poussant le petit bouton de la sonnette avec mon index. Puis, je me mis à attendre. Regardant l’heure, je vis qu’il était vingt d’heures piles. J’étais une fois de plus ponctuelle – je n’aime pas être en retard en faite. Mais j’acceptais les retards des autres…

Finalement, quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit laissant dévoiler le visage de mon meilleur ami. Je lui souris grandement, contente de le revoir. « Nono... Oups, je voulais dire Nolan ! » dis-je en plaisantant, en attendant qu’il m’invite à entrer. C’était parti pour une soirée de folie : jeux vidéo et pop corns. Ca vous impressionne on dirait ?! Genre, une fille qui joue aux jeux vidéo ça vous choque ? Bah, il fallait dire que des fois, je suis un véritable garçon manqué. Surtout avec Nolan.

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J’aimais bien les soirées chez Nolan, en sa compagnie. Ces soirées pendant lesquelles on parlait de tout et de rien, buvant de la bière ou du coca tout en jouant à des jeux vidéo. Soirée typique pour des mecs… Mais, j’aimais bien ça même si j’étais une femme. En faite, ce que j’aimais par dessus tout (et surtout !), c’était le fait de délirer, de rire et d’oublier les soucis le temps d’une soirée avec son meilleur pote. Ce genre de distraction, ça n’avait aucun prix pour moi. Et je ne pourrais jamais changer pour rien au monde. Nolan, ça resterait mon meilleur pote. Toujours. Ainsi, quand j’avais reçu son texto, j’avais souri largement, très contente de revivre une soirée en sa compagnie. J’avais adoré la précédente, donc il n’y aucune raison pour que je déteste la suivante. Alors, je m’étais pointée devant la porte de la maison de Nolan vers les vingt d’heures. Après avoir toqué, la porte s’était finalement ouverte laissant apparaître Nolan, tout souriant. Mais il me fit une bouille (assez) merdeuse lorsque j’avais – accidentellement – prononcé le surnom « Nono ». Alors, je me mis à rire doucement, amusée. Puis, je secouai la tête pensant qu’il en avait maintenant l’habitude…

« Salut Crys ! Aller entre… » me dit-il tout en se déclant de la porte, afin que je rentre dans son chez-soi. « sexy… » rajouta-t-il en me dévisageant de la tête aux pieds, avec un sourire taquin. Je secouai la tête, souriant en coin. « Tsss… N’importe quoi ! » lui répondis-je, amusée. Cependant, j’avais l’habitude. Car c’était toujours comme ça entre nous. Puis, je fis quelques pas pour pénétrer dans la maison. Nolan ferma la porte, derrière moi et s’avança vers le salon, moi sur ses pas. « Fais comme chez toi…. Euh presque comme chez toi hein pas besoin de te mettre à poil » dit-il toujours avec le même ton taquin. Je me retournai vers lui, toujours souriante. Je levai alors les yeux vers le ciel, posant mes mains sur mes hanches, faisant mine d’être scandalisée par ses paroles. « Ah oui ? Vraiment ? Et bah, merde. Moi qui croyais que… » dis-je, en arquant un sourcil. « Moi qui croyais que c'était ce que tu voulais, ou que tu désirais au plus profond de ton être... » rajoutai-je, avant d’éclater de rire. Comme je pouvais dire de la merde en si peu de temps… Nolan avait cet effet sur moi. Il fallait bien l’avouer, non ? D’ailleurs, celui-ci décida de disparaître dans la cuisine. Certainement pour chercher les bières et les pop-corns. Pendant ce temps, je quittai ma veste la déposant sur une chaise. Quant à mon portable, et mes bricoles de femme, ils trouvèrent leur place pour la soirée sur la petite table du salon.

Nolan réapparut quelques minutes après dans le salon, avec dans les mains les boissons et les pop-corns. Enfin, il s’assit sur le canapé prenant en même temps une bière. Tout en me regardant, il prit la parole : « Alors qu’est-ce que tu me racontes de beau ? ». Mais il rajouta presque aussitôt une seconde parole, tout en tapant sur le canapé. « Aller ramène tes fesses ici… Tu ne vas pas rester debout toute la soirée si ? ». Face à cet « ordre » (à la façon Stevenson), je ne pus me faire prier. Par conséquent, je m’assis à coté de lui, en riant doucement. « Toi, tu sais être convainquant… Mais juste de temps en temps » lui répondis-je, tout en lui adressant un sourire moqueur et taquin. J'avais également bien accentué sur mes derniers mots dans le but de bien insister. Je pris ensuite une bière (à mon tour) que j’ouvris pour en boire une gorgée. « Sinon, j’ai beaucoup de boulot en ce moment étant donné que la publication du H.B daily est pour bientôt… On doit tout finaliser en ce moment pour éviter un quelconque retard. » expliquai-je, en prenant quelques pop-corns pour les manger. Tout en machant ces petites gourmandises, je me mis à renifler (oui oui comme un chien !). « Mais, mais… Tu viens de fumer ? » lui demandai-je, tout en m’approchant de son visage que je reniflai encore. Enfin, je hochai la tête. « AAAAh mais tu pues la clope ! C’est mal Nolan Stevenson ! » dis-je, à nouveau en buvant une seconde gorgée de la bière. C’était loin d'être une moquerie et encore moins une leçon de morale. Bien que je n’aimais pas que Nolan se pourrisse la vie en fumant des clopes… Même avec comme excuse, le mot « exceptionnel ». Cependant, au fond de moi je savais que s’il venait de fumer, c’était que quelque chose clochait… Et j’étais prête à parier que c’était à propos de Casey, sa fiancée.

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« Merde j’avais donc toutes mes chances avec toi alors… Bon aller vas-y mets-toi nue alors… » me répondit-il, avant que je pénètre dans le salon. En entendant cette phrase, je me mis à secouer la tête, feignant d’être désespérée par le comportement de mon meilleur ami. Mais mon sourire amusé ne disparut pas pour autant. J’adorais Nolan, et j’appréciais beaucoup ces instants et nos conneries. On s’envoyait toujours ce genre de petits piques sans se prendre la tête. A présent, c’était dans ces moments tellement amusants que je réalisais que j’avais beaucoup de chance d’avoir Nolan, dans ma vie. Certes, il n’était qu’autre mon meilleur ami mais entre nous, il y avait une énorme complice et une immense confiance. Bref, heureusement qu’il m’avait embrassé… Car sans ce baiser, on n’aurait jamais cette relation.

« Vaut mieux ça que de replonger dans l’alcool et la drogue non ? » me répondit-il après mon petit jeu – stupide – du chien qui reniflait la drôle d’odeur de cigarette. Je me mis à rire doucement, tout en hochant la tête. « Oui ! Tu as raison. » dis-je, en repensant que Nolan était autrefois tombé dans ce cercle vicieux. Je le savais depuis peu de temps. Et au fond de moi, j’étais rassurée sachant qu’à présent, tout était fini. Nolan avait fait une cure de désintox et à présent, je voyais bien qu’il faisait très attention. L’alcool, le tabac et la drogue avaient – presque – disparus de la routine de Nolan, et j’en étais bien contente. Je n’étais pas encore tombée dans ce cercle pervers. Je ne supportais pas la drogue, et je ne comprenais pas en quoi on pouvait y trouver un certain plaisir et bonheur. De même pour l’alcool ; je demeurais assez responsable sur ce point là. Enfin, pour le tabac, je n’aimais pas. J’avais tenté, mais j’avais arrêté quelques mois après. Ainsi, en sentant l’odeur autour de Nolan, et sachant très bien que c’était devenu rare du coté de Nolan, je savais que quelque chose clocher. Je commençai à connaitre par cœur Nolan, et j’étais loin d’être idiote. Si Nolan avait fumé, c’était à cause d’une dispute. D’une dispute entre lui et sa fiancée. Alors, je me mis à soupirer discrètement, buvant pensivement une gorgée de ma bière. Certaines choses m’échappaient à propos de ce couple… Je voyais bien que ça « tuait » Nolan, et ça devait être la même chose du coté de Casey (bien que je l’appréciais pas beaucoup). Cependant, malgré cette souffrance et douleur, ils s’aimaient quand même et restaient encore ensembles. Je ne comprenais pas. Hélas, c’était loin d’être mes affaires alors je préférais me taire et attendre. Si Nolan voulait parler, il savait où me trouver. En plus, je ne connaissais rien dans ce domaine (aucun amoureux) …

« Bon aller on s’y colle ? » me dit-il en contournant sans aucune discrétion le sujet précédent. En temps normal, j’aurais remis le sujet sur la table en posant deux ou trois questions. Cependant, cette fois-ci, ça n'allait pas être le cas. Je ne voulais pas paraître lourde. S’il avait vraiment un souci, j’étais là et il le savait. Mais hors de question de rentrer dans leurs affaires de couple… Alors, je me mis à sourire largement, mettant de coté mes interrogations pour une fois. « Bah, oui ! Faut bien que je te fous une raclée ! » dis-je, en lui faisant un clin d’œil.
Je posai ma bière sur la petite table, et en même temps, je pris quelques pops corn que je mis par la suite dans ma bouche. J’aimais beaucoup Nolan, et ça me faisait drôlement chier de le savoir perturbé à cause d’une énième dispute entre lui et sa fiancée… Ca les détruisait, je n’étais pas dupe.

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Je n’obligeais jamais Nolan à se confier à moi, ou à me parler de ses histoires de couple entre lui et Casey. Mais je savais très bien qu’il allait en parler, si le besoin ressenti était immense. C’était comme ça à chaque fois, et j’étais certaine que ça n’allait pas changer. Ainsi, j’avais décidé de prendre le masque de l’indifférence, dans le sens que je n’allais pas commencer la conversation à ce propos. Nolan devait le faire, s’il ressentait le besoin tout simplement. J’étais là, comme à chaque fois, et j’allais essayer de l’aider s’il le désirait. Ca servait à ça une meilleure amie non ? Même si la personne en question n’était pas trop mon amie, elle restait la petite amie de mon meilleur pote, et ce que je voulais ; c’était son bonheur. Or, en ce moment, Nolan était tout sauf heureux. A cause de Casey, et je lui en voulais d’ailleurs. Cependant, leur histoire ne me concernait pas. Je ne devais pas intervenir. Sauf si Nolan voulait en parler… Ce qui fit d’ailleurs, ne pouvant y résister.

« Dis-moi Crys.. J’aimerai que tu sois sincère s’il te plait… » me dit-il en me regardant dans les yeux, avec un air sérieux. Je hochai la tête, signe qu’il pouvait me faire confier. Comme si je n’avais jamais été sincère avec lui… Après tout. Cependant, il me fit peur. Je ne l’avais jamais vu autant sérieux. Je n’osai même plus prendre ma bière pour en boire une gorgée, ou pire, tendre la main pour manger quelques popcorns. J’étais sûre que c’était à propos de Casey et également de l’addiction à la drogue de celle dernière. Cependant, j’ignorais où Nolan voulait en venir avec cet air autant sérieux. « Est-ce que tu crois que je suis mauvais…. Dans le sens où pour être franc j’ai l’impression de ne pas réussir à rendre heureux Casey et pourtant tu sais que je l’aime mais disons que la dernière dispute me fait dire que je la rends plus malheureuse qu’heureuse même si elle dit le contraire… » me demanda-t-il, en détachant à la fin ses yeux pour chercher quelque chose dans la pièce (ses clopes ?) pour finalement y renoncer. Quant à moi, je l’observais encore, soucieuse. C’était un sujet délicat, et j’étais loin d’être une experte dans ce domaine. « Ca peut te paraître bizarre mais tu sais j’ai qu’une envie la rendre heureuse, je ne demande rien d’autre… » rajouta-t-il, tout en se réinstallant confortablement dans le canapé, mettant le jeu vidéo en marche. Il faisait comme s’il n’avait pas dit un mot à ce propos. Mais je savais qu’il attendait une réponse franche de ma part. Que devais-je lui dire ? De la sincérité il m’avait demandé. Et je lui avais toujours dit les choses avec sincérité, et c’était comme ça qu’on était devenu les meilleurs amis du monde…

Je me remis au fond du canapé, légèrement pensive, fixant les images qui défilaient sur l’écran. J’en avais marre de voir Nolan dans cet état. Ca en devait pesant pour moi car je tenais énormément à ce mec. Et pour tout dire, j’en avais marre que cette blondasse lui fasse autant de mal sans s’en rendre compte. Casey n’était qu’une égoïste… « Je n’ai jamais douté une seule seconde que tout ce que tu souhaites est le bonheur de Casey. Mais malheureusement, Casey n’est pas dans le monde réel à cause de cette putain d’addiction de merde. » dis-je, légèrement énervée. « C’est pas toi le mauvais, Nolan. Tout ce que tu dois faire, si tu aimes Casey, c’est de trouver une solution à son problème. Il en existe forcément une, je te le promets. Mais, c’est loin d’être facile… Mais, ne te prends pas la tête avec ce que te dis Casey. Car si tu l’écoutes, tu t’en voudras forcément un jour… Faut que ce cercle vicieux cesse pour votre bien à tous les deux. Quitte à la perdre ? Ca la fera réfléchir. » repris-je, calmement, avec franchise et avec toute objectivité - j’avais mis de côté ma relation avec Casey. « Tout ce que je veux, c’est ton bonheur Nolan. Donc, fais gaffe à toi. J’veux pas que Casey te détruise. Et j’ai peur que ça soit déjà le cas » dis-je, en lui souriant doucement.

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Je sentais bien que Nolan était préoccupé. Et donc, tant que je le savais dans cet état, je n’allais pas être en forme, et je n’aurais surtout pas la tête à faire une soirée jeux vidéos. Une chose que je ne supportais pas était bien ça : voir Nolan tracassé. Ce mec, je l’appréciais énormément. Je tenais beaucoup à lui. Et donc, tout naturellement, ça ne me plaisait pas de le voir dans un tel état. C’était peut être pour ça que je n’aimais pas Casey, sa petite copine. Ou bien, c’était à cause de la drogue qu’elle ingurgitait. Ou encore mieux, les deux car après tout, tout était lié. Je soupirai, tristement. « Je ne veux pas la perdre…. Je sais qu’il existe une solution mais pour le moment j’avoue que je ne sais plus quoi et comment » me répondit-il, en me regardant. Puis, il lançait le jeu vidéo. Avec Nolan, c’était toujours comme ça. Il essayait de cacher ses émotions, de faire comme si de rien n’était. Cependant, avec moi, ça ne marchait pas. Je secouai la tête, comme désespérée par son cas. J’appréciais beaucoup Nolan, et je commençais à le connaitre de mieux en mieux. « Je sais que tu ne veux pas la perdre. Combien de fois j’ai pu entendre de ta bouche le verbe aimer conjugué à la troisième personne, en parlant de Casey. Et tu sais, je suis très heureuse pour toi. Ca doit être merveilleux d’être amoureux. Mais… » dis-je, en lui souriant doucement. Je pris ensuite quelques popcorns que je mis dans ma bouche pour les manger.

« Ne t’en fais pas Crys, elle ne me détruit pas, elle m’aime et puis je sais qu’elle ne fait pas exprès c’est à cause de tout cette merde… » rajouta-t-il, toujours en me souriant. Je pris moi aussi une gorgée de ma bière, quelque peu tracassée. Certes, j’étais tracassée mais c’était justifié non ? Nolan était mon meilleur ami, et donc je ressentais la même chose que lui-même s’il pouvait me dire que Casey ne le détruisait pas. C’était peut être pour ça que je ne voulais pas m’attacher aux gens : quand je l’étais, je mettais tout mon cœur. « Nolan, demandes lui si elle éprouve encore du plaisir. Car, j’ai vu un jour dans une émission, que quand on est addict à quelque chose, on ne ressentait plus aucun plaisir, plus aucun sentiment… Demandes lui. » dis-je, en buvant une autre gorgée de bière. Je laissai ensuite la bière sur la table pour prendre la manette de jeu. « Nolan, tu fais ce que tu veux. Mais saches que je suis là… d’accord ? » concluai-je, un sourire réconfortant sur les lèvres. Cependant, au fond de moi, j’étais soucieuse même si je pouvais faire confiance à Nolan.

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