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 Moment to fix things - NEELA

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MessageSujet: Moment to fix things - NEELA   Moment to fix things - NEELA EmptySam 27 Sep 2014 - 10:13

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Je mets ma veste et ajuste le col. Seb arrive derrière moi et me parle « _ Hé Will. Ça te dit d’aller boire un coup dans le coin ? » Je me retourne en train de vérifier les poches et sort un paquet de cigarettes avec le briquet. Je relève le regard avec un air désolé. « _ Non désolé. J’dois aller rentrer chez moi. J’suis complètement claqué là. » mon collègue me regarde et hoche la tête. « _ Mais tu es toujours fatigué les soirs. » Je réprime un léger rire en secouant la tête. « _ Ouais mais non, c’est pas un verre qui va me revigorer cette fois-ci» « _ Je rentre comment moi si tu rentres chez toi ? » « _ Ah bah ça, tu te démerdes. Faut avoir ton permis toi » finis-je dans un rire après avoir mis la cigarette à mes lèvres. Seb me regarde avec un air à me dire du style: connard, tu vas me le payeeer… Nous sortons par l’arrière du bâtiment pour rejoindre les autres. J’allume et je commence à fumer. Après cinq minutes de bavardages, j’ai décidé de les quitter. Adam est pareil, il a voulu rentrer chez lui là. Donc on a marché ensemble avant de se séparer. Je ne regarde pas l’heure et je n’ai pas du tout envie. J’aurais dû rester avec mes collègues boire un coup. Un verre pour me revigorer, ça m’aurait pas fait de mal. Je sors les clefs de la voiture et active l’ouverture par le bouton. J’entre par la suite et mets le contact. Je fais marche arrière et commence à rouler sur la route. Je prends la direction opposée de ma maison. Ouais je ne vais pas chez moi. Et ça fait pas du tout plaisir.

***

Quelques semaines avant…

« _ MERDE ! » hurle-je en donnant un coup de pied sur la première chose qui se trouve sur mon chemin. Ma main sur le pouce ensanglanté. « _ Aaaaah mais fais chieeeer !! » hurle-je encore. De mon chez moi, je me coupe le pouce parce que j’ai été distrait par le putain de bouquin à la con ! Ouais, j’suis en train de cuisiner et j’essayais une nouvelle expérience culinaire. J’ai décidé de suivre les indications sur le livre de recette à la lettre, jusqu’à l’avant-dernière étape. Mais en coupant une tomate je n’étais plus sûr s’il fallait couper une de plus. Bien sûr, j’ai eu la notice de couper une tomate de plus et j’ai fais l’erreur. La putain erreur de débutant !! Couper en lisant le bouquin ! Ah mais fait chier !! Je  prends le torchon et le mets sur mon pouce qui saigne vraiment. Ah mais merde !! C’est pas une simple coupure ! Je me dirige vite dans la salle de bain, trouver la trousse de secours pour faire les premiers soins. Je fais les premiers soins et ça ne s’arrange pas. Je râle, je m’énerve. J’observe mon pouce et j’ai pas eu le choix de déplorer que j’aurais des points de suture là.
Donc j’suis allé à l’hôpital par mes propres moyens et j’suis arrivé aux urgences. J’ai expliqué la situation au docteur qui m’a pris en charge. Il m’a désinfecté le pouce, me l’a recousu. La chose dont je craignais était arrivée quand il a lu mon dossier après. « _ À San Francisco ? C’est loin… Pourquoi ne vous faites pas suivre ici ? C’est mieux maintenant que vous vivez ici… » m’a-t-il suggéré. Je l’ai poliment renvoyé s’occuper de ses affaires. Même si c’est de son métier. J’ai dû attendre encore aux urgences pour faire les procédures administratifs et apprendre que je ne devrais pas travailler quelques jours. Ça m’a quand même achevé. Ne pas cuisiner pendant quelques jours, j’vais quand même pas me contenter des plats déjà préparé et que j’aurais juste à réchauffer ?! Bref, j’aurais pas dû attendre trop longtemps ici que ce médecin des urgences est venu avec du renfort. Une belle d’ailleurs. Mais j’vais pas me faire avoir par son charme moi. Oh, vous croyez quoi ?

***

Je gare ma voiture. Je coupe le contact. Je regarde en face de moi. Je reste assis et dans le silence. Je soupire. C’est pas intéressant tout ça, cette liste. ‘Fin bref. Je ferme les yeux et me mets à parler tout seul « _ Qu’est-ce que j’fous là ? » telle était la question. Je réfléchis quelques minutes et décide finalement de sortir de la voiture. Je la ferme et marche tranquillement, les mains dans les poches de mon blouson. Je vois des infirmières discuter autour d’une cigarette. Je leur dis bonjour avec un léger sourire en coin, elles m’ont répondues et je suis entré dans l’hôpital. Mais l’une d’elle m’a suivi et m’a arrêté « _ Les visites sont interdites monsieur. » « _ Ah non, je ne viens pas pour une visite. J’ai un rendez-vous. » « _ Ah vous devez être monsieur Clarkson ? Oui Mlle Meyers m’a tenue au courant. Prenez le couloir à droite et.. » « _ Je connais le chemin en fait. » « _ Ah ! Oui. En effet j’avais oublié ce que m’avait dit ma collègue ! » elle désigne de tête sa collègue qui me fait un coucou de la main, j’esquisse un léger sourire en réponse en me penchant un peu sur le côté. L’infirmière me laisse passer et je marche sur le long du couloir. Je reconnais le couloir des urgences là. Je reconnais aussi le couloir qui menait à la chambre d’Adèle. Je détourne le regard et continue de marcher. En fait, l’hôpital de Huntington Beach regorge toujours des souvenirs, pas spécialement bons. J’arrive à l’espace de la cardiologie et je trouve les sièges. Je m’installe tranquillement et attends.
Qu’est-ce que je fous là ?
J’ai jamais voulu venir et être suivi ici. J’aurais fais de mauvaises rencontres. Par là, j’entends mon meilleur ami, Owen, son ex-femme Snow, leur fils et mon filleul Shawn, ou encore Lorelai. Voire Adèle. J’veux pas qu’ils me posent des questions. C’est marrant quand même. J’vaux pas mieux qu’eux. Si j’viens ici les soirs, c’est pour les éviter. Généralement ce service recueille le moins de monde. Ça me va. Mais j’aurais dû garder mon cardiologue de San Francisco, parce qu’il connait très bien le cas de mon père. Même s’il a jugé que c’est préférable de se faire suivre par le service de Huntington Beach. J’attends tout simplement le docteur Meyers. Tout simplement… Pour commencer la seconde consultation.
Au départ j’ai carrément refusé. Elle a usé tout ses arguments, j’ai déjoué un par un et j’ai fini par emporter la bataille par mon entêtement. Mais j’ai fini par changer d’avis d’une manière ou d’une autre après m’être rendu compte que je ne pouvais pas éternellement continuer comme ça. D’ailleurs je l’entends arriver là, ses bruits de pas pas tellement discret. Je tourne la tête en sa direction, la regarde « _ Bonsoir. » fais-je dans un ton plus ou moins neutre. Ne trahissant pas le léger énervement qui monte en moi. Ouais, je suis quand même énervé de devoir subir cette putain de séance…
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Neela Meyers
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MessageSujet: Re: Moment to fix things - NEELA   Moment to fix things - NEELA EmptySam 6 Déc 2014 - 21:31




« Oui, oui, je sais très bien que je ne reprends pas le boulot avant un moment encore, mais c’est important. » . C’est d’un ton ferme que Neela prononça ses mots, pour une troisième fois au moins, à l’infirmière qui se trouvait à l’autre bout du téléphone. La doctoresse n’était pas censée se trouver à l’hôpital avant encore quelques jours mais, ce qu’elle avait à faire ce soir était pour le moins primordiale. Il s’agissait en fait du premier patient qu’elle allait revoir depuis son accouchement. Le premier à part Imran, bien entendu, bien que ce dernier n’en était plus un, et que du coup il ne comptait plus comme un de ses patients. Le petit con, cet Imran. Et Dieu sait que William regroupait également tous les critères pour être un autre petit con ; têtu, égocentrique sur les bords, indifférent, a un sens aigu du sarcasme et l’utilise souvent comme mécanisme de défense. « Sérieusement, Caroline, juste fais ce que je te demande. Il s’appelle William Clarkson, tu le reconnaîtras directement. Grincheux, un peu trop sûr de lui, et le genre de type qui a toujours l’air d’être en colère contre le monde. Oui, oui, le type de la dernière fois. Emmènes-le au service, qu’il m’attende là-bas, je ne vais pas tarder. Ciao. » . Raccrochant aussitôt pour éviter d’entendre la suite des remarques de la demoiselle, la jeune femme se dirigea vers la chambre de sa fille pour jeter un dernier coup d’œil sur elle avant de quitter la villa. Elle dormait paisiblement, et c’était tant mieux. « Maya dort toujours, elle en aura encore pour un petit moment et je serais sans doute rentrée d’ici-là. » , annonça Neela à Pacey qui se trouver dans le salon avant de lui piquer la moitié de son sandwich et ajouter. « Tu m’appelles s’il y a quoi que ce soit, je n’en ai pas pour longtemps. » . Le fait d’avoir son meilleur ami chez elle était tout ce dont Neela avait besoin. Clairement, l’incident qui s’était produit chez l’infirmier était désolant et la jeune femme espérait que la situation avec l’assurance allait être résolue le plus vite possible, mais avoir un peu de soutient chez elle n’était pas de refus, et elle lui en était reconnaissante.

* * *

« Bonsoir. » . Répondit Neela avec un léger sourire. William ne semblait pas être à l’aise, tant pis, de toutes les façons il ne l’était jamais, ce qui n’avait rien de nouveau. La brunette allait donc agir comme elle agissait toujours ; rester cordiale à son égard dans la limite du possible, faire son travail du mieux possible dans de tels conditions, et rester polie. Au fond, elle se demandait si le jeune homme ne cherchait pas juste à la provoquer, pour qu’elle partage sa haine et ainsi il se sentira moins seul… « Je vois que vous n’êtes pas de très bonne humeur ce soir. Super. Quel changement. » . Sarcasme. Il était toujours de mauvaise humeur. Toujours. « Si un jour je vous vois sourire, je me dirais que c’est surement la fin du monde. » . C’est l’impression qu’il donnait. Sourire, il n’y avait rien de plus facile, et il devrait tenter de temps à autres. « Suivez-moi je vous prie. » . Dit-elle en se remettant à marcher jusqu’à son bureau. Ce soir, cette visite était plus une séance de routine qu’autre chose, William n’avait aucun test à subir, ni de radiographie à faire, tout ce qu’ils allaient faire était discuter de son avancement jusqu’ici et revoir les résultats des derniers examens que le jeune homme était censé faire durant l’absence de Neela. En d’autres mots : discuter. Pas sûre qu’il allait bien le prendre, déjà qu’il était souvent dérangé par les simples conseils qu’elle lui donnait, alors s’il devait se taper une heure à lui parler de sa santé, il risquait d’avoir des envies de suicide ça c’est clair. « J’espère que vous n’avez pas oublié votre capacité de dialoguer chez vous, ce soir, vous allez en avoir grand besoin. » ; à part s’il voulait laisser Neela parler et fixer son décolleter à la place, William n’avait pas beaucoup d’options devant lui. Dure la vie.



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MessageSujet: Re: Moment to fix things - NEELA   Moment to fix things - NEELA EmptyMar 27 Jan 2015 - 17:40

Et c’est parti. Une bonne petite séance à s’emmerder l’un et l’autre. J’avoue ne pas piger pourquoi elle a tellement insisté à me prendre comme patient, vraiment. Elle aurait pu voir à des milliers de kilomètres que je suis loin d’être un patient exemplaire, que je suis un gros chieur et qui ne supporte pas rester à l’hôpital peu importe les raisons. Jusqu’ici, c’était pour mes amis ou pour ceux qui étaient des amis. Maintenant, il s’agit de moi et ça, c’est un putain de sujet tabou. Je ne veux pas parler de mon cas, je le gère et tout se passe bien. Je n’ai pas eu de problèmes avec ça et je le vis plutôt bien. Je me base sur l’expérience de mon père et je m’en sors pas trop mal. Je reste quand même un minimum poli, je la salue et franchement. Quel courage de sacrifier sa soirée à me supporter - d’ailleurs je sacrifie la mienne: j’étais censé d’aller boire une bière. Sérieusement: qu’est-ce que je fous-là bordel ? « _ Ouais. Je progresse dans la matière, c’est pas encore ça, mais je progresse » lui réponds-je en haussant les épaules comme si c’est évident. « _ Quand j’aime des choses, comme être de mauvaise humeur, faudra pas s’étonner du progrès et du changement. » et ce qui est vrai: ce n’est pas spécialement dans la mauvaise humeur quoi, les repas douteux - expérimentaux comptent dans le lot. Elle aurait vraiment dû me laisser partir, ne pas m’avoir comme patient et me laisser en paix. Ça vaut carrément mieux pour nous deux quoi. Mais non, elle suit mon dossier, moi je viens à des séances le soir. Tout ça parce que je sais que je ne peux pas ignorer cette putain de maladie qui me colle depuis des années déjà. On me dit souvent qu’on peut vivre avec, seulement il ne faut pas écarter la possibilité d’en mourir. « _ Oh. » fais-je dans un ton faussement compatissant « _ Ce serait l’apocalypse même mademoiselle. » et si j’adoptais le sourire comme le Joker, genre: sourire à la longueur de la journée, ça devrait la faire flipper nan ? Hm. faudrait pas que j’écarte cette idée, si jamais un jour j’ai envie de l’emmerder avec ça. Ça n’inclut pas de faire comme le joker hein. J’ai pas envie de garder ça pour le restant des jours, les enfants auront peur de moi… Je me lève pour la suivre, j’entre dans son bureau et je retrouve ce bon petit siège. Je m’assieds et regarde Docteur Meyers faire le tour du bureau et s’installer en face de moi. Je regarde autour de moi, je vois devant moi, sur le bureau, y avait mes résultats des examens. Je me rappelle de la dernière fois, la jeune collègue de Meyers avait dû râler par le fait que j’ai fumé et que cela se voit dans les résultats des examens. C’est pas parce que je suis malade que ça doit m’empêcher de fumer. De toute façon, on meurt tous bien de quelque chose un jour. Je regarde la docteur - plus la cardiologue que son décolleté bien qu’il est hyper… Wow. Merde. Je devais regarder le visage pas le décolleté. Visage, visage Will. C’est tellement pas évident mais je ne sais pas quoi faire d’autre que de subir ses conseils et de me taire pendant une heure. D’écouter tout ce qu’elle dit d’une oreille passive. Je relève un peu le menton, les sourcils froncés. Je croise les mains, les coudes sur les accoudoirs de la chaise. « _ Ah ouais ? C’est perdu d’avance avec votre décolleté. » Je désigne du regard avec un petit sourire bien qu’à la base je n’ai pas eu besoin de faire ça. Je soupire. Autant faire les choses plus rapidement, finir la séance en quelques minutes. « _ Je vais bien, j’ai pas eu de problèmes dernièrement. C’est comme si cette maladie n’a jamais existé. Pas la peine de faire tout le temps un récapitulatif parce que ça va pas changer dans les temps à venir. » C’était tellement facile de rouler mon ancien cardiologue, de donner l’excuse que c’était trop loin et trop long. Que je n’avais pas vraiment le temps pour faire ça. Mon père ne faisait pas vraiment comme ça. Il prenait son problème de santé très au sérieux et il en est quand même mort. ‘Fin bref, cette cardiologue a usé tout les aménagements possibles pour que j’ai pas d’excuses de ne pas venir, elle a réussi sur le coup. Elle est terriblement chiante… Là ce soir, y a des chances que je parle mais sans perdre
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MessageSujet: Re: Moment to fix things - NEELA   Moment to fix things - NEELA EmptyLun 23 Mar 2015 - 20:33




Neela partait du principe que tout être sur cette terre avait droit à être sauvé, qu’il le veuille ou pas. Elle trouvait même les gens qui refusent de s’améliorer un challenge digne d’être accepté, parce que c’était ces gens-là au fond les plus blessés. William entrait dans cette catégorie-ci. Depuis leur première rencontre, l’indienne a réalisé qu’il n’allait pas être facile pour elle de le convaincre, mais elle y est arrivée. Au début, elle ne faisait même pas ça pour qu’il la choisisse elle comme médecin, elle avait essayé de le convaincre de faire suivre son cas plus sérieusement, c’est tout, mais, ça avait mené William à la choisir elle pour le faire. Sans doute pour lui montrer qu’il était cause perdu et lui faire regretter de vouloir le pousser à faire des efforts ? Maybe. Y avait des gens sadiques comme ça. Quoiqu’il en soit il était son patient aujourd’hui, et comme avec tous ses autres patients, il méritait un certain degré de confidentialité. « Youpi, vous remportez une étoile pour vos efforts. Récoltez en dix et vous obtiendrez une tasse de café avec votre nom inscrit dessus. » . Elle se foutait de sa gueule ? Un peu oui, mais tout dans un cadre de politesse et de professionnalisme. « Laissez-moi vous dire alors que vous aimez de drôles de choses ! » . Personne n’aimait la mauvaise humeur, pas même les gens délurés car au fond d’eux, ils prétendent aimer cela juste pour pouvoir vivre avec. William était-il donc un déluré ?

La vraie question qui devait être posée ici c’était : qu’est-ce que William faisait là ? Pourquoi avait-il accepter de devenir le patient de Neela ?. Cette dernière avait quand même une justification pour ses actes, d’abord elle était médecin et ne pouvait pas s’empêcher de proposer son aide à ceux qui en ont besoin, puis c’était dans sa nature. Mais lui… S’il pensait que tout ceci était inutile, pourquoi avoir accepté ? Ce n’est pas comme-ci la brunette lui avait tapé sur les doigts ou l’avait forcé en lui mettant un flingue contre le crâne !. « Aha, êtes-vous en train de rendre un service à l’humanité dans ce cas, en vous empêchant de sourire ? Quel héro ! Vous avez mon admiration. » , again, elle se moquait, gentiment. « En tout cas, sourire est bien pour vos muscles du visage, vous savez. Vous devrez essayer, et tant pis pour l’apocalypse… » . Franchement, William était si gentil face à d’autres patients de la jeune femme. Comme Heath Wilde, ou même Imran Johar. A croire qu’elle a le don de ne tomber que sur des patients de ce genre, mais tout de même, Clarkson faisait partie des plus gentils. A part broncher et faire la tronche durant toute la séance, il ne faisait rien de dérangeant ou grotesque.

Ils se dirigeaient donc vers le bureau de Neela où se déroulerait cette petite heure, bien sans problèmes. Parlait ne faisait pas partie des points fort de Will, apparemment, alors la brunette se doutait qu’il choisirait la deuxième option en suivant son instinct de mâle : le décolleté. D’ailleurs, il venait de faire lui-même la remarque. Perdu d’avance avec son décolleté ? La soirée était prometteuse !

« Je vais prétendre un instant que je vous crois et qu’effectivement, vous n’avez aucun problème. Pourquoi revenir ici donc ? » , sauf si le jeune homme réalisait au fond de lui qu’il avait un soucis, il ne prendrait pas la peine de continuer à voir son médecin. Un peu comme un alcoolique durant sa première réunion aux alcooliques anonymes où il leur dit « Moi ? Je n’ai pas de problème. », et tout le monde lui répond « Pourquoi êtes-vous là ? ». « Après tout vous pouvez arrêter quand vous le voulez. Personne ne vous force à être ici, alors si vous juger être dans de parfaites conditions, vous n’avez qu’à couper court cette mascarade… »


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MessageSujet: Re: Moment to fix things - NEELA   Moment to fix things - NEELA EmptyDim 5 Avr 2015 - 20:26

Foutage de gueule comme toujours quoi… C’est toujours comme ça que ça commence à chaque fois que je la revois ce médecin. « _ Oh geniaaal… Me reste encore neuf étoiles pour avoir cette belle tasse. Comment ça me donne envie de faire d’autres efforts… » fais-je dans un ton pas véritablement convaincu. Je la regarde et me pince les lèvres. Après faut pas oublier que je suis en face de Miss Boobs, mon médecin qui aime bien entrer dans le jeu - ou c’est moi… ‘Fin peu importe tout ça. « _ Vous n’avez pas idée et c’est mieux de ne pas savoir les autres trucs que j’aime bien. » Franchement être de mauvaise humeur, j’aime bien l’être juste pour faire chier les médecins, en particulier mon cardiologue à San Francisco, il était marrant à devoir me supporter. Mais là, apparemment j’suis un peu fatigué de tout ça. Surtout que mon nouveau job n’est pas des plus facile en ce moment. Je viens d’emménager quoi, je viens de retrouver mes amis de jeunesse et c’est déjà quelque chose. Je reçois encore des appels inconnus … Qui ne le sont pas vraiment. « _ Woah. C’est si facile que ça pour obtenir votre admiration ? Vous me voyez extrêmement touché. » fais-je dans une fausse surprise. Comme quoi je suis déjà sur le cul qu’elle me dise ça. ‘Fin j’exagère grave là. Mais je m’en fous complètement. « _ Être à l’hôpital ça donne pas envie de sourire. » Franchement non … Ça plombe carrément le moral la plupart du temps et ça fait sourire certains pour les heureux événements. Mais ici, y a jamais eu d’heureux événements pour moi. Y avait déjà le décès de David, le réveil d’Adèle … Y avait déjà ça et je sens que d’autres mauvaises nouvelles ne tarderont pas à venir, d’autres mauvais souvenirs que je préfèrerai éviter.
On est dans le bureau, mon regard rivé sur son décolleté. ‘Fin, j’ai de la chance que ça doit dans la confidentialité mais n’empêche que je ne dois pas abuser si elle a déjà un copain. Je serai quand même dans la merde si ce dernier l’apprenait. Mais ce serait pas de ma faute si elle met en valeur son décolleté. Je retire toute responsabilité en cas de voyeurisme. Je relève mon regard vers le docteur Meyers quand elle a reprit la parole. Elle vient de me poser la question pour la première fois qui semble me laisser sans voix. ‘Fin, j’ai pas vraiment répondu à sa question qu’elle doit souvent utiliser. Qui doit être efficace. Je soupire et la laisse continuer à parler. Je hausse les épaules et reste silencieux. Même après la seconde phrase pour essayer de relancer la conversation.
Je me rappelle de mon père qui m’a directement annoncé que j’ai probablement hérité sa maladie. Je ne pensais pas qu’elle serait héréditaire et j’ai déjà vu à quel point elle était chiante à vivre avec. Je mets ma main contre mon visage, le temps de me frotter les yeux et fais un gros soupir. Je lâche tout d’un coup « _ Je n’ai jamais voulu en parler. » Le cardiologue de mon père a cru pensé à un déni, mais nan. J’étais parfaitement conscient que j’avais cette maladie mais que je n’arrivais pas à l’accepter. J’ai eu des périodes d’angoisse et c’est à cause de cette putain de maladie que j’ai cru que ma vie était foutue. Que je n’aurai vraiment pas pour longtemps. « _ Si je suis ici, Meyers… C’est que je suis quand même conscient que j’ai un problème cardiaque, que je me coltine depuis des années. Mais que pour l’instant j’arrive à vivre avec. » Une pause, je m’affale un peu sur ma chaise et repense à la liste des choses que je ne devais pas consommer. Je ne respecte vraiment pas la moitié… Voire les trois quart… M’enfin, déjà je suis toujours pas mort et je dis déjà qu’on meurt tous un jour. Peu importe la manière. « _ Et si j’arrive à vivre avec, c’est qu’il y a pas vraiment de problèmes à déclarer. » Fais-je dans un sérieux qui est rare pour elle. Je détourne vite le regard et la mauvaise humeur semble reprendre les rênes. Je soupire encore et ferme quelque secondes les yeux, cligne et regarde ce qu’il y a autour. Eh bé. N’empêche que je fume, qu’il m’arrive quand même de très mal dormir ces derniers temps, d’oublier de prendre les médicaments par moments… Faut juste croire que je suis vraiment pas dans le déni, mais juste que j’en ai vraiment rien à faire. Je préfère faire comme si rien n’était et continuer à vivre un peu.
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MessageSujet: Re: Moment to fix things - NEELA   Moment to fix things - NEELA EmptyVen 24 Avr 2015 - 21:36



La brunette le regarda d’un air désintéressé avant de lever les yeux au ciel. Les hommes. Enfin, non, pas les hommes : cet homme ! Mais bon, William n’allait pas la changer pour autant. Aussi con qu’il pourrait l’être, Neela avait une capacité incroyable à supporter les autres, surtout quand il s’agissait de patient. « Youpi. Vive vos efforts. » , ajouta-t-elle sur le même ton que le malade. Il continue donc en disant qu’il était mieux pour elle de ne pas savoir ce qu’il aime bien. Bien que la jeune femme se doutait qu’il était toujours moqueur et chiant, il n’avait pas tort et pour dire vrai, Neela n’avait pas besoin de savoir plus à son propos. Elle savait déjà l’essentiel sur son cas, alors, le connaitre plus personnellement ne la bottait pas tant que ça, surtout vu l’attitude. « Être à l’hôpital ne donne pas envie de sourire peut-être, mais, tomber au beau milieu de la rue parce qu’on se fait pas suivre, ça ne donne pas envie de sourire non plus. Après chacun sa vision des choses mais, je trouve la seconde option encore moins drôle que d’être à l’hôpital une ou deux heures par mois. » . Le problème avec William, contrairement à tous les autres patients difficiles que Neela a pu avoir, était qu’au fond il agissait comme un enfant. Il réalise que certaines choses doivent être fait parce qu’il n’y a pas un moyen alternatif, comme se présenter à l’hôpital, mais il continue tout de même à faire chier le monde pour une décision qu’il a prise de lui-même. C’était désespérant. Une chance que l’indienne avait déjà eu à faire au plus chiant de tous les chiants : Imran Johar.

« Ça va ? Mon décolleté ne dérange pas vos pauvres yeux qui se trouvent forcés à le fixer ? » . Clarkson avait le choix ou non de regarder le décolleté de Neela, alors tenter de remettre la faute sur elle, supposément, parce qu’elle le met en valeur serait comme blâmer des nuggets de s’être fait mangé ! Si quelqu’un mange les nuggets, c’est parce qu’il a voulu les manger, et ce n’est pas parce que les nuggets étaient des… nuggets. De ce même principe, s’il décide de fixer sa poitrine, c’est parce qu’il voulait le faire, il avait le choix de voir autre chose, mais il préférait se focaliser sur ça.

Il était conscient de sa maladie et pourtant, William ne faisait rien pour agir de tel. Avoir un médecin et faire un suivi médical régulier ne servaient à rien si à côté il continuait à jouer à cache-cache avec miss crise cardiaque. Et la réalité était que le chef cuisinier n’arrivait pas à vivre avec sa maladie, il ne faisait que la provoquer davantage. « Vous tournez un peu autour du même point, vous savez. » , dit-elle. Neela était son médecin et elle se devait d’être franche et honnête avec lui. Si quelque chose lui semblait anormale, elle le lui dirait, que ça soit quelque chose sur le plan de sa santé physique ou morale. Bon, l’indienne n’était pas un psychiatre du coup, elle ne pouvait pas avoir une conversation de deux heures avec lui mais, elle pouvait lui dire le fond de sa pensée, au moins, avant de passer à autre chose. « Vous avez toujours dis que vous n’avez pas un problème, que c’était rien. Puis vous dites que vous êtes conscient du problème, seulement pour dire que s’en est pas vraiment un… » . vous suivez un peu le truc ? « Je pense que la première chose à faire serait de vous décider sur un point de vue, autrement vous n’arriverez pas à grand-chose comme ça. » , s’il admettait que son problème était un réel souci, et qu’il y a effectivement quelque chose à déclarer, il ferait déjà un pas en avant. Les maladies cardiaques étaient malheureusement dures à vivre avec, du moins, pas comme on aimerait, mais, c’était à William de décider s’il voulait vivre, ou, réduire son espérance de vie juste parce qu’il pense qu’il peut gérer, et que tout le monde meurt bien de quelque chose alors autant fumer et provoquer mon cœur encore plus qu’il ne l’est déjà. « Je vais vous le répéter une dernière fois, si vous avez envie d’avoir un médecin qui vous racontera la dernière blague en vous accueillant à son bureau, lire vos analyses sans s’en soucier parce que vous vous en souciez pas non plus, avant de vous dire à la prochaine, je vous conseille de considérer d’autres médecins. » . L’indienne l’avait souvent embêter pour qu’il se fasse suivre de manière plus efficace, jugeant que son cas risquait d’empirer si William ne se reprenait pas en main, elle l’avait même presque forcé à venir la voir les deux premières fois, mais, ça remontait à des mois maintenant, et concrètement, le jeune homme n’avait aucune obligation de continuer avec elle s’il la trouvait chiante à ce point. Il pouvait changer de docteur quand il le voulait, retransférer son dossier à un médecin à l’autre bout du globe même, voire même ne plus avoir de médecin tout court, mais pourtant, il choisissait de rester avec Neela Meyers. « Et si vous restez avec moi, sachez que vous pouvez faire les remarques les plus désobligeantes que vous pouvez faire, lever vos yeux au ciel autant de fois que vous le voulez mais, je n’arrêterai pas d’être ce que je suis. Chiante, moralisatrice, et doucement, de la même manière que vous avez cédé à ma proposition de me prendre comme médecin, vous allez céder et commencer à obéir à mes ordres de médecin. » . Alors si Clarkson pouvait sauter tout le passage du « gamin capricieux qui râle sans cesse parce qu’il veut faire quelque chose qu’on lui interdit de faire » ça serait une grande économie de temps et d’énergie.



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MessageSujet: Re: Moment to fix things - NEELA   Moment to fix things - NEELA EmptyLun 27 Avr 2015 - 16:15

Putain mais quelle corvée de se retrouver ici quoi. Mais ouais, vive mes efforts, c’est déjà spectaculaire, c'est déjà quelque chose quoi. M’enfin, retrouver mon docteur pour la première fois depuis des mois c’est déjà quelque chose quoi. J’avoue qu’elle bat un peu le record des autres médecins que j’ai déjà vu depuis quelques années. Trois fois en moins d’un an, ça ne m’est pas vraiment arrivé depuis mon père, quelque part j’admire la ténacité du docteur Meyers et encore ça ne m’empêche pas de continuer à la faire chier jusqu’au bout. J’aime pas vraiment les médecins, franchement, qui les aime ? Après j’sais que je ne suis pas le pire des patients qu’on connaisse, je ne la plante quand même pas le soir comme ça quoi. Je suis quand même venu eeeet… Heu, les pires patients sont les médecins j’ai envie de dire. Ils prétendent savoir ce qu’ils ont et n’ont pas besoin de se faire ausculter, donc… M’enfin, j’ai pas vraiment envie de la connaître plus personnellement, mais quelque part elle a déjà l’habitude des patients chiants, c’est son domaine en plus. Je soupire quand Meyers me dit que tomber au milieu de la rue ne fait pas plus sourire que d’être à l’hôpital une ou deux heures par mois.
Mon père a été suivi pendant des années par les médecins et il était vraiment à cheval sur les conseils, les consignes quoi. Ça ne l’a pas empêché de mourir quand même assez jeune, entrainant ma mère dans un accident de voiture. Pour ma part, je trouve que c’est bien une perte de temps, on peut bien une ou deux heures de la précieuse vie à écouter les médecins donner des conseils alors qu’on sait que ça ne marchera pas forcément. « _ Après on meurt bien tous un jour. Chacun sa vision… » fais-je avec un ton qui a littéralement changé, qui n’est pas vraiment comme ceux de tout à l’heure. Après faut pas s’étonner que ça a touché un petit point sensible.
Alors que je regarde tranquillement - un tout petit peu - son décolleté, elle me pose la question, qui me fait revenir tout de suite dans le monde réel… Le monde qui est bien pénible à observer autour, voir son bureau, les murs, les étagères tout ce qui pourrait bien me faire rappeler que je suis à l’hôpital. M’enfin bon, c’est un bon échappatoire et puis j’ai jamais eu de médecin femme, Meyers est la toute première. Alors forcément, quand on n’a pas l’habitude c’est pas facile et puis y a bien d’autres raisons derrière. M’enfin, je retire quand même toute responsabilité de voyeurisme ! « _ Ouais ouais ça va… » me reprends-je, je relève mon regard vers mon médecin et fais un faux petit sourire. « _ Juste que je me dis que votre petit ami a de la chance. » Après je sais bien qu’elle a été arrêtée pour congé maternité, forcément elle doit bien avoir sa petite famille, donc son petit ami ou mari. Heureusement que je suis bien protégé par le secret médical.
Je soupire et me retrouve bien obligé à devoir l’écouter, bon c’est apparemment à la troisième séance que nous allons apparemment mettre les choses au clair là. Mais quelque part, ça me dérange. Je reste silencieux alors qu’elle continue de parler, je continue à arracher un peu la peau de mon pouce à partir de mon index de la même main. Je n’ai pas vraiment pu m’empêcher de sourire un peu quand elle me conseille d’aller voir ailleurs si je veux qu’on fasse les suivis sans vraiment s’en inquiéter quoi. Ça ne s’en trouve pas des médecins comme ça et puis, ce n’était pas elle qui m’a assez embêté pour que je me fasse suivre par elle là ? Qu’elle trouvait que l’autre médecin qui me suit à San Francisco n’est pas si efficace que ça ? Enfin, c’est moi qui le rend pas si efficace que ça, pour pas dire que c’est moi qui ne le suis pas vraiment. Je me soupire encore alors qu’elle me dit que j’aurai beau faire des remarques désobligeantes, elle ne changera pas vraiment ce qu’elle est. Elle arrête de parler alors que moi, je reste silencieux pendant une bonne minute. « _ Je peux quand même toujours fumer ? » une petite pause. Bah quoi ? Je vais quand même pas vraiment arrêter de fumer parce que je suis cardiomyopathe ? Puis j’ai bien commencé et ça va drôlement galère d’arrêter j’ai envie de dire là… Je soupire à nouveau quand je vois le regard pas convaincu du docteur Meyers. Bon ok. « _ Je suis plutôt partagé. » Une autre pause. Je ne regarde pas les boobs de mon médecin, elle croit vraiment qu’elle va réussir à me convaincre ? À devoir obéir à ses ordres de médecin ? « _ J’pense que vous le savez comme c’est écrit sur mon dossier, mon père était porteur de la maladie et me la filée ensuite. Lui, contrairement à moi il était vraiment à cheval sur les traitements et les ordres de son médecin. Il paniquait à l’idée de mourir lui, d’avoir oublié de prendre un médicament. Pourtant, il en est mort. » Je hausse tout simplement les épaules, de moins en moins convaincu. « _ Vous voyez. Même en suivant les ordres de son médecin, ça ne l’a pas empêché de crever… Alors qu’il conduisait la voiture - oui il n’avait pas le droit à la base mais ils revenaient d’une soirée et ma mère avait un peu trop abusé l’alcool. Donc je ne suis pas vraiment sûr que ça change vraiment quelque chose, donc quelque soit la manière, ce problème on l’a toujours et ce ne sont pas vraiment les médicaments qui vont arranger les choses - et bonjour les effets secondaires. » Oui, y a bien de quoi de ne pas trop y croire, mais pourquoi moi ai-je accepté d’aller la voir quelque part ? Je suis partagé, parce que bien sûr, du vivant de mon père j’y croyais aussi et je faisais attention à ma santé avant de me rendre compte qu’en réalité ça ne servait à rien et qu’il est toujours aussi difficile à vivre avec.
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MessageSujet: Re: Moment to fix things - NEELA   Moment to fix things - NEELA EmptyVen 15 Mai 2015 - 21:13



Quand William a pris la parole en disant que le petit ami de Neela avait de la chance, la brunette le fixa du regard. Jusqu’à un certain degré, c’était un compliment, mais l’indienne ne savait pas si Imran verrait les choses comme ça. « Ah bon, vous trouvez ? Vous avez peut-être envie de faire sa connaissance et lui dire ça en face alors. » . En réalité, la jeune femme n’aimerait pas être à la place de William si jamais il faisait part de ses remarques au psychiatre, en direct. Il était assez possessif quand il s’agissait d’elle, mais beaucoup plus dans le sens protecteur que dans le sens maladif et Neela appréciait ça chez lui. Imran ne lui interdisait rien, il ne l’étouffait pas avec des consignes stupides, non seulement parce qu’elle avait un caractère de merde et qu’elle ne se laisserait pas faire mais, surtout parce qu’il la respectait et respectait le principe qu’elle avait le droit de faire ce qu’elle voulait. Cependant, s’il juge que quelqu’un agissait de manière déplacée vis-à-vis de la brunette, il ne penserait pas deux fois avant de se faire entendre. Et si jamais la personne en face utilisait un prétexte tout fait pour se justifier, comme si elle ne voulait pas qu’on regarde, elle n’avait qu’à porter autre chose, que Dieu le préserve ! Imran Johar était possessif et jaloux mais, il avait assez de bon sens pour savoir vers où diriger le résultat de cette Jalousie.

« Non. » , répondit-elle fermement. Quelle question, voyons ! Est-ce que William pouvait fumer dans ses conditions ? Absolument pas et s’il s’attendait à ce que Neela lui dise quelque chose du genre oui, pourquoi pas, une cigarette de temps en temps il rêvait. C’était comme dire à un diabétique de manger ce qu’il voulait, quand il le voulait, sans suivre un certain régime alimentaire. Maintenant, entre pouvoir fumer et, le faire malgré tout demeurait une grande différence. Si ce patient décidait de fumer même avec tous les risques que ceci représentait c’était son choix et l’indienne ne pourrait pas faire grand-chose pour l’en dissuader, après tout il était assez grand, durant toute son enfance il a sans doute participé à quelques exposés sous le signe de fumer tue, et il a sans doute eu un discours similaire de la part d’un de ses médecins précédents. Alors si malgré tout cela William insiste et tien à sa cigarette, ça ne regarde que lui. « Vous ne pouvez pas fumer, tout comme vous ne pouvez pas participer à une compétition de sports extrêmes. Mais, si vous le faite, ça n’engage que vous. » . Cette philosophie de je fais ce que je veux car de toutes les manières je vais mourir de ma maladie était, aux yeux de la jeune mère, stupide. Une maladie pareille ne devrait pas empêcher son porteur de vivre, certes, mais prendre le tout à la légère n’était pas la bonne façon de le faire ! Cela ne servait strictement à rien d’aggraver son cas. Cela n’allait pas le rendre plus heureux, ou le faire vivre plus longtemps, au contraire. Sa façon d’agir était une expression de sa colère, envers son monde, envers la raison X qui a fait qu’il a eu cette maladie, et la colère n’est en aucun cas synonyme de bonheur. Si William pense le contraire, il devrait s’arrêter et prendre le temps de bien y réfléchir. Personne sur cette terre ne pouvait lui dicter ce qu’il devait faire, il était le seul à pouvoir se délivrer de cette prison de rébellion dans laquelle il s’était mis.

William n’était pas le premier, et il n’est certainement pas le dernier, patient qui se poserait la même question ou penserait de cette même façon. Pourquoi prendre un médicament si l’on devait quand même mourir ? C’était une question assez philosophique mais qui pourtant avait une réponse assez simple… Le problème venait du fait que le jeune homme, et toute autre personne dans sa situation, oubliait un détail qui faisait toute la différence. « Vous réalisez que personne ne vous a jamais promis que suivre ce traitement allait mettre une fin à votre maladie, pas vrai ? » . Comme beaucoup d’autres maladies qu’on hérite, celle de William n’était curable qu’avec un transplant. C’était une chose qui allait causer sa mort, probablement, sauf s’il mourrait d’autre chose avant, alors l’idée qu’il avait que les médicaments ne servaient à rien juste parce qu’ils n’éffaçaient pas sa condition était dans le fond très stupide ! « Les médicaments dans votre cas, ne sont pas là pour vous donner une vie éternelle. Ils sont là pour augmenter votre espérance de vie. Au lieu de vivre cinq, vous pouvez en vivre dix... » . Elle n’allait quand même pas lui donner un cours sur comment cela fonctionnait, quand même. « Il y a des choses qu’on n’arrive pas à entièrement contrôler, c’est malheureux mais c’est comme ça. Mais, si tout le monde se mettait à penser comme vous, alors, aucun malade ne dépasserait jamais la quarantaine parce qu’il n’a pas pris ses médicaments, sous prétexte que c’est une grosse arnaque et que la mort finit toujours par vous rattraper. » . Après, la jeune femme respectait l’avis de chacun, elle respectait également ces malades qui refusaient de se faire traiter parce qu’ils refusent de gâcher leurs dernières années de vie à se préoccuper au lieu de s’amuser mais, ce choix devait être fait en complète connaissance des choses. Si William refusait de se faire traiter parce qu’il ne voulait pas tenter de prolonger sa vie, ok. Si William refusait de se faire traiter parce que les médicaments n’allaient pas le guérir, pas ok. Quoiqu’il en soit il était clair pour la brunette qu’il insistait sur sa position, et du coup, sa principale question demeurait toujours sans réponse ! Que voulait-il vraiment s’il croyait dur comme fer que ça ne servait à rien ? Elle lui avait dit à plusieurs reprises qu’il devait être suivi d’une manière plus efficace, William a fini par céder, mais, après toutes ces séances, si son avis n’a pas changé d’un poil, pourquoi restait-il ? Neela n’était ni un membre de sa famille, ni une de ses amies, alors au fond, il devrait n’avoir rien à faire de ce qu’elle disait ou pensait, si ?


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