Repas de famille explosive. ▬ Lorelai + Tyler
Quand on savait qu’il y avait une soirée de merde de prévue, la journée allait être désastreuse pour Tyler. Même s’il n’était pas le seul à avoir passé une journée assez mouvementée. Il était dans la voiture, la banquette arrière avec son père et ils regardaient tout les deux des papiers, Tyler signa et passa la feuille et son père faisait pareil. Ty’ arrêta ce qu’il faisait et observa devant lui, puis par la vitre pour observer les gens sur les rues de New York. Il observa les personnes s’arrêter, se faire bousculer, s’énerver. Il entendait des voitures sonner d’impatience, les vélos slalomer entre les voitures et taxis. « J’ai jamais été si heureux de retrouver New York et tout ses défauts, ses détails, tout ce qui rend la ville invivable. » Annonça-t-il à son père qui lui tendit la feuille, l’ex-médecin la prit et lisait. Il signa et soupira. « Évitons les accords dans les avions. » « Non. » répondit abrègement son père qui lui tendit une autre feuille à signer. L’ex-professeur la posa sur ses genoux avec un air agacé. « Ok. Ce sera sans moi la prochaine fois. » Parce qu’il avait déjà voyagé dans les avions et jamais un tel événement pareil ne s’était produit. « Non tu viendras. » Il leva les yeux au ciel et se mit à regarder le paysage New-Yorkais «Je te rappelle qu’on a failli mourir il y a quelques heures. » il revint à l’attaque en observant son père continuer à travailler comme si tout était normal « Ce sont les choses qui arrivent. » « Oh putain de bordel de merde. » il se remit encore à regarder à travers la vitre après avoir levé les yeux et essayé de ne pas s’énerver. « Ty’. Ça n’arrivera plus, on a changé de pilote. » Et le père Daniels observa son fils par dessus de ses lunettes, il lui lança un regard de reproche pour avoir dit des gros mots. Ce qui n’était pas toléré dans le monde des affaires. Le jeune homme se tourna vers son père et l’observa. « À mon avis, ce n’est pas le pilote, mais l’avion. » « Laisse les spécialistes s’en occuper. » « J’ai appris à piloter tu te rappelles ? Tu te rappelles également que j’ai déconseillé d’acheter ce jet ? » « Ty’. Tais-toi et signe. » « Ok. À vos ordres chef. » ironisa-t-il avec un ton qui se voulait sarcastique, il reprit les feuilles et se mit à lire avant de signer. Il savait qu’il avait raison et que son père était furax avec ce qu’il venait de se passer.

Quelques heures auparavant, le père et fils Daniels avaient invité un directeur d’entreprise à signer un accord dans leur jet privé. C’était plutôt l’idée du père que le fils qui préférait signer sur le sol ferme. Malheureusement, il s’était passé quelque chose dans le ciel: le pilote avait perdu le contrôle de l’avion et avait réussi à sauver la vie de justesse. Ils avaient manqué de rater le diner familial du soir et d’aller à l’hôpital. Les dîners… Tyler avait réussi à les éviter jusqu’ici, mais ce soir-là, il devait être là malgré que l’Ail était là. Il n’avait pas envie de passer une soirée à faire des joutes verbales avec sa grande soeur. Il n’avait toujours pas annoncé à ses parents qu’il était malade, il n’avait toujours pas annoncé à sa soeur qu’il se fera plus souvent présent à Huntington Beach à cause de la signature de la fusion des deux entreprises. Cette fameuse entreprise qui avait été fusionnée se situait à Huntington Beach, comme par hasard. Ty’ n’avait pas voulu revenir dans cette ville et il n’avait pas voulu devenir la personne chargée d’assurer la liaison des deux entreprises. Il allait devoir venir pour vérifier l’état de l’entreprise et de signer au nom de son père. Tyler rassembla les feuilles et les donna à son père qui les rangea dans sa mallette.

Rory ne savait pas s’il devait préférer avoir un accident d’avion ou avoir un diner de famille avec ses parents et sa soeur. Peut-être aurait-il préféré l’accident d’avion parce qu’au moins il ne dérangerait plus personne et il n’aurait plus à vivre sa vie qui était un cauchemar. Il savait que depuis tout le début, que depuis qu’il avait eu sa soeur sur son dos que sa vie allait être ratée. Il ne s’en était pas rendu compte et il avait eu les yeux bouchés, maintenant où il en était, ce n’était pas une situation confortable pour lui. Il n’avait pas énormément d’amis. « On est arrivé. » annonça l’ex-médecin après avoir serré la mâchoire en reconnaissant sa maison. Il sortit de la voiture et attendit son père. Il ajusta un peu son costume et sa cravate qui lui serrait trop le cou, son manteau était sur son bras. Il marcha avec le père Daniels et s’arrêtèrent devant la porte « Tu as les clés Ty’ ? » Il chercha dans ses poches sans un mot, il avait soupiré et levé les yeux au ciel. Il était énervé par l’attitude de son père qui voulait qu’il fasse tout par lui-même. Il sortit les clés et ouvrit la porte pour laisser entrer le père Daniels en premier. Il ferma la porte derrière lui et déposa ses clefs dans la petite coupelle qui était à l’entrée. Le père déposa le manteau qu’il avait au bras sur le porte-manteau, son fils l’imita. Le père alla dans son bureau pour déposer leurs affaires pendant que Tyler se dirigea vers le salon où attendaient certainement sa mère… et sa horrible soeur. Il lâcha un dernier soupir avant d’entrer et de trouver les femmes assises sur les fauteuils, à les attendre. Premièrement il alla vers sa mère pour faire la bise. « Bonsoir mère. » ils firent la bise, puis il se dirigea vers Lorelai. Il montra de l’hésitation, parce que ça faisait un peu longtemps qu’il ne l’avait pas vue et. Bon. « Bonsoir Lorelai. » quel effort de ne pas l’avoir appelé par son surnom ! Ils firent la bise aussi. Le père arriva et soupira « Tyler et moi on a failli ne pas venir ce soir. » Annonça-t-il alors qu’il se dirigea vers sa femme. « Parce que le jet a un problème technique et qu’il va falloir le vendre… On a failli faire un crash. » « Le pilote est un parfait incapable, le jet n’a pas de problème Ty’. » Tyler soupira et laissa tomber sur le coup, ce n’était pas la peine d’insister auprès de son père. « Je n’y remonterai pas tant qu’il n’est pas réparé. » insista-t-il en s’asseyant sur le canapé dans un soupir d’aise.

Descendant de mon hélicoptère, je lance un coup d'oeil à la ville. New York, c'était ma maison. Mon chez moi. Je me recoiffe légèrement avant de prendre mon sac à main et de sortir mon téléphone. J'avais beaucoup de choses à régler et en cette période de fashion week je devais tout préparer à l'avance. Mon défilé était dans trois jours, mon assistante suivait à la lettre mes directives. Allant vers l'ascenseur, je me prépare à lire mes emails. Je note un problème avec l'une des tenues, ainsi qu'un problème de remplaçement sur le premier rang. Ignorant mon chauffeur qui prend l'ascenseur avec moi je me mets à répondre à mes emails à coup de message rapide et distinct. Rapidement je reçois des réponses, confirmant mes consignes. Bien, avec un peu de chance il n'y aurait pas de problème cette année. Rangeant mon smartphone, je profite d'être dans l'ascenseur pour vérifier mon maquillage et ma coiffure. Arrivé aux rez-de-chaussée, je me dirige vers une limousine qui m'emmène directement vers les lieux des défilés. Je suis le défilé final de l'évènement, ce qui est un honneur. Je suis assez fière de ma carrière en tant que créatrice. Ma marque étant une entreprise qui vaut des millions. Et je gérais les choses à la perfection. Sans l'aide de mes parents. Ils n'avaient jamais rien financé. J'avais tout géré seule et c'était une chose qu'aucun d'eux ne pouvaient me retirer. Cependant, ce n'était pas assez. Ce n'était jamais assez pour un Daniels. Il fallait toujours viser plus haut, plus loin et ça je le savais parfaitement. Ma journée se résume essentiellement aux préparations de dernières minutes. Mes mannequins répètent avec les tenues, j'ajuste certains détails avant de valider le tout et de clore cette fin de journée riche en émotion.

« - Mme Daniels, votre mère vous attend. » Je fronce les sourcils, bêtement, parce que je réalise que je sais pourquoi elle est là. « - Offrez lui un martini et dites-lui que j'arrive dans cinq minutes. » J'essaye de prendre mon temps, je ne veux pas me presser. Pourtant avec ma mère, si les choses ne se passaient pas comme elle le désirait, ça pouvait vite mal finir. Une bonne demi-heure plus tard je la retrouve à l'accueil de l'hôtel. « - Lorelai, ma chère, tu sais que j'ai horreur d'attendre. » « - Je sais mère, j'avais simplement du travail que je ne pouvais pas ignorer. » Elle me regarde de haut en bas, comme si elle cherchait un défaut. C'est toujours comme ça. « - Bien, nous pouvons rentrer alors. » Elle prend les devants, me tournant le dos. « - Oui, tout à fait. Je ne voudrais pas rater notre fameux diner du vendredi. » Elle s'arrête une seconde pour me lancer un regard froid. « - Ne fais pas l'enfant, veux-tu. » « - Pardon, mère. » Même si je n'en pensais pas une miette. Je n'avais pas beaucoup d'appréciation pour mes parents. Mon père était une bête d'entreprise qui aimait plus son travail que ses propres enfants. Quant à ma mère, sa vie ressemblait à celle d'un film de cinéma : Elle était la reine de notre milieu social et personne ne pouvait la détrôner, pas même sa fille. Montant dans la même voiture que ma mère, je me retrouve ensuite dans notre ancien salon. « - Vous avez encore changé la décoration ? » Ma mère ne me répond pas, montant déjà à l'étage et hurlant simplement : « - Tu comptes te changer j'espère. » Soupirant, je monte à mon tour pour retourner dans mon ancienne chambre. Mes valises étaient déjà convenablement rangés et ouvertes. J'enfile une robe courte blanche et noir, attachant mes cheveux de façon classe et distingué. Je sais que ma mère a horreur quand une mèche dépasse...

Une fois en bas, j'attrape un verre de vin avec ma mère, le temps que mon père et mon frère arrivent et aussi le temps que la cuisinière annonce que le diner était prêt. Ce soir, un chef français allait s'occuper du tout. Assise dans le salon, j'écoutais me mère me parler de son récent voyage au Japon. En voyant Tyler, on se lèvent automatiquement. « - Mon garçon. » Je lève les yeux ciel, avant que ça ne soit mon tour. « - Tyler. » Un sourire malin sur le visage, je lui fait la bise avant d'entendre mon père raconter ses récentes aventures. « - Comment ça ? » Ma mère semblait choquée comme si la fin du monde était proche. Visiblement, ils avaient manqué de peu l'accident d'avion. J'aurais adoré qu'il tombe dans l'océan, ça aurait été drôle. Et j'aurais eu une bonne histoire à raconter. Tout de suite, mon père reprend Tyler, ce que j'apprécie. « - J'espère que tu l'as viré, alors. » Un claquement de doigt et voilà l'une des employés de la maison qui servait à Tyler et à mon père de quoi boire le temps que le diner soit prêt. Je me dirige vers mon père, pour lui faire la bise. Comme toujours. « - Et pourquoi vous ne prendriez pas l'un de mes jets ? Ils sont plus grands et mes pilotes sont loin d'être des incompétents. » J'haussais les épaules avant de retourner m'asseoir avant qu'on ne me reproche d'avoir dit une bêtise. Ma mère prend un verre d'alcool qu'elle tend à mon père avant de s'asseoir de nouveau. « - En dehors de ce léger incident, tout s'est bien passé ? »

Repas de famille explosive. ▬ Lorelai + Tyler
« J’espère que tu l’as viré, alors. » « Oui. Je l’ai remplacé par un plus compétent. » Tyler ne put s’empêcher de retenir un petit rire ironique, avec un sourire qui voulait tout dire. Il se foutait un peu de la gueule de son père qui tourna son regard vers lui. Il fit disparaitre le sourire vite fait et redevint sérieux. « Pardon.» Ty’ eu son verre de champagne, le temps d’attendre que le diner soit prêt. Quelle calvaire, le diner allait vraiment être long… L’or De L’ail en rajoute « Et pourquoi vous ne prendriez pas l’un de mes jets ? Ils sont plus grands et mes pilotes sont loin d’être des incompétents. » L’ex-médecin observa la scène et le père Daniels la dévisageait, comme si elle avait dit une bêtise. Ty’ avait eu envie de dire que c’était une fatale erreur de proposer un jet, en ajoutant qu’il était plus grand, parce que monsieur Daniels avait un très grand jet et c’était un cadeau qu’il tenait particulièrement. « Non Lorelai. Nous avons trouvé un qui est parfait. Un dossier sans tâche. » « Moi je dis que c’est pas le pilote, mais le putain de jeeeet… » murmura l’homme des affaires, il était conscient qu’il allait se faire dévisager par son père. Il observa le père Daniels qui lui avait lancé un regard assassin. « Tyler. Ce n’est pas le jet qui a un problème. » Ty’ fit une grimace et bougea ses bras avec le verre de champagne à la main. Pour montrer son incompréhension « Comment tu peux expliquer que c’est le quatrième pilote que tu changes en quatre mois ? En plus c’est pour le même soucis ! Sauf que ça s’aggrave.» silence. Il boit son champagne. Il reprit la parole. « Si tu tiens qu’on meure dans l’océan. Ok. Pas de soucis, ça m’aurait évité ce diner. Lorelei aura une histoire touchante à raconter. Mère va pleurer toutes les larmes de son co… » « Tyler. Tais-toi. » s’énerva doucement le père Daniels. C’était la première fois que l’ex-médecin se lâchait comme ça et le chef de famille ne savait pas ce qu’il avait. Ty’ soupira et leva un peu son verre « Ok. Je vais boire le verre en silence. » Il était dépité et il ignorait complètement Lorelai. « En dehors de ce léger incident, tout s’est bien passé ? » Le père fit un petit sourire dont personne n’aimait vraiment. On dirait même un sourire de psychopathe. Il claqua dans ses mains et les frotta « Très bien ma chère, très bien. J’ai réussi à fusionner deux entreprises. Je les tiens complètement et ils sont à ma merci. » Bien sûr il oubliait d’inclure son fils qui avait aussi aidé son père, mais il n’en tenait pas vigueur. Après tout, Ty’ était vraiment habitué à ce que son père se vente tout les mérites. « Tyler va s’assurer de la liaison, il viendra souvent souvent faire le contrôle, les signatures… À .. C’est quoi le nom de la ville ? » L’ancien enseignant en Biologie déposa son verre sur la table qui était à côté de lui et le regarda exaspéré. « En plus tu le sais. C’est là où vit Lorelai. Huntington Beach. » Ty’ se retourna vers sa soeur et fit un faux-sourire. « Je viendrai souvent à Huntington Beach pour des affaires. Ce n’est pas merveilleux ? On va se voir plus souvent. » Mode hypocrisie à cent pour cent.

Non Tyler n’était pas content de sa situation. Son père était sûrement en train de penser que ses enfants ne se voyaient pas souvent, il avait voulu aider Ty’ là-dessus et c’était par les pires moyens: les affaires qui les menaient à Huntington Beach. Bordel de merde… .

C'était beau de voir mon frère réprimer un sourire rien qu'en croisant le regard de mon père. Nous étions tous bel et bien des Daniels. Coincée dans un salon décoré avec mauvais gout et surtout ensemble. Je crois que j'aurais préférée me retrouvait avec William plutôt qu'avec mes parents et mon frère, mais ce sont des choses auxquelles ont échappes pas. Et ça, je le sais bien. « - Bien. » Ma mère semble ravi à l'idée qu'un pauvre crétin se soit fait viré. Moi, j'essaye de trouver une alternative qui pourrait faciliter la vie à tout le monde. J'aurais peut-être dû me taire ceci-dit, surtout que je sais bien que mon statut de célébrité ne plait pas à tout le monde. J'ai beau possédait des millions, être connus mondialement, ce n'était pas assez. Et je le ressentais, à chaque fois que je rentrais à New York. Au final, avoir déménagé à l'autre bout du pays m'a fait plus de bien que de mal. Sans un mot de plus, je lance un regard furieux à mon père avant d'entendre Tyler pleurait comme un enfant. « - Tyler, s'il te plait. » Maman Daniels semblait déjà fatigué par le comportement de mon frère. Voilà, comment ruiner son sourire en six secondes. Moi j'avais levé les yeux aux ciels, tranquillement assise sur le canapé. Je sens que Tyler n'en a pas fini et je le connais. Il a encore son mot à dire et il ne lâchera pas l'affaire tant que mon père n'aurait pas montré ses crocs. Ce qui ne devrait pas tardé... Moi, par contre, j'avais sorti mon téléphone, plus intéressait par mes emails que par ce petit spectacle. Quoi que... Le regard de nouveau syr mon père, j'échange par la suite ce qui ressemble à une pensée télépathique avec ma mère.

Décidément, Tyler avait décidé qu'aujourd'hui, il ne serait pas le parfait petit garçon de famille. De toute façon, il ne l'a jamais été. C'était un problème à cette famille et on le sait tous. « - Excellent. » « - [color=#cc0033]Pas mal. [/b]» bah quoi ? Pourquoi moi je devrais dire quoi que ce soit de positive quand lui ne dit jamais rien de bon sur ce que je fais ? Je me penche vers la table basse, posant mon verre vide avant d'écouter la conversation de mes parents.

« - Pardon ? » Je me tourne rapidement vers Tyler, un faux sourire faisant son apparition. « - Merveilleux. C'est de mieux en mieux ! » Inutile de dire que mon ironie s'entend à des kilomètres, ce qui vaut évidemment une remarque de ma mère qui en profite automatiquement : « - Lorelai, s'il te plait. » Vivement que ce diner se termine. Oui, je sais qu'il n'a même pas commencé. « Tu pourras l'héberger ? Les hôtels là-bas laisse tout de même à désirer... La dernière fois je me suis retrouvée dans ce petit bed and breakfast... c'était d'un kitsch. » « - Comme votre perruque, mère. » Un silence s'en suivi, marquant la fin de ma phrase. « - C'est une blague voyons ! Ne faites pas cette tête. Et pour votre information, mère, je n'ai malheureusement pas de place pour mon petit-frère. Et il est assez grand pour se débrouiller tout seul. » Je pose ma main sur son épaule, comme si j'y croyais. Qu'il dorme sous un pont ! Parce que chez moi, c'était fermé. Il était banni.

« - C'est une blague de très mauvais gout. » Elle fit signe à son époux de prendre place à ses côtés, il était temps qu'on se fasse un petit duel parent/enfants ! haha « - Comme ce salon ! Non mais sérieusement, qu'est-ce qui vous a pris de dépenser de l'argent pour des choses aussi ridicules ! Vous auriez pu me contacter avant, je vous aurez fait faire des économies. » Je fixait ce qui semblait être une sculture d'art contemporain sortie des égouts de Pekin. « - Lorelai ! » Je soupire. « - Un jour, il va falloir que tous les deux, vous compreniez que nous ne sommes plus des enfants et que nous pouvons avoir des avis bien prononcés sur tout et n'importe quoi. » Je vois ma mère qui commence à poser son verre. Si elle délaisse le champagne, c'est que j'ai touché un point sensible. Bingo. « - Et si Tyler dit que le jet à un souci technique, je pense que c'est parce que le jet à un souci technique. Votre fils n'est pas un crétin, père. Et mon jet est plus grand. C'est un fait.. » « - S'il vous plait, est-ce qu'on peut avoir un autre sujet de conversation que tout ceci. Je commence à avoir mal à la tête... »

Mais étouffe-toi avec un doliprane, maman !

Oh mon dieu pourquoi je suis à cette soirée ?

C’était exactement ce que devait penser Tyler quand il écoutait la conversation, comment il participait et il n’allait pas se retenir. Il en avait déjà marre de cette soirée et il voulait vite retourner dormir, être tout seul et de profiter de son instant de pause hors du travail à trainer de bar en bar, mais maintenant qu’il ne pouvait plus vraiment aller à son bar préféré parce qu’il n’était plus le bienvenue du tout. On se demandait bien pourquoi… Depuis l’affaire de cette fausse accusation de viol. Puis le journaliste Alex Fletcher qui n’avait pas cessé de l’enfoncer avec les publications de journaux sur ses relations extra-conjugales. C’était un cauchemar pour le pauvre petit vilain canard qu’était Tyler. Il s’était tu jusqu’à ce que le sujet de conversation se tournait sur les prochaines venues de Ty’ à Huntington Beach pour les affaires. Il s’était amusé et avait sauté sur l’occasion de son mode hypocrisie avec sa soeur. Le rêve. « Pardon ? » Il esquissa un sourire au coin, amusé d’abord par la réaction de Lorelai. « Merveilleux. C’est de mieux en mieux ! » « Tu as vu ? Père a vraiment pensé à n… » « Lorelai, s’il te plait. » Il entendait aussi le soupir agacé de son père « Cette remarque est aussi pour toi Ty’. » Quels rabats-joies les parents…! Il prit son verre pour boire les dernières gorgées. « Tu pourras l'héberger ? Les hôtels là-bas laisse tout de même à désirer... La dernière fois je me suis retrouvée dans ce petit bed and breakfast... c'était d'un kitsch. » « - Comme votre perruque, mère. » Et Tyler avait manqué de boire de travers, alors que son père avait vite froncé les sourcils. N’appréciant pas la réponse de sa fille. Tyler luttait intérieurement à ne pas rire, il réprimait le mieux possible son sourire à cette situation.  « - C'est une blague voyons ! Ne faites pas cette tête. Et pour votre information, mère, je n'ai malheureusement pas de place pour mon petit-frère. Et il est assez grand pour se débrouiller tout seul. » « Une blague. Tu n’es pas allée de main morte. » se permit-il d’ajouter comme commentaire. Il avait haussé les sourcils, en se pinçant les lèvres. Il avait toujours cette envie de rire et il luttait très bien.  Sa soeur venait de poser sa main sur l’épaule, Ty’ ne l’observa pas et haussa l’épaule pour repousser gentiment cette main qui était dangereuse. Qui pouvait serrer son épaule… Il n’avait pas envie de se faire mal. « Et Lorelai a raison. Son villa à Palm Avenue est trop petite pour deux. Et dans Huntington Beach, je connais des gens qui seront bien contents de m’héberger. » « Qui vivent à Palm Avenue, dans de bonnes conditions ? » ajouta son père. Tyler soupira et ne répondit pas tout de suite, il se mit à boire son champagne. « Au moins j’aurai un toit c’est ce qui compte. » « Sinon tu reviens directement à New York. » Décidément, son père pensait avoir la meilleure solution des temps, avec son état de santé ce n’était pas vraiment conseillé et jusque là, c’était un miracle qu’il réussirait à survivre ! « Tu plaisantes ? 5h d’avion et sans oublier les décalages et que je refuse. Absolument. De. Monter. Dans. Ton. Jet. Tu m’en voudras pas si je m’en achète un au passage ? » Il sourit. Son père le dévisage: un regard noir.

« C’est une blague de très mauvais goût. » Ah merci maman Daniels d’interrompre cette conversation qui commençait à devenir plus tendue ! Elle était toujours restée sur la mauvaise blague de Lorelai. Papa Daniels s’assit à côté d’elle avec son verre de champagne à la main. « - Comme ce salon ! Non mais sérieusement, qu'est-ce qui vous a pris de dépenser de l'argent pour des choses aussi ridicules ! Vous auriez pu me contacter avant, je vous aurez fait faire des économies. » « Ça me fait mal de dire ça honnêtement, mais je suis d’accord avec elle. » Et que le duel parents/enfants commence ! Il adorait ça quelque part, parce qu’il était soutenu mais aussi trahi à la fois par sa grande soeur. Tyler se mit à observer autour de lui et fixa du doigt avec le verre de champagne à la main. « C’est quoi ça ? Vous l’avez trouvé dans un quartier rouge de Amsterdam ? » « Lorelai ! » « Et Tyler, tu ferais mieux de te taire et d’arrêter de critiquer les goûts des arts chez ta mère. Tu ne t’y connais rien là-dessus à ce que je sache. » L’interpellé se tourna vers son père et haussa les épaules comme s’il était complètement innocent. « Je ne m’y connais rien peut-être, mais ça m’empêche pas de dire que c’est moch..» « - Un jour, il va falloir que tous les deux, vous compreniez que nous ne sommes plus des enfants et que nous pouvons avoir des avis bien prononcés sur tout et n'importe quoi. » Le père Daniels commença à boire cul sec son verre de champagne, tout ce qui restait. C’était quelque chose. « - Et si Tyler dit que le jet à un souci technique, je pense que c'est parce que le jet à un souci technique. Votre fils n'est pas un crétin, père. Et mon jet est plus grand. C'est un fait.. » « - S'il vous plait, est-ce qu'on peut avoir un autre sujet de conversation que tout ceci. Je commence à avoir mal à la tête... » Heureusement qu’il avait fini son champagne lui ! Parce qu’il aurait bu de travers. Le père soupira et mit sa main sur celle de sa femme pour lui demander. « Tu veux que j’aille te chercher un doliprane ? » Et Tyler n’arrangeait en rien les choses. « J’avoue que je préfèrerai monter dans celui de Lorelai que dans le tien père. » « Oh taisez vous. » Tyler soupira et mit sa main contre son visage. On aurait pu croire qu’il se faisait un facepalm, mais en réalité parce qu’il avait déjà mal au visage. Cela avait duré quelques secondes avant qu’il se reprenne. Personne n’a rien remarqué et tant mieux ! Entre temps, le père Daniels avait demandé à ce qu’on apporte un doliprane. « Je conseille vivement de prendre un autre jet, parce que là, je suis sûr que je ne lâcherai pas dessus. » « Mon jet n’a pas de soucis techniques. Point barre Tyler. La prochaine fois que tu en parles, je t’enverrai en Finlande pour les affaires. » Et le jeune fils se tut tout de suite, son sourire sarcastique disparut et il n’essaya pas de reprendre la parole à nouveau… Parce qu’il détestait la Finlande et surtout le climat.

C'était comme ça à chaque fois. Nos discutions étaient soit inexistantes, soit équivalente à des disputes. Tyler et moi étions toujours en désaccord tout comme je l'étais avec ma mère et lui avec mon père. Ce diner ne pouvait pas être un succès ! Imaginez si en plus on rajoute à tout ça, nos grands parents ? C'est la catastrophe nucléaire en version sentiment. Généralement j'étais assez silencieuse durant ces moment-là et je finissais par partir avant le dessert pour aller à des soirées mondaines dignes de ce nom. Là, je ne pouvais pas vraiment ignorer l'invitation de ma mère puisque j'étais à New York. Je crois qu'au fond, elle pense que c'est un bon moyen pour qu'on soit une famille soudée et unis. Je pense que quelqu'un devrait lui faire comprendre que c'est une cause perdue. Nous étions le cliché de la famille riche qui trouvaient un problème dans tout et n'importe quoi. N'importe quel psychiatre aurait vite compris que tout ce que nous faisions, c'était jouer la comédie. C'était comme me demander d'héberger Tyler chez moi durant ses séjours à Huntington Beach ? J'étais déjà bien tranquille de m'être débarrassé de ce crétin, alors non merci ! En vrai, je ne pense pas être la raison principale de son départ, mais je pense avoir largement contribué et ce n'est sûrement pas pour l'accueillir chez moi par la suite. Autant me demander de me suicider sur le champ, je le ferais avec plaisir.

« - On est des Daniels. On ne fait rien à moitié. » Ajoutais-je à mon frère. Oui, c'était une blague. Une blague sanglante. En même temps, elle m'avait cherché. Je savais exactement de quel endroit elle parlait et je ne supportais pas qu'on critique mon travail. Je regardais ensuite mon frère qui cherchait à argumenter en disant qu'il connaissait des gens. « - Tu as des amis, toi ? » Laissez-moi rire ! Mon père le prévient tout de suite : s'il ne trouvait pas, il revenait tout de suite à New York. Il avait un sens de la répartie cet homme. Chaque occasion était bonne pour démontrer son pouvoir. J'entends ma mère qui soupire. Elle écoute absolument rien, pensant sans doute à sa perruque. Pauvre chose. Inutile de me montrer patiente, j'avais perdu cette capacité depuis très, très longtemps. J'adore le commentaire de mon frère sur une sculpture tout droit sortie d'un mauvais porno. Mon père lui envoie tout de suite un bon Daniels à la figure. Tyler l'incompétent. Bon, il n'avait pas tort, Tyler n'y connaissait rien en Art. Ma mère tente de mettre fin à tout ça en pointant le fait que ça lui donnait mystérieusement mal à la tête. « - Je veux bien, merci. »

« - Mais ça te coûte quoi faire faire une révision à ton engin ? Quelques centimes ? » Je me penche en avant pour reprendre mon verre, faisant signe à une des dames de me resservir de vin. « - Mère, réagissait. Voulez-vous que votre époux rentre en vie de ses voyages ou non ? » Mon regard se pose immédiatement sur mon père, l'homme de la famille. « - La sécurité avant tout, n'est-ce pas ? » Ma mère boit son verre d'eau et son aspirine avant de dire tout bêtement. « - Acceptes. ça prouvera à tes enfants que tu as raisons et il arrêterons enfin de douter de ton oeil d'expert. » puis elle se tourna vers la femme de ménage qui n'était pas loin. « Le diner est censé être prêt pour 19h. Vous attendez quoi ! » Et oui, ma mère. Douce en apparence, mortel à l'intérieur. Oh, je m'inquiète maintenant. Si ma mère possédait bien une qualité, c'était celle de choisir de bon traiteur. Les dinners avaient beau toujours mal tournés, au moins, on mangait bien ! Mais vu la déco j'espérais sérieusement qu'on allait pas manger des sushis..

«Tu as des amis, toi ? » Tyler soupira et fut passablement agacé. « Oui, ça te surprend qu’il me reste encore quelques amis à Huntington Beach ? Y a pas que toi et l’autre dans cette ville… » Il avait des amis qui ne savaient pas énormément de choses sur lui, mais qui restaient quand même des amis en dehors de Roy. Roy était la seule personne qui savait tout sur Ty’, à quelques exceptions près. Les autres personnes pensaient bien le connaître, mais il n’en était rien, ils se considéraient quand même comme des amis. Lorelai avait raison d’être surprise, elle ne voyait que des ennemis autour de Tyler. Avec Alex par exemple ? William ? Enfin.. William ce n’était pas vraiment comme avec Alex… Ce cuisinier n’avait pas apprécié le fait que Ty’ s’était approché de Katie. Il avait vraiment des ennemis et ils lui en faisaient voir de toutes les couleurs. L’ex-médecin ne savait pas comment il faisait pour se mettre tout seul dans la merde. Il ne savait pas… Et il continuait toujours de se poser la question.

Ty’ était légèrement remonté par l’intervention de son père qui lui avait fermé le clapet en le menaçant de l’envoyer en Finlande pour les affaires. Il regarda Lorelai qui fit rapidement son intervention, bien sûr… Elle, tout le monde l’écoutait. Elle, tout le monde pensait qu’elle avait raison. Elle, tout le monde disait qu’elle était une star et qui réussissait sa vie. Tout le monde n’avait que des yeux pour Lorelai. « Mais ça te coûte quoi faire faire une révision à ton engin ? Quelques centimes ? » Ty’ leva les yeux au ciel et soupira à nouveau. Il refusa le vin qu’on lui demandait, alors qu’on apportait de l’aspirine à maman Daniels. Pendant que Papa Daniels était à côté d’elle et ne cessait pas de regarder ses enfants assez sévèrement. Surtout Lorelai qui ne cessait pas d’intervenir. « - Mère, réagissez. Voulez-vous que votre époux rentre en vie de ses voyages ou non ? » « Oui pendant que moi, on s’en fout. » fit-il dans un murmure à peine perceptible. « La sécurité avant tout, n’est-ce pas ? » Le père Daniels restait quand même têtu. « Certes, pour ceci, il faut un pilote de qualité. Mon jet n’a pas de problème. Combien de fois dois-je le répéter ? » « - Acceptes. ça prouvera à tes enfants que tu as raisons et ils arrêterons enfin de douter de ton oeil d'expert. » Tyler pouffa de rire au mot d’oeil d’expert. « Hmhm. Je vais faire ça dès demain. » Il se mit à observer la pièce qui était autour de lui pour éviter de partir dans un petit fou rire parce qu’il imaginait très bien la mauvaise foi du père quand il apprendra que son fils avait raison. Il était quand même un peu énervé que Lorelai avait réussi à avoir le dernier mot, à convaincre le père Daniels de devoir réviser l’avion. Ty’ s’y prenait tellement mal !  « Le diner est censé être prêt pour 19h. Vous attendez quoi ! » « Calme-toi, ça ne sert à rien de les presser, sinon le dîner ne sera pas bon… Dans cinq minutes ce sera prêt. J’en suis sûr. » « Je voudrai bien une aspirine aussi… » Le père haussa les sourcils surpris par l’intervention de Tyler. Il soupira agacé par cette histoire qui trainait depuis quelques semaines « Encore ce mal de tête ? Tu n’es toujours pas allé voir le médecin ? » Ty’ venait de prendre un verre avec un cachet. On dirait que ce mal de tête était contagieux, comme si sa mère venait de le lui transmettre. « Oui je suis allé voir un médecin… Ce n’est pas un AVC heureusement. » Il ne put pas en dire plus qu’une personne annonça que le dîner était prêt.  « Qu’est ce que nous allons manger ? » fit le père entre deux conversations à sa femme. Tout d’un coup curieux de connaître la nature du diner. La dernière fois c’était un repas Oriental, avec une décoration assez particulière. Ty’ ne savait pas comment il faisait pour supporter ça. Alors, tous les Daniels se levèrent pour aller passer dans la salle à manger, passer à table. L’homme des affaires fut le dernier à se lever qu’il avait du mal à le faire à cause de son équilibre qui était perturbée. Le dernier de la file tout comme il était le dernier des Daniels: le moins doué.

Repas de famille. Quelqu’un aurait dû prohiber ce genre de réunion, sérieusement. J’avais du mal à supporter ma mère seule, alors avec mon père et en plus mon frère ! Bingo ! Catastrophe assuré. Je n’avais qu’une envie : quitter ce salon à la décoration à me faire vomir et m’enfermer dans ma chambre. Peut-être même me plonger dans mes vieilles affaires, histoire de faire passer le temps. Je sais pourtant que je ne peux pas fuir parce que c’est un repas de famille et que malgré tout, nous étions une famille. C’est le genre de situation improbable qu’on aimerait tous éviter, mais maintenant, autant rester là jusqu’à la fin et peut-être éviter le pire. Quoi que… j’ai peur qu’on ne peut pas éviter le pire. Pas chez les Daniels. « - Absolument. » Mon sourire se fait plus grand. Je sais qu’il parle de Neela. Et je me fiche un peu de savoir qui il connait ou pas. Au fond, pour moi Tyler reste un frère à problème et plus je restais éloigné de lui, mieux s’était ! Cependant, je n’étais pas idiote. Quand il fallait se battre contre nos parents, Tyler était mon meilleur allié. Peu importe le peu de valeur que je lui accorde, il reste quand même un soutient contre nos montres de perfections qu’étaient nos parents. Et parfois, j’étais tellement exaspéré par eux que j’étais pas contre faire de mon ennemi numéro un, mon meilleur ami. Et puis, ça me permet de réaffirmer que j’étais plus apte à faire front à nos parents. Il ne pouvait pas me menacer, puisque mon argent ne venait pas de leurs proches.

Notre père est un homme têtue. Un politicien née qui était chef d’affaire et qui, bien entendu, passait sa vie à courir après l’argent et la gloire du buisines. Je pense, non, je suis persuadé qu’au fond, il kiffait avoir le contrôle à 500% sur son unique fils. Au fond, il allait façonnait Tyler à son image et je le sentais. Je levais les yeux aux ciels, alors qu’il tentait, encore une fois, de ne pas prendre en considération nos remarques. Bordel ! Pour un putain de jet ! C’est, bien entendu, dans sa classe habituel, que ma mère avait trouver la façon de mettre fin à tout ça. J’avais envie d’hurler au miracle tellement j’étais contente. « - Bien. » J’observais Tyler, dont je sentais le fou rire arrivé. Ce mec était incroyable ! Un vrai gamin. Il ne savait pas se contenir je pense, même si là il faisait un effort de fou. Mon regard dévie sur ma mère qui s’énerve, très vite calmé par mon père.

« - Quel dommage. » murmurai-je mon verre à la bouche. Un AVC, ça nous aurait débarrasser de son incompétence. Ma mère se leva alors, nous guidant vers la salle à manger en claquant des doigts pour que le chef apparaissent et nous énumèrent son menu garni en plat 5 étoiles français. « - Sérieusement ? On fait un come-back à Versailles ? » Ma mère et ses passe-temps favoris. Ce n’était pas la première fois qu’elle se mettait en quatre pour décorer une table. Sauf que la dernière fois qu’on avait mangé français, ça s’était terminé en crise de nerf et bataille d’escargot. « - S’il te plait Lorelai, un jour tu comprendras peut-être le rôle d’une femme au foyer, mais pour l’instant c’est à moi de te montrer l’exemple. » Elle s’installa en bout de table, mon père en face. Tyler trainait des pieds – comme d’habitude. « - Oh, pardon. Mais moi je sais que pour bien manger, je n’ai pas besoin de dépenser des milliers en couvert. » Je levais mon verre en sa direction avant d’avaler une gorgée. « - Tu aurais épouser le jeune Clarkson comme convenue, les choses auraient été différentes. Mais non. Tu t’es retrouvé avec cet Adrian… et où est-ce que ça t’as conduit ? Un divorce ! Quel échec. » « - Pardon ? » J’étais à deux doigt de cracher mon vin, mais par chance, je savais me conduire. « - Nous n’aurons jamais d’héritier à ce rythme. » Voilà, j’étouffes.

Sa soeur Lorelai l’énervait par moment, elle était pénible avec ses piques et normalement Ty’ devrait en être habitué, mais il ne s'y faisait jamais. Elle avait toujours été aussi désagréable avec lui depuis qu’il l’avait trahi au lycée, elle s’était déjà vengée comme ça et elle n’avait jamais su tourner la page. Tyler n’avait pas vraiment discuté de ça avec sa soeur et il aurait bien aimé le faire. Mettre les choses à plat, car quelque part il trouvait que leur relation était quand même étrange pour un frère et une soeur… Après, en parler ne change ne ferait que sûrement qu’aggraver les choses. Donc … Ne pas en parler et remettre les choses à plat pour une fois, ça n’allait pas servir à grand chose après ce qui allait advenir par la suite. « Quel dommage » répondit-elle d’ailleurs à son annonce, quand Tyler parlait de sa visite chez le médecin. « Tu n’as pas encore entendu le meilleur à venir. » fit-il avec ce petit sourire au coin, dans un murmure à sa soeur, alors qu’ils se dirigeaient pour aller manger. Quand ils étaient arrivés à la salle à manger, Tyler avait bien fait de ne pas prendre le verre, parce qu’il l’aurait lâché directement. Le retour à la Française, décidément, il n'était jamais en paix avec la France ! « Sérieusement ? On fait un come-back à Versailles ? » « Vive la France. » ajouta Tyler en Français, il adorait parler la langue et ça lui manquait de ne pas le faire. « C’est quand qu’est ce qu’on va en France père ? » « Ce n’est pas au programme Tyler. » Il soupira alors qu’il s’installa à côté de Lorelai, en face de son père. « Sérieusement Lorelai, ne me lance pas l’escargot comme tu l’as fait la dernière fois. » Il devait surtout protéger sa main d’un possible coup à la fourchette, on ne savait jamais ce qui allait advenir par la suite ! « S’il te plait Lorelai, un jour tu comprendras peut-être le rôle d’une femme au foyer, mais pour l’instant c’est à moi de te montrer l’exemple. » Alors que Tyler soupira et regarda son verre de vin déjà servi, il n’hésita pas à sauter sur l’occasion pour le gouter. Écoutant à moitié la conversation entre Lorelei et leur mère. Le père faisait visiblement de même. « Oh, pardon. Mais moi je sais que pour bien manger, je n’ai pas besoin de dépenser des milliers en couvert. » « Ce qui n’est pas faux. Quand qu’est-ce qu’un jour on mangera avec les couverts en plastique ? » demanda tout bêtement Tyler, comme s’il était pris d’une idée. « Lorelai, Tyler. » fit le père dans un soupir agacé. « Tu aurais épouser le jeune Clarkson comme convenue, les choses auraient été différentes. Mais non. Tu t’es retrouvé avec cet Adrian… et où est-ce que ça t’as conduit ? Un divorce ! Quel échec. » « Pardon ? » Tyler mit sa main devant la bouche parce qu’il avait manqué de boire de travers. Il sentait venir ce sujet, c’était tellement prévisible. « D’ailleurs hier, Tyler et moi avions croisé son ex-femme.. Je ne sais plus son prénom. » « Katie père. Elle s’appelle Katie. » « Ah voilà. Dis moi Tyler, ce n’était pas la femme que tu avais tenté de draguer il y a quelques années ? » L’homme des affaires ne pouvait vraiment pas boire son vin tranquille ! « C’était un malentendu, je n’ai jamais tenté de la draguer. L’affaire est déjà close et je me suis déjà mangé un coup de poing de William, alors on va pas ressasser ce moment, je l'ai laissé dans les oubliettes. » fit Tyler déjà agacé qu’ils en reparlent encore de cette histoire. Le père n’était vraiment pas sur le point de lâcher l’affaire. « On t’avait trouvé la femme parfaite et tu as détruit le mariage tout seul, en nous faisant perdre l’héritier par la suite. On se retrouve maintenant à te chercher une femme que tu te mets à toutes les refuser. » « Nous n’aurons jamais d’héritier à ce rythme. » Le menu n’avait même pas été commencé que ça commençait à partir dans tout les sens. Tyler regarda Lorelai en train de s’étouffer « Oh là, ça va Lorelai ? » Bien sûr que non ça n’allait pas ! Le père continua encore «  Vous attendez quoi ? Réellement ? Je me demande quand qu’est-ce que vous allez vous marier tout les deux ? Vous en êtes où niveau amour ? » Tyler soupira et déposa son verre de vin sans rien dire. Dans un silence. Il regarda sa mère, son père, puis sa soeur. « Vous savez que vous avez beau me faire rencontrer les femmes, ça ne se termine jamais bien. » silence, les traits de Tyler étaient devenu un peu plus grave, il était un peu trop sérieux. Plus sérieux qu’avant. On dirait qu’il était en train d’hésiter de dire quelque chose. « Le médecin m’a annoncé qu’il me reste cinq ans à vivre. » C’était mort pour se remarier et d’avoir un héritier, surtout que Tyler puisse reprendre le flambeau de l’entreprise de son père. Ce dénier d'ailleurs manqua de s'étouffer dans son verre de vin et se calma bien rapidement, en train de dévisager son fils.

Silence.

Tyler fit un petit sourire et prit son verre de vin. « Bordeaux 2009 ? » Toujours ce même vin comme la dernière fois. Il le détestait, mais il l’adorait à la fois. « C’est une blague Tyler ? » fit le père, hésitant à sourire, pour se rassurer sûrement. Le fils le regarda et haussa les épaules. « Non. J’ai l’air de plaisanter ? » Il n’avait pas l’air de plaisanter du tout.