Le doux refrain d’un début de journée habituel chez la famille Brooke. Bols de chocolats chauds fumants, le volume de la radio au maximum pour ne pas rater une miette du bulletin météo du jour… Toute une routine qui faisait le quotidien de Kayleigh. Réveil agressif ce matin, elle était encore un peu dans les gazes, à l’inverse de son frère, qui survolté courait dans toute la maison à la recherche de son livre de mathématiques.
« Thomas, qu’est-ce que tu cherches encore ? »
Finit par demander le père, amusé et à la fois consterné de voir que son fils avait le don de ne jamais rien se rappeler. Ce dernier ne lui répondit même pas, trop occuper à regarder ses pieds pour ne pas s’échouer dans les marches le menant au premier étage. Troisième aller retour à son actif, Kayleigh, elle, était bien trop occupée à touiller ses céréales dans son bol de lait tiède.
Matinée banale, et qui pourtant donnait son lot de surprise au quotidien.
« Bon, j’y vais. »
Annonça alors le chef de famille, déjà tiré à quatre épingles, attaché-case en main. Il fit une bise sur le front de sa fille, tenta d’arracher un au revoir à son fils, et prit la direction du garage pour monter dans son Audi dernier cri, carrosserie noir charbon. Le moteur se fit entendre, et quelques minutes après, il régnait un silence de mort dans la maison. Thomas avait finalement trouvé son livre, et il était l’heure de partir pour l’école. Que ce soit lui au collège, et elle à l’université.
Au volant de sa Mini décapotable, lunettes Rayban aviator sur le nez, elle déposa tout d’abord son frère, en lui lâchant un affectueux « bonne journée petit monstre » avant de filer droit vers son université. Ce matin : cours de langue en commun avec la licence de droit, et bien que les études soient une chose qu’elle prend très au sérieux, elle ne pouvait cesser de penser à Matthew Enix, alias le boulet de sa classe. Il n’était avec elle que pour ce cours, rien que ces deux petites heures, ce qui n’était rien sur une semaine entière, mais il avait le don de l’agacer au plus haut point. Bon élève, studieux, tout ce qu’elle était elle aussi, mais incroyablement lèche-cul, à toujours faire l’intéressant. Un peu comme Hermione Granger, à toujours vouloir toucher le plafond du bout des doigts en criant « Moi je sais, moi je sais. » C’était un horripilant garçon, fort droit, qui suivait les règles à la lettre, qu’elle prenait un malin plaisir à railler quand ce dernier allait trop loin, ce qui généralement était le cas. Il fallait dire aussi qu’il n’en fallait pas beaucoup à Kayleigh pour prendre la mouche.
Après un stationnement rapide sur le parking des étudiants, Kayleigh sortit de sa voiture, tout en jetant son sac sur l’épaule avant de réajuster ses lunettes et prendre la direction du hall d’entrée. La démarche fière, le menton haut, la poitrine en avant, rien ne semblait l’arrêter. Elle jeta deux trois regards hautains à droite à gauche, avant de saluer une fille qu’elle connaissait depuis son arrivée, et avec qui elle trainait souvent –histoire de pas être seule. Elles se mirent à parler vernis à ongles, quand la cloche retentit dans tout le campus. L’heure de vérité avait sonné, et elles se firent exagérément la bise tout en se donnant rendez-vous à la cafète à midi. L’heure du supplice allait bientôt commencer.
Son amphi n’était pas bien loin, et elle mit tout juste cinq minutes à le trouver, et à prendre place au troisième rang, tout en gardant les yeux rivés sur la porte d’entrée. Elle espérait secrètement que monsieur Enix ne viendrait pas, mais rien qu’à imaginer le garçon louper un cours, elle trouva son idée stupide. Et effectivement, il ne tarda pas à pointer le bout de son nez, lui et sa tignasse rouge feu. Il n’avait pas changé depuis la semaine dernière. Toujours aussi droit dans ses godasses. Comme s’il avait un joli balai coincé dans le cul. Kayleigh le toisa du regard, mais ne s’attarda pas davantage sur son cas.
Cela faisait maintenant une bonne demi-heure que le cours avait débuté, et ils avaient abordés la période de la Renaissance italienne. Kayleigh fut surprise de voir que pas une seule fois, le doigt de Matthew s’était projeté dans les airs. D’habitude trop fier de montrer qu’il était un insupportable monsieur je-sais-tout, elle fut étonnée de voir que le cours du jour était parfaitement calme et sans accroc. Dans un sens, ça l’arrangeait, et elle continua à prendre des notes, tout en faisant des annotations dans la marge de son cahier pour se souvenir de la signification du mot en anglais.
Puis le moment crucial arriva, celui ou le prof se jeta à l’eau, et tenta un dialogue avec l’assemblée. Il posa une question. Evidemment, c’était le silence de mort dans l’amphi, jusqu’à ce qu’une main timide se propulse dans les airs. Matthew Enix. Bingo, vous avez gagné le gros lot. Ce dernier répondit de manière précise et détaillée, ce qui ravit le professeur. Un sourire se fendit sur son visage, et Kayleigh ne put s’empêcher de soupirer. Elle n’aimait pas quand on était meilleur qu’elle, et que l’attention soit reportée ailleurs, et ça, même si c’était totalement puéril et immature, elle allait lui faire payer. Et elle commença en douceur, en laissant échapper un petit « lèche-cul » qui s’évapora dans les airs. S’il l’avait entendu, elle l’ignorait, mais elle était profondément agacée. L’enseignant lui fit un regard mauvais, signe qu’il avait entendu, mais continua malgré tout son cours.
« Comme vous le savez, dans un mois les premiers examens tomberont, et j’ai décidé de présenter ça sous forme d’exposés en binôme, je donnerai les sujets en fin d’heure. »
« Génial » pensa Kayleigh, qui se demanda alors sur quel crétin elle allait tomber pour cet exercice. Elle n’affectionnait personne en particulier, le choix allait être difficile, et tant qu’à faire, elle ne voulait pas se taper le dernier péquenot du coin. Dure affaire. Alors qu’elle observait tout autour d’elle une proie intéressante, elle vit que Matthew était déjà en train de faire la fine bouche au premier rang. Elle ne comprit pas ce qu’il était en train de déblatérer, mais de suite elle en tira d’hâtives conclusions.
« C’est bon on a compris, personne ne peut travailler avec ton incroyable intelligence, si maintenant tu pouvais la mettre en veilleuse, ce serait fort aimable à toi. »
Chose qu’elle n’aurait sans doute, jamais du faire.
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Sujet: Re: "Ne brise pas le coeur de ton ennemi, il n'en a qu'un seul. Brises-lui les os, il en a 206." Pv Matt <3 Mer 27 Mai 2015 - 19:29
Ne brise pas le Coeur de ton ennemi...
Kayleigh ♥ & Mattew
Pourquoi ? Pourquoi j'avais choisi de me gaver de lois et de jurisprudences pendant au moins cinq ans ? Devoir apprendre tout ces systèmes juridiques, tout ces codes et ces revirements de législations et de juridictions ? Pourquoi je me suis engagé dans ces études là alors qu'il y a des études et des cursus bien plus agréables à suivre et beaucoup moins prises de tête. Et bien croyez le ou non mais c'est de ma part un acte de rébellion, ma petite rébellion personnelle envers mes parents, ma crise d'adolescence en retard si vous voulez. Oui je sais qu'il y a beaucoup plus prononcé comme esprit rebelle que de décider de faire des études de droit, mais ça reste moi, tout le monde sait que je suis très timide, surtout quand il s'agit de mes parents et que je ne suis pas le plus téméraire au monde et ça je l'assume totalement. Alors oui c'est une sorte de rébellion puis ce que mes parents ne supportent pas les juristes c'est viscéral, après tout mes parents ne supportent pas tout ce qui ne se rapproche pas de prêt ou de loin aux sciences, ils vivent pour la science et ils me l'ont assez nettement fait comprendre à de nombreuses fois, leur amour pour leur métier a participé grandement à forger mon caractère et je leur dois mon amour pour le travail, un joli petit cadeau empoisonné de leur part. Et oui le droit n'est pas vraiment à leur convenance, les sciences sociales qu'ils détestent tant parce que ce ne sont pas de vraies sciences comme la physique ou ma chimie ou même les mathématiques, mais excusez moi du peu mes chers parents mais les sciences comme çà m'ennuient énormément, je ne les trouve pas intéressante, si vous préférez savoir comment la Terre fait pour tourner, moi je préfère largement comprendre comment fonctionne la société, comment se comportent les gens et pas tout mettre sur le compte de réactions chimiques ou je ne sais quoi d'autre. Et encore je fais du droit çà passe encore, mais imaginez que je me sois mis à faire de l'économie ou de la sociologie je vous explique pas la crise à la maison. Mais çà c'est tout le paradoxe de mes parents, ils ne supportent pas l'économie mais pourtant ils sont bien content quand les cours de grands groupes pharmaceutiques remontent et que ça veut dire qu'ils vont pouvoir financer leurs petites expériences, enfin moi je ne cherche plus à comprendre tout ça, je fais du droit, je me suis fait longuement engueulé à cause de çà mais je ne changerai pas de voie un point c'est tout.
Bon j'ai aussi choisit le droit parce que ça donne beaucoup de boulot et tout le monde sait que je suis un fondu du travail, de toute façon je ne sais pas vraiment faire autre chose que bosser. Me socialiser ? Me faire des amis ? Tout ça semblait tellement en dehors de ma portée, je suis né extrêmement timide, toujours à faire ce que mes parents me disent de faire (bon en dehors de choisir les études qu'ils veulent), toujours à être poli et ne jamais faire dans les excès de sentiments c'est ce qu'on m'a apprit, c'est comme çà qu'on m'a élevé, rester sobre dans les émotions en tout moment et je sais à quel point ça a agacé ma chère voisine et grande sœur de coeur Saskia Reynolds qui a toujours essayé de trouver des combines pour comment dire, me décoincer un peu et généralement tout ça prenait la forme de plaisanteries à mon égard. C'est un peu contraint que je suis partis sur cette voie parce que je ne sais pas être proche des gens, j'ai trop peur de l'échec et du rejet des autres que je n'ose pas aller de l'avant ce qui explique en partie pourquoi je n'ai jamais eu une copine ou un copain dans ma vie, je ne le vois pas comme une fatalité, cela ne veut pas dire que çà ne m'inquiètes pas non plus. C'est vrai qu'il y a cette part de timidité en moi qui me pousse à me noyer dans le travail mais il faut aussi avouer que mes parents, la peur de les décevoir, la façon dont ils vivent m'ont bien conditionnés dans cette vision importante du travail.
Donc comme je le disais je fais du droit pour ne pas faire comme mes parents et parce que ça représente énormément de boulot et puis surtout parce que ça me passionne. Mais une chose est sûre c'est que je ne fais pas du droit pour devoir supporter des cours communs d'anglais avec les licence de langue et par extension avec Miss Kayleigh Brooke. Effectivement il existe un petit différend entre Miss Brooke et moi et ça tient effectivement aux cours. Je sais qu'elle me prend pour le monsieur je sais tout de service et qu'elle ne supporte pas le fait que je sois toujours à donner les bonnes réponses et je sais qu'elle me prend pour un incommensurable lèche botte. Je sais que je suis toujours à lever la main et à essayer de répondre mais comme je vous le disais ce n'est pas forcément pour me faire bien voir, mais plus pour me rassurer moi même, parce que je ne sais pas faire autre chose et que je suis trop timide aussi pour aller contre les règles. Mais bon je n'ai pas vraiment envie de perdre mon temps à essayer de lui expliquer tout çà et puis de tout façon je pense qu'elle s'en fout légèrement de mes explications et puis je pense que si je lui disais tout ça elle se foutrait légèrement de ma gueule alors à quoi bon. Qu'est ce que j'y peux moi si Kayleigh Brooke et son ego surdimensionné n'arrivent pas à me supporter ? Et bien entendu en cours ça donne quelques accros de temps en temps, c'est à dire à chaque fois que l'un de nous deux prend la parole et je pense que le professeur d'anglais en a légèrement marre de nous supporter, nous et nos querelles.
Bien entendu elle est là quand j'entre dans l'amphithéâtre où doit avoir lieu le cours, échange de regards glacial et la leçon peut commencer. Et bien pour une fois je suis plutôt calme pendant ce cours, pas de questions intempestives, pas de réponses balancée à toutes les questions que notre professeur pose, non pour une fois je suis tranquille. J'en connais une que ça doit impressionner, ou soulager je ne sais pas tout ce que je sais c'est que de ne pas m'entendre ne doit pas l'inquiéter plus que ça, je sais à quel point elle aime entendre le son de ma voix. Remarquez moins j'entends la sienne mieux je me porte, alors si répondre le moins possible aux questions du professeur pouvait m'épargner les remarques de Kayleigh alors allons-y gaiement. Bon d'accord quand le prof commence à nous mitrailler de question je ne peux pas résister et je me met à répondre à certaines questions ce qui me vaut de me faire qualifier de « lèche cul » par ma chère camarade. Sans quitter mes notes des yeux je souffle un léger « grognasse » à son attention avant de reprendre le fil du cours sous le regard désapprobateur de notre enseignant.
Cher enseignant qui nous donnait encore une nouvelle raison de l'adorer. Des exposés en groupe. Je ne supporte pas çà parce que je n'arrive à m'entendre avec personne. Je travaille beaucoup mieux tout seul et encore pour une fois on ne nous imposait pas les groupes. Et là à ce moment ce qui m'énerve c'est qu'un paquet de personne viennent me voir parce que j'ai des bonnes notes, pas pour moi et franchement ça m'énerve et puis bien entendu l'autre mégère arrive pour se foutre de ma gueule, comme c'est tellement prévisible, reste calme Mattew Enix, reste calme écoute là et envois la gentiment paître… « Oh tiens Brooke, ta douce voix me manquait, ta douce voix et ton amabilité légendaire. Dis moi si mon intelligence te dérange tant que ça, pourquoi tu retournerais pas voir les espèces de greluches qui te servent d'amies pour bosser avec elles ? A moins que ton égo ne peut pas bosser avec qui que ce soit... » Satisfait je me retournais vers le devant de la classe, seulement pour trouver le regard plus que désapprobateur du professeur qui me signalait que cette fois nous étions allés trop loin, Kayleigh et moi.
Emi Burton
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Sujet: Re: "Ne brise pas le coeur de ton ennemi, il n'en a qu'un seul. Brises-lui les os, il en a 206." Pv Matt <3 Mar 2 Juin 2015 - 18:07
On ne pouvait pas dire que le prof de cours commun apprécie réellement Kayleigh et son comportement parfois excessif, et ce malgré le fait qu’elle soit loin d’être un cancre. Il fallait dire aussi que parfois elle forçait un peu trop. Et c’était souvent celui qu’elle voyait comme le chouchou du prof, qui en prenait plein la tronche à chaque fois. Bien qu’habitué à ces échanges peu accommodants en plein cours, il n’arrivait jamais à les ignorer, et ne pouvait refouler cette vieille grimace à chaque fois qu’il entendait l’un ou l’autre sortir une amabilité.
Oui, il savait que Kayleigh était une garce, et oui il savait qu’entre elle et Matt c’était l’amour fou. Du coup, c’était toujours plein d’appréhension qu’il venait en cours, cherchant toujours un moyen plus efficace de les faire taire, et les tenir à carreau. Et aujourd’hui, miracle, le cours fut plutôt paisible, mais comme on le sait bien, les belles choses ne sont pas faites pour durer, preuves étant que tout repris de plus belle quand Matt choisit de recommencer à faire son insupportable premier de la classe. Yeux vers le ciel, moue agacée, Kayleigh avait ouvert les hostilités. Comme à chaque fois. Pour ça, elle n’avait pas peur de faire le premier pas. De toute façon, il était bien difficile d’imaginer Matt lui-même se mettre dans une situation déplaisante, parce qu’il fallait bien reconnaître que le pauvre, il avait rien demandé, il ne faisait rien d’autre que se défendre, comme il pouvait face à une vipère pareille. Mais elle, elle avait décidé que ça en serait ainsi, et pas autrement.
Mais malgré cette petite pique, elle réussit à tenir sa langue encore quelques minutes, jusqu’au moment fatidique où l’annonce d’exposés en binôme secoua l’amphithéâtre tout entier. Pour la plupart, qui somnolaient, ça sentait le moment ou jamais de se bouger pour pas avoir le pire binome, et Kayleigh faisait parti de ceux-là, tout comme Matt, mais ça évidemment, l’australienne ne le voyait pas d’un bon œil, considérant ça comme de l’excès de confiance en soi, et surtout une démonstration d’une intelligence supérieure. Au fond, Kayleigh était pareille, mais avec un côté malveillant en plus qui ajoutait sa petite touche désagréable. Du coup, s’en fichant totalement que le prof l’écoutait, et que tout l’amphi aussi, par la même occasion, elle se permit de déballer son sac, et de critiquer ce comportement.
Et ce qu’elle voulait arriva, Matt se mit à répliquer. La partie la plus intéressante. Au final, elle cognait surtout pour déclencher la bagarre. Et n’ayant aucune pitié sur celles qui étaient ses amies –et pour qui le terme greluche sonnait particulièrement bien-, elle prit la peine de répondre, sur un ton tout aussi désagréable.
- Et bien, justement parce que ce sont des greluches, que je ne bosse pas avec elles. Tu devrais comprendre, pourtant…
Mais elle fut coupée très vite par le professeur, qui avait presque de la fumée qui s’échappait des oreilles, et qui venait d’assener un grand coup dans son bureau, ce qui créa un grand bruit sourd, qui résonna dans tout l’amphi.
- Ca suffit !
On voyait bien que sa patience avait atteint sa limite.
- Puisque c’est comme ça, Enix et Brooke, vous formerez le premier binôme, pour les autres, venez inscrire votre nom ici ainsi que celui de votre partenaire, et que ça saute !
Kayleigh s’apprêtait alors à vivement contester cette décision, mais n’eut même pas l’opportunité d’en placer une.
- Pas de mais, mademoiselle Brooke, ça vous apprendra à l’ouvrir quand vous n’y êtes pas invitée.
Et vlan, Kayleigh venait d’en prendre pour son grade, ce qui l’énerva davantage. Elle ne voulait même plus regarder Matt, qui devait sans doute à ce moment là, la haïr profondément. Mais qu’il soit rassuré, elle n’était pas plus heureuse que lui.
- Putain, j’y crois pas.
Siffla-t-elle dans ses dents. Au fond, elle n’avait eu que ce qu’elle méritait, mais pour elle c’était impensable.
- Vous me donnerez l’intitulé de votre exposé la semaine prochaine, sur ce, le cours est terminé.
S’empressant de remballer ses affaires, le prof se tira avant même qu’elle ait pu avoir le temps de réagir pour tenter de le supplier de revenir sur sa décision. Mais force est d’admettre que cette fois-ci, elle était prise au piège. L’amphithéâtre se vida peu à peu, et Kayleigh resta la, le bec cloué pour de bon. L’idée de devoir parler à Matt en dehors de ce cours, devoir le voir en dehors de ce cours et même passer du temps avec lui, lui semblait insurmontable. Des heures de travail avec un type qu’elle ne pouvait pas blairer. Mais lui comme elle, n’étaient pas du genre à sécher ou à bâcler un devoir, et donc il allait falloir faire le pire : s’entendre, et coopérer. Mais là encore, ces deux mots sonnaient faux, puisqu’il fallait donc associer à ça des discussions civilisés, sur un ton calme et posé. Bah oui, même pas en rêve.
- T’es fier de toi, j’espère ?
Finit-elle par lâcher, bien qu’au fond ce soit entièrement de sa faute. Mais elle ne l’admettra sans doute jamais. Pour elle, c’était à cause de lui, point barre. Et quand elle avait une idée en tête, elle ne l’avait pas ailleurs.
- Bon, comme j’ai pas envie de voir ta tronche avant la semaine prochaine, je m’occupe de trouver le sujet pendant la semaine.
Tout en imposant ouvertement ses idées, elle rangeait ses affaires, bien décidée à se barrer après avoir imposé ses propres règles.
- Et s’il te plait pas, bah tant pis, sur ce j’ai d’autres choses à faire, de bien plus intéressantes. Ciao.
Et elle commença à entamer la descente des escaliers, persuadée qu’elle allait pouvoir partir comme ça, aussi facilement.
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Sujet: Re: "Ne brise pas le coeur de ton ennemi, il n'en a qu'un seul. Brises-lui les os, il en a 206." Pv Matt <3
"Ne brise pas le coeur de ton ennemi, il n'en a qu'un seul. Brises-lui les os, il en a 206." Pv Matt <3