« Déconne pas, ce soir, je bois rien. » Et c'est un énième verre à la main qu'on retrouva Katherina, à hurler que c'était sa tournée, et qu'elle comptait bien faire la fête jusqu'au bout de la nuit, elle qui s'était jurée de ne rien boire n'avait pas su résister à l'appel du mojito, boisson du démon, qui avait bien pu inventer un délice pareil ? Le barman soupirait en levant les yeux au ciel, mais il continuait de servir parce que le groupe laissait des pourboires assez intéressants, au diable l'éthique, il avait besoin de fric ! Et chaque fois que ses musiques préférées passaient, elle courrait jusqu'à la piste pour se déchaîner, pour sautiller, pour feinter quelques pas de danse en pensant être gracieuse alors qu'elle ressemblait plutôt à un mauvais sketch « I'm so excited, and I just can't hide it I'm about to lose control and I think I like it !!!! » Hurlait-elle au milieu de la piste, alors que la chanson n'avait rien à voir avec les paroles qu'elle venait de chanter. « Bordel, j'me sens pas bien, j'me casse. » Soupira-t-elle en balançant son verre sur le bar, sa tête était sur le point d'exploser et elle n'avait plus envie de boire, pas pour l'instant en tout cas ... Alors elle avait décidé de partir prendre l'air, de fumer en titubant dans les rues, elle avait l'air belle comme ça, la clope au bec, a pousser sa gueulante au milieu d'une rue déserte ... 2h qu'il était, et elle se comportait comme si le soleil brillait dans le ciel et que personne ne dormait ...

« Ferme-là bordel !!! » Levant la tête vers la fenêtre d'où provenait le levé du pied gauche, elle haussa les épaules en lançant un caillou dans sa direction, il se prenait pour qui celui-là à lui hurler dessus, il avait qu'à mettre des bouchons dans les oreilles. « Si je monte, j'te défonce ! » Il avait refermé la fenêtre en menaçant d'appeler la police, qu'il le fasse qu'on rigole un coup ! Baissant finalement la tête, elle reprit sa marche en chantonnant, fouillant son téléphone à la recherche d'une victime, qui ... À 2h du matin, serait la victime idéale ? « Nooooon, Kath ... Trouve-toi quelqu'un d'autre à emmerder, ben non, tu vas pas faire ça quand même ... Oh et puis merde hein ! » Voilà qu'elle venait d'entrer dans une intense réflexion avec elle-même, si intense qu'elle s'était mis à parler toute seule, à se répondre et ... » Voilà qu'elle venait d'entrer dans une intense réflexion avec elle-même, si intense qu'elle s'était mis à parler toute seule, à se répondre et ... Parce que sa victime était violente, peut-être même trop violente, ne la porter pas spécialement dans son cœur, et préférerait sans doute passer sa nuit en compagnie de la plus vieille dame de la vie plutôt qu'avec elle ... Mais dans le fond, elle s'en fichait parce qu'elle était déjà en route pour son quartier : Palm Avenue ... Le quartier le plus classe et le plus gerbant du monde, avec ses barrières de sécurité là, comme si des stars habitaient là-dedans, elle allait vomir sur les barrières de sécurité, ils feraient moins les fiers ceux-là ! Il était tard, et un pauvre mec montait tristement la garde, il l'avait repéré la Kath, parce qu'il connaissait tout le monde ici ... En même temps c'était pas bien difficile de connaître les 3-4 familles qui étaient assez friquées pour vivre ici, les salauds. « Mademoiselle, vous ne pouv.... » Elle lui mit la main sur la bouche en souriant, le genre de grand sourire alcoolisé, en se retenant de lui rire à la figure « J'viens voir Beny, mon pote, relaaaax, c'est ok, j'ai aucun objet tranchant, tu peux fouiller, c'est cadeau, juste pour toi » Le pauvre avait l'air totalement désespéré, théoriquement, il ne pouvait pas la laisser passer comme ça, non ? Mais en fait, elle ne lui laissait pas vraiment le choix. « Allez, dis-moi combien tu veux, j'vis pas ici, mais j'suis aussi friquée ... T'sais on appelle ça le favoritisme, et ça pue le favoritisme. On vient du même monde, toi et moi, allez quoi. » Finalement, c'est peut-être ses yeux doux qui avaient le plus fonctionné, puisqu'elle était passée .... Ou peut-être le fait qu'elle court très vite et qu'elle ait réussi à se cacher avant qu'il ne l'attrape, bordel, elle devrait trouver un autre moyen de sortir de cet endroit ... Ou peut-être que l'alcool lui avait donné l'impression d'une course-poursuite, alors qu'il l'avait simplement regardé courir comme une débile en soupirant, « pauvre gosse. »

« Où il est ce con ? », haussant un peu les épaules, Kath se trimbalait d'une maison à une autre en soupirant, tentant de se rappeler laquelle était celle de Beny ... Visiblement, celui qui avait décrété qu'aucune villa ne ressemblait à une autre devait avoir un sérieux coup dans le nez ... Parce que Kath était dans l'incapacité totale de les différencier. C'est au bout de plusieurs minutes qu'elle réussit enfin à accéder à son jardin, bon sang ce que c'était grand, sérieusement, qui avait besoin d'une maison aussi grande ? Pour y faire quoi, hein ? Exposer ses objets volés .... En y pensant, elle fouilla directement dans son sac pour vérifier qu'il y était toujours, parce que c'était une tête en l'air après plusieurs verres. Les yeux rivés sur le fond de son sac, elle s'emmêla les pattes dans une sorte de tuyau ... Il pouvait pas ranger son jardin correctement ? « Pfff, pardon ! » Murmura-t-elle en se retenant de rire, pardon qui ? Haussant un peu les épaules, elle se releva en tentant de garder l'équilibre, la chose la plus difficile au monde ... « Quel con ! LE RANGEMENT, TU CONNAIS ? » Hurla-t-elle en direction d'une fenêtre au hasard, parce qu'en plus de ça, elle venait de se faire mal, « ça m'apprendra à vouloir jouer les bons samaritains, ouais, c'est ça, j'suis trop un bon samaritain. » Kath soupira tout en secouant sa robe, un peu tachée à cause de l'herbe.

Ramassant quelques cailloux, elle s'approcha des fenêtres, esquivant de justesse le rebord de la piscine, « oupla ... Faudrait pas tomber là-dedans Kath, hein. » Elle se mit alors à viser, se pinçant la lèvre en gardant un œil fermé, afin de lancer avec précision les cailloux sur les différentes fenêtres, la plupart de ses lancés étaient ratés, et elle en rigolait si fort qu'elle finirait bien par réveiller quelqu'un non ? « Psssst, Beny ?!!!! Ramène tes fesses bordel. » Hurla-t-elle en balançant tous les cailloux en même temps sur une fenêtre en haut, se décalant rapidement avant qu'ils ne lui retombent dessus. « Il est là au moins lui ? »

Les nuits sont longues. J’suis bien placé pour dire ça, parce que c’est rare de trouver une nuit où je dors tranquillement. Je ne cesse pas de me réveiller au milieu de la nuit et c’est très chiant. Y a jamais rien à la télé la nuit, les livres on n’en parle pas. L’ordinateur, ça fait mal aux yeux et j’ai pas envie d’avoir l’air d’un hamster drogué. Je soupire devant le frigo. Y a vraiment rien là-dedans, je trouve rien de rien. On dirait que Rebecca est passée par là… Rah. Fais chier ! Rien à bouffer, rien à faire. Bon, je sors de la cuisine pour aller au salon. J’ouvre la fenêtre coulissante et observe le ciel étoilé. Ce n’est pas couvert comme toujours, je prends appui sur mon épaule au mur et j’observe les étoiles. Franchement je ne m’y connais rien en astronomie mais ça me rappelle de bons souvenirs tout ça. Le temps où j’ai étudié l’aviation, j’ai dû passer par cette matière. Les emplacements des étoiles nous permettent de nous orienter, de remplacer le soleil. ‘Fin, j’reste pas longtemps ébahi par ces petits planètes mourantes, je les quitte du regard et m’en vais dans le salon pour chercher un truc.
Bon léouuuuuu le putain de paquet de cigarette ? Je cherche avec tout ce putain de bordel, je retrouve un carton à pizza. Je fronce les sourcils et je cherche à savoir si c’était de moi ça. Naaaan. C’pas de moi ça. J’viens de rentrer de Venise là moi et j’ai pas eu le temps de bouffer quoi ce que ce soit. Ouais, c’est de Rebecca ça. Alors c’pas à moi de ranger ça. Je laisse le carton sur la table basse et continue ma recherche à la quête du paquet de cigarette. J’ai pas pu fumer de la journée, ni manger mais ça je m’en fous. Je suis carrément décalé avec ces putains de décalage horaire… Ah ben tiens. Voilà pourquoi je n’arrive pas à dormir maintenant… Putain de décalage horaire à la con ! Je retrouve enfin le paquet de cigarette qui était finalement sur la commode, je ne me rappelle pas de l’avoir mis là… ‘Fin bref, j’espère quand même pas que j’ai des trous de mémoire et que j’puisse être la prochaine victime de la maladie d’Alzeihmer, c’est réservé à la mère Hawking. Ça va là, la mauvaise chance. Je prends la cigarette, l’allume et commence à fumer à l’intérieur du salon.
J’sais pas ce qui me prend, mais j’suis sorti dehors, les pieds nus et je n’ai pas trouvé le temps si frais que ça. Je marche tranquillement sur les dalles et ensuite sur l’herbe fraiche. Ça me chatouille les pieds ça, j’ai pris le temps de prendre le cendrier qui était juste à côté de la chaise longue. Je n’ai pas envie d’éparpiller les cendres dans l’herbe quoi, encore moins de déclencher un incendie. Je m’installe tranquillement dans un coin du jardin, au fond. Je me suis assis, les jambes plus ou moins croisées. La cigarette à la main, j’observe le ciel et ce, dans un putain de calme. Je pars tranquillement dans mes pensées, je m’imagine déjà dans l’avion à nouveau, à piloter… Je ne sais pas vers où cette fois-ci. J’attends que Tata m’appelle pour un voyage, ou qu’il y ait une nouvelle affaire sur la sécurité. Sinon, j’pourrai passer du temps avec ma nièce mais elle vit sa propre vie. En revanche, va falloir que j’lui parle de l’histoire du rangement là. Ça ne va plus du tout ça…!
Alors que j’viens d’entamer la seconde cigarette, je me redresse brutalement, me mettant en garde bien qu’assis. Je me sens déjà tendu quand j’entends, plutôt j’sens une présence dans mon jardin. Une nana qui fouille dans son sac. C’pas ma voisine là ? Qui s’est encore plantée de maison ? Ah non, elle n’a pas la même carrure. Je fronce les sourcils et grimace quand je la vois tomber lourdement. Aaah merde, c’est vrai, le tuyau. J’ai carrément oublié de le ranger. Bon bah au moins, si j’étais à la maison, j’aurais entendu ce bruit et ça m’aurait mis sur les gardes. Bon… C’est une femme celle-là, y a pas de doutes. À moins que ça soit un mec bourré travesti. Ça m’étonnerait que le gardien l’aurait laissé passé… Bon.. Héééé qu’elle apprenne à parler autrement la bourrée ! Je me relève mais je me retiens d’intervenir, je ne sais pas qui c’est. Sa voix est déformée par l’alcool. Ouais.. Ok, c’est quelqu’un de bourré, y a vraiment pas de doute vu sa démarche et sa façon de parler… Je souris à l’entendre parler toute seule, je me retiens de rire. Je m’approche silencieusement derrière elle, alors qu’elle manque de tomber dans la piscine. Merde, elle n’est pas tombée… Je finis ma seconde cigarette et observe tout ce spectacle. Si par mégarde elle casse une fenêtre, je vais lui casser les siens pour la peine. Parce… Qu’elle vient de s’appeler Kath là ? Katherina ? J’ai manqué de m’étouffer dans la fumée. P’taaaaaaaaaaain ?! C’est Katherina ?! Mais elle fout quoi là cette meuf ?! D’ailleurs qu’elle arrête de lancer les cailloux ! Elle va finir par réveiller quelqu’un !
Ah merde, je suis con.
Je suis réveillé.
C’est complètement raté si elle voulait m’emmerder là. Mais alors là complètement raté.
Bon par contre, elle va finir par réveiller Rebecca là. J’me dirige vers elle alors qu’elle se met à hurler de rire, hurler et hurler comme un orang-outang. P’tain. « _ Hé la meuf, tu devrais arrêter de balancer les cailloux ou sinon c’est moi qui te balance dans la piscine. T'fous quoi là ici toi ?! » lui répond-je énervé alors que je me suis un peu approché à son oreille pour lui foutre la trouille mémorable. Non mais quoi là, elle vient de me déranger dans mes songes, de ma séance de cigarette. Le train fantôme ne lui a pas suffi ?

« S’il croit que je vais partir aussi facilement …. Couillon. » Soupira-t-elle en croisant les bras, tapant du pied comme une gosse insatisfaite. Kath se pencha pour tenter de ramasser un caillou mais manqua de se ratatiner au sol, constatant que la terre était incroyablement basse, ou alors que ses talons étaient incroyablement hauts. Elle avait l’air conne, à tenter plusieurs fois d’attraper ce caillou qui se foutait littéralement de sa gueule, il se laissait pas attraper ce con, ben non. « Arrête de bouger toi, bordel ! » Hurla-t-elle au caillou, oui, vraiment, au caillou, comme s’il bougeait réellement … En vérité, c’était dans sa tête, le monde tournait dans sa tête, de plus en plus d’ailleurs. « J’en connais une qui a trop forcé sur la bouteille, hein. », elle se releva alors brusquement en secouant la tête, « Pas le temps de t’entendre faire ton jiminy cricket. » Finalement, elle l’avait eu ce foutu caillou, elle l’avait enfin dans la main cet enfoiré de caillou. « Hé la meuf, tu devrais arrêter de balancer des cailloux … » Kath sursauta lorsqu’elle entendit cette voix familière si proche de son oreille, elle se retourna alors brusquement, si brusquement que sa main vint s’écraser contre la joue de Beny, il lui avait fait peur ce con, alors dans le fond c’était mérité. « Merde, oh merde. OH MERDE MERDE MERDE » Elle ne s’attendait pas à le voir débarquer de ce côté, c’était pas prévu comme ça dans sa tête. « Dé….solé. » Dit-elle en plissant légèrement les yeux, elle avait du mal à le voir, sa vue était un peu troublée, et le fait qu’il fasse nuit n’arrangeait en rien les choses. Ce qu’elle foutait là ? Clairement, elle n’en avait aucune idée, au départ, elle avait prévu d’aller se coucher, de s’enrouler dans sa couette et de plus penser à rien … Mais au final, elle se retrouvait devant lui, devant le mec qui la supportait probablement le moins, elle se demandait même s’il ne la détestait pas, à force. Katherina haussa timidement les épaules, en affichant un sourire un peu con-con. « J’suis pas sûre que tu le ferais … » Dit-elle en le pointant du doigt, ou en essayant, parce qu’elle ne savait pas trop lequel des trois Beny elle devait viser … « Tu sais … me jeter dans ta baignoire. » Elle ferma les yeux en moment, soupirant légèrement, elle était dans un sale état quand même, il allait probablement en chier pour la faire partir.

Alors qu’elle commençait à pencher légèrement en arrière, elle perdit l’équilibre et se rattrapa en s’agrippant à son t-shirt, puis à son épaule, Kath rigolait, parce qu’elle se trouvait incroyablement ridicule et qu’elle ne savait pas trop ce qu’elle foutait ici … « J’me suis dis que …. », ouvrant un œil, elle leva doucement la tête pour le regarder, la penchant légèrement sur le côté, son doigt vint rapidement « poker » sa joue. « J’ai jamais fait attention, mais …. T’as un visage vachement parfait. » Haussant un sourcil, elle se tut quelques secondes le temps de laisser passer son hoquet, tout en l’observant avec insistance, peut-être trop lourdement, d’ailleurs. « La cinquantaine ça te va bien, dans le fond. » Lâcha-t-elle en explosant littéralement de rire, là voilà la Kath un peu lourde et pas drôle. Haussant un peu les épaules, et retrouvant son équilibre, elle libéra enfin les épaules de sa victime, après s’y être agrippée aussi fort, elles avaient bien besoin de  repos. « C’que j’me suis dis en vrai … C’est que j’allais déjouer votre système de …. De sécurité à la con. Sé … Sérieusement ? Un gardien, ça se saurait si des stars vivaient ici. Non, t’es pas une star Beny, non ! … J’crois j’vais vomir. » Secouant légèrement la tête en se retenant de lui vomir sur les pieds, elle souffla un instant avant de reprendre son grand discours … « T’es parti vite la dernière fois … j’ai pas eu le temps d’te dire merci. » En lui tapotant légèrement la joue, elle lâcha un petit sourire. « Pour la barbe-à-papa hein, pas pour …. Pour euh …. Ta présence. » Et plus elle parlait, plus elle se sentait mal, plus elle sentait son estomac se nouer, s’agiter pour pouvoir se barrer. « Et … Et … Et aussi parce que j’voulais te … parler. Ouais, c’est ça … Parler. » Kath le pointa à nouveau du doigt, brusquement, en haussant légèrement le sourcil. « Tu m’aime pas, hein ? »

La demoiselle se pencha légèrement pour retirer ses talons, parce qu’ils lui faisaient un mal de chien et qu’au bout d’un moment, porter ces machins devient impossible. Malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu puisqu’elle se retrouva le cul en sol sans avoir le temps de s’en rendre compte …. Affichant une mine un peu boudeuse, elle croisa les bras au sol en regardant Beny le géant, parce que vu du bas, c’était un grand celui-là … un grand con. « Beny ? » Ses yeux se mirent à étinceler, parce qu’elle venait de lancer son attaque spécial yeux doux de la mort qui tue, se relever toute seule s’avérer être mission impossible, alors elle comptait sur la bonté qui se cachait au fin fond de ce gaillard, parce qu’elle savait qu’il cachait quelque chose celui-là ! « Tu m’aides, dis ? » Lâcha-t-elle finalement d’une toute petite voix si douce, si innocente. Elle avait l’air conne au sol comme ça, les mains un peu tendues vers la seule personne qui pouvait lui venir en aide. Beny, si tu m’entends, ne la laisser pas crever sur le sol, je répète, ne la laisse pas crever sur le sol.

Nan mais sérieux. Une Katherina sauvage qui fait apparition dans mon jardin, c’est pas tout les jours - nuits - que je vois ça. C’en était à tordre de rire pour certains, sûrement pour l’écrivaillon. Mais moi, ça me fait pas du tout rire. 1) elle met ses sales pattes dans mon jardin et malmène mon caillou. 2) Elle est bourrée et me donne envie de la jeter dans la piscine 3) Elle va être chiante, je la sens venir. 4) elle va réveiller ma nièce et ça va encore mal se passer pour elle. 5) elle va finir par casser la fenêtre. Donc c’est pour ça que moi, j’suis venu près d’elle assez silencieusement comme je le faisais de mon temps à l’armée. Je voulais lui foutre la trouille et apparemment j’ai réussi à la voir sursauter. J’allais en rire mais j’ai pas pu que j’ai senti violemment sa main sur ma joue. J’ai dû reculer de quelques sous le choc « _ Aaaaieeeeeeeeeeeeeeeuh…. » fais-je en insistant sur le putain de e. Oui le putain de E ! Je me reprends vite fait, parce que bon, j’ai déjà vu pire qu’une gifle quoi. Là, c’est marrant de voir la Katherina qui culpabilise. Elle doit être traumatisée par ce qui s’est passé dans le train fantôme celle-là. « _ Tu fais bien de dire merde merde merde ça va pas arranger ton destin que tu viens de sceller toi là. » Une pause alors que je frotte ma joue. P’tain, elle est pas allée mollo celle-là: ne jamais lui faire peur quand elle est bourrée on dirait qu’elle a une force surhumaine pour une petite. « _ Ouais c’est ça… T’es complètement bourrée toi. » Bon elle fout quoi là ? Mis à part me donner la gifle ou se foutre un peu de ma gueule - elle ne l’a pas encore fait mais j’le sens venir. « _ Faire quoi ? » fais-je en haussant le sourcil, avec un sourire malicieux. Les bras croisés.
J’avoue que cette idée est carrément passée à l’esprit. J’y pensais assez et longuement depuis qu’elle m’a foutu la gifle. « _ T’sais. J’ai failli le faire quand même par réflexe et par vengeance pour la gifle… Mais j’savais pas si tu sais nager ou pas. Ça aurait été con que tu meures noyée dans une piscine. » une pause. « _ Bah quoi ? Tu pensais que si tu savais pas nager, je viendrai te sauver la vie ? » une autre pause. « _ Et La baignoire, c’est la piscine patate. » fais-je dans un soupir agacé. Je me suis approché un peu d’elle alors qu’elle commence à perdre de l’équilibre, qu’elle s’agrippe à mon tee-shirt et puis à mon épaule. « _ Grrr. » Je l’attrape par les épaules pour qu’elle arrête de faire sa gymnastique. Elle fait vraiment chier là, elle tient mon épaule prisonnier. « _ Tu sais quoi ? Je vais faire comme si j’ai rien entendu. Parce que p’tain, ça te ressemble pas. » Elle vient de me faire un compliment là, sur mon visage. Y a une part en moi qui est content de ce compliment, ‘fin fier quoi… Et l’autre qui se méfie carrément de ce qui va suivre. Apparemment la seconde moitié a raison. Je soupire et lui tape gentiment sur la tête. « _ Crétine, je le savais. Ça te va pas du tout bourrée. Je répète ma question: t’fous quoi ici mis à part me faire chier ? » Je la relâche complètement, je veux la laisser se démerder toute seule comme une grande celle-là. « _ Non, j’suis le mec qui a de plus en plus envie de te balancer dans la piscine et de te laisser crever dans l’eau comme une merde. ET non tu ne VOMIS pas ici. Va vomir chez ma voisine là-bas. T’me rendras un énorme service. » Je hausse les épaules qui sont libres, ça fait du bien de pouvoir les bouger un peu. Je recule un peu pour éviter qu’elle vomisse à mes pieds. « _ Fausse alerte ? » demande-je quand même inquiet…
Pour le sol hein. Pas pour elle.
« _ Me dire merci ? » Je hausse un sourcil. Elle veut me dire merci ? Pour quoi ? Elle me tapote la joue où elle a giflé plus tôt. « _ Ah. Ouais. Nan mais c’est rien ça. Et c’est pas la peine de me rappeler cette soirée de merde quand même. » Ça sent un peu une certaine rancoeur dans ma phrase. Parce que j’ai dû la terminer seul et mon ami a eu l’impression que je l’ai carrément planté alors que j’étais coincé dans un putain de train fantôme à la con avec un écrivaillon qui tapait tout ce qui bouge et une meuf qui est devant moi. « _ Me parler ? Dans cet état-là ? J’pense pas que ça soit une bonne idée… » Et croyez-le ou non, quand on parle bourré, on finit par regretter ce qu’on dit, pas la peine de lui infliger ça quoi. Je soupire « _ J’sais pas. Je te trouve hyper chiante mais ça veut pas dire que je te hais. N’empêche qu’on a une drôle de relation… » Et c’était le cas de le dire. Je soupire et croise les bras en train de la regarder enlever les talons … Et tomber. Je souris doucement et me pince les lèvres pour lutter contre l’hilarité. Comment elle est tombée là ? Le cul par terre ! Putaaaaaaaaaain. J’dois pas rire, sinon je vais réveiller Rebecca qui va me balancer sa brosse pour me faire taire. Je la sais parfaitement capable de ça. Je mets ma main devant la bouche pour éviter de rire, ça devient de plus en plus dur. On dirait carrément une gamine qui boude là parce qu’elle n’a pas eu sa glace à la vanille. Ooooh putaaain. « _ Pffffhéhéhéhé…. » Je me retiens toujours. Oh bordel… Que c’était marrant sur le coup…
Mon rire disparut un peu pour reprendre le sérieux. Mais j’peux pas m’empêcher de repartir dans le combat contre l’hilarité. Oh bordel. Je ne vais jamais y arriver. « _ Pfffffffhéhahaha…. Pardon ouais. Pffff hé hé hé…. » Je me dirige vers elle et attrape ses deux mains pour la tirer un peu. « _ Allez la princesse. On se lève. Hmouf. P’tain t’es lourde toi. » Je m’abaisse un peu pour prendre ses talons. « _ Mets ta main sur mon épaule et t’me suis. Fais gaffe à la marche quand on entre. » Une pause, je me retourne à demi vers elle. « _ Et vomis pas sur moi ou sinon je te jette dans la piscine. » et je suis vraiment sérieux quand je lui dis ça. On marche jusqu’à la porte coulissante, je lui signale qu’il y a une marche. Je balance ses talons près du canapé « _ Installes-toi là. Je reviens je vais chercher un seau. » fais-je en désignant rapidement le canapé, j’ai carrément zappe qu’il y a le chien de Rebecca qui traine quelque part par ici. ‘Fin je m’en fous quoi parce que je suis parti dans la cuisine pour aller chercher un seau. Quand je suis de retour, je lui tends le seau. « _ Voilà. » Je m’installe en face d’elle avec un air complètement blasé. « _ Franchement, ça me tue de devoir t’aider, mais t’fais pitié là dans cet état. Pourquoi tu t’es bourrée la gueule comme ça ? » une pause. Je fais un geste de la main l’empêchant de prendre la parole. « _ Oh attend. Avant que tu oublies - à moins que ça soit déjà fait - tu voulais me parler. De quoi ? » Inutile de dire que je suis quand même curieux de savoir ce qu’elle a à me dire et que si je l’ai aidée c’est juste pour ça ? Naaaaan.

« Chuuuuuuuuuut, tu vas réveiller Beny. » Murmura-t-elle en pouffant de dire, pressant son doigt contre sa bouche pour accompagner ses paroles. Katherina ne voyait plus très clair, elle mit du  temps avant de comprendre que la personne qui se trouvait face à elle était en réalité Beny … Oui, exactement, c’était Beny qu’elle venait de gifler. « Oh non la cruche. » Annonça-t-elle avant d’exploser de rire, il faisait une de ces têtes, ce genre de tête qu’elle craindrait en règle générale que face à laquelle elle ne pouvait pas s’empêcher de rire ce soir-là. « Monsieur Beny … Per… Permettez moi de vous dire que vous êtes une sacrée ch… ch… chochotte !! Nah. » Parce qu’après tout, elle n’avait rien fait d’autre que lui caresser furtivement la joue. Une caresse portée avec tant d’amour, de quoi il se plaint ?! « J’vais te dire un truc, le destin, tout ça tout ça, c’est une belle connerie. C’est pas parce que c’est écrit qu’on va se … marier que c’est … que … attend, qu’est-ce que je disais ? Laisse tomber. » Haussant un peu les épaules, elle croisa les bras d’un air boudeur. Bourrée, elle ? Mais carrément que oui, et encore il n’avait rien vu, parce qu’elle n’en était qu’à 50% de ses capacités. « J’suis pas bourrée !! J’suis … OH FAUT QUE JE TE RACONTE UNE BLAGUE. » Katherina bomba le torse, prit une grande inspiration, tellement fière de sa connerie, « C’est un … euh … » Marquant un peu, elle haussa légèrement le sourcil en réfléchissant, « oh !!! C’est un gars bourré, il sort d’un bar, tu vois ? Tu vois ? Et lui là, ben il voit une bonne sœur et BAM BAM il lui rendre dedans, coup de  tête, coup de genou, balayette !!! Un vrai dingue le gars !! Puis d’un coup, le mec, le bourré là, pas la bonne sœur, il se relève, tout fière, il reprend son souffle et il prend une pose de vainqueur … ET IL LUI DIT » Elle marqua à nouveau une pause avant de hurler d’une voix étrangement masculine : « J’te croyais plus fort que ça, BATMAN !!! » Elle se pinça un moment la lèvre avant de littéralement exploser de rire, il fallait l’avouer, elle avait un sacré humour, le genre pas vraiment drôle, le genre qui ne fait rire qu’elle.
« _ T’sais. J’ai failli le faire quand même par réflexe et par vengeance… » Haussant un peu le sourcil, elle l’observa sans trop comprendre, comment pouvait-on jeter une pauvre demoiselle dans la piscine ? « _ Bah quoi ? Tu pensais que si tu savais pas nager, je viendrai te sauver la vie ? » Et la laisser se noyer sans réagir. Katherina afficha une mine plutôt boudeuse, gonflant ses joues en le fixant d’un mauvais œil. « Moi j’pense que t’aurais sauté ouais, parce que j’suis trop jolie pour que tu me laisse comme ça. » Levant sa main dans sa direction, elle le pointa du doigt d’un air vicieux. « Pataye toi-même. » Il l’attrape tandis qu’elle tente, tant bien que mal, de garder son équilibre. Il est pas si méchant que ça lui, non, il est gentil à la retenir comme ça, ouais, c’est ça, gentil Beny … « Ouaaaais, t’as raison, t’es trop vieux pour moi de toute manière. » Lui tirant légèrement la lèvre, elle lui lança un petit sourire taquin, « ça va, détend toi, je blague, je blague ! J’suis pas bourrée. » Elle manqua de perdre l’équilibre lorsqu’il la relâcha enfin, merde, elle venait de le vexer ? Haussant un peu les épaules, la main sur la bouche, elle retenait du moins qu’elle pouvait son envie de vomir, sa tête tournait, lui donnant l’impression d’être sur le point d’exploser, oh ce soir elle avait abusé. « tu ne VOMIS pas ici. Va vomir chez ma voisine là-bas » En relevant un peu la tête, elle ne pu s’empêcher d’afficher un sourire moqueur, parce qu’il avait l’air relativement paniqué à l’idée qu’elle vomisse ici, dans son herbe si verte, si parfaite, beurk. « Fausse alerte ? » Katherina remua la main en baissant les yeux, fausse alerte ? Elle prit une grande inspiration avant de souffler doucement. « ça va … j’te jure, ça va. » Non, ça n’allait pas, même pas du tout !
Bordel oui, ils avaient passé une sacrée soirée de merde quand même, pas mal drôle dans le fond, mais quand même merdique. Il respirait la rancœur, il devait lui en vouloir d’avoir gâché sa soirée, son rencard, absolument tout et … Lui dire qu’elle s’en fichait serait un peu mentir, parce qu’elle s’en voulait horriblement de lui avoir fait passé une st-valentin et un anniversaire à chier. « Pardon. » Murmura-t-elle timidement, oui, pardon. « Me parler ? Dans cet état-là ? J’pense pas que ça soit une bonne idée … » Haussant un peu les épaules, elle devait se rendre à l’évidence, il n’avait pas tord, dire des choses dans de telles circonstances c’était un peu risqué. Mais bon, elle était pas venue ici pour squatter son canapé !!! Quoi que … « T’as peur que ce soit des conneries ? » Et peut-être que c’était le cas, peut-être qu’elle n’avait rien d’autre à lui dire que des conneries. « Hey ! Doucement. Je suis pas hyper chiante, c’est toi qu’est insupportable. », ben quoi ? « N’empêche qu’on a une drôle de relation » Hein ? Elle buta un peu sur cette phrase, parce que dans son état elle ne comprenait pas trop où il voulait en venir, et ça l’intriguait, ouais parce qu’il était quand même sacrément bizarre ce p’tit gars ! « Qu’est-ce tu dis ? » Lui lança-t-elle en le poussant légèrement, appuyant sa main contre son épaule, qu’est-ce qu’il racontait ?  

Sur le cul … Elle avait littéralement finie sur le cul. Tout ce qu’elle voulait, c’était retirer ses talons qui lui faisaient tellement mal aux pieds, et ce qu’elle avait récolté, c’était une chute. Et l’autre con qui rigolait au lieu de l’aider, ou plutôt qui tentait de retenir ses rires, attendez, il avait un fou rire là ? Katherina hausse un peu le sourcil en l’observant se tortiller comme une gonzesse, qu’est-ce qu’il a l’air con ! Mais faut l’avouer, elle peut pas s’empêcher de sourire en le regardant rire comme ça, parce que c’est pas souvent qu’il se lâche devant elle, d’habitude c’est plutôt « Viens prendre ta claque sale gosse », ou quelque chose comme ça. « Ça va ! Arrête de rire, t’es pas drôle ! » La brune afficha une petite mine boudeuse en attrapant ses mains pour se relever, « Hey Beny … T’as enfin accepté le fait que j’sois une princesse ? C’est mignoooooooooooooooon. », affichant un petit sourire taquin, elle se mit à rire d’un petit air moqueur, princesse, tu parles. « P’tain t’es lourde toi. » Elle secoua la tête avant d’enchaîner, « ça … c’est parce que j’suis pleineeeeeeee … D’amour. » Mais surtout d’alcool. Haussant un peu les épaules, elle s’exécuta en s’agrippant à lui, appuyant sa main sur son épaule, serrant son t-shirt entre ses doigts, plus le temps passait et plus sa tête tournait, et plus elle voyait flou … « J’ai mal au crâneeee…. » Soupira-t-elle. Observant la piscine d’un air craintif, elle secoua la tête, sûre à 100% de ne pas y survivre si jamais il la jetait dedans. « Non attend … dé… Déconne pas comme ça j’sais pas si …. » Elle marqua une pause en l’observant, « Tu sens vachement bon. Mais ouais, c’est ça … Putain tu sens bon. » Katherina repéra la petite marche, cette petite marche si ravageuse … C’est alors qu’elle souleva la jambe si haut, donnant l’impression de devoir passer au dessus d’une montagne. « C’est qui qu’à fait cette marche ?! il a cru c’était pour les géants ?! j’fais 1m60 moi m’sieur, 1m60 !!! » Bon, 1m63, et alors ? Katherina relâcha enfin son sauveur avant de se jeter sur le canapé, moelleux, si parfait, « oh bordel de merde ……. » Soupira-t-elle, au bord de l’extase. « C’que ça fait du bien putain. » Baissant la tête à nouveau, elle s’empressa d’attraper le seau et de le déposer près d’elle, par mesures de sécurité, elle n’avait plus spécialement envie de vomir, mais vu la quantité d’alcool qu’elle avait bu, son envie n’allait pas tarder à revenir. « Pourquoi tu t’es bourrée la gueule comme ça ? » Kath haussa les épaules, mais n’eut pas vraiment le temps de répondre, en réalité, il lui avait littéralement coupé la parole pour lui rappeler que si elle était ici, c’était pour lui parler d’un truc … Il avait une bonne mémoire le p’tit, parce que elle, elle avait déjà complètement zappé. « C’parce que c’est dans ces moments là que j’me sens moins seule … » La demoiselle releva la tête et afficha une petite mine, haussant un peu les épaules. « Parler ? » Levant les yeux au ciel, Katherina se demandait de quoi elle voulait lui parler, parce que oui, elle savait qu’elle était ici pour ça … Sursautant brusquement, elle sauta du canapé pour en faire le tour et chercher au sol. « Mon sac ?! Beny j’ai foutu où mon sac ?! y’a … ça dedans, tu sais, ça ? » Elle pensait soudainement à ce qu’elle foutait ici, chez Beny, si elle était ici, c’était pour arrêter de le prendre pour un con. « Bordel où j’ai foutu mon sac ……. »

Vous savez. C’est la meilleure là, la meuf, elle me gifle sans me reconnaître. Bon d’un coup j’avoue, c’est justifié, j’viens de lui foutre une peur bleue et c’est mérité la gifle. Mais voilà quand même, elle aurait pu réagir autrement et heureusement que je l’ai reconnue malgré le noir de nuit, sinon je l’aurai balancée dans la piscine quoi. Elle est bourrée à un point qu’elle n’a pas reconnu ma voix… « _ Nan, t’es pas une cruche. T’es pire qu’une cruche… » pas sûr qu’elle m’ait entendu avec son fou rire à rendre sourd. Bon, j’crois que j’vais avoir le droit à une crise de larmes si elle passe par tout les sentiments d’un coup ? « _ … T’veux essayer de voir qui de nous deux est une vraie chochotte ? » Là j’suis bien assez sérieux et je regarde la piscine qui est juste à côté, juste pour lui lancer un message qui va la faire taire. Je n’hésiterai pas moi… Hein. J’ai été en Afghanistan et j’ai dû faire des choses horribles et la jeter dans la piscine… N’est rien à côté et j’vais bien me marrer à le faire. Avec sa force d’insecte, ça ne fera pas une grande différence. Ça me procurerait un bien fou après des mois à me faire chier jusqu’au bout. « _ Ouaaaaaais… J’vais faire comme si j’ai rien entendu… Mais j’crois que t’es fichée avec ça. » Et j’avoue être littéralement sur le cul quand j’ai entendu ça. J’en ris pas moi et je préfère crever que de me marier avec elle. Et puis, comme elle va peut-être se souvenir de rien, j’vais peut-être m’amuser à modifier la version des faits… Comme quoi, elle aurait dit qu’elle voulait se marier avec le chien de Rebecca. Oooh pas mal l’idée. Elle va avoir honte et va plus vouloir revenir celle-là. Hé hé. Moi et les idées, j’suis bien intelligent. Ouais d’abord, vaut mieux enlever l’air narquois qui est sur mon visage avant qu’elle ne remarque que j’suis en train de penser à quelque chose de vicieux.
« _ Mais ta gueeeeule toi. On est pas seul au monde bordel ! » À ce rythme, elle va réveiller tout le quartier et faire débouler tout les gardiens de la rue, ça va être le putain de bordel. Pire que celui dans le train fantôme de merde. « _ Et j’veux pas entendre ta blague. » Pas la peine de dire ça de toute façon… Bourrée, elle n’écoute jamais les autres et aime parler pour elle: c’est ce qu’elle fait. Elle parle pour elle, gueulant comme une dinde, elle me raconte sa blague … Qui me laisse de marbre. « _ Ha ha ha ha… » je me fous de sa gueule ouais, avec mon ha ha ha pas convaincu du tout. Sa blague n’était pas drôle.
Elle pense que j’aurai essayé moi ? J’fais un sourire pas rassurant du tout à Katherina, un sourire malicieux. « _ T’veux qu’on essaye ? » Je ne suis pas convaincu pour sa beauté mais j’ferai mieux de pas le dire ça même si ce sont des paroles en l’air parce que bon. Ne jamais mettre une personne bourrée en colère: je ne m’inquiète pas pour moi, mais pour elle plutôt qui va en faire les frais avec mon Krav-Maga. « _ T’es même pas capable d’épeler le mot correctement Patate. » Pataye… Ok j’note, je vais la garder quand elle sera dessoûlée. Je tape sur sa main baladeuse qui m’énerve depuis tout à l’heure. « _ C’est ça, t’es pas bourrée… » toujours pas si convaincu que ça encore.
« _ Je te crois pas… Si t’as envie de vomir, j’suis sûr que t’vas le faire tôt ou tard. » Bon ok, pour l’instant ça va, elle va pas vomir et ne présente pas de signe pour. Va falloir qu’on entre pour que j’aille lui chercher le seau… Oh booordel, l’idée de la faire entrer chez moi, ça ne me rassure pas du tout. « _ Pardon ? » De quoi ? De la soirée de merde ? Ah ben dis, elle s’excuse celle-là. « _ Ça n’aidera pas de toute façon. J’sais que quelque part tu culpabilises. Alors laisse tomber. » Bah oui, je l’ai senti à ce moment-là, quand j’suis parti trop vite. De toute façon j’voulais pas rester avec elle et l’écrivaillon avant qu’un autre malheur n’arrive… « _ J’ai peur que t’me dises des trucs que toi, la Katherina pas bourrée du tout voudra pas le dire. » On a vraiment une mauvaise langue quand on a abusé un poil trop fort l’alcool vous savez… [note: ok la joueuse sait pas.] Je prends un air scandalisé quand elle me balance que j’suis insupportable. « _ Parce que t’me cherches ! Hé tu crois quoi ? Je suis toujours insupportable quand on me fait chier à bout de champ ! » Je sais que j’ai raison, puis bon. C’est une bonne chose que Rebecca soit pas là, parce que sinon elle aurait rejoint le camp de Katherina et ça m’aurait gavé tout ça. « _ Nan rien laisse tomber. » je hausse les sourcils et m’éloigne d’elle comme si rien n’était. « _ T’as dû mal entendre. » Après, elle est bourrée, elle peut effectivement entendre ce que moi j’entends pas.
« _ Hé hé pfffhéhéhéhé… C’était trop drôôôôle… Pfféééhéhéhéhé… » je me pince les lèvres pour pas céder à l’hilarité. Bordel, faut que je me retienne de rire comme un taré. « _ J’suis pas drôle j’suis d’accord pféhéhéhé… Mais toi par contre. C’était beau de voir comment t’as fini le cul à terre. » Je m’approche d’elle pour l’aider à se relever, je lui ai tendu mes mains pour attraper les siennes. Alors qu’elle était entre le sol et être complètement levée « _ Hep. ‘Ttention toi, j’peux toujours te relâcher et tu finis le cul à terre à nouveau, sauf que cette fois-ci ça va faire très mal sur les cailloux. » Je suis assez sérieux… Enfin mi-sérieux. Y a pas de cailloux derrière son cul. En plus, elle est lourde celle-là. « _ ça … c’est parce que j’suis pleineeeeeeee … » « _ D’alcool » « _ D’amour » « _ De chiantitisme. » une pause, je soupire et me retient de sourire. Je suis assez pessimiste comme ça… « _ Ah merde raté. Ouais de toute façon, c’est surtout l’alcool en ce moment. » Je doute fortement pour l’amour quoi. Lourde d’amour… Lourde de chiantitisme surtout.
Elle a mal au crâne ? « _ T’avais pas à boire comme un trou ! » lui signale-je dépité. J’ai pas besoin de savoir qu’elle a mal au crâne. Je marche jusqu’à la porte coulissante mais sur le chemin j’entends Katherina qui me balance des trucs qui n’ont aucun rapport et tout ça. Comme le fait que je sente bon… Ça m’a surpris ça. « _ T’sais. J’vais faire comme si j’ai rien entendu. » La case compliment pour l’empêcher de la foutre dans la piscine ça marche pas avec moi. Toutefois, ça me semble être une option de faire comme si je n’ai rien entendu, car quand elle me balance tout ces conneries là, j’vous dis pas à quel point moi.. Bah ça m’effraie, parce qu’elle aurait préféré crever pour avoir dit ça. Tient, j’vais peut-être m’amuser à lui raconter ce qui lui est arrivée quand elle se réveillera, saine d’esprit. « _ Ha boooon ? T’veux savoir que cette marche fait même pas plus d’un mètre ? C’est ta vue qui déconne Princesse-pas-si-princesse-que-ça. » Je lève les yeux au ciel, complètement blasé par ses phrases. Je la laisse s’installer sur mon canapé pendant que moi j’me barre pour aller chercher le seau pour la princesse. Elle n’a vraiment rien d’une princesse, j’vous le jure. À côté de Lorelai, elle ferait pas le poids.
Installé en face d’elle, je la regarde et j’lui pose la question… Enfin des questions. Elle me répond, je soupire. Elle veut me parler. Ok… Mais de quoi ? Elle cherche un truc autour. J’allume la lampe pour l’aider, bien que la lumière devait lui faire mal aux yeux comme ça. Elle panique, elle cherche… « _ Mais tu cherches quoi ? » Je regarde autour de moi pour voir si y a pas un de ses affaires qui fait intrusion chez moi. Oui, j’ai l’air con de lui demander comme ça mais elle a l’air conne de se mettre dans tout les états… Elle me répond qu’elle cherche son sac. Ah oui ce sac, comment l’oublier, ce sac que j’ai fouillé pour trouver mon médaillon le soir de mon anniversaire ? À la base je m’en fous, mais quand elle sous-entend qu’il y a ça. Je hausse les sourcils et j’perds la mine basique: du mec qui s’en fout des malheurs des autres parce que ça le concerne pas.
Bon bah là, ça me concerne d’un coup.
Je crois savoir où est son satané sac. Je me lève et fais le tour pour rattraper Katherina par les épaules et je la fais s’asseoir sur le canapé. « _ Arrête de bouger, ça va te donner encore plus envie de vomir. T’occupes pas du sac. J’crois savoir où il est. Tu te rappelles le moment où tu t’es pris le tuyau dans les jambes ? Belle chute en faite. » Une pause et je lui tape gentiment la tête. « _ Et boire, ça te rend encore plus seule que tu ne le penses patate. » Je soupire et me dirige vers dehors alors qu’une grosse boule blanche épaisse se met à courir pour me dépasser, je reconnais le chien de ma nièce. « _ Naaaaan… P’taaaain pas le chien. » Je siffle pour qu’il revienne, afin qu’il n’aille pas bouffer tout ce qu’il trouve sous la dent. Il arrive et je l’attrape par le collier. « _ Toi t’rentres et t’bouges pas. » Mais ce crétin de clebart n’a pas vraiment l’air de comprendre… Je le maintiens toujours par son collier, je marche avec lui jusqu’à Katherina. « _ Hé toi, rends-toi un peu utile t’veux ? Si j’peux récupérer ton sac, faut que tu retiennes ce chien par le collier et en aucun cas tu ne le lâches, c’est clair ? » Je la laisse prendre le chien par le collier. Je fais quelques pas en arrière pour vérifier si elle le retient bien. « _ Il mord pas hein. » Je ne précise pas qu’il aime les câlins et lécher le visage des gens. Katherina va être servie, je souris à cette magnifique idée. J’sors en oubliant de fermer la porte coulissante à la recherche du sac perdu de la princesse.
Et dans ce putain de sac, y contient peut-être mon médaillon que j’ai perdu depuis des mois, détenu par cette meuf. Je cherche donc ce sac dans le noir, heureusement que j’suis habitué à l’obscurité.

« T’veux essayer de voir qui de nous deux est une vraie chochotte ? » Katherina pouffa de rire, elle mima la posture d’un dieu grec pour faire ressortir les muscles, non-existants, de ses bras, « J’ai une force du genre … Herculélienne… non, pardon attend, ça se prononce … h-e-r-c-u-l-é-e-n-n-e, non ? Herculéenne, ouais. » En suivant son regard, elle se rendit compte qu’il sous-entendait que si elle continuait, la pauvre demoiselle finirait au fond de la piscine, alors, soudainement, elle prit l’expression d’une petite enfant si sage qu’elle donnait l’impression d’attendre ses cadeaux de noël … Oui papa noël, j’ai été très sage. « Allons, allons … Gardons notre calme. » Annonça-t-elle en agitant les mains pour lui expliquer qu’ils pouvaient régler ça de manière pacifique, oui. Katherina haussa les épaules, puisqu’il voulait faire comme s’il n’avait rien entendu … Elle allait faire comme si … Comme si quoi ? Elle ne se souvenait même pas de ce qu’elle venait de dire, alors elle l’observait avec cet air particulièrement con, paumé, ouais, elle était paumée. « Baaaaaahhhhhh, je vais te dire, j’me souviens pas de ce que je  t’ai dis, c’est un déliiiiiire. Alors, laissons tomber. » Elle s’approcha brusquement pour l’observer, « dis … tu t’appelles vraiment Beny ? Fin j’dis pas, c’est choupiné tu vois, mais j’me demande, v’la … Tu t’appelle vraiment Beny ? » En fait, dans le fond, elle s’en fichait pas mal, c’est juste qu’elle n’avait pas activé son filtre et qu’elle disait à voix haute tout ce qu’elle pensait, absolument tout. « J’te vois venir hein, j’ai pas dis que j’aimais pas … GAMIN. » Haussant un peu les épaules, elle recula, juste un peu, en tentant de garder son équilibre. « Mais ta gueeeeule toi. On est pas seul au monde bordel ! » Mais honnêtement, elle s’en foutait pas mal de ça, puisqu’elle l’ignora totalement pour raconter sa blague vaseuse, ouais c’est ce qu’elle était, vaseuse. « Ha ha ha ha… » Affichant une mine un peu déçue, Katherina gonfla ses joues d’un air boudeur, c’était quoi cette réaction à deux balles ? Croisant les bras en donnant l’impression d’avoir cinq ans, se sentant tellement vexée, elle préféra l’ignorer totalement, voilà ! « Tu fais chier Beny ! TU FAIS CHIER », en fait non, pas l’ignorer à 100% …

« T’veux qu’on essaye ? » Théoriquement, non, elle n’avait pas envie de finir dans sa foutu baignoire XXL … Mais bon, elle venait d’entrer dans sa phase – je refuse aucun défi – alors … Faisant mine de réfléchir un instant, Kath haussa brièvement les épaules, persuadée qu’il ne ferait pas une chose pareil, jamais. « ça dépend … Est-ce que tu as l’intention de me porter jusqu’à la piscine ? » Observant rapidement le prochain lieu du crime, elle soupira doucement. « C’est profond ? » Affichant une petite mine inquiète, la demoiselle tira sur la manche de son t-shirt, « Dis, tu vas pas vraiment me jeter … hein ? » Ouais, parce que soudainement, elle faisait un peu moins la maligne, il avait l’air sérieux le p’tit gars … peut-être même un peu trop. « Non, allez, c’pour riiiiiiire ! Allez Beny. NOOOON BENY, NOOOON » Hurla-t-elle alors qu’il ne l’avait même pas touché …. « ch…Chuuuuut. » Murmura-t-elle en le repoussant un peu, passant littéralement d’une émotion à une autre. « T’es même pas capable d’épeler le mot correctement patate. » Katherina prit une expression un peu snobinarde, épeler, ça elle savait faire, ouaip m’sieur depuis toute petite ! C’est qu’elle en avait dans la caboche la demoiselle. « Ben si qu’est-ce tu crois toi ? P-a … t … p-a … e ? ouais, ben va chier. » Retirant sa main après avoir reçu une tape dessus, elle observa Beny sans trop comprendre la raison, c’était quoi son problème à lui ?! Il n’aimait pas les papouilles ?! Ingrat …
« J’sais que quelque part tu culpabilises. Alors laisse tomber. » La brune baissa soudainement les yeux, parce que ouais elle culpabiliser. Théoriquement, si elle était ici, c’était pour se rattraper, et elle connaissait le meilleur moyen pour ça … Sauf que son cerveau avait littéralement balayée la raison de sa venue, et surtout ce qu’elle avait pour lui. Alors pour l’instant, Katherina se contentait de foutre la merde dans ce charmant petit quartier. « Faut que tu saches que, elle et moi, on s’est mis d’accord, c’est opérationnel dans ma tête. J’me suis dis, j’vais venir lui faire un bisou d’la paix et elle a dit OK, allons boire un verre avant, parce que tu vas en avoir besoin, et moi j’ai répondu que c’était pas con … Parce que merde un bisou d’la paix avec toi ça craint t’sais. » Ok, bon, elle le taquinait, mais elle avait plutôt l’air con sur le coup, à s’inventer des conversations entre elle et … et ben elle. « MOI ? Je TE cherche ? Premièrement, si t’étais pas venu foutre le bordel chez moi, peut-être qu’on en serait pas là. » Après tout, c’était lui qui était venu foutre la merde en premier, est-ce que c’était sa faute à elle s’il savait cambrioler correctement ?

Elle attendait au sol, en soupirant, qu’il se décide à arrêter de rire et à l’aider à se relever … Elle allait pas dormir dans l’herbe quand même, si ? En fait, si, c’était plausible, puisqu’il finirait sans doute par la foutre dehors. « Rigole pas trop, sinon je te vomis sur les pieds. » Balança-t-elle d’un air sérieux, tandis que sa tête ne cessait pas de tourner. « Non, bon, me lâche pas c’est bon, je retire. » Soupira-t-elle en s’avouant vaincu, Katherina dépendait tristement de son aide, alors il valait mieux ne pas le faire chier. « Tu sais quoi ? J’te trouve pas si terrible que ça en fait, c’est peut-être la pleine lune qui fait que … Tu vois, tu sois aussi … Aussi gentil avec moi … » Haussant un peu les épaules, « ça … C’est parce que j’suis pleineeeeee…. » « D’alcool » « d’amour » « de chiantitisme… » Relevant soudainement la tête, la demoiselle le regarda en haussant un peu le sourcil, chiantitisme ? ça existe ça au moins ? « Ouais, non, t’es quand même un peu relou dans ton genre. T’es mignon mais chut. En plus ça existe même pas ton mot là c’est trop nimp. » Elle posa un moment sa tête sur son épaule en soupirant de douleur, bordel de merde ce que ça faisait mal, « ouaaaaais … T’as raison, j’ai rien dis, t’as riennnn entendu. » Et c’était peut-être mieux comme ça, parce qu’elle allait en faire une de ces têtes demain matin, au réveil, à l’observer prendre un malin plaisir à la faire chier. Et cette foutue marche de merde qui faisait 6 mètres de haut, « Tu sais quoi, la princesse-pas-si-truc-muche, elle t’emmerde. » Lui balança-t-elle pendant qu’elle s’installait sur le canapé, la tête posait contre l’accoudoir du canapé … avec l’impression d’avoir un horrible marteau-piqueur dans la tête … jusqu’à ce qu’elle décide de se redresser brusquement pour chercher son sac, comme si elle venait d’avoir un flash, la raison de sa venue, ce truc là, son médaillon, ouais, c’est ça, le médaillon … Faut qu’elle le trouve, faut qu’elle lui rende, ça a assez duré ça, non ? Fallait qu’elle soit bourrée pour décider de faire une bonne action … Une bonne action ? Vraiment ? Pas sûre qu’il mérite, mais bon … Il avait l’air d’y tenir et dans le fond, elle savait que si c’était à elle, elle aurait voulu qu’il lui rende, vraiment. « T’occupe pas du sac. J’crois savoir où il est. » Le tuyau, la chute ? Non, elle s’en souvenait pas, mais bon, si lui s’en souvenait, c’était déjà pas mal non ? « Et boire, ça te rend encore plus seule que tu ne le pense patate. » Quoi ? Haussant un peu le sourcil, Katherina resta perplexe, elle n’avait jamais eu la sensation d’être toute seule les soirs où elle faisait la fête, non, c’était plus le lendemain matin, au réveil. « J’me sens pas toute seule là, ça va, c’est cool » Lâcha-t-elle avec un sourire victorieux, ben non, elle n’était pas seule, y’avait Beny ! et … et le chien ? Chien qui se retrouvait dans ses bras, écarquillant un peu les yeux, elle l’observa un petit moment, immobile, sans trop savoir quoi faire .. « Euh … ben … salut ? » Coup de langue … COUP DE LANGUE BORDEL. « Aaaahhhh NON C’EST DEGUEULASSE BUUUERK » Soupira-t-elle en lâchant le chien, avant de se rendre compte de sa connerie, merde merde merde ! Elle devait le rattraper, mais ses pieds s’emmêlaient, aucun ne voulait aller dans la même direction, et … et LE CHIEN AVAIT DISPARU ! « Petit chien ? Heeyyyy petit chien !!! » Alertée par un petit bruit, elle s’avança en titubant légèrement, jusqu’à ce qu’elle se retrouve le nez dans des chaussures, mais … mais non ! « Non lâche !! LÂCHE CA CHIEN DE BENY !! PAS LES LACETS, NON STOP !!! » Bordel il était têtu en plus, à force de le machouiller, il avait fini par le sortir de la chaussure et se barrer avec, jusqu’à ce qu’elle le rattrape à nouveau pour récupérer les lacets et tenter de les remettre dans la chaussure, bordel ils étaient … trempés et déchirés et … non, elle pouvait pas lui rendre ça comme ça, foutu chien qui s’agitait entre ses genoux, coincé, il avait envie de s’enfuir mais il pouvait toujours courir celui-là, elle le tenait fermement ! Un bruit attira alors son attention, non, il revenait déjà ? Elle paniqua, ouais clairement, elle était en panique, cherchant désespérément à faire rentrer ces foutus lacets dans cette foutue chaussure ! « Allez, rentre, rentre !!! RENNNTRE ! » Mais non, c’était mort, elle voyait rien, des trous trop petits, une vue trop floue … Alors elle ne trouva rien de mieux que de cacher les lacets dans son soutif, parce qu’elle avait pas de poches dans sa robe, nulle part … Katherina se redressa pour retourner rapidement sur le canapé, en courant même … jusqu’à ce qu’elle s’étale sur le sol, lâchant le chien dans la foulée, bordel … bordel ! « MERDE !!!! » Et ça faisait un mal de … de chien.

« _ Ouais … T’sais. Moi je prononce Herculéenne. Penses à Hercule - que t’lui ressembles vraiment pas. » Je soupire et me demande des fois si elle comprend ce que j’ai essayé de lui dire dans ma phrase précédente. À en voir son regard, Katherina vient de piger un peu trop tard, il était quand même temps parce que j’suis bien sérieux quand je lui ai dis ça. « _ Je préfère. Et c’est toi qui doit garder ton calme. » je hausse le sourcil et croise les bras, bon d’un côté c’est dommage que je puisse pas la balancer dans la piscine. Je rêve secrètement de faire ça et j’peux quand même pas faire ça sans raison… Quoique… Y a vraiment pas besoin de raison pour ça non ? Quand j’ai balancé Rebecca, j’ai pas eu de raison de le faire ? Si ? Ok, juste l’emmerder parce qu’elle me faisait chier et c’est aussi pour l’entraînement quoi. « _ Mais moi, j’ai pas oublié mademoiselle et je me ferai bien un plaisir de te le rappeler jusqu’à la fin de tes jours. » Et je fais un faux-sourire, avec cet air narquois qui fait vraiment peur. Mon sourire disparait quand elle s’approche et me demande si je m’appelle vraiment Beny. « _ … Je te conseille vraiment pas d’aller au Mexique toi, t’en trouves des Beny et ce ne sont pas des surnoms. » une pause et je la regarde « _ Mais toi, tu t’appelles vraiment Katherina ? Pas Catherine ? Katherine ? Katharina ? » Je souris un peu fier de ma connerie et sûrement ce qui va venir, ça va pas vraiment me faire rire. De toute façon, je n’en sais rien et je vais plutôt me marrer à savoir quoi. Hé hé. « _ Nan mais j’suis pas gamin espèce de Miss Katha…STROPHE ! » Je souris à nouveau encore de ma connerie, j’suis inspiré ce soir ma parole. Après elle me raconte sa blague qui n’est vraiment pas drôle. Nan mais j’trouve pas ça drôle mais par contre qu’elle me dise que je la fais chier, ça me fait sourire. Sa façon de réagir mais c’est drôle quoi ! « _ Toujours, à ton service. » fait-je vraiment amusé. Je me fous carrément de sa gueule là.
M’enfin après, ça retombe bien vite quand je lui demande assez sérieusement si elle veut vraiment essayer, de la jeter dans la piscine quoi. Elle me demande, je regarde la distance entre la piscine et là où je suis, malgré la pénombre. Je hausse les épaules. « _ Ouep. Tu seras pas la première à qui je porte pour faire la plonge. Y a environ 20 pas à faire et franchement, avec ma taille, je dirai moins. » Elle me demande la profondeur. « _ Environ deux mètres pour une fille de … 1m50 ? » une pause. « _ Désolé j’vois pas bien dans le noir quand même, j’peux pas te dire la taille au pif. » Je souris et je donne l’air vraiment pas rassurant. Elle me demande si je vais vraiment la jeter. En tirant sur mon tee-shirt. « _ Juste le fait que tu me tires mon tee-shirt, ouais j’vais bien te jeter dedans et j’suis toujours sérieux quand il s’agit de jeter les demoiselles dans la piscine. » J’aime bien l’attitude de Katherina qui se sent tout d’un coup menacée, parce que c’est exactement ce genre de crainte qu’elle devrait avoir de moi. Je croise les bras contre moi et m’amuse à sa réaction, avant que mon visage se décompose quand elle fait sa parano. « _ MAIS PUTAIN TA GUEULE ! » « _ ch…Chuuuuut. » « _ Ah bah bravo, c’est toi qui dit ça en plus. » je me rends compte qu’on est pas seul dans le monde et que j’ai hurlé aussi. Réflexe déjà, parce qu’elle a hurlé en faisant sa parano jusqu’au bout cette meuf. J’vous le jure celle-là…« _ Patpae ? Va te faire chier toi-même. » Sans commentaire là-dessus hein ? Même pas capable d’épeler le mot, comme je le disais.
Je fronce les sourcils quand je l’écoute, je prends carrément un air perdu. « _ T’sais que je peux te faire interner pour schizophrénie là ? » En même temps bon, elle est bourrée ça se comprend complètement quoi. Mais quand même. Une conversation comme ça… J’en ai déjà eu ce genre de conversation moi ? Naaaaan ! « _ Et puis, le bisous de la paix, t’peux toujours rêver. » J’suis pas très genre tactile avec les gens, surtout quand c’est des trucs affectueux quoi. J’en ai jamais vraiment eu depuis mon enfance et c’est quelque chose qui m’est vraiment inconnu quoi. « _ Héééééééé. Là j’te permets pas… … … … » J’allais continuer la phrase, lui montrant du doigt mais en faite… Je n’avais vraiment rien à dire. « _ Merde. » Fait chier. Elle a gagné là. « _ Pfhéhéhé… T’es vraiment pas en position de me balancer une menace t’sais. Vomis sur mes pieds, pfhéhéhé. Je t’laisse te noyer dans la piscine après t’avoir lâché… » Je fais un sourire exagéré. Dans le fond j’sais que j’ai raison et qu’elle ne peut vraiment rien faire celle-là. « _ Je préfère. » L’avantage, c’est qu’elle a tout de suite compris elle et c’est déjà ça. Je hausse les sourcils, surpris et hausse les épaules après quand elle a finit la phrase. « _ Nan pas vraiment… J’ai toujours été chiant et gentil à la fois, c’est juste que tu connais pas ce côté là. Vu comment t’me fais chier et OKKÉÉÉÉ je t’ai fais chié d’abord, j’assume ! » Je soupire et lève les yeux au ciel. « _ Genre j’ai pas le droit de faire un néologisme… T’veux qu’on parle de ton pataye ? Alors tais-toi. » Et on continue à marcher alors qu’elle pose sa tête contre mon épaule et fait comme si elle n’a rien dit, moi qui n’ai rien entendu. Ça marche comme ça, franchement ça me va parfaitement. « _ T’sais quoi ? Je te retourne l’emmerdement Miss Princessepassitrucmuche. » lui balance-je au tac au tac. Quand je me dirige pour sortir, aller chercher son sac. Elle me répond d’abord. « _ Normal si tu te sens pas toute seule là, c’est parce que t’es avec moi. » Ça me tuerait de dire: et heureusement putain. Elle aurait fait un accident de voiture quelque chose comme ça, qu’elle aurait fini sa soirée dans la cellule et j’suis sûr qu’elle ne vivra jamais la soirée en cellule comme je l’aurai vécue moi avec Lorelai.
J’ai abandonné Katherina à l’intérieur avec le chien, j’sais pas vraiment si c’est une bonne idée de faire ça. M’enfin bon, l’important c’est de trouver le sac et dans ce sac le médaillon… J’aurai dû envoyer Katherina aller le chercher mais ce n’est pas une bonne idée vu son état, elle se serait étranglée avec le tuyau et j’aurai culpabilisé. Ouais bah ouais, j’suis pas un robot moi oh ! J’peux quand même ressentir de la culpabilité ! Je marche jusqu’au tuyau et retrouve le sac. J’esquisse un sourire fier et tente de prendre le sac sauf que … « _ Mouuuuuuuuuuuf… P’tain, c’est lourd ce sac. Mais elle a mis quoi là dedans cette fille… » Je regarde ce sac mais je ne vois rien dans le noir et tente de mettre ma main dessus et quand j’ai tenté d’attraper un truc avec des poils là-dedans, j’ai mis trop de temps à comprendre qu’il s’agit de Scat Cat. Ce con de chat de gouttière qui vient de me griffer la main à plusieurs reprises. « _ AIEUH CON DE CHAT DE MERDE ! » Je relâche le sac par terre et le chat a dû sortir de là que j’ai dû le voir arriver dans la maison et y entrer mine de rien. J’entends Katherina faire du boucan pas possible et à ce putain de rythme elle va réveiller Rebecca ! C’est encore un miracle qu’elle n’ait pas été allée descendre ! Je ramasse à nouveau ce putain de sac et grimace en regardant ma main. Bon ok j’saigne. Géniaaal. Soirée de merde, mais en faite, avec Katherina c’est toujours comme ça et à force j’vais finir par avoir l’habitude moi là… Je soupire et entre dans la maison que Pat, le chien arrive à l’assaut à peine que je suis entré « _ PAT COUCHÉ ! » intimidé par mon cri, il a arrêté de faire le con et s’est mit à tourner autour de moi. Je soupire, visiblement de mauvaise humeur là. Ouais, je m’énerve assez vite. Je cherche Katherina et je prends un air incompris quand j’la vois étalée par terre. « _ T’sais, j’ai jamais soupçonné que t’as un penchant pour le sol… Mais sérieusement je dois te demander. Qu’est-ce que t’as foutu toi ? T’étais pas censé de le tenir ? » Je lui montre le sac et le dépose sur le canapé. « _ Et va pas me demander à t’aider à te lever, t’es grande pour le faire. »
Ouais ok. J’suis énervé. Je marche pour aller à la cuisine en gigotant la main. « _ Eh ! Si t’vois un chat et qu’il a l’air d’avoir un regard assassin: fais gaffe ! » J’en ai surtout fait les frais. Je passe ma main sous l’eau froide et prend un torchon que je fais mieux de le tremper aussi pour pouvoir le passer sur la main. J’arrive à nouveau dans le salon et la désigne du menton. « _ Au faite, il manque probablement des trucs, j’ai dû faire tomber le sac parce qu’un con de chat a pris ça comme litière t’vois… » Bah quoi ? C’est vrai en plus ! Sinon comment je l’aurai expliqué comment ce chat a-t-il pu finir dans ce sac ?

Herculéenne … Qu’est-ce que c’était dur à prononcer. C’était si difficile de faire des mots courts, compréhensibles, un truc sympa genre … Musclor, c’est cool ça, musclor. « Quoi ? J’lui ressemble pas ? Regarde mes muscles de plus près, crevette ! » Bon, ok, il avait pas l’air d’une crevette, sérieux, il pouvait facilement la jeter dans la piscine hein. Et Kath, elle avait l’air ridicule à tenter de lui montrer les muscles de ses bras … Quels muscles ? « Tiens, là, regarde ! » Non ? Toujours pas ? Haussant un peu les épaules, elle abandonna l’idée de lui montrer quoi que ce soit. « J’suis calme moi m’sieur. » Réellement ? En fait la brune avait plutôt l’air d’une pile électrique, une pile qui finirait bien par ronfler. « Je me ferai bien un plaisir de te le rappeler jusqu’à la fin de tes jours. » En haussant un peu les épaules, sa réponse fut une pichenette sur le nez, ouais, une pichenette. « Parce que t’as l’intention de me coller jusqu’à la fin de mes jours ? Ouah l’autre. » Il avait un sale sourire, un faux-sourire, sale gosse, il mériterait qu’elle lui fasse manger son sourire en carton. Bon par contre, lui demander si c’était son vrai prénom, c’était un peu con-con, mais bon, elle est bourrée, faut lui pardonner. Et puis c’est vrai quoi, Beny c’est pas commun, ça peut être un diminutif de … Bernard ? Beurk. Il n’a pas vraiment une tête à s’appeler Bernard, ça casserait un peu tout ça. « Faudrait peut-être que j’y aille, histoire de voir s’ils sont tous aussi gentils que toi les Beny, hein. » Il répliqua avec une attaque, non pire, une déformation de son prénom !  Est-ce qu’elle avait déformé le sien elle ? Non. « Hey, calmos, j’arrive pas à te suivre. K-a-t-h-e-r-i-n-a … C’est trop difficile pour ta petite tête ? » La demoiselle lui lança un petit sourire moqueur en croisant les bras, il avait l’air vexé, mais c’était juste de la taquinerie. « C’est juste parce que Catherine ça faisait trop vieux, et trop peu classe pour une nana comme moi, hein. » Ouais, qui sait comment elle s’appellerait si sa mère n’avait pas fait un caca nerveux pour le prénom Katherina. « Miss Katha…STROPHE » Levant les yeux au ciel, elle ne pu s’empêcher de lâcher un soupire. « Tu sais que les jeux de mot comme ça on le fait qu’en maternelle ? G A M I N. » Putain qu’est-ce qu’il était con, et qu’est-ce qu’il faisait chier ! Mais elle le cherchait un peu quand même, un peu beaucoup même. Qui aime bien, châtie bien ? Un truc du genre.
« Environs deux mètres pour une fille de … 1m50 ? » Affichant une petite mine boudeuse, elle se mit sur la pointe des pieds, mais elle était si petite que son front ne dépassait pas le menton de Beny, alors elle en profita pour lui mettre un petit coup de tête contre, grognant un peu. « Je fais 1m60 ! Ne m’enlève pas cruellement 10 cm s’il te plait. Et puis tu sais ce qu’on dit ? » Katherina leva un moment les yeux au ciel pour réfléchir … Bordel, c’était quoi le dicton encore ? « Euh … Tout ce qui est petit est … MIGNON ! » Lança-t-elle de vive voix, fière de s’en être souvenue ! « Ouais, c’est ça, tout ce qui est petit est mignon ! Donc, en suivant la logique … Je suis petite, dooooooooonc ? » Honnêtement, elle s’attendait à une connerie, mais bon. Il n’appréciait pas le fait qu’elle tire sur son t-shirt, ben quoi ? Elle n’allait pas lui déchirait … Quoi que ? Non, trop risqué. « Oh ça va, t’es un peu susceptible toi. J’sais pas nager en plus, s’il m’arrive un truc je viendrai te hanter toute ta vie … » Kath prit un air sérieux en le pointant du doigt d’un air menaçant. « MAIS PUTAIN TA GUEULE » « Ch…Chuuuuut » Ben ouais, c’est lui qui hurlait, non ? « Vas y, tu m’as saoulé. » Ouais et puissance 10 000 même. Patpae… quoi ? C’est pas ce qu’elle avait dit, pff. « P-a … OH MERDE LAISSE TOMBER » Lança-t-elle en shootant dans un cailloux, une mine boudeuse.

Schizophrénie, sérieux, juste pour ça ? « Non, tu peux pas, faudrait que je passe un test avant, et tu sais quoi ? Je peux aussi dire qu’à force d’être enfermée dans ta cave, ça m’a rendu folle, ouais. TA CAVE. » Quoi ? Levant un peu les yeux au ciel, Katherina devait l’avouer, elle était complètement paumée, et lui devait être littéralement saoulé, en plus elle se disait que si elle tombait sur Imran, parce que con est psy, il l'enverrait en cellule direct, pouah non. Brusquement, elle lui fit un bisou sur la joue et s’éloigna rapidement en lançant d’un air moqueur : « aaaaaaaaaaah, trop tard ! TROP TAAAAAARD. » Katherina savait que s’il l’attrapait, c’était foutu, elle finirait au fond du bassin avec une pierre accrochée à la cheville, ouais, carrément. « Me fais pas mal … » Murmura-t-elle avec des gros yeux de chien battu. « T’es vraiment pas en position de me balancer une menace t’sais. » Qu’il fasse pas trop le malin, même depuis le sol elle pouvait faire beaucoup de dégâts, ouais clairement. « Non mais ça va, c’est bon, c’est trop pas drôle ! » Un côté gentil ? Vraiment ? Oui, bon d’accord, elle ne le connaissait pas plus que ça, et il lui avait prouvé à plusieurs reprises qu’il pouvait être cool, c’est juste qu’ils avaient une … Relation bizarre, qui avait mal commencé certes, mais bon, bizarre quand même. C’est pas comme si elle avait vraiment envie de le connaître, ni de passer plus de temps avec, non pas vraiment, pas sûr qu’ils puissent se supporter plus d’une soirée ces deux là, c’est juste qu’elle n’avait plus trop envie de l’emmerder de la même façon, de l’emmerder avec ce médaillon. « Ouais, parfaitement, tu m’emmerde !!! T’es chiant, en fait je vais te dire t’es pire que moi, bon ok j’suis chez toi à t’emmerder, mais … Laisse mon pataye tranquille, et non j’me tairai pas ! En fait ça dépend, t’as de la bière ? » Il fallait clairement qu’elle s’assoie, et que son mal de tête passe, et qu’elle boive une bière, tout ça.

« Normal si tu te sens pas toute là, c’est parce que t’es avec moi. » Katherina pencha légèrement la tête en souriant, est-ce que c’était un truc gentil qui venait de sortir de sa bouche ? Elle ne savait pas trop quoi en penser, mais il n’avait pas tord, chez elle, la brune se sentirait forcément seule … En fait, c’est peut-être pour ça qu’elle était ici ce soir, pour ne pas se sentir toute seule … Se pinçant légèrement la lèvre, Kath tourna la tête, pour dissimuler son air un peu triste. Elle se retrouva finalement toute seule avec un chien plein d’affection, beaucoup trop d’affection, et enchaîna rapidement les conneries, priant pour que Beny revienne vite … M’enfin pas trop vite quand même histoire qu’il ne voit pas le bordel qu’elle faisait … Non seulement il l’a faisait entrer, mais en plus elle cassait tout, enfin non, LE CHIEN cassait tout ! « Ah, stop ! STOP ! » Hurla-t-elle en tentant de se faire respecter, bien qu’au sol elle avait l’air plus ridicule qu’autoritaire … « PAT COUCHE » Katherina sursauta, il était de retour, et visiblement très en colère, trop même … Putain elle allait encore plein la figure. « Ecoute je suis dé… » « T’sais, j’ai jamais soupçonné que t’as un penchant pour le sol … » Quoi ? Ah oui, bon, ok elle était souvent tombée ce soir, mais quand même, un penchant pour le sol … « Qu’est-ce t’as foutu toi ? T’étais pas censé le tenir ? » La demoiselle se releva, comme une grande, secouant un peu le bas de sa robe, encore une fois. Le truc c’est qu’elle était maladroite, déjà sobre il lui arrivait souvent de tomber, alors bon, bourrée … « Ben … Tu sais il m’a fait le coup de je suis un gentil petit toutou tout mignon, léchouille, léchouille, et je l’ai lâché pour m’essuyer, juste deux secondes … ET LA, il s’est enfuit, il a foutu le bordel, il a mangé ta chauss… LA PLANTE, aaaah le méchant chien, pauvre plante, tristesse, elle qui avait la vie devant elle, aaahhhhh malheur. » Elle paniquait littéralement. « Aaaah, mon sac ! SUPER BENY, ouais, DE ZERO A HERO » Balança-t-elle en référence à Hercule, exhibant fièrement ses muscles inexistants. Elle le laisse s’éloigner, aller dans la cuisine et revenir avec un torchon sur la main, bon, c’était probablement rien, mais son côté médecin et tout le tralala, vous savez ? Elle lui attrapa la main pour l’observer, ah les chats, ces salauds. Haussant un peu les épaules, « T’as du désinfectant ? Les chats de gouttière on sait jamais où ça traîne, tu devrais désinfecter, allez ramène moi du désinfectant, sans discuter. » Ouais, elle avait l’air autoritaire du coup, parce qu’elle ne rigolait pas avec ce genre de truc. « Bon, si tu trouves des trucs dans ton jardin, rend les moi, me les vole pas, ok ? Tu sais comment ça fini les vols avec moi ? » Katherina lui lança un petit sourire, « Ok, si tu vas chercher du désinfectant, ramène moi de l’aspirine s’il te plait … Ou n’importe quoi pour ma tête. » Lâchant finalement sa main lâchement abimé par un sale matou, Kath s’avança vers son sac pour fouiller dedans, il n’avait pas l’air de manquer grand-chose, le principal était dedans, son téléphone, son maquillage, ses affaires quoi … Elle mit la main sur une petite pochette, dans laquelle se trouvait le médaillon en question, souriant légèrement, la brune releva les yeux vers Beny, haussant un peu les épaules. « Pourquoi tu tiens tant à ce médaillon Beny ? »

Je suis dépité, Mais vraiment dépité… Bon après j’ai déjà vu pire chez les personnes bourrées, comme Mario par exemple, il était tellement bourré à un point qu’il n’arrivait plus à se mettre debout et qu’il ait envie d’enlever tout ses vêtements quoi. Je secoue silencieusement la tête. « _ Pas besoin de voir tes musclettes, la miss. Suffit de voir par ta taille et forcément tu lui ressembles pas. » Sérieux, est-ce que nous sommes en train de comparer Katherina, à un personnage mythologique dont on ne connait pas son réel physique… ‘Fin qu’il y ait une putain de photo dans l’Antiquité quoi. Ouais, au lieu de perdre leur temps à faire des jeux olympiques, les Grecs auraient pu créer la photographie. Elle montre ses muscles là, sur ses bras et je prends vraiment un air pas convaincu. Mais vraiment, vraiment pas convaincu là. « _ Tu devrais mieux arrêter de me montrer tes soi-disants muscles, car à ce rythme, ça va se transformer en strip-tease. » J’aurai dû rien dire et prendre un air convaincu mais nan. J’ai pas envie de ça, devant la piscine avec les risques que Rebecca descende sans prévenir et arrive au mauvais moment. Ouais, nan j’préfère abandonner l’idée et surtout si ma belle-sœur apprenait ça, elle n’hésiterait pas à reprendre la garde de ma nièce. « _ Non, t’es excitée comme une puce. » C’est moi qui a raison, parce que je ne suis pas bourré moi et donc, je suis plus logique qu’elle. Elle me fait une pichenette « _ Aieeeuh. » Je réplique par une pichenette en retour sur sa joue. « _ On me pichenote pas. » Néologisme et je m’en fous !
Alors qu’elle est en train de me demander si Beny c’est vraiment mon vrai prénom, que ce n’est pas un surnom, je fais un peu le vexé et je suis bien tenté de l’abandonner dans les favelas à Mexico et elle verra des centaines de Beny ! « _ Si tu veux, je t’y conduirai gratos et t’abandonnerai là-bas sans un sous, sans papiers d’identité » Je fais un faux sourire, je suis bien tenté de faire ça… À un tel point que je le lui ai proposé. « _ Nan, je le trouvais juste … » je n’arrive pas à réprimer mon petit sourire. « _ .. Pourquoi t’as un prénom de Vampire Diaries…? » une pause et mon sourire disparait. « _ Attention, que ça soit clair, j’regarde pas cette série de merde. » Rebecca par contre… C’est une mordue sans vouloir faire le jeu de mot, elle n’hésite pas à me faire un résumé de chaque épisode et ça me gave à un tel point… Que bah voilà. Ouais ça me gave tout court en faite. « _ Héééééééé. Au cas où si tu l’as pas vraiment remarqué, j’ai toujours été un gamin chiant ! » Je hausse tout bêtement les épaules. « _ T’es vraiment pas douée pour me cerner toi. » Je fais un autre faux sourire, tout fier de cette pique. Je la regarde essayer de grandir un peu, avec cette petite mine boudeuse. Je soupire quand elle me donne un coup de tête sur mon menton. « _ Aieeeeuh. » Je tape sa tête « _ ouais bah désolé hein ! J’fais pas médecine ou espace moi ! Je peux pas deviner en un coup ta taille ! » une pause et je soupire agacé. « _ Et non, je sais ce qu’on dit et j’veux probablement pas le savoir. » Tout ce qui est petit est mignon ? Je hausse les sourcils et croise les bras, oh non … Je le sens venir. Alors qu’elle veut que je continue la phrase culte. Je regarde ses chevilles. « _ Ça va tes chevilles ? Ça s’enfle pas trop ? » Bah quoi ? C’est bien de s’inquiéter pour ses pauvres chevilles là. Je soupire, en plus qu’elle me dise qu’elle ne sait pas nager. Ça casse un peu mon délire, je vais quand même pas la balancer et la laisser se noyer. J’aurai un peu trop culpabilisé et j’aurai passé le restant de mes jours en prison et ça m’aurait fait chié là. « _ Chuuuuuuu.. AIEUH ! MAIS PUTAIN T’AS FINI DE ME MALTRAITER OUI MERDE ?! » ouais elle vient de shooter dans un caillou, en shootant les autres aussi dont la plupart sur mes jambes. Je shoote à mon tour dans les cailloux pour lui rendre la pareille. Non mais elle fait chier là. « _ C’est toi qui me saoule merde ! En plus tu m’as fais hurlé une seconde fois. P’tain ! » En faite, mieux vaut qu’on rentre avant qu’on parte à une bataille de caillou là.
« _ Ah meerdeee… Heeeu … Noooon. Pas tant que je di… Ouais merde hein. » bon comment mon plan est tombé à l’eau là. Je soupire et fais un geste vague de la main là. Elle me fait un bisous comme ça tout d’un coup, alors que je lui ai dis qu’elle peut vraiment rêver pour ça. Elle semble fière de son coup avant de comprendre ce qu’elle vient de faire. Elle me demande à ce que je ne lui fasse pas mal. Mon visage se décompose et ça sent pas bon pour elle. Que ça lui fasse mal ou pas, ça sent quand même pas bon pour elle, même si elle me lance un regard de chien battu. Sans prévenir je me mets à marcher vers la piscine et me baisse un peu pour récupérer un peu de l’eau. « _ Mmmhhh.. Elle est assez froide l’eau. » juste pour faire comprendre qu’elle doit se préparer un peu à ce qui va se passer. Je regarde à côté de moi, la petite boite à lunettes que Rebecca a laissé. Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire, je la prends discrètement et y met de l’eau dedans, je m’en fous que ça abîme: elle n’avait pas à le laisser là. Alors que je me bats contre mon fou rire par comment elle vient de tomber, j’arrive tranquillement et brutalement je lui verse un peu de l’eau alors qu’elle était par terre. « _ Voilààààààà. » De l’eau de la boite à lunette plastique de Rebecca, hé hé. « _ Râle pas, j’ai été gentil là. J’aurai pu ta balancer dans l’eau de piscine. Et considère ça comme un avertissement la miss. » je plaisante pas là-dessus là… Je la regarde avec un air faussement scandalisé. « _ Quoooooooi ? Moi plus chiant que toi ? Aaaah mais putain, je prends ça comme un compliment ! Tu es chez moi à m’emmerder ? C’est clair, mais pour te retourner cet emmerdement, me suffit d’appeler Harry le gardien de sécurité pour qu’il vienne ici et te ramène en cellule ! Là, je t’aurai encore plus emmerdé que tu ne l’aurais pensé ! » une pause, je soupire « _ Ouais j’ai de la bière, mais je t’en passerai pas un. Pas avant que t’ai vomi en faite. » Quand elle aura vomi, elle voudra pas de bière surtout. Donc … Ouais, pas avant qu’elle ai vomi ! « _ Et je ne laisserai pas ton putain de pataye tranquille parce qu’il est trop beau pour que je le laisse ! » Et toc.
Maintenant que je veux entendre la version des faits de Katherina et comment ça se fait qu’elle a laissé Pat se balader dans toute la maison, faire le fou. Ceci dit, je le mets dehors parce qu’il commence sérieusement à m’énerver. Je ferme la vitre et laisse le chien dehors. Je fronce les sourcils. « _ Une plante ? » une pause. « _ J’ignorai que j’ai mis une plante dans le salon… Parce que tu sais, ces plantes c’est pas bon pour la santé avec tout ce qu’elles recrachent » enfin, j’ai appris ça de Rebecca et de ses cours de biologie qui me font sérieusement flipper vous savez…! M’enfin, je ne me suis pas trop attardé sur sa version, elle a dû confondre quelque chose à une plante…! « _ Genre je suis zéro ?! J’ai toujours été un héros oh ! » C’est comme ça qu’elle me remercie elle ? J’y crois pas…! Alors que je reviens à peine et que je lui fais la remarque du chat qui aurait pris son sac comme litière, elle s’est dirigée vers moi pour prendre ma main en otage. « _ Hé. » Je hausse les sourcils quand elle me demande si j’ai du désinfectant. « _ Non mais je rêve là. Je te laisse entrer chez moi - et c’est encore un miracle que je t’ai pas foutue dehors ou dans la piscine. Tu me donnes des ordres là. » une pause. Je soupire légèrement agacé et je tique un peu quand je bouge la main. Si je trouve des trucs dans mon jardin, je dois les rendre. « _ Sérieux, ça donne une raison de se voir du coup ? » je souris légèrement. « _ Et t’inquiète. Je vais plus te voler quoi ce que ce soit. J’avoue que j’ai eu pas mal d’occasion de fouiller dans ton sac et je ne l’ai pas vraiment fait. » Enfin … Presque… Mais chut. chuuuut. « _ Bon ok. Je vais chercher ça. Je reviens. » fais-je en me tournant pour marcher le long du salon. Alors que j’ai manqué de marcher sur les chaussures, je les dégage d’un coup de pied pour les mettre contre le mur, sans les regarder. Je monte les escaliers dans le silence, afin de ne pas réveiller Rebecca. Je me dirige vers la salle de bain pour aller chercher la trousse de secours. Ouais je pige pas le système de rangement de ma nièce, mais apparemment elle tient ça de sa mère. Bon ok. Je descends tranquillement pour retrouver Katherina assise sur le canapé. Je dépose la boite de secours sur la table basse. « _ Tu trouveras l’aspirine dedans. » je me dirige à nouveau dans la cuisine pour aller chercher un verre d’eau alors que moi, bah je prends la bière. Je décapsule. Je jette le torchon quelque part sur la table de cuisine parce qu’il ne fait que me gêner et je grimace à la douleur à la main. Bon ok, désinfectant… J’arrive au salon et dépose le verre d’eau sur la table. « _ T’inquiète c’est pas l’eau de piscine ou du poison dedans. »
Et ensuite elle me pose la question.
C’est pour ça qu’elle est venue ? Mon visage se décompose et je regarde par la fenêtre, je soupire et me reprends aussi vite. Je m’assieds sur le canapé à côté d’elle. « _ Il me permet de ne pas oublier. » une pause. Après tout, elle est un peu bourrée, je suis pas sûr qu’elle s’en souviendra de ça. Je crois qu’en plus, je ne l’ai vraiment dis à personne, même pas à Anaëlle. « _ De ce que j’ai fais, des visages des personnes que j’ai dû tuer et que par ma lâcheté, comment mon meilleur ami y a laissé la vie. » je bois la bière de quelques gorgées. « _ J’y tiens parce que c’est le seul souvenir que j’ai de l’armée. C’est tout. » Bien qu’il y avait plus que ça… Merde. Pourquoi on se met à parler de ça ?

Il faisait une fixette sur sa taille bon sang, il voulait quoi à la fin ? Un coup de tête ? Est-ce qu’elle avait réellement besoin de ressembler à Hercules pour être forte ? Baaahhhh, n’importe quoi, Katherina c’était une femme forte ! Ouais le genre de femme qui n’a besoin de personne pour se défendre, genre kick-ass. « Plus c’est petit plus c’est coriace, même le plus petit des chihuahuas peut faire des dégâts. » Ce qu’elle voulait dire, c’est pas qu’elle était un chihuahua, mais plutôt qu’elle avait pas besoin d’être grande pour lui foutre une raclée. « Ouais, t’as raison, je lui ressemble pas je suis 10 000 fois mieux, ouais. » Lui lança-t-elle en prenant la pose. Bon ok, ils avaient une conversation vraiment bizarre, mais elle était bourrée, lui non, alors c’était lui le bizarre, pas elle. « ça va se transformer en strip-tease. » Affichant une mine un peu surprise, elle cherchait à comprendre le rapport entre les muscles et le strip-tease, ouais d’accord, elle avait un fessier d’enfer, mais il pouvait se gratter pour le voir celui-là, non mais. « Prends pas tes désirs pour des réalités » Lui lança-t-elle avec un petit sourire, coquin. « Non, t’es excitée comme une puce. » Haussant un peu le sourcil, Katherina secoua doucement la tête en soupirant. « C’est toi qui veut me foutre à poil et c’est moi l’excitée ? Ouais allez. » Et puis quoi encore ? C’est pas à elle de tout assumer. Il râle après la pichenette, couinant comme un pauvre petit chiot, la chochotte quoi, c’était une pichenette pas un coup de poing ! Mais il réplique par une pichenette, laissant un peu Kath sur le cul, parce qu’elle s’attendait pas à un truc pareil. « Je fais ce que je veux. » Ouais, carrément.

« Si tu veux, je t’y conduirai gratos et t’abandonnerai là-bas sans un sous, sans papiers d’identité » Dans le genre cruel, il pouvait pas faire pire … Sérieusement, c’était pas sympa de balancer ça comme ça, c’était même carrément vexant. « T’inquiète, après cette soirée tu me reverras plus, j’ai pigé. » Sur le coup, elle se sentait vraiment vexé, bon c’était un peu exagéré, mais quand même … Est-ce qu’il avait besoin d’être aussi méchant ?! « Peut-être parce que j’suis un vampire ? » Et son arrière grand-mère la reine d’Angleterre ? Ben voyons. « Tu regardes c’que  tu veux, j’m’en tape. » Lança-t-elle d’un ton plutôt froid, digérant plutôt mal la remarque de tout à l’heure, sale gosse. En fait, c’était difficile de ne pas remarquer le fait que ce soit un gamin, genre gamin x10, il voulait jouer le mec sérieux, mais c’était surement plus le genre à faire des batailles de bouffe. « Comme si j’te connaissais depuis TOUJOURS » Ouais, après tout, c’est pas comme s’ils avaient énormément discuté le peu de fois où leurs chemins s’étaient croisés. Katherina le connaissait pas plus que ça. « Attend, tu crois que j’apprends à deviner la taille des gens en médecine ?  Et c’est moi la bourrée ? Hahahaha. » Quel con. « Ouais allez, trop peur d’avouer, chochotte. Mes chevilles se portent à merveille, merci de t’inquiéter c’est mignon tout plein ! » La brune lui parlait d’un ton moqueur, tout en tirant sa joue, fallait qu’elle songe à arrêter de lui faire des pichenettes, de lui tirer la joue, de le frapper, ouais, bon c’était pas totalement précis, elle manquait sa cible de temps en temps, parce que c’est pas comme si elle voyait super clair. « Chuuuuuu … AIEUH ! MAIS PUTAIN T’AS  FINI DE ME MALTRAITER OUI MERDE ?! » Face à sa réaction, Kath explosa de rire, parce que c’était exactement ce à quoi elle pensait, arrêter de lui faire du mal. Roh allez, c’était marrant quoi, et puis il se défendait pas lui aussi ! Haussant un peu les épaules, elle lui mit quelques petites tapes, pinçant un peu ses bras, poquant ses côtes. « DEFEND TOI MAUVIETTE !! » Hurla-t-elle à son tour juste avant qu’il ne shoote dans le caillou pour lui envoyer, ouais, bon, c’était un bon début non ? « Ouais ben arrête de hurler, tu vas réveiller tous le monde. »

Il s’approche de la piscine, parce que visiblement le bisou lui a pas plu … Ils sont pas si dégueux que ça, si ? Haussant un peu les épaules, paniquant légèrement, Katherina observer l’environnement pour se trouver une cachette, un truc qui l’empêcherait de finir dans l’eau, la tête la première … « Non, mais attend, c’était mignon je mérite pas ça. » Ou peut-être un peu, c’était un peu comme tendre le bâton pour se faire battre, pousser Beny à bout juste pour voir jusqu’où il irait, et elle allait surement connaître la réponse. Observant ses moindres faits et gestes, elle ne se rendit pas compte qu’il avait récupérer de l’eau dans une petite boîte, du moins jusqu’à ce qu’il lui verse l’eau sur la tête, lâchement tandis qu’elle était au sol. Secouant un peu la tête, surpris du geste, la demoiselle passa sa main dans ses cheveux mouillés, il avait osé … « Râle pas, j’ai été gentil là. J’aurai pu te balancer dans l’eau de la piscine, et considère ça comme un avertissement. » Bon, il marquait un point, il avait été largement plus gentil que prévu, mais quand même … Ses cheveux. « Non mais … OUAIS BON D’ACCORD ! J’dirai rien parce que … BREF. » Quoi ? Haussant un peu les épaules, elle avait pas envie de lui donner raison, mais c’est pas comme si elle avait le choix. « T’es con. »
Un compliment ? C’était pas censé être un compliment, mais bon, qu’il le prenne comme il veut en fait. Harry ? Harry Potter ? Ah non, le gardien, ouais c’est … CE GARDIEN ? Soudainement, elle se fit toute petite, parce qu’elle l’avait bien emmerdé ce pauvre mec. « Il était d’accord pour me laisser passer si j’lui montrais mes seins … » Lâcha-t-elle avant d’en rigoler, bon, c’était pas totalement la vérité, la vérité c’est qu’il refusait totalement de la laisser passer, mais qu’il avait eu la flemme de lui courir après, voilà. « Puis bon, j’suis passée quoi. » Comme une lettre à la poste, hop. « Putain c’est dingue, tous le monde veut me foutre à poil ce soir. » La brune lui donna un léger coup de coude, accompagné d’un clin d’œil, avant d’avouer, « J’déconne mec, je l’ai semé dans une course poursuite de ouf, il est pas très sportif c’est con. » Faudrait peut-être qu’elle lui vomisse sur les pieds pour avoir une bière ? Ouaaaais, non, mauvaise idée. « Ok, tu veux quoi en échange de la bière ? Dis moi ton prix. »

Putain, mais elle avait carrément merdé avec cette histoire de chaussure bouffée, et elle s’était littéralement emmêlée les pinceaux en racontant son histoire, c’était pas facile de mentir bourrée, pas facile du tout. « ça fait longtemps que tu as des pertes de mémoire comme ça ? J’devrais t’examiner on sait jamais, t’sais. » C’était surtout pour changer de sujet, parce que s’il se rendait compte que c’était des chaussures et pas une plante … Katherina préférait ne pas l’imaginer, dans l’fond Beny lui foutait la trouille. « Hey, estime toi heureux que je te considère comme un héro, c’est la grande classe mec ! » Hurla-t-elle en lui infligeant un petit coup de poing sur l’épaule, un truc  gentil, sympa hein. « Peut-être que dans l’fond, tu m’fou pas dehors parce que t’apprécie ma compagnie ? » Elle se foutait de sa gueule, avec son air de madame-je-sais-tout, « Je  te donne pas des ordres, j’veux juste pas que ça s’infecte. » Elle voulait faire quelque chose de bien et monsieur s’énervait, ben qu’il aille se faire voir ? « Sérieux, ça donne une raison de se voir du coup ? » Haussant un peu les sourcils, sans vraiment comprendre … Lui il souriait, mais ça ressemblait pas à un sourire moqueur, si ? « Attend, t’as envie d’me revoir du coup ? » Lança-t-elle, un peu sceptique, c’était même carrément bizarre, ça sentait presque le piège. « C’est une question piège ? » Il est finalement revenu avec une boite, dans laquelle se trouvait l’aspirine, AMEN, le saint-graal. Katherina prit le verre d’eau pour pouvoir prendre le cachet, espérant qu’il fasse effet rapidement, parce que l’effet marteau-piqueur … Voilà quoi. Il avait retiré le torchon sur sa main, tant mieux parce que c’était pas spécialement hygiénique. Elles n’étaient pas si terribles que ça ces griffures, mais ça devait quand même piquer un peu, elle attrapa à nouveau sa main pour désinfecter tout ça, c’était son côté médecin hein, ce côté qui la poussait à aider les gens, même pour de toutes petites blessures. « Il me permet de ne pas oublier. » La brune releva légèrement la tête en l’observant, il avait cette petite mine, une mine qui voulait tout dire : elle venait de poser une mauvaise question. « Désolée ça me regarde p…. » « De ce que j’ai fais, des visages des personnes que j’ai dû tuer et que par ma lâcheté, comment mon meilleur ami y a laissé la vie. » Sur le coup, elle se demandait surtout pourquoi il racontait ça, à elle ? Ils n’étaient pas proches, ils ne se supportaient pas vraiment … Même si c’était extrêmement bizarre, elle l’écoutait quand même, sans savoir quoi répondre, après tout, qu’est-ce que vous voulez répondre quand quelqu’un vous annonce qu’il a fait la guerre ? En silence, elle continuait de passer le coton sur la blessure, se pinçant légèrement la lèvre. « Désolée. » Lança-t-elle avant de libérer sa main, baissant un peu la tête. « J’veux dire, d’avoir posé une question conne, c’est vrai c’était débile, t’es pas obligé d’en … Parler … Putain mon bandage a vraiment une sale gueule … Mais, m’enfin, garde le toute la nuit. » C’était moche, mais ça tiendrait le coup, et c’était déjà ça. Katherina fouilla finalement dans son sac, les yeux un peu humides, bon c’était surtout l’alcool, mais son histoire l’avait vachement touché, peut-être même assez pour lui faire prendre conscience du fait qu’elle se comportait comme une enfant avec lui, fallait pas rêver, elle n’allait pas changer et ils continueraient de se lancer des piques encore et encore, parce qu’elle oubliera son histoire demain matin, en se réveillant. La brune sortie une petite sacoche de son sac, qu’elle tendit à Beny avec ce petit sourire incroyablement doux, probablement le seul de la soirée. « J’en ai pris soin hein, mais il te va mieux à toi. » Haussant un peu les épaules, elle ajouta. « Tu vas enfin être débarrassé de moi ! » C’était pas ça qu’il voulait dans l’fond, ne plus l’avoir dans les pattes ?

Plus c’est petit plus c’est coriace, même le plus petit des chihuahuas peut faire des dégâts ? J’ai beau me répéter mentalement sa phrase dans ma tête je prends toujours cet air presque pas convaincu. Car ça me fait mal de le dire, mais elle a raison Katherina. Les chihuahuas ça fait des putains de dégâts et c’est un peu l’expérience qui parle là. En revanche, elle qui dit qu’elle a beau être petite, elle reste coriace… J’suis désolé, mais là j’suis pas convaincu du tout, même si elle a fait ses preuves à l’écrivain là. « _ Je le savais. » Je croise les bras contre moi, avec un sourire. Quoi ? Qu’est-ce que j’allais sortir comme connerie là ? « _ T’as eu un chihuahua » Non ? « _ Ou t’as été un chihuahua dans le passé. » Oui, les histoires là, avec les vies antérieures. On m’a dit qu’on avait été des animaux avant d’être des humains. « _ Non ? T’as été mordue par un chihuahua ? » Je fronce les sourcils et soupire. Dans la moue je lui dis. « _ Quand même c’est moche ces trucs … On dirait que les vrais chiens se sont accouplés avec des rongeurs. » Enfin bref, je lève les yeux au ciel et reprend un peu avec sérieux. « _ Franchement, faut bien tomber bas pour te comparer à un chihuahua la miss. T’as peut-être fait tes preuves à l’écrivaillon, en le massacrant à coup de carnet l’autre fois. Bravo, ça j’admire ce geste. Mais faut juste savoir que j’suis pas comme lui et que pour que je te foute une raclée, faut drôlement aller loin.» Ouais voilà quoi, moi j’vais pas utiliser la violence extrême sur la petite Katherina, même si elle dit d’être coriace, faut drôlement pas m’embêter à fond. J’aime pas passer par là … Quoique, c’est pas ce qu’elle est en train de faire elle ? En train de m’embêter à fond depuis des mois ? Juste à cause d’un médaillon que j’ai égaré ? M’enfin, j’peux pas lever la main sur une femme, c’est différent ça. Oh, j’suis peut-être violent, j’suis quand même pas une brute !
Je lutte contre l’hilarité, quand elle dit qu’elle est dix milles fois mieux que le mec Hercule. « _ Mais comment t’peux savoir que tu es dix milles fois mieux que lui ? T’as même pas sa photo ! Si ça se trouve, il est terriblement moche et que ça compte pas. Ouais voilà ! Ce serait pas fair-play ! Tu connais au moins ce mot ? » Ok. La conversation la plus bizarre au monde là, j’sais. Elle est bourrée, pas moi et je … Suis dans son délire ? À ma façon nan ? M’enfin, elle va pas s’en souvenir, du moins c’est ce que j’espère quoi. Sinon je serai drôlement dans la merde quoi : elle aurait un putain de dossier la meuf. Kath prend un air surpris je hausse les sourcils avec un air de lui dire bah quoi ? Ça te surprend que je te dise ça ? M’enfin, peut-être que c’est la fatigue qui parle, avec ces putains de décalage horaires. Je souris à sa remarque, du fait que j’dois pas prendre mes désirs pour des réalités. Déjà, c’était limite pour elle. Elle, bourrée, elle est toute excitée comme une puce et ouais j’ai raison. Je la regarde, avec un semblant de surprise, sur le point de rire. « _ Quoi ? Moi ? Nan, t’auras pas besoin de moi pour ça. Et ouais, l’alcool te rend excitée. Ça dépend ensuite si t’as l’alcool joyeux ou triste toi. » J’tarderai pas à le savoir dans tout les cas là. Elle m’envoie une pichenette, je réponds par la mienne ce qui la surprend. Je hausse les sourcils, à ses dire elle fait ce qu’elle veut. Je réponds par une autre pichenette sur sa joue. « _ Sauf que t’es sur mon territoire, t’dois respecter mes règles. En dehors de chez moi, t’fais ce que t’veux. Mais pas ici. Alors pas de pichenette. » Encore une autre sur sa joue avant que j’en ris moins par la suite.

Ouais, c’était ce que je voulais dans le fond. Ne plus la revoir après cette soirée tellement elle est chiante et lourde. Alors bourrée, j’vous raconte pas…! Elle fait la vexée, ça tombe bien moi aussi j’suis vexé dans le fond. Ouais ok, j’suis susceptible par moment mais là. Vous n’imaginez pas le fait de l’avoir dans les pattes depuis qu’elle a mon médaillon, c’est terriblement chiant et ça fait flipper car j’sais jamais si elle va prévenir la police ou pas quoi. Quoique.. Si je la revois plus après cette soirée et qu’elle me redonne pas le médaillon … ? NAN NAN p’tain ! Merde. Ça serait pas tellement crédible si elle veut prévenir la police là, maintenant, tout de suite. Elle a laissé la chance passer quoi. M’enfin bref, je suis quand même agacé dans le fond bien que je donne l’air de me foutre de sa gueule, qu’elle soit là, chez moi, complètement bourrée, sur le point de réveiller Rebecca. Je hausse les sourcils quand elle affirme être peut-être un vampire. « _ Mouais. Ptête… Ça expliquerait ta venue dans le train fantôme. T’aurai un penchant pour les vampires, en plus des chihuahuas.» Drôles de penchants en tout cas…
Je hausse les sourcils et détourne un peu le regard vers ailleurs. Je murmure un peu. « _ Baisse d’un ton. Bordel. Nan mais franchement… » Je soupire en observant la maison devant moi. « _ Ouais. Laisse tomber. Du peu que je connais de toi, je dirai un truc qui ne te définit pas quoi. De toute façon, c’est pas comme si on va continuer à se voir… » Et là, on parle de comment définir la taille des gens. Je lève les yeux au ciel assez agacé. « _ C’est pas moi qui fait des études en médecine… » En plus les études et moi ça me connait pas assez quoi. J’en ai pas vraiment fait et j’avais jamais eu cette intention avant d’arriver dans cette famille de barges quoi. Alors que l’autre continue dans son délire, à se foutre de ma gueule, moi j’essaye de rester calme mais je sais que je vais m’énerver un moment ou un autre. Je sais pas comment j’ai fais jusqu’ici pour réussir à la supporter. « _ Nan, ça me ferait mal de l’avouer, c’est juste une grosse connerie de la langue. C’est pas vrai tout simplement, faut pas prendre la grosse têt.. mais t’vas arrêter de me faire chier bordel. » Je tape la joue un peu plus fort par rapport aux dernières fois.
Elle adore me maltraiter l’autre là ! Elle en est morte de rire. Alors que je regarde et la vise pour lui lancer un caillou, pour lui montrer que moi je peux mieux faire qu’elle. Alors qu’elle continue à me faire chier, je finis par attraper ses poignets pour l’empêcher de faire quoi ce que ce soit. Je lui écrase le pied pour qu’elle arrête de bouger. Franchement elle va pas hurler de douleur vu que j’ai des tongs quoi. Je lui tape la tête assez fort «  _ c’est TOI QUI HURLE BORDEL ! » … Ok. J’ai encore hurlé là. « _ … Nan mais t’es chiante là. » Je souffle pour me calmer et je lève les mains pour lui laisser les poignets libres. « _ Attention. Là, si tu continue à me faire chier… Je t’envoie mon chien et tu vas en baver. » une pause, je la regarde. « _ C’est toi qui va réveiller ma nièce et c’est à toi qu’elle t’enverra sa brosse à cheveux. » Sérieux, elle m’a fait le coup… Ça fait un mal de chien je vous jure. Son truc, ça vient du sanglier à ce qu’il parait.

Je me mets à rire là. Face à sa réaction épique post-arrosage de cheveux. « _ Ça t’apprendra à m’emmerder. Prochaine étape : direct dans la piscine la miss ! » Je ne plaisante pas. Mais bon, ça m’emmerderait de faire ça quand même, parce que par la suite, va falloir prendre soin d’elle : encore plus. Ça me ferait grave chier quand même. C’est un peu pour ça que je l’ai arrosée avec la petite boite. « _ Et toi t’es chiante. » Une pause et je soupire. «  _ On fait la paire : un con et une chieuse. On ira loin. »
Je hausse les sourcils complètement surpris. Je lui tape la tête sans prévenir alors qu’elle rigole. « _ TU LUI AS MONTRÉ TES SEINS ?! » Mais .. ? Quoi ?! Et c’est elle qui m’accuse que je veuille la foutre à poil ?! Je suis .. « _ Ah merde, j’ai encore hurlé… » Je lui tape la tête plus gentiment à nouveau. « _ Ça c’est pour m’avoir fait hurlé à nouveau. » Oui c’est de sa faute si je hurle comme ça. Je la regarde sérieusement « _ Tu lui as montré les seins. Sérieux ? À ce mec qui n’a pas vu de seins depuis des années ? Tu sais que tu vas finir par te faire poursuivre peut importe les moyens jusqu’à la fin de sa vie. » Elle se plaint que tout le monde veut la foutre à poil. Je soupire en levant les yeux au ciel. «_  Mais c’est toi qui veut te foutre à poil toute seule ! » Et là, quand elle me dit la vérité. Je fais un gros soupir de soulagement et me fait un facepalm. « _ Oh putain … Je préfère cette version-là. » avec les images salaces que j’ai en tête… Je voudrais bien les enlever. Je relève la tête et la regarde avant de lui dire : « _ Tu dois me remercier dans ce cas-là. Il a trop bouffé de chips que je lui offre presqu’à chaque fois que je rentre. » Je lui donne un air, de lui dire quoi ? Je hausse les épaules. « _ … T’as un faible pour Edward Cullen en fait ? Je veux que tu répondes tout de suite à cette question, suivi d’une justification plausible. » Ok. Question la plus bizarre au monde, mais je pense qu’elle ferait tout pour avoir sa bière… En plus, bon, elle m’a eu là : elle vient de me donner la possibilité de lui donner un prix et franchement, j’aurai pu faire pire. J’pense quand même que j’ai d’autres occasions de le faire de toute façon.

«  _ … Mais je t’emmerde toi. » Je la regarde droit dans les yeux après qu’elle m’ait dit que j’ai des pertes de mémoire comme ça. « _  J’ai pas de perte de mémoire. » Quoique … Avec les antécédents, on sait jamais… M’enfin, ça risque pas de m’arriver là tout de suite et puis Rebecca a dû s’en acheter et ajouter de la plante quelque part. Puis c’est pas moi qui suis le plus souvent présent dans cette maison. « _ M’enfin bref, pour m’avoir dit ça. Pas de bière. » Et toc. Elle n’avait qu’à réfléchir avant de parler l’autre. Elle me dit de m’estimer heureux que je sois considéré comme un grand héros pour elle. La grande classe ? Dans ce sens-là ouais. Mais dans le sens que moi je prends d’habitude … Mouais. Héros … C’est pas facile en fait, mine de rien d’endosser ce genre de rôle. Je fais un léger sourire au coin pour lui répondre. Alors qu’elle prend son air énervant de madame je sais tout, je n’hésite pas à reprendre le contrôle de ma main qu’elle a prit en otage… Pour que je puisse pincer les joues. « _  Arrête de prendre cet air de madame de je-sais-tout. » Je relâche vite fait. Enfin, je fais surtout ça pour éviter de répondre à la question, parce que je suis pas sûr de ma réponse : mais ça fait plutôt du bien d’avoir sa compagnie que d’être seul la nuit dans la maison avec les démons.
« Attend, t’as envie d’me revoir du coup ? » Mon sourire disparait. Je la regarde alors que je me pince intérieurement les lèvres pour ne pas sourire. Mais c’est pas facile du tout bordel de merde. « C’est une question piège ? » Alors que je profite pour lui tourner le dos, sur le point d’aller chercher la boite. « _ Hmm. Hmmm. » Mais après… Je sais pas moi. Je suis censé d’avoir un esprit plus clair qu’elle, mais je sais pas si j’ai envie de la revoir. Au fond, ouais… D’un autre côté, non … Enfin … Ouais non… À voir après qu’elle m’ait rendu le médaillon. N’empêche que ce serait trop bizarre : on s’est rencontré alors que je lui volais des trucs quoi. La rencontre avec la suite la plus improbable au monde.
Je dépose la bière de ma main libre sur la table, alors que Kath était en train de soigner ma main blessée à cause du chat. Elle se met à dire désolée, alors que moi je me rends compte que l’ambiance a vite changé. Je regarde le bandage, je vois tout de suite un moment de changer le sujet de conversation. « _ Et tu dis être médecin toi ? » Je relève le regard vers elle. « _ Ah oui c’est vrai .. Tu es bourrée. » une pause. « _ T’as la gueule pire que mon bandage en tout cas. » Et j’appuie mes dires avec un léger hochement de tête. C’est vrai quoi.
… Ouais, faire la guerre et se faire considérer comme un héros parce qu’on a tué des innocents, je sais pas si c’est vraiment … Une chose positive dans tout ceci. Tout ce que je sais, c’est que j’ai été assez con. Vraiment con. Je n’ai pas fais gaffe que Katherina était en train de chercher un truc dans le sac et qu’elle me tend. Je la regarde et doucement je prends ce qu’elle me tend. Je regarde assez curieux, alors que certains battements manquent, pour retrouver mon médaillon.
Oh putain c’était si facile que ça ?
Merde.
J’aurai dû la souler plus tôt.
Je suis con des fois.
…
Mais attend un peu là ? Je redresse mon regard. « _ Ouais… Enfin… » Mais bon, non je suis pas aussi enthousiaste que je ne m’y attendais pas. « _ Merci d’ailleurs. » Enfin, il était temps qu’elle me le rende quoi… « _ Je pensais être content que t’arrêtes me faire chier, mais faut croire que je suis pas bien dans la tête : je prends vraiment le pied de te faire chier et j’imagine que c’est pareil de ton côté. » ouah. Quel effort surhumain pour que je balance ça quoi et avec un sérieux implacaaaaable ! Applaudissements je vous prie ! « _ Dis… » Une pause alors que je dépose la petite sacoche sur la table. « _ Tu veux une bière finalement ? » Quoi ? Elle voulait pas de la bière un moment donné nan ?

Il ne la laissa pas placer un mot, enchaînant les questions en rapport avec les chihuahuas … Elle haussa légèrement les épaules en l’écoutant, plaçant un petit soupire entre deux phrases. « Tu fais une fixation sur les chihuahuas ? » Parce que si c’était le cas, elle connaissait un bon psychologue, le genre qui vous donne rapidement envie d’aller mieux pour le plus avoir affaire à lui. « J’ai jamais été mordu par quoi que ce … ah si, un mec, une fois, ça compte ? J’sais pas il avait des délires bizarres du genre – Hmm, hmm, t’aime ça si j’te mords ? Ouais, t’aime ça ?! Et j’étais là genre …… Bref. Non j’suis d’accord les chihuahuas c’est spécial comme truc, sérieusement y’a des nanas qui foutent ça dans un sac. » Haussant légèrement le sourcil, elle afficha un sourire moqueur. « Faut bien tomber bas pour te comparer à un chihuahua » Il avait pas tord, se comparer à un chihuahua c’était pas top, mais c’était un exemple plutôt bien choisi, dans le fond la morsure d’un chihuahua était tout aussi douloureuse que celle d’un … Labrador ? « Arrête de m’appeler la miss et j’arrêterai de te faire des pichenettes, deal ? »Lança-t-elle en tendant le petit doigt, c’est qu’elle avait l’air mignonne comme ça.
« Mais comment t’peux savoir que tu es dix milles fois mieux que lui ? T’as même pas sa photo ! » Elle claqua soudainement la main contre son propre front en soupirant d’un air lassé, « Les représentations ça compte comme des photos, t’as bien une image représentative d’Hercules, les sculptures, les films, le dessin animé, ils sont tous basés sur une seule image d’Hercules, c’est toujours un peu près pareil. » - « Si ça se trouve il est terriblement moche … » Croisant un peu les bras, elle enchaîna directement, « Ben je serais au moins dix milles fois mieux que lui sur ce point. » Elle termina sa phrase sur un petit clin d’œil. « Oh et fais pas comme si tu me trouvais moche. » Katherina afficha une petite mine lorsqu’il lui demanda si elle connaissait le mot fair-play, s’il ne la trouvait pas moche, il la trouvait au moins conne. « Couillon va. »
Affichant un petit sourire en coin, elle attrapa le bas de sa robe pour la remonter doucement, « Pas de strip-tease alors ? » Elle s’arrêta finalement en haut de ses cuisses, affichant un sourire moqueur en relâchant sa robe, « J’ai l’air d’avoir l’alcool triste ? Merde quoi. » Haussant un peu les sourcils, « J’ai l’alcool vulgaire », marquant une pause, secouant légèrement la tête, « Pas vulgaire dans le sens là, hein. » Bon, fallait l’avouer, c’était franchement pas clair ce qu’elle racontait, mais qui pouvait lui en vouloir de dire des conneries après tous ces verres ? « Je respecterai rien du tout mon gars, si tu me touches … je te touche. » Lança-t-elle en pokant brutalement sa joue.

Un penchant pour les vampires, alors ça c’était la connerie la plus incroyable qu’elle ait entendu, et elle en avait entendu des tas. « Tu vas les chercher loin tes conneries ? » Lança-t-elle en croisant un peu les bras, et en repensant à l’épisode du train fantôme, la soirée la plus bizarre au monde. Soudainement, son expression changea brutalement. « C’est pas comme si on va continuer à se voir … » Baissant un peu les yeux, elle soupira doucement avant de détourner le regard. « Tu sais rien de moi. » Sa voix parut un peu plus sèche, comme s’il avait finit par réellement la vexer.  – « C’est TOI QUI HURLE BORDEL ! » Il commençait enfin à répondre à ses attaques, Katherina réussissait quand même à se défendre jusqu’à ce qu’il lui attrape les poignets et lui écrase le pied, grimaçant légèrement, elle en profita pour se cogner contre son torse et lui mettre un petit coup. « Oh non … pas le chien … Il est trop plein d’amour ça me tuera. » Lança-t-elle d’un ton moqueur, sérieusement, le chien ? « J’ai hâte de voir comment tu lui expliqueras ma présence … » ça sonnait presque comme une réponse à sa menace, et puis elle était plutôt douée pour mettre les gens dans l’embarras.
« Arrête de m’appeler la miss putain, tu fais chier ! » Ah ce qu’elle avait horreur de ça, c’était un truc de vieux ça, la miss, un truc de beauf, beurk. « Je suis pas chiante, juste …… » Bon, d’accord, elle était chiante, et c’était multiplié une fois bourrée, mais fallait pas s’attendre à ce qu’elle l’avoue, et encore moins à Beny. « On fait la paire : un con et une chieuse, on ira loin. » Katherina ne put s’empêcher de rire face à ça remarque, « J’nous donne environs une semaine et demi, ensuite ça va se transformer en hunger games. » Haussant un peu le sourcil, elle enchaîna « à ta place, je me méfierai, je manie bien les armes. » - « TU LUI AS MONTRE TES SEINS ?! » La brune écarquilla les yeux en plaçant tout de suite sa main sur la bouche de Beny, « mais chuuuuuuuuut … Tu veux alerter tout le quartier ou quoi ?! » Elle attendit quelques secondes avant d’enfin retirer sa main, non mais quel crétin. « Tu vas me frapper à chaque fois ? Parce que t’as pas fini de hurler avec moi. » Contre toute attente, elle ne lui rendit pas sa frappe, surtout parce qu’elle avait réussit à se retenir. « T’es jaloux ? Tu veux les voir aussi ? » Lança-t-elle avec un sourire moqueur, non parce que si c’était pour la bonne cause … Peut-être qu’il avait pas tord et que la seule qui voulait se foutre à poil, c’était elle. Mouais, mouais. Il avait l’air soulagé en apprenant la vérité, « Laisse moi deviner … T’aime avoir l’exclusivité ? » Elle se mit à rire en lui donnant un petit coup de coude, fallait qu’il le sache qu’elle était pas sérieuse, mais c’était pas drôle si elle lui disait. « Merci. » C’était ce qu’il voulait, non ? « Un faible pour … qui ? » Levant un peu les yeux au ciel, affichant un petit sourire en coin, fallait pas croire qu’elle connaissait pas Edward Cullen, sérieusement avec toutes ces minettes qui faisaient une fixation sur lui sur les réseaux sociaux, oh mord moi Edward Cullen ! « Mec, mec … une justification plausible à une question aussi débile ? Posée à une nana bourrée ? » Fallait pas pousser mémé dans les orties. « Disons simplement que … Les canines ça m’rend malade, sérieusement les morsures non j’aime pas ça et puis … il est 800 ans quoi, j’aime bien les hommes mûrs mais quand même. »
« J’ai pas de perte de mémoire. » Elle croisa les bras en l’observant d’un air presque trop sérieux, « T’as mangé quoi à midi ? » Bizarre comme question, hein ? Katherina prit ensuite un air offusqué, il venait de la … punir !? « Quoi ?! C’est injuste comme punition, vraiment, t’es pas drôle ! » Affichant une mine boudeuse, jusqu’à ce qu’il lui pince la joue, non mais … Sérieusement. « Veux-tu bien arrêter de bouger ? Au moins cinq minutes ! » - « Arrête de prendre cet air de madame je-sais-tout », lançant un petit sourire, elle répondit, « Arrête d’esquiver mes questions. » C’était pas ce qu’il était en train de faire ? « Hmm. Hmmm. » Fallait l’avouer, sa question était bizarre, surtout parce qu’elle s’attendait pas à l’entendre sortir de sa bouche, elle savait surtout pas ce qu’il pensait de tout ça, c’était plutôt le genre à rien montrer, et c’était frustrant. « Je montrerai pas mes seins tous les soirs pour rentrer dans ton quartier, j’te préviens. » Katherina se mit à sourire doucement en terminant le bandage, le sale bandage. « Hey m’sieur, je prends soin de toi et c’est déjà pas mal ! J’suis spécialiste du cerveau pas des petits bobos. » Et oui, elle était surtout bourrée … Même si ça commençait à doucement redescendre. « ça fait presque 24h que je suis debout, j’ai une excuse pour ma sale tronche, essaie donc d’enchaîner une journée à l’hôpital et une soirée en boîte de nuit et on verra ta tronche … J’pense que tu serais plus aussi sexy hein ! » Elle marqua une petite pause. « Non fin’, je voulais pas dire ça … Tu m’saoule. »

Elle avait finit par lui rendre son médaillon, sans doute parce que le jeu avait assez duré et qu’il était temps d’en trouver un autre … ou de repartir chacun de son côté, en fait la situation était encore indéterminée. « Merci d’ailleurs. » Katherina lui répondit par un simple sourire, le genre vraiment tendre. « Je prends vraiment le pied de te faire chier et j’imagine que c’est pareil de ton côté. » La brune se frotta légèrement la nuque, remontant sa main dans ses cheveux. «J’vais pas te mentir … ça m’amuse de te pousser à bout, t’es tellement … » Elle pinça légèrement sa lèvre en levant les yeux au ciel, « réactif ? » Alors ça, c’était le compliment le plus pourrit du monde, mais c’était Katherina, et ça valait presque tout l’or du monde. « Ok, ce que je veux dire c’est qu’on s’ennuie pas avec toi. » Elle serra doucement les poings sur sa robe en détournant le regard, souriant d’un air un peu gêné, ça devenait bizarre, tellement bizarre qu’elle se sentait un peu bête. « Enfin tu vois ce que je veux dire. » Est-ce qu’elle se souviendrait de tout ça demain matin ? Qu’ils étaient là, assis l’un à côté de l’autre, en train d’avouer vouloir continuer à se faire chier mutuellement. « Dis … » Katherina tourna la tête dans sa direction, « tu veux une bière finalement ? » Elle parut un peu surprise, affichant un petit sourire en coin, « Vraiment ? », la brune marqua une pause de quelques secondes avant de finalement hocher la tête.