Adam avait demandé sa mutation, il n’avait pas mis de contrainte au niveau de la distance du moment que c’était dans le pays. IL voulait tout de même continuer à voir Lauren et son filleul le plus souvent possible. Mais avant de partir de HB il fallait qu’il fasse une chose. Aller voir sa mère ! Il savait par Lauren que son père était partie, que sa mère n’allait pas bien. Lauren l’avait donc poussé à aller voir sa mère. Maintenant qu’elle savait tout concernant les tromperies de son père il n’avait plus de raison de ne plus voir sa mère. Enfin hormis la culpabilité d’avoir foutu sa vie en l’air en revenant ici il y a 2 ans… Ad’ avait mis une semaine pour se décider enfin à aller voir sa mère, il ne savait pas du tout comment les retrouvailles allaient se passer. Est-ce que sa mère lui en voulait ? Est-ce qu’elle le considérait responsable de ses malheurs aujourd’hui ? Et si elle refusait de lui ouvrir ? Il savait une chose c’est que l’image malheureuse de sa mère allait le démolir, il n’avait jamais supporté la voir mal. C’est pour ça qu’à l’époque il avait fait le choix de partir pour préserver le couple de ses parents et l’amour que sa mère portait à son père. Il suffisait de voir le regard qu’elle posait sur son mari pour comprendre combien elle l’aimait. Adam était venu à pied c’était une façon de retarder le moment de la confrontation. Il avait pris Teddy avec lui, son chien de maintenant 2 ans. Une fois dans le jardin il referma le portail et accrocha la laisse autour d’un arbre pour qu’il ne se sauve pas. « T’es sage Teddy ! ». Adam frappa deux coups à la porte, la voiture de sa mère était dans l’allée elle était forcément là. Pas de réponse alors il frappa un peu plus fort contre la porte peut-être que sa mère dormait. En frappant plus fort contre la porte celle-ci s’ouvrit… Adam fronça légèrement les sourcils ça ne ressemblait pas franchement à sa mère de laisser la porte d’entrée ouverte. Adam entra dans la maison de son enfance, son père avait au moins eu la décence de partir sans réclamer la part de la maison qui lui revenait. Adam appela alors : « Maman ! » C’était étrange de dire ce mot de nouveau à haute voix ici, ce n’était pas arrivé depuis tellement longtemps. « Maman ?! Y a quelqu’un ?! » Il parla plus fort tout en montant l’escalier qui menait à l’étage. Il avait fait tout le rez de chaussé et n’avait pas vue sa mère. Adam arriva devant la chambre de sa mère et passa la tête par l’entrebâillement de la porte après avoir toqué une fois…

Panique

Sa mère était étendue sur son lit, à côté d’elle il y avait une bouteille de Vodka et des boîtes de cachets vides. Il s’approcha du lit tout en attrapant son portable dans sa poche arrière. Adam composa le numéro d’urgence. Sa voix était saccadée, il avait du mal à aligner 3 mois cohérent à la suite. Il se reprit finalement quelques secondes pour réussir à donner l’adresse de chez sa mère et donner le nom des médicaments que sa mère semblait avoir pris. Adam s’agenouilla à côté de sa mère et lui attrapa la main, elle était complètement dans les vapes mais il pouvait sentir son cœur battre faiblement mais il battait. C’était tout ce qui comptait. « Accroche-toi Maman ! Je t’en supplie tu ne peux pas nous laisser… » Sa voix était faible, il avait murmuré en serrant un peu plus la main de sa mère dans la sienne. Le SMUR entra finalement dans la chambre et tout se passe rapidement. Sa mère fut installée sur un brancard, un médecin l’intuba pour l’aider à respirer. Adam ne lâchait pas sa mère des yeux, il ne supporterait pas de la perdre pas comme ça…. Il regarda le médecin du SMUR et lui dit : « Je monte avec vous ! » C’était pas une demande, c’était un ordre il ne laisserait pas sa mère partir toute seule. Adam tentait de rester fort, de retenir les larmes et la panique qui l’envahissait. C’était compliqué, sa mère était absolument tout pour lui s’il était parti il y a 8 ans c’était surtout parce qu’il ne voulait pas la détruire… Il ne voulait pas qu’elle en arrive là… Ils arrivèrent à l’hôpital en quelques minutes, les médecins du SMUR passèrent le relais aux médecins urgentistes qui attendaient déjà l’arrivé de sa mère. Adam les suivaient toujours quand une infirmière le stoppa et lui dit : « On emmène votre mère au bloc pour un lavage d’estomac vous ne pouvez pas nous suivre. Attendez ici. Je vous apporte des nouvelles dès que possible.» Et elle referma la porte derrière elle le laissant là comme un con. Il avait voulu protesté mais l’infirmière avait été ferme, il n’avait pas le droit de passer cette porte. Adam attrapa de nouveau son téléphone, il ne pouvait à présent plus retenir ses larmes. L’idée de perdre sa mère lui était simplement insupportable et tellement douloureux… Il composa le numéro de Lauren… « Lauren… il faut que tu viennes à l’hôpital il est arrivé quelques choses à Maman… Je t’expliquerais quand tu seras là… Appelle Kate, Emily, Jude et Juliet stp… Je m’occupe de Julian… Fais vite. » Il n’avait pas laissé le temps à sa sœur d’en placer une. Il devait aller vite, il ne savait pas pourquoi il avait dit à Lauren qu’il s’occupait de prévenir Julian, il y avait une chance sur 1000 pour que son frère décroche son téléphone en voyant son numéro. Mais c’est comme si Adam considérait que c’était son rôle. Et puis faut dire qu’il ne réfléchissait pas tant que ça… Tout ce qu’il voulait c’était que Julian soit prévenu et qu’il vienne au chevet de leur mère parce qu’elle aurait besoin de tous ses enfants. Il chercha dans son répertoire le numéro de son frère et appuya sur la touche verte de son téléphone. … Pas de réponse… Il raccrocha et rappela une seconde fois… puis une troisième fois… puis une quatrième fois… puis une cinquième fois où il fut envoyé directement sur la messagerie. Adam ne s’étendit pas et dit simplement : « Maman est à l’hôpital. Viens ! » Simple et court, il n’y avait plus qu’à espérer que Julian l’écoute et vienne les rejoindre à l’hôpital. Adam tournait à présent en rond dans la salle d’attente, les larmes envahissaient toujours son visage… Et à l’intérieur c’était la culpabilité qui l’envahissait, voilà encore une preuve qu’il n’aurait jamais dû revenir… Que sa famille était mieux sans lui… Aujourd’hui encore plus qu’avant il en était intimement persuadé… Il attendait des nouvelles et c'était long très

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I can never leave the past behind

Son père était parti. Julian venait de l'apprendre par l'une de ses grandes soeurs. Il faut dire qu'en ce moment, Julian ne sait plus du tout où donner de la tête. Avec Lissa et le bébé, Adèle qui ne cesse de le chambouler, Saskia qui le pousse à retourner vers le journalisme... c'était comme si tout l'univers tournait dans un sens et lui dans l'autre. Il en avait presque oublié ce terrible secret qui avait tout changé dans sa vie. L'histoire qui avait détruit une partie de la famille Mcneal. Sans attendre, Julian prit les clefs de sa voiture et alla dans la maison de son enfance. Au tout début, lorsqu'il arriva, il fut étonné. Parce qu'il ressentait exactement la même chose qu'à chaque fois : cette plénitude inexplicable qui l'adoucissait automatiquement. C'était sa maison. Là où il avait grandi. C'était son plus grand repère et il se sentait bien ici. L'endroit avait un air de maison du sud. Très grand, très spacieux. Pourtant, les Mcneal n'étaient pas très riche, mais l'endroit était avant tout un héritage. Plus jeune, Julian s'était imaginé vivre ici avec sa propre famille. Son père le lui avait souvent suggéré de le faire d'ailleurs, puisqu'il était le fils ainé. Aujourd'hui, c'était tellement loin d'être l'avenir qu'il imaginait. Son ex-fiancée était enceinte et à côté il commençait à avoir de sentiments pour une fille qui le haïssait sans doute plus que tout. Sa vie était compliquée, incertaine même. Et puis il y avait cette maladie chelou qui représentait un potentiel danger dont il se fichait complètement. Il avait du mal à se dire que sa mère était désormais seule, là, dans cette grande maison. Alors lorsqu'il comprit, il décida de passer quelques jours à ses côtés. Pour elle, mais pour lui aussi. Parce qu'il avait besoin de se reposer l'esprit, de se calmer. De trouver les solutions à ses propres problèmes. Tout comme il avait besoin d'être auprès de sa mère.

Bien que la mère de Julian ne soit pas au top de sa forme, les quelques jours qu'elle passa avec son fils furent assez simple et reposant. Un peu comme un week-end en vacance. Un peu de cuisine, de jeu de société, de film et de sortie en ville. Julian était plus proche de son père que de sa mère, mais cela ne changeait pas le fait qu'il avait une certaine complicité avec elle. Il lui parla notamment de ses problèmes, sans pour autant en rajouter sur Adam. En fait, il évita même de parler de lui. La colère qu'il avait contre son frère était encore trop grande pour qu'il réussisse à en parler sans se fâcher. En partant, il promis à sa mère de revenir bientôt, sans doute pour rester plus longtemps. Il ne rentra pas tout de suite chez lui. Il passa quelques jours à Chicago avant de finalement revenir à Huntington pour passer une soirée avec Naya. Il essayait de passer plus de temps avec elle, non pas pour éviter Adèle, mais surtout parce qu'elle était encore là. Après tout ce qui s'était passé dans sa vie, il s'était rendu compte que Naya était sa constante. Son équilibre. Elle avait beau être son opposé, au moins, elle lui disait les choses en faces. Et puis, il n'était jamais contre ses cadeaux. Quelque part, il était persuadé qu'elle avait pitié de lui depuis qu'il avait adopté le look de Geek toujours chez lui. Quand ils sortaient, elle vérifiait automatiquement sa tenue comme pour valider ou non ses choix. Si jamais elle fronçait les sourcils, Julian savait qu'il allait devoir se changer.

Le lendemain, il essayait de se réveiller en plein milieu d'après-midi, une glace à la main. C'était ce qu'il y avait de bien avec ce coin du pays. Même en hiver, il faisait beau et chaud. Il regardait les vagues, comme toujours. Il n'avait pas envie de rentrer chez lui, ni même de finir une des traductions dont il avait la charge. Tout ce qu'il voulait faire, c'était resté là. Et prendre son temps. Respirer surtout. Il pensa même aux cadeaux à acheter pour l'anniversaire d'Emily qui était dans deux semaines. Elle lui avait parlé de cette machine à café qu'elle avait découvert en ligne, mais il n'était pas certains d'avoir assez d'argent pour ce genre d'objet. De toute façon Emily n'était jamais subtile quand elle demandait quelque chose. En se relevant, Julian retourna à sa voiture et c'est à ce moment qu'il vérifia l'heure sur son téléphone. Soudain, son visage se crispa. Adam avait appelé. Et pas qu'une fois. Malgré la colère toujours présente en lui, Julian flippa. Il écouta nerveusement le message rapide que son frère lui avait laissé avant de foncer à l'hôpital. Les pieds nus, encore du sable dans les cheveux. Le coeur de Julian lui faisait mal et il avait du mal à respirer.

Le monde s'était tout simplement arrêté.

Cette fois il n'allait pas dans le sens opposé, puisque tout venait de s'effondrer. La seule chose qui le hantait c'était les doutes. Qu'était-il arrivé à sa mère ? Pourquoi était-elle à l'hôpital ? Qu'avait-fait Adam ? Et pourquoi Adam aurait fait quoi que ce soit ! C'était stupide ! Il tourna rapidement sur une rue avant de se garer comme un malade dans le parking. Pas le temps de mettre des chaussures, d'arranger le bas de son jean ou encore de se coiffer. Tout ça n'avait pas la moindre importance. Tout ce que Julian voulait savoir, c'était si sa mère allait bien. Arrivé à l'accueil, il agressa presque une infirmière qui le dirigea nerveusement vers un étage précis. L'hôpital, ce n'était pas un endroit très nouveau pour lui. Surtout à cause de son coma, de ses rendez-vous récent ou encore de Lissa. En apercevant Adam en train de faire les cents pas, Julian couru vers lui.

« - Où est-elle ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » Julian avait beau haïr son frère depuis quelques mois, il ne pouvait pas laisser une chose aussi stupide que ses sentiments l'empêcher d'avoir des nouvelles de sa mère. Et puis, malgré tout, malgré le fait qu'il avait rayé Adam de sa vie, il n'était pas sensible à la peine qui se lisait sur le visage du pâtissier. Il fallait être sans coeur pour ne pas voir ça. Pour ne pas comprendre que là tout de suite, ce n'était pas le moment de remettre tout le passé sur le devant de la scène. « - Parle, Adam. Dit-moi tout. » Même si Julian prenait un air sérieux et calme, la panique pouvait se lire dans ses yeux. Il tremblait même. Et en plus de tout ça, il digérait encore la soirée de la nuit d'avant et il n'avait rien avalé depuis en dehors de cette glace à la vanille.

C’était un cauchemar et Adam espérait au plus profond de lui qu’il allait se réveiller très bientôt. Sa mère était à l’hôpital prise en charge par les médecins et il n’en savait pas plus. La seule chose qu’il savait c’était qu’elle avait tenté de mettre fin à ses jours. Sa mère avait voulu mourir et ça c’était impossible à encaisser. C’était trop douloureux, s’il était arrivé quelques minutes plus tard c’est sans vie qu’il aurait trouvé le corps de sa mère. Rien que l’idée d’imaginer qu’il pouvait perdre sa mère le mettait dans tous ses états. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’était douloureux d’attendre dans cette salle d’attente des nouvelles de sa mère. Il avait prévenu Lauren qui s’était chargé de prévenir ses sœurs. Tout le monde ne devrait plus tarder à arriver, Adam lui s’était chargé de prévenir Julian enfin il lui avait laissé un message sur son répondeur. Son frère ne lui avait pas répondu rien de surprenant quand on sait ce que le jeune McNeal à fait à son aîné. Ad’ avait mal, il avait l’impression que son corps entier venait de passer sous un rouleau compresseur. Sa respiration se faisait difficilement et pourtant il continuait de faire les 100 pas. Il avait essayé de s’assoir et d’attendre mais ce n’était pas possible il ne pouvait pas rester en place plus de quelques secondes. Adam avait besoin de bouger pour essayer de se calmer c’était son côté hyperactif qui voulait ça. Une infirmière avait également essayé de le calmer mais il l’avait envoyé chier, il ne voulait parler à personne ! Il voulait qu’on lui donne des nouvelles de sa mère, qu’on lui dise que tout ça c’était juste une mauvaise blague, une caméra caché… Il voulait qu’on vienne lui dire que sa mère allait s’en sortir, il voulait entendre de la bouche de celle-ci qu’elle ne recommencerait plus jamais. Un flot de larme continuait de se déverser sur son visage, si d’ordinaire Adam avait cette faculté de cacher ce qu’il ressentait quand il s’agissait de sa mère c’était impossible. Dans des circonstances comme aujourd’hui il était incapable de faire comme si tout allait bien. Parce que rien n’allait et la peur de perdre sa mère était bien trop ancré en lui pour réussir à donner le change.

Le visage d’Adam était complètement déformé par la tristesse et la douleur qu’il ressentait, il aurait aimé pouvoir tout casser dans la salle d’attente ! Mais il était bien élevé sa mère lui avait justement appris à se contrôler… Mais c’était difficile Adam avait besoin d’extériorisé pour faire taire la douleur dans le creux de ses entrailles. Mais aujourd’hui il n’était pas sûr que ça marcherait tellement la douleur était intense… Julian arriva finalement le premier avant toutes leurs sœurs. Il lui demanda alors : « - Où est-elle ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » Adam posa son regard rougit par les larmes, qui coulaient encore sur son visage, sur son frère. Il tenta de dire quelques choses mais rien ne sortit de sa bouche hormis une espèce de gémissement de douleur. Il ne pouvait pas le dire c’était impossible, comment il pouvait dire à Julian que leur mère avait tenté de se suicider… Il réessaya une nouvelle fois, mais encore une fois il était incapable de parler, sa gorge était bloqué par les sanglots… Julian redemanda : « - Parle, Adam. Dit-moi tout. » Adam devait tout dire à son frère mais c’était monstrueusement difficile, pas une seule fois il avait imaginé un jour être obligé d’annoncer ce genre de nouvelle. Pourquoi il avait fallu que ça tombe sur leur famille, pourquoi leur père était comme ça. Il avait fait 7 enfants avant de se rendre compte qu’il était homosexuel il aurait peut-être dû pour le bien de tout le monde s’en rendre compte avant. Adam avait toujours eu un lien particulier avec leur mère, c’était elle dont il était le plus proche. Avec son père ça avait toujours été conflictuel, celui-ci le comparait sans cesse à Julian ou le rabaissait dès qu’il le pouvait. Ad’ c’était alors naturellement rapproché de sa mère qui l’avait couvé sans doute trop. Il se souvient comme si c’était hier des heures qu’il avait passé à cuisiner avec sa mère. C’était elle qui lui avait donné la passion de pâtissier c’était pour elle qu’il avait choisi ce métier. Parce que secrètement elle aurait aimé devenir pâtissière. Adam respira profondément alors qu’il essayait de se calmer pour dire à son frère ce qui s’était passé. C’était loin d’être simple d’ailleurs Adam ne réussit à sortir que des brides de phrases : « J… trouvé… allongée…. Lit…. Médicament… alcool… Pompier… » Ce n’était pas très clair et pourtant Adam espérait que ça suffise à Julian pour comprendre ce que leur mère avait fait. Parce qu’il se sentait incapable de parler de nouveau. La sur le moment il aurait voulu se recroqueviller dans un coin et pleurer jusqu’à ce que la douleur disparaisse… La douleur était encore bel et bien là ancré en lui, sa respiration était saccadé plus le temps passait plus il perdait espoir sur l’était de santé de sa mère et plus la douleur était insoutenable.

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Tout d'un coup, tout ce que Julian croyait était en train de disparaitre. Plus il avançait dans la vie, plus il avait la sensation que cela ne servait à rien. Qu'il n'y avait pas de base solide, pas de logique qui lui permettrait d'affronter les pires malheurs de monde. Il se demandait pourquoi sa mère était à l'hôpital. Il se demandait ce qui lui était arrivé, sans pour autant réussir à trouver une réponse. L'angoisse seul résonnait dans tout son être. Il était furieux, inquiet et la panique arriva rapidement accompagnait toutes les émotions qui traversaient l'ancien journaliste. Il n'en pouvait plus, au fond, de ce type de situation. Du malheur qui s'abattait sur sa famille depuis quelques mois. Etaient-ils donc tous maudits à souffrir ? A errer dans un monde qui ne plaisait à personne ? Il était arrivé à l'hôpital comme un ouragan que l'on ne pouvait pas stopper. Il avait surement fait peur aux infirmières, mais il s'en fichait. Il avait besoin de savoir que sa mère allait bien. Que sa mère était en vie. Il avait besoin d'elle, tout simplement. Il se refusait à attendre dans un coin sans faire quoi que ce soit pour améliorer la situation. Le pire, c'était qu'il se sentait coupable. Comme si tout ce qui était en train d'arriver était de sa faute. Peut-être qu'il aurait dû rester dans le coma, encore des années, peut-être qu'Adam avait eu raison de garder le silence. De cacher la vérité. Mais Julian ne pouvait pas retourner en arrière et il savait que c'était inutile de penser comme ça. Les mains tremblantes, Julian marchait comme si la mort était à ses trousses. Il respirait fortement, utilisant toute son énergie pour trouver quelqu'un qui saurait l'aider. C'était étrange, mais plus Julian se rapprocher, plus il avait l'impression que son angoisse augmenter. Il avait peur, terriblement peur, d'entendre des choses qu'il ne voulait pas entendre. Il supportait de moins en moins l'hôpital St-John. S'il le pouvait, il détirait l'endroit en quelques secondes. Mais c'était un hôpital. C'était un endroit nécessaire. Il en avait juste marre d'avoir passé les dernières années de sa vie ici. Alors qu'il aperçut enfin Adam, Julian n'hésita pas à prendre la parole tout de suite. On pouvait comprendre, au son de sa voix, qu'aujourd'hui n'était pas le jour où il allait laisser quoi que ce soit l'empêchait de comprendre la situation.

Le regard rouge d'Adam brisa le coeur de Julian. Lui-même avait les yeux explosés. Il n'arrivait pas à parler, à s'exprimer, visiblement encore sous le choc de tout ce qui était en train de se passer. C'était difficile et Julian pouvait le comprendre, voilà pourquoi il reprit la parole, plus calmement, sans pour autant perdre son sérieux. Le silence s'installa. Julian sentait la colère monter en lui. Jusqu'à ce que des mots sortent enfin de la bouche de son petit-frère. Serrant les poings, il tenta de reformuler dans sa tête une phrase avec ce qu'Adam venait de lui sortir.

Adam avait trouvé leur mère allongée, sur le lit... elle avait bu de l'alcool avec des médicaments... Les yeux de Julian s'ouvrirent. Julian recula, tournant le dos à Adam. Sa mère avait fait une tentative de suicide. Elle avait décidé de mettre fin à ses jours...

« - Est-ce qu'elle va bien ? Est-ce que tu as parlé à un médecin ? » Julian criait presque, énervé. Mais surtout, il pleurait. « - Dit-moi... Dit-moi qu'elle va bien... » Il ne pouvait pas supporter cette situation. Il se sentait tellement frustré de ne pas pouvoir auprès de sa mère. De ne pas pouvoir lui parler, lui dire que tout allait bien se passer. Que ce n'était pas grave. Qu'elle allait s'en sortir, qu'elle avait la force en elle de s'en sortir.

Julian avait d'un coup perdu toutes forces. Il ne lui restait plus rien. Après ce qu'avait fait son père, il pensait que le pire était passé, mais maintenant, c'était comme si le monde avait décidé qu'il y avait encore des tas de choses qu'il ne connaissait pas et qu'il allait connaitre.

Adam étouffait ici, il aurait voulu sortir pour reprendre son souffle mais il était incapable de bouger de là tant qu’il n’aurait pas des nouvelles de sa mère. Il était incapable de parler correctement, il venait de lâcher quelques mots à son frère avec l’espoir qu’il comprenne et ne lui fasse pas répéter. Il avait été incapable de dire à haute voix que sa mère venait de faire une tentative de suicide. Rien que d’y penser ça le démolissait.  La douleur se lisait toujours sur son visage, il avait les yeux rouges, bouffit par les larmes qui ne cessaient de couler depuis qu’il avait trouvé sa mère allongé dans son lit. C’était comme s’il n’allait jamais s’arrêter de pleurer, pas tant qu’il ne saurait pas que sa mère était hors de danger. La peur de la perdre lui tiraillait les entrailles, c’était douloureux. Il avait envie de hurler tellement ça faisait mal, jamais il ne s’était imaginer perdre sa mère de cette façon.  L’image d’elle étendu sur son lit restera à jamais gravé dans sa mémoire… Plus jamais il ne la laisserait seule… Julian semblait avoir compris ce qu’Ad’ avait essayé de lui dire. Celui-ci lui demanda :« - Est-ce qu'elle va bien ? Est-ce que tu as parlé à un médecin ? » Adam fit non de la tête, aucun son ne voulait sortir de sa bouche alors que Julian cherchait en vain des réponses. Son frère aîné pleurait à présent alors qu’il demandait :« - Dit-moi... Dit-moi qu'elle va bien... » Adam n’en savait rien alors il ne pouvait malheureusement pas lui répondre. Et de toute façon il était incapable de parler. Il essaya de dire quelques choses mais aucun son ne sorti de sa bouche. Que pouvait-il dire à son frère alors que lui-même aurait aimé qu’on vienne lui dire que tout ça c’était qu’un vaste coup monter. Une sale blague jouée par leurs sœurs. Bref quelques choses qui rendraient la situation moins réelle. Quelques secondes de silence et finalement un médecin passa la porte battante, Adam le regarda avec un regard suppliant. Pourvu que ce soit le médecin de sa mère et qu’il revienne avec de bonne nouvelle. Le médecin s’approcha d’eux et dit : « Mr McNeal ? » Adam fit oui de la tête alors que la peur de ce que le médecin allait leur dire lui coupait la parole. Le médecin enchaîna : « Nous avons réussi à stabiliser votre mère. Nous avons été obligés de lui faire un lavage d’estomac… Elle a fait un arrêt cardiaque et nous avons pu la réanimer… » Le médecin fit un pause pour reprendre son souffle, pause qu’Adam trouva extrêmement longue. « Votre mère est dans le coma… Nous ne pouvons malheureusement pas dire quand elle se réveillera. Nous allons la garder quelques jours en soin intensif. » Une nouvelle pause avant d’enchaîner : « Vous pouvez la voir si vous le désirez. C’est au fond du couloir… Je suis obligé de vous laisser. Je repasserais voir votre mère dans la soirée. Au revoir. » Adam n’avait jamais vraiment aimé les médecins. Ils n’avaient même pas le temps de lui poser des questions. En même temps l’essentiel était dit, sa mère était dans le coma et personne ne pouvait dire quand elle se réveillerait… Et si elle se réveillerait ne put s’empêcher de penser Adam…

Il posa son regard sur Julian pour voir si son frère était toujours là… Adam avait soudainement arrêté de pleurer, la colère l’emplissait à présent. Il avait besoin de se défouler, il fallait que quelqu’un paie pour sa mère. Et la personne toute désignée dans l’esprit d’Adam c’était son père. La haine qu’il avait déjà pour son père ne faisait que grandir. Il le haïssait au plus profond de son être, son père avait tout foiré ! Il n’était pas question qu’il s’en sorte si facilement, Adam allait le tuer même si pour ça il devait finir ses jours en prison. Sa mère était sur un lit d’hôpital par sa faute parce que c’était un lâche qui avait fait croire à une femme qu’il l’aimait. Une femme qui aurait donné sa vie pour lui alors que lui ne trouvait rien de mieux  que de la tromper avec des hommes. Et pour la première fois depuis que Julian était arrivé il fit une phrase : « JE VAIS LE TUER ! » Adam était très sérieux, il ne l’avait jamais autant été de sa vie. Il allait massacrer son père ! Julian était quelques peu sur son passage et il le bouscula légèrement pour prendre la direction de la sortie. IL ne savait pas exactement où était son géniteur mais il allait le trouver même si ça devait lui prendre toute la journée. Il n’avait probablement pas encore quitté la ville peu importait de toute façon il fallait qu’il le trouve et qu’il lui fasse payer sa lâcheté. Julian était libre de l’accompagner s’il le voulait mais personne ne l’arrêterait. Adam était déterminé ! Son père était devenu l’ennemi à abattre…

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Julian ne comprenait plus rien. Le monde prenait une tournure qui ne lui plaisait pas. Tellement pas. C'était difficile de garder la tête haute en encaissant à chaque mois une nouvelle folie. C'était comme si tout ce qu'il avait gardé entre les mains toutes ses années avaient subitement glissés entre ses doigts, comme de l'eau. Il n'en pouvait plus. Il n'en pouvait plus de cette peine en lui qui continuait de grossir. Sa famille ne pouvait-elle pas avoir un moment de répit ? Ne pouvait-il pas lui, avoir un moment de répit ? Où est-ce que son coeur était fait pour traverser les murs, sans saigner ? Julian était tellement dépassé par tout ça. Tellement dépassé par ce qu'il ressentait, par sa rancune, par sa tristesse et voir Adam dans cet état ne lui plaisait pas. Oh il lui avait souhaité beaucoup de mal. Surtout depuis ce qui s'était passé avec Lissa, mais il ne pouvait tout de même pas accepter qu'il souffre au dépend d'une personne aussi important pour Julian. Sa mère était tout. C'était une base fondamentale de son existence. Sans elle, Julian tombait encore plus bas et il avait tellement de mal à se relever. En ce moment, il se sentait si faible. Sa vie ne tenait qu'à si peu de choses et sans doute aurait-il fini par sombrer s'il n'avait pas croisé sur sa route des gens incroyables. Heureusement pour Julian, il y avait Hendrix. Il y avait Naya. Il y avait Donovan et Jagger, même s'ils étaient ailleurs. Et à cette liste, on pouvait rajouter Adèle qui rajoutait une dose incompréhensible de bonheur inattendu. A chaque fois que Julian réussissait à croire que tout irait mieux, il retombait sur ses genoux, impuissant. Vaincu.

Adam ne réussissait pas à parler. Et Julian le comprenait. Un silence se mit en place, comme involontairement décidé par les deux frères. C'était tout ce qu'ils pouvaient faire... attendre. Dans un silence harmonieux dont ils étaient les maitres. Comme Julian voulait entendre quelque chose de rassurant. Une voix, sortant des ténèbres, qui lui expliquerait que tout allait bien. Que tout finirait par s'arranger. Etait-ce donc trop demander ? Finalement, un médecin apparu et Julian focalisa toute son attention sur cette personne.

Et puis Julian senti son coeur battre un instant, accroché à un vaste espoir. Sa mère avait subi un lavage, un arrêt, mais visiblement le médecin avait réussi à la réanimer. Mais alors que celui-ci avait repris la parole, ce même coeur tomba sans un bruit, s'écrasant mollement sur le sol. Le coma. Julian se senti mal. Nauséeux. Prit d'un drôle de vertige. Il avait l'impression que la terre tournée désormais et qu'une seconde suffirait à le faire tomber. Mais il resta là, droit comme un pique. Ses mains formèrent un poings alors qu'il avait fermé les yeux pour essayer de récupérer un équilibre. Une larme coula le long de sa joue.

La voix d'Adam le fit sursauter. Il senti Adam le bousculer, alors qu'il cherchait à reprendre ses esprits. Et puis, se retournant d'un geste vif, Julian le rattrapa avant de l'attraper par le poignet, le forçant à s'arrêter.

« - Tout ceci, c'est ma faute. Si tu veux tuer quelqu'un, vas-y. » Julian ne voulait pas protéger son père, mais il pensait sérieusement ce qu'il disait. S'il n'avait pas décidé de tout dire, peut-être que ce secret serait resté un secret. Peut-être qu'Adam avait eu raison de cacher tout ça. Mais Julian ne supportait pas l'idée de voir sa mère vivre un mensonge et voilà le résultat. S'il y avait un fautif, c'était lui. Lui et personne d'autres. « - Quoi qu'il arrive, ça ne la réveillera pas. Tuer papa, ne la ramènera pas. » Il étouffa un sanglot, sentant ses jambes faiblirent. Il s'installa sur une des chaises, les yeux en larmes. « - Je sais de quoi je parle... Elle ne se réveilla pas... Même si on le tue... Même si on lui dit et qu'elle nous entend... » Il se camoufla derrière ses mains, pleurant tout ce qu'il avait. « - Tout est de ma faute... »

Adam était passé de l’angoisse et la tristesse à simplement la colère. Elle l’avait envahi, et il avait désigné son père comme le fautif de toute ça. Sa mère était entre la vie et la mort parce que son père baisait avec des mecs ! Parce que son père n’avait jamais eu le courage de tout avouer à sa femme. Adam n’avait jamais été proche de son père et ça faisait bien longtemps qu’il le détestait vraiment. Il le détestait depuis le jour où il avait compris qui était vraiment son père. Que son père aime des hommes ce n’était pas ça le problème, le problème c’était qu’il mentait à sa mère. Et si Adam détestait son mère il n’en aimait que plus sa mère. C’est uniquement pour elle qu’il était parti il y a 8 ans, pour qu’elle n’apprenne jamais la vérité. Il l’a connaissait par cœur, et il avait toujours su combien elle aimait son mari. Comme il l’avait dit à Julian, elle ne devrait jamais l’apprendre. Julian avait sans doute cru bien faire mais pour le coup il s’était lamentablement lui planter. Mais finalement l’élément déclencheur de tout ça c’était Adam. S’il n’était pas revenu le corbeau ne l’aurait pas pris pour cible et personne n’aurait jamais rien su. Il aurait continué à vivre sa vie de son côté et sa famille aurait continué à vivre la sienne. C’était aussi bien comme ça, finalement tout le monde s’était remis de son départ. Il savait que ça avait été dur pour sa mère mais tant qu’elle avait son mari et ses autres enfants avec elle ça irait. La preuve elle s’en était bien sortie jusque-là, c’était le retour d’Adam qui avait tout fait volé en éclat. Adam avait bousculé Julian, bien décidé à retrouver son géniteur pour le massacrer ! Julian le stoppa dans son élan l’attrapant par le poignet, Adam s’arrêta alors que Julian prenait la parole : « - Tout ceci, c'est ma faute. Si tu veux tuer quelqu'un, vas-y… - Quoi qu'il arrive, ça ne la réveillera pas. Tuer papa, ne la ramènera pas… - Je sais de quoi je parle... Elle ne se réveilla pas... Même si on le tue... Même si on lui dit et qu'elle nous entend...- Tout est de ma faute... » Adam était face à son frère, debout droit comme un I. Julian pleurait et Adam était incapable de le consoler. Il ne savait jamais quoi faire dans ce genre de cas et de toute façon il était bien trop aveugler par la colère pour se poser et consoler son frère. Ad’ serrait les poings pour ne pas se remettre à pleurer. Il fallait qu’il se défouler qu’il tape dans quelques choses, il était tellement en colère. En colère contre lui-même, contre son père et même contre Julian. Il lâcha finalement : « Je t’avais dit qu’il ne fallait rien dire ! » Oui il enfonçait son frère mais c’était la vérité, Adam avait prévenu Julian. Il lui avait bien dit que sa mère ne le supporterait pas. Il ajouta finalement : « Je n’aurais jamais dû revenir ! Tu vois y a une chose sur moi où IL avait raison. » Quand il disait IL, Adam parlait bien sûr de leur père. Mais l’appeler papa c’était juste impossible, ça avait toujours été dur mais maintenant ce n’était pas concevable. « Je suis un parasite… Tout ce que je touche je le détruis ! » La preuve sa mère était à l’hôpital parce qu’il était revenu, son frère était malheureux parce qu’il avait couché avec sa fiancée. Bref Adam était un fléau… Il le savait… Et il n’avait qu’une envie repartir loin de sa famille afin de ne pas faire plus de dégât qu’il n’avait déjà fait… Il ajouta finalement : « Et la dernière chose que je vais détruire c’est lui ! Je sais que ça ne ramènera pas maman mais il le mérite putain ! » Il avait la voix dur, il était sérieux. Même si détruire son père serait la dernière chose qu’il ferait, il était bien décidé à le faire. Il ne valait mieux pas que leur géniteur débarque à l’hôpital parce que les choses se passeraient très mal. Il espérait d’ailleurs que ses sœurs n’avaient pas eu la mauvaise idée de le prévenir.

And I've been a fool and I've been blind
I can never leave the past behind

Julian se sentait tomber, profondément, sans la moindre possibilité de se relever. Après tout, cela expliquait pourquoi sa vie était si impossible à vivre. Il tombait, tout simplement. Et il n'y avait rien pour l'arrêter. Plus il avançait, plus il tombait et plus il tombait, plus il perdait. Il était dans une période difficile, noire, parfois incompréhensible. A chaque fois qu'il pensait qu'il allait pouvoir se relever, quelque chose l'enfoncer davantage dans l'obscurité. Elle était loin la période où tout était beaucoup plus simple. Sa vie avec Lissa lui manquait. Son travail de base lui manquait. Il voulait être loin des problèmes et fuir chaque seconde de son existence actuelle, mais maintenant il était coincé dans un hôpital, sa mère entre la vie et la mort et c'était de sa faute. Tout était de sa faute. Si Julian avait fermé sa gueule sur la traitrise de son père, peut-être que les choses seraient restées normales plus longtemps. Peut-être qu'elle serait encore en vie, riant de bon cœur devant ses enfants et ses petits-enfants. Julian n'avait pourtant pas supporté l'idée qu'elle vive dans le mensonge, sachant que plus ils attendaient, plus la situation serait grave. Mais qu'est-ce qu'il y avait de pire que la mort elle-même ? Que perdre l'envie de vivre ? Julian comprenait l'acte de sa mère. Il comprenait parce qu'il avait déjà ressenti ça. Avoir le cœur brisé. Il s'était senti tellement… insignifiant. Lissa et Adam avaient eu cet effet-là sur lui. Ils lui avaient fait du mal, ils avaient anéanti son être pour ne laisser que quelques miettes. Julian avait eu beaucoup, beaucoup de mal à survivre à ça. Tout ce qu'il avait imaginé pour son avenir, avait disparu en une fraction de seconde. Les choses devaient être encore plus atroces pour sa mère. Elle avait passé sa vie avec homme, elle avait évolué avec lui, pour au final se retrouver face à un mur.

Il n'était pas ce qu'il prétendait être et c'était difficile. D'ailleurs, Julian se demandait où il était. Ce qu'il faisait désormais. Savoure-il une vie plus libre ? N'avait-il pas conscience qu'il devait se faire pardonner pour tout le mal qu'il avait fait ?

Adam était décidé. Il allait trouver son père et le lui faire payer. Cela lui démangeait de le frapper et Julian comprenait. Mais il ne pouvait pas le laisser faire. Il y avait eu assez de blesser dans cette histoire. De toute façon, c'était à Julian de régler tout ça. C'était lui, le fautif, pas Adam. Adam avait pris la bonne décision lorsqu'il avait tout découvert. Julian lui, avait décidé d'être juste et honnête. Mais voilà où cela l'avait conduit…

Adam voulait tuer leur père. C'était stupide. Inutile. Si Adam voulait se défouler, il pouvait le faire sur Julian, il était prêt à encaisser. Il essuya légèrement les larmes sur ses joues, regardant son frère. Celui-ci ne changeait pas d'idée. Convaincu que son père méritait la mort. « - Tu n'es pas un meurtrier, Adam ! » Julian avait plaqué son frère contre un mur, ses yeux durement posaient dans ceux de son frère. Julian n'était pas un garçon violent, mais là tout de suite, il ne pouvait pas se contenir. Il relâcha son frère presque aussitôt, s'éloignant légèrement sans le quitter des yeux. « - Tu n'es pas un tueur… » Passant sa main dans ses cheveux, il se retourna, marchant légèrement. « - Maman aurait honte de nous si elle nous voyait. Un potentiel tueur et un pleurnicheur ! Putain ! Qu'ils sont beaux les frères Mcneal ! » Julian continuait de pleurer, mais essayer de se retenir au maximum même si c'était difficile. Il chercha à respirer plus calmement, à reprendre son calme. Il avait tellement mal qu'il était persuadé que la douleur ne s'en irait jamais.

« - La vérité, c'est qu'on ne peut rien faire. Qu'il n'y a rien à faire. » C'était aussi simple que ça. Julian le savait mieux que personne d'autre. Il avait vécu, de l'autre côté. Il avait vu l'impact que cela avait eu sur Lissa. L'attente, le temps qui s'écoule sans que rien ne change… Ils allaient finir rongé par le doute, sans savoir si un jour où l'autre elle allait se réveiller ou non. Au fil des années, les choses n'allaient être que plus difficile. Julian le savait. Et cela l'effrayait.

Adam voulait faire payer le seul coupable de toute cette histoire, son géniteur. Il était décidé à le faire et très honnêtement il réussirait à le faire. Ad’ n’avait pas pour habitudes de dire des paroles en l’air, et quand il disait qu’il avait l’intention de tuer son père c’était vrai. Il allait le massacrer le forcer à venir voir ce qu’il avait fait de leur mère. Cette femme qui aurait absolument tout donné pour son mari et qui se retrouvait aujourd’hui entre la vie et la mort parce que son mari n’avait pas eu les couilles de lui dire la vérité sur ce qu’il était. Parce que son putain de géniteur n’avait pas eu les couilles de reconnaître qu’il était gay. Julian l’attrapa par le col et le plaqua contre un mur : « - Tu n'es pas un meurtrier, Adam ! » Adam laissa échapper un rire sarcastique. Son frère ne savait pas qui il était. Il ne s’était pas vu pendant 8 ans. Et ils n’avaient jamais été proche alors il fallait bien reconnaître qu’ils ne se connaissaient pas. Julian le lâcha presque aussitôt puis rajouta. « - Tu n'es pas un tueur… » Adam tendit son doigt vers lui plutôt menaçant : « Ne refais jamais ça ! » Ce n’était pas une bonne idée de malmené Adam surtout quand il se trouvait être dans une telle colère. Frapper sur son frère il en avait pas envie mais si celui-ci continuait c’est ce qu’il allait finir par faire. Adam lui répondit alors : « Tu ne sais pas qui je suis ! » C’était la triste vérité. Hormis Lauren qui le connaissait par cœur et qui savait absolument tout de lui. Julian ne pouvait pas prétendre savoir ce qu’il était ou ce qu’il n’était pas. Une chose qu’était Adam, c’était qu’il était prêt à tout pour protéger sa mère.

« - Maman aurait honte de nous si elle nous voyait. Un potentiel tueur et un pleurnicheur ! Putain ! Qu'ils sont beaux les frères Mcneal !... - La vérité, c'est qu'on ne peut rien faire. Qu'il n'y a rien à faire. » Reprit Julian. Adam lui adressa un regard aussi noir qu’il le pouvait. Il n’avait plus envie de discuter avec lui, de toute façon ils n’étaient pas d’accord et Julian n’arriverait pas à le faire changer d’avis. Il allait aller voir sa mère et ensuite il chercherait son père pour lui mettre la branler qu’il aurait dû lui mettre il y a 8 ans. Et si à l’époque il manquait de force, aujourd’hui les choses seraient complètement différentes. Adam reposa son regard sur son grand frère et lui répondit : « Ta gueule ! » Il n’avait plus envie de l’entendre et surtout pas pour s’entendre dire que leur mère aurait honte d’eux. Il y avait une part de vérité dans ce que son frère avait dit mais Adam était bien trop en colère pour accepter de l’entendre. Il contourna son frère, et attrapa sa veste qu’il avait laissée sur une chaise de l’hôpital. « Je vais voir Maman. » ça sonnait la fin de la discussion. Il bouscula Julian en passant, alors qu’il se dirigeait vers la pièce où se trouvait sa mère. Il s’arrêta devant la porte d’entrée, regardant sa mère par la vitre, elle était branché de partout. LA voir comme ça le démolissait c’était aussi simple que cela. Il entra finalement dans la chambre, et s’asseya sur une chaise prêt de sa mère. Il avait l’impression de se retrouver 2 ans en arrière quand il était venu au chevet de Julian. Et comme il l’avait fait avec son frère il attrapa la main de sa mère pour la serrer dans la sienne. Et lui dit les mots exacts que ceux qu’il avait dits à Julian la première fois qu’il l’avait vu étendu sur son lit et branché à toutes ses machines. « C’est Adam… Je suis là… Il faut que tu te réveilles… Je t’aime. » Adam n’aurait peut-être plus jamais l’occasion de dire à sa mère qu’il l’aimait. Pourtant s’il y a bien une personne sur terre qu’il aimait c’était bien sa mère… Il resta simplement là à ses côtés en lui tenant la main… Il n’aurait pas su dire combien de temps il était resté prêt d’elle avant de finalement rentrer chez lui… Et chercher son père…