Sujet: LIVAËL ◭ True love never dies Dim 9 Aoû 2015 - 2:17
true love never dies
Tu sais, quand je suis pas là, je me demande souvent où tu es, si tu vas bien, si tu n'as pas de problème, si tu as toujours un croquis de sourire accroché aux lèvres, si tu es en sécurité, si tu ne joues pas avec le feu. C'est un truc bizarre, un sentiment bien plus horrible, quelque chose d'inexplicable qui va sûrement finir par me détruire un jour ...
Les murs froids, blanc et austère de l'hôpital, je les parcourais chaque jours pour me rendre au laboratoire annexé au bâtiment qui mériterait bien une petite cure de Jouvence. Encore fallait il que l'argent soit disponible dans les caisses de l'état, ce qui était loin d'être le cas. Ces mêmes murs parcouru, je les connaissais habituellement par cœur mais la mémoire me faisant défaut, chacun de mes souvenirs n'était que fumée dans mon esprit. Le soleil reflétant sur les murs immaculés me brulaient les yeux dès mon réveil. Chacun de mes muscles engourdis reprenait vie. Après des mois d'immobilité, plongé dans le coma, c'était une sensation bizarre de sentir de nouveau l'électricité passer dans chaque fibre nerveuse de mon corps, dont l'impulsion était donnée par un ordre émanant de mon cerveau. Les sensations étaient presque douloureuses. Je pouvais sentir mon cœur battre dans ma poitrine, mon sang frapper mes tempes. Je pensais avoir tout oublié de ces sensations et pourtant elles me revenaient en mémoire. Mon identité ? Naël Hellington. La femme à côté de moi ? Une parfaite inconnue, endormie telle la belle au bois dormant. Elle était si belle. Mais qui pouvait elle bien être ? Il devait à coup sur s'agir d'une femme visiblement proche de moi pour s'endormir dans le fauteuil inconfortable de ma chambre d'hôpital, le visage posé sur mon matelas, presque sur mon bras. Mon ouïe pouvait percevoir sa douce respiration tandis que mon odorat lui, percevait son gel douche à la framboise mêlé à son parfum, aux notes ambrées me piquant les narines. Mes yeux papillonnent dans cet environnement aseptisé. Ma main gauche libre frôle les traits de mon visage encore tuméfiés. Je séjournais dans un hôpital sans même savoir ce que j'y faisais exactement. Mais au vu des hématomes sur mon corps, je devinais sans difficultés que j'avais probablement eu un accident plutôt grave. Mais le plus gros point d'interrogation flottait au dessus du charmant visage de cette jeune femme aux cheveux bruns.
Euh... J'imagine que je dois vous dire "Bonjour" murmurais-je lorsque les yeux verts papillonnèrent dans ma direction, et que sa bouche en cœur marquait sa surprise. Je m'excuse de vous demander cela, j'imagine qu'on doit probablement se connaitre, mais ... Je suis dans le flou total. Vous pouvez me dire qui vous êtes ? Je veux dire commençons par votre prénom. Peut-être que le reste reviendra peu à peu... Ajoutais-je en esquissant un léger sourire nerveux et douloureux au vu de la plaie située sur le coin droit de ma lèvre inférieure. Je me redresse alors doucement dans le lit en attendant sa réponse, mais la belle inconnue semble sans voix. L'émotion est visible dans son regard criblé de larmes. Je me sens soudainement mal à l'aise face à cette demoiselle presque plus en détresse que moi. Oh.. Je ne voulais pas vous faire pleurer... Je suis vraiment navré. Ne pleurez pas, je vous en prie... Bon sang quel idiot je fais. Etait-ce seulement des larmes de tristesses ou plutôt des larmes de joie ? Son visage témoignait des deux émotions. La tristesse dans ses larmes et la joie dans ses sourires. Etais-je idiot au point de ne pas réussir à faire la différence entre deux émotions ? Moi même j'étais perdu dans les miennes. Devais-je me réjouir d'être en vie sans mémoire ou devrais-je préférer mourir plutôt que d'être privé de souvenirs ? Je pencherai pour la première, sachant que les souvenirs peuvent se reconstruire ou se remémorer. Depuis combien de temps êtes vous ici ? Je veux dire sous semblez frigorifiée et les marques sur votre visage me laissent présager que vous avez perdu un peu de poids ces dernières semaines. Entre nous, vous devriez manger quelque chose avant de tomber dans les pommes. Ce n'est pas que je ne voudrais pas partager mon lit, mais je crois qu'on va se battre pour la place. Il n'est pas très large. Enfin je ne veux pas dire que vous êtes grosse, hein. Je .. Non. je veux dire que... Oh je suis vraiment stupide. Je suis désolé, je ne fais jamais attention à ce que je dis... Je... Vous êtes très jolie n'en doutez pas. Excusez moi. lâchais-je en lui accordant un léger sourire en coin.
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Sujet: Re: LIVAËL ◭ True love never dies Jeu 13 Aoû 2015 - 23:47
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Naël & Olivia
∞True love never dies
Un dédale de couloirs s'ouvre devant moi. Depuis deux mois je les parcours tout les jours, ainsi j'en connais chaque recoin. Pour beaucoup de gens l’hôpital est un endroit effrayant, un endroit hostile, un endroit où les malheurs se produisent. La plupart des gens préfèrent l'église ou l'école ou la maison. Mais moi j'ai l'impression de faire partie des murs à présent. L’hôpital est devenu mon église, mon école, ma maison. Parce que Naël y est... Certes les conditions de son séjour ici sont loin d’être idéales, il est inconscient depuis huit semaines et ne montre pas de signe encourageant quant à sa guérison. « Son esprit et son corps ont besoin de se remettre » m'a dit le chef de service qui connaît Naël. Alors j'attends et je reste à ses cotés autant que je peux. Il finira bien par ouvrir les yeux un jour ou l'autre. Je sais qu'il est têtu, mais pas au point de rester dans le coma pendant des années et des années. Nous avons assez attendu.
En tout cas aujourd'hui est un jour à ne pas oublier. Lundi 10 Août... le jour où j'ai découvert ma grossesse. J'ai eu droit à une échographie même si je n'en suis qu'à neuf semaines, et la précieuse photo en noir et blanc est rangée dans mon sac à main. Une photo que j'ai hâte de partager avec Naël quand il se réveillera. Peut-être pas tout de suite, il lui faudra un peu de temps pour se remettre de l'accident, mais je ne peux pas attendre pour le lui révéler. Deuxième petite victoire : l'article publié dans le Los Angeles Magazine, et signé par mes soins. Je lui lis doucement en prenant bien le temps d'articuler, puis j’enchaîne sur les nouvelles du Times. A l'heure actuelle on ne sait toujours pas si les personnes dans le coma se rendent compte de leur environnement extérieur, j'aime à croire que si, donc chaque jour j'amène des livres ou des revues à lire à voix haute. C'est plus pour moi que pour lui d'ailleurs, ça me donne l'impression de faire quelque chose quand l'amour de ma vie est allongé sur un lit d’hôpital. A la fin de l'article j'étale mes bras sur le coté du lit et je pose mon front par dessus afin de me reposer quelques minutes. Ces deux derniers mois on tété difficiles, je ne vais pas le nier. Je me suis sentie amputée d'une partie de moi-même. Cependant un bébé naîtra de notre union, je ne peux ignorer ce cadeau. C'est un privilège qu'on nous a accordé et je refuse de le voir autrement. Son père a beau être dans les vapes... il sera bientôt de retour parmi nous, je ne peux pas me permettre de perdre espoir. C'était tout ce qu'il me restait : l'espoir. Je me suis mise en pilote automatique après qu'il lui soit arrivé malheur. Chaque jour apporte son lot de souffrances : les souvenirs qui jonchent la maison, les proches qui s’apitoient sur mon sort,... Mais il y a aussi ce bébé miracle maintenant. Un bébé que nous avons voulu, dont nous avions longuement parlé, mais dont nous ignorions qu'il arriverait si vite. Naël a tout pour être un bon père, il le sera d'ailleurs, quand il se réveillera. Cette tête de mule... Sur ce, je m'endors sans m'en rendre compte.
J'ai l'impression qu'il y a du mouvement au dessus de ma tête, un truc essaie de me réveiller et ça me donne juste envie de frapper sur tout ce qui bouge pour qu'on me laisse un peu de répit. Je lève lentement la tête, la bouche toute pâteuse, et je découvre un Nael plus que réveillé. « Euh... J'imagine que je dois vous dire "Bonjour" » Quoi ? C'est quoi cette blague ? Le sourire qui avait commencé à germer sur mon visage se fane instantanément. Et il me vouvoie, en plus... mon esprit essaie de démêler cette histoire tant bien que mal. J'ouvre grand les yeux et la bouche sous la stupeur, une réaction que je ne peux pas contrôler parce que peu à peu je me rends compte que Nael ne se souviens absolument pas de moi. La lueur que je percevais dans ses yeux lorsqu'il me regardais avant de tomber dans le coma a disparu, laissant place à l'ignorance à l'état pur. Un nœud se forme dans ma gorge au fur et à mesure de ses paroles : il ne connaît même pas mon prénom. Les larmes affluent sous mes yeux et coulent sans retenue. Comment c'est possible, une malchance pareille ? Les médecins m'ont dit dès le départ qu'il pourrait souffrir d'une amnésie temporaire. Moi qui croyais que nous aurions de la chance ou que ce ne serait qu'une perte de mémoire de quelques mois, tout au plus... nous nous connaissons depuis plus de cinq ans donc sa perte de mémoire remonte à loin. Est-ce qu'il sait quel age il a au moins ?
Il fait tout pour dédramatiser la situation sauf que ça ne me détend pas. Il reste amnésique et je reste bouche bée face à lui, incapable de prononcer une seule parole à cause des sanglots qui m'échappent. Évidemment, il faut voir le coté positif : il est réveillé, et il ne se rendormira pas de sitôt. Il faut que je me concentre là-dessus. « Liv... je suis Olivia. Tu ne te souviens vraiment pas ? » Je demande avec espoir, peut-être que mon prénom allumera une étincelle dans son regard et que ça lui reviendra, qui sait ? En tout cas le médecin a été très clair : si il se réveille amnésique, il ne faut pas qu'il subisse de choc au risque de perdre la mémoire définitivement. Donc il faut qu'il se souvienne par lui-même, et je n'aime pas beaucoup ce que je vais devoir faire pour cela. Lui mentir, ça n'a jamais été mon truc. Il sait toujours quand je mens, mais sans doute me suis-je construit des talents d'actrice ces deux derniers mois alors que j'affirmais à tout le monde aller bien. En même temps, j'étais enceinte pendant tout ce temps, ça a du influer mon comportement. Et dire que je ne peux même pas faire part de sa future paternité à Naël. J'espère que ça viendra... vite.
J'éclate de rire en l'entendant bafouiller, ces paroles sont exactement ce dont j'avais besoin. Il est ici, Naël est réveillé après huit semaines de coma. Je devrais appeler l'infirmière pour lui dire qu'il est réveillé, et pour qu'elle lui donne un antalgique parce qu'il a sans doute mal, mais je veux profiter de ces quelques minutes avec mon fiancé. « C'est dingue, tu t'inquiètes pour moi alors que c'est toi qui est dans un lit d’hôpital ? » J'éclate d'un rire nerveux, hystérique, que j'essaie de calmer pour répondre à ses questions. « Tu as toujours été comme ça, je ne devrais pas être étonnée. » Je m'approche de lui et, en faisant attention à ses blessure, le serre dans mes bras comme si je voulais le retenir là indéfiniment. « Tu m'as tellement manqué, tu n'imagines même pas. De quoi tu te souviens ? Quelle est la date selon toi ? » Je demande, la voix tremblante. Évidemment je ne fais pas attention à ses inquiétudes : la perte de poids, la fatigue... tout ça n'est rien comparé au fait que nous venons de nous retrouver.
Sujet: Re: LIVAËL ◭ True love never dies Dim 23 Aoû 2015 - 22:37
true love never dies
Tu sais, quand je suis pas là, je me demande souvent où tu es, si tu vas bien, si tu n'as pas de problème, si tu as toujours un croquis de sourire accroché aux lèvres, si tu es en sécurité, si tu ne joues pas avec le feu. C'est un truc bizarre, un sentiment bien plus horrible, quelque chose d'inexplicable qui va sûrement finir par me détruire un jour ...
Les larmes d'une inconnue. Il n'y avait rien de pire que cette confrontation lorsqu'on perd la mémoire. Je ne la connaissais ni d'Eve, ni d'Adam, et lui mentir en lui faisant croire que je me souvenais d'elle était vraiment horrible. J'allais rapidement me faire griller dans ce mensonge et lui faire encore plus de mal. Elle semblait attachée à moi, à ce que j'étais. Je ne pouvais délibérément pas me permettre de lui faire du mal et anéantir notre relation quelle qu'elle soit. Je grimace soudainement en la voyant pleurer. Bon sang que je déteste voir quelqu'un en larmes. Et au vu de cette sensation d'oppression dans ma cage thoracique, j'en déduis que je déteste toute larmes quelle qu'elles soient. Je me mords douloureusement la lèvre en l'observant et secouant négativement la tête à sa question. Non... Je suis désolé... Liv... La grimace s'accentue, je sens presque son coeur se briser, comme s'il éclatait dans mes mains. Mais tu sais, ça va sans doute me revenir... J'en suis sur. Ne pleure pas pour ça. J'ai pas envie de te briser le coeur... Ajoutais-je aussitot en espérant lui remonter le moral. J'esquissais un léger sourire en coin avant de gémir face à la douleur ressentie dans ma jambe. Merde... J'avais presque oublié que j'étais en plusieurs morceau... Tu crois qu'on m'a acheté chez Ikéa ? Lâchais-je en souriant, au moins je n'avais pas perdu mon humour, c'était rassurant. Je me redressais doucement dans le lit et m'étendis. J'observais mes blessures en grimaçant Je ne me suis pas loupé à première vue Lâchais-je avant de me tourner vers la jeune femme. Je meurs de soif... Vous pourriez me donner de l'eau? Demandais-je avant d'esquisser un sourire à la demoiselle que je trouvais bien pâle et fatiguée. Je hausse alors les épaules à sa réflexion bien que je suis ravi de l'avoir fait rire. Je souris doucement à sa façon de dire que j'ai toujours été attentionné envers elle. Mais qui sommes nous l'un pour l'autre ? Nous devions être proches pour qu'elle passe autant de temps à mes côtés et pour prendre tant soin d'elle en temps normal. Je lui souris un peu plus Ah oui ? J'imagine que c'est dans ma constitution de m'en faire pour ceux que j'aime... Concernant la date, je n'ai aucune idée... Je me souviens de ma famille mais... Pas de vous par exemple. Pourtant pour être là j'imagine que nous sommes proches. Quelle est notre relation exactement ? Collègues ? Meilleurs amis ? Couple... ? Demandais-je curieusement. Il fallait bien que j'ai une réponse à cette question. J'en avais besoin. Ne serait-ce que pour ne pas dire n'importe quoi. Elle semble frêle, comme si elle était malade. Ses joues sont creusées quand au teint de sa peau, on dirait qu'elle sortait d'une belle grippe. Bon sinon, vous évitez le sujet mademoiselle. Donc, vous allez me faire le plaisir de rentrer vous reposer, vous détendre dans un bon bain et manger un bon morceau. Ensuite on pourra discuter tous les deux de notre relation et faire remonter un peu les souvenirs ... Il souriait doucement et caressait la peau de la main de la jeune femme avant de taper quelques coups pour la motiver à filer. Allez zou. On discutera plus tard
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Sujet: Re: LIVAËL ◭ True love never dies Lun 31 Aoû 2015 - 23:33
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Naël & Olivia
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Le malaise de Naël est évident. Ses paroles ne sont pas celles que quelqu'un prononcerait face à un inconnu, au fond il sait que notre relation n'est pas anodine. C'est du moins ce que j'espère... si il ne ressentait rien d'autre que l'ignorance il le serait pas en train d'essayer de me consoler. « Mais tu sais, ça va sans doute me revenir... J'en suis sur. Ne pleure pas pour ça. J'ai pas envie de te briser le cœur... » Sa personnalité, elle, n'a pas changé. Son esprit a juste décidé de ne pas le laisser accéder à ses souvenirs. Je sais ce que les médecins m'ont dit : il faut positiver, tout faire pour que ça lui revienne de lui-même et ne pas précipiter les choses. Mais je suis enceinte, ce n'est pas comme si je pouvais attendre des mois et des mois. En même temps je ne veux pas causer de dégâts irrémédiables. Comme lui, je veux rester optimiste et croire que ça lui reviendra bientôt. « Merde... J'avais presque oublié que j'étais en plusieurs morceau... Tu crois qu'on m'a acheté chez Ikéa ? » Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire, les larmes coulant encore sous mes yeux rougis et boursouflés. « Tu veux que j'appelle l'infirmière ? Tu détestes prendre des antalgiques en général, mais tu dois tellement avoir mal... » En repensant à ses blessures, un voile de tristesse s'abat sur moi. Il a failli mourir. Toutefois il est vivant, c'est le plus important.Dès qu'il me le demande je me lève et lui verse un verre d'eau rempli de moitié pour ne pas qu'il déborde. Après deux mois de coma je n'imagine même pas ce qu'il ressens et comment son corps encaisse le choc. Me concernant, je ne peux rester une semaine sans faire de sport sinon je sens que mes articulations se raidissent. Ma grossesse m’empêchera de pratiquer la danse à un niveau intensif mais elle me permettra de découvrir d'autres horizons. « Bien sur. Tiens, bois lentement. » Je passe la main sous sa nuque et l'aide à se redresser suffisamment pour que je puisse porter le gobelet à ses lèvres sans encombre. « Et pitié, tutoie-moi. »
« Ah oui ? J'imagine que c'est dans ma constitution de m'en faire pour ceux que j'aime... » J'essaie de cacher le regain d'espoir qui me prend, histoire qu'il ne découvre pas tout de suite qui je suis pour lui. Mais je fais partie des « gens qu'il aime ». Il le sait... Pourtant le reste de ses paroles n'est pas tout à fait ce que j'avais imaginé. «Concernant la date, je n'ai aucune idée... Je me souviens de ma famille mais... Pas de vous par exemple. Pourtant pour être là j'imagine que nous sommes proches. Quelle est notre relation exactement ? Collègues ? Meilleurs amis ? Couple... ? » Son amnésie couvre donc plus de cinq ans. C'est dingue... j'ai l'impression de tomber de haut. Je le regarde, hébétée, puis je murmure doucement : « On est devenus amis il y a cinq ans, ton amnésie doit couvrir toute cette période... Et oui, on est très proches. » Plus proches que tu ne le penses... Il est mon ami, certes, mais aussi mon âme sœur, mon amant, mon fiancé, le père de mon bébé, et tant d'autres choses.
Je repose le gobelet sur la table à coté de moi tandis qu'il m'ordonne presque de rentrer chez moi afin de me reposer. « Tu es dingue, Naël Knox Hellington. Tu viens juste de te réveiller, rentrer chez nous n'est pas dans mes plans. » dis-je d'une voix ferme. « On est colocataires d'ailleurs ! J'ai prévu de m'occuper un peu de toi quand tu sortira de l’hôpital. Donc tu ne te débarrassera pas de moi comme ça. » Je secoue la tête de droite à gauche, lui montrant mon refus catégorique de quitter la pièce. « Alors... comment tu te sens ? »
Sujet: Re: LIVAËL ◭ True love never dies Dim 13 Sep 2015 - 21:49
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Tu sais, quand je suis pas là, je me demande souvent où tu es, si tu vas bien, si tu n'as pas de problème, si tu as toujours un croquis de sourire accroché aux lèvres, si tu es en sécurité, si tu ne joues pas avec le feu. C'est un truc bizarre, un sentiment bien plus horrible, quelque chose d'inexplicable qui va sûrement finir par me détruire un jour ...
Mes tentatives de la faire rire me semblaient vaines. Elle semblait si triste, si paumée, si anéantie que toutes les blagues du monde ne pourraient jamais lui tirer un sourire, et pourtant une esquisse apparait sur son visage. Elle est jolie avec ce sourire aux coins des lèvres malgré la pâleur de sa peau et ses yeux cernés, visiblement fatigués. L'éclat de rire accompagne alors l'esquisse de sourire. Je me sentais tout de suite mieux en entendant son rire. Une véritable mélodie, mais ses larmes me rappellent une toute autre chose. Il est vrai que j'ai mal, mais si elle dit que je ne prends jamais d'antidouleurs, alors c'est que je dois supporter la souffrance. Je secouais alors la tête négativement « Mmh, si je fais sans habituellement, je vais continuer à faire sans. Non, je ne vais pas prendre d'antidouleurs, j'ai sans doute déjà des doses à heures régulières, je pense que ça suffit. Je vais attendre un peu, elles vont surement m'en donner bientôt. Alors non,n'appelle personne. Tout va pour le mieux. » répondis-je en esquissant un léger sourire pour la rassurer. Elle était adorable de prendre soin de moi de cette façon. Ma bouche étant pateuse due à mon réveil, je lui demande alors de l'eau. Je souris en la voyant sortir une bouteille pour me servir. Je sens la fraicheur de l'eau alors qu'elle ne touche même pas ma peau, elle brûle même ma gorge de froid mais je bois le verre entier, et soupire de bonheur de pouvoir me débarasser de cette impression d'avoir la bouche pateuse. Je m'essuie alors la bouche et la gratifie d'un sourire « Je te remercie, ça fait vraiment du bien... Wow. Et très bien, je vais essayer de te tutoyer. Désolée, je suis encore paumé. »
Il faut vraiment être aveugle pour ne pas s'appercevoir de notre lien proche. Pour qu'elle s'occupe à ce point de moi, nous devons être plus que de simples amis, mais je ne veux pas la perturber avec toutes mes questions. Je me contente juste de sa réponse même si je sais pertinemment que nous ne sommes plus amis depuis longtemps. En fin de compte, je n'ai pas besoin de lui poser plus de questions, car elle se grille elle même, toute seule. Je souris doucement à ses réprimandes, elle est amusante. « Rentrer chez nous. J'en déduis que nous ne sommes pas de simples amis, on vit ensemble. Et si. Maintenant que tu sais que je vais bien tu peux rentrer, dormir au moins 72 heures pour effacer les grosses cernes sous tes yeux et revenir après. Comme tu vois, je n'irai pas bien loin. » Je souris à sa réponse, je me mords la lèvre en riant doucement. Elle ment mal. Ca doit être une habitude, je dois souvent griller ses mensonges mais cela me fait doucement sourire. « Oh coloc ? Et je n'ai pas prévu de me débarasser de toi Peut-être est-ce clairement l'inverse non ? » Je ris doucement en me tenant les cotes « J'ai l'impression d'être passé sous un tractopelle mais ça va. Je vais me retaper et je pourrais rentrer chez nous et te clouer au lit, menottée pour te forcer à récupérer tes heures de sommeil. »
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Sujet: Re: LIVAËL ◭ True love never dies Ven 25 Sep 2015 - 1:09
Je n'oublierais jamais ce moment où les éclats de rire côtoient les larmes. Le réveil de Nael après deux mois de coma est aussi mémorable qu'original puisqu'il lance des blagues à tout-va, alors qu'il est mal en point dans un lit d’hôpital. Surtout qu'il décide de ne pas prendre d'antalgiques sur simple remarque de ma part concernant ses habitudes. Je pourrais être n'importe qui après tout... pourquoi me croirait-il ? Mais c'est encore ce fameux lien qui nous unit et nous empêche de nous éloigner. Il y a un feeling entre nous, quelque chose de complètement inexplicable. L'amour, par exemple, est inexplicable. Comment expliquer que je sois tombée sous le charme de Nael et pas d'un autre ? Et réciproquement ? « Très bien. Mais si tu commences a avoir la peau plus blanche qu'un mort et à jurer tellement tu as mal, je t'obligerai à les avaler. De gré ou de force. » dis-je en mimant un air catégorique, le sourire au coin des lèvres. Je lui offre un verre d'eau et l'aide doucement à le boire. Je n'imagine même pas ce que huit semaines d'inactivité peuvent faire sur son corps. Ses muscles, sa gorge, ses lèvres... mais ils ont du l'hydrater et lui faire faire de la kinésithérapie à l’hôpital, pour limiter un tant soit peu les dégâts. « Tu as le droit d’être un peu paumé. C'est si tu ne l'étais pas que je m'inquiéterai. »
Il reste le Nael Hellington que je connais lorsqu'il m'oblige presque à rentrer à la maison pour manger et dormir – pendant 72 heures de suite d'ailleurs. Il était souvent comme ça quand je voulais l'attendre pour manger ou aller au lit pendant qu'il travaillait tard. Pour lui il était hors de question que je m'épuise à cela, alors que lui m'attendait systématiquement à la fin d'une représentation. Finalement nous avons pris l'habitude de nous attendre mutuellement au moins une ou deux fois par semaine. Non que nous finissions fort tard tout les jours, nous avons toujours trouvé du temps pour nous retrouver. Notamment le week-end... ceux-ci sont bien vides depuis que Nael a eu cet accident. Mon frère a bien essayé de me sortir un peu, des amies aussi, des collègues, même l'infirmière avec qui j'ai sympathisé il y a quinze jours. « 72 heures de sommeil d'affilée, le rêve ! » Je ricane doucement en me réinstallant confortablement au fond de mon fauteuil. « Tu as sans doute raison, mais je suis tellement contente que tu sois revenu. »
Être menottée et clouée au lit ? Voilà à quoi pense mon fiancé en ce moment. Ses propos me feraient rougir si je savais qu'il me reconnaissait, et je répondrais sans doute par une affirmation comme « on verra ça ce soir » ou « c'est moi qui te menotterai ». Mais ce serait déplacé dans la situation présente. « C'est ça monsieur je-suis-incapable-de-bouger-sans-avoir-l'impression-que-mes-poumons-sont-en feu. » Je lui lance en riant. « Je vais écouter tes conseils et... aller me coucher. J'appellerai tout le monde pour les prévenir, quand j'aurais dormi au moins douze heures. Et on se voit demain ! » En me levant je met mon sac sur mon épaule puis me penche sur le lit, où je dépose un baiser sur le front de Nael. Un clin d’œil, un autre baiser et me voilà repartie le cœur léger.