Sujet: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Jeu 20 Aoû 2015 - 8:20
Sophia & Kayden
Sophia se rappellera toujours ce que sa mère lui avait dit aux alentours de ses dix-sept ans « Mon cœur écoute bien ce que je vais te dire. Tu es une femme aujourd’hui et il faut que tu saches que ce n’est pas facile. Dans la plupart des boites, nous devons souvent travailler deux fois plus pour être autant respectées. Si nous nous habillons bien c’est que nous cherchons à être désirées, si nous nous habillons mal c’est que nous ne prenons pas soin de nous. Tu tomberas sur des personnes pour qui tu auras toujours tort peut importe combien tu essayeras de leur plaire. Oublie-les. Il y a tonnes d’hommes et de femmes qui t’apprécierons à ta juste valeur, mais en attendant il faut quand même pouvoir combattre ces connards. » que sa mère emploie ce mot en sa présence pour la première fois l’avait surprise. « Sache que ce n’est que rarement tes poings qui t’aideront à t’en sortir. Ce qu’il faut c’est avoir une tête bien faite et un cœur à la bonne place. Rappelle-toi bien ces mots quand tu te sentiras honteuse d’avoir portée une robe qui te plait à cause de commentaires mal placés. Tu es belle avant tout pour toi et pas pour les autres. N’oublie jamais de t’aimer. » Sur le moment la demoiselle n’avait pas tout compris. A avoir toujours vécu dans un environnement familial très - voir trop présent - elle ne se rendait pas compte que dès qu’elle sortirait plus elle entendrait régulièrement des répliques classiques telles que « bah t’a perdu ton sourire mademoiselle » ou des fois d’autres bien pires « tu t’habilles comme ça pour que je te saute ? » Bref, nous ne sommes pas ici pour faire un cours sur la condition des femmes. Suite aux conseils de sa mère, Sophia avait appris à s’armer contre ces hommes. Cependant, s’apercevant très vite que sa franchise lui apportait des problèmes - allez savoir pourquoi ils n’aimaient pas entendre des mots comme « va te toucher dans ton coin et fous moi la paix connard. » - elle s’était mise aux arts martiaux pour pouvoir se défendre quand ça irait mal. Au final, elle y avait prit goût et était devenue ceinture rouge de Ju-Jitsu. Elle était neuvième dan ce qui était presque le top dans ce sport. Maintenant elle avait compris qu’il était inutile de se battre pour se battre, mais au moins se savait assez forte pour affronter l’inconnu.
Ce jour-là elle était sortie en boite avec des amies dans l’espoir de passer une petite soirée entre filles à danser et peut-être draguer. Sincèrement, elle n’y croyait pas trop. Il était rare de rencontrer un mec potable dans ce genre d’endroits et elle n’était pas vraiment d’humeur à un coup d’un soir. La soirée battait son plein quand elle sentit vibrer son téléphone dans son décolleté - une technique comme une autre quand on a pas de poche. C’était Mischa et donc possiblement important. Elle repéra une petite sortie de secours et sortie par-là. La porte donnait sur une petite ruelle derrière la boite, le genre qui fait un peu peur la nuit. A peine son portable sorti qu’elle sentit une odeur atroce d’alcool envahir son nez. Elle leva la tête et vu en face d’elle un mec de taille moyenne avec un sourire digne d’un pirate qui la regardait une bière à la main. « Dis donc ma mignonne, ça se voit tout de suite que t’as envie qu’on te prenne un petit coup.. » sur ces paroles il s’était rapproché. « Dis donc gros dégueulasse, on dirait que tu n’as pas reçu un sens aiguisé de l’observation à la naissance. Tu te casses tout de suite ou tu préfères te faire casser la gueule ? » Le mec regarda autour et s’apercevant qu’à ce moment-là il n’y avait personne à part elle il se mit à se marrer. « Toi le poids plume tu penses pouvoir faire quelque chose ? » Sur ces paroles il brisa sa bière contre le mur et se rapprocha encore plus d’elle avec sa nouvelle arme. « Si tu fermes ta gueule ça ira très vite. » Sophia savait qu’elle aurait mieux fait de crier ou d’aller chercher quelqu’un à l’intérieur, mais elle était fière et elle savait qu’elle pouvait mettre ce poivrot à terre. Elle se contenta donc de le fixer d’un regard mauvais.
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Dim 23 Aoû 2015 - 16:10
Le temps n’efface pas les traces du passé, il ne fait que mûrir les souvenirs acquis et les renforcer. Il accumule les événements de la vie comme les échelons d’une échelle trop longue à gravir et il entasse les sentiments, jusqu’au jour où tout s'effondre. Kayden ne cherchait plus depuis longtemps déjà à se projeter dans l’avenir. Tout pouvait tellement basculer en une fraction de secondes qu’il vivait au jour le jour et prenait les choses comme elles venaient. Il l’avait appris à ses dépens lorsque sa mère s’était tirée sans mot dire, l’abandonnant aux mains de son monstre de père, alors qu’il n’était encore un enfant. Il l’avait de nouveau appris sous les coups violents de son paternel alcoolique et puis lors de son accident à l’armée, à la suite duquel il avait dû abandonner sa carrière de pilote. La vie ne faisait pas de cadeaux. C’est pourquoi Kayden profitait de chaque instant comme il le pouvait. Ce soir-là, après une journée de travail éreintante passée sur un tournage où il avait effectué quelques cascades à sensations fortes, il avait décidé de sortir se détendre en boîte accompagné de plusieurs collègues et amis. Le petit groupe alterna les allées et venues entre le bar et la piste, l’ambiance battait son plein lorsque Kayden décida d’aller prendre l’air pour marcher un peu. L’atmosphère dans la boîte devenait étouffante et l’odeur de la fumée et de l’alcool empestaient au fur et à mesure que la soirée avançait. Afin d’éviter de devoir traverser toute la foule pour atteindre l’entrée, le jeune homme emprunta la sortie de secours et sortit plus rapidement. Arrivé dehors, il prit plusieurs grandes bouffées d’air frais avant de s’appuyer sur la rambarde et de lever les yeux vers le ciel étoilé. La nuit était claire et le ciel dégagé, il pouvait distinguer les astres les plus lumineux. Kayden n’était pas particulièrement passionné d’astronomie mais il avait appris à repérer les étoiles principales lorsqu’il volait de nuit. Soudain, alors qu’il se perdait dans sa rêverie, il entendit des échos de voix plus loin dans la ruelle puis comme un bruit d’éclats de verre. Pas surprenant. Il ne s’agissait sans doute que d’un poivrot de plus qui venait de sortir de la boîte avant lui et qui s’en prenait à un autre mais le cascadeur préféra tout de même vérifier. Il quitta le seuil de la boîte et s’avança davantage dans l’obscurité. Kayden distingua alors un alcoolique armé d’une bouteille brisée qui menaçait une jeune femme. « Eh ! Laisse-la tranquille ! » Sans réfléchir une seconde de plus, il se précipita vers lui et attrapa le bras armé du poivrot en le lui tordant dans son dos, ce qui eut pour effet de faire pencher le haut du corps du gros pervers vers l’avant. Celui-ci continua de se débattre malgré son bras tordu, forçant Kayden à lui assener un coup de genou dans le nez pour le sonner. « C’est bon… c’est bon. » Miaula l’alcoolique d’une voix souffrante. « File et ne t’avises pas de revenir dans les parages ou tu auras affaire à moi. La prochaine fois, ça ne se finira pas aussi bien. Compris ? » Le poivrot acquiesça vivement pour montrer qu'il avait bien saisi. L’ancien pilote lui arracha l’arme improvisée et relâcha ensuite sa prise. L’homme garderait certainement une douleur assez prononcée aux articulations et au nez pour les jours qui suivraient. Libéré, il s’évanouit aussitôt dans la nuit sans demander son reste. Kayden, quant à lui, se débarrassa du verre brisé et se tourna ensuite vers la jeune femme attaquée. « Ça va ? Vous n’êtes pas blessée ? » S’enquit-il auprès d’elle.
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Dim 23 Aoû 2015 - 22:59
Sophia & Kayden
Au moment où Sophia allait frapper une voix se fit entendre. « Eh ! Laisse-la tranquille ! » A peine eu-t-elle le temps de voir le jeune homme qui venait de parler se diriger vers eux qu’il avait déjà saisit le bras du poivrot et qu’il lui tordait non sans talent. Si elle était prête à en découdre quelques secondes plus tôt, la jeune femme se contentait à présent de regarder le combat qui se déroulait la bouche grande ouverte sans comprendre comment cet autoproclamé héros était arrivé jusqu’à elle. « C’est bon… c’est bon » L’ivrogne déclarait forfait bien vite mais c’était sans surprise. L’homme qui venait d’arriver savait se battre et il ne faisait clairement pas le poids. « File et ne t’avises pas de revenir dans les parages ou tu auras affaire à moi. La prochaine fois, ça ne se finira pas aussi bien. Compris ? » Une fille normale aurait déjà eu des étoiles dans les yeux, mais pas Sophia. Si certains soirs elle aurait trouvé cool le fait qu’un homme se jette sur son agresseur ainsi, surtout un défenseur aussi mignon, là elle était juste énervée. Sa journée avait été épuisante nerveusement. Elle avait signé un contrat avec une marque de fringues importante, mais son interlocuteur était un crétin fini. Il n’empêche que la photographe avait été contrainte de lui sourire toute la journée alors qu’elle ne rêvait que d’une chose, lui arracher la carotide avec les dents. A cela venait s’ajouter cette soirée en boite où elle n’avait trouvé personne à son goût. A croire qu’elle resterait dans un désert sentimental à vie. Tout cela pour dire qu’elle était finalement heureuse d’avoir une excuse pour défoncer la tête d’un gros connard. Du moins elle en avait une. « Ça va ? Vous n’êtes pas blessée ? » Sophia ne gâcha pas son agacement quand elle lui répondit. « Non je ne suis pas blessée. »
La bonne chose à faire aurait été de s’arrêter là et de repartir dans la boite mais elle n’était pas connue pour prendre les bonnes décisions. « Bon on va être sincère là, j’ai une tronche de demoiselle en détresse ? C’est typiquement masculin ça. » Elle prit une voix grave et écarta les jambes pour prendre une posture stéréotypée masculine. « Oh ! Un homme à l’air dangereux parle à une femme minuscule. Vite ! Il faut que j’aille l’aider parce qu’elle ne sait pas se défendre et qu’elle ne peut rien faire seule alors que moi – gros mâle puissant – je peux la sauver. » Sur ces mots elle s’attrapa ses couilles virtuelles puis reprit une posture et voix normale. « Dans quel monde tu vis ? Toute femme qui se respecte se balade maintenant avec un spray poivre ou une matraque. Quand à moi je suis ceinture rouge de Ju-Jitsu et je pourrais te mettre KO quand tu veux. » Ok il est indispensable maintenant d’ajouter que dans cette soirée en boite avec ses amies la belle avait prit deux cocktails de rhum et ce n’était pas la boisson qu’elle supportait le plus. C’est sûrement ce qui expliqua la suite. « Tu ne me crois pas c’est ça ? » elle se mit à sautiller sur place comme une boxeuse. « Tu veux te battre ? » Cette fois elle avança son buste à la gangsta en signe de provocation. « J’te prend où tu veux quand tu veux. » Remercions le ciel qu’à ce moment notre héroïne ait bien été une femme sinon cette phrase aurait pu être interprétée complètement autrement. Remarque qui frappa également Sophia qui l’espace d’un moment perdu sa rage de vaincre et eu un sourire débile. Ce dernier disparu à nouveau pour laisser place au visage de la combattante qui prit une position de combat. Oh oui elle était prête à tordre un bras ou deux ce soir.
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Lun 24 Aoû 2015 - 21:09
Nous étions tous précipités dans le tourbillon de la vie, sans précaution, sans mode d'emploi. C'était le grand saut dans l'inconnu. Certains comme souvent, s'en sortaient mieux que d'autres. Mais les autres eux se noyaient dans cette vie qui avait effrité leur idéaux, brisé leurs rêves. Survivre dans un tel monde, tenait du miracle. Un miracle qui existait au travers de leur passion, que ce soit l’amour, le sport, la drogue, l’alcool... Chacun avait la sienne, mais certaines vous abimaient plus que d'autres. C'était ainsi. La règle pour continuer ? Se relever quoiqu'il arrive. Avec un morceau de coeur en moins, déchiré de toute part, asphyxié par la connerie ambiante. Se relever et relancer les dés. C’était ce que Kayden avait fait en rentrant à Huntington, après avoir été écarté de l’armée pour raison de santé. Il avait relancé les dés de sa vie et pris un nouveau tournant en devenant cascadeur. Depuis son enfance, il croyait dur comme fer qu’il fallait prendre sa propre destinée en mains s’il voulait réaliser ce qu’il voulait. Impatient et fougueux, il avait souvent cherché à brûler les étapes de cette philosophie mais il n’était pas mécontent aujourd’hui d’en être où il était aujourd’hui : plus fort, plus indépendant et ne devant rien à personne. Et malgré ce caractère qu’il s’était forgé toutes ces années d’enfance en raison de ce qu’il avait traversé, Kayden n’avait pu s’empêcher de développer une certaine empathie pour ceux qui vivaient des moments similaires. Ainsi, à l’armée, il n’avait pas hésité à prendre la défense d’un jeune qui se faisait malmener et à tenir tête aux autres. Plutôt leader que suiveur, il n’avait pas trop rencontré de problèmes à s’imposer dans ce milieu assez rude. Fuguer de son domicile à seize ans lui avait appris à se débrouiller et à affronter bien pire. Major de sa promo, l’ancien pilote comptait parmi les meilleurs officiers dans son domaine. Tous ces éléments combinés expliquaient pourquoi il n’avait pas hésité une seconde à réagir face à cette situation. L’urgence de ce qui se passait, l’empathie, la peur qu’il arrive quelque chose à la jeune femme, le fait qu’il savait se battre… Il n’était pas de ceux qui reculaient. Dans des moments pareils, il n’y avait aucune place à la réflexion. Cet avis n’était pourtant pas partagé par la jeune inconnue, qui non seulement lui répondit d’une voix tranchée et froide mais lui déballa tout un discours inapproprié sur le machisme en adoptant des poses assez vulgaires. Charmant. Il comprenait que des femmes puisses vouloir se sentir fortes et indépendantes aussi, se débrouiller seules sans l’aide d’un homme, mais ça ne justifiait pas qu’elle s’emporte alors que dans cette situation en particulier, son discours était déplacé, puisqu’il n’avait pas du tout eu cette intention. Si dans un premier temps, il fut tenté de laisser éclater sa colère, Kayden ne se laissa pas démonter. Ce genre d’attitude ne l’empêcherait pas de recommencer si une telle situation se représentait sous ses yeux, peu importe la personne. Elle avait l’air de croire que seules des femmes avaient besoin d’être aidées. N’était-ce pas là une réduction de sa part un peu facile ? Il croisa les bras et adopta un air plus serein. Son attitude tranquille en réaction à la pluie de reproches qui lui tombait dessus ne manquerait certainement pas d’énerver un peu plus la demoiselle ou plutôt le fauve devant lui. «Oh excuse, t’aurais voulu que je m’arrête et que je te demande courtoisement si tu t’en occupais pendant qu’il te menaçait ? C’est sûr que c’est vraiment le genre de situation où on prend le temps de réfléchir à ça. J’ai agi au plus vite c’est tout. Pour ton information, même des filles qui savent se défendre peuvent tomber sur pire qu’elles, et ça peut très vite mal finir. » Et si les poivrots avaient été toute une bande par exemple ? il existait tellement de cas différents. Il se rendit alors compte que son interlocutrice était en fait bien bourrée. Kayden préféra donc continuer de jouer la carte du détachement. De cette manière, il lui rendait bien la monnaie de sa pièce. « Au plaisir de t’avoir aidé. » Sourire extra bright, il s’apprêtait à faire demi-tour et à retourner dans la boîte pour rejoindre ses amis à l’intérieur, tout en veillant d’un œil à ce qu’elle ne reste pas à trainer dans la rue seule, lorsque la jeune inconnue l’interpella à nouveau pour lui demander s’il était entrain de mettre sa parole en doute ; elle voulait le mettre ko, lui prouver qu’elle savait se battre, mais vu son état, avec l’alcool, même si en temps normal, elle pouvait faire mal, elle rencontrerait sans aucun doute des difficultés à viser. Il aurait pu la planter là, la remballer et partir, cependant, une petite voix l’incita à faire tout le contraire, faire ce dont elle ne s’attendait sans doute pas, autrement dit il se prêta au jeu, il pourrait du même coup miser sur cette tournure pour continuer de veiller sur elle d’une certaine façon. « T’as vraiment besoin de te détendre toi. » Cette fille avait besoin de se défouler, de se laisser aller, elle était plus tendue qu’une corde de violon. « Vas-y, si ça peut te défouler et te faire sentir mieux après. Vide ton sac. » Il tendit les deux mains avant en mode défensive-entraînement, pour qu’elle tape dedans comme à la boxe. Une fois placé, le jeune homme attendit la rafale de coups. Beaucoup plus sobre, Kayden était incontestablement plus rapide qu’elle pour esquiver, elle n’était pas la seule à avoir eu des entrainements ou des cours de combats mais elle ne le savait pas forcément. Il ne bougea pas d’un pouce. Où les pousserait cette mascarade ? Il suffisait de pas grand-chose pour qu’un le défi soit lancé...
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Mar 25 Aoû 2015 - 22:43
Sophia & Kayden
La boisson associée aux regrets a souvent un effet néfaste sur les gens. Bien entendu, Sophia n’échappait pas à cette règle. Voyez-vous, en temps normal, elle était une personne relativement équilibrée. Travaillant à son compte, elle était obligée de réussir à jongler entre plusieurs casquettes. Elle devait être son boss, son assistante, son employée et autres joyeusetés en même temps. Tous ses amis lui répétaient qu’elle devait apprendre à déléguer mais c’était trop difficile pour elle. Perdre le contrôle était quelque chose qu’elle ne supportait pas. Si tout merdait elle ne voulait le reprocher à personne d’autre qu’elle-même. Le Ju-Jitsu et ses amis étaient ses soupapes de sûreté mais ces derniers temps cela ne suffisait pas. Que faisait-elle de sa vie au juste ? A trente trois ans elle n’avait personne dans sa vie à part son chat qui ne lui rendait même pas le centième de l’amour qu’elle lui donnait. Alors oui la belle était une pointure dans son travail mais cela ne lui suffisait plus. Le pire dans tout ça c’est qu’elle ne savait pas comment l’aborder avec ses amis. Tous avançaient dans leur vie. Neela était une jeune maman heureuse en couple – avec un connard fini mais c’était une autre histoire, Mischa se découvrait des sentiments pour Liam et Nolan se dirigeait doucement vers une romance avec Alexis. Donc non elle ne se sentait pas de leur parler du vide qui grandissait en elle et elle préférait continuer à sortir avec des filles qu’elle connaissait à peine et à rentrer chez-elle avec des mecs qu’elle ne reverrait jamais. Tout cela pour dire que quand elle entendit la grande tirade de cet inconnu elle continua à s’enfoncer dans sa connerie. Sobre, elle aurait été reconnaissante de ce qu’il avait fait même si elle pensait qu’elle aurait su se débrouiller seule. N’avait-elle pas aidé quelques nuits de cela un homme qui se faisait agresser par un loubard dans une ruelle similaire à celle-ci ? Femme, homme, l’important était de se serrer les coudes. Seulement ce soir, elle voulait sortir des généralités juste pour le plaisir de provoquer. C’est aussi pour cela qu’elle avait essayé de le retenir quand il partait en le provoquant en duel, ne se rendant que plus ridicule. Contre toute attente, l’homme était revenu vers elle. « T’as vraiment besoin de te détendre toi. » C’était tout à fait ça. « Vas-y, si ça peut te défouler et te faire sentir mieux après. Vide ton sac. » Si elle avait été saine d’esprit à ce moment-là, elle aurait apprécié ce qu’il faisait pour elle mais ce n’était pas le cas. Tout ce qu’il avait réussi à faire était de l’énerver encore plus. Pour qui se prenait-il exactement avec ses grands airs ? Il croyait lui faire un cadeau en acceptant son défis ? Quelle blague ! Alors Sophia commença à essayer de le frapper mais il évitait tous ses coups ou les accusait sans broncher. « AAAAAAH » Un cri de rage venait de sortir de sa gorge et elle décida de tout donner dans un dernier coup. Son pied vola vers son adversaire mais, trop alcoolisée, elle perdit l’équilibre et réussi à tomber sur ses fesses.
« Merde. » Celui-ci se fit discret puis elle reprit le même mot de plus en plus fort tout en frappant sur le sol comme un gamin faisant sa crise. Elle se fichait de paraitre pathétique aux yeux de cet inconnu, tout ce qu’elle voulait c’était évacuait sa rage du moment. Sa plainte dura à peine une minute puis elle se releva non sans mal pour faire face à cet homme qui devait la prendre pour une folle. Sans préavis, elle lui tendis la main d’un air décidé. « Sophia Bucker, photographe. » Cette histoire ayant bien entamé son processus de décuvage, sa voix était nette. « Merci de m’avoir aidé. » Elle avait conscience qu’il ne devait rien comprendre à ce qui se passait. Son comportement venait de changer radicalement mais c’était quelque chose d’assez courant avec la jeune femme. Au quotidien elle sautait d’une émotion à une autre, alors quand elle était sous l’effet de l’alcool c’était souvent bien pire. Finalement Sophia était un peu comme une gamine. Une fois son caca nerveux passé elle redevenait normal ou presque. Après tout, qui se la joue posée et pleine d’assurance après s’être humiliée ainsi ? En vérité, cela venait d’années d’expérience à se prendre poteaux et armoires et à faire comme si de rien n’était mais cela était une autre histoire. Non là elle attendait de voir s’il se déciderait à accepter sa poignée de main prête à déguerpir qu’il le fasse ou non.
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Mer 26 Aoû 2015 - 22:05
La jeune femme en face de lui était bourrée. Kayden ne s’en était pas rendu compte tout de suite. C’est pourquoi il avait réagi de façon immature sur le moment. Impulsif de nature, il avait préféré lui tenir tête plutôt que de retenir ses mots et de se détourner. Mais à quoi bon chercher à raisonner une personne en état d’ébriété, qui n’essayait que de le provoquer qui plus est ? Le jeune cascadeur retrouva vite ses esprits. Il n’était pas stupide, il avait compris que la belle inconnue était particulièrement tendue, pour des raisons qui lui étaient propres, et elle avait trouvé en Kayden la personne sur qui déverser sa colère. Une attitude qui se confirma lorsqu’elle le mit au défi de le prendre où il voulait quand il voulait, autrement dit d’essayer de se battre contre lui juste pour lui prouver combien elle était forte. Dans un autre contexte, cette phrase aurait amusé l’ancien pilote mais il n’était pas d’humeur à rire. La jeune femme avait néanmoins besoin de se calmer une bonne fois pour toutes. Il décida alors de jouer le jeu pour la détendre, sauf qu’il ne rendrait pas les coups. A l’instar d’un punching ball, sac de frappe en boxe dans lequel elle taperait pour s’entraîner, Kayden contrerait les poings de la brunette ou les esquiverait tout au plus sans les retourner. Il n’était pas là pour se battre contre elle, encore moins pour qu’elle lui prouve quoique ce soit, même si on aurait plutôt dit qu’elle cherchait à se le prouver à elle-même. En écho à cette proposition, la jeune femme laissa éclater sa colère et déversa une pluie de coups sur lui. Kayden ne brisa pas le silence et la laissa faire autant de temps que nécessaire pour qu’elle se calme. Au bout de quelques minutes, elle lâcha une dernière frappe énervée mais tituba et tomba sur ses fesses. Cette chute sembla lui redonner un semblant de conscience. L’ancien pilote préféra ne pas l’aider dans l’immédiat, tandis qu’elle sortait de sa longue torpeur. Il faut dire qu’il avait un peu du mal à la suivre. Il ne la croyait pas hystérique, cependant elle avait clairement des problèmes de maîtrise d’elle-même, à moins qu’elle ne soit juste lessivée par une sale période et qu’elle avait eu un énorme besoin de décompresser. « Ça va mieux ? » Risqua-t-il comme question lorsqu’elle se redressa finalement. Il avait failli s’avancer pour l’aider à se relever mais étant donné les circonstances mieux valait probablement éviter. Pas qu’il en avait peur, toutefois il n’avait pas envie de se retaper l’épisode ‘furie’. Elle se présenta finalement sous le nom de Sophia et ajouta son métier. Cette introduction amusa Kayden qui trouva particulier de donner son prénom, suivi de sa profession, en guise de présentation. En général, les gens partageaient leur nom de famille, leur âge mais elle l’avait joué de façon plus originale. « On reprend de zéro, c’est ça ? » Reprit-il, son sourire retrouvé. Il pouvait se montrer rancunier pour les choses importantes, pas pour de petits incidents tels que celui-ci. « Kayden, cascadeur, et parfois chieur aussi. » Reprit-il la même formule utilisée par Sophia, en y ajoutant sa petite touche taquine à lui. Il avait du mal à suivre tous les revirements, cependant il n’avait pas envie de se prendre la tête ce soir. Ainsi, lorsqu’elle le remercia de l’avoir aidé, il préféra ne plus tergiverser sur ce qui s’était passé. « Ce n’est rien. » C’était normal même, sauf qu’il ne voulait pas qu’un débat soit relancé sur la question. « Sale journée ? » Demanda-t-il ensuite. Oui, bien sûr, il s’était rendu compte que c’était le cas. La véritable question sous-entendue était plutôt ‘pourquoi’, puisqu’elle s’était emballée devant lui. Elle aurait peut-être besoin de vider son sac verbalement aussi et si, au contraire, elle préférait esquiver la question, il ne reviendrait de toute façon pas dessus. « On devrait peut-être retourner à l’intérieur. Tu es venue avec des amis ? » Amis ou amies, n’importe qui d’ailleurs, peu importe. Qu’elle sache se défendre ou non, Kayden n’allait pas la laisser seule dans cet état, dans la rue en plein milieu de la nuit.
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Jeu 27 Aoû 2015 - 23:09
Sophia & Kayden
« Ça va mieux ? » Non. Je me déteste. était ce qu’aurait voulu répondre Sophia et pour comprendre pourquoi il fallait remonter à sa tendre enfance. Elevée par deux parents complètement différents elle s’était très vite sentie proche de son père. Lui pensait que la vie ne pouvait être pleinement vécue que si on s’imposait une certaine discipline. Pourquoi se mettre à pleurer pour obtenir quelque chose quand il était plus simple d’expliquer calmement pourquoi on en avait besoin ? C’était un exemple qu’il lui donnait souvent pour lui faire comprendre que la raison devait toujours l’emporter sur la passion. Il y avait un temps pour tout et il fallait juste qu’elle lâche la bride dans des cadres bien précis et tout se passerait bien. Jusqu’à ses seize ans elle respecta religieusement son mode de vie, creusant un fossé entre elle et le reste de sa famille. On l’appelait le petit robot dans le quartier mais elle s’en fichait. Elle avait un but et grâce à son père elle l’atteindrait. Il suffit pourtant d’une seule conversation avec sa mère à ses seize ans pour qu’elle se rebelle l’espace d’une nuit. Tout bascula en un instant. La belle perdit son rêve, son père et eut peur de ne plus jamais remarcher. N’ayant aucun ami durant ses deux ans de rééducation elle se rapprocha de sa mère et de son frère et un autre aspect de sa personnalité se révéla. Comment décrire le quotidien de la famille Bucker ? On pourrait dire que c’était comme si elle était attachée à d’interminables montagnes russes de l’émotion. Une minute sa mère lui parlerait froidement, la traitant de charognarde ou autres appellations délicieuses, l’autre elle lui ferais un câlin en lui disant à quel point elle l’aime. Après avoir vécu seize ans sans s’autoriser à lâcher la bride de ses émotions elle se retrouva à étouffer sous trop d’entre elles. Ce fut l’époque où elle se mit à regarder des films et séries pour la première fois avec attention et où elle découvrit qu’elle était très – voir trop – bon publique à pleurer ou rire à presque chaque scène. Après deux ans sa conclusion fut que vivre aussi intensément était éreintant et c’est aussi pour ça qu’elle parti faire ses études loin du foyer familial. Elle apprit naturellement à s’équilibrer et, après moult discussions avec ses amis, arriva à la conclusion que la manière que sa mère avait de gérer ses émotions était excessive voir malsaine. On dit toutefois que la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre et elle avait tendance à ressembler à sa mère quand elle buvait trop comme ce soir-là. Comment, mais comment avait-elle pu se montrer dans cet état à ce garçon et surtout tenter de faire comme si de rien était la seconde d’après ? C’est pourquoi elle le remercia parce qu’il fallait vraiment être quelqu’un d’exceptionnellement compréhensif pour la suivre dans sa tentative de normalité à cet instant.
« Sale journée ? » Un sourire triste aux lèvres la jeune femme lui répondit. « On peut le dire. » Elle décida de ne pas développer, luttant contre son envie de livrer son sac. Le pauvre garçon avait déjà eu son lot de Bucker au bord de la crise de nerf pour ce soir. « On devrait peut-être retourner à l’intérieur. Tu es venue avec des amis ? » et là elle se rappela qu’elle était venue avec des mannequins qui n’avaient sûrement pas remarqué qu’elle était partie. A dire vrai, elle n’avait aucune envie de rentrer. La jeune femme sorti alors un paquet de clopes de son sac et en tendit une à Kayden. « Personne ne m'attends, tu m’accompagnes le temps d’une clope ? » Sans attendre sa réponse elle s’assit par terre contre le mur et en alluma une pour elle. Ce devait être la première depuis trois mois mais elle sentait qu’elle en avait besoin. Autre chose travaillait Sophia ce soir là, une chose dont elle n’avait encore parlé à personne. Elle attendait l’appel de quelqu’un, un être sans qui elle se sentait affreusement vide. Cela faisait un moment qu’elle avait arrêté d’espérer qu’il la retrouve de lui-même et elle avait pris les choses en main pour qu’il puisse revenir vers elle s’il le souhaitait mais cela faisait des mois maintenant et elle n’avait rien reçu. « Tu es peut-être venu avec des amis aussi remarque. » Un sourire aux lèvres, elle continua. « En tout cas sûrement pas pour te battre avec une écervelée dans une rue glauque. »
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Jeu 10 Sep 2015 - 22:01
Les femmes ont toujours été de nature compliquée. Kayden n’avait pas spécialement du mal à les appréhender mais les comprendre était un art que peu d’hommes maitrisaient. Sophia par exemple était assez difficile à suivre au début, cependant il avait très vite cerné la raison qui la poussait à se montrer d’humeur si changeante. Ce n’était pas ses hormones, comme il aurait pu le penser si l’ancien pilote était né macho – ce qui n’était pas le cas, mais simplement l’alcool. Elle passait de l’euphorie à l’énervement avec une facilité déconcertante, à l’instar de ceux qui se plongeaient dans cet état joyeux. Elle retrouva néanmoins une certaine lucidité après avoir vidé son sac. D’apparence embarrassée, la jolie brune préféra garder le silence. Kayden ne porterait pas de jugement sur ce qu’il venait d’assister. Lui aussi avait bien souvent juste envie d’oublier sa vie, d’oublier son quotidien. C’était même devenu un besoin. Il repensait encore souvent à sa fonction au sein de l’armée, pilote d’avion de chasse, sensations fortes et extrêmes, ne se sentant vivant qu’au plus fort de l’adrénaline… Il avait brutalement dû tout arrêter, ce rêve d’ado, et s’était reconverti en cascadeur pour retrouver une certaine dose de ces sensations. En effet, rien n’était pareil et la banalité qu’était devenue son existence à ses yeux était presque affligeante, son ancienne vie lui manquait parfois mais il tâchait de ne pas vivre dans le passé et de profiter du présent. Kayden ne voulait pas sombrer, encore moins aujourd’hui. Après son accident, celui qui lui avait coûté sa carrière, il aurait pu se noyer dans l’alcool pour oublier, cependant, le contexte dans lequel il avait grandi, « élevé » par un père alcoolique, l’avait conduit à nourrir une aversion poussée pour la boisson – pour lui-même, pas à l’encontre des autres, à moins d’une ingestion immodérée de leur part en toutes circonstances. Dans sa tête, il était particulièrement bien équilibré, pour toutes ces raisons ; son passé lui ayant à maintes reprises appris des leçons dont il tirait toute l’ampleur aujourd’hui. Kayden s’était tout de même résolu à sa nouvelle vie. Il s’était fait des amis à Huntington, des gens sur qui il pouvait compter et inversement. Et même si tout un chacun courait toujours le risque que leur entourage les déçoive – et des déceptions, le pilote en avait connues, à commencer par une mère qui l’avait abandonné aux griffes d’un paternel violent -, il était impossible de vivre dans une complète indifférence. Il avait mis du temps à s’attacher mais certaines personnes avaient réussi à briser la glace et entrer. Et bien que souvent, les aléas de la vie ou bien l’affection profonde que vous portiez à quelqu’un pouvaient revenir vous éclater au visage, dans ce monde recouvert de défauts, occupé par des gens qui ont perdu toute fois en leur vie, on vivait des moments d’exception. De ceux qui confirment l’idée selon laquelle vivre avait bel et bien une issue plus heureuse, une issue qui vaut la peine de se battre pour elle. Ce soir-là, même si Kayden l’ignorait encore, promettait d’être un de ces moments, un de ceux qu’il garderait en tête longtemps. Allez savoir pourquoi, pure folie de sa part ou envie du moment, l’ancien pilote se mit en tête de lui faire passer une meilleure soirée que la journée de la jeune femme n’avait été et de lui changer les idées. Il ne lui devait rien, encore moins après sa réaction disproportionnée quand il était intervenu et, toute personne normalement constituée aurait arrêté leur échange à ce stade mais pour dire vrai, il n’était pas tellement comme les autres. De plus, Sophia l’avait plutôt amusé qu’énervé au final et lorsqu’elle lui proposa de rester à l’extérieur en lui précisant que personne ne l’attendait, il hocha la tête positivement pour l’accompagner. Venir dans ce club entre potes ou collègues, il l'avait déjà fait à plusieurs reprises et ce ne serait sûrement pas la dernière. Ça en revenait souvent au même de tout façon. Et puis, même si Sophia avait targué pouvoir se défendre envers et contre tout, Kayden préférait garder un œil discret sur elle. Sa lucidité ne lui apparaissait être qu’un leurre destiné à rattraper son pétage de plomb. « Volontiers. » Il chopa une des clopes du paquet et s’en alluma une aussi tout en s’appuyant debout contre le mur. Pas fumeur régulier, il en grillait de bon gré quelques-unes en soirée. « Alors, qu’est-ce qui t’as amené à faire du Ju-Jitsu là où la plupart des filles se tourneraient vers des cours de danse ou de gymnastique ? » Demanda-t-il pour relancer la conversation, tout en prenant une bouffée. Sophia avait soudainement l’air ailleurs mais il ne releva pas, typique des personnes à l’est (oui on dit à l’ouest mais lui il aime dire l’inverse pour faire chier son monde). La jeune femme sortit de sa bulle et se rappela qu’il était peut-être venu accompagné de ses potes aussi. « T’en fais pas pour ça, la majorité est sûrement déjà trop dans les vapes pour s’en souvenir. » Plaisanta-t-il. C’était sans doute exagéré mais probablement pas très loin de la vérité à l’heure qu’il était. Et puis, Kayden n’avait pas de compte à leur rendre, ses amis et lui ne passaient pas la soirée collés, c’était davantage un truc… de certaines femmes de ne pas se lâcher d’une semelle. Il ne pensait pas à une généralité mais plutôt à des pimbêches toujours collées ensemble quand elles ne l’étaient pas sur leur portable. C’était parfois triste à voir même s’il ne perdait pas son temps à penser à tout ça. « Quant à l’écervelée, je ne l’ai pas encore rencontrée, merci de me prévenir. » Joua-t-il à son tour l’idiot un peu relou – faut avouer que ce n’était pas son genre d’humour d’habitude mais le registre s’y prêtait bien. Ce qu’il sous-entendait réellement était qu’il ne pouvait pas la qualifier de tel en quelques secondes. Une chose était sûre, il avait un point commun : une envie de se changer les idées. Alors qu’il aurait probablement été plus raisonnable de lui proposer de la raccompagner chez elle, Kayden trancha pour une meilleure option, une activité qui promettait… davantage de rebondissements. Et Sophia avait l’air d’une fille à aimer les défis. L’ancien pilote ne la connaissait que depuis quelques minutes, mais quitte à passer pour un fou lui aussi, tant pis, il improvisa et se jeta à l’eau. « Au fait, t’aimes bien les sensations fortes ? Si c’est le cas, je te conseillerai de fumer une deuxième clope avant qu’on bouge d’ici. » Il n’en dirait pas plus. Si pour beaucoup de personnes le moyen d’oublier était encore une fois l’alcool, pour lui, c’était l’adrénaline provoquée par le… danger, le dépassement de soi, bref les sensations extrêmes. Sans savoir pourquoi, sur un coup de tête, Kayden voulait ouvrir cette porte à Sophia.
Spoiler:
sorry pour le retard + ta réponse
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Sam 12 Sep 2015 - 13:47
Sophia & Kayden
« Alors, qu’est-ce qui t’as amené à faire du Ju-Jitsu là où la plupart des filles se tourneraient vers des cours de danse ou de gymnastique ? » Le cœur de Sophia se serra et elle regarda un moment le sol, un air triste flottant sur son visage. Quand elle le regarda à nouveau, toute tristesse avait disparu de son visage et un sourire y était planté. Ce n’était pas le moment de penser à des fantômes du passé. Non, ce soir elle désirait juste vivre le moment présent et profiter de la présence de cet inconnu pour discuter de tout et de rien. Kayden se révélait être une personne que l’on ne rencontrait que peu. Après tout, elle l’avait attaqué et lui avait hurlé dessus alors qu’il venait de la sauver d’une situation périlleuse et il était resté, la plupart des gens se seraient cassés sans demander leur reste. « J’aimais l’idée de pouvoir m’occuper de moi-même et botter le cul d’un ou deux crétins ! » Sa phrase fut suivit d’un petit rire qui s’arrêta quand elle se rappela qu’il était sûrement venu avec d’autres gens. Il lui confirma qu’il ne leur manquerait pas et la discussion pu continuer. « Quant à l’écervelée, je ne l’ai pas encore rencontrée, merci de me prévenir. » elle fit une petite moue, qui fut suivit d’un sourire amusé. « Au fait, t’aimes bien les sensations fortes ? Si c’est le cas, je te conseillerai de fumer une deuxième clope avant qu’on bouge d’ici. » Sophia était partagée. D’un côté elle avait envie de le suivre et de se changer complètement les idées le temps d’une soirée. Elle avait la sensation que cette soirée pourrait être mémorable. Qui sait ? Peut- être le début d’une amitié improbable ou juste un souvenir qui perdurerait durant des années. D’un autre côté elle savait qu’elle avait déjà trop bu et qu’elle avait tendance à lâcher un peu trop quand c’était le cas. La décision censée aurait été de rentrer chez-elle maintenant. Elle risquait de louper une soirée mémorable, mais au moins elle ne ferait pas quelque chose qu’elle pourrait regretter. Sensations fortes voulait dire faire quelque chose de possiblement dangereux. Non, elle ferait mieux de décliner. Puis elle ne connaissait même pas ce mec. Il paraissait sympathique à rester avec elle ainsi, mais peut-être était-il un psychopathe qui allait l’emmener quelque part et la couper en morceaux. Ou non. Elle fut tirée de ses pensées par la sonnerie de son téléphone. « Un instant, je reviens. » Elle se leva et décrocha en vitesse, le numéro était celui du détective qu’elle avait embauché pour retrouver son père. « Madame Bucker ? » Son cœur battait à cent à l’heure, il avait peut-être enfin retrouvé son père. « J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. » Elle tomba accroupie, tremblante. « Oui ? » Etait-il mort ? ou pire ? « J’ai retrouvé votre père, mais… » Il marqua une pause. « Il ne souhaite pas reprendre contact avec vous. » Elle raccrocha et se releva d’un bond. Non, ce n’était pas possible. Il ne pouvait pas encore lui en vouloir après toutes ces années, si ? Après tout il n’était pas le seul à avoir vu son rêve se briser, elle aussi. Elle avança vers Kayden et lui fit un sourire désolée. « Désolée. » Elle sortit cette deuxième clope et l’alluma. « Oui désolée pour l’attente. » Son expression se fit plus joyeuse. « Je suis prête pour des sensations fortes quand tu veux ! » Ce que Kayden ne savait pas c’est qu’elle était prête à tout pour oublier ce qu’elle venait d’apprendre. Elle ne voulait pas pleurer, elle ne voulait pas penser, elle voulait juste sentir le frisson du danger. Le problème est qu’à ce moment précis elle aurait roulé jusqu’à une falaise sans s’arrêter. La Sophia qui souhaitait rentrer chez-elle et rester au calme avait bien disparue.
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Lun 28 Sep 2015 - 23:14
En lui demandant la raison pour laquelle elle s’était tournée vers un sport de combat plutôt qu’une discipline plus féminine, Kayden remarqua une ombre sur le visage de Sophia. Elle tenta de se rattraper par un franc sourire mais il avait appris, à l’armée, à observer et à décoder les expressions d’autrui assez rapidement, une expérience qui lui permettait bien souvent aujourd’hui de comprendre son entourage sans trop avoir à se forcer. La jeune femme lui servit d’ailleurs une boutade en guise de réponse. Il devina qu’un événement avait sans doute dû se produire dans sa vie pour l’amener à vouloir se défendre seule et à botter l’arrière-train de crétins déplacés. Afin de lui changer les idées, le cascadeur lui proposa une activité qui promettait de l’obliger… à lâcher totalement prise. Sophia avait l’air d’être le genre de fille qui aimait avoir le contrôle sur la situation en toutes circonstances et qui avait dû à mal à se détendre complètement. Il ne savait pas encore si l’activité à laquelle il pensait était une bonne idée, puisqu’il ne la connaissait pas du tout, mais il en aurait très vite le cœur net. Ça devait paraître étrange qu’un quasi inconnu lui propose de le suivre sur la seule base d’une confiance non justifiée, cette proposition aurait même pu être mal perçue, cependant Kayden n’avait rien à gagner à perdre son temps avec une personne s’il n’en avait pas envie. Et puis que risquait-elle à l’accompagner puisqu’elle se vantait à tout va pouvoir se défendre d’elle-même si quelqu’un l’embêtait ? Après quelques secondes de réflexion, Sophia s’éloigna de plusieurs pas pour décrocher son téléphone qui sonnait. Kayden tira sur sa cigarette et ne prêta qu’une oreille à la conversation, préférant se concentrer sur ce qui allait suivre. Au bout de deux minutes, Sophia revint, le teint blême et l’air pourtant revivifiée, comme si elle venait de se prendre une douche froide en fait. « Pas de problèmes. T’es sûre que ça va ? On dirait que tu viens de voir un fantôme. » S’enquit-il tout de même avant de l’emmener. Si la jeune femme ne se sentait pas en état, mieux valait écourter le moment. Sophia affirma cependant être prête pour des sensations fortes. Elle allait être servie. « Très bien, suis-moi. » L’invita-t-il à lui emboîter le pas. Kayden écrasa sa cigarette sur le sol pour l’éteindre, puis marcha d’un bon rythme sans pour autant courir non plus. Il s’emmura dans le silence dans le but de ne pas lâcher d’indices sur leur lieu de destination. Le jeune homme ne voulait pas gâcher la bonne ou la mauvaise surprise aux yeux de Sophia, ça lui montrerait jusqu’à quel point la similitude qu’il avait ressenti chez elle, dans son caractère, s’avérerait exacte. Après avoir marché quelques rues, il s’arrêta devant un immeuble à plusieurs étages. « Tu es déjà montée sur les hauteurs de la ville ? » Demanda-t-il sans pour autant divulguer la véritable nature de ce qu’il lui réservait. Une montée sur les toits, une vue panoramique de Huntington, un sentiment de liberté là-haut, c’était assez facile mais pas tout à fait complet justement. « La vue est imprenable tu verras. Je monte souvent au sommet pour me détendre et ça m’évite de voir le reste du monde. » Un bon plan quand il avait besoin d’être seul et de se vider la tête… Il la laissa entrer la première dans l’immeuble où l’un de ses amis vivaient au dernier étage, puis ouvrit la marche dans les escaliers. Ce serait facile d’accéder au toit depuis son appartement dont il avait un double des clefs. Kayden entraina Sophia jusqu’au lieu-dit. À l’intérieur de l’appartement, ils empruntèrent la fenêtre pour descendre sur le toit, à hauteur de la résidence de son ami. La vue sur HB offerte par les lieux était magnifique. « Qu’est-ce que tu en penses ? » Demanda-t-il. Mais la jeune femme n’était pas au bout de ses surprises… Kayden n’était pas juste venu pour admirer la ville d’en haut. Il y avait autre chose, autre chose de bien plus intense qui le poussait à venir ici. « J’espère que tu veux en découvrir plus, parce qu’il y a d’autres points de vue. » Indiqua-t-il ensuite en s’éloignant discrètement vers le bord. Alors que le cascadeur terminait sa phrase, il disparut soudainement dans le vide… deux mètres plus bas, sur un autre toit. Voilà ce qu’il proposait à Sophia. Une balade nocturne sur les hauteurs de la ville, avec ses côtés dangereux, surtout parce qu’elle n’avait sans doute jamais fait ça et qu’il y aurait quelques acrobaties à faire, qu’elle avait bu aussi… Mais c’était là toute l’intention du lâcher-prise ; Kayden, cascadeur, et donc professionnel de l’extrême et des sensations fortes, était là pour la réceptionner. Oserait-elle cette prise de risque ? Et surtout : oserait-elle faire confiance à une personne qu’elle connaissait à peine ?
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Mar 29 Sep 2015 - 22:50
Sophia & Kayden
Sophia était dans un état second suite à la nouvelle qu’elle venait d’apprendre. Ce père qu’elle avait cherché pendant dix-sept longues années ne voulait rien à faire avec elle. Elle avait la sensation d’avoir à nouveau seize ans et d’apprendre par sa mère dans son lit d’hôpital que celui qui avait toujours été là pour elle lui avait tourné le dos parce qu’il ne pouvait pas lui pardonner son erreur. Ce jour-là et beaucoup d’autres après celui-ci, sa mère lui reprocha souvent la disparition de son mari et maintenant elle savait qu’elle avait raison. Si elle avait cessé exister, si elle était morte dans cet accident de moto, alors il n’aurait sûrement pas quitté sa famille. C’était ces pensées qui tournaient en boucle dans la tête de la belle et c’est pourquoi elle décida de dire oui à la proposition de Kayden. Elle ne le connaissait pas et sincèrement tout lui aurait crié de dire non à son invitation et pourtant maintenant elle s’en foutait parce que même si elle mourrait ce soir, elle était sûre qu’elle ne ressentirait plus rien avant de rendre son dernier souffle. Sa clope terminée, elle le suivit sans un mot. Le silence s’était installé entre eux et pour une fois dans sa vie elle ne ressentit pas l’envie irrépressible de le briser. Non, elle n’avait pas envie de parler pour ne rien dire, de s’enthousiasmer à l’idée de faire quelque chose de fou, elle voulait juste ressentir autre chose que cette souffrance qui la dévorait de l’intérieur. Ils arrivèrent assez vite à destination et le jeune homme lui montra un immeuble banal face à eux. Que comptait-il y faire ? Cambrioler quelqu’un ? Démarrer un incendie ? « Tu es déjà montée sur les hauteurs de la ville ? » Sérieusement ? Elle le regarda froidement et répondit d’une voix mécanique. « Oui. » C’était vrai. Elle adorait regarder les étoiles et quand on montait sur les plus hauts immeubles on pouvait enfin les apercevoir sans les lumières de la ville. Elle aimait aussi observer les gens, comme si elle était la maîtresse d’une maquette vivante. Ce soir pourtant ce n’était pas ce qu’elle cherchait, pas ce qu’il lui avait promis. « La vue est imprenable tu verras. Je monte souvent au sommet pour me détendre et ça m’évite de voir le reste du monde. » Elle se retint de lever les yeux au ciel. Merci prince charmant, mais si je voulais qu’on me vende du rêve je serais allée voir le dealer du coin. Lui au moins il pouvait la garantir avec quelques cachets bien choisis.. Ces mots, elle ne les prononça pas à voix haute. Cela ne servait à rien de l’aliéner et elle continuait d’espérer qu’il ne lui avait pas menti quand il lui avait parlé d’adrénaline. Ils montèrent les escaliers jusqu’à au toit et elle se plaça à côté de lui pendant qu’il observait la vue. Il lui demanda ce qu’elle en pensait, mais elle ne répondit pas. Un autre jour elle se serait extasiée en voyant à quel point la ville illuminée pouvait être belle vu d’ici, mais pas ce soir. Non, elle attendit qu’il continue, parce qu’il y avait plus n’est-ce pas ? « J’espère que tu veux en découvrir plus, parce qu’il y a d’autres points de vue. » Cette fois il avait piqué sa curiosité et elle laissa échapper un petit cri quand elle le vit disparaitre dans le vide. Elle se jeta sur le rebord et le vit alors sur un autre toit qui se situait deux mètres plus bas. C’était ça qu’il appelait sensation forte ? Ce n’était pourtant pas si difficile de sauter, surtout qu’elle se fichait de ce qui pouvait lui arriver. Elle sauta alors, sans prendre son élan, sans y mettre plus d’effort et fit face au vide. Son cerveau, son cœur, son corps, tout se mit en alerte chez-elle et elle réalisa que peut importe à quel point elle avait été déçue par la nouvelle qu’elle avait reçue, elle n’était finalement pas prête à dire au revoir à la vie. Elle essaya de se propulser le plus possible vers l’avant et arriva de justesse sur le toit. Elle s’écroula alors aux pieds de Kayden et se mit à rire comme une détraquée, c’était le stress qui se relâchait. Elle ne le connaissait pas et pourtant il avait su ce qu’il lui fallait pour se réveiller de sa torpeur. L’adrénaline qu’elle ressentait à cet instant présent effaçait tout le reste et tout ce qu’elle désirait était de continuer sans jamais s’arrêter. La belle se releva et fit un énorme sourire à son bel inconnu. « C’était… génial ! » Elle se mit à nouveau à rire, mais d’une manière plus légère. Elle tapa alors le bras du jeune homme et lui fit un clin d’œil. « On verra qui sera le plus rapide. » et elle s’élança, sautant vers le prochain toit comme si c’était la chose la plus évidente au monde et pourtant à chaque fois elle ressentait la peur de la chute qui l’électrisait au plus haut point.
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Mer 30 Sep 2015 - 21:25
Au fur et à mesure qu’ils montaient dans les escaliers, Kayden pouvait lire un sentiment de déception sur le visage de Sophia. Elle le suivait certes, mais elle s’était clairement attendue à autre chose pour des sensations fortes qu’une simple virée sur un toit à admirer les étoiles. C’était souvent le problème avec les gens trop curieux. Ils ne possédaient aucune patience, il leur fallait tout, tout de suite. Le jeune homme préféra la laisser mariner dans ses désillusions jusqu’au sommet. Arrivé sur le toit, il proposa à Sophia d’admirer la vue comme si de rien était avant de disparaître de la sienne en deux secondes. Cascadeur aguerri, Kayden n’avait pratiquement pas dû prendre d’élan pour s’élancer deux mètres plus bas. Ce n’était que le début, l’échauffement, qui lui servirait à voir si Sophia était toujours aussi partant pour l’extrême ou si au contraire, elle se rétracterait. Beaucoup de gens affirmaient vouloir des sensations fortes, ils se persuadaient d’y arriver, avant de se rendre compte que ce n’était pas fait pour eux. Une sorte de crânerie ou de fierté mal placée. Personne n’aimait avouer ses peurs et ses faiblesses. Kayden comptait parmi ce nombre. Il détestait afficher ce genre de choses ou les exprimer. Son véritable talon d’Achille ? Il y en avait bien un. Sa famille. Ou le peu qu’il avait eu… Il avait toujours mis un point d’honneur à en parler le moins possible, au point de quasiment la renier lui-même, sauf que dernièrement, Kayden se posait de plus en plus de questions sur les raisons qui avaient poussé sa mère à l’abandonner aux griffes d’un père alcoolique et violent, et de ne plus avoir donné signe de vie ensuite. Et ce n’était pas le seul mystère de famille qui le rongeait mais il préférait ne pas y penser pour le moment. L’adrénaline qu’il avait ressentie au moment de sauter avait bien vite repris le dessus dans son corps mais aussi dans sa tête. Il était chaud pour continuer sur cette lancée et corser les sauts, toutefois il ignorait jusqu’à quel point Sophia s’en sortirait seule. Le plus dur ne serait pas pour elle de sauter, mais d’accepter ses limites suffisamment à temps pour ne pas se briser les os. Pour cette première étape en tout cas, elle maîtrisa son élan et atterrit comme une fleur à côté de lui, bien plus ravie à la perspective de cette balade nocturne de toit en toit que de rester coincée sur place. « Pas mal pour un premier saut. Tu te sens prête pour la suite ? » Plutôt deux fois qu’une. Elle le mit même au défi d’être le plus rapide. Si Kayden n’avait aucun problème à le relever, il tiqua néanmoins sur cette perspective. Il était cascadeur de profession, et dans ce métier, on leur apprenait la façon de sauter avec le minimum de risques pour se blesser. Il n’était pas sûr qu’une Sophia, en état joyeux, était bien consciente des risques que cela impliquait pour elle, d’autant plus quand elle envisageait de se précipiter. Mais après tout, il l’avait emmenée ici pour qu’elle se lâche et s’amuse non ? Pas pour jouer au moralisateur, il détestait quand on lui faisait la même chose. Kayden pourrait toujours aviser pour la suite s’il sentait vraiment un danger quelconque pour elle. Sur le coup, il ne réfléchit donc pas plus loin et s’abandonna lui aussi à l’idée de lâcher totalement prise sur ce qu’il ne pouvait de toute façon pas contrôler. En fait, il n’avait envie de rien contrôler du tout ce soir. « Tenu ! » Et il s’élança à son tour pour atterrir en même temps qu’elle sur le toit suivant. Chaque immeuble offrait une vue différente, un spectacle de toute beauté sur la ville, mais ils ne s’arrêtaient pas pour la contempler, continuant leur route sur deux-trois toits qui se jouxtaient sans espace entre eux. Habitué à cette pratique, Kayden retrouvait son terrain de jeu favori et avançait rapidement puisqu’il en connaissait tous les secrets. Il ne s’arrêta que lorsque deux immeubles, l’un plus bas que l’autre forcément, étaient aussi séparés par une certaine distance, Il y avait le vide en dessous. Même pour lui, c’était risqué. Plutôt que d’empêcher Sophia de se rompre le cou en lui conseillant de ne pas sauter (elle ferait tout le contraire juste pour lui prouver qu’il avait tort), il formula cette demande sous forme de défi. « On verra si tu trouves un moyen de passer de l’autre côté sans sauter au-dessus du vide. Ce passage-ci est dangereux. » Elle n’était pas wonderwoman, une femme inexpérimentée dans ce domaine ne réussirait pas ce saut, et là, pas question de fierté. Kayden connaissait un moyen de franchir cet obstacle urbain, car le but était aussi de s’en sortir avec ce qu’il y avait sous la main dans son environnement pas de se tuer, mais il lui laissait le loisir de trouver la solution toute seule d’abord. Quelques étages plus bas, une passerelle reliait les deux bâtiments. Il suffirait de rentrer à l’intérieur et de retourner sur le toit de l’autre côté. Il y avait une autre solution que celle-là qui existait aussi, et quand Kayden était seul, c’était souvent pour la seconde qu’il optait, néanmoins cette deuxième option, il la garderait pour lui, même en pensée.
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Sam 3 Oct 2015 - 23:40
Sophia & Kayden
Cela faisait bien longtemps que Sophia ne s’était pas sentie aussi libre que ce soir-là. L’alcool ne s’était pas encore complètement dissipé et elle sentait l’euphorie monter en elle pour ne jamais redescendre à mesure qu’elle continuait sa course avec le bel inconnu. Sauter de toit en toit comme ils le faisaient lui donnait la sensation de voler, que tout était possible et surtout que rien n’avait d’importance. Ce qu’elle avait appris sur son père un peu plus tôt avait été refourgué dans un coin sombre de son esprit et c’était l’adrénaline et la magie du moment qui avaient pris sa place. Ils finirent par arriver devant un obstacle un peu plus compliqué que les autres. La belle aurait tenté de sauter peu importe les risques si Kayden ne s’était pas arrêté en cours de chemin. Elle se perdit un instant dans ses yeux marrons et écouta ce qu’il avait à lui dire pour justifier qu’ils s’arrêtent ainsi. « On verra si tu trouves un moyen de passer de l’autre côté sans sauter au-dessus du vide. Ce passage-ci est dangereux. » S’il lui disait ça c’est qu’il n’y avait sûrement pas moyen de passer comme ils l’avaient fait jusqu’à présent. Elle fit une petite moue pensive et commença à marcher le long du bord à la recherche d’une solution. La plus facile lui apparu relativement vite, il y avait une petite passerelle un peu plus bas qui lui permettrait d’arriver à bon port sans trop de difficulté. Il fallait qu’elle retourne à l’intérieur et qu’elle descende d’un étage pour l’attendre. Facile, non ? Justement oui un peu trop et la demoiselle trouvait que cela manquait de panache. Elle continua donc son observation des lieux et découvrit autre chose, un autre moyen bien plus dangereux de continuer et c’est bien entendu pour celui-ci qu’elle décida d’opter. Une gouttière courait entre leur position et le bâtiment d’en face.
Sophia s’était aventurée dans un terrain dangereux et elle ne se tenait plus qu’à une main à la gouttière, tentant en vain de reprendre son équilibre pour voir se stabiliser avec la deuxième. La peur lui tiraillait le ventre. Allait-elle mourir ainsi ? Elle s’en rendait bien compte à présent, ce n’était pas ce qu’elle voulait. Son père l’avait peut-être abandonnée et ne voulait pas la revoir, mais elle avait des amis qui l’aimaient et qui ne lui pardonneraient pas si elle abandonnait si facilement. Ses yeux s’embuèrent et elle commença à hurler le nom de la seule personne pouvait l’aider à présent. « Kayden. » Elle sentait ses forces la quitter petit à petit et les larmes commencèrent à couler le long de ses joues. « Je ne veux pas mourir, pas comme ça. » C’était sa punition, elle en était certaine. Elle avait voulu renouer avec son passé et ce ne pouvait que mal se passer, elle n’avait plus le droit de s’approcher de son ancien rêve même pour quelques minutes. Une leçon qu’elle n’oublierait pas.
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Dim 4 Oct 2015 - 22:40
Malgré le passage dangereux, Kayden ne lui donna pas la solution de but en blanc. Il voulait voir comment se comporterait Sophia, une attitude qui déterminerait si les deux jeunes gens continueraient leur route nocturne sur les toits ou non. Il y avait un certain courage à ne pas choisir la voie facile et à affronter ses peurs, même si celle-ci était dictée par une fierté sans limite ou un rejet poussif de faiblesses éventuelles. Toutefois, cette témérité se transformait vite en stupidité lorsqu’elle conduisait celui qui la ressentait à risquer ridiculement sa vie, et pourquoi ? Rien. Rien si ce n’était prouver une force d’esprit vide de sens pour le coup. Une perspective assez facile se présentait pour contourner l’obstacle, celle de descendre d’un étage dans le bâtiment et de traverser la passerelle pour remonter de l’autre côté, une solution qui ne plairait pas à Sophia. Kayden avait suffisamment cerné le personnage pour passer sous silence la solution intermédiaire, ni trop facile ni trop casse-cou. Elle consistait à prendre son élan et à sauter sur la passerelle un étage plus bas, ensuite, une fois à l’autre bout de la passerelle qui reliait les deux bâtiments, il suffisait de remonter sur le toit en s’aidant d’appuis qu’il connaissait pour escalader prudemment jusqu’au sommet. Une voix au fond de lui affirmait que, dans un excès de confiance en elle, dans le but de prouver absolument qu’elle « pouvait » le faire malgré son avertissement, Sophia ne choisirait pas de solution intermédiaire non plus, du moins elle n’y songerait même pas. Non, elle se jetterait quasiment dans le vide.
Lorsque la jeune femme perdit pied, Kayden se précipita pour la récupérer. Son ventre se contracta à la vue de cette femme brune qui était à deux doigts de perdre la vie. À quel point était-elle désespérée dans son existence pour prendre de tels risques inconsidérés ? Brusquement, la jeunesse de Sophia lui sauta à la gorge, enfant juvénile totalement perdue dans cette immensité, sa peau pâle semblait presque se fondre dans l’obscurité de la nuit. L’air lui manquait et la peur qu’elle tombe vraiment lui noua un instant les entrailles. Kayden resserra sa prise et se pencha légèrement pour passer un bras sous l’épaule de la jeune femme, s’appuyant de l’autre à la gouttière pour ne pas tomber. Les doigts glacés de la brune démunie s’agrippèrent aux siens avec l’énergie du désespoir, luttant contre la mort certaine qui semblait s’accrocher à son corps. Kayden la souleva et l’emmena de l’autre côté, où ils s’assirent, à bout de force, sur le toit de l’autre bâtiment. Arrivé à bon port, il reprit son souffle et ne put s’empêcher de s’énerver pour évacuer toute cette pression accumulée d’un coup. « Non mais à quoi tu pensais sérieusement ? A prouver que tu pouvais foutre ta vie en l’air ? Bravo parce que c’est pas passé loin ! » C’était peut-être dur mais néanmoins vrai. Impulsif de nature, Kayden n’avait pu retenir sa colère. Il avait surtout eu peur qu’il arrive vraiment quelque chose à la jeune femme et il s’en serait voulu de l’avoir laissé faire. Franchement, qu’est-ce qu’elle avait cherché à prouver en faisant ça ? C’était complètement insensé et ridicule. La voix du jeune homme se radoucit néanmoins, rien ne servait plus de s’emballer maintenant. Elle avait sûrement dû comprendre la leçon après cette mésaventure. « Ça va ? » S’enquit-il au risque de se faire encore remballer, mais il commençait à avoir l’habitude de la voir sur la défensive neuf fois sur dix ce soir. En fait, la première fois qu’il l’avait vu briser le voile de sa façade était au moment où… elle pendait dans le vide. Impressionnant. « Les sauts sur les toits, c’est tout pour aujourd’hui. » Reprit-il ensuite d’une voix qui n’appelait pas à la discussion. « On va redescendre par les escaliers et je vais te ramener chez toi. » Là aussi, Sophia n’avait pas intérêt à remettre cette décision en question après ce qui venait de se produire, ça n’avait rien avoir avec du machisme, elle venait de vivre un événement traumatisant et il avait surtout la preuve qu’elle n’était pas en état de connaitre ses limites. Il était temps de rentrer, point.
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Mer 7 Oct 2015 - 22:57
Sophia & Kayden
Sophia avait réussi à stopper sa chute en se rattrapant à la gouttière à l’aide de sa main droite, mais elle se trouvait maintenant bloquée dans un équilibre fragile qu’elle n’osait pas briser. Paralysée par la peur, elle fixait Kayden avec un désespoir non contenu. Ce n’était pas la première fois qu’elle se trouvait dans une situation où elle risquait de mourir, mais la dernière fois elle avait perdu tellement qu’on pouvait aisément dire qu’une partie d’elle-même s’était effectivement évanouie à son réveil suite à l’accident. C’était sa punition pour avoir cru qu’elle pourrait renouer avec le passé si facilement. La belle n’avait aucun droit de renouer avec son rêve d’enfance, pas après ce qu’elle avait fait dix-sept ans plus tôt. Le jeune homme arriva rapidement à sa hauteur et lui passa un bras sous les épaules pour l’aider à se relever. Elle qui avait essayé de jouer les fières depuis qu’ils s’étaient rencontrés pleurait comme une gosse, tremblant sous le coup de ses sanglots. La jeune femme s’agrippait à lui comme s’il avait été un canot de sauvetage après le naufrage du Titanic. Pas à pas, ils avancèrent vers le toit qui se trouvaient à seulement deux-mètres d’eux. Plusieurs fois elle eut peur de perdre à nouveau l’équilibre, mais la présence rassurante du cascadeur l’aida à garder de la stabilité. Quand elle sentit sous ses pieds autre chose qu’un tuyau métallique de quelques centimètres de large, elle relâcha tous ses efforts et tomba comme un bout de chiffon au sol. Son sauveur lui hurlait des mots qui n’avaient aucun sens pour elle. Encore sous le choc, elle n’arrivait pas à comprendre un traitre mot de ce qu’il pouvait lui dire, c’était comme s’il avait été à des kilomètres d’elle. « Ca va ? » Cette question-là elle l’entendit et elle se la posa à elle-même intérieurement. Comment se sentait-elle ? A cet instant précis, comme anesthésiée. Bucky avait la sensation que plus rien ne pourrait la faire souffrir, qu’elle avait eu son lot de peur pour toute une vie. Puis tout lui revint petit à petit. Pourquoi ressentirait-elle de la peine déjà ? Ah oui, son père. N’était-il pas la raison de tout ce manège ? Le pourquoi elle avait fait ce qu’elle avait fait sur la gouttière, le pourquoi elle avait risqué sa vie, le pourquoi elle avait suivis ce bel inconnu quand il lui avait promis de lui faire vivre des sensations fortes. Pour le coup, elle en avait eu son lot. « On va redescendre par les escaliers et je vais te ramener chez toi. » C’était la bonne chose à faire oui, elle devait arrêter ses conneries et essayer de gérer sa douleur comme une personne censée. La belle dû s’y reprendre à deux fois avant de pouvoir se lever et quand elle y arriva elle resta un moment à regarder le jeune homme sans bouger. Visiblement, il était encore un peu énervé et c’était logique. Il n’avait pas signé pour une virée avec une folledingue aux tendances suicidaires et elle l’avait mis dans une situation plus que compliquée. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas rencontré une personne comme lui, quelqu’un qui n’était pas tourné que vers lui-même, une personne qu’elle aimerait avoir comme ami.
C’est pourquoi Sophia marcha vers lui et le prit dans ses bras de la manière la plus naturelle au monde. Elle posa sa tête sur son épaule et lui parla d’une voix douce. « Merci. » La jeune femme était sincère, qu’aurait-elle fait sans lui ? Dans quelle merde se serait-elle fourrée ? Et si elle était tombée sur un connard au lieu de lui après avoir entendu la nouvelle sur son père ? Elle était bien consciente de tout ça et c’est pour ça qu’elle le remerciait. La photographe s’écarta doucement et lui fit un petit sourire, ses yeux continuaient quant à eux à afficher une certaine tristesse. « Nous ne nous reverrons sûrement jamais et c’est peut-être pour ça que c’est plus simple de l’exprimer parce que je ne pense pas que je pourrais en parler à mes amis pour le moment… » Elle marqua une pause et continua. « Mon père est parti il y a dix-sept ans et n’a plus jamais donné de nouvelles. Son départ c’était ma faute, c’était parce qu’à l’époque j’ai merdé… enfin bon, j’ai passé toutes ces années à le chercher et j’ai même embauché un détective privé et il a fini par le trouver. » Ses yeux vinrent fixer le sol, une tentative pour cacher le fait qu’ils s’embuaient encore. « On pourrait croire qu’après toutes ces années il m’aurait pardonnée, qu’il aurait tourné la page, mais non. Il ne veut pas me voir, c’est ce qu’il lui a dit. » rassemblant son courage, elle posa son regard dans le sien. « J’ai toujours eu une relation particulière avec mon père, bien plus proche que celles que l’on a habituellement avec ses parents… enfin bon ce soir j’avais la sensation que si la personne que j’ai aimé le plus dans ma vie ne voulait pas de moi, alors je ne valais pas grand-chose… mais je me suis aperçue que c’était faux, que j’avais des amis qui ne m’auraient jamais pardonné si j’avais tout abandonné… donc merci. » elle lui prit la main pour appuyer ses paroles. « Merci de m’avoir sauvée. » elle lui relâcha la main et s’essuya les yeux. Un sourire maladroit vint éclairer son visage. « Bon ! On descend par où ? »
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Dim 11 Oct 2015 - 1:32
L’amour est un sentiment capable d’être mesuré dans la souffrance ressentie. Plus il nous ronge, plus la douleur est grande. Il n’en existe qu’un seul remède efficace ; sombrer dans l’oubli ou trouver la force d’en arriver à l’indifférence. Sinon, on continue de se rattacher à un espoir que seul le temps peut nous octroyer, on s’imagine un avenir meilleur parce qu’on veut y croire. Mais l’erreur réside là. Le destin n’est pas linéaire, il ne se déroule pas dans le sens que l’on désire. Il s’agit d’un jeu de chance, s’acheminant sur la base de nos choix passés et futurs. Dans de rares fois, l’espoir trouve une réponse positive et s’en trouve justifié. Néanmoins, la plupart du temps, ce sont de fausses illusions destinées à nous tromper… ou à nous garder en vie. Dans le cas de Sophia ce soir, cette philosophie était on ne peut plus vraie. L’attachement qu’elle vouait à son père avait failli la perdre totalement comme Kayden allait l’apprendre dans quelques instants. Il aida Sophia à revenir sur le toit et la sermonna tout d’abord sur son inconscience avant de retrouver son calme et de s’enquérir de son état. Elle était visiblement sous le choc de ce qui venait de se produire mais elle ne paraissait pas blessée. C’était l’essentiel. Kayden trouva plus judicieux d’arrêter leur virée nocturne sur les toits et de la ramener chez elle. Sophia n’émit aucun signe de protestation, au contraire, sa réaction le surprit. Disons qu’il avait plutôt eu l’habitude qu’elle soit sur la défensive depuis le début de la soirée alors ce qui suivit l’étonna forcément. Elle s’approcha de lui pour trouver du réconfort dans ses bras et le remercier de l’avoir sauvée. Kayden s’apprêtait à répondre que c’était normal lorsqu’elle continua sur sa lancée. Il préféra donc ne pas l’interrompre et l’écouter jusqu’au bout. Sophia lui expliqua entre autre qu’elle avait plus facile de se confier à lui parce qu’ils ne se reverraient probablement plus après cette soirée. Elle lui parla de son père qui était parti dix-sept ans plus tôt, apparemment la jeune femme semblait se blâmer de ce départ. Elle ne détailla pas les raisons pour lesquelles elle avait « merdé », c’était donc difficile de juger la situation de manière objective, en revanche Kayden pouvait comprendre le manque d’un parent. Sa propre mère s’était barrée alors qu’il n’était encore qu’un jeune enfant et l’avait laissée aux griffes d’un père alcoolique et violent. Il ne pourrait jamais comprendre ce choix de sa part et même s’il l’avait reniée, Kayden avait en réalité beaucoup souffert de cette absence et surtout des questions qu’il avait et qui resteraient toujours sans réponse. Son incompréhension le rongeait de l’intérieur mais il n’en parlait jamais non plus, à quiconque. Sophia expliqua ensuite qu’elle avait entrepris des démarches pour retrouver son père et qu’elle avait réussi, mais qu’il avait purement et simplement refusé de la revoir. Les rancœurs avaient l’air d’avoir la dent dure dans cette famille, autrement dit d’être solides. Elle termina en lui avouant que le rejet de son père l’avait conduite à penser qu’elle n’était bonne à rien mais l’électrochoc qu’elle venait de vivre lui avait montré qu’elle se trompait. Encore heureux. Elle le remercia donc une nouvelle fois d’être venu la chercher. « Ce n’est rien. N’importe qui aurait fait de même. » Ou peut-être pas néanmoins Kayden préférait penser que toute personne normalement constituée aurait tout tenté pour la sortir d’une telle situation. Surpris par toutes les confidences de la jeune femme mais surtout pouvant la comprendre jusqu’à un certain degré, il essaya de répondre quelque chose de cohérent. Il n’était pas le meilleur pour réconforter les gens mais il était assez bon pour les écouter. « Quant à ce qui s’est passé avec ton père… Tu as fait tout ce que tu as pu pour rétablir vos liens. Tu n’as pas à regretter d’avoir essayé de recoller les morceaux. Peut-être qu’il a besoin de plus de temps, peut-être pas. J’espère que ça finira par s’arranger entre vous, et quand bien même ce n’est pas le cas, toute ta vie ne se résume pas à lui et c’est bien que tu te sois rendu compte de l’entourage que tu as et pour qui tu comptes. Essaie de ne plus trop y penser. Quoiqu’il en soit, c’était une dure journée et une bonne nuit de sommeil te fera du bien et prendre du recul par rapport à tout ça. » Il avait essayé de répondre à tout ce qu’elle lui avait confié. Elle relâcha sa main une fois la discussion close à ce sujet et lui demanda le chemin pour redescendre à des hauteurs plus propices. « C’est par ici. » Lui indiqua-t-il une porte pour emprunter des escaliers. Ils empruntèrent les marches pour redescendre les étages à une allure modérée pour Sophia qui reprenait toujours ses esprits. Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent dans la rue. Kayden attendit que la jeune femme indique le chemin en direction de chez elle afin de la raccompagner.
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden Jeu 22 Oct 2015 - 22:42
Sophia & Kayden
Cela ne ressemblait pas à Sophia de se confier comme ça à un inconnu sur un sujet aussi sensible que son père. La belle parlait facilement de tout et de rien même avec des personnes qu’elle ne connaissait que peu, mais de sujets légers comme son travail ou sa vie amoureuse. Non, tout ce qui concernait son passé et son paternel lui tournant le dos dix-sept ans plus tôt était tabou. La première raison était que c’était bien trop douloureux pour en parler comme si de rien était. A chaque fois qu’elle devait le mentionner tout lui revenait dans la tronche. Des rêves brisés, un accident terrible et le départ de la personne qu’elle aimait le plus au monde. La deuxième raison est qu’elle avait des choses à cacher, des choses qu’elle ne se sentait pas capable d’avouer après tout ce temps. Peut-être était-ce parce qu’elle avait eu la sensation qu’elle allait mourir ou parce qu’elle venait d’apprendre des nouvelles troublantes, mais le fait est qu’elle s’était livrée à cet homme rencontré juste ce soir. Kayden l’avait écoutée avec attention durant tout son petit discours et avait même essayé de lui remonter le moral à sa manière. Sincèrement, il était adorable à lui dire tout ceci même si actuellement rien de ce qu’il pouvait dire ne changerait son état d’esprit. Elle aurait aimé lui demander s’il voulait bien qu’ils restent en contact, s’il désirait la revoir parce qu’il aurait été un ami parfait, mais elle savait qu’elle ne le ferait pas. Non, tout cet épisode avait pu exister justement parce qu’ils n’étaient pas amenés à se revoir et c’était bien comme ça. « (…) Quoiqu’il en soit, c’était une dure journée et une bonne nuit de sommeil te fera du bien et prendre du recul par rapport à tout ça. » La belle esquissa un petit sourire pour donner le change et lui répondit d’une voix neutre. « Oui tu as raison, merci. » La vérité était qu’elle n’arriverait sûrement pas à dormir ce soir, mais à quoi cela l’aurait-elle avancé de lui dire tout ça ? Ce n’était pas comme s’il pouvait la raccompagner et rester à son chevet à lui tenir la main pour la rassurer comme son père le faisait quand elle était petite. Même s’il lui avait proposé un truc aussi dingue, elle aurait décliné. Ce qu’elle désirait plus que tout là tout de suite c’était d’être seule. « C’est par ici. » Il lui montra la porte qui la mènerait à la fin de cette soirée mouvementée. La photographe acquiesça pour montrer qu’elle avait compris et entreprit de descendre à un rythme tranquille les marches, elle avait déjà eu assez d’émotions fortes pour un soir et elle se sentait vidée de toute énergie.
Ils arrivèrent enfin dans la rue et il se passa un moment de battement où ils ne dirent rien. Kayden attendait visiblement qu’elle lui indique où elle vivait, vu son caractère il ne la laisserait pas rentrer seule. C’était honorable, mais elle ne se sentait pas de rester en sa compagnie plus longtemps. Tout ce qu’elle voulait était pleurer de tristesse et de rage et ça elle ne le ferait pas devant lui, elle s’était déjà bien trop dévoilée. C’est pourquoi elle leva le bras pour héler un taxi passant par là qui s’arrêta devant eux. « Merci encore Kayden. » Un sourire se dessina sur ses lèvres. « Au plaisir ! » et sur ces paroles elle s’engouffra dans le véhicule. C’était mieux ainsi, il était inutile que leur séparation tire en longueur. Quand elle claqua enfin la porte de son appartement, elle fit un coucou rapide à Emily qui regardait un film dans le salon et alla se réfugier dans sa chambre qu’elle ferma à clé. S’écroulant assise contre la porte, elle resta ainsi des heures dans le noir à penser au coup de fil qu’elle avait reçu plus tôt dans la soirée. Cependant, grâce à ce cascadeur si charmant, elle n’eut pas que des idées noires et elle se repassa aussi les sensations exceptionnelles qu’elle avait pu avoir en sautant de toit en toit et en revivant une partie de son rêve d’enfant. Cela avait peut-être failli lui coûter la vie, mais elle ne s’était jamais sentie aussi vivante depuis ses seize ans.
Fin du sujet
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Sujet: Re: I don't need a hero, I'm one ; ft Kayden