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 Concrete jungle where dreams are made of.

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MessageSujet: Concrete jungle where dreams are made of.   Concrete jungle where dreams are made of. EmptyDim 23 Aoû 2015 - 23:00

Concrete jungle where dreams are made of. Giphy


Peu sûre d’elle, la jeune indienne se regardait une dernière fois dans le rétroviseur de sa voiture. Elle avait une boule au ventre rien qu’à l’idée de ce qui allait se passer, en sachant tout de même qu’elle n’allait pas en mourir. Pourtant la jeune femme avait l’impression que tout se jouait aujourd’hui, qu’elle avait entre ses mais l’avenir de sa carrière mais aussi de sa carrière. Son père l’avait désigné elle pour représenter la famille Raichand aujourd’hui, pour son plus grand bonheur. Alvira ne voulait pas de tout ça, elle ne voulait pas être là et voulait en finir au plus vite sans même rencontrer la personne. Quel intérêt de vouloir tourner un film indien en Californie ? Les films indiens sont fait pour rester en Inde et non pas pour être importé à travers le monde ! Du moins, ça c’était ce qu’elle se disait pour justifier le fait que signer ce contrat avec cet hôtel était une mauvaise idée. « Allez Ali, tu peux le faire. En plus tu ne seras pas seule, Sonia sera là. » Elle posa sa tête un instant sur le volant pour se donner du courage, et fini par sortir avec la peur qu’elle allait devoir mettre de côté. Un sourire aux lèvres et un dossier à la main, elle prit une profonde respiration une fois dehors, sentant tous les regards se poser sur elle. Sa mère avait eu la bonne idée de lui demander de porter un sari pour l’entretien, prétextant qu’elle ne devait pas représenter que la famille, mais aussi son pays et ses origines. Merci maman. Elle avait cependant choisi le moins tape à l’œil pour que les gens ne la dévisagent pas, mais à en voir les regards un peu trop curieux, c’était raté. Baissant la tête, elle referma la portière de sa voiture et se dirigea ensuite vers l’accueil en espérant fortement que Sonia soit déjà arrivée. Elle n’avait pas eu de nouvelles d’elle depuis la veille et avait essayé de l’appeler ce matin en lui laissant quelques messages, mais elle n’avait pas encore rappelé. Elle le sentait mal, très mal. Plus elle s’avançait et plus elle sentait que la boule qu’elle avait au ventre grossissait, lui donnant limite des maux de cœurs. Alvira allait devoir prendre sur elle et attendre la fin de la rencontre pour être malade et relâcher la pression, pour le moment elle n’avait pas le droit à l’erreur. Tout ce que sa famille avait battit, tout ce pourquoi son père s’était acharné à faire depuis toutes ces années, allait enfin porter ses fruits. Depuis toute petite, la Raichand avait été préparée à ce jour, suivant les moindres faits et gestes de ce dernier, la jolie brune s’était comportée en bon soldat toute sa vie pour que toute sa famille puisse être fière d’elle. Elle se mettait elle-même la pression, mais dans sa famille c’était la moindre des choses. La veille au soir, la jeune avocate avait relu tous les papiers que lui avait envoyés l’assistante de son père, et avait même fait des fiches pour retenir les informations principales de cette rencontre. A savoir le nom de la personne qu’elle allait rencontrer, en premier lieux. « Bonjour, je viens voir Mr Gonzalo Ribelles s’il vous plait, nous avons rendez-vous. C’est au nom de Raichand. » Toujours avec son sourire sur les lèvres, la jeune femme avait essayé de gommer son accent indien comme elle le faisait toujours, même si elle commençait à se dire que c’était peine perdue. Les gens trouvaient ça mignon en général, avec les r qu’elle roulait et le petit côté exotique qu’elle apportait. Certes, mais elle, elle n’aimait pas. Lorsque que la femme de l’accueil lui demanda d’attendre un instant, le temps qu’elle contacte le propriétaire des lieux Alvira en profita pour sortir son téléphone et consulter une dernière fois ses messages avant de constater que Sonia lui avait envoyé un simple message pour lui dire qu’elle ne serait pas capable de venir la rejoindre aujourd’hui parce qu’elle était malade. Bien. Elle, elle allait être virée. Elle savait très bien que l’indienne ne se sentait pas d’affronter ça toute seule et pourtant, elle la laisse tomber au dernier moment. Malade ou pas, elle allait être virée.
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MessageSujet: Re: Concrete jungle where dreams are made of.   Concrete jungle where dreams are made of. EmptyDim 30 Aoû 2015 - 17:40


Ce rendez-vous était inscrit sur ton agenda électronique depuis plusieurs semaines, mais malgré tout, par précaution et par principe, Sophie frappe à ta porte pour venir te le rappeler. C’est une jeune femme dégourdie, qui a su compenser son anglais un peu hésitant par un esprit d’initiative et un sens de l’organisation parfaitement aiguisé. Elle vient d’une famille aisée, une famille française de la région de Bordeaux, et c’est pour, peut-être s’ouvrir les portes d’une carrière internationale qu’elle est venue ici. Tu ne pouvais que saluer la démarche. Tu n’étais pas sûr au début qu’elle soit taillée pour ce job, mais elle t’a prouvé qu’elle l’était et tu ne regrettes pas de l’avoir embauchée. Cette pensée t’arrache un sourire satisfait. – Oui, merci Sophie, je me souviens du rendez-vous Bollywood. Lances-tu avec amusement. Rappelez-moi le nom de la jeune femme ? Elle sourit mais ne commente pas, répondant simplement. – Raichand, monsieur. C’est miss Raichand, sa famille règne sur le cinéma Indien. Elle est avocate de formation et assistante chez Allen & Overy. En quelques instants, elle te brosse un portrait de ton futur rendez-vous et c’est bien là que tu reconnais l’excellence. – Merci Sophie. Y’avait-il autre chose ? Elle secoue la tête négativement avant de quitter le bureau, te laissant à tes occupations.
Tu attrapes un dossier volontairement mis de côté, à lire « plus tard » ce qui est pourtant assez inhabituel chez toi, étant donné que tu es friand d’efficacité, que ce que tu détestes le plus au monde est de perdre du temps, pire encore, ton temps.

Une petite heure après, le téléphone sur ton bureau sonne, c’est Sophie, de nouveau : elle t’avertit que Miss Raichand est arrivée et tu lui dis de la faire entrer sans attendre. Elle est à l’heure, voilà qui te mets dans de bonnes dispositions pour cette négociation. La porte s’ouvre sur une jeune femme ravissante au teint légèrement caramel, vêtue d’un sari aux couleurs sobres. Tu ne t’attendais pas à ça, et sur le moment, tu te montres un peu interloqué mais ne tarde pas à te ressaisir, accueillant la jeune femme avec amabilité. – Miss Raichand, c’est un plaisir de vous rencontrer. Dis tu avec un sourire, l’invitant d’un geste de la main à prendre place devant le guéridon qui se trouve un peu plus loin, moins formel que le bureau. – Désirez-vous boire quelque chose ? Proposes tu pour la mettre à l’aise, après tout, rien ne sert de se montrer agressif, cette discussion doit aboutir à quelque chose de satisfaisant pour chacun de vous.
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MessageSujet: Re: Concrete jungle where dreams are made of.   Concrete jungle where dreams are made of. EmptySam 5 Sep 2015 - 21:58


Alvira rangea son téléphone de façon assez violente, repassant dans sa tête tous les arguments qu’elle allait évoquer quant à la démission de Sonia. Elle n’avait pas à la laisser tomber comme elle l’avait fait, surtout qu’elle connaissait l’état de stress dans lequel était la jeune indienne. Mais elle était grande, elle allait pouvoir gérer ça toute seule comme son père lui avait enseigné, et surtout, elle allait pouvoir enfin se prouver à elle-même qu’elle y arriverait plus tard. Il ne fallait pas oublier qu’au-delà du fait qu’elle ne faisait que représenter son père aujourd’hui, d’ici quelques années elle allait être à la tête de l’entreprise familiale et elle se devait de faire ses preuves, tôt ou tard. Bien sûr, elle aurait préférée que ce soit plus tard que maintenant, mais elle ne choisissait pas toujours comment les choses se passaient. Lorsque la jeune femme de l’accueil se leva pour la conduire jusqu’au bureau du propriétaire des lieux, elle eut un petit sourire timide avant de suivre la jeune femme. « Merci. » Souffla-t-elle en emboitant le pas de la brunette. Tandis qu’elles se dirigeaient vers le bureau de Gonzalo, elle ne pouvait s’empêcher de remarquer la décoration qui avait été choisi avec classe et bon goût. C’était un bon point, elle n’allait pas avoir besoin de lui demander de re-décorer les lieux pour les besoins du tournage, du moins plus qu’ils n’allaient le faire. Il était évident qu’une fois les équipes de tournage installées, ils allaient devoir amener des petites touches orientales à toute cette décoration, mais pour le moment elle ne voyait rien qui clochait. Lorsqu’on lui ouvrit la porte pour entrer dans le bureau du jeune homme, elle souffla à nouveau un petit merci en redressant timidement son sari qui n’arrêtait pas de tomber, laissant voir le décolleté qu’elle essayait de cacher. « Plaisir partagé. » Elle s’assit à la place qu’il lui indiqua en croisant les jambes, essayant de cacher son stress qui devait sûrement se voir. « Non ça va aller, merci. » Elle savait comment tout ça commençait, tout d’abord elle acceptait à boire et puis ensuite ils s’éterniseraient. Mais elle n’était pas là pour ça, elle lui dirait ce qu’elle a à dire sans passer par quatre chemin, signerait le contrat et voilà. « Vous avez très bon goût en matière de décoration, j’ai remarqué. » Rajouta cependant la jeune femme, elle ne voulait pas éterniser l’entretien mais elle savait qu’elle devait mettre toutes les chances de son côté pour faire signer ce contrat. Elle ouvrit le porte document qui se trouvait sur ses genoux et commença à parcourir quelques lignes du premier document pour se remettre dans le bain, avant de lever. « Par contre, je suis désolée, nous aurions dû être deux pour faire ça, mais la personne qui devait m’assister n’a malheureusement pas pu venir. » Et allait bientôt se faire virer. Se dit-elle intérieurement bien évidemment. « Mais je suis sûre que tout va bien se passer. Je pense qu’on peut commencer.» Fit l’Indienne avec un petit sourire qui se voulait confiant. Elle ne savait pas vraiment si elle avait rajouté ce dernier morceau de phrase pour Gonzallo ou si c’était pour se rassurer elle-même. Et Dieu sait à quel point elle en avait besoin, qu’on la rassure. De manière professionnelle – du moins elle faisait du mieux qu’elle pouvait – elle commença à exposer des documents devant le gérant de l’hôtel, en lui expliquant point par point quel était son offre. Ce n’était pas très compliqué, tous les documents officiels étaient déjà fait et il ne lui restait qu’à signer, il ne voulait pas l’encombrer avec des termes techniques, alors elle allait au plus simple. L’entreprise Raichand qui travaille avec une équipe de tournage venait d’être engagée pour un nouveau projet cinématographique qui prendrait lieu ici, et ils avaient repéré cet hôtel comme lieu de tournage. Les équipes viendraient bien sûr poser bagages ici, mais les lieux serviraient également de  lieux de tournages, avec à la clé une rémunération non négligeable. « Nous sommes tout à fait conscient de la gêne que cela pourra occasionner, c’est pour cela que nous vous avons rajouté un petit extra… »Elle pointa un petit point en bas de la page à l’aide du stylo qu’elle avait sortie, pour montrer à l’homme d’affaire devant elle de quoi elle parlait.  « Je pense avoir fait le tour des explications, vous avez des questions ? Ou des points que vous aimeriez revoir ? »
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