« Bande d’incapables ! » Une voix forte, élevée, une porte qui claque, deux hommes qui sortent d’un bureau en soupirant avant de quitter rapidement l’imposante villa. Les mains posées sur sa taille il observe les deux hommes sortir, il penche légèrement la tête sur son côté gauche avant de détourner son regard puis tourner les talons. Il se laissa tomber sur un canapé, il se saisit de la télécommande qui traînait sur l’un des coussins. Allumant la télévision il finit par fermer les yeux relâchant sa nuque contre le dossier du canapé. Il était énervé, irrité de voir si peu d’intelligence dans ce bas monde. Les deux hommes qui venaient de quitter son bureau étaient deux avocats, ses avocats, les mêmes que ceux de son défunt père, aux services des Hamilton depuis près de trente ans. Ils étaient bons, très bons même mais Samuel n’avait pas de patience et surtout il partait du principe que les deux hommes étaient avant tous ses employés, il demandait quelque chose ils devaient s’exécuter mais apparemment c’était bien trop difficile pour eux ce matin. Il ouvrit ses yeux se redressant avant de quitter le canapé très confortable surtout lorsqu’il s’y attardait pour regarder un match de basket ou bien encore prendre sa secrétaire… bref. D’ailleurs en parlant de cette dernière il avait deux mots à lui dire à cette petite idiote, il attrapa son portable, appuya sur la touche 3 et attendit quelques secondes… trop longues ! « Votre métier ne consiste-t-il pas à prendre mes rendez-vous, parce que voyez-vous ma chère Judith vous avez mis un peu trop de temps selon moi pour décrocher ce téléphone ! Encore une erreur de votre part et je vous vire… dire que vous vouliez être mon assistante… » Il raccrocha, oubliant la raison de son appel. Pauvre Judith, elle allait finir par faire une dépression. En parlant d’assistante, il avait faim ! Il appuya sur l’écran sur le chiffre 1, et oui une assistante c’était vital. Il sourit parce qu’elle décrocha vite, et c’était ce qu’il attendait d’elle. « Passez à mon bureau, prenez les trois dossiers que ma stupide secrétaire a dû préparer, prenez une pizza carnivore et ce que vous voulez pour vous et ramenez-vous… maintenant. » Le maintenant était presque flippant, il raccrocha, non le merci n’était pas d’usage !

Il avait une nouvelle assistante qui avait intérêt à apprendre très vite, il ne laissait pas vraiment de seconde chance aux gens, sauf ceux qu’il aimait réellement mais une assistante… c’était une assistante. La dernière en date, Meryl, était à son service depuis presque trois ans, une assistante en or qui connaissait son agenda par cœur, tous les numéros importants, tous ses goûts, elle était capable de comprendre en un regard sur monsieur était bien luné ou non etc… il espérait bien que Judy serait ce genre d’assistante, il avait besoin d’elle, elle était son troisième bras, sa seconde tête… Pourquoi Meryl n’était plus à ce poste ? Oh c’était plutôt simple, elle croyait en l’amour d’un homme et avait eu la bonne idée de tomber enceinte de lui, de « féconder » si on écoutait Samuel, bref elle arrivait bientôt au terme de sa grossesse et avait besoin d’un congé, comme toutes femmes enceintes. Sauf que Samuel ne voyait pas vraiment pourquoi elle avait besoin de quelques mois de coupure, il avait besoin d’elle et logiquement elle était dévouée à lui, n’avait-elle pas vu le diable s’habille en Prada ? Bref Meryl était renvoyée… adieu femme enceinte bonjour gentille Judy !

Assis dans son fauteuil, le regard posé sur un dossier, jetant de temps à autre un coup d’œil à l’heure il commençait à en avoir marre d’attendre. Où était sa pizza ? Il soupira, tapota deux, trois choses sur son ordinateur portable avant de prendre un crayon et rayer quelques phrases sur une des feuilles du dossier. Il n’était pas d’accord avec ce qu’il lisait, il avait déjà travaillé sur ce dossier, il en avait déjà discuté avec quelques employés et ses avocats mais il relisait, encore et encore parce que son père lui avait appris à ne compter que sur lui, ne jamais croire quelqu’un, ne pas faire confiance surtout dans le monde des affaires où un coup de poignard arrive très vite.

Judy avait commencé depuis quelques temps un nouveau job, elle avait quitté son boulot de conservatrice au musée. Elle s’était finalement aperçu qu’elle ne s’épanouirait jamais dans ce job. Alors elle avait simplement démissionné et s’était cherché un nouveau job. Elle voulait quelques choses qui n’avaient rien à voir avec son ancien job. Elle désespérait un peu de trouver quelques choses jusqu’à ce qu’elle tombe sur l’annonce de Mr Hamilton. Il recherchait une assistante personnelle, elle s’imaginait bouger, voir du monde bref le job semblait lui plaire. Elle envoya son cv et quelques jours après elle était en entretien avec Mr Hamilton. Et finalement il l’embauchait, avec ce job elle avait le droit à une voiture de fonction, un iphone le dernier sortie et un ipad. Tout ce qu’elle devait faire c’était organiser la vie de Mr Hamilton, ses rendez-vous aussi bien professionnel que personnel. Elle devait être là jour et nuit il le lui avait bien précisé, mais ça n’avait pas fait fuir la jeune femme. En même temps quand elle avait une idée en tête il était difficile de lui faire changer d’avis. Cela faisait maintenant quelques temps qu’elle était au service de Samuel et ça lui plaisait bien. Elle n’avait pas le temps de s’ennuyer et elle était tellement prise par son boulot qu’elle n’avait pas le temps de souffrir de l’absence de son frère. Il était au Mexique aux dernières nouvelles et elle ne comprenait toujours pas pourquoi il ne donnait pas de nouvelle. Est-ce qu’elle avait fait quelques choses de mal ? S’il y avait bien un pilier dans sa vie c’était son frère et jamais elle n’avait imaginé qu’il puisse un jour complètement la zapper… Pourtant c’est ce qui arrivait aujourd’hui, il était partie y a quelques mois au Mexique et depuis qu’il était parti plus de son plus d’image. Elle lui en voulait tellement de lui faire ça !

Judy était dans son appartement de Pacific Lane, c’était samedi et en théorie c’était un jour où elle ne travaillait pas. En réalité ça voulait juste dire qu’elle avait le droit de travailler de chez elle. Parce que Mr Hamilton avait été très clair, elle devait se rendre disponible à n’importe quel heure du jour ou de la nuit et n’importe quand. Il n’y avait pas de Noël, ou anniversaire ou mariage ou autre évènement qui tenaient. Elle avait était assise sur son canapé, son ipad sur les genoux et organisait les rendez-vous de la semaine prochaine pour son patron. Son téléphone était en mode sonnerie posé à côté d’elle. La sonnerie qu’elle avait allouée à Mr Hamilton retentit, c’était l’imitation d’une sirène d’alarme. Elle décrocha et mis le haut-parleur : « Passez à mon bureau, prenez les trois dossiers que ma stupide secrétaire a dû préparer, prenez une pizza carnivore et ce que vous voulez pour vous et ramenez-vous… maintenant. » Elle n’avait pas vraiment le temps d’en placer une, quand Monsieur Hamilton éxigeait il fallait simplement s’exécuter c’était aussi simple que cela. Même si elle ne manqua pas de remarquer son manque cruel de bonne manière. Elle se tenait prête, elle savait que Samuel finirait par l’appeler. Elle attrapa son sac à main, enfourna dans celui-ci son ipad et son téléphone. Elle attrapa ses clés de voiture et fila jusqu’au parking. Elle prit la direction du restaurant italien préféré de Samuel, elle appela sur la route pour ne pas perdre de temps et commander sa pizza carnivore. Elle arriva 15 min plus tard au restaurant, la pizza était presque prête. 5 min plus tard elle repartait direction la villa des Hamilton. Elle s’arrêta sur le chemin dans un marchand de glace pour prendre un milkshake à la vanille. Elle avait payé la pizza avec la carte bancaire de Mr Hamilton qu’elle avait en sa possession, en revanche quand il s’agissait d’acheter quelques choses pour elle c’est avec son compte qu’elle payait. Personne ne pourrait venir un jour lui reprocher d’avoir profité de l’argent de son patron. Avant de rejoindre la villa elle avait fait le détour par le bureau pour prendre les dossiers qu’il lui avait demandé. Quelques minutes plus tard elle pénétrait avec sa voiture dans la propriété des Hamilton, elle avait son propre bip de portail, les clés de la villa et même le code de l’alarme. Bref elle était un peu la personne de confiance de Mr Hamilton. Elle gara sa voiture dans l’allée et pénétra ensuite dans l’immense demeure. Elle ne prenait même plus la peine de frapper, elle prit directement la direction du Bureau de Mr Hamilton. Sur le chemin elle croisa Isaac le jeune frère de Samuel. « Bonjour Isaac. » Dit-elle sourire sur les lèvres. La porte du bureau de Samuel était ouverte alors elle entra dedans. Elle dit alors : « Bonjour Mr Hamilton ! » Elle avait un immense sourire sur les lèvres, ce sourire qui la caractérisait tant. Elle était même capable de sourire quand elle était énervée. Elle tendit la pizza à Samuel mais ne la lâcha pas : « Qu’est-ce qu’on dit ? » Elle avait gentil sourire sur les lèvres, ce n’était pas la première fois qu’elle lui faisait le coup de la maman qui apprend à son enfant à dire merci. Elle posa son milkshake sur un coin du bureau et sorti les dossiers de son sac. « Voilà les dossiers que vous m’avez demandé. Qu’est-ce que je peux faire d’autre pour vous ? » Elle avait fini par lâché la pizza, et toujours avec le même sourire elle sirotait tranquillement son milkshake attendant de savoir ce que Mr Hamilton lui réservait comme journée.

Samuel leva la tête de son ordinateur lorsqu’il entendit des rires au loin, un sourire se dessina au coin de ses lèvres, appréciant d’entendre le rire de ses sœurs. Il aurait pu sortir de son bureau, aller voir ce qui se passait, proposer même une sortie entre eux mais il resta là, les fesses dans son fauteuil en cuir reprenant l’écriture de son dossier. Il n’avait pas le temps de s’amuser, de rire ou autre, il s’imposait cette discipline sans faille que son père lui avait apprise durant toutes ses années. Le temps s’était de l’argent et il n’avait pas de temps à perdre. Il entendit son assistante au loin qui saluait le dernier garçon de la famille. Il était enfin l’heure de manger et autant dire qu’il mourrait de faim ! La jeune femme le salua alors qu’elle faisait son entrée dans son bureau. « Bonjour Judy. » Il avait sûrement oublié de lui dire bonjour lors de son appel, pourtant les bonnes manières étaient apprises depuis sa plus tendre enfance mais l’argent vous faisiez perdre facilement ce genre de bonne manière, parce que vous pensez que tout vous est dû. Il ferma de sa main droite l’écran de son ordinateur portable, il arqua un sourcil posant son regard sur la jeune femme qui se prenait pour sa mère. Que c’était agaçant et pourtant il aimait ça, il n’aimait pas les caractères trop faibles. « Merci » il attrapa dans un premier temps les dossiers, le posant sur la droite de son imposant bureau avant de prendre le carton contenant sa pizza. Il se leva du fauteuil prenant la parole « Que pensez-vous de Judith ? » Il avança vers son coin salon, posa le carton sur une table basse avant de faire signe à Judy de prendre place. « Je ne la trouve pas d’une grande utilité ! » Voilà, c’était dit. Elle n’était certainement pas la personne la plus intelligente au monde mais elle était douée dans son métier, elle tapait vite, elle comprenait rapidement et faisait un bon travail dans l’ensemble. Samuel se lassait parfois très vite de son personnel surtout de ses secrétaires, dans le cas de Judith la lassitude se faisait ressentir de plus en plus. Il avait eu des rapports sexuels avec cette dernière et malheureusement ça venait entacher cette relation professionnelle, il ne souhaitait pas plus avec cette femme et elle non plus mais pour faire simple disons que monsieur avait eu ce qu’il voulait, et que le côté trop facile de son employée ne l’amusait plus beaucoup. Il se lassait de son jouet. Samuel ouvrit le carton, prenant une première part de pizza. Un vrai régal, quoi de meilleure ? Sam n’était pas trop caviar et connerie du genre, il trouvait cela trop cher pour la merde que c’était, selon lui bien entendu ! Posé dans son canapé, dégustant sa part il observa son assistante qui lui permettait une pause même si le travail était toujours présent tôt ou tard. « Vous avez quelqu’un dans votre vie Judy ? » Elle lui avait peut-être déjà dit, à moins que non, mais peu importe cette question venait de lui traverser l’esprit alors qu’il pensait à sa secrétaire… non il n’imaginait pas son assistante dans son lit, quoi que ! Non son assistante qui soit elle, était un véritable bras droit, une alliée, une mère, une meilleure amie, bref un tas de rôle qui avait une réelle importance. Ce qui se passait entre eux restait entre eux, c’était ainsi. Il avait confiance en Judy, il devait l’être, il n’avait pas le choix tout comme il avait eu confiance en son ancienne assistante, qui ne parlerait jamais de tout ce qu’elle avait pu voir. Et au pire si il lui prenait l’envie de dire quelque chose un procès suffirait à la faire taire, mais il n’y pensait pas, cette relation était basée sur la confiance. Judy était toute nouvelle, toute fraîche, mais elle lui plaisait déjà. « Hmmm c’est délicieux, vous en voulez ? » Il constatait qu’elle n’avait rien prit pour elle, hormis une boisson qui semblait être fraiche mais rien à grignoter.

Certain pourrait la qualifier de simple larbin de Samuel, mais Judy ne voyait pas les choses comme ça. Elle aimait son nouveau job, elle aimait ne jamais avoir une minute à elle, ça lui permettait de ne pas penser, à son frère ou encore à Jonathan. Elle se noyait dans le boulot et elle aimait ça. C’est pour ça qu’elle débarquait un dimanche midi chez Mr Hamilton après qu’il l’ait appelé pour qu’elle récupère des dossiers au bureau et qu’elle lui amène à manger. Elle s’était donc simplement exécuté sans rechigner, ça lui faisait plaisir d’avoir une occupation pour son dimanche. Et puis même si Samuel Hamilton passait pour quelqu’un de particulièrement imbuvable quand il s’y mettait, il savait être agréable et c’était pas s’y désagréable d’être en sa compagnie. D’autant plus que Judy sous ses airs angélique savait très bien se faire respecter du riche héritier. La preuve elle n’hésitait pas à le reprendre ouvertement quand il manquait un peu de politesse. Elle le faisait toujours d’une façon douce et jamais devant du monde. Le but était pas de l’humilier mais juste de lui prouver qu’avec un peu de politesse on obtient beaucoup plus de chose et plus facilement. « Bonjour Judy. » répondit il alors qu’elle pénétrait dans son bureau. Elle lui avait tendu la pizza et les dossiers sans les lâcher des mains, elle attendait un merci de la part du jeune homme. « Merci » dit il finalement. Elle avait donc lâché la Pizza et les dossiers avec un grand sourire satisfait sur les lèvres. Samuel lui demanda alors : « Que pensez-vous de Judith ? » Elle ne s’attendait pas vraiment à cette question, elle savait qu’il ne parlait pas d’elle mais de sa secrétaire au bureau. Judy avait toujours insisté pour qu’il l’appelle Judy, elle n’avait jamais aimé le prénom de Judith et ne l’utilisait plus depuis bien longtemps. Juy demanda : « Qu’est ce que vous voulez dire ? » Elle se demandait ce qu’il attendait de sa part, elle trouvait que Judith était consciencieuse dans son travail mais probablement pas assez réactive pour Samuel. Il fallait toujours être au taquet avec lui et l’erreur n’était pas permise. Et puis la jeune secrétaire avait également fait l’erreur de succombé au charme de son employeur. Samuel lui répondit : « Je ne la trouve pas d’une grande utilité ! » Judy leva légèrement les yeux aux ciels. Elle posa son regard sur son patron et lui répondit : « Dite plutôt que vous voulez un nouveau jouet… » Ce n’était pas un comportement qu’elle cautionnait et il était facile de le voir vu l’intonation de sa voix. Mais Samuel était le patron et c’est à lui que revenait la décision de garder Judith ou pas. Judy ajouta finalement : « Pas que je sois d’accord avec vous… Mais je peux m’occuper de trouver quelqu’un d’autre. » Après tout c’était son job, lorsque Samuel devait embaucher quelqu’un elle faisait toujours ce qu’on appelle un pré tri. Histoire d’éliminer directement tous les profils dont elle était certaine qui ne plairait pas à Samuel. Judith était compétente mais elle ne supportait pas assez la pression Hamilton. Et paniquait dès que le travail s’accumulait un peu. Judy c’était assise dans un fauteuil du salon en face de Samuel. Elle sirotait tranquillement son Milkshake alors qu’il entamait sa pizza carnivore. « Vous avez quelqu’un dans votre vie Judy ? » C’était plutôt surprenant comme question venant de Samuel, bien qu’il pouvait se montrer assez curieux en règle général. Judy lui répondit : « Non vous savez ce que c’est je suis bien trop occupé par mon travail. » Elle lui sourit, c’était une demi-vérité. Il est clair qu’elle était occupée par son boulot et probablement que très peu d’homme supporterait de la voir partir dès que Mr Hamilton avait besoin d’elle. Et puis surtout pour l’instant elle avait assez donné en termes de relation avec un homme. Vu comment avait tourné sa relation avec Jonathan elle n’était pas prête à se remettre en couple avec quelqu’un et surtout lui faire confiance sans craindre un jour de recevoir un coup. Pour le moment être célibataire lui convenait très bien. « Hmmm c’est délicieux, vous en voulez ? » lui proposa Samuel. Elle secoua la tête en lui montrant son milkshake qu’elle finissait de siroter et lui répondit : « Non merci Pizza et Milkshake c’est pas super compatible. Mais bon appetit » Judy avait la chance d’avoir un métabolisme qui faisait qu’elle pouvait manger ce qu’elle voulait sans grossir. Heureusement parce qu’elle se nourrissait beaucoup plus souvent de chose sucrée que de repas équilibré. C’était une adepte de la malbouffe. Quand elle ne mangeait pas de sucrerie c’était pour dévorer un Pizza ou encore un double maxi menu dans un fast food.

Samuel et la compassion ça faisait deux, si vous étiez son frère, l’une de ses sœurs ou l’un de ses amis très proches alors oui vous aurez le droit de connaître le bon Samuel. Celui qui pouvait être adorable, vous aider, vous rassurez et vous protéger. Soyons clair ce Samuel là n’était pas celui que les gens connaissaient, cette ville, ses employés, la presse ou n’importe qui dans ce bas monde trouvait cet homme arrogant, méchant et sans méfier comme de la peste. Ca amusait beaucoup l’héritier, amusement qu’il avait appris à aimer par le biais de son père qui lui répétait souvent qu’il était préférable d’être détesté de tous c’était l’assurance de leur force, de leur pouvoir ! Samuel avait quelque chose que son père n’avait pas ou plutôt n’avait pas voulu, l’amour. Ce dernier était entouré des siens, ce n’était pas facile tous les jours d’appartenir au clan Hamilton mais une chose était sûre, les enfants de ce clan s’aimaient et grâce à cet amour et ce lien ils tenaient bon. La force de Samuel était là, dans l’amour des siens. Si il perdait cet amour alors il finirait comme son père, odieux, sans cœur et sans jamais un seul regard compatissant derrière lui. Judith, pauvre petite Judith qui n’avait rien demandé à personne. Elle était la nouvelle cible du dirigeant, la pression elle ne la supportait pas et ça ennuyait beaucoup Sam. Il sourit lâchant un rire éclatant, amusé par la réponse de Judy et sa subtilité. « Exactement ! » Pourquoi s’en cacher ? Dans le pire des cas ses avocats assisteront à un nouveau procès ou donneront un petit chèque pour excuser la partie de jambe en l’air ! « Elle me fatigue… elle est dans un ennui mortel ! Et puis pourquoi Judith ? On ne pouvait pas trouver une Ashley, Margaret, Amy ou n’importe qui mais pas une Judith ! Je vous aie déjà ! » Il leva les yeux au ciel, agacé. « Judy c’est très bien, ça passe mais Juuudiiiith c’est horrible ! » Il avait prononcé le prénom de Judith comme ci il était long et ennuyant à prononcer. « Ce soir son bureau est vide. » Glacial, froid, sans état d’âme. Samuel dans sa grandeur. Judith avait besoin de ce travail comme tous ses employés mais lui s’en moquait, son avenir il n’en avait rien à faire, il n’était pas assistante social mais directeur. « Personne ne vous demande d’être d’accord » Un sourire, tout simplement pour une fois de plus faire comprendre qu’il était le patron et qu’elle n’était pas payée pour être d’accord ou non. Elle le savait mais il aimait le rappeler. « Faites donc... je suis certain que vous me trouverez une vraie perle ! » Il avait confiance en Judy, c’était la clé de leur relation. Elle était en quelque sorte la femme à tout faire, et évidemment elle trouverait une nouvelle secrétaire à Samuel sans aucuns soucis. Il n’avait pas le temps de recruter quelqu’un et de toute façon même avec du temps il ne le ferait pas, ça ne l’intéressait pas et il trouvait que ce n’était pas à lui de faire une telle chose. Il sourit alors qu’elle précisait ne pas avoir de temps pour avoir quelqu’un dans sa vie. « Tant mieux au moins vous ne me ferez pas le coup de la grossesse. Quelle idée stupide. » Avoir un enfant était un vrai bonheur pour la plupart des gens sur terre mais pas pour Samuel, enfin il disait cela parce qu’il n’en avait pas, qu’il n’était pas amoureux et surtout il avait perdu son assistante sans voir le coup arriver. C’était lui qui virait les gens et non les employés qui partaient, enfin elle n’était pas partie, elle avait demandé un congé et c’était retrouvé sans emploi subitement. « Je vous remercie Judy. » Il reprit une nouvelle part de pizza, il mourrait de faim. Il prit une serviette en papier s’essuyant la bouche avant de prendre la parole. « J’aimerais voir deux, trois choses avec vous. » Samuel n’avait pas appelé son assistante uniquement pour une pizza, il en était capable vous savez mais là ce n’était pas le cas. Il commença par le premier sujet « Il faut que vous organisiez un gala, disons pour le week-end prochain. Pourquoi pas sur le thème du casino, l’argent voilà ce qu’aime les gens ici ! L’argent récolté ira… peu importe, trouvez-moi une association en difficulté ou à la mode, quelque chose qui peut remonter ma cote de popularité et qu’on puisse lire dans les journaux que des bonnes choses sur moi ! Prenez l’association que vous préférez ! Minimum quatre-vingt invités sinon ce n’est même pas la peine de prévoir quelque chose. Je vous laisse carte blanche pour la décoration et le traiteur, éblouissez moi ! » Sa demande n’était pas banal et surtout il attendait une réussite parfaite, une erreur et il remettrait en doute les compétences de Judy. Il était certain que c’était un bon challenge. « Pensez à trier les journalistes, je ne veux que ceux qui disent du bien de moi ! » Logique non ? « Il me faut un carton d’invitation spécial et plus personnel pour mademoiselle Leah Stewart. » Sa future femme, bon d’accord elle n’était pas vraiment d’accord mais il ne laisserait jamais tomber à moins qu’elle décide de se mettre avec ce raté de Noah Harper. « Je crois que je n’ai rien oublié, des questions ? »

Judy commençait à bien cerner Samuel et elle avait le droit à deux images complètements différentes de lui. Elle l’avait déjà vu en famille et autant dire qu’il n’était plus du tout le gros con qu’il pouvait être une fois son smoking enfilé et dans son bureau. Il pouvait être gentil, si si c’est vrai. Pour tous ceux qui connaissaient Samuel Hamilton dans le cadre professionnel ne le qualifierait pas de la meilleure façon qui soit. Elle espérait un jour que son côté gentil prendrait le dessus mais bon ce n’était pas demain la veille et en attendant il faudrait supporter les caprices de Monsieur. Dernier caprice en date changer de secrétaire simplement parce que son joujou ne l’amusait plus du tout. « Exactement ! » lui répondit Samuel alors qu’elle avait justement soulevé le fait qu’avec Judith ce n’était pas un problème de compétence. Il reprit : « Elle me fatigue… elle est dans un ennui mortel ! Et puis pourquoi Judith ? On ne pouvait pas trouver une Ashley, Margaret, Amy ou n’importe qui mais pas une Judith ! Je vous aie déjà !... Judy c’est très bien, ça passe mais Juuudiiiith c’est horrible ! » Judy l’écoutait sans vraiment l’écouter quand il partait dans de tel délire il valait mieux le laisser terminer sans l’interrompre. Une fois qu’il eut fini elle répondit : « J’ai compris. » Donc pas de Judith c’était noté, de toute façon quel était la probabilité pour qu’une autre Judith postule à ce poste ? Bref il ajouta alors glacial : « Ce soir son bureau est vide. » Judy le regarda, au cas où il n’avait pas remarqué en se levant ce matin c’était dimanche donc il était matériellement impossible de renvoyer la jeune femme aujourd’hui et de vider son bureau. Son caprice devrait au moins attendre demain matin c’était non négociable. Jud’ lui répondit : « C’est dimanche Monsieur. Il faudra attendre demain pour la congédier et vider son bureau. Mais je suis sure que vous pourrez patienter jusque-là. » Il n’avait de toute façon pas le choix, déjà que le renvoi n’allait pas être le plus légale qui soit alors autant ne pas le faire un dimanche. Judy s’était proposé pour trouver quelqu’un d’autre, elle n’était pas d’accord avec les méthodes de son patron mais Judith avait au moins la chance que ce soit Judy qui s’occupe de son renvoie. Si ça avait été monsieur Hamilton en personne ça aurait été une mauvaise chose pour la futur ex secrétaire. Elle avait quand même souligné le fait de ne pas être d’accord. « Personne ne vous demande d’être d’accord » Elle posa son regard dans celui de Samuel et lui répondit : « En effet mais personne ne m’empêche de le souligner. » Elle n’avait pas peur de lu, et il ne l’impressionnait pas avec ses grands airs de chef. Judy partait d’un principe très simple sans patron il n’y avait pas d’employé mais sans employé il n’y avait pas de patron non plus. Alors c’est pas parce qu’il avait un statut de PDG qu’il était mieux qu’elle. Et il n’arriverait jamais à lui faire fermer sa bouche. « Faites donc... je suis certain que vous me trouverez une vraie perle ! » lui dit-il après sa proposition de trouver quelqu’un. L’idée de lui trouver un vrai boudin à ce poste lui traversa l’esprit et lui ferait clairement les pieds. Elle laissa cette idée dans un coin de sa tête, si Mr Hamilton allait trop loin c’est ce qu’il l’attendait. Samuel lui avait demandé si elle avait quelqu’un dans la vie, elle avait répondu que non. Elle était honnête, mais que Samuel ne s’imagine pas que ça puisse être une porte d’entré. Parce que s’il y avait bien une femme qu’il n’arriverait jamais à mettre dans son lit c’était bien Judy, les mecs comme lui elle avait donné… Les mecs tout court d’ailleurs. Pour l’instant elle voulait être libre. « Tant mieux au moins vous ne me ferez pas le coup de la grossesse. Quelle idée stupide. » Lui dit. Elle leva les yeux aux ciels. Inutile de répondre à ça, en effet pour l’instant elle ne lui ferait pas le coup de la grossesse. Par contre lui s’il continuait à sauter sur tout ce qui bouge il allait peut-être se retrouver avec un gosse ou plusieurs sur les bras ! Samuel mangeait sa pizza alors que Judy sirotait son milkshake attendant que son patron lui dise la raison du pourquoi il l’avait fait venir . Il repris alors « J’aimerais voir deux, trois choses avec vous… Il faut que vous organisiez un gala, disons pour le week-end prochain. Pourquoi pas sur le thème du casino, l’argent voilà ce qu’aime les gens ici ! L’argent récolté ira… peu importe, trouvez-moi une association en difficulté ou à la mode, quelque chose qui peut remonter ma cote de popularité et qu’on puisse lire dans les journaux que des bonnes choses sur moi ! Prenez l’association que vous préférez ! Minimum quatre-vingt invités sinon ce n’est même pas la peine de prévoir quelque chose. Je vous laisse carte blanche pour la décoration et le traiteur, éblouissez moi !... Pensez à trier les journalistes, je ne veux que ceux qui disent du bien de moi !... Il me faut un carton d’invitation spécial et plus personnel pour mademoiselle Leah Stewart. Je crois que je n’ai rien oublié, des questions ? » Judy avait pris des notes sur sa tablette, histoire de rien laisser au hasard. Autant dire qu’elle allait être très occupée les prochains jours. Parce qu’elle avait exactement 5 jours pour organiser le gala de l’année. Elle n’avait pas le droit à l’erreur, elle le savait. Heureusement que notre petite Judy ne manquait pas de ressource. Judy répondit : « Non pas de question. Je sais même déjà quelle fondation choisir. Il faudra probablement faire un don personnel en plus des biens récoltés par le gala. La présidente va être dur à convaincre elle n’apprécie pas vraiment les gens comme vous. » Sous-entendu les gens riches. Mais Judy espérait pouvoir la convaincre après tout elle avait besoin d’argent pour sa fondation et Judy lui en apportait sur un plateau elle serait idiote de refuser.

« Dimanche ? » Il grimaça, à la fois surprit et dégouté. « Pourquoi les gens ne travaillent-ils pas le dimanche. » Il soupira « Tout ceci me fatigue. » Il passa sa main sur ses yeux, fatigué réellement de tout ceci. La plupart des gens aimaient leur week-end, ils y tenaient parce qu’ils avaient travaillé durant cinq jours, qu’ils avaient envie de se reposer et de passer du temps avec leurs proches. Samuel ne connaissait pas le repos, évidemment il sortait, aller au restaurant, prendre un verre etc… mais il n’avait pas d’horaires, si il voulait consulter un dossier à deux heures du matin il le faisait, si le dimanche il avait décidé de voir quelque chose avec un de ses employés il voulait que ce dernier se déplace. Monsieur Hamilton avait réussi à faire déplacer ses avocats ce matin et à présent son assistante, il oubliait facilement qu’aujourd’hui c’était dimanche. A vrai dire il s’en moquait, il payait ses avocats assez chers pour qu’ils se déplacent et se prive de leur vie de famille. Quand à Judy les termes du contrat était simple, si ça ne plaisait pas elle ne restait pas. Judy ne semblait pas être gênée pour l’instant par les désirs de son responsable, peut-être finirait-elle par se lasser. Il leva les yeux, alors que son assistante tenait tellement à souligner qu’elle n’était pas d’accord avec sa façon de faire. Si ça pouvait lui faire plaisir il n’allait pas chercher à la contredire plus longtemps, ça serait du temps de perdu et le temps c’était de l’argent ne l’oublions pas. Et de vous à moi son assistante était si importante pour lui, pour son quotidien, son travail et sa famille qu’il devait tout de même la ménager… un peu. Il ne l’avouerait jamais parce que monsieur avait sa fierté et qu’il n’avait été élevé avec la libre expression des sentiments, mais il aimait bien Judy. Il aimait les femmes qui avaient pas peur de dire ce qu’elle pensait, attention ne confondait pas avec les « grandes gueules » qui sous prétexte qu’elles se sentaient plus fortes voulaient absolument dire ce qu’elles pensaient et du coup embêtait réellement les autres pour être polis. Donner son avis, ne pas avoir peur c’était très bien et suffisant pour Samuel, plus ça l’énervait et il ne se contenait plus le pauvre. Judy était un petit bout de femme qui avait ses idées, ne les cachaient pas mais n’était pas chiante pour autant. Ça lui plaisait, et c’était pourquoi il l’avait d’ailleurs choisi elle et pas une autre. Son assistante n’était pas une femme qu’il comptait mettre dans son lit, on pouvait dire qu’il avait bien plus de respect pour elle que pour les autres. C’était triste et méchant mais c’était pourtant vrai.

« Ce n’est pas un problème, peu importe la somme j’ai pour habitude de toujours donner. » A vrai dire Samuel faisait toujours en sorte de donner la plus grosse somme de la soirée, et oui l’image avant tout ! Imaginez un peu Samuel annonçant fièrement au micro la somme qu’il comptait verser à l’association devant tous les invités. Les applaudissements et tout ce qui va avec, bon pour son égo et bon pour son image. Il sourit, il aimait être détesté, ça le rendait plus fort, encore plus diabolique. « Vraiment ? Dans ce cas nous changerons d’association si cela ne lui convient pas d’avoir une entrée d’argent, généreusement offerte. » Comme quoi c’était toujours la même chose, les associations criaient haut et fort qu’elles avaient besoin d’argent et quand on leur offrait sur un plateau elles n’en voulaient plus. « Quel est le but de cette association ? » Samuel ne demandait pas cela pour se sentir impliqué dans un quelconque combat mais surtout pour être sûr que ça soit assez intéressant et parlant pour ses invités et les journalistes. « Bien entendu vous êtes invité ma chère Jude, et vous pouvez emmener quelqu’un si vous le souhaitez ! » C’était normal que Jude participe à la soirée qu’elle avait organisé, qu’elle se rende compte de son travail, du plaisir qu’aurait les gens à découvrir la décoration, à déguster le buffet… Il était certain qu’elle serait contente de voir le résultat !

Samuel aurait aimé pouvoir congédier sa secrétaire aujourd’hui même, mais Judy lui rappela gentiment qu’il faudrait attendre le lendemain car nous étions dimanche. Et tout le monde sait que les gens ne travaillent normalement pas le dimanche. Hormis quelques exceptions, mais dans l’entreprise de Samuel les jours de congés étaient le samedi et le dimanche pour tous les employés sauf Judy bien sûr. Elle n’avait pas vraiment de jour de congé mais ne s’en plaignait pas, dans le fond elle aimait bien Samuel même si parfois il l’énervait. « Dimanche ? » s’exclama Samuel comme écœuré. Judy leva les yeux aux ciels, elle avait parfois envie de rire quand elle voyait Sam avoir ce genre de réaction. Il poursuivit dans son délire : « Pourquoi les gens ne travaillent-ils pas le dimanche… Tout ceci me fatigue. » Judy lui adressa un sourire amusé, elle avait un nombre incalculable de bonne raison à soumettre à Samuel pour lui prouver que les jours de congés c’était plutôt cool. Elle posa son regard sur son patron et lui répondit : « Parce que les jours de congés c’est cool. » Elle affichait un grand sourire et ajouta : « Ça permet de se détendre, de pratiquer un loisir… Enfin de faire ce qu’on a envie pour s’amuser… » Judy était d’ailleurs persuadé que les gens étaient plus performant après avoir eu quelques jours de congés. Personne ne peut travailler 7 jours sur 7 sans un jour péter un plomb. Elle termina en lui disant : « Vous devriez essayer vous verrez c’est marrant ! » Elle était même prête à se proposer pour l’emmener se détendre un peu. Faire quelques choses d’insouciant dont elle avait le secret, Judy pouvait être la reine de l’organisation mais elle était tout aussi capable d’être la reine de l’improvisation. C’était probablement pour ça qu’elle faisait son job aussi bien, parce que les imprévus ne lui faisaient pas peur. Quand il y en avait un, elle savait le gérer. Jud’ ne manquait jamais de dire ce qu’elle pensait à Samuel, même quand elle savait que ça ne plairait pas à Mr Hamilton DIEU Samuel. Elle n’avait pas peur de lui, elle aimait son travail mais ne renierait pas ses convictions pour autant. De toute façon soyons honnête il avait pour le moment besoin d’elle, et il fallait qu’il retrouve quelqu’un prête à travailler nuit et jour pour lui y compris un dimanche.

Judy avait bien compris la requête de Samuel et le fait qu’il voulait qu’elle organise une soirée caritative pour le samedi qui venait. C’était un challenge qu’elle était prête à accepter, elle avait déjà toute les idées en tête pour que la soirée soit exceptionnel. « Ce n’est pas un problème, peu importe la somme j’ai pour habitude de toujours donner. » lui répondit Samuel alors qu’elle lui indiquait avoir déjà en tête une fondation mais que la présidente allait être difficile à convaincre. Il ajouta avec un sourire diabolique sur les lèvres. « Vraiment ? Dans ce cas nous changerons d’association si cela ne lui convient pas d’avoir une entrée d’argent, généreusement offerte. » Judy posa son regard sur lui et répondit du tac au tac. « Certaines personnes ont encore des convictions que l’argent ne peut pas acheter… » Elle faisait d’ailleurs parti de ces gens-là, elle était bien placé pour savoir que l’argent ne faisait pas le bonheur. Il suffisait de voir son histoire avec Jonathan, il lui faisait toujours de super cadeau mais ça ne l’avait pas empêché pour autant de lui briser plusieurs fois les côtes… Samuel demanda ensuite : « Quel est le but de cette association ? » Judy avait entendu parler par hasard de cette nouvelle fondation. Mais elle trouvait la cause honorable et elle espérait que Samuel allait penser comme elle. Si tenté qu’il puisse avoir un cœur pour être touché par la cause. Elle répondit : « Elle s’appelle la Fondation Noé. Elle a été créée pour faire venir des enfants du tiers monde ici afin de bénéficier de soins médicaux et d’opérations infaisable dans leurs pays. » Personne ne pouvait être totalement insensible à ce genre de cause, et il semblait à Judy que ce serait la fondation parfaite pour que les gens aient une meilleure image de Samuel. Il lui dit alors : « Bien entendu vous êtes invité ma chère Jude, et vous pouvez emmener quelqu’un si vous le souhaitez ! » Elle avait de toute façon l’intention d’être là, qui superviserait le déroulement de la soirée et gérait les problèmes s’il y en avait. Mais c’était gentil de sa part de penser à l’inviter. Elle lui répondit : « Je serais évidemment là, qui gèrera le déroulement de la soirée sinon ? » Pas qu’elle se pense si indispensable que cela, mais elle sera l’organisatrice de cette soirée et il est tout à fait impensable qu’elle ne soit pas là jusqu’à la fin de la soirée. Comme d’habitude durant ce genre de soirée, elle serait la première arrivée sur les lieux et la dernière à partir. Il ne devait pas y avoir de bévue, Samuel n’était pas du genre à aimer la médiocrité…

Cool ? Oh mon dieu il sentait ses pieds quittaient le sol tellement ce qu’il entendait été stupide. Il était agacé, réellement. Le sourire de Judy n’aidait franchement pas. « Une journée est composé de vingt-quatre heure, nous pouvons faire tout cela dans une journée. Il n’y a pas besoin de repos. Le repos c’est pour les feignants et on comprend mieux pourquoi ce pays va mal. » Le regard noir, la voix rapide et pleine de mépris. Ce mépris que lui avait appris son défunt père, un père qui avait bourré le crâne de son fils depuis le jour où il avait été en mesure de comprendre ce qu’on lui disait. Il en avait fait sa copie, il aurait aimé en faire plus si ce jour-là il n’avait pas mis fin à ses jours. Samuel n’était pas totalement son père, il avait cette chance d’être bien entouré, d’avoir des sœurs et frère bien présent autour de lui pour lui rappeler que la vie n’était pas celle peinte par leur père. Mais Samuel était comme sur un pied, toujours prêt à tomber dans le côté obscur. « Non merci, ce qui est marrant c’est ce que je fais, travailler, décider, avoir le pouvoir, faire peur et détruire ! » Le plaisir sans fin de ce pouvoir sans limite ou presque. Hamilton. Ce nom. Cet héritage. Cette peur. Il aimait ce pouvoir, cette force qu’il avait entre ses mains, cette facilité de virer une innocente juste parce qu’il n’en voulait plus. Il appréciait cela, il prenait du plaisir à le faire. Bien entendu se détendre et profiter de la vie ne lui ferait pas de mal, et il le faisait en jouant à une simple partie de basket avec son frère, en lisant un bon bouquin devant le feu de cheminée au côté d’Ambre, en discutant de chose si simple avec sa petite Constance ou bien en sortant avec ses amis, se tapant tout ce qui bougeait. Malgré tout Samuel était bien plus présent dans son bureau que dans la vie de ses proches.

Il sourit, aimant la jeune femme et ses répliques. Judy était parfaite en tant qu’assistante. Il aimait ne pas avoir la main sur elle, qu’elle soit capable de lui dire merde si elle le pensait réellement. Judy faisait du très bon travail ce qui lui donnait presque tous les droits. « L’argent peut tout acheter ma chère Judy. » Combien de personne affirmait ne pas avoir besoin d’argent pour être heureux ? Beaucoup. Pourtant si on prenait une seule de ces personnes, qu’on lui enlevait ce à quoi elle tenait le plus au monde et que l’argent était la seule existante pour lui redonnait ce bonheur ? Elle prendrait cet argent qu’importent les conséquences. L’argent pouvait tout acheter même le mensonge, au point de vous faire oublier que vous n’avez pas d’ami, que vous êtes seul et que vous le serez toujours. Samuel reprit son air sérieux, écoutant attentivement le but de l’association. Il était peut-être très con et sans cœur n’empêche qu’il y avait un petit quelque chose derrière tout ceci qui battait toujours et qui comprenait l’importance des associations. « Parfait, les enfants pauvres voilà quelque chose qui fonctionne toujours ! » Samuel ne pouvait pas dire que c’était parfait, que grâce à cet argent il allait sauver la vie de plusieurs enfants et leur permettent d’avoir une meilleure vie. C’était Samuel  pas le pape ! « Personne… cette soirée sera parfaite, tout le monde n’aura plus que votre nom en bouche, enfin après le mien. »  Judy n’allait tout de même pas lui voler la vedette, quoi qu’il était sûr que ses sœurs lui feraient à nouveau de l’ombre, elles seraient magnifiques dans des robes de créateurs et leur sourire à tout bout de champ feront d’elles les reines de la soirée. Peu importe l’essentiel était que Samuel apparaisse en pseudo héro dans les journaux. Il ferma la boîte à pizza, se replaçant dans son canapé tout en réfléchissant. « Judy ? Connaissez-vous l’histoire Carrington ? » Seconde chose qu’il voulait voir, enfin pas si elle connaissait cette triste affaire, il comptait lui demander autre chose par la suite évidemment.

Judy aimait son job, et elle se montrait plus disponible que jamais pour Sam mais elle appréciait également avoir des jours de congés pour profiter de faire des choses qu’elle ne pouvait pas faire quand elle travaillait. Comme par exemple se faire une journée shopping avec sa cousine ou aller dans un parc d’attraction avec des amis partir quelques jours en vacances. Enfin bref voir autre chose que le boulot c’était une bonne chose de temps en temps. Samuel lui répondit alors : « Une journée est composé de vingt-quatre heure, nous pouvons faire tout cela dans une journée. Il n’y a pas besoin de repos. Le repos c’est pour les feignants et on comprend mieux pourquoi ce pays va mal. » Elle fronça légèrement les sourcils et lui répondit du tac au tac : « Aimez avoir tu temps pour soi ne fait pas des gens des feignasses ! » Elle refusait d’entendre une chose aussi débile, les gens travaillaient suffisamment pour parfois être récompenser avec des jours de congés ou des vacances. Judy avait finalement dit à Sam qu’il devrait essayer que c’était marrant et il lui répondit : « Non merci, ce qui est marrant c’est ce que je fais, travailler, décider, avoir le pouvoir, faire peur et détruire ! » Elle leva les yeux aux ciels, en quoi ce qu’il venait de dire était marrant. Définitivement elle ne le comprenait pas. Elle secoua la tête et répondit sur un ton sarcastique : « Oh oui mon dieu ce que ça à l’air FUN ! » Elle appuya sur le mot fun, sa description du mot marrant lui donnait envie de vomir. Elle ne trouvait rien de marrant à ce qu’il avait dit.

Judy avait ensuite parlé de la fondation qu’elle avait déjà choisie pour la soirée de Samedi. Mais elle avait aussi prévenu Samuel qu’il n’allait pas être facile de convaincre la présidente. Judy se doutait déjà qu’elle ne devait pas être Fan du personnage qu’était Samuel Hamilton. Elle avait finalement fait remarquer à Samuel que certaines personnes avaient encore des principes. Samuel lui répondit alors : « L’argent peut tout acheter ma chère Judy. » Encore une fois elle secoua la tête et répondit pas d’accord : « Non il n’achète pas le bonheur, ni la guérison, ni l’intégrité, ni même l’amour. Je peux vous citer énormément de chose que l’argent n’achète pas. » Elle faisait partie d’ailleurs de ses gens que l’argent n’achetait pas. L’argent ne faisait pas le bonheur, elle était bien placée pour le savoir. Jonathan avait de l’argent et la couvrait de cadeau dès qu’il le pouvait. Mais il ruait de coup également et aucun des cadeaux qu’ils n’avaient pu lui faire lui ferait oublier ça. Finalement la discussion autour de la soirée de samedi se termina, ils étaient tombé d’accord sur les détails et Judy allait avoir du pain sur la planche. Autant dire que ce n’est pas dans les prochains jours qu’elle allait avoir un jour de libre. Mais bon c’était son truc organiser les soirées, elle adorait ça et jusque-là Samuel n’avait jamais été déçu par les soirées qu’elle avait organisé. Samuel lui demanda alors : « Judy ? Connaissez-vous l’histoire Carrington ? » Elle réfléchit, le nom lui disait vaguement quelques choses mais de là à dire qu’elle connaissait, pas vraiment. Puis elle se souvint d’une histoire que sa mère lui avait racontée il y a presque 6 ans mais elle ne s’en souvenait pas. Elle répondit alors à Samuel : « Pas vraiment pourquoi ? » Elle ne voulait pas dire de bêtise et puis quand sa mère lui en avait parlé ça faisait déjà 1 an qu’elle vivait à Paris et n’était plus vraiment au courant de ce qui se passait à HB. Hormis ce que lui en disait ses parents ou son frère. Si sa mémoire était bonne c’était une histoire d’accident de voiture qui avait mal fini. Enfin bref Judy n’était pas du genre commérage et elle écoutait rarement les histoires de couloir et se méfiait de ce que sa mère pouvait lui raconter. Sa mère avait souvent l’art d’exagéré ou de déformer pour rendre une histoire plus croustillante. Elle préférait donc attendre ce que Samuel avait à lui dire par rapport à cette histoire. S’il lui posait la question c’est qu’il devait avoir une raison et qu’il allait développer autour de cette histoire même si elle ne voyait pas très bien le rapport avec lui.

Il leva les yeux, n’ayant même pas envie de perdre son temps avec ce sujet. Judy ne pouvait pas le comprendre tout comme lui ne pouvait pas la comprendre. Il y avait un terrible faussé entre eux sur ce sujet-là. Samuel travaillait dur, et dur n’était pas le bon mot car pour lui c’était une évidence de rester dans son bureau, d’être en réunion, d’amasser toujours et encore de l’argent. Il ne pouvait pas comprendre que les gens ne bossent pas le dimanche, ça le fatiguait de voir ce pays ainsi, si tout le monde bossait ça roulerait tout seul… parole de Hamilton ! Il eut un léger sourire aux coins des lèvres alors qu’elle se moquait de lui en indiquant que ça avait l’air d’être fun. Pour lui ça l’était en tout cas.

« Le bonheur est une illusion, si vous voulez quelque chose vous l’achetez, une maison, une voiture, faire un voyage, une paire de chaussure… vous l’achetez ! Avec l’argent on peut se payer des traitements hors de prix que la basse population ne peut pas acquérir. L’intégrité est un joli mot qui ne veut strictement rien dire quand on y pense et l’amour ma chère Judy n’a pas d’intérêt, dépendre d’une personne c’est la fin de votre vie ! » Judy n’avait pas tort, malheureusement Samuel ne voyait pas les choses ainsi. Il avait de l’argent, assez pour ne pas s’inquiéter de son futur ni des générations Hamilton à venir. Ce qu’il voulait il l’obtenait, un vrai gamin capricieux. Pourtant il était bien placé pour savoir que l’argent n’offrait pas tout surtout pas le bonheur. Etait-il réellement heureux ? Il était né pour devenir un héritier, tout simplement, il n’avait pas connu l’amour de ses parents, il n’avait connu que les ordres, la sévérité, le mépris et des heures de lavages de cerveaux. Il avait perdu son frère dans un accident de voiture, il avait manqué de perdre sa petite sœur et son père s’était suicidé il y avait à peine un an de cela. Non il ne pouvait pas dire aujourd’hui qu’il était heureux, mais il donnait l’illusion parce qu’il était né pour cela. Puis vint le temps de parler d’une affaire qu’il connaissait bien. « Je vais vous la faire rapide dans ce cas. » Il ne voulait pas rentrer dans un monologue et endormir la pauvre Judy. « Devon Carrington et moi avons eu un accident de voiture, malheureusement cet accident à causer la mort d’une famille entière. Devon a pris la fuite, je ne l’ai pas retenu… je n’aurais jamais pensé que ça se terminerait ainsi. » Il semblait prononcer ses dernières paroles pour lui-même, repensant à ce soir-là, revoyant très bien toute la scène. « Bref, Devon a été arrêté et emprisonné à perpétuité. Le juge était un vrai connard qui a voulu faire payer un gamin de riche tout simplement ! » L’argent ne pouvait finalement pas tout acheter. « Devon est en prison, je continue à me battre pour sa sortie et je ne vais pas vous demander de vous plonger dans son dossier pour trouver une faille. Il a une sœur, Harper, elle tient le café Hometown, peut-être connaissez-vous ? » Il marqua une pause avant de reprendre à nouveau la parole. « Les affaires ne semblent pas aller fort en ce moment, il faudrait trouver quelque chose pour attirer du monde sans qu’elle le sache évidemment. » Comment amener du monde dans un endroit sans que la responsable le sache ? Bonne chance Judy ! « Il est important que tout se passe bien pour Harper, dites-vous qu’elle fait partie de la liste courte des personnes importantes pour moi. Il faudrait également que vous voyez avec Jeffrey, il faut trouver quelque chose pour que la banque la prélève moins. » Jeffrey était le comptable depuis très longtemps de la famille Hamilton, il était le seul à avoir connaissance des comptes personnels de la famille et il avait surtout un carnet d’adresse importante qui permettait à Samuel quelque magouille. Harper appartenait à une grande famille de la ville, cependant elle refusait de prendre l’argent de son beau-père et se débrouillait seule, cependant avec la baisse de clientèle il semblait difficile pour elle de payer le crédit qu’elle avait emprunté pour ouvrir son café. Comment Samuel savait tout ceci ? Il avait des hommes partout. Trouver moi l'adresse de l'ancien juge également... il a quitté le pays.