« Je vous dépose quelque part peut être ? » dit l’indien en se rhabillant. Il avait passé la nuit avec une femme mariée avec qui il avait discuté. En vrai … il l’avait plutôt écouté débattre sur comment la vie de couple était dure à vivre tous les jours. Lui qui l’avait trouvé intéressante en début de soirée, la voir se morfondre et parler de son époux toute la soirée avait été en quelques sortes … rebutant ? Ce n’était même pas assez pour qualifier la situation plus que gênante qu’il venait de vivre. Il lui avait proposé de l’emmener chez elle puis il s’est laissé attirer dans ses filets croyant qu’elle deviendrait à nouveau intéressante c’était trop demander. Au final, il ne s’était rien passé, il était loin d’être intéressé par les femmes qui pendant l’action pensaient à leur homme. C’était même assez étrange comme situation et il ne voulait pas s’en souvenir. Il avait donc était son épaule durant la soirée. Elle s’est endormie en sanglotant. Elle devait avoir la quarantaine et l’homme qui partageait sa vie méritait surement une bonne raclée pour laisser sa femme seule le soir dans un bar à la recherche d’affection. Adam sort rapidement de cette maison, fuyant à la limite lorsqu'elle lui explique être bien chez elle. Ca avait été tellement étrange qu’il en était gêné pour la dame. Il prend sa voiture et se gare au parc. Pas loin il y avait un restaurant qui fournissait l’un des meilleurs café de la ville. Il répond à un appel d’un de ses employés tout en sortant. On lui expliquait à l’autre bout de fil que quelques réunions avaient été mises en place pour un briefing. Il acquiesce et explique qu’il y serait en début d’après midi. La responsable de zone export était en déplacement et Adam devait s’occuper d’à peu près tout en son absence. Au final il ne s’ennuyait que très rarement et bien qu’il ne veuille l’avouer, l’entreprise lui plait et les employées y sont plutôt à son goût. Il sourit à cette idée mais aussi vite grimace lorsqu’un liquide chaud le percute. Il entend des excuses et la voix cristalline de la jeune femme qui venait de lui renverser son café retentit à nouveau. Apparemment elle le connaissait, mais il était préoccupé par sa veste qu’elle venait de ruiner. Il décide finalement de croiser son regard et un sourire prend à nouveau place sur son visage.
Il se souvient d’elle. Hum … comment l’oublier. C’était sa petite indienne en détresse, celle avec qui il avait passé tout un week end à bouffer et à mater des conneries. Et en y repensant il avait passé un superbe week end en sa compagnie. Il regrettait même parfois, de ne pas lui avoir demandé son numéro de téléphone. Il aurait adoré la revoir dans d’autres circonstances. Mais la revoir à Huntington, c’était très déroutant. Comment se faisait-il qu’elle était en Californie … c’était un mystère qu’il allait très vite résoudre. « T’es nulle … c’est quoi ce stratagème pour m’obliger à retirer mes vêtements. » lui souffle l’indien en souriant. Il la taquinait mais au fond … elle savait qu’elle lui plaisait assez pour qu’il puisse lui sortir ce genre de conneries sans gêne. Il s’approche légèrement d’elle et pose un baiser sur son front. Il se permettait d’être aussi proche d’elle, parce qu’elle savait pertinemment qu’il ne lui ferait aucun mal et qu’il ne prendrait jamais les devants sans voir qu’elle est intéressée. Jusqu’ici elle a été assez claire le concernant et il lui avait d’ailleurs fait comprendre que ça lui brisait le cœur. Et au fil des heures, il savait qu’il continuait à lui faire du rentre dedans seulement pour s’amuser et pas tant pour avoir un retour de la part de la jeune indienne. C’était comme un jeu, voir comment est-ce qu’elle réagirait à chaque nouvelles fois où il lui dirait indirectement ou non qu’il s’imaginait plus qu’un échange de parole. « Oui … moi … ici. Toi être tout aussi belle qu’avant. » lui avoue Adam sous un ton d’humour décalé. Il se moquait un peu d’elle, parce qu’elle semblait très surprise, bien plus qu’il ne l’était et ce n’était pas plus mal finalement. « Ca me redonne confiance ton état euphorique à mon égard… je t’ai manqué c’est adorable. » lui dit-il sans la laisser en placer une. En vrai il savait que ce n’était probablement pas vrai et qu’elle devait se souvenir à peine de la moitié de leur rencontre. Il l’avait trouvé ivre, prête à sauter du toit. Et le lendemain lorsqu’il l’avait emmené à l’hôtel pour qu’elle puisse se reposer elle avait cru voir son futur agresseur face à elle. « Tu vas bien chérie ? » finit-il enfin par lui demander en retirant sa veste qu’il ne manque pas de soulever pour lui montrer dans quel état elle était à présent. « On va dire que tu m’en dois une. » il lui fait un petit clin d’œil et passe sa veste sur son bras.