let's play house ☂ IMRAN

what every single person in a relationship wants is the complete truth, not what you think they can handle, not which interpretation fits best, or the honesty that lacks substance. they want something that will make them feel, they want security in the midst of insecurity, they want stability in the midst of instability; they want the message that has actions to follow: which creates a bond that will not break...
▬ N E E M R A N

666. Le numéro du diable, ou dans le cas actuel, le numéro de la résidence d’Imran Johar au Palm Avenue, Huntington Beach, CA. Midi n’avait pas encore sonné mais Neela s’était déjà pointée chez le psychiatre, comme prévu. Il l’avait invité la veille à venir passer la journée en sa compagnie, et l’aider à faire le tri dans ses affaires entassées dans son grenier. C’est ainsi qu’une fois avoir finit de faire la cuisine et après l’arrivée de Saskia chez elle pour garder Maya pour la journée, la brunette se rendit aussitôt chez lui. « Mmmhhh, ça sent bon ! Qu’est-ce que tu nous as préparés ? » , Neela était ce qu’on pouvait appeler d’une foodie. Une très grosse foodie. Si Benjamin Cohen l’entendait dire ça, il ferait sans doute une remarque désobligeante et de mauvais gout sur le grosse mais l’indienne –et ce qui va suivre va être dit avec le moins de classe possible- s’en branlait intensément. Mais le fait est que la jeune femme aimait ressentir le plaisir gustatif, et la nourriture, la bonne nourriture, avait une place importante dans sa vie. C’est ainsi que quand Imran l’invita à venir manger chez lui aujourd’hui, la brunette n’hésita pas à réarranger son planning de la journée pour le faire. Ils avaient tous les deux des carrières qui leurs prenaient beaucoup de temps, alors quand l’un d’eux pouvait finalement se libérer et rester sur Huntington Beach, l’autre faisait son possible pour faire de même et ainsi se retrouver et passer du temps ensemble. De plus, aujourd’hui ils n’allaient pas juste manger, parler, et éventuellement s’attaquer à une activité plus couine, ils allaient également ranger et aménager le grenier d’Imran. Une journée calme, posée, et surtout bien méritée pour l’un tout comme pour l’autre. Ils étaient ensemble depuis plusieurs mois maintenant mais, aucun des deux ne sentait réellement le temps passer pour la simple et bonne raison qu’aucun d’eux n’avait de temps à accorder aux petits détails futiles qui généralement rendent la vie d’un couple invivable. Imran et Neela quant à eux profitaient de leur temps ensemble sans prise de tête, sans que l’un n’étouffe l’autre. « J’ai fait le dessert. » , souriante, la brunette tenait fièrement entre les mains sa boite de fondants. « Fondant, chocolat noir. Et juste au cas où t’es à court de glace, j’en ai apporté aussi. Vanille, pour aller avec le reste. » .

Connaissant les lieux, la brunette se dirigea vers la cuisine pour se libérer les bras et range chaque chose à sa place, principalement la glace pour éviter que ça fonde, tout en reprenant la parole. « Lalita n’est pas dans le coin ? » . L’indienne se doutait bien que non mais, juste question d’être entièrement sûre. Cela faisait des mois que les deux jeunes femmes s’évitaient et c’était beaucoup mieux ainsi, du moins jusqu’à ce qu’elles parlent seules en tête à tête et mettent les points sur les i. Pour l’instant, Neela préférait juste pas la croiser parce qu’elles n’auront rien à se dire, et la seule discussion qu’elles allaient avoir tournerait sur Junior et Aaron. La brunette préférait ne pas se mêler à cette histoire mais, si elle se retrouve en plein dedans, elle ne pourrait pas l’éviter. « C’est quoi le programme du coup ? » . Le thème de la journée était l’idée d’Imran et sa petite-amie pensait tout simplement suivre ce qu’il avait dans la tête. « Et avant que j’oublie, j’ai ton cadeau d’anniversaire à l’extérieur… » . Elle savait que le nouveau Maire n’était pas du genre à en faire toute une histoire de son anniversaire, et même leur célébration était discrète et personnelle, mais la brunette avait tout de même trouvé le cadeau qu’elle jugeait parfait pour lui, et ne pouvait pas ne pas le lui offrir.

Imran était un grand passionné de voiture de sports, alors pour ses 37 ans de vie sur cette humble planète qu’on appelle la Terre, Neela avait pensé directement à lui offrir une voiture, sport, rouge et de collection. Jaguar XK120, 1953 couleur rouge que la brunette a mis quelques mieux avant de trouver. La tâche aurait été plus difficile si elle n’avait pas ses sources, elle n’allait pas mentir, car il s’est avéré qu’elle a trouvé son bonheur plus vite qu’elle ne l’aurait pensé, tout ça grâce aux amis de son père qui l’ont aidé dans ses recherches et sa sélection finale. Souriante, toujours, elle lui attrapa la main et le traina jusqu’à l’extérieur où elle avait garé la voiture. La brunette l’avait utilisé pour venir. « Best girlfriend ever, j’ai envie de dire. »

Il observa le reçu un instant, puis les deux cartons à ses pieds. D’après ses souvenirs, toutes ses affaires provenant de Londres avait atterri à Huntington depuis bien longtemps. Rien n’était censé avoir disparu pourtant. Il haussa les épaules, prenant le stylo que lui tendait le livreur avant de le laisser partir et d’emporter l’une des premières boites à l’étage. « - On ne court pas dans la maison, Aaron ! » L’enfant s’arrêta, observa Imran avant de ralentir. Il était trempé de haut et en bas. Lui et sa mère avaient sans doute profiter de la piscine un peu plus loin. Lalita ne tarda pas à apparaitre, souriante, une serviette dans les bras. Elle souleva ensuite Aaron, lui racontant sans doute quelque chose d’amusant. Ils n’allaient pas tarder à sortir de toute façon. Posant la boite au grenier, Imran descendît pour répéter la même action avec le deuxième carton. Il avait vendu son appartement à Londres, alors ces colis l’étonnaient un peu. Lorsqu’il ouvrit l’une des boites, il se rendit compte que c’était simplement les affaires de son ancien bureau de psychiatre. Voilà qui expliquait tout. Il y avait là quelques objets personnelles, même s’il s’était assuré de tout emporté lors de son départ. Il y avait également des livres et quelques vieux dossier sans plus aucune importance. Se relevant, il observa son grenier. Il y avait vraiment de tout et surtout du n’importe quoi ici. Croisant les bras, il se demanda si ce n’était pas le moment de ranger et de faire le tri. Lorsque Lalita était arrivé, la plupart des affaires s’étaient trouvé là où elle vivait désormais. Il avait jeté une bonne partie et transférer une autre ici. Mais maintenant, cela commençait à faire vraiment beaucoup.

Il bailla, fermant la porte. Cela le fatiguait d’avance, mais il avait la journée pour faire ça. Ce qui était rare. Depuis qu’il était maire, il était constamment submergé par le travail. Il y avait des tas d’apparitions, de décisions, de projet et de discussions. Il était pourtant parfaitement organisés, ce qui étonnait la plupart des gens avec qui il travaillait. Aujourd’hui, il avait une journée de paix. Il pouvait regarder la télé et boire une verre sans que personne n’ait besoin de lui. Sauf qu’il allait ranger le grenier. Déjà la nuit d’avant, il avait déposé un tableau dans la pièce et avait remarqué le nombre monstrueux de bibelot et autres cartons. Il s’était dit que cela pouvait plaire à Neela de découvrir des morceaux de lui, de son enfance, de sa vie. Elle ne tarda pas à arriver, plutôt ponctuel dans son genre.

« - Du coréen. » Plus précisément du Bibimbap. Imran avait ouvert la porte à Neela qui avait tout de suite sentie l’odeur. Il déposa un baiser sur ses lèvres, la laissant entrer. Il ferma la porte avant d’observer ce qu’elle avait apporté. « - Je suis à court de glace, ça tombe bien. » Il suivi Neela qui connaissait désormais les lieux de la géante villa d’Imran. L’endroit était assez classique dans le genre, mais très moderne. La décoration n’était pourtant pas sans personnalité, au contraire. C’était chaleureux, colorés. Remplis d’objets racontant les différents voyages d’Imran, les différentes étapes qu’il avait traversé dans la vie. Chaque pièce était très haute et très spacieuse. Composé de deux étages, il y avait une terrasse au premier, qui donnait une vue splendide sur la ville. Tout était aussi très illuminé. Dans le bureau d’Imran, le mur donnant au jardin était entièrement en vitré, serpenté des deux côtés par des plantes. Un léger rideau blanc le camouflé de ses lointains voisins curieux. La cuisine était sans doute la pièce la plus grande. Imran avait une cuisine de chef, très agréable. « - Elle est sortie avec Junior. » Imran attrapa deux paires de baguettes chinoises. L’une était rouge laqué, à motif dorée alors que le seconde était entièrement métallique avec deux embouts en plastiques jaunes canari, pour une meilleure tenu. Il s’apprêta à ouvrir la bouche pour dire à Neela d’attrapait le plateau qui était dans le four, quand elle avoua que le cadeau d’anniversaire d’Imran était dehors. Il fronça les sourcils, posant ses baguettes. « - A en juger par ton regard, je sens que je vais forcément aimer. » Neela marqua une pause, avant de reprendre. « - Non…. » Il se dirigea vers l’entrée, trainait par Neela. Lorsqu’il ouvrit la porte et qu’il sortit, il l’aperçu tout de suite. Une voiture.

« - Oh, Mon, Dieu. » Il était réellement très content et pour cela, il exagéra son expression. Il était du genre à surjouer quand il appréciait quelque chose. A faire le gai, juste comme ça. Il s’approcha de l’engin, contemplant admiratif ce petit bijou. « - Un putain de Jaguar ! » Il était d’un coup beaucoup plus excité à faire un tour en voiture qu’à ranger son grenier. « - Oui, oui, lances-toi des fleurs, tu le mérites. » Il continua à faire le tour de la voiture, avant de se diriger vers Neela et de l’embraser avec passion. « - Tu me donnes les clefs ? » Il joua avec ses sourcils, amusé. Il se tourna vers la voiture, de nouveau. « - I have a new babyyyy ! »

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Neela était toujours ponctuelle. Petite habitude, vu la nature de son boulot, et elle avait décidé de l’adopter pour sa vie de tous les jours. Il lui arrivait parfois de prendre du retard mais c’était très rare, et aujourd’hui ne ferait pas partie de ces rares occasions. La jeune femme avait prévu de se lever plus tôt pour préparer le dessert, de quitter sa maison plus tôt pour déposer Maya chez Liam et aller faire les courses, et ainsi se pointer à l’heure devant la porte d’Imran. Leur journée s’annonçait calme, chose qu’ils méritaient tous les deux pour pouvoir respirer un peu, se poser, et profiter de leur temps ensemble, mais ça n’empêche qu’ils avaient pas mal à faire notamment avec le ménage du grenier de monsieur. Mine de rien, ce genre d’activités prenait énormément de temps et d’énergie mais la belle en était toute excitée. Au fil des mois, son petit-ami s’ouvrait de plus en plus à elle, et fouiller dans ses affaires aujourd’hui serait comme fouiller dans son passé, avec son autorisation officielle. Tous les souvenirs que ces cartons pouvaient enfermés, tout ce qu’il a pu traîner avec lui de pays en pays, tous, s’offrait à elle. Bien que l’indienne ait croisé le chemin du psychiatre plusieurs reprises au cours de sa vie, elle ne s’était jamais intéressée à lui plus que ça. Il était d’abord le fils d’une connaissance qu’elle rencontrait de temps à autres, étant gamine, sans jamais lui avoir réellement parlé. Il était ensuite devenu un des étudiants d’Oxford qu’elle pouvait croiser dans les couloirs, là encore, sans jamais lui avoir réellement parlé. Et puis, il était devenu l’objet d’obsession de sa colocataire à Londres qui avait forcé à la jeune femme à lire son premier livre. Et la voilà aujourd’hui, toute excitée à la simple idée de trier de vieux bidules avec lui… C’est fou comment le monde évoluait.

« Oh c’est sympa ça, ça fait un moment que j’en ai pas mangé en plus. » , ravie de la partie de plaisir qu’allait vivre son estomac, la belle lui déposa un autre baiser sur les lèvres à son tour avant de glisser vers l’intérieur. Sa villa était géante, presque aussi géante que son égo, mais Neela la connaissait déjà par cœur. Elle connaissait probablement même les pièces qu’Imran n’avait jamais utilisées et où il n’avait pas encore mis les pieds. « Je te le dis à chaque fois et tu ne me crois jamais : je suis parfaite ! » . Bon, elle a ramené de la glace, pas de quoi en faire une histoire non plus, mais quand on la connaissait, la jeune femme pouvait avoir un sens de l’humour qui touchait la vanité et avec lui, elle était désormais dans son état naturelle ; spontanée, apaisée, folle. Une fois le gâteau dans la cuisine, et la glace dans le frigo, la brunette posa la première question qui devait être posée, dans la logique. Où était la cousine du jeune homme et son fils ?. La jeune femme adorait junior, qui était à 99% de chance le fils d’Aaron, chose qui ferait d’elle sa super tata de la mortquituetout mais, elle ne pouvait pas en dire autant de sa mère. C’est drôle dans un sens, Imran ne supportait pas Pacey, qui vivait chez Neela et qu’elle considère comme de la famille, et elle de son côté ne supportait pas spécialement Lalita, qui vivait chez Imran et qui est de la famille. « Parfait ! On ne sera que tous les deux alors. » , chose qui augmentait rapidement leurs options de trucs à faire. Mais avant toute chose, avant le déjeuner, le tric, et plus, la brunette avait quelque chose pour lui… Un cadeau qui lui plairait sans le moindre doute, ou du moins l’espérait-elle. « Il y a intérêt que tu aimes ! » , dit-elle l’air sévère avant de reprendre sur un ton plus léger. « En fait, si tu n’aimes pas, ça m’ira aussi, je pourrais la garder pour moi. » . Une voiture pareille, toute belle, ça ne se refusait franchement pas. Et boom, une fois dehors, Neela souriait jusqu’aux oreilles, ravie de voir l’effet que cette Jaguar avait sur Imran. Sourire qui vire rapidement au rire face à sa gestuelle exagérée. « Respire, hein. Tu risques d’avoir une crise cardiaque sinon, et j’en ai pas encore fini avec toi pour que ça arrive… » . Ouais. Elle n’était plus son médecin alors elle en blaguait. Narmol.

La jeune maman le regardait donc, complètement épanoui, à faire le tour de la voiture avant de revenir vers pour l’embrasser. « J’en déduis que tu aimes ? » , dit-elle tout contre ses lèvres avant qu’il ne quémande les clefs. « Ne dis pas ça devant tes autres bébés par contre, elles risquent d’en être toutes jalouses ! » . Et sans le faire attendre plus longtemps, la jeune femme sorti les clefs de sa poche avant de les remuer sous le nez. « Un petit tour rapide dans le quartier avant de passer à table ? » . Imran avait l’air d’en avoir bien envie. « Ou alors on laisse pour après, en fin de journée quand tu vas me ramener chez moi. »

Sujet: Re: let's play house ☂ IMRAN Dim 20 Sep 2015 - 14:58

Les cartons d’Imran renfermait toutes son existences. Peut-être même certains de ses secrets. Invité Neela à se plonger dans différents souvenirs, c’était la preuve qu’elle comptait énormément à ses yeux. Clairement, il s’ouvrait à elle, mais toujours de manière assez formel et camouflé. Il n’était pas du genre à discuter autour d’un verre de ses problèmes, c’était une chose que Neela avait appris avec le temps. Pour réellement découvrir Imran, il fallait sa permission, tout simplement. Le psychiatre ne dévoilait que ce qu’il désirait dévoiler. Il calculait parfaitement ses gestes et ses humeurs, ses sourires et ses froncement de sourcils. Il se manipulait autant qu’il manipulait le monde autour de lui. Mais, ces derniers temps, il se lâchait un peu plus avec la jeune femme. Comme s’il y avait une fenêtre ouverte.

Le menu semblait plaire à Neela qui entra le sourire aux lèvres. Il faut dire qu’Imran répondait assez bien à son estomac. Il ne cuisinait sans doute pas tous les jours, mais lorsqu’il le faisait, il avait tendance à s’appliquer et le résultat était souvent à la hauteur de ses espérances. On pouvait le dire, il avait un don. Mais la cuisine ne l’avait jamais plus intéressait que ça. Dans le genre égoïste, il l’était aussi en matière de nourriture. Il aimait se faire plaisir et les choses s’arrêtaient à là. Parlant dessert, Neela avoua qu’elle avait apporté de la glace. Elle avait parfois tendance à se moquer et à se jeter des fleurs à elle-même. Imran était pareil. Il n’y avait rien de mieux que d’agrandir la part de vanité que l’on possède. « - Non, tu n’es pas parfaite. Tu complètes juste parfaitement mes goûts, c’est tout. » Forcément, il n’allait pas en rajouter. Au contraire, il voyait ça comme l’opportunité de se moquer de Neela et de lui sortir une bonne phrase dont il avait le secret. Après tout, il l’avait préciser : Il ne changerait pas. Copine ou non, il n’allait pas s’arrêter d’être le con qu’il était. Une fois que tout ce qui consistait à être manger se retrouva bien au frais, Neela avoua qu’elle avait quelque chose pour lui, ce qui piqua sa curiosité presque immédiatement.

« - Oh, t’as le temps avant que ça arrive ! » Il continuait à regarder l’engin, sachant parfaitement que la crise cardiaque était un sujet sensible qu’il valait mieux éviter. Pour Imran, il n’y avait pas de doute. Il était condamné. Maintenant qu’elle était officiellement avec lui, elle ne pouvait plus être son médecin. Du moins, Imran l’avait refusé. Professionnelle, lui-même avait pris pour habitude de se défaire de patient avec qui sa relation avait changé. Jane en était le parfait exemple. Imran avait senti que certaines limites avaient été franchis et il avait confié Jane à Eden sachant parfaitement ce que cela pourrait changer. « - Tu parles ! J’suis déjà accrocs, oui. » Il en fallait finalement peu qu’Imran soit heureux. Il n’était pas si différent des autres. Une voiture, c’était suffisant. Il ria légèrement alors que Neela suggéra de ne pas faire sa remarque devant ses autres voitures, parfaitement entretenu dans son garage. « - Ouais, plus tard. » Il attrapa les clefs qu’il jeta en l’air, tout fier. « - Aller, on a du boulot ! » Il enroula Neela de son bras, la guidant vers l’intérieur de sa demeure, retournant ainsi à ce qu’il devait faire : du rangement. « - Tu veux qu’on prenne ce que j’ai fait en haut où on mangera plus tard ? »

Le grenier était immense. Il reprenait en grande partie toute la surface des différentes pièces. Clairement, Imran aimait voir les choses en grand et vivre dans un espace où il pourrait se mouvoir selon son désir. Le problème c’est qu’il avait beaucoup accumulé. S’il n’avait pas encore terminé la décoration de toutes ses pièces, il avait réussi à entasser assez de chose dans cette unique pièce. Il faut dire qu’il avait beaucoup voyagé. Il avait récupérer beaucoup de chose de sa maison familial, perdu d’autre dans l’incendie qui avait ravagé sa villa à Mumbai. New York, Londres, Miami, la liste des hôtels où Imran avait séjourné et vécu était assez longue. Il y avait des meubles, des antiquités, des cartons remplis de paperasse à trier, un coin avec des albums photos, ses vieux vêtements et tellement d’autre petite chose. Comme une boite à bijoux datant des années 50 qui avait appartenu à sa mère et où se trouvait encore certains des bijoux de valeurs. Il y avait les peluches de sa petite sœur et en fond, le premier piano d’Imran.

Lorsqu’il entra, il se dirigea immédiatement vers une des fenêtres pour aérer un peu l’espace poussiéreux. « - Il est vraiment temps que j’abandonner certaines choses. » Il attrapa une petite statue du dieu Ganesh qu’il montra à Neela. « - Je préfère te prévenir, je garantie pas ta survie après tout ce que tu risques de voir ici. » Il offrit son plus beau sourire. « - Je pensais qu’on pouvait commencer par les cartons qui sont là. » Il désigna une pile à sa droite, sur l’un d’eux on pouvait lire ‘LONDRE’. L’endroit était un minimum trié en fonction des lieux, mais l’endroit rester tout de même surchargé à vue d’œil.

Sujet: Re: let's play house ☂ IMRAN Mer 7 Oct 2015 - 20:39

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Leur relation avançait en douceur et c’était agréable à vivre. Pour la première fois depuis tellement longtemps, Neela se sentait parfaitement à l’aise dans sa vie de couple. C’était un fait, surprenant, auquel elle a fini par s’y habituer. Tout compte fait, Imran Johar n’était pas un extraterrestre, et comme tous les hommes de cette terre, il suffisait juste de comprendre comment il fonctionnait pour bien se comporter avec lui. Il restait mystérieux, la plus grande partie du temps, cela ne changerait probablement jamais, et cela n’embêtait même pas la brunette, mais, quand il était de bonne humeur, il faisait inconsciemment des efforts, et s’ouvrait plus naturellement à elle. Durant ces mois, Neela a plus appris sur lui qu’elle en a appris depuis le jours où elle l’a connu, et donc depuis qu’elle était enfant. Bon, connu était un terme bien trop fort pour décrire leur passé commun, et le maigre fait que leurs chemins se croisaient une fois toutes les quelques années, mais soit, vous comprenez le principe. C’est donc évident que la jeune femme avait accepté son invitation aujourd’hui, sans y repenser deux fois. En plus, mine de rien, il lui manquait ce connard.

Le programme de la journée était très simple ; un bon repas à deux, et une tonne de carton à vider. Les deux activités seront sans doute interrompues continuellement par d’autres, comme l’indienne qui râle parce qu’elle a mal au fessier de rester assise, ou l’indien qui risque de craquer à la tentation de répondre à un coup de fil du boulot. Alors avant d’attaquer les choses sérieuses, Neela avait décidé de lui balancer son cadeau d’anniversaire tardif, avant de faire quoique ce soit d’autre. « Si, je suis parfaite. Tu ne veux juste pas l’admettre pour éviter que je te le fasse regretter après ! » . Dire des conneries pareilles lui venait très naturellement. La jeune femme était loin d’être parfaite, elle en était parfaitement consciente, mais ça ne l’empêchait pas de lancer un débat dessus avec lui une fois de temps en temps. Comme la fois où ils ont passé une heure à se chamailler sur leur perfection respective de l’un et de l’autre. « Je suis la femme qui murmure aux oreilles des cadeaux. C’est tout, cherche pas Johar. » . Oui, ok, elle allait arrêter… Quoique, ce n’était pas entièrement faux ! Neela savait toujours quel cadeau offrir et à qui. C’était un don, qu’elle n’utilisait pas souvent cela dit, vu qu’un cadeau devait être mérité, mais, quand l’occasion venait pour elle de gâter quelqu’un, la belle le faisait sans retenue. Pacey pouvait en témoigner, suite à la dernière fois où elle lui avait offert des pass vip pour le dernier match des Giants. Son ex était quelqu’un qui préférait se ficeler de beau souvenir au lieu d’avoir une montre de luxe autour du poignet. Alors oui, Neela était fière de sa connerie. D’ailleurs, pour rester dans cet esprit de fierté, la jeune femme était également fierté de sa blague pourrie du jour. L’état physique d’Imran était assez compliqué. C’était un sujet qui se trouvait dans les top dix des sujets à ne pas aborder, depuis qu’elle n’est plus son médecin, mais, ce qui ne tue pas, peut constituer de la matière parfaite pour blaguer. En réalité, la brunette préférait y faire des remarques légères, question de lui faire comprendre qu’elle était parfaitement consciente de la situation, et que, que ça plaise au jeune homme ou non, la belle continuerait de le harceler pour avoir un mode de vie plus sain qu’il en avait avant. Plutôt difficile avec ses deux boulots actuels. « Ouais ! Enfin, sauf si je t’achève pendant une partie de jambes en l’air, babe, vu comment t’es essoufflé à la fin de chaque fois. » . Le babe était juste pour l’embêter. Le psychiatre n’était pas du genre niais, et elle non plus. Jamais ils ne se donneraient des petits surnoms cucul la praline, ils sont bien d’accord là-dessus, sauf… quand c’est pour se foutre de la gueule de l’autre. Et puis le sexe, encore un autre sujet qui les connaissait bien, alors autant ne pas se lancer dans une discussion là-dessus.

Pour résumer donc les faits, Imran était complètement gaga devant son nouveau bébé. Objectif réussi. Sourire béat sur les lèvres, Neela de son côté était heureuse de le voir dans un état pareil, comme un enfant au pied d’un sapin le jour de Noël. Une fois les clés rangés, Imran la guide jusqu’à l’intérieur, et elle profite de cette proximité pour lui voler un baiser. « On peut manger plus tard, ça nous fera une pause. » , de plus, s’ils emportaient la nourriture jusqu’à l’étage, ils ne seront pas parfaitement libre de bouger les cartons comme ils le voulaient, sans être distrait. Enfin, surtout elle, quoi. « Je veux bien profiter du beau temps et manger au bord de la piscine. »

Ils étaient arrivés au grenier, et à premier vue, une journée était loin d’être suffisante pour tout ranger. Neela n’hésitait pas à marcher dans le peu d’espace libre qu’il y avait, inspectant les lieux de son regard, comme pour tracer un plan des pas à suivre pour s’y prendre. Elle marchait jusqu’à arriver au fond, découvrant une partie non couverte d’un piano. L’envie la prenait de toucher quelques notes avec ses doigts avant de rapporter son attention sur Imran. « Tout ce que je risque de voir ? Hmmm, comme quoi ? Une collection de sextape et photos X, avec ta bite en vedette ? » , elle décide d’enlever son veston, et rester en tee-shirt, prête à commencer à faire le tri. « Londres. Intéressant. S’il y a des photos, je pourrais revoir ta tête de con de l’époque. » , dit la brunette tout en se dirigeant vers la pile en question, attrapa un des cartons, assez léger d’ailleurs et donc sans doute remplis de petites babioles, rien de très lourd, puis demande. « Tu préfères qu’on déplace les cartons, groupe par groupe, dans une autre pièce pour pouvoir faire le tri plus à l’aise ? » . Ils pourraient ainsi avoir plus d’air et plus d’espace pour bouger, et au besoin, à chaque carton qu’ils termineront, l’un des deux viendra en récupérer un nouveau.

Sujet: Re: let's play house ☂ IMRAN Mar 20 Oct 2015 - 11:28

Il était en couple. C’était aussi simple que ça, aussi surprenant cela pouvait-être. Imran était connu pour être devenu un éternel célibataire. Le genre à tirer une croix sur tout histoire, se contentant du minimum : un nuit. La liste de ses conquêtes pouvaient le prouver assez simplement et sans doute qu’Imran n’en avait pas fini. On pouvait croire qu’il faisait une pause, mais il n’allait sûrement pas tromper Neela. Il n’allait pas se jeter sur la première jolie fille sous prétexte qu’il le pouvait. Neela lui apportait quelques chose qu’aucune femme jusqu’ici n’avait réussi à lui donner : de l’espace et de la tendresse. Oui, c’était sérieux. Ils étaient ensemble et petit à petit Imran partageait un peu de lui-même. Ils se trouvaient dès qu’ils le pouvaient et chaque nouveau jour ensemble se passaient à merveille. Ils avaient leur défauts et leur qualité, mais ils ne passaient pas des heures à devoir mettre des noms sur tels ou tels aspects de leur relation. Il n’y avait rien de plus embêtant que de devoir officialiser des choses qui sont naturelle. Imran aimait Neela, il le savait. Il éprouvait pour elle des sentiments assez puissant pour qu’il fasse un pas en avant dans une vie qui est destiné à lui faire faire continuellement des pas en arrières. Cela ne concernait que lui-même. C’était son histoire, sa vie. Personne n’avait le droit de réclamer quoi que ce soit sur ce qu’ils vivaient.

Aujourd’hui, il avait invité Neela chez lui. Il voulait qu’elle l’aide, tout en découvrant tout un aspect de son passé qu’elle avait manqué. Imran ne se faisait pas d’illusion. Il n’avait pas besoin de faire tout ça pour plaire à Neela. Mais il le faisait parce que c’était une chose importante à partager. Il avait tendance à être très mystérieux sur lui-même, à manipuler tout le monde et à retourner les cerveaux et malgré ce qu’il éprouvait pour Neela, il gardait une certaines distances. Il y avait pourtant des jours où la situation changée, comme aujourd’hui. Comme si Imran ouvrait une porte secrète qui donnait un aperçu de son âme. Bon, il n’était plus ce qu’il était avant, mais cela ne changeait pas le fait que c’était important pour lui de se souvenirs. « - Et ça c’est une technique subtile pour que je te dise à quel point tu es maline. Dommage, ça n’arrivera pas. » Un sourire moqueur, Imran savait parfaitement qu’il n’y avait rien de sérieux dans ce qu’il disait et que Neela était parfaitement intelligente. Au fond, c’était assez naturel chez l’un et l’autre de se critiquer ainsi. De se lancer des remarques à débuter des débats qui n’en finirait pas. Ils étaient doués pour ça. Et ils allaient sans doute passer une bonne partie de leur temps à remettre en question le monde. Une chose qui plaisait complétement à Imran qui vivait dans un monde perpétuellement remis en question. « - Je vois, je vois ! Bon bah je veux un cadeau tous les 1er du mois pour valider cette théorie. » Trop tard cependant, Imran était amoureux. Cette voiture était une merveille et il avait longtemps hésité à s’en acheté une de cette marque et époque.

Il se tourna vers Neela, un sourire de démon sur le visage. Il savait exactement ce qu’elle cherchait à faire et comment elle tentait de lui dire qu’elle gardait un œil sur sa santé. « - Oh, te faire plaisirs pendant plus de 24h, c’est tout un art. » Un rire franchisa ses lèvres avant que son regard ne retombe sur la beauté qui se trouvait devant lui – la voiture, pas Neela.

« - D’accord. » Manger ou pas manger, le ventre d’Imran ne savait pas. Mais Neela avait raison, ils pourraient déguster sa nourriture plus tard, durant la pause. Ils n’étaient pas pressés de toute façon. « - Avec un peu de chance, si tu restes assez tard, on pourra peut-être se faire un petit bain de minuit ? » Imran était bien le premier à sauter dans sa piscine à n’importe quel heure de la journée. Il aimait l’eau, c’était tout naturel chez lui. Et puis cette maison, c’était un vrai petit bijoux.

Une fois dans le grenier, Imran observa ses affaires. C’était un accumulateur. Il passait la plupart de son temps à acheter et à laisser. Avec les années, voilà le résultat : un grenier de carton et d’objet en tout genre entassé un peu n’importe comment. « - C’est à cause de… tout le monde fait l’erreur et malheureusement, ce n’est pas parce que j’ai une grosse bite que je suis une star du porno ! » Il prit un air offensé, surpris qu’elle ne parle pas plutôt de cadavre. Il suivi Neela à sa droite, en direction d’une pile de carton provenant de Londres. La remarque de Neela le fit légèrement rire alors qu’il attrapa une boite assez lourde qu’il reposa immédiatement à même le sol. « - Mais oui, mais oui. On peut aller en face. » Ah, l’autre côté du dernier étage. Une merveille. Une grande salle, parfaitement décoré avec un atelier en coin. Peinture, sculpture, tout était disposé de manière assez léger. Toute la façade était vitré, offrant la lumière nécessaire pour toutes les plantes de grandir. Imran y avait rajouté quelques pièces de musées. L’endroit avait des airs de serre botanique anglaise et Imran y aimait bien s’y installer pour travailler tranquillement. Il reprit son carton, avec un peu de mal. « - Aller, j’vais me faire les muscles. » Il se haïssait d’avance. Qu’est-ce qu’il avait mis là-dedans sérieux ! Neela devant lui, elle ouvrir la porte et il posa le carton près d’une table basse au centre de la salle. « - Putain de… » fit-il lorsqu’il remarqua des médailles et trophées de concours sportives et musicaux auxquelles il avait participé durant ses 7 années à oxfords. Il attrapa une médaille en argent, le montrant à Neela « - Je me suis tué à la tâche sérieux. » Golf, tennis, aviron et cricket. Imran s’était même essayé à la boxe avant de s’arrêter rapidement n’aimant pas trop se faire défigurer. « - Ouh, regarde ! Oxford, représente ! » A l’aviron ! Ses bras avaient bien maigri depuis. Sur la photo, il reconnut James à ses côtés. Quel tête de con celui-là ! « - Y’a quoi dans le tiens ? »

Sujet: Re: let's play house ☂ IMRAN Mer 21 Oct 2015 - 15:41

what every single person in a relationship wants is the complete truth, not what you think they can handle, not which interpretation fits best, or the honesty that lacks substance. they want something that will make them feel, they want security in the midst of insecurity, they want stability in the midst of instability; they want the message that has actions to follow: which creates a bond that will not break...
▬ N E E M R A N

Changer n’était dans la nature d’aucun des deux, c’était peut-être une des raisons pour laquelle leur couple imprévu et inhabituel fonctionnait pour eux. En relation, Neela était de nature paisible. Elle savait que son partenaire avait besoin de son espace et ne faisait rien pour compromettre ça, parce que d’un côté elle aussi avait besoin du sien. Elle n’était pas du genre à chercher des embrouilles pour rien, à se prendre la tête pour rien. Leurs discussions étaient toujours piquantes, leurs débats interminables, et les deux choses pouvaient éventuellement pousser Imran à vouloir la faire taire par n’importe quel moyen mais, si une réelle dispute devait avoir lieu, ça devrait se produire pour une réelle raison, et non des futilités. C’est ainsi que l’indienne a toujours vu les choses et Imran l’a sans doute déjà compris maintenant. Ils apprenaient encore à se comprendre, et la meilleure façon de le fait était que l’un et l’autre laissent les choses se dérouler naturellement, ce qu’ils faisaient.

La journée était encore longue, Neela et Imran allaient donc pouvoir pratiquer leur activité préférée à plusieurs reprises… Activité verbale préférée, question de ne pas laisser de place aux sous-entendus. Le tournoi du lancer de piques commençait. « Oh mais je n’ai pas besoin que tu me dise quoique ce soit, je sais que je le suis et c’est tout ce qui compte ! » . Les compliments entre eux étaient rares, et ça avait un certain charme. Leur relation, aussi ambiguë soit elle, a toujours gardé le même fond, et seule la couche extérieure changeait. S’ils ne se chamaillaient pas, ils ne seraient pas Imran et Neela. S’ils ne cherchaient pas constamment à se valoriser l’un vis-à-vis de l’autre, ils ne seraient pas Imran et Neela. S’ils passaient leur temps à se dire à se dire des douceurs, ils ne seraient pas Imran et Neela. Alors, de la même façon qu’elle le trouvait extrêmement irrésistible sans lui avoir jamais dit, pas même après leur première nuit ensemble, Imran ne lui dirait jamais à quel point elle est intelligente, pas même si la jeune femme lui propose la meilleure des solutions au plus gros de ses problèmes. C’était leur dynamique, et aussi étrange soit elle, elle fonctionnait pour eux. Comme un enfant le jour de noël, Imran était en admiration totale devant son nouveau bijou. Objectif réussi, et ça prouvait également que peu importe à quel point une personne est compliquée, il y avait toujours un moyen de la rendre euphorique même pour une période de temps limitée. « Ouh… Je ne sais pas pour un cadeau tous les 1er du mois, mais j’ai déjà des idées pour la dizaine d’occasions à venir. » , la brunette pris une pause pour y réfléchir avant de commencer à énumérer les possibilités de cadeaux qui pourraient facilement faire la journée de son petit-ami. « Un week-end dans la plus belle cabane dans le coin le plus tranquille, beau et isolé du monde, avec seulement toi, une cheminée, un piano et des feuilles pour écrire. » , et de un. Imran aimait la tranquillité. Il aimait de temps à autres s’isoler du reste du monde, jouir du calme et de la sérénité qu’il n’avait pas dans son quotidien, et en profiter pour écrire. « Refaire entièrement une des pièces de ta villa avec les plus belles pièces de meubles vintage. L’ensemble restera assez simple, bien entendu, puis j’ai bon goût, le résultat sera phénoménal. » , et de deux. Il aimait le vintage, aussi bien dans les voitures que les meubles et les pièces de décoration. « Un kamasutra, avec une fiche où tu peux noter ton top dix des positions, qu’on essayera une à une par la suite. » , et de trois. Imran est… Imran. Donc inutile d’expliquer cette dernière proposition. « Ah, et je peux aussi te laisser prendre mon canapé, je sais que tu l’adores celui-là… » , Neela pouvait continuer ainsi pour des heures mais, elle allait s’arrêter là pour l’instant, jugeant qu’elle en avait dit suffisamment pour prouver son point.

Le psychiatre le savait certainement vu que sa copine ne le lui a jamais caché ou prétendu l’inverse ; s’il ne voulait pas s’occuper de son état, elle le ferait pour lui. Sans être étouffante ou chiante, vu qu’après tout, sa vie restait sa propriété et seul Imran avait le droit absolu de la gérer. « Tu parles, comme si te faire plaisir était facile ! » . Yep, valait mieux ne pas se lancer dans cette discussion, et se concentrer sur planifier leur journée. « Hmmm, je crois qu’on pourrait arranger ça. A voir si j’ai laissé un maillot de bain ici la dernière fois… » . Les journées entières qu’ils passaient ensemble, rien que tous les deux, en tête à tête étaient rares. Neela et Imran pouvaient passer plusieurs heures seuls, des soirées, mais rarement plus longtemps que ça. Ils pouvaient toujours compter sur Junior pour venir s’incruster quand ils sont chez monsieur le maire, ou Louis quand ils sont chez la jeune femme. Sans oublier Maya, bien entendu, mais l’avantage avec un bébé qui ne parle pas encore était qu’elle restait relativement calme comparée à la rafale de questions de Louis, ou la curiosité de Junior. De plus, avoir une armée de super tonton et une baby-sitter pour Maya devait bien lui servir de temps à autres.

Neela ne pouvait pas s’empêcher de lui dire ce genre de chose, surtout qu’Imran lui avait tendu la branche. Impossible de rater l’occasion. « Bon, premièrement je te hais quand tu dis des choses que je ne peux pas nier… » , dit-elle, l’air faussement vexée, en pointant du doigt son froc. « Deuxièmement, ce n’est pas parce que t’as une grosse bite que tu es une star du porno, je n’ai jamais dit ça. Puis, les sextapes ce n’est pas du porno. Il n’y a rien de mal dedans et ça peut arriver à n’importe qui. » . Même à elle. Donc… Il était temps de passer aux choses sérieuses. La jeune femme s’empare d’un carton, et Imran fait de même. « Oui, oui, travaille les bien, tu en auras besoin pour le reste. » , elle rigole légèrement avant de marcher jusqu’à la porte. Elle avait le carton le plus léger des deux alors elle en profitait pour ouvrir la porte de la pièce et laisser Imran entrer à son tour. « … merde ? » . Neela avait ce petit tic de compléter les insultes des autres. La censure, elle ne connaissait pas vraiment. « Oh, pas mal ! » , la jeune femme s’approche de lui pour prendre la médaille. « C’est pour ça que toutes les minettes d’Oxford te suivaient partout. » . Se raclant la gorge dans un premier temps, la brunette reprend la parole en sortant pour l’occasion son plus bel accent anglais. « Elisabeth, look at his fine ass. I fancy this boy… » . Huntington Beach n’était pas le premier endroit où leurs chemins se sont croisés. C’était un détail que l’indienne mettait de côté la plus part du temps. « Ah, j’oublie toujours que tu étais ami avec Graham… » . Elle aussi avait reconnu le visage sur cette photo, et pour un instant, la belle commençait à se demander ce que James Graham était devenu… Ce fut de courte durée, vu qu’Imran décide de lui poser une question. « Ouh, alors, de mon côté, j’ai des livres, de vieux dossiers, probablement tes recherches pour ta thèse, et quelques photos aussi. »

Sujet: Re: let's play house ☂ IMRAN Mer 25 Nov 2015 - 19:00

Ce qu’il y avait de bon dans cette relation, c’était qu’elle ne bousculait pas les deux personnes qui s’investissait. Pas de changement brutale, ni dans leur vie, ni dans leur comportement. Imran ne s’était pas changé en parfait gentleman juste pour les beaux yeux de Neela, et elle n’avait pas cessé d’être ce qu’elle était pour se plier au désir d’Imran. Ils s’acceptaient aussi humainement qu’il était possible d’aimer l’autre sans rien vouloir en retour. Imran n’avait pas connu de véritable histoire depuis son mariage. Depuis la fin d’une histoire qui aurait dû durée tellement plus longtemps. Lorsqu’il entrait dans une relation, il était ce passionné qui donnait tout sans compter. Il aimait, avec passion et plus encore. Il était toujours dans l’excès quand cela concernait ce sentiment. Prêt à sacrifier sa propre vie si c’était nécessaire et dieu sait qu’il était capable d’une tel chose. Pour lui il n’y avait pas de nuance. Il n’était pas compliqué de savoir qu’avec Imran, tout finissait tout ou tard par trouver une simplicité étonnante. Comme sa relation avec Neela. Avec leurs deux caractères différents, cela aurait pu virer catastrophe, mais non. Ils se complétaient d’une manière différentes, peut-être même un peu improbable. Il y avait en eux des points communs qui renforçaient le tout, aussi subtiles soient-ils. Aujourd’hui encore, Imran apprenait à connaitre Neela et elle a le déchiffrait. Voilà pourquoi Imran l’avait invité ce jour-là, il voulait qu’elle saute dans son passé peut-être pour y trouver des parts de lui qui existaient encore. Pour s’ouvrir à quelqu’un, tout ce dont une personne à besoin c’est de temps et de confiance. Chose qu’Imran avait avec Neela. Même si le temps était comptés…

« - Ça ne m’étonnes même pas ! » Lança-t-il amusé. Neela était du genre généreuse, à un niveau supérieur aux autres. Parce qu’elle combinait ça avec l’attention et l’écoute, ce qui faisait qu’elle donnait ce que les autres avaient besoins sans ce qu’ils aient besoins de dire quoi que ce soit. Comme il le pensait, Neela avait des idées pleins la tête. Il se mit alors à l’écouter énumérer ce qui pourrait lui plaire. Malgré le sourire qui restait sur son visage, il ne put s’empêcher de penser à l’écriture. Il n’avait plus rien écrit de tangible depuis la mort de Minissha et si parfois il lui arrivait d’écrire de petite chose, il se refusait toujours de s’y plonger sérieusement, comme avant. Mais l’idée était bonne, vraiment, parce que Neela avait appris ce qui lui plaisait. Elle savait qu’il préférait les petits coins plutôt que les centres villes. Elle savait qu’il pouvait passer des heures sur un piano sans lever les yeux aux ciels. Sans s’arrêter, Neela ajouta d’autres choses. « - J’abandonne, tu me connais trop bien. En même temps, je suis un livre ouvert. » La fiche pour les positions de kamasutra le fit rire, forcément, mais c’était excellent. « - Ton canapé ! Mais oui ! Il représente pour moi le début de notre histoire… Le commencement de tout. Comment peux-tu oublier sa signification… » Il prenait un ton particulier pour dire tout ça. Presque comme une voix off d’une film à l’eau de rose conçu pour tout dramatiser.

Il se prit un fou-rire monumentale quand Neela répondit à sa répartie en avouant que lui faire plaisir, ce n’était pas facile. « - Pardonne-moi d’être plus avancé que toi en la matière, mais j’aime t’apprendre de toute façon. » Il lui fit un clin d’œil, se moquant bien évidemment. Il lui proposa par la suite un petit bain de minuit, en plaisantant sans vraiment plaisanter. « - Qui as dit que tu avais besoin d’un maillot ? » Bon, autant éviter que Junior tombe sur un couple à poil dans la piscine, mais Imran n’avait pas résister à dire ça. En y réfléchissant, Neela avait sans doute laissé un maillot dans un coin ou dans un autre, elle n’aurait qu’à vérifier. Il lui avait fait de la place dans ses placards de véritable maniaque du costume. Sa penderie faisait une pièce entière, le genre de chose délirante qui devait attiré toute les femmes du monde entier.

« - Si t’as pas une grosse bite, tu peux pas faire du porno. Soyons réaliste. » Il haussa les épaules, reprenant. « - Effectivement, ça peut arriver à n’importe qui. Alors, j’dois m’attendre à tomber sur une cassette suspecte la prochaine fois que je viens chez toi ? » Il était temps de déplacer les deux premier carton et de trier un peu ce qu’il y avait là. Une fois qu’il ouvrit le carton qu’il avait porté, Imran juré, à moitié. « -Oh, Neela, tu as fini ma phrase. C’est un signe ! » Mais son regard se reporta vers le carton. Des médailles ! Normal que ça soit si lourd ! Il en avait des activités à Oxford, ce qui expliquait pourquoi son nom était reconnu là-bas. Une vraie star, ce qu’il avoua à voix haute : « - Une vrai star… » Il ria en entendant Neela et son accent anglais des plus prononcés.

« - Fait-voir ? » Il se pencha vers le carton de Neela et sortie un vieux recueil de poésie. « - Oh, Paul Neruba. J’ai une version collecteur dans ma bibliothèque de ce livre-là. » Il posa l’objet avant de regarder les photos. Il y avait une en particulier, avec sa mère et sa sœur lorsqu’elles étaient venue lui rendre visite en Angleterre, son père étant derrière l’appareil. « - On va chercher le reste ? » Il se leva, se dirigeant vers le grenier pour y attraper un carton qui contenait des peintures. « - Je crois que ça, on peut les jeter direct. » Dit-il en posant le paquet.

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Ils étaient deux individus entièrement différents. Parfois, Neela avait l’impression qu’Imran et elle se tenaient à deux côtés différents d’un pont, mais, ce qu’il y avait d’intéressant dans leur relation c’est que ça ne les empêchaient pas de marcher l’un vers l’autre pour essayer de se retrouver au milieu. Ils y arrivaient plutôt bien d’ailleurs. Peut-être était-ce parce qu’ils se sont habitués à toujours se prendre le bec pour un oui et pour un non, alors ne pas être d’accord sur tout faisait partie de leur quotidien, depuis un long moment. Peu importe les raisons, la jeune femme ne cherchait pas à se prendre la tête. Elle apprenait à voir son petit-ami sous de nouveaux angles, et de jour en jour, appréciait ces facettes cachées qu’Imran ne montrait pas à tout le monde. Il était quelqu’un de compréhensif et de généreux, à part quand il avait envie de la faire chier, chose qu’il arrivait à faire facilement maintenant qu’il la connaissait de mieux en mieux aussi. Au moins maintenant les deux avaient un moyen efficace de passer au-delà de leur prises de becs : make-up sex. Leur équation était étrange et inhabituelle et ni l’un ni l’autre ne cherchait à vraiment la comprendre. C’était inutile, du moment qu’ils étaient heureux ensemble, savoir pourquoi n’était pas important.

Imran restait un homme, et avant ça un être humain -même s’il ressemblait à une incarnation du diable- alors le déchiffrer un minimum n’était pas sorcier. Il avait besoin de temps pour s’ouvrir, et d’espace pour souffler et petit à petit, il le faisait de lui-même. Neela était quelqu’un d’attentif, elle l’a toujours été et son métier ne faisait que confirmer ce trait chez-elle. De ce fait, le jeune homme pouvait être certains que la brunette avait plus de chances d’oublier son propre prénom, qu’elle en avait d’oublier ce qu’il lui disait. Elle aimait écouter et analyser, ça l’aidait à déduire des choses à savoir sur lui sans même qu’il ne lui dise. Comme ce qui concernait l’écriture, et jouer du piano. « Un livre ouvert ? Je n’irais pas jusque-là, et j’ai encore pas mal de choses à savoir de toi, mais c’est un bon début, pas vrai ? » . Dit-elle avant d’enchaîner. « Et pourquoi tu rigoles ? J’aurais pourtant mis ma main à couper que l’idée des positions ferait partie de tes idées préférées ! » , affichant un sourire coquin. « Tu veux que je te mette une petite musique romantique pour accompagner ce que tu dis ? » . La jeune indienne se foutait un peu de sa gueule avant de reprendre son sérieux. « Je dirais que le commencement de tout s’est produit il y a plusieurs années de ça, mais j’avoue que mon canapé a une place spéciale dans l’histoire. Je crois qu’il a encore ton odeur alcoolisée à ce jour. » . Elle plaisantait avec sa dernière remarque mais, c’était vrai en partie. Pour une semaine après la nuit qu’avait passé Imran, ivre mort, chez elle, Neela sentait son odeur à chaque fois qu’elle posait les fesses sur son canapé. C’était durant les premiers mois de sa grossesse, où ses sens commençaient à changer, et la brunette pouvait sentir une odeur venir à cinq kilomètres de loin. D’ailleurs, comme le mépris était le sentiment clé de leur pseudo-relation à l’époque, l’indienne a hésité plus d’une fois à se débarrasser de ce canapé, avant de se résoudre à laisser tomber parce qu’elle avait la flemme de bouger le cul. C’est mignon, un peu.

Le psychiatre était plus expérimenté, il n’y avait pas de doute là-dessus mais, si l’indien avait un quelconque doute auparavant, il devait maintenant savoir que sa chère et tendre n’était pas forcément ce qu’on pouvait qualifier de prude. « Ah, voyez-vous ça ! Je devrais t’appeler professeur Johar dans ce cas… » , il leur fallait peu à tous les deux pour partir dans un délire total, c’était amusant. Provocante, la brunette s’approche un peu de lui pour entourer le cou du trentenaire de ses bras. « Et tu penses m’apprendre quoi cette fois, alors ? » . La jeune femme avait sans doute laissé un maillot traîné quelque part ici, depuis la journée détente au bord de la piscine qu’ils avaient fait avec Junior et Maya il n’y a pas si longtemps que ça, mais, la perspective suggérée pouvait être fort intéressante… Surtout en sachant que la suggestion, de base pour plaisanter, pouvait devenir tout sauf une plaisanterie. « Intéressant… Tu ne serais pas en train de me proposer un bain de minuit, dans ton jacuzzi là ? » , au moins le risque qu’une autre âme tombe sur eux, mêmes nus, serait réduite.

« Comment peux-tu en être sûr à ce point ? Chacun ses goûts, si ça se trouve, y en a qui aiment des petites. No judging. » . Parfois, la brunette se disait qu’ils avaient de la chance qu’aucune de leur conversation n’était enregistré ou sous écoute, parce que sinon, leur crédibilité à tous les deux baisserait de façon exponentielle. Imran et Neela pouvait avoir les discussions les plus sérieuses au monde, comme l’impact d’autoriser les armes à feu peut avoir sur la sécurité des individus, tout comme ils pouvaient parler de choses complètement idiotes, comme l’impact qu’aurait un pet de pingouin sur le réchauffement climatique. Parfois, ça virait en vrille. « Nop. Il y a vraiment très peu de chances que tu tombes dessus. De un, parce que c’était accidentel, on avait juste laissé un très vieil appareil allumé sans faire attention, alors l’image est loin d’être du full HD. De deux, je ne pense pas qu’il a gardé l’enregistrement. Et de trois, s’il l’a fait, la caméra en question est sans doute endommagée à l’heure actuelle, suite à l’incendie. » . L’incendie de la maison de Pacey. Inutile de le préciser, Imran était un grand garçon, il allait deviner de lui-même de qui il s’agissait, en liant les points entre eux. L’heure de se mettre au boulot était venue. S’ils avaient envie de passer à table après, ils devraient commencer leur trie dès maintenant. Cela dit, vu l’état du grenier, une journée risquait de ne pas être suffisante. Peut-être qu’Imran devrait songer à y accorder plus de temps, en week-end par exemple. « Un signe de ta vulgarité absolue ? » , laissa-t-elle échappé d’un air spontané avant de s’occuper de son carton également.

Fouiner dans toutes ces affaires étaient comme un voyage dans le passé, pour Imran, tout comme pour Neela. D’ailleurs, il y avait de fortes chances qu’elle retrouve des clichés d’elle, ou de sa famille, quelque part dans le lot, si jamais le psychiatre avait en sa possession de vieux albums des Jai Singh quand il était plus jeune. Ou même des photos de son époque à Oxford, vu que la jeune femme y était aussi. Ils ne s’étaient pas beaucoup parlé à l’époque, voire pas du tout, et ne faisaient que se croiser dans les couloirs étant donné qu’Imran a sept ans de plus qu’elle, et suivait un cursus différent du sien, mais des fêtes mêlant anciens et nouveaux étudiants étaient une tradition commune à l’université. C’est d’ailleurs dans l’une de ces soirées que Neela avait fait la connaissance de James Graham. « Je crois que tu ne devrais rien jeter. On peut mettre ce dont tu n’as plus besoin de côté, et les donner à des associations caritatives. » . Selon leur utilité bien entendu. Si c’était des objets d’art, ils pouvaient toujours être vendus et la somme résultante utilisée pour aider ceux qui ont en besoin.

Sujet: Re: let's play house ☂ IMRAN Jeu 14 Jan 2016 - 21:25

let's play house
neela meyers — imran johar

Il était un livre ouvert, quand cela concernait le moment présent. Il n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait, à donner son opinion sans broncher et à argumenter sur des débats qui pouvaient durer infiniment. Il était du genre à être lui-même et à pousser les gens à l’être aussi, parce qu’aucune relation ne pouvait être vrai si dès le départ, tout était question de faux-semblant. Et Imran n’était pas du genre à se cacher derrière de la politesse où des compliments bien placé. Il était même tout l’inverse, devenant parfois insupportable. Neela avait ce côté aussi, même si son éducation lui avait appris à bien se tenir et à bien parler, elle n’hésitait pas à frapper quand son opinion n’était pas comprise. Il avait vite saisi qu’avec elle, ses conversations pouvaient vite devenir interminable. C’était même mieux ainsi ! Le silence n’avait pas vraiment de place, tout comme les problèmes. Ceux qui prenaient la tête des couples lambda et qui finissaient souvent par devenir une plaie, un gouffre profond dans une relation qui était censé être forte. Finalement, Imran et Neela évitaient ça avec brio. Parce qu’ils savaient quand cela en valait la peine. Quand il était nécessaire de faire valoir ses envies et quand il fallait être réaliste. La vie de couple n’était pas quelque chose de facile, c’était même un combat perpétuel, mais c’était un combat qui pouvait être beau et amusant, parfois même léger si on savait comment s’y prendre. Imran ne pouvait pas mentir, l’arrivée de Neela dans sa vie était surprenante et inattendue, mais elle n’en était pas moins agréable. Et même si l’avenir n’était pas très clair et que leur relation n’était pas des plus normal, cela ne changeait rien. Ils en profitaient, tant qu’ils le pouvaient.

« - Non mais, livre ouvert… ma bibliographie… J’étais fier de ma blague. » Il fit mine d’être déçu avant de revenir sérieusement. « - Mais oui, c’est un début. Un jour, je te ferais un contrôle surprise pour vérifier ta mémoire. » Sans savoir pourquoi, et sans être un très grand fan pour autant, cette idée lui fit pensé à une scène dans Harry Potter où plutôt tout simplement à Gilderoy Lockhart. M’enfin, il n’y pensa qu’une fraction de seconde avant de rire face à Neela. « - J’rigole parce c’est bien trouvé, justement ! » Il répondit à son sourire coquin. « - Pas besoin, je peux te redire ça en jouant du piano, mais tout de même. Ce canapé quoi… » Songeur, il leva la tête envers le ciel comme s’il y avait là une explication. En fait, c’était juste Imran qui déconnait et qui prenait un malin plaisir à tout extrapoler. Mais il y avait une part de vrai dans ce qu’il disait. Ce canapé, c’était le Tardis de leur histoire. L’objet présent dans chaque saison. « - Tu n’arriveras jamais à enlever cette odeur, c’est ma façon à moi de pisser pour marquer mon territoire. » Il disait ça d’un ton sérieux, sachant pourtant que sa phrase était complétement stupide. Elle n’avait pas tort, cependant. Ils s’étaient croisés bien assez souvent dans la vie pour que le début soit bien plus éloigné que cette soirée-là.

« - Professeur Johar… j’aime bien ça. » Et tout de suite, il se disait qu’ils allaient tous les deux plongés dans un délire de relation prof-étudiant complétement illégale, mais tellement sexy. En réalité, Imran n’était pas très fan des histoires d’amour « interdite ». Il trouvait ça même assez stupide, car il n’y avait pour lui pas vraiment d’amour interdit. Il y avait juste des convictions bloquées et frustrés qui empêchaient l’amour d’être là où il veut être. « - Oh, rien de bien compliqué pour que tu arrives à suivre. » Il haussa les épaules, comme s’ils pensaient ce qu’il disait. Il faut savoir qu’entre Imran et Neela, la plaisanterie était une partie importante de leur relation. Si une blague était lancée, l’autre devait suivre et parfois cela pouvait aboutir à des choses surprenantes. Et une blague pouvait devenir des plus sérieuses sans que cela ne gâche la bonne ambiance. Au fond, Imran et Neela savaient s’amusaient, c’était aussi simple que ça. « - Je pensais avoir été claire pourtant. » Il prit une voix légèrement sensuelle pour accentué ce qu’il disait.

« - Je pense que scientifiquement parlant, plus elle est petite, moins y’a de plaisir, non ? Pour la femme du moins. Mais bon, t’as raison, chacun ses gouts. » Il disait ça sans vraiment réfléchir, n’ayant en réalité jamais fait de recherche à ce sujet – il faut dire qu’il n’avait jamais réfléchi à la question. Peut-être était-ce même l’inverse, mais de toute façon Imran s’en fichait. Il savait comment faire plaisir à Neela, il n’avait nullement besoin d’autre chose. Et il la savait satisfait de lui, de toute façon. « - Votre porno était si mauvais que la maison a cramé ? » En pensant à ça, Imran fronça les sourcils. « - Louis a vu votre porno et à bruler la maison ! C’est ça ! » Autant partir dans un délire total plutôt que de comprendre que Neela et Pacey avait un prono quelque part. Et ça, c’était… étrangement… bizarre. Jusqu’ici, Imran n’avait pas vraiment considéré Pacey comme un ennemi, c’était même l’inverse, mais maintenant il était en train de se souvenir des deux ensembles et c’était perturbant. Mieux valait se changer les idées tout de suite. « - C’est un signe de notre vulgarité absolue qui nous complète l’un et l’autre. » Il prit une pause. « - Aucun enfant ne devrait trainer avec nous, sérieusement, pauvre Maya. »

Clairement, il devait songer à ranger son grenier plus souvent. Voir peut-être bloquer tout une semaine juste pour ça – ou payer quelqu’un, mais il manquerait alors le plaisir de retomber sur des trucs funny. Comme des vieux vêtements. Imran était du genre à accumuler, il aimait l’art, il aimait les belles choses et à force d’avoir vécu dans trois pays différents, il y avait plusieurs parties de lui éparpillé dans le monde. Maintenant, tout était là. Tout était sous ses yeux et il y avait encore beaucoup à faire. Se penchant sur sa boite qui contenait des peintures, Imran en sortie un du lot. « - Pissarro. J’avais oublié à quel point j’avais bon goût. » Il reposa l’objet de côté. « - Mais tu n’as pas tort, y’a des trucs que je pourrais revendre ou donner. » Comme ces peintures, qui valait une vraie fortune. Imran en profita pour retourner dans le grenier, Il attrapa un carton de vaisselle alors qu’il pointa un carton de photos à Neela. « - Là-dedans, y'a des photos de moi bébé, si tu veux te marrer. » C’était surtout des photos qui avaient appartenu à ses parents. Donc une grande partie de l’histoire de la famille du père et de la mère d’Imran, ainsi que son enfance et sa petite sœur.

Sujet: Re: let's play house ☂ IMRAN Sam 23 Jan 2016 - 2:08

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▬ N E E M R A N

Imran et ce canapé : une grande histoire d’amour ! C’est tout ce qu’il fallait retenir de ça. « Je t’avoue que je la trouvais répugnante durant mes premiers mois de grossesse. Je pouvais sentir ton parfum de la cuisine. J’avais même songé à le changer. » , mais elle ne l’avait pas fait, pour une raison qui lui était inconnue. Peut-être avait-elle manqué de temps ? Ou peut-être s’était-elle juste habituée à son odeur de la même manière qu’elle s’est habituée à sa présence autour d’elle. Passer du dégout à l’indifférence, puis à l’acceptation totale de ce qu’elle ressentait pour lui n’était pas facile mais, Neela y était bien arrivée. « Et que ça reste entre nous, je l’aime bien ton parfum, même que je le trouve plutôt irrésistible. » . Quand il n’était pas ivre. Chose qu’il n’était presque plus jamais devant elle. Quand ils se retrouvaient seuls en tête à tête, Imran buvait son petit verre habituel de whisky, sous le regard désapprobateur de sa copine, qui avait gardé ses réflexes de médecin, mais ça allait très rarement au-delà de ça.

« Avoue que t’es en train de t’imaginer tout un tas de chose là… » . Dit-elle, en arquant un sourcil d’un air provocateur. Ce regard, Neela le connaissait très bien maintenant. Un regard ironique au départ mais, qui avait un brin de malice quelque part, chose qui suggérait que la plaisanterie pouvait laisser place à une suite beaucoup plus sérieuse. Et rien que pour accentuer la provocation qu’elle a commencé, la jeune femme colle ses lèvres aux siennes pour l’embrasser. « En quoi serait-ce intéressant si le cours n’est pas compliqué, Professeur ? » . Ce qui était amusant pour eux quand ils commençaient à blaguer sur ce sujet c’est qu’ils étaient parfaitement confiants en eux-mêmes. L’indienne était loin d’être la femme la plus sexy de la planète mais, quand il s’agissait de passer du bon temps avec lui, elle savait comment s’y prendre, comment lui faire plaisir et comment le satisfaire. Cela allait dans les deux sens. « Parfait. », elle l’embrasse de nouveau avant de reprendre la parole. « Par chance, j’ai encore tout ce qu’il faut pour ça dans le coin. » . Les bains relaxants, et qui pouvaient éventuellement avoir une touche de romantique, était une activité dont Neela ne pouvait plus s’en passer. Ils en avaient déjà fait et la belle en garde un souvenir fort agréable.

Ces deux ne sont jamais tranquilles, à moins qu’ils se lancent dans un débat fort inutile et qui ne pourrait jamais aboutir. Grand sexe ou petit sexe, quel est le plus satisfaisant outil ?, « Je pense aussi, sauf si sa taille est adaptée à la femme en question. Mais au pire, on s’en fout. Ce n’est pas pour flatter ton égo déjà bien surdimensionné, mais t’es bien équipé alors je ne risque pas de te laisser dormir dans la baignoire. » , quoique, s’ils y vont à deux, ça serait toute une histoire, mais évitons les hors sujet. Le beau brun était déjà bien coquin comme ça –et Neela aussi, pour ne pas se mentir- . « Hey, mais arrête d’appeler ça un porno. Ce n’est rien je te dis. Puis Louis ne l’a jamais vu, personne ne l’a jamais vu. Si ça n’a pas été supprimé à l’époque, ça a sans doute brulé lors de l’incendie. » . Ce sextape était mort et enterré. Du moins, elle l’espérait. Non pas pour elle mais surtout pour Pacey et son futur avec Hazel. Bien que souvent insignifiant, ce genre d’histoires pouvait créer pas mal de problèmes, surtout quand ça éclate au grand jour sans alerte préalable. La brunette ne savait cependant pas comment son petit-ami le prenait, si ça cette simple idée le dérangeait ou non, mais, elle pensait que c’était le moment pour lui de le savoir. Après tout, cela faisait partie de son passé et Imran n’avait aucun souci à se faire vis-à-vis de ça. « Moi, vulgaire ? On aurait tout vu ! » , d’un air exagéré et faussement vexé, la jeune femme cherchait à lui faire comprendre qu’elle n’était pas du tout d’accord. Bon, ok, elle ne mâchait pas toujours ses mots, n’avait aucun tabou, et pouvait parler de n’importe quoi sans retenu mais, l’indien était le grand vainqueur. « Bon, tu marques un point. Pauvre Maya. Quoique, vu comment elle t’adore, je ne crois pas que ça la dérange autant. » . Il fallait toutefois noter que l’Imran du quotidien ne ressemblait en rien à l’Imran qui traînait avec Maya. C’est fou l’effet que cette petite avait sur lui !

Un Imran narcissique est un Imran en parfaite santé mentale. Neela, le regardant se jeter des fleurs de la manière la plus naturelle du monde, ne pouvait s’empêcher de rire. Elle ne pouvait cependant pas le contredire, vu que jusqu’ici son goût était effectivement impeccable quand il s’agissait d’art et littérature, entre autre. « Bien sûr que tu as bon goût, le fait que tu couches avec moi en est déjà une belle preuve. » , la seule chose qui restait à faire était de contre-attaquer avec encore plus de narcissisme. Ironique, la brunette lui adresse un sourire glorieux avant de reprendre ce qu’elle faisait. Faire du tri dans toutes ces affaires s’annonçait plus laborieux que prévu, vu tout ce que le psychiatre avait accumulé au fil du temps mais, c’était amusant. Découvrir tous ces petits bouts du passé de son copain était assez étrange. Imran ne cachait rien de plus atroce ou de plus étrange que le reste du monde connait déjà, cependant, parcourir ce monde d’où il vient, tous ces souvenirs qu’il a peut-être lui-même oublié avait un effet étrange. « Tu étais mignon bébé. » , dit-elle en fouinant dans les photos en question. « Oh, regarde ta petite moue sur celle-là ! » , une belle petite fripouille de gamin que l’indienne s’empressa de lui montrer. Il devait avoir tout juste quelques années dessus, trois ans, ou quatre au plus. Petit Imran tirait une tronche, probablement parce qu’il ne voulait pas se faire photographié, ou, parce qu’on l’a pris en photo sans crier garde. Neela enchaina les photos, partant d’adorables petits « awww », jusqu’à du « ouh ta tête là, tu étais drogué ? ». Il y avait vraiment de tout. De son enfance, son adolescence, ses premières années à l’université… La jeune femme avait même reconnu certains visages sur quelques photos, notamment des photos de sa mère avec la mère d’Imran ou son père. « Tiens donc, tu étais proche d’Alvira ? » . après quelques minutes, la brunette découvrit un cliché intéressant. Sa grande cousine en compagnie d’Imran. C’était sans doute pris il y a quelques années seulement.

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neela meyers — imran johar

« - Les odeurs te donnaient la nausée parfois ? » Imran aimait beaucoup ce canapé, mais son parfum n’était sans doute pas la chose qui avait le plus agressé Neela. Il n’était pas très odeur superficiel après, mais il avait un flacon d’eau de toilette qui avait une odeur très agréable et très douce loin d’agresser les narines des gens qui croisent son chemin. Il savait cependant qu’une femme enceinte, ça a ses petits changements corporels et une accentuation de l’olfaction, ça en faisait partie. Après, il faut aussi faire en fonction du contexte. Au tout début de leur histoire, Neela ne l’appréciait pas forcément et sentir l’odeur d’un homme qui le plus souvent nous met en colère, c’est pas du tout agréable. « - C’est une bonne chose à savoir, ça. » Il se rapprocha de Neela, tendant le cou comme pour qu’elle sente son parfum. Un sourire aux lèvres, il s’écarta ensuite. Ils étaient le genre de coupe à passer des heures à parler sans rien faire d’autre. A ne pas faire attention aux minutes qui passent et juste à profiter des mots qui s’envolaient. C’était quelque chose d’essentiel pour Imran, qui avait tendance à l’ouvrir très souvent. Avec Neela, il avait des possibilités infinies et cela pouvait aller très loin parfois. Le plus drôle, c’était qu’ils arrivaient garder leur sérieux, malgré la tournure de certaine conversation. « - Je te pari tout ce que tu veux que Louis l’a vu. A son âge, ça m’étonnerais pas qu’il soit tombé dessus en pensant que c’était un épisode de Dumbo. » Il marqua une pause avant de reprendre : « - Ou plutôt un épisode des Transformers. Je suis vraiment vieux… » Il fit une petite grimace.

Cela ne le dérangeait pas. Neela avait eu une vie avant lui tout comme lui avait eu la sienne. L’importance c’était qu’il soit au courant. Qu’il ne tombe pas dessus par surprise un jour en se disant que Neela lui cachait une double-vie. Il savait que ce n’était pas son genre et qu’elle s’était déjà confié sur ses histoires passées. Imran avait fait de même, bien que de manière plus évasé. Il avait peut-être un historique de tombeur qui ne s’engageait pas, mais il avait eu une vraie histoire, le genre à vous prendre par le cœur et à ne plus vous laisser tranquille et Neela le savait. « - Normal qu’elle m’adore, tout le monde m’adore. » Il fit un clin d’œil bien placé à Neela, avant de s’occuper de ses affaires. Plus sérieusement, il n’était pas du genre con à ne pas aimer les enfants, au contraire. Il appréciait leur innocence, leur simplicité des choses. Il avait d’ailleurs travaillé avec des enfants, donc ce n’était rien de nouveau. C’était juste quelque chose que très peu de personne savait – bien qu’il avait déjà montré ce côté-là lorsqu’il était non-loin du côté pédiatrie. Maya était la fille de Neela et si Imran était en relation avec la belle brune, il devait prendre en compte la petite. Quelque part, il aimait autant Maya que Neela.

Son vide grenier était un excellent moyen de replonger dans le passé – ce que d’habitude Imran détestait. Mais globalement, ces affaires regroupées des périodes douces et bonne à se souvenir. C’était principalement ses études, ses années à Londres et tout un tas d’autres choses qu’il avait récupéré là où il avait grandi. « - Et l’inverse est là aussi. On s’auto-prouve le bon goût en couchant ensemble, ce n’est pas beau ? » Il observa ensuite ce qu’il avait dans son carton. La journée allait être longue, mais le bain de minuit allait être tellement bon à la fin. De toute façon il n’y avait pas mieux pour détendre les muscles. « - J’ai toujours été mignon voyons... » Il aperçut une photo de lui en train de recracher de la soupe, ce qui le fit rire. « - [color:dd18=2a8182]Même en train de vomir, j’ai la classe. » Finalement, ils firent une pause à regarder les photos d’enfance d’Imran où on voyait beaucoup sa mère et puis aussi sa petite sœur. « - On est sortie ensemble à un moment. » Imran pris une mine songeuse, le temps de rassembler les informations dans sa tête. « - Elle bossait pour mon avocat quand j’ai attaqué mon père. Au bout d’un moment, on a eu une histoire, mais ça s’est rapidement fini. Rien de sérieux. »

*** Quelques mois plus tard ***

Le mort de John Baldwin avait secoué beaucoup de monde, Imran comprit. Et puis, il s’était engagé dans un combat avec ce qui semble être le responsable : le corbeau. Si au départ, cet oiseau avait des airs de blague d’adolescent, aujourd’hui, c’est tout autre chose. Le sérieux de la situation n’a pas échappé au maire qui a construit une équipe dans la police pour essayer de retrouver la personne qui se cache derrière le corbeau. Naturellement, ce n’était qu’une question de temps avant qu’Imran reçoive une lettre, à son tour. Ce jour-là, il rentrant de la mairie où il avait passé la journée. Dans un costume trois pièce, il avait posé la lettre toujours fermé sur la table centrale de sa cuisine le temps de chercher son verre. Il avait croisé sa cousine sortir plus tôt et savait qu’une nounou s’occupait de Junior. Retirant sa veste, buvant une gorgée de bon whisky, Imran se pencha sur l’enveloppe du corbeau. Loin d’être du genre à être effrayé par un morceau de papier, il se surpris à déplier le papier avec lenteur et confiance. « - Imparfaitement parfait. Très original. » Soupirant – puisqu’il n’y avait rien de très consistant dans cette lettre – Imran savait ce que cela voulait dire : La guerre était déclarée. Mais il n’était pas encore la cible, cette lettre n’était qu’un moyen de dire que le corbeau allait légèrement changer sa façon de faire pour s’en prendre au maire de la ville. « - Il faut croire que j’ai dû dire quelque chose qui ne lui a pas plus, ce pervers. » Il haussa les épaules, regardant l’horloge pas loin. Ce soir, il avait invité Neela pour manger ensemble – et c’était elle qui amenait de quoi cuisinait. En attendant qu’elle arrive, il allait se changer et mettre quelque chose de plus confortable et puis surtout prendre une douche. Un tee-shirt et un jogging sur le dos, il aperçut de sa fenêtre la nounou que Lalita avait engagé. Elle faisait manger Junior qui semblait être captivé par la télévision. Un bruit capta alors son attention, la voiture de Neela venait d’arriver.

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Alvira et Imran ? Ensemble ? Elle ne l’avait pas vu venir celle-là ! Elle ne savait même pas que les deux se connaissaient tant que ça, d’ailleurs. La nouvelle l’avait donc surprise et Neela restait un petit instant silencieuse à le fixer. « J’avoue que je ne m’y attendais pas du tout. » , surtout que connaissant sa cousine, Imran n’était absolument pas son genre. « Sérieusement ? Ma cousine et toi ? » … L’image était… étrange.

*** Quelques mois plus tard ***

Le temps passait à une vitesse folle. C’était le genre de choses que les vieux répétaient sans cesse, le genre de remarques un point philosophique dont, au fond, on s’en moquait. Cependant, c’était vrai. Encore hier, Maya n’était qu’un tout petit bout qui dormait sans arrêt. Mais aujourd’hui, elle avait plus d’un an et faisait déjà ses premiers pas. C’était tellement adorable à voir, et ça rendait sa mère complètement gaga à chaque fois qu’elle regardait sa petite marcher à petits pas vers quelqu’un, comme ce soir. Après des semaines à la supplier, Neela avait finalement accepté de laisser Maya passer la nuit chez les Harper, sous l’insistance de Jamie. L’idée d’être à quelques maisons de là la réconfortait largement, car elle se disait qu’elle pouvait toujours venir la récupérer à n’importe quel moment.

Après s’être assurée que sa fille était tranquille pour la soirée, la brunette se dirige ensuite chez son petit-ami. La soirée s’annoncer tranquille et Neela en avait grand besoin, surtout pour arrêter de s’imaginer le pire, comme la maison de Noah qui prend feu avec Maya dedans, ou un truc dans ce genre. Comme ils avaient convenu plus tôt dans la journée, la brunette avait pris le temps de faire quelques courses, de rentrer chez elle pour récupérer quelques affaires et son courrier qu’elle n’a pas eu le temps de trier depuis des jours. C’était le moment de le faire, une fois avoir mariner les steaks et en attendant leur cuisson. Comme elle avait les clés et connaissait cette villa par cœur maintenant, la belle ouvrit la porte directement et se contenta de lancer un « Je suis là ! » , pour annoncer sa présence. Elle dépose les sacs de courses dans la cuisine puis monte les escaliers pour se diriger vers la chambre d’Imran. « Ouh, t’as presque ma tête quand j’ai mes règles. Tout va bien ? » . En d’autres mots il avait l’air un peu grincheux sur les bords. Avec ses journées de malade dernièrement, Imran avait de quoi l’être. Cette histoire de chasse au corbeau rendait son boulot à la mairie de plus en plus costaud, entre les enquêtes, les complaintes, et tout le merdier que cette bestiole avait créé. Ajoutons à ça ses responsabilités à l’hôpital également, et le psychiatre pouvait facilement crouler sur une tonne de choses à faire pendant des années à venir. « Je vais me changer avant de préparer le diner. On sera que tous les deux ? » . La réponse à cette question allait déterminer pas mal de choses. Lalita et Neela ne passaient presque pas de temps ensemble, même après tous ces mois et c’était mieux ainsi. L’indienne comprenait que Lalita et Junior étaient importants dans la vie d’Imran et de ce fait, restait toujours cordiale avec elle mais ça s’arrêtait là. C’était mieux pour tout le monde. « Ah et avant que j’oublie, j’espère que tu n’as pas prévu quelque chose pour après le diner, parce que j’ai une petite idée derrière la tête. » . Du coup, s’il avait prévu de voir le nouvel épisode de la série Lucifer, ça allait attendre pour plus tard. Parce que oui, monsieur kiffait regarder ce genre de séries. La brunette de son côté finissait toujours par râler en lui disant qu’il n’avait pas besoin de regarder, que lui-même vivait la vie du diable, mais bon. Au fond, elle a fini par y prendre goût et mine de rien, si jamais Imran osait un jour regarder sans elle pour lui gâcher l’épisode, il allait se prendre un coup au ventre.

Sujet: Re: let's play house ☂ IMRAN Ven 11 Mar 2016 - 16:04

let's play house
neela meyers — imran johar

Imran n’avait pas gardé un souvenir très fort de son histoire avec Alvira. Peut-être parce qu’elle n’était qu’un passage, qu’un instant dans une vie déjà mouvementé. Elle n’avait pas été désagréable pour autant, cette histoire et peut-être qu’il y aurait eu quelque chose de sérieux si Imran n’avait pas quitté le pays. Il n’en savait rien, parce que sur le coup, il ne s’était pas senti assez attaché pour l’envisager comme une option. Neela semblait plus surpris qu’autre chose, Imran ayant imaginé Alvira en parler. Visiblement, elle avait gardé le silence. Ce qui n’était pas une mauvaise chose. « - Oui, oui. Tiens regarde, y’a une autre photo. » Imran et Alvira partageait un four-rire assis au-dessus d’un rocher.

*** Quelques mois plus tard ***

La voiture de Neela était là et très rapidement il aperçut l’Indienne sortir et arriver. Imran ne bougea pas pour autant – elle avait les clefs et elle était ici comme chez elle – il profita pour se recoiffait légèrement et s’étirer. « - Hein ? » Il s’était tourné vers Neela qui était à sa porte. « - Oui, oui, tout va bien. » Il fit craquer son épaule, se dirigeant vers elle pour déposer un baiser. C’est vrai qu’il avait une sale gueule, maintenant qu’il se voyait sur le miroir non-loin, mais en même temps il n’échappait pas à une fatigue énorme qui le poursuivait depuis que la chasse au corbeau était lancée. Il alla récupérer la serviette qu’il avait laissé sur son lit, écoutant Neela qui lui posa une question. « - Normalement. Lalita est sortie, mais Junior et là avec sa nounou. Je ne pense pas qu’on sera dérangé ceci-dit. » Imran savait qu’il y avait quelque chose entre Lalita et Neela, sans vraiment savoir quoi. Il ne voulait pas poser trop de question tout en sachant que Lalita ne lui dirais rien. A chaque fois qu’il avait envie de savoir, une partie de lui se disait que ce n’était pas son problème et que les deux femmes étaient assez grandes pour se débrouiller. Serviette sur l’épaule, Imran fronça les sourcils. « - Oh, je n’ai rien prévu, je te rassure. Tu as carte blanche, baby. » Il offrit un sourire à la fin, amusé par ses propres paroles. Il laissa Neela se changer alors qu’il descendit en bas – balançant sa serviette dans le panier de la salle de bain au passage.

Curieux, il jeta un œil à ce qu’elle avait apporté. Sortant les aliments des sacs de Neela. Il alla ensuite poser son verre vide dans l’évier et allumer la radio – chose qu’il faisait assez souvent. Il n’était pas du genre à aimer le silence des pièces vides. Il y avait toujours quelque chose en fond. De la musique, la télévision ou comme ici, la radio. En cherchant les stations, il tomba sur un débat politique sur les prochaines élections et s’arrêta là. Neela ne tarda pas à redescendre et quand il l’aperçu, il lança : « - Maya est chez Noah ce soir, c’est ça ? C’est la première fois ? » Il laissa la place à Neela – qui allait cuisiner ce soir – et s’installa sur une chaise haute. Il en profita pour retirer ce qu’il y avait sur la table, comme sa lettre qu’il montra rapidement à Neela. « - T’as vu. Je t’avais dit que ce n’était qu’une question de temps avant que je reçoive une de ses merveilles. »

Sujet: Re: let's play house ☂ IMRAN Dim 13 Mar 2016 - 19:13

what every single person in a relationship wants is the complete truth, not what you think they can handle, not which interpretation fits best, or the honesty that lacks substance. they want something that will make them feel, they want security in the midst of insecurity, they want stability in the midst of instability; they want the message that has actions to follow: which creates a bond that will not break...
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« Baby ? C’est nouveau ça… » , monsieur avait décidé de l’embêter, comme à son habitude, mais, il ne perdait rien à attendre. Neela le laisse donc filer et se change aussi. Elle était du genre à vouloir se mettre à l’aise dés qu’elle met les pieds chez elle, ou chez son petit-ami. Cela dit, ce soir la brunette allait pousser le bouchon de la légèreté un peu plus loin et se vêtir d’un de ses derniers petits ensembles en mettant par-dessus le peignoir court en satin qui va avec. Avant de rejoindre la cuisine, la jeune femme pris tout de même le temps de consulter le courrier qu’elle avait ramené, n’ayant pas eu le temps de le faire avant, et pensant qu’elle n’aura probablement pas le temps de le faire après. C’était une décision que Neela était sur le point de regretter au vu de la lettre qu’elle tenait entre les mains : le corbeau avait sorti ses plumes et son bec. Elle avait devant elle deux options ; en parler à Imran sur le champ ou, patienter tout de même un peu, question de voir où cette histoire pouvait bien les mener.

Une fois dans la cuisine, la jeune femme préférait commencer à préparer le diner, hésitant encore sur ce qu’elle devait faire. Une chance d’ailleurs qu’Imran décide de lancer une conversation. « Oui, c’est la première fois et j’essaie de ne pas trop y penser car je risque d’aller la récupérer sur le champ. » . Ce n’est pas que Neela n’avait pas confiance en son ex –c’était le cas, on ne va pas se mentir, mais pas que- c’est juste qu’elle voulait le meilleur pour sa petite, et ne pensait pas que Noah était ce meilleur-là. Elle se consolait néanmoins en se disant que ce n’était qu’une soirée, pour faire surtout plaisir à Jamie, mais, la discussion étant lancée, la brunette risquait d’en profiter pour dire ce qu’elle avait sur le cœur. « Je ne veux pas qu’il s’y habitue vu que ça ne sera pas une chose fréquente. » . Maya était la priorité de sa mère, ce point était clair pour tout le monde dans sa vie et la question ne se pose même pas. Cependant, l’indienne doutait que c’était de même pour l’avocat. Avoir quatre enfants de trois femmes différentes pouvait être objet de fantasme chez certains individus, mais, au bout du compte, c’était plus compliqué qu’autre chose. Coupant ses tomates pour sa sauce, la jeune femme repris la parole, « S’il devait faire un choix entre tous ses enfants, je doute que Maya passe en premier et je ne veux pas de ça pour elle. Elle mérite tout l’amour, l’attention, et la protection du monde, et si Noah peut lui offrir une de ses choses, il ne serait pas capable de lui donner le reste. » . Qu’il aime ou non tous ses enfants de la même manière n’était pas le sujet du débat, clairement, mais, il ne faudrait pas se voiler la face, Noah ne pouvait pas accorder le même degré d’attention à tous ses enfants ensemble ; il avait forcément un favoris qui pour une raison ou une autre passait avant tout le reste. Dans la vie de Neela le choix était vite fait. Maya était son unique enfant, et cela ne risquait pas de changer. Elle était sa seule et unique chance de faire les choses correctement et la jeune mère faisait son possible pour y arriver. « Je ne veux pas avoir d’autres enfants, alors le souci ne se pose pas pour moi. » , dit-elle, finissant de faire ce qu’elle faisait pour passer à la tâche suivante. C’est à ce moment qu’Imran décide de lui parler de l’histoire du moment : le corbeau se manifeste enfin !

« Imparfaitement parfait, ouh… Il se prend un peu pour le dernier poète du cercle sacré celui-là ! » , la brunette avait interrompu ses actions le temps de lire la lettre avant de reprendre la cuisine. Elle avait mis les tomates sur le feu pour préparer la sauce et entre temps, la jeune femme, multitâches, commençait à couper les légumes pour la soupe. Au menu ce soir : un délicieux steak cuisiné au four avec une soupe de légumes et des pâtes à la sauce tomate. Neela avait gagné du temps en préparant et marinant le steak chez elle avant de venir, et il ne lui restait plus que de le mettre au four. « Blague à part, je pense que c’est un bon signe. Ça veut dire que ton enquête mène à quelque chose, autrement, il ne se serait pas manifesté qu’aujourd’hui ! » , il n’aurait pas non plus choisis ce moment pour attaquer la jeune femme non plus. C’était une tactique, s’en prendre aux personnes proches d’Imran pour dissuader ce dernier. A cet instant précis, le choix de Neela était fait : patienter, au moins jusqu’à avoir une autre lettre, avant de le lui dire. Et si le fait que le corbeau l’avait choisi comme sa prochaine cible influencerait le maire ? Clairement, le but de cette mascarade était ça. A cette simple idée, la brunette sentit se cœur se serrer… Vivre avec ce poids sur le cœur n’était pas facile, seulement, le partager l’était encore plus. « Tu vas trouver qui se cache derrière tout ça et y mettre fin. D’accord ? ».

Sujet: Re: let's play house ☂ IMRAN Dim 27 Mar 2016 - 14:17

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neela meyers — imran johar

Un sourire argumenta ce petit surnom qu’était « Baby. » Il n’était pas du genre à ajouter ce genre de chose à ses paroles, mais sur le coup, c’était amusant. Il savait que Neela ne tarderait pas à lui trouver quelque chose, rapidement. Il laissa ensuite l’indienne tranquille et descendit vers la cuisine. Ce soir ne devait pas être gâché par quoi que ce soit, Imran trouvait qu’ils avaient rarement des occasions de profiter des soirées dû à leurs métiers respectifs. Chaque moment comme celui-ci devenait précieux. Les choses se passaient relativement bien entre eux d’ailleurs. Le temps n’avait pas d’impact dans cette histoire qui n’appartenait qu’à eux. Rapidement, Imran se retrouva à déballer les aliments des sacs que Neela avait apporté. L’un comme l’autre suivait le cours des choses dans une certaine normalité. Il n’y avait rien à questionner. Qui devait faire quoi dans le couple, qui était qui dans le couple. Il n’y avait pas de limite imposé, pas de restriction. Ils pouvaient pleinement être eux, sans se soucier du regard de l’autre ou du regard des autres. C’était ce u’il y avait de magique avec Imran et Neela. Leur histoire aurait pu mal tourné, être un désastre, mais ils se ressemblaient bien plus qu’ils ne le croyaient et se complétaient en même temps. Quelques minutes plus tard, Neela apparu dans la cuisine, en peignoir léger. Elle était ici comme chez elle et Imran le lui avait dit. Il n’était pas du genre à accepter grand monde dans sa demeure, mais Neela était importante à ses yeux, elle avait le droit à un regard sur les murs qui entourés sa vie. Laissant Neela s’occuper du diner, il s’installa en face et commença la conversation de manière tout à fait simple. Il ne savait pas trop ce qu’elle allait faire, mais elle avait ramené largement assez pour réussir quelque chose d’intéressant.

Maya était chez Noah, c’était une première. Imran essayait d’éviter de parler de l’avocat depuis qu’il était son patient, mais parfois il ne pouvait pas ignorer le sujet. La fille de Neela était une part de son couple avec elle. Il faisait attention à la petite et à ce qui lui arrivait. Quelque part, il y avait une part d’Imran tout à fait paternel à son sujet. La difficulté de Neela à laisser la petite chez son ex-petit ami était assez évidente. Noah avait fui ses responsabilités lors de la naissance de Maya et même si Neela ne doutait pas qu’il soit un bon père pour la petite, elle avait du mal à imaginer l’avocat dans la vie de la petite à l’avenir. De manière global, il n’y avait rien de plus compréhensible que ses doutes. Et si Noah lui tournait le dos, encore une fois ? En tant que mère, elle cherchait à protéger le cœur de la petite. Rapidement, Neela confirma les pensées d’Imran. « - C’est normal. » Lança Imran. Il fallait aussi prendre en compte que Noah n’avait pas que Neela et Maya. Il y avait deux autres femmes, d’autres enfants également. La situation était déjà bien assez compliquée et préserver Maya des problèmes que cette histoire pouvait causer était une priorité. « - Je suis d’accord avec toi. » La volonté dont il pouvait faire preuve ne serait pas suffisant. Ils ne pouvaient pas tous vivre sous le même toit, juste pour que Noah donne la même dose d’amour à tous ces enfants. C’était la réalité, pas une série des années 80. Chacun avait sa propre vie, ses propres envies. Neela élevé seule Maya, mais elle savait par avance que la distance avec Noah rajouterait des difficultés dans sa relation avec sa fille. Ce n’était pas dramatique, c’était la vie. Alors autant minimiser un maximum et protéger Maya.

Lorsqu’elle rajouta qu’elle ne voulait pas d’autres enfant, Imran ne rajouta rien. Une petite voix dans sa tête préférait se taire sur le sujet, sachant que lui-même ne voulait pas d’enfant. Mais il y avait toujours une part de lui qui n’attendait que de mourir, que de quitter ce monde alors mieux valait ne pas argumenter aux risques d’enclencher une conversation qu’il regretterait.

« - J’ai pensé à la même chose. » Dit-il en riant légèrement face à la remarque de Neela sur le corbeau. « - Il essaye de faire un effort étant donné qu’il s’adresse à moi. » Observant la manière dont Neela gérait la cuisine, Imran était déjà impatient de pouvoir manger. « - C’est ce que je me dis aussi. Le corbeau se sent menacer sans doute parce qu’on est sur une bonne piste. Du moins, je doute que mon discours l’ait vraiment touché. Je pense que quelque chose d’autre l’a réveillé. » Décidant de se lever pour remuer un peu les tomates, Imran fut surpris de la voix qu’avait pris Neela pour lui demander d’arrêter le corbeau. « - C’est ma priorité. Pas facile, par contre. Il ou elle se cache bien. Mais le crime parfait n’existe pas et personne ne peut se dissimuler éternellement. Nous commettons des erreurs, il ou elle en commettra aussi. »

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▬ N E E M R A N

Parler de Maya ou de Noah à Imran n’a jamais été vraiment un souci pour Neela. Même si les discussions sur son ex étaient limitées, son nom était forcément évoqué à un moment ou un autre quand la discussion tournait autour de Maya. L’indienne appréciait ceci chez son petit-ami. Si certains hommes avaient du mal à accepter les enfants d’un autre homme dans leur vie, ce n’était pas le cas d’Imran. Peut-être était-ce dû au fait qu’il s’était attaché à la petite même avant que sa relation avec Neela ne débute, mais quoiqu’il en soit, c’était un soulagement pour elle ; savoir qu’elle pouvait compter sur lui, qu’elle pouvait avoir confiance en lui, et qu’elle pouvait lui en parler sans tabous.

Qu’ils soient sur la même longueur d’ondes était un autre soulagement, d’ailleurs. Les deux n’ont jamais réellement abordé les sujets jugés sérieux par tous les couples de la terre, qui viraient souvent au drame parce que monsieur, ou madame, ne s’entendaient pas sur un point, mais, ce n’est pas pour autant qu’Imran et Neela ne les ont jamais évoqués. Comme ils ont l’habitude de parler de tout et de rien, et de tout ce qui leur passait par la tête, ils avaient appris beaucoup de chose l’un sur l’autre comme par exemple le fait que parler enfant et mariage ne faisait pas du tout partie de leurs plans. Ils avaient leurs raisons, et c’était tout ce qu’il fallait savoir. « C’est soit ça, soit il a décidé de redevenir chiant ! » . La discussion portait maintenant sur le corbeau et sa soudaine réapparition. La jeune maman comptait garder ses lettres pour elle pour l’instant, cherchant à savoir vers où irait ce crétin. Cependant, elle savait que tôt ou tard elle allait les partager avec Imran. Peu importe le jeu qu’il jouait, ces lettres pouvaient avoir des indices de plus, un fil conducteur, pour pouvoir l’arrêter. « Mais j’avoue être de ton avis. De plus, il ou elle ne bosse pas seul. Vu les secrets, véridiques, qu’il a pu miraculeusement dévoiler, il a sans doute eu l’aide de quelqu’un, voire plusieurs personnes. » . Les pensées de Neela allait directement vers les secrets des différents patients, que ce corbeau a sans doute obtenu en travaillant avec quelqu’un de l’hôpital.

La brunette continuait de faire la cuisine en même temps. Mettant la viande au four, il ne restait plus grand-chose à faire, sauf attendre que la soupe et les spaghettis soient prêts aussi. « Par contre, il faut qu’on parle d’un sujet plus sérieux. » , dit la jeune femme d’un air inquiétant avant de s’approcher de lui. « Je n’arrive toujours pas à croire que tu penses que le truc le plus sexy qu’une femme puisse porter et un misérable petit string de rien du tout. » . C’était durant la période où toute la ville s’enflammait pour la saint-valentin quand monsieur avait tenu ces propos, jugeant que les femmes perdaient trop de temps et se compliquaient la vie à vouloir trouver THE dessous à porter alors qu’un string, et rien d’autre suffisait. La brunette était assez coquette, dans le premier sens du terme, alors elle ne risquait pas de le lâcher jusqu’à ce qu’il avoue avoir changé d’avis. Avec cette idée dans l’esprit, la jeune femme décide finalement d’ouvrir son peignoir pour laisser entrevoir sa petite tenue affriolante. « J’ai des dizaines de trucs comme ça, même de quoi faire un défilé et ça serait dommage de ne pas te faire profiter. »

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neela meyers — imran johar

Il n’avait rien contre les conversations sur le passé, tant que cela concernait davantage Neela que lui. Elle-même s’en était rendu compte. En dehors de ce jour où ils avaient vidé son grenier, il était rare qu’Imran parle du passé. La raison était simple : il était de ceux qui refusé de revivre les émotions qui ont tout changé. Avec la vie qu’il avait vécue jusqu’ici, Imran avait vécu des choses qui étaient loin d’être agréable souvenir. Il suffisait de retracer son parcours à travers le monde pour savoir qu’à chaque fois qu’il mettait le pied quelque part, il vivait quelque chose. Alors ils avaient toujours beaucoup à se dire, mais cela ne concernait jamais des histoires d’autrefois. Maintenant, parler de Noah était parfois inévitable. Malgré le fait que celui-ci était aujourd’hui son patient, cela n’empêchait pas Imran de parler de lui avec Neela. Surtout lorsque Maya se retrouvait chez lui. Quelque part, il appréciait le fait que Noah prenne des initiatives à prendre soin de Maya, même un peu. Il visualisait très bien les questions qu’elle auraient à l’avenir et préférait nettement l’idée qu’elle sache qui et pourquoi. La perspective d’un flou constant aurait sans doute créé un vide chez elle qui serait moins présent avec la situation d’aujourd’hui. Beaucoup aurait pu être réticent à vivre une histoire avec une femme qui a déjà un enfant, mais pour Imran c’était le dernier des détails. Elles étaient indissociables et ne pas le comprendre aurait été stupide. En fait, c’était tellement stupide qu’il n’y avait même jamais songé. Il ne s’était jamais demandé si Maya serait un « obstacle ».

La réapparition du corbeau était une chose qui ne faisait pas peur à Imran. Peu importe la lettre qu’il avait réçu, il ne voyait pas la menace là où était aussi la peur. Il se sentait menacer, autant qu’il menaçait les autres, car pour une fois quelqu’un prenait ses faits et gestes aux sérieux. Imran n’était pas le chef de la police et il savait qu’il y avait d’autre priorité, mais cette envie de démasquer la personne derrière le corbeau devenait de plus en plus excitant en même temps que dangereuse. « Je pense qu’il est seul, au contraire, mais qu’il a les moyens de soudoyer qui il souhaite pour obtenir certaines informations. Où qu’il a un accès spécifique. On ne manque pas de personne malhonnête dans le coin, prête à tout pour de l’argent. Crois-moi. »

Faire une liste des victimes du corbeau avait été la première étape de l’enquête. Imran n’avait pas tout lu, il n’avait d’ailleurs pas assisté à la mise en place des recherches, mais il avait accès aux rapports et donc aux détails. Certains « secrets » étaient complétement stupide. Ridicule parfois, mais d’autres étaient assez contraignant. L’équipe de police qu’Imran avait réussi à mettre en place – à la base de volontariat, malheureusement – s’était posé d’ailleurs une question : pour les potentiels « criminels », devait-on ouvrir des dossiers à part ? Tout en observant Neela cuisinait, il repensa à la dernière réunion. Il avait toujours la décision à prendre, sans trop savoir encore qu’elles étaient les limites à poser. « - Dit-moi ? » Soudain, la conversation changea du tout au tout et libéra Imran de ses pensées. Il argumenta d’ailleurs pour unique réponse un léger fou-rire. Il fit ensuite un grand sourire satisfait à Neela en voyant sa tenue plus qu’attirante. « - Ça a son charme, en effet. » Il se leva, faisant face à l’indienne. « - Mais tu vois, la facilité du string, c’est que ça s’enlève rapidement. Là, si j’te déchire un bout, c’est la cata. » Il haussa les épaules, faisant une grimace, avant de sourire de nouveau.

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L’hypothèse d’Imran n’était peut-être pas fausse non plus, mais, Neela avait du mal à s’imaginer qu’une seule personne serait capable de causer autant de dégâts. Les secrets dévoilés allaient du petit à l’exagéré, de l’animal que les parents ont enterré dans le jardin sans le dire, à l’ivrogne qui a renversé une femme avant de fuir et la laisser pour morte. Il y avait de tout. Des choses qui pouvaient être deviné lors d’une partie d’action ou vérité, et d’autres qui nécessitaient de plus lourdes preuves. La jeune femme avait beau remuer ses idées à droite et à gauche, elle ne voyait pas comment une seule personne pouvait avoir accès à toutes ces informations, sauf si elle était détective privée ou bossait avec les forces de l’ordre par exemple. « Si tu le dis. Mais ce que je ne comprends pas c’est surtout pourquoi ? Il faut être drôlement instable pour choisir un passe-temps pareil. » . Cela au moins était clair. Si cette personne faisait tout ça, c’est qu’elle devait se sentir vachement mal dans sa peau, et seule dans sa vie. Quoiqu’il en soit, les deux ne comptaient pas gâcher toute leur soirée sur le corbeau. Ils avaient d’autres choses à se dire, surtout que le sujet de ce maître chanteur risquait de ressortir à tout moment.

Son rire était unique. L’indienne l’avait entendu rire pour la toute première fois quand elle était encore enceinte de Maya. C’était sorti de nulle part, et à force de le prendre pour le monstre qu’il n’était pas, elle a longtemps supposé qu’il ne savait pas rire, alors que non, et ça le rendait tellement… humain. « Depuis quand tu aimes les choses faciles, toi ? » , dit la brunette en arquant un sourcil avant d’argumenter davantage, « Ce n’est pas drôle quand c’est facile. Puis, tout le fun c’est quand ce n’est pas rapide à enlever, justement. La rapidité ne sert à rien, sauf quand il s’agit d’un quickie, mais bon. » , son ton de voix était tout à fait normal, pour la simple raison qu’à, cet instant précis, elle ne cherchait ni à le charmer ni à le séduire, mais cherchait surtout à comprendre ce que son cher et tendre lui avançait. « De toutes les manières, je ne me vois pas porter quoique ce soit pour un quickie, pas même un string. » , en même temps, vu le contexte, le moins de vêtements serait le mieux. Ce n’est pas comme-ci Neela ne lui avait jamais fait la surprise de lui rendre visite entièrement nue sous un long manteau. « Et si tu déchires le bon bout, ça ne sera pas la cata, bien au contraire. » . La jeune femme termine sa phrase avec un petit sourire. Qu’Imran préfère les strings n’allait pas l’empêcher d’apprécier le reste.

***Quelques semaines plus tard***

Ni l’un ni l’autre n’avait eu droit à une aussi longue grâce matinée depuis un bon bout de temps, et maintenant que l’occasion se présentait, Neela comptait bien en profiter. Son réveil se préparait en douceur, ces douces caresses qu'elle sentait sur sa joue, ce souffle contre sa peau, et ce corps contre le sien, l'arrachaient petit à petit au monde des rêves. La brunette profitait encore de ce moment de tendresse, avant de pouvoir lui parler de ce qui la tracassait depuis des semaines. Aujourd’hui, elle avait enfin pris la décision de partager avec lui les lettres du corbeau.

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neela meyers — imran johar

Quelque part, le corbeau pouvait être quelqu’un en quête de vengeance. Quelqu’un qui avait subi le poids des secrets et qui désiraient que les autres vivent la même chose. Cela lui paraissait logique, comme tout un tas d’autres possibilités. Imran avait une liste et suivait de très près l’enquête mise en place par la police. Que le corbeau l’admette ou non, il avait fait des victimes. Par conséquent, il était responsable. C’était un criminel qu’il fallait arrêter et Imran savait que ce n’était qu’une question de temps avant que le FBI lui-même ne s’en mêle. « - Ce n’est pas un passe-temps. » Imran offrit un sourire. « - C’est une vengeance. A grande échelle, certes, mais c’est une vengeance indirect. La ou les personnes derrières tout ça veulent que d’autres vivent ce que eux, ont probablement déjà vécus. Pour arriver à atteindre autant de monde, avec autant de subtilité et de manigances, faut plus qu’une simple envie de faire chier son monde. » Et ça ne veut pas forcément dire que la personne en question était seule ou mal dans sa peau. Encore une fois, les raisons pouvaient divergés. Et Imran avait la sensation qu’au contraire, c’était quelqu’un de bien entouré. La vie est difficile, pour beaucoup. Imran en savait quelque chose. Les drames pouvaient s’enchainés, d’une façon ou d’une autre, et plus le temps avance, plus il est difficile d’ignorer le mal qui nous ronge. Le corbeau n’était qu’un moyen de penser à autre chose, de croire que la page était tournée alors que ce n’était pas le cas. Cela expliquait pourquoi il n’y avait pas de pause dans ses agissements. Pourquoi il enchainait, encore et encore.

« - J’aime le défi qu’est la séduction. Maintenant, je préfère arracher tes vêtements en trois secondes plutôt que de me retrouver bloquer devant une fermeture à triples boutons. » Il haussa les épaules, visiblement très convaincu par ce qu’il disait. « - Ah non, tu confonds plusieurs choses-là. Y’a une différence entre dénudé rapidement sa partenaire et faire durer le plaisir. » Imran et Neela était passé maitre en conversation les plus ouvertes et simple. Vraiment, ce diner n’allait pas échapper à la règle.

*** Quelques semaines plus tard***

Il y avait des moments dans la vie, où plus rien ne compte. Le soleil se lève doucement et Imran observe Neela se réveiller doucement. Ils avaient passé la nuit ensemble et Imran avait même bloqué la journée du lendemain pour se reposer un peu. Il faut dire qu’il n’arrêtait pas depuis quelques semaines et qu’il avait bien besoin de se détendre un peu. Bien entendu, il avait un réveil interne qui le poussait à se réveiller automatiquement très tôt. Mais il traina un peu plus, allant par avance chercher un jus de fruit et quelques aliments pour le petit déjeuné improvisé dans le lit. Maintenant que Neela commençait à se réveiller, il pouvait se relever légèrement. « - Je pense qu’à ce rythme, on peut aussi bloquer la journée de demain. Se porter malade et juste rester là… » Il déposa un baiser sur son épaule, puis un autre un peu plus long, remontant petit à petit jusqu’à son cou. « - Juste pour info, le petit dej est là. » Il désigna à Neela le plateau posé de son côté, bien garnis. Pour une fois, il voulait simplement prendre son petit déjeuner et se détendre sans à avoir à penser à tout ce qui se passe en dehors des quatre murs de cette chambre. Il faut dire que les lettres du corbeau qu’il avait reçu n’avait rien de rassurant. Et le calme dernièrement, n’annoncer qu’une prochaine tempête. Les lettres du corbeau avaient raison, c’était un monstre et il était capable du pire. Son surnom de Diable ne sortait pas de nulle part. Maintenant, encore fallait-il savoir de quel monstruosité le corbeau parlait…

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Il fallait donc agir, et vite, pour empêche quiconque se cachant derrière ce « maître corbeau » de faire plus de mal aux autres. Peu importe les motivations de ces actions, Neela savait une seule chose : c’était mal. Forcer les autres à faire part de leurs secrets les plus intimes était mal. C’était à la personne elle-même de décider du quand, et du comment, pas à un parfait inconnu !

Ils pouvaient débattre de tout, et c’était assez amusant parfois. Comme cette fois-ci par exemple. « Dans ces cas, tu auras deux solutions devant toi : tu pètes la fermeture à trois boutons, ou tu déchires le tissu autour et tadam, problème résolu. Mais bon, je doute que tu en arriveras-là, parce que je n’aime pas porter des trucs compliqués. », Si c’était compliqué à enlever, cela voudrait dire que c’était aussi compliqué à mettre, et ce n’était pas ce que Neela préférait le plus. La tenue de ce soir en était l’exemple. Une fois s’être un peu rincé l’œil, joué quelques instants à chat et souris, il pouvait le lui enlever en quelques secondes. Deux mouvements, trois tout au plus. Cela dit, la perspective d’Imran était tout à fait… acceptable. Ses propos avait même arraché un sourire à l’indienne. « Il y a peut-être une différence, oui, mais des fois dénuder lentement sa partenaire peut aider à faire durer le plaisir. », avec tout le teasing, les caresses bien placées, et d’autres techniques qu’Imran maitrisait à la perfection. « C’est un peu comme un striptease, sauf que c’est toi qui me déshabille, en gros. Et un striptease avec un string, c’est nul, ne viens pas me dire le contraire. ». Convaincue de ce qu’elle avançait, Neela arqua un sourcil avant d’afficher un sourire sournois. C’est ainsi donc qu’elle décida d’enlever son peignoir avant d’aller vérifier les steaks au four.

******

Elle était souriante, reposée, heureuse. Son réveil se faisait tout en douceur et il n’y avait rien de mieux que ça. Neela ne savait plus de la dernière fois où elle s’était levée en toute tranquillité, sans avoir un réveil qui sonne brusquement, Louis qui frappait à la porte de sa chambre pour lui faire part de son envie de pancakes pour le petit-déjeuner du jour, ou autre. Pourtant, elle n’était pas quelqu’un qui dormait énormément, seules quelques heures lui suffisaient pour reprendre toute son énergie, et souvent, la brunette se réveillait d’elle-même tôt le matin, pour descendre se faire un café et aller faire un jogging dans le coin. Cependant, rien ne l’empêchait d’avoir envie de changer un peu de temps en temps et de se réveiller ainsi, en ne se souciant de rien au monde. « Tu as de très bonnes idées des fois… », dit-elle, les yeux à peine ouverts, appréciant la douceur de ses baisers et frissonnant au contact de ses lèvres sur sa peau. « J’approuve. ». La jeune femme ne savait pas encore si c’était possible, si elle pouvait prendre une autre journée de repos, mais, l’idée la tentait bien et elle allait devoir trouver une solution pour. Faire la morte pendant un moment ou, comme venait de le suggérer Imran, prétendre être malade. Pas sûre qu’elle en arrive là, elle n’aurait qu’à dire qu’elle avait un empêchement personnel et ça sera réglé, mais bon, sait-on jamais. « J’aime quand tu te réveilles du bon pied comme ça. », la brunette rigola légèrement en jetant un coup d’œil au petit déjeuner avant de rapporter son attention sur son petit-ami. Avec les évènements récents, le Maire de Huntington Beach avait de moins en moins de temps pour ce genre de choses : passer une journée dans la paresse absolue, sans quitter sa maison, voire même sa chambre, du coup Neela n’allait rien faire pour lui gâcher ces moments. Elle en profiterait tout autant que lui. « Qu’as-tu derrière la tête ? », elle posa sa main sur la joue de son homme, la caressant légèrement avant de l’embrasser.

Cela dit, l’indienne savait qu’à un moment, elle allait devoir lui avouer avoir reçu des lettres du corbeau. Elle s’était résigné, c’était maintenant ou jamais… Mais, rien n’empêchait que ce « maintenant » arrive plus tard dans la journée, le soir, ou même le lendemain, question de leur donner un peu le temps de ne plus penser à rien. Après tout, c’était amplement mérité !

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neela meyers — imran johar

Parmi toutes ses choses qu’Imran avait à mettre en place en tant que maire, il y avait cette course contre la monde. Cette chasse au corbeau qui ne semblait pas s’en finir. Il n’y avait rien de personnel dans cette démarche, c’était clairement en tant que maire qu’il jugeait nécessaire de mettre un terme à ce jeu stupide qui parfois, faisait bien trop mal. Les secrets avaient une fâcheuse tendance à être révéler de la mauvaise façon, mais cela ne devait être le boulot de personne. Encore moins de quelqu’un qui trouvait ça amusant là où cela pouvait devenir une vraie torture pour d’autres. Il y avait de tout dans les secrets révélés. D’après les témoignages, cela pouvait aller au véritable crime à la bêtise d’enfant. Bien entendu, ce sujet était bien trop sérieux pour Imran et Néel. Ils passèrent donc rapidement à autre-chose.

« - Y’a que toi pour en arriver à me proposer différentes solutions pour un truc aussi con. » Il se pencha légèrement, prenant son verre afin de le finir. Il n’était pas du genre à réfléchir autant, surtout pour ce genre de chose. Imran était un joueur, mais les dommages collatéraux, ce n‘était pas son problème. Plutôt celui de Neela qui avait sans doute déjà eut sa dose de petite robe déchiré. Il n’était pas sauvage non-plus, et avait déjà évité de détruire ces petits dessous bien attirants. « - Tu n’essayerais pas m’apprendre quelque chose que je sais déjà par hasard ? » Il se relevant, Imran fit le tour de la table alors que Neela vérifiait les steaks. « - Combien de temps encore ? » Il lui offrit un sourire avant de l’attirer vers lui.

*** Quelques semaines plus tard***

Il n’avait clairement pas envie de bouger. Naturellement, son cerveau ne pensait pas comme lui, le forçant à se réveiller au aurore sans qu’il ne puisse rien faire. Ce qui ne l’empêcha pas de se forcer à se rendormir un peu plus longtemps, même s’il n’avait pas besoin de plus de sommeil pour avoir l’énergie nécessaire. En fait, Imran était d’ailleurs le plus souvent insomniaque. Il s’occupait la nuit comme le jour, arrivant parfois à accumuler les nuits blanches sans la moindre fatigue. Il était bien trop habitué, après tout ce temps. Quand il disait vouloir profiter d’une journée de plus, il était tout à fait sérieux. Imran avait aucun mal à bloquer ses journées, il le faisait simplement rarement. Ses différents emplois, ils les aimaient. Il vivait pour ce qu’il faisait. Pour son rôle de maire, pour son rôle de psy. Pour l’instant, il ne voyait pas de raison de disparaitre des radars pendant des jours, sauf si c’était pour passer du temps avec Neela.

« - Rien de particulier. Juste toi, moi, ce lit. Et Billy, bien entendu. » Son ordinateur portable, l’amour de sa vie. Il déposa un léger baiser sur les lèvres de Neela avant de se relever complètement. Ce petit-déjeuner, il voulait le savourer. Tout comme cette matinée. « - Netflix and chill. » Dit-il avec une voix de racaille tout droit sortie de son imagination. Il en profita pour attraper sa paire de lunette, qu’il ne mettait que rarement pour éviter que ses yeux fatiguent. « - Enfin, avec une bébé pause lectures, parce que j’ai des emails à regarder. » Il se tourna rapidement, offrant le sourire le plus charmant du monde. « - J’suis un peu le maire, tu vois. Je reçois des tonnes de lettre d’amour. »

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« Tu as une heure avec Billy. Tu le laisses tranquille après. » , dit-elle avec un petit sourire. Le délai pouvait être négocié à deux heures, mais ce serait tout. Pas une minute de plus. Connaissant Imran, suffit qu’il se lance dans son boulot et hop, on le perd. Lire un mail se transformera rapidement à en écrire un. En écrire un basculera vers une recherche d’un dossier, et l’idée de quelques heures hors de la zone de couverture deviendra une illusion. Une heure, ou deux, était tout ce que le beau brun allait avoir avec Billy aujourd’hui. Neela en profitera également pour appeler son père et parler à Maya qui passait la journée avec son papy et sa tante Charlie. Elle gardait toujours en tête l’idée d’aborder le sujet du corbeau avec lui mais, ça pourrait attendre finalement. Ils en parlent sans arrêt, du coup, son Netflix & Chill était un véritablement changement de leur quotidien surchargé. « La dernière fois que tu m’as proposé ça, tu as fini par t’endormir comme une merde en Netflixant, et on est même pas passé au Chill ! » . Quoique, ce soir-là, le psychiatre n’était pas le seul à s’être endormi devant la série proposée. Il faut dire que Sex and The City était bien au-dessous du level pour l’indienne qui n’a jamais réellement compris le pourquoi du comment autour de ce « phénomène ». De plus, il leur arrivait d’être totalement fatigués à la suite d’une longue et interminable journée, qu’ils ne faisaient rien à part parler un peu et dormir en fin de soirée. « La prochaine fois on laisse le ‘and the City de côté’ et on se focalise sur le Sex. » . Dit la brunette le tout naturellement du monde avant de se relever à son tour. Elle s’habilla avec le premier truc qui lui est passé sous la main avant d’aller chercher le plateau pour le poser sur le lit. « Et dire qu’il y a deux ans tu étais l’homme le moins apprécié de la ville. Maintenant tu reçois des lettres d’amour, c’est mignon. » . La jeune femme était de bonne humeur, du coup elle faisait ce qu’elle aimait faire quand elle était de bonne humeur : se foutre de la gueule de son homme. « Tu as reçus quoi comme lettres d’amour ? »

La jeune femme le laissait survoler ses mails, tandis qu’elle savourait le petit déjeuner. Elle l’embêtait de temps à autre, en lui balançant un raison à la figure, ou en le chatouillant, avant d’en rire légèrement et manger un bout. « Peut-être que la personne qui se cache derrière le corbeau est une de tes admiratrices secrètes. » , ou admirateurs. Il fallait rester ouvert à toutes les possibilités. L’idée était une plaisanterie mais, si ça se trouve, c’était peut-être la réalité ? Et si Imran avait reçu des lettres aussi ? Après tout, c’était l’enchainement logique de toute cette histoire : une guerre est lancée entre les deux, et ce malade qui hantait tout le monde agissait comme tout autre malade à sa place ferait. D’abord, faire profil bas pendant quelques temps, ensuite se manifester en s’en prenant à des gens proches du Maire, d’où ses lettre pour Neela. A la fin, il s’en prendrait à son ennemi numéro un directement. Sauf que vaincre Imran n’était pas facile. Il devait avoir des secrets, comme tout le monde, mais, il était également un livre ouvert… Ses plus terribles actes étaient déjà exposés au grand public : l’affaire de son père, le meurtre de sa sœur, sa perte de mémoire, des scandales multiples et de tout genre. Le corbeau n’avait clairement rien contre lui. Rien qu’il ne puisse dire ou montrer n’égalerait ce que le monde sait déjà d’Imran Johar. A moins qu’il n’invente quelque chose d’encore plus atroce, sans pouvoir fournir de preuves tangibles, le tout tomberait certainement à l’eau. « Comme on reste dans le sérieux encore quelques minutes, j’avais un truc sérieux à te dire. » , pour une fois, c’était réellement sérieux et ça n’avait rien à voir ni avec la lingerie féminine, ni avec la séduction, ni avec un cadeau débile qu’elle comptait offrir à Imran comme un livre kamasutra avec dessins kawaii. « Je pense que t’es sur le bon chemin dans tes recherches. Tu t’approches de quelque chose de menaçant pour lui. » . Quelle autre raison avait le corbeau de choisir l’indienne comme cible autre que ça ? Ce n’est pas comme-ci le monde se souciait vraiment de sa capacité à procréer ! « Ça fait un moment que je reçois des lettres de sa part, et ça n’a aucun réel intérêt, sauf peut-être te dissuader de ce que t’es en train de faire. » . La personne qui se cachait derrière ce maître chanteur était dérangée mentalement, mais, pas idiote.

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Une heure, c’était suffisant. Il répondit au sourire de Neela par un baiser rapide. Il ne pouvait se reposer, prendre son temps et se détendre, mais il ne pouvait pas se fermer complétement à son travail, à son rôle. Eteindre son téléphone était une chose, mais en cas d’urgence, il devait être joignable et Imran savait que les urgences arrivaient assez souvent. Que d’une façon ou d’une autre il ne pourrait pas échapper à son obligation de maire. Il y avait tout un monde qui n’attendait que lui, que ses discours, que ses plans et ses objectifs. Une heure – à quelques minutes près – était suffisant pour lui permettre de faire le tour de ses emails et même d’y répondre. Par la suite, il se concentrerait sur sa journée avec Neela. Il devait profiter, après tout, c’était bien pour ça qu’ils avaient décidés de passer cette journée ensemble. Pour être ensemble, pour ne pas continuellement s’éloigner l’un de l’autre à cause de leurs emplois du temps si différent. C’était sans doute surprenant la manière dont ça fonctionnait si bien entre eux. Quelles que soit la situation, Imran et Neela se focalisaient sur ce qui pouvaient les rendre heureux et non l’inverse. C’était important d’aborder les choses de cette façon, surtout pour Imran qui avait déjà une vie bien compliquée, bien difficile. Il arrivait à garder les drames de côtés pour avancer, c’était une chose formidable. Si les mois à venir étaient les derniers, ils les voulaient ainsi. Et quelque part, il savait aussi que c’était trop tard. Que même s’il s’éloignait, même si Neela se mettait de nouveau à le hair, rien n’allait l’empêcher de souffrir le jour où il ne serait plus de ce monde. Mais ça, Imran ne voulait pas y penser. Pas maintenant.

« - Quand tu choisi une série aussi naze, ce n’est pas ma faute. » Il haussa les épaules, se souvenant de cette soirée. Cette fois, il faudrait quelque chose de plus intriguant, de plus drôle aussi. De bien ficelé. Une série qui ne date pas du siècle dernier. « - ça marche. » Il se mit à sourire alors qu’il attrapa son téléphone pour vérifier ses messages une dernière fois avant de l’oublier dans un coin. Neela, elle, se leva et alla cherchait le plateau qu’il avait si bien préparé. « - Moi, l’homme le moins apprécié ? Oh tu sais, il y a une fine barrière entre l’amour et la haine… » Il exagérait légèrement ses propres, riant un peu. Imran était détestable. Il faisait mal, il disait ce qu’il voulait et il n’avait pas peur de blesser. Vraiment, il pouvait être insupportable. Beaucoup en avait fait les frais. Mais Imran pensait sérieusement que c’était cette différence qui avait jouer en sa faveur. Un mec aussi honnête ne pouvait qu’être bon dans son rôle de maire. « - J’ai de tout, de tout ! Du SDF qui vole un téléphone pour me déclarer sa flamme, çà la lycéenne en chaleur. Un jour je te laisserais répondre à ma place, pour le fun. »

Mais parmi tout ça, il y avait aussi des messages sérieux. Des gens qui voulaient des réponses, qui cherchaient des solutions. Il y avait ceux qui posaient des questions sur le corbeau aussi. Le sujet numéro un de ces derniers temps. Il attrapa le raisin que Neela lui envoya et le mangea tout en parcourant ses emails. « - Tiens, j’y avais pas penser. » Il se tourna pour attraper une part de pomme qu’il avait coupé plus tôt. Bien entendu, Imran n’excluait pas la possibilité que ça soit un maniaque. « - Mais la personne ou le groupe derrière le corbeau… il a envoyé sa première lettre bien avant que je sois maire ou que je n’aspire à la devenir. » Le corbeau aurait attaqué l’entourage d’Imran, sauf qu’Imran n’a pas d’entourage. Quelques connaissances, oui, mais de réelle amis ? Non. Et sa vie n’était pas un mystère. Tout le monde savait ce qu’il avait traversé. Tout le monde savait ce qu’il avait fait. Entre le meurtre de sa sœur, sa tentative de suicide, l’acharnement contre son père… Sa vie n’était pas un secret. Il suffisait d’aller sur Wikipédia pour savoir. Et maintenant qu’il était maire, il faut dire que la moitié de la ville savait qui il était et ce qu’il faisait. Imran n’était pas parfait et tout le monde le savait. Mais Imran avait aussi ses propres démons… terrible démons. « - Dit-moi. » Il baissa légèrement l’écran de son ordinateur pour se tourner vers Neela. Il retira ses lunettes une minute tout en écoutant Neela. « - Tu reçois des lettres ? » Elle n’avait pas tort, si elle était visé, c’était pour le viser lui. « - Ces lettre parles de moi ou te vises toi ? »

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▬ N E E M R A N

Il n’y avait rien de plus simple dans la vie que la relation que pouvait entretenir deux individus. C’était bien l’une des raisons pour lesquelles Neela n’a jamais été fan des films à l’eau de rose, car quelque part, ils rendaient cette idée reçue que tous les mecs sont distants et égoïste, et que toutes les femmes sont trop exigeantes et colle peau, une réalité. Ça ne l’était pas forcément, du moins pas pour elle. La brunette n’avait pas besoin d’être le centre de la vie d’Imran, tout comme elle n’avait pas besoin qu’il soit le centre de la sienne. Il en faisait partie, il était important pour elle, et pour sa fille, mais, ce n’est pas pour autant qu’elle devait l’étouffer ou le priver de son petit confort personnel. Ils se laissaient de l’espace, car cela faisait partie de leur nature. Au-delà d’être un homme et une femme, ils étaient avant tout deux adultes qui avaient besoin de garder leurs identités distinctes, sans que l’un ne soit forcément définit par l’autre. D’autant plus que la vie ne tenait qu’à un fil, alors, à moins que le sujet ne soit réellement dramatique, la jeune femme ne voyait jamais l’utilité de faire de tout et de rien une histoire d’Etat. Ils se disputaient, tout naturellement, mais, ils savaient aussi faire la part des choses, et savaient quand une prise de tête n’était que ça : une simple prise de tête qui ne devait pas prendre une plus grande ampleur et plus d’énergie.

« Tu n’as qu’à blâmer Jude pour le choix de la série. Elle n’a pas arrêté d’en parler toute la semaine et tu étais d’accord pour voir ce que ça allait donner. » , dit-elle avant de faire une moue. Curiosité quand tu nous tiens. « Et puis, tu n’avais qu’à me laisser choisir un film… Ils sont bien les films. On aurait pu revoir Deadpool, au moins il est drôle lui. » . Remarque, même un film d’animation aurait réussi à mieux les faire rire. Soit, le concept était tout de même assez étrange. « Quelle idée aussi d’appeler ça Netflix & Chill. La dernière chose qui peut te venir à l’esprit en entendant ça c’est une partie de jambe en l’air, quand même. Pour ma part, je vois juste un gros bol de popcorn sur la table basse et un sweater qui fait deux fois ma taille. » . Les gens trouvaient de drôles de noms de code pour leur activité sexuelle, des fois, cela portait réellement à confusion. Jude lui avait fait toute une liste une fois, durant une pause : « Mac and Cheese », « Cheese and Crackers », « Chocolat », « Chilli »… Bizarrement, toute sa liste faisait référence à des aliments. Une fine barrière entre la haine et l’amour était aussi une parfaite définition pour leur relation. Neela se contente de lui afficher un sourire avant de revenir à ses côtés. « J’imagine que la lycéenne en chaleur ne fait que de te parler de fellation. » . Etrangement, c’était tout ce que les adolescentes avaient en tête. « Oh oui, si tu me laisses répondre, je leur ferais un cours d’éducation sexuelle. » . Par contre, l’indienne se demandait bien ce qu’un SDF irait bien dire à Imran.

C’était tout de même une possibilité. Même si le corbeau semblait aimer les moyens de communications old-school, il était tout de même dérangé, et le fait d’envoyer des mails inventés de toute pièce, en prétendant être quelqu’un d’autre, était envisageable. « Il a commencé son cirque il y a longtemps, certes, mais, tu restes le premier à l’avoir menacé publiquement. Le maire avant toi, et même les gens qu’il a attaqué par le passé ne l’ont jamais considéré comme une véritable nuisance, et n’ont donc jamais rien fait pour l’empêcher de continuer. » , et dans le fond, n’était-ce pas la raison pour laquelle le Corbeau vouait une haine infinie à Imran ? C’était tout simplement parce que l’enquête lancée par le maire actuel de la ville lui mettait les bâtons dans les roues. Ça n’avait pas une autre explication. Le moment était venu pour Neela d’en parler avec son petit-ami. Elle n’était pas certaine de si ces informations allaient l’aider en quelque chose ou s’ils lui seront complètement inutiles, mais c’était le moment ou jamais. La brunette venait de lancer la discussion, ne sachant même pas si elle serait capable d’y aller jusqu’au bout, de tout lui dire, ou pas. « Les deux. » , dit-elle, en le regardant dans le blanc des yeux, hésitante un quart de seconde avant de se lancer. « Plus moi que toi, en réalité. J’ai reçu quelques lettres au sujet de mon terrible « secret ». » , sarcastique, la jeune femme pris son verre de jus d’orange en main. « Ça s’est arrêté un moment, puis j’ai reçu une nouvelle il y a quelques jours, te concernant. Je ne m’en préoccupe pas tant que ça, c’est juste que je ne comprends pas quelles sont ses réelles motivations. » . Il/elle avait pris trop de peine pour venir tourmenter Neela, sans que cela ne lui soit réellement utile. C’était un peu idiot. A moins que son seul but était la torture psychologique que ça pouvait lui faire subir. « Je pense que je les ai encore quelque part, si tu veux y jeter un coup d’œil. »

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