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FLASH BACK
Ses lèvres laissaient échapper quelques petits sons distincts, arrivant à peine à reconnaître la chanson qui passait à la radio au même moment, Lissa était radieuse. Le sourire au bout des lèvres, elle se trouvait dans sa voiture mais ce n’était pas elle qui conduisait. Lissa ne tient pas vraiment l’alcool alors la seule coupe de champagne qu’elle avait bu au restaurant était suffisante pour elle. C’était donc tel un gentleman que Julian, son petit ami, avait pris les clés pour conduire à sa place et ainsi, rentrer chez eux. Julian n’a tourné la tête que quelques secondes, mais c’était suffisant pour détourner son attention de la route. Une lueur aveuglante, Lissa ouvrit grand les yeux après avoir tourné la tête. « ATTENTION ! » Julian n’eut pas vraiment le temps de réagir que les coups de freins se firent entendre, ainsi que le bruit de vitres qui se brisent sous le choc de l’accident.
FIN DU FLASH BACK

C’est en sursaut que Lissa se réveilla dans la salle de repos, où elle avait fermé les yeux un instant. L’espace de quelques secondes. Elle porta son regard sur sa montre, et remarqua qu’en effet, elle ne s’était endormie qu’une vingtaine de minutes. Elle se leva du petit lit, pas réellement confortable dans la salle de repos, avant de se détacher les cheveux qui tenait en chignon jusque-là. Puis, elle s’avança vers le lavabo, avant de soupirer. « T’as une tête affreuse, Lissa. » La blonde quitta la pièce d’un pas rapide, pour se précipiter dans une autre aile de l’hôpital. Elle avait peut-être terminée sa garde, mais ce n’est pas pour autant qu’elle rentre chez elle. De toute évidence, en ce moment, Lissa passait très peu de temps à son appartement. Au moins, elle est facile à trouver quand on la cherche : Elle est à l’hôpital. Si on y prêtait attention, on pourrait presque croire que Lissa court dans les couloirs de l’hôpital. Si beaucoup de personnels de l’hôpital rentrent directement chez eux après avoir terminés leurs gardes, Lissa préfère rester quelques heures de plus, dans une chambre à un autre étage que celui où elle travaille. Machinalement, elle faisait le trajet sans s’en rendre compte, elle le connaissait par cœur. Il faut dire qu’elle fait ces quelques pas entre les divers étages depuis plusieurs semaines maintenant, depuis son accident. En effet, Julian est dans le coma depuis leur accident. Il est dans un état critique et les médecins ne peuvent pas dire s’il se réveillera ou pas. Lissa était dévastée lorsqu’elle a appris cette nouvelle, espérant en silence que Julian ouvre les yeux une fois, et qu’ils puissent recommencer leur relation là où elle s’est brutalement arrêtée. Lissa entra doucement dans la chambre qu’occupait Julian, et le malaise commença rapidement. Dès qu’elle le voyait, branché à toutes ses machines pour le tenir en vie, c’était vraiment horrible pour elle. Mais elle n’arrivait pas à rentrer chez elle, chez eux. Elle préférait de loin rester avec lui, quitte à se faire du mal, plutôt que de rentrer dans leur appartement vide, et de se retrouver toute seule. Les gestes qu’elle faisait était les mêmes, chaque moment qu’elle passait dans la chambre semblait répétitif, mais elle s’en fichait. Elle s’approcha du lit, et déposa un baiser sur ses lèvres en espérant qu’elles bougent au contact de ses lèvres. Elle remet en place son oreiller, ainsi que les draps dans lesquels il se trouve. Puis, elle s’assoit sur la chaise à côté du lit, et ouvre le journal de la journée, avant de lui lire les gros titres. C’est un rituel qu’elle a pris l’habitude de faire depuis plusieurs semaines, et elle ne s’en défera pas aussi facilement. Elle sentit son téléphone vibrer dans sa blouse blanche, et soupira en voyant le nom d’une de ses amies très proches, meilleure amie même si on peut le dire. Elle ne décrocha pas, et commença alors la lecture du journal. Elle espérait que Julian puisse l’entendre, bien qu’elle n’en soit pas si certaine. Cela faisait une bonne heure qu’elle était dans la pièce, c’est alors qu’elle entendit quelqu’un frapper doucement à la porte de la chambre qu’occupait son petit ami. Lissa se tourna alors, d’abord surprise, et fit encore plus surprise quand elle reconnut les personnes qui venaient de rentrer dans la pièce. « Qu’est-ce que vous faite ici ? » Oui, elle peut tout de même se demander pourquoi Leah et Harper étaient présentes dans la chambre de son petit ami, dans le coma. Encore, Eden vient plus fréquemment puisqu’il s’agit de son meilleur ami, mais Leah et Harper ne connaissaient pas aussi bien Julian qu’Eden, par exemple. Et puis, il ne faut pas oublier qu’elle n’a pas décrochée tout à l’heure quand les filles ont essayés de la contacter.

L'état d'urgence était déclaré ! Mettant fin à son appel Harper interpella son employé lui indiquant qu'il allait devoir assurer tout seul au café durant quelques heures. Il n'était pas content mais elle s'en moquait car elle devait aller voir l'une de ses meilleures amies qui avait besoin de soutien. En plus la jeune femme n'y allait pas toute seule, elle partait pour cette mission avec Leah qui était aussi l'une de ses meilleures amies. Les trois femmes formaient un trio du tonnerre et encore aujourd'hui elles allaient le prouver. Leah et Harper avaient décidé de se rendre à l'hôpital pour voir leur amie Lissa, cette dernière n'était pas hospitalisée au contraire après sa garde elle pourrait retourner chez elle, se reposer, voir ses amis, sortir mais elle n'avait pas le coeur à faire tout ceci puisque son petit ami était plongé dans le coma depuis un accident de voiture. Depuis cet accident Lissa n'attendait plus qu'une chose, que son petit ouvre les yeux à nouveau. Même si c'était difficile tout ce qu'elle traversait elle devait continuer à vivre, au moins pour lui et ses amies venaient justement l'aider. Leah et Harper s'étaient mise d'accord sur leur visite surprise, Harper se libérait même si ce n'était pas le moment de déserter le café mais peu importe les amis avant tout !

Les deux amies venaient d'arriver à l'hôpital, Harper n'y avait pas mis les pieds depuis le décès de sa tante, le seul parent qu'il lui restait alors. Elle aurait préféré ne pas y revenir de suite surtout pas pour ce genre de situation, ce que traversait Lissa était terrible et les deux femmes allaient devoir la soutenir. « J'aurais du m'habiller autrement, non ? On dirait que je viens de la plage, je fais négligée». Harper grimaça légèrement, ce n'était pas le moment de penser à sa tenue mais c'était plus fort qu'elle et puis c'était une façon de déstresser un peu car franchement les hôpitaux s'était angoissant... Il est vrai qu'Harper faisait un peu sorti de plage vêtue de son mini short en jeans, son débardeur simple et ses converses basses. La jeune femme passa sa main dans ses cheveux ou plutôt sa tignasse blonde, car elle avait encore un sacré volume sur la tête ! « On aurait du prendre une fleur !» La jeune femme se tourna légèrement sur le côté suivant du regard un magnifique docteur qui venait juste de passer à ses côtés ! Après avoir traversé des couloirs, fait un petit tour d'ascenseur et être repassé par plusieurs couliers les deux amies arrivèrent enfin devant la porte de la chambre de Julian. Après avoir frappé doucement à la porte Leah et Harper entrèrent à l'intérieur. C'était silencieux, beaucoup trop silencieux.

Lissa était surprise de les voir, en même temps elle n'avait qu'à répondre à son téléphone! Harper arqua un sourcil se dirigeant vers elle « On vient prendre des nouvelles et surtout te sortir d'ici ! » Une fois près de son amie la jeune femme lui fit la bise, avant de poser son regard sur Julian plongé dans un sommeil des plus profonds.

La journée avait tellement bien commencé, jusqu'à présent je n'avais strictement rien fichu! J'avais eu un peu de temps pour répondre aux commentaires des abonnés de mon blog, ce qui était toujours cool à faire. J'adorais être en contact direct avec des gens à travers le monde, et cela me faisait toujours plaisir de lire les gentils messages envoyés par des femmes me remerciant de les aider à faire plaisir à leur famille. Du coup, j'étais de bonne humeur. Je n'avais rien de spécial de prévu pour cette après midi à part une petite chose qu'Harper et moi nous étions mis d'accord de faire. Je prenais donc mon téléphone portable et appelais le numéro de notre amie Lissa. Elle ne vivait pas loin de chez moi mais travaillant à l'hôpital elle y passait beaucoup de temps, en plus de cela elle ne rentrait plus beaucoup chez elle depuis que son copain avait eu un grave accident de voiture qui l'avait plongé dans le coma. C'était tellement tragique et triste, je ne le connaissais même pas vraiment, mais Lissa était mon amie et bon sang que j'avais mal pour elle! En ce moment, il n'arrivait que des merdes à toutes les personnes que j'aimais. C'était étrange… Et franchement cela n'était pas facile à vivre. S'il y a bien une chose que je hais c'est être incapable d'aider une amie à aller mieux. Je ne pouvais rien faire pour réveiller Julian, mais je pouvais cependant empêcher Lissa de sombrer dans sa peine, son angoisse, ou sa solitude. Elle était loin d'être seule! Je laissais sonner quelques secondes avant de tomber sur la messagerie. Elle ne voulait sans doute pas répondre. Tant pis, Harper et moi devions nous retrouver sur le parking de l'hôpital d'ici quelques minutes.

Après un rapide trajet en voiture, j'arrivais sur place. Je connaissais bien cet endroit puisque ma soeur y travaillait et qu'il m'étais déjà arrivé à maintes reprises de passer la voir sur son lieu de travail. Malheureusement, ces derniers mois Marissa avait déserté pour se consacrer à elle et à sa famille suite au décès de son nouveau-né. Depuis ce drame je n'avais pas remis les pieds ici et cela provoquait en moi un petit pincement au coeur. Alors que nous traversions le hall, Harper me demanda si elle n'aurait pas dû s'habiller autrement. Elle pensait faire négligée… Je n'en croyais pas mes oreilles, aussi je décidais de lui lancer une petite vanne. "Je vois pas où est le problème, t'es habillée exactement comme d'habitude…" Un petit sourire en coin, je lui lançais un coup d'oeil. Nous avancions à travers les couloirs et je rajoutais: "Je pense que Lissa sera ravie de nous voir, peu importe ce qu'on porte. ", cette fois j'étais sincère, je ne blaguais pas. On fit encore plusieurs mètres quand un médecin en blouse blanche passa à côté de nous. Harper semblait stressée, il y avait quelque chose de vraiment étrange dans son comportement. Je savais qu'elle avait perdu sa tante dans cet hôpital et comme beaucoup gens cet endroit ne devait pas lui rappeler de bons souvenirs. On ne peut pas vraiment se sentir bien dans un endroit comme celui-ci… Encore à l'étage où travaille Marissa c'est cool parce que les murs sont décorés, les bébés sont partout et il y a même une salle de jeux et les visages sont souriants. Ici, c'est un peu différent… En y pensant, je n'aimais vraiment pas l'odeur. Moi aussi je ne me sentais pas très bien, j'avais une boule au ventre mais comme toujours je ne laissais rien paraitre. Harper me parlait maintenant de fleur, je levais les yeux au ciel et lui dit: " Harper, steu'plait détend-toi! On est là, c'est ce qui compte non?"

Finalement, après un long moment passé à traverser l'hôpital, nous étions finalement arrivées à destination. En nous voyant notre amie sembla vraiment étonnée… J'espérais au moins que notre présence ne la mettrait pas en colère ou même mal à l'aise. Alors qu'Harper répondait à la question que Lissa nous avait posé, je restais debout au côté de la jolie blonde, ne pouvant m'empêcher de fixer Julian. Il était là, couché dans un lit, des machines autour de lui… L'atmosphère était pesante. Je me sentais presque oppressée. C'était un peu glauque, il fallait absolument la sortir de cette chambre. " On a pensé que prendre un peu l'air pourrait être bien pour toi… " Je venais embrasser Lissa après qu'Harper l'ait fait, puis je me replaçais à ses côtés. Lissa avait l'air épuisée, je ne l'avais jamais vu comme cela. " Comment il va? Du changement? " demandais-je en reposant mes yeux sur son petit ami. Je ne pouvais pas arrêter de le fixer… Il ne fallait pas que l'on tarde à sortir autrement j'allais me sentir mal. J'espérais que mon mal être n'était pas trop visible, je ne voulais pas blesser Lissa, bien au contraire, mais la situation n'était que peu confortable pour moi. Je me tournais vers Harper, tentant de sourire tant bien que mal. " Blondie et moi on t'invite à boire un café? La cafétéria est pas terrible mais les cafés sont pas trop mal alors… " Elle devait déjà savoir tout cela puisqu'elle travaillait ici à plein temps, mais je ne pouvais pas laisser des moments de silence pesants s'installer entre nous.

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Lissa se doutait bien qu’à un moment ou à un autre, elle avait devoir rentrer chez elle, chez eux pour pouvoir dormir un peu ou même se changer. C’était les seules choses qu’elle y faisait depuis leur accident de voiture. En plus de passer par l’appartement pour pouvoir nourrir son chien et le sortir un peu. Soho passait pas mal de temps tout seul dans l’appartement vide, sauf quand bien sur Lissa demandait rapidement à Leah si elle pouvait passer vite fait chez elle pour pouvoir s’occuper de Soho. En attendant, ce n’était pas le moment pour elle de songer à rentrer à l’appartement. Pour le moment, tout ce qu’il comptait était de passer du temps avec Julian. Il n’y avait peut-être pas de changement, Julian ne s’était pas encore réveillé et il n’y avait aucun progrès pour le moment, mais Lissa s’en fichait. Elle voulait rester dans cette chambre, assise à côté de son lit en train d’espérer qu’à chaque instant, il ouvre les yeux et qu’ils pourront se retrouver. Mais la surprise venait plutôt de Leah et Harper, qui venaient de frapper doucement à la porte de la chambre qu’occupait Julian depuis plusieurs semaines maintenant. Harper fut la première à se rapprocher de Lissa. « On vient prendre des nouvelles et surtout te sortir d'ici ! » Elle aurait pour le fait de prendre des ses nouvelles, mais moins pour la partie où elle parlait de la faire sortir d’ici. Lissa lui fit tout de même la bise, pour répondre à la sienne, avant de prendre la parole à son tour, quand le regard d’Harper s’était arrêté sur Julian, plongé dans le coma. « Je vais bien, vous en faite pas. » Mensonge. Il ne fallait pas qu’elles s’inquiètent, Lissa était peut-être surprise de les voir, mais elle était contente. C’est vrai, Lissa se retrouvait toute seule dans cette pièce, bien trop silencieuse. Bon techniquement parlant, elle n’est pas seule puisque Julian est là, sans vraiment être là en faite. « On a pensé que prendre un peu l’air pourrait être bien pour toi... » Elle esquissa simplement un sourire par rapport à la remarque de sa meilleure amie, surtout après que cette dernière soit venu l’embrasser à son tour. « Vous savez bien que ce sera dur de me faire quitter cette pièce... » Oui, c’est un peu comme si elle y était reliée comme à un aimant. « Comment il va ? Du changement ? » Pour première réponse, Lissa se contenta d’hocher la tête de droite en gauche. Non, pas vraiment. La situation devenait presque désespérante. « Aucun... » Pourtant elle aurait aimé le contraire, qu’on lui dise qu’il y avait quelques petits progrès au moins, mais rien. En tout cas, Lissa n’était pas prête à imaginer l’impensable. Il allait finir par se réveiller, elle en était sûre et certaine. Puis, son regard se porta de nouveau sur Julian. Elle se sentait si impuissante. Elle ne pouvait rien faire. C’était vraiment déprimant. « Blondie et moi on t’invite à boire un café ? La cafétéria est pas terrible mais les cafés sont pas trop mal alors... » Elle avait écoutée Leah, sans pour autant détournée son regard de son petit ami. Un silence s’installa dans la pièce. Un silence pesant, bien trop pesant. « D’accord, mais pas le café de l’hôpital. Ils ont engagés du nouveau personnel, et le café est immonde maintenant. On peut aller à celui au coin de la rue. » C’était à noter dans les calendriers, car Lissa acceptait de sortir de l’hôpital. Elle quitta la chambre un instant quand une infirmière passa non loin de la porte et demanda à l’infirmière en question de la prévenir s’il y a du changement. Au bout de quelques instants, Lissa revenu dans la chambre, en esquissant un léger sourire pour aller ensuite prendre son sac. « J’ai demandé à ce qu’on me bip, si besoin. » Oui, elle ne voulait pas rester trop longtemps sans nouvelle de Julian. Qu’il aille mieux ou pas.

Face à la remarque de son amie Harper haussa un sourcil la regardant de biais, il était clair que sa tenue était banale et que ça ne choquerait personne mais la jolie blonde trouvait cela négligé. N'oublions pas qu'elle avait grandi dans l'Upper East Side, là bas on ne portait que des vêtements signés Versace, Vuitton, Chanel etc... ce temps était loin derrière la jeune femme, aujourd'hui elle ne pouvait pas se permettre d'acheter quoi que ce soit chez eux pourtant ça lui manquait mais elle devait s'habituer aux petites boutiques. ça ne l'empêchait pas de s'habiller correctement, elle avait toujours un goût certain et Leah avait raison peu importait ce qu'elles avaient sur elles Lissa ne penserait pas à un tel détail. Alors que Harper passait l'une de ses mains dans ses cheveux tentant de penser à autre chose qu'à ces couloirs blancs et cette odeur franchement désagréable elle leva ses yeux en entendant Leah. «C'est fou ça on dirait ma mère !» Les deux amies pouvaient parfois se prendre la tête pour des bêtises, pourtant Harper adorait la jeune femme autant qu'elle aimait Lissa. Les trois amies formaient un joli trio, elles étaient complices et pouvaient toujours compter l'une sur l'autre comme aujourd'hui, les deux femmes venaient soutenir leur amie dans la dure épreuve qu'elle traversait.

Les deux amies venaient d'entrer dans la chambre où se trouvait Julian, plongé dans le coma. Le voir ainsi n'était pas facile pour la jolie blonde alors elle ne s'imaginait même pas à la place de son amie. ça lui rappelait ce qu'elle avait vécu avec sa tante, il y a trois mois la jeune femme avait perdu la seule famille qui lui restait. Sa tante, avait passé son dernier mois à l'hôpital ne pouvant plus vivre sans un traitement de plus lourd, elle était en phase terminal mais l'équipe avait été formidable avec elle tout comme avec Harper. La jeune femme se retrouvait donc à nouveau dans une chambre froide, sans vie avec une personne qui se battait pour vivre et une autre qui attendait une lueur d'espoirs. Mais Harper n'était pas là pour se morfondre, ce n'était pas ainsi qu'elle fonctionnait, elle n'aimait pas penser aux choses négatives et préférait voir la vie du bon côté sachant que d'un moment à l'autre on pouvait tout perdre. Leah prit la parole informant leur amie qu'elles souhaitaient la sortir de cette chambre. La réponse de Lissa était prévisible, et quand la brunette prit des nouvelles du jeune homme la réponse voulait tout dire. Harper se tordit la bouche, si seulement il pouvait y avoir une amélioration et redonner espoir à la jeune femme.

Se tournant vers Harper, Leah sourire aux lèvres indiqua à la jolie blonde qu'elles voulaient lui payer un café. Harper observait la jeune femme qui ne semblait pas les écouter, elle se pinça la lèvre ne sachant pas trop quoi dire. Un silence pesant venait de s'installer dans la pièce, Harper ne supportait pas le silence n'oublions pas qu'elle était bruyante comme fille ! Alors qu'elle ouvrit la bouche pour dire la première connerie qui lui passait par la tête, Lissa prit la parole ! A peine son amie avait terminé sa phrase que la jolie blonde prit la parole toute contente « Bonne idée, sortons de cet hôpital! » Lissa quitta la chambre quelques instants, Harper posa son regard sur Leah « J'ai cru un instant que ça serait dur de la faire sortir. » Harper haussa les épaules avant de sourire, un rien pouvait la rendre heureuse cette petite. Lissa revenue dans la chambre les informant qu'elle avait demandé à ce que l'on prévienne au cas où, Harper ne préféra rien dire. Parfois il était préférable de se taire un peu.

Les troies amies sortirent de la chambre de Julian, Harper passa une main dans la poche de son short tout en prenant la parole « ça va nous faire du bien de nous retrouver toutes les trois, en plus c'est une bonne idée d'aller dans un vrai café je vais pouvoir les espionner discrètement pour voir s'ils sont mieux que moi ! » On pouvait penser que la jeune femme ne pensait qu'à elle, qu'elle préférait parler d'elle même ou de son café mais ce n'était pas le cas. Si elle parlait de tout et n'importe quoi c'était pour que Lissa puisse respirer, reprendre une vie normale l'espace de quelques minutes. Et qui mieux que Harper pouvait parler durant des heures ?

Aucun changement concernant Julian, voilà qui n'allait pas aider à détendre l'atmosphère, surtout tant que nous resterions dans cette chambre. Au moins Lissa n'allait pas trop mal, en tous cas elle faisait bien semblant. Je pouvais le voir dans ses yeux en et l'entendre dans sa voix. Elle essayait tant bien que mal de nous convaincre mais en vrai, elle n'allait pas bien. Je jetais un coup d'oeil à Harper pour voir ce qu'elle en pensait. Toutes les trois nous n'avions pas besoin de parler pour nous comprendre, j'appréciais vraiment notre relation et j'adorais me retrouver avec ces filles. Elles avaient pris beaucoup d'importance dans ma vie et j'étais vraiment heureuse de pouvoir les compter parmi mes amis. A mon invitation pour sortir de la chambre Lissa ne se montra pas trop difficile à convaincre. En fait, c'est elle-même qui proposa d'aller au café du coin plutôt que de se contenter d'un café infâme. Elle m'annonça que le personnel avait changé ce qui ne me ravissait pas vraiment. Marissa et moi allions devoir nous organiser autrement les jours où je viendrais la voir au travail dans les mois à venir. Déjà que je n'étais pas une grande fan du café, il fallait mieux pas qu'il ait un goût de chaussettes. "Cool! " lâchais-je. Je regardais mon amie quitter la pièce et je me retrouvais seule avec Harper qui parla avant que je n'en ai le temps. Elle disait exactement ce que j'étais en train de penser. " Oui, moi aussi… Etrange mais bon, je suppose que c'est bon signe." De toute façon, peu importe que ce soit bon signe ou pas, on allait bien réussir à lui faire se livrer un peu, Lissa allait devoir parler avec nous, on était là pour pour l'aider. Avant qu'elle ne revienne, je rajoutais à l'intention d'Harper: " Je suis désolée mais il faut qu'on se magne de partir, ça me fait flipper d'être ici avec Julian qui a l'air d'être… enfin tu vois " Je ne préférais pas prononcer le mot horrible et terriblement angoissant auquel je pensais. Quelques instants plus tard Lissa revint dans la chambre et nous informa qu'elle serait bippée si jamais l'hôpital avait besoin d'elle concernant son petit ami. Je me disais que puisqu'il n'avait pas ouvert un oeil depuis quelque temps déjà, il n'y avait pas de raison qu'il le fasse pendant notre petite pause café, mais si cela la rassurait et si cela lui permettait de sortir un peu avec nous, alors il n'y avait pas de problème.

On quitta finalement la chambre du comateux et alors que nous avancions à travers les couloirs de l'hôpital, Harper reprit la parole. Elle essayait de nous faire rire, je me forçais un peu malgré mon malaise. Je ne m'étais toujours pas remise d'avoir vu Julian comme cela… Je me mettais à la place de Lissa et j'imaginais mon comportement si j'avais été dans sa situation. Je rigolais donc avec entrain, un peu trop fort, mais et alors? " Une chose et sûre, c'est clair que ça va nous faire du bien! Espérons que personne ne te reconnaitra Harper, imagine qu'on se fasse refouler parce qu'ils ne veulent pas du concurrent chez eux… " De toute façon on sera bien trop occupée à papoter pour prêter attention au lieu, du moins j'imaginais. J'étais le genre de fille à avoir une peur panique des blancs dans les conversations, je m'empressais donc de parler à nouveau. " Il y'a des sacré beaux médecins par ici… " Parfois, je devrais mieux me taire. Malheureusement, fermer ma buche n'était pas ce que je faisais de mieux. En réalité j'avais déjà bien assez d'hommes dans ma vie sans devoir en ajouter des nouveaux, et surtout pas un médecins, je savais grâce à ma soeur et Lissa, que ce genre de boulot prenait bien trop de temps.

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Ces derniers temps, Lissa passait le plus clair de son temps à l’hôpital. Non seulement parce qu’elle y travaillait, et qu’elle avait décidée d’enchainer un peu les gardes, n’hésitant pas un seul instant d’ailleurs à piquer les gardes de quelques-uns de ses collègues. Néanmoins, c’est surtout parce qu’elle était mal à l’aise à l’idée de quitter l’hôpital et de se retrouver seule dans son appartement, dans leur appartement. En effet, depuis qu’elle vivait avec son petit ami, tout se passait pour le mieux. Du moins... jusqu’à l’accident où il termine dans le coma. Les semaines passent et pas de progrès, c’est déroutant. Encore plus déroutant quand on sait qu’en ce moment, elle pense aussi à un autre homme. Il ne s’est rien passé avec lui, hein, rassurez-vous. Cependant, il ne la laisse pas indifférente. Néanmoins, cette fois, quand Harper et Leah lui proposèrent de sortir un peu de l’hôpital pour prendre l’air, Lissa ne chercha pas à s’y opposer alors que d’habitude c’était une véritable corvée. Peut-être qu’en y réfléchissant bien, l’inconnu qu’elle a rencontrée y ait peut-être pour quelque chose. Allez savoir. « Bonne idée, sortons de cet hôpital ! » Lissa ne put s’empêcher d’esquisser un sourire, avant de tourner la tête vers son autre amie qui avait pris la parole à son tour : « Cool. » Au moins, elles semblaient toutes les deux ravies de quitter les lieux. La blonde avait tout de même prit la peine d’aller demander à une des infirmières de garde de la tenir au courant si il y avait du changement. Pendant que les filles récupérèrent leurs affaires, Lissa se rapprocha de son petit ami, et déposa un rapide baiser sur ses lèvres, pour lui dire au revoir même si elle allait revenir d’ici quelques minutes, le temps que la pause-café avec ses meilleures amies soit terminée. Elles quittèrent alors la chambre, et rapidement, Harper prit la parole : « Ça va nous faire du bien de nous retrouver toutes les trois, en plus c’est une bonne idée d’aller dans un vrai café. Je vais pouvoir les espionner discrètement pour voir s’ils sont mieux que moi ! » Le rire de Lissa se mêla alors à celui de Leah, qui face à la remarque d’Harper, n’avait pas pu s’empêcher de rigoler. « C’est impossible qu’ils soient meilleurs que toi. Tu as un don, Harper. » Bien sûr, la fin de sa remarque était un peu ironique, mais tant pis. Lissa pensait vraiment ce qu’elle disait sur le fait que Harper était vraiment douée et que son café allait forcément tenir la route. « Une chose est sûre, c’est clair que ça va nous faire du bien ! Espérons que personne ne te reconnaîtra Harper, imagine qu’on se fasse refouler parce qu’ils ne veulent pas du concurrent chez eux... » « Il ne nous restera plus qu’à faire un scandale si on doit en arriver là. » Oui, Harper n’est pas là pour piquer leurs recettes ou leurs clients, elle est simplement présente pour soutenir son amie, légèrement dépressive sur les bords suite à son accident de voiture. Accident qui a plongé son petit ami dans le coma. Quand Leah prit de nouveau la parole, Lissa ne put s’empêcher de sourire. Cependant, elle ne répondit rien. Quand elles passèrent la porte battante de l’hôpital, Lissa leva la tête vers le ciel et profita d’avoir quelques rayons de soleil sur le visage. C’était agréable. C’était faisait si longtemps qu’elle n’était pas sortie quand le soleil était encore présent. Elles marchèrent pendant quelques petites minutes avant de rentrer dans le café, elles firent la queue pour commander ce qu’elles souhaitaient, chacune leur tour, avant d’aller s’installer à une table proche d’une baie vitrée. Les minutes passèrent et Lissa ne se rendit même pas compte qu’une de ses amies étaient en train de lui parler. Pendant l’espace d’un instant, elle repensait à cet inconnu. Elle secoua alors la tête un instant, avant de se tourner vers ses amies, qui engageaient une discussion : « Vous disiez ? Désolée... »

« Je vois très bien… je suis comme toi sur ce coup. » Harper ne pouvait que comprendre ce que ressentait Leah à cet instant, c’était difficile de rester ainsi à ses côtés et la jolie blonde se demandait comment faisait son ami pour tout supporter. Cette situation était pesante, Harper ne supportait pas de rester dans cette chambre à observait Julian pourtant elle n’était là que depuis quelques minutes. Lissa était courageuse, sûrement la plus courageuse du trio en tout cas c’était ce que pensait la jeune femme même si Leah l’était tout autant avec ce que traversait sa famille. Lissa revint dans la chambre, informant ses deux amies que l’hôpital la biperait si besoin. La jolie blonde doutait qu’on fasse appel à son amie, mais si ça pouvait la rassurer après tout autant la laisser faire et puis à quoi bon la contrarier ?

Les trois femmes quittèrent la chambre, marchant dans le couloir se fut Harper qui prit la parole en première, étonnant. La jolie blonde voulait faire oublier à son amie tout ces soucis, alors elle entamait un sujet tout bête et Leah suivait à son tour, riant un peu fort mais peu importe ! Son rire eut un effet plus que positif puisque Lissa la suivit, et rien que pour ça la jeune femme était heureuse d’avoir débarqué à l’improviste avec la brunette. « Oui un don pour me retrouver à la tête d’un café dont je ne connais rien » Elle leva les yeux tout en souriant, qui aurait pensé un jour que miss Harper serait dirigeante d’un café situé à Huntington Beach alors qu’elle se voyait avocate de l’année à New-York. Face à la remarque pertinente de Leah, la jolie blonde ouvrit la bouche pensant pour elle qu’elle n’avait pas pensée à ce détail. Lissa continua sur la lancée indiquant que si il le fallait elles feraient un scandale, Harper laissa échapper un rire, son rire de gamine. « J’ai une paire de lunette et un vieux chapeau qui traînent dans la voiture… mes quelques années de droit pourront nous aider si besoin, quoique si on fait un scandale et que ça peut nous mener au commissariat je ne dis pas non si le flic est aussi sexy que l’était Channing Tatum dans son film ». Haussant les épaules la belle blonde se voyait déjà arrêté par cet acteur, malheureusement il devait être bien loin de Huntington. En parlant beaux mecs Leah n’était pas mieux que la jeune femme puisqu’elle faisait remarquer que certains médecins étaient plus pas mal. « Comme celui de tout à l’heure par exemple… étrangement je ne fantasme pas trop sur les médecins, c’est clair qu’ils sont canons » disait-elle tout en suivant du regard un beau brun qui passait pas loin d’elles « mais le côté je peux te voir toute nue en t’opérant… je ne sais pas ça me coince ! » Harper passa une main dans ses cheveux plissant légèrement les yeux lorsqu’elles furent dehors sous le soleil, n’empêche ça faisait du bien de prendre l’air et de ne plus sentir cette odeur si particulière qu’avait les hôpitaux. « Ta sœur doit connaître des tonnes de médecin canons non ? » Finalement Harper se disait qu’un médecin en dehors du travail ça pouvait être bien, à part si le bipeur sonnait toutes les secondes. Entrant dans le café, la jeune femme observa à droite et à gauche constatant qu’il y avait du monde. Forcement ils étaient très bien placé, quoi que la jeune femme n’avait rien à leur envier, elle était dans une rue du centre qui attirée pas mal de monde aussi. Une fois la commande passée les trois amies prirent place à une table. Harper grimaça légèrement lorsque Lissa leur fit comprendre qu’elle n’avait rien suivit. « T’as au moins entendu ce que j’ai dis sur Channing ? »

J'étais un peu soulagée de voir que je n'étais pas la seule à être un peu tendue à l'idée de rester trop longtemps dans la pièce. L'atmosphère était lourde, triste, et franchement je n'avais pas le morale assez fort pour rester des heures et des heures dans un hôpital. Je posais donc ma main sur le bras d'Harper, heureuse de savoir que mon amie et moi étions dans le même bateau pour le coup. Cela dit nous nous devions de faire bonne figure, au moins pour Lissa qui elle devait supporter cette situation H24. Justement, elle revenait dans la pièce et nous étions fin prêtes à partir.

Nous retrouver toutes les trois ensemble me mettait le baume au coeur. Il y avait peu de monde avec qui je me sentais aussi bien, elles étaient deux véritables très bonnes amies, deux filles en or et je ne les aurais échangé contre absolument rien au monde. J'aimais nos conversations, nos confidences, nos fou rires, et même nos petites chamailleries. Elles étaient parfaites pour moi, pas parce que nous nous ressemblions, au contraire en fait nous étions plutôt différentes les unes des autres, mais parce qu'elles et moi étions parfaitement complémentaires. Nos personnalités avaient beau être opposées sur certains points, à nous trois nous formions un trio de choc, soudées et inséparables. Les événements de la vie tel que l'accident de Julian ou encore mes problèmes personnels avec ma famille avaient tendance à nous éloigner parfois, mais rapidement on tâchait de se retrouver. En plus, Lissa avait vraiment besoin de soutient et c'est tout à fait ce qu'Harper et moi avions envie de lui apporter. Alors que nous nous déplacions dans les couloirs de l'hôpital, Lissa lança des fleurs à Harper. Je ne pu m'empêcher de sourire et d'ajouter pour taquiner mon amie: " Oui enfin, elle a surtout un don pour casser des verres et te mettre du sel dans ton café… " Evidemment je plaisantais, Harper s'en sortait plutôt bien est elle savait que j'étais fière d'elle mais entre nous la taquinerie était toujours plus ou moins de mise, dans un moment un peu stressant comme celui-là, dans un hôpital, je ne pouvais pas m'empêcher d'essayer de détendre l'atmosphère. J'avais fait remarquer à Lissa et Harper que nous pouvions tout à fait nous faire refouler si quelqu'un la reconnaissait, je me demandais comment on ferrait si c'était le cas et quelque part je crois que cela m'aurait un peu amusé! La réponse de Lissa ne me surprit pas, elle n'était pas du genre à se laisser faire et s'il fallait faire un scandale elle n'allait pas hésiter. Harper quant à elle se mit à parler de Channing Tatum ce qui m'intéressait déjà plus. " Bah voyons, tu perds pas le Nord toi! " Comme si j'étais bien placée pour lui dire ça alors que moi même je ne pensais qu'aux garçons en permanence. Blondie continua sur ce sujet, évidemment j'étais dans mon élément. Il n'y en avait pas une pour rattraper l'autre. " Celui de tout à l'heure, celui-ci… Il parait qu'il y a des médecins canons à la pelle par ici! " La suite me fit grimacer. " Tu sais Harper, je trouve que tu as vraiment des drôles d'idées parfois… Je te montre un mec canon et toi tout ce que tu imagines c'est lui en train de mater une patiente endormie… Je suppose qu'en plus ça dépend de ce qu'ils doivent opérer, ils ne sont pas obligés de tout regarder, quoi que personnellement ça ne me dérangerait pas. Ils peuvent me regarder autant qu'ils veulent s'ils sont tous aussi mignon que lui! " Je haussais les sourcils, et rigolais à ma remarque. D'humeur joueuse, mon côté séductrice et croqueuse d'hommes n'était plus à prouver. " Marissa en connait sans doute des pas mal oui, mais peut-être que Lissa pourrait nous renseigner… " Je me tournais vers elle en lui fit mon plus beau sourire. " Si jamais tu connais quelqu'un d'intéressé par les jolies brunes innocentes, sache que je t'autorise à transmettre mon numéro de portable! " Que voulez-vous? On ne se refait pas! " Enfin cela dit, je crois pas que je pourrais être en couple avec un Doc' ils sont trop occupés, hors j'aime les hommes qui peuvent consacrer le plus gros de leur temps à ma petite personne… " Égocentrique? Non pas vraiment, mais si on veut m'aimer on a intérêt à bien le faire, je n'accepte pas l'a moitié! J'aimerais être le centre du monde de l'homme de ma vie!

La lumière du jour réchauffais mon visage, j'étais largement mieux maintenant que nous étions dehors. Alors que nous étions entrées dans le café, on allait s'installer à une table. Lissa, qui avait l'air à l'Ouest depuis notre départ de la chambre de Julian, reprit ses esprits. Elle n'avait rien écouté. Je ne pouvais lui en vouloir, elle avait sans doute un tas de truc dans la tête, mais au moins Harper et moi pouvions essayer de la faire se relaxer un peu. Harper l'interrogea sur Channing, je levais les yeux au ciel avant de secouer la tête à l'intention d'Harper. " Bon sérieusement les filles, j'ai une grande nouvelle! " Je laissais s'écouler quelques secondes pour faire monter le suspens mais ne pouvant plus tenir ma langue plus longtemps je fis mon annonce avec entrain. " Je vais ouvrir un restaurant! " J'étais vraiment tout excitée à l'idée de me lancer dans ce projet, c'était un rêve de petite fille. Harper étant à peu près dans le même milieu, je me disais qu'elle pourrait être de bon conseil même si elle était encore toute récente à la gérance de son café et qu'elle même ne savait pas toujours quoi faire. Je me demandais si elles aussi avaient des trucs excitants à raconter, des nouvelles un peu plus joyeuses que des accidents, des morts, etc, etc…

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Lissa se doutait bien que ses meilleures amies n’étaient pas forcément à l’aise à l’idée de se retrouver dans une chambre d’hôpital avec un patient dans le coma. Ce n’était pas tout le temps évident pour Lissa non plus de se retrouver dans cette pièce, à regarder son petit ami dans le coma en espérant qu’il se réveille à n’importe quel instant alors que ce n’est pas le cas. C’est pourquoi Lissa n’a pas hésité une seule seconde à accepter à sortir de la chambre d’hôpital. Après tout, cela serait plus simple pour toutes les trois et cela faisait un petit moment qu’elles n’avaient pas passés du temps toutes ensembles. Il est peut-être temps pour rattraper un peu le temps perdu, non ? Les deux blondes et la brune avaient quittées la chambre qu’occupait Julian, pour sortir ensuite de l’hôpital. Elles allaient simplement prendre un verre dans un café non loin de l’hôpital. Oui, Lissa préférait tout de même rester pas très loin de l’hôpital au cas où il y a un changement par rapport à son petit ami comateux. Mais au fond d’elle, Lissa était tout de même très heureuse que ses deux meilleures amies avaient décidées de se pointer à l’hôpital pour lui changer un peu les idées, lui faire penser à autre chose. Et le fait qu’elles arrivaient à faire rire et sourire Lissa en ce moment était un bon point pour elle. Durant l’espace d’un instant, elle semble respirer un peu. Prendre un peu l’air lui ferait surement le plus grand bien. « Oui un don pour me retrouver à la tête d’un café dont je ne connais rien. » Lissa ne put s’empêcher d’esquisser un sourire face à cette remarque avant de se rapprocher de son amie et de la serrer un petit moment dans ses bras, avant de prendre la parole à son tour après la remarque de Leah qui disait comme quoi elle avait surtout un don pour casser des verres et de mettre du sel dans le café. « Arrête, elle se débrouille très bien. » Harper pouvait compter sur le soutien de Lissa. Ce n’est pas parce qu’elle n’est pas tout à fait présente ces derniers temps, depuis l’accident, que forcément elle ne sera plus présente pour ses meilleures amies quand elles seront dans le besoin toutes les deux. Et après il faut bien avouer que la conversation avec Harper et Leah était un peu flou. A vrai dire, Lissa n’écoutait que d’une oreille, étant bien trop perdue dans ses pensées. On ne va pas vraiment dire à quoi elle pense car cela pourrait peut-être fâchées ses amies, et elle ne voulait surtout pas les offenser. Alors savoir pourquoi, Adam venait de s’incruster dans ses pensées, et il avait du mal à sortir de sa tête. Lissa s’excusa tout de même auprès de ses amis, avant que son amie blonde grimaça légèrement avant de prendre la parole. « T’as au moins entendu ce que j’ai dis sur Channing ? » « Tout le monde sait que tu baves sur Channing dès que tu le vois dans un magazine. » Elle voulait détendre un peu l’atmosphère, surtout qu’elle n’avait pas vraiment suivit la conversation entre ses deux meilleures amies. Leah, ne tarda pas à prendre la parole à son tour, comme pour venir un peu à la rescousse de Lissa. Cette dernière esquissa un sourire reconnaissant envers son amie. « Bon sérieusement les filles, j’ai une grande nouvelle ! » Non, non. NON ! Leah ne pouvait pas se taire après avoir fait ce genre de remarque. C’était une horreur de devoir attendre de connaître quelle est cette grande nouvelle qu’elle avait à leur annoncer. « Je vais ouvrir un restaurant ! » Quoi ? Wow ! C’était de la nouvelle. Lissa ne put s’empêcher de prendre la parole assez rapidement. « C’est vrai ? Ouaaais, c’est une putain de bonne idée. Tu aurais dû nousl e dire plutôt, on aurait commandé du champagne plutôt qu’un café ! » Bon d’accord, ce n’est pas vraiment une heure pour boire du champagne mais tout de même. « C’est un bon projet. Je suis sûre que tu vas réussir, et ton restaurant connaîtra autant de succès que le café de Harper. »

« C’est clair, j’aurais du compter le nombre de tasse cassée… merci Lissa, je t’offre le café gratuit à vie » Elle tira la langue à Leah, telle deux gamines qui pouvaient se chamailler pour un oui et un non. C’était amical, Harper aimait ses deux amies de la même façon. Elles étaient un trio, il n’y avait pas de préférence en tout cas pas pour la jolie blonde. Elle taquinait à son tour Leah, Lissa n’était pas la seule à avoir le café gratuit c’était la même pour Leah. Harper refusait que ses amies paient quoique ce soit, et elle pouvait vite s’énerver. Les deux filles étaient ses plus vieilles amies car avant de débarquer à Huntington elle n’avait jamais eu de véritable amis, Leah et Lissa, les doubles L comme elle les surnommait parfois était ses meilleures amies. Celles qui méritaient qu’elle se déplace au beau milieu de la nuit, qu’elle parcoure les Etats-Unis entier ou bien encore qu’elle casse la figure à quelqu’un qui s’en étaient prises à elle. Même si elle n’avait pas fait toutes ces choses là elle pourrait le faire, pour ses deux amies.

« Je n’y peux rien Leah, un jour j’ai eu le malheur de lire un article. Figure toi qu’une patiente avait porté plainte contre son chirurgien, il l’avait tripoté, t’imagine ! Tripoté ! C’est horrible… tu viens pour te faire arracher une dent et tu repars avec un gamin dans le tiroir… » Harper leva les yeux au ciel très à fond dans ce qu’elle disait, c’était le problème avec la belle blonde elle était toujours trop à fond et parfois fallait s’accrocher pour la suivre. « Hors de question qu’on donne mon numéro ! J’ai horreur des médecins… tu as bien raison, en plus c’est obligé les médecins couchent avec leurs infirmières. Tu n’as qu’à regarder Grey’s Anatomy pour le voir » C’était clair que dit comme cela ça pouvait paraître étrange mais bon qui a continuer dans son délire autant bien le faire en citant une série médicale qui marchait plutôt bien chez eux. Les deux amies étaient toutes les deux impliqué dans leur conversation ne remarquant pas que Lissa était absente, sûrement plongé dans ses pensées qui étaient destinés à Julian. Quand la jeune femme revint enfin parmi elles, Harper fit style de rien en voulant pas la mettre mal à l’aise alors quoi de mieux que parler encore des acteurs ultra sexy ! « Et je suis sûre qu’il rêve aussi de moi ! » Bon ça c’était moins sûre mais après tout c’était beau de rêver. Leah secoua la tête essayant de ramener les filles à une conversation plus sérieuse annonçant qu’elle avait une grande nouvelle. Elle avait trouvé quelqu’un, elle était enceinte ? Et non ça ne fut rien de tout ceci, la jolie brune leur annonçait qu’elle allait ouvrir un restaurant. C’était une grande nouvelle et Harper ne put retenir sa joie, elle tapa dans ses mains toute heureuse, se levant de là elle était assisse elle prit appui sur la table pour se pencher par-dessus et embrasser son amie sur la joue. « Carrément, Lissa à raison… quoi qu’on peut toujours trouver du champagne quelque part ! Je suis heureuse pour toi ma chérie, c’est incroyable. Tu l’ouvres quand ? » Harper but de son café grimaçant légèrement, le sien était dix fois meilleur ! « Il connaîtra plus de succès même ! Moi j’appui sur un bouton qui me fait miraculeusement du café. »

Harper et moi étions pire que des gamines mais honnêtement je m'en fichais. Lorsque j'étais avec elle et Lissa, je me fichais tout. Les seules choses qui m'importaient était simplement de m'amuser et de profiter du temps avec deux de mes meilleures amies. Harper et moi savions très bien que c'était notre truc. On se taquine, on se chamaille, mais on s'aime et si jamais quelqu'un venait à chercher des noises à l'une ou à l'autre nous étions les premières sur la ligne de défense. De toute façon je déteste qu'on s'en prenne à mes amis ou à ma famille. Rien qu'avec ma nièce qui est en primaire, lorsque je vais la chercher à l'école et qu'elle me raconte qu'un tel lui à fait une crasse, je me retiens pour ne pas aller remonter les bretelles du mioche alors quand il s'agit d'histoires d'adultes, c'est encore pire. On ne dirait peut-être pas comme ça mais je suis non seulement possessive mais aussi très protectrice. Et mieux vaut ne pas m'énerver dans ces cas là car je pars au quart de tour. Pour les gens que j'aime je suis prête à tout, même l'impensable. Lissa semblait sur la même longueur d'onde puisqu'elle prit la défense d'Harper aussitôt après ma petite remarque. Blondie lui annonça alors qu'elle aurait droit au café gratuit à vie. Je grimaçais avant de répondre: "Dans ce cas là je vais peut-être tester le café des concurrents!" Je donnais un petit coup d'oeil à Harper, elle savait très bien qu'en réalité je n'irais jamais mettre les pieds chez ses adversaires. Je la soutenais à cent pour-cent et j'étais persuadée qu'elle était déjà la meilleure à Huntington. Je conseillais d'ailleurs à toutes mes connaissances de se rendre chez elle plutôt qu'ailleurs, j'aimais bien lui faire un peu de pub. Je regardais Lissa sans qu'elle ne le voit. Elle n'avait pas l'air de penser à Julian pour le moment. Nous n'étions pas parti depuis longtemps mais notre plan à Harper et moi semblait déjà fonctionner. La Bendel me tira de mes songes pour me parler d'un article qu'elle avait lu. Sa manière de s'exprimer me fit rire et je manquais même de m'étrangler. Je me mis à tousser tout en rigolant. "T'es d'une classe Harper! Sérieusement, c'est très poétique tout ça! Enfin cela dit, tu as raison… C'est pas top de lire ce genre de chose mais je suppose que les pervers sont partout, même chez les médecins, cela dit si tu te fais arracher des dents t'es pas obligée de faire une anesthésie totale." Moi qui avait une peur panique des anesthésie, il était sûr et certain que si je pouvais l'éviter et m'en contenter d'une locale uniquement, c'est ce que je ferais. Jusqu'à présent je n'avais jamais subit d'opération, pas même pour les dents de sagesse. J'avais beau avoir deux soeurs médecins, l'environnement hospitalier était pour moi très angoissant. Harper mentionna ensuite Grey's Anatomy et la vieille légende urbaine qui dit que les médecins doivent sortir entre eux ou avec les infirmières. Je fis un léger sourire taquin avant d'ajouter du tac au tac: " Mais j'ai déjà fait l'infirmière très sexy pour Halloween et je peux te dire que ça faisait très réel dans le genre infirmière pour film X… En tous cas je suis plus sexy que les infirmières que j'ai pu voir aujourd'hui dans les couloirs. " J'éclatais de rire en repoussant mes longs cheveux en arrière. J'aimais bien jouer les narcissique parfois, c'était toujours marrant. " Bon quoi qu'il en soit Lissa, si t'en croises un qui est susceptible d'être intéressé, t'hésites pas, ok? " Sait-on jamais, en plus les médecins sont souvent pleins aux as, c'est un atout non négligeable! La conversation se poursuivit sur Channing Tatum. Lissa avait un peu perdu le fil mais elle était en train de revenir parmi nous, je voyais bien qu'elle faisait des efforts pour effacer Julian de sa pensée le temps de quelques minutes passées avec Harper et moi. " Moi je ne rêve pas de Channing, et il ne doit pas rêver de moi non plus… ses oreilles sont trop décollées pour que je puisse fantasmer sur lui! " Monsieur n'est pas assez beau pour moi. J'avoue qu'il était plutôt séduisant dans Magic Mike, ou encore en amoureux un peu niais de Rachel McAdams, mais dans la vraie vie il n'était pas trop mon genre.

Ma bonne nouvelle sembla mettre en joie mes amies. Je ne pu m'empêcher de pousser un petit cri tant j'étais heureuse d'avoir des filles aussi géniales dans ma vie. Sérieusement, non seulement ma famille me soutenait à mort mais en plus de cela mes amis aussi. J'étais bénie tout simplement! " Merci les filles! Vous êtes adorables! J'ai été signer le contrat la semaine dernière, le chantier devrait commencer d'ici peu de temps et je dirais que dans quelques moi ce sera bon. On veut faire les choses biens alors ça risque de prendre un peu de temps mais bon, je veux que ce soit parfait. Évidement vous êtes invitées à l'ouverture, et autant de fois que vous le voudrez par la suite! " Si Harper offrait le café gratuit à vie, je pouvais bien leur offrir le couvert gratuit à vie moi aussi. Rien que de penser à mon restaurant j'étais toute excitée. J'inspirais un coup et repris mes esprits. " Bon, allez, assez parlé de moi! Laquelle d'entre vous aurez une info croustillante à partager? " Entre nous on aimait bien papoter et même jaser sur ce qui se passe en ville et aux alentours. De vraies commères. Comme je ne voulais pas monopoliser l'attention sur moi, et que visiblement Lissa n'avait pas grand chose d'hyper joyeux à nous annoncer, je préférais dévier le sujet.

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Leah et Harper. Harper et Leah. Ces deux là ne pouvaient pas s’empêcher de se chamailler, de se chercher. C’était peut-être ce qui faisait la force de ce trio d’amies. Elles ont chacune leur caractère, chacune leur vie, chacune leurs évènements importants. En bref, elles sont différentes les unes des autres, et c’est surement ce qui les unit ensemble. Elles sont toutes les trois complémentaires. « C’est clair, j’aurais dû compter le nombre de tasse cassée... merci Lissa, je t’offre le café gratuit à vie. » « C’est une bonne nouvelle ça tiens. Moi qui ne vis que pour le café. » « Dans ces là cas je vais peut-être tester le café des concurrents ! » Lissa ne put s’empêcher de sourire face à cette remarque, avant de s’adresser à ses amies, plus précisément à Leah, puis à Harper par la suite. « Sois pas jalouse, tu n’arriveras pas à avoir le titre de café gratuit à vie. Je devrais peut-être penser à me le foutre en intraveineuse d’ailleurs vu la quantité que j’ingurgite dans une journée. » Bien évidemment, elle plaisantait sur le début de sa remarque. C’est vrai qu’à chaque fois que Lissa allait au café d’Harper, cette dernière ne l’a faisait pas payer. Elle ne la remercierait jamais assez pour ça, vu la quantité extravagante que Lissa pouvait boire en café. A croire que dès qu’elle finissait une tasse, il lui en fallait une autre directement après. Et puis, vient le trou noir. Le moment où Lissa se perdit dans ses pensées, n’écoutant plus ses deux meilleures amies en train de fantasmer sur un acteur, ou un médecin, à savoir. Peut-être qu’elle leur redemandera plus tard pour savoir de qui elle parlait, pour qu’elle donne un peu son avis sur ce charmant jeune homme qui fait tant fantasmer ses deux meilleures amies. Et puis, Leah changea de sujet en disant qu’elle avait une grande nouvelle à leur annoncer. Hein, quoi ? Une nouvelle ? Mais de quoi s’agissait-il ? Face à cette annonce, Lissa était toute ouïe. Elle attendit que son amie brune crache le morceau pour être super excitée quand Leah leur annonça qu’elle allait ouvrir son restaurant. Harper semblait être aussi heureuse qu’elle d’ailleurs. « Carrément, Lissa a raison... quoi qu’on peut toujours trouver du champagne quelque part ! Je suis heureuse pour toi ma chérie, c’est incroyable. Tu l’ouvres quand ? » Ce qui était sympathique avec ses meilleures amies, c’est que quand elles commençaient à parler, elles pouvaient être de véritables moulins à paroles et ne plus s’arrêter. « Merci les filles ! Vous êtes adorables ! J’ai été signé le contrat la semaine dernière, le chantier devrait commencer d’ici peu de temps et je dirais que dans quelques mois ce sera bon. On veut faire les choses bien alors ça risque de prendre un peu de temps mais bon, je veux que ce soit parfait. Evidemment vous êtes invités à l’ouverture, et autant de fois que vous le voudrez par la suite ! » Vous voyez ? Leah parle peut-être même plus que Harper. « Au moins, j’aurais une bonne raison de ne plus prendre des pauses de dix minutes le temps d’avaler un sandwich dégueulasse du distributeur au bout du couloir. J’aurais de la bonne nourriture à ton restaurant. » C’est sûr qu’il fallait qu’elle prenne le temps de bien faire les choses. Il ne faut pas trop se précipiter, ce n’est pas bon. « N’empêche c’est cool. Avec toi Harper, j’ai le café à vie, et toi Leah, tu me nourris. Le seul truc que moi j’pourrais vous offrir, c’est ausculter votre enfant quand vous l’emmènerez à l’hôpital, mais j’espère vraiment pour vous qu’il ne sera pas dans mon service... » Oui, parce que bon, ce sont des enfants malades ou avec des problèmes tout de même. Un nouveau blanc apparu dans la conversation, avant que Leah ne finisse par reprendre la parole. « Bon, allez, assez parlé de moi ! Laquelle d’entre vous aurez une info croustillante à partager ? » Lissa esquissa de nouveau un sourire, avant de réfléchir un instant à ce qu’elle pouvait faire partager à ses amies. Puis, elle se mit à rigoler pendant un instant, avant de reprendre son sérieux en voyant que les filles devaient se demander ce qui se qui se passait. « Mon voisin d’en face a encore coincé son peignoir dans la porte, il s’est retrouvé en caleçon devant moi pour prendre son journal sur le pas de la porte... » Oui, sauf qu’il ne faut pas oublier que son voisin est assez âgé, et qu’il n’est pas très attirant.

« Vous êtes adorables. » Ces moments entre filles étaient toujours un vrai plaisir, avec Leah et Lisa la jolie blonde pouvait souffler, relâcher la pression, parler d’un peu de tout et n’importe quoi et passer un moment agréable. Les deux amies étaient venu changer les idées de Lisa, mais au final toutes les trois pouvaient se vider la tête car elles n’avaient pas passé des mois formidables. Bien sûr elles n’étaient pas aussi attristé que pouvait l’être Lisa, qui attendait désespérément le réveil de son petit ami. Mais Leah avait perdu un neveu et devait accompagner sa famille dans cette douleur sans ne pouvoir faire grand-chose, tandis qu’Harper devait faire face au décès de sa tante et cet héritage qu’elle n’était pas prête à recevoir. Ce café était comme un signe du destin, le genre de signe qui lui faisait comprendre qu’à présent elle ne serait jamais avocate, qu’elle ne retrouverait pas sa vie d’avant, qu’elle ne serait plus jamais Harper Bendel, la reine de l’Upper. Si son café devait couler elle aurait au moins deux clientes qui lui seraient toujours fidèle, surtout la belle blonde qui était une vraie accro à la caféine, en même temps vu son boulot c’était compréhensible.

La jolie blonde eut un petit rire, un effet ce n’était pas vraiment très classe ni romantique ce qu’elle venait de dire mais en même temps c’était tout Harper ça ! Elle sortait tout ce qui lui passait par la tête, sans réfléchir ce qui pouvait donner ce genre de réponse. Harper fronça les sourcils face aux paroles de son amie, attestant avec sa tête elle ne pouvait que confirmer ce que lui disait Leah. Quoiqu’elle porte cette fille était de toute façon sexy, même avec un sac poubelle elle pourrait être élue miss Huntington Beach ou Bitch aussi ! Le costume d’infirmière Harper l’avait porté aussi, un grand classique pour faire craquer les hommes. Elle ne l’avait jamais porté à Halloween, en même temps ce genre de soirée chez elle c’était grand bal et compagnie, le truc chiant mais important pour l’image ! « Je confirme, tu es bien plus sexy qu’elles… tu devrais penser à cuisiner en infirmière d’ailleurs ! » Elle sourit, taquinant un peu son amie. Contrairement à elle, la jolie blonde ne souhaitait pas laisser son numéro pour un appel d’un médecin ou autre, ce n’était vraiment pas son rayon.

Leah apportait enfin une bonne nouvelle, la jeune femme était vraiment très heureuse pour sa meilleure amie. Franchement c’était super ce qui lui arrivait et elle était persuadée que tout marcherait très bien pour la jolie brune. En entendant Lissa, la belle blonde rit quelque peu tout en disant « et moi je pourrais arrêter les fast-foods… quoique ! » Harper avait beau avoir une ligne superbe elle adorait manger toutes ces conneries bourré de matières grasse, elle était à la limite d’être accro comme l’était Lissa avec son café. « J’espère aussi… enfin faut-il encore que j’ai un enfant, franchement ce n’est pas gagné ! Faut trouver un mari avant et c’est ça le plus compliqué, personne n’arrive à me supporter… enfin à supporter la perfection que je dégage ! » Harper était sérieuse, peut être même trop, elle haussa les épaules. « Vous verrez dans quinze ans je serais encore seule, je serais cougar et en pleine crise parce que je n’aurais toujours pas d’enfant… du coup je finirais par adopter, ou alors l’un de vos maris me fera un don de sperme… » Elle sourit, là elle n’était pas sérieuse en tout cas pour le don parce que le début était probable, Harper échoué toujours dans les relations amoureuses.

Lissa fut la première à donner une info croustillante, Harper fronça les sourcils en écoutant le début avant d’éclater de rire imaginant très bien la scène. « Oh mon dieu, quand je vois la tête qu’il a je ne veux même pas imaginer la suite… il était comment le caleçon ? » C’était le plus intéressant au final, est-ce qu’il y avait des motifs débiles dessus… En parlant info croustillante, Harper en avait bien une et sur elle en plus de ça. Elle but de son café, grimaçant légèrement, préférant le sien évidemment ! Elle croisa ses jambes prenant son air sérieux et malicieux à la fois. « Moi j’ai quelque chose à vous dire… attention c’est du lourd ! » Elle sourit « J’ai couché avec une fille… »

Je fixais Lissa avant de prendre un faux air boudeur. "Je suis pas jalouse… C'est pas mon genre!" Mais oui bien sûr Leah, on y croit. Je suis la reine de la jalousie. Possessive ET jalouse, on m'aime comme ça ou bien on peut aller se faire voir parce que ce sont des traits de ma personnalité que je serais bien incapable de changer. "C'est pas bien de boire trop de café! En plus toi qu'est dans la médecine tu devrais le savoir mieux que personne!" Je parlais à la manière de Madame-Je-Sais-Tout. Je fis ensuite mon plus beau sourire à Lissa. J'essayais de m'adresser à elle et d'agir comme si tout allait bien, que tout était normal, Harper et moi étions là pour lui changer les idées pas pour s'apitoyer sur son sort, d'autant plus qu'elle n'avait pas besoin de nous pour déprimer. J'avais envie que mon amie aille mieux et pour cela je ne voulais pas changer de comportement à son égard.

Harper nous trouvait adorable, je haussais les épaules à son compliment, un sourire toujours accroché à mes lèvres. "Ça on le savait déjà." Modestie est mon deuxième prénom. "T'es pas mal non plus." J'aimais tellement ces nanas-là. Avec elles tout semblait tellement plus simple, je me sentais vraiment bien. Elles me mettaient à mon aise, elles me faisaient aussi me sentir en sécurité, j'avais une confiance totale en elles et je savais qu'elles avaient aussi confiance en moi. C'était vraiment une belle amitié que nous avions et je ne l'aurais gâché pour rien au monde. Malgré nos chamaillerie avec Harper, nos petites vannes et tout et tout, je tenais vraiment beaucoup à elles et elles étaient devenues très importantes dans ma vie. Elles faisaient partis de mes piliers, mes repaires, j'avais besoin d'elles pour me sentir bien, me confier, m'amuser aussi, me détendre. On pouvait aussi bien rire ensemble que pleurer sur les épaules l'une de l'autre. Le plus important c'est qu'on pouvait compter sur notre amitié, aucune de nous ne laissait tomber les autres. J'avais souvent l'impression de les connaitre depuis toujours. Comment avais-je pu survivre au lycée et à l'université sans ces filles? Je me le demandais encore… Harper me souffla une idée brillante qui me fit rire. "Cuisiner en infirmière sexy… Pourquoi pas? Quoi que je préfère cuisiner nue…" Je partis dans un rapide fou rire. Pourquoi est-ce qu'on se retrouvait presque tout le temps à parler de ce genre de choses lorsqu'on était ensemble? Moi en tous cas j'étais loin d'avoir ma langue dans ma poche et je n'avais pas honte de raconter tout un tas de trucs du même style. J'étais loin d'être coincée comme fille et pour me mettre mal à l'aise il fallait y aller. Je m'identifiais souvent à Samantha de Sex and the City. Heureusement que les filles me suivaient dans mes délires, preuve supplémentaire qu'elles étaient géniales et parfaites pour moi.

La conversation avait dévié suite à ma petite annonce. Lissa et Harper avait réagit avec enthousiasme de quoi me rendre vraiment heureuse et encore plus impatiente. Tout ceci allait prendre du temps j'en étais consciente mais avec ce qu'elles me disaient je mourrais d'envie de voir ce projet devenir complètement réalité. Lissa fis la remarque qu'avec Harper et moi elle allait pouvoir se nourrir et boire à l'oeil, elle n'avait rien d'autre à nous offrir que des consultations gratuites pour nos futurs enfants. "On sait jamais… ça pourrait arriver plus vite que prévu" Dis-je sur un ton pensif. "Avec mes soeurs je suis servie aussi de ce côté là. Le jour où j'ai un gosse il sera entre de très bonnes mains avec Marissa, Emma et toi, je n'ai pas de soucis à me faire. Mais bon j'espère que mes futurs enfants seront en bonne santé et qu'ils n'auront pas besoin de tes services. Cela dit c'est toujours bon à savoir." Surtout que les soins médicaux coutaient beaucoup plus cher qu'un simple café ou même un repas, non pas que l'argent soit un problème pour moi mais quand même. Je me tournais ensuite vers Harper qui n'avait pas l'air convaincu d'un jour trouver chaussure à son pied. Elle avait un air vachement sérieux en plus et son petit discours faillit me donner le cafard sauf que sa dernière phrase me fit exploser de rire. "T'es bête!" Elle voulait qu'on s'imagine dans quinze ans… Moi je me voyais bien mariée et mère d'au moins trois ou quatre petites têtes blondes. Pourquoi pas? "Je compte bien avoir des tas d'enfants, si jamais t'arrives pas à en avoir ou si tu trouves personnes pour t'en faire, t'auras qu'à m'en piquer un ou deux…" J'avais dit ça sur un ton très sérieux moi aussi. "La vache! Vous imaginez que d'ici quelques années on pourrait se retrouver au même endroit, autour de la même table avec nos gamins sur les genoux? Si on a des filles, je suis sûre qu'elles seront meilleures amies!" Oh la la, rien que d'y penser je me sentais presque impatiente de voir ce que le futur nous réservait. En même temps c'était assez effrayant de s'imaginer plus vieille avec des petits monstres accrochés à nos basques. Les miens seront magnifiques évidemment, ils seront comme leur mère. Mais avec la chance que j'ai ils seront aussi sans aucun doute hyper actifs, à courir partout et à crier sans raison. Harper et Lissa, elles aussi feraient des beaux enfants, ce serait trop mignon d'avoir des mini nous… Je me perdais carrément dans mes pensées.

Lissa me ramena à la réalité en évoquant un truc qui s'était passé avec son voisin d'en face. Je souris parce qu'apparemment c'était une habitude chez lui. Harper voulait des détails sur le caleçon du voisin, sacré Harper. "En caleçon ça va encore… imagine s'il avait été en slip kangourou! " Une sorte de frissons de dégoût me parcouru le corps. Je ne m'attendais pas à la suite… Harper avait elle aussi quelque chose à nous faire partager. Elle nous annonça que c'était du lourd. Je m'enfonçais sur mon siège, et bus une gorgée de café. Ce que j'entendis me fit avaler de travers. Je me mis alors à tousser, manquant presque de recracher ce que je venais de boire. "Quoi?" Arrivais-je finalement à demander. J'observais Harper avec des gros yeux… "Alors là je suis vexée!" Je croisais les bras sur ma poitrine pour montrer mon mécontentement. "J'aurais bien voulu être la première à en arriver là… " lâchais-je en bougonnant. "Non mais le pire c'est que tu as fait ça avec une autre que moi! Je suis outrée!" Je repris ma mine boudeuse avant de laisser ma curiosité reprendre le dessus. "C'était qui la fille? J'espère au moins qu'elle était mignonne…" Mais sans doute pas plus mignonne que moi, parce que ça c'est impossible!

friends are the best support in any event

Lissa appréciait beaucoup de passer du temps avec ces deux meilleures amies, Leah et Harper. Elles sont très différentes toutes les trois, mais c’est surement ce qui fait qu’elles s’entendent aussi bien toutes les trois. Chacune a des qualités qui peut permettre aux autres de se calmer, de se poser. C’est sûr qu’en ce moment, l’anglaise n’était pas réellement présente pour ses meilleures amies, mais au moins elle se rattrapait quand elle les voyait. Au final, Leah avait annoncé à ses deux amies blondes qu’elle allait ouvrir son propre restaurant. C’était vraiment une très bonne idée, et Lissa ne pouvait que se réjouir pour son amie. Elle était passionnée par la cuisine depuis de nombreuses années, et maintenant qu’elle allait ouvrir son propre restauration, c’était vraiment une bonne idée, une bonne chose. Lissa pouvait le dire, elle était fière de son amie. Bien évidemment, elle en profita pour dire qu’après les cafés gratuits dans le café d’Harper, elle allait pouvoir manger à prix réduits dans le restaurant de Leah. Bien évidemment, elle n’en profiterait pas. Et puis, elle s’était même permise de faire une petite blague en disant qu’elles étaient là pour elle, donc à son tour, quand elles auront des enfants, Lissa sera là pour ses amies, enfin cela voulait dire que leurs enfants seraient malades, et ce n’est pas vraiment top comme idée. « Et moi je pourrais arrêter les fast-foods... quoi que ! » Lissa ne put s’empêcher d’éclater de rire face à cette remarque. C’était un peu comme si on disait à Lissa d’arrêter la caféine. Ce n’était absolument pas possible. Et forcément, la conversation tourna directement sur les bébés, les enfants qu’elles pourraient avoir. « J’espère aussi... enfin faut-il encore que j’ai un enfant, franchement ce n’est pas gagné ! Faut trouver un mari avant et c’est ça le plus compliqué, personne n’arrive à me supporter... enfin à supporter la perfection que je dégage ! » « T’es tellement parfaite ! » Et Harper ne put s’empêcher de continuer à parler sur ce thème de conversation. Lissa, ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. « Vous verrez dans quinze ans je serais encore seule, je serais cougar et en pleine crise parce que je n’aurais toujours pas d’enfant... du coup je finirais par adopter, ou alors l’un de vos maris me fera un don de sperme... » « Je t’achèterais pleins de chatons pour te tenir compagnie alors. » C’était une petite blague, bien sûr. Elle espérait tout de même que Harper finisse par trouver quelqu’un et qu’elle ait des enfants. Puis, ce fut au tour de Leah de prendre la parole. « Je compte bien avoir des tas d’enfants, si jamais t’arrives pas à en avoir ou si tu trouves personne pour t’en faire, t’auras qu’à m’en piquer un ou deux... » Lissa esquissa alors un léger sourire en coin, même si une pointe de tristesse apparaissait sur son visage. Oui, parce qu’elle, elle ne pouvait pas avoir d’enfants. Enfin, Leah et Harper n’étaient pas au courant. Personne n’est au courant en réalité, à part Adam avec qui elle a évoquée le sujet rapidement. Elle ne dit rien, et se contenta d’écouter Leah. « La vache ! Vous imaginez que d’ici quelques années on pourrait se retrouver au même endroit, autour de la même table avec nos gamins sur les genoux ? Si on a des filles, je suis sûre qu’elles seront meilleures amies ! » Et Lissa ne préféra rien dire, ne voulant pas réellement s’imaginer cette scène puisqu’elle sait que ce ne sera pas son enfant biologique si elle devait avoir un enfant. Elle avait la même tête qu’auparavant quand elle était un peu tête en l’air, et perdue dans ses pensées. Elle avait ensuite préférée parler d’autre chose en parlant de son cher voisin qui s’était encore retrouvé enfermé sur le palier en face d’elle. « Oh mon dieu, quand je vois la tête qu’il a je ne veux même pas imaginer la suite... il était comment le caleçon ? » « En caleçon ça va encore... imagine s’il avait été en slip kangourou ! » Lissa retrouva de nouveau son sourire, avant de prendre la parole à son tour. « En caleçon, mais genre celui qui a trop rétrécit dans la machine à laver. » Et à côté de ça, Harper enchaina en disant qu’elle avait couché avec une fille. Hein ? Quoi ? Leah en profita alors pour faire une petite une petite blague, puis elle demanda qui était la fille. « Ouais, c’était qui ? Raconte ! C’était comment ? »

La jeune femme écoutait ses deux meilleures amies, souriant face à leurs paroles. Des moments comme ça elle en demandait tous les jours. Elle écoutait Leah, qui parlait de ses grandes sœurs. Se perdant dans ses pensées elle revoyait son frère aîné, sur qui elle avait toujours pu compter jusqu’à un jour, ce jour où sa vie avait basculé. Aujourd’hui elle n’avait plus personne, en tout cas dans ses liens familiaux. Ses parents la considéraient comme morte, son frère aîné l’avait abandonné pour construire son empire et sa tante était décédée… elle aurait aimé pouvoir avoir quelqu’un, quelqu’un autre qu’une amie. Mais la vie était faite ainsi, Harper n’allait pas déprimer ne vous en faites pas. « Je déteste les chats » elle grimaça, imaginant la petite bête poilue se frottant à sa jambe. Harper était très chien mais alors pas du tout chat, allez savoir pourquoi ! « C’est vrai ? J’aurais une ou deux mini leah, c’est trop chou. » Pourquoi pas, si elle pouvait éviter un accouchement ce n’était pas pour la gêner. Contrairement à ses deux amies, elle savait ce que c’était que d’accoucher. La belle blonde avait mis au monde une petite fille il y avait déjà deux ans et demi de cela, peu de temps avant son arrivé ici. Cette petite fille avait été adoptée, contre son gré mais elle n’avait pas fait le poids contre sa famille qui avait préféré taire cette histoire. C’était son plus grand regret, elle aimerait tellement retrouver sa fille mais elle ne pouvait pas rentrer dans sa vie sans y être invitée. Elle sortit de ses pensées, secouant la tête pour revenir dans la réalité. « Bien sûr qu’elles seront les meilleures amies, c’est obligé ! Enfin c’est pas pour aujourd’hui… » Elle posa son regard sur Lissa, haussant un sourcil ne comprenant pas pourquoi elle ne disait rien. La jeune femme devait être encore perdue dans ses pensées, sûrement destiné à Julian ce qui était normal après tout Harper serait dans le même état qu’elle.

Harper grimaça, écœuré ne serait ce que par le mot « slip kangourou » et ce fut pire lorsque Lissa prit la parole. « Oh… c’est vraiment écœurant, tu ne pouvais pas avoir un voisin hyper sexy, du genre je pourrais me le taper… un voisin à la » elle leva les yeux réfléchissant « à la Georges Clooney, oh ouai Georges. » Harper et les acteurs c’était toute une histoire, elle était encore une adolescente amoureuse de toutes les stars. Buvant quelques gorgées de son café, croisant ses jambes la belle blonde lâcha une petite info qui pouvait toujours servir surtout dans une discussion entre filles. Elle sourit amusée par Leah. « Chérie, sache que je l’avais déjà fait avant… » Bon d’accord elle se la racontait peut être un peu tout d’un coup, mais en même temps c’était vrai. L’université était riche en découverte ! « Tu n’avais qu’à te proposer avant. » Elle lança un petit clin d’œil à la belle brune. Ses deux amies lui demandèrent alors qui était la fille et comment c’était, elle rit. « C’est une fille que j’ai rencontré par hasard dans un bar, je ne sais pas pourquoi mais il s’est passé un truc… il y avait une tension sexuelle entre nous comme j’en aie très peu vécu. On a bu quelques verres chez moi et puis ça s’est fait naturellement… plusieurs fois ! » Elle ne put cacher son petit sourire coquin, rien qu’à y penser elle en avait encore envie. « Et vu que je cherche une coloc’ il se peut qu’elle vienne vivre avec moi… mais en amie hein ! Je ne veux pas finir avec une femme. »

Alors qu'Harper nous assurait qu'elle finirait sans doute seule et que je rêvassais à ce que nos vies seraient, Lissa plaisanta en lui disant qu'elle lui achèterait des chatons pour lui tenir compagnie. L'imagine qui me vint en tête me fit rire. J'imaginais Harper en vielle mégère à chats, les cheveux blancs et un embonpoint qu'on ne lui connait pas encore… Dans quinze ans elle serait encore sans doute très belle et sexy, mais dans trente ou quarante ans, ce n'était pas aussi sûr. Et moi alors? Oh moi je me tuerai avant de devenir vieille et moche, soyez en sûr. Mais avant d'en arriver là je voulais avoir une vie bien remplie et notamment fonder une famille. Je voulais beaucoup d'enfants et c'est tout naturellement que je promettais à Harper de lui en filer un ou deux si jamais elle se sentait trop seule. "Oui c'est vrai." lui dis-je en rigolant. "Je te donnerai mes enfants les plus ratés mais bon même eux seront sans doute magnifiques. " Je marquais une pause avant de désigner mon propre corps avec ma main. "Comment pourrais-je donner naissance à des enfants laids quand moi-même je suis canon?" Je haussais les épaules. Harper me confirmait que nos enfants seraient meilleurs amis ce qui me fit sourire d'avantage. Rien que d'y penser en fait j'étais presque impatiente. C'est dans ces moment là que j'aurais voulu posséder une boule de cristal pour observer le futur. Je n'étais pas encore bien vieille et j'avais toute la vie devant moi pour trouver l'homme idéal et avoir des enfants, mais j'y pensais quand même souvent et je savais d'hors et déjà que la maternité serait pour moi un passage obligatoire. Lissa se montrait étrangement silencieuse, je me demandais si elle pensait à Julian. Peut-être qu'elle s'imaginait les enfants qu'ils pourraient avoir ensemble, si Julian se réveillait j'étais persuadée qu'ils feraient les plus beaux bébés du monde, du moins après les miens bien entendu. Mais si Julian ne se réveillait pas… Je ressentis comme une once d'angoisse le temps de quelques secondes. Pauvre Lissa, je n'osais pas imaginer ce qu'elle pouvait ressentir. Elle avait sans doute déjà songé au futur avec Julian mais maintenant que sa vie était en danger, tous leurs plans étaient à remettre en cause, le futur devait sembler bien incertain pour elle. Cette idée me fit de la peine. Je ne voulais pas la voir triste, ni même soucieuse. Je lui lançais un rapide sourire pour lui montrer que j'étais là pour elle, même si elle le savait déjà de toute évidence. "Non c'est pas pour aujourd'hui mais tu sais, on ne sait jamais. Il suffit qu'on tombe sur l'homme de notre vie demain en se baladant sur la plage et qu'on lui fasse un bébé dans la foulée… c'est vite arrivé! " concluais-je. Avais-je le fantasme de rencontrer un bel inconnu sur la plage avec qui je pourrais passer un moment torride dans le sable avant de réaliser qu'il était mon coup de foudre pour la vie? Peut-être. Ou peut-être que je passais un peu trop de temps à regarder des comédies romantiques archi cul-cul. Dans la vie, rien ne se passe comme dans les films… malheureusement. Mais j'étais quand même convaincu qu'on pouvait vivre une belle histoire sans pour autant qu'elle soit fictive, au fond de moi je devais être une éternelle romantique. Pourtant, j'étais une fille très dure à convaincre, je n'étais pas tombée amoureuse depuis l'époque du lycée et avoir eu le coeur brisé une seule et unique fois m'avait suffit pour me mettre KO durant sept longues années. Depuis je n'enchainais rien de sérieux et je pouvais honteusement dire qu'au niveau relation sentimentale j'avais une expérience de zéro. Mon plus gros soucis c'était surtout le fait que j'étais incapable de donner ma confiance à qui que ce soit, surtout pas un homme. J'avais tellement peur de laisser des inconnus s'approcher un peu trop près de mon coeur… Je craignais qu'on ne me le brise à nouveau. Mais je savais aussi que vivre ainsi n'était pas une option et puis comme on le dit souvent: "la peur n'évite pas le danger" parfois il faut prendre des risques pour être surpris. Je devais trouver cette force-là en moi. Le truc c'est que jusqu'à présent je n'avais pas encore rencontré un seul garçon capable de me donner l'impression d'être en sécurité avec lui au point de ne pas avoir peur. Je cherchais encore la perle rare mais je n'étais nullement désespérée de le trouver. Pour le moment je profitais de ma vie de célibataire et tout allait pour le mieux.

La conversation avait dévié sur le voisin de Lissa qui n'était apparemment pas assez pudique, ou peut-être trop généreux avec elle en souhaitant lui faire partager une vue agréable (ou pas) dès le matin. Disons que ça dépend du point de vue. Je commençais à partir dans un fou rire en imaginant le type à moitié à poil, un caleçon immonde recouvrant à peine son derrière et la référence d'Harper à George Clooney termina de m'achever. Je rigolais à en pleurer presque. "Moi je me demande surtout pourquoi je n'ai pas de voisin aussi intéressant que les tiens Lissa." La vie était un peu injuste. Moi aussi j'avais envie de rire face à de drôle de spécimens.

Harper venait de nous avouer avoir couché avec une fille ce qui m'avait vraiment surprise. Apparemment ce n'était pas la première fois que ça lui arrivais. J'avais l'impression d'attérrir. "Ah bon? Mais comment ça se fait que tu m'en as jamais parlé? C'est le genre de truc que j'aurais voulu savoir… Tu vois, parfois au lieu de me parler de tes histoires dont je me fiche complètement, tu pourrais me raconter tes plans culs avec des filles, là c'est sûr que je serais pendue à tes lèvres. je ne raterais pas un seul mot!" J'étais forcément jalouse de l'heureuse élue et je laissais entendre à ma blonde préférée que j'aurais voulu être la petite chanceuse. Sa réponse me fit sourire. "Si j'avais su, je me serai proposée il y a belle lurette!" Je me tournais vers Lissa. "Puisque Harper l'a déjà fait sans nous… tu sais ce qu'il nous reste à faire Lissa?" Je haussais un sourcil et je passais ma main sur celle de Lissa. "Toi. Moi. On fait ça vite et bien et on en parle à personne. Notre petit secret. T'es d'accord?" Je ne pu rester sérieuse que quelques instants avant d'éclater de rire à nouveau. Harper nous parla de la jeune femme avec qui elle était passé à l'acte récemment. Je ne pu m'empêcher de me montrer fortement intéressée par les quelques détails qu'elle voulait bien nous fournir. Elle affichait un sourire amusant, ça se voyait qu'elle avait apprécié. Le pire c'est qu'étrangement je n'aurais pas cru ça d'elle. "Et bien mademoiselle Bendel! Plusieurs fois en plus? Mais qui es-tu et qu'as-tu fais à Harper?" Je rigolais à nouveau, décidément ce petit moment avec mes amies allait finir par être plus efficace qu'un aller retour à la gym, mes abdos allaient être durs comme jamais avec tous ces fou rires. "Vivre ensemble? Carrément? Si jamais je viens chez toi et que je la croise… tu m'en voudras pas si je deviens genre complètement gaga, j'aurai sûrement un bug en vous imaginant ensemble." Et je repartais dans mon rire habituel et infatigable.