Il était grand temps pour Monsieur Waldorf de faire son discourt. Son inquiétude de début de journée s'était vite dissimulée et ne pensant plus à la lettre qu'il avait reçue, il s'approcha du micro, sourire chaleureux, prêt à déballer tout un tas d'hypocrisies habituelles. « - Je vous souhaite la bienvenue à toutes et à tous. », dit-il sous les applaudissements chaleureux de son public. « - Vous n'imaginez pas à quel point votre présence ici ce soir nous touche, ma femme et moi, mais, également, des centaines d'enfants qui seront tellement heureux en recevant vos dons chaleureux... ». Un écran plasma, dernier cri, grand et imposant, se trouvait derrière-lui, présentant au fur et à mesure que Monsieur Waldorf parlait, un diaporama soigneusement fait d'images et citations symboliques concernant l'esprit de la charité, le bonheur que ça pouvait apporter aux autres... C'était une très belle présentation et elle aurait pu continuer à l'être pour encore plus longtemps mais, hélas...

« Que feriez-vous si vous venez à savoir que cette idéale famille n'est en réalité qu'une famille de voleurs ? Que feriez-vous si vous venez à savoir que tout ce que vous voyez ici n'est en fait bâti que sur des mensonges que les Waldorf ont enchaînés sans le moindre scrupule ? Que feriez-vous si vous venez à savoir que leur bonheur absolu a causé le malheur absolu à une autre famille ? Danny Waldorf, ô toi, seul héritier, tes parents ne sont pas ce qu'ils prétendent être, en réalité, tes parents ne sont même pas tes parents ! Non ! Ils t'ont volé à ta naissance, poussant ta mère jusqu'au lit de sa mort, complètement chagrinée de t'avoir perdu.

Pauvre famille Waldorf, croyez-vous réellement que vous alliez pouvoir vivre ainsi pour le restant de vos jours ? Pauvres prétentieux ! Prétendre vouloir aider les familles autour de vous et leurs enfants alors que vous avez, vous-même, causé le malheur d'une ! Et si seulement c'était la seule chose que vous aviez volé... Tout votre argent, bande d'imbécile, atterrira dans leurs poches, si j'étais à votre place, je m'éloignerai de cette famille qui ose prétendre la pureté ! »
Ces mots écrits sur un fond noir, symbolisant la noirceur de l'esprit de cet être qui souhaitait mettre une fin au bonheur de tous les habitants. Maître corbeau. C'est ainsi qu'il se faisait appeler ! La famille Waldorf n'était pour lui qu'un moyen de frapper tout en se faisant connaître, après tout quoi de mieux que viser l'une des familles les plus connues de la ville, lors d'une soirée les plus grandioses du moment, pour se faire connaître ? Oh et ils avaient bien essayé de l'arrêter, Monsieur Waldorf, sa femme, et même d'autres personnes. Mais, que faire quand on est tellement paniqué qu'on ne peut même plus bouger correctement ? Que faire quand les invités avaient déjà saisi leurs portables et derniers outils technologique pour prendre en photo ce fameux texte ?... Rien, on n'y pouvait rien !

Sur l'écran s'était ensuite affiché un autre message...
« Ce soir, vos vies comme vous les avez connus, chers habitants de Huntington Beach, ont touché à leurs fins. Vos secrets les plus sombres seront bientôt dévoilés et, comme Monsieur Waldrof, tout le monde verra véritablement qui vous êtes... Qui sera le prochain ?
Cordialement, maître corbeau. »