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 Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)

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MessageSujet: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptyMer 27 Mai 2015 - 19:04

Réveillé depuis quelques heures maintenant, Keith regardait distraitement par la fenêtre de sa chambre, à travers les volets mi-clos qui projetaient des reflets du soleil d’après-midi au plafond. Contrairement à ce à quoi il s’était imaginé, il se trouvait dans un état apathique étrangement zen. Comme s’il se trouvait dans un rêve, avec l’assurance d’une conclusion heureuse qui allait avec.

Pourtant, il y avait à peine quatre heures, il faisait son entrée en ambulance dans l’établissement. Lalita l’avait trouvé inconscient dans le hall d’entrée du Hope’s Cove ce matin, le visage baignant dans une flaque de sang. Blême.

Depuis, il avait repris des forces. Il se remémorait, à travers les brumes, une série d’entrevues avec différents médecins. Une pléthore de prise de sang. Une multitude de regards inquiets. Et une tonne de « ne vous inquiétez pas, monsieur Williams, tout ira bien ».

Alité, immobile, relié à une série de machines qui surveillait ses signes vitaux, branchés à deux solutés, constamment harcelés par du personnel médical débordant de bonnes intentions, mais dont l’humanité avait dû céder le pas au professionnalisme, Keith réalisait pourquoi il se trouvait là. Et il ne regrettait rien.

Sa sérénité, durant ce court moment de tranquillité et de solitude entre deux piqûres, provenait probablement de cette acceptation. Acceptation qui faisait paraître tout cet évènement comme une inéluctabilité naturelle, plutôt qu’un drame duquel il pouvait s’enfuir en s’époumonant suffisamment.

Il éprouvait d’ailleurs une étrange fierté, de découvrir dans l’adversité le genre d’homme qu’il était. De voir qu’il triomphait de ses inquiétudes nées de l’anticipation, maintenant la situation avérée. De voir la limpidité de la marche à suivre à partir de là. Même si son foie lui faisait souffrir le martyr.

Il texta Saskia, pour lui dire qu’il avait un petit souci de santé qui allait probablement le clouer à l’hôpital pour la soirée. Rien de grave. Et il lui demanda s’il pouvait aller chercher Béatrice à l’école à la fin de la journée. Il savait qu’elle le ferait.

Heureusement, d’ailleurs, parce que sans elle…

« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé… »

Huntington avait été un véritable feu d’artifice dans son existence. Un environnement jeune et vibrant, ou chacun fait fi des conventions pour poursuivre ses rêves et accomplir son propre bonheur. Peut-être un des derniers havres du rêve américain, au fond, qui se faisait sinon étranglé un peu partout par le 21ème siècle.

But one does not simply ignore Lamartine…

Il aurait eut envie de parler à une foule de gens – mais il n’aurait pas sut quoi leur dire.

Il lui restait encore quelques heures avant l’arrivée de Béatrice. Avec un peu de chance, il s’agirait de quelques heures sans interférences médicales. Juste Keith, son lit d’hôpital, sa fenêtre à moitié fermée et ses regrets.

Ainsi qu’une sacré surprise!


Dernière édition par Keith A. Williams le Mar 16 Aoû 2016 - 15:55, édité 4 fois
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Lalita A. Johar
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› QUARTIER : CHEZ SON COUSIN, A PALM AVENUE ;
› PROFESSION/ETUDE : ANCIENNE ARCHÉOLOGUE ET DÉTECTIVE PRIVÉE. CO-GERANTE ET RÉCEPTIONNISTE DU HOPE'S COVE ;
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MessageSujet: Re: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptyDim 31 Mai 2015 - 12:53


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"before we all go under"
keith & lalita


J'étais arrivée en courant, un peu mal-réveillée. Depuis qu'Imran était devenu maire, je ne pouvais pas lui demander de s'occuper de Junior quand je devais travailler. Par chance, il avait vite trouvé une garderie non loin de mon lieu de travail et assez réputé. Il faut dire que mon cousin n'est pas du genre à se priver quand il avait besoin de quelque chose. Son nouveau statut, il en profitait déjà. Au fond, je n'en attendais pas moins de lui. Une des fonctionnaires à l'accueil me fait un grand sourire, ravi de voir que je ne suis pas en retard. J'essaye de me recoiffer rapidement laissant Junior sur ses deux jambes, suivant le groupe de gamins qui avait son âge. J'en profite pour faire un saut dans les toilettes de l'établissement, histoire de me maquiller et d'avoir une tête moins... moins horribles ? Une fois que mon chignon était en place et que ma chemise était boutonnée correctement, je vérifie que mon pantalon n'est pas sale et je retourne sur mon vélo, prête à aller faire mon boulot au Hope's Cove. Sur le chemin, je fais attention. Il y a un tournant qui me fait un peu peur à chaque fois que je le fais en vélo. J'ai toujours un peu de mal à voir les voitures qui arrivent et un accident en vélo était la dernière chose dont j'avais besoin. Je m'installe non loin de l'entrée, attachant mon vélo à un poteau avant de souffler une seconde. Ce boulot, il me plaisait. Keith est quelqu'un d'assez compréhensif et puis sa fille est absolument adorable. Quand il n'y avait pas de monde à l'accueil, j'aimais beaucoup les moments où elle s'installe à côté de moi pour me raconter sa journée. Au fond, ça me change de Junior, qui préfère le silence à toutes paroles. Les rares fois où il ouvrait la bouche, je me mettais à rire et à sourire, tellement fière de savoir que c'était mon petit garçon. En ouvrant la porte, j'aperçois quelque chose plus loin à même le sol. Quelques secondes, c'était le temps dont mes yeux s'accoutument à ce qu'il y avait devant moi.

Pas la peine que je traine plus longtemps devant l'entrée, me voilà déjà près du corps de mon patron, tremblante. « - Mr Williams ? Mr... » Je devais faire ce truc... ce truc pour savoir s'il est vivant... c'était quoi déjà... Prendre le poignet... voir si son coeur bas ! « - Keith ? » Dans ce genre de situation, je ne suis bonne à rien. Et la mort, ce n'était pas quelque chose de nouveau pour moi. Je me mets à pleurer d'ailleurs, parce que je ne sens rien à son poignet, alors j'essaye à son cou. Finalement, je sens un pouls et je cherche mon téléphone dans ma poche. Bon sang, j'ai du sang sur les doigts... du sang. Je ferme les yeux un moment, je ne supportais pas la vue du sang et je sentais que j'avais des vertiges. « - Le numéro des urgences... c'est quoi déjà... putain ! » Mon téléphone tombe par terre, mais je le ramasse aussitôt, composant le 911. « - S'il vous plaît, s'il vous plaît... »

Ils arrivent. Quinze minutes. Je peux tenir... Je peux y arriver. Je peux rester là. J'ai la main de Keith dans la mienne. Pitié qu'il ne meurt pas. Il a une fille, une merveille fille. Elle a besoin de son père. Bon sang, j'étais perdue. Je ne savais pas quoi faire. J'avais attrapé tout un tas de serviette, tentant sans doute en vain de diminuer la perte de sang. Quinze minutes... ça ne pouvait pas être si long, si ? Au bout d'un moment, ma respiration finie par être très lente. Mon regard est vide. Je n'ose même pas vérifier son pouls. Sans comprendre pourquoi, je sens que quelqu'un m'aide à me soulever. Je vois deux urgentistes prendre Keith en main. « - Ne vous inquiétez pas, il va s'en sortir. » Mais c'était trop tard. J'étais trop faible. Me voilà désormais tombant dans les bras d'un inconnu. D'après la gentille femme qui était venue me voir, j'avais perdu connaissance. Le choque, surement. Je m'étais évanouie et une minute plus tard, j'étais assise sur l'un des canapés de la réception. « - Vous allez bien Madame ? » Je m'efforce de dire oui, mais j'ai juste envie de pleurer. Qu'est-ce qui s'est passé bon sang ? Qu'était-il arrivé à Keith ? J'observe un instant l'ambulance partir, alors que la police est là. Je réponds à quelques questions avant d'aller me changer. Tout ça ne va pas être bon pour les clients et le chiffre d'affaires.

Après avoir prévenu mon cousin et un ami, je me suis dirigé à l'hôpital. Je ne pouvais pas rester là-bas, sans savoir si Keith allait mieux. Par chance, on me donne tout de suite le numéro de sa chambre. L'un des urgentistes m'avait reconnu et il avait tout de suite compris pourquoi j'étais là.

Est-ce que je devais toquer ? Prévenir que j'étais là . La voix de Keith murmure une phrase que je capte qu'à moitié. Je portai désormais une robe. C'était le seul vêtement que j'avais laissé là-bas en cas de « problème ». Avec Junior, j'avais appris qu'avoir un vêtement de rechange, ça pouvait toujours vous changer la vie. Mais ce n'était pas pour camoufler un tee-shirt plein de vomi que j'avais enfilé cette robe.
« - Mr Williams ? » J'étais résolu à ne pas l'appeler Keith. J'étais du genre à respecter mes patrons et à garder un certain vouvoiement. Même si sa fille n'arrêtez pas de me dire que je pouvais arrêter les « vous » répétitifs. L'hôpital, je détestais ça. Je ne supportais pas ça. Moins j'y restais, mieux c'était. J'entre dans la pièce doucement, m'approchant de lit. Le voir réveillé, respirant, mais dans ce lit avec tous ces trucs... « - Es... Est-ce que v-vous allez bien ? » Je n'avais pas bégayé depuis des années... Voilà maintenant que les souvenirs les plus noirs de mon existence décident de refaire surface. Je tremble encore, mais j'essaye de ne pas penser à moi, à mon passé. J'essaye de me concentrer sur Keith, sur sa santé.
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MessageSujet: Re: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptyLun 15 Juin 2015 - 17:41

Lalita était différente de ses employés précédents. Et ce n'était pas seulement qu'elle avait un fils, plus âgé que la fille de Keith. La plupart des autres partageaient sa philosophie, à savoir qu'un travail s'intégrant à un mode de vie était beaucoup plus épanouissant que lorsqu'il ne s'agissait que d'un rapport professionnel. Cependant, malgré toute sa bonne volonté et la cordiale entente qui régnait entre eux deux, Lalita maintenait mordicus une formalité professionnelle que Keith s’efforçait de respecter. Il comprenait la sécurité associée à l’utilisation d’un cadre formel claire, et il n’allait pas prendre sur lui de franchir cette frontière à laquelle elle tenait visiblement.

Il faut dire aussi que Lalita ne possédait pas exactement le profil des collégiennes qui répondaient typiquement à ses offres d’emplois – et ne restaient généralement que quelques mois en poste avant de rediriger le cours de leur existence. Il ne connaissait que bien peu de chose de Lalita, mis à part ses vertus professionnelles, mais n’importe quelle femme devant assurer seule l’éducation de son enfant dispose d’un bagage bien unique.

La présence de Lalita dans sa chambre d’hôpital constituait donc une surprise certaine. D’autant plus surprenante lorsque mise en contraste avec l’influx de visiteurs quasi nul depuis le début de son alitement.  

« Bonjour, mademoiselle Johar. »

En même temps, considérant qu’elle l’avait trouvé à demi-mort sur le plancher de son établissement, sa présence se justifiait facilement. Il ne demeurait cependant pas insensible au geste, puisqu’elle aurait tout aussi pu se contenter de recevoir des nouvelles. Malgré ce que son sens du professionnalisme pouvait suggérer, Lalita se souciait bel et bien de lui. Du moins, un peu.

Keith continua, avec un faible sourire aux lèvres.

« Désolé de vous avoir inquiétée. Il semblerait que j’ai été victime d’un petit malaise. Les médecins sont en trains de mener leur enquête, et semblent persuader qu’à force de me percer des trous, la réponse finira bien par se montrer d’elle-même. »

Malgré la distance respectueuse qu’elle tenait à maintenir dans leurs relations employeur-employée, Keith voyait bien les nombreux signes d’affections et toute l’attention qu’elle portait à Béatrice. Et dans son livre à lui, c’était tout ce qu’il fallait pour être considéré comme un véritable ami de la famille.

« Ils m’ont aussi dit que c’était vous qui m’aviez trouvé et aviez appelé les secours. Merci beaucoup. Vous avez toute ma reconnaissance. »

Sans elle, il serait probablement mort à l’heure actuelle. Sans avoir eu le loisir de dire un dernier aurevoir à sa fille. Encore maintenant, l’idée de quitter aussi brutalement ce monde lui donnait des sueurs froides.  

« Est-ce que votre présence ici ne risque pas de vous mettre en retard pour récupérer Junior ? Vous avez déjà fait beaucoup pour moi aujourd’hui, je ne voudrais pas être un poids supplémentaire. »

Une vague de douleur vint l’assaillir au côté gauche, et son visage se crispa pendant quelques secondes.
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MessageSujet: Re: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptyJeu 16 Juil 2015 - 15:41


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"before we all go under"
keith & lalita


J'étais soulagée parce qu'il était en vie. Qu'il parlait, respirait et peu importe tout ce qui s'était passé, là tout de suite il était en sécurité. Il est évident que c'est le plus important et il y a quelque chose au fond de moi qui disparaît. Une pression qui s'envole. Je ne sais pas ce qui s'est passé et je ne comprends absolument rien. Cette situation est tellement… pas facile. Mais j'essaye de me concentrer sur une chose et une seule : Keith. Je n'ai pas la moindre idée de ce qui se passe dans sa tête et ça doit être tellement difficile. La dernière chose dont il a besoin, c'est moi là tout de suite. Qui suis-je pour prendre un peu de son temps alors qu'il est enfin debout ? Je suis égoïste. Je suis là parce que je m'inquiète pour lui, autant que je m'inquiète pour moi. J'ai peur d'avoir fait quelque chose de mal. D'avoir raté un truc, d'avoir causé tout ça. J'ai tendance à croire que les problèmes n'étaient jamais là sans raison, surtout quand je n'étais pas loin. À force, je me suis habitué à cette malchance. Mais que ça touche Keith, comme ça… il est tellement gentil, il ne mérite tellement pas ce genre de choses.

Je ne pense pas m'éterniser. Je ne suis pas dans mon état normal. Les hôpitaux me fatiguent et me rendent malade, automatiquement. J'ai presque du mal à respirer, mais je veux au moins me rassurer. Savoir que tout va bien. Je sais que je ne le connais pas assez bien, que la distance que je garde entre nous ajoute un faussé à notre relation, mais je ne suis pas un monstre sans cœur qui pense que son patron ne sert qu'à donner de l'argent. J'ai eu de nombreuses occasions de voir à quel point c'est un type bien.

« - Un… Un malaise ? » Je baise légèrement les yeux. Les images se bousculent dans ma tête. Je n'ai pas l'impression que c'était un malaise, mais je préfère ne rien dire. Je ne veux pas l'embêter ou le mettre dans une situation inconfortable. Il essaye sans doute de me rassurer, ce que j'apprécie énormément. J'acquiesce de la tête lorsqu'il me remercie d'avoir appelé les secours. J'ai encore les yeux rouges, ce qui trahit à quel point j'ai pleuré.

« - Non, non, ne vous inquiétez pas. Mon cousin s'occupe de lui. » Encore heureux. J'avais beaucoup de choses en tête et si en plus je devais m'inquiéter pour Junior, je n'étais pas sortie de l'auberge. J'arrive toujours pas à croire que je suis là, dans cette chambre d'hôpital. Que j'ai laissé de côté tout ce qui m'empêche aujourd'hui encore d'entrer dans un hôpital, simplement parce que je veux être certaine que Keith va bien. Peu de gens savaient ce que j'avais traversé. Pour ne pas dire personne en fait, à part Imran puisqu'il était de ma famille. Je pense que je serais toujours incapable de raconter cette période de ma vie, à qui que ce soit. À quoi ça sert de regarder en arrière si on ne peut pas aller de l'avant ? J'essaye de sourire à Keith, pour le rassurer. Lui montrer que tout va bien pour moi.

En relevant les yeux, j'aperçois alors qu'il grimace et je me rapproche rapidement. « - Est-ce que ça va ? Vous voulez que j'appelle une infirmière ? » Je pose inconsciemment ma main sur la sienne. Je me doute que la douleur n'a pas dû disparaitre. Ce genre de choses ne pouvait disparaitre instantanément, ça demandait du temps, de la patiente.
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MessageSujet: Re: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptyMar 28 Juil 2015 - 16:12

Keith se trouvait dans un endroit bien sombre... La tête envahie par une série de scénarii, incertain de la façon avec laquelle il allait devoir interagir avec ses proches dans les heures à venir, il croyait devoir vivre en solitaire ce moment où, au fond, il n’espérait que de voir rassembler autour de lui tous ceux qui comptaient pour lui. Désir d’un égoïsme monstrueux, contre lequel il s’évertuait à lutter. Et le combat n’allait que gagner en intensité.

La présence inattendue de Lalita représentait un incroyable soulagement aux tourments de son âme. C’est dans l’adversité que l’on reconnait vraiment le caractère de ceux qui nous entourent. Son employée aurait eu une pléthore de bonne raisons de ne pas venir lui rendre visite : leur relation professionnelle, son fils qu’elle élevait seul, ses propres obligations personnelles… Pourtant, la voilà, devant son lit, à s’émouvoir de sa condition et à lui adresser ce sourire rassurant de qui sait qu’elle n’a que ses meilleures intentions à offrir.

Il aurait voulu la prendre dans ses bras et lui dire merci. Il espérait que ses yeux parviennent à le lui faire comprendre…

Aussi étrange que cela puisse paraître dans sa situation actuelle, Keith se sentait béni des dieux d’avoir croisé le destin d’individus aussi exceptionnels que Lalita.

Il ferma les yeux et posa sa deuxième main sur celle de sa visiteuse, alors qu’il concentrait toute sa conscience à ne pas se laisser submerger par la vague de douleur. Lorsqu’elle s’atténua, il rouvrit les yeux et esquissa un sourire maladroit, espérant ne pas avoir trop écrasé la main délicate de Lalita.

« Non… non, je ne crois pas que cela soit nécessaire… Ils m’ont installé une pompe à morphine, mais j’essaie de limiter son utilisation au maximum. Ça me fait partir très loin, et comme je ne sais pas trop quand ma fille viendra me dire coucou… »

Parce qu’il était là, l’essentiel du problème. Sa Béatrice adorée, qui continuait de devoir apprendre à vivre avec le deuil de sa mère.

« En plus, la dernière fois que je l’ai appelé, elle m’a apporté ça. »

Il désigna du regard un contenant de pommes en compote, de laquelle il manquait tout au plus une ou deux bouchée.

« Elle m’a en plus menacé de ne plus s’occuper de moi si je ne l’avais pas terminé d’ici une heure. J’ai essayé, mais je n’ai pas vraiment d’appétit en ce moment… croyez-vous que vous pourriez me donner un coup de main ? Il y a des cuillères en plastique enveloppées, juste de l’autre côté.   »

Il supposait bien sûr qu’il s’agissait d’une simple incitation de la part du personnel soignant, mais juste au cas où elle était sérieuse…

Keith ferme les yeux une autre petite minute, mâchoire crispée. Les vagues devenaient de plus en plus rapprochées dans le temps. Probablement plus dû à l’élimination de sa précédente dose d’analgésique qu'à un empirement de sa situation. D’après les médecins, sa condition n’était pas… critique ?

« Je me demande depuis un petit moment, mademoiselle Johar, est-ce que vous vous plaisez, à Huntington Beach ? Et au Hope’s Cove ?  »

Certes, il s’agissait d’une question étrange : qui irait dire à son patron alité dans un hôpital qu’il est le pire des tyrans ? Il s’agissait d’une propriété de l’endroit, probablement. On se sentait dans l’obligation de mettre autant de baume que possible, sur quoi que ce soit. Mais il y avait quelque chose qu'il désirait savoir...

« J’veux dire, le Hope’s Cove lui-même, pas son patron. Je suppose que de travailler dans l’enfant pauvre de l’hôtellerie n’a pas toujours fait partie de vos rêves ?   »
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MessageSujet: Re: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptySam 22 Aoû 2015 - 14:29


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"before we all go under"
keith & lalita


Chaque fois que je regardais l'hôpital, j'en avais des frisons. C'était étrange de savoir que j'étais à l'intérieur. Que j'avais réussi à passer outre ma peur pour voir si Keith était toujours vivant ou pas. J'avais besoin de me rassurer. De me dire que tout allait bien. Quand on vit seul, qu'on apprend à affronter le monde en solitaire, on sait que l'unique façon de se réconforter repose entre nos propres mains. Personne n'allait venir à ma place. Personne n'allait me dire des douces paroles pour que je me sente mieux. Ce n'était pas facile de vivre comme ça. Cela ne l'a jamais, mais je m'y étais habitué. Et je me disais que c'était sans doute trop tard pour changer ça. Au moins mon fils ne connaitra pas ça. Au moins, lui, il aurait toujours mon soutien. Il aurait le droit à ma présence, aussi rassurante soit-elle, jusqu'à ce que le monde me retire à lui. Quelque part, cette pensée me rassurait. Parce que c'était réciproque. Avoir Aaron à mes côtés, cela m'apportait beaucoup. Il était si jeune encore, mais il m'offrait tellement. Son bonheur était le mien et il je n'avais rien de plus précieux.

Je sais que Keith connaît ça. Il a une fille après-tout qui devait lui offrir de l'espoir dans les moments les plus inattendus. Dès le premier jour où je l'ai vu, j'ai compris. Je pouvais lui faire confiance. Je pouvais compter sur lui. Je restais très professionnelle parce que j'avais été éduqué ainsi. J'avais appris à garder une distance malgré les bonnes ondes. Je savais que c'était un moyen de me protéger. D'avoir moins mal en cas de problème. Mais au final, j'étais là. J'aurais pu laisser tout ça et rentrer chez moi, mais non. Je m'étais attaché à mon patron, parce que j'étais humaine. Que je ne pouvais décidément pas ignorer les gens qui en valaient la peine.

Lorsque je me rends compte que ma main et sur la sienne, un frisson me parcourt. Je ne voulais pas m'imposer. Je m'inquiète, c'est certain, mais je ne veux pas qu'il me trouve soudainement encombrante. Étrangement, il posa sa seconde main sur la mienne, fermant un instant les yeux. Il avait mal, mais il cherchait tout de même à me faire comprendre que ça allait. Qu'il s'en sortirait. Je me rends compte que je pouvais ajouter de nouveau adjectif à sa personnalité déjà si extraordinaire.

« - Je comprends. » Il voulait être conscient. Il voulait parler à sa fille droit dans les yeux sans avoir l'impression d'être à des milliers de kilomètres d'elle. Je savais parfaitement ce que la morphine procurait comme effet. Je savais qu'une part de moi chercher toujours un peu de cette sensation et l'autre voulait à tout prix l'éviter. Je lance un regard vers la direction qu'il me désigne. Un pot de compote. Je souris légèrement. C'était adorable de sa part. Mon sourire se fait plus grand quand j'entends la requête de Keith. « - Avec plaisir. Et pus Béatrice a raison. Même si vous n'avez pas faim, vous devriez manger. » J'extirpe à contre cœur ma main qui était confortablement entre les siennes pour aller chercher une cuillère. Je jette l'emballage en plastique avant de prendre le pot et de m'asseoir près de Keith. Une fois que je suis assise, Keith me pose une question. Je relève la tête vers lui, prête à répondre, mais il reprit la parole comme pour justifier sa question. Je ferme alors la bouche, l'observant. Je lui fis un sourire rassurant, touillant dans la compote.

« - Il y a beaucoup de choses qui ne faisaient pas partie de mes rêves, mais au final, c'est mieux que ce que j'avais souhaité. » Je le regarde droit dans les yeux, essayant de me concentrer sur ce que je voulais dire. « - Vous savez, avant de venir ici, j'enchaînais les petits boulots. Alors pour une fois, c'est bien de pouvoir s'installer quelque part et d'arrêter de jongler. » Je reportais mon attention sur la compote, ressortant une petite dose que j'offrais par la suite à Keith. J'aurais pu trouver ça gênant comme situation, mais pas du tout. Pour être honnête, je me sentais bien mieux qu'en arrivant. Quelque part, J'avais réussi à me calmer et faire disparaitre certaines inquiétudes.
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MessageSujet: Re: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptyVen 18 Sep 2015 - 15:44

Une forme d'aisance commençait doucement à s'installer dans la chambre 514 à mesure que s'installait l'idée qu'au-delà des contextes "professionnels" et "personnels" dans lesquels ils évoluaient, Keith et Lalita demeuraient avant tout des êtres humains authentiques dans chaque cas. De mineures modulations de leur comportements, certes, mais le coeur de leur personnalité demeurait inchangé. Comme s'ils venaient d'ajouter la couleur, ou le son, au film en noir et blanc de leur relation passée.

Se faire rappeler l'omniprésence de la mort a tendance à faire ça aux gens.

Et difficile d'imaginer rapport plus intime que d'aider quelqu'un à s'alimenter. C'est le premier geste d'une mère envers son enfant. Un acte de vie et de vulnérabilité ultime. Dans le cas de Keith, il ne s'agissait pas d'une contrainte physique. Il aurait pu se débrouiller pour faire rouler le plateau jusqu'à lui et développer lui-même la compote. Il lui manquait simplement la motivation de le faire. De se forcer à avaler quelque chose qui ne l'intéressait tout simplement plus.

Le concept rassembleur d'un plat partagé, par contre, résonnait encore à l'unisson avec son âme.

Il tendit la main vers la cuillère que lui tendait Lalita, trahissant une faiblesse évidente, avant d'en porter le contenu à sa bouche. Ça goûtait d'un coup décidément moins fade que l'idée qu'il s'en faisait. Il dût tout de même mastiquer sa purée un petit moment avant de parvenir à l’avaler.

« Ça fait partie des charmes de la vie, je présume : de devoir composer avec les surprises de la vie. De trouver la force de traverser les coups durs, et l’humilité de savourer pleinement les bons moments. »

Il n’allait certainement pas révolutionner le monde de la philosophie aujourd’hui, mais en ce moment présent, ce genre de pensées prenaient pour Keith une signification toute particulière.

Il n’y a aucune chance que je parvienne à tout avaler ça. Ne vous gênez pas pour en prendre une bouchée. »


Il se rappelait de l’entretient d’embauche qu’il l’avait convaincu de faire confiance à Lalita. Comment il sentait qu’une ombre planait lorsque venait le temps de discuter de ses expériences passées. Elle lui avait fait penser à une réfugiée en quête de la terre promise, à l’époque. Et il avait toujours porté le plus grand respect à ses frontières.

  « Je suis content d’entendre que vous vous plaisez au Cove. Quand je suis arrivé à Huntington, plus rien n’allait dans ma vie. J’avais perdu ma femme, depuis un an, et je ne parvenais toujours pas à avancer. Et je crois que je bloquais même Béatrice dans son propre processus. »

Et se respect avait fait en sorte qu’avant aujourd’hui, il n’avait lui-même jamais abordé son passé, pour éviter d’exercer toute forme de pression. Elle devait bien se douter de quelques éléments, par les portraits, par la bague, par Béatrice, mais jamais il n’en avait parlé ouvertement devant elle.

« C’est alors que j’ai eu l’idée de tout recommencer ailleurs. Un projet qui me permettrait de rester près de Béatrice. En ouvrant le Hope’s Cove, j’espèrais qu’il devienne un peu comme une famille de remplacement pour Béatrice. Que les gens qui viennent nous rendre visite deviennent des ‘cousins’, et nous apportent des morceaux de leur vie. Des bribes de leur bonheur. Des fragments de leurs espoirs… »

Et ça avait fonctionné au-delà de toutes ses espérances.

« Est-ce que… est-ce que vous considèreriez vous associez à moi, mademoiselle Johar ? Devenir ma partenaire dans le Hope’s Cove, plutôt que mon employée ? Cela peut vous apparaître soudain, mais il y a quelque temps déjà que ma décision est prise, mais que j’attendais le bon moment pour vous faire ma proposition. Travailler en votre compagnie est un plaisir perpétuel, et nous partageons plusieurs valeurs. Je vous vois dans le Hope’s Cove autant que je m’y vois moi-même, désormais. Vous n’êtes pas obligée de me répondre immédiatement, bien sûr. Prenez votre temps pour y songer. Mais sachez qu’il s’agit de mon côté d’une offre sincère et mûrement réfléchie. »

Parce que les seuls plaisirs de la vie sont ceux que l’on partage.
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MessageSujet: Re: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptyMar 29 Sep 2015 - 17:51


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"before we all go under"
keith & lalita


Je ne sais pas comment je suis censée réagir face à la situation. Comment je dois digérer ce que j'ai vu. Il y a une grande probabilité pour que je garde en tête cette journée jusqu'à la fin de mes jours, je le sais. C'est rassurant de savoir que Keith va bien et qu'il ira mieux dans les jours à venir, mais ça reste extrêmement perturbant. Il aurait pu disparaitre et laisser derrière lui que de souvenirs anéantit par ce moment. Je ne sais pas comment j'aurais fait s'il était mort. Je ne pense pas que j'aurais réussi à surmonter ça, je ne sais pas. J'ai mes propres démons et il n'est pas aisé de réussir à faire le deuil de personne qui ont réussi à nous marquer, d'une façon ou d'une autre. Je sais que je ne le montre pas forcément, mais j'ai quand même beaucoup de respect pour Keith. Je l'apprécie et en tant qu'individu je trouve qu'il est incroyable. C'est naturel de vouloir à ses côtés des personnes qui rependent le bien. Au fond, c'est tout ce que je veux être, quelqu'un de bien. Je veux pouvoir aider, même si ce n'est pas toujours grand-chose. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion d'être quelqu'un de bien en fait. Depuis tout jeune, c'était comme si une part de moi n'avait jamais vu d'opportunité à saisir. Comme si ma vie était un enchainement constant de moment où je ne pouvais pas tendre la main. Là tout de suite, j'aidais Keith. J'étais utile. Bien que la situation ne me plaisait pas beaucoup, que j'avais peur pour lui et pour sa santé, je devais admettre que cela me faisait du bien de ne penser qu'à lui. Il était ma priorité.

Je pouvais oublier que j'étais son employé, que je travaillais pour lui. Je sentais que l'ont dépassé légèrement les limites de notre professionnalisme pour quelque chose de plus simple. Nous n'étions pas devenu les gens les plus intimes du monde, ce n'était pas nécessaire. Assise près de Keith, je m'occupais de la compote de pommes. Sa fille avait raison, il devait manger et je ne voyais aucune objection à être la main qui le nourrissait, au contraire. Je voulais qu'il aille mieux, sans doute autant que les personnes qui tenaient à lui. Je sens pourtant qu'il est faible et je me demande s'il y a une réelle volonté en lui de se remettre sur pied ou si c'est juste mon imagination. Je sais que j'ai tendance à mal interpréter les choses. Alors je préfère ne plus y penser.

« - Il faut se satisfaire de ce que l'on possède, même si c'est peu. Au fond, un rien est suffisant, c'est juste que tout le monde ne le comprend pas tout de suite. » J'essaye de sourire, légèrement. Je le pense vraiment. De toute manière je n'avais pas grandi dans une famille très aisée, je n'avais pas évolué chez des gens qui pouvaient tout m'offrir. J'avais vu le monde à partir du fond d'un gouffre. Je me souviens des longues journées à mendier dans les rues avec ma mère et des nuits interminables à l'hôpital où le peu de lecture m'informer de ce que la vie pouvait réellement offrir. Je suis plus qu'heureuse aujourd'hui d'avoir une vie qui se stabilise, surtout pour Junior. Il mérite une vie normale, une vie loin des problèmes et de la misère que j'avais connue. Je voulais lui offrir tout le bonheur et la joie du monde et lui montrer le bon côté des choses. J'avais parfois tendance à trop en faire, mais on est capable de beaucoup simplement pour un sourire. « - C'est gentil. » Je goutte à la compote et j'en conclus, sans le moindre problème : « - Ce n'est pas mauvais. » J'hausse les épaules, sans rien rajouter davantage.

Je me plaisais ici, vraiment. Je commençais à me dire que j'étais ben tombé et que j'avais bien fait de rechercher Imran. Il y avait parfois du bon à suivre son instinct. Sans rien rajouter, j'écoute Keith. Je dois admettre que je connais peu de choses sur sa vie, mais je savais qu'il avait perdu sa femme et que Béatrice était tout pour lui. Aaron n'était pas mort, mais son absence marquait la vie de Junior et je le savais. Au fond, même si ce n'est pas pareil, je me doute que le deuil a dû rendre pénible les moindres minutes sans elle, pour lui comme pour sa fille. Je dois admettre que je suis touché par ce qu'il dit. Son projet, l'idée qui l'a conduit à en arriver là, c'est beau. J'aurais aimé avoir le courage de faire quelque chose de similaire. Soudain, Keith me propose d'être son associé et mes yeux semblent s'ouvrir d'une façon inespérée. Je ne trouve pas mes mots, essayant d'écouter ce qu'il rajoute, un peu confuse. Posant le pot de compote, je laisse le silence s'installer alors que je cherche mes mots. « - Je ne sais pas quoi dire. » Ce n'était qu'une question de mois avant que je ne termine enfin les études que j'avais reprises et je ne savais pas encore ce que je ferais réellement. Je sais que ça me manque de ne plus être sur le terrain, de ne plus participer à des fouilles, mais je sais aussi que je ne veux plus voyager et trainer Junior avec moi. Il a besoin d'un endroit où grandir et évoluer.J'avais envisagé de postuler en tant que professeur d'anthropologie, mais je devais réussir un concours pour ça. Finalement, peut-être que travailler avec Keith n'était pas une chose à ignorer. « - Je n'y connais rien en la matière, je risque d'être une piètre associée. » Je riais légèrement, les joues rougies par la situation. Il est vrai que je n'étais pas la plus douée en la matière et je ne savais pas tout ce que le métier réserver. Entre travailler à la réception et m'occuper du Cove, c'était complètement différent.

Mais, finalement, pourquoi pas ?

« - D'accord. Si j'accepte, je veux que vous me promettiez que vous ferez tout votre possible pour aller mieux. » D'un seul coup un peu bête, je rajoute. « - Et je pense qu'il va falloir que je laisse mon vouvoiement à la poubelle. Je suis désolée, je sais que j'ai tendance à m'y accrocher. »
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MessageSujet: Re: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptyMar 16 Fév 2016 - 16:45

Pendent une fraction seconde, Keith se sentait comme un écolier qui déclarait sa flamme : il exposait les plans d’une vision d’avenir dont il rêvait, en sachant que la clé de sa concrétisation résidait entre les mains de la personne en face de lui. Et elle venait de dire oui.

Même si elle tentait de négocier une sacré condition.

« J’ai passé ma vie dans des réunions. À remplir des formulaires. À passer des coups de téléphones pour m’assurer que quelqu’un lisait ces dits formulaires. Quand j’ai décidé de me lancer dans mon aventure californienne, je ne savais même pas comment plier un drap contour. Mais au final, ça n’avait pas d’importance. Ce qui comptait, c’était la volonté d’en faire quelque chose de bien. Après, on peut gérer tout le reste… même quand une moscovite vient vous engueuler dans ce que je présume être sa langue natale parce qu’elle ne parvient pas à trouver une vodka digne de ce nom dans mon pays de merde. Enfin, je présume que c’est ce qu’elle m’a raconté… »

Il prit une courte pause en tentant de se replacer plus confortablement dans son lit.

« J’ai atteint ce que je pouvais accomplir tout seul. Un projet, c’est quelque chose d’organique. Ça a besoin d’évoluer, de changer, pour continuer à vivre. Sinon… »

Sinon, ça se retrouve dans une chambre d’hôpital, prêt à clore le rideau derrière soi dans un dernier aurevoir tout sobre…

« Je suis convaincu qu’ensemble, nous pourrons continuer de garder le Hope’s Cove en meilleur forme que jamais. Ainsi que ses propriétaires. »

Il ne se faisait pas d’illusion. Une bonne partie de la manœuvre consistait en fait à assurer la pérennité du Hope’s Cove. À défaut d’avoir pu assurer la même stabilité à Béatrice, il espérait au moins que le gîte constituerait pour elle une forme de continuité. Un mémorial à sa vie d’avant. Celle où elle pouvait encore compter sur la présence souriante de son père…

« Je sais que vous êtes sur le point de compléter vos études. Vous avez assurément d’autres projets d’avenir pour le moment où vous aurez votre diplôme en main. Quels qu’ils soient, je suis convaincu que nous trouverons des façons de les concilier avec votre contribution au Cove. Je ne voudrais pas que cette affiliation devienne un boulet, vous comprenez ? Il doit demeurer une source d’espoir, pas devenir objet de sacrifice.»

Il était sincère. S’occuper d’un projet comme son bed and breakfast pouvait prendre autant, ou aussi peu, de temps que l’on avait à lui donner. Elle pourrait contribuer à son développement tout en vivant ses rêves professionnels, il était convaincu. Lui-même, s’il avait été en meilleur forme, aurait considéré se replonger dans des organismes communautaires.

« Allez, nous devons célébrer notre nouvelle collaboration! Soyons fous, et passez-moi cette compote.»

Il avait bon espoir que l’enthousiasme généré par cette bonne nouvelle allait l’aider à contenir la nausée que cette bouchée ne manquerait pas de provoquer.

« Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de vouvoiement ? Vous m’habituez à des standards élevés, et dès que le deal conclu, vous les laissez tomber ? Ce sera quoi, la prochaine étape ? D’ici un an, vous allez vous mettre à jurer comme un charretier ? »

Il sourit faiblement. Bien que l’idée que Lalita puisse faire dans la vulgarité lui semblait aussi plausible que de découvrir une forme de vie sur le soleil, se l’imaginer en train de proférer les pires obscénités constituait un spectacle tout à fait unique.
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MessageSujet: Re: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptyDim 17 Avr 2016 - 23:12


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"before we all go under"
keith & lalita



J’ai encore du mal à comprendre ce qui se passe. A réaliser la situation. Entre ce que j’ai découvert plus tôt et voir Keith dans ce lit d’hôpital, je reste confuse et perdue. Entre deux mondes vraisemblablement différents. Pourtant il y a quelque chose de doux désormais, de rassurant à notre histoire. C’est peut-être la compote, peut-être le fait que l’on se côtoie depuis assez longtemps maintenant pour se connaitre un minimum. Je n’en sais rien. Le fait est que je suis assise à ses côtés, que j’écoute ce qu’il me dit et que j’essaye de garder un visage rassurant. Pourtant je ne cesse de m’inquiéter pour lui. Je ne sais pas d’où me vient ce côté protecteur, mais il est là. A chaque fois que mes yeux se pose sur Keith, je sens une subite envie de le prendre dans mes bras, de le sauver presque. Ce n’est pourtant pas mon rôle, ni mon devoir, mais c’est comme ça. J’ai du respect pour lui, mais ça ne s’arrête pas là. Je le sais. Je l’apprécie, je suis attaché à lui d’une manière ou d’une autre. Je veux son bien, car j’ai conscience qu’il m’en apporte. Sa proposition me prend cependant par surprise. Ce n’est pas ce que j’avais imaginé pour moi, ça n’avait jamais été l’un de mes projets, mais c’est une chance. Une opportunité. Son travail me plaisait. J’aimais l’ambiance de l’endroit, j’aimais la façon dont cela me permettait de rencontrer de nouvelle personne. Ce que Keith me proposait, cela allait au-delà d’un simple travail. C’était un avenir. C’était grandiose. Personne ne m’avait tendu la main de la même façon que lui et mes joues avaient pris des couleurs rien qu’en y songeant. Je ne pouvais pas refusait. Mais je ne pouvais pas imaginer le faire seule. Je voulais Keith à mes côtés. Je voulais le voir rétablis, heureux, en pleine forme. Je voulais essayer, sachant qu’il serait là pour m’aider, voir me rattraper si je tombais.

Je ris à ce qu’il dit. Il avait commencé avec rien, alors il n’avait pas peur de ce que je ferais. Si l’envie était sincère, il ne voyait pas pourquoi je ne pouvais pas y arriver. Il savait comment faire pour me convaincre. J’allais apprendre tout en gérant, c’était ça qui était magique. Il n’avait pas besoin de quelqu’un parfait dans son rôle. Il avait besoin de quelqu’un qui connaissait l’endroit et qui voulait préserver son authenticité.

« - J’en suis convaincu aussi. » Je lui fis le plus beau sourire du monde, car la perspective d’une collaboration me plaisait. Peut-être que cela me plaisait un peu trop d’ailleurs, mais je crois que Keith pouvait lire l’excitation dans mon regard. J’avais presque hâte de commencer ! Et en même temps, cette conversation dévié mon cerveau dans une autre direction, évitant de se remémorer les souvenirs de la journée.

« - Je voulais être archéologue. Je l’étais quelques temps d’ailleurs, même sans diplôme. Depuis que je me suis installé ici, avec Junior, je ne m’imagine plus en tant que tel. Je veux que Junior grandisse dans un endroit stable et je n’ose pas lui imposer des voyages qui risques de la chambouler à chaque fois. » Elle haussa les épaules. « - Finalement, j’ai peut-être repris mes études pour rien, mais je me disais que je pouvais donner des cours en restant ici une fois mon diplôme en poche. J’ai déjà de l’expérience, j’ai déjà vécu sur le terrain. Je rêve peut-être, mais c’était la seule option que j’avais en tête, avant votre proposition… »

Je me rendais compte à quel point m’occuper du Hope’s Cove constituait une vraie solution pour moi. Un emploi stable, dans un endroit que j’aimais et où Junior pouvait s’épanouir… Ce n’était pas quelque chose de facile à trouver. Keith venait de devenir mon sauveur, sans s’en rendre compte. Souriante, je lui donne sa compote. Nous devions fêter ça, mais en regardant le petit pot, je commençais à me souvenir de ce que j’avais vu et mon inquiétude refit aussitôt surface. « - C’est comme… tu veux… » J’avais hésité avant de dire ‘tu’, mais ma voix calme et rassurante semblait enclin à accepter les moindres caprices de Keith. « - Je n’impose rien. Après, j’peux jurer dès aujourd’hui, ça peut éviter les surprises. »

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MessageSujet: Re: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptyJeu 23 Juin 2016 - 21:04

« Oh non, de grâce, ne changez pas. Ou à tout le moins, ne changez pas pour moi. Alors que tout le monde s’autorise de plus en plus de laisser aller, vous êtes une véritable inspiration.  »

Demeurer digne et gracieux en toute circonstance demeurait une force de caractère impressionnante. Ce n’était pas pour rien qu’il s’agissait du principe directeur de l’aristocratie britannique qui fascinait tant.

« Vous savez, ce n’est pas comme si vous veniez de conclure un pacte avec le diable. Rien ne vous empêche de poursuivre vos études. Je suis convaincu que nous pourrons trouver un équilibre qui vous permettra d’épanouir votre amour de l’archéologie.  »

« Ce doit être une science complètement fascinante, en plus, l’archéologie. »

Voyager à travers le monde à la recherche de secrets oubliés, ou raturés, par l’histoire. Keith ne connaissait pas grand-chose du monde en dehors des États-Unis. Il y avait eu le mariage, puis la naissance de Béatrice, puis la carrière de son épouse, puis… et puis maintenant, dans son lit d’hôpital, où l’option de parcourir le monde ne lui apparaissait plus que comme une occasion manquée.

L’idée lui rappela une histoire lue dans un livre oublié. Celle d’une jeune fille d’aubergiste à la santé fragile, incapable de sortir de chez elle qui ne pouvait découvrir le monde que par le biais des voyageurs de passage. Au dernier jour de sa trop courte existence, un voyageur aguerrit avec qui elle s’était liée d’amitié vint la trouver. Alitée, incapable de parler et même d’ouvrir les yeux, elle pouvait cependant encore écouter une dernière histoire.

Il lui parla d’un immense océan. D’un levé de soleil capable de rendre aveugle. Du plus bleu des cieux. Et d’un voyage plus fantastique encore.

You’ll be leaving on travels of your own soon, disait le voyageur.

You’ll be leaving for a world that no one knows, a world that has never entered into any of the stories you have heard so far. Finally, you will be able to leave your bed and walk anywhere you want to go. You’ll be free. It’s your turn now. Be sure and tell everyone about the memories of your journey. This is not goodbye. It’s just the start of your journey. We’ll meet again.

Cette histoire l’avait toujours ému. Aujourd’hui plus que jamais…

« Qu’est-ce... qu’est-ce qui vous intéresse, dans l’archéologie ? L’histoire indienne ? Celle des premières nations américaines ? L’Atlantide ? »

Il se surprit à espérer se laisser bercer par la voie de Lalita alors qu’elle lui racontait sa passion à elle. À fermer les yeux sur des images imaginaires d’époque révolues et de pays qu’il ne visiterait jamais.

Sa voix se fit plus traînante à mesure que la fatigue le rattrapait. Il déposa sa purée inachevée, de crainte de l’échapper.
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MessageSujet: Re: Chambre 514 - Before We All Go Under *w Miss Johar* (terminé)   Chambre 514 - Before We All Go Under                   *w Miss Johar* (terminé) EmptySam 23 Juil 2016 - 14:19



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Ne pas changer. Cela me faisait sourire, sachant que c’était pourtant devenue mon ultime objectif. Mais Keth ne connaissait pas la Lalita d’autrefois. Il ne savait pas qui j’étais et il acceptait celle que j’étais devenue. Ces mots me touchèrent plus que ce que je n’aurais voulu. Je voulais être une inspiration pour mon fils, mais de savoir que je pouvais l’être pour d’autres me touchait sincèrement. Keith était incroyable aussi. Je ne le disais probablement pas assez souvent, mais il m’avait offert un nouveau départ. Il m’avait offert le commencement de la vie que j’ai désormais. Sans ce travail, je n’aurais pas fait grand-chose. Il s’était adapté à ma situation et j’étais prête à m’adapter à chacune de ses envies, chacun de ses besoins. Depuis mon arrivée à Huntington Beach, j’ai élaboré plusieurs choses. Plusieurs pistes pour mon avenir, mais pour Junior. J’admets que la proposition de Keith ne faisait pas partie de mes plans, mais j’étais prête à changer ce que j’avais en tête. Je voulais m’installer quelque part et l’archéologie ne permet pas ça. Les voyages sont long, ils se répètent, ils sont parfois terriblement encombrant mentalement. En revanche, me transformer en maitre de conférence pour des étudiants qui étaient prêt à embrasser cette vie, me convenait davantage. Je n’avais pas encore fait les démarches nécessaires, je n’avais pas encore vérifié si c’était possible, mais c’était une option envisageable. Je ne sais pas encore si c’est possible avec la proposition de Keith, mais je peux essayer. Rien ne m’empêche de tenter le coup, d’arrêter si ça ne marche pas.

« - C’est le cas. » J’observais Keith, pensant à mes premières années à l’université. J’avais toujours douté par rapport à la filière que j’avais choisie et finalement, j’étais tombé amoureuse. « - J’essayerais alors. Nous verrons bien. » Je lui offris un sourire, convaincu par ce qu’il disait : ce n’était pas un pacte avec le diable, c’était certain. Keith était un ange. Attentif, généreux. Je crois que je n’avais jamais rencontré comme lui. Quelqu’un d’aussi enclin à aider son prochain. « - Je crois que ce qui m’a toujours fasciné, c’est de découvrir des histoires encore jamais raconté. » Elle se mit soudain à se souvenir de ses premières années, de ses cours. De ses rêves d’aller explorer le monde et chaque espace archéologique possible. « - Ce qui m’a lancé, je crois que c’est l’histoire de Pompéi. Cette catastrophe a permis de découvrir tellement de choses sur la façon dont vivait les Romain. C’est comme si le volcan avait gelée tout un monde. Je rêve de découvrir quelque chose de similaire, un endroit qui remplit de révélation et de magie. » Je remarque que Keith commence à s’endormir, alors je poursuis. Je lui raconte ma première expérience dans les plaines écossaises. Puis mon voyage en Inde et ce travail près du volcan Toba, où nous avions découvert des architectures sous des restes de cendres, comme pour Pompeii. Une fois lancée, je lui explique mes propres découvertes, mes propres expériences. Finalement, lorsque je sens qu’il est parfaitement endormi, je ramasse sa cuillère et ferme légèrement le pot de purée. Il avait besoin de se reposer et je ne voulais pas l’empêcher de reprendre des forces.

Finalement, il va bien. C’est l’essentiel. Je tire légèrement les rideaux de la chambre pour laisser Keith dans l’obscurité. Je dois maintenant affronter de nouveau les couloirs de l’hôpital, ce qui me fait légèrement peur. Je tremble légèrement lorsque j’ouvre la porte, mais ça va. Keith va bien, je n’ai pas à avoir peur. Il va bien et je peux rentrer. C’est dingue la façon dont je m’inquiétais pour lui. C’est dingue cette chose au fond de moi qui ne pouvais pas rester tranquille sans savoir. Sans être certaines que tout vas bien

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FIN DU SUJET.

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