HUNTINGTON BEACH ™
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 Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen

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Snow T. Wames
Snow T. Wames
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› EMMENAGEMENT LE : 02/06/2013
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› STATUT CIVIL : Divorcée 2 fois. Elle est la mère de Shawn à qui elle consacre tous son temps. N'est pas indifférente à un certain Cowboy.
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MessageSujet: Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen   Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen EmptyMer 5 Juin 2013 - 23:44

«Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence.»


Snow n’arrivait pas à dormir, elle n’arrêtait pas de bouger dans le lit. Luc grognait ou soupirait à chaque fois qu’elle se retournait. Il dormait d’un sommeil léger et elle savait bien qu’elle était en train de l’embêter. Elle décida donc finalement de se lever, il était deux heures du matin. Puisqu’elle ne dormait pas autant se lever et trouvé une occupation. Il fallait absolument qu’elle arrête de penser, tout simplement parce que toute ses pensées étaient tournées vers Owen. Le père de son fils qu’elle n’avait pas vu depuis 5 ans au moins. Elle savait qu’il était à HB, et elle s’arrangeait pour ne pas le voir. Elle ne savait pas du tout comment elle allait réagir si elle se retrouvait en face de lui. On parlait d’Owen, son grand amour. Celui a qui elle avait dit qu’elle l’aimerait toujours. L’amour qu’elle lui portait et le genre d’amour qui vous arrive une fois dans votre vie. Alors forcément se retrouver en face de lui la stressait d’autant plus qu’elle ne savait absolument pas ce qu’il attendait d’elle. Et il y a avait une partie d’elle qui avait peur de découvrir des choses qui ne lui plairait pas. Comme le fait qu’Owen ait refait sa vie, elle savait déjà que ça lui ferait du mal. En un mot elle était perdu avant même d’avoir vu son ex mari. D’autant plus que depuis que Luc savait Owen en ville il ne manquait pas une occasion de lui faire une crise de jalousie. Elle avait beau lui répéter qu’il n’avait pas à s’en faire, qu’elle n’avait pas vu Owen et qu’elle n’avait pas l’intention de le voir. Luc semblait voir des choses qu’elle-même n’avait pas encore vu, des choses dont elle n’avait pas conscience. Ca lui donnait une raison de plus à ajouter à la liste des raisons qui faisait qu’elle détestait Owen. Il était en train de foutre le bordel dans sa petite vie tranquille, vie qu’elle affectionnait particulièrement.

Bref elle avait donc quitté son lit, elle était descendu dans la cuisine et s’était mis un thé à chauffer. Une fois sa tasse de thé en main elle rejoignit son bureau ou plutôt sa salle de musique. C’est là qu’elle avait fait mettre son piano. La pièce était insonorisé pour qu’elle ne dérange personne quand elle joue. Elle posa sa tasse sur le haut du piano et cala ses doigts sur les touches blanches du piano. Elle appuya sur une touche, puis deux et la mélodie vint naturellement. Elle jouait le premier morceau qu’elle avait appris celui qui la calmait en général. La lettre à Elise, elle jouait se morceau depuis qu’elle avait 6 ans. Elle pensait que ça l’apaiserait un peu en général ça marchait plutôt bien mais là c’était pas du tout le cas. Ses pensées vagabondaient encore pire que quand elle était couchée. Elle ne savait définitivement plus quoi faire pour arrêter de penser. Elle referma le cache du piano et remonta jusqu’à sa chambre. Elle n’avait même pas pris la peine de boire le thé qu’elle s’était fait. Une fois dans sa chambre, elle attrapa un jogging et une paire de basket. Allé courir, en général c’était une activité qui fonctionnait bien quand il s’agissait de se vider la tête. Elle se faufila dans sa salle de bain et se changea. Elle descendit ensuite les escaliers tout doucement, elle ne voulait surtout pas réveiller Shawn ou Luc. Elle n’avait aucune envie d’avoir une nouvelle dispute avec son mari. Elle sorti de la grande batisse, elle avait ses écouteurs sur les oreilles et elle se mit à courir. Elle ne savait pas vraiment où elle allait mais elle courait. Et pour le coup ça lui vidait vraiment l’esprit, elle se laissait porter par ses jambes et se contentait de courir encore et encore. Elle ne faisait pas attention à la direction qu’elle prenait… Et ce fut un tord parce que si elle avait fait plus attention elle aurait remarqué plus tôt qu’elle était sur Orange Avenue. Elle s’arrêta alors, juste devant la maison d’Owen enfin sur le trottoir d’en face. Elle se demandait bien ce qu’elle faisait là. Elle n’avait rien à faire ici, de toute façon c’était absolument pas une heure pour rendre visite à quelqu’un. Alors elle restait planté là sans bouger, une partie d’elle était contente de voir où il vivait. Snow n’avait pas l’intention de montrer qu’elle était là, elle n’était pas prête à le voir. En même temps vu l’heure qu’il était elle avait peu de chance de tomber sur lui. Il était presque 4h du matin. Il devait dormir à point fermé et ça la rassurait de savoir qu’elle ne le verrait pas. De toute façon que pouvait elle bien lui dire ? Elle serait incapable de lui tenir tête, de le regarder en face sans craindre de craquer. Elle se souvenait comme ci c’était hier de l’effet qu’il avait sur elle, et elle n’était absolument pas certaine que cet effet avait disparu. Mais d’un autre côté il y avait une partie d’elle qui le détestait, détestait au point d’avoir envie de lui arracher la tête. Pour le mal qu’il lui avait fait, pour ce qu’il l’avait poussé à faire, pour leur relation qu’il avait détruit, pour le fait qu’elle et Shawn n’aient pas suffit pour lui tenir la tête hors de l’eau… Elle était là en face de chez lui perdu dans ses démons du passé…
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MessageSujet: Re: Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen   Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen EmptyDim 9 Juin 2013 - 23:08



“Snow & Owen”
Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence.


Certains considéraient l’alcoolisme comme une manie. Une habitude. Certains pensaient qu’arrêter de boire n’était qu’une simple question de volonté. Qu’il fallait juste avoir la force mentale nécessaire, que tout allait bien. Il avait été de ces personnes, avant de se rendre compte qu’il était purement et simplement malade. Il n’avait pas bu depuis des années, depuis cinq ans pour être précis. Il n’y était pas parvenu seul - il avait fallu un encadrement, et surtout un traitement afin de ne pas sombrer dans la folie. Aujourd’hui encore il était sous antidépresseurs. Ces pilules lui rendaient bien service, il devait les remercier pour cela. Mais elles étaient aussi terriblement contraignantes, et aujourd’hui avaient eu le charmant effet de le priver de sommeil. Assis dans son salon, cigarette à la bouche, Owen Meister attendait. Ce qu’il attendait? Que le sommeil daigne enfin se présenter à lui, ou à défaut que le soleil se lève pour lui permettre de commencer la journée. Il passa une main sur son visage, tourna la page du lourd classeur qui traînait sur sa table basse. Il appelait ça son livre de recettes personnel - mais il y avait bien longtemps qu’il avait cessé de ressembler à un livre, à force de coupures d’autres livres, journaux, ajouts, photographies, et même notes de restaurants. En tous cas, c’était sa bible personnelle. Ce qui lui restait de sa passion depuis qu’il avait quitté son poste pour entrer en cure. Sauf que les mots dansaient devant lui, entre la fatigue et la lassitude. Sans grande délicatesse, il referma le lourd dossier, et l’écarta un peu. Il soupira, posa sa tête contre le dossier du canapé.
De là où il se trouvait, il avait une vue directe sur la fenêtre de son salon. Une vue directe sur la rue, paisible à cette heure de la nuit. Sur les étoiles. Une vue directe sur le silence. C’était là Huntington Beach tout entière qui sommeillait - et comme à chaque fois, dans ce genre de situations, il ne put s’empêcher de penser à sa famille. Pouvait-il encore en parler comme de «sa» famille...? Il savait que Snow était là, quelque part. La femme de sa vie, la seule et l’unique. Son grand amour. Mais est-ce qu’il avait déjà eu un autre amour? Peut-être celui, coupable, honteux, pour la boisson - mais il ne gardait pas un souvenir si lumineux dans sa mémoire.
Cela pouvait surprendre, mais il y avait longtemps maintenant qu’il avait quitté sa ville natale pour Huntington Beach. Il y était venu originellement pour voir son fils, tourmenté par les mésaventures d’une de ses meilleures amies - mais Snow n’avait bien sûr jamais, jamais quitté sa mémoire. Toujours était-il qu’ils ne s’étaient toujours pas rencontrés. Il pensait à elle constamment. Jour après jour, elle ne quittait jamais son esprit. Il la sentait proche, elle était une présence comme seules les âmes soeurs peuvent l’être. Mais croiser à nouveau son regard serait étrangement concret. Ce serait se rappeler les années passées ensemble, mais surtout le fait de l’avoir perdue comme le dernier des imbéciles. Il avait peur que cette rencontre soit un déclic suffisant pour le pousser à boire à nouveau. Certes, les années de lutte au sein de la clinique l’avaient convaincu d’une certaine force, mais cette femme avait toujours été son point faible.
Son adorable, magnifique, somptueux point faible.
Il n’arrivait pas dormir - mais peut-être que, simplement, il ne voulait pas dormir. Parce que chaque rêve le rapprochait dangereusement d’elle. Il avait l’impression de lui parler à nouveau, de la toucher à nouveau. Il ne lui avait jamais tenu rigueur de l’avoir trompé, il se savait coupable, et l’aimait toujours avec la même profondeur. Sa seule haine allait à cet homme là, qui s’était aventuré dans un terrain conquis. Snow était toujours présente à son coeur, à sa mémoire. Il pouvait presque la voir, là, seule, de l’autre côté de la fenêtre, à le fixer, avec au visage toute cette tourmente dont il était la seule cause.
A moins que...
A moins qu’il ne soit pas du tout en train de l’halluciner.
Il n’avait pas sommeil. Il savait qu’il n’avait pas sommeil. Il était loin, très loin de s’endormir. Alors il ne pouvait pas s’agir d’un rêve. Comme mu par une impulsion soudaine, il bondit sur ses jambes et s’approcha de la fenêtre. Il posa ses deux mains contre le verre, puis son front. Il y avait cette femme, belle comme au premier jour, belle en toutes circonstances, qui regardait fixement dans sa direction, cheveux en bataille et regard perçant. Il se rendit soudain compte qu’il ne respirait plus. C’était bien Snow. La seule et l’unique Snow Meister - et tant pis s’il y avait bien longtemps qu’elle ne portait plus ce nom.
Il se rua vers la porte, l’ouvrit, fit quelques pas sur le perron, comme dans un rêve. Et tant pis s’il ne portait lui-même qu’un pantalon de jogging, s’il était même pied nu. Il respirait à nouveau, mais comme aux suites d’un interminable sprint. Elle le vit soudain, eut un léger sursaut, comme réalisant tout à coup qu’il était proche et bien réel. Elle fit mine de s’éloigner. Il tendit la main, même si quelques mètres les séparaient toujours, et dit simplement: « Attends! Reste. C’est toi? Je ne dors pas - c’est bien toi. Tu es là.» Il se sentait redevenir le Owen Meister de son enfance - ce gamin maigrichon et roux, qui n’existait qu’au travers du regard de sa jeune voisine. Mais en redevenant ce Owen là, il se sentait surtout revivre. La sensation était presque douloureuse. Il ne savait pas encore s’il était profondément heureux, ou meurtri comme jamais.
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Snow T. Wames
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MessageSujet: Re: Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen   Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen EmptyJeu 13 Juin 2013 - 23:21


«Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence.»

Snow ne savait vraiment pas ce qu’elle faisait là et elle aurait du partir à la seconde où elle avait compris où elle était. Mais elle n’avait pas pu s’y résigner. Elle était comme bloqué sur le trottoir à fixer cette maison, cette maison où se trouvait l’homme de sa vie. Celui qu’elle n’avait jamais oublié durant ces années d’absences. Elle était perdu dans ses pensées, elle repensait à toute ses années qu’elle avait passé avec Owen. Principalement des années de bonheurs, tout du moins celle passé avant qu’il ne commence à boire. Elle ne regrettait rien bien au contraire, elle était nostalgique de ces années là. Mais ça ne l’avait pas empêché de passer à autre chose de refaire sa vie, pourtant elle avait aimé Owen plus que sa propre vie. Une partie d’elle aimait toujours Owen, et c’est ce qui avait rendu la rupture encore plus douloureuse. C’est faciel de quitter quelqu’un qu’on n’aime plus c’est beaucoup plus difficile de quitter quelqu’un qu’on aime encore. Et c’est pour ça qu’elle évitait Owen depuis qu’elle savait qu’il était de retour. Elle n’avait pas cherché à le revoir pire elle avait espéré ne pas le revoir. Elle avait tellement peur de ressentir encore quelqu’un chose pour lui… Peur de l’emprise qu’il pourrait encore avoir sur elle. Comme avant, il ce truc qui l’attirait irrémédiablement à lui. Comme un aimant elle n’arrivait pas à se détacher de lui. Mais aujourd’hui il y avait Luc et elle était heureuse avec lui. Bien sur sa relation n’avait rien à voir avec la relation qu’elle avait eu avec son ex mari. Sa relation n’avait rien d’une relation pationnelle, elle aimait Luc mais pas de la même façon qu’elle avait aimé Owen.  Sa vie était stable, Luc était stable et c’est ce qu’elle aimait chez lui. Elle ne voulait pas retomber dans la torpeur des années où Owen buvait, ça avait été trop douloureux. Deux ans d’enfer à voir l’homme qu’elle aimait se détruire à petit feu sans pouvoir faire quoi que se soit… Ca avait été dur de supporter tout ça et puis elle avait voulu protéger Shawn, elle ne voulait pas qu’il grandisse avec un père alcoolique. Elle aurait aimé qu’il garde simplement l’image du bon père qu’Owen était avant sa dépression. Mais ça n’avait pas vraiment fonctionné, il avait vécu 2 ans avec un père alcoolique et il s’en souvenait parfaitement. Ca ne l’empêchait pas d’aimer son père, mais Snow savait quel père formidable Owen avait été. Et il avait gâché cette image là en se mettant à boire. Bref ça avait été la décision la plus difficile de sa vie, jamais elle n’avait eu un choix aussi difficile à la faire.

5 ans ça faisait 5 ans qu’elle n’avait pas vu Owen et pourtant elle se souvenait encore parfaitement de chacun de ses traits, de ses expressions de visages. Elle n’avait rien oublié de lui c’était aussi simple que ça. Elle était tellement perdu sans ses pensées qu’elle ne vit pas la porte d’entrée d’Owen s’ouvrir, elle ne le vit même pas approché. Il était à quelques mètres d’elle alors elle sursauta, elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit là, elle n’avait pas prévu de le voir. Toute les craintes qu’elle avait se révélèrent vraie. Il avait toujours autant d’effet sur elle… Il était sobre et elle retrouvait enfin le visage de celui qu’elle avait toujours aimés. Elle ne pensait pas que se serait si douloureux de le revoir, elle aurait voulu le serrer dans ses bras. C’est comme ci le manque qu’il avait causé revenait tout à coup.  Elle ne se sentait pas capable de l’affronter maintenant alors elle eu un mouvement de recul. Elle voulait partir et pourtant elle n’arrivait pas vraiment à s’y résigner. « Attends! Reste. C’est toi? Je ne dors pas - c’est bien toi. Tu es là.» dit il tendant une main vers elle. Alors elle s’arrêta net, elle posa son regard sur lui. Une partie d’elle avait envie de lui sauter dans les bras et l’autre partie d’elle avait envie de le gifler. Elle lui en voulait pour avoir mis autant de temps à s’en sortir, pour s’être laisser allé comme il l’avait fait. De pas s’être battu pour elle, de débarquer 5 ans après. Elle savait qu’il allait mettre le bazar dans sa vie, elle le sentait. Elle savait qu’elle ne pourrait pas lui résister éternellement, avant de le quitter elle lui avait dit qu’elle aimerait toujours le Owen de son enfance. Et ce n’était pas des paroles en l’air, c’était réellement le cas et là elle avait l’impression qu’il était là devant elle.  Elle croisa alors les bras sur sa poitrine fixant son ex mari. Elle murmura : « Je suis là… » Grosse erreur de sa part d’ailleurs. Elle ne devrait pas être là, elle n’aurait jamais du se trouver là. Elle devrait être au lit avec son mari et pas devant la maison de son ex mari. Si Luc apprenait ça il lui ferait un crise et elle ne voulait pas le perdre… Elle ne savait pas quoi dire, c’était difficile de trouver les bonnes paroles. Elle se lança finalement : « Tu as l’air d’aller bien… » C’était nul comme réflexion mais elle n’avait rien trouvé de mieux. Elle ne voulait pas risquer de dire quelques choses qu’elle pourrait regretter. Si elle avait écouté pleinement son cœur, elle serait accroché au cou d’Owen, elle aurait collé ses lèvres contre les siennes. Elle lui aurait dit qu’il lui avait manqué. Mais il n’en était pas question, elle ne craquerait pas pour lui… Elle ne voulait pas prendre le risque de le reperdre un jour s’il retombait en dépression se serait trop douloureux…
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MessageSujet: Re: Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen   Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen EmptyLun 17 Juin 2013 - 0:39



“Snow & Owen”
Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence.


S’il y avait une chose dont Owen était absolument certain, c’est qu’il n’en avait jamais voulu à Snow. Tout regard extérieur aurait pu voir une raison pour une véritable haine. Il avait été en difficulté, enfin pour parler clairement il avait été en dépression. Elle l’avait trompée, puis avait demandé le divorce alors qu’il tentait de se faire soigner pour elle et pour sa famille. Mais il avait passé toute une vie à aimer cette femme à la folie, il avait passé toute une vie à l’apprendre par coeur, à comprendre ses moindres pensées et ses moindres actions. Il savait qu’elle avait fait tout son possible pour l’aider, et que ce n’était qu’en pur désespoir, en mère qui voulait farouchement défendre le fils qu’ils avaient eu ensemble, qu’elle l’avait quitté et avait refait sa vie. Il était le seul et l’unique responsable. Il y avait même bien longtemps qu’il avait cessé de rejeter la faute sur l’alcool - au début, il avait prétendu que la boisson l’avait attendu toute sa vie, comme un piège tendu, pour le ruiner tout entier. Peu à peu, il avait compris. Il s’était détruit tout seul, comme un grand. Et il devait se reconstruire tout seul. Comme un grand.
Snow était là. Réelle. Palpable, mais il savait très bien qu’il n’avait pas le droit de la toucher. Elle était là, et ses contours étaient nets, ses mouvements précis. Il la détailla toute entière. D’abord son regard - toujours très noir, perçant, un regard d’oiseau de proie, dans l’immédiat braqué sur lui, brouillé par un mélange d’émotions que lui-même ne parvenait pas à analyser. Puis son visage, presque statuesque, coupé au couteau, demeuré inchangé malgré les années qui avaient bien pu s’écouler depuis leur dernière rencontre. Elle lui semblait toute entière dans une position défensive - elle avait croisé ses bras contre sa poitrine, comme pour le prévenir de ne pas chercher à l’approcher. Il se mordit lui-même la lèvre, très légèrement. Il ramena la main qu’il avait tendu vers elle à son front, pour le frotter dans un geste de nervosité. Et puis sa voix s’éleva, enfin. Même si ce ne fut que pour un simple murmure, un «Je suis là...» à peine audible. Il eut la sensation, atrocement physique, que son coeur se remettait à battre un peu plus fort. Il poussa un long soupir. Il avait rêvé Snow des dizaines, des centaines, peut-être même des milliers de fois. Il l’avait rêvée avec toute la précision de leur vie commune passée. Mais jamais ô grand jamais la femme qu’il avait rencontrée en rêve n’avait été comparable à celle qui se trouvait à nouveau devant lui. Il ne put s’empêcher de sourire. Un peu niaisement, certes. Il secoua un peu la tête, et laissa s’échapper les mots: «Tu n’imagines même pas combien j’en suis heureux» - même s’ils n’exprimaient même pas le quart de ce qu’il ressentait dans l’immédiat.
A nouveau, la voix de la jeune femme s’éleva. Un peu plus claire, à peine plus sûre d’elle. « Tu as l’air d’aller bien… ». D’ordinaire, il se serait un peu moqué (quoique gentiment) de la platitude d’une telle ouverture de dialogue - mais, pris tout entier dans ces retrouvailles à la fois attendues et inattendues, il ne releva même pas la chose. Même si techniquement l’insomnie devait faire qu’il avait l’air tout, sauf bien. Il haussa légèrement les épaules, et enfonça les mains dans les poches de son pantalon, comme pour s’empêcher de toucher la jeune femme. «Je vais bien.», confirma-t-il à mi-voix. Il nota par ailleurs que cette voix tremblait un peu. «Je suis sobre», se sentit-il presque obligé d’ajouter immédiatement - il ne pouvait pas en avoir la certitude, mais il espérait bien qu’elle se posait la question, qu’elle lui donnerait une occasion de se racheter, de constater qu’il n’était définitivement plus cet homme enfoncé dans l’alcoolisme. Cela tenait peut-être de l’utopie, mais il espérait toujours récupérer sa famille. Il s’était accroché farouchement à cet espoir tout au long de sa cure, difficulté après difficulté, il n’avait eu de cesse de penser à sa femme et à son enfant. Or, il savait pertinemment que jamais Snow ne voudrait de lui si elle constatait une fragilité, un reste de son alcoolisme, un reste de sa dépression - ce n’est qu’à grand peine qu’il se retint de rentrer dans sa maison pour aller chercher du jeton qui témoignait de ses années d’abstinence pour le lui brandir, comme un gamin trop fier d’un résultat sportif. Il passa une main à l’arrière de son crâne, avant d’ajouter: «Toi aussi, tu as l’air d’aller bien. Même si... enfin ce n’est pas vraiment une heure pour faire un footing.» Il y avait une légère amertume dans sa voix. Il savait où son ex-femme aurait dû se trouver à cet instant: c’est à dire dans le lit d’un autre homme, dans d’autres bras, avec au doigt une bague symbolique d’un autre mariage. Toujours, cette pensée lui rappelait combien il avait été dépossédé.
Mais la présence de Snow devant chez lui, à une telle heure de la nuit, était synonyme d’espoir. Il en était bien conscient. Elle habitait les hauts quartiers - pourquoi diable serait-elle venue à Orange Avenue, si ce n’était pour le voir? Consciemment ou inconsciemment, elle avait souhaité le retrouver. Mais il restait un homme pudique. Un ex-timide, comme elle se plaisait parfois à le lui rappeler, sur le ton de la taquinerie. Il ne croyait jamais trop fort en ses espoirs, de peur d’être blessé. S’il les avait écouté en cet instant, il aurait déjà pris Snow dans ses bras, l’aurait embrassée à nouveau. Mais la prudence la plus élémentaire lui rappelait qu’il devait restait civilisé, qu’elle n’était plus sienne, qu’il avait été un monstre. Il eut un sourire douloureux. Il avait peut-être des raisons d'espérer, mais il savait au plus profond de lui-même qu'il ne méritait plus cette femme-là.  
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Snow T. Wames
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MessageSujet: Re: Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen   Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen EmptyVen 21 Juin 2013 - 15:52


«Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence.»

Snow avait assisté impuissante à la descente au enfer de son mari, elle avait pourtant tout fait pour essayer de l’aider. Mais comme elle l’avait dit un jour on ne peut pas sauver quelqu’un qui ne veut pas l’être… Plus Owen se laissait aller et plus elle souffrait, elle avait l’impression les derniers temps de vivre avec un inconnu. Elle ne reconnaissait plus du tout l’homme qu’elle aimait, elle ne retrouvait plus du tout le Owen de son adolescence.  Elle avait tenu deux ans, et autant vous dire que ça avait été les deux années les plus difficiles de sa vie. Voir l’homme qu’elle aimait dépérir de jour en jour avait été une réelle torture. Voir le visage de son fils dépité de voir une fois encore son père rentrer saoul. Et puis elle avait eu l’impression de ne plus exister dans les yeux de son mari, Owen ne la regardait même plus. Il se contentait des têtes à têtes avec sa bouteille, alors quand elle avait rencontré Luc elle s’était sentit redevenir femme. Et puis elle avait trompé Owen, chose qu’elle n’aurait jamais pensé faire un jour. Pas une seule fois elle s’était imaginée faire sa vie avec un autre homme qu’Owen, et pourtant aujourd’hui elle vivait avec Luc depuis 5 ans… Elle n’avait pas vu Owen depuis autant d’année, son Owen jamais elle ne s’était dit qu’un jour il sortirait de sa vie… Si on le lui avait dit il y a 10 ans elle n’y aurait pas cru… Mais on ne fait pas toujours ce qu’on a prévu de faire, alors au bout de deux ans elle était simplement partie… Elle avait pris Shawn et s’était installé avec Luc. Elle était consciente qu’Owen pouvait lui en vouloir d’être parti, de l’avoir laissé tomber. Mais la seule chose qu’elle voulait c’était protéger son fils de ce père alcoolique qu’il était devenu.  Partir avait été un choix difficile, elle ressentait encore le manque qu’il lui procurait.


Et maintenant qu’il était à HB elle avait peur de ce qui allait se passer, Owen restait Owen, son premier amour, celui qu’elle aimerait toujours. Alors si Luc avait fait le poids contre un Owen alcoolique elle doutait franchement qu’il fasse le poids face à un Owen sobre… Et pourtant elle ne voulait pas changer sa vie d’aujourd’hui, elle aimait Luc, pas comme elle avait aimé son ex-mari mais elle était heureuse avec lui. Il prenait soin d’elle, il était là quand elle avait besoin… Même si en ce moment ils traversaient une période difficile dû au retour d’Owen… Luc avait peur pour son couple… Est-ce qu’il avait des raisons d’avoir peur ? Elle lui maintenait que non avec fermeté, et pourtant maintenant qu’elle était face à Owen elle aurait été bien incapable de dire à Luc qu’il n’avait pas de raison de s’en faire.  Avec son ex-mari face à elle en train de sourire elle n’était pas sûre de pouvoir lui résister. «Tu n’imagines même pas combien j’en suis heureux»  Snow se contenta de plonger son regard dans celui de son ex-mari. Dans un conte de fée de chez Disney elle aurait répondu un truc du genre « Moi aussi… » Et puis elle se serait jeté à son cou pour l’embrasser. Mais on était loin du conte de fée, ça ressemblait plus à un film romantico-dramatique.  Planté face à lui elle restait muette, elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait lui répondre. Elle avait surtout peur de dire quelques choses qu’elle pourrait regretter.


Elle avait ensuite essayé de lancer la conversation mais faut dire qu’elle n’avait pas vraiment réussi. Son entrée en matière était nulle, elle aurait pu trouver autre chose à dire… Mais rien ne lui était venu, en même temps qu’est-ce qu’on est censé dire à son ex-mari qu’on n’a pas vu depuis 5 ans ? «Je vais bien.» répondit Owen. Puis ajouta rapidement : «Je suis sobre» Oh ça elle le savait, elle l’avait vu dès qu’il s’était approché d’elle. Elle le connaissait par cœur, elle connaissait chacune de ses mimiques, de ses expressions rien ne lui était inconnu. Alors quand elle l’avait vu, elle avait tout de suite vu qu’il n’avait pas bu. Elle l’avait vu saoul 2 ans tous les jours alors autant vous dire qu’elle savait reconnaitre quand il avait bu ou non. Elle répondit alors du tac au tac : « Je sais. » Et c’était un je sais lourd de sens. En langage Snowien ça voulait dire qu’elle avait vu qu’il n’avait pas bu, ça voulait dire tout simplement qu’elle retrouvait en lui le Owen de son enfance. Celui-là même dont elle parlait le soir où elle l’avait quitté… Celui qu’elle aimerait toujours.  En gros elle n’aurait jamais dû dire ça… Ça voulait dire beaucoup trop de chose qu’elle n’avait pas envie de dire, c’était la porte ouverte à un sujet qu’elle n’avait pas envie d’aborder. Elle était avec Luc, elle était heureuse point. Il n’y avait pas de retour possible ! Enfin elle essayait de s’en convaincre…

«Toi aussi, tu as l’air d’aller bien. Même si... enfin ce n’est pas vraiment une heure pour faire un footing.» dit-il finalement. Et Snow baissa la tête quelques secondes comme pris sur le fait accompli. Elle n’arrivait pas à dormir, ses disputes avec Luc la rendait insomniaque ou alors c’était penser à Owen qui l’empêchait de dormir ? Les deux peut-être. Elle plongea de nouveau son regard dans celui d’Owen et répondit : « Je vais très bien. » Elle l’avait dit sur un ton qui se voulait convainquant et elle essayait de se convaincre autant qu’elle voulait convaincre Owen. Elle ajouta en haussant légèrement les épaules. « Il n’y a pas d’heure pour faire un footing. » Ce n’était pas tout à fait vrai mais c’était comme pour lui laisser penser que ça lui arrivait souvent de faire des footings nocturnes comme celui d’aujourd’hui. A présent elle se contentait de le fixer, poussé par une pulsion indescriptible elle se jeta littéralement à son cou. Elle avait envie de le serrer dans ses bras, elle ne pouvait pas résister plus longtemps. Le combat intérieur qu’elle menait était trop douloureux. Elle entoura la nuque d’Owen de ses bras et enfoui sa tête dans le creux de son coup… Et son cœur se mit à battre comme il n’avait pas battu depuis longtemps, il était le seul à lui faire cet effet-là. Mais le sentir contre elle était à la fois bienfaisant et douloureux… UN sentiment de colère l’envahi, elle se souvenait de la douleur qu’elle avait ressentie quand il avait fallu qu’elle parte… Alors elle s’écarta de lui et abattit ses deux points sur le torse d’Owen, son regard noir planté dans le sien. « Crétin ! » Lâcha d’elle comme si c’était lui qui était venu la prendre dans ses bras. Elle enchaîna : « Qu’est-ce que tu fais là Owen. Pourquoi t’es là ?! Qu’est-ce que tu cherches !» Le plaisir de le retrouver avait fait place à la colère, du Snow dans toute sa splendeur. Le reflet même des émotions qui se bousculaient en elle…
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MessageSujet: Re: Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen   Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen EmptyMar 25 Juin 2013 - 17:07



“Snow & Owen”
Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence.


Il avait nourri ce projet pendant des années. De longues, longues années à s’enfiler des médicaments pour combler le manque, et à raconter à des groupes de soutien comment il avait admirablement réussi à foutre sa propre vie en l’air. Il avait nourri le projet de revenir, de reprendre contact avec son fils, puis avec sa femme, et éventuellement à refonder leur famille. Le projet de prouver qu’il était redevenu l’homme d’avant, que le Owen alcoolique était bel et bien mort, et enterré, et qu’il ne reviendrait plus jamais réduire leur bonheur parfait en morceau. Mais voir Snow, en chair et en os, lui amena soudain une pensée angoissante: et s’il avait fait tout cela pour avoir le coeur brisé? Il ne voulait pas que sa belle volonté vole en éclat. Il ne voulait pas être seul au monde, il avait terriblement peur d’être seul au monde. Parce qu’alors, plus rien ne le retiendrait de filer directement à l’épicier du coin pour acheter un pack de bière. Et un autre. Et encore un autre. Et puis de l’alcool fort, aussi, beaucoup. Parce qu’il n’aurait plus aucune raison valable de se relever. Il avait peur d’une part de lui, tapie dans l’ombre, qui serait fermement décidée à se laisser mourir. Il avait connu des gens, dans son groupe de soutient. Des gens qui étaient passés près de la mort - l’alcool intoxique, à forte dose il empoisonne.
Il pourrait parfaitement devenir l’un de ces gens là, si malgré tous ses efforts son fils et son ex-femme décidaient de le laisser sur le bord de la route. Et le pire, dans tout cela, c’est qu’il savait pertinemment qu’il ne méritait rien d’autre. Il n’avait qu’à pas se laisser happer par cette spirale infernale quand il avait encore tout pour être parfaitement heureux - il avait été aveugle, et quelque part méritait d’en payer le prix fort. Il avait laissé couler entre ces doigts ce que d’autres hommes auraient tué pour ne serait-ce qu’entr’apercevoir.
C’est pour ça qu’il ne poussa pas plus, quand elle ne répondit pas à sa manifestation de bonheur. C’aurait été trop facile, beaucoup trop facile, de voir se résoudre immédiatement une situation qu’il avait passé des années à envenimer. Il eut un sourire triste, laissa couler. Elle était toujours plantée devant lui, immobile, muette, magnifique pourtant. Il secoua la tête.
Il s’était senti obligé de préciser qu’il était sobre. Partiellement parce qu’il en était fier, mais aussi parce que jamais, ô grand jamais, il ne se serait permis de débarquer à Huntington Beach sans avoir définitivement arrêté de boire. Rencontrer Snow ou Shawn en étant toujours accro, voire même en étant ivre mort, aurait non seulement été un innommable manque de respect, mais aussi une insulte, et une chose purement improductive. Elle l’aurait probablement fui, et elle aurait eu parfaitement raison. Il releva la tête quand elle se décida enfin à lui répondre: «Je sais». Il sourit - du très grand sourire qu’il n’avait jamais eu durant cette période où il buvait. Il savait le poids que cette simple déclaration avait. Premièrement, cela voulait dire qu’elle voulait bien le croire. Deuxièmement, que cela était parvenu à ses oreilles, et donc que Shawn le croyait également, et qu’il en avait fait part à sa mère. Troisièmement, le plus important, qu’elle savait qu’il n’était plus cet abruti fini qui avait fait de leur vie à tous un enfer. Il était redevenu le premier Owen. Le mec bien. Celui qui l’avait demandée en mariage, celui qui lui avait fait un enfant, et s’était saigné pour leur offrir une vie décente, voire même une vie heureuse. Il haussa la tête. Il était tellement (bêtement) heureux, il ne savait même pas quoi répondre.
« Je vais très bien. » Avait-elle poursuivi. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il n’arrivait pas à la croire. Peut-être parce qu’elle était au beau milieu de la rue, au beau milieu d’un footing, et accessoirement au beau milieu de la nuit? Elle avait beau lui avoir répondu avec grande assurance, il avait du mal à croire que cela puisse être une grande preuve de normalité et de bien être. «Tu es sûre?», laissa-t-il échapper avant de se rabrouer, presque immédiatement. «Pardon... Ce ne sont plus mes affaires» répondit-il lui-même, avec un regret qu’il savait visible. Il aurait adoré, adoré que le bonheur de Snow soit encore son affaire. Le destin en avait apparemment voulu autrement - elle avait cet autre homme. Ce Luc. Ce Luc que, par ailleurs, détestait furieusement son fils - il était bon de penser qu’il avait son enfant pour allié dans un quelconque domaine, et ce même s’il avait été un bien mauvais père. « Il n’y a pas d’heure pour faire un footing. », ajouta-t-elle, comme en explications. Il secoua la tête. «T’as pas besoin de te justifier. Je crois que je suis plutôt mal placé pour te juger». Il eut un léger rire, un peu nerveux.
Et puis soudain arriva l’inexplicable. Il eut à peine le temps de réaliser ce qui lui arrivait que Snow s’était jetée sur lui, et le tenait dans ses bras. Il ne put s’empêcher de la serrer contre lui. Il y avait comme une chaleur, qui irradiait d’elle et allait se nicher directement dans son coeur. Elle le réchauffait. Quelque chose comme un brûlant espoir, et tant pis si cet espoir fou rendrait surement le retour à la réalité plus difficile. Pendant un instant, il se demanda si il rêvait - vraiment. Snow était là, son odeur, sa peau, et ça ne pouvait pas être vrai. Il allait surement se réveiller, dans son lit, comme un con, et se rendre compte que ni son insomnie ni cette rencontre n’étaient vrais. Il devait tout avoir imaginé. Ca ne pouvait être que cela. Un putain de rêve, intolérable de perfection et de cruauté. Il allait avoir mal à en crever, au petit matin.
Sauf que ce n’était pas un rêve. Il s’en rendit compte aussitôt qu’elle s’écarta de lui. Muet de stupéfaction, il la vit plus qu’il ne la sentit abattre ses deux poings contre son torse. Heureusement qu’elle n’avait jamais été très grande, ni très costaude. Délicatement, il s’empara des deux petits poignets pour l’enjoindre à ne pas recommencer. Même si elle était dans son droit - il eut un sourire triste à cette pensée. Elle le traita de crétin - il lâcha ses poignets, après avoir lutté pour ne pas y déposer un baiser. Il n’en avait pas le droit, il le savait, et cette seule pensée le réduisait en morceaux. « Qu’est-ce que tu fais là Owen. Pourquoi t’es là ?! Qu’est-ce que tu cherches !» Elle avait une rage sourde dans les yeux - alors il ne put s’empêcher de baisser le sien, comme incapable de soutenir ce regard. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui répondre? Qu’il voulait reprendre sa place? C’aurait été... déplacé. Vrai, mais déplacé. Il pencha un peu la tête, et dit simplement: «Mon fils avait besoin de moi.» Il soupira. «Et puis... Je voulais m’excuser.» Il se mordit nerveusement la lèvre - bon sang, il n’avait jamais été aussi angoissé de sa vie. «Je suppose aussi que je voulais voir de mes propres yeux que tu étais heureuse. Malgré ce que j’avais fait.» Parce que c’était le principal, ç’avait toujours été le principal: le bonheur de Snow. 
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Snow T. Wames
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› AGE : 49
› STATUT CIVIL : Divorcée 2 fois. Elle est la mère de Shawn à qui elle consacre tous son temps. N'est pas indifférente à un certain Cowboy.
› QUARTIER : Orange Avenue avec Shawn.
› PROFESSION/ETUDE : Professeur de Musique
› DOUBLE COMPTE : Adam & Emma & Teddy & Kyle & Andrew & Kira & Sophia & Judy
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MessageSujet: Re: Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen   Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen EmptyMer 26 Juin 2013 - 23:45

«Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence.»


Snow ne savait vraiment pas ce qui lui avait prit de venir jusque ici. C’était vraiment le genre de nuit où on se dit qu’on aurait mieux fait de rester couché. Elle n’avait rien à faire là, elle avait un mari génial chez elle qui attendait probablement qu’elle rentre. Elle connaissait assez Jack pour savoir qu’il avait du se réveiller et se demander où elle était. Elle n’avait pas pris son téléphone rien du tout elle voulais juste être tranquille et ne plus penser. Mais ne plus penser l’avait conduite devant chez Owen et ça c’était une grave erreur. Elle s’était décidé à ne pas le revoir mais faut croire qu’inconsciement elle en avait envie. En même temps elle se posait des questions avant de le revoir, est ce qu’il est sobre ? Est-ce qu’il sera le Owen de son enfance ? Est-ce qu’il l’aimait encore ? Est-ce qu’il lui en voulait d’être parti ? Et puis il avait aussi leur histoire en suspend enfin leur rupture surtout. Parce qu’elle était parti simplement sans éclat mais elle lui en voulait parce qu’il n’avait pas su se contenter d’elle et de leur fils. Parce qu’elle avait toujours cru qu’elle suffisait à son bonheur mais elle avait eu tord de croire ça. Quand il avait sombré et qu’elle était impuissante elle était tombé de très haut. Il n’imagine pas à quel point elle avait souffert pendant ces deux années. Et tout ça c’était enfoui en elle sans qu’elle n’est jamais pu l’exprimé. Bref le fait est que c’était l’heure de la confrontation puisqu’Owen était sortie de chez lui quand il l’avait vu. Elle n’avait pas pu se résigner à partir en courant pourtant elle aurait pu. Mais d’une certaine façon elle était heureuse de le voir. Des millions d’émotions se bousculaient en elle, parfois elle était heureuse de le voir et la seconde d’après elle voulait le frapper jusqu’à ce que mort s’en suive… Bref elle avait finalement dit à Owen qu’elle allait bien, mais le ton qu’elle avait employé semblait dire le contraire. Elle avait essayé d’être tellement convaincante qu’elle ne l’avait pas été du tout. Et pourtant vraiment elle allait bien avant de savoir qu’Owen était à HB. Avant que les disputes avec son mari n’éclate avant qu’il vienne mettre le bazar dans sa vie. Et pourtant elle n’arrivait pas à lui en vouloir pour ça parce que rien que de le revoir elle avait l’impression de sentir de nouveau son cœur battre comme ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps… Owen lui répondit : «Tu es sûre?» puis ilm enchaîna directement. «Pardon... Ce ne sont plus mes affaires». Elle planta son regard dans le sien et répondit du tac au tac : « Exactement. » Elle voulait le touché ? Oui sans doute sa façon de se venger, ou alors de savoir si ses piques le touchaient. Pour le faire réagir, pour qu’elle sache s’il avait encore des sentiments pour elle. C’était con de vouloir savoir ça parce qu’elle était avec Jack et qu’elle n’envisageait pas de le quitter. Mais elle savait qu’elle ne supporterait pas de voir Owen avec une autre femme. Ca la tuerait ! C’était complètement illogique et égoïste mais elle voulait rester la seule femme dans la vie d’Owen.  Snow s’était alors justifié médiocrement sur le fait qu’elle faisait un jogging en plein milieu de la nuit. «T’as pas besoin de te justifier. Je crois que je suis plutôt mal placé pour te juger» lui dit Owen en laissant échappé un rire. Elle se contenta de le regarder dans les yeux et de lâcher : « Hum ».

Snow s’était ensuite littéralement jeté sur Owen, elle avait enfoui sa tête dans le creux de son cou juste pour pouvoir respirer son odeur. Elle l’avait serré fort contre elle pour finalement le relâcher quelques secondes plus tard. Le relâché violemment puisqu’elle avait abattit ses poings sur son torse. Elle n’était pas contente, elle était en colère et avant de pouvoir abattre une nouvelle fois ses petits poings sur son torse Owen les lui immobilisa. Et sentir les mains d’Owen sur ses poignets la fit frissonner. Ce qui eu le dont de la mettre encore plus en colère, et si elle calmait sa colère sur son ex mari c’était avant tout contre elle qu’elle était en colère. En colère d’être aussi faible, qu’il suffise d’un simple contact avec les mains d’Owen pour la faire frissonner. Elle essaya cependant de garder la face et lança un regard noir à son ex mari. Il la lâcha finalement et elle croisa les bras mécontente, elle l’aurait bien frappé une nouvelle fois mais ça voulait dire entrer en contact une nouvelle fois avec lui et il en était hors de question. Il y avait eu assez de contact entre eux pour ce soir. «Mon fils avait besoin de moi.» répondit il. Et tout de suite elle ne pu s’empêcher de répondre : « Il est temps que tu t'en soucis ! Ca fait 5 ans qu’il a besoin de toi !! » Et voilà 1 – 0 pour Snow c’était facile elle le savait mais elle n’avait pas pu s’en empêcher.  «Et puis... Je voulais m’excuser.» ajouta Owen. C’était un mauvais choix de sa part, elle fronça les yeux de plus bel et elle abatti une nouvelle fois ses poings sur le torse d’Owen pour le pousser en arrière. Elle lui dit : « T’excuser de quoi ?! D’avoir gâcher notre vie ? D’avoir attendu que je m’en aille pour faire quelques choses ? De pas avoir été là pendant 5 ans pour ton fils ? Ou de débarquer comme ça ici pour foutre le bazar dans ma vie ? Ou alors de pas nous avoir assez aimé Shawn et moi pour qu’on suffise à ton bonheur ? » Elle l’avait poussé à chaque question qu’elle avait posé ! Ca la défoulait, elle extériorisait ce qu’elle n’avait pas pu lui dire il y a quelques années. Simplement parce qu’il était imbibé par l’alcool et que ça n’aurait servit à rien de lui dire tout ça ! «Je suppose aussi que je voulais voir de mes propres yeux que tu étais heureuse. Malgré ce que j’avais fait.» ajouta finalement son ex mari. Snow secoua la tête énervé, elle leva les yeux aux ciels avant de répliquer : « C’est plus ton affaire ! Mon bonheur tu l’avais entre les mains y a 5 ans et t’as pas su quoi en faire ! » Elle laissa alors retombé ses bras le long de son corps c’est que c’était épuisant de s’énerver comme elle venait de le faire…
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MessageSujet: Re: Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen   Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen EmptyDim 30 Juin 2013 - 17:56



“Snow & Owen”
Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence.


Il y eut une demi seconde pendant laquelle Owen se dit: et si j’avais réussi à dormir, cette nuit? Parce qu’il ne savait pas exactement s’il devait se maudire ou se féliciter d’avoir eu à subir cette insomnie. Il n’y avait qu’une seule chose dont il avait, à cet instant, l’absolue certitude: cette rencontre était charnière, un tournant dans sa vie. Plus rien ne serait pareil après avoir retrouvé Snow, après cette discussion avec Snow, et il était même prêt à parier que cette discussion seule allait tout changer dans ce qu’il pourrait bien faire de son avenir. Mais est-ce qu’il devait en être heureux? Il avait été précipité dans cette entrevue, c’est à dire la chose qu’il avait le plus redouté au monde, sans qu’on lui demande son avis. Mais d’un autre côté... il avait retrouvé la personne qui avait le plus compté pour lui dans sa vie, et qui comptait toujours autant, à lui en faire mal au ventre. Il la regardait, un peu incrédule. Il était aussi heureux que meurtri de la voir. Elle était la seule, au monde entier, à être capable de faire naître en lui ce mélange complexe d’émotions.
Est-ce que cela voulait dire qu’elle demeurait la seule et l’unique femme de sa vie?
Probablement.
Est-ce que cela voulait dire qu’il ne se relèverait jamais de la savoir partie pour toujours?
Sûrement.
Honnêtement, il était dans un état pitoyable. Il ne savait pas quoi dire, et en même temps parlait trop. Il venait de se perdre dans des questionnements mal placés, puis des remarques de repentir - et elle lui en disait long sur ce qu’elle en pensait par ses réponses froides. Quasi-monosyllabiques. Il y  avait eu un long silence, après leur premier échange, qui avait duré plusieurs secondes, voire même plusieurs dizaines de secondes. Il avait alors été submergé par l’envie de tourner les talons et de rentrer chez lui, pour ne plus jamais en sortir. Il en avait été incapable, submergé, de façon très contradictoire, par la culpabilité et la nostalgie. Mais il savait qu’elle devait être dans une position analogue. Pourquoi serait-elle restée, sinon? Elle lui parlait à peine, mais elle se trouvait toujours devant lui, immobile. Elle aurait pu repartir, elle aurait dû repartir, mais elle le regardait toujours, avec cet air de stupéfaction et de colère.
Ils étaient tous les deux déchirés. Elle le lui avait prouvé, directement, en le prenant de ses bras pour mieux le frapper. Et, depuis, elle s’était mise à le fusiller du regard. Tant et si bien qu’il avait de plus en plus de mal à tenir le sien. Elle l’accusait, elle n’arrêtait pas de l’accuser. Elle était pourtant la première à savoir que la situation n’était pas si simple - qu’il y avait eu un moment, un long moment, où il avait été le prisonnier de cet autre Owen. Que l’addiction n’était pas une simple question de volonté, mais une véritable maladie qui l’avait paralysé et abandonné au fin fond du gouffre. La preuve? Il avait mis du temps à se soigner - beaucoup de temps. Aujourd’hui encore il n’osait pas se déclarer guéri, il disait simplement qu’il ne buvait plus - parce qu’il y avait toujours le monstre de l’alcool qui l’attendait, tapi dans l’ombre. « Il est temps que tu t'en soucis ! Ca fait 5 ans qu’il a besoin de toi !! », lui répondit-elle, aussitôt, alors qu’il venait de mentionner le fait que son fils avait besoin de lui. Il n’osa pas donner de détail - il ne savait pas si Shawn avait parlé à sa mère de ce qui était arrivé à son amie Théa. Il se contenta de se mordre la lèvre, et de répondre simplement: «Je me soignais. Qu’est-ce que tu voulais? Que je revienne vers Shawn alors que j’étais encore accro, dépressif, et bourré de médicaments? Que je lui fasse subir ça? Je refusais de le voir et tu refusais qu’il me voie pour cette raison. Tu peux me reprocher ce qui s’est passé avant, mais pas l’époque où j’essayais de redevenir moi-même.» Il se haïssait, à l’époque. Pendant cinq ans, il avait nourri une haine farouche envers lui-même. Parce que ces foutus médicaments le rendaient vulnérable, faisaient qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même, qu’il se traînait dans sa maison, qu’il luttait à chaque seconde contre l’envie de boire. Il était encore sous traitement, mais à moindre dose - assez peu pour être conscient et lui-même. Mais jamais il ne se serait douté que le traitement pour venir à bout de l’alcoolisme et de la dépression était encore pire que l’alcoolisme et la dépression eux-mêmes. Quant à toutes les autres questions sous lesquelles elle le noyait à l’instant... « De tout ça, oui. Et si tu crois que je suis fier de tout ça, tu te trompes lourdement. Tu as vu ce que j’étais devenu, et je me dégoûtais tout autant que je te dégoûtais. Je tuerais pour effacer cette partie de ma vie, mais c’est impossible. Tout ce que je peux faire aujourd’hui, c’est faire en sorte d’être présent quand mon fils a besoin de moi - et il A besoin de moi. Parce que je l’aime encore et je l’aimerai toujours.» Il eut tout le mal du monde à ne pas ajouter ce qu’il pensait si fort à cet instant «Et toi aussi, je t’aime encore et je t’aimerai toujours». Dieu merci, il réussit à garder ces mots pour lui. Sinon, elle aurait explosé. Il ne voulait pas la voir exploser, surtout pas. Et puis cet amour là était la seule chose qui lui permettait de garder la tête hors de l’eau, alors il voulait le garder encore un peu pour lui, juste un peu. «Quant à ton bonheur... Ce n’est plus mon affaire. Je te l’ai dit. Mais tu as été toute ma vie, Snow. Je m’en serais voulu à en mourir si tu n’avais pas pu vivre heureuse après toutes mes conneries.» C’était vrai - il n’avait plus la prétention de rendre cette femme heureuse. Après tout, il avait échoué - et échoué en beauté, à vrai dire. Mais il se sentait... toujours douloureusement concerné. Il avait besoin de voir qu’il n’avait pas totalement fait le mal, qu’il n’avait pas tué cette femme, qu’elle avait pu se relever de lui. Il savait qu’il l’avait entraînée dans son enfer, mais il avait besoin de savoir qu’elle avait pu s’en sortir. Parce que c’était le principal, ç’avait toujours été le principal: le bonheur de Snow. 
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MessageSujet: Re: Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen   Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen EmptyJeu 4 Juil 2013 - 17:36

«Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence.»

Snow avait appréhendé cette rencontre avec Owen, et elle avait eu raison de le faire. Parce que tous ses doutes se révélaient vrai. Elle avait eu peur de ressentir encore quelques choses pour Owen et aujourd’hui, maintenant qu’il se trouvait là devant lui elle savait que c’était la vérité. Elle avait encore des sentiments pour lui et ça la terrifiait. Elle n’avait plus envie d’avoir de sentiments, elle avait refait sa vie et Jack était parfait avec elle.  Elle avait un passé beaucoup trop douloureux avec Owen pour se relancer dans quelques choses avec lui. Le problème c’est qu’elle n’était pas sûre de pouvoir aller contre ses sentiments si Owen était dans la même ville qu’elle. Elle n’était pas sûr d’être capable de faire semblait de rien ressentir pour lui quand elle le voyait. Elle n’était même pas sur de vouloir faire semblant. Pourtant elle le devait, elle n’avait pas le droit de faire ça à Jack. Il avait été, était même encore super avec elle. Et quand bien même elle ne l’aimait pas de la même façon qu’elle avait aimé Owen, elle l’aimait quand même… Bref elle était complètement paumée, sans même parlé du fait que la sur le moment elle aurait bien arraché la tête de son ex-mari tellement elle était en colère contre lui. Mais finalement elle se vengeait sur lui de l’effet qu’il avait encore sur elle. Il était plus simple de lui résister en étant en colère contre lui. C’est toujours plus simple de faire sentir à quelqu’un qu’on ne l’aime plus plutôt que d’avouer qu’on l’aime encore. Snow avait finalement reproché à Owen de ne pas avoir été là pour son fils, d’avoir attendu 5 ans pour débarquer ici et reprendre son rôle de père.  Owen ne manqua pas de répondre à son accusation : «Je me soignais. Qu’est-ce que tu voulais? Que je revienne vers Shawn alors que j’étais encore accro, dépressif, et bourré de médicaments? Que je lui fasse subir ça? Je refusais de le voir et tu refusais qu’il me voie pour cette raison. Tu peux me reprocher ce qui s’est passé avant, mais pas l’époque où j’essayais de redevenir moi-même.» 1-1 la balle au centre comme on dit. Elle fronça les sourcils soupirant de rage pour simple réponse. Elle ne pouvait pas nié qu’il avait raison.  Mais plutôt mourir que de lui donner raison à haute voix. En même temps c’était inutile, Owen connaissait la moindre de ses mimiques, il savait bien que quand elle savait qu’elle avait tort elle se taisait. C’est elle-même qui avait fixé les règles quand ils avaient divorcés.  Règles qu’il avait accepté sans bronché, en même temps à l’époque il n’était pas vraiment en mesure de répliquer. Et puis il n’y avait eu qu’une seule règle, il ne pourrait pas voir Shawn tant qu’il ne serait pas entièrement sobre. Elle ne voulait pas que son fils subisse l’alcoolisme de son père, il en avait bien assez bavé pendant 2 ans.  De toute façon elle avait quitté Owen avant tout pour protéger leur fils, qu’elle souffre était une chose mais elle ne supportait pas de voir son fils souffrir. Et pour être franc s’il n’y avait pas eu Shawn elle serait sans doute restée… Quitté Owen avait été la chose la plus difficile qu’elle ait eu à faire… Personne ne savait à quel point elle avait souffert… Et sans la présence de Jack elle aurait sans doute sombré…  Snow c’était quelques peu déchainé sur Owen et honnêtement ça l’avait soulagé. Elle pouvait enfin lui dire ce qu’elle avait sur le cœur… Ce n’était pourtant pas vraiment le bon moment et puis ça ne servait pas à grand-chose.  Ils n’étaient plus ensemble fin de l’histoire ça n’aurait pas dû la toucher autant qu’il soit là. Mais c’était Owen et Owen restait Owen, et une chose est sûre c’est qu’elle ne serait plus jamais capable d’aimer quelqu’un comme elle l’avait aimé lui… Mais leur histoire était de l’histoire ancienne, elle avait tourné la page –on y croit pas vraiment mais elle essayait de s’en persuader.- elle était parfaitement heureuse voilà point. Owen lui répondit alors après qu’elle est cessée de le pousser… « De tout ça, oui. Et si tu crois que je suis fier de tout ça, tu te trompes lourdement. Tu as vu ce que j’étais devenu, et je me dégoûtais tout autant que je te dégoûtais. Je tuerais pour effacer cette partie de ma vie, mais c’est impossible. Tout ce que je peux faire aujourd’hui, c’est faire en sorte d’être présent quand mon fils a besoin de moi - et il A besoin de moi. Parce que je l’aime encore et je l’aimerai toujours.» Elle planta son regard dans celui d’Owen et elle eut tout le mal du monde à faire comme si ses paroles ne la touchaient pas.  Elle aussi aurai tué pour effacer cette partie de sa vie, elle aurait tout donné pour rester avec lui. Pas une fois elle ne s’était imaginé le quitter quand ils étaient ensemble. Pourtant aujourd’hui ils en étaient là… Elle avala sa salive difficilement et répondit : « T’as intérêt à pas le décevoir !! » Elle parlait bien sûr de Shawn et du retour d’Owen. Il avait intérêt à être à la hauteur, il n’était pas question qu’un jour elle ramasse son fils à la petite cuillère parce qu’il avait déconné. «Quant à ton bonheur... Ce n’est plus mon affaire. Je te l’ai dit. Mais tu as été toute ma vie, Snow. Je m’en serais voulu à en mourir si tu n’avais pas pu vivre heureuse après toutes mes conneries.» Dit-il. Snow ferma quelques secondes les yeux. Elle voulait qu’il se taise, comment elle pouvait retrouver les idées claires quand il lui disait ce genre de chose. Elle n’avait pas envie d’entendre qu’elle avait été toute sa vie…  Intérieurement elle aurait voulu l’entendre dire qu’elle était encore toute sa vie… Elle fit un pas en arrière pour remettre une distance de sécurité nécessaire entre elle et lui. Si elle était trop prêt elle craquerait elle le sentait et c’était bien la dernière chose qu’elle voulait… ou pas… Elle murmura finalement lasse : « Tais-toi… » Son ton n’était pas agressif bien au contraire, ça ressemblait plus à une supplication qu’autre chose. Définitivement ce mec la rendait complètement dingue…
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MessageSujet: Re: Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen   Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen EmptyJeu 11 Juil 2013 - 0:04



“Snow & Owen”
Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence.


Il avait passé toute sa vie avec Snow. Snow avait toujours été une part essentielle de son existence. Il l’avait aimée depuis le tout premier jour, il l’avait aimée avec tout son corps, toute la force dont il était capable. C’avait été un amour sans faille, et un lien de tous les instants. Ils ne s’étaient jamais séparés, ils étaient comme les deux facettes d’une seule et même pièce. Toujours ensemble. Toujours à faire les quatre-cent coups ensemble. Toujours à faire des projets ensemble. Leur lien était allé grandissant avec les années - chaque seconde l’avait fait plus solide. Au travers de l’amitié, de l’amour, du mariage, de la parenté, le fil qui les reliait était devenu acier. Ce n’était même plus qu’ils choisissaient de passer du temps ensemble - c’était simplement que la chose était nécessaire, viscéralement nécessaire, parce qu’ils ne pouvaient même plus vivre l’un sans l’autre. Il avait passé toute sa vie avec Snow. Mieux - elle avait été sa vie.
Il la connaissait par coeur. Il aurait pu réciter ses souvenirs, il aurait pu redessiner son corps. Il avait, au fil des années, appris à la connaître tant et si bien qu’il pouvait lire sur son visage les plus intimes de ses pensées. Il connaissait sous moues. Ses sous-entendus. Elle était une part intégrante de lui - la part qu’il avait perdu, mais toujours cette personne qu’il avait appris à connaître par coeur. Il comprit parfaitement qu’il avait marqué un point après sa première déclaration, au soupir qu’elle poussa et au regard qu’elle lui lança. Mais il ne s’agissait pas là de marquer des points - il s’agissait simplement de se faire comprendre, pour regagner sa place légitime auprès de son fils. A défaut de pouvoir regagner sa place auprès du seul et unique grand amour de sa vie.
Au fil de ses monologues, elle n’avait eu de cesse de le regarder. Muette. Sans un mot. Ce qu’il disait la touchait - il le savait, il le sentait. Et c’était en partie pour cela qu’il ne pouvait pas s’arrêter de parler, de tenter d’expliquer cette quantité insupportable de sentiments qu’il supportait à chaque seconde de sa vie. Parce que c’était ce qu’il était devenu - un homme saturé par la douleur, saturé par l’émotion, qui vivait chaque instant à un seuil de souffrance intolérable. Le seul moyen de soulager ceci... prouver qu’il avait changé.
«Je ne le décevrai pas.», dit-il simplement, dans un premier temps. Son fils était tout ce qui lui restait de son ancienne vie - il était le fruit de ces années où il était encore parfaitement heureux, où tout allait bien pour lui. Et surtout, il était son fils. Et probablement la plus belle chose qu’il ait fait de son existence - Snow et lui avaient fait cet enfant à partir de rien. «Toi et moi, Snow, nous savons que j’ai fait des erreurs pour toute une vie. Je n’ai même pas encore quarante ans, mais j’ai fait des erreurs pour toute une vie - et j’en ai payé le prix fort.» Il poussa un long soupir, et passa une main sur son front. Il ne quittait pas Snow des yeux - il avait l’espoir qu’elle pourrait lire dans les siens toute sa sincérité. Tout son repentir, également. Enfin, il reprit: «Mon fils est tout ce qu’il me reste. Je ne pourrais jamais, jamais envisager de lui faire du mal, ou de ne pas faire tout mon possible pour qu’il soit heureux.» Il baissa les yeux, le temps d’une seconde, et soupira à nouveau. «C’est mon fils, Snow. Et moi, je suis à nouveau son père.» Après des années à être tout sauf un père. Il était à nouveau lui-même - et, curieusement, il réclamait ces responsabilités que tant d’autres hommes auraient préféré fuir. Elles le soulageaient, lui rappelaient qu’il n’était pas l’homme inutile, le raté que des années d’alcoolisme lui avaient fait imaginer.
Se justifier... Il avait attendu tellement longtemps pour se justifier. Il l’avait rêvé, il l’avait redouté, mais il l’avait toujours attendu, il avait fait de ce moment un moment absolument nécessaire de sa nouvelle vie à venir. Et maintenant, il savait qu’il était au beau milieu de ces justifications. Et c’était à la fois beaucoup plus ardu et beaucoup plus simple que ce qu’il avait imaginé. D’une part, il avait tellement, tellement de choses à dire que cela lui déchirait le coeur. D’un autre, elle ne hurlait pas. Elle se contentait de le regarder, de se tenir là, d’encaisser. Elle ne l’avait pas encore étranglée - alors que, quelque part, il le méritait. C’était plutôt bon signe. Elle semblait simplement... comme épuisée. Ce qui n’était pas surprenant, aux vues de l’heure avancée et de leur rencontre improvisée - dans sa situation, il aurait également eu l’air profondément épuisé. La preuve? Elle venait purement et simplement de lui demander de se taire. Il eut un vague sourire, un peu triste.
«Je suis désolé. Je parle trop.». A nouveau, il eut ce mouvement nerveux de passer sa main sur son front, puis dans ses cheveux. «Ton... mari doit t’attendre.» Il n’aimait pas ce mot - il était le mari de Snow, il l’avait été pendant des années, et quelque part il le serait toujours. Même si ce putain de divorce avait été signé. Il se considérait toujours, quelque part, comme le mari de cette femme qu’il n’avait jamais cessé d’aimer. «Je suis tellement désolé de te faire subir ça. Mais je devais revenir. Je ne veux pas que tu aies à souffrir de ma présence, mais ma place est ici à présent.» Il haussa brièvement les épaules, eut à nouveau ce sourire un peu triste. «Nous pouvons parfaitement faire en sorte de ne jamais nous croiser, toi et moi. Si c’est nécessaire. Cette scène n’a pas à se reproduire si tu n’as pas envie de me voir». Même si lui, mon dieu, il mourait d’envie de la revoir, encore et encore.  
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Snow T. Wames
Snow T. Wames
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MessageSujet: Re: Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen   Je ne sais même pas ce que je fais là... ft Owen EmptyVen 6 Sep 2013 - 16:15

«Je voudrais pouvoir t'oublier, mais seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence.»

«Je ne le décevrai pas.» il n’avait de toute façon pas intérêt à le faire s’il voulait voir son fils. Snow avait toujours dit qu’elle n’empêcherait jamais Shawn de voir son père si celui-ci était sobre. Il l’était alors elle n’avait aucune raison de s’opposer au fait que père et fils renoue contact au contraire elle était heureuse pour Shawn et aussi pour Owen. Elle savait ô combien son fils était important pour lui, il avait mis du temps certes avant de revenir et de reprendre la place qui lui était dû mais le principale c’est qu’il était là et que Shawn semblait heureux de revoir son père. Owen ne ferait sans doute pas deux fois les mêmes erreurs mais elle préférait prévenir. Son fils passait avant tout autre chose c’est d’ailleurs pour ça qu’ils en étaient là aujourd’hui tous les deux. Parce qu’à l’époque elle avait voulu offrir autre chose qu’un père alcoolique à son fils. Ça n’avait pas été une franche réussite Shawn n’avait jamais supporté Jack et dans le fond Snow n’avait jamais laissé Jack dire quoi que ce soit en ce qui concernait l’éducation de Shawn. Elle avait toujours mis une barrière qui disait clairement à Jack t’es pas son père t’as rien à lui. Ce qui faisait qu’aujourd’hui elle était entre son fils et son mari qui ne se supportaient pas. Bref Elle ne répondit rien, il n’y avait rien à répondre de toute façon. Elle l’avait mis en garde c’était tout. Owen reprit alors : «Toi et moi, Snow, nous savons que j’ai fait des erreurs pour toute une vie. Je n’ai même pas encore quarante ans, mais j’ai fait des erreurs pour toute une vie - et j’en ai payé le prix fort.» Elle baissa la tête quelques secondes, elle détestait l’idée qu’Owen ait pu souffrir, pourtant elle n’était pas dupe elle savait qu’il avait souffert mais l’entendre en quelques sortes le dire ça lui faisait du mal. Elle n’avait jamais supporté de toute façon de voir son ex-mari souffrir. C’était une vérité de toute évidence encore vraie aujourd’hui. Il prolongea : «Mon fils est tout ce qu’il me reste. Je ne pourrais jamais, jamais envisager de lui faire du mal, ou de ne pas faire tout mon possible pour qu’il soit heureux.» Elle savait qu’il était sincère, et une partie d’elle-même aurait voulu lui dire « tu n’as pas que Shawn je suis là aussi… » Mais elle n’avait pas le droit de dire ça, elle ne faisait plus partie de sa vie à présent. Elle avait Jack, elle était heureuse point. Elle ne devait pas chercher plus loin ça compliquerait beaucoup trop les choses. Et puis dire ça à Owen serait complètement déplacé alors elle se contenta de garder le silence. Il dit finalement : «C’est mon fils, Snow. Et moi, je suis à nouveau son père.» Elle ne pouvait pas le laisser dire ça. Elle secoua la tête de gauche à droite pour montrer sa désapprobation et répondit : « Tu as toujours été son père. » C’était quelques choses qu’elle avait malgré elle entretenu. Elle avait toujours fait une différence entre Jack et Owen. Elle n’avait jamais remis Shawn à sa place quand il disait à Jack qu’il n’était pas son père, simplement pour entretenir ce lien entre son ex et son fils. Peut-être que si elle avait agi autrement aujourd’hui Owen n’aurait même plus sa place au sein de leur famille et ça elle ne pouvait pas le concevoir. C’était une façon de garder un lien avec l’homme qu’elle avait aimé le plus au monde. Elle avait bien insisté sur le mot toujours…

Owen venait de remettre toute ses certitudes en question, le fait qu’elle avait entièrement tournée la page sur son ex était la première remise en question. Et aujourd’hui là devant Owen elle aurait été incapable de dire qu’elle ne ressentait plus rien pour lui. Mais pas question de l’avouer ou de le dire à haute voix, elle devait taire ce sentiment. Partir de devant chez lui elle n’aurait jamais dû se trouver là… Elle lui demanda de se taire parce que c’était plus qu’elle ne pouvait supporter. «Je suis désolé. Je parle trop.» Elle ferma les yeux quelques secondes profitant du silence pour reprendre ses esprits et se contrôler. «Ton... mari doit t’attendre.» Et cette réflexion lui fit l’effet d’une douche froide, elle détestait entendre ce mot dans la bouche d’Owen. C’était comme lui rappeler qu’elle l’avait définitivement perdu… Si elle pensait la blessure de leur rupture entièrement derrière elle et bien elle s’était foutrement trompé… C’était encore bien là, encré en elle cette douleur qui lui serrait les entrailles à chaque fois qu’elle pensait à lui. Et c’était d’autant plus douloureux qu’aujourd’hui il était là et qu’il était inaccessible, elle s’interdisait formellement de retomber dans ses bras. «Je suis tellement désolé de te faire subir ça. Mais je devais revenir. Je ne veux pas que tu aies à souffrir de ma présence, mais ma place est ici à présent. Nous pouvons parfaitement faire en sorte de ne jamais nous croiser, toi et moi. Si c’est nécessaire. Cette scène n’a pas à se reproduire si tu n’as pas envie de me voir» Se serait tellement simple si c’était aussi simple que ça… Le sourire triste de son ex manqua de lui faire perdre pied, elle était planté là à quelques mètres de lui. Elle secoua la tête et répondit : « Ce n’est pas aussi simple que ça… » Elle n’ajouta rien d’autre sur ce sujet pire elle reprit : « T’as raison mon mari m’attend je dois rentrer. » Et elle ne laissa pas le temps à Owen d’ajouter quoi que ce soit. De toute façon elle n’en supporterait pas d’avantage elle était au bout de ce qu’elle pouvait entendre de la bouche d’Owen ce soir. Elle reprit son footing d’une course rapide, plus elle allait vite plus son esprit ne pensait qu’à courir et ça faisait un bien fou de ne penser à rien d’autre… Elle était dans la merde…
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