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 La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH

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Liam K. Meyers
Liam K. Meyers
lama ninja en formation secrète


› MESSAGES : 515
› EMMENAGEMENT LE : 04/04/2013
› AGE : 55
› STATUT CIVIL : N'arrive à penser qu'à elle...
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MessageSujet: La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH   La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH EmptyJeu 11 Avr 2013 - 16:46


« La souffrance a ses limites, pas la peur. »
Ft. Leah & Liam
Je trainais dans les rues de Huntington en pensant à Neela. Faut dire, que nos retrouvailles après temps d'année n'avait pas été comme je l'avais espéré. Je me maudissais car encore une fois, et même si j'étais bourré, j'avais pu lire de la déception dans son regard. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi je me conduisais de la sorte. J'avais une fille magnifique et qui avait réussi dans la vie mais justement peut-être qu'elle en était là aujourd'hui parce qu'elle ne m'avait pas eu dans sa vie. Je n'avais pas réussi à surmonter le deuil de ma femme et je n'avais pu contrôler cette descente en enfer. Je me retrouvais dans ce costume après une réunion qui pour moi c'était un peu trop éternisé à mon goût. Cependant, la seule chose à laquelle je pensais à présent c'était m'arrêter dans un bar pour finir par me noyer dans mes propres souvenirs. Bien des hommes avaient pu dire qu'ils voudraient revenir en arrière et je ne faisais pas exception. Rien qu'un moment, un court mais si merveilleux moment pour être sûr que ma femme comprenne bien à quel point je l'aimais... IMPOSSIBLE !!! Ma mâchoire se crispa à cette idée car c'était complètement irréalisable. Seulement, une chose était encore possible c'est que je renoue avec Neela, si ça ne s'avérait pas trop tard. J'avais calé une cigarette entre mes lèvres avant de finalement me stopper devant la vitrine d'un magasin. Des flash d'une nuit plutôt mouvementé me revenait en mémoire. Souvenir douloureux mais pas autant qu'à cette jeune fille que j'avais retrouvé à demi dénudé sur le sol. Une fois encore, j'étais arrivé trop tard pour empêcher que ça arrive. Il suffisait que je me trouve dans ce parking souterrain quoi ? Quelques poignets de minutes plus tôt mais au lieu de cela j'avais dû m'arrêter en cours de route pour m'acheter mes cigarettes avant d'aller récupérer ma voiture.

FLASH BACK

J'avais fini par enfin arriver dans ce maudit sous sol pour pouvoir récupérer ma voiture. Un jeune con était venu me chercher alors que je sortais du tabac, je me demandais toujours comment la société avait pu en arriver là. Je savais qu'un jour à force de répondre j'allais surement passer un mauvais quart d'heure mais je ne supportais pas ce genre d'attitude. Bref, je cherchais mes clés dans la poche de mon jeans quand mon regard fut attiré par une chaussure. Apparemment, son propriétaire l'avait laissé là cependant en avançant un peu plus, j'aperçu une jeune femme étendu sur le sol. Avec effroi, je devinais assez clairement ce qui avait pu se dérouler ici. Je m'étais précipité vers elle alors que j'entendis la voix d'une femme derrière moi. _ Appelez les secours !! Mon ton était sans appel mais le sang froid était de rigueur car la seule qui souffrait dans ce contexte était la jeune femme qui était ensanglantée sur le sol de ce parking. _ Ça va aller mademoiselle, ça va aller. Les secours vont arriver… Ça va aller. Ma voix était posé mais je ne pouvais l'effrayer d'avantage, ma main alla attraper la sienne alors qu'elle sombra surement à bout de force. Les secours avaient prit le relais quelques instants après, alors que j'étais entendu par la police ainsi que la femme qui avait appelé les secours. Seulement, je n'avais rien vu absolument rien de toute façon j'écoutais à peine ce qu'on me disait laissant mon regard posé sur les secouristes....

FIN FLASH BACK

Je reprenais pied avec la réalité, faut dire que j'avais du mal à m'effacer le visage de cette jeune femme de la tête. De plus, elle devait pas être beaucoup plus jeune que Neela. Je ne savais pas comment j'aurais réagi si c'était arrivé à ma propre fille et je préférais même pas l'imaginer. Ma main passa sur mon visage avant que je me décide à aller demander des nouvelles à l'hôpital. Bon je n'étais pas de la famille mais après tout je pouvais toujours tenter le coup.
Une fois à l’accueil, une charmante demoiselle me recala d'entrée apparemment elle n'avait pas le droit de donner des renseignements sur les patients à de parfaits inconnus. Cependant, j'allais pas en rester là, ben quoi, j'allais mener mon enquête tout seul après tout. J'avais fini par me faufiler dans le bureau des infirmière quand elle avait eu le dos tourné pour rechercher la jeune femme en question. Un vrai détective en herbe quand je m'y mettais. BINGO !!! J'avais le numéro de la chambre. Au départ, je n'étais pas venu pour voir la jeune femme mais juste pour prendre de ses nouvelles. J'avais frappé à la porte de la chambre avant de finalement ouvrir et passé ma tête.

_ Toc Toc, Je viens voir si y a de la place dans cette chambre car j'ai un nouveau patient..J'avais récupéré un ours en peluche dans le couloir, bon je savais pas s'il avait un propriétaire mais bon au pire il lui serait rendu plus tard. Mon regard avait jeté un rapide coup d'oeil au visage de la jeune femme. Elle avait des coupures et des ecchymoses absolument partout mais bon je n'étais pas du genre à les pointer du doigt. À ce moment précis, je me demandais si elle me reconnaîtrait et si ce n'était pas le cas je n'étais pas sûr de lui révéler la vérité. Je n'avais pas envie de la replonger dans ce cauchemars qui a mon avis était déjà assez présent comme ça.
© Belzébuth
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MessageSujet: Re: La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH   La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH EmptySam 13 Avr 2013 - 1:21

La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH 126711tumblrmklf6g54L01rfqhu4o1500
Quand il arrive quelque chose à quelqu'un, quelque chose de vraiment grave, de très triste, traumatisant, dur à croire, les gens ont tendance à avoir de la pitié pour la victime. Jamais de ma vie je ne me suis sentie comme une victime, jamais je n'ai eu a accepter ou refuser de la pitié parce que j'aimais je n'en ai provoqué chez qui que ce soit. Personnellement, j'ai toujours eu une belle vie: de jolis vêtements, une jolie voiture, une belle maison, un corps de rêve, des amis fantastiques, une famille compliquée certes, mais présente dans ma vie malgré tout, de l'argent, de la réussite, notamment un boulot que j'aime passionnément, des tas de garçons à mes pieds… En soit, j'ai toujours eu tout ce que je voulais, j'ai rarement connu la déception, la peine ou encore la colère. Je n'ai jamais eu honte d'être qui je suis, je n'ai jamais eu peur de vivre ma vie. J'ai toujours eu une certaine confiance en moi, de l'assurance, et j'ai souvent été celle qui devait réconforter les autres plutôt que celle qui devait être réconfortée. Mon sourire fait parti intégrante de ma personnalité, je souris sans cesse même pour des plaisirs tout simples comme lorsque j'apprécie un petit câlin avec Sparrow ou bien lorsque je passe du temps avec mes amis. Je respire la joie de vivre. Ou plutôt je respirais la joie de vivre.

Seulement quelques jours ont passé depuis l'agression et depuis que j'ai ouvert les yeux dans ce lit d'hôpital il y a une question qui n'arrête pas de marteler mon esprit. Pourquoi? Pourquoi je ne me suis pas faite raccompagner alors qu'en général je le fais toujours? Pourquoi n'ai-je pas essayer de sortir mon spray anti-agression? Pourquoi est-ce que j'ai laissé la peur me paralyser? Pourquoi n'ai-je pas luté? Et pire encore, pourquoi n'ai-je jamais pris au sérieux les commentaires menaçants sur mon blog? Pourquoi est-ce que j'ai laissé passer cela? Pourquoi n'ai-je jamais signalé ce type? J'aurai dû voir que c'était un peu plus sérieux qu'un simple rageux. Et puis tout simplement, pourquoi moi? Qu'est-ce que j'ai fais pour le mettre en colère à ce point? Je me souviens que ce soir-là il m'a dit que je l'avais chauffé, il a même parlé d'une séance de dédicace. Durant la promotion de mes livres je rencontre beaucoup de monde, son visage est passé inaperçu au milieu des centaines d'autres personnes venues me demander de signer leur exemplaire de l'un des mes livres de recettes. Mais je ne peux quand même pas m'empêcher de me demander ce qu'il lui a fait croire que je le chauffais… Je n'ai pas cessé de tourner et retourner ces questions dans ma tête, j'ai beau y réfléchir je n'arrive pas à trouver de réponse et pourtant la culpabilité me ronge. Je ne me suis jamais sentie aussi vulnérable. Je suis envahie par les doutes, les regrets, les remords même. Je suis loin d'être parfaite, j'ai fait des erreurs, des bêtises plus ou moins grosses, j'ai dit des choses terribles, j'ai fait des choses incroyablement stupides et sans doute que ce n'est pas fini. Je vais encore faire des erreurs dans ma vie, parce que notre existence est ainsi faite. L'homme est un être imparfait qui doit se tromper pour apprendre, tomber pour se relever. Mes défauts et mes erreurs passées m'ont-elles condamnées à cet évènement tragique? Je ne peux pas m'empêcher de me dire que j'ai été punie…

Je ne suis pas morte. Je suis en vie. C'est ce que tout le monde me répète et c'est ce qu'ils semblent croire. Mes soeurs, mes amis, mes médecins… Ils essayent de me faire sourire, de me faire oublier, de me changer les idées comme ils disent. Parfois, ils essayent de me parler, comme si de rien n'était, je sais qu'ils essayent surtout de m'aider et qu'ils veulent me revoir heureuse mais lorsqu'ils font cela j'ai juste envie de les envoyer chier. J'ai envie de leur hurler d'arrêter de me parler, de sortir de cette fichue chambre et de ne pas revenir avant d'avoir autre chose que la pluie et le beau temps à discuter. Je suis en colère, je l'avoue. En colère contre moi-même, contre les autres, contre lui. Ce monstre qui ne m'a peut-être pas tué à proprement parlé mais qui m'a définitivement arraché une partie de moi-même. Tout le monde voudrait bien que j'aille mieux, ils continuent de vivre, la Terre continue de tourner et pourtant, je reste assise dans ce lit à me poser un milliard de questions plus ou moins importantes, je reste là à me demander si le vide que je ressens sera à nouveau rempli un jour… La vérité c'est que je suis épuisée, je suis complètement vidée de toutes mes émotions. Les pleurs des premiers jours ont cessé. Je ne pleure plus maintenant parce que de toute façon je doute qu'il reste une seule larme en moi. J'ai tout déversé après l'agression. A présent je me contente de fixer le mur en face de moi, je lève à peine les yeux sur mes proches. J'ai tellement peur de ce que je pourrais voir dans leurs yeux. Je n'ai pas le courage d'affronter ce qu'ils ressentent. Je n'ai pas la force de les réconforter parce que pour une fois ils ne sont pas les victimes. Pour une fois, pour la première fois, c'est moi la victime. Marissa a perdu son bébé, Emma a perdu son mari, Harper a perdu sa tante, Noah a perdu sa femme, Lissa a failli perdre Julian… Moi je n'ai perdu personne à part moi-même.

Hier, j'ai demandé à Marissa de me donner un miroir. Au début elle a refusé, ma soeur m'a dit que ce n'était pas une bonne idée, que je devrais plutôt attendre, mais vu mon insistance elle n'a pas pu faire grand chose. Marissa s'est résignée et m'a tendu une fichue glace. Quand je me suis vue, je n'ai rien dit. Je me suis observée sous tous les angles, j'ai attendu quelques instants et puis j'ai finalement rendu le miroir à ma soeur. Je n'ai pas dit un mot et elle n'a rien demandé non plus. Au fond de moi, je me suis pourtant demandé si c'était bien moi que je venais de voir. Au delà des bleus, des égratignures, et des points de sutures, je me suis fixée droit dans les yeux et je n'ai rien vu. La petite flamme, l'étincelle qui me rendait si pétillante, si vivante. Ce n'est pas moi. Ce n'est plus moi. Je ne sais pas qui est la fille que j'ai vu dans le miroir mais ce n'était pas moi. Les médecins pensent que c'est normal si je suis un peu déprimée, c'est le choc suite à l'agression. Si seulement ils savaient vraiment… Je ne me suis pas seulement faite tabassée, ni insultée, non, on m'a brisée et ensuite on m'a volé. On m'a volé ma dignité, ma personnalité, ma vie. J'ai l'impression de n'avoir plus aucun sens, plus aucune envie, plus rien. Je suis dépouillée de tout et je suis tellement perdue maintenant. Où suis-je censée aller à présent? Que dois-je faire? Encore une fois, aucune réponse.

Et alors que je restais là telle une vraie loque, un peu étourdie par les calmants qu'on m'avait administré, j'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir après que quelqu'un ait frappé. Je m'attendais à voir l'une de mes soeurs ou encore un amis se présenter à mon chevet mais au lieu de cela je vis un homme d'environ une cinquantaine d'années je dirais… Il s'adressa à moi comme si on se connaissait. Ma première idée fût qu'il s'était sans doute trompé de chambre, il était sans doute venu donné un ours en peluche à quelqu'un d'autre… Mais il m'observa assez longtemps sans avoir l'air étonné ou perturbé. Il était donc bien là pour moi. Je fronçais les sourcils en le voyant entrer dans ma chambre. Je restais perplexe quelques longues secondes avant d'ouvrir la bouche sous le coup de la surprise. " C'est vous… " Son visage me revenait à présent. Il me revenait de plein fouet en fait… Et si je n'avais pas versé une larme depuis deux jours, je sentis mes yeux s'humidifier légèrement. Apparemment mon corps n'était pas encore complètement fatigué et lassé des pleurs… " C'est vous qui m'avez tenu la main, pas vrai?" lui demandais-je la voix tremblante.
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Liam K. Meyers
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MessageSujet: Re: La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH   La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH EmptyDim 14 Avr 2013 - 13:55


« La souffrance a ses limites, pas la peur. »
Ft. Leah & Liam
J'avais bien vu en entrant que la jeune femme allongé sur ce lit, ne m'avait pas reconnu. Pas de déception non, en même temps vu les circonstances ça se comprenait aisément. Cependant, quelque chose changea dans son regard, elle venait vraisemblablement de me remettre. Je me sentais un peu gauche mais en même temps j'étais là pour elle, pour avoir de ses nouvelles. Seulement, elle devait en avoir un peu marre du même refrain alors je n'avais rien trouvé de mieux que de venir accompagné d'un ours en peluche qui n'était même pas à moi. M'approchant du lit, j'avais hoché la tête à sa question avant de finalement jeté un oeil à la chambre. J'avais toujours eu horreur des hôpitaux en même temps j'y avais passé pas mal de temps quand ma femme était tombée malade. _ Toujours aussi festif comme endroit... Voilà ce qui avait franchi mes lèvres alors que je sentais le regard de la jeune femme posait sur moi. Je m'étais avancé avant de finalement lui tendre l'ours en peluche. _ Je sais je sais, vous avez passé l'âge mais on sous estime toujours la valeur d'un bon ours en peluche. Enfin même si je dois vous avouer que je l'ai trouvé dans le couloir donc surement piqué à un gosse. Si on vous demande vous direz que vous l'avez trouvé par hasard dans votre chambre. J'avais jeté un coup d'oeil par la fenêtre avant de finalement prendre une chaise qui traînait pour finalement m'asseoir. J'allais pas commencé par lui donner le tournis quand même. J'avais reposé mon regard sur son visage, j'avais bien remarqué son émotivité en me reconnaissant cependant je n'arrivais pas à savoir comment je devais me comporter. Retirant ma veste pour la poser sur le dossier de la chaise, je jetais un coup d'oeil au fleur posé sur la table de nuit. A vrai dire, j'aurais peut-être du faire la même chose et penser au fleur cependant je n'étais pas vraiment du genre conventionnel. _ J'aimerais vous dire que vous avez meilleure mine que lorsque je vous ai vu ce soir là cependant ce n'est pas franchement le cas... Ok, là il faisait fort quand même, le filtre bordel, le filtre Liam. _ En plus comment voulez- vous vous retaper dans ce genre d'endroit, c'est plutôt... morbide... J'avais fait une légère grimace avant de reposer mon regard sur la jeune femme. _ Je suis content de voir que vous allez entre guillemets " plutôt bien " au vu des circonstances. Enfin je manque à tout mes devoirs, je me présente Liam Meyers. Enchantée de vous connaître mademoiselle... ? J'avais fait un léger sourire à la jeune femme, c'était la moindre des choses que de se présenter et puis au moins je connaîtrais le prénom de ma Jane Doe. Je ne laissais rien entrevoir et pourtant je ressentais une vive colère à l'intérieur de mes tripes en la voyant là allongé complètement meurtri. Je savais qu'elle devait souffrir aussi bien extérieurement qu'intérieurement et je savais que si je croisais ce type je n'aurais aucun scrupule à l'envoyer six pieds sous terre. J'avais fait de nouveau une moue avant de me lever et de jeter un oeil autour de moi. _ ça fait quoi trois voir quatre jours que tu es enfermée dans cette chambre n'est-ce pas ? Il serait peut-être temps de se reconnecter avec la réalité non ? J'avais reposé mon regard dans celui de la jeune femme avant de finalement levé la main pour lui faire signe d'attendre et de ne surtout pas refuser quoi que ce soit avant que je lui expose mon plan d'évasion pour quelques heures. J'étais même passé au tutoiement sans véritablement m'en rendre compte seulement j'avais du mal avec le vouvoiement. Une fois dans le couloir, j'essayais de repérer une chaise roulante libre. Oui, bon y avait eu l'ours déjà alors bon j'allais tout de même pas voler une chaise roulante qui était occupé laissant son propriétaire sur place. Je mettais cependant stoppé devant la porte de la chambre pas sûr que la jeune femme me suive sur ce coup mais il fallait bien qu'elle sorte de cette chambre à un moment donné. Chaise roulante en main, je me retrouvais au pied du lit de Leah avec la ferme intention de la faire sortir de cet endroit déprimant. _ Je sais que ce n'est pas forcément facile pour toi seulement il faut que tu es confiance en moi... Le soleil est au rendez-vous en plus, et puis ai un peu pitié je suis comment dire un peu claustrophobe c'est une question de vie ou de mort... J'avais reposé mon regard sur Leah avec un peu plus de sérieux cette fois. _ Tu as confiance en moi ? J'avais tendu ma main vers la jeune femme, si elle l’attrapait j'avais gagné mais dans le cas contraire je n'insisterais pas. Enfin je ne comptais pas l'emmener bien loin juste dans le parc de l'hôpital et puis il fallait qu'elle profite de cette journée ensoleillée.
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MessageSujet: Re: La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH   La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH EmptyMer 17 Avr 2013 - 1:56

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Il me confirma ce que je pensais. J'essayais alors de me relever un peu dans mon lit, avec la paume de ma main, j'essuyais mes yeux. Pas de pleurs. Premièrement je n'allais pas imposer cela à un parfait inconnu, deuxièmement s'il ne m'avait pas laissé dépérir sur le sol de ce foutu parking souterrain c'était pour que je m'en sorte et pour que je vive, ce type n'avait certainement pas envie de me voir pleurer alors que j'étais assez chanceuse pour être encore vie. Je pris une inspiration profonde. Je comptais deux ou trois Mississippi dans ma tête, comme toujours lorsque j'essaye de me calmer. Je sentais que pour le moment, je pouvais contrôler, pas de soucis. Il reprit la parole pour critiquer la chambre d'hôpital dans laquelle nous nous trouvions. Je plissais les yeux, pas tout à fait sûre de comprendre. Certes, j'étais d'accord avec lui. Cet hôpital tout entier puait la mort et la déprime, normal puisqu'en général on y vient pas par plaisir, mais quand même ils pourraient faire un effort pour les patients qui, comme moi, essaye de se remettre sur pied. Je me demandais si l'étage de psychiatrie était plus coloré… Quand on devient taré, les couleurs ça doit quand même aider un peu? Quoique quand on devient taré, on s'en fou sans doute de la couleur des murs, on peut les changer nous mêmes dans notre tête si elles nous conviennent pas. Je n'en étais pas encore à ce stade. Heureusement. Mon sauveur, c'était son surnom jusqu'à temps que je sache son prénom et sans doute encore après, me tendait une peluche. Il m'expliqua qu'il l'avait sans doute piqué à un enfant et qu'il valait mieux que je ne dise rien de sa provenance. Je pris l'ourson et fit voyager mon regard entre lui et l'homme qui était en train d'observer par la fenêtre. Il était quand même un peu bizarre. Ce qui me surprenait surtout c'était qu'il ne faisait rien comme les autres. Il n'était pas venu me plaindre… J'étais un peu déstabilisée de voir qu'il ne s'apitoyait pas sur mon sort comme tous mes autres visiteurs, mais d'un autre côté j'avoue que c'était plutôt agréable. J'avais presque envie de lui sourire. Il prit un chaise et s'assit enfin. Je le laissais s'installer, sans rien dire, c'était un peu étrange mais il me plaisait assez, il avait l'air gentil. Je fixais à nouveau l'ours qu'il m'avait offert. Il était mignon lui aussi… Je me demandais quand même si sa disparition du couloir n'allait pas provoquer une crise de larmes chez un enfant. Tant pis, les mômes n'ont qu'à faire plus attention à leurs affaires! Je déposais la peluche à côté de moi, et relevais les yeux vers mon sauveur. Il avait ôté sa veste, il semblait s'être mis à l'aise. Je vis ses lèvres se remettre à bouger et ce que j'entendis me laissa vraiment perplexe. J'écarquillais un peu les yeux, l'observant avec attention et étonnement. Je n'avais pratiquement rien dit. Pas même un petit merci lorsqu'il m'avait tendu la peluche… J'entrouvris la bouche pour essayer de parler mais il était plus rapide que moi. Il enchaina sur la déco de la pièce une fois de plus. L'endroit semblait vraiment le fasciner, peut-être était-il décorateur d'intérieur? Hum… En tous cas il avait vraiment un problème avec l'atmosphère qui régnait ici. Je me mis à regarder autour de moi, forcée de constater une fois de plus qu'il avait totalement raison. J'avais la chance d'avoir une chambre un peu plus égaillé grâce aux fleurs, mais ce n'était quand même pas tout à fait ça. On ne pouvait pas dire que la pièce était très joyeuse. Ajoutez à cela mon humeur maussade et déprimée, sans oublier mes visiteurs tous plus accablés les uns que les autres… Je baignais dans une ambiance d'enterrement. Même s'il n'était pas très délicat, au moins il me changeait vraiment les idées. Je n'entendis qu'à moitié ce qu'il me dit ensuite mais je compris qu'il se présentait à moi. Liam Meyers. Pourquoi est-ce que cela me disait quelque chose? Il voulait savoir mon nom à présent… "Leah. Leah Stewart." Ma voix était roque, je ne parlais pas beaucoup ces derniers jours et à force de me taire, j'avais la gorge toute serrée. Il affichait un léger sourire, c'était le premier visage presque heureux que je voyais depuis mon agression. Moi même je n'avais pas esquissé un seul sourire depuis des jours… "Vous êtes bizarre." lâchais-je alors. C'était comme si les mots étaient sortis tout seul. A force de ne pas parler, je n'arrivais même plus à contrôler mes paroles! Je baissais les yeux, je ne voulais pas qu'il le prenne mal. Je le fixais à nouveau et ajoutais rapidement. "Mais je vous aime bien." Et c'était la pure vérité. De toute façon, il m'avait sauvé, je ne pouvais que l'apprécier.

Liam me parla alors de retourner à la réalité. Je ne pouvais m'empêcher de le regarder avec grand étonnement, je ne savais pas trop là où il voulait en venir. Les médecins préféraient que je me repose, j'avais demandé à rentrer chez moi à plusieurs reprises mais mes soeurs et les autres docteurs avaient insisté pour que j'y aille en douceur et que je profite de quelques jours ici à dormir et reprendre des forces. J'étais persuadée que je serais mieux chez moi, dans mon propre lit, dans ma propre maison et surtout je voulais revoir Sparrow. Marissa devait s'en occuper le temps que j'étais ici ce qui devait certainement mettre en joie Faith, mais je n'aimais quand même pas laisser mon chien loin de moi trop longtemps. Super Meyers (bah oui, c'est mon sauveur je vous ai dit!) avait raison, il était temps de sortir de cette chambre, sauf que je ne pouvais pas vraiment me déplacer toute seule. De ma poitrine à mes orteils, j'avais le corps endoloris. Les côtes cassées m'empêchaient de me tenir dans certaines positions et surtout je ne pouvais pas faire de mouvements brusques. Déjà que respirer était douloureux alors marcher et tout ce qui s'en suit, cela relevait carrément du défis. Cependant, Liam ne me laissa pas le temps de lui expliquer quoi que ce soit, il sortit de ma chambre aussi vite qu'il y était entré… Je patientais un instant, me demandant ce qu'il allait trafiquer dehors, encore voler un truc à un gosse peut-être? Des bonbons? A vrai dire je mangerais bien des bonbons! La bouffe est infâme ici et c'est une honte, un véritable scandale pour mes papilles que de devoir manger leur merde en boite! Franchement, c'est pas étonnant qu'il y ait des morts tous les jours à l'hôpital, vu ce qu'on nous sert à manger tu m'étonnes que certains préfèrent claquer plutôt que de tenir un jour de plus avec leurs plateaux repas qui vous donne des crampes à l'estomac rien qu'à l'odeur. Je vis alors Liam revenir avec un fauteuil roulant qu'il déplaça jusqu'à mon lit. " Qu'est-ce que… " Monsieur Meyers ne me laissa pas le temps de finir. Il me demandait de lui faire confiance. La minute suivante sa main se présenta à moi, je n'avais plus qu'à la saisir. Je le regardais droit dans les yeux. Il me parlait un peu comme un père parlerait à sa fille, d'ailleurs il ne me vouvoyait plus depuis plusieurs longues minutes déjà. "Vous demandez à une fille qui vient de se faire agresser par un taré d'avoir confiance en un parfait inconnu?" Je haussais les sourcils. Je sentais que déjà je reprenais un peu d'assurance. Je n'avais pas envie de pleurer, je n'avais pas non plus envie de rire, mais au final… j'avais peut-être bien envie de sourire. Je le fixais encore et soudain, mes lèvres se mirent à former un minuscule croissant. C'était peut-être minime, mais c'était déjà ça quand même. "Vous êtes fou!" lui dis-je alors qu'au même moment ma main se posait dans la sienne. Je lui accordais ma confiance. Il pouvait m'emmener où bon lui semble pourvu qu'on sorte d'ici. Avant qu'il ne rajoute quoi que ce soit, je tirais ma couverture pour me découvrir les jambes. Mes jambes couvertes d'hématomes et d'égratignures. " Merci. " dis-je tandis que je fixais les bleus qui me recouvraient. Ma main se trouvait toujours dans la sienne et je me souvenais que ce n'était pas la première fois que nos doigts se touchaient. Cette fois, je plongeais mes yeux dans les siens tout en bougeant mes jambes vers l'extrémité du lit, ce qui était très douloureux, mais peu importe. "Merci d'avoir été là… et merci d'être encore là." Je me pinçais les lèvres, tentant d'oublier ma douleur. Et avec son aide, j'arrivais à atterrir sur le fauteuil roulant. J'attrapais une couverture qui avait été rajoutée au pied de mon lit et je la déposais sur mes jambes nues. "Je suis prête.". Il n'avait plus qu'à pousser ma chaise et à nous faire sortir prendre l'air. J'en avais plus que besoin…
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MessageSujet: Re: La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH   La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH EmptyMer 17 Avr 2013 - 20:31


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Bon d'accord, elle me trouvait bizarre mais en même temps ce n'était pas la première femme à me faire cette réflexion et ça ne serait surement pas la dernière. J'étais revenu dans la chambre avec mon bolide alors que je lui faisais un regard qui bon démontrait bien ce que j'avais en tête. Etait- ce un peu précipité pour la jeune femme de sortir de sa chambre ? Peut-être mais bon fallait bien qu'elle commence à franchir la limite de cette barrière de défense qu'était l'hôpital. J'avais bien vu son étonnement en me voyant ramener le bolide mais bon elle devait se douter que ça n'allait pas me servir. D'accord, je n'étais plus dans la force de l'âge mais de là à me promener en chaise roulante. Bref, j'avais fait une moue en entendant sa question avant de lever les épaules. Oui c'est parfaitement ça, et puis je ne suis plus un parfait inconnu je me suis présenté si tu veux mon numéro de carte de sécu ou voir mon permis de conduire je dois avoir mes papiers quelque part... J'étais plus que sérieux même si un léger sourire me trahissait mais très légèrement. Bien evidemment, j'avais remarqué ce timide sourire sur ses lèvres cependant j'allais pas en faire mention. Je ne voulais pas qu'elle se braque car sinon tout ça n'aurait servi à rien. _ Oui peut-être bien seulement personne n'a encore réussi à me guérir mais pas de panique ce n'est pas contagieux... quoi que... Je l'avais aidé à se lever sans éterniser mon regard sur ses bleus. C'était pas le peine de lui faire se souveni de ce que j'essayais de lui faire oublier enfin je savais que ce n'était pas possible mais si y avait l'infime chance pour qu'elle pense à autre chose pendant quelques secondes ça m'irait parfaitement. J'avais simplement hoché la tête quand elle me remercia avant d'attendre qu'elle soit installée dans son carosse. _ Ok alors en route mademoiselle Stewart. Bon, maintenant il fallait qu'on arrive à sortir sans se faire prendre car bon je savais que Leah n'avait pas l'autorisation pour quitter son lit. Oh diable les réglements... J'avais passé la tête par la porte pour regarder si le champs était libre avant de m'engager. Longeant les couloirs, Je jetais des coups d'oeil dans toutes les directions enfin au pire je me ferais passer pour un psy'... Oui bon personne ne pourrait le croire sauf que j'avais un avantage y a que Leah et moi qui savaient à quel point c'était absurde. Seulement, voilà on avait passé les tranchées sans problème et on se retrouvait dans une sorte de parc. _ Les doigts dans le nez, je suis le roi de l'évasion... Enfin te voilà dehors, regarde moi cette journée magnifique ça aurait été dommage de la louper celle-là non ? J'avais reposé mon regard sur la jeune femme avant de finalement arrêter de la pousser. Le coin était plutôt tranquille et puis j'avais bien envie de me griller une cigarette. J'avais posé mon cul sur un banc alors que je glissais le cylindre entre mes lèvres. Je n'avais pas d'idée précise en tête en l'emmenant dans ce parc mais au moins ça lui ferait peut-être reprendre quelques couleurs. _ Qu'est ce qui te ferait envie là maintenant ? Pas le temps d'y réfléchir dis moi la première chose qui te vient en tête. J'ai bien envie d'une pizza, tu crois qu'il livre dans ce genre d'endroit ? J'avais fait une moue avant de reposer mon regard sur les personnes qui avaient décidé eux aussi de venir respirer un peu d'air frais. Bien évidement, ça me faisait revenir quelques années en arrière quand ma femme avait été hospitalisé. C'est surement pour ça que j'évitais les hopitaux comme la peste car au final ce genre d'endroit m'avait prit l'amour de ma vie. Mon regard avait été distant un quart de seconde avant que je le repose sur la jeune femme. Elle avait souffert comme jamais je pourrais l'imaginer, et je ne pouvais évidemment pas me mettre à sa place de toute façon qui le pourrait... Ma main alla se poser le long du dossier du banc alors que je laissais le silence s'installer entre nous. J'étais persuadé qu'elle avait besoin de ce temps pour elle, pour comprendre que la vie ne s'était pas arrêtée. Je n'étais pas du genre à sortir des phrases bateaux du genre qu'elle allait finir par oublier, qu'elle devait aller de l'avant. Ce n'était pas moi et puis surtout je n'avais pas le droit de le faire moi un simple inconnu qu'elle avait rencontré la première fois ce soir là.
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MessageSujet: Re: La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH   La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH EmptyLun 22 Avr 2013 - 16:12

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Recevoir la visite de quelqu'un comme Liam Meyers ne pouvait que m'être bénéfique. Je ne le connaissais pas mais je pouvais percevoir en lui quelque chose de vraiment bien. Il avait l'air gentil, amusant, touchant même. Ni une, ni deux, je me retrouvais dans la chaise roulante avec l'aide de mon sauveur. Il avait été assez délicat pour ne pas mentionner quoi que ce soit concernant mes bleus et mes égratignures, je lui en étais reconnaissante. J'avais déjà bien du mal à les regarder et à les assumer, je n'étais pas encore tout à fait prête à blaguer sur ce sujet. Je me demandais comment on allait sortir d'ici sachant qu'il n'avait sans doute pas vraiment le droit de m'emmener hors de ces murs. Je me doutais que nous n'allions pas aller très loin, sans doute le parc de l'hôpital, mais c'était déjà mieux que rien. Honnêtement je me sentais pas prête à quitter l'hôpital, en tous cas si je ne pouvais pas être chez moi je préférais être ici, ce qui me faisait peur c'était de sortir seule dans la rue, de me retrouver dans un lieu où n'importe quoi pourrait m'arriver et surtout j'avais la crainte de retomber sur mon agresseur. Ici, je savais qu'il y avait plein de monde aux alentours, notamment mes soeurs et mes amis, chez moi je pouvais m'enfermer à double tour, et je connaissais tous les coins et recoins de ma maison, mais dehors… c'était différent. Alors que je me perdais dans mes pensées angoissantes, je laissais Liam nous guider à travers les couloirs. Huntington c'est chez moi, c'est le seul endroit au monde où je me sens bien, heureuse et en sécurité mais maintenant ce n'est plus pareil. C'est un peu comme si j'avais été trahie par un ami très proche… J'ai peur de cette ville que j'aime pourtant tellement. Une chose était certaine je n'allais pas remettre les pieds dans un parking sous terrain avant très longtemps, jamais peut-être même. Sortir la nuit n'allait sans doute pas être facile non plus, de toute façon pour le moment je n'étais pas prête à me remettre à aller m'amuser et danser jusqu'au petit matin. Je n'en avais même pas envie. J'avais besoin de calme et de me ressourcer. Je devais trouver la force en moi d'aller de l'avant, de me relever et de me remettre de ce traumatisme. Parfois je me sentais pleine de volonté, d'autres fois c'était plus compliqué. Il m'arrivait de penser que je ne pourrais pas m'en remettre, que ma vie d'avant était terminée et que j'allais devoir vivre cloitrée à partir de maintenant. De toute façon comment pourrais-je vivre pleinement à nouveau en sachant que ce malade est toujours en liberté, quelque part très loin ou quelque part très près. Tant qu'il ne sera pas arrêté par la police, je devrais vivre avec l'angoisse de recroiser son chemin. Un frisson me parcouru alors la colonne vertébrale. Je me faisais peur, il fallait que j'arrête de penser à tout ça, que j'arrête de penser tout court. J'entendis Liam se féliciter lui même pour notre petite évasion, et je constatais que nous étions en effet bel et bien dehors. Je pouvais sentir l'air frais souffler sur mon visage. Wow. Ça faisait un bien fou de prendre l'air. J'acquiesçais à sa question. C'est vrai qu'il faisait beau. Une belle journée comme on les aime à Huntington Beach. Liam alla s'asseoir sur un banc et me demanda alors ce qui me faisait envie à l'instant présent. Il avait envie d'une pizza et cette fois je souris pour de vrai. En m'en rendant compte je portais les mains à mon visage, presque choquée d'avoir souris aussi naturellement. Je me tournais alors vers lui et dis: "Je… Oui. Une pizza. Je ne sais pas s'ils livrent ici mais … la bouffe est infecte. Une pizza ça serait bien." Mon ventre se mit soudain à gargouiller, il était d'accord visiblement. J'avais faim. Ça faisait quelques jours que je n'avais rien mangé de très bon, je me contentais du minimum syndical mais une pizza pleine de fromage et de sauce tomate et tout et tout… L'idée me plaisait.

Je fermais les yeux quelques secondes pour apprécier l'air, le ciel bleu, le chant des oiseaux, quelques rires qui parvinrent à mes oreilles. Le monde continuait de tourner, la vie continuait. Rien n'avait changé, rien n'avait bougé, rien ne s'était arrêté… Et pourtant je me sentais tellement différente. Entre Liam et moi le silence c'était installé, il m'avait semblé un peu pensif lui aussi. Je n'avais pas envie de penser à l'agression, ni au reste, sa présence était idéale pour me changer les idées. Je posais mon regard sur lui."Vous habitez à Huntington depuis longtemps?" Je vivais ici depuis ma naissance, je connaissais beaucoup de monde mais lui je ne l'avais encore jamais vu. Pourtant, lorsqu'il m'avait dit son nom j'avais eu le sentiment de l'avoir déjà entendu quelque part mais ça ne me revenait pas. Quoi qu'il en soit j'avais envie de le connaitre un peu mieux.
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Liam K. Meyers
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MessageSujet: Re: La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH   La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH EmptySam 4 Mai 2013 - 11:25


« La souffrance a ses limites, pas la peur. »
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J'avais bien remarqué sa main venir se poser sur ses lèvres, surement venait elle de se rendre compte qu'elle avait esquissé un sourire malgré elle. De toute manière, ça lui reviendrait avec le temps elle avait vécu l'horreur c'était exact cependant elle était bel et bien vivante. Je n'avais pas fait de commentaire pas la peine de lui faire remarqué car j'avais bien peur de la braquer au final et ça serait dommage car j'avais bien l'intention d'en apprendre un peu plus sur la jolie brunette. Un léger rire avait franchi mes lèvres cependant en l'entendant parler de la bouffe de l'hôpital, apparemment celui-ci ne faisait pas exception à la règle. C'est vrai en général, on ne pouvait pas dire que les hôpitaux servaient du 4 étoiles et avaient un goût sur pour la déco intérieure. Bref, j'avais reposé mon regard sur Leah avant d'attraper mon portable dans la poche de ma veste. J'allais certainement pas la laisser mourir de faim et puis elle avait faim c'était plutôt une bonne nouvelle. J'avais fait défilé mon répertoire avant de me stopper sur le numéro d'une pizzeria. Quoi ? Il fallait toujours avoir ce genre de numéro sur soi, c'était primordial !!! Ok je devais avouer que j'avais souvent la flemme de me faire à manger mais en même temps pourquoi se fatiguer. _ Bonjour, j'aurais voulu commander une maxi pizza à livrer à l'hôpital St John... dans le parc. Vous pouvez pas vous trompez je me trouve avec la plus jolie fille... J'avais fait un sourire en coin à Leah avant de faire une moue... _ Oh pour la garniture, je vous passe mon associé... J'avais tendu le téléphone à Leah avant de reposer mon bras sur le dossier du banc. Si elle voulait manger autant que ce soit quelque chose dont elle est envie. J'avais glissé une cigarette entre mes lèvres avant de finalement reprendre mon téléphone quand la jeune femme eu fini de passer commande. Voilà une bonne chose de faite, je l'avais glissé à nouveau dans ma veste avant de finalement faire un léger sourire à la jeune femme. Le silence s'était de nouveau installé entre nous cependant je ne voulais pas non plus la privé de ce moment à elle. C'était ce moment ou elle remettait un pied dehors après avoir était privée de son droit de liberté, privée de cette innocence avant que tout ça ne se transforme en véritable cauchemar. Mon regard s'était reposé sur la jeune femme quand j'entendis sa voix. J'avais apparemment fini par être absorbé par mes propres démons. Je m'étais quelque peu redressé avant de faire un sourire en coin. _ Non pas vraiment enfin ça dépend pour qui je suppose... ça va faire quelques semaines tout au plus. J'avais laissé mon regard sur le visage de la jeune femme avant de lever les épaules dans un geste nonchalant. _ Je suis déjà venu auparavant dans cette ville mais juste de passage, mon boulot me fait énormément voyagé. Mais je suis là cette fois ci pour une toute autre raison... Ma fille. Ok, je ne savais pas ce qui me prenait de parler de ça à une parfaite inconnue. Car oui admettons le, je ne connaissais pas bien la jeune femme et puis elle avait pas besoin de connaître les détails de mon arrivée à Huntington. _ Et toi alors je suppose que tu viens de cette charmante petite ville ? Enfin je pouvais totalement me tromper sur le coup, après tout elle pouvait tout aussi bien être une touriste. Cependant, quelque chose me disait le contraire et puis j'étais persuadée que sa famille l'aurait fait rapatrié si elle n'avait pas été du coin. Mon regard avait été attiré par un blouson rouge qui semblait être perdu. C'était le livreur qui apparemment était bien arrivé jusqu'au parc de l'hôpital. J'avais placé deux doigts sur mes lèvres avant de le simplement le siffler. Un sourire en coin sur les lèvres alors qu'une mamie semblait se plaindre du bruit mais aussi d'avoir perdu l'audition pour une petite demi heure. _ C'est bien mon gars, je pensais pas que tu y arriverais... Je fouinais dans mes poches à la recherche d'argent avant de lu donner ce pourquoi il était venu avec un pourboire conséquent vu qu'il avait fini par nous trouver. _ Tiens garde la monnaie... Oh et c'est pas vrai que c'est la plus jolie fille de ce parc ? J'avais reposé mon regard sur le jeune livreur alors que celui-ci hochait la tête avec vigueur. _ Bon d'accord, faut dire qu'elle gagne haut la main comparé à la vieille peau défraîchit... un " hoquet choqué " et " un goujat " avait franchi les lèvres de la vieille femme alors que pour ma part un rire s'était fait entendre. Le livreur était reparti alors que je posais la pizza sur le banc pour que ce soit à hauteur pour Leah. _ et de un vœu d’exaucé, il t'en reste 2... Quoi ? C'était le meilleur moyen de savoir à quoi elle pensait, ce qu'elle voulait et j'avais trouvé que ça. Je lui avais fait un clin d'oeil avant de prendre une part de pizza et de mordre dedans
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MessageSujet: Re: La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH   La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH EmptySam 25 Mai 2013 - 19:41

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Joyeuse, pleine de vie, heureuse, pétillante, souriante, drôle, amusante, joviale, positive et sincèrement remplie de joie de vivre. Voilà les quelques termes qui revenaient souvent lorsque les gens essayaient de me décrire, des mots gentils et plutôt appropriés à ma personnalité habituelle. J'affichais souvent un large sourire sur mes lèvres colorées par une légère couche de rouge à lèvres, il ne m'était pas rare d'être complimenté sur mon sourire. Mais voilà que ça m'était devenu impossible ne serait-ce que de bouger mes lèvres, aussi bien physiquement que moralement parlant. Liam m'avait cependant fait esquisser un petit mouvement de bouche qui ressemblait à s'y méprendre à un sourire. J'avais porté ma main à ma bouche, surprise par moi-même et la spontanéité avec laquelle c'était arrivé. De mon côté j'étais parvenue à lui arracher un petit rire alors que je lui affirmais que la bouffe de l'hôpital était infecte. On m'aurait donné du jus de chaussette que je n'y aurais vu aucune différence. J'étais peut-être difficile mais la cuisine tenant une place importante de ma vie professionnelle évidemment mais aussi de manière générale, je ne pouvais rien changer à mon avis sur la nourriture de l'hôpital. J'observais monsieur Meyers alors qu'il sortait son portable pour appeler une pizzeria. Il en profita pour me complimenter indirectement, je n'eu aucune réaction visible mais dans le fond ça me touchait quand même. J'appréciais grandement sa gentillesse à mon égard. Je ne m'attendais pas cela dit à ce qu'il me tende le combiné. J'attrapais alors le téléphone pour le porter à mon oreille, puis je me mis à bredouiller quelques mots avant de demander une pizza végétarienne. Liam reprit son téléphone alors qu'il avait une cigarette dans la bouche. Le silence s'installa à nouveau et je me perdis une fois de plus dans mes pensées. Finalement, j'avais interrogé Liam sur sa présence à Huntington et il émergea de son silence pour me répondre. Il n'était pas d'ici puisqu'il m'expliqua qu'il n'était arrivé seulement que quelques semaines auparavant. J'avais donc eu de la chance que nos chemins se croisent, s'il n'était jamais arrivé à Huntington Beach qui sait où je serais à présent… Liam était arrivé dans le parking trop tard pour attraper mon agresseur, mais à mon avis celui-ci l'avait sans doute entendu arriver avec sa copine et c'est pour cela qu'il était parti rapidement sans finir le travail qu'il avait commencé avec moi. J'étais donc bien décidée à voir cet homme que je ne connaissais pourtant pas, comme mon héros. Je hochais cependant la tête sans grand enthousiasme. Il m'avoua tout de même être déjà venu dans notre charmante petite ville auparavant et ce dans le cadre de son travail qui apparemment le faisait beaucoup voyager. Je le fixais avec attention en me demandant si j'arriverais à deviner son emploi. Rien ne me vint vraiment à l'esprit, je trouvais qu'il avait la tête d'un chômeur. Je ne sais pas pourquoi mais son comportement me donnais l'impression d'un homme qui préférait profiter de la vie plutôt que d'embêter à travailler. Enfin cela dit, s'il me disait qu'il avait un travail c'était sans doute vrai et je n'allais pas le traiter de menteur sous prétexte que je lui trouvais la tête d'un type sans emploi. Je me décidais donc à lui demander directement ce qu'il faisait de sa vie. "Vous travaillez dans quel secteur?" Il m'avoua qu'à présent ce n'était pas le boulot qui l'avait conduit à revenir à Huntington Beach mais sa fille. "Oh! Vous avez une fille?" Un peu surprise, je songeais à nouveau au fait que son nom de famille me parlait. Meyers… Je connaissais bien Ethan qui s'appelait aussi comme ça mais pour avoir grandi avec lui je connaissais ses parents et je savais que Liam n'en faisait pas parti, en plus j'avais toutes les preuves en mains pour affirmer qu'Ethan n'était pas une fille. Mais peut-être étaient-ils tout de même liés… Peut-être aussi que je connaissais sa fille, j'étais persuadée que j'avais déjà entendu ce nom de famille pour quelqu'un d'autre qu'Ethan. "Comment elle s'appelle votre fille?" C'était plus simple de lui demander, trop réfléchir me donnait mal à la tête ces derniers jours. Il m'interrogea à son tour et je lui répondis calmement. "Oui, je suis née et j'ai grandi ici. Huntington Beach c'est chez moi. J'ai bien essayé de partir après mes études mais je n'ai pas tenu longtemps. Je suis une fille de la Californie et je ne me sens chez moi nul part ailleurs…" L'amour que je portais pour cet endroit était sans limite. Huntington faisait parti de moi, et je faisais parti d'Huntington. L'un sans l'autre, nous n'étions jamais tout à fait complet. C'est d'ailleurs pour ne pas trop m'éloigner que j'avais choisi d'étudier à Berkeley, je pouvais facilement et rapidement rentrer à la maison dès que l'envie s'en faisait ressentir mais ça avait été tout à fait différent lorsque j'avais tenté de faire ce stage à Teen Vogue à New York. Loin de mes repères j'avais été complètement déboussolée et très vite déprimée. Je ne pouvais pas partir de ma ville. J'y était né, j'y avais grandi, désormais j'y vivais et j'y mourrai sans doute. Huntington Beach me procurait un certain apaisement, même si dernièrement j'avais compris que cette ville n'était pas plus sûre qu'une autre et que j'y avais découvert un sentiment nouveau d'insécurité. Au début, je m'étais sentie presque un peu trahie, m'être fait attaquer sur mon propre terrain… et finalement j'avais réalisé qu'ici ou ailleurs dans les deux cas ça aurait été horrible et quitte à choisir mieux valait-il que ça m'arrive ici que dans un endroit que je ne connaissais pas.

Liam siffla soudain, il avait aperçu le livreur. Mon ventre se mit à gargouiller alors que je songeais déjà à la bonne pizza qui m'attendait dans la boite en carton que le type tenait dans ses mains. Mon sauveur/ kidnappeur / nouvel ami, lui donna de l'argent en lui disant de garder la monnaie, il lui demanda en plus si c'était vrai que j'étais la plus jolie fille du parc. Je fixais le livreur droit dans les yeux et je devais vraiment lui faire peur. Je n'étais pas jolie. Je le savais, Liam le savait et le livreur le savait aussi. Je n'étais plus jolie. Le jeune garçon hocha la tête et Liam en rajouta une petite couche en insultant (légèrement) au passage une petite vieille qui ne se tenait pas très loin. La pauvre femme sembla offusquée, peut-être même blessée. J'avais un peu de peine pour elle mais Monsieur Meyers se mit à rire. Je l'observais sans rien dire, perplexe. Il s'était emparé de la pizza qu'il avait finalement posé sur le banc. Mes yeux s'étaient carrément écarquillés en la voyant. J'avais faim. Tellement faim. Je m'empressais d'attrapais deux parts d'un coup et de commencer à les fourrer dans ma bouche. J'avais presque envie de pleurer tellement ça faisait du bien, j'en oubliais presque la douleur que je ressentais en mâchant, puis en avalant. Mon compagnon de vadrouille m'annonça alors que j'avais eu mon premier voeu exaucé et qu'il m'en restait à présent deux autres. Alors que je mangeais avec entrain ma pizza, je réfléchissais à cela. "Hum… Un voeu c'est déjà bien… je ne sais pas si j'en ai besoin de deux autres." De toute façon ce n'était pas compliqué, je ne voulais qu'une seule chose vraiment: oublier. Mais c'était impossible et je ne voulais pas dire quoi que ce soit qui mettrait Liam mal à l'aise ou qui le ferait se sentir coupable par exemple. J'avais déjà terminé mes deux part de pizza et déjà j'en attrapais une troisième. "Vous en avez déjà fait beaucoup pour moi… Je ne voudrais pas abuser." Je haussais les épaules. Je lui était déjà très reconnaissante, il n'avait pas à faire tout cela pour moi. Je baissais les yeux en pensant à mon père à moi. Mes parents étaient en croisière et ils n'allaient pas rentrer avant encore plusieurs jours, je ne savais pas exactement. Je n'étais plus une enfant, je n'avais pas à les forcer à rentrer alors que de toute façon ils ne pourraient rien changer à la situation mais tout de même… J'avais beau avoir vingt cinq ans, j'aurais bien aimé avoir mon père et ma mère à mes côtés. Heureusement qu'il y avait mes soeurs. Je levais les yeux vers Liam et je tentais de lui sourire tout aussi légèrement que la première fois mais cette fois-ci volontairement. "Votre fille a bien de la chance de vous avoir."
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MessageSujet: Re: La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH   La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH EmptySam 15 Juin 2013 - 0:12


« La souffrance a ses limites, pas la peur. »
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Bon on va dire que je ne savais pas forcément quoi lui dire, mais en même temps j'avais peur d'être comme qui dirait maladroit. J'avais tendance à dire un peu tout ce qui me passait par la tête seulement je savais que ça n'était pas forcément toujours en ma faveur. Mon regard s'était reposé sur la jeune femme alors qu'elle semblait vouloir en connaître un peu plus sur moi. " Vous travaillez dans quel secteur?" _ Je suis dans les affaires. Je rachète des entreprises pour essayer de les maintenir à flot et si j'y arrive pas je les vends au plus offrant. J'avais relevé mon regard sur la jeune femme, d'accord pas mal de gens ne comprenaient pas comment je pouvais faire ça mais en réalité les trois quart du temps je faisais ce que je pouvais pour qu'il y ai le moins de dégât possible. Bien évidement, je ne me faisais pas que des amis mais en même temps ce n'était que les affaires et ça n'avait rien de personnel. Bref, je m'étais redressé posant mes bras sur mes genoux alors qu'un sourire était apparu sur mes lèvres en voyant la surprise de la jeune femme quand elle avait entendu que j'avais une fille. _ C'est si surprenant que ça ? Je veux dire j'ai pas la tête d'un type qui pourrait avoir une fille ? J'avais levé un sourcil en regardant la jeune femme avant de laisser un léger rire franchir mes lèvres. _ Enfin oui j'ai bien une fille qui s'appelle Neela et qui d'ailleurs travaille comme médecin dans cet hôpital. J'avais écouté la jeune femme me parler d'elle avec un léger sourire en coin. Donc elle avait toujours plus ou moins vécu à Huntington. Il se pourrait qu'elle connaisse ma fille ou voir même mon neveu. D'ailleurs, je savais qu'Ethan était aussi dans cette ville mais je ne l'avais pas encore croisé sur mon chemin. Je n'étais pas forcément le meilleur père ni voir le meilleur oncle à vrai dire mais je faisais mon maximum pour que les choses changent seulement c'était vachement plus facile à dire qu'à faire. J'espérais bien qu'au moins Neela m'accorde une nouvelle chance, je sais que c'était beaucoup demandé vu l'état lamentable dans lequel elle m'avait vu auparavant. Cependant, je ne pouvais plus passer des années, des semaines voir des jours sans la voir car je passais à côté de ce qui était vraiment important dans ma vie. Bref, j'avais reposé mon regard sur la jeune femme avant de finalement apercevoir le livreur. Je lui avais fait signe et il était reparti aussi rapidement qu'il était arrivé alors que la jeune femme se servait une à non deux parts de pizzas. Un sourire amusé sur les lèvres, j'avais attrapé une nouvelle cigarette avant de l'allumer. Au moins, elle mangeait de bon cœur d'après ce que je pouvais en voir et j'étais plutôt content de la voir ainsi. Elle avait repris quelques peu des couleurs sans mauvais jeu de mot mais je préférais la voir mangé dans ce parc plutôt qu'allongée dans son lit dans une chambre d'hôpital plutôt sordide. 

"Hum… Un vœu c'est déjà bien… je ne sais pas si j'en ai besoin de deux autres." Ok là je me prenais pour un génie alors que bon on va dire que j'étais loin de pouvoir faire des miracles. Seulement, j'avais juste voulu égayer un peu la journée de la jeune femme et je pense que quelque part javais réussi à lui changer les idées et si j'y étais parvenu pour quelques secondes seulement c'était tout de même pour moi une petite victoire. "Vous en avez déjà fait beaucoup pour moi… Je ne voudrais pas abuser." _ Ok alors voilà ce qu'on va faire tu gardes tes deux vœux restant et quand tu sauras ce que tu veux t'aura juste à m'en faire part. Enfin bien évidement je ne fais pas des miracles ma petite demoiselle alors faut tout de même que ça reste dans la limite de mes petits moyens. J'avais fait un clin d'oeil à Leah avant de reposer mon regard sur les patients qui prenaient eux aussi l'air frais du parc. Après tout, elle faisait ce qu'elle voulait si elle ne voulait pas continuer ce genre de petit jeu car bon bien évidement s'en était un car bon je ne sortais pas d'une foutu lampe à l'huile non plus. De toute façon, je n'étais pas sûr de la revoir après cette journée, pour la simple et bonne raison qu'en me voyant elle repenserait inévitablement à ce soir-là. "Votre fille a bien de la chance de vous avoir." J'avais relevé mon regard sur la jeune femme avec un air surpris sur le visage. Elle n'avait pas toutes les données dans l'équation pour arriver à un résultat qui serait plus proche de la réalité. _ Je n'en suis pas aussi sûr que toi mais c'est gentil de l'avoir dit. Je pense que tu as vu mon meilleur côté seulement ma fille, elle, n'a pas vraiment eu cette chance... J'avais jeté mon mégot avant de me redresser sur le banc alors que j'attrapais une part de pizza faut dire que de voir la jeune femme mangeait me donner faim. _ Les parents ne font pas toujours ce qu'il faut quand il le faut mais ça ne veut pas dire qu'on aime pas ses enfants c'est juste qu'on peut nous aussi se montrer quelque peu égoïste. Enfin, tout ça pour dire que je pense pas que ma fille serait parfaitement d'accord avec le fait qu'elle est de la chance de m'avoir dans sa vie. C'était l'histoire de ma vie, je n'étais pas là quand il le fallait et je n'avais pas toujours fait les choix qu'il fallait mais pour une fois j'avais voulu faire les choses bien et venir rendre visite à cette jeune femme. _ Alors quand est-ce que tu sors de cet endroit ? Je veux dire quitte à prendre un abonnement je serais toi je l'aurais pris plutôt... je sais pas... dans un spa. J'avais fait un sourire en coin, voilà comment je faisais pour oublier ce qui m'encombrait la tête. La dérision était mon arme favorite mais difficile pour un type comme moi de parler vraiment de ce qui allait de travers dans ma vie. De plus, j'allais pas ennuyé la jeune femme avec mes histoires alors que c'était la première fois que je lui parlais véritablement.

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MessageSujet: Re: La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH   La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH EmptySam 29 Juin 2013 - 17:07

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Liam répondait volontier à mes interrogations, même si ça m'étonnait un peu, j'étais agréablement surprise. En général les étrangers n'aiment pas trop qu'on leur pose des questions plus ou moins personnelles tel un inspecteur de police, mais au fond j'essayais juste de faire connaissance et puis c'était toujours agréable de penser à autre chose qu'à mes propres soucis. "Ça a l'air … Intéressant." Lâchais-je un peu perplexe alors qu'il venait de m'expliquer en quoi consistait son travail. Le secteur des affaires c'est un milieu sérieux et il avait l'air d'avoir un poste important, pourtant au premier abord il m'avait donné l'impression d'être quelqu'un plutôt blagueur, pas vraiment coincé, loin de l'image cliché que j'avais des hommes d'affaires. Peut-être cela venait-il du fait que mon propre père travaillait également dans ce même secteur d'activité et que toute ma vie je l'avais vu être occupé en voyages d'affaires, bloqué à des réunions très tard le soir, incapable de se libérer pour venir aux spectacles de l'école ou pour ne serait-ce que manger le diner avec nous… D'ailleurs, c'était assez explicite avec ce que Liam venait de me dire, c'est un milieu où l'argent compte plus que tout, absolument tout tourne autour des dollars et franchement c'est loin d'être le genre d'emplois qui m'attirent. Les relations humaines ne sont pas vraiment mises en avant, il faut faire du fric point barre, et tant pis s'il y a des dégâts irréparables causés dans des familles. J'ai eu une enfance très heureuse, j'ai été gâtée comme peu de gens le sont, mais ça ne m'a pas empêché de souhaiter avoir un père plus présent de temps en temps. Mais voilà, c'est du passé et aujourd'hui je trouve que mon cher papa s'est plutôt bien rattrapé. Il ne peut pas revenir en arrière mais il a tout de même choisi d'évoluer et de s'améliorer dans le présent en étant tout simplement plus disponible pour nous, ses filles. Justement, Liam aussi avait une fille et il avait remarqué ma surprise. "Non ce n'est pas ça… Enfin…Je ne vous connais même pas… C'est juste que… " Je n'arrivais pas à trouver les mots justes pour m'exprimer. D'ailleurs pourquoi étais-je surprise? Je l'ignorais moi-même. "Je ne sais pas pourquoi… Je ne vous imaginez pas avec une fille, c'est tout." Intriguée par son nom de famille, je m'étais permise de lui demander le prénom de sa fille histoire de voir s'il me revenait en mémoire. "Neela Meyers?! Oh mais oui, c'est une bonne amie de ma soeur, elle aussi travaille à l'hôpital. Mes deux soeurs bossent à l'hôpital en fait mais Marissa connait bien Neela." Et voilà, mystère résolu. "Je ne la connais pas tellement mais elle m'a tenu compagnie l'autre jour, maintenant que vous le dites…" Je le fixais attentivement. "Je peux voir la ressemblance." Je tentais de lui sourire à nouveau. Il avait sincèrement l'air gentil, tout comme sa fille lorsque je l'avais vu pour la première fois tout juste après mon agression. Marissa m'avait parlé d'elle quelques fois, la mentionnant dans certaines histoires qu'elle me racontait de l'hôpital et j'avoue avoir déjà été un peu jalouse de cette amie dont j'ignorais tout ou presque. Le fait que son père soit mon sauveur me fit éprouver un sentiment de grande sympathie à son égard, et je ne pouvais qu'approuver l'amitié qu'elle entretenait avec ma soeur. Elle venait d'une famille de gens bien visiblement, et qui sait, peut-être que nous aussi nous deviendrions amis un jour où l'autre.

Liam proposait d'exaucer plusieurs de mes voeux. D'abord la pizza et ensuite ce que je voulais. Le truc c'est que je ne savais pas vraiment ce dont j'avais envie et puis comme techniquement je venais à peine de le rencontrer, je n'aimais pas trop l'idée de lui demander des services. Il en avait déjà fait plus que nécessaire et je ne pouvais que me montrer reconnaissante pour sa grande gentillesse à mon égard, quoi qu'un peu brutal parfois, il était plutôt de bonne compagnie. Il reprit la parole pour me dire de continuer de réfléchir à ce qui me ferait plaisir, nuançant malgré tout l'idée comme quoi il ne pouvait pas faire de miracle. "Vraiment… Vous en avez déjà fait bien plus que nécessaire. Merci…" Je baissais les yeux. Je n'avais pas pu m'empêcher de lui dire que sa fille avait de la chance de l'avoir. Cela sembla le surprendre et il m'expliqua que lui n'en était pas si sûr. "Alors dans ce cas… Il n'est sans doute pas trop tard pour lui montrer votre bon côté. Si vous avez su me le montrer à moi… vous devriez pouvoir le lui montrer à elle aussi." Vu ce qu'il disait, ça laissait penser que ses relations avec Neela ne devaient pas être des plus idéales. "Quand j'étais plus jeune…" Je ne savais pas trop si je devais lui raconter ma vie, peut-être n'en avait-il rien à faire… Peu importe, parler me faisait du bien, je me décidais donc à reprendre. "Quand j'étais plus jeune mes parents étaient toujours très occupés, jamais vraiment disponibles pour mes soeurs et moi mais ils ont beaucoup changé. Ils sont plus proches de nous maintenant que nous sommes adultes et je crois que ça prouve qu'il n'est jamais trop tard pour faire les choses bien. Et peut-être que votre fille n'attend que ça… Que vous fassiez les choses bien." Soudain, c'était plutôt lui qui me faisait de la peine. "Je ne vous connais pas et comme je vous l'ai dit, je ne connais pas vraiment Neela non plus mais vous êtes son père, même si vous avez fait des erreurs dans le passé, elle ne peut pas ne pas vous aimer. Vous êtes son père! Croyez-moi… Une fille ne peut jamais totalement détester le premier homme de sa vie, même s'il lui a fait du mal… Et je parle en connaissance de cause." Lorsque j'étais petite il m'est arrivé d'avoir du mal à comprendre pourquoi mon papa ne pouvait pas trouver du temps pour moi, il m'est arrivé de me demander s'il aimait plus son travail que moi, mais heureusement j'avais la chance d'avoir Marissa et Emma à mes côtés, et au final je savais que même si tout n'était pas parfait dans la famille Stewart, nous nous aimions d'un amour inconditionnel et indestructible. C'est ça la famille, même quand on se déchire on s'aime encore parce que les liens du sang ne cessent jamais d'exister et l'amour d'un enfant pour ses parents ou l'amour d'un parent pour ses enfants, ce n'est pas discutable.

La conversation dévia sur ma sortie de l'hôpital et Liam recommença à faire de l'humour. "J'espère bientôt… J'ai hâte de rentrer chez moi. Mais avec deux soeurs docteurs, je peux vous dire qu'elles sont hyper prudentes et même un peu étouffantes pour le coup." Je me surprenais moi-même à dire cela. Marissa et Emma avait été des anges depuis l'autre soir et je m'en voulais de leur faire ce léger reproche. "Je … je veux dire qu'elles insistent pour que je reste en observation mais c'est vrai que j'aimerais bien rentrer chez moi." Je baissais à nouveau la tête, un léger sourire aux lèvres. "Mon chien me manque." C'était con à dire, mais j'avais très envie d'un câlin de Sparrow.

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Liam K. Meyers
Liam K. Meyers
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MessageSujet: Re: La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH   La souffrance a ses limites, pas la peur. ¤ LEAH EmptyDim 11 Aoû 2013 - 17:38


« La souffrance a ses limites, pas la peur. »
Ft. Leah & Liam

"Non ce n'est pas ça… Enfin…Je ne vous connais même pas… C'est juste que… "  J'avais simplement laissé un rire franchir mes lèvres, je n'étais pas sérieux une nouvelle fois. Mais en même temps, la jeune femme tombait les deux pieds dedans à chaque fois. Je savais que quelque part, le fait de m'imaginer avoir une fille était quelque peu étonnant. J'avais l'âge mental d'un gamin de 4 ans parfois mais c'était juste une façon pour moi de cacher certaines blessures qui me hantaient constamment. J'aurais pu l'aider et lui dire qu'elle n'avait pas besoin de répondre à cette question mais je voulais voir comment elle allait s'en sortir pour être franc. _ Tu n'es pas la première à me le dire en fait, mais je dois avouer que ta réaction était plutôt drôle à voir " J'avais fait un clin d'oeil à la jeune femme avant de la voir froncer son petit nez apparemment quelque chose l'avait interpellé. "Neela Meyers?! Oh mais oui, c'est une bonne amie de ma sœur, elle aussi travaille à l'hôpital. Mes deux sœurs bossent à l'hôpital en fait mais Marissa connait bien Neela." "Je ne la connais pas tellement mais elle m'a tenu compagnie l'autre jour, maintenant que vous le dites…" "Je peux voir la ressemblance." J'avais fait un léger sourire à la jeune femme alors que les paroles de Neela me revenait en tête à vrai dire elle me répétait tout le temps qu'elle ressemblait plus à  sa mère et sur ce point elle avait surement raison. J'aimais vraiment ma fille, elle était toute ma vie et je savais que j'avais été un mauvais père seulement j'étais là pour me rattraper même si je faisais tout de travers. J'étais très jeune quand j'avais su que je serais père et pourtant ça ne m'avait jamais vraiment effrayé. J'aimais ma femme et je savais que tout irait pour le mieux seulement voilà je mettais retrouver tout seul et j'avais complètement perdu pied en détruisant tout sur mon passage. J'étais là pour recoller les morceaux enfin si ce n'était pas trop tard et j'avoue que j'espérais que ce ne soit pas le cas. Cependant, nos retrouvailles avaient été plutôt chaotique mais bon je devais avouer que j'avais 4 grammes dans chaque œil donc ça n'aidait pas à y voir clair sans mauvais jeu de mots. Bref, j'avais reposé mon regard sur la jeune femme avant de lui faire un léger sourire. J'étais quelque peu désolé car l'homme enjoué avait laissé place pour quelques secondes à un homme plutôt incertain et renfermé.

"Vraiment… Vous en avez déjà fait bien plus que nécessaire. Merci…" J'avais levé les épaules alors que je lui faisait de nouveau un sourire. Je pouvais comprendre que ça l'a mette mal à l'aise bien qu'en fin de compte il m'en fallait beaucoup pour que ce soit pareil dans mon cas. _ De rien, tu sais crois le ou non mais le fait de me retrouver ici me fait le plus grand bien... Bien évidemment, je ne parlais pas des circonstances qui avait été horrible pour la jeune femme mais si je ne m'étais pas trouvé ici aujourd'hui j'aurais surement terminé ma course dans un des bars de la ville ou encore chez mon pote Wilde. Un verre dans la main et pour seul idée que d'aller se dégoter une compagnie pour le reste de la journée et pourquoi pas pour la nuit. "Alors dans ce cas… Il n'est sans doute pas trop tard pour lui montrer votre bon côté. Si vous avez su me le montrer à moi… vous devriez pouvoir le lui montrer à elle aussi."  J'avais relevé mon regard sur la jeune femme avant de passer une main sur ma nuque. Elle avait peut être raison mais je me demandais si ce n'était pas trop tard. J'avais fait tellement d'erreur que je ne savais vraiment pas par quoi commencer pour que j'ose espérer que ma fille réussisse à me pardonner. "Quand j'étais plus jeune…" J'écoutais la jeune femme alors que je mettais légèrement redressé pour poser mes avant bras sur mes cuisses, rejoignant mes mains en un poing qui venait de se poser sur mes lèvres. Apparemment, ses parents avaient eux aussi fait des erreurs mais en même temps tout parent un jour en faisait cependant mes erreurs étaient peut être irrécupérables. J'étais reconnaissant envers Leah pour avoir tenté de, quelque part, me rassurer c'était une fille bien et j'étais content d'avoir pu faire sa connaissance. J'aurais préféré le faire dans d'autre circonstance cependant la vie ne nous laissait pas ce choix. _ Merci Leah, j'espère que tu as raison. En tout cas, je ferais mon maximum pour arriver à faire en sorte que ma fille arrive à me pardonner.

J'avais préféré changer de sujet en même temps j'étais là pour lui changer les idées par pour qu'on finisse à déprimer tous les deux au fond d'un lit. Au fond d'un lit ? En général, je ne déprimais pas dans un lit enfin c'était pas le moment de penser à ça. _ Oh, galère. Deux sœurs médecins, je suppose qu'elles préfèrent te garder à l’œil donc te confinent dans cette chambre. J'avais fait un léger sourire en coin avant de me redresser et de prendre une part de pizza. _ De toute façon, elles ne pourront pas te garder dans cet endroit éternellement. Je comprenais ce qu'elle pouvait ressentir car on ne peut pas dire que j'étais fan des hôpitaux. _ Oh un chien, quelle race ? Je sais pas pourquoi mais je pencherais pour un Rat là... Hum comment ça s'appelle déjà... Ah oui un chihuahua... J'avais un sourire amusé sur les lèvres, pour ma part je n'avais pas d'animaux de compagnie. Je savais déjà pas m'occuper de moi alors d'un chien. En fait, il faudrait peut être que je commence par une plante, après tout je crois que c'est comme ça que faisait les psy pour responsabilisé leur patient. J'avais fait une moue avant de laisser cette idée de côté. Reposant mon regard sur la jeune femme, j'avais tendu le carton de la pizza dans sa direction pour qu'elle se resserve avant qu'elle ne soit complètement froide. _ On peut dire qu'on a notre tout premier rendez-vous en tête à tête... J'avais levé mes sourcils en cadence avant de laisser un rire franchir mes lèvres. _ oui je te l'accorde y a mieux qu'une pizza mais bon c'est tout de même mieux que le poison qu'on peut servir à la cafétéria.

© Belzébuth
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