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 Maybe we can live like the wild ones

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MessageSujet: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyLun 22 Juil 2013 - 17:57


Benjamin Cohen & Ally Fleming

And if the thought police come knocking on our door
You can tell them that I don’t live here anymore


Le week-end. Enfin, le week-end. Certes, les patients qui devaient se retrouver à la morgue pour diverses raisons -dont, en très grande majorité, avouons-le, leur décès- ne choisissaient pas forcément de le faire le jour, entre neuf heures et dix huit heures, pour arranger ceux qui travaillaient dans ces tranches horaires. Le week-end ou la nuit, les gens mourraient aussi, et la pensée d'euthanasier certains patients en fin de vie dans la simple perspective d'arranger leurs horaires n'avait sans doute jamais effleuré l'esprit de la plupart des médecins. De toute façon, tout ça n'était pas son problème ce week-end. Ally n'était pas de garde, et quand bien même ce serait le cas, elle ne se sentirait pas la responsabilité de prendre un hélicoptère privatisé pour rejoindre l'hôpital le plus rapidement possible. L'avantage de la médecine légale par rapport à toutes les autres spécialités médicales.

Le samedi matin, elle avait donc dormi. Pas besoin de polémiquer des heures là-dessus, Ally avait -un peu- besoin de sommeil et -beaucoup- besoin de paresser. Mais lorsqu'elle s'était levée, elle se sentait prête à tout affronter. Tout ? Tout sauf la vaisselle de la veille, qu'elle avait laissée dans son évier dans un énième moment de flemme. Elle se versa un jus d'orange qu'elle commença à boire en cassant des œufs dans une casserole. Petit coup d’œil dehors, où elle vit arriver de loin un jogger, mais il n'y prêta pas attention. Le lever, bien que tardif, n'en était pas facilité pour autant. Elle finit son verre en s'assurant que l'omelette se portait bien, puis, après un regard dehors, se rendit compte qu'elle connaissait ce fameux jogger. Elle remit un moment à le situer, bloquée, sa spatule en bois arrêtée un centimètre au-dessus de sa tambouille. Elle cherchait, cherchait... avant de le revoir se moquer d'elle et de son choix professionnel quelques jours plus tôt à peine. Alors, discrètement, avec un sourire espiègle, Ally lâcha sa spatule en bois, ouvrit sa fenêtre, et attrapa deux œufs, qu'elle lança un à un dans la direction du jeune homme. Elle n'eut pas le temps de voir si elle avait bien visée, trop occupée à s'accroupir derrière ses fourneaux pour s'assurer qu'il ne verrait pas d'où ça venait. Elle attendit quelques instants de la sorte, s'imaginant le jeune homme partir le plus lentement possible, histoire de ne pas se retrouver en face à face avec lui. L'avantage d'habiter au rez-de-chaussé...

Sauf qu'une drôle d'odeur vint lui titiller le nez. Pas un parfum doux qu'on aime sentir à son réveil, mais plutôt le genre de fragrances qui ont tendance à faire paniquer... « MEEEEERDE » hurla-t-elle en se relevant d'un bond pour faire face à son omelette cramée. L'arrachant du feu la poser sur son évier et vérifier l'ampleur des dégâts avec sa spatule, elle en oublia même d'éteindre sa plaque. Bon, elle venait donc de gâcher deux ovules de poule. Blasée, elle jeta la poêle dans son évier en y faisant couler de l'eau froide, qu'elle regarda recouvrir les œufs brûlés, croisant les bras sous sa poitrine. Dire qu'elle n'était même pas habillée, et la journée commençait déjà sur les chapeaux de roue. Elle se déplace jusque devant son réfrigérateur pour observer son reflet et soupira une fois de plus : ça se voyait qu'elle sortait du lit, avec son vieux t-shirt trop large pour elle et ses cheveux ébouriffés, dans lesquels elle passa une main rapidement pour tenter désespérément de remettre en place ses mèches blondes.

Arrêtant l'eau sur son tas de vaisselle, elle se décida à faire un bref tour dans sa salle de bain. Ally remit donc rapidement ses cheveux en place (bon, elle les attacha en un petit chignon en deux temps trois mouvements, quoi), et se passa un coup d'eau fraiche sur le visage. Il faisait un peu chaud, ou lourd, ou... Bon, qu'allait-elle faire ajourd'hui ? Elle semblait partie pour prendre son premier repas hors de chez elle, déjà, vue la catastrophe qu'elle était depuis le réveil. Mais, pour exactement les mêmes raisons, elle hésitait à prendre la voiture... A la morgue, elle était de ceux qui s'occupaient des cadavres, pas de ces derniers qui se reposaient au frais -oh la chance, ceux-là, d'ailleurs. Soupirant une énième fois en regardant son reflet dans le miroir, elle se demandait pourquoi elle avait si chaud... avant d'avoir un flash de lucidité. LA PLAQUE ! Elle avait laissé sa plaque chauffer ! Était-ce une réelle réaction physiologique à la chaleur physique qu'elle dégageait, ou un signe paniqué de son subconscient qui, lui, se souvenait probablement que l'omelette n'allait peut-être pas être la seule à prendre un coup de chaud ? Mystère. Mais elle ne se posa pas la question très longtemps -en réalité, elle s'en moquait comme du premier chewing-gum dans lequel elle avait marché- et fonça vers les plaques chauffantes, dans la cuisine. Elle l'éteignit, et soulagée, regarda droit devant elle. Pour voir un visage souriant à quelques centimètres de la vitre de la fenêtre. Elle poussa donc un cri suraigu et recula de deux pas, se prenant les pieds dans... heu, ses propres pieds -oui, c'est possible- avant de se rattraper à une poignée de tiroir et de se cacher sous la hauteur de son plan de travail. « J'ai rien fait, c'est pas moi ! La police passe pas par la porte, d'habitude ? » Et elle resta adossée au placard sous son évier, espérant qu'il était juste là parce que... heu... par politesse, ou parce qu'il s'inquiétait de l'odeur de brûlé. Plutôt que parce qu'il avait repéré d'où venaient les œufs ou l'avait reconnu à travers sa fenêtre. La honte.
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Benjamin L. Cohen
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› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyMar 23 Juil 2013 - 14:47

Il se retourna dans son lit avant de se lever trop vite pour que son cerveau ne comprenne ce qui arrive. En réalité, c'était son réveil. Qui venait de sonner trop tôt. Soit à peu près 2h avant l'heure prévue pour son jogging du samedi matin. Mais le voilà, il était débout et il était trop tôt.

« - Putain ! » Attrapant son réveil, il le balança contre un mur avant de se replonger dans son lit et de se cacher sous son cousin. Comme si cela allait l'aider. Au début, il commençait à avoir chaud, mais petit à petit le sommeil le rattrapa. S'il y avait un moment où il pouvait dormir, c'était ce samedi-là. Benjamin n'avait pas d'horaires fixes. Il pouvait parfois commencer très tôt et parfois très tard. Mais là, là, il avait sa journée. C'était rare, mais il l'avait et c'était le moment où jamais de faire ce qu'il faisait quand il était libre. Se rendormant comme une merde, il ne réalisait pas à quel point le temps filait. Il commença même à rêver. Il était la version masculine d'Alice au pays des merveilles et la reine était sacrément bonne. En fait, c'était une version porno. Il devait être vachement désespéré pour rêver de ça. Se réveillant juste avant que le chat de manche sa tête, Ben fixa la fenêtre de sa chambre qui laissait passer la lumière de l'extérieur. Il se retourna une fois avant de se rendre compte de sa bêtise. En balançant son réveil, il n'y avait eu plus rien pour le réveiller. Du coup, il se réveilla de nouveau en sursaut, courant dans son salon pour voir l'heure qu'il était.

Bon, ça va. Il avait encore le temps d'aller courir. C'était déjà ça. Benjamin alla dans sa cuisine se faire le genre de jus immonde, mais tellement bon pour le corps. Il ajouta des tas de choses dans son mixeur avant de tout boire. Se rendant compte qu'il était toujours tout nu dans sa cuisine, il alla se changeait. Il attrapa son ipod sur la table du salon enfila ses baskets. Voilà, il était prêt à courir. Il en avait besoin. A vrai dire, c'était spécial pour lui. Depuis tout petit, c'était sa seule façon de se défouler. Ça et la boxe. Mais courir était spéciale parce qu'il n'avait besoin de personne. Il avait juste besoin d'un peu de musique, d'une paire de basket et il pouvait partir très loin. Ça lui permettait aussi de faire un point sur sa vie. Sur ses tracas. Ben courait pendant environ deux heures. Faisant presque le tour des gros cartiers. Il partait de chez lui pour faire un cercle jusqu'à revenir. Il connaissait le chemin parfaitement. Il le faisait plusieurs fois.

La musique à fond dans ses oreilles, Ben se rendit compte que quelque chose se passait autour de lui. Au début, il aperçut un oeuf s'écraser pas loin, mais soudain, il senti d'autres oeufs s'écraser sur son dos. Son tee-shirt s'en prenait plein la gueule et lui, lui s'arrêta. Il se retourna, continuant de faire du sur-place, levant les genoux pour ne pas perdre le rythme. Il regarda autour de lui pour essayer de trouver qui était assez stupide pour lui envoyer des yeux. Automatiquement, il compri d'où. Il fit le tour de la maison, avant de s'arrêter sur la boite à la lettre. Il ouvrit, mais il n'y avait rien dedans. Il posa ses mains sur ses genoux, reprenant son souffle. Ça faisait un peu plus d'une heure qu'il courait, mais là. Là il n'allait pas partir sans un mot. Il reprit sa marche autour de la maison, convaincu qu'il devait avoir une discussion avec le connard qui lui avait balançé des oeufs. Même si c'était un gamin de 5 ans qui se faisait chié de bon matin. Au début, il n'aperçut personne, mais quand il passa devant la fenêtre de la cuisine et qu'il aperçut une blonde... il compri.

C'était elle.

Lui offrant son plus beau sourire, il avait jeté un coup d'oeil entre sa fenêtre et la rue où il s'était trouvé plus tôt. Maintenant, il ne restait que des restes d'oeuf. Super. Ça sentait mauvais en plus... il sentait mauvais. Quand il reposa ses yeux sur Ally, celle-ci le remarqua. Elle poussa même un cri et la façon dont elle avait réagi fit extrêmement rire Benjamin.

« - Oh ça va Miss je balance des oeufs à n'importe qui, pas la peine de te cacher. » Il continuait de sourire, bêtement. « - Tu me dois un nouveau tee-shirt et une douche ! A cause de toi j'empeste comme tes patients ! »

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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyMar 23 Juil 2013 - 21:45

Elle était cachée. Il ne l'avait pas vue, hein ? Ce n'était pas parce qu'elle, elle l'avait vu, que la réciproque était forcément vraie. Peut-être qu'elle était transparente ou que son vieux t-shirt de nuit lui avait permis de se fondre dans le décor. Ou qu'il était astigmate et avait oublié de mettre ses lentilles. Ou qu'elle était passée tellement vite qu'il l'avait prise pour un fantôme. En tous les cas, ça laissait pas mal de possibilités qui lui auraient permis de garder son anonymat. Y'a personne ! avait-elle d'ailleurs envie de crier, juste pour s'assurer qu'il n'était plus là. Décidément, il était relativement tenace pour zoner autour de la résidence aussi longtemps. Peut-être était-ce simplement son côté gallinacé (poulet, quoi) qui ne disparaissait jamais totalement, et qu'il ressentait toujours ce besoin de connaître la vérité et de rétablir la justice. Mais la justice, se disait Ally, s'était elle qui venait de la rétablir en balançant deux œufs dans sa direction. C'était en représailles de ces réflexions quant à son métier quelque peu... étonnant, pour une fille comme elle. Elle aurait pu être cosmonaute, si elle voulait, s'était-elle surprise à penser sur le moment, persuadée, de toute façon, que la morgue avait été la seule alternative possible après ce qu'elle avait vécu au Massachusetts General Hospital. Mais le jeune homme était resté focalisé sur l'image qu'elle dégageait, sans doute trop décalée avec ses activités quotidiennes. Les œufs, ça avait été plus fort qu'elle... la tentation avait été trop forte pour qu'elle se retienne, et puis de toute façon, quelles étaient les probabilités pour qu'il découvre un jour qu'elle était la coupable ? Elles étaient pratiquement nulles, nous sommes d'accord, surtout en considérant le fait que la jeune femme s'était activée dans sa salle de bain suffisamment longtemps pour que quelqu'un de normal s'en soit allé, suggérant que les coupables n'étaient que des gamins du quartier qui s'embêtaient peut-être un peu trop pour un samedi matin... Mais visiblement, Benjamin Cohen n'était pas de ces personnes que l'on pouvait qualifier de normales. C'était peut-être son côté policier, songeait Ally, toujours accroupie sous son évier. Mais en réalité, peu importait, elle restait obnubilée par le visage qui l'avait surprise plus que de raison. « Oh ça va Miss je balance des œufs à n'importe qui, pas la peine de te cacher. » entendit-elle en serrant les dents, affichant un sourire figé que seul la porte du placard d'en face pouvait admirer. « Je... vois pas de quoi tu parles », répondit-elle sans bouger, réfléchissant comme jamais à une issue possible. Oui, son choix de lui lancer des œufs avait été parfaitement légitime -sisi-, mais elle n'avait pas forcément envie d'en débattre, voyez-vous. Et, au passage, elle se surprit à le tutoyer, alors que, dans l'environnement professionnel, elle se forçait à rester dans le vouvoiement et le respect entre collègues -enfin, respect, c'était encore autre chose, peut-être devrions-nous nous contenter du vouvoiement.

Et puis, dans un mouvement de courage et de témérité, Ally se releva. « Tu me dois un nouveau tee-shirt et une douche ! A cause de toi j'empeste comme tes patients ! », disait Cohen, de l'autre côté de la fenêtre, avant qu'elle ne lui fasse à nouveau face. « J'ai rien fait ! » se défendit la blondinette, se convaincant presque elle-même qu'elle était innocente. « Par contre si tu jettes un t-shirt dès qu'il est sale, ça doit te revenir cher. » Et elle marqua une pause, posa une main sur son comptoir, et l'autre sur sa hanche. Elle avait visiblement oublié qu'elle était en petite culotte. « ... mes patients sont plus très actifs, dommage qu'on puisse pas en dire autant de toi » ajouta-t-elle, mesquine, avant de lui tourner le dos pour quitter sa cuisine, lui accordant un dernier, vague et lointain, « et puis me fais pas dire que c'est les œufs qui puent la transpiration et la testostérone comme ça ! ». Elle s'évanouit alors dans l'obscurité de son intérieur avant d'ouvrir la porte de son appartement, qui donnait directement à l'extérieur. Elle hurla à l'attention de l'homme, qui ne devait sans doute pas la trouver -voire rester à la fenêtre à l'attendre- : « la porte se ferma dans dix... neuf... huit... » Attendant le policier, elle continuait son décompte, amusée, avant de lui accorder ce qu'il demandait. « j't'enverrai la note d'eau chaude. Pour le t-shirt, j'ai rien dans l'immédiat, sauf si t'es tenté par le côté fleuri de ma garde-robe. » Lui faisant signe d'entrer, elle ajouta tout de même une dernière fois qu'elle était innocente, argumentant par un : « les œufs, jsuis trop occupée à les cramer en essayant de les cuisiner », et le fixant de ses prunelles bleutés pour soutenir ses paroles. Puis elle lui tourna le dos pour lui expliquer où était la salle de bain. « les serviettes, tu les trouveras, juste... utilise pas les miennes, je veux pas poser ma peau délicate là où t'auras essuyé ton... ou ta... là où tu te seras essuyé, merci » Et elle se dirigea vers sa cuisine, où le tas de vaisselle attendait toujours patiemment -la vaisselle sale peut être incroyablement patiente. Ally mit donc le robinet en route -espérant au passage que Cohen écope d'une douche glacée, elle savait qu'il y avait quelques soucis du genre dans la résidence- pour laver sa poêle, puis sa vaisselle de la veille. Fière d'elle, elle admira l'évier à présent vide, et l'égouttoir où trônaient les pièces de cuisine. Et puis... subitement, et elle ne savait pas trop comment ni pourquoi, elle réalisa sa tenue. Elle était tellement à l'aise dans son antre qu'elle en oubliait la moindre décence. Rougissant à l'idée de s'être montrée de la sorte à un collègue, elle alla frapper à la porte de la salle de bain et demanda, gênée, cherchant ses mots :  « dis... t'as pas vu... enfin... jsuis habillée comment ? » La question servait donc de test, histoire de savoir s'il avait remarqué sa semi-nudité -elle était nue de la grande majorité du bas, quoi-. Figée sur le pas de la porte, elle attendait maintenant une réponse. Rassurant, de préférence, mais elle se doutait déjà que la réponse ne risquait pas d'être très classique. C'était de Cohen dont il s'agissait.
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Benjamin L. Cohen
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyMer 31 Juil 2013 - 20:05

Quand on décide d'aller courir, c'est pour plusieurs raisons. La première étant qu'on veut se défouler, qu'on veut s'échapper a notre quotidien. La seconde était uniquement superficielle. Pour sculpter son corps et perdre du gras. Ben avait toujours pris l'habitude de faire un peu de sport. Du foot le dimanche soir quand il pouvait avec les voisins du cartier. De la musculation le jeudi soir avec quelques collègues policiers et parfois, le matin, 2h de joggings pour gérer son rythme et sa respiration.

Ce qui était le cas aujourd'hui. On ne lui avait cependant jamais balancé des oeufs. Et quand c'était arrivé, il n'avait pas pu s'empêcher de ne pas être loin de péter les plombs. Il y avait deux odeurs qu'il ne supportait pas : Les fromages français lui donnait envie de vomir. C'était le genre de truc qu'il n'arrivait pas à comprendre d'ailleurs. Comment on pouvait aimer manger des trucs qui sente mauvais et qui, en même temps, ne sont pas top au niveau bactérie et moisissure ? Sérieusement, les français étaient suicidaires et le seul fromage que Ben pouvait manger c'était la garniture sur les pizzas. La seconde chose qui lui donnait des boutons, c'était les oeufs. Alors qu'on lui balance des bébés poussin mort à moitié congelé dans son frigo... ça avait juste le don de lui donner envie d'aller passer 3h sous la douche. Il aurait pu développer un tic nerveux à cause de ça. Au départ, il s'était dit qu'il continuerait jusqu'à chez lui, sans faire attention au gamin qui s'amuse à faire ça. Mais après, il se rappela qu'il n'était pas du genre gentil et sympa et cela même avec les enfants. Alors son côté tortionnaire l'avait conduit à faire demi-tour et à trainer autour des deux ou quatre maisons d'où les oeufs auraient pu venir. Pacific Lane était un quartier vivant. Il y a beaucoup de jeunes ici. Le nombre de fois où Ben avait défilé entre ses bâtiments pour amener au commissariat des jeunes ne se comptait plus sur les doigts d'une main. Alors, même si là il était entre la rue des maisonnettes et des appartements étudiant, la chance que ça soit un enfant malpoli était peu nombreuse.

Du coup, il voulait bien casser la figure à l'ado en mal-être de 18 ans qui viens à peine de découvrir les joies de l'indépendance. Histoire de passer le temps aussi. Il regarda autour de lui, évalua la trajectoire, remarqua quelques détails et s'aventura autour d'une maison. Le suspect numéro 1. C'est alors qu'en regardant par la fenêtre de la cuisine, il aperçut la seule personne sur laquelle il ne pensait pas tomber ici. Il fallait qu'on lui explique pourquoi blondinette bossait dans un tel environnement et aussi pourquoi elle vivait dans un cartier de jeune. Il l'aurait bien vu dans un cimetière. Ça lui collerait vachement mieux, même si elle n'avait pas la tête de son emploi. Passons, elle l'avait vu et avait hurlé. Lui souriait bêtement. Il aurait quand même préférait une autre réaction. Mais après tout, elle s'était fait prendre. Elle ne pouvait être que la fameuse personne derrière l'oeuf qui collait son tee-shirt. Oui, il n'y avait pas de douce. C'était elle. En même temps, il était terriblement chiant avait-elle. Surtout quand il l'avait vu pour la première fois. Il n'avait pas hésité et avait balancé tout ce qui lui passait par la tête. Entre blague idiote, affligeante et jeu de mot ridicule. Sans attendre, Ben ouvrit la conversation. Sauf si on décide d'attribuer le mérite au hurlement de madame.

« - Tu ne vois pas de quoi je parle ? » Il voyait d'ici le paquet d'oeuf. L'odeur de bruler se faisait légèrement sentir. En plus, elle avait l'air d'avoir eu des tas de problèmes de cuisinière ce matin. Doué avec les mots, nulle avec les vivants. Il leva les yeux aux ciels. Il allait lui faire payer pour ses deux oeufs. Ouais. Il allait lui faire payer... à sa manière. Un jour il trouverait l'idée la plus approprié. Il irait se cacher dans un sac de morgue et quand elle ouvrirait... BAM !

« - Ouais, c'est ça. » Elle continuait à dire qu'elle n'avait rien fait en plus. Bah voyons. Elle changea subtilement la conversation vers son tee-shirt et dans un sourire presque naturel Benjamin se fit un plaisir de lui répondre : « - J'suis né avec une cuillère en argent dans la bouche, chérie. » Ouais, il jetterait le tee-shirt sinon il paniquerait à chaque fois jurant sentir les oeufs. Même mettre le paquet au niveau du nettoyage et de parfum ni changerais rien. C'était genre impossible pour lui d'oublier mentalement l'odeur de l'oeuf qui s'est écrasé sur son dos. Il aurait pu frissonner de nouveau rien qu'à cause de l'odeur qui lui caressa le nez. Il regarda Ally de haut en bas, se demandant que pour une demoiselle elle était plutôt à l'aise avec son coeur. Elle n'était pas à poil, mais quand même. Tout le monde n'était pas prêt à se montrer en petite culotte devant des hommes.

« - Ah ah. » Non, ceci était bien sa réponse. Il regarda Ally quittait sa cuisine, à deux doigts de hurler et de lui de ramener sa petite culotte ici. « - Comme si tu pouvais sentir mon odeur à travers cette fenêtre ! » hurla-t-il. En espérant avoir bien entendu ce qu'elle lui avait dit. C'était plutôt vague dans sa tête. Il entendit une porte s'ouvrir et recula, faisant le tour pour rejoindre Ally. « - Pas de problème. Je jetterais un coup d'oeil à ta garde-robe, si tu as d'autres tee-shirt XXL d'hello Kitty, ça serait parfait. » Il entra dans l'appartement du rez-de-chaussée, s'amusant déjà à regarder autour de lui. « - J'avais senti. » Il lui adressa un sourire. L'odeur de cramer, ça passe pas inaperçu. Alors effectivement, elle pouvait passer plus de temps à tenter de cuisiner qu'à balancer des oeufs, mais il continuait de foutre sur son front de blondinette « suspect numéro 1 ». Il retira son tee-shirt dans un élan de dégout et de rapidités.

« - Mon pénis ? » Il haussa les épaules. « - tu sais, il y a une liste infinie de synonyme pour ça, surtout quand on est une petite nature comme toi. » Il bougea négativement la tête. « - Je ne pige vraiment pas comment tu peux travailler avec les morts si tu as peur d'un mot. »

Il entra dans la salle de bain, fermant la porte. Il retira ses chaussures, ses chaussettes, son pantalon de jogging et son caleçon avant d'aller sous la douche. La seule chose dont il avait besoin c'était d'un savon ou d'un gel douche. Il tomba sur un truc à l'odeur de pèche... bon, il allait faire avec. Pendant un instant, l'eau chaude tourna au froid. Il recula, évitant de hurler. Putain de merde. Et il avait du gel douche plein des cheveux. Il tenta de retenter plusieurs fois, mais visiblement, il n'y avait plus d'eau chaude. Bon, il mettrait sa sur la note. Doucement, il lava ses cheveux à l'eau froide puis l'eau chaude réapparu par miracle et il put finir. Il attrapa la première serviette qui s'offrit à lui alors qu'il entendit quelques choses à la porte. Visiblement, Ally s'était rendu compte de sa tenue vestimentaire. Un sourire crétin s'afficha sur le visage du policier qui trouvait ça très drôle.

« - Si tu veux parler de ta petite culotte, j'aime beaucoup. » Il ne put s'empêcher d'avoir un fou-rire. Alors qu'il s'essuyait les cheveux. Il enfila son caleçon tout en continuant de passait la serviette sur ses bras et son torse et ouvrit. « - T'inquiète, ce n'est pas une première pour moi. Mais j'dois avouer avoir vu beaucoup mieux. » Il posa la serviette d'Aly sur sa tête, retournant enfilait son pantalon de sport. Il devait l'avouer, tout ceci était très amusant. « - Au faite... » Il se tourna alors qu'il avait fini d'enfiler son jogging. « - La douche froide, tu vas me le payer. » Il ne pouvait pas faire plus menaçant. Il verifia que son téléphone et sa musique étaient toujours dans sa poche et l'air normal, commença à aller vers la cuisine - il l'a chercha pendant une seconde.

« - Il te reste des oeufs, j'vais te montrer comment on fait une omelette. Je meurs de faim ! »
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyLun 5 Aoû 2013 - 16:22

Jeter des œufs sur un inconnu de passage devant sa fenêtre était une chose, jeter des œufs sur un policier de passage devant sa fenêtre en était une autre, et je ne parlerai même pas de jeter des œufs sur Benjamin Cohen. Se cacher n'avait visiblement pas été suffisant, mais elle continuerait de nier en bloc ses actions, jusqu'à appeler un avocat si besoin. Au moins, ce dont elle se rendait compte à présent, c'est que l'un des deux œufs avait atteint sa cible, et donc qu'elle était parfaitement capable de viser (prochaine étape : le tir à l'arc, pour faire comme l'archer vert, Legolas et Katniss Everdeen), mais, à ce moment-là, elle aurait préféré que ce ne soit pas le cas. Elle n'aimait pas mentir et avait toujours prôné sincérité et franchise, mais la réalité ? C'était que le policier l'impressionnait. Elle n'avait que peu de répondant et de répartie, et les quelques fois où ils avaient été amenés à se croiser dans le cadre du travail, c'était lui qui avait eu le dernier mot -chose qu'elle n'avait pas particulièrement apprécié, mais c'était le cas lorsqu'on se retrouvait face à plus fort que soi... Là, l'occasion s'était simplement présentée de lui jeter deux œufs dessus, sans peur de représailles. Oui, parce qu'Ally, naïve comme tout dans son élan de folie, s'était dit qu'il chercherait seulement quelques minutes le coupable avant de passer à autre chose. Mais quand elle s'était retrouvée face à lui, qui souriait fièrement de l'autre côté de sa fenêtre de cuisine, elle avait immédiatement su qu'elle s'était trompée. Et elle plaiderait non coupable jusqu'au bout, voilà quel était son plan -au delà de la fuite qui l'avait poussée à se cacher sous la hauteur de son évier. « Tu ne vois pas de quoi je parle ? » insistait pourtant le policier non sans jeter un coup d’œil aux œufs survivants posés sur son plan de travail, alors qu'Ally continuait de nier en bloc avant de changer de sujet. « J'suis né avec une cuillère en argent dans la bouche, chérie. » Ally haussa un sourcil intrigué avant de répondre au haussant les épaules : « Ouais, la contamination aux métaux lourds explique bien des choses. » Et paf ! Le chien. Non, pas le chien, c'est mignon un chien. Mais paf, elle aussi elle pouvait surfer sur les piques occasionnelles du genre... Et elle se félicita intérieurement d'avoir réussi à en placer une de la sorte. Finalement, elle avait peut-être un peu plus de répartie qu'elle ne l'imaginait. C'est donc fière qu'elle lui tourna le dos, non sans entendre le superbe « Ah ah » qui s'éleva dans son dos; Elle ne lui avouerait pas qu'elle était la lanceuse d’œufs compulsive qui venait de tuer son t-shirt, mais elle lui accorderait bien quelques minutes d'eau (plus ou moins) chaude. « Comme si tu pouvais sentir mon odeur à travers cette fenêtre ! » ajoutait-il alors qu'elle fit un signe de main agacé comme pour retarder sa propre réponse. De là où elle était, il ne pourrait pas entendre ce qu'elle disait, elle en était à près sûre. Maintenant, la voilà qui ouvrait la porte en appelant le jeune homme. Qui ne se fit donc pas prier, lui offrant au passage les piques desquels il était maître, c'était incontestable. « Pas de problème. Je jetterais un coup d'oeil à ta garde-robe, si tu as d'autres tee-shirt XXL d'hello Kitty, ça serait parfait. » Ally haussa un sourcil, songeuse, se demandant un instant si elle en avait. « ... ptete que tu vas pas avoir d'autre choix que de finir à poil, alors » conclut-elle en haussant les épaules, un sourire en coin, se déplaçant pour laisser l'homme entrer dans son appartement. « J'avais senti », entendit-elle alors derrière elle alors qu'elle refermait la porte. Elle ferma les yeux quelques instants, histoire de trouver une histoire cohérente. J'ai ait un barbecue avec mon cochon d'inde risquait de ne pas passer, et encore plus devant un flic... et puis, elle se dit que, mine de rien, même si elle n'était coupable de rien, elle avait le droit de cramer son omelette matinale. De toute façon, elle avait bien remarqué son regard vers ses œufs quelques instants auparavant, et il savait donc qu'elle avait tenté quelque chose avec... Faisant volte-face avec entrain, Ally accorda un grand sourire innocent à Cohen avant d'expliquer en haussant les épaules « j'ai jamais été douée en cuisine, je sais pas comment j'ai pu croire que je m'étais réveillée subitement avec ce don ». Voilà, ça c'était de l'argument. Ça passerait crème... presque autant que lui qui enlevait son t-shirt, là, maintenant, tout de suite. Presque hypnotisée par les pectoraux du policier, Ally n'entendit que de loin le mot pénis avant de froncer les sourcils en réalisant la conversation. « Mon pénis ? tu sais, il y a une liste infinie de synonyme pour ça, surtout quand on est une petite nature comme toi. Je ne pige vraiment pas comment tu peux travailler avec les morts si tu as peur d'un mot. » Ses yeux bleutés quittant la plastique parfaite de l'homme pour se concentrer sur son visage, Ally lui répondit, hésitante : « Je suis pas... une petite nature, et j'ai pas peur d'un mot ». Puis elle ajouta aussitôt, sûre d'elle, avant de le regretter aussitôt : « J'ai vu plus de pénis que toi, en plus. » ... Wait, what ? « Je veux dire, j'ai fait médecine... » Puis, elle évinça le sujet en le menant à la salle de bain, regrettant de s'être faite passer pour trainée en essayant de défendre son steak. Cohen n'allait très probablement pas la louper, et elle redoutait déjà la réputation qu'il pourrait faire courir à l'hôpital, ou tout du moins à la morgue, lorsqu'il serait à nouveau amené à y passer dans l'exercice de ses fonctions. Et tout ça, c'était aussi ce à quoi elle pensait lorsqu'elle faisait la vaisselle, s'amusant à imaginer Benjamin subir les changements de température de l'eau de la douche. Ce n'est qu'un peu plus tard qu'Ally réalisa sa tenue et alla frapper à la porte de la salle de bain, penaude, demandant au policier s'il avait remarqué sa tenue.

« Si tu veux parler de ta petite culotte, j'aime beaucoup » entendit-elle à travers la porte, accompagné d'un fou rire. La jeune femme se sentit rougir en cherchant une parade au ridicule actuel, mais l'ouverture brusque de la porte la fit sursauter et lui fit perdre le peu de moyens qui lui restaient. Ally tomba donc nez à nez avec... les pectoraux de Cohen, se forçant à relever le regard, juste à temps pour voir l'air moqueur qui accompagnait sa réplique. « T'inquiète, ce n'est pas une première pour moi. Mais j'dois avouer avoir vu beaucoup mieux. » Ally aurait pu rester sous le choc du torse auquel elle était presque collée, et, à vrai dire, elle failli le rester. Mais elle se recula d'un pas pour jauger l'ensemble de la personne qui lui faisait face et répliqua à son tour, sur le même ton : « Je doute pas de la plastique des actrices porno qui te font rêver » L'effet de sa réplique fut étouffé par la serviette qu'elle se prit sur la tête. Serviette, pénis... AHHHHH ! Ally se débattit avec le morceau de tissu avant de le lancer violemment vers Cohen et de réaliser... « C'est... C'est ma serviette ! » Si elle n'avait pas été médecin, elle se serait peut-être demandée si elle ne pouvait pas tomber enceinte en la réutilisant ensuite, mais elle réalisa que c'était lui s'était essuyé avec une serviette usagée... et se mit à rire. « Moi jpeux la nettoyer, mais là c'est toi qui t'es essuyé avec une serviette qui a vu certaines parties de mon anatomie de près... » Entre deux gloussements, la blonde finit par se rendre compte qu'il s'adressait de nouveau à elle et, cette fois, concernant l'eau froide dont il avait profité. Donc cette légende d'une mauvaise plomberie dans la résidence n'en était pas une... C'était toujours bon de le savoir. Et pourtant... pourtant le jeune homme proposa de faire la cuisine. What the fuck ? Haussant un sourcil interrogateur -et méfiant-, Ally le suivit, non sans remarquer le parfum de pêche qu'il laissait dans son sillage. « Tu sens pu la testostérone, tu sens les œstrogènes à la plein nez maintenant ! » se moqua-t-elle avant d'arriver dans la cuisine à suite. « Les œufs sont là » désigna-t-elle le plan de travail en restant en retrait, redoutant une vengeance possible. « Et je connais la théorie pour l'omelette, jsuis juste pas douée, je pense que tu pourras rien contre ça... » Elle récupéra sa poêle sur son égouttoir, qu'elle plaça sagement sur sa plaque de cuisson, non sans jeter quelques d’œils inquiets à Cohen.
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Benjamin L. Cohen
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› MESSAGES : 642
› EMMENAGEMENT LE : 08/06/2013
› AGE : 41
› STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN).
› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : RYAN GOSLING ;
› COPYRIGHT : ELOW ;

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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyMer 7 Aoû 2013 - 18:24

Maybe we can live like the wild ones. • YES SWEETIE, I'M PERFECT. En fait, il se sentait offensé qu'on lui balance des oeufs. Cela expliquait pourquoi il ne voulait pas lâcher l'affaire. Pourquoi il tenait tant de faire du coupable une victime. Et il semblerait que le coupable soit une jeune minette qu'il avait déjà croisée à la morgue. Ou plutôt la partie de l'hôpital où il y a les morts... oui la morgue ? Ah moins que ça a un nom plus professionnel comme : Département des recherches sur l'espèce humaine décédée. Peu importe. Ce n'était pas une première rencontre, loin de là et Ben pouvait considérer ce geste de lancer d'oeuf comme une envie subite de vengeance. Pourquoi la vengeance ? Parce qu'il était parfait et qu'il arrivait à lui fermer le clapet. Bientôt, il allait découvrir un placard rempli d'objet vaudou pour que Ben tombe amoureux d'elle. Non, il ne plaisantait pas en pensant à ça. Ben était prétentieux de nature. Il était l'incarnation de la perfection. Dans sa tête. Donc, Ally Fleming était une professionnelle dans le domaine du lancer d'oeuf et du ridicule. Heureusement qu'elle était mignonne, sinon ça ne lui aurait jamais rendu service. Il savait qu'elle n'allait pas dire ouvertement qu'elle était la victime. C'était plutôt évident. Cependant, Benjamin était persuadé d'avoir trouvé le coupable et peu importe le nombre de fois où elle nierait, il continuerait de la pointer avec un doigt accusateur.

Au pire des cas il l'arrêterait pour obstruction à la justice. Ça serait cool de lui faire passer les menottes, juste pour voir sa tête. Oui, Benjamin n'était pas forcément adulte à 100% Une part de lui était encore un petit garçon qui aimait jouer avec les peluches et les trains. C'était la bonne époque ou dès qu'il cassait quelque chose, on lui ramenait le même jouer en neuf dans la minute qui suivait. Cela expliquait pourquoi il pouvait toujours aujourd'hui se la jouer fils à de riche et balancer à la poubelle plus de déchet qu'une personne normale. Au passage, il n'avait pas à répondre à Ally qui avait réussi à retourner sa petite phrase de bourge sur lui.

Au moins, Ally avait la décence de le laisser prendre une douche. C'était au moins ça, surtout qu'il savait que c'était elle pour les oeufs ! « - T'aurais bien aimé. » lança-t-il d'un naturel peu habituel. Oui, elle aurait sans doute bien aimé le voir à poil dans la maison, qui n'aimerait pas ? Bon, il fallait sérieusement que quelqu'un le fasse redescendre sur terre. Il venait d'entrée dans la demeure de la demoiselle et sa curiosité ne manqua pas de regarder partout. Comme le flic qu'il l'était, à la recherche de choses suspecte. Bon il abusait peut-être, mais c'était juste qu'il adorait ça. Entrer chez les gens, regarder leurs affaires, découvrir qui ils sont à partir de choses laissé par ci, par là. Du coup, c'était automatique. Peu importe où il entrait. « - Je vois. Demain ne te réveille pas en croyant pouvoir traverser les murs. Ça risque de faire mal. » Même si, l'idée de voir Ally courir droit vers le mur pour se ramasser comme une merde, était tentant, il préférait éviter les dégâts. En tout cas, il n'en manquait pas une pour répondre et remettre les choses en places. Notamment alors qu'Ally précisait qu'elle ne voulait pas que monsieur se serve de sa serviette pour une certaine partie du corps de Ben. Il faut croire que le flic n'avait aucune gêne. Un sourire amusé apparu sur le visage de Ben alors qu'Ally tentait de se reprendre. Il argumenta par un hochement de tête vertical qui voulait en dire long.

Elle le conduisit jusqu'à sa salle de bain, ou il s'empressa d'entrée. C'était le moment de prendre une douche. Douche dont la température était en changement constant ce qui eut le don de l'énerver à un moment. L'avantage, c'était qu'il sentait moins les oeufs. Même si la douche n'était pas forcément bonne, au moins, il avait ça en moins dans la tête. Pourtant, il gardait dans l'esprit ce petit coup foireux. Oui, la vengeance était un plat qui se mange froid. Terriblement froid, surtout avec le policier. Une voix l'interpella alors qu'il s'arrangeait les cheveux. La petite culotte d'Ally était une conversation très très intéressante. Bon, d'accord, il aimait bien se foutre de sa gueule et là elle lui en donnait l'occasion. Pire, elle offrait à Ben de quoi blaguer durant des années, le tout sur un plateau d'argent. D'ailleurs, elle réussit quand même à lui répondre.

« - J'devrais peut-être leur demander le numéro de leurs chirurgiens. Au cas où tu en aurais besoin. » Le pire, c'est qu'il ne négligeait par le fait de voir des pornos, ou même de connaitre des actrices pornos. En même temps, il côtoyait plus de prostitués dans sa vie qu'un proxénète. Attention, pas dans le sens du client, mais plutôt dans le sens du flic qu'il était. C'était son domaine après tout. Alors qu'il enfilait son jogging, il senti la serviette qu'il avait utilisée plus tôt lui retomber dessus. Décidément, mademoiselle n'était pas très contente. Il posa celle-ci à côté. Se fichant un peu de ce qu'elle avait rajouté. Elle avait parlé d'une serviette qu'elle avait elle-même déjà utilisé. Mouais... Qui a dit que les mecs étaient des hommes propres 24h/24 ? Se retournant de nouveau vers Ally, il avoua qu'elle allait regrettait pour la douche froide. Il prévenait la jeune feme, pour ne pas qu'elle soit sous le choc le jour où quelque chose lui tombe dessus. Qu'elle comprenne bien à l'avance que c'était signé Benjamin Cohen. Toujours le torse en l'air, parce qu'il n'avait plus de tee-shirt, il se décida de s'installer.

Oui, Ben voulait manger et il voulait profiter d'être là pour bien faire chié Ally. Alors autant se faire un sandwich avant de partir, non ? C'était si amusant - et il le pensait vraiment. Benjamin avait le don de se croire chez lui, partout où il allait.

« - Je vois que ça te plait ? J'ai toujours sur que tu préférais les femmes. » Elle pouvait se moquer, Ben avait une façon très désintéressait pour répondre aux gens. Comme si, il était là, sans être là et comme si rien ne pouvait le toucher. C'était étrange, mais il savait que son expression faciale en énervait plus d'un. Elle lui indiqua les oeufs et Ben prit un oeuf dans sa main. Tout d'un coup, dans un sérieux très étrange, Ben reposa l'oeuf demandant à Ally. « - Qu'est-ce que tu as comme ingrédient. Des champignons, du jambons ? Du fromage ? Des légumes ? » Non, elle ne rêvait pas. Quand Benjamin avait faim, il avait faim. Et plus rien en dehors de « bouffe » ne clignotait dans sa tête. Fixant toujours Ally il avoua : « - Je pari que tu es le genre de fille qui mange tout ce qu'elle peut commander par livraison et qui se bourre à la glace et au chocolat. » Un sourcil légèrement relevé prouvé que Benjamin était un vieux jeu qui était convaincu que la femme était censée savoir cuisiner.
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyMer 7 Aoû 2013 - 19:59


Benjamin Cohen & Ally Fleming

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Les choses commençaient à devenir particulièrement délicates. Déjà, parce qu'Ally était en petite culotte en face d'un homme dont les abdos la laissaient aussi envieuse qu'elle l'était devant un pot de glace, mais aussi parce qu'elle avait à faire à collègue, contexte particulier dans lequel elle ne s'était jamais retrouvée jusque-là. Pas à Boston pendant son externat, pas plus qu'ici. Surtout lorsqu'il s'agissait d'un policier aux attentions mal définies et qui, visiblement n'était pas prêt d'abandonner sa recherche du coupable... quoiqu'elle savait qu'il savait qui était le coupable -si ça vous rappelle étranger un épisode de Friends, c'est normal. Elle était la coupable, mais juste pas prête à l'admettre et à risquer une vengeance, qui, elle le redoutait, serait disproportionnée par rapport aux faits. Sachant également que, quelque part, lorsqu'elle s'était -bien spontanément, je vous l'accorde- à sacrifier deux œufs pour emmerder Cohen, c'était déjà une sorte de vengeance... Elle n'imaginait juste pas se faire pincer. Mais ça avait été sans compter sur la ténacité du policier...

Mais quelque part, il se vengeait déjà. Chirurgiens ? Elle ne s'était pas attendue à ce genre de réponse... Pas du tout. Il n'était pas du tout du genre à se défendre, visiblement. Mais bien meilleur en attaque. Elle, elle ne pût s'empêcher de songer à sa plastique assez minimaliste, mais il n'était pas question de se démonter devant lui. « La perfection physique a pas l'air d'avoir une super bonne influence pour le mental », répondit-elle naturellement, avant d'ajouter « t'en es l'exemple parfait, beau gosse. ». Et les voilà, maintenant, tous les deux en petite tenue dans la cuisine. Elle avait réinstallé la poêle meurtrière sur le feu, attendant sans aucun doute que le jeune homme prenne la suite des opérations. Elle restée donc immobile devant son fourneau, à attendre un miracle. « Je vois que ça te plait ? J'ai toujours sur que tu préférais les femmes » disait-il, installé à sa table de cuisine. Ally fit volte-face, se mordant la lèvre pour répliquer : « J'ai l'air de mouiller ma culotte, ou quoi ? » Et fronçant les sourcils, elle tenta de cacher l'accès direct que son regard venait de prendre pour... la musculature de Cohen. Reprends-toi, cocotte. Lui semblait intéressé par un des œufs qui avaient survécu et à son attaque, et à sa tentative de cuisine. Mais cet intérêt ne dura pas, puisqu'il le reposa presque aussitôt en lui demandant ce qu'elle avait pour cuisiner. « J'ai... il doit me rester du wasabi... » répondit-elle honteuse, se sentant subitement rougir. Penaude, elle se dirigea vers son réfrigérateur, qu'elle ouvrit sans grande conviction. « ET DU JAMBON ! » hurla-t-elle finalement de soulagement en sortant fièrement le paquet du frigo. Cependant, c'était sans compter sur la réaction de Benjamin, qui lui fit pencher la tête sur le côté, ne sachant guère comment y réagir. « Je parie que tu es le genre de fille qui mange tout ce qu'elle peut commander par livraison et qui se bourre à la glace et au chocolat. » ... oui, vraiment, comment traduire une telle remarque ? Elle aurait pu se poser longtemps la question, si l'évident ne lui était pas apparu comme une révélation. « J'ai peut-être pas la plastique d'une des pétasses du seul cinéma que t'es capable de comprendre, mais je fais du sport, quand même... » réagit-elle donc en jaugeant le jeune homme, vexée qu'il puisse autant l'attaquer sur son physique. Elle s'approcha de la table à laquelle était installé Benjamin pour y laisser tomber le paquet de jambon dans un bruit sec. « Fais-toi plaisir, je vais me changer, je voudrais pas que tes yeux saignent » ajouta-t-elle en se retournant, adoptant un port de tête fier, avant de quitter la cuisine pour rejoindre sa chambre.

Lorsqu'elle passa devant la salle de bain, l'odeur de pêche la submergea, et elle ne pût se résoudre à laisser la pièce dans de telles vapeurs. Elle y entra rapidement pour ouvrir la fenêtre, avant de... « T'as laissé des cheveux dans la douuuuche ! » annonça-t-elle dans un cri, dégoûtée, avant de se mettre sur la pointe des pieds pour ouvrir la petite fenêtre. N'osant même pas se regarder dans le miroir, elle quitta aussitôt la pièce pour la chambre, où étaient entreposés tous ses vêtements. Peut-être que s'il la voyait dans des vêtements plus convenables, il la respecterait davantage... ahaha, la blague ! Même lorsqu'elle était occupée à découper des cadavres pour déterminer la cause de leur mort, il ne la respectait pas. Mais elle aurait au moins la décence d'être habillée à peu près correctement... Ouvrant son placard, elle attrapa donc sous-vêtements et robe noire, qu'elle étala sur son lit non sans remarquer l'étrangeté du calme qui régnait dans le reste de l'appartement. Ôtant son t-shirt pour mettre son soutien-gorge, elle cria au policier : « Jte déconseille de mettre le feu, jte rappelle qu'il y a toujours de la place pour de nouveaux patients à la morgue ! » Se battant avec ses vêtements, elle finit par jeter un coup d’œil à son reflet avant de pousser un long soupir. Elle ne pourrait jamais gagner son respect... et elle devrait faire avec.

Se dirigeant vers la porte de sa chambre, elle demanda, déjà blasée à l'idée de ce qu'il avait pu faire en son absence : « Alors, t'as cuisiné quoi de potable, Blondie ? J'espère que t'as fait honneur au cochon qui nous a offert ce magnifique jambon et aux poules qui ont travaillé dur sur leurs oeufs ! »
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyMer 7 Aoû 2013 - 21:56

Maybe we can live like the wild ones. • YES SWEETIE, I'M PERFECT.

Ce n'était pas le genre de situation ultra courante, surtout entre collègue. Bon, ce n'était pas non plus des « collègues », mais quand même. La base de leur... relation, amitié ? Relation. La base de leur relation était avant tout, leurs professions. Lui, était flic. Et elle, médecin. Mais pas dans le sens sauver les patients, plutôt dans le sens autopsie du corps humain ? Elle bossait avec les morts quoi. Bon sang, comment une petite comme elle pouvait bosser la dedans ? C'était normal que Ben lui en touche toujours un mot, qu'il se moque d'elle. Qu'il la taquine. Parce que c'était plus fort que lui. Ben était un enmerdeur. Il aimait faire chier son monde et cela depuis qu'il avait quatre ans. Dans son cas à lui on ne pouvait pas dire qu'il faisait ça pour faire passer le temps. C'était presque devenu vital. Il était devenu le flic 'fils-à-papa' le plus crétin de HB parce que c'était bon pour énerver son père. Oui, tout ça, c'était pour faire enrager papa Cohen. Big Cohen, enfoiré de première de qui il avait hérité ce sens aigu pour la gloire et l'argent. Ce n'était parce qu'il voulait que son père le regarde et qu'il s'inquiète pour lui, non, Ben avait passé cet âge-là. C'était parce qu'il le détestait. Il détestait son père plus que tout.

Du coup, c'était un crétin de nature avec Ally. Et il était capable d'aller très loin. Comme de se croire chez lui. Après tout, si on remonte légèrement en arrière, il avait juste cherché le coupable. Maintenant qu'il savait que c'était Ally, il comptait juste en profiter. Il s'invitait presque chez elle comme si il connaissait la jeune femme depuis qu'ils étaient en couche-culotte. Parfois, cette façon d'être, sans complexe, sans gêne, c'était énervant. Il savait que cela pouvait en énerver plus un, que ce n'était pas une façon de faire. Pourtant, il continuait parce qu'il ne voulait pas changer sa façon d'être pour les autres. C'était aussi simple que ça.

« - Pardon ? » Elle rajouta alors qu'il était l'incarnation parfaite de ce qu'elle disait. Elle le traitait de crétin tout en le complimentant. Bien joué. Il en était presque surpris. Il ne s'attendait pas à ça, mais c'était bien joué. Il aurait pu l'applaudir, mais il se contenta de rajouter. « - Oui, semblerait que ma perfection te chamboule complètement, mais j'vais passer à côté de tes avances et faire comme-ci je n'avais rien entendu. » Un léger sourire en guise de supplément et le voilà tout fièr de lui. « - Ne brisons pas notre amitié avec du sexe, veux-tu. » Ok, c'était peut-être poussé un petit peu loin, mais cela ne devait pas être surprenant venant de Benjamin. Direction la cuisine pour remplir son ventre. Après tout, il avait couru pendant un bon moment, il avait bien besoin de reprendre des forces et donc de manger. De remplir son petit bidou... ah non, il n'a pas de bidou. Il tenta de répliquer sur l'odeur de sa peau, mais là, Ally l'avait de nouveau coincé. Un sourire idiot apparu sur le visage de Ben qui aperçut le léger coup d'oeil d'Ally alors qu'elle venait de se reprendre. Elle n'était donc pas indifférente à son charme physique ? Il garderait ça pour lui. Pour l'instant, parce que bon, même sans le savoir il l'a taquiné déjà avec ça. Elle devait le trouver tellement imbu de lui-même quand même... « - Touché. » Il hocha la tête avant de poser son regard sur les oeufs. Il avait pressenti que c'était la seule chose qu'il pouvait faire ici : une omelette. Il lui demanda alors si elle avait d'autres choses, pour aller dans l'omelette. C'était essentiel quand même. Elle lui répondit d'abord qu'elle avait du Wasabi et Ben était à deux doigts de la réprimander comme une enfant. Elle alla ensuite ouvrir son réfrigérateur pour sortir un paquet de jambon. C'était déjà ça. Il leva les yeux aux ciels, se disant que ça irait.

Oh, il sentait qu'il l'avait vexé, mais il n'allait pas s'arrêter. Elle laissa tombé le paquet de Jambon comme pour lui dire : tiens, prend et fait à manger. Du moins, ça sonna comme ça dans sa tête. Ce n'était surement pas ça en réalité. Elle en rajouta une couche, quittant la cuisine fièrement. Il n'avait pas retenu la fin, mais il se contenta d'hausser les épaules et de regarder les jolies fesses de madame. Il se contenta ensuite de prendre un bol, de casser quatre oeufs, de battre, de rajouter du sel, un peu de poivre, de couper des morceaux de jambon avec le premier couteau qui semblait propre et il fit tombé ça sur une poêle chauffée dans un geste de quotidien. Il entendit alors quelques choses. Ally qui parlait de cheveux. Il haussa de nouveau les épaules... ça faisait très « vieux couple à la maison. » Il préférait faire comme si cette pensée ne lui avait pas traversé l'esprit et se contenta de faire sauter son omelette comme un petit pro.

« - Je te rappelle que moi, je ne me suis pas réveillé en croyant que j'étais doué pour la cuisine. Je le suis, naturellement ! » Il rajouta, en chuchotant pour lui-même. « - Du moins, pour les omelettes. » Il retourna l'omelette, se demanda où Ally devait ranger ses assiettes. Il devait l'avouer, il n'osait pas fouiner dans les placards. Il ne voulait pas qu'un paquet de céréales lui tombe dessus. Avec la spatule en bois, il vérifia le dessous de l'omelette, avant d'éteindre le feu. Apercevant une forme à côté de lui, il se tourna pour remarquer Ally dans une robe noire. Elle s'était changée. Elle lui fit une remarque assez marrante au passage. « - Tu as fait honneur à la maman poule qui a perdu ses deux oeufs quand tu me les a balancés dessus, toi ? » Il regarda attentivement Ally, de haut en bas, comme si c'était le moment idéal pour faire une remarque. « - J'te préférais en petite culotte. » Il pris la poêle, allant poser celle-ci plus loin le temps de trouver de quoi manger proprement. C'était peut-être un mec, il ne mangeait pas comme un porc dans sa poêle et devant la télé...

En prenant de nouveau la spatule, il coupa l'omelette en deux avant de dire : « - Et voilà... ça te va, ou tu en veux plus ? » Il savait qu'elle n'avait pas encore mangé, vu l'échec de ce matin. Même si il donnait l'impression de faire comme chez lui, il ne voulait pas abuser non plus.
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 2:56


Benjamin Cohen & Ally Fleming

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You can tell them that I don’t live here anymore


Ça aurait été bien simple de tout esquiver. De le laisser dehors, de continuer à affirmer qu'elle n'était pour rien dans cette attaque d’œufs intempestives, et de clore ici le débat. Mais il était trop tard pour faire marche arrière, et le côté coupable d'Ally l'avait forcé à accorder à Cohen une douche. Juste une douche rapide, de quoi faire passer le magnifique parfum que représentait le mélange de sueur et d’œufs. Mais la situation dégénérait de plus en plus. Et au final, tout avait commencé par sa faute. Si elle se retrouvait à présent en petite tenue devant un agent de police presque inconnu et qui, de surcroît, était amené à travailler avec elle, c'était de sa faute. A quel moment lui jeter des œufs dessus avait-il était bonne idée ? Question intéressante qui demandait réflexion, car Ally elle-même se demandait maintenant ce qui allait lui tomber dessus. Des œufs en représailles d’œufs serait le plus logique mais, à contrecœur, elle devait avouer que Benjamin Cohen chercherait sans doute quelque chose de plus... non, évolué n'était pas le mot. Quelque chose de plus inattendu, allons-nous dire. La torture qu'endurait alors Ally était à comparer à celle de Barney Stinson qui tremble à l'idée de recevoir les baffes que Marshall Eriksen lui doit. Elle tendait le dos à toute éventualité.

Cependant, les réponses de Benjamin n'en étaient pas à oublier pour autant ; elles étaient collector. « Oui, semblerait que ma perfection te chamboule complètement, mais j'vais passer à côté de tes avances et faire comme-ci je n'avais rien entendu ». Il retournait parfaitement la situation. Ou plutôt, il occultait ce qu'elle avait considéré comme le plus important dans sa propre réponse : son mental. Ce sur quoi il se concentrait ? Et bien, mot perfection, qui lui avait échappé. « T'es très sélectif dans ce que t'entends pour en venir à la conclusion que je te faisais des avances... » glissa-t-elle dans un sourire avant de continuer, « jme demande ce que ça peut donner dans ton métier, quand même. » Imaginons donc quelques instants quelqu'un qui avoue un meurtre en expliquant que c'était de la légitime défense... Avec Cohen, peine de mort, car, oui, c'était un meurtrier. L'espace d'un instant, Ally se jura de rester loin du commissariat tant que possible. De toute façon, les rares fois où elle avait du y mettre les pieds pour son travail s'étaient soldées par des catastrophes. Entre l'inconnu qu'elle avait brûlé vif avec son café -non remboursable, le café- et la merde dans laquelle elle avait marché la fois suivante en sortant... Non, décidément, le commissariat n'était pas de ces lieux qu'elle aimait fréquenter, et maintenant encore moins en réalisant que Cohen devait être aussi... spécial en tant qu'agent de police qu'en tant que... bah, qu'était-il au juste ? Ami ? Collègue ? ... emmerdeur, nous allons nous arrêter à ce terme. « Ne brisons pas notre amitié avec du sexe, veux-tu. » entendit-elle. Oui, elle l'entendit, seulement, car elle se demanda quelques secondes si ce n'était pas un élément de son imagination, ou s'il ne s'agissait pas d'une conversation extérieure à son appartement. Ça pouvait très bien être... oui, tout à fait, les gamins qui s'amusaient dehors un samedi midi. Mais elle n'arrivait pas à s'en persuader, bizarrement, car il la regardait avec de ces sourires agaçants, qui ne faisait que confirmer qu'il était la source de cette magnifique réplique. « Ami... ami-quoi ? » demanda-t-elle dans une grimace, encadrant son oreille de sa main pour accentuer son effet. Elle réalisa seulement une seconde plus tard que cela pouvait être perçu comme une invitation à du sexe, et se rétracta aussitôt, se raclant la gorge, comme si de rien n'était. S'il y avait une personne à qui elle ne devait pas laisser sous-entendre ce genre de proposition, c'était bien Cohen, visiblement... « Touché » répondit-il finalement. « Touché, pas de le sens obscène du terme, j'espère ? » se méfia-t-elle, rieuse.

Après avoir lâché le paquet de jambon au-dessus de la table où était installé Cohen, Ally ne tint plus. Il était temps pour elle de se changer, elle ne pouvait décemment pas rester en petite culotte en attendant les remarques piquantes qui suivraient, sans aucun doute. Elle ne s'était jamais trouvé imparfaite, mais jamais parfaite non plus, et c'était ce genre de remarques, bien que sûrement innocentes, qui ne la rassuraient pas sur son physique... Avait-elle l'air si grosse que ça ? Non, elle était sexy, voyons ! Si un mâle normalement constitué -pas Cohen, quoi- devait la noter sur dix, sans aucun doute qu'il lui mettrait au moins quinze, c'était évident ! Elle se changea donc plus ou moins calmement dans sa chambre, tentant de se convaincre de sa sexiness tout en imaginant les pires scénarios qui pouvaient se tramer dans sa cuisine en son absence. « Je te rappelle que moi, je ne me suis pas réveillé en croyant que j'étais doué pour la cuisine. Je le suis, naturellement ! » entendit-elle d'ailleurs, commençant à se demander assez sérieusement s'il n'allait pas tenter une omelette au wasabi. Elle n'osa pas mentionner le matin où elle s'était réveillée convaincue de savoir voler. Heureusement que cette fois-là, elle n'avait pas tenté de sortir par la fenêtre, juste pour voir... « C'est comme le sexe, c'est ceux qui s'en vantent qui sont les moins doués ! » répondit-elle en haussant un sourcil, déçue de ne pas pouvoir observer la réaction du policier en direct. Et ce fut ce signal qui détermina le moment où il était bon pour elle de rejoindre la cuisine. Un dernier coup d’œil atterré à son reflet, et la voilà qui ouvrait sa porte à la volée pour rejoindre la pièce carrelée.

... Cohen était aux fourneaux. Non, sérieusement, ce n'était même pas un jeu de mot quelconque pour dire qu'il était chaud comme la braise ou qu'il préparait un mauvais coup. L'odeur qui s'élevait dans la cuisine était divine, et Ally s'en voulut même d'avoir cette pensée. Non, non, ce n'était pas possible... Il ne pouvait pas être aussi doué en cuisine que ce doux parfum le laisser présager... Sinon, c'était la porte ouverte à bien d'autres bons points... y compris le sexe, éventuellement, puisque c'était la comparaison qu'elle avait émise quelques instants plus tôt. « Tu as fait honneur à la maman poule qui a perdu ses deux œufs quand tu me les a balancés dessus, toi ? » continuait-il, rappelant Ally à son faux pas matinal. « Mais j'ai rien fait ! » s'offusqua-t-elle, commençant sérieusement à croire à ses propres mensonges. « Et puis, un œuf sur le crâne est jamais totalement perdu, c'est bon pour les cheveux... » glissa-t-elle avec un petit sourire non sans jeter un œil à ceux de Benjamin. Le regard que ce-dernier lui lança la laissa perplexe. Elle avait l'impression d'être jaugée comme une marchandise, et elle se demanda subitement si le fait qu'elle se soit habillée changerait vraiment quelque chose à l'habitude qu'avait pris Cohen de la taquiner dès qu'un sujet adéquat se présentait. Qu'allait-il lui tomber dessus ? « J'te préférais en petite culotte. » ... Elle s'attendait autant à cette remarque qu'à voir débarquer Bradley Cooper à poil quand elle prendrait sa douche. Celle-ci relevait, à dire vrai, de la science-fiction, et Ally eut bien du mal à l'assimiler, cherchant dans le regard de son interlocuteur le moindre soupçon de moquerie. Mais elle n'eut rien le temps de constater, déjà il s'était retourné pour déposer la poêle un peu plus loin. C'était le moment de... merde, où étaient les assiettes ? Non pas là, là, c'était les casseroles... Ni là, là, c'était le frigo. Elle finit par ouvrir le bon placard, sortant un duo d'assiettes/couverts/verres, avant de répliquer, perplexe : « Mon cul vaut dix sur dix alors ? Jle savais ! » Fière comme un paon -savourez l'expression, elle est magnifique-, Ally installa le couvert sur la table en regardant Cohen séparer le plat en deux parts. « Et voilà... ça te va, ou tu en veux plus ? » S'asseyant sur une des deux chaises qui encadraient la petite table, Ally s'accouda à cette dernière, observant le jeune homme. « Tu fais un AVC ? Essaie de sourire, et tend les deux bras vers moi... » demanda-t-elle avant de se justifier -comme si c'était vraiment nécessaire : « Deux phrases gentilles à la suite, c'est inquiétant, ça peut être un symptôme ». Puis, jetant un œil au plat devant elle, elle répondit, bavant presque tant l'omelette avait l'air... différente de la seule catastrophe qu'elle avait réussie à engendrer. « Jte laisse la grosse part, t'as couru, ce matin ». Louchant sur le plat comme une enfant à qui on aurait préparé des frites, Ally attrapa son assiette pour la tendre au jeune homme. « Ou alors, si c'est pas un AVC... », réfléchissait-elle à voix haute, « ... c'est que t'as piégé l'omelette ! » Relevant ses prunelles bleues vers lui, elle était à la recherche d'indices qui pourraient le griller. « Mais ça a l'air bon, alors jte jure, même si t'as foutu des laxatifs, je serai prête à payer ma gourmandise en passant mon samedi aux toilettes » Et dans un clin d’œil amusé, elle ajouta : « De toute façon, je suis une princesse, je fais pas caca, donc je risque rien. »

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Benjamin L. Cohen
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› EMMENAGEMENT LE : 08/06/2013
› AGE : 41
› STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN).
› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : RYAN GOSLING ;
› COPYRIGHT : ELOW ;

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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyDim 11 Aoû 2013 - 23:23

Maybe we can live like the wild ones. • YES SWEETIE, I'M PERFECT.

On ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Ce qui peut se produire demain ou durant les minutes qui vont suivre. Quelque chose était cependant sur, avec Ben, la vie était toujours étrangement imprévisible. Il ne prévoyait rien à l'avance. Il suivait son instinct comme si c'était vitale et éviter le plus souvent de dire à de futur soirée auquelle il ne se pointera jamais. C'était même difficile pour lui de sortir avec les femmes. Enfin, surtout après son minable mariage raté. C'était une autre histoire et franchement, moins il y pensait et mieux sa vie se portait. C'était d'ailleurs sans doute sa façon de vivre qui l'avait conduit sous la douche d'Ally. Sérieusement, qui aurait cru que ce jour arriverait ? Que Benjamin Cohen, dans sa splendeur habituel, se retrouverais sous des jets d'eau à température indéterminée par une si belle journée ? En tout cas, Ally semblait avoir un point commun avec lui : les minutes défilaient sans que ni lui, ni elle, ne sache vraiment comment tout ceci allait se finir. Benjamin n'était pas là pour faire son chieur, il voulait le coupable et il avait trouvé le coupable. Maintenant, il profitait juste d'être chez elle pour l'emmerder un peu et ensuite, il aviserait. En attendant, il s'amusait comme un enfant. Et il devait l'avouer, sa journée si simple et habituel prenait d'un seul coup de belle couleur. De couleur au ton enfantin, mais qui donnait immanquablement le sourire à Ben à chaque fois qu'il ouvrait la bouche.

Bon, d'accord. Il avait une façon bien à lui de répondre aux gens. Une façon trop désintéressé, trop dans la défense, trop dans l'humour. On pouvait croire qu'il n'était jamais sérieux. Que son ton de sarcasme était un don de naissance qui l'immunisait contre toute attaque. En réalité, il n'avait juste pas envie de prendre les choses trop au sérieux. La vie était déjà trop dure pour se limiter à ça. Il fallait profiter de chaque seconde. Il l'avait appris plus jeune. Ce n'était pas sa mère, ou son père qui lui avait fait comprendre ça. Non, c'était sa nounou. Passons, Ally avait raison : il n'entendait que ce qu'il appréciait. Alors la petite tournure à la fin, en parler de son métier, laissa Benjamin perplexe. Elle venait de pointer le doigt sur quelque chose. C'est vrai qu'à la base, il avait choisi d'être flic parce que c'était un métier à risque et surtout un métier qui n'était pas fait pour le fils Cohen qu'il était. Son père était quand même l'un - voir le plus riche homme de la ville. Mais maintenant qu'il y pensait, il se rendait compte que quand il bossait, il gardait quand même son sérieux. Quand il était sur le terrain, quand il était au poste. Oui, Benjamin était le parfait flic. Dans sa perfection la plus total. Bon, travailleur, volontaire. Oui. Jusqu'à ce que son chemin croise celui d'Ally à l'hôpital et que son humour décide de prendre le dessus. Il posa ses yeux étrangement froids sur Ally avant de lâcher quelques mots.

« - Tu es douée dans ce que tu fais et je suis doué dans ce que je fais. C’est tout. »

Bon, ce n'était pas non plus l'un des meilleurs flics de sa génération. Mais il savait qu'il faisait son travail correctement. Il taquinait peut-être Ally sur son physique non-accordé à son métier, mais après tout, c'était trop irrésistible. Qui ne voudraient pas aller lui faire une blague ou deux en la voyant examiner un cadavre avec sa petite bouille ? A part les gens qui n'ont aucun sens de l'humour. Bon, il savait aussi que le lien qu'il avait avec la demoiselle se résumait à ça. C'était quand même un poil pathétique. Il devait l'admettre. Alors, il avait deux choix. Soit, il continuait comme ça. Comme si Ally était une vieille camarade de guerre qu'il aimait chier. Soit, il se décidait un jour à la traiter autrement. On sait tous que la deuxième proposition n'allait jamais arriver. Où que cela allait mettre des siècles. En tout cas, sa petite réplique de film à trois francs cinquante avait eu la réaction souhaitée. Elle s'était arrêtée sur « Amitié » plutôt que Sexe. Lui qui pensait qu'elle allait plutôt faire une syncope à cause de l'image. Non, visiblement, ça l'amusait que Ben décide de donner un nom à tout ça. Oui, ça l'amusait beaucoup. Il allait se répétait, mais Ally se reprit. Elle se racla la gorge. Oh. Pourquoi ça ? Un léger regard suspect se posa sur la jeune femme. Avant que Ben ne décide de rajouter : « - J'dois comprendre que c'est trop tôt pour dire qu'on est ami. Ouais, ta raison... » Il haussa les épaules. Poursuivant son chemin se disant d'un coup qu'il aurait pu dire autre chose. Tourné ça différemment. Quel con ! Il venait juste de comprendre que si elle ne le considérait pas comme un ami, le sexe n'allait rien ruiner. Oh, bravo ! Bravo ! Quelle belle opportunité de manquer ! Benjamin aurait juré entendre les acclamations dans le stade de foot virtuel de sa tête. Il était au centre et on venait de lui balancer un bretzel.

« - Ha. Ha. » Non, mais ce n'était pas censé être lui le petit pervers qui trouve un sens pervers à chaque mot que la personne en face doit dire ? Il était en train de se faire avoir, il le sentait. Tout son corps en frissonnait comme une évidence. Alors il valait mieux se rétracter et se tourner vers la cuisine plutôt que de tenter de se rattraper et de s'enfoncer comme une merde. Oui, se tournait vers la cuisine, qu'elle excellente idée ! Le voilà au fourneau, comme un pro. Dans son monde. Bon, plutôt dans la cuisine d'Ally. Celle-ci s'était retiré dans sa chambre, pourtant, la conversation était loin d'être fini. Oui, la guerre n'était pas finie. Un sourire crétin était apparu sur le visage de Ben, concentré sur son omelette quand elle parla de sexe. S'en était-il vraiment vanté ? Peut-être. « - Et d'après mon expérience, les vierges sont aussi les plus sauvages. » Non, elle n'était pas vierge. Mais vu comment il l'a traité, c'était plutôt normal qu'il dise ça. Qu'elle croie qu'il le pense. « - Mais si tu veux, j'peux venir te rejoindre et tu n'auras qu'à me donner ma note. » Il lança un coup d'oeil derrière lui, comme si Ally allait apparaitre. Le plus amusant, c'était que pour la première fois, quand Ben parlait sexe, il ne le faisait pas pour vraiment se retrouver dans le lit de la personne.

Non, avec Ally s'était purement fictif. Il était pas contre, il n'avait jamais dit non à qui que ce soit, mais il devait bien l'avouer. Taquiner Ally était devenu un petit passe-temps qu'il ne voudrait pas arrêter pour le moment. De toute façon, il était très bien comblé au lit. Alors, il n'était pas en manque, pas en chaleur. Il n'avait pas envie de sauter sur tout ce qu'il bouge. Il lui arrive parfois de regretter d'être comme ça. De ne plus avoir aucun attachement, pour qui que ce soit. De ne plus ressentir ce truc qui fait que vous n'avez envie que d'une personne. Ally arriva d'ailleurs dans la cuisine. Changé, toute pimpante alors qu'il avait fini l'omelette comme un chef. Ce qui était amusant, c'est qu'elle persistait à dire que ce n'était pas elle. Au point ou même Ben allait finir par le croire. Mais non... il ne fallait pas s'attendre à ça. Il leva les yeux en écoutant l'argument de choque d'Ally. Bon pour les cheveux. Ok... c'était bien une fille. Il n'avait plus aucun doute la dessus.

Même si sa petite culotte l'avait prouvé plus tôt.

« - Ne commence pas à te... » Trop tard. Elle s'en vantait déjà. Ok. « - Bon, bah, il te reste plus qu'à aller te changer une seconde fois et à revenir en petite culotte pour me faire plaisir. » Voilà, ça s'est dit. Même si il avait plus de chance de se manger une poêle à la figure qu'autre chose.

Ally avait sortie tout ce dont il avait besoin. Ou plutôt tout ce dont ils avaient besoin. Assiettes, couvert, verres... un à un déposé sur la table avec rapidité. Benjamin se concentra plutôt sur la découpe de l'omelette. Ally s'était assise alors que Ben, retrouvant son sérieux pour une minute lui demanda si la part lui convenait. D'un coup, elle lui posa une question bizarre. Tendre les mains vers elle ? Un AVC ? Elle rajouta alors que c'était inquiétant. Ce qui fit sourire Benjamin qui comprenait ce qui était en train de se produire. Visiblement, Ally lui laisser la plus grande part, que Benjamin fit tombé dans son assiette. Sans le moindre remerciement, certes. Elle lui tendit son assiette, qu'il prit le soin de remplir, avant de rajouter quelques choses. Il prit place en face, tout en prenant sa fourchette. Prêt à engloutir la chose en moins de deux minutes. En homme qu'il était.

Il eut alors un gros fou rire.

« - Ok. Alors premièrement ce n'est pas empoisonné.... » Il coupa un morceau qu'il mangea sans problème. « - Deuxièmement, tu n'as rien d'une princesse. Alors tu as de la chance que je ne sois pas un fou-furieux prêt à enfermer une demoiselle dans les chiottes parce qu'elle lui a balancé des oeufs. » Il avait déjà englouti la moitié de son omelette. « - Pour finir. Je ne joue pas avec la bouffe. Alors profite et mange. Sauf si tu veux que je passe ma journée ici à squatter. » Il lui offrit ce sourire dont il avait le secret.
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyLun 12 Aoû 2013 - 23:36


Benjamin Cohen & Ally Fleming

And if the thought police come knocking on our door
You can tell them that I don’t live here anymore


A force de mentir à Cohen, Ally commençait à se convaincre elle-même qu'elle n'avait rien à voir dans cette histoire de lancer d’œufs. Toute façon, elle était innocente de tout, parfaitement clean et sage. Par contre, si elle avait laissé le jeune homme entrer, et même si elle aussi prête de l'admettre que de se faire un gommage avec un hérisson, c'était peut-être parce que quelque part, elle ressentait une pointe de culpabilité. Oh, une toute petite pointe. Disons plutôt qu'elle s'en voulait de s'être faite démasquer, même si elle continuerait à nier les faits jusqu'à la tombe.

Il n'empêchait que ce moment-là, depuis qu'elle avait -ou n'avait pas, donc- lancé les œufs sur le policier, était des plus savoureux, ponctué de remarques cinglantes et autres moqueries et coups bas. L'eau froide sous la douche, un heureux hasard, dirons-nous. Qu'il constate qu'il avait déjà vu mieux que ses fesses, une remarque parmi d'autres, n'est-ce pas ? Dans tous les cas, c'était ce qui faisait fonctionner leur duo depuis le jour de leur première rencontre, à la morgue, devant le cadavre d'un dealer de drogue abattu par balle -ou un truc du genre. Et ça n'avait pas réellement de raison de changer. Tant qu'il ne l'arrêtait pas une raison obscure ou qu'elle ne découpait pas son corps à la recherche d'une quelconque infection, tout était supposé se passer pour le mieux. Mais c'était la première fois qu'ils étaient amenés à se côtoyer dans un contexte hors-travail, et ça rendait les choses encore plus... particulières. Parce que le peu de restriction dont ils pouvaient l'un comme l'autre faire preuve à la morgue ou au commissariat n'avait alors plus lieu d'être. Si aucun d'eux n'avait pu prévoir le déroulement de cette fin de matinée à son réveil, Ally ne se plaignait clairement pas de la tournure que prenait sa journée. Au lieu de rester avachie dans son canapé à regarder la télé en faisant du shopping en ligne, elle s'activerait, au moins le temps que Cohen resterait là. Et ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Elle aimait l'agitation et les défis, encore davantage lorsque ceux-ci s'imposaient à elle de la sorte. Et peut-être qu'il était temps de découvrir Cohen hors de son habitat naturel qu'était le commissariat...

Pourtant, les petits défis qui se présentaient à elle étaient loin d'être tous les mêmes. Il y avait les piques à contrer sur le même, et puis il y avait ce Cohen qu'elle découvrait à l'instant, un Cohen qui semblait se préoccuper de son métier comme elle ne l'aurait jamais pensé...  « Tu es douée dans ce que tu fais et je suis doué dans ce que je fais. C’est tout », répondait-il froidement. Mais Ally n'était pas du genre à se laisser abattre et sourit, passant la main dans ce cheveux avec un air fier. « Je suis bonne dans ce que je fais, hein ? » répéta-t-elle non sans ressentir un pincement aux paroles de Benjamin, meurtrie à l'idée de l'avoir potentiellement blessé. Mais elle n'était pas du genre à s'attarder sur les émotions, encore moins sur celles de quelqu'un qui profiterait de la moindre de ses faiblesses pour se venger de ces œufs... qu'elle n'avait pas lancés. Bientôt, la conversation dévia sur le sujet sans le doute le plus abordé dans des conversations mixtes comme celle-là. Le sexe. Et il devenait difficile de contourner le thème. « J'dois comprendre que c'est trop tôt pour dire qu'on est ami. Ouais, ta raison... ». Ally regarda Benjamin, interdite, alors qu'elle se demandait où il voulait en venir. Mais son interrogation ne dura pas très longtemps, la parole ayant -à nouveau- pris le dessus sur sa réflexion.  « Je saurai si on est amis le jour où l'un de nous deux sera complètement bourré et que l'autre le reconduira correctement chez lui... », sortit-elle bêtement avant de comprendre qu'il pouvait y avoir un double sens à sa pourtant si innocente réponse... « ...et lui tiendra les cheveux quand il vomit. Je tiens à ma dignité capillaire. » Reconduire un ami chez lui ne sous-entendait pas qu'il y aurait du sexe à la clé, si ? Non... Non. Bon, autant éviter ce point, donc. Ils semblaient aussi doués l'un que l'autre pour communiquer sur ce sujet. Et s'ils continuaient sur cette voie-là, Ally finirait pas être tellement gênée de sous-entendre qu'elle ne refusait pas de coucher avec lui qu'elle se voyait déjà s'enfermer dans un placard en attendant sagement que son invité sorte de chez elle. Pas que Cohen ne lui plaisait pas, oh non... Mais la relation qu'ils avaient pré-établie ne prédisposait pas à l'élaboration d'une sex-friendship, oh non. Elle se contenterait donc de baver sur ses abdos parfaitement dessinés, et d'éventuellement y toucher par inadvertance, un jour peut-être. La relation la plus intime qui les lierait serait écrite sur cette serviette qu'ils avaient partagée...

« Et d'après mon expérience, les vierges sont aussi les plus sauvages » continuait-il alors qu'ils n'arrivaient décidémment pas à s'éloigner du sujet. Pourtant, emportée, Ally tendit une main devant elle pour griffer l'air avec un magnifique « graouhh »... Autant tourner la situation à son avantage, non ?  « Mais si tu veux, j'peux venir te rejoindre et tu n'auras qu'à me donner ma note. » Arquant un sourcil malicieux, la blonde ne se démonta pas et croisa les bras sous sa poitrine. « Un peu comme dans une de ces émissions où on doit noter nos adversaires ? » Elle marqua un arrêt et surenchérit, espérant secrètement qu'il n'en ferait pas autant par la suite. « Jte donne pas d'indices sur mes goûts alors, toute façon je suis vierge, c'est à toi de me faire découvrir. C'est un deal, alors ? » demanda-t-elle, prête à faire craquer Benjamin et sa bogossitude. Elle n'était pas du genre à coucher avec des... personnes connues. Dire que la plupart des gens se vantaient de l'inverse... Mais connaître la personne que l'on avait dans son lit entrainait l'exposition à un engagement quelconque, voire une possible gêne si rien n'avait été souhaité. Alors, la recette miracle d'Ally, c'était de choisir un beau mâle ici ou là, et de simplement coucher le premier soir. Pas d'attaches, et c'était là le plus simple. Ça convenait parfaitement à la presque-vierge qu'elle était.

La voilà qui revenait de sa chambre, un peu plus décente, cette fois-ci. Cohen eut la mauvaise idée d'exprimer à voix haute son regret de voir les fesses d'Ally disparaitre sous le tissu noir de sa robe, et celle-ci ne manqua donc pas le coche pour attraper le compliment en vol. Chose que regretta amèrement le jeune homme... « Bon, bah, il te reste plus qu'à aller te changer une seconde fois et à revenir en petite culotte pour me faire plaisir. » Dandinant ses fesses, tout sourire, Ally ne put s'empêcher de répondre en s'accordant une petite tape sur sa fesse gauche : « Fallait en profiter quand il en était temps, ces fesses-là sont collector ». Il fut alors temps de passer au repas. L'omelette qu'avait préparé Benjamin sentait délicieusement bon, mais il n'était pas question pour Ally de l'admettre. Elle retiendrait sa bave, pour le moment. Mais, à elle-même, elle pouvait le concéder... aucune de ses omelettes, même les plus réussies d'entre elles, n'avaient jamais dégagé de parfum aussi appétissant. C'était peut-être aussi la faim qui parlait, mais Ally en doutait fortement. L'odorat ne trompait pas. Comme lorsqu'elle pouvait prévoir une merde sur un trottoir avant de marcher dedans rien qu'à en sentir le doux parfum, elle pouvait s'imaginer le goût orgasmique du plat que Cohen avait préparé à sa simple fragrance. Malgré tout, elle se devait de rester sérieuse et de garder le contrôle sur ses réactions -mission à laquelle elle ne faillait jamais, d'ailleurs, c'était bien connu. Elle installa donc calmement la table avant de s'installer devant lui et de tendre son assiette, lui accordant la plus grande part de bon cœur. Lorsqu'il la servit, Ally ne put s'empêcher de lui jeter un coup d’œil méfiant, avant de le prévenir qu'elle se doutait de la supercherie. Mais il avait réponse à tout... ce qui eut le don de rassurer la blondinette. « Ok. Alors premièrement ce n'est pas empoisonné.... » disait-il alors qu'elle le coupa pour ajouter : « Tu ferais pas ça à la nourriture, c'est ça ? » alors qu'elle le regarder enfourner la première bouchée d'omelette, ce qui la fit saliver encore davantage. « Deuxièmement, tu n'as rien d'une princesse. Alors tu as de la chance que je ne sois pas un fou-furieux prêt à enfermer une demoiselle dans les chiottes parce qu'elle lui a balancé des œufs. » Attrapant sa fourchette, Ally la reposa violemment sur la table, feignant la colère. « J'ai rien balancé moi !! » Et elle marqua une pause, et ajouta, vexée : « C'est vrai, jsuis pas une princesse ? » Faisant la moue, elle attrapa à nouveau sa fourchette pour la planter dans sa part d'omelette, qu'elle fixait, comme une enfant qui boude. Elle devinait qu'il mangeait, mais elle se contentait de bouder, vexée. « Pour finir. Je ne joue pas avec la bouffe. Alors profite et mange. Sauf si tu veux que je passe ma journée ici à squatter. » Cette dernière réflexion eut le don de la raviver instantanément, et elle ne se fit pas prier pour entamer le plat qui la faisait saliver depuis trop longtemps. Le goût de l'omelette la terrassa tant il était doux et succulent. « Putain de bordel de merde... » commença-t-elle en se taisant de longues secondes, entamant une seconde bouchée qu'elle savoura à son tour. « ... comment ça se fait que tu cuisines comme ça ? Et t'es célibataire ? » s'étonna-t-elle sans attendre réellement de réponse, se contentant de dévorer le contenu de son assiette sans rien ajouter d'autre. Elle finit par marquer une pause pour reprendre son souffle et reposa ses couverts, pour fixer le policier, on ne peut plus sérieuse. « Tu peux faire mon petit déjeuner quand tu veux, Cohen », glissa-t-elle avant se rendre compte que... bah, que c'était encore un putain de sous-entendu qui venait de lui échapper.
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptySam 17 Aoû 2013 - 14:27

Maybe we can live like the wild ones. • YES SWEETIE, I'M PERFECT.

Il n'avait jamais su ce qu'il allait faire plus tard. Enfant, c'était plutôt évident qu'il reprendrait les reines de l'entreprise de son père, mais quand on lui posait la question... ça avait toujours été le néant total. Il n'avait jamais su quelle voie choisir. Quel métier faire plus tard. Si pour tout le monde, il était évident qu'il finirait avec son père, derrière un bureau, Benjamin lui savait qu'il n'irait jamais jusqu'à là. Il n'aimait pas assez son père pour lui faire autant plaisir. Alors, le lycée fini, il fallait réfléchir. Il avait d'abord songé à l'armée. Il n'y avait pas mieux pour foutre en rogne son père. Père qui décida très vite de faire jouer ses connaissances pour que son fils sorte de là. La honte. Benjamin avait été humilié d'une certaine façons. C'est Meredith, son ancienne nounou, qui lui mit la puce à l'oreille avec la police du coin. Benjamin passa le concours et désormais, il portait l'uniforme. Ce n'était pas un travail facile, surtout qu'il faisait partie d'une section qui côtoyait drogué et prostitué. Il passait parfois des heures aux bureaux, il passait parfois des heures dans les rues... mais au moins il avait su prouver une chose à son père : Benjamin Cohen était maitre de son propre destin et sa vie de flic du coin lui plaisait parfaitement. Alors oui, quand Ally décide de faire une remarque sur son travail, sa froideur se fit ressentir. Il aimait croire que c'était la seule chose qui l'avait réussi dans sa vie.

Même si au fond, il comprenait que la tentation avait peut-être été forte pour Ally. Après tout, Benjamin Cohen ne se gênait pas pour la taquiner, tant sur son physique que sur son lieu de travail. Leur relation s'était toujours limitée à ça. Des vannes douteuses, bien envoyé. Ils ne se voyaient pas non plus très souvent. Mais il se doutait que si Ally était là où elle était, c'est parce qu'elle était douée dans ce qu'elle faisait. Tout le monde n'était pas prêt à travailler dans ce genre d'endroit, mais visiblement Ally était une petite guerrière qui aimait côtoyer les morts. Passons, il se sentait maintenant stupide de lui avait dit qu'elle était douée dans ce qu'elle faisait, surtout en voyants son sourire. Il se contenta d'esquisser un sourire, pour ne pas repartir sur autre chose. Il devait l'avouer qu'il avait beaucoup de mal à comprendre comment elle avait décidé d'aller vers ce genre de métier, mais contrairement à lui, elle avait peut-être décidé de ça très vite. Elle avait peut-être toujours sur qu'elle voulait bosser dans un hôpital, qui sait ? La conversation dévia, mais Benjamin se rendit compte qu'il avait raté quelque chose. Il aurait pu tourner sa phrase autrement, tenté quelque chose vis-à-vis de la notion sexuel qui s'en dégageait, mais non. Il se contenta de parler d'amitié comme si Benjamin était un type qui accordait beaucoup de valeur à ses relations. La réponse d'Ally ne l'étonna même pas, bien que drôle. Il s'imaginait mal lui tenir les cheveux pendant qu'elle était en train de vomir, mais c'était surement une scène à filmer pour son bêtisier personnelle.

« - D'accord. » Il fit face à Ally, tendant la main comme si il allait faire un pacte. Ce n'était pas vraiment le cas, mais au moins, il avait une idée en tête. « - On se fait une petite soirée quand tu veux. » Bah quoi ? Pour arriver à se retrouver dans la situation qu'Ally décrivait, il était évident qu'ils devaient faire une petite soirée. Boire beaucoup, voir danser aussi. Et peut-être, ce moment qui allait lier leur amitié allait arriver comme une bénédiction venue d'ailleurs... Oui, ou alors, elle allait finir dans son lit comme 90% des femmes avec qui il traine, mais il aimait croire qu'elle faisait partie des 10%. Une exception. Elle avait la tête à être ce genre d'exception, pas parce qu'elle ne lui plaisait pas - au contraire - mais parce qu'il l'aimait bien au fond. Chose qu'il n'allait pas avouer avant des siècles. Ou plutôt chose qui ne sortirait au grand jamais de sa bouche, comme le secret avec lequel il voulait mourir et qui resterait à jamais dans sa tombe. Au moins, il avait vu ses jolie fesses et ça, ça resterait une image mémorable.

Ok, le 'graouh' offert si généreusement à Benjamin, lui fit légèrement peur.

Mais surtout, ça le fit rire. Il lui proposa alors de venir, si jamais Miss Fleming voulait le noter. En ce qui concernait le sexe, Benjamin se considérait comme un bon coup, mais ça c'était parce qu'il s'était reconverti en mec à femme dépressif qui avait fait voir de belle chose à son lit. Après, il s'amusait là. Il n'allait vraiment pas coucher avec Ally juste pour avoir une note. Il connaissait sa note par contre. Il était infiniment bon, mais ça c'était aussi son côté prétentieux qui augmentait la note. La jeune femme croisa les bras, prête à attaquer. Elle lui dit alors qu'elle ne lui dirait en rien ses goûts. Mais c'est la fin qui le laissa perplexe. Un deal ? Non ? Vraiment ? Non, elle devait surement faire ça pour qu'il arrête ses allusions. Il voyait mal Ally lui offrir un allé simple vers sa chambre juste pour ça. Sur le coup, elle l'avait bien eu.

« - Oh, ça marche. On m'a déjà souvent dit que j'étais un excellent professeur. » Un sourire crétin apparu sur son visage. Non, il n'allait pas aller si loin avec elle, mais puisqu'elle semblait prête à dire n'importe quoi pour voir jusqu'où Benjamin était capable d'aller, elle allait être étonné. C'était un Cohen. Si jamais il avait l'impression que tout ceci était un jeu, alors il allait tout faire pour gagner. C'était la seule chose qu'il avait hérité de son père. Il en fallait bien une. C'était un compétiteur, toujours à l'affut de la victoire. Et si la victoire signifiait se retrouver dans la chambre d'Ally, à lui faire des avances comme jamais pour qu'elle se décida à partir en courant, alors oui. Pourquoi pas. En attendant, son ventre hurlait famine. La cuisine d'Ally semblait beaucoup plus attirante qu'une fausse partie de jambe en l'air. Alors il fit une omelette, plutôt copieuse, avec du jambon. De quoi caller son ventre trois secondes. Il irait manger en rentrant chez lui de toute façon, mais pour l'instant ça faisait l'affaire. Ça faisait largement l'affaire. Il ne rajouta rien de bien méchant. Du sel, du poivre. Il fit sauter l'omelette. Et Ally fut de retour dans sa chère cuisine.

« - J'en profiterais de nouveau... un jour. » Un regard de défi se dessina dans les pupilles de Ben. Non, il n'insinuait rien. Mais puisqu'il ne pouvait rien faire face à une Ally fière de ses petites fesses, autant ne pas s'y attarder. De toute façon, il fallait maintenant manger ce qu'il avait préparé, mais n'étant pas sans coeur et se rappelant l'échec d'Ally, il lui proposa la moitié. La manière dont elle agissait le faisait rire. Il tentait de la convaincre qu'il n'y avait rien, mais il avait l'impression que quoi qu'elle dise, elle se méfierait. C'était drôle, parce qu'en réalité, avec Ally, il avait l'impression de retrouver ses seize ans. Comme si, tout était prétexte au jeu.

« - Jamais. » Il était impossible pour lui de jouer avec la nourriture, pas après deux heures de joggings et un ventre affamé. Il n'était pas aussi stupide, bien que parfois il puisse être con. Il n'était pas du genre à se venger comme ça. Oh non. « - Oh chérie, j'en ai vu des princesses. Et crois-moi... tu es très loin d'en être une. » Il fallait être honnête. Elle n'avait ni la classe, ni l'élégance, ni l'éloquence d'une princesse. Quand on est un Cohen, on a droit de côtoyer de grand nom. Des princesses, il en avait vu. Au fond, c'était un compliment pour Ally. Benjamin avait horreur de ce genre de demoiselle. En dehors d'avoir envie de frapper leur petite tête d'idiote, ça ne lui apportait rien de bon.

Et une princesse ne jure pas.

Visiblement, elle était surprise de voir que c'était bon. Il leva les yeux aux ciels, regardant Ally attaquer son plat. Elle lâcha à un moment qu'elle ne comprenait pas qu'il était encore célibataire, alors qu'il cuisinait si ben. Elle lui arracha un sourire, sans se rendre compte qu'elle venait de pointer un sujet difficile. Il se contenta de finir son omelette rapidement alors qu'Ally avait de nouveau repris la parole. Le petit déjeuner ? Oh, cette fois, il n'allait pas passer à côté de ce magnifique sous-entendu. Oh non. Il posa sa fourchette sur son assiette vide, s'adossant confortablement sur sa chaise, croisant les bras sur son torse toujours en l'air et fixa Ally avait insistance.

« - Quand tu veux. Mais faut voir si tu le mérites aussi. » Il haussa les épaules avant de rajouter. « - Va falloir te démener comme une folle... » Il décida de se pencher vers elle, tout en ne la lâchant pas des yeux. « - Durant toute la nuit... Ce genre de choses, ce n'est pas gratuit ma jolie. » Il se rendit compte que ce qu'il disait rimé. Comme une poésie séductrice. Il arqua un sourcil, avant de laisser la jeune femme méditait sur ses belles paroles, se levant pour remplir son verre d'eau - et pour la même occasion posait son assiette sale dans l'évier. Il termina le verre d'un trait, puis il fit couler l'eau du robinet une seconde fois pour reboire. Il avait souvent très soif. Les mains dans les poches - sentant que son ipod était toujours là - il regarda Ally. Elle était là, à la table, terminant son plat, dans sa petite robe noire. C'est fou, mais d'un coup, il regrettait presque ce qu'il allait faire. Oui, presque.

« - Je vais y aller. » Il alla jusqu'à la chaise ou Ally avait posé ses fesses, s'appuyant sur les accoudoirs. Ses lèvres proches de l'oreille de la demoiselle. Il murmura alors : « - C'était très chouette... On peut recommencer quand tu veux. » Sur ce, il posa sa main sur sa tête, écrasant par la même occasion le dernier oeuf d'Ally sur sa chevelure. Il s'écarta alors rapidement, un trop gros sourire sur le visage. « - Oh ! Oups ! Il faut arranger ça. Une petite douche ? » Non, il ne plaisantait pas, il avait repéré une bouteille d'eau, qu'il allait utiliser autrement que pour remplir son ventre... Comme pour le déverser complètement sur Ally.

« - Une bonne douche froide, ça fait un si grand bien ! N'est-ce pas ? » Il la tenait par la taille, la collant légèrement à lui-même si elle lui tournait le dos. En déversant la bouteille sur elle, il recevait quelque éclaboussure, mais il s'en fichait. Quand il termina, il recula. Riant comme un enfant. « - Alors princesse ? Ça va bien ? »
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyLun 19 Aoû 2013 - 2:34


Benjamin Cohen & Ally Fleming

And if the thought police come knocking on our door
You can tell them that I don’t live here anymore


A défaut d'être réservée, Ally était de ces jeunes filles sociables, pourtant peu habituée aux conventions sociales traditionnelles. Non, elle, elle préférait faire dans l'original. Pas forcément lorsqu'elle rencontrait quelqu'un pour la première fois -quoique... coucou Tyler-, mais la très majeure partie du temps lorsqu'elle apprenait à connaître quiconque, comme c'était le cas avec Benjamin, qu'elle n'avait jusqu'à présent que côtoyé au travail, un univers dans lequel la jeune femme préférait rester sérieuse, parce qu'elle préférait ne pas rire de ce domaine pour lequel elle avait travaillé avec tant d'ardeur et de difficultés. Et si elle avait toujours su que la médecine était pour elle, travailler pour la mort ne s'était imposé que tardivement, plutôt comme une solution de repli pour faire face à une difficulté de trop, un deuil qu'elle n'avait jamais réellement réussi à accepter. Alors, même à la morgue, et même face à Benjamin Cohen, elle avait préféré rester sérieuse. C'était peut-être aussi la raison pour laquelle les œufs l'avaient tentée à ce point lorsqu'elle avait vu passer la tête blonde passer non loin de sa fenêtre, reconnaissant alors le jogger (presque) innocent mais surtout inconscient du danger qui le guettait. Sauf que c'était sans compter sur la perspicacité de ce dernier, mais aussi sur son esprit de vengeance. C'était sans doute ces deux traits de caractère qui avaient d'abord conduit Benjamin à sa fenêtre, puis dans son appartement, sous sa douche et dans sa cuisine. Si Ally s'était attendue à commencer sa journée de la sorte lorsqu'elle avait fait griller sa propre préparation albuminée ? Pas le moins du monde. Elle qui pensait passer sa journée entre sa télé et l'hésitation de sortir de retrouver Jagger dans un bar... était maintenant piégée dans son propre appartement à attendre la vengeance de celui que, pourtant, elle avait accueilli sans trop de réticences, chez elle.

Le sujet qui flottait dans l'air depuis quelques minutes semblait au niveau... du bassin, mais pourtant, le thème de l'amitié resurgit au beau beau milieu. L'amitié, terme qu'Ally n'avait eu l'occasion de définir que depuis qu'elle avait rencontré Jagger, mais elle n'en demeurait pas moins sur la défensive lorsqu'il s'agissait de s'approcher de trop près... L'amitié, elle ne l'avait jusqu'à Jagger connue que de loin, et encore à l'heure actuelle, elle avait du mal à s'imaginer se lier de la sorte avec quiconque d'autre. Pas qu'elle ne le souhaitait pas, au contraire... Mais c'était une conception qui lui paraissait encore irréelle. Et pourtant, Cohen semblait doucement s'imposer à elle comme quelqu'un de différent, à l'instar de sa meilleure amie lorsqu'elle l'avait rencontrée. Il y avait une connexion invisible qui semblait d'ores et déjà établie, comme s'ils se connaissaient depuis des années. Si ça n'avait pas été le cas, nul doute qu'Ally n'aurait pas vanté ses fesses et lancé le deal de partager ses draps avec le pourtant bel étalon. Parce que cette facette d'elle-même, elle la réservait à une population somme toute limitée, dont Cohen semblait visiblement faire partie. Et lorsque la notion d'amitié fut abordée, elle aboutit à un challenge des plus particuliers. Que le jeune accepta, à la surprise d'Ally. « D'accord », dit-il simplement, avant d'ajouter, « On se fait une petite soirée quand tu veux. ». La blonde observa avec méfiance la main qu'il lui tendait, comme si elle se préparait à sceller un pacte avec le diable. Les soirées selon Cohen, elle se demandait ce que ça pouvait donner... « Tant que ça implique pas que je perde ma culotte, j'en suis », répondit-elle finalement, serrant la main de celui qui, après cette soirée prévue, deviendrait peut-être officiellement son ami. « Par contre le fait de tenir mes cheveux, c'est pas une blague, hein. C'est là-dessus que tu seras testé. Et jte tiendrai les cheveux aussi, si y'a besoin. » S'imaginant les bras croisés en train d'observer Benjamin gerber -bah quoi, il n'y aurait pas de cheveux à éloigner du geyser, à moins qu'il ne porte une perruque de Lady Gaga-, la voilà qui se demandait à présent quand une telle soirée pourrait être organisée.

Et bientôt, ce fameux thème redondant était à nouveau abordé, et ils en étaient à plus ou moins relever le défi de se noter au lit. Comment en étaient-ils arrivés là ? Ally n'était plus tellement sûre de s'en souvenir, et en réalité elle était plus concentrée sur sa tâche que sur la façon dont ils étaient arrivés à un tel sujet de discussion. Si Cohen surenchérissait, et ça semblait être le cas, alors elle n'allait pas abandonner. Et elle se croyait d'ailleurs dans un épisode de Friends, vous savez, celui où Phoebe et Chandler étaient prêts à... s'accoupler, pour les mauvaises raisons. Mais elle ne serait pas celle qui craquerait. Elle ne serait pas Chandler Bing. En plus, il avait un nom pourri. Elle, elle avait le nom d'un grand scientifique -qui avait découvert la pénicilline par flemme, mais c'était une flemme bien pensée, bien évidemment. « Oh, ça marche. On m'a déjà souvent dit que j'étais un excellent professeur. » Haussant un sourcil, la jeune femme s'approcha de lui en lui lançant un regard langoureux. « Quelque chose me dit que t'as eu beaucoup d'élèves... Mais aucune comme moi. » Et c'est sur ces paroles que ses petites fesses et elle-même rejoignirent sa chambre pour se changer et cacher ces premières.

Lorsqu'elle revint, la cuisine dégageait un parfum des plus agréables, bien loin du cramé qui avait envahi la pièce plus tôt. « J'en profiterais de nouveau... un jour », fit remarquer Benjamin, alors qu'Ally lui lança un regard malicieux, pinçant sa lèvre volontairement pour ajouter « J'attends que ça, beau gosse... » Lorsqu'ils s'installèrent à table, l'interne ne pût s'empêcher de se méfier de l'omelette, qu'il aurait pu piéger sans qu'elle ne s'en rende compte. Mais en quelques minutes, et en collaboration avec la fin qui la tiraillait, le policier parvint à la convaincre de goûter à son petit plat. Plat qu'elle savoura plus qu'elle ne s'y serait attendue, et ce malgré le parfum savoureux qui avait encore davantage ouvert son appétit lorsqu'elle avait été de retour dans la cuisine. Elle se surprit même à étouffer des bruits suspects originellement associés à une autre forme de plaisir, mais entre son estomac qui se ravitaillait et ses papilles qui savouraient, c'en était presque trop. Oui, comment pouvait-il être célibataire ? Si, en plus, il était aussi doué au lit qu'il le prétendait, alors c'était vraiment du gâchis... Elle, son célibat pouvait être expliqué par plusieurs choses logiques : le manque de glamour de sa profession, sa maladresse, son instabilité émotionnelle, la profondeur limitée de son bonnet de soutien-gorges... Alors que lui en semblait le tout opposé. Policier -donc fantasme de la moitié de la population féminine facilement-, aux pectoraux parfaitement dessinés -donc fantasme des trois quart de la population féminine-, qui savait cuisiner un omelette à la perfection -donc fantasme de cent pour cent de la population féminine.

Pendant qu'elle mangeait, Ally continuait pourtant à parler -comme si elle allait s'arrêter, il y en a qui ont vu la vierge (et je parle pas d'Ally), là. Et oui, elle était une princesse. Enfin... « Oh chérie, j'en ai vu des princesses. Et crois-moi... tu es très loin d'en être une. » Ses traits s'affaissant, elle continua à manger en fixant son assiette, vexée. C'était une façon pour lui de lui dire qu'elle n'avait aucune classe et qu'elle faisait partie du banal de la population, en somme... Pourtant, ça ne l'empêcha pas, quelques instants plus tard, de le complimenter sur le repas qu'il venait de leur servir. Ce n'est que lorsqu'elle s'arrêta de parler qu'elle se rendit compte qu'elle avait probablement trop insisté en mentionnant le petit déjeuner... Benjamin, effectivement, avait lâché ses couverts pour s'adosser à sa chaise, les bras croisés, un air triomphant affiché sur son visage. La manière dont il la fixa la laissa figée, penchée sur son assiette, sa fourchette pleine à quelques centimètres seulement de sa bouche, alors qu'elle attendait la bombe qu'il préparait, sans aucun doute. « Quand tu veux. Mais faut voir si tu le mérites aussi. Va falloir te démener comme une folle... » Portant son couvert à sa bouche, Ally mâcha finalement son morceau d'omelette, alors qu'il se penchait au-dessus de la table, sa rapprochant d'elle.  « Durant toute la nuit... Ce genre de choses, ce n'est pas gratuit ma jolie. » Haussant un sourcil, la blonde posa sa fourchette, se rapprochant de lui à son tour avec un regard équivoque, leurs visages à présent séparés par quelques centimètres seulement. « T'inquiètes, je connais bien la prostitution. Et je suis prête à le faire pour une omelette comme celle-là, si c'est la question que tu poses. » Accordant au jeune homme un sourire en coin, elle s'éloigna à nouveau, rattrapant sa fourchette pour continuer son plat. « Jte noterai sur tes performances sexuelles et culinaires, comme ça. » Lui se levait déjà, alors qu'elle continuait à savourer le plat, regrettant presque d'en arriver à la fin. Perdue dans ses pensées omelettesques, elle entendait à peine le jeune homme boire à sa droite, et même lorsqu'il s'approcha d'elle, elle ne se doutait de rien. « Je vais y aller. » dit-il alors qu'Ally relevait la tête, prête à se lever pour lui dire au revoir. Seulement... Lui se posa contre ses accoudoirs, lui soufflant à l'oreille... « C'était très chouette... On peut recommencer quand tu veux. » Alors qu'elle commençait à lui glisser à son tour « si t'essaies de me... », elle fut interrompue par une sensation de froid des plus désagréables sur son crâne. Non... Non... Si ? Non... Si ! « Oh ! Oups ! Il faut arranger ça. Une petite douche ? » Passant doucement sa main dans ses cheveux, Ally se redressa, plus surprise et désarmée que furieuse ou amusée. « Espèce de... sale...  » Mais ce n'était pas fini. Oh, non. La douche, il comptait lui donner lui-même. Et Ally avait beau se débattre, la différence de taille et de stature entre eux deux avait raison d'elle. Il agrippait par la taille, et malgré ses gestes de chat effrayé, rien n'y faisait, elle ne pouvait pas y couper. « Une bonne douche froide, ça fait un si grand bien ! N'est-ce pas ? » Elle se demanda un instant si elle tenterait de lui donner un coup de coude dans ses parties génitales, mais le temps qu'elle prenne sa décision, la douche était finie, et elle était trempée jusqu'aux os, l’œuf lui dégoulinant sur le visage. Figée, elle le sentir se détacher d'elle et l'entendit glousser. Elle se retourna lentement vers lui, n'osant même pas imaginer de quoi elle avait l'air, et se félicité intérieurement de ne pas avoir opté pour des vêtements blancs... Avec de l'eau froide, ça aurait clairement été une mauvaise idée. « C'était pas moi les œufs, jte dis ! » affirma-t-elle une dernière, alors qu'elle réalisait qu'il était trop tard pour le convaincre, sa vengeance venant tout juste d'être perpétrée. « Alors princesse ? Ça va bien ? » demanda-t-il, toujours aussi rieur, alors qu'une idée traversa l'esprit de la blondinette. « J'ai froid... » commença-t-elle en s'approchant de son évier, se penchant sous l'eau pour y passer le visage et les cheveux. Quelques instants plus tard, tremblotante mais débarrassée du plus gros de l’œuf, elle s'essorait les cheveux au-dessus de l'évier pour se retourner. « J'ai froid et c'est de ta faute... » Elle se rapprochait doucement de lui avec un sourire aguicheur, prête à relever le nouveau défi qui s'imposer à elle. Ce serait lui qui craquerait avant elle, cette fois. Il n'y avait pas de raison. S'arrêtant à quelques centimètres de lui, elle plongea son regard bleuté dans celui du jeune homme, se mordant la lèvre. « C'est de ta responsabilité de me réchauffer, maintenant... » continuait-elle alors en se demandant si elle était réellement prête à tout mettre en œuvre pour gagner le défi qu'elle venait de se lancer. Et la réponse était oui. Car même si l’œuf était connu pour nourrir le cheveux, c'était à elle de décider quel était le moment opportun pour se faire un masque capillaire. Et ce matin-là n'en était pas un. Attrapant le bas de sa robe, elle remonta celle-ci le long de son corps, échappant au froid de l'eau glacée qui s'était imprégnée dans le tissu. Elle se détacha un peu du jeune homme pour serrer le vêtement dans ses mains, laissant alors tomber de l'eau au sol. Elle était maintenant en sous-vêtements devant lui, tâchant tant bien que mal d'oublier cette idée, mais également le froid qui s'emparait d'elle comme si elle s'était enfermée dans son frigo à la place du jambon qu'ils venaient de consommer dans l'omelette. Elle laissa finalement la robe tomber à ses pieds avant d'approcher son visage de celui de Cohen, se dressant sur la pointe des pieds pour lui souffler : « L'originalité de la situation pourrait te rapporter des points si tu mettais pas autant de temps à te décider, tu sais... » Mais en réalité, elle n'avait qu'une envie : se jeter sous sa douche brûlante et attendre d'y décongeler comme un steak que l'on s'apprête à cuisiner. L'eau gelée lui glissait encore entre les omoplates, et ses cheveux trempés ne semblaient pas présager le meilleur tant qu'ils ne seraient pas séchés.


Dernière édition par Ally N. Fleming le Dim 1 Sep 2013 - 21:04, édité 1 fois
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Benjamin L. Cohen
Benjamin L. Cohen
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› AGE : 41
› STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN).
› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : RYAN GOSLING ;
› COPYRIGHT : ELOW ;

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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyDim 1 Sep 2013 - 18:07

Maybe we can live like the wild ones. • YES SWEETIE, I'M PERFECT.

« - Oh, ça, c'est ton problème, pas le mien. » Il avait tendu sa main, comme pour celer une promesse ridicule. En réalité, il continuait à jouer le jeu, avouant qu'il était prêt si elle voulait faire une petite soirée. Histoire de subir la grande épreuve de l'amitié. Elle venait d'accepter - en quelque sorte - à la condition qu'elle ne perdrait pas sa petite culotte. Il ne pouvait rien lui garantir pour ça. Rien du tout. Les soirées auxquelles Benjamin Cohen assister étaient plutôt simples. Etrangement, il n'était pas du genre boite de nuit, grande fiesta dans une villa de jeune à vers la fête jusqu'à pas d'heure. Il avait passé l'âge de faire ce genre de connerie. Il traînait au bar, avec des amis du coin. Ses soirées étaient très simples, très conviviale. Il lui arrivait parfois de boire trop, mais ça c'était dans le cas où il n'y avait pas de belle jeune fille à draguer. Il aimait se lâcher complètement, rire de bon coeur et ne pas se prendre la tête. Il savait aussi qu'il était un piètre danseur en boite. Et avant tout, il allait à de nombreuse soirée mondaine. Des bals de charités, des ventes... c'était un Cohen quand même. Il avait gardé quelques contacts et même si il évitait son père, il ne refusait pas d'aller à ce genre d'évènement. Passons, si jamais il devait inviter Ally à une soirée, ça serait sans doute quelque chose comme ça. Pour la dépayser complètement. Pour la forcer à porter une tenue chic, une coiffure travaillait et se mettre sur son 31. Il aimerait bien voir son côté « élégant » si jamais elle en avait un.

« - Il n'y aura pas besoin, mais compte sur moi. Je suis excellent pour tenir les cheveux. » Cette conversation était complètement débile, mais soit. Si elle voulait se bourrer la gueule, il lui tiendrait les cheveux la regardant vomir avec glamour et sensualité. D'ailleurs, il se demandait si ivre elle n'était pas pire que ce qu'elle était à l'accoutumé. Pour le peu qu'il sache d'elle, il savait qu'elle avait un petit côté 'folle' et 'déganté'. Elle avait beau être très sérieuse au boulot, face à ses répliques et à ses taquineries, aujourd'hui elle démontrait quand même un caractère différent. Elle avait du répondant caché sous ces tignasses blondes. Il devait l'avouer, peut-être qu'après ça, elle finirait peut-être par perdre son sérieux aux boulots aussi. Il ne restait plus qu'à Ben de trouver un nouveau cadavre dans le coin. Un jeu d'enfant. En tout cas, ce genre de journée lui avait manqué. L'imprévisible, à la fois étonnant et inévitable. Elle lui avait quand même jeté des oeufs, ce n'était pas quelque chose qu'une fille de son âge fait quand même. A... Quel âge elle a d'ailleurs ? 25 ? Peut-être un peu plus quand même, non ? Maintenant, il avait même peur de demander au risque de lui faire un compliment en lui disant qu'elle faisait plus jeune que son âge. La poisse. Il fouinerait son cassier, voilà.

En tout cas, comme une mauvaise habitude, il a fallu que Ben parle de sexe. Il n'était pas drogué ou quoi que ce soit, il n'avait d'ailleurs aucun problème à se retenir et à faire des pauses, mais depuis longtemps maintenant il se contenait d'histoire sans lendemain et le sexe n'était plus un tabou pour lui. Il en parlait avec légèreté, sans avoir honte. Mais il devait l'avouer, il devait peut-être s'abstenir parfois à ouvrir le sujet. Parce que désormais il se retrouvait dans un jeu sans fin. Celui où ils pourraient aller loin pour un rien. Ben était un gagnant, la défaite n'était pas à envisager. Mais il refusait aussi de se retrouver dans une position embarrassante en croisant Ally juste parce qu'il était têtu. Il savait, au fond de lui, que si Ally voulait jouer à ce jeu-là, elle gagnerait parce qu'il déclarerait forfait. Il avoua alors, suivant ce jeu stupide, qu'il n'était pas contre se faire noter, surtout avec une petite vierge et que, par la même occasion, il était un excellent professeur. Elle s'approcha alors de lui, un regard étrangement langoureux, avant de rajouter qu'il avait surement eu beaucoup d'élève, mais personne comme elle. Un léger sourire eut suffi à répondre à la demoiselle, qui traîna ses fesses ailleurs. Adieu, les fesses. Les jolies petites fesses...

A son retour, le jeu continua. Non, ce n'était pas une blague. Le sexe était le sujet numéro un de tout ceci. En première position après ses fesses, l'omelette et le corps de Ben. En tout cas, il lui offrit une partie de l'omelette alors qu'il se trouvait à table, sans aucune intention de l'empoissonner. Ce n'était rien de bien compliquer et rien de bien consistant, mais cela pouvait lui suffire d'ici là qu'il rentre chez lui.

Si Benjamin était encore célibataire à ce jour, c'était parce qu'un chèque très gros avait emporté son ex-femme, et par la même occasion toute sensibilité. Evelyn avait été la fille de sa gouvernante, il en était tombé fou amoureux. Et voilà comment ça avait fini. Elle l'avait quitté le soir du mariage, son chèque encaisser, en direction pour Paris. Merci Papa. Depuis, Benjamin était allergique aux relations. Il ne voyait pas l'intérêt de se retrouver de nouveau dans cette position. Il ne voulait plus jamais ressentir ça. Il ne voulait plus aimer qui que ce soit, il ne s'en sentait pas capable. Il se contentait alors de séduire, de jouer, de briser des coeurs et d'assouvir ses besoins sans porter la moindre attention sur la personne en face.

Passons, il n'était pas du genre à parler de sa vie sentimentale, puisqu'il n'y en avait pas.

Alors qu'il avait fini sa moitié, il nota une ouverture intéressante dans les paroles de la jeune fille, ce qui le poussa à saisir l'occasion. Il s'était rapproché d'elle, par-dessus la table, avouant qu'elle devrait s'envoyer en l'air avec lui - et correctement - pour un bon petit déjeuner. Ce qui, ne semblait pas être une mauvaise idée vue la réaction de la jeune femme. Ils étaient de nouveau dans le jeu. La pause de l'omelette était terminée. Un sourire amusé s'afficha sur son visage, alors qu'il retourna correctement à sa place. « - Si tu veux. » Il se mordit légèrement la lèvre, avant de se relever puisqu'il avait fini. Il était temps désormais pour une petite vengeance. Une vengeance qui tourna au désastre pour la cuisine, mais bon, ce n'était pas SA cuisine ! Elle continuait quand même à nier, c'était drôle.

« - Pauvre petite. » Elle avait froid, qu'allait-il lui répondre ? Qu'il allait la réchauffer ? Non, c'était trop naze comme réplique. Oh putain, elle venait se rapprocher en venant de lui donner exactement la réplique au quelle il avait pensé. Elle lui avait fait le regard, elle s'était mordue la lèvre... elle avait mis le paquet la demoiselle ! Il ne rajouta pas un mot, alors qu'elle retira sa robe pour l'essorer. Hum. Là, il était quand même assez paumé. Il avait bien envie, mais il ne fallait pas pousser les choses trop loin. Il restait silencieux alors qu'elle se rapprocha de lui, tentatrice comme jamais. Oh, elle voulait jouer à ça, vraiment ? Elle était prête à aller si loin ? Vraiment ? Se rapprochant encore un peu plus d'elle, gardant impeccablement ses yeux dans les siens, il murmura, ses lèvres trop proches des siennes. « - Je crois que c'est plutôt évident, non ? » Le silence pris un instant, histoire de marquer ses paroles. Sans attendre, il souleva Ally avec facilité, trouvant au passage celle-ci bien légère. Il gardait ses yeux dans les siens comme si cela allait suffire à la faire taire, mais ce n'était qu'une question de secondes avant qu'elle n'ouvre la bouche. Il la plaqua contre le premier mur, restant un instant trop proche de ses lèvres. Il aurait juré pouvoir sentir ses lèvres prêtes des siennes et durant un moment l'envie de l'embrasser l'avait vraiment envahi au point où il aurait pu le faire.

Oui, pendant une fraction de seconde il aurait été capable de franchir cette limite, mais il s'était abstenu plus tôt, se rendant compte qu'il pouvait sentir le souffle d'Ally et ses battements de coeurs. Son sourire idiot s'était presque effacé à ce rapprochement soudain. Il se contenta alors de reculer ses lèvres et son visage et de ressortir son sourire le plus crétin, lâchant Ally. Il recula alors, les mains dans les poches, avouant.

« - Oh zut ! Je crois que... Je n'y arrive pas. Tu devrais changer de shampoing, l'odeur des oeufs ce n'est pas très excitant. » Il haussa les épaules, comme si c'était normal. Il avait juste cherché la première excuse bidon pour expliquer son comportement. Il avait perdu, mais ça il l'avait compris depuis le début. « - Bon, hasta la vista, señorita ! J'ai du boulot. » Il s'éclipsa dans le couloir, sortant son téléphone. « - Et n'oublie pas ! Tu me dois un tee-shirt, princesse ! »
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyDim 1 Sep 2013 - 21:35


Benjamin Cohen & Ally Fleming

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Ally n'avait jamais cru au père Noël, à la petite souris, aux alligators dans les égouts de New York, à la politique, à Dieu, et à l'amour. Tout ça, c'était des mythes, des histoires pour faire espérer ou vous faire vous comporter au mieux, des inventions de l'Homme pour lui-même, pour tirer de la vie le meilleur. Au lieu de cela, la blonde croyait à ces cadeaux qu'elle retrouvait sous le sapin, à la pièce qu'elle retrouvait au réveil sous son oreiller, aux rats qui pullulaient sous les rues de New York, au pouvoir de l'argent, de la crédulité et de la médecine, et aux pouvoirs euphorisants du sexe. Des faits, rien de plus. Et si Ally semblait lancée sur la pente savonneuse du sexe en cette fin de matinée aux côtés de Cohen, c'était bien parce qu'en temps normal, c'est-à-dire si elle l'avait rencontré dans un bar entre deux cocktails, elle l'aurait volontiers ramené jusque dans sa chambre -et pas pour jouer aux dominos. Seulement voilà, pour une fois, les circonstances étaient différentes. Elle l'avait rencontré sur son lieu de travail, et bien que l'uniforme policier ne l'avait pas laissée indifférent, il n'avait été question à aucun moment dans sa petite tête de linotte de considérer autre chose qu'une relation professionnelle -plus ou moins- efficace. Seulement, ça avait été sans compter sur les œufs qu'elle avait -ou pas- lancé sur le jeune homme dès qu'elle l'avait aperçu dans sa rue. En fait, à ce moment-là, sans s'en rendre compte, elle avait décidé de faire entrer Benjamin dans sa vie à un tout autre niveau. Hinhin, non, ne parlons pas tout de suite de sexe. Mais en jetant ces œufs, elle s'était rendue compte des risques qu'elle avait de se faire pincer, et qu'il la retrouve elle, personnellement, dans son appartement. Finalement, ça avait été comme attirer le jeune homme dans sa tanière, comme l'inviter à entrer dans sa vie. Et là, la tournure que leur rencontre prenait, par contre, elle ne l'avait prévue à aucun moment. Parce que ouais, il appartenait à ce genre d'hommes dont ses besoins de femme raffolait, mais il n'avait jamais -réellement- été question de dépasser de stade de regarder ces abdos parfaitement dessinés à jme déshabille devant lui, tant pis si j'ai pas les seins d'une actrice porno. Ça, ça tenait plutôt du dérapage totalement incontrôlé, ce qui, malgré tout, n'était pas totalement inconnu à la jeune femme. C'était ça d'avoir une araignée au plafond (non, pas le plafond de la cuisine, un des avantages de son métier était de considérer l'hygiène comme importante)...

Mais Ally aimait les défis. Boire le plus de shots possibles en un temps record, faire croire à son collègue qu'elle avait vu le cadavre de la seconde paillasse se réveiller, ou... ou aguicher le beau blond qui se tenait torse nu dans sa cuisine comme si de rien n'était. Ally n'en dirait rien, mais c'était comme quand elle était petite, à la période de Noël, et qu'elle allait voir les vitrines des grands magasins avec sa mère... L’inaccessible, inatteignable, le rêve. Comme ces abdos, là, dont elle avait eu du mal à détacher le regard à plusieurs reprises avant de sagement s'attabler face à leur propriétaire. L'omelette ? Oh putain cette omelette... Sans doute ce que Cohen pourrait lui apporter de meilleur et de plus orgasmique, et c'était déjà pas mal. Et elle était prête à offrir son corps pour le remercier, tiens. « Si tu veux » dit-il le plus calmement du monde en se mordant la lèvre, ce que la jeune femme ne manqua pas de remarquer, se demandant au passage à quel moment précisément elle avait commencé à considérer ce chieur de première comme un morceau de viande. « C'est toi qui a proposé... » glissa-t-elle pour s'assurer qu'elle n'était pas la plus faible des deux, se concentrant à nouveau sur les quelques miettes d'omelette qui restaient dans son assiette, avant que...

Douche froide. Pas au sens figuré, hein, non non. Une vraie douche froide, avec de l'eau et du froid, tout ça, quoi. Dans un dernier élan désespéré, elle affirma de nouveau qu'elle était innocente quant au jeté d’œufs, mais elle savait désormais qu'il était trop tard. Le dernier œuf trônait sur sa tête, entre ses cheveux et son front, et, pestant, elle dut se rincer avant de faire face à son adversaire, adoptant alors une toute autre stratégie. Son regard s'était fait plus doux et aguicheur, alors qu'elle enlevait sa robe trempée. « Pauvre petite » avait-il dit alors qu'elle frissonnait toujours avant la même énergie qui si elle avait été enfermée dans son réfrigérateur pendant quatre heures. Oui, de l'eau froide, c'était froid ET ça mouillait. Bref... La réaction du jeune homme à ses gestes la laissait elle-même un peu bête. Oh, elle continuait son manège sans aucun soucis, et elle était même à fond dans son rôle, mais le manque de réaction de Cohen n'allait pas en la rassurant. C'était comme tenter de séduire un poteau en pleine rue, là... Pas de remarque, pas de sourire, non, juste un beau gosse immobile sur lequel elle ne semblait avoir aucun effet. Ou alors, peut-être qu'il n'était juste pas prêt à tomber dans son jeu... ce qui, quelque part, l'aurait quand même vexée. Autant préciser dès maintenant que si elle s'adonnait à un jeu de séduction juste pour prouver on ne-savait-trop-quoi au policier, une part d'elle n'était pas déçue qu'il en soit spécifiquement le destinataire -oui, oui, peut-être que cette part d'elle appartenait à son appareil génital, mais ce n'est quand même pas particulièrement glamour. Finalement, le pot-Cohen bougea. Pour se rapprocher d'elle. Oh merde... Leurs regards ne se quittaient plus, tandis qu'il murmura, soufflant contre ses lèvres « Je crois que c'est plutôt évident, non ? » Oh merde, ils étaient quand même vachement proches, là... Et quelque part, emportée dans son élan sans doute, Ally trouva que ce qu'elle aurait à répondre aurait été superflu. Oh merde, me dites pas qu'il arrive vraiment à me charmer là... Calmez-vous les hormones ! Une autre pensée ridicule qui lui passa dans l'esprit à ce moment-là fut que s'il continuait à la regarder comme ça encore longtemps, elle pourrait avoir un orgasme sur place -ce qu'elle ne manquerait pas de mentionner à Jagger la prochaine fois qu'elles parleraient de ça. Le silence qui suivait n'était pas oppressant, au contraire, il apportait quelque chose qui fit peur à Ally, car elle commençait à perdre le contrôle sur ce qui se passait. Benjamin, lui, semblait encore en pleine possession de toutes ses facultés mentales. En effet, il avait passé ses bras dans son dos pour la soulever avec une facilité qui la laissa rêveuse. Ces muscles, pensait-elle bêtement en se mordant la lèvre alors qu'il la plaquait à présent contre le mur. Elle se surprenait elle-même à être aussi silencieuse, mais putain, ce regard bleu, il pouvait jouer dans toutes les merdes romantiques qu'elle regardait avec Jagger et faire chavirer tous les cœurs en mal d'amour. Pas le sien, quoi... Pas le sien. Leurs souffles se mêlaient pourtant alors qu'elle laissa une main vagabonder dans le cou du jeune homme et descendre doucement sur son torse -on ne maitrise pas tout, hein ! Non, ce n'était pas possible qu'elle ressente une telle faiblesse et lui absolument rien. Sous sa main, elle sentait sa chaleur, le rythme de sa respiration, mais aussi celui de son cœur. Oh, s'il s'attardait sur les signes physiologiques dont elle était victime, il se rendrait peut-être compte que son cœur prenait une cadence folle, mais elle espéra un instant que ce n'était pas le cas. Elle ne serait pas faible face à Cohen, non. Elle ne perdrait pas à son propre jeu. Bien heureusement, ce qu'elle ressentit à la fois comme un soulagement mais aussi comme la fin d'un moment des plus chaleureux, il finit par la lâcher et arborer à nouveau son sourire typique. Elle se laissa glisser contre le mur, toute bête, regardant le jeune homme s'éloigner d'elle, les mains dans les poches. « Oh zut ! Je crois que... Je n'y arrive pas. Tu devrais changer de shampoing, l'odeur des oeufs ce n'est pas très excitant. » Reprenant peu à peu ses esprits, Ally se rendait compte qu'elle devait avoir l'air figée, comme béate après l'instant qu'il venait de lui faire vivre. C'était bizarre comme elle avait l'impression d'avoir perdu le défi qu'elle avait elle-même lancé à Cohen... Toujours trempée, elle ajouta en se reprenant : « Tu crois que c'est dans les gènes des princesses d'avoir des cheveux tout doux ? Non, faut nourrir tout ça ! Bon, là, y'a un brave paysan qui a aidé... » Jetant un regard à Cohen, elle le vit quitter la cuisine en la saluant. « Bon, hasta la vista, señorita ! J'ai du boulot. » Le suivant en manquant de glisser à plusieurs reprises, Ally répondit, outrée : « Señorita ? Eh mais j't'ai pas insulté à ce que je sache ! ». Bon, d'accord, elle était nulle en espagnol, passons. Mais il était déjà sur le pas de la porte, son portable à la main. « Et n'oublie pas ! Tu me dois un tee-shirt, princesse ! » Sans réaliser qu'elle était toujours en sous-vêtements et qu'elle laissait le policier ressortie torse nu, Ally tendit un pouce affirmatif en sa direction, l'accompagnant d'un clin d’œil « T'inquiètes beau gosse ! » Oui, elle avait une idée derrière la tête... Ally a toujours une idée derrière la tête -mais ce n'est pas forcément très bon signe. Elle ajouta tout de même « Je continue par contre à affirmer que c'est pas moi qui t'ai jeté des œufs dans la face ! Continue de chercher le coupable ! Mais je suis pas contre un peu de shopping pour toi... » Elle n'était pas contre un peu de shopping tout court, oui. « Jte ramènerai aussi le cadavre de t-shirt que t'as laissé, jsuis sûre que tu veux lui accorder une cérémonie d'adieux digne de ce nom ». Marquant une pause, elle se rapprocha de lui pour lui poser une dernière question. « Et le parfum de l'huile d'argan, t'aimes bien ? Juste comme ça... » Maintenant qu'elle connaissait l'arme secrète qu'était son merveilleux regard bleu, elle aurait de quoi se préparer pour la prochaine fois. Il lui avait promis une soirée, et elle n'était pas du genre à rester sur un échec, après tout.
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› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyMer 4 Sep 2013 - 19:41

Maybe we can live like the wild ones. • YES SWEETIE, I'M PERFECT.

Ce ne pouvait être vrai. En réalité, il ne savait pas trop ce qui était en train de se passer. Réellement. La situation lui échappait totalement et c'était un désastre. Il ne pensait pas qu'elle irait si loin, qu'elle laisserait aller les choses si loin. Il faut croire que parfois, les gens nous surprenaient plus qu'on ne pouvait l'imaginer. Ally le prouvait. Il avait beau ne pas la connaitre à 100%, il était surpris de lui découvrir un esprit compétitif de gagnante. Parce que oui, rien de ceci n'était vrai et le but en parlant si ouvertement de sexe était de voir qui mettrait fin à la conversion en premier. Mais les choses étaient allées un peu plus loin. Elle avait lancé la carte joker, mettant à bout Benjamin qui se devaient de trouver un moyen de perdre en toute dignité.

Qui aurait cru que sa mâtiné ressemblerait à ça. Il n'était plus tant le matin, mais voilà. Un petit jogging, de la musique et une bonne douche avant d'aller bosser. Rien d'extraordinaire et Benjamin se plaisait dans ce petit quotidien qui lui appartenait. Il n'avait pas besoin de plus, mais l'inattendu qu'avait pris cette simple journée lui avait plu. Il faut être sincère, c'était le genre de moment qui pouvait vous permettre de vous lier avec d'autres. Le genre de moment intime, à deux, pleine de découverte et de révélation. Benjamin n'était pas du genre à se faire des amis, c'était trop rare et il n'en avait plus le temps désormais. C'était plus le temps du lycée ou des études supérieures. Des longues soirées jusqu'au lendemain midi, les délires, les jeux... Il avait grandi et il avait en quelque sorte réalisé ça en s'apercevant qu'Ally lui avait lancé des oeufs. Des oeufs ! Sérieusement, à quel âge on arrête de penser à ce genre de choses ? Cela prouvait qu'il manquait des choses à Benjamin. Un peu plus de simplicité dans sa vie, ça ne lui ferait pas de mal. Il était déjà du genre à ne pas se prendre la tête, à suivre son instant et à faire ce qu'il avait envie. Il possédait aussi ce côté « pourri-gâté » dû à son éducation ratée. Heureusement que sa nounou était là, mais quand même. Il avait pour habitude de savoir qu'il valait plus que les autres. C'était un problème qu'il ne résoudrait probablement jamais. En attendant, il y avait en Ally une fraicheur qui ne lui faisait pas de mal. Cependant, au vu de taquineries répétitives de leurs précédentes rencontres, il se voyait mal lui offrir son corps pour une nuit, pour ensuite la revoir à l'hôpital, au boulot. Il n'était pas stupide.

Sauf que, à cet instant précis où il avait plaqué Ally contre le mur - pour lui faire peur et lui faire croire qu'il allait vraiment osé - il avait laissé échapper un silence qui ne lui était pas habituel. Un silence qui se voulait long avec souhait. Il aurait pu passer des heures à la regarder dans le blanc des yeux avant de faire l'impensable. Il ne considérait pas Ally comme une amie, alors dieu sait qu'il aurait pu continuer à jouer le jeu jusqu'à ce qu'elle le repousse totalement et qu'elle perd. Seulement, il appréciait ce petit quelque chose entre eux. Ce lien, aussi subtil qu'indescriptible, qui lui permettait de penser à autre chose qu'au cadavre devant lui à l'hôpital. Jouer, c'était bien, mais un bon joueur savait quand il était le moment de s'arrêter. Et Benjamin aurait dû savoir quand s'arrêter, mais il s'était allé l'espace d'une fraction de seconde. Cela n'aurait jamais dû arriver et il le savait. Pour l'occasion, il retrouvait son naturel chieur habituel pour remettre les choses en place avant que la situation ne soit plus difficile pour lui. C'était un miroir. Ses yeux reflétaient vos expressions et son visage ne témoignaient que rarement de la moindre émotion. En dehors de sourire idiots parsemaient de moquerie, on ne pouvait rien y lire d'autres. Il avait cependant peur que durant cette fraction de seconde Ally ait lu autre chose. Qu'elle ait vu autre chose.

Il était conscient que la façon dont il avait mis un terme à tout ça était quand même ridicule et bien drôle, mais c'était sa technique. Chercher la moindre bêtise pour ne pas remarquer le reste. Prêt à repartir chez lui, sans son tee-shirt, musique dans les oreilles, il se retira jusqu'à l'entrée.

« - Alors toi t'es une princesse et moi, un paysan ? » Il fronça les sourcils. « - La blague. Et c'est moi le Cohen dans tout ça. » Dit-il en lui tournant le dos, allant vers la porte. Les Cohen n'étaient pas des bourgeois qui avaient racheté de riches demeures et qui se sont ensuite prétendus noble. Non, d'après la maison où il avait grandi, il venait quand même d'une bonne vieille famille riche anglaise qui s'était installé dans le coin. Oh tiens, c'est vrai qu'il avait des racines anglaises. Vieille racine, mais quand même. Heureusement qu'il n'avait pas cet accent débile. Il pouffa de rire en entendant la remarque d'Ally à son au revoir. Il se demandait si c'était mieux de lui faire une traduction ou de la laisser dans le doute. Franchement, il hésitait. Son ricanement avait peut-être suffit à lui faire comprendre qu'elle était dans le faux. Il rajouta qu'il voulait un nouveau tee-shirt, oui. Pas celui qu'il portait, non. Un nouveau. Un tout neuf.

« - Oui, c'est ça. Je ne vais pas te donner ma carte de crédit, hein. » Elle rajouta qu'elle lui ramènerait sans doute celui qu'il voulait jeter. Il haussa les épaules, s'en fichant complètement. Une pause fut marquée avant qu'elle ne se rapproche de lui, visiblement une question aux lèvres. L'huile d'Argan ? Il lui fallut une petite seconde pour capter le message. « - Mouais, surprend moi. » En gros, son mouais signifiait qu'il n'avait pas la moindre idée de l'odeur de l'huile d'Argan. En vrai, c'est quoi cette merde ? Il lui fit un léger sourire avant d'ouvrir la porte, mais il s'arrêta, puis referma celle-ci se disant qu'Ally n'était pas forcément ultra vêtu pour que le peuple extérieur voit un tel spectacle. Si il avait quelque chose à rajouter, c'était maintenant ou jamais.

« - Tu fais quoi Mercredi soir ? »
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyVen 6 Sep 2013 - 22:11


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Même si Ally tentait de se persuader du contraire, il y avait eu dérapage pas tout à fait contrôlé. Peut-être que c'était passé incognito, mais la jeune femme était à peu près persuadée que ces quelques secondes où elle s'était perdue dans le regard bleuté de Cohen s'étaient repérées comme le nez au milieu de la figure, ou du Nutella dans un sushi. Et ça n'était pas forcément une bonne chose ; voilà donc pourquoi elle considérait qu'au final, c'était elle qui avait perdu ce défi qu'elle avait elle-même lancé. Putain mais elle qui préférait rire quelques instants auparavant du sex-appeal de son collègue en payait maintenant les frais ! Et si celui-ci n'avait pas mis fin à ce moment qui, quelque part, s'était inscrit hors du temps, Ally était à peu près sûre, malgré ce que ça lui coûtait de se l'admettre, qu'elle n'aurait pas eu la force d'arrêter quoi que ce soit... Il y avait eu, à cet instant, une tension proche du palpable, un petit quelque chose qui avait rendu leur étreinte presque électrique. Sans doute parce que c'était sur ce principe que leurs premiers échanges s'était basés dès le départ, et que cette tension qu'ils avaient volontairement mis en place entre eux fonctionnait, tout simplement. Elle fonctionnait, et elle rendait leur relation piquante et attrayante, spontanée et reposante à la fois. Et pour conséquence, entre autres, tout était intensifié. Voilà ce qu'elle disait pour justifier ce petit moment d'absence qu'elle se reprochait encore. Mais, s'ajoutait-elle, elle avait perdu une bataille, pas la guerre. Et elle comptait user de son don de stratège pour le mettre à son profit. La prochaine fois, c'est lui qui laisserait tomber, et, pas comme maintenant, elle ne serait pas à la merci de cette décision que lui prendrait. Elle serait maîtresse de chacune de ses sensations et de chacun de ses mouvements. Voilà. Ça, ça avait l'air d'un plan cool. Enfin... S'il la repoussait, ça voudrait -comme cette fois, quelque part- aussi dire qu'elle n'était pas assez attrayante, n'est-ce pas ? Oh, il craque pour des actrices pornos, n'en faisons pas une affaire d'état. Chacun ses goûts, je craque bien sur son six-pack...

Pourtant, les moments comme ça, elle en avait l'habitude. Elle en vivait toutes les semaines, majoritairement les week-ends, et ils lui apportaient ce petit bonheur dont elle avait besoin pour éclaircir ses longues semaines passées dans une atmosphère mortelle. C'était des relations passionnelles, purement charnelles, et surtout, sans lendemain. Et même si les quelques instants qu'elle avait vécus plaquée par Cohen contre le mur de sa cuisine lui avaient rappelé le début d'aventures fort agréables, Ally savait très bien que leur relation ne pourrait pas dépasser cette ligne-là. Parce qu'ils étaient collègues, mais également parce qu'elle n'avait pas été avancée comme telle... Se taquiner, oui. Se défier, oui. Engager un coït, non. La question ne se posait même pas. De toute façon, elle avait déjà vu où ce genre de relations pouvaient mener avec son bel interne de Boston... BREF. Beaucoup de blablas et beaucoup de pensées égarées pour dire qu'Ally s'était laissée aller à un moment de faiblesse, qu'elle ne comptait pas revivre, pour des raisons évidentes. La prochaine fois, elle partirait mieux armée, connaissant alors ses propres faiblesses. Voilà, c'était tout.

Le jeune homme s'était alors décidé à se mettre sur le départ. Il ne comptait pas passer sa journée ici, et maintenant qu'Ally se donnait l'occasion d'y réfléchir, elle se demandait de quoi sa journée serait faite. Son réveil, lui, semblait des plus réussis, ou en tout cas des plus surprenants, et il se présentait maintenant deux options pour le reste de la journée : la rendre à la hauteur de cette visite de Cohen, ou se remettre de cette dernière. Tout ce remue-ménage avait été bien inattendu, et elle se voyait déjà complétement étalée sur son canapé avec des publications médicales et son portable, juste histoire de se plonger dans un monde sur lequel, cette fois, elle aurait total contrôle. Mais d'un autre côté, elle se voyait bien appeler Jagger pour aller faire du shopping, ou simplement se poser en terrasse. Toutes les questions qu'elle se posait encore une heure plus tôt, lorsque Cohen ne se doutait pas encore qu'il serait la cible d'un jet d’œufs.

« Alors toi t'es une princesse et moi, un paysan ? » disait le blond alors qu'elle acquiesçait avec enthousiasme. « T'as tout compris à la hiérarchie ! ». Cependant, Benjamin n'entendait pas accepter cette dite-hiérarchie sans donner son avis. « La blague. Et c'est moi le Cohen dans tout ça. » Ally haussa un sourcil en croisant les bras, ne sachant guère ce que cette remarque signifiait. « Et c'est bien d'être un Cohen ? Sur une échelle de zéro à la famille Hilton ? » Se moquant sans savoir dans quoi elle s'embarquait, la jeune femme ne se doutait pas un instant qu'elle pouvait aller toucher le point sensible du policier. « De toute façon, » ajouta-t-elle, « ce qui donne de l'importance à quelqu'un, c'est pas sa famille, c'est ce qu'il fait avec ce qu'on lui a donné ». Ajoutant à sa remarque une posture des nobles avec un sourire bienheureux, Ally se perdit elle-même avec sa remarque un peu trop philosophique pour son état mental du moment. « Pff, j'déconne, tête d’œuf ! » se sentit-elle obligée d'ajouter, comme pour préserver la réputation de folle-dingue qu'elle devait s'être créée dans l'esprit de Cohen. Elle ne percuta pas réellement le rire qu'il eut lorsqu'elle se planta magistralement dans la traduction qu'elle se dit du surnom qui lui avait donné.

Puis vint le temps des adieux. Enfin, des au revoirs. Ça aurait pu être émouvant, distingué, ou même simple et expéditif. Pourtant, comme à chaque fois, ce qui fonctionnait entre eux, c'était la même relation piquante, qui n'était pourtant pas pour déplaire à la jeune femme, avide de nouveautés et de spontanéité. Avec Benjamin, nulle besoin de préciser qu'elle était servie... « Oui, c'est ça. Je ne vais pas te donner ma carte de crédit, hein » répondait-il alors qu'elle répliquait déjà, le plus sérieusement du monde. « T'inquiètes, jte donnerai la somme exacte après, j'accepte le cash et les chèques. » Passa ensuite le sujet de l'huile d'argan, qui ne sembla pas convaincre son interlocuteur. « Mouais, surprends moi » répondit-il simplement alors qu'Ally se disait qu'elle aurait pu inventer un produit sans que cela ne le choque. « La bière c'est bon pour les cheveux, aussi. Et t'es un mec. Équation facile. » ajouta la blonde en haussant les épaules avec un grand sourire amusé. Un instant, elle le regarda ouvrir la porte sans pour autant, cette fois-ci, chercher à le retenir. C'est lui-même qui revint sur ses pas, fermant la porte au passage, pour lui demander, le plus simplement du monde : « Tu fais quoi Mercredi soir ? » Question abrupte. Un peu. Ou pas. Ally ne savait pas trop, en fait. Mais elle savait bien une chose, c'était que ce n'était pas une question des plus désagréables à entendre. Elle n'avait eu l'occasion de croiser dans sa vie que très peu de personnes avec lesquelles les choses aient été si naturelles et stimulantes, et, même si elle était loin de l'admettre, passer un peu plus de temps avec cet énergumène n'était pas une idée qui lui déplaisait. Et qui savait où ça pouvait les mener... En amitié bien sûr, en amitié ! Nul besoin de redonner les arguments développés ci-dessus à ce sujet. « J'ai un pseudo-date avec un paysan qui succombera à mon charme dès qu'il me verra boire mon cocktail à la paille, et qui me sautera dessus quand je passerai à la glace en dessert. » répondit-elle alors le plus naturellement du monde, court-circuitant l'invitation. « Je propose un cocktail au Wildjam, puis un passage au bar à sushis, et enfin une glace en déambulant dans la rue. Si t'es sage, on pourra passer au Penthouse, je connais les besoins que provoque le trop-plein de testostérone. »


Dernière édition par Ally N. Fleming le Ven 13 Sep 2013 - 18:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyMar 10 Sep 2013 - 18:47

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Il n'était pas du genre à s'attarder sur les choses, à rester coincé dans le passé où à se retrouver hanter par certains souvenirs. Pourtant, même si cela ne se voyait pas, il avait encore quelque léger frissons dû à ce léger plongeon dans les yeux d'Ally. Clairement, quelque chose s'était produit et il avait beau ne pas vouloir y penser son esprit revenait sans cesse dessus. Qu'est-ce qu'elle aurait fait si, et seulement si, il était allé plus tôt. L'aurait-elle envoyé balader ou son désir de gager un jeu idiot et non-officiel l'aurait poussé à faire des bêtises ? Evidemment, il n'en avait pas la moindre idée, mais à l'allure où son esprit vagabondait il sentait qu'il allait y penser encore un moment. C'était stupide d'agir comme un enfant quand on a la trentaine, mais ça avait quelque chose de nostalgique et de reposant. On se sent alors loin de toutes responsabilités et cela fait du bien. Mais en arriver là, à cause de ça, c'était idiot et dangereux. Il avait beau se plaindre et se moquer du physique de la demoiselle 'pas assez sexy' à son gout, il savait que la vérité était tout autre. Une moquerie est une moquerie. Son but est de faire rire la personne qui le dit et, si possible, la personne en face sans pour autant juger qui que ce soit. Passons, c'était fait maintenant. Il allait devoir vivre avec sachant désormais la limite qui devait s'imposer face à Ally. C'était con, ce n'était pas son amie et il pouvait lui sauter dessus là maintenant tout de suite - au fond il en avait bien envie, mais il se contenait - sauf que c'était plus fort que lui : l'idée de se retrouver dans une situation gênantes pour elle comme pour lui dans un milieu qu'il prend au sérieux lui déplaisait beaucoup trop. Assez pour freiner ses désirs.

Décidément, il y avait quelque chose chez Ally qui l'avait plu dès le départ et qui l'avait automatiquement attiré vers elle. Cette façon d'être, de réagir, de parler, de rire... c'était un lien palpable à la fois fragile et solide. Mais il était persuadé qu'Ally et lui avait une chose en commun : Aucun des deux ne franchirait la limite. Peu importe le moment, l'état, la situation... aucun. Alors pourquoi s'inquiétait ? Et pourquoi revenir la dessus comme si c'était trop tard et qu'en réalité la limite avait été franchie ? Etrange non. Il sentait qu'il avait bien besoin de retourner courir là, pour empêcher ses réflexions de trop s'égarer. Et d'ailleurs il était temps de partir, quitte à sortir l'arme de l'humour pour éviter que madame ne remarque quoi que ce soit. Il pensa alors aux oeufs et automatique le flot de parole coula de lui-même.

« - La famille Hilton, c'est des faux. Ne les mets pas au top. » Non, sérieusement ? Ils allaient parler des Hilton ? Que voulez-vous, tout débat sur une possible hiérarchie pouvait mettre Benjamin dans un bel état. Son ton sec et froid en disait long sur tout ceci. Son père est l'un des hommes les plus riches d'Huntington. Voir le plus riche de l'endroit. Il n'avait pas la fortune des Hilton, mais il n'en avait pas besoin surtout quand on s'est que chez les Cohen on est riche depuis des siècles. L'éducation n'était pas comparable. Eux ils avaient fait fortune avec des hôtels, Benjamin lui, c'était un héritage. Nuance. Oui, il pouvait débattre la dessus et exposer son point de vue, mais - parce qu'il y a toujours un mais - il savait qu'il n'était plus en droit de défendre quelque chose comme ça. Il n'était plus tant un Cohen vu la haine qu'il portait à son père et à sa famille. Il s'était d'ailleurs émancipé de toute glorification de noblesse en devenant flic, même si le fric coulait toujours dans ses veines. Par chance, Ally rajouta des paroles qu'il ne pouvait qu'applaudir. Ce qui permit à Benjamin de se détendre un peu. Dommage qu'elle n'ait pas été un peu plus sérieuse, mais son humour avait quand même le don de le faire sourire. C'était presque un exploit.

Devant la porte, ils se disaient 'à la prochaine' à leurs façons, sans bisous, sans câlin ou gifle magistrale.

« - Même pas en rêve, jeune fille. » Disait-il imitant le père de série TV qui pense avoir une quelconque autorité. Utiliser sa carte de crédit ou payer pour un tee-shirt qu'elle avait gâché, c'était son problème. C'est là qu'on voyait la différence entre Ben et les autres. Le tee-shirt, il était sérieux, il n'en voulait plus. Juste à cause d'un oeuf, il était prêt à se débarrasser d'un tee-shirt de marque qu'Ally pouvait facilement revendre dans les 100$. Il s'en servait pour courir, mais il était bel et bien neuf quand il l'avait trouvé dans son tiroir ce matin. Bougeant négativement la tête face à la remarque sur la bière, Benjamin se disait qu'il avait bien envie de voir ça. Sourire aux lèvres, détendu, Benjamin était prêt à sortir. La porte s'était ouvert l'espace d'un instant pour se refermer alors.

Tout le monde ne se laisse pas guider par son instinct. Benjamin était impulsif, souvent têtu et avant tout pourri gâté. Tout ce qu'il voulait, il l'avait eu alors avoir cette manie de suivre son instinct était inné chez lui. Alors il posa la question qui tourmentait son esprit depuis trois secondes. Il se senti mieux après l'avoir dit et il se senti con juste après aussi. Dans quel pétrin était-il en train de se fourrer ?

Ecoutant Ally, Benjamin se dit que le planning semblait cool. Vraiment. Mais non, il avait autre chose en tête. Une prochainement fois, peut-être.

« - Non.» Il marqua une pause, posant son regard dans le sien. « - Je dois me rendre à un bal de charité, organisé par une amie à ma mère. » Benjamin lui lança un léger sourire moqueur. « - On va voir comment tu te débrouilles, princesse. Je passe te prendre à 20h. » Puis il rajouta avant d'ouvrir légèrement la porte, un air plus sérieux.

« - Je ne te forcerais pas. Si ça t'ennuie, on fera ce que tu veux. » Il n'était pas en train de l'inviter... enfin si, mais non... mais si... il était con ou il était comme ça de nature ?
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyMer 11 Sep 2013 - 20:06


Benjamin Cohen & Ally Fleming

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Bon, allez, elle reprenait à peu près son calme et son sérieux. Heu, son quoi ? Bon, elle reprenait son calme. L'autre mot, là, il est inconnu au bataillon, ne nous en encombrons pas. Après fascination, tentation, hésitation -tiens, ça ferait une belle trilogie, ça-, Ally avait à peu près retrouvé ses esprits. L'avantage, maintenant, c'était qu'elle connaissait ses faiblesses et qu'elle n'en sortait que plus forte pour la prochaine fois où elle lancerait ce défi que, pourtant, elle venait de perdre royalement. Mais à tout jeu où elle perdait, l'ordre cosmique se devait de lui proposer une revanche. Aussi, elle se vengerait, et elle tiendrait le regard jusqu'au bout. Ally Fleming n'était pas une perdante, et elle ne perdrait jamais contre Benjamin Cohen.

Voilà maintenant que les deux énergumènes tournaient autour de la porte, attendant sagement que le moment de se séparer arrive. Oh, ça n'allait pas être de grands au revoir théâtraux, loin de là, mais pourtant, Ally, bizarrement, ne voulait pas encore qu'il s'en aille. Il avait égayé sa journée par surprise, pourquoi esquivait-il maintenant ? Elle puait l’œuf, et comme elle était innocente vis-à-vis des accusations qu'on lui portait, c'était à elle de se venger à son tour. Et il partait... ! C'était être mauvais joueur, ça, non ? Elle avait pourtant tellement d'idées... des cosmétiques périmés, du vieux vin pour lequel elle aurait du être payée pour l'acheter, ou même de la cire épilatoire à faire fondre dans une casserole en lui faisant croire à un met des plus exquis... Tellement d'idées qui fourmillaient dans son esprit, alors qu'elle savait pertinemment que dans quelques minutes, la porte se refermerait sur le bel apollon. Pourtant, la conversation continuait, comme si de rien n'était. Comme si elle ne s'était pas pris un œuf et de l'eau glacée sur la tête quelques instants plus tôt, comme s'il ne l'avait pas plaquée contre le mur en la regardant comme n'importe quelle fille l'espérerait pour laisser tomber sa culotte. En effet, « La famille Hilton, c'est des faux. Ne les mets pas au top », disait-il, alors que déjà, la blonde répliquait, affichant un grand sourire et haussant les épaules : « Je sais, tout le monde le sait. Les vrais, c'est les Kardashian. » Avec un clin d’œil elle répliqua ensuite que le plus important n'était pas l'héritage que l'on pouvait avoir de sa famille, mais ce que l'on en faisait. Une remarque sérieuse, donc, qui surprit la jeune femme elle-même. Mais quelque part, et elle s'en rendait doucement compte, elle savait qu'elle se heurtait à un point sensible du jeune homme, et si elle l'avait toujours connu taquin et souriant, elle n'était pas prête à le blesser en faisant revenir à son esprit des réminiscences d'une histoire douloureuse, quelle qu'elle soit. Non, elle préférait lui envoyer des œufs en pleine figure, voyez-vous.

« Même pas en rêve, jeune fille », reprenait-il sur un ton plus frais. Ally haussa un sourcil en se retournant, accordant à sa fesse droite une petite tape et à ses lèvres un pincement malicieux, qu'elle accompagna d'un : « Tu préfères me payer en nature, c'est ça ? ». Eh merde, voilà qu'elle reprenait sur cette pente glissante. Les au revoirs risquaient de s'éterniser s'ils partaient à nouveau sur ce terrain... Elle se retourna à nouveau vers le jeune homme, cachant ses fesses, réalisant soudain qu'elle était à nouveau en sous-vêtements. Mais, sans se démonter, elle continua : « Jpeux toujours te donner une chance, mais si tu garantis pas l'efficacité de ton... pénis, il me faut une autre garantie. » Se rendant alors compte qu'elle proposait, en fin de compte, au jeune policier de se prostituer, elle ne put réfréner un éclat de rire. Mouais, bref... Elle était prête à lui laver le t-shirt qu'elle assurait pourtant ne pas avoir sali -c'était un comble, quand même-, en plus de passer quelques heures à trouver le t-shirt parfait qu'elle avait à l'esprit, mais pas à dépenser des mille et des cents dans ce shopping... Elle était interne, pas femme de vieux millionnaire en fauteuil roulant. Mais, et elle devait l'avouer, Ally avait hâte de partir fouiner dans les magasins de vêtements masculins pour trouver le modèle idéal... Et, alors qu'elle était perdue dans ses réflexions, elle remarqua la presque-sortie du jeune homme, qui finit tout de même par refermer la porte sans en avoir franchi le seuil. Décidément, peut-être que lui avait vécu ce moment avec elle, comme elle l'avait vécu avec lui... Et chut, elle n'admettra pas une seule seconde qu'elle en avait apprécié chaque instant en en savourant la fraicheur ! Et si elle s'était attendue à ce qu'il lui propose -ou presque- de la voir le mercredi suivant... Emballée à cette simple idée, Ally était partie dans tous les sens, imaginant une soirée parfaite selon Ally Fleming, avant que ses idées ne volent en éclat à la simple audition d'un « non » bref, clair et concis. Arquant un sourcil, le jeune femme en était devenue aussi courroucée que curieuse. Les bras toujours croisés, elle attendait la suite -parce qu'un « non » comme celui-ci introduisait forcément une suite explicative, à moins que vous n'ayez les mêmes conventions sociales que Sheldon Cooper. « Je dois me rendre à un bal de charité, organisé par une amie à ma mère. » Une phrase, une seule, et Ally était prête à se pisser dessus. Bouche bée, elle ne disait rien. Trop d'idées, trop de surprise, trop d'incompréhension. Parce que 1/ Cohen, qui avait sûrement un harem de filles parfaites à sa disposition, choisissait la conne qui lui jetait dessus -enfin... ; 2/ cette phrase avait sonné comme une invitation à rencontrer de la famille, des amis, ou en tout cas des proches des Cohen, qui, vraisemblablement, avaient l'air de représenter une famille hors-normes ; et 3/, la dernière raison mais pas pour autant la moins importante, reposant sur des principes métaphysiques... que pourrait-elle porter ? On ne s'habillait sans doute pas chez H&M pour ce genre d'événements. Elle allait peut-être devoir passer par ce grand magasin de luxe dont elle n'avait jamais osé franchir le seuil... L'air moqueur de Benjamin ne la choqua même pas, tant elle l'était déjà par sa proposition. « On va voir comment tu te débrouilles, princesse. Je passe te prendre à 20h. » Non, mais... il était vraiment sérieux ? Sérieux comme une crise cardiaque, ou bien ? Déjà, il attrapait la poignée de la porte pour s'esquiver, reprenant un air plus sérieux pour proposer un échappatoire à la blonde. « Je ne te forcerais pas. Si ça t'ennuie, on fera ce que tu veux. »

Attrapant le bras musclé du jeune homme sans ménagement, elle chercha à l'approcher d'elle pour magnifier son effet, mais c'est finalement elle qui dut faire une enjambée pour le rejoindre. La mâchoire serrée, menaçante, Ally dit finalement : « Quand on me lance un défi, je le relève. Mais t'avises pas de me ridiculiser, Cohen, je peux aller me recharger en œufs directement à la poule, tu vois... » Elle avait peur, vraiment peur, de ce que pourrait donner cette soirée là. Et elle ne se voyait absolument pas poser des questions précises sur les attentes qu'il avait, ou que cette amie de sa mère avait de cette soirée. « J'espère que le sexe en vaut la chandelle parce que je vais devoir faire du sacré shopping, là » lâcha-t-elle finalement en sachant pertinemment que google serait son meilleur ami. Des recherches sur la famille Cohen, peut-être, mais surtout des recherches sur les galas de charités organisés sur Huntington Beach ce soir-là, histoire de savoir si même l'événement facebook crée pour l'occasion puait le caviar. Ses yeux bleutés remplis d'inquiétude, Ally savait que le reste de son samedi serait dédié à ces recherches théoriques mais aussi à celles de la robe parfaite. Et elle aurait intérêt à trouver la perle rare ce jour-là, car elle n'aurait pas le temps d'ici mercredi... S'étouffant rien qu'à l'idée de ne pas être à la hauteur, Ally donna un coup de poing dans l'épaule de Cohen, avant de gémir de douleur. Putain, il était musclé...
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› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyMar 24 Sep 2013 - 20:34

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Il y avait des choses qu'on ne pouvait expliquer. Contrôler. Et se retrouver bêtement à trouver une fille encore plus canon et attirante que d'habitude alors qu'on est dans une position délicate, en faisait partie. Benjamin n'était pas un très grand habitué à ce genre d'expérience. Il était plutôt du genre à foncer tête en l'air, dans un mur et à le traverser sans problème. Sans une miette de béton sur la gueule. Alors bon, ce petit regard mielleux de trois demi-secondes, il vaudrait peut-être mieux le supprimer de sa carte mémoire. Mais si Benjamin était le robot à qui on retirait tout sentiment, ne serait-il pas aussi, au final, celui qui finirait par retrouver ses sentiments malgré les problèmes informatiques ? Super. Cela l'encourageait fortement à garder une relation saine et simple avec Ally. Vraiment. Il y a trop peu de romance en lui pour envisager être le robot sans coeur, mais qui finit par en avoir un. Sauf si sa vie était devenu une comédie romantique à la con et qu'Ally était sa Katherine Heigl.

Les Kardashian. Au moins, même si il était persuadé qu'elle avait remarqué sa réticence vis-à-vis des histoires de bourgeois, elle n'avait pas perdu sa touche d'humour. C'était peut-être sa technique pour éviter le sujet et pour se concentrer sur ce magnifique mur d'humour spéciale qui entourait la plupart du temps Benjamin. C'était très bien comme ça. Un sourire et hop, la conversation était enfermée dans un vieux et lointain tiroir. Il ne voudrait pas aborder le sujet. Si Ally avait posé une question de trop, de plus sur les Cohen, Benjamin aurait sorti son sarcasme pour exprimer un mal être profond dont il ne voulait pas parler. Etre un Cohen, ça n'avait rien de plaisant. On parle peu de ça dans les journaux. Les filles à papa, méga riche et pourri gâté qui fugue enceinte à 18 ans sans héritage, ça, ça fait la une des journaux ! Mais des gosses de riches condamnés à suivre une voie toute tracé qui ne leur plait pas du tout, on en parle ? Des parents absents, digne de robot de ménage qui vous saluent une fois tous les trente ans, on en parle ? Ce vide, au fond de son coeur, qui n'a jamais réussi à être comblé, on en parle ? Non, il ne vaut mieux pas en parler. C'était déjà une très grande fierté pour lui d'être flic et loin du business familial d'un des hommes les plus riches du coin. Il était très bien en policier. Il aimait sa vie. Elle n'avait rien de superficiel. Il l'espérait. Ce n'était pas son père qui allait faire un jogging dans les beaux quartiers pour se revoir des oeufs sur la tête. En voilà de l'aventure, du risque, du sexy ! La petite culotte d'Ally allait rester dans les annales.

Payer Ally en Nature. Sur le coup, il eut presque envie de revenir sur la demande. Histoire de l'accepter sans le moindre problème. C'était con de revenir sur le sexe, mais c'était presque devenu naturel de revenir la dessus. Presque comme si c'était leurs conversations favorites et que le fait de ne pas avoir eu de gagnant précédemment remettait le défi en jeu dès que possible. Pourquoi avait-il l'impression que tout ceci allait mal finir un soir ? Vraiment ? Il pouvait ressentir des picotements sur son pouce et ça, c'était signe de malheur et de problème.

« - Déjà, te payer en nature, ça serait trop te payer. Je suis pas sur que tu es assez de monnaie. » Il afficha un sourire moqueur, rajoutant : « - Ensuite mon pénis va bien, merci. Mais je note toujours l'hésitation avant la prononciation. » Benjamin Cohen était un gosse de riche dont le vocabulaire était large. Mais sa façon de parler resté vulgaire la plupart du temps. C'était peut-être le fait de coffrer des prostitués et des dealers à longueur de journée. Oui, sûrement. Un dernier sourire, un dernier regard et Benjamin était prêt à partir.

Sauf que non.

Comme quoi, Ally avait un pouvoir étrange. Elle le ralentissait, le retenait. Il devait quand même aller bosser plus tard. Mais il avait des choses à dire, à rajouter. Une idée, une envie. Rien de spécial. Rien de trop surprenant... ? Alors, sans attendre et posant un « non » grave et imposant, il proposa une soirée peu ordinaire à Ally Fleming. Une invitation en tout bien tout honneur. Un bal de charité. Du cocktail, des robes, des discutions politiques sans fin, des ragots sur les derniers divorces du coin... Un nouveau monde pour Ally sans doute. Benjamin n'en était pas fan, mais c'était pour la bonne cause alors il avait appris à aimer ça. A y participer. Ce sont les traces de son sang noble ! Et puis tous les gens riches n'étaient pas forcément méchants. Ils sont cons et drôles aussi. Il y a toujours des scandales. Un gosse qui se fait frapper, une jeune qui se retrouvait ivre... Une dispute magistrale entre de vieux couple. Une vraie série tv à l'eau de rose, en live. Sans attendre de oui ou de non, il posa une heure pour venir la chercher. Voilà, ça c'était fait.

Au cas où, avant d'ouvrir une nouvelle fois la porte, il proposa quand même à Ally qu'il n'y avait là rien d'obligatoire. Il n'était pas du genre compliqué, mais si la fille ce fait chié, le mec aussi. L'ambiance en devient moins drôle etc...

Attendez, pourquoi voir ça comme un rencard... ce n'était pas un rencard.

C'était un rancard ? Non, c'était juste deux amis qui allaient boire un verre de merlot en allant à un bal. Rien de bien compliquer. Rien d'officiel. Pourquoi est-ce que d'un coup, Benjamin avait l'impression de s'engager dans quelque chose. Mouais, non. Faut pas rêver. Non, ce n'était pas ça... Il senti alors une pression sur son bras, quand Ally se rapprocha pour lui avouer qu'elle était d'accord.

« - Je savais que c'était toi ! » Voilà, ça c'était fait. Comme un enfant de deux ans, il pointait son doigt vers Ally en signe de victoire. « - Je savais. » Il fit une petite mine énervé, fronçant les sourcils. Avant de reprendre son sérieux dans le calme, lançant un regard en coin. « - C'plutôt à toi de pas me ridiculiser. Je tiens à mon honneur et à ma réputation. » Il se redressa légèrement, histoire de. Avant qu'Ally rajoute quelque chose.

Il reçut alors un coup de... poing - une caresse. D'une mine interrogateur, il rajouta : « - Il n'y aura pas de sexe. » Il se mit plus à l'aise, rajoutant par la même occasion : « - Tu seras trop ivre, à vomir le caviar dans la cuvette des wc que tu auras trouvés trop clean, et je serais là à te tenir les cheveux scellant notre amitié avec brio. Mais l'image que m'aura offert cette scène aura à tout jamais traumatisé Benny Junior, le super pénis. » Il était content. En gros c'était ça. Parce qu'elle venait.

Il avait quoi, trois ans ?
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyDim 29 Sep 2013 - 18:01


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Ally avait vécu un bon nombre de relations au cours de sa petite vie, qu'elles impliquent du sexe ou non, mais celle qui semblait se développer avec Cohen à ce moment précis et depuis leur rencontre avait l'air de prendre un tournant tout nouveau pour elle. Quelque part entre eux s'était établie une entente, simple et efficace, comme pour sous-entendre qu'à eux deux, ils ne craindraient pas le sérieux de la vie. Que son boulot de policier à lui, lorsqu'il passait à la morgue, n'avait pas forcément qu'à voir avec des histoires sordides de meurtres ou autres trafics de drogue, et que son job de charcuteuse de morts ne résumerait pas sa vie et ne tuerait pas l'étincelle qui l'avait toujours animée. Oui, entre eux, c'était ça; c'était occulter ce qui n'allait pas pour retirer le meilleur de la vie, cette part d'enfance que chacun est contraint, à un moment ou à un autre de sa vie, de laisser derrière lui. Mais entre eux, c'était comme s'ils rajeunissaient, comme si aucun tourment ne pouvait les atteindre, un peu. Être adulte était un fléau à bien des égards. C'était se charger de responsabilités que l'on croit nous apporter que du positif alors qu'au contraire, leur poids nous accable jour après jour. C'était aussi abandonner les idées et les rêves que l'on avait pu avoir étant plus jeune; c'était, pour Ally, laisser de côté l'idée de rencontrer un homme qui lui offrirait ses bras, son cœur, des sushis, et les blagues les plus débiles qui soient. C'était se rendre compte du monde qui vous entourait, tout simplement. Et pourtant, face à vous se dresse parfois une personne, une seule personne, qui vous permet d'oublier tout ça. Un meilleur ami, un amoureux, un cuisinier japonais ou une personne lambda, que vous n'auriez jamais imaginé prendre de l'importance dans votre vie, à quelque moment que ce soit. Et voilà dans quelle catégorie entrait Cohen, se rendait-elle seulement compte. Il était arrivé de nulle part dans son labo rempli de morts, il l'avait vannée, et elle avait cru que ça s'arrêterait là. Mais maintenant... Maintenant qu'il était prêt à quitter son appartement, elle se rendait compte que malgré ses efforts, il était prêt à devenir plus qu'un collègue. Sans parler de sexe -ne parlons plus de sexe-, il avait égayé son samedi comme son shopping, avec un budget de fin de mois, n'aurait jamais pu le permettre. Mais bon, tout ça, bien évidemment, elle le garderait précieusement pour elle, comme elle gardait son unique paire de Louboutin bien au chaud dans leur boîte depuis leur achat. Oh tiens, une occasion peut-être de les sortir...

«  Déjà, te payer en nature, ça serait trop te payer. Je suis pas sur que tu aies assez de monnaie » répondait Benjamin alors qu'Ally ne put s'empêcher de tiquer, visiblement vexée par ce qu'il avait. Elle laissa son regard glisser vers sa poitrine, uniquement voilée par son soutien gorge, avant de convenir que : « Oui, je suis pas une actrice porno... » et d'ajouter que : « mais c'est pas la quantité qui compte, c'est la qualité... » Et déjà, Cohen répliquait sur son pénis, réplique à laquelle Ally ne pût s'empêcher de laisser ses yeux bleutés vagabonder vers la zone de ceinture du bel étalon. « Quelle pronon-prononciation... » bégayait-elle en se sentait rougir, alors qu'elle se forçait à remonter son regard vers le visage de Cohen, passant inéluctablement par sa zone pectorale. « Hmm... » toussota-t-elle comme pour se forcer à se contenir. « BREF. J'attends un dédommagement, de toute façon. » Ouvrant les yeux en soucoupe pour se forcer à reprendre ses esprits -car c'est bien connu, cette technique permet d'augmenter le flux d'oxygène au cerveau, oui oui, tout à fait-, Ally entendit, surprise, le « non » grave de son interlocuteur à sa proposition. Elle avait quoi, son idée ? Elle était à peu près sûre que ce n'était déjà pas le club de strip-tease qui le dérangeait... Préférerait-il un strip-tease en privé ? se demanda-t-elle un instant avant de se rappeler qu'elle n'avait pas la plastique adéquate pour faire partie de ses proies.

Un bal de charité, donc... Quelle drôle d'idée ! Amener Ally Fleming à ce genre d'événement, c'était comme amener Paris Hilton au British Museum... Totalement hors contexte et inapproprié ! D'où lui était venue cette idée ? Pourtant, la jeune femme, bien que mal à l'aise, accepta d'emblée la proposition. Peut-être trop rapidement, d'ailleurs, car elle commençait à s'imaginer sur place, complètement à côté de la plaque, au milieu d'un environnement qui n'était pas le sien, accoutrée avec un décalage digne de la reine d'Angleterre dans un club de strip. L'anxiété commençait doucement à la gagner, et elle venait, malgré elle, de se donner l'ultimatum suivant : elle devrait être prête dès ce soir pour tout ce qui était tenue. Car le dimanche... bah, c'était dimanche, et elle se contenterait de théorie, et les jours suivants, elle était de garde... Elle émit un grognement de stress avant de confirmer une nouvelle fois à son futur cavalier qu'elle serait de la partie. Une Fleming ne recule devant rien -sauf peut-être un sushi avarié ou une grosse araignée-, et elle le lui prouverait ce soir-là. Mais merde, qu'est-ce qui venait de lui tomber dessus... ! Presque digne du piano qui écrase Clooney dans la pub Nespresso... « Je savais que c'était toi ! Je savais » s'écria presque Cohen alors qu'elle le regardait, interloquée, perdue entre l'anxiété et la surprise. Mais de quoi... ? Ah oui, les œufs, surement. « C'est pas parce que j'ai des œufs et que j'en achète que je suis coupable de quoi que ce soit -encore. C'est comme si je disais que parce que tu pètes, t'es responsable des dégâts nucléaires au Japon... » Elle attrapa l'index que tendait Cohen en sa direction pour abaisser son bras réprobateur. Et déjà il reprenait sur la soirée qui les attendait, juste histoire de bien la mettre à l'aise... « C'plutôt à toi de pas me ridiculiser. Je tiens à mon honneur et à ma réputation » Chose à laquelle la blonde répondit, accompagné d'un haussement d'épaules et d'un clin d’œil malicieux : « On verra bien, les dés sont jetés. » Mais il prévoyait déjà l'issue de la soirée de gala, visiblement convaincu de ce qu'il racontait. « Il n'y aura pas de sexe. Tu seras trop ivre, à vomir le caviar dans la cuvette des wc que tu auras trouvés trop clean, et je serais là à te tenir les cheveux scellant notre amitié avec brio. Mais l'image que m'aura offert cette scène aura à tout jamais traumatisé Benny Junior, le super pénis. » Et le pire, la-dedans ? C'est qu'il avait sans doute raison. Sauf si elle venait à décider qu'elle n'aimait pas le caviar, que le champagne proposé était trop huppé pour ses papilles intoxiquées par les fast-foods, et qu'un chignon dressé sur son crâne mettait plus en valeur son visage. « Oublie pas que je suis une princesse, beau gosse », se contenta-t-elle de répondre avant de reprendre à l'attention du-dit pénis : « J'ai pas la prétention d'être un pénis mais c'est dégradant d'être appelé "junior" quand on représente la fierté masculine, je pense. Enfin, je suppose que la semaine prochaine, j'aurai toute légitimité à le rebaptiser... » Se mordant la lèvre pour faire son petit effet, elle s'éloigna vers la console qui accueillait tout un bordel -vous savez, cette petite table sur laquelle vous jetez clés et sacs lorsque vous rentrez chez vous-, attrapa un morceau de papier et un stylo pour y écrire son numéro. « Pour les détails de la soirée, » se justifia-t-elle en tendant le papier, non sans penser qu'elle espérait qu'il l’appellerait pour la rassurer, ou pour l'engueuler, pour se moquer d'elle, peu importait, mais elle aurait au moins un million de questions à lui poser pour être sûre de ne pas se ridiculiser mercredi.
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyJeu 10 Oct 2013 - 19:31

Maybe we can live like the wild ones. • YES SWEETIE, I'M PERFECT.

C'était compliqué pour Benjamin. De Définir une relation, c'était presque trop lui demander. Au dernière nouvelle la seule véritable relation qu'il n'ait jamais eu se la coulait douce à Paris, sous les frais du père Cohen. Oui. Comme quoi, l'argent pouvait tout arranger, comme pousser votre nouvelle femme à vous quitter. Benjamin s'était toujours demandé comment Meredith, la mère d'Evelyn, aurait réagi en étant vivant alors que sa fille quittait ce qui avait été comme un fils pour elle. Meredith n'avait jamais été violente quand elle était la nounou de Benjamin, mais au fond de lui, il aurait aimé qu'elle attrape sa fille par les cheveux pour la défoncer dans un coin. Elle lui aurait appris les bonnes manières comme ça.

Depuis, Benjamin était un poil allergique à tout ça. Les relations. Se mettre avec quelqu'un, sérieusement, était devenu impossible. Cela devait expliquer pourquoi il était toujours très détaché de tout. Même avec Naya, sa copine non-officiel. Naya était entré dans sa vie, se faisant une place sans réelle importance, mais elle était là, comme une exception et après tout ce temps, la voilà désormais en train d'invité Ally à une soirée mondaine comme si c'était sa nouvelle copine. Ce n'était pas le cas - encore heureux - mais elle avait le don de changer les choses. En une journée il avait découvert beaucoup sur elle, comme elle sur lui - sans doute. Et cela avait suffi. Des oeufs, un joggeur et une omelette. La simplicité avec laquelle les heures avaient défilé, c'était nouveau. Cela c'était passé normalement, logiquement, sans blanc, sans pause. C'était rare de se sentir aussi simple face aux gens autour de soi. Surtout quand on est Benjamin Cohen et que la plupart du temps on préfère garder le silence plutôt que de dire un truc. Logiquement, il devrait aller à cet évènement seul. Parce qu'il détestait devoir tenir compagnie à quelqu'un. Mais, sans savoir pourquoi, il avait envie de voir Ally dans cet univers particulier qu'était la noblesse d'Huntington. Ce n'était pas pour se moquer et rire dès l'arrivée de la jeune femme. Il n'avait pas trois ans pour jouer sur ça, sachant à quel point ce genre de situation pouvait blesser. Non, il s'était juste dit que si avec Ally tout pouvait défiler plus vite, alors peut-être que cette soirée là aussi. Et que ça pourrait être drôle, pour tous les deux.

Evelynn avait détesté ce genre de soirée. Benjamin se souvenait de la tête qu’elle faisait à chaque fois qu’il l’emmenait. Maintenant, il pouvait toujours y aller avec des amies comme Harper, qui connaissait bien ce milieu. Mais non, sa tête lui avait dit : Ally et voilà. C’était fait. Il ne pouvait plus faire marche arrière et c’était peut-être très bien comme ça.
Payer en nature. Bah voyons. Dire ça à un flic qui bosse justement contre la prostitution et le proxénétisme. Heureusement qu’il n’y avait rien de sérieux dans tout ceci. Automatiquement, Ally rajouta qu’elle n’était pas une actrice porno et qu’au niveau qualité, elle valait largement plus que les autres. Il nota ça dans un coin de sa tête, se demandant si Ally avait déjà vu un film porno dans sa vie. Depuis tout à l’heure, le nombre d’allusion à ce genre de film était plutôt élevé.

« - Tu n'es donc pas vierge ? » dit-il, presque choqué. Il avait quand même, plus tôt, était question d'apprentissage au lit. Cela lui avait presque échappé. Puis, Ally devait le noter. Mais maintenant, Benjamin devait payer en nature... tout ceci devenait bien compliqué à suivre. Preuve que rien n'allait se passer. C'était un brin rassurant. Quoi que... Mais, si elle parlait de qualité, c'est qu'elle avait de l'expérience ! Donc, il pouvait toujours se moquer d'elle. Voilà. Magnifique conclusion. En tout cas, elle voulait un dédommagement que Benjamin ne lui donnerais pas. Il se contenta de rire légèrement, surtout après avoir vu sa petite tête. Elle avait même rougis, il en était persuadé. Il trouvait ça mignon... Ok, ce n'était pas le moment de la trouver mignonne, genre pas du tout.

Il espérait qu'elle accepte. Tout au fond de lui, il voulait un oui. Ce qu'Ally accepta, comme si c'était un super défi de la mort qui tue. Il n'avait déjà pas la moindre idée de pourquoi son cerveau lui avait ordonné de dire un truc comme ça. Amener Ally à un bal de charité c'était lui donner envie de disséquer les minettes du coin pour découvrir le secret de leurs accents de pestes. Bon, au moins, il lui offrait aussi un échappatoire. Une possibilité de fuir si jamais un gentleman venait lui proposer une danse. Voilà, Benjamin Cohen avait sa cavalière pour la soirée. Oui, Benjamin Cohen avait une cavalière. C'est la super copine de sa mère qui va être heureuse. C'était tellement rare de le voir à la soirée... tout ça parce que c'était un célibataire convoité. Au moins, avec Ally au bras, peut-être que personne n'allait venir lui faire chier... Oh tiens, maintenant qu'il y pensait, c'était vrai que la principale raison de ces soirées c'était de trouver la future madame Cohen. Sa mère se faisait un plaisir de l'y envoyer, prétextant un empêchement pour qu'il rencontre des tas de demoiselle à fiancer. Super. Il avait oublié cette partie-là de sa vie. La super Maman Cohen allait être choqué en entendant que son fils n'allait pas aller à ce bal seul.... Pire, elle pourrait même débarquer chez Ally l'accusant de tout et de n'importe quoi...

Ce n'était pas franchement le moment d'y penser.

Il fit une moue alors qu'Ally attrapa son doigt. Que voulez-vous, il était persuadé que c'était elle. C'était elle, il n'y avait pas photo. Mais il n'avait pas besoin de le redire, une petite moue suffisait. En tout cas, pour une fois de toute cette journée, Benjamin Cohen mit fin à toute allusion de sexe. Oui, oui ! Sans réfléchir, il lança la première connerie qui lui passa par la tête et, parce que c'est un gamin, il en fut tout fier.

« - Je n'oublie pas. Tu vomiras avec classe et dignité. » Bah quoi ? C'était une princesse, non ? « - Oh, c'est pour l'effet de surprise le p'tit prénom. Tu comprendras quand on passera aux choses sérieuses. » Ce qui n'arrivera pas. Mais quand même. L'effet de surprise, c'était parfait dans ce genre de situation. Ça augmentait le plaisir de la chose. Enfin bref ! Pas la peine de faire un cours sur ce qui augmente le plaisir sexuel tout de suite...

« - Alors... » Ally venait de chercher de quoi prendre son numéro. Il prit le papier et le style, et comme ça à écrire. Le papier dans la paume de sa main, il nota les chiffres tout en disant : « - Je passe donc te prendre à 20h, ici. L'amie à ma mère s'appelle Ella Clark. Le bal de charité est organisé pour aider un orphelinat que son mari construit je-ne-sais-plus-où en Afrique. Robe de rigueur. » Il tendit le morceau de papier, ayant au préalable ajouté un petit smiley qui sourit à la fin. Pour le fun.

« - Maintenant, j'me casse. J'ai un uniforme à mettre. »
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MessageSujet: Re: Maybe we can live like the wild ones   Maybe we can live like the wild ones EmptyVen 18 Oct 2013 - 14:06


Benjamin Cohen & Ally Fleming

And if the thought police come knocking on our door
You can tell them that I don’t live here anymore


Bon, là, c'était un peu tombé de nulle part. Comme une merde de pigeon ou un œuf sur un innocent jogger. Le moment de se quitter se rapprochait, Ally l'avait bien réalisé, mais même s'il s'éternisait, elle n'avait pas imaginé un seul instant qu'il lui aurait proposé une sortie, un rencard, ou quoi que ce soit d'autre qui sortait des sentiers battus que formait leur contexte professionnel. Si la donne avait changé pour elle et si elle percevait maintenant le jeune homme différemment qu'à la morgue, il semblait en être de même pour ce dernier. Et cette omelette surprise avait ouvert le champ des possibilités, ce qui n'était pas pour déplaire à Ally, loin de là. Mais cette histoire de gala de charité... c'était comme demander à un de ses patients de danser la lambada : à savoir ridicule et impossible. Elle ne se voyait pas affronter un monde qui lui était presque totalement inconnu. Ou plutôt, si, elle percevait parfaitement la scène dans ses fringues bon marché, avec son maquillage qui dégueulerait au bout de quelques heures parce que ça devait être inscrit dans ses gènes. Ally savait pertinemment qu'elle n'avait rien de la classe incarnée, mais elle vivait parfaitement comme ça au quotidien. Seulement, là, c'était un véritable défi qu'il venait de lui lancer. Et la panique s'emparait peu à peu d'elle, alors qu'elle réalisait à peine ce qu'il lui avait demandé peu de temps avant. « Tu n'es donc pas vierge ? » raisonnait dans sa tête alors qu'il finit par se pincer la lèvre, le regard pétillant et un sourcil arqué, pour lui annoncer que : « Je serai ce que tu voudras que je sois, beau blond. » Mais au fond d'elle, c'était un peu la panique. Ne pas le montrer, ne pas le montrer. La fête, pour elle, ça se résumait plutôt aux soirées de fraternités pendant ses études et aux fins de journées et nuit passées à des bars ou des boîtes. Des soirées où un concours de rots était presque ce qu'il y avait de plus swag. Rien de très raffiné, en somme.

Les œufs ? Ah oui, c'est vrai, ça s'était passé peu de temps auparavant finalement, mais le moment qu'ils avaient passé ensemble depuis cet « incident » avait presque occulté tout ce qui s'était passé avant. Elle était innocente, et commençait même à s'en persuader suffisamment pour être outrée d'en être accusée. Et en réalité, elle aurait préféré continuer à plaider sa cause aux yeux de la justice que représentait Benjamin que de reparler de cette soirée, qui l'angoissait de plus en plus. « Je n'oublie pas. Tu vomiras avec classe et dignité. » Ally approuva d'un signe de tête vif qui lui fit mal aux cervicales au passage. « Et raffinement, aussi », ajouta-t-elle en lui offrant un sourire pincé de conviction. « Oh, c'est pour l'effet de surprise le p'tit prénom. Tu comprendras quand on passera aux choses sérieuses. » Hmm, voilà qu'ils repartaient sur le terrain où elle se sentait le plus à l'aise, malgré l'épisode où elle avait finie plaquée contre le mur de sa cuisine, à moitié à poil... Elle haussa un sourcil, oubliant encore une fois qu'elle était proche de la nudité, et se surprit une nouvelle fois à laisser son regard vagabonder sur le parfait torse de son interlocuteur... Hrm. « Survends pas l'engin, je suis pas facilement impressionnable, beau gosse », dit-elle dans un clin d’œil avant de manquer de rajouter qu'elle s'épilerait parfaitement pour préparer le terrain. Ouf, elle avait réussi à se retenir, pour une fois...

Il était temps de faire diversion avec ce morceau de papier qu'elle tendit au jeune homme. Et pas forcément que diversion, puisqu'elle sentait que dans un moment de panique où google ne pourrait pas l'aider, elle pourrait avoir quelques questions à lui poser. Lorsqu'elle récupéra la feuille, elle remarqua le petit smiley qui la fit sourire, avant d'adresser un regard pétillant au jeune homme. Elle avait signé tous ses cours, toutes ses notes, avec ce même smiley, pendant toutes ses études. « Je passe donc te prendre à 20h, ici. L'amie à ma mère s'appelle Ella Clark. Le bal de charité est organisé pour aider un orphelinat que son mari construit je-ne-sais-plus-où en Afrique. Robe de rigueur. » C'est ça, mets-moi encore plus la pression, pensa-t-elle alors qu'elle s'imaginait déjà annuler au dernier moment. « Prépare-moi des notes pour le trajet en voiture », commença-t-elle, anxieuse. « Tu peux aussi me tweeter deux ou trois trucs que tu trouves important. » Elle allait se ridiculiser, elle le sentait aussi fort que ça sentait encore l'omelette dans l'appartement. « Maintenant, j'me casse. J'ai un uniforme à mettre. » finit par déclarer Benjamin alors qu'elle réalisait que oui, à un moment, la porte allait devoir le laisser sortir. « Ça marche le stripper ! » lança-t-elle avec entrain, prête à vivre la guerre de la robe parfaite et des chaussures, sac, bijoux, coiffure et maquillage idéaux pour le mercredi. Elle lui ouvrir la porte et lui claqua une fesse (ferme, la fesse...) en se cachant derrière le battant de la porte pour ne pas s'exposer à ses voisins. « Va sauver le monde, Cohen ! Et merci pour l'omelette ! » se pressa-t-elle dans un clin d’œil alors qu'elle le regardait sortir, lui adressant un sourire simplement heureux. Oui, bêtement heureux. Car même si elle était angoissée, elle était béate de ce moment privilégié et inattendu qu'elle venait de vivre. Elle lui claqua la porte au nez, sur un sourire de débile finie, avant de courir dans son appartement à la recherche de... en réalité, elle ne savait pas quoi. La guerre du shopping avait commencé. Sa première arme ? Jagger. Portaaaaable, où es-tu ?

~~ The end.
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