NOUS AVONS TOUS UN PASSE, UN PRESENT ET UN FUTUR.



L'enfance est une étape importante dans la vie d'un homme, dû moins c'est ce qu'on veut bien en dire. Pour moi, l'enfance a été une période plutôt satisfaisante, bon on ne peut pas dire que j'ai eu une enfance dites " Normale " mais bon avec le recul je pense que ça aurait pu être bien pire. Je suis né à Lompoc dans une base militaire. Apparemment, ma mère n'a pas eu le temps d'aller dans un hôpital en dehors de la base. Bon je ne suis pas sûr qu'on l'aurait laissé sortir de toute manière, faut dire que vivre avec un militaire changer complètement la donne. Bref, mon père voulait un fils et son vœu avait été exaucé. Ma mère avait rencontré mon père alors qu'elle était serveuse dans un bar miteux où elle se faisait complètement exploiter. Je ne sais pas vraiment comment ça s'est fait par la suite, la seule chose que ma mère a bien voulu me dire c'est que mon père lui avait sauvé la vie. Elle avait fini par accepté de l'épouser deux semaines après qu'ils se soient rencontrés. Mon père était un rapide et je dois bien avouer que je tenais de lui. Seulement, il aimait vraiment ma mère et il ne voulait pas perde de temps surtout qu'il risquait sa vie à chaque fois qu'il repartait en mission. Je ne me rappelle pas vraiment quel âge j'avais quand j'ai compris que notre vie de famille était différente de celle de la plus part des familles de la ville. Il n'avait pas besoin de partager leur père avec une institution qui pourrait le priver d'une figure paternelle. Quelque part, ça m'a permis d'être vraiment très proche de ma mère. Bien évidemment, je n'étais pas le seul gamin dans ce camp alors on peut dire que malgré le manque d'un père j'ai grandi comme tous les autres gamins de mon âge. J'avais déjà à l'époque un sacré caractère et je me laissais rarement marché sur les pieds, tout haut comme trois pommes que j'étais... C'est à 7 ans que j'ai commencé à apprendre à me battre, enfin plutôt à me défendre. Petit gamin chétif, je rentrais bien souvent avec des bleus seulement voilà un jour j'en ai eu marre et j'ai prié un de mes voisins de m'apprendre à me défendre. C'est ainsi que j'ai commencé à changer aussi bien physiquement que mentalement... Malgré que ma mère voyait cela d'un mauvais œil au contraire mon père lui pensait déjà à mon avenir seulement il se trompait lourdement car je n'avais aucunement l'intention de finir comme lui.



J'étais allongé sur le toit de ma maison, les écouteurs sur les oreilles et le regard perdu sur le ciel étoilé. J'en avais marre de devoir toujours faire ce que l'on me disait quand on me le disait, j'avais besoin de vivre pour moi et ce soir j'avais décidé d'enfreindre quelques règles. J'avais donné rendez-vous à quelques potes pour descendre quelques bières et pourquoi pas allait flirter avec les filles du colonel et du général de la base. J'avais bien l'intention de m'amuser et logiquement ça se passerait sans encombre. Seulement, je m'étais planté sur toute la ligne, car j'avais pas prévu que la soirée dégénère à ce point. Je me retrouvais avec la fille aînée du colonel dans une situation plutôt compromettante quand le feu s'est déclaré dans le hangar où l'on se trouvait. Bien évidemment, on aurait pu fuir cependant j'ai essayé d'éteindre le feu au lieu de le laisser consumer entièrement le bâtiment. J'aurais pu réussir à l'éteindre enfin pour le coup j'avais juste réussi à m'intoxiquer alors que le feu avait complètement détruit le hangar. Je venais de m'attirer de gros ennuis voir de très gros ennuis vu que j'avais mis le feu enfin je n'avais pas fait le geste cependant je savais que je serais le parfait coupable. De plus, les filles étaient de sorti alors qu'elles devraient être au chaud dans leur lit. Pour le coup, je devais avouer que j'avais passer un agréable moment avec la fille du colonel seulement j'allais gardé ça pour moi car je savais que ça allait m'attirer de plus gros ennuis.
Je n'imaginais vraiment pas ce qui allait se passer par la suite, d'accord j'avais fait une connerie et j'allais en subir les conséquences. Seulement, je ne m'attendais vraiment pas à ça. On me donnait le choix soit j'allais faire un petit tour en taule malgré mon jeune âge soit je m'engageais dans l'armée, ce qui d'après eux finirait par me remettre sur le droit chemin. Le pire dans tout ça je crois que c'était le fait que mon père soit parfaitement d'accord avec cet odieux chantage d'ailleurs je le pensais coupable de cette idée qui pour lui me donnerait une leçon. À vrai dire, je n'ai pas vraiment eu le choix, je n'étais pas du genre à aimer me retrouver enfermé entre quatre murs alors je me suis engagé. Après tout, je pourrais voir du pays et puis j'étais pas obligé de faire carrière. Je devais juste faire mes classes alors ça serait franchement pas la mer à boire...

Je ne pensais pas rester dans l'armée après mes classes et pourtant j'étais toujours là. Faut dire, qu'il paraît que j'étais donné dans mon domaine et puis de toute façon là ou ailleurs. J'avais perdu ma mère il y a un mois de ça et avec mon père est bien on avait une relation particulière. Il était mon supérieur et du coup j'avais l'impression qu'il avait complètement oublié qu'il était avant tout mon père. Bref, on peut dire que j'avais pris de l'assurance mais en même temps je ne m'attendais pas à voir un tel chaos. On peut toujours imaginer ce que c'est que de s'enrôler dans l'armée cependant on est bien loin du compte. Aujourd'hui, j'ai bien du mal à m'endormir en paix, je pense que lorsqu'on prend une vie elle nous hante à jamais il faut juste apprendre à vivre avec ses démons. Je ne suis pas fier de ce que j'ai pu faire à certains moments cependant je sais que je n'avais pas vraiment le choix même si quelque part j'aurais pu arrêter tout simplement cette vie pour me poser quelque part loin de l'armée. Je viens de rentrer de ma dernière mission qui a duré 6 mois. Quand je suis chez moi bizarrement je suis complètement désorienté, je tourne en rond à ne pas savoir quoi faire de mes journées. J'ai changé, je ne suis plus le gamin chétif que j'étais auparavant à présent je suis le genre d'homme qu'il ne faut pas trop venir ennuyer. J'ai conscience que c'est surement grâce à mon père que j'ai changé à ce point. Il aurait très bien pu m'envoyer en taule pour les conneries que j'avais faite en étant jeune mais au lieu de ça il m'a ouvert les yeux sur ce que je pouvais faire de ma vie. Ok, c'était plutôt brutal comme réveil car je ne peux pas dire que ça a été une partie de plaisir tous les jours. Je ne pensais pas à l'époque que je finirais par aimer cette vie à croire que j'étais plus à ma place quand je partais en mission que lorsque je rentrais chez moi. Cependant, tout change et elle m'a fait vouloir une autre vie...


Je venais de me prendre une porte en pleine poire, en fait je devais me rendre à l'infirmerie car je mettais légèrement blessé lors d'un entrainement. Seulement, à présent j'avais un peu plus de blessure que lors de mon arrivée. Un ange blond venait de me terrasser, j'avais relevé mon regard sur cette femme alors qu'apparemment elle trouvait la situation plutôt hilarante. Je me tenais le nez alors que visiblement elle avait réussi à me le casser, ce petit brin de femme avait de la poigne. Autant vous dire qu'elle en a profité pour me mettre en boîte pendant la durée des soins qu'elle m'a prodigué. Car oui, il s'agissait ni plus ni moins d'une des infirmières du camp. Pour se faire pardonner, elle aurait pu accepter de venir boire un verre avec moi le soir même seulement à l'époque je ne savais pas encore que j'allais devoir ramer pour qu'elle accepte un simple rendez-vous. J'ai fait une nouvelle demande seulement elle aurait le temps d'y réfléchir car je repartais pour 3 mois en mission. À mon retour, elle m'attendait assise au bar sans même m'avoir prévenu auparavant. Elle avait accepté mon invitation puis une suivante et encore une autre avant que les choses se concrétisent. J'avais vraiment beaucoup de chance car elle avait mis ses appréhensions de côté, elle ne voulait absolument pas sortir avec un soldat car elle ne voulait pas ressembler à toutes ses femmes qui mourraient de peur en regardant les informations à la télé. Cependant, j'ai eu de la chance car elle a fait une exception à cette règle. Quelques mois plus tard, on s'installait ensemble avec des projets d'avenir dont le fait pour moi de quitter l'armée. Bien évidemment, je n'avais connu que l'armée seulement j'avais des prédispositions en mécanique alors il ne serait pas vraiment dur pour moi que de me reconvertir dans cette branche. Quand à Nikky, elle pourrait toujours bosser comme infirmière. Seulement, on aurait pas le temps de mettre nos projets d'une nouvelle vie ailleurs, Nikky était enceinte de 6 mois quand nos vies ont basculé...


Je m'étais assoupi sur le canapé, alors que Nikky, elle, avait été rendre visite à une de ces amies qui vivait à peine à 5 km de chez eux. C'était une de ses réunions pour la future maman, j'y comprenais pas grand chose, c'était des trucs de bonne femme, mais je savais que ça lui faisait plaisir. J'avais émergé quelques heures plus tard, mon regard s'était posé sur l'horloge du salon avant que je me rende compte de l'heure tardive. Je mettais redressé avant de tendre l'oreille pour voir si Nikky était rentrée. Personne. J'avais attrapé mon téléphone avant de voir un message sur mon répondeur, sa petite fête avait surement duré plus longtemps que prévu cependant je n'avais pas eu le temps d'écouter le message que j'avais un nouvel appel.
_ Jake c'est Eddy, tu dois venir tout de suite sur la route d'Hockley... _ Pas maintenant Eddy, Nikky n'est pas... _ JAKE... Maintenant...
Mon souffle s'était coupé, je n'avais pas prs le temps de réfléchir, j'avais compris au ton d'Eddy que c'était Nikky. Quelque chose se passait et je n'avais pas un bon pressentiment. Peut être que c'était le bébé... J'avais mis à peine quelques minutes pour arriver sur les lieux, de nombreux gyrophares éclairait la route qui habituellement n'était habité que par les ténèbres. Mon cœur battait à tout rompre alors que mon regard cherchait seulement le visage de ma femme. J'avançais alors qu'un homme se tenait la tête assis par terre en pleur. Son visage me rappelait vaguement quelqu'un faut dire qu'on vivait dans une petite ville alors tout le monde se connaissait plus ou moins. Une voiture semblait accidenté sur le bas côté de la route, seulement ce n'était pas la camionnette de Nikky. Je ne comprenais plus rien et j'avais besoin d'explication ou j'allais littéralement perdre mon sang froid. _ Jake... Eddy venait d'arriver à ma hauteur posant sa main sur mon torse pour me faire stopper. Son regard semblait compatissant et j'avais vraiment horreur de ça. _ Tu vas me dire ce qui se passe bordel de merde !!! _ C'est Nikky... Mon main avait attrapé le bras d'Eddy, comme ci il pourrait me rattraper si mes jambes n'arrivaient plus à me porter. _ Où est- elle ? Je veux la voir ! Eddy restait planté là devant moi... _ Jake, elle est consciente seulement elle se retrouve écrasé entre un arbre et la camionnette qui l'a fauché. Le point de pression la maintient en vie et je suis désolé mais votre enfant n'a pas survécu. Jake tu comprends ? Une larme silencieuse venait de couler sur mon visage, alors que mon regard se poser sur cette camionnette accidentée. _ Ma femme va mourir quand on bougera cette camionnette, j'ai parfaitement compris Eddy. Ma main tremblante avait quitté le bras d'Eddy alors que je me dirigeais vers ma femme. Je ne voyais plus rien à part son visage, ma main avait essuyé la larme qui se trouvait sur ma joue avant que je n'arrive auprès de celle qui avait changé ma vie. _ Hey bébé !! Mon regard se posait sur cette camionnette ne laissant apercevoir que le haut du corps de ma femme. _ Oh Jake, je suis désolée... Ma main avait retiré une mèche de ses cheveux de sur son visage avant qu'elle ne caresse doucement sa joue. _ Tu n'as pas à être désolé, ce n'est pas de ta faute ma belle.. Je crispais mes mâchoires le plus fort possible pour ne pas laisser mes larmes envahir mon visage. Je sentais mon cœur se brisait un peu plus alors que je me sentais impuissant. Je la voyais là coinçait entre cet arbre et la carcasse de la voiture cependant si j'essayais de faire quoi que ce soit elle me serait enlevé à tout jamais. _ Ma camionnette est tombée en panne, il me restait à peine deux petits kilomètre pour rentrer alors je me suis dit que je pourrais... Nikky venait de fondre en larme, ce qui ne m'aidait pas à retenir les miennes. _ C'est de ma faute j'aurais dû me débarrasser de ce tacot et te racheter une nouvelle voiture... J'avais remarqué ses tremblements, j'avais retiré ma veste pour la poser délicatement sur ses épaules. _ Jake, je.. Notre bébé... je ne le sens plus... Je prenais sur moi en me demandant ce que j'avais bien pu faire de mal pour qu'on m'impose de voir ce que j'aimais le plus me quitter. _ Je suis désolé Nikky... Je t'aime tellement... Ma main avait attrapé la sienne alors que je déposais un baiser sur son front. _ Il faut que tu m'écoutes mon cœur, tu as été l'amour de ma vie et je t'aimerais toujours. Seulement, il faut que tu continues à vivre tu m'entends ? Promets le moi Jackson.. _ Tu ne peux pas me demander ça Nikky, je ne vois pas l'intérêt de continuer à vivre si tu n'es plus là. Comment je le pourrais.  Elle avait se regard déterminé que je reconnaissais car c'est celui là même qu'elle m'avait fait quand elle avait décidé de se marier avec moi. _ Je te le promets... Elle m'avait souri alors que moi je n'avais qu'une envie c'est éclater en sanglots comme un véritable môme. _ Je suis prête mon amour, n'oublies pas que je t'aime comme une folle. Il est temps pour moi, il faut que tu me laisses partir pour que j'aille rejoindre notre fils. J'avais un mouvement de léger recule, je venais d'apprendre qu'on allait avoir un garçon. Nikky avait voulu garder le secret pour me faire la surprise. Un garçon ! J'allais avoir un garçon avant qu'on me l'arrache. _ Je ne veux pas te laisser partir, c'est trop dur. Je mettais penché pour embrasser très légèrement ses lèvres avant de lui murmurer _ Tu es mon éternité...
Elle m'avait souri avant de finalement s'endormir pour toujours. Les sanglots que je retenais avait fini par éclater seulement alors que je relevais mon regard sur les secouristes qui étaient présent. Je n'avais qu'une chose en tête, venger la mort de ma femme et de mon enfant. J'avais fondu sur le type assis par terre avant de le frapper sans que je puisse retenir ma rage. La colère voir même la haine avait dépassé la détresse, je frappais sans me préoccuper du monde qui m'entourait. Il avait dû s'y prendre à 5 pour pouvoir m'arrêter avant que je n'ai réussi à tuer ce type.
Une semaine plus tard, après l'enterrement, j'avais fini par faire mes cartons. Il fallait que je parte de cette maison car tout absolument tour me rappeler la vie que je menais et ce bonheur si parfait qu'on m'avait arraché. J'avais appris que le type qui avait tué ma famille, avait lui même une grande famille et qu'il cumulait deux boulots pour subvenir à leur besoin. Ce soir là, il s'était endormi sur la route et avait rencontré celle de Nikky. C'était le destin... Moi j'emmerdais le destin...


Je suis arrivé à Huntington Beach il y a 6 ans de ça. J'ai coupé les ponts avec mon ancienne vie m'installant dans cette ville pour ouvrir mon propre garage. J'étais plutôt doué pour la mécanique alors autant se lancer. J'en avais fini avec l'armée, j'avais simplement démissionné de toute façon c'était dans nos projets avec Nikky. Je devais quitter l'armée et on devait déménager pour aller s'installer... On avait pas encore eu le temps de déterminer vraiment l'endroit de notre nouvelle vie. Bref, J'avais fait mon trou dans le coin, faut dire que les affaires marché plutôt bien et puis c'était un genre de vie que j'avais choisi. En plus de mon garage, j'avais ouvert une salle de sport. Pas immense mais une salle de sport de quartier, j'avais toujours été doué pour les arts martiaux alors pourquoi ne pas le mettre à contribution. Je donnais des cours de self défense mais aussi de boxe pour amateur. Au moins, pendant ce temps là ça m'évitait de trop penser à ce qu'était ma vie et ce qu'elle aurait dû devenir si le destin ne m'avait pas pris les personnes qui comptaient le plus pour moi. Je suis conscient que pour certains je peux passer pour un type plutôt bizarre. Je suis loin d'être du genre causant mais en même temps je ne vois pas l'intérêt de parler pour ne rien dire. Bien évidemment, je ne suis pas non plus l'asociale de service mais pour le coup même si je suis du genre patient il ne faut pas trop me chercher. Ma vie se trouve à Huntington à présent alors autant faire pour que ça se passe dans les meilleurs conditions possibles.